Candide ou l`Optimisme de Voltaire (Fiche de lecture)
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Candide ou l`Optimisme de Voltaire (Fiche de lecture)
CANDIDE OU L’OPTIMISME VOLTAIRE Rédigée par Guillaume Peris, maitre en Lettres Classiques (Paris IV – Sorbonne) Né à Paris en 1694, Voltaire est éduqué chez les jésuites. Cela ne l’empêche pas de s’adonner au libertinage et au bel esprit. Ses écrits satiriques contre le Régent le feront exiler en province puis enfermer à la Bastille pendant onze mois. Il y séjournera à nouveau en 1726 avant d’aller s’établir en Angleterre dont il sera aussi exilé. Finalement rappelé à Versailles, il goute ensuite à la vie rustique et meurt à Paris. Voltaire aime la controverse. De grands traits se dégagent de son œuvre : il prône l’existence de Dieu, mais critique les religions révélées, seule la morale étant importante ; il abhorre le fanatisme ; il estime la démocratie, mais ne • Né en 1694 et décédé en 1778 à l’homme, s’opposant ainsi à Rousseau. • Écrivain et philosophe la croit applicable qu’aux petits États ; il ne croit pas à la bonté primitive de Paris • Quelques-unes de ses œuvres : UN CONTE PHILOSOPHIE : « TOUT EST POUR LE MIEUX DANS LE MEILLEUR DES MONDES » Candide est le résultat d’une dispute entre Voltaire et Rousseau. Leurs relations s’enveniment dès 1755, essentiellement à cause de leurs différences de vues sur les questions philosophiques. Les choses iront jusqu’à la dénonciation de Voltaire par Rousseau : ce dernier dénonce l’auteur de Candide comme étant à l’origine d’un pamphlet irréligieux. Les choses ne feront qu’empirer. Publié en 1759, Candide est la réponse à la Lettre sur la Providence de Rousseau, porteuse de la doctrine optimiste dans la lignée de Leibnitz. C’est la principale portée philosophique de Candide : les discours métaphysiques n’apportent pas de réponse aux multiples formes du mal. Candide est aussi une forme aboutie du conte philosophique qui consiste en le développement d’une idée centrale sans de longues et ennuyeuses démonstrations. 3 Œdipe (1718), tragédie L’ Enfant prodigue (1736), comédie La Pucelle d’Orléans (1755), poème Candide (1759).