diagnostic - Pays Rhin Vignoble Grand Ballon
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DIAGNOSTIC 1er avril 2010 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 1 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 2 SOMMAIRE Préambule ...........................................................................................................................................................6 1. Quel positionnement stratégique du territoire ? .....................................................................................................8 1.1. Un territoire d’interface .................................................................................................................................... 8 1.2. A la recherche d’un centre ................................................................................................................................. 8 1.3. Un territoire traversé et très accessible … en voiture ................................................................................................ 12 2. Un développement urbain dépendant de la dynamique démographique ...................................................................... 15 2.1. Une croissance démographique qui se poursuit ....................................................................................................... 15 2.2. Une offre en logements qui se modifie lentement ................................................................................................... 23 2.3. Un effort accru des ménages pour se loger et une offre locative insuffisante ................................................................... 27 2.4. Une forte croissance urbaine et un étalement urbain ............................................................................................... 31 3. Une économie du territoire de plus en plus résidentielle ? ...................................................................................... 39 3.1. Une évolution de l’emploi plus résistante à la conjoncture économique ......................................................................... 39 3.2. Une structure économique en mutation ................................................................................................................ 42 3.3. Le tissu économique de PME .............................................................................................................................. 61 4. Le poids de l'agriculture dans l’économie locale ................................................................................................... 67 4.1. Une activité encore fortement présente mais en voie de concentration.......................................................................... 67 4.2. Un secteur économique à part entière .................................................................................................................. 67 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 3 5. Des besoins de déplacements importants…une offre essentiellement routière .............................................................. 77 5.1. Un territoire polarisé ...................................................................................................................................... 78 5.2. Les grandes infrastructures ............................................................................................................................... 85 5.3. Une offre en transport collectif faible .................................................................................................................. 92 5.4. Des aménagements cyclables aux usages différents encore trop segmentés ..................................................................... 97 5.5. Le potentiel d’intermodalité suivant les communes .................................................................................................. 98 5.6. Des principes à appréhender à différentes échelles .................................................................................................. 99 6. Les enjeux transversaux : base de questionnement pour élaborer le projet territorial ................................................. 100 7. Annexes .................................................................................................................................................... 103 Annexe 1 : Démographie et habitat .......................................................................................................................... 103 Annexe 2 : Croissance urbaine ................................................................................................................................ 107 Annexe 3 : Economie ............................................................................................................................................ 107 Annexe 4 : Agriculture .......................................................................................................................................... 113 Annexe 5 : Déplacements ...................................................................................................................................... 114 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 4 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 5 PREAMBULE A lui seul, le nom du territoire du SCoT reflète sa géographie. Le territoire du SCoT « Rhin Vignoble Grand Ballon » établit en quelque sorte une synthèse de l’Alsace où trois grands ensembles géographiques coexistent : la montagne des Vosges à l’ouest, les collines sousvosgiennes et la plaine d’Alsace délimitée par le Rhin à l’est. Si la spécificité de ce territoire est sa relative faiblesse de l’urbanisation à l’échelle de l’Alsace, la résidentialisation doublée d’une très forte attractivité résidentielle, favorisant son caractère largement périurbain, ont entraîné une consommation foncière importante. Qualifier ce territoire de « périurbain » est cependant réducteur. Il s’agit d’un territoire « d’interfaces » fait de contacts entre villes et campagnes, entre montagne, collines et plaine. C’est aussi un territoire très « perméable », traversé qu’il est par les flux de circulation nord / sud qui s’établissent en Alsace. Son caractère transfrontalier avec l’Allemagne, constitue un atout. Entre Mulhouse, Colmar et Freiburg, la disponibilité foncière et la qualité de ses espaces naturels et agricoles constituent des atouts parfois antagonistes. Il s’agit d’un élément fondamental pour une contrée qui dispose d’un potentiel important de développement. La constitution du Pays « Rhin Vignoble Grand Ballon » marque la volonté politique de définir un projet de territoire original. Compte-tenu d’un positionnement qui le prédispose à l’influence des agglomérations de Colmar et de Mulhouse, le territoire Rhin Vignoble Grand Ballon est en recherche, au travers de son projet de SCoT, d’une cohérence interne basée sur la redynamisation du pôle de Guebwiller dans le cadre d’une organisation multipolarisée et équilibrée d’ouest en est. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 6 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 7 1. Quel positionnement stratégique du territoire ? 1.1. Un territoire d’interface Le territoire est situé au cœur de l’axe nord-est européen et au sud de la région Alsace, dans le corridor rhénan et à proximité de grands pôles urbains : Colmar, Strasbourg, Mulhouse, Freiburg et Bâle. Il bénéficie d’une desserte nord-sud affirmée avec l’autoroute A 35, la RD 83 et la RD 430, ainsi que d’une desserte TER. L’accessibilité et la proximité de l’Euroairport et de l’aéroport de Colmar-Houssen sont stratégiques. L’arrivée du TGV Rhin Rhône en 2011 en gare de Colmar et de Mulhouse sera également déterminante pour le territoire Rhin-VignobleGrand-Ballon. En 2006, le territoire du SCoT compte de 71 843 habitants. L’agglomération de Buhl-Guebwiller-Soultz-Issenheim est forte de 25 286 habitants. Néanmoins, son poids démographique est relativement faible en comparaison de celui des agglomérations de Mulhouse (250 000 habitants) et de Colmar (100 000 habitants). Fort de sa localisation géographique et d’une offre de services à la population, ce territoire constitue un espace résidentiel privilégié pour les actifs travaillant à Colmar, Mulhouse, Freiburg et voire la Suisse. Le territoire occupe une faible part dans l’emploi régional (2,5% en 2008) alors qu’il représente 4% de la population alsacienne. 1.2. A la recherche d’un centre Le territoire s’organise à partir d’une polarité majeure composée d’une ville centre, Guebwiller, et de son agglomération. Bien que perdant de son attractivité, elle s’inscrit au sein d’un axe urbain majeur constitué d’une bande de quelques kilomètres situé sur le piémont. Cet axe est au contact des collines, de la montagne vosgienne et de la plaine d’Alsace. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 8 C’est sur le piémont que se situe l’agglomération de Guebwiller ; la vigne, secteur économique et touristique essentiel trouve les meilleures conditions pour prospérer ; et les paysages offrent l’expression la plus souriante pour l’activité touristique. A l’est, s’étend une plaine d’Alsace fertile où se développe une agriculture de plein champ. A l’exception d’Ensisheim, on traverse un territoire de villages à l’habitat groupé et desservis par des routes secondaires historiques. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 9 Quatre polarités se distinguent. Leur taille et leur rayonnement sont d’inégale importance. Guebwiller et son agglomération, ville moyenne alsacienne L’agglomération de Buhl - Guebwiller- Soultz - Issenheim fait figure en Alsace de ville moyenne ou de ville relais. Son développement en cône dont la base est tournée vers le sud-est témoigne de sa position de piémont. Elle est la principale agglomération du SCoT avec un tiers de la population (25 000 habitants, dont 11 000 habitants à Guebwiller en 2006). Elle constitue également un pôle d’emploi. Les emplois de la fonction publique (État, territoriale, hospitalière) sont relativement nombreux. Le secteur privé représente la moitié des emplois du territoire du SCoT en 2007. Guebwiller est une des seules sous préfecture du département, à ne pas être desservie par une ligne ferroviaire. La relation SNCF-Guebwiller-Bollwiller a cessé d’être exploitée en 1969. Située au débouché de la vallée de la Lauch, elle est une porte d’accès aux Vosges vers la station de ski du Markstein, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges... Rouffach et Soultzmatt Rouffach est un gros bourg viticole de près de 5 000 habitants situé sur le piémont viticole au débouché de la Vallée Noble. Son économie s’appuie sur sa grande zone d’activités située à l’est de la commune. Sa part dans l’emploi privé total sur le territoire est de 17 % en 2007 avec pour plus grands employeurs : BEHR France et le centre hospitalier de Rouffach, 6ème centre hospitalier régional par sa taille. Rouffach est accessible par le fer. Desservie par la RD 83, son accessibilité routière sera renforcée à l’avenir avec la liaison entre Rouffach et l’A 35. La ville a connu un âge d’or au Moyen Age et jusqu’au XVIIème siècle. Elle a conservé un patrimoine bâti qui en fait aujourd’hui une destination touristique privilégiée, en plus des nombreux manifestations et événements festifs organisés. Très proche de Guebwiller et de Colmar, son rayonnement économique sur la plaine reste cependant limité. Rouffach, un gros bourg DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 10 Soultzmatt est nichée au pied des collines sous-vosgiennes, garnies du vignoble du Zinnkoepfle. La ville de 2 100 habitants tire partie d’une source d’eau potable réputée. Le potentiel touristique de Soultzmatt et de la vallée est élevé d’autant plus que la ville peut s’enorgueillir d’un patrimoine culturel et architectural riche (chapelle du Val du Pâtre, Eglise Saint Sébastien, la mairie, le Paradis des Sources…). Soultzmatt est un pôle d’emploi d’environ 600 personnes au total dont la moitié dans le secteur privé. Soultzmatt, et ses sources touristiques Ensisheim, l’ancienne capitale Ensisheim est une ancienne capitale, remarquablement bien située sur les axes de circulation et arrosée par l’Ill. Elle est désormais une commune très attractive et résidentielle. Bénéficiant d’une croissance démographique depuis 10 ans, Ensisheim fait aujourd’hui office de « petite ville » avec ces 6 900 habitants. Elle est bien fournie en commerces et équipements publics dont l’essor actuel tient autant à la qualité de son patrimoine qu’à sa situation au passage des principaux axes de communications nord / sud. Son développement urbain et économique se fonde sur la desserte autoroutière des zones d’activités communales et intercommunales. Située à la proximité immédiate de l’échangeur sur l’A 35, Ensisheim présente un site favorable à l’implantation d’entreprises. Des grandes entreprises tel que THK fournissent des emplois et permettent le maintien d’activités sur l’ensemble du territoire. En 2006, 2044 emplois sont recensés sur la commune. Fessenheim est la seule commune située au-delà de l’Ill et de l’A35 avec plus de 2 000 habitants. Elle tire sa notoriété de la présence de la centrale nucléaire (680 emplois permanents et l’intervention régulière de milliers de spécialistes). A proximité de l’Allemagne, Fessenheim est proche de l’échangeur de l’A5 et d’une très grande zone d’activités à niveau d’Eschbach en Allemagne. Avec la création de la passerelle sur le Rhin ouverte à la circulation motorisée (1 seule voie) en 2006, le nombre de déplacements devrait s’accroître vers l’Allemagne et la Suisse. Ce petit pôle urbain bénéficie également d’une certaine attractivité commerciale à l’échelle locale. Fessenheim et sa centrale nucléaire DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 11 1.3. Un territoire traversé et très accessible … en voiture Si l’accessibilité routière semble remarquable, les habitants du territoire ne bénéficient pas d’une offre en transport en commun efficace. 1.3.1. La route Trois infrastructures routières maillent le territoire selon une orientation nord / sud. - Au centre, l’autoroute A35 offre, depuis Ensisheim et Meyenheim, un accès très rapide aux trois grandes agglomérations d’Alsace. - La RD 83, a toujours constitué la route d’accès à Colmar. Elle apparaît aussi comme un axe de desserte d’un chapelet de villes et de villages avec au premier rang l’agglomération de Buhl-Guebwiller-Soultz-Issenheim et Rouffach plus au nord. - Enfin, la RD 430 constitue pour Guebwiller, l’axe rapide d’accès à l’agglomération mulhousienne. Au total, l’ensemble du territoire est en moyenne à moins de 30 minutes en voiture de l’un des principaux pôles d’emploi et d’équipements du département (Colmar, Mulhouse et Guebwiller). En revanche les communications est-ouest entre le Rhin et la montagne sont moins faciles ; elles s’effectuent principalement via le réseau secondaire. Il faut plus de 30 minutes pour aller de Fessenheim à Guebwiller. 1.3.2. Les voies navigables Le Rhin navigable jusqu’à Bâle constitue l’axe majeur de communication et de développement entre les Alpes et la Mer du nord. Aménageable en bord de canal, les espaces qui le bordent côtés français sont devenus vecteurs de développement. La voie d’eau a généré le développement au sud d’industries et de ports logistiques qui en tirent parti. Le territoire Rhin Vignoble Grand Ballon est longé par le Rhin. Le fleuve figure à la fois comme axe de développement à partir du canal et comme frontière rendue perméable depuis l’aménagement d’un pont à Fessenheim en 2006. En conséquence, les bourgs et villages trouvent une nouvelle attractivité en profitant d’une proximité de l’Allemagne (Freiburg et plus proche encore Eschbach) voire de la Suisse (Bâle) accessible directement depuis l’autoroute allemande E 35. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 12 1.3.3. Les transports en commun L’accessibilité en train et en car est peu aisée. La ligne ferrée Mulhouse Colmar Strasbourg dessert partiellement le territoire : principalement les gares de Rouffach, Merxheim, Raedersheim et Bollwiller (hors SCoT). Ces gares bénéficient d’une assez bonne desserte. Mais aujourd’hui la desserte ferroviaire est saturée avec notamment près de 200 voyageurs/jour en gare de Rouffach. Elle pourrait être améliorée après 2011 après la mise en service du TGV Rhin-Rhône. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 13 LES ENJEUX DE POSITIONNEMENT STRATEGIQUE Une position d’interface : un atout Le territoire du SCoT est dans une position géographique d’interface : à proximité des pôles structurants ou de maillage (Colmar, Mulhouse, Cernay) et d’entités transfrontalières (Allemagne et Suisse). Cette position a un impact sur l’ensemble des domaines couvrant le SCoT et plus particulièrement les déplacements et l’économie au sens large. Elle génère des difficultés mais constitue aussi un atout fort. Il convient de s’appuyer sur celui-ci pour construire le projet de territoire. Réinterroger les centralités Le territoire du SCoT est maillé de communes jouant un rôle de centralité qui évolue dans le temps. Cette structure urbaine est à considérer et à réinterroger. Il convient de réfléchir à l’intensité de développement de ceux-ci : doit-on développer un centre ou plusieurs « points d’appui » ? Comment s’organisera la vitalité des communes rurales, sachant qu’elles captent actuellement le plus fort de la croissance résidentielle ? DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 14 2. Un développement urbain dépendant de la dynamique démographique 2.1. Une croissance démographique qui s’intensifie La progression démographique enregistrée au cours de la dernière décennie se confirme avec un taux de croissance similaire sur la période 1999-2006 à la période 1990-1999. La croissance démographique (5.7%) est supérieure celle du HautRhin (4.5%). Elle profite à l’ensemble du territoire et témoigne de son attractivité. L’augmentation de la population a lieu principalement dans les communes du vignoble et de la plaine sur le secteur de Soultzmatt, de Meyenheim et de Fessenheim. Un tiers des communes connaissent une croissance démographique à 2 chiffres. A l’inverse, Guebwiller enregistre une stagnation voire une faible diminution de sa population. La faible capacité foncière de la commune et la généralisation du desserrement urbain expliquent cette évolution. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 La population de 1968 à 2006 (base 100 = 1968) Source : INSEE 135 130 125 120 SCoT RVGB 115 Haut‐Rhin 110 105 100 1968 1975 1982 1990 1999 2006 15 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 16 2.1.1. Un solde naturel et un solde migratoire positifs L’ensemble du territoire connaît un accroissement démographique. La communauté de communes de la Région de Guebwiller présente le plus fort dynamisme démographique contrairement aux communautés de communes du Pays de Rouffach et de la Vallée Noble. L’évolution des taux de croissance des soldes naturel et migratoire montre l’attractivité d’une grande majorité du territoire dont les variations globales sont positives. Entre 1999 et 2006, d’après les taux de variation annuel moyen du solde migratoire, les communes du territoire ont inégalement été attractives : - la croissance a profité aux petites communes de la plaine et du vignoble, - les communes du fond de la vallée de Guebwiller et les communes de la communauté de communes de la Région de Guebwiller n’ont pas bénéficié d’un solde migratoire positif ; de même que Obberentzen et Rustenhart. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 17 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 18 2.1.2. Une hausse du nombre de ménages Le nombre de ménages s’est assez sensiblement accru (+7% depuis 1999) avec pour conséquence une évolution à la hausse de la construction de logements. Elle s’explique par la diminution de leur taille bien qu’elle soit restée élevée en 2006 par rapport à 1999. Les trois-quarts des communes du territoire comptent entre 2,5 et 3,1 personnes par ménage. Ce territoire constitue un espace résidentiel privilégié et attractif pour des familles. Les formes d’urbanisation ont pu localement aggraver ce phénomène avec notamment un vieillissement de la population des lotissements construits dans les années 70-80. Ces évolutions ont des conséquences importantes pour les communes, en termes d’équipements notamment scolaires. 2.1.3. Des ménages aux revenus intermédiaires La population active est fortement représentée par les ouvriers (37,7%), les employés (23,4%) et les professions intermédiaires (23,5%). Situé dans la moyenne départementale, le territoire accueille des ménages ayant des revenus que l’on peut qualifier d’ «intermédiaires ». 2.1.4. La structure sociale de la population La population du territoire ne se fragilise pas comparativement aux territoires voisins : - Le SCoT RVGB voit son nombre d’allocataires logements diminuer. Ceci est notamment lié au fait que la part des foyers fiscaux non imposables est en diminution sur le territoire depuis 2003. - La part des bénéficiaires de la couverture maladie universelle DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 19 - complémentaire est relativement faible sur le territoire du SCoT (-5,3 points par rapport à l’Alsace malgré une hausse de 30% pour le Grand Pays de Colmar en 2005). Les caractéristiques de la demande d'emploi du territoire du SCoT sont dans les mêmes proportions que celles du Département avec 30% de chômeurs longue durée. Cependant, la proportion des femmes inscrites en tant que demandeurs d’emploi est relativement élevée (50%). 2.1.5. Une offre de services à la population : facteur d’attractivité résidentielle Forte d’une importante concentration sur le piémont et les pôles urbains, l’offre de services à la population pour la vie quotidienne est relativement importante. - - Le territoire est doté de nombreux équipements médico-sociaux : 2 centres hospitaliers, 4 équipements hospitaliers spécialisés, 10 centres d’accueil des personnes âgées principalement situés dans les pôles urbains principaux. Les équipements scolaires sont répartis sur l’ensemble des pôles urbains du territoire : écoles, collèges et lycées. Certains lycées offrent des filières spécialisées : tourisme-hôtellerie et agricole. Hormis Rimbach-Zell et Rimbach, toutes les communes disposent au minimum d’une école maternelle et élémentaire. Les structures d’accueil de la petite enfance sont peu nombreuses sur le territoire : 9 crèches et halte-garderies et un jardin d’enfants. Le territoire compte 8 Etablissements Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) dont deux disposent de lits d’hébergement temporaire. La majorité des communes sont équipées de structures sportives : stade de football, terrain de tennis, plateau sportif extérieur et ou salle de sports. Le territoire compte quelques grands centres culturels comme par exemple les Dominicains, le cinéma de Guebwiller, le Centre Départemental d’Histoire des Familles, des musées... Ces centres culturels sont répartis de manière plus éparse que les équipements sportifs sur le périmètre du SCoT. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 20 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 21 2.1.6. Population 2006 et projection en 2020 : un vieillissement de la population Un territoire qui concentre des familles et des personnes de plus en plus âgées En 2006, la population est estimée à 71 471 habitants. A l’horizon 2030, elle s’élèverait à 83 000 habitants, soit + 13% (d’après les projections démographiques de l’INSEE1). La part des 60 ans et plus tendrait à augmenter dans la population (+ 10 points), au détriment de celle de moins de 40 ans et notamment des 20-30 ans. On assisterait donc au vieillissement de la population. Projection I ‐ Pyramide des âges 2030 ‐ SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon Pyramide des âges 2006 ‐ SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon 700 500 300 100 ‐100 ‐300 ‐500 ‐700 700 500 300 ‐700 80 ans ‐ 80 ans ‐ 75 ans ‐ 75 ans ‐ Femmes 70 ans ‐ Femmes 70 ans ‐ Hommes Hommes 65 ans ‐ 65 ans ‐ 60 ans ‐ 60 ans ‐ 55 ans ‐ 55 ans ‐ 50 ans ‐ 50 ans ‐ 45 ans ‐ 45 ans ‐ 40 ans ‐ 40 ans ‐ 35 ans ‐ 35 ans ‐ 30 ans ‐ 30 ans ‐ 25 ans ‐ 25 ans ‐ 20 ans ‐ 20 ans ‐ 15 ans ‐ 15 ans ‐ 10 ans ‐ 10 ans ‐ 5 ans ‐ 5 ans ‐ Moins d'un an ‐ Moins d'un an ‐ ‐100 ‐500 85 ans ‐ 85 ans ‐ ‐300 ‐300 90 ans ‐ 90 ans ‐ ‐500 ‐100 95 ans ‐ 95 ans ‐ ‐700 100 100 ans ou plus ‐ 100 ans ou plus ‐ 100 300 500 700 ‐700 ‐500 ‐300 ‐100 100 300 500 700 L’analyse des pyramides des âges du territoire RVGB met en valeurs trois faits marquants. Le territoire concentre des familles constituées : ce constat est basé sur la forte représentation des 30 – 59 ans en 2006, et l’élargissement de la tranche d’âge des 10-17 ans (leurs enfants). 1 Cette projection est un scénario central : il reprend les hypothèses centrales de mortalité et de fécondité de la projection nationale. Il comporte une hypothèse de maintien des taux de migrations nettes. Le scénario prend comme période de référence 1982-1999 (médiane moyenne), c’est-à-dire qu’il repose sur la migration nette de 1982-1999. La projection est donc la « continuité » des deux périodes de recensements (tendances de fonds). DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 22 Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses sur le territoire : en 2006, la part des plus de 60 ans s’inscrit dans la moyenne départementale et atteint 20% de la population. A horizon 2030, le poids des seniors devrait s’affirmer : selon les prévisions de l’INSEE, la part des plus de 60 ans dans le périmètre du SCoT RVGB atteindrait 30% de la population totale. On observe un rétrécissement à la base de la pyramide des âges (jeunes enfants) ainsi que sur les tranches d’âges 20-30 ans. Cette situation témoigne d’une baisse, du nombre d’habitants qui entrent dans la vie professionnelle, de jeunes actifs, de jeunes couples qui auraient leurs premiers enfants. Cette situation peut également traduire le phénomène de décohabitation. Les enfants quittent le domicile parental pour acquérir leur propre logement, en dehors du territoire du SCoT. D’après les prévisions de l’INSEE, cette tendance devrait se poursuivre à horizon 2030 : moins de jeunes couples, moins de jeunes enfants. 2.2. Une offre en logements qui se modifie lentement 2.2.1. Une forte croissance du parc de logements Entre 1999 et 2006, la croissance du parc de logements (+9%) est supérieure à celle du parc de logements du Haut-Rhin (+8%). Elle résulte de la croissance démographique (+5.7% pour le territoire et +4.5% pour le département) mais aussi du desserrement des ménages (décohabitation). La plus forte augmentation du parc de logements s’observe dans les communes du vignoble et de la plaine. Evolution du parc de logements 1999 SCOT 29 056 HAUT RHIN 320 718 2005 31 607 345 511 2007 1999-2007 32 594 12% 353 483 10% Source : Filocom Afin de répondre aux besoins en logements de la population à l’horizon 2020, l’ADAUHR1 estime : - la taille des ménages à 2,45 pers/ménage - une plus forte hausse du nombre de ménages à l’horizon 2015 de même que dans le reste de la Région Alsace. Cette évolution serait due à l’augmentation des personnes seules ainsi que des familles monoparentales2. - 10 400 à 11 700 logements supplémentaires pour répondre aux besoins des ménages - 520 à 585 logements neufs construits par an pour répondre aux besoins en logements. 1 2 Source : Bilan du Schéma Directeur, ADAUHR. Source : Analyse des évolutions démographiques et modes de cohabitation en Alsace, INSEE/DRE, septembre 2007- projections OMPHALE DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 23 2.2.2. Une évolution dynamique de la construction neuve L’évolution positive de la construction neuve est nettement supérieure à la moyenne départementale et profite encore sensiblement à la maison individuelle. Entre 1995 et 1998, 377 logements par an ont été construits en moyenne, 416 entre 1999 et 2002, et 507 entre 2003 et 2006. La maison individuelle est privilégiée. Mais depuis les années 2000, la construction de maisons individuelles ralentit et se fait au profit du logement collectif. Cette tendance est valable pour l’ensemble de l’Alsace ; elle traduit d’une part la rareté et le caractère onéreux du foncier, et d’autre part des évolutions sociétales. La propension des élus locaux à accepter ou à favoriser des formes d’habitat intervient également. Nombre de logements commencés entre 1990 et 2007 Source : SITADEL 700 Nb. de logements 600 500 400 300 200 100 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 individuel collectif individuel groupé nb total de logements commencés Entre 1999 et 2006, sur l’ensemble du territoire, la construction de logements neufs a augmenté de 56%. La croissance a été particulièrement forte dans la plaine (+73% pour la communauté de communes Essor du Rhin et +150% pour la communauté de communes Centre Haut-Rhin) et pour la communauté de communes du Pays de Rouffach (+262%). Sur la même période, le Haut-Rhin a connu une croissance de + 44%. Le territoire subit les difficultés du secteur de l’immobilier : forte baisse des mises en chantier de logements neufs à compter de 2007 qui s’inscrit dans la tendance régionale et nationale (moins 200 logements). DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 24 Les mises en chantier sont particulièrement élevées dans les pôles urbains (sauf Guebwiller) et les communes périphériques des centres urbains. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 25 2.2.3. Vers un rééquilibrage des tailles de logements produits Le développement des logements collectifs a permis de diversifier les tailles des logements. Le parc de petits logements est a priori suffisant compte tenu d’une taille des ménages élevée sur le territoire. Les besoins des familles, jeunes couples, séniors portent ainsi préférentiellement sur les logements de plus de 3 pièces. Evolution de la taille des logements neufs 1999-2002 2003-2006 1-2 pièces 13% 13% 3-4 pièces 35% 39% 5 pièces et + 52% 48% Source: fichiers sitadel, DRE (logements commencés en date de prise en compte) En 2006, le modèle de la maison individuelle est privilégié. Il est très présent sur le secteur de la plaine. A l’inverse, il est moins développé sur les pôles urbains et les communes périphériques de Guebwiller, de même que les communes de montagne et du piémont (l’urbanisation est limitée par la pente et les zones viticoles avec l’Appellation d’Origine Contrôlée. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 26 2.3. Un effort accru des ménages pour se loger et une offre locative insuffisante 2.3.1. Un territoire qui attire préférentiellement les classes moyennes Les prix d’acquisition d’un logement sont particulièrement élevés mais restent inférieures à la moyenne départementale. L’accès à la propriété profite principalement à une certaine population (professions intermédiaires et ouvriers). Toutefois, le territoire attire en grande majorité les classes moyennes. L’attractivité résidentielle de ce territoire pour des ménages travaillant à Mulhouse, Colmar, Fribourg ou Bâle se confirme par l’analyse de l’origine géographique des acquéreurs. 2.3.2. Un parc de logements vacants potentiellement mobilisables En 2006, le taux de vacance sur le périmètre (7%) est inférieur au taux départemental (9%). Toutefois entre 1999 et 1 1 Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants : - proposé à la vente, à la location ; - déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation; - en attente de règlement de succession ; - conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ; - gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste...). Source : INSEE Prix de vente moyens SCOT Haut Rhin Appartement neuf 2 pièces en 2005 2184 euros/m² 2326 euros/m² Maison individuelle en 2005 180807 euros 182730 euros Source: Publication de l'ODH 68, "se loger dans…", 2007 (fichiers PERVAL) Logements vacants en 2006 Communes Balgau Bergholtz Bergholtzzell Biltzheim Blodelsheim Buhl Ensisheim Fessenheim Gueberschwihr Guebwiller Gundolsheim Hartmannswiller Hattstatt Hirtzfelden Issenheim Jungholtz Lautenbach Lautenbachzell Linthal Merxheim Meyenheim Munchhouse Logements vacants 20 24 15 13 27 108 217 61 47 486 14 5 32 15 65 22 59 24 67 22 12 29 Taux de vacance 6,2% 5,4% 9,0% 9,4% 4,1% 7,7% 7,5% 6,5% 11,2% 8,6% 5,0% 2,1% 8,6% 3,5% 4,9% 5,6% 8,4% 4,7% 15,0% 4,4% 3,3% Communes Munwiller Murbach Niederentzen Niederhergheim Oberentzen Oberhergheim Orschwihr Osenbach Pfaffenheim Raedersheim Réguisheim Rimbach-près-Guebwiller Rimbachzell Roggenhouse Rouffach Rustenhart Rumersheim-le-Haut Soultz-Haut-Rhin Soultzmatt Westhalten Wuenheim Logements vacants Taux de vacance 6 5 14 13 6 22 34 13 44 9 48 1 1 7 131 15 11 267 82 19 43 3,5% 4,8% 9,0% 3,4% 2,7% 4,7% 7,4% 3,4% 7,6% 2,4% 6,9% 1,3% 1,0% 4,3% 7,2% 5,0% 2,9% 8,7% 8,5% 5,0% 11,5% 4,9% Source : RRP 2006 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 27 2006, le taux de vacance a augmenté d’un point sur le périmètre du SCoT. Le parc est important à Guebwiller, Soultz et Ensisheim. Les communes ayant un taux de vacance inférieur à 3% correspondent à des territoires où le marché du logement peu être qualifié de « tendu » (peu de logements disponibles si la demande augmente). On considère qu’entre 3 et 5%, la vacance est « normale ». Au-delà de 5%, la vacance est à surveiller voire suppose de proposer des outils opérationnels de lutte contre la vacance de type Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat, Programme d’Intérêt Général, taxe sur les logements vacants… Seules 3 communes sont plus fortement touchées par cette problématique : Wuenheim (11.5%), Linthal (15%) et Gueberschwihr (11.2%). 2.3.3. La prédominance des propriétaires occupants Avec 70% de propriétaires occupants, le territoire est loin devant la moyenne départementale qui s’établit à 60% en 2005. Le secteur de la Vallée Noble concentre le plus grand nombre de propriétaires occupants (80%). Les statuts d’occupation sont plus diversifiés dans la région de Guebwiller. On constate une très faible évolution des statuts d’occupation entre 1999 et 2005 à l’échelle du SCoT comme à l’échelle du Département. 2.3.4. Une offre de logements sociaux concentrée sur Ensisheim et l’agglomération de Guebwiller Aucune commune n’est soumise à la loi SRU. En 2007, plus de 40% des communes du périmètre n’ont pas de logements sociaux. L’offre est concentrée sur les communes de Guebwiller, Buhl, Soultz et Ensisheim. Le parc de logements sociaux évolue peu entre 2001 et 2005 : il augmente essentiellement à Guebwiller (+40 logements) et baisse sur la commune de Buhl. Evolution du parc locatif social - SCoT RVGB entre le 1er janvier 1999 et le 1er janvier 2009 Source : EPLS 3 389 3 262 3 273 3 298 3 304 3 316 3 221 3 110 1999 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 2001 2004 2005 2006 2007 2008 2009 28 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 29 2.3.5. La demande de logements sociaux reste soutenue En 2008, la demande de logements sociaux est plus forte sur les secteurs Thann-Cernay et Masevaux. En effet, les taux de pression de la demande locative sociale atteignent respectivement 19% et 18% contre 9% dans le secteur de Saint-Amarin. Le marché n’est certes pas aussi tendu que dans la zone d’habitat de Mulhouse mais les besoins de production d’un parc de logements adaptés à des ménages modestes se font nettement sentir. La pression de la demande externe1 en 2008 par Zone d’Observation d’Habitat (ZOH) – Source : ADIL La demande est forte et émane principalement de ménages qui n’occupent pas le parc social (externe au logement social). On constate une augmentation des ménages potentiellement éligibles à un logement locatif social (par rapport à leur niveau de revenu notamment). Ainsi, en 1999, 55% des ménages du SCoT étaient potentiellement éligibles1 à un logement locatif social (53% pour le Haut Rhin). En 2005, cette proportion est passée à 61%. Le délai d’attribution des logements aidés est de 9,5 mois sur le territoire du SCoT. Il est inférieur à la moyenne départementale (10,6 mois). Evolution de la proportion des ménages éligibles à un logement social aidé source : DRE FILOCOM 45,00 40,00 35,00 Ménages éligibles au plafond PLAI (< 60 %) 30,00 25,00 Ménages éligibles au plafond PLUS (60-100 %) 20,00 15,00 Ménages ayant des revenus supérieurs au plafond PLUS- 10,00 5,00 0,00 2001 2003 2005 2007 1 Les plafonds de ressources déterminent les ménages éligibles à un logement locatif social. Ces plafonds varient selon le type de financement du logement social et du nombre de personnes par ménage. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 30 2.3.6. L’accueil des nomades sédentarisés et des gens du voyage La communauté de communes Centre Haut-Rhin a ouvert en octobre 2008 une aire d’accueil de 26 places à Ensisheim (rue des Marronniers). La communauté de communes de la Région de Guebwiller a réalisé deux aires d’accueil : - une aire de 20 places à Soultz, - une aire de 40 emplacements à Guebwiller. 2.4. Une forte croissance urbaine et un étalement urbain 2.4.1. 1 Une consommation foncière plus modérée par rapport au département et la région Entre 1976 et 2002, 775,5 ha ont été consommés sur l’ensemble du territoire ce qui correspond approximativement à une commune telle que Orschwihr. Annuellement, 29,8 ha sont urbanisés soit l’équivalent d’une grande exploitation agricole. Quotidiennement c’est une parcelle de 800 m² qui est construite. Entre 1982 et 2000, le territoire du SCoT ne représente que 3,7 % de la consommation foncière régionale et 11,4 % de la consommation foncière départementale. 1 Source : « 30 ans d'urbanisation en Alsace : zoom territorial sur le secteur de Rhin Vignoble Grand Ballon » Programme mutualisé AURM (chef de file : DRE Alsace, co-pilotes : Région Alsace / DDE du Haut-Rhin). DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 31 La consommation foncière entre 1982 et 2000 – Source : AURM Consommation foncière par SCoT et évolution de la tache urbaine 1982-2000 Au vu de la consommation foncière régionale et départementale, le territoire du SCoT est plutôt sobre. 16% d’espaces supplémentaires ont été urbanisés dans le territoire du SCoT contre 18% dans le Haut Rhin et 25% en Alsace. Territoire du SCoT Commune sans SCoT Bénéficiant de fonciers disponibles et d’une bonne accessibilité, la plaine est plus consommatrice d’espace que la montagne contrainte par le relief, la loi Montagne, la réglementation de la charte du Parc Régional des Ballon des Vosges, les sensibilités paysagères et environnementales. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 32 2.4.2. Les pôles urbains consommateurs d’espace L’urbanisation est forte sur l’agglomération de Guebwiller, Rouffach, Ensisheim et Fessenheim, mais aussi du sud du périmètre du SCoT. La consommation est plus modérée à l’ouest dans les communes de montagne. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 33 2.4.3. Trois formes d’étalement urbain Le territoire s’est fortement urbanisé par étalement urbain. Trois formes sont identifiables : - l’extension urbaine significative sous forme de lotissements et/ou de zones d’activités sur d’assez grandes surfaces : soit 58% du territoire urbanisé - l’extension ponctuelle en bordure des bourgs, des villages et des quartiers : soit 18% de l’urbanisation. - le remplissage interstitiel par densification à l’intérieur du tissu urbain (remplissage des vides et des parcelles insérées entre deux bâtiments) : soit 24% des espaces urbanisés. Définition des termes relatifs au renouvellement et à l’extension urbaine Source : Etude de l’utilisation du foncier en Alsace DRE/DRAF 2007 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 34 2.4.4. Une urbanisation extensive à destination d’habitat et d’équipement majoritairement 73,6% de l’urbanisation (par étalement urbain) s’est faite à destination de l’habitat contre 26,3% à destination des zones d’activités. Entre 1976 et 2002, sur l’ensemble du territoire : 9 ha ont été consommés en moyenne pour accueillir 100 personnes. Des communes de montagne et du piémont ont consommé davantage de foncier que les communes de la plaine pour accueillir une même population. La superficie totale des zones d’activités du territoire a augmenté en moyenne de 2,8 % par an, soit près de 5 ha. En 2002, de nombreuses communes n’étaient pas dotées de zones d’activités. Les extensions annuelles des ZA ont été nettement plus importantes dans le sud du territoire et la vallée de la Lauch. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 35 2.4.5. Une dédensification de l’emploi et de la population En 1976, 37 habitants et emplois par hectare consommé étaient recensés. En 2002, il s’agit de 32 habitants et emplois par hectare consommé. Le territoire a donc perdu en 26 ans, 5 habitants et emplois par hectare consommé. Cette dédensification s’observe en particulier sur les communes du piémont et les communes situées au débouché de la vallée de Lauch. De grands espaces ont été urbanisés à des fins résidentielles ou économiques sans nécessairement accueillir beaucoup d’habitants ou permettre la création d’emploi. Par ailleurs, les densités restent stables entre 1976 et 2002 sur les autres communes de montagne et de plaine. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 36 2.4.6. Le potentiel offert par le renouvellement urbain Les friches urbaines, les logements vacants, les dents creuses offrent d’importantes potentialités en termes de renouvellement urbain et de limitation de la consommation foncière. Mais attention, le renouvellement urbain n’est pas nécessaire synonyme de densification. Des friches urbaines, industrielles ou artisanales sont de réelles opportunités de renouvellement urbain à saisir voire à provoquer. La politique de reconquête des friches entamé est à poursuivre, de même que la réhabilitation de logements vacants. Espaces en mutations dans le SCOT RVGB en 2010 Commune Buhl Nom Adresse Hôtel la vigne rue du florival Zuber rue du colonel bouvet Surfac Propriété e (ha) 0,4 commune 0,75 privé Sites MDPA Travaux engagés réhabilité depuis 2005 collectif d'habitation (vingtaine de logements) non pas de projet pour le moment projet de restructuration des sites dans les 10 prochaines Collège + Duopole déjà réalisés réhabilité depuis 2000 … en zone industrielle actuellement occupée par une entreprise de transport (tomasino) ; une partie rachetée par une coopérative agricole (CAC) ; 1 autre entreprise (EVAB) non projet de démantellement des serres et projet d'urbanisation du site qui se trouve dans la tache urbaine Ensisheim Ancien dépôt d'essence Gueberschwihr Serres Guebwiller route d'ungersheim rue de Pfaffenheim 4,8 privé environ privé 1 Vocation Carto rhin rue des remparts 0,65 commune non pas de projet pour le moment Filanova rue théodore deck 1,3 commune non projet de garage R+1 Menuiserie Wetterwald rue théodore deck 0,25 privé Les filés du florival rue du Gal de Gaulle 3,55 privé non réhabilitation + construction neuve pas de projet pour le moment petit lotissement ; réhabilitation de la maison de maître ; bureaux ; siège de la comcom NSC -"le louvre"- bâtiments industriels de 1950 rue de la république 1,2 privé non pas de projet pour le moment Source: Les friches économique Haut rhinoises: recensement, évolution et processus de reconversion Mise à jour le 4 janvier 2010 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 37 Espaces en mutation dans le SCoT RVGB en 2010 (suite) Hartmannswiller Issenheim Soultz Rue de la forêt- bâtiments industriels Usine textile - ancienne filature route de la forêt 2 privé non pas de projet pour le moment rue du tissage 0,6 privé réhabiliation Ancienne usine textile rue de cernay 1,1 privé restructuration zone artisanale et de stockage réalisation d'un parking de 85 places sur la partie avant de la parcelle et revendrait l'usine en 2010 à un promoteur privé pour un programme mixte économie habitat Bâtiment commercial rue de nevers 0,5 privé Bâtiment commercial "halle aux chaussures" rue de nevers 0,5 privé Bâtiment commercial "foire fouille" rue de nevers 0,5 privé en cours loué en partie (deux nouveaux magasins implantés) commune réhabilitation parking couvert sur une partie du site privé sivom privé non non réhabilitation en 2007 pas de projet pour le moment pas de projet pour le moment Maison de l'eau et Music hall zone mixte artisanat et habitat (bâtiments HQE : permis en cours) projet communal en 3 zones : 1 extension de la SEM ; zone artisanale et économique ; zone mixte habitat tertiaire SONOMAB rue de la marne 1 Ferum Telmat anciennes sources rue de la marne rue de l'industrie rue nessel 0,9 1 3 Usines BBS rue de la vallée 2 commune réhabilitation Fonderie SRF rue de la vallée 4 en cours (liquidation en cours) non Soultzmatt Source: Les friches économique Haut rhinoises: recensement, évolution et processus de reconversion Mise à jour le 4 janvier 2010 LES ENJEUX URBANISME, DEMOGRAPHIE ET HABITAT Une attractivité résidentielle qui impacte les formes d’habitat La croissance démographique du territoire devrait s’accélérer. Le mode d’urbanisation est source de questionnement au regard des évolutions structurelles : place prédominante de la maison individuelle, forme urbaine diversifié prônée, logements aidés en évolution… Un urbanisme différent pour réguler la consommation foncière La consommation foncière est très importante sur le territoire. Elle doit être maîtrisée. L’équilibre entre la ville, les espaces naturels et agricoles en dépend. Les enjeux de sa régulation foncière reposent notamment sur des formes d’urbanisation et d’habitat moins consommatrices d’espaces. La mobilisation des espaces interstitiels non bâtis, sous occupés ou mutables des communes est également importante pour œuvrer dans le sens d’une compacité urbaine, tout comme le recours au potentiel de renouvellement urbain. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 38 3. Une économie du territoire de plus en plus résidentielle ? Le territoire du SCoT subit les effets de la polarisation des deux agglomérations de Mulhouse et de Colmar et offre relativement peu d’emplois et d’activités au regard de sa population. Il est soumis aussi à l’affaiblissement d’un secteur industriel encore important. Il se trouve confronté à une nécessité de diversification économique. Son attractivité résidentielle et son potentiel touristique semblent constituer le moteur principal d’un développement endogène à condition de limiter l’évasion vers les pôles urbains et de favoriser les services de proximité. 3.1. Une évolution de l’emploi plus résistante à la conjoncture économique Entre 1999 et 2008, le territoire du SCoT connaît un dynamisme économique fort (+10%) tout comme le territoire du Grand Pays de Colmar (+ 7%). Le dynamisme du Haut-Rhin est plus faible (+ 1%). Par ailleurs, la conjoncture économique tend à s’aggraver pour la Région Mulhousienne (- 3%). En raison de ses fonctions administratives importantes (Guebwiller Sous Préfecture du département), le territoire compte de nombreux emplois dans la fonction publique. En 2007, le territoire comptait 318 établissements publics et regroupait 5 060 emplois publics1. Mais, le territoire du SCoT occupe une faible part dans l’emploi régional (3%) et regroupe 4 % de la population active régionale. A l’inverse, Mulhouse, Colmar et Strasbourg, les trois communes alsaciennes les plus peuplées, concentrent près de 37% de l’emploi régional et 24% de la population active régionale. 1 Source : INSEE-CLAP 2007 (Les entreprises de catégorie juridique 7150 ne sont pas prises en compte telles que la défense). DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 39 Cependant, quatre périodes se dessinent sur le territoire du SCoT. - La première période court de 1999 à 2003 : l’emploi salarié privé croît de façon significative sur le territoire (+11%). Comparativement au Haut-Rhin, cet accroissement est important. - La deuxième période court de 2003 à 2006 : l’emploi salarié privé diminue de 3%, surtout à partir de 2005. Cette baisse de l’emploi est principalement due à la chute de l’emploi industriel sur cette période (-17%). Elle est notamment liée aux suppressions d’emplois chez Schlumberger, mais aussi du commerce (-4%). - La troisième période se dessine à partir de 2006 : en 2007, l’emploi salarié privé sur le territoire du SCoT dépasse le nombre d’emplois de 1999. - Enfin la dernière période 2007-2008 se caractérise par une baisse du nombre d’emplois salariés privés. En 2008, 14 026 emplois salariés privés sont recensés sur le territoire du SCoT. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 40 Rouffach et Ensisheim ont connu la plus forte croissance de l’emploi. L’emploi a augmenté sur l’ensemble de la plaine. Les pertes d’emplois se sont essentiellement effectuées dans les vallées de la Lauch et de Soultzmatt et à son débouché : les communes de l’agglomération de Guebwiller ont été particulièrement touchées. Toutefois ces communes bénéficiant d’une bonne accessibilité, restent attractives. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 41 3.2. Une structure économique en mutation Entre 1999 et 2008, les activités de services se sont particulièrement développées. Toutefois le territoire a encore un fort caractère industriel avec 35% des emplois dans l’industrie. C’est moins que dans le SCoT Thur Doller (44%), mais nettement au dessus de la moyenne départementale (29%). En France, les tendances structurelles sont à la baisse des effectifs industriels avec une réduction sensible des emplois ouvriers. Il est donc probable que la baisse constatée va se poursuivre à l’avenir. L’enjeu pour le territoire est d’une part de diversifier son tissu économique ; d’autre part d’accroitre le niveau de qualification de sa population pour mieux s’adapter aux changements de l’organisation des entreprises. Evolution de l'emploi salarié privé entre 1999 et 2008 Commerce Industrie Montagne -21% -40% Plaine 41% 31% Piémont 9% -25% SCOT 17% -15% Services 16% 72% 36% 40% Construction 15% 41% 18% 27% Agriculture 0% 0% 0% 0% Source : UNEDIC DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 42 Part de l'effectif salarié privé par secteur (source UNEDIC 2008 provisoire) Effectifs salariés privés par secteur Source UNEDIC 2008 provisoire 60% SCOT Rhin Vignoble Grand Ballon SCOT Région Mulhousienne 50% SCOT Thur Doller Construction 11% Commerce 14% Haut Rhin 40% 30% 20% Services 40% 10% Industrie 35% 0% Commerce Industrie Services Construction Le secteur de l'agriculture n'a pas été pris en compte dans la réalisation de ces graphiques puisqu'il ne correspond qu'à une infime part des emplois salariés privés. 3.2.1. Une économie des services en croissance Le secteur des services représente 40% des emplois salariés privés contre 50% sur le SCoT de la Région Mulhousienne, 43% pour le HautRhin et 53% pour la France métropolitaine. Entre 1999 et 2008, l’emploi salarié privé dans le secteur des services a connu une ascension importante (+ 45 %). Le nombre d’emplois salariés privés a augmenté dans les services aux entreprises, dans l’administration (associations sportives, musicales, commerçantes…) : respectivement +83% et +90%. Ce sont aussi les activités les plus représentatives du secteur des services. En 2007, les emplois privés du secteur des services sont plus présents sur le piémont et les pôles urbains principaux du territoire (Guebwiller, Rouffach et Ensisheim). La forte proportion d’emplois de services observée sur la communauté de communes de la Région de Guebwiller s’explique par la présence de plusieurs établissements : - les agences de travail temporaire et groupements d’employeurs à Guebwiller : Adecco, Crit, Manpower… DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 43 - les établissements de restauration traditionnelle : la boucherie/charcuterie SCHLURAFF (Soultz-Haut-Rhin), Henri Barb et Cie (Soultz-Haut-Rhin),… les centres communaux d'action sociale (CCAS), les associations : Association DEFI Economie Sociale à Guebwiller, Pôle Gérontologique Florival de Guebwiller… les activités de nettoyage : PRONET et COPRONET à Guebwiller, Propreté Environnement Industriel à Soultz-Haut-Rhin… Compte tenu du vieillissement de la population, les besoins en services à la personne seront amenés à se développer sur le territoire comme partout ailleurs en Alsace. Par ailleurs, les services aux entreprises sont également amenés à se développer dans la mesure où l’économie tend à se dématérialiser et où des fonctions sont externalisées. Des emplois autrefois industriels sont de plus en plus souvent dans les services. En conséquence, tout porte à croire qu’il existe un potentiel de développe des services sur le territoire. Tous les territoires n’en bénéficieront cependant pas également. En effet, les services « suivent » les consommateurs qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises. La carte suivante montre bien comment l’évolution des services est inégale sur le territoire. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 44 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 45 3.2.2. L’industrie encore importante mais fragile Le secteur de l’industrie est un secteur important sur le territoire (36% de l’emploi total). Mais il connaît une forte baisse des effectifs salariés privés depuis 1999 (-15%)1. Entre 1999 et 2008, le secteur de la montagne a vu son emploi industriel fortement diminuer (-40%) contrairement à la plaine qui a créé de nouveaux emplois (+31%). Les emplois privés du secteur sont principalement concentrés sur deux territoires : la communauté de communes de la Région de Guebwiller et la communauté de communes du Pays de Rouffach. La forte proportion d’emplois industriels sur la communauté de communes de la Région de Guebwiller s’explique par une forte concentration de grands établissements : - les industries de biens d’équipement : N.Schlumberger (Guebwiller), Sharp Manufacturing France et Eckardt et Acometis (SoultzHaut-Rhin)… - les industries de biens intermédiaires : Jacob Holm Industrie France (Issenheim)… - agriculture et alimentation : Artenay Sevenday (Soultz-Haut-Rhin)… Par contre, le caractère industriel de la communauté de communes du Pays de Rouffach est aussi très fort, avec notamment l’industrie automobile (BEHR France) qui représente 92% des emplois salariés privés industriels. Les secteurs d’activité les plus représentés au niveau de l’industrie sont les industries des biens d'équipement (34%), les industries des biens intermédiaires2 (29%) et l’industrie automobile (25%). 1 La tendance au déclin des secteurs de l’industrie est nettement marquée pour la métallurgie et la transformation de métaux et textile, mais aussi pour l’équipement électrique, électronique et mécanique, le bois papier, la chimie, le caoutchouc et le plastique. Les territoires très spécialisés avec une forte concentration d’établissements sont fortement exposés aux mutations économiques en cas de crise frappant une activité dominante du territoire. 2 D’après l’INSEE, les industries des biens intermédiaires recouvrent des activités qui produisent des biens le plus souvent destinés à être réincorporés dans d'autres biens ou qui sont détruits par leur utilisation pour produire d'autres biens. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 46 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 47 3.2.3. Une faible offre commerciale relativement L’économie du territoire est peu tournée vers les activités commerciales. La part du commerce dans l’emploi total est de 14%, inférieure à celle du SCoT du Pays Thur Doller (15%), au SCoT de la Région Mulhousienne (20%), du Haut-Rhin (19%) et au niveau national (18%). Mais les activités liées au commerce ont augmenté au vu de l’évolution des emplois salariés privés entre 1999 et 2008 (17%). Les commerces se sont principalement développés en plaine (+41%). Les commerces de détails et de réparation regroupent 61% des emplois commerciaux. Entre 2006 et 2007, 61% des commerçants de la Région de Guebwiller estiment leur activité stable voire en hausse1. 1 Source : diagnostic dressé par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 48 Les emplois privés du commerce sont principalement concentrés sur les centre-bourgs, les pôles urbains d’Ensishiem (240 emplois), Rouffach (190 emplois) et Fessenheim (115 emplois), et l’agglomération de Guebwiller (915 emplois). La commune de Niederhergheim compte 158 emplois privés relevant de l’entreprise Liebherr qui effectuent un commerce en machines, équipements industriels, navires et avions. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 49 3.2.3.1. Un tissu commercial peu dense En 2006, le territoire compte 949 commerces, soit 13 commerces pour 1000 habitants et 75 habitants par commerce. Le tissu commercial est peu dense. Pour les commerces de plus de 300 m², la surface de vente totale est de près de 40 000 m², soit 529 m² pour 1 000 habitants pour le territoire du SCoT RVGB. Ils représentent 3% de l’appareil commercial. Les commerces sont essentiellement de petites tailles. 60 % des commerces ont moins de 2 salariés. Le territoire ne compte pas de commerces comptant plus de 200 salariés. Densité commerciale Nombre de commerces en 2007 SCoT RVGB SCoT Région Mulhousienne SCoT Pays Thur Doller Nombre de Population commerces pour municipale 2006 1 000 habitant Nombre d'habitant par commerce 949 71 844 13 76 4 122 256 258 16 62 946 65 399 14 69 Sources : SIRENE 2007, RRP 2006, INSEE 3.2.3.2. La localisation des commerces : trois pôles L’agglomération de Buhl-Guewiller-Soultz-Issenheim, Ensisheim et Rouffach constituent 3 grands pôles commerciaux aux rôles centraux dans le territoire. Ces pôles présentent le plus grand nombre d’établissements et la plus grande offre. Les 3 grands pôles commerciaux du territoire regroupent 65% des commerces du territoire. Les autres commerces répartis sur le reste du territoire sont principalement des commerces de proximité. Au sein des villes, l’appareil commercial se situe principalement à la périphérie des communes ou dans les centre-villes de Guebwiller, Soultz, Rouffach, Ensisheim, Soultzmatt et Fessenheim. Les commerces alimentaires sont inégalement répartis sur le territoire : ils se concentrent principalement sur le piémont. 83% des commerces font moins de 300 m². Les grandes surfaces de plus de 300m² (type hypermarché et supermarché) représentent 17% des commerces alimentaires. Elles se sont principalement implantées dans les pôles urbains du territoire. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 50 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 51 L’ensemble des communes du territoire dispose de commerces non alimentaires. L’offre diffère selon les communes : elle est relativement plus diversifiée dans les pôles urbains du territoire (l’agglomération de Guebwiller, Rouffach, Soultzmatt, Ensisheim) que dans les petites communes. Surface de plus de 300 m² 2001 (en m²) SCoT RVGB 38844 SCoT Thur Doller 42286 SCoT RM 373358 SCoT MVR 5169 Haut-Rhin 727457 source : DGCCRF Juillet 2008 Entre 2001 et 2008, la surface totale des commerces de plus de 300 m² a diminué de 3%, contrairement à d’autres territoires où les grandes surfaces de vente ont augmenté (+1% pour le SCoT Montagne Vignoble Ried). Cette baisse sur le territoire RVGB s’explique notamment par la fermeture de Pile Poile à Guebwiller. Juillet 2008 (en m²) 37812 49053 408091 5223 837750 Evolution -3% 16% 9% 1% 15% 3.2.3.3. L’offre commerciale L’offre est diversifiée et inégalement développée. Les équipements à la personne et à la maison représentent respectivement 7 et 9 % de l’offre commerciale totale contre 19% pour les cafés-hôtels-restaurants, 15% pour l’hygiène-santé-beauté et 14% pour les services en agence. L’offre de produits est de moyenne gamme et les prix peu attractifs1. Néanmoins, Guebwiller conserve quelques boutiques ayant une offre de haute gamme et présente la plus large offre commerciale du territoire. A l’inverse, Fessenheim ne présente pas d’offre d’équipement à la personne. Le territoire compte 34 surfaces commerciales de plus de 300m², dont : - 19 magasins d’alimentation de détail dont 16 supermarchés et 2 hypermarchés - 8 magasins d’équipement de la maison (meubles, électroménager HIFI, jardin, équipements foyers sauf luminaire) - 3 magasins d’équipement de la personne : 2 d’habillements et 1 de chaussures Ce sont dans ces grandes surfaces que se font 50 % des achats pour l’alimentaire et 30% des achats pour l’équipement de la maison sur la région de Guebwiller en 20071. Ainsi, le flux client quotidien pour un hypermarché comme ceux de Rouffach et d’Issenheim est de 6 000 personnes environ et de 2800 personnes, approximativement, pour un supermarché. 1 Source : diagnostic réalisé par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 52 3.2.3.4. Une situation de concurrence avec les territoires voisins Les habitants du territoire font leurs achats en dehors du territoire à 66% pour la culture et les loisirs, à 80% pour l’équipement de la maison et à 68% pour l’équipement de la personne. L’évasion commerciale se porte vers les pôles de grande distribution de KingersheimWittenheim, Cernay, Mulhouse au sud, Colmar au nord et l’Allemagne à l’est (notamment lors de trajet domicile-travail). Le commerce local souffre d’une « distorsion de concurrence » compte tenu de la proximité de ces grands pôles commerciaux. Le pôle de Cernay offre une surface de vente totale de 24 728 m², soit 2 248 m² pour 1 000 habitants. A lui seul, il représente les deux tiers de la surface de vente totale du territoire du SCoT RVGB. Son offre est relativement diversifiée. Les enjeux sont doubles. Le territoire sud Alsace a un équipement commercial surdimensionné. Les ouvertures de nouveaux magasins ou de centres commerciaux (Bâle, Saint-Louis,…) accroissent la concurrence entre enseignes ce qui pourrait conduire à des situations difficiles pour certaines. Un autre enjeu réside dans le maintien des petits commerces dans les bourgs et villages concurrencés par des moyennes et grandes surfaces qui tendent à se développer à proximité des villes. 3.2.4. Un secteur de la construction bien représenté Le secteur de la construction est bien représenté sur le territoire (10% de l’emploi total contre 7% pour le SCoT de la Région Mulhousienne, 9% pour le Haut-Rhin et 8,8% pour la France métropolitaine). Entre 1999 et 2007, l’emploi salarié privé de ce secteur a connu une forte hausse (+16%), même si cette augmentation est plus faible en deuxième période (+8% entre 1999 et 2003, +6% entre 2003 et 2006 et +2% entre 2006 et 2007). On observe un ralentissement de la croissance dans ce secteur. Les principaux établissements du secteur de la construction sont : Mader SA - société de coopération ouvrière de production (Guebwiller), S.T.P.M. sarl scop (Guebwiller), Transroute (Reguisheim), So-be-ka (Buhl), Prezioso-technilor (Fessenheim), M.C.K. plâtrerie (Bergholtz), Cheminette (Niederhergheim). 1 Source : diagnostic réalisé par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 53 3.2.5. Le tourisme, un secteur en développement 3.2.5.1. Un secteur force d’emploi en progression Le territoire RVGB emploie plus de 1 000 personnes dans le secteur du tourisme en 2008. En 9 ans, le nombre d’emplois a augmenté de 20%. Cette hausse est proportionnelle à celle du Haut-Rhin. Les créations d’emplois ont été les plus fortes en plaine (+44%) sur la période 1999-2008. Evolution de l'em ploi salarié privé dans le secteur du tourism e entre 1999 et 2008 125 Base 100 = 1999 120 115 110 105 SCoT RVGB 100 Haut-Rhin 95 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 (pro v) 3.2.5.2. Un nombre d'établissements en baisse et de petites tailles En 2008, le territoire du SCoT compte 348 établissements relevant du secteur touristique. Mais ce chiffre est en baisse. Cette diminution s’explique par une baisse du nombre de création d’établissements (-4%). Toutefois, le nombre d’établissements créés ces dernières années reste relativement stable, contrairement à une baisse globale du nombre de création à l’échelle, du Haut-Rhin (-20%) et de l’Alsace (-14%). Evolution du nombre d'établissements du secteur du tourisme 2004 2008 Evolution 04-08 Plaine 97 79 -19% Montagne 66 51 -23% Piémont 221 218 -1% SCoT RVGB 384 348 -9% Source : SIRENE, INSEE Nombre de créations d'établissements du tourisme 2004 2005 2006 Plaine 7 8 11 Montagne 14 15 14 Piémont 7 13 11 SCoT RVGB 28 36 36 2007 5 16 6 27 Evolution 2004-2007 -29% 14% -14% -4% Haut-Rhin Alsace 377 954 -20% -14% 473 1105 455 1102 442 1112 Source : démographie d'établissements - INSEE DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 54 Il serait peut-être opportun de réfléchir à la qualité et à la variété de l’offre touristique. Les données locales, départementales et régionales montrent que la situation des établissements touristiques est problématique ce qui pourrait être dû à la croissance de l’attractivité touristique d’autres territoires. En outre, les établissements sont de très petites tailles. Ils ont à 74% moins de 2 salariés. Taille des établissem ents du secteur du tourism e en 2007 Source : SIRENE > 10 salariés 13% 6 à 9 salariés 5% 3 à 5 salariés 8% 0 salarié 54% 1 à 2 salariés 20% 3.2.5.3. Un potentiel touristique riche et diversifié sur le territoire Riche d’un important patrimoine urbain, d’une gastronomie et d’une identité culturelle, le territoire Rhin Vignoble Grand Ballon bénéficie de l’affluence touristique de l’ensemble de l’Alsace, et plus particulièrement des mulhousiens et colmariens le week-end. De grands équipements diversifient l’offre de loisirs. Le patrimoine architectural industriel, religieux et urbain reflète l’Histoire et l’identité du territoire. De nombreux musées présentent des thématiques diverses : art et histoire, viticulture, artisanat, industrie, nature et environnement... Les manifestations et les événements festifs participent à l’animation du territoire. Les offices de tourismes et les points « information » du territoire garantissent la promotion de l’offre touristique. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 55 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 56 Des espaces de nature et de loisirs, de grands équipements de loisirs… pour un tourisme vert, naturaliste, sportif et ludique Les espaces de nature et de loisirs La beauté du paysage et les espaces naturels de la montagne, des vallées et de la plaine sont propices aux sentiers de découverte de la nature ouverts à un large public : itinéraire de découverte dans la Hardt, sentier du sol à Soultzmatt, sentiers viticoles, … Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges à la forte valeur patrimoniale et paysagère offre également un cadre propice à de nombreuses activités sportives et au développement des sports de pleine nature. La découverte des milieux humides peut se faire le long de la plaine de l’Ill et de la Lauch, mais aussi le long des canaux Vauban ou du Rhône au Rhin, du Grand Canal d’Alsace ou encore du Rhin. Les différents lacs, points d’eau et rivières (l’Ill, la Lauch, l’étang de Blodelsheim…) sont aussi des lieux de pêche. Les grands équipements de loisirs Située à proximité du territoire du SCoT, la station du Markstein est un site touristique et de loisir attractif par la diversité de l’offre hivernale (ski et raquettes) et estivale faite (randonnées, vol libre au Markstein, bob-luge). De même, le pôle touristique du Bioscope-Ecomusée-Village de vacances se situe aux portes du territoire. Par ailleurs, la question du développement des stations du Grand Ballon se pose en termes d’équipements mais aussi de desserte et de protection des paysages. D’autres communes, principalement les villes, sont dotées de grands équipements de loisirs et de culture : un poney parc à Blodelsheim, un centre équestre à Rouffach, un music hall (le Paradis des Sources) à Soultzmatt, un espace de loisirs à Ensisheim, l’anneau du Rhin à Biltzheim, une piscine à Guebwiller, Fessenheim et Ensisheim, les dominicains de Haute Alsace… DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 La plaine et le piémont viticole proposent de nombreux circuits cyclables. Le VTT est très présent en montagne. Le golf de Rouffach / Biltzheim 57 Un patrimoine architectural, un patrimoine particulier et des manifestations … pour un tourisme culturel et festif Divers patrimoines reflètent l’histoire et l’identité du territoire : - L’architecture alsacienne traditionnelle : les centres urbains d’Ensisheim, Rouffach, Gueberschwihr, Soulzmatt, Soultz... - Les édifices religieux : l’église bénédictine de Murbach, le cloître des Dominicains à Guebwiller… - Le patrimoine industriel : la Filature Gast à Issenheim. L’édifice bénédictin de Thienrenbach Les musées et les établissements voués aux espaces naturels Au nombre de 9, la plupart des musées sont situés au sud-ouest du périmètre du SCoT. Leur fréquentation est variable mais tend légèrement à la baisse depuis 20071. Ce constat est partagé sur l’ensemble des sites de la région Alsace. La fréquentation de certains musées est également liée à leur durée d’ouverture dans l’année (des fermetures pendant plusieurs mois par an) Par ailleurs, de nombreux établissements valorisant les espaces naturels sont présents sur le territoire : le point accueil du Grand Ballon sur les crêtes, la maison du la Nature du Vieux Canal à Hirtzfelden, le Vivarium du Moulin… On peut également signaler la proximité de l’Ecomusée et du Bioscope sur les communes de Pulversheim et Ungersheim dont l’affluence se répartit sur le territoire du SCoT. Un projet de centre de vacances sur ou à proximité du territoire pourrait contribuer davantage à sa fréquentation. Le patrimoine particulier Le vignoble et la route des Vins restent un pôle majeur d’attrait touristique qui dépasse les frontières nationales. Les caves et la présence de grands crus, le patrimoine urbain typique des villages du vignoble, le fleurissement des villages, la gastronomie et les produits du terroir…font l’attractivité du territoire. La route Romane d’Alsace invite à découvrir un aspect majeur du patrimoine régional sur les traces tangibles de ce passé : églises, abbayes et châteaux forts s’échelonnent du XI° au XIII° siècle. Le Mémorial au Vieil Armand est un site unique comprenant des vestiges et ouvrages de la guerre de 1914-18. Ce site chargé d’histoire constituent un patrimoine culturel et militaire de grande valeur. 1 Source Office Régional du Tourisme Alsace. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 Le vignoble…facteur d’attractivité touristique 58 Les différents sites (Ensisheim, Soultz et Rouffach) de réintroduction de la cigogne, emblème de l’Alsace, contribuent également à l’attractivité touristique du territoire. De nombreuses autres particularités font le charme du territoire : - La Route des Crêtes, accessible en navette, permet de parcourir les Vosges le long de la crête, - Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle traverse le massif. - Les sentiers du Club Vosgien sont présents sur plus de 355 km. - Les circuits VTT sont nombreux sur le piémont et en montagne et notamment sur la Communauté de communes de la Région de Guebwiller. - Les pistes de ski de piste et de ski de fond et les circuits de randonnées sont développés entre le Markstein et le Grand Ballon. L’accueil des touristes Une offre en hébergement adaptée aux exigences de la clientèle La part de l’offre d’hébergement sur le territoire du SCoT représente 13 300 lits, soit près de 5% de l’offre régionale et 10% à l’échelle départementale. Des hébergements labellisés «gîtes de France», «Epis» ou «Clévacances» se développent, gages de qualité, appréciés par une clientèle exigeante et toujours en quête de repères connus à l’échelle de la Région. De plus, l’offre est suffisamment diverse afin de répondre à tous les budgets et à tout type de clientèle : - 28 hôtels, la moitié se trouvent dans le Florival dont un complexe hôtel restaurant spa à Jungholtz nouvellement réaménagé, - 100 gîtes ruraux dont près de 64% dans le vignoble sur les communautés de communes du Pays de Rouffach et de la Vallée Noble, - 160 meublés dont 78 labellisés (touristiques ou clévacances) : près des deux tiers sur les communautés de communes de la Région de Guebwiller et du Pays de Rouffach. A l’échelle départementale, le territoire présente 20% des meublés clévacances, - 21 hébergements associatifs soit 8 centres d’accueil et de vacances répartis sur l’ensemble du territoire, une auberge de jeunesse, une maison familiale de vacances, 11 refuges, - 9 campings. Par ailleurs, les résidences secondaires1 présentent la plus grande capacité d’hébergement. La communauté de communes de la Région de Guebwiller présente la plus grande et diverse offre d’hébergement du territoire comprenant toutes les formes proposées dont un hôtel 4 étoiles. 1 Il s’agit des logements utilisés pour les week-ends, les loisirs ou les vacances incluant les logements loués (ou à louer) pour les séjours touristiques. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 59 Par ailleurs, les hôteliers ont fait évoluer leur gamme de produits. Ainsi on constate une offre de haut de gamme particulièrement présente sur le territoire des communautés de communes du Pays de Rouffach, de la Vallée Noble et de la Région de Guebwiller. Une offre en hébergement inégalement répartie L’offre de qualité et de standing (hôtel 3 étoiles) se fait essentiellement sur le piémont et en montagne. Une relative diversité établissements de restauration des Répartis sur l’ensemble du territoire, les restaurants sont majoritairement de type traditionnel. On relève le développement de la restauration rapide dans certaines communes, témoin des modifications des habitudes de consommation des habitants et des touristes. Les restaurants gastronomiques sont peu représentés : seulement deux sont étoilés Michelin l’un à Rouffach, l’autre à Westhalten. Néanmoins avec l’appui structurant du lycée hôtelier Storck à Guebwiller, l’offre gastronomique tend à s’améliorer. Une centrale de réservation des hôtels et restaurants via Internet a été mise en place, pour laquelle certaines améliorations sont encore à apporter pour tout le territoire. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 60 Au regard de la répartition de l’offre à l’échelle du territoire, un manque apparaît en plaine le long de la bande rhénane et à Fessenheim, où une offre de qualité et des prestations nouvelles seraient à développer. Dans la Charte du Pays Rhin Vignoble Grand Ballon, le projet de territoire tend au renforcement de la qualité d'accueil, à l’amélioration du rapport "qualité/ prix", au développement des capacités d'hébergements de 60 lits et plus. 3.3. Le tissu économique de PME Le territoire compte plus de 4 400 entreprises en 2007 principalement situées dans les grands pôles urbains du territoire (l’agglomération Buhl-Guebwiller-Soultz-Issenheim, Ensisheim et Rouffach). Le tissu économique est constitué essentiellement de PME mais aussi de grosses entreprises dont dépendent de nombreux emplois indirects (filiales). Les entreprises se situent au sein des zones d’activités situées en périphérie des villes, mais également dans le tissu urbain (artisan, garagiste, service à la personne…) bien qu’insuffisamment. 3.3.1. De grosses entreprises Quatre grosses entreprises comptent plus de 1 000 emplois : - le centre hospitalier spécialisé avec 1 000 emplois, - l’entreprise BEHR France avec 1 300 emplois, - la base aérienne militaire 132 Colmar-Meyenheim avec près de 1 500 personnes sur la base dont une centaine de civils, - la centrale nucléaire de Fessenheim qui emploie de manière permanente 680 personnes sans compter l’intervention de milliers de spécialistes. Mais le devenir de ces deux dernières est voué à modifier l’économie locale : - Pour la base militaire, il est prévu que l’armée de l’Air cède la place à l’armée de Terre. Le maintien de tous les emplois indirects (liés à l’entretien des avions notamment) ne sera pas permis. - La centrale nucléaire de Fessenheim arrive au terme de ses 30 ans d’exploitation. Mais son exploitation pourrait être reconduite si l’avis de l'Autorité de Sûreté Nucléaire est positif. EDF pourrait développer son site le cas échéant. Par ailleurs, il est recensé sur le territoire 6 entreprises de 200 à 1 000 emplois en 2008. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 61 3.3.2. Une économie dominée par les TPE En 2008, le territoire comptabilise plus de 4 400 PME employant en tout près de 15 500 personnes1. Les entreprises du territoire sont majoritairement des entreprises de petite taille : 87 % comptent moins de 5 salariés privés. Les industries, les commerces et les entreprises de services sur le territoire sont majoritairement des entreprises de petite taille, respectivement : 46%, 63% et 68% des entreprises comptent moins de 0 à 2 salariés en 20072. 3.3.3. Nombre d'établissements par tranche d'effectifs en 2003 et 2008 2003 2008 3257 3616 0-5 348 392 6-19 118 121 20-99 22 25 100 et plus 290 406 Effectif inconnu Source : Sirene, INSEE De nouvelles implantations et créations d’établissements Entre 1998 et 2008, le nombre d’établissements implantés sur le territoire du SCoT a augmenté de 38%. Cette augmentation touche toutes les communautés de communes du périmètre du SCoT. Sur les 258 créations d’établissements en 2006, 53% concernaient le secteur des services dont 87% de créations pures. Les établissements en 1998 et 2008, par EPCI 1998 2008 Evol 98‐2008 CC Centre Haut‐Rhin 590 784 33% CC Essor Rhin 388 521 34% CC Pays Rouffach 511 687 34% 1491 2078 39% 287 424 48% 46 66 43% 3313 4560 38% CC Région Guebwiller CC Vallé Noble Commune de Merxheim Total général Création d'établissements en 2006 Création totale Industrie Construction Commerce Services TOTAL Nombre En % 22 9% 14% 24% 53% 100% 37 63 136 258 Dont création pure (en nb.) 14 32 53 118 217 Dont reprises Dont réactivations 8 0 4 8 13 1 2 5 33 8 Source : INSEE 2006 Source : Sirene, INSEE 1 2 Nombre d’emplois approché : on ne prend pas en compte les effectifs inconnus, en considérant que les établissements sont répartis dans les classes de manière égale. Source SIRENE. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 62 3.3.4. Des transferts de proximité majoritaires On ne constate pas une évasion des entreprises. En 2008, 77 établissements présents sur le territoire ont changé d'implantation géographique : - 46 sont restés sur le territoire RVGB. Parmi les 46, 23 sont restés sur la même commune et 11 se sont déplacées vers l’agglomération Buhl - GuebwillerSoultz – Issenheim. - 22 sont sortis du territoire mais sont restés dans le Haut-Rhin dont 6 sur Mulhouse et 2 sur Colmar. - 7 sont sortis du Haut-Rhin. Mobilité des entreprises 2006 2007 2008 Nombre d'entreprises qui sont rentrées sur le territoire du SCoT RVGB 34 30 36 Nombre d'entreprises qui sont sorties du territoire du SCoT RVGB 33 27 31 Nombre d'entreprises qui se sont "déplacées" sur le territoire du SCoT RVGB 33 48 46 Source : INSEE Cependant, compte tenu des difficultés économiques actuelles, les entreprises du territoire et notamment celles à capitaux étrangers au nombre de 29 en 2006 (et qui concerne 3 543 emplois) ne sont pas à l’abri de délocalisation face à la concurrence des pays de l’Est notamment1. Par ailleurs, le territoire est attractif pour les établissements. En 2007 et 2008, le nombre d’entreprises qui sont rentrées sur le territoire est sensiblement plus élevé que le nombre d’entreprises qui ont quitté le territoire. 3.3.5. Les zones d'activités : potentiel et besoins Le territoire compte 22 zones d’activités de tailles diverses et d’intérêts multiples : communale, intercommunale et départementale. En tout elles représentent 421 ha dont 44 % sont encore disponibles. L’optimisation de l’urbanisation des zones existantes sera à définir de même que les conditions d’extension ou d’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones, et leur gouvernance intercommunale. Entre 1976 et 2002, les zones d’activités se sont développées sur le territoire, et plus particulièrement le long des grands axes routiers, sur les pôles urbains, et sur le piémont viticole (au débouché de la vallée de la Lauch, marqué par les villes de Soultz et Issenheim, qui a connu un développement industriel important). La superficie totale des zones d’activités a augmenté en moyenne de 2,8 % par an soit 0,13 ha entre 1976 et 2002. 1 Source CAHR. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 63 Sur l’ensemble des zones d’activités du territoire, sont recensées 155 entreprises employant près de 4 200 personnes. Ainsi, les densités sont de 9,9 emplois par hectare urbanisé et de 0,4 entreprise par hectare. Une gestion de l’espace plus économe et cohérente du foncier selon les besoins réels est nécessaire. De plus, sur l’ensemble du territoire, de nombreuses zones d’activités sont souhaitées. Il conviendra au SCoT de définir les grandes règles pour leurs implantations. Le territoire compte également des friches pour lesquelles il convient de définir leur devenir. Projet de zones d'activité Friches non réhabilitées Nom et localisation Projet de création d'une zone à vocation économique à Niederentzen Zone d'activité de Issenheim NSC à Guebwiller : un projet de Friches réhabilitées réhabilitation est à l'étude, site de Rabewek à Guebwiller repris Superficie environ 5 ha Cauliez : 14 000 m² ; et projet de pôle des métiers d'art de la céramique / IEAC 70 000 m² 10 000 m² Par ailleurs, afin d’encourager la création et l’implantation de nouvelles entreprises sur le territoire, 3 projets sont en cours : - La pépinière de la communauté de communes de la Région de Guebwiller livrée en juillet 2009 a été réalisée dans un ancien bâtiment de la zone d’activités intercommunale. - La pépinière de la communauté de communes Essor du Rhin sera livrée au 1er semestre 2010 à Fessenheim. - Un hôtel d’entreprises sur la zone d’activités « La Passerelle » à Ensisheim a ouvert ses portes au cours du 2ème semestre 2009. Le SCoT devra veiller à la mise en cohérence de l’offre économique sur l’ensemble du territoire. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 64 Recensement des zones d'activités : occupation et surfaces disponibles en décembre 2008 Nom et localisation Zones d'activités économiques départementales Zones d'activités économiques intercommunales Zones d'activités économiques communales Zone d'intérêt départemental Ensisheim Reguisheim (développement d’une filière d’activité High Tech) Zone d'intérêt départemental - Guebwiller Issenheim - Soultz Nbr entreprises Nbr d'emplois Superficie totale en ha Superficie disponible en ha 1 200 114 87,8 30 1400 75 23 "La passerelle" à Ensisheim 4 47 19,3 17,1 ZI Est à Rouffach 2 1330 8 nc Zone industrielle de Koechlin à Fessenheim 7 NC 9,5 3,5 ZA de la Hardt à Blodelsheim 11 NC 11,6 4,5 ZAI complète à Raedersheim NC NC NC NC ZAI complète à Bergholtz NC NC NC NC ZAI complète à Bergholtzell NC NC NC NC ZAI complète à Buhl NC NC NC NC Zone d'activité de la Forêt à Reguisheim 5 52 9,9 2,3 Pole Ill THUR à Ensisheim 36 450 55,7 1,5 ZA de Rumersheim-le-Haut 11 NC 8,55 NC ZA de Pffaffenheim Parc d'activité du Vignoble à Hatstatt (en cours d'aménagement) ZI Est de Rouffach Anneau du Rhin à Niederentzen (projet de pôle automobile du futur) 12 70 4,98 NC / / 2 2 10 nc 8 6 1 12 44 9,5 Zone d'aménagement différée de Oberhergheim 5 36 9,6 7,5 Zone d'activité de Meyenheim / / 5,5 5,5 Parc d'activité de l'Ill à Reguisheim 9 50 6,7 4,5 Zone à vocation économique à Niederhergheim 10 181 28,7 10,8 Zone artisanale à Merxheim 1 350 NC NC 155 4178 421,03 185,5 TOTAL DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 22 65 LES ENJEUX ECONOMIQUES Offre commerciale : la question de l’échelle de son déploiement L’offre commerciale est à considérer sur le grand territoire haut-rhinois. Localement, elle mérite soutien et complément. La répartition géographique et stratégique des commerces entre centre-ville et zones commerciales est un enjeu fort en terme, notamment, d’accessibilité et de vitalité urbaine. Un projet de territoire qui profite à la filière touristique L’offre d’hébergement et de restauration est mesurée, de même que le secteur touristique dans sa globalité. L’accroissement de cette filière se réfère à l’enjeu d’une économie alternative. Une mise en cohérence de l’ensemble des actions et des initiatives visant à la promotion du tourisme est à réaliser. Le tourisme de proximité, les courts séjours et les excursions sont à favoriser ; de même que les opérations de reconversion ou d’extension de sites à vocation touristiques est à encourager. Le Grand Ballon, et de façon plus dilués le vignoble, le piémont et le massif vosgien, sont des sites touristiques majeurs. La question de leur développement se pose en termes d’équipements mais aussi de desserte et de protection des paysages. Une économie en mutation, l’évolution des stratégies d’accueil en question L’économie résidentielle de services à la personne, commerces, services collectifs...se développe. Les terrains destinés à une urbanisation à vocation économique (zones spécialisées) sont importants. Une adéquation est à trouver entre cette évolution et la stratégie d’accueil d’entreprises. La localisation préférentielle de certaines activités dans le tissu urbain est un enjeu pour la mixité de fonctions urbaines, et donc la vitalité des centres et la réduction des déplacements. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 66 4. Le poids de l'agriculture dans l’économie locale 4.1. Une activité encore fortement présente mais en voie de concentration Entre 1988 et 2000, la Surface Agricole Utile (SAU) communale a diminué de 1%, environ 350 hectares c'est-à-dire le rythme de consommation foncière établie sur 30 ans (entre 1976 et 2002). En revanche, la SAU des exploitations a augmenté de 5% ce qui s’explique par l’extension des exploitations en dehors du territoire. Le nombre d'exploitations a également diminué (- 25%). Mais le territoire se place au-dessus de la moyenne départementale et régionale, dont la baisse atteint respectivement 28% et 33%. Les espaces agricoles sont moins soumis à l’urbanisation et les activités agricoles restent importantes. Le développement et le maintien de l’activité agricole sont limités par la présence de la forêt en montagne, dont les fonctions économiques, écologiques et touristiques sont essentielles. La progression de l’urbanisation et de l’emprise des infrastructures menace aussi ce secteur économique. 4.2. Un secteur économique à part entière Plus de 1500 Unités de Travail Annuel1 travaillent dans les secteurs de l’agriculture. Entre 1988 et 2000, les effectifs ont diminué de 19%. Toutefois, cette baisse reste inférieure à celle du Haut-Rhin. Le caractère agricole du territoire est important. En effet, les actifs agricoles représentent 17% des actifs 1 Les espaces agricoles en proie face à l’urbanisation Effectifs agricoles Effectifs agricoles UTA (effectifs) Evolution Montagne 2000 62 -7% SCOT Région Mulhousienne Piémont 1127 997 -12% SCOT Thur Doller 403 Plaine 659 444 -33% Haut Rhin 8801 1853 11 761 1503 8801 -19% -25% Source : RGP 1999 et RGA 2000 SCOT RVGB Haut Rhin Source : RGA 2000 SCOT RVGB UTA (effectifs) 1503 1988 67 473 Une UTA équivaut à la quantité de travail annuel fournie par une personne à temps plein. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 67 départementaux. Leur nombre reste supérieur à celui des territoires de la Région Mulhousienne et du Pays Thur Doller. Du secteur agricole découlent de nombreux emplois indirects. En 2007, près de 600 personnes travaillent dans le secteur de l’agroalimentaire. Les effectifs salariés de la branche agroalimentaire ont diminué mais dans des proportions moindres (-13%) que le secteur agricole. Toutefois, les secteurs de l’industrie des boissons, de la fabrication d’aliments pour animaux et l’industrie laitière, fruits et légumes ont connu un certain essor (respectivement + 36%, + 18% et + 64%). Par ailleurs, l’ensemble de la profession tend à rajeunir. On relève une hausse des jeunes agriculteurs au détriment des plus âgés : la proportion des moins de 40 ans a augmenté de 12 points entre 1979 et 2000 et celle des plus de 55 ans a diminué de 10 points sur la même période. 4.2.1. Deux vocations agricoles Territoire composé de grandes emprises agricoles, le SCoT Rhin Vignoble Grand-Ballon est partagé entre une agriculture intensive en plaine, et des espaces viticoles sur le piémont support d’une activité économique locale particulière à travers un patrimoine viticole. 4.2.1.1. Une agriculture qui exporte - Le territoire est un support à la production. La maïsiculture est prédominante en plaine. La viticulture : marché international, haute technicité, image du territoire. 4.2.1.2. Une agriculture de proximité génératrice d’un développement local - Le maïs : une culture prédominante sur le territoire (Source : Cabinet Waechter) L’agriculture de montagne La viticulture (un rôle dans l’économie locale : dans l’attractivité touristique et résidentielle) Les maraîchers et cultures biologiques L’apiculture La sylviculture (filière bois) L’agrotourisme La vigne, la sylviculture… une agriculture de proximité (Source : Cabinet Waechter) DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 68 4.2.2. Trois territoires d’agriculture Quatre régions agricoles se partagent le territoire du SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon : la Hardt, la plaine d’Alsace, les collines sousvosgiennes et la montagne vosgienne. La géographie et la géologie déterminent le type d’agriculture développée. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 69 4.2.2.1. L’agriculture de montagne L’agriculture de montagne correspond aux montagnes vosgiennes qui regroupent 7 communes (Buhl, Lautenbach, Lautenbachzell, Linthal, Murbach, Rimbach-près-Guebwiller, Rimbach-Zell) et les bans communaux des forêts reculées de Rouffach, Soultz-Haut-Rhin et Soultzmatt. Réserve forestière et animale (les Vosges hébergent cerfs, chevreuils, sangliers, renards...), montagne à l'échelle humaine, le Massif Vosgien constitue un ensemble original par sa démographie, la variété de ses activités économiques et sa vocation touristique (circuits de randonnées, fermes-auberges, fermes et relais équestres, camping à la ferme, gîtes ruraux...). Il s’agit essentiellement d’élevage bovin pour une transformation laitière. Le nombre d’exploitations a fortement chuté (-53%) ainsi que ses effectifs (-30%). Contrairement aux autres régions agricoles, la montagne vosgienne perd très peu de foncier agricole. Toutefois ce sont principalement les terrains plats et mécanisables de fond de valles qui sont urbanisées. La disparation de ces près à vocation fourragère risque de mettre en péril cette agriculture de montagne. Montagnes vosgiennes : nombre d'expoitations, SAU et actifs Nombre d’exploitations SAU communales (en Ha) SAU (en Ha) en 2007* Nombre d’actifs (UTA) SCOT Rhin-Vignoble-GrandBallon 2000 1988 1 239 1 644 23 652 24 000 20794 1 503 1853 Montagnes vosgiennes 2000 39 728 1988 60 718 129 183 *le chiffre se base sur les déclarations PAC en 2007 - SRISE Alsace Source : RGA Région à forte vocation d'élevage, elle représente 50% de l'effectif bovin total du territoire du SCoT. La transformation laitière, sous forme de fabrication de fromages et de yaourts, constitue la filière la plus importante. Les communes concernées font partie de l’aire géographique de l’AOC Munster. La vente directe en circuit court et l’accueil à la ferme constituent des compléments de ressources pour ces exploitations. Ils répondent pour les agriculteurs à un meilleur partage de la valeur au sein de la chaîne alimentaire (réduction des intermédiaires) ; et à une demande des consommateurs de plus en plus à la recherche de produits authentiques, d'une plus grande traçabilité et de lien social. En général, le maintien de l’agriculture en montagne se heurte à la progression de l’urbanisation et de l’emprise des infrastructures. La disponibilité des surfaces en près de fauche ou de pâturages en est affectée hypothéquant la viabilité et la pérennité des exploitations. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 70 4.2.2.2. Les collines sous-vosgiennes viticoles La région des collines sous-vosgiennes s'étend entre le Massif des Vosges et la plaine d'Alsace. Sa largeur varie de 2 à 8 km dans le Haut-Rhin et son altitude de 200 à 400 mètres. La viticulture est une des activités prédominantes (27%) après la céréaliculture (56%), tout comme sur l’ensemble du reste du territoire. Le périmètre AOC1 exploité par les viticulteurs du territoire représente plus de 2 000 ha (soit 25% des surfaces AOC de tout le Haut-Rhin) et compte 11 grands crus. La variété du sol et l'exposition expliquent la diversité des cépages et l'étendue de la gamme dans les diverses qualités des vins. Les AOC viticoles sont définies par des délimitations parcellaires, et en fonction de l’usage des lieux-dits, de leur homogénéité géologique, de leur exposition et de leur microclimat favorable. Vignes d'appellation HAUT RHIN SCOT RVGB Source : RGA 2000 Nombre d'exploitations 1988 2000 Evolution 3 526 2 713 -23% 932 735 -21% Superficie des exploitations (ha) 1988 2000 Evolution 8 108 8 775 8% 2 011 2 193 Les collines sous‐vosgiennes Source : SRISE Al s a ce AUTRES UTILISATIONS : vignes notamment 27% CEREALES 56% JACHERES 10% FOURRAGES 1% OLEAGINEUX 6% 9% La viticulture reste une composante fondamentale de l’économie locale, les exploitations viticoles représentent 60% de l’ensemble des exploitations de l’ensemble du SCoT. On enregistre des effectifs salariés représentant 930 Unités de Travail Annuel concentrées sur ces communes. Toutefois on constate une diminution du nombre d’exploitations de l’ordre de 21% qui est bien moindre que les autres pans de l’activité agricole tandis que la superficie totale des exploitations a augmenté de 8%. Par ailleurs, la plupart des exploitations se situent encore au sein du tissu urbain. Leur matériel est même parfois réparti sur plusieurs sites. Le besoin de nouveaux locaux fonctionnels, accessibles et centralisés peut se faire ressentir. 1 L’Appellation d’Origine Contrôlée Vin d’Alsace ou Alsace a été instituée par un décret loi de du 30 juillet 1935, modifié par ordonnance du 2 novembre 1945, par la loi du 2 janvier 1970 puis par un décret du 30 juin 1971 ; ainsi l’aire de production est délimitée dans le cadastre (pour la totalité de l’AOC Alsace 20 000 hectares dont seuls 16 000 pourront un jour être plantés). DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 71 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 72 Lors de ponctions de surfaces viticoles, la perte de ces surfaces est dite « sèche ». Les surfaces ne peuvent pas être récupérées ailleurs en mettant en culture de nouvelles terres, car le classement d’une parcelle en AOC est la résultante de plusieurs facteurs agronomiques, géologiques, topographiques, etc. En dehors du vignoble, les communes sur le piémont ont également des cultures, majoritairement céréalières, ou de l’élevage (25 % des bovins recensés au RGA 2000). Collines sous vosgiennes : nombre d'expoitations, SAU et actifs SCOT Rhin-Vignoble-GrandBallon Collines sous-vosgiennes 2000 1988 2000 1988 1 239 1 644 751 934 Nombre d’exploitations 23 652 24 000 5 877 SAU communales (en Ha) 20794 3 445 SAU (en Ha) en 2007* 1 503 1853 930 1011 Nombre d’actifs (UTA) *le chiffre se base sur les déclarations PAC en 2007 - SRISE Alsace Source : RGA 4.2.2.3. La culture en plaine Elle est présente sur une large partie du territoire comprenant la plaine d’Alsace et la Hardt. - La plaine d’Alsace comprend les communes de Niederhergheim, Oberhergheim, Bilzheim, Niederrentzen, Oberrentzen, Munwiller, Gundolsheim, Merxheim, Raedersheim, Meyenheim, Reguisheim, Ensisheim. Elle forme une large bande de terre d'une grande fertilité et permet des cultures très variées. C'est la région type de polyculture. Cultures classiques, céréales, plantes sarclées, prairies etc. avoisinent les cultures industrielles de plantes oléagineuses. Les productions bovines y sont également présentes : 28% de l’élevage bovin du SCoT RVGB se trouve sur cette partie de territoire. La culture céréalière, principalement le maïs est la première production de cette petite région agricole - Les communes composant la région de la Hardt sont Rustenhart, Balgau, Hirtzfelden, Fessenheim, Roggenhouse, Blodelsheim, Munchouse et Rumersheim-le-Haut. Les terres de la Hardt gardent une réputation de pauvreté due au sol médiocre, à la sécheresse climatique et pédologique, elle-même aggravée par l'abaissement de la nappe phréatique, consécutive à l'endiguement du Rhin. Depuis 1960, l'irrigation contribue à une meilleure exploitation des terres. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 La culture en plaine Source : SRISE Al s a ce LEGUMES PLEIN CHAMPS 1% JACHERES 10% AUTRES UTILISATIONS : vignes notamment 3% OLEAGINEUX 1% CEREALES 85% 73 Le nombre d’exploitations est en baisse de 31% en moyenne entre 1988 et 2000. Trois communes se distinguent par le taux de décroissance au-dessus des -20% dont Munchhouse dont la décroissance est de 4%. Seule la commune d’Ensisheim a un taux positif comptant 3 exploitations de plus entre 1988 et 2000. Raedersheim a maintenu les 16 exploitations depuis 1988. Ce secteur agricole couvre 80% de l’ensemble des superficies agricoles du SCoT. La culture en plaine est, après la viticulture, le deuxième secteur agricole à employer la plus forte main d’œuvre. Les données récentes issues des déclarations « PAC 2007 » montrent la grande part de la culture céréalière (85%). Culture en plaine : nombre d'expoitations, SAU et actifs Nombre d’exploitations SAU communales (en Ha) SAU (en Ha) en 2007* Nombre d’actifs (UTA) SCOT Rhin-Vignoble-GrandBallon 2000 1988 1 239 1 644 23 652 24 000 20794 1 503 1853 Culture en Plaine 2000 449 17 428 Hardt 1988 650 - 2000 200 7 072 659 165 16 631 444 Plaine d’alsace 1988 293 - 2000 249 10 356 266 279 6 943 1988 357 9 688 393 *le chiffre se base sur les déclarations PAC en 2007 - SRISE Alsace Source : RGA 4.2.3. Le bois : une filière prometteuse ? 4.2.3.1. La filière bois L’économie de la forêt dans le département est confrontée depuis plusieurs années à de nombreuses difficultés liées notamment à : - L’inadéquation entre la ressource et les capacités locales de transformation, - Aux coûts de récolte dus à un relief prononcé, - A des défaillances d’entreprises de transformation. Cette situation est facteur de déclin. Pourtant, l’engouement récent de la construction en bois, le développement du bois énergie et les progrès technologiques en cours dans l’exploitation du bois permettraient d’envisager l’avenir avec un certain optimisme. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 74 La superficie de la forêt du territoire d’étude représente environ 16% de la superficie forestière départementale, pour un tonnage disponible moyen de 19%. Le canton de Guebwiller de 10 730 ha présente le plus fort potentiel forestier avec 7 700 ha, soit 72% de la superficie cantonale. Patrimoine forestier en comparaison avec celui du Haut-Rhin Canton de Rouffach Canton de Guebwiller Canton de Soultz Canton de Ensisheim SCOT RVGB HAUT-RHIN Surface totale de la forêt (ha) Part en pourcent de l’ensemble du Haut-Rhin Tonnage disponible moyen pour le bois énergie (TB/an) Part en pourcent de l’ensemble du HautRhin 5204 7 796 2 805 7 248 4 6 2 5 3 750 5 000 1 750 1 750 6 8 3 3 23 053 137 000 17 100 12 250 66 000 19 100 Source : Panorama de la filière bois énergie en Alsace – FIBOIS Alsace, mai 2007 Les métiers liés à la filière bois sont peu représentés à l’échelle du SCoT. Aucune entreprise de transport de bois n’est implantée dans le périmètre d’étude. On dénombre toutefois deux entreprises de travaux forestiers à Lautenbach et Osenbach. Quatre scieries sont également implantées ; deux à Ensisheim, une à Lautenbach et une à Rumersheim-le-Haut. L’exploitation du bois (qui représente encore un poids non négligeable dans les ressources communales) doit faire face à un certain nombre de contraintes qui ne favorisent pas le développement de cette activité. Toutefois, certaines actions engagées par les communes visent à favoriser la filière bois-énergie. Ainsi à titre d’exemple à Soultz, une chaufferie bois communale dessert 8 équipements communaux (école, hôtel de ville, complexe sportif,…) par un réseau de chaleur souterrain. Néanmoins, l’exploitation du bois doit rester respectueuse des espaces forestiers réservoirs de biodiversité. 4.2.3.2. Le Pôle de Compétitivité – Fibres naturelles Grand Est Les entreprises du territoire Rhin Vignoble Grand Ballon peuvent contribuer au Pôle de Compétitivité – Fibres naturelles Grand Est. Ce pôle scientifique et technologique regroupe des partenaires des filières bois, textile et papier. Le projet vise le développement d’une industrie nouvelle de la fibre naturelle à travers l’excellence scientifique qui existe dans les régions Lorraine et Alsace, la mobilisation des structures permettant sa valorisation et l’innovation dans les entreprises. En revanche, le développement de la construction en bois et du bois énergie, sont des points forts de la filière. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 75 4.2.4. La valorisation des productions et le développement de l’agrotourisme La filière biologique progresse fortement ces dernières années. Les producteurs sont surtout concentrés en montagne (produits très divers, tels que fromages, yaourts, miel, plantes aromatiques et médicinales et viande) et dans le vignoble (vin, fruits, légumes). D’autres démarches de bonnes pratiques agricoles sont engagées par les producteurs afin de valoriser leur production : - Respect du cahier des charges « Bonnes Pratiques Agricoles » développé par les laiteries, - Production de fromage Munster AOC Ces démarches s’inscrivent dans la volonté de développer des circuits de distribution courts tels que : - la vente de la production sur place, à la ferme ou dans les caves viticoles, - la vente sur les marchés, parallèlement à un développement des marchés de produits du terroir et à une meilleure visibilité des produits bio, - la vente en tournée, - la vente de fromages à des affineurs, ainsi qu’à des restaurateurs ou à des crémiers. Toutefois, l’agriculture demeure liée à des politiques agricoles décidées pour une large part à l’échelle européenne, ce qui rend difficile toute démarche prospective dans ce domaine. On peut néanmoins penser que la demande de produits issus d’une agriculture « raisonnée» augmentera à l’avenir. L’agrotourisme est à développer davantage afin de répondre à une demande touristique de week-end à la ferme et de repas gastronomique. Les activités de restauration ne sont pas développées contrairement aux activités d’hébergement qui sont à la hausse (+100% entre 1988 et 2000). LES ENJEUX AGRICOLES Un foncier agricole : une denrée nécessaire Les terres agricoles sont amenuisées par le développement urbain. L’enjeu agricole au sens large est une donnée fondamentale du SCoT. Une urbanisation limitée en extension doit contribuer à préserver l’agriculture. Un SCoT au service d’une agriculture différente En parallèle, le renforcement des filières agricoles courtes constitue un enjeu de maîtrise des énergies. Les vocations économiques et paysagères, ainsi que celles contribuant aux activités récréatives, des espaces agricoles sont à interroger comme socle du développement territorial. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 76 5. Des besoins de déplacements importants…une offre essentiellement routière Le territoire du SCoT s’inscrit dans l’axe nord-est européen. Il est situé dans le corridor naturel de circulation de personnes et de marchandises du Rhin supérieur. Le territoire se localise dans un contexte de fonctionnement nord-sud très affirmée à l’échelle alsacienne. Le territoire du SCoT situé au cœur de l’axe nord-est Européen … et au sud de la région Alsace Le couloir rhénan est un axe important d’échanges nord-sud avec de grandes infrastructures : - deux autoroutes : l’A 35 en Alsace et l’A 5 en Allemagne reliant Hambourg, Francfort et Bâle, plus connue sous le nom d’HAFRABA. Un pont sur le Rhin existe sur le périmètre du SCoT reliant la France à l’Allemagne. - La ligne ferroviaire Mulhouse – Strasbourg, maillon de l’itinéraire international reliant le Benelux à l’Italie et à la Suisse, l’Allemagne au sud est de la France. - Le grand canal d’Alsace voie navigable internationale : il n’existe aucun port sur le périmètre. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 77 5.1. Un territoire polarisé 5.1.1. Un cabotage marqué, des flux de sorties importants Depuis une trentaine d’année la mobilité a fortement évolué. Grâce aux progrès techniques, aux évolutions socio-économiques, aux nouvelles infrastructures, on se déplace de plus en plus vite et de plus en plus loin. En 2006, 39 500 navettes domicile-travail sont effectuées quotidiennement sur le territoire : on en compte 7 900 en entrée, 14 200 en sortie et 16 300 en cabotage. L’essentiel des déplacements sont internes au territoire (41%). On compte plus de sorties que d’entrées (66% de sorties et 34% d’entrées). 5.1.2. Une évasion des actifs vers l’extérieur du territoire En 2006, 52% des actifs résident et travaillent sur le territoire RVGB. 48% des actifs résidant sur le territoire travaillent à l’extérieur du périmètre du SCoT, dont 23% se déplacent quotidiennement vers la région mulhousienne pour y travailler. De nombreux habitants du territoire travaillent aussi pour les Usines Peugeot et pour l’entreprise Rhodia. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 78 Lieu de travail des actifs résidant sur le territoire en 2006 Lieu de résidence des actifs travaillant sur le territoire en 2006 Source : RPP INSEE Source : RPP INSEE France; 0,9% Bas‐Rhin; 1,7% France; 1,3% Reste du Haut‐ Rhin; 5,8% SCoT de Colmar; 10,5% Etranger; 6,3% Bas‐Rhin; 1,1% Reste du Haut‐ Rhin; 5,9% SCoT de Colmar; 11,2% SCoT RVGB; 51,7% Région Mulhousienne; 13,4% Région Mulhousienne; 23,0% 5.1.3. SCoT RVGB; 67,3% L’effet de la proximité avec Colmar et Mulhouse Le territoire est dans l’aire d’attraction des agglomérations de Mulhouse et de Colmar. En 2006, les navettes domicile travail sont principalement orientées vers Mulhouse et Colmar, mais dans une moindre mesure pour cette dernière : 23 % des navettes en sortie et 13 % des navettes en entrée ont pour origine Mulhouse. 11 % des navettes en sortie et 10 % des navettes en entrée ont pour origine Colmar. Ces déplacements sont canalisés par les grands axes de communications (ferroviaire et routier), en direction des centres de Colmar et de Mulhouse, deux pôles d’emploi majeurs à l’échelle du département. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 79 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 80 5.1.4. Des pratiques de déplacements différentes suivant les secteurs Par ailleurs, les logiques et les échelles de déplacements sont différentes suivant les territoires : secteur montagne, secteur piémont et secteur plaine. - Le secteur montagne est un des territoires où le cabotage est marqué et où les relations avec les autres territoires du SCoT sont importantes et notamment avec le secteur du piémont. Il génère 11% des navettes domicile-travail quotidiennes effectuées sur le territoire du SCoT. - Sur le secteur du piémont, le cabotage est également marqué (53 % des navettes domicile-travail quotidiennes effectués sur le territoire du SCoT). Et les déplacements vers les régions colmariennes et mulhousiennes sont importants. - Sur le secteur de la plaine, les déplacements sont orientés en direction du piémont et vers des territoires situés à l’extérieur du SCoT (d’après une logique de déplacement nord / sud). Le secteur de la plaine est un territoire à l’interface de Mulhouse et de Colmar, mais aussi de l’Allemagne et de la Suisse. Il génère 36 % des navettes domicile-travail quotidiennes effectués sur le territoire du SCoT. 5.1.5. Les pôles urbains, les principaux pôles générateurs de déplacements L’agglomération de Guebwiller est le pôle urbain qui génère le plus de déplacements tant en interne, qu’en entrée et sortie. Dans une moindre mesure, le pôle de Ensisheim enregistre de nombreuses sorties vers la Région Mulhousienne. Beaucoup d’actifs résidant à Rouffach travaillent sur la commune. Ces écarts peuvent s’expliquer par la localisation des pôles d’emploi, la distance croissante entre le lieu de travail et le lieu d’habitation, et leur accessibilité. Les pôles urbains, principaux pôles générateurs de déplacements DESTINATION ORIGINE Rouffach Buhl‐Guebwiller‐Issenheim‐Soultz Ensisheim Fessenheim Autres communes du SCoT RVGB CA de Colmar Région Mulhousienne Rouffach Buhl‐Guebwiller‐ Issenheim‐Soultz Ensisheim Fessenheim 1 025 502 35 16 1 118 556 503 127 4 931 140 4 1 602 230 1 182 8 168 809 19 378 113 813 8 28 87 529 205 65 232 Autres communes du SCoT RVGB CA de Colmar Région Mulhousienne 80 482 103 57 280 574 147 67 179 2 346 1 096 262 Source : RP 2006 INSEE ‐ exploitation complémentaire DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 81 L’ensemble des déplacements s’effectue sur le piémont et en direction des pôles urbains du territoire. Ces pôles générateurs de trafic regroupent une part importante de la population du périmètre du SCoT. Ils concentrent un grand nombre d’emplois, les équipements scolaires (lycées et collèges) et commerciaux aux rayonnements intercommunaux. Ils sont également fort d’une offre culturelle et sportive diverse (musée, espace de loisir et sportif, patrimoine architectural et urbain). Concentrant une forte propension d’emplois et des équipements universitaires et commerciaux, les grands pôles urbains régionaux sont également générateurs de trafic extraterritorial. Les pôles générateurs de trafic La population du SCoT est à majorité citadine. Elle se retrouve principalement dans les pôles urbains du territoire et notamment dans l’agglomération de Buhl-Guebwiller-Issenheim-Soultz. L’ensemble des emplois salariés privés se concentre dans les villes de Guebwiller, Ensisheim et Rouffach regroupant de gros employeurs. Nb : La définition des pôles générateurs est notamment issue d’une expertise combinée entre les déplacements domicile-travail, domicile-loisirs, et les données relatives au diagnostic de l’armature urbaine du territoire et hors territoire, des équipements et des services à la population. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 82 Les pôles générateurs de trafic (suite) Les villes de Guebwiller, Soultz, Ensisheim, Rouffach et Fessenheim sont les seules communes du territoire à regrouper des établissements scolaires de niveau collège et lycée. L’agglomération de Buhl-Guebwiller-Issenheim-Soultz et Rouffach sont les principaux pôles commerciaux du territoire ; Ensisheim et Fessenheim dans une moindre mesure. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 83 Les pôles générateurs de trafic (suite) Les forts éléments d’attractivité touristique sont principalement localisés sur le piémont viticole du territoire et les Crêtes des Vosges ; la plaine dans une moindre mesure. Mulhouse, Colmar et Strasbourg sont les pôles urbains majeurs facteurs de déplacements pour le travail, les études universitaires, les commerces et les loisirs. Les pôles générateurs de trafic sont les pôles urbains du territoire qui sont : l’agglomération de Buhl-Guebwiller-Issenheim-Soultz, Rouffach, Ensisheim et Fessenheim, mais aussi les villes de Mulhouse, Colmar et Strasbourg. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 84 5.2. Les grandes infrastructures 5.2.1. Un réseau routier riche mais présentant certaines faiblesses 5.2.1.1. Un réseau autoroutier et de voies express orienté nord-sud, dense et de qualité L’A 35, la RD 83, la RD 430 et la RD 52 sont les grands axes routiers structurants du territoire. L’autoroute A35 présente peu d’échangeurs sur le territoire. Les communes d’Ensisheim et de Niederhergheim sont desservies chacune par un échangeur complet. A l’inverse Meyenheim ne bénéficie que d’un demi-échangeur facilitant les déplacements en direction de Colmar. Avec la création du barreau entre la RD 83 et l’A35 au niveau de Rouffach et de Niederentzen, un quatrième échangeur permettra une plus grande porosité du territoire. Le territoire compte deux voies express : - La RD 83 longeant le piémont des Vosges en direction de Belfort et de Colmar, dessert les communes du piémont, de la vallée de la Lauch et de la Vallée Noble, et Mulhouse via la RD 430. - La RD 430 permet les échanges entre Mulhouse, la vallée de la Lauch et Guebwiller. Elle est à 2x2 voies entre Mulhouse et Guebwiller, et à 2 voies dans la partie montagneuse. Sur ces deux voies express, de nombreux échangeurs permettent facilement d’entrer sur le territoire par ces voies. L’attractivité du piémont est ainsi renforcée par cette accessibilité (développement de zones d’activités et d’habitat). La route du Rhin, la RD 52, longe le Grand Canal d’Alsace. Principalement à vocation économique, elle relie les zones d’activités de la bande rhénane. Depuis 2006, elle est connectée par le pont sur le Rhin à 1x1voie à l’autoroute allemande (A5) située à moins de 1 km de la frontière. La RD 83 est un itinéraire pour les transports exceptionnels pour convois de 400 tonnes, et la RD 52 un itinéraire pour les convois exceptionnels de 150 tonnes. 5.2.1.2. Une absence de liaisons est-ouest performantes Une liaison est-ouest de qualité manque au territoire. Le réseau de voirie est peu hiérarchisé et essentiellement constitué de 1x2 voies. Toutefois, des projets sont actuellement en cours pour faciliter les liaisons est-ouest. A hauteur de Fessenheim, un pont routier enjambant le Rhin a été mis en service en 2006. Sur la commune de Niederentzen, l’aménagement d’un échangeur sur l’A 35 est en cours, et la déviation d’Ensisheim par le nord va bientôt voir le jour. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 85 5.2.1.3. Des déplacements vers l’extérieur du territoire parfois plus rapide qu’au sein du périmètre L’ensemble du territoire est en moyenne à moins de 30 minutes en voiture de l’un au moins des principaux pôles d’emploi et d’équipements du département : Colmar, Mulhouse. Ensisheim bénéficie de la meilleure desserte routière et des meilleurs temps de déplacements en direction de Colmar, Mulhouse et Bâle : moins de 30 min. A l’avenir, les temps de déplacements depuis Rouffach et Guebwiller en Strasbourg Strasbourg direction de Sélestat et de Strasbourg devraient s’améliorer avec la création de la liaison entre Rouffach et l’A35. 5.2.1.4. Les déplacements aisés du nord au sud en moins de 30 min. Colmar Colmar Les déplacements au sein du territoire sont particulièrement aisés du nord au sud et s’effectuent en moins de 30 min. Néanmoins, les déplacements est-ouest entre Guebwiller et Fessenheim sont plus longs : supérieurs à 30 min. Depuis Guebwiller, il est plus facile de se rendre en 30 min à Colmar et Mulhouse respectivement situées à 27 km et 22 km, que de se rendre à Fessenheim située à 29 km. Freiburg Freiburg Ensisheim Guebwiller Mulhouse Mulhouse Bâle Bâle Strasbourg Temps de déplacements au sein du SCOT entre les principaux pôles de centre ville à centre ville Strasbourg Rouffach Colmar 26 min Fessenheim 13 min Colmar Rouffach Fessenheim 20 min 18 min Freiburg Freiburg 37 min Guebwiller 18 min Temps de déplacements Mulhouse Mulhouse Dans la demi-heure Ensisheim Dans l’heure Plus d’une heure Source : Mappy Réalisation : AURM, octobre 2008 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 Source : Mappy Bâle Bâle Réalisation : AURM, octobre 2008 86 5.2.1.5. Une augmentation du trafic routier La RD 430, la RD 83 et l’A35 présentent les niveaux de trafics routiers les plus importants : près de 40 000 véhicules / jour sur l’A 35 (en 2005), environ 25 000 véhicules / jour sur la RD 83 et environ 16 000 véhicules / jour sur la RD 430 (en 2007). Le trafic a augmenté globalement sur l’ensemble du territoire depuis 10 ans. Ainsi à titre d’exemple on constate sur la RD 83, les hausses suivantes : 11,6 % au niveau de Trafic routier en 2007 Trafic sur l'A 35 (moyenne journalière annuelle) A 35 2005 36 896 2007 41534 dont 25% de poids lourds Source : DRE Alsace Gueberschwihr et 6% au niveau de Rouffach. Au niveau de Soultz sur la RD 430, le trafic a augmenté de 25,6%. De même sur l’A 35 en 2 ans, le trafic a augmenté de 12,5%. Toutefois on observe certaines disparités : le trafic diminue sur la RD 40 et la RD 430 au fond de la Vallée Noble et de la vallée de la Lauch, mais aussi sur certaines routes situées au-delà de l’A35. Avec le nouveau pont sur le Rhin ouvert à la circulation depuis 2006 au niveau de Fessenheim, les déplacements transfrontaliers devraient s’accroître dans les années à venir. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 87 5.2.1.6. Les réflexions actuellement en cours sur les liaisons est-ouest Les projets existants entre Colmar et Mulhouse sont : Projets existants entre Colmar et Mulhouse 1. Un barreau au sud de Colmar pour compléter la rocade ouest jusqu’à l’autoroute A 35 2. Deux options de liaison est-ouest au nord de l’agglomération mulhousienne : - axe Guebwiller- Bollwiller - Ungersheim – Fessenheim est inscrit au Schéma directeur RGVB 2000 (sachant que les communes de Berrwiller, de Bollwiller et de Ungersheim n’appartiennent pas au même SCoT) - liaison RD 430 / A 35 Pulversheim / Battenheim (barreau nord) et doublement de la RD 20 Quelles que soient les options, les tracés sont à cheval sur le périmètre du SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon et du SCoT de la Région Mulhousienne. Le tracé de cette liaison est-ouest sera fixé à l’issu de l’étude menée par le Département du Haut-Rhin sur le schéma de modernisation du réseau routier structurant du secteur d’interface entre le SCoT de la Région Mulhousienne et le Schéma Directeur Rhin Vignoble Grand Ballon. Le PADD et le DOG devront veiller à intégrer et à fixer les précautions nécessaires à la réalisation des tracés de ces liaisons. A terme, ces projets sont susceptibles d’avoir une influence sur les déplacements et sur le trafic des routes du territoire du SCoT. Source : ADAUHR, avril 2008 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 88 5.2.2. Une structure ferroviaire nord-sud 5.2.2.1. Un territoire traversé par la ligne Strasbourg - Colmar - Mulhouse et desservi par trois gares Les infrastructures Le territoire du SCoT présente une structure ferroviaire nord-sud avec pour principal axe ferré : - la ligne voyageurs / marchandises Strasbourg - Colmar - Mulhouse, - et la ligne Fessenheim / Bantzenheim permet la desserte marchandise de la centrale nucléaire. Les lignes de Bollwiller-Guebwiller / Heissenstein et de Colmar- Ensisheim sont neutralisées et en mauvais état. Les dessertes Sur la - ligne Strasbourg-Mulhouse-Bâle circulent des : trains TER (TER 200 et omnibus), trains de fret, TGV Est depuis le 10 juin 2007. Le SCoT RVGB ne dispose pas de desserte TGV Est. Toutefois, les gares de TGV de Mulhouse et de Colmar encadrent le territoire. Il est aujourd’hui possible de rejoindre ces deux agglomérations TGV en TER depuis les gares de Merxheim, de Raedersheim et de Rouffach. Avec l’arrivée du TGV Rhin-Rhône fin 2011, des liaisons TER de qualité vers Colmar et Mulhouse permettraient une bonne articulation entre l’échelle locale, nationale et internationale. Les déplacements touristiques pourraient être ainsi améliorés. Il convient également de raccrocher à la réflexion sur les déplacements touristiques l’Ecomusée d’Alsace et le Bioscope. Il s’agit de deux pôles générateurs de flux touristiques majeurs à l’échelle du sud Alsace, situés à proximité de la gare de Bollwiller. Le TER dessert 3 gares dans le périmètre SCoT : Rouffach, Merxheim et Raedersheim, et Bollwiller hors territoire (qui est mieux desservie). Guebwiller est une des seules Sous Préfectures d’Alsace et des rares communes de cette taille à ne pas être desservie par le rail en Alsace. Par ailleurs, les gares dont les bâtiments ont été détruits, existent toujours administrativement telle que celle de Blodelsheim. D’autre part, l'ensemble des trains qui desservent la Centrale Nucléaire de Fessenheim (arrivée de combustible neuf et départ de combustible usé), arrivent en gare de Blodelsheim puis rejoignent la Centrale Nucléaire par une voie privée de EDF. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 89 Le rabattement vers les gares Les habitants des communes du piémont et de la vallée de Guebwiller sont susceptibles de se rabattre sur les gares du territoire ou de Bollwiller. Toutefois, le réseau et la bonne accessibilité routière du territoire concurrencent fortement le fer, et ce notamment pour les déplacements vers Mulhouse. A titre d’exemple : Point de départ Westhalten Westhalten Buhl Buhl Issenheim Point d’arrivée Mulhouse-centre Colmar-centre Mulhouse-centre Colmar-centre Colmar-centre Temps minimum de trajet par mode de transport Train avec rabattement Voiture Transport en commun voiture 29 min 1h41 38 min 24 min 30 min 20 min 34 min 1h 43 min 40 min 55 min 31 min 25 min 47 min 18 min A noter que les principaux freins au rabattement vers les gares sont les fréquences de train, et la destination finale. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 90 5.2.2.2. Les projets ferroviaires - La réactivation de la ligne Guebwiller / Bollwiller et de la ligne Ensisheim / Colmar est prévu à plus ou moins long terme. Une étude menée en novembre 2008, pilotés par les élus et en partenariat avec la Région Alsace, a conclu de la pertinence socioéconomique de la remise en circulation de trains jusqu’à Guebwillergare en correspondance de Bollwiller. Le projet de tram-train (inscrit au SCoT de la Région Mulhousienne) a été abandonné en raison de son coût trop élevé et de ligne non électrifiée. - A partir de 2011, le TGV Rhin Rhône empruntera le tronçon StrasbourgMulhouse-Bâle. Le territoire ne sera pas desservi par le TGV Rhin Rhône, ni concerné par les travaux qui lui sont liés (voies d’évitement…). Avec l’arrivée du TGV, l’offre TER sera améliorée. Dans la limite de la capacité des sillons horaires 2 trains par heure circuleront en heure de pointe, et les gares de Merxheim, Raedersheim et Rouffach seront desservies. En cas de conflit avec le TGV, seule la gare de Rouffach sera desservie devenant ainsi la gare principale du territoire. Par ailleurs, la réactivation de la ligne Bollwiller-Guebwiller ne sera aucunement impactée en termes de correspondance en gare de Bollwiller, puisque celle-ci bénéficiera de la même offre et du même statut que la gare de Rouffach en cas de conflit avec le TGV. Toutefois à long terme, avec la circulation des différents trains (voyageurs et fret confondus), les voies existantes seront-elles en capacité de maintenir l’offre et la desserte actuelle ? - Les gares de Rouffach et de Merxheim ont été réaménagées récemment avec la création de parkings de rabattement, améliorant l’intermodalité route / rail. - Un Pôle d’Echange Multimodal (PEM) va bientôt être aménagé en gare de Bollwiller. La gare comprendra notamment un parking voiture de plus de 100 places. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 91 5.2.3. Les canaux navigables Le Grand canal d’Alsace est une voie navigable internationale au trafic très important. La centrale hydraulique de Fessenheim est implantée sur le Grand Canal. Le canal du Rhône au Rhin est une infrastructure fluviale déclassée. Abandonnée, un reclassement à vocation d’activités touristiques respectueuses de la faune et de la flore locale serait à envisager. Il n’existe aucun port sur le périmètre du SCoT. Le Grand Canal d’Alsace 5.3. Le Canal du Rhône au Rhin Une offre en transport collectif faible 5.3.1. Une offre de service TER modeste L’offre de service TER reste modeste. Elle se situe entre 18 et 28 trains par jour. Pour assurer la liaison de Colmar à Bollwiller, la SNCF a mis en place quelques autocars TER pour les jours de la semaine (midi et soir). A noter que cette offre a évolué suite au redéploiement horaire datée de 2007 suite à la mise en service du TGV Est Européen. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 92 Nombre de circulation en semaine en 2008 Nombre de circulation Nombre de circulation en en 2004 2008 98 67 Strasbourg 91 99 Colmar 26 26 Rouffach 15 16 Merxheim 16 17 Raedersheim 27 27 Bollwiller 80 83 Mulhouse Source : SNCF Les gares de Rouffach et Bollwiller (hors du territoire) sont mieux desservie que les gares de Raedersheim et de Merxheim. Les gares de Rouffach et de Raedersheim ont connu une hausse modérée de leur fréquentation sur la période 1999-2007. Elle s’explique en partie par la faible progression du nombre de TER dans ces gares. Les exemples des gares de Lutterbach et de Dornach confortent cette corrélation offre-demande. Pour ces deux gares, situées hors du périmètre du SCoT, l’offre de service a quasiment été doublée en 2000. Cela s’est accompagné par une forte progression de la fréquentation. On constate que le nombre d’abonnés domicile - travail est particulièrement élevé en gare de Bollwiller, dans une moindre mesure sur Rouffach. Le nombre des abonnés travail - scolaire est plus faible dans les gares de Merxheim et Raedersheim. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 93 5.3.2. L’offre de Car du Conseil Général principalement scolaire Les lignes de car sont majoritairement orientées depuis Guebwiller vers Colmar et Mulhouse. Une desserte est-ouest et nord-sud s’opère sur le territoire, avec croisement des lignes à Ensisheim. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 94 L’offre se service est inégale selon les lignes et encore modeste : la majorité des lignes ne fonctionne qu’en période scolaire. Par ailleurs, ce ne sont pas nécessairement les communes bénéficiant d’une offre et d’une desserte adaptée de car qui ont connu le plus important développement urbain, comme par exemple Orschwihr, Linthal, Roggenhouse ou Niederrentzen. L’existence d’une ligne de car n’a pas contribué à l’attractivité d’une commune (expliquant de faite sa croissance urbaine). Offre cars Conseil Général Haut Rhin en nombre de circulation les lundis, mardis, jeudis et vendredis y compris les bus scolaires 37 36 40 28 30 24 22 19 17 20 10 10 12 9 3 0 ligne 441 ligne 442 ligne 458 ligne 543 ligne 444 ligne 454 ligne 439 ligne 728 ligne 437 ligne 301 ligne 440 Dans l’optique de pratiques multimodales, les correspondances autocar TER en gare de Bollwiller ne sont pas aisées en direction de Mulhouse, de Colmar et de Strasbourg (correspondances trop courtes ou trop longues). D’après le transport Kunegel, les usagers occasionnels du car sont fortement représentés sur la ligne Linthal-Guebwiller-Mulhouse à l’inverse de la ligne Guebwiller-Fessenheim (qui ne circule qu’en période scolaire). Les nombres d’abonnés scolaires les plus importants sont sur les lignes qui desservent Guebwiller, Mulhouse et Colmar, les grands pôles urbains regroupant les équipements scolaires et universitaires. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 95 5.3.3. Autres dessertes spécifiques 5.3.3.1. Le transport à la demande De manière générale, le TAD transporte les personnes au sein même des communautés de communes. Il n'a pas vocation à faire du transport domicile-établissement scolaire, mais peut être utilisé pour les activités extra-scolaires. Il vient en appui au réseau de transports collectifs existant. Malgré l’absence de service en soirée et une amplitude plus large, il fonctionne tous les jours de la semaine de 8h à 19h (hors dimanche et jours fériés). - Le ComCombus pour la communauté de communes de la Région de Guebwiller (156 arrêts). Le TERI pour la communauté de communes de l’Essor du Rhin : sur ce secteur géographique peuvent être desservies les communes de : Balgau, Blodelsheim, Fessenheim, Hirtzfelden, Munchhouse, Roggenhouse, Rumersheim-le-Haut, Rustenhart ainsi que la maison de retraite «les Molènes» à Bantzenheim. Le TERI prend en charge les personnes devant leur domicile, tandis que le ComComBus embarque les personnes à des arrêts définis. Les réservations peuvent se faire la veille pour le lendemain matin et avant 11h pour l’après-midi. Pour les personnes dont les réservations reviennent régulièrement pour le ComComBus, elles peuvent être programmées sur une durée maximale de 15 jours. 5.3.3.2. La navette des Crêtes en correspondance avec le TER en gare de Bollwiller Le massif des Vosges est le plus petit massif de France, le plus densément peuplé et le plus accessible. Les Hautes Vosges concentrent des milieux naturels rares et remarquables. Dans ce contexte, les crêtes vosgiennes sont un lieu majeur de loisir, de détente et de découverte, notamment durant l’été. Pour répondre aux objectifs de sa charte, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges (PNRBV) a mis en place une navette des Crêtes depuis 2000. Cette navette a pour objet, non pas de réduire le nombre de personnes se rendant sur les Crêtes, mais de mettre en valeur les Hautes Vosges en réduisant les pollutions visuelles, sonores et atmosphériques liées à la surfréquentation des Crêtes par les voitures. 5.3.3.3. Des navettes bus locales Les communautés de communes de la Vallée Noble et du Pays de Rouffach ont mis en place un service de navettes en bus réservé aux écoles, aux périscolaires, à la maison de retraite de Rouffach et aux habitants certains jours de la semaine et vers certaines destinations. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 96 5.4. Des aménagements cyclables aux usages différents encore trop segmentés 5.4.1. Les déplacements quotidiens L’essentiel des déplacements sont des déplacements courts (moins de 3 km). La perspective d’un pétrole cher annonce pour plusieurs années un engouement pour les modes doux (marche ou vélo). Dans les communes, les politiques cyclables sont peu développées. Les déplacements modes doux doivent être favorisés au profit des déplacements motorisés. 5.4.2. Les déplacements ludiques et touristiques Orientées principalement nord-sud, les pistes cyclables départementales sont souvent segmentées. Il n’existe pas encore de maillage. Les itinéraires ne sont pas nécessairement rejoints entre eux, et ne permettent pas toujours de réaliser des boucles au sein même du périmètre du SCoT. Toutefois, bien qu’encore mineurs, les circuits « sportifs » tendent à se développer en montagne : circuits de ColmarRouffach, de Guebwiller et du Grand Ballon, de Rouffach et la vallée Noble, ou de la vallée de Guebwiller. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 97 5.5. Le potentiel d’intermodalité suivant les communes La majorité des communes proposent un ou deux modes de transports collectifs. Le potentiel pour les pratiques intermodales est donc intéressant. La desserte des communes à l’échelle du SCoT DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 98 La desserte des communes à l’échelle du SCoT (suite) 5.6. Des principes à appréhender à différentes échelles 5.6.1. A l’échelle de l’InterSCoT Divers projets d’infrastructures et de nouvelles offres sont susceptibles d’avoir des conséquences sur le territoire en termes de déplacement : - Le barreau nord du SCoT de la région mulhousienne et liaison est-ouest du Schéma Directeur Rhin Vignoble Grand Ballon - La troisième voie ferroviaire possible sur la ligne Mulhouse Colmar, notamment le tronçon Colmar Bollwiller - Le projet de desserte ferroviaire de Mulhouse - Guebwiller inscrite dans le SCoT de la région mulhousienne pour le tronçon Mulhouse - Bollwiller. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 99 Par ailleurs, l’offre en transport du territoire est en « étau » entre les Périmètres des Transports Urbains de Colmar et de Mulhouse. De plus, la gare de Bollwiller est une gare à enjeu fort pour Guebwiller et Soultz car les possibilités de rabattement voiture vers cette gare sont importantes. 5.6.2. A l’échelle du SCoT, des spécificités De part la proximité des agglomérations de Colmar et Mulhouse (20 à 25 km de Guebwiller), le territoire se situe à la croisée des enjeux des agglomérations colmarienne et mulhousienne. La proximité de l’Allemagne et de la Suisse influe sur les déplacements et les flux entrants et sortants vers ces pays. Les trois secteurs : montagne, piémont et plaine, ont un fonctionnement différent pour les déplacements. Toutefois, les trois ont besoin de fonctionner ensemble. LES ENJEUX DEPLACEMENTS Un cadre géographique à dépasser Le territoire du SCoT doit intégrer des éléments extra-territoriaux. Il s’agit de la création d’un barreau nord au SCoT de la région mulhousienne, une liaison est-ouest au Schéma Directeur de Guebwiller, la desserte des gares du territoire situées sur la ligne StrasbourgMulhouse et la gare de Bollwiller, le projet ferroviaire de tram-train sur le tronçon Mulhouse – Bollwiller (inscrit au SCoT de la Région Mulhousienne), les itinéraires cyclables segmentés, le fonctionnement d’infrastructures de transport : le canal d’Alsace, l’A 35 et les voies ferrées (exploitées ou non). Un enjeu de coordination des infrastructures Les relations entre l’est et l’ouest du territoire du SCoT sont difficiles. Aucune infrastructure routière ne raccorde les axes routiers stratégiques (A35, RD 430, RD83 et RD52). Les parcours cyclables pour les déplacements quotidiens, sportifs ou touristiques sont peu développés. Le maillage du territoire est faible. L’articulation avec les autres moyens de transports en commun n’est pas très adaptée et promue. L’enjeu de coordination, à toutes les échelles, des infrastructures et offres en transport est fondamental. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 100 Les transports collectifs en alternative aux tout-voiture L’offre en transport collectif est faible. Il existe peu de transports alternatifs à la voiture. L’offre de service autocar est faible et la majorité des lignes ne fonctionnent qu’en période scolaire. L’offre de service train est réduite avec 18 à 28 trains / jour. En outre, Guebwiller est l’une des seules communes de cette taille à ne pas être desservie par le rail en Alsace. Le projet de réactivation de la ligne Guebwiller / Bollwiller est encourageant. Une initiative intéressante pour les déplacements touristiques a été prise : la navette des Crêtes est en correspondance avec le TER en gare de Bollwiller. Aussi, des projets de Transport à la Demande sont initiés localement. L’intermodalité entre les différents modes de transports collectifs est un enjeu, notamment avec les réseaux de transports urbains de Mulhouse et de Colmar. Aussi, l’offre de service doit être adaptée aux besoins des différents usagers ; mais aussi aux enjeux de réductions des déplacements en voiture particulière. Urbanisme et déplacement : un couple à rapprocher Les déplacements entre les lieux de résidence, les lieux économiques, les lieux de loisirs et les grands équipements croissent régulièrement. Il convient de réfléchir à organiser un territoire inversant cette tendance pour des enjeux de maîtrise des énergies et de cohésion sociale. A plus petite échelle, les flux de déplacements générés localement sont à maîtriser et à encourager par le biais des modes doux. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 101 6. Les enjeux transversaux : base de questionnement pour élaborer le projet territorial DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 102 7. Annexes Annexe 1 : Démographie et habitat Evolution des ménages entre 1999 et 2006 COMMUNES nb ménages 1999 BERGHOLTZ HIRTZFELDEN LAUTENBACH MERXHEIM NIEDERENTZEN RIMBACHZELL MURBACH WUENHEIM SOULTZMATT GUEBWILLER REGUISHEIM OBERHERGHEIM ROUFFACH MEYENHEIM GUEBERSCHWIHR LINTHAL BUHL LAUTENBACHZELL ISSENHEIM NIEDERHERGHEIM OBERENTZEN SOULTZ-HAUT-RHIN TOTAL SCoT RVGB Source : INSEE, RRP DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 nb ménages 2006 353 342 589 406 115 85 421 409 629 470 143 80 58 317 795 4 795 615 417 1 494 330 302 217 1 170 366 1 129 334 186 2 508 58 328 852 5 041 649 447 1 656 359 322 234 1 276 414 1 241 371 205 2 784 25 063 27 912 Evolution 1999-2006 nd COMMUNES RUSTENHART nd OSENBACH nd BERGHOLTZZELL nd RUMERSHEIM-LE-HAUT nd MUNCHHOUSE -6% FESSENHEIM 0% RIMBACH-PRES-GUEBWILLER 3% PFAFFENHEIM 7% HATTSTATT 5% ROGGENHOUSE 6% ENSISHEIM 7% MUNWILLER 11% BILTZHEIM 9% ORSCHWIHR 7% HARTMANNSWILLER 8% BALGAU 9% WESTHALTEN 13% BLODELSHEIM 10% RAEDERSHEIM 11% GUNDOLSHEIM 10% JUNGHOLTZ nb ménages 1999 nb ménages 2006 260 289 128 327 509 732 285 325 144 371 568 863 53 454 293 135 2 310 139 108 343 192 252 299 519 313 215 270 60 518 335 158 2 658 162 127 405 235 302 360 635 384 267 359 Evolution 1999-2006 10% 13% 13% 14% 12% 18% 13% 14% 14% 17% 15% 17% 18% 18% 22% 20% 20% 22% 23% 24% 33% 11% 11% 103 Evolution du parc de logements entre 1999 et 2006 COMMUNES nb logements nb logements 99 2006 REGUISHEIM 647 OSENBACH 358 GUEBERSCHWIHR 386 446 702 159 428 497 105 102 75 373 956 373 474 506 5 650 448 384 213 389 1 810 698 389 420 27 460 30 848 BERGHOLTZ 378 LAUTENBACH 642 NIEDERENTZEN 122 HIRTZFELDEN 352 MERXHEIM 437 MURBACH 113 RIMBACHZELL 107 RIMBACH-PRES-GUEBWILLER 75 MEYENHEIM 352 SOULTZMATT 884 WUENHEIM 355 OBERHERGHEIM 446 LAUTENBACHZELL 462 GUEBWILLER 5 260 LINTHAL 420 RUMERSHEIM-LE-HAUT 354 OBERENTZEN 198 NIEDERHERGHEIM 358 ROUFFACH Total SCoT RVGB 1 615 Evol nb logements COMMUNES 18% RUSTENHART 9% MUNWILLER 30% FESSENHEIM 22% ISSENHEIM 14% BUHL -7% SOULTZ-HAUT-RHIN -5% ROGGENHOUSE 0% MUNCHHOUSE 6% HARTMANNSWILLER 8% PFAFFENHEIM 5% BALGAU 6% HATTSTATT 9% BERGHOLTZZELL 7% ENSISHEIM nb logements nb logements 99 2006 281 154 798 1 169 1 227 2 723 142 528 207 500 276 313 141 2 455 7% WESTHALTEN 8% ORSCHWIHR 319 8% BILTZHEIM 9% GUNDOLSHEIM 116 12% BLODELSHEIM 8% RAEDERSHEIM 9% JUNGHOLTZ 382 235 548 322 303 302 172 932 1 315 1 397 3 069 166 599 246 582 323 370 167 2 886 383 455 140 286 665 395 400 Evol nb logements 8% 12% 17% 12% 14% 13% 17% 13% 19% 16% 17% 18% 18% 18% 20% 19% 21% 22% 21% 23% 32% 9% 12% Source : INSEE, RRP DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 104 Statut d’occupation des résidences principales en 2005 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 105 Evolution des statuts d’occupation des résidences principales entre 1999 et 2007 Evolution des statuts d'occupation des Résidences Principales SCoT RVGB 1999 2005 Locataires HLM S 2986 12,2% 3310 12% Locataires secteu 4659 19,0% 5238 19% Propriétaires 68,9% 18708 69% 16922 Autres* 5,5% 1045 4% 1339 Total Résidences 24567 27256 2007 3226 5501 19146 1010 28883 11% 19% 66% 3% 1999 36786 70404 165792 12660 285642 13% 25% 58% 4% Haut-Rhin 2005 39469 73333 182658 10133 305593 13% 24% 60% 3% 2007 40207 72986 186737 9100 309030 13% 24% 60% 3% Source: FILOCOM, DRE * Il s’agit des personnes hébergées par un tiers, les personnes logées gratuitement et les personnes en foyers. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 106 Annexe 2 : Croissance urbaine Evolution de la consommation foncière des zones d’activité entre 1976 et 2002 Le foncier à destination des activités économiques se localise sur les pôles urbains du territoire : Rouffach, l’agglomération de Guebwiller, Ensisheim et Fessenheim. Toutefois, les zones qui ont été les plus consommatrices d’espaces entre 1976 et 2002, ne se sont pa nécessairement développer sur les pôles urbains. L’urbanisation à destination d’activités est davantage le fait de logique communale que de logique de mutualisation intercommunale des zones d’activités. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 107 Annexe 3 : Economie Evolution de l’emploi salarié privé par territoire entre 1999 et 2008 Evolution de l'emploi salarié privé SCot RVGB SCoT Reg Mulh SCoT de Colmar Haut-Rhin 1999 12 710 87 664 42 820 195 883 2000 13 080 91 175 44 413 203 734 2001 13 652 92 862 45 032 206 920 2002 13 951 93 085 44 835 206 993 2003 14 079 90 875 45 001 204 501 2004 13 982 88 963 46 477 202 620 2005 13 998 87 709 46 230 200 669 2006 13 672 86 138 46 912 200 270 2007 14 208 86 662 47 052 202 530 2008 (prov) Evol 99-2008 14 026 10,4% 84 821 -3,2% 45 723 6,8% 198 269 1,2% Source : UNEDIC Evolution de l’emploi salarié privé par commune entre 1999 et 2008 Voir page suivante. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 108 Evolution de l'emplois salariés privés, par commune Commerce 1999 2008 BALGAU 1 BERGHOLTZ 9 22 BERGHOLTZZELL BILTZHEIM 9 2 BLODELSHEIM 5 39 BUHL 42 29 ENSISHEIM 255 240 FESSENHEIM 74 115 GUEBERSCHWIHR 4 3 GUEBWILLER 421 411 GUNDOLSHEIM 9 6 HARTMANNSWILLER 5 5 HATTSTATT 1 4 HIRTZFELDEN 2 4 ISSENHEIM 119 191 JUNGHOLTZ 13 8 LAUTENBACH 32 29 LAUTENBACHZELL 1 5 LINTHAL 5 5 MERXHEIM 6 19 MEYENHEIM 6 6 MUNCHHOUSE 6 6 MUNWILLER 1 MURBACH NIEDERENTZEN 7 1 NIEDERHERGHEIM 17 158 OBERENTZEN 6 11 OBERHERGHEIM 16 12 ORSCHWIHR 5 13 OSENBACH 8 4 PFAFFENHEIM 7 3 RAEDERSHEIM 8 1 REGUISHEIM 43 52 RIMBACH-PRES-GUEBWILLER RIMBACHZELL ROGGENHOUSE ROUFFACH 162 190 RUMERSHEIM-LE-HAUT 11 5 RUSTENHART 1 SOULTZ-HAUT-RHIN 301 284 SOULTZMATT 23 28 WESTHALTEN 22 28 WUENHEIM 5 3 Evolution -100,0% 144,4% -77,8% 680,0% -31,0% -5,9% 55,4% -25,0% -2,4% -33,3% 0,0% 300,0% 100,0% 60,5% -38,5% -9,4% 400,0% 0,0% 216,7% 0,0% 0,0% -85,7% 829,4% 83,3% -25,0% 160,0% -50,0% -57,1% -87,5% 20,9% 17,3% -54,5% -100,0% -5,6% 21,7% 27,3% -40,0% Industrie 2008 1999 4 21 23 225 571 46 1 1 330 5 6 Evolution 1 -75,0% 13 -38,1% 18 121 731 92 610 -21,7% -46,2% 28,0% 100,0% -100,0% -54,1% -100,0% -100,0% 12 148 26 121 1 13 244 8 103 8 8,3% 64,9% -69,2% -14,9% 700,0% 231 20 3 280 20 11 21,2% 0,0% 266,7% 6 69 39 4 4 44 16 27 1 47 1 186 31 1 369 197 22 100 91 5 3 29 15 7 1 11 7 1 294 63 856 193 1 16 -100,0% 44,9% 133,3% 25,0% -25,0% -34,1% -6,3% -74,1% 0,0% -76,6% 9,1% 103,2% -37,5% -2,0% -27,3% 1999 16 4 31 70 406 89 45 1 837 Services 2008 47 25 11 Evolution 193,8% 525,0% 19 1 32 18 5 9 13 21 79 50 112 579 133 35 2 433 5 3 30 13 156 130 22 11 5 14 1 18 4 7 17 47 3 37 14 6 27 16 105 97 1 534 5 2 839 14 100,0% 57,1% 180,0% 294 81 67 7 414 71 64 9 40,8% -12,3% -4,5% 28,6% 16 37 2 80 113 32 22 9 1 1 3 2 7 61,3% 60,0% 42,6% 49,4% -22,2% 32,4% -81,3% -18,9% 550,0% 95,0% 15,0% -31,3% -50,0% -44,4% 1300,0% 0,0% 500,0% 100,0% 0,0% 1999 Construction 2008 30 4 20 35 29 40 34 107 154 20 273 13 5 22 14 18 6 1 23 5 44 101 221 8 2 315 6 29,4% -5,6% 43,5% -60,0% 3 9 10 26 15 21 2 9 4 20 -76,9% 80,0% -54,5% 85,7% -16,7% 250,0% 100,0% -60,9% -20,0% 7 12 147,4% 200,0% 15,6% -22,2% 20,0% 200,0% 23,1% 400,0% 22,8% 6 24 5 10 6 106 1 12 55 22 6 95 23 5 9 Evolution -86,7% 75,0% 37,9% 15,4% -100,0% 6 66 20 8 8 16 16 184 2 14 76 27 8 115 23 4 4 -50,0% -100,0% -16,7% 60,0% 60,0% 166,7% 73,6% -100,0% 16,7% 38,2% 22,7% 33,3% 21,1% 0,0% -20,0% -55,6% Source : UNEDIC DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 109 Répartition des établissements commerciaux par activités DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 110 Le commerce et les attentes de la population Les comportements d’achat évoluent. L’uniformité et le gigantisme des pôles commerciaux sont rejetés. L’envie de contacts, d’espaces de flânerie, de lieux de vie, de rues avenantes et attirantes…est recherchée par les consommateurs. Ainsi d’après les diagnostics réalisés par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007 et sur le commerce d’Ensisheim en 2008, des souhaits émis par les habitants peuvent être cités : - Dans la région de Guebwiller, 27% des habitants souhaitent « une offre plus large en équipement de la personne et notamment dans la chaussure », et 19% estiment que « l’équipement de la maison serait un secteur à étoffer ». - L’attractivité commerciale passe aussi par l’aménagement urbain des centre-villes et leur accessibilité. o A Guebwiller, « il existe encore un grand potentiel sous exploité dans les domaines historiques qu’il faudrait mieux valoriser et rendre financièrement accessible au plus grand nombre. » o A Ensisheim, « parmi les reproches formulés, il y a l’accessibilité des magasins, une mauvaise matérialisation du centre ville, un manque de valorisation du tourisme, un marché qui s’étiole et ne joue pas son véritable rôle de marché attractif. » - « Le consommateur se sent bien là où il vit. Mais il choisit de s’évader pour effectuer ses achats faute de trouver une offre plus large sur le secteur. » Secteur du tourisme : évolution de l’emploi salarié privé entre 1999 et 2008 Emplois dans le secteur du tourisme de 1999 à 2008 1999 2000 Plaine 127 117 Montagne 111 99 Piémont 611 606 SCoT RVGB 849 822 Haut-Rhin 12 135 12 567 2001 131 94 642 867 2002 118 103 669 890 2003 117 134 645 896 2004 119 165 675 959 2005 131 137 683 951 2006 172 122 650 944 2007 139 111 734 984 12 621 13 124 13 083 13 284 13 387 13 799 14 121 2008 (prov) Evolution 99-08 183 44% 116 5% 719 18% 1018 20% 14479 19% Source : UNEDIC DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 111 Fréquentation touristiques des établissements touristiques entre 2005 et 2007 La nef des Jouets - Soultz Musée Buchenek - Soultz Entrées payantes 2005 2006 2007 10 à 12 000 entrées selon les années 3 à 6 000 entrées selon les années 2005 Entrées gratuites 2006 2007 absence de données : entrée libre et gratuite par le biais de la cave Musée du Vigneron Wuenheim Espace des Sources Soultzmatt nd nd nd nd nd nd environ 2000 entrées/an : entrée libre et gratuite entrée libre et gratuite : 6000 à 8000 visiteurs par an depuis l'ouverture, mi 2002. Musée du Baillage - Rouffach Maison de l'hydraulique Fessenheim Musée Florival - Guebwiller Musée de la Régence Ensisheim Musée de la Hardt - Maison Schoelcher - Fessenheim 2505 2578 2956 2575 2518 2041 522 743 755 5296 3704 3588 nd nd nd nd nd nd Offre en hébergement en 2007 Hôtels SCOT HAUT RHIN Etablissements Nombre de lits Etablissements Nombre de lits part dans l'offre départementale en Etablissements % Nombre de lits 28 1278 314 16850 Campings 9 792 59 7731 Gites Meublés Meublés Chambres ruraux touristiques clévacances d'hôtes 100 417 863 3708 82 273 673 2333 78 272 387 1330 19 126 163 974 Maisons Centres Auberges nombre de familliales d'accueil Résidences de lits TOTAL Refuges et de secondaires de jeunesse marchands vacances vacances 1 1 11 8 653 / 990 30 140 263 565 3265 5902 13323 3 6 84 57 7076 / 9685 242 633 2240 3949 35380 58833 134203 8,9 15,3 11,6 12,2 20,2 11,7 33,3 16,7 13,1 14,0 9,2 / 7,6 10,2 11,2 11,7 20,5 12,9 12,4 22,1 11,7 14,3 9,2 10,0 part dans l'offre départementale en % 10,22 9,93 100 100 Source : ORT – offre d’hébergement novembre 2007 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 112 Annexe 4 : Agriculture Exploitation et surface agricole utile en 1998 et 2000 Nombre d'exploitations Plaine d'Alsace Hardt Collines sous vosgiennes Montagne vosgienne SCOT RVGB HAUT RHIN ALSACE Evolution du nombre d'exploitation entre 1988 et 2000 SAU communale (en ha) SAU des exploitations (en ha) Nbre total d'actif UTA 1988 2000 Effectifs En % 1988 2000 Evolution en % 1988 2000 Evolution en % 2000 357 293 934 60 1 644 9 451 22 533 249 200 751 39 1 239 6 790 15 094 -108 -93 -183 -21 -405 -2 661 -7 439 -30% -32% -20% -35% -25% -28% -33% NC NC NC NC 24 000 NC NC 9669 7032 6142 809 23 652 NC NC NC NC NC NC -1% NC NC 9896 7103 5320 534 22 853 136 245 329 345 10356 7072 5877 728 24 033 139 738 336 229 5% -0,4% 10% 36% 5% 3% 2% 279 165 1025 34 1 503 8 801 18 920 Source : RGA 2000 Emploi salarié privé dans le secteur de l’agro-alimentaire en 1999 et 2007 Activités Industrie laitière, fruits et légumes Industrie de viande Travail du grain, produits amylacés Fabrication d'aliments pour animaux Pain, Pâtisserie fraiche Industrie des boissons Autres TOTAL 1999 11 112 164 11 283 55 51 687 2007 18 87 137 13 223 75 43 596 Evolution 64% -22% -16% 18% -21% 36% -16% -13% Source : UNEDIC DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 113 Annexe 5 : Déplacements Répartition des navettes entrantes et sortantes en 1999 Répartition des 6 500 navettes entrantes par destination Source : RGP 1999 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 Répartition des 14 100 navettes sortantes par destination Source : RGP 1999 114 Répartition des navettes en 2006 Les navettes domicile‐travail en 2006 Source : RRP INSEE Sorties; 38,6% Cabotage; 41,3% Entrées; 20,0% Répartition des entrées et des sorties en 2006 Source : RRP INSEE Entrées; 34,2% Sorties; 65,8% DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 115 Pratiques de déplacements dans le secteur montagne en 1999 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 116 Pratiques de déplacements dans le secteur du piémont en 1999 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 117 Pratiques de déplacements dans le secteur de la plaine en 1999 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 118 Offre de service TER DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 119 Fréquentation des gares Nombre de montées / descentes réalisées sur les gares sur et hors périmètre SCOT 1999 Rouffach Merxheim Raedersheim Bollwiller Lutterbach Dornach Trafic TER Alsace en millions de voyageur/km 290 43 48 269 166 356 435 2000 2001 - 332 40 36 308 203 516 479 496 2002 2003 - - - 509 532 2004 2005 346 32 45 358 297 550 376 34 44 363 291 616 554 590 2006 2007 - 359 66 57 425 371 616 643 - Variation 1999-2007 24% 53% 19% 58% 123% 73% 47,8% Sources : Direction TER Alsace et ORTAL Remarque : les données proviennent de comptages effectués par la SNCF en hiver, le chiffre indiqué correspond aux montées et descentes dans la gare pour un jour courant de semaine. Les abonnés TER Les abonnés TER 2007 Domicile-Etude Domicile-Travail Rouffach 71 75 Merxheim 13 9 Raedersheim 11 11 Bollwiller 69 156 Sources des données : Direction TER Alsace. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 120 Offre de car sue le territoire du SCoT RVGB Offre de cars du Conseil Général Haut Rhin pour un jour courant de sem aine 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% Circulation à l'année 20% 10% 0% ligne 441 ligne 442 ligne 458 ligne 543 ligne 444 ligne 454 ligne 439 ligne 728 ligne 437 ligne 301 ligne 440 Circulation pendant la période scolaire Circulation pendant les vacances Abonnements scolaires Nombre d'abonnés scolaires à la rentrée 2008 sur les lignes régulières Ligne Communes reliées ligne 441 Guebwiller-Ensisheim-Fessenheim ligne 442 Guebwiller-Oberhergheim ligne 458 Guebwiller-Ensisheim-Blodelsheim ligne 543 Guebwiller-Cernay ligne 444 Guebwiller-Linthal ligne 454 Linthal-Guebwiller-Mulhouse ligne 439 Colmar-Fessenheim ligne 437 Colmar-Ensisheim-Mullhouse ligne 440 Colmar-Guebwiller TOTAL nbr abonnés scolaires Nbr abonnés scolaires 254 140 176 325 461 519 45 266 601 2787 Source : CG 68 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 121 Nombre de voyageurs sur les lignes de car Nombres de voyageurs sur les lignes exploitées en 2007 ligne Communes reliées ligne 301 Colmar-Neuf Brisach-Balgau ligne 439 Colmar-Fessenheim ligne 437 Colmar-Ensisheim-Mullhouse ligne 440 Guebwiller- Colmar ligne 442 Guebwiller-Oberhergheim ligne 444 Guebwiller-Linthal TOTAL Source : Kunegel billetterie 1361 181 701 865 756 1627 5491 Nombres de voyageurs sur les lignes exploitées en 2008 (du 1er janvier au 31 octobre) ligne Communes reliées ligne 441 Guebwiller-Ensisheim-Fessenheim ligne 454 Linthal-Guebwiller-Mulhouse ligne 728 Nambsheim-Chalampé-Mulhouse TOTAL Source : Véolia billetterie / 6116 584 6700 La navette des Crêtes Les 3 objectifs majeurs de la navette des Crêtes sont de : - réduire l’impact et les nuisances des véhicules motorisés en offrant une alternative cohérente aux déplacements en voiture particulière. - compléter et harmoniser l’offre de transport en commun proposée par les départements et les régions pour accéder et desservir les sites touristiques de la grande crête. - valoriser la découverte piétonne et linéaire de la grande Crête à travers le sentier des Crêtes (GR5). La navette des Crêtes est un moyen d’accéder aux hautes Vosges à des fins de loisirs. Pour assurer la desserte, la navette fonctionne de la façon suivante : pour accéder à grande Crête (Grand-Ballon / Markstein / Col des Bagenelles), 9 dessertes assurent liaison entre les vallées et la grande Crête. Elles sont en correspondance dans les vallées avec les trains TER en gare de Bollwiller, matin et le soir de juin à septembre et sont en correspondance avec la navette de grande Crête. DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 la la le la 122 Le territoire du SCoT RGVB propose 1 liaison vallée – Crête : la liaison Bollwiller gare / Markstein. Avec deux circulations par jour, les correspondances avec les autres modes de transports sont assurées matin et soir. La navette des Crêtes circule sur la route des Crêtes entre le Col des Bagenelles et le Grand-Ballon, soit une distance de 65 kilomètres. Elle propose un service cadencé à la demi-heure. Une accessibilité en transport en commun aux espaces naturels touristiques et sportifs est possible en période estivale et huivernale. Quelques exemples d’itinéraires cyclables Itinéraires proposés par le Conseil Général (Source : CG 68) Le circuit n° 6 : Guebwiller et le Grand-Ballon Le circuit n° 5 : Rouffach et la vallée Noble. Un exemple de circuit transfrontalier sur la bande rhénane DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 123 Maîtrise d’œuvre : diagnostic du SCoT Agence d’Urbanisme de la Région Mulhousienne 33 Grand’Rue – 68100 MULHOUSE Tel : 03.89.45.90.00 Fax : 03.89.46.21.51 www.aurm.org DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 124 DIAGNOSTIC – 1er avril 2010 125