Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Transcription

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
MARS 2015
N° 185
2,60€
ÉLECTIONS
DÉPARTEMENTALES :
LES 22 ET 29 MARS
Nouveaux cantons,
nouveaux candidats…
Le F.N. en embuscade
6 PAGES SPÉCIALES
G Tous les détails canton par canton
G Le politologue Pascal Perrineau analyse
l’inexorable montée du F.N. (page 4)
LE DOSSIER en p. 20 à 25
POLÉMIQUE
PÊCHE :
p. 19
la guerre des gaules
Le courant ne passe plus entre la fédération
et les sociétés de pêche locales.
L’ÉVÉNEMENT
p. 6 et 7
CHANTIERS PUBLICS :
les collectivités face à la
difficile maîtrise des coûts.
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Éditorial
Angélisme
Mais quand est-ce qu’on considérera enfin
le Front National comme un vrai parti politique ? Le mettre hors jeu, le marginaliser et estimer que ce n’est pas un adversaire politique comme les autres est une
fondamentale erreur que reproduisent
depuis des décennies les dirigeants politiques de droite comme de gauche. L’U.M.P.
l’a encore constaté à ses dépens à l’occasion de la très médiatique législative
partielle de Montbéliard début février : le
Front National est aujourd’hui capable de
remporter n’importe quelle élection en
France. Les élections départementales qui
se profilent le 22 mars seront un nouveau
test de la popularité du parti Bleu Marine.
Ceux qui estiment que ce scrutin est une
élection de proximité où le candidat compte plus que le parti auquel il appartient se
trompent. On le constate de plus en plus :
quel que soit le candidat, c’est désormais
l’étiquette F.N. qu’on plébiscite. Besançon
en a fait l’expérience aux municipales de
mars 2014 en élisant deux inconnus F.N.
comme conseillers municipaux, Montbéliard l’a encore prouvé en donnant plus de
48 % des suffrages à Sophie Montel, résidant à Saint-Vit et professionnelle du tourisme électoral. Que l’U.M.P. ait affirmé
ensuite que son candidat n’était pas à la
hauteur revient une nouvelle fois à nier le
problème F.N. On commencera à faire
reculer ce parti quand on cessera de penser que ce n’est que par dépit que les électeurs le choisissent. Les trente ans durant
lesquelles gauche et droite ont refusé de
traiter les questions de sécurité, de laïcité, d’Europe, de communautarisme, autant
de thèmes sur lesquels surfent avec aisance les disciples de Marine Le Pen, la République les paye aujourd’hui. L’angélisme
avec lequel la gauche surtout, mais la droite aussi, ont traité tous ces sujets leur
revient en pleine face. Phénomène nouveau : le F.N. arrive aujourd’hui à attirer
à lui la jeunesse de ce pays, pourtant avec
les mêmes idées périmées ou rances qui
ont poussé sur le terreau fertile du délitement et de la crise. Pire : des anciens
militants de l’extrême gauche se retrouvent aussi dans les thèses nationalistes et
populistes du parti lepéniste. Avoir simplement écarté de la marche républicaine le F.N. lors de ce fameux 11 janvier est
une autre erreur grotesque des dirigeants
qui ont de fait ostracisé 25 % des Français qui n’adhèrent plus aux partis classiques. On commencera à regagner du
terrain sur le Front National quand on
acceptera de combattre ce parti sur les
idées qu’il défend. Et c’est là qu’on s’apercevra peut-être qu’elles atteignent bien
vite leurs limites. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
S.I.R.E.N. : 424 896 645
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Frédéric Cartaud,
Édouard Choulet, Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Mars 2015
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
C.H.I.H.C., I.E.P. Paris, La Campanelle,
L. Lacour, R. Robbe.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
La C.C.L.
déménage
à la fin du mois
La collection d’armes transférée
du château au musée
evant l’état de dégradation des armes exposées dans des vitrines
du château de Joux, la Ville
de Pontarlier a pris la décision de les mettre à l’abri de
l’usure du temps en attendant
que soit conçu un site d’exposition adapté au château.
Une étude en conservation
portant sur des armes à feu,
armes blanches, costumes
militaires et documents graphiques menée à l’automne
dernier a permis de mettre en
lumière “l’urgence de la situation et l’ampleur des dégradations évolutives et irréversibles sur les œuvres”
soulignait le rapport qui
D
recommandait donc “des
mesures conservatoires d’urgence et le déménagement
de la collection dans des
locaux plus adaptés aux
contraintes de conversation.”
Mais comme le futur musée
d’armes prévu au château de
Joux n’est toujours pas opérationnel, il n’est naturellement pas envisageable pour
l’instant d’y transférer ces collections.
C’est la raison qui a amené la
Ville de Pontarlier à prendre
la décision de les transférer
au sein du musée de Pontarlier. Pour sauver ces collections, le musée d’armes sera
fermé au public et totalement
démonté. Pour mener à bien
ces opérations de sauvegarde, une équipe professionnelle composée de cinq
conservateurs-restaurateurs,
d’opérateurs, d’un consultant
en conservation et de deux
agents du musée sera mobilisée pendant environ sept
semaines au château de Joux.
Les œuvres traitées seront
ensuite acheminées vers le
musée de Pontarlier. Pour
stocker ces collections, deux
salles du musée, qui ne seront
pas accessibles au public, ont
été choisies. Le public pourra néanmoins apercevoir ces
armes et ces pièces à travers
des vitres. I
La collection d’armes entreposées au château de Joux a subi les outrages du
temps et de l’humidité (photo Ville de Pontarlier).
L’ex-bâtiment Sbarro abritera le siège
de la C.C.L. à la fin du mois.
rosse opération logistique en perspective
pour les services de
la Communauté de
communes du Larmont
(C.C.L.) qui s’apprêtent à
investir l’immense bâtiment
(anciennement Sbarro) réhabilité au bord de la rocade,
nouveau siège de la C.C.L.
Ce transfert concernera dans
un premier temps environ 90
personnes travaillant pour
l’instant dans le bâtiment de
la Belle Vie à Houtaud ou dans
des bureaux excentrés situés
à Pontarlier (services économiques et comptables). Ce
transfert se fera “fin mars”
confirme la direction générale des services.
L’acquisition et la réhabilitation du nouveau bâtiment siège de la C.C.L. coûteront
quelque 10 millions d’euros
au total. La première tranche
étant terminée (7 millions d’euros), il s’agira dans un second
G
temps d’agencer le rez-dechaussée pour accueillir tous
les services techniques et
leurs matériels des centres
techniques municipal et intercommunal, avec les 110
agents attachés à ces services. “Cette seconde tranche
sera réalisée d’ici septembre 2016. L’opération a
été divisée en deux tranches
pour d’évidentes raisons budgétaires” ajoute la direction.
Maintenant que le déménagement est imminent, une
réflexion est en cours afin de
décider du sort du bâtiment
de la Belle Vie qui abrite également une pépinière d’entreprises. La C.C.L. louera la
partie qui sera bientot libérée, ou alors vendra l’ensemble. Encore faut-il trouver les investisseurs
intéressés. Et d’ici la fin de
l’année, la C.C.L. validera
avec la Ville un plan global de
mutualisation des services. I
Le P’tit panier sous bannière solidaire
n attendant de meilleures
conditions d’accueil, les
bénéficiaires de l’épicerie
solidaire auront au moins le temps
d’admirer l’œuvre de street art
suspendue dans le couloir des
casernes Marguet face à l’entrée
du local. Ce tableau est l’œuvre
de lycéens des Augustins qui ont
travaillé avec des jeunes du
P.A.E.J. Ils sont cinq : Léo, Angélique, Matéo, Steven et Léa. “On
souhaitait sensibiliser les élèves
sur les réalités du monde, l’engagement associatif. Certains ont
d’abord choisi de travailler sur la
problématique des S.D.F. On s’est
donc rapproché des services du
C.C.A.S. Un groupe a travaillé
avec l’association d’insertion Travail et Vie sur la collecte de produits d’hygiène. D’autres élèves
E
avaient envie d’aller plus loin”,
explique Thierry Giacoma,
conseiller principal d’éducation
au lycée des Augustins.
La réflexion a abouti au projet
Street Art piloté par le C.C.A.S.
avec la collaboration de Benjamin Locatelli, le jeune artiste graffeur pontissalien. Le tableau a
été réalisé le premier lundi des
vacances de Noël 2014. Le message “Ensemble, on s’entraide”
est de circonstance aux portes
de cette épicerie solidaire où l’on
distribue de la nourriture aux plus
démunis. I
Le projet a été réalisé
par cinq jeunes lycéens
pontissaliens.
pointdevente.peugeot.fr
2008 Crossway
rePrIse arGus
+2 700 €
(2)
3008 Crossway
rePrIse arGus
+5 000 €
(3)
Portes ouvertes 14 & 15 mars
(4)
Consommation mixte (en l/100 km) : 2008 Crossway : de 3,7 à 4,7 ; 3008 Crossway : de 4,1
à 5,3. Émissions de Co2 (en g/km) : 2008 Crossway : de 96 à 108 ; 3008 Crossway : de 108 à 123.
(1) Soit, après la garantie constructeur de 2 ans, 3 ans d’extension de garantie offerts, dans la limite de 50 000 km, valable
pour toute commande du 2 au 23 mars 2015. Offre réservée aux particuliers, tous véhicules, toutes finitions, hors 208 Like.
(2) Soit 2 700€, (3) 5 000€ ajoutés à la valeur de reprise de votre ancien véhicule de moins de 8 ans, d’une puissance réelle
inférieure ou égale à celle du véhicule neuf acheté. La valeur de reprise est calculée en fonction du cours de l’Argus® du
jour de la reprise, applicable à la version du véhicule repris, ou le cas échéant à la moyenne du cours des versions les plus
proches de celui-ci, ledit cours ou ladite moyenne étant ajusté en fonction du kilométrage, des éventuels frais de remise en état
standard et déduction faite d’un abattement de 15% pour frais et charges professionnels. Offre non cumulable, réservée aux
particuliers, valable pour toute commande d’un 2008 Crossway ou d’un 3008 Crossway, neuf, commandé avant le 30/04/2015
et livré avant le 30/06/2015, dans le réseau Peugeot participant. (4) Ouverture le dimanche selon autorisation préfectorale.
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
4
POLITIQUE
Pascal Perrineau
“Le Front National est entré dans la cour des grands”
À l’approche des élections départementales des 22 et
29 mars, le politologue Pascal Perrineau* explique
l’inexorable montée du parti de Marine Le Pen qui compte
sur l’actuelle vague bleu marine pour conquérir
des cantons. Analyse du phénomène.
La Presse Pontissalienne : Le Front National est-il devenu, en 2015, un parti comme
les autres ?
Pascal Perrineau : Le F.N. est un parti qui
vient de loin. Il est né en 1972, à l’époque,
à partir de formations d’extrême droite, en
particulier “Ordre nouveau”, qui rassemblaient tout une série de thèmes caractéristiques de ce courant de pensée. Et avec
le temps, il a connu une évolution sensible,
pas en rupture totale avec ses fondements,
mais en intégrant des éléments de culture républicaine. Il suffit de comparer JeanMarie Le Pen avec sa fille. En 1989, le père
était très critique vis-à-vis de la célébration du bicentenaire de la Révolution par
exemple. Avec la fille, le ton est différent.
Depuis 2011, Marine Le Pen a mis en place une véritable O.P.A. sur les éléments
clés de cette culture républicaine avec par
exemple la notion de laïcité, avec le rôle de
la puissance publique comme puissance
correctrice des inégalités sociales, etc. Le
parti a récupéré ces thèmes, ce qui en fait
un parti proche des autres, mais il y a parfois un peu de manipulation.
L
ce constitue un verrou
dans un second temps. On
le voit aussi dans les plus
récents sondages d’opinion
où une majorité de Français estiment encore que
ce parti a avant tout comme vocation le rassemblement
des
votes
d’opposition.
L.P.P. : Il n’empêche qu’au regard
des derniers scrutins, le F.N.
est devenu le premier parti de
France !
“Le spectacle P.P. : C’est tout à fait noudonné par les veau en effet. Ce parti était
puissant mais il n’avait
grands partis a jamais acquis le statut de
nourri le F.N.” première force électorale
de France. Je fais cette
nuance entre parti, qui
compte des adhérents et des militants, et
force électorale. Ensuite, au regard des dernières législatives partielles et notamment
celle du Doubs en février, le F.N. montre
désormais sa capacité à éliminer régulièL.P.P. : Manipulation de ces thèmes républicains ? rement une des deux forces de gouverneP.P. : Oui car sur la laïcité par exemple, le ment. Depuis peu, le Front National est
F.N. en a une lecture qui insiste surtout rentré dans la cour des grands.
sur la question de l’islam. On choisit uniquement l’islam et ses dérives dans les défis L.P.P. : Les élections départementales reposent soureligieux qu’ils lancent à la laïcité. En même vent plus sur les hommes et les femmes qui se prétemps, et c’est nouveau, il y a l’incorporation sentent que sur leur étiquette politique. Dans ce
de ces thèmes républicains dans une fibre prochain scrutin, le F.N. peut-il malgré tout faire de
républicaine classique. Marine Le Pen va bons scores ?
défendre la laïcité en disant que la laïcité P.P. : La donne a changé pour plusieurs raiest aussi là pour défendre la place des sons. D’abord le Front National a déjà monfemmes dans la société, ou celle des homo- tré sa capacité à devenir un Front local.
sexuels. Tout cela est nouveau dans le F.N. On l’avait déjà entrevu aux cantonales de
L’autre élément du renouveau est bien sûr 2011 où il avait fait des scores honorables.
le renouvellement générationnel. Nombre Cette année, on a un nouveau système élecd’hommes et de femmes du F.N. ne sont toral avec les binômes. L’effet “prime au
plus encombrés par les références intel- sortant” devrait être par conséquent plus
lectuelles et historiques de ceux qui entou- faible et le système de binômes fait que les
raient Jean-Marie Le Pen. Enfin, la stra- partis classiques ont dû positionner des
tégie de Marine Le Pen est beaucoup plus candidats pas forcément très connus, pas
tournée vers les questions de pouvoir. Elle plus que ceux du F.N. Enfin, le F.N. est quaest prête à certaines concessions pour ten- siment présent dans tous les cantons cetter de transformer le F.N. en parti qui ten- te année. Le Front National a donc tous les
te d’intégrer la logique du pouvoir.
éléments pour perturber le système à
l’occasion de ces élections départementales.
L.P.P. : Le F.N. n’est plus un
parti contestataire ?
L.P.P. : Pourquoi en France ce rejet des partis tra“Le Front
P.P. : Il l’est toujours. ditionnels ne profite qu’au F.N. et pas à l’extrême
National a
Depuis 40 ans, ce parti a gauche par exemple, contrairement à d’autres pays
été avant tout un parti comme la Grèce ou l’Espagne ?
tous les
d’opposition radicale, de P.P. : Il y a plusieurs raisons à la bonne sanéléments
protestation et de ruptu- té du F.N. Comme dans beaucoup de pays
pour perturber re avec le système. Tous d’Europe, il y a la question identitaire qui
ces éléments se retrou- est devenue très présente. Beaucoup
le système.”
vent d’ailleurs dans son d’électeurs se posent la question de leur
programme qui est plus identité nationale : qu’est-ce qu’être Franun catalogue d’oppositions çais, Danois, Suédois, Suisse aujourd’hui ?
et de revendications en Cette question a été ravivée par la globarupture avec le système lisation. Deuxième élément : en France plus
qu’un programme de gou- qu’ailleurs peut-être, les effets de la crise
vernement. C’est pour économique sont plus importants. Beaucela d’ailleurs que toute coup de Français, notamment dans les
alliance du F.N. avec un milieux populaires, s’aperçoivent que le fait
autre parti est impossible. d’avoir “chassé” Nicolas Sarkozy du pouLa sortie de l’euro, la pré- voir en 2012 n’améliore pas le bilan écoférence nationale, le nomique de la France, qui est peut-être
retour de la peine de même encore pire aujourd’hui avec les sociamort… Tous ces thèmes listes au pouvoir. Ajoutons à cela les effets
rendent
difficile de la crise politique : la force du F.N. est
l’élaboration d’une pla- d’arriver à politiser le rejet de la politique
teforme de gouvernement. par les Français. Cela, l’extrême gauche
Le F.N. reste un parti pro- n’arrive pas à le faire car elle semble assotestataire, c’est d’ailleurs ciée encore à la gauche et deuxièmement,
ce qui fait sa force et sa elle n’arrive toujours pas à se remettre du
limite. Ce qui fait sa for- discrédit qui pèse sur l’idée communiste
Bio express
Jean-Pierre Gurtner
Pascal
Perrineau,
né en 1950, est un
politologue français et
un spécialiste de
sociologie électorale.
Jusqu’en
2013, il a
été directeur du
C.E.V.I.P.O.F., le Centre
de recherches politiques
de Sciences Po Paris.
Il est professeur des
Universités à l’Institut
d’études politiques de
Paris où il a la charge
de plusieurs cours sur le
vote, l’analyse des
comportements et des
attitudes politiques, la
science politique et
l’extrême droite en
France et en Europe.
JIl
est l’auteur de
nombreux ouvrages et
articles sur les
comportements
politiques, les élections,
les idées politiques
françaises.
Pascal Perrineau est politologue, il est l’un des meilleurs analystes de la vie
politique française, et particulièrement de l’extrême droite.
depuis la chute du Mur de Berlin. En plus, tous les sondages annoncent Marine Le Pen au
la gauche de la gauche est extrêmement second tour. Si tel est le cas, pensez-vous que les
divisée donc difficilement audible.
réactions seront semblables à celles de 2002 où la
France était descendue dans la rue pour protester
L.P.P. : Commente expliquez-vous l’impuissance des contre le F.N. ?
partis classiques à juguler la montée du F.N. ?
P.P. : En 2017, on devrait assister à un choc,
P.P. : Non seulement le P.S. et l’U.M.P. n’ont mais différent. En 2002, le P.S. avait été
pas la réponse, mais ils font la force du F.N. éliminé à quelques dizaines de milliers de
Car la force d’un parti vient aussi de la fai- voix près. En 2017, le F.N. devrait devanblesse de ses adversaires. Depuis deux ans, cer le P.S. ou l’U.M.P. de plusieurs centaines
l’U.M.P. se déchire dans des combats de milliers et même millions de voix au pred’hommes et de stratégies et le Parti Socia- mier tour. Il y aura donc forcément un choc.
liste donne lui aussi le spectacle de ses divi- Mais on sait aussi que le F.N. ne pourra
sions. On l’a vu encore récemment avec la pas faire grand-chose seul dans la persloi Macron, les frondeurs, etc. Le spectacle pective d’un second tour. Le F.N. est une
donné par les grands partis de gouverne- puissance, mais une puissance solitaire. La
ment a nourri quelque part la dynamique question des alliances est donc la grande
du F.N. Enfin, les grands partis sont actuel- question pour l’avenir du F.N. Pour éviter
lement impuissants face aux grandes pré- ce scénario, il y a urgence que l’U.M.P. et
occupations des Français et la nouveauté, le P.S. se reconstruisent avec des leaders
c’est que les Français s’aperçoivent que les incontestables et que ces partis cessent
réponses à ces questions ne dépendent plus d’être introvertis et voués aux délices de
entièrement de la puissance publique mais leurs divisions. de la conjoncture internationale, de l’attitude
Propos recueillis par J.-F.H.
des chefs d’entreprises, etc. Les gens se rendent compte que le pouvoir n’est plus aux
*Pour en savoir plus :
mains de la puissance publique.
Pascal Perrineau - “La France au Front Essai sur l’avenir du Front National”
(Fayard 2014)
L.P.P. : Si on se projette un peu plus loin : en 2017,
JUSTICE
MONTPERREUX
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
5
Travaux sans autorisation
Le chantier du Conifer
sous le coup d’une
enquête judiciaire
L’association qui pilote les travaux de prolongement
de la voie ferrée du Conifer vers La Cluse-et-Mijoux
est intervenue sur un ruisseau sans autorisation en
pleine période de fraie.
n n’est pas au courant d’une
enquête”, déclare Loulou Poix.
Le président de l’association
du chemin de fer touristique Pontarlier-Vallorbe reconnaît que les agents
de l’O.N.E.M.A., chargés de la police
de l’eau sont venus sur le chantier
l’automne dernier à la demande des
pêcheurs locaux. “On avait placé des
buses sur un petit ruisseau qui coule
de façon intermittente et rejoint le ruisseau de Fontaineronde. On a fait cela
pour une question de sécurité. Les gardes
de l’O.N.E.M.A. ont constaté les faits”
commente Louis Poix.
Toute intervention en milieu aquatique implique une demande
d’autorisation qui n’a pas été faite par
le président du Conifer. Au service gestion des ressources et des milieux natu-
“O
Cette petite afférence du ruisseau de Fontaineronde
a été tubée sans autorisation.
rels de la D.D.T. (Direction Départementale des Territoires) en lien avec
l’O.N.E.M.A., on confirme qu’il s’agissait
bien de travaux soumis à autorisation.
“La réglementation s’applique à tout
le monde, y compris au président du
Conifer. Une procédure
judiciaire est en cours.
“Il n’y a pas Précisons que les faits
constatés n’ont rien à
de petit
voir avec la pose de la
voie ferrée. Il n’y avait
délit.”
d’ailleurs pas besoin
d’intervenir sur cette petite afférence.”
L’enquête en cours déterminera s’il y a lieu de
dresser un procès-verbal. Auquel cas, la fédération de pêche du Doubs
et la société de pêche locale “La Gaule de Joux” ne manqueront pas de se
constituer partie civile. “Il n’y a pas de
petit délit. J’ai halluciné à la vue des
travaux”, déplore Alexandre Cheval,
le garde de la fédération avec son francparler habituel.
En tant qu’ancien entrepreneur de travaux publics et maire des HôpitauxVieux, Louis Poix est plutôt bien placé pour connaître les réglementations.
Cette petite intervention ne justifiait
peut-être pas à ses yeux d’engager une
procédure. “On n’a pas touché au ruisseau. À la reprise du chantier ce printemps, on a prévu de faire une visite
avec l’O.N.E.M.A. pour qu’ils nous précisent toutes les modalités à accomplir”, plaide M. Poix. I
F.C.
L’ÉVÉNEMENT
CHANTIERS PUBLICS :
UNE DIFFICILE MAÎTRISE DES COÛTS
Le Syndicat Mixte des Deux Lacs s’est rapproché d’un cabinet d’avocat qui défend ses intérêts dans le cadre du projet de complexe nautique.
Malbuisson
5,8 millions d’euros
Le complexe nautique
tient encore dans
l’enveloppe financière
Depuis quelques semaines, une rumeur court sur la dérive financière du
projet de complexe nautique à Malbuisson. Le syndicat dément,
tout en reconnaissant des difficultés qui auraient pu lui coûter cher.
opération de réhabilitation-extension du
complexe nautique de
Malbuisson se poursuit. “Les travaux ont démarré
au mois de juin. Officiellement,
le calendrier prévoit que le projet soit achevé en novembre prochain. Mon souhait est que le
complexe soit mis en service pour
les vacances de Noël 2015”
indique Didier Hernandez, maire des Grangettes et président
du Syndicat Mixte des deux lacs
qui porte l’opération. Le syndicat composé de la Communauté de communes du Larmont et
de la Communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs
investit 5,8 millions d’euros hors
taxes (soit 6,9 millions d’euros
T.T.C.) dans ce centre nautique
tourné vers le ludique et le bienêtre, subventionné à hauteur de
50 %. Or ici et là, le bruit court
que le coût du chantier serait
L’
en train de déraper pour des
raisons diverses, ce que conteste Didier Hernandez. “Nous
sommes
toujours
dans
l’enveloppe” affirme l’élu. Pour
l’instant, le service de la préfecture chargé du contrôle de la
légalité des marchés publics lui
donne raison. Il n’a
enregistré à ce jour
aucun
avenant au
“Depuis,
contrat concernant
tout se
ce projet.
Pourtant, le synpasse
dicat mixte a bien
bien.”
rencontré
des
embûches ces derniers mois qui ont
pu alimenter les
suspicions d’une
dérive financière.
Il a commencé par
redéfinir la mission de la société
de Montpellier qui
assurait
l’assistance à maîtrise d’ouvrage.
L’A.M.O. joue un rôle essentiel
dans la conduite des chantiers
publics de cette envergure. C’est
lui qui assure, pour le compte
de la collectivité, le suivi administratif et juridique de
l’opération. C’est encore lui qui
veille au bon déroulement des
travaux dans le respect du cahier
des charges. Or, le premier assistant à maîtrise d’ouvrage a vraisemblablement failli dans la
conduite du chantier. “J’ai souhaité néanmoins que cette société reste impliquée dans ce projet car elle a élaboré la procédure
administrative. Elle connaît le
dossier. En revanche, en septembre dernier, nous avons désigné un nouvel A.M.O., basé à
Dijon, chargé spécifiquement du
suivi des travaux. Depuis, tout
se passe bien” rapporte Didier
Hernandez.
Mais pour tirer au clair cette
Didier Hernandez, président du Syndicat Mixte des deux lacs.
affaire, et surtout éviter de payer
deux A.M.O. au prix fort
(35 000 euros pour le premier
et 60 000 euros pour le second),
le syndicat mixte a eu recours
à un cabinet d’avocat de Lyon
pour sécuriser juridiquement
l’opération. “En résumé, il fallait que la somme prévue pour
le premier A.M.O. pour le suivi
des travaux soit versée à notre
nouveau partenaire” note une
source proche du dossier. Selon
nos informations, pour faire le
boulot, le cabinet d’avocat en
question
demanderait
1 000 euros par jour. Depuis, le
syndicat le sollicite ponctuelle-
ment sur des éléments de procédure.
Une somme certes, mais cette
assistance juridique a permis
par ailleurs à la collectivité de
négocier avec Eiffage, l’entreprise
qui a remporté le marché de
conception-réalisation du projet, sur un point du chantier qui
aurait pu lui coûter cher. Il
concerne une norme, précisément l’installation d’un gardecorps, tout autour du toit plat
du nouveau bâtiment. La barrière doit garantir la sécurité
des techniciens s’ils sont amenés un jour à intervenir sur la
toiture. Cet équipement exigé
par la Carsat (retraite et santé
au travail) coûte la bagatelle de
50 000 euros ! Au départ, ni le
syndicat mixte, ni Eiffage ne
voulaient en supporter le coût.
Finalement, la collectivité aurait
trouvé les arguments juridiques
pour démontrer à l’entreprise
que cette charge lui incombait.
“Avec un bon A.M.O. et un bon
avocat, nous sommes armés pour
régler ce genre de difficulté” estime une source proche du dossier. Mais il faudra attendre la
fin du chantier pour tirer un
bilan financier précis de
l’opération. T.C.
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
G Économie
7
Un montant variable
Les avenants font gonfler
le coût des marchés publics
Un chantier public se termine rarement au prix où il avait été annoncé.
La différence vient des avenants au contrat de départ.
ans la plupart des
marchés publics,
il y a des avenants
au contrat initial.
En général, ils engendrent une
plus-value qui enchérit le coût
du projet et rarement une
moins-value. “Il est très rare
qu’une opération se déroule sans
aucun avenant. Les montants
sont variables. Il peut s’agir de
150 euros par exemple ou de
plusieurs dizaines de milliers
d’euros” précise le service de
l’État chargé du contrôle de la
légalité des marchés publics.
Par exemple, dans le cadre de
la rénovation récente d’un collège à Besançon, le montant
des avenants a dépassé les
500 000 euros sur une opération qui avoisine au final les
13 millions d’euros.
Il ne serait donc pas surpre-
D
nant que des avenants tom- se traduit par une moins-value soient confrontées à un imprébent dans le projet de construc- de 50 000 euros. “En phase de vu qui les oblige à demander
tion du nouveau complexe nau- conception, il y a toujours des une rallonge financière à leur
tique de Malbuisson. D’ailleurs, ajustements. L’objectif est de donneur d’ordre. Dans ce cas,
un certain nombre de modifi- trouver l’équilibre entre les plus- elles doivent argumenter
cations ont déjà été apportées values et les moins-values” note l’avenant et le soumettre à la
au projet initial. Le Syndicat une source proche du dossier. collectivité qui est en droit de
Mixte des deux “Pour l’instant, tout est bon. Là le refuser si elle estime qu’il
lacs a abandon- où on peut avoir des avenants, n’est pas justifié. Mais il arri“Trouver
né la géothermie ce sera par exemple dans le choix ve aussi que les avenants soient
(130 000 euros) du carrelage” explique Didier une manière pour des entrel’équilibre
coûteuse et tech- Hernandez, le président du prises de gagner un peu plus
entre les
niquement com- Syndicat Mixte des deux lacs. d’argent sur un projet. “Il est
plus-values plexe à mettre Il y a deux causes possibles aux normal que nous ayons recours
en œuvre. Il lui avenants. Ils peuvent être le à l’avenant lorsque le projet est
et les
a préféré un sys- fait du donneur d’ordre, en modifié. C’est aussi de bonne
moinstème de récupé- l’occurrence une collectivité, guerre que l’on gagne notre vie
ration des calo- qui décide de modifier le pro- sur des failles juridiques dans
values.”
ries des eaux jet en cours de réalisation, au certains dossiers. Cela pose la
risque de faire grimper son coût question de la qualité de la préusées
(76 000 euros). final. Mais les avenants peu- paration des dossiers de marLe toboggan ne vent être aussi le fait des entre- ché publics par les collectivisera pas modifié prises. En intervenant sur le tés” note un professionnel du
non plus, ce qui chantier, il est possible qu’elles secteur. I
G Tendance
Concurrence accrue
La commande
publique
en recul de 30 %
Le gâteau se réduit pour les entreprises du
B.T.P. qui vivent de la commande publique.
Quand les collectivités investissent moins,
la concurrence s’intensifie.
es P.M.E. du bâtiment
et des travaux publics
de la région déplorent
souvent de devoir
composer avec la concurrence
de grands groupes nationaux
qui se positionnent désormais
sur des marchés de moindre
importance qu’ils n’auraient
pas étudiés dans un contexte
économique plus florissant. Cette évolution est la conséquence d’un net recul de la commande publique. “En 2014, elle
a baissé de 30 % par rapport à
2013. Le gâteau se réduit avec
un nombre d’entreprises et de
salariés qui reste constant. Elles
se retrouvent plus nombreuses
sur les mêmes marchés. La
concurrence est accrue. Le fond
du problème est là. Il faudrait
se battre aujourd’hui pour une
augmentation du volume
d’affaire” remarque Sébastien
Perrin, secrétaire général de la
fédération régionale des travaux publics (F.R.T.P.).
Pour cette organisation professionnelle, les premiers
signaux de l’année 2015 ne sont
L
pas très encourageants. Les collectivités qui composent tant
bien que mal avec une baisse
des dotations d’État (moins
11 milliards d’euros de 2015 à
2017) sont prudentes. Pour rester à l’équilibre, elles compensent le désengagement de l’État
par un ajustement sur leurs
budgets de fonctionnement et
d’investissement. “Si on pouvait arrêter la chute, ce serait
déjà une bonne chose” poursuit
Sébastien Perrin.
Les entreprises ne s’attendent
pas à des miracles en 2015,
année d’élections départementales pour commencer, puis
régionales. Dans le cas des
départements, l’incertitude
autour des investissements à
venir est accentuée par le fait
que nous ne connaissions pas
encore dans les détails quelles
seront leurs compétences après
2017. A priori, les Conseils
départementaux devraient
conserver les routes et les collèges, deux domaines qui sont
des sources de marchés publics
pour les entreprises du B.T.P. I
Les avenants peuvent être la conséquence d’une modification
de projet de la part du donneur d’ordre.
G Projet
Les T.P. attendent de voir
12 millions d’euros pour la R.N. 57
Patrick Genre a annoncé que la somme figurerait bien au
contrat de plan État-Région. Mais du côté des travaux publics,
cette inscription n’est pas synonyme de réalisation.
e 25 février, Patrick Genre, le président
de la communauté de communes du Larmont a conclu le conseil communautaire
par une bonne nouvelle. Il a eu la confirmation
que 12 millions d’euros seront inscrits au contrat
de plan État-Région pour améliorer le franchissement de Pontarlier par la R.N. 57. “Cela
L
a été présenté officiellement en Conférence Territoriale de l’Action Publique. Le document est
à la signature. L’arbitrage a été rendu. Il ne
devrait pas être modifié. Notre opiniâtreté a
payé” a déclaré l’élu en précisant qu’il rencontrerait le préfet en avril à ce sujet.
Les choses bougent enfin dans ce dossier dont
on parle depuis des décennies sans qu’il n’y ait
jamais rien eu de concret. C’est pourquoi la fédération régionale des travaux publics (F.R.T.P.)
accueille la nouvelle avec réserve. “Il y a un
historique sur cette déviation de Pontarlier. On
a également en tête un certain nombre de projets qui étaient inscrits dans les contrats de plan
précédents et qui n’ont jamais vu le jour. On
peut toujours faire des inventaires à la Prévert.
Ce qu’il faudra mesurer maintenant, c’est la
capacité des élus à concrétiser ce contrat de
plan” indique la F.R.T.P. Du côté des T.P., on
attend de voir. I
Entre 300 et 350 emplois ont été supprimés
dans les T.P. en Franche-Comté en 2014.
8
PONTARLIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
1,4 million d’euros
Plus d'hélico sur le toit de l'hosto
Les poses d’hélicoptère sont suspendues depuis
septembre dernier à l’hôpital de Pontarlier car
l’hélistation est sous le coup d’une mise aux normes
qui sera effectuée en 2016.
L’hélicoptère de
la sécurité civile
comme celui du
S.A.M.U. se pose
maintenant à
l’aérodrome
en attendant
la réalisation
de la nouvelle
plateforme
qui sera
opérationnelle
en 2016.
es patients et les équipes médi- pour l’hôpital”, reconnaît son direccales vont devoir patienter enco- teur Olivier Volle.
re plus d’un an avant de retrou- Une solution palliative a été mise en
ver tous les avantages de place en attendant la réalisation des
l’hélistation notamment dans la rapi- travaux de mise aux normes. Les hélidité des transferts vers le C.H.U. de coptères, le blanc du S.A.M.U. ou le
Besançon. On devine toute l’importance rouge de la sécurité civile, se posent
d’agir vite en cas d’A.V.C., d’infarctus désormais à l’aérodrome de Pontarou avec des patients polytraumatisés. lier, ce qui impose un double transfert
Les urgentistes parlent même de “gol- des patients d’abord dans l’ambulance,
den hour” pour évoquer cette heure puis dans l’appareil. “Le temps de condifatidique où tout peut se passer, le pire tionnement est plus long”, observe Phicomme le meilleur. “C’est un manque lippe Marguet, urgentiste à Pontar-
L
Mise en service en 1997, l’hélistation de l’hôpital de Pontarlier
ne correspond plus aux normes imposées par la D.G.A.C. en matière
de transport sanitaire
lier. Même avec ce double transfert, la L’arrêté du 29 septembre 2009 a modisolution héliportée reste plus rapide fié les dispositions pour l’hélistation
qu’un transport terrestre.
en obligeant les établissements à proLe cadre d’intervention a subi de grosses céder aux mises aux normes avant
évolutions Au départ, les appareils se 2014. L’équipement de Pontarlier ne
posaient dans la cour de l’hôpital. Puis correspondait plus aux nouvelles règles.
l’exercice a pris de la hauteur avec la La plateforme actuelle mesure 18,5 x
mise en service en 1997 de l’hélistation 20,5 m. Il lui manque donc 1,5 m pour
construite au-dessus du plateau tech- arriver à la surface requise de 20 x
nique. “À l’époque, les pilotes nous signa- 20 m. Elle ne satisfait plus non plus
laient que c’était la plus belle Drop aux
conditions
Zone sur tout l’est de la France”, pour- d’approche et aux nousuit le médecin. Le gros de l’activité velles contraintes défi- Rehausser
se faisait alors avec l’hélicoptère de la nies par la Direction
le niveau
gendarmerie qui était basé à Mouthe Générale de l’Aviation
en saison hivernale à cause du ski. Civile en matière de 6,23 m.
L’hélistation était aussi utilisée par d’orientation vis-à-vis
les hélicoptères suisses de la Rega qui des vents dominants et
effectuaient essentiellement des trans- d’éclairages pour les
ferts vers les hôpitaux romands. “Au interventions nocturnes.
total, cela pouvait représenter une cin- La mise aux normes est
quantaine de poses par an.”
lourde puisqu’elle impoLa donne a changé avec l’arrivée des se de rehausser le niveau
appareils bi-turbine devenus obliga- de 6,23 m et d’orienter
toires pour le transport sanitaire. la nouvelle plateforme
État civil d’octobre 2014
NAISSANCES
30/01/15 – Luk de Jean-Charles ROUSSEY, agriculteur et de Juliette TRACHSEL, psychologue.
31/01/15 – Louna de Van Chi LU, mécanicien et de
Manithong LATTANAVONG, sans profession.
31/01/15 – Léna de Joffrey SCHMIED, sans profession et de Melody MONNERY, employée commerciale.
01/02/15 – Élias de Antoine WATRIN, technicien de
laboratoire et de Amandine BALANDIER, ingénieur
agro-alimentaire.
01/02/15 – Jordan de Philippe DROGREY, machiniste et de Honorine BETYANGTYANG ENGBWANG,
ouvrière.
01/02/15 – Luca de Willy FACCHINETTI, technicien
mécanicien et de Beatriz FERREIRA DE ABREU
GHIELMINI, vendeuse.
02/05/15 – Louison de Cyril GUINCHARD, agriculteur et de Aurélie ROMAIN, technicienne qualité.
02/02/15 – Maël de Allan INESTA, horloger et de
Anne-Claire VUILLEMIN, monitrice de ski.
01/02/15 – Déborah de Christophe CLERC, ouvrier
et de Rachel SIWA, aide-soignante.
03/02/15 – Ada de David AKGÜL, ouvrier et de Tülay
SARIKAYA, opératrice en horlogerie.
03/02/15 – Milan de Boris GRANDCLEMENT, conducteur industriel et de Vanessa DESVIGNES, assistante maternelle.
03/02/15 – Léo de Mickaël ROLIN, ouvrier et de Fannie STAB, nourrice à domicile.
03/02/15 – Mélyne de Jean-Pierre LOCATELLI, ambulancier et de Sophie POULET, ouvrière.
04/02/15 – Valentine de Florian JOLY, électricien et
de Sophie DONEY, conseillère en économie sociale et familiale.
04/02/15 – Louise de Adrien KRUK, dessinateur et
de Caroline PIRON, infirmière.
04/02/2015 – Alexis de Yoann NICOD, responsable
logistique et de Julie RUFENACHT, comptable.
04/02/15 – Leticia de Leandro Miguel FERNANDES
DA SILVA, opérateur sur machine et de Vera Monica DA SILVA ALHEIRO, contrôleuse.
04/02/15 – Levana de Rémi DOIZELET, électricien
et de Manon PERRON, sans profession.
05/02/15 – Mathis de William RICHARD, employé
commercial et de Marion LAITHIER, employée commerciale.
05/02/15 – Elio de Mickaël SALVI, infographiste et
de Angéline GIRARDET, professeur des écoles.
05/02/15 – Bérénice et Charline de Emmanuel LOYE,
technicien de production et de Sophie VIONNET,
déclarante en douane.
06/02/15 – Léa de Yohann COLLETTE, cuisiniste et
Audrey VOIDEY, infirmière puéricultrice.
06/02/15 – Rose-Marie de Jonathan SCHWARTZ,
douanier et Haïfa SAFADI, assistante d’éducation.
07/02/15 – Agathe de Maxime GRAIZELY, chauffagiste et de Amandine MOUGIN, retoucheuse vendeuse.
08/02/15 – Mila de Julien ROUBLOT, technicien qualité et de Emilie CROISET, préparatrice de commandes.
08/02/15 – Elio de Jean-François MICHAUD, responsable magasin et de Sophie MERCIER, secrétaire médicale.
09/02/15 – Nolwenn de Christophe JAUD, conducteur d’engins et de Marilyne MERCADIER, nourrice
agréée.
09/02/15 – Bastien de Frédéric MONTRICHARD,
automaticien et de Sandra VITTVER, conseillère en
économie sociale et familiale.
09/02/15 – Anicé de Pierre MOUGIN, agriculteur et
de Sandra PONNELLE, agent d’expédition.
09/02/15 – Alexis de Yannick CRUCET, pharmacien
et de Céline BEZ, pharmacien.
10/02/15 – Cassandra de Christophe BORTMANN,
soudeur et de Emanuelle OTHENIN-GIRARD, sans
profession.
11/02/15 – Coline de Yohann RUFFION, mécanicien
et de Jennifer DEMASSUE, aide-soignante.
11/02/15 – Simon de André ZAUGG, agriculteur et
de Victorine TISSOT, agricultrice.
12/02/15 – Thomas de Jonathan SIEDEL, éducateur spécialisé et de Annick TASSO, infirmière.
12/02/15 – Loïse de Yohan BOUJON, mécanicien
de précision et de Laura MOUROT, horlogère.
12/02/15 – Logan de Paul ROY, manutentionnaire
et de Elise VISSANT, sans profession.
12/02/15 – El Hadi de Simohamed SBIRI, régleur
sur commande numérique et de Zineb WARDI, sans
profession.
13/02/15 – Sam de Thomas CRETENET, cuisinier et
de Salomé CLERC, vendeuse en boulangerie.
12/02/15 – Théa de Stéphane MICHAUD, ouvrier et
de Mérisse BOURGEOIS, conseillère beauté.
14/02/15 – Zoé de Thomas CHAMPREUX, paysagiste et de Claire BOSSON, professeur des écoles.
14/02/15–LaetitiadeNicolas-JacquesBONHOURE,
ingénieur et de Thérèse de la BROSSE, médecin.
15/02/15 – Sofia de Thomas RABA, régleur et de
Jennifer VIEILLE, agent de service hospitalier.
15/02/15 – Gwendoline de Vincent DELAYAT, enseignant et de Sonia REGAZZONI, sans profession.
16/02/15 – Emile de Paul CASENAVE-PÉRÉ, maçon
et de Elodie JACQUET, employée commerciale.
17/02/15 – Jody de Jimmy GABET, opérateur et de
Adeline PARATTE, sans profession.
18/02/15 – Liam de Jérémy REUFLY, charpentier et
de Virginie VALNET, opératrice en horlogerie.
18/02/15 – Adam de Nicolas DUFRESNE, technicien chimiste et de Louisa MECHERI, traiteur.
16/02/15 – Zahia de Nicolas BAERT, boucher et de
Ludwina HALBOURG, opératrice en plasturgie.
19/02/15 – Kaïm de Mohammed ZOUHRI, plombier
chauffagiste et de Pascaline HUOT-MARCHAND,
esthéticienne.
20/02/15 – Lucy de Luigi ORLANDO, agent de sécurité et de Mélanie CORDIER, agent des services hospitaliers.
20/02/15 – Mahé de Laurent de BILLOD-MOREL,
mécanicien programmeur et Élodie JEHANNIN,
enseignante.
20/02/15 – Oscar de Julien GRIFFOND, gérant
d’entreprise et de Alice CAUSSANEL, professeur
des écoles.
21/02/15 – Lilou de Sébastien WITTMANN, ouvrier
en horlogerie et de Justine BARBER, ouvrière en
horlogerie.
21/02/15 – Simon de Benjamin MAÎTRE, pharmacien en industrie et Julia HUTH, technicienne de
recherche clinique.
22/02/15 – Alix de Sébastien BRUNNER, ouvrier et
de Elodie DORNIER, ouvrière.
22/02/15 – Olivia de Julien VERMOT-DESROCHES,
comptable et de Adeline GIROZ, opératrice.
20/02/15 – Alissia de Shkelqim BUCPAPAJ, paysagiste et de Nexhmije SELIVRADA, sans profession.
22/02/15 – Aaron de Félix SITHIPHONE, employé
de bureau et Émilie TISSERAND, employée de bureau.
23/02/15 – Célian de Steve PERNIN, accompagnateur de proximité et de Cécile CUCHE, technicienne.
23/02/15 – Gabin de Grégory CHARMIER, informaticien et de Sarah BRIAND, informaticienne.
23/02/15 – Léna de Nicolas BERT, conducteur d’engin
forestier et de Séverine MAIRE, aide soignante.
22/02/15 – Yanis de Sofien JEMAÏ, plombier chauffagiste et de Clarisse DEVAUX, comptable.
24/02/15 – Mariann de Gyorgy TURI, conducteur de
travaux et de Monika ZUBA, assistante de gestion.
24/02/15 – Louna de Octacilio VALENTE, gestionnaire de stock et de Lolita CARREZ, ouvrière.
24/02/15 – Lucien de Régis MARMIER, technicien
bureau d’études et de Sophie VACELET, professeur
des écoles.
25/02/15 – Louane de Jean-Baptiste BAUD, agriculteur et de Marion WAQUET, comptable.
24/02/15 – Zoé de Damien CÔTE, boulanger pâtissier et de Blandine MOUQUIN, vendeuse.
25/02/15 – Berat de Bilal ASLAN, ouvrier et de Songul KAYA, sans profession.
25/02/15 – Arthur de Jérôme VERNIER, carrossier
et de Pauline POBELLE, comptable.
25/02/15 – Maxence de Baptiste DHOUTAUT, commercial et de Nadège POULTAIT, comptable.
26/02/15 – Alparslan de Mehmet YÜCEL, maçon et
de Hatice KAÇMAZ, sans profession.
26/02/15 – Baptiste de Matthieu ROTH, éducateur
spécialisé et de Madeline ZIMMERLIN, professeur
des écoles.
27/02/15 – Maëline de Thomas DUCHESNE, agriculteur et de Honorine HENRIET, directrice adjointe.
MARIAGES
07/02/15 – Jonas HERBERA, directeur de séjours
de vacances et Marie GAMBEY, professeur d’activité
physique adaptée.
21/02/15 – Bastien MARCEAU, gérant d’entreprise
en immobilier et construction et Chloé LAVAL, direc-
en la faisant légèrement faisant pivoter par rapport à l’ancienne. “La consultation pour la maîtrise d’œuvre a été
lancée mi février”, précise Mickaël
Morisseau, le directeur administratif
et financier.
Le coût de la mise aux normes s’élève
à 1,4 million d’euros avec un plan de
financement conjoint entre l’A.R.S. et
l’hôpital. “C’est un gros projet. Le dépôt
du permis de construire se fera avant
l’été et l’hélistation sera terminée courant 2016”, complète Olivier Volle. Cet
équipement constitue indéniablement
un intérêt de santé publique qui profitera en premier lieu aux patients
avec tous les avantages d’une prise en
charge optimisée et plus rapide par la
voie des airs. Pour l’hôpital, cela conforte indirectement l’avenir du service
d’urgence. “On pourra accueillir ou
garder des patients à Pontarlier en
sachant qu’au moindre souci, il y a la
solution du transfert.” I
F.C.
trice adjointe de magasin.
DÉCÈS
31/01/15 – Marcel POURCELOT, 82 ans, retraité,
domicilié à Passonfontaine (Doubs) époux de Suzanne BARTHOD.
01/02/15 – Jeanne TOURNIER, 71 ans, retraitée,
domiciliée à Maisons-du-Bois Lièvremont (Doubs)
célibataire.
02/02/15 – Arlette ROSAT, 79 ans, retraitée, domiciliée à La Brévine (Suisse) épouse de Michel GIRARD.
02/02/15 – Céline ROUSSEL, 41 ans, secrétaire,
domiciliéeàDoubs(Doubs)épousedeDidierMAGNINFEYSOT.
01/02/15 – Louis LEHOCZKY, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Christiane CHELLIK.
02/02/15 – Anne-Marie VUILLEMIN, 88 ans, retraitée, domiciliée à Les Fontenelles (Doubs) veuve de
René SEIGNE.
03/02/15 – Renée BELIN, 82 ans, retraitée, domiciliée à Villers-Le-Lac (Doubs) épouse de Maurice
DROZ-BARTHOLET.
03/02/15 – Odette ETIENNE, 90 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs) veuve de Robert BOURGEOIS.
04/02/15 – Colombe MINARY, 87 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Arthur ROUX.
06/02/15 – Paulette PRALON, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire.
06/02/15 – Pierrette BART, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Marie LONCHAMPT.
06/02/15 – Robert RONDELLI, 82 ans, retraité, domicilié à Champagnole (Jura) époux de Régine SCHIAVON.
07/02/15 – Raymond DROZ-BARTHOLET, 89 ans,
retraité, domicilié à Goux les Usiers (Doubs), veuf
de Edmée CUENOT.
08/02/15 – LACROIX Anne, 88 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Félix BAILLY.
10/02/15 – Jacqueline HIRT, 92 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Manuel PERRET.
11/02/15 – Marcel VILLAUMIE, 71 ans, retraité, domicilié à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), époux de
Simone COLIN.
12/02/15 – Madeleine CHABOD, 86 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.
13/02/15 – Janine VINCENT, 94 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), veuve de René VUILLET.
13/02/15 – Marcelle RABUEL, 76 ans, retraitée, domiciliée à Champagnole (Jura), épouse de Jean JACQUEMIN-GUILLAUME.
14/02/15 – Bernard TAILLARD, 75 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs), époux de Janine BOUCHER.
13/02/15 – Daniel FRICONNET, 76 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Yolande
COUVENHES.
14/02/15 – Pierre DUSSOUILLEZ, 85 ans, retraité,
domicilié à Doubs (Doubs), époux de Anaïs FERREUX.
15/02/15 – Albert GÉHANT, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Lucia FRANCETTI.
17/02/15 – Anne-Marie PETETIN, 89 ans, retraitée,
domiciliée à Bief-du-Fourg (Jura), veuve de Joseph
CHAPEAU.
17/02/15 – Paul MAGRIN, 91 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Louise ROUSSELET.
18/02/15 – Marcelle BORNE, 82 ans, retraitée, domiciliée à Grand’Combe-Châteleu (Doubs), veuve de
Joseph JOURNOT.
19/02/15 – Gilles HOCHEPIED, 55 ans, invalide,
domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), époux de
Anny TYRODE.
21/02/15 – Michel ROY, 86 ans, retraité, domicilié à
Dommartin (Doubs), veuf de Bernadette CLERC.
22/02/15 – Georgette LOSTANLEN, 90 ans, retraitée, domiciliée à Flangebouche (Doubs), veuve de
Marcel MOREL.
23/02/15 – Antoine SALVI, 83 ans, retraité SNCF,
domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Félix SALVI.
24/02/15 – Thérèse COLZY, 76 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs).
23/02/15 – Sandrine MAILLOT, 40 ans, ouvrière,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.
25/02/15 – André ROYET, 70 ans, horloger retraité,
domicilié à Brey et Maisons du Bois (Doubs), époux
de Catherine COMTE.
27/02/15 – Danielle BETTINELLI, 64 ans, retraitée,
domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), veuve de Pierre CORNALI.
A3-PORTRAIT-FR.indd 1
14/01/15 15:55
10
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
BOIS-DE-DOUBS
Expérience
Première nuit sous igloo
Plutôt que de se plaindre de la neige, certains y
voient matière à enseigner le savoir-faire des Inuits
à leurs petits-enfants. Avec nuit polaire en prime.
lanté dans le quartier
du Bois-de-Doubs à
l’angle des rues Bossuet
et Pascal, cet igloo a fière allure avec son joli dôme d’une
blancheur immaculée. Il repose sur un gros bourrelet de neige en lui donnant une tout autre
destination. Comme quoi on peut
aussi valoriser les désagréments
d’un hiver parfois encombrant
mais quand même pas si désagréable à vivre et somme toute
normal dans le Haut-Doubs.
À l’origine de cette construction
éphémère, un papy pontissalien
amoureux fou de la montagne
et toujours prêt à défrayer
l’insolite. Robert Bettinelli n’en
est pas à son coup d’essai. Des
nuits sous igloo, il en a passé
des dizaines lors de ses sorties
en haute altitude. Alors quand
les conditions sont là, il joue
volontiers les Esquimaux dans
son jardin. “La première fois,
c’était il y a une dizaine
d’années”, se souvient ce bricoleur plein de ressources qui a
notamment contribué à la fabrication de la coupole de
l’observatoire astronomique à
P
la Perdrix. Les pieds dans la
neige, la tête dans les étoiles.
Les igloos de papy Robert sont
conçus dans les règles de l’art.
On peut donc y dormir, ce dont
ne se prive pas l’intéressé qui
invite aussi ses amis et voisins
à partager cette expérience insolite. Une belle couche de neige,
du soleil et l’arrivée de ses petits
enfants Alexandre et Loïc l’ont
convaincu de se remettre à
l’ouvrage. “Au départ, je pensais
en faire un où nous dormirions
les trois. Mais
comme la neige
n’avait pas la “C’est l’air
consistance adéqu’on
quate, on est parrespire
qui
ti sur la formule
deux couchages.” réchauffe
Âgés respectivement de 11 et 14 l’intérieur.”
ans, les deux
enfants sont en
âge de prendre
une part active au
chantier. C’est du
moins le sentiment de leur
grand-père qui
s’est
surtout
contenté de les accompagner
avec le coup de pelle qui s’impose
au moment opportun pour de
pas les décourager. On ne
s’improvise pas Inuit sur le
champ. Comme toute maison,
l’igloo doit respecter quelques
principes de base. Le principe
étant d’évacuer le froid en plaçant par exemple le lit au-dessus du niveau de la porte
d’entrée. Il faut donc jouer les
spéléologues, se contorsionner
dans l’étroit goulet qui conduit
à l’intérieur où règne une température proche de 2 °C. “C’est
l’air qu’on respire qui réchauffe l’intérieur”, précise l’architecte.
Alexandre et Loïc ont travaillé
presque six heures pour arriver au bout de leur labeur. Sans
peur et sans reproche, ils ont
passé leur première nuit emmitouflés dans de chauds duvets.
Une épaisse couverture les isolait de l’humidité du matelas de
neige. Mission accomplie pour
le grand-père aussi heureux que
ses petits-enfants qui auront de
beaux souvenirs à raconter à
leurs copains. I
F.C
Loïc et son grand frère Alexandre ont travaillé presque six heures pour construire
leur premier igloo où ils ont passé la nuit.
Agence BRISEBARD - AMADRY
RE TR AITE · PATR IM OINE
SANTÉ · PR ÉVOYANC E
1 rue Colin - 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 59 18
50 Grande rue - 25140 CHARQUEMONT Tél. 03 81 68 00 74
HISTOIRE
La ville ravagée
Le grand incendie de 1736
Le prochain numéro de la revue Racines revient sur ce sinistre
épisode de l’histoire locale qui eu pour conséquence
de remodeler le centre-ville tel qu’on peut le voir aujourd’hui.
hauffage au bois, toitures en tavaillons,
maisons jointives alignées en bordure de
rue, toutes les conditions étaient réunies
que la ville s’embrase à la moindre étincelle
dans le Pontarlier du XVIIIème siècle. Le feu
constituait d’ailleurs un fléau au même titre
Dans cette petite revue réalisée par les habique la famine, les guerres et les épidémies.
tants de Labergement-Sainte-Marie, on trouEntre 1674 et 1761, la ville a pratiquement
vera également un article très détaillé sur un
incendié en totalité par des incendies
jeune soldat pontissalien, le capitaine Huot, qui
d’importance variable.
Signe prémonitoire ou pas, 10 jours avant la
périt pendant la première guerre mondiale.
catastrophe qui détruisit les deux tiers de la
La sortie de ce magazine est prévue le 15 mars.
ville, le maire rappelle et souligne “les dangers
Il sera disponible au bureau de tabac de Laberque l’on encourt tous les jours d’être incendié
gement-Sainte-Marie. Pour tout autre renseidans cette ville tant par la négligence que par
gnement : 03 81 69 30 90 I
le peu d’attention des Bourgeois à s’en préserver, par les cheminées dont les corps rentrent
dans d’autres corps de cheminées ce qui est très le faubourg Saint-Etienne… En quelques heures,
dangereux…”
la moitié de la cité est anéantie. On déplore
Face au danger, des mesures sont prises. Les quatre décès.
citoyens victimes d’incendies sont mis à l’amende. Vient le temps de la reconstruction. Le projet
À la suite de l’incendie de 1680, l’équivalent du est confié à l’architecte et ingénieur du roi, Jean
conseil municipal décide que les lucarnes en Querret. Son travail aboutira à la configurabois apposées sur les façades seront suppri- tion actuelle du centre-ville. La Grande rue est
mées car elles facilitent la propagation du feu. élargie en suivant un tracé rectiligne. On ouvre
Les hommes d’Église, à l’image de l’abbé Colin, une nouvelle place devant l’église Saint-Bénigne.
curé de Notre-Dame, voit dans les incendies la La fausse porte qui lui donne aujourd’hui sa
marque d’une punition divine infligée à la vil- physionomie carrée remonte à cette époque. De
le. “Pontarlier en ce temps était riche, florissant nouvelles rues voient le jour notamment la rue
par le commerce mais en même temps trop livré Vannolle. Les casernes Marguet, prévues par
au luxe, à la sensualité et au libertinage.”
l’architecte, seront terminées en 1749. La reconsLe 31 août 1736, quelques ouvriers travaillent truction touche les principaux édifices publics.
à la réfection du toit de l’église Saint-Bénigne, Un souffle de modernité plane sur la ville qui
Ils doivent recouvrir le dôme de plaques de fer sera encore la proie des flammes au cours des
étamé d’où l’utilisation de petits braseros pour siècles suivants. I
réaliser les soudures. Tout est parti de là. Le
Source : Histoire de Pontarlier.
clocher s’embrase et le sinistre se propage rapiM. Malfroy, B. Olivier, P Bichet et
dement aux maisons alentour. Il gagne la rue
J. Guiraud. Édition Cêtre.
Morieux (actuelle Montrieux), la grande rue,
C
Racines aux accents
pontissaliens
PONTARLIER
ÉTUDE
Le ChifFre
17,7°
‘ ‘
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
21 400 euros par unité de consommation
Les Pontissaliens plus
riches que les Dijonnais
La dernière étude de
l’I.N.S.E.E. fait
apparaître que
la capitale du
Haut-Doubs est la
plus riche des 60
aires urbaines de
Bourgogne-FrancheComté en termes de
revenu médian.
est devenu une habitude : dans la perspective de la fusion
des régions en fin
d’année, l’I.N.S.E.E. a étendu
son champ d’investigation au
périmètre de la future région
Bourgogne-Franche-Comté.
Dans sa dernière enquête,
l’institut de statistiques basé à
Besançon constate que les disparités territoriales de revenus
se sont creusées en Bourgogne
et en Franche-Comté ces dernières années. Dans toutes les
aires urbaines (il y en a 60 en
Bourgogne-Franche-Comté), le
revenu médian par unité de
consommation est inférieur à
la moyenne des aires urbaines
de France, à deux exceptions
près : Dijon et Pontarlier (le
revenu médian se calcule ain-
C’
La zone urbaine de Pontarlier concentre les foyers fiscaux aux revenus médians
les plus élevés de Bourgogne-Franche-Comté.
si : dans une famille, le premier tinguent en effet avec un reve- en France métropolitaine. Dans
adulte compte pour une unité nu médian supérieur à la la couronne des aires urbaines,
de consommation (U.C.), les moyenne française. C’est même les revenus sont en général
autres personnes de plus de 14 Pontarlier qui détient la pal- plus élevés que dans les villes.
ans pour 0,5 chacune et les me devant Dijon avec un reve- Le Haut-Doubs n’échappe pas
enfants de moins de 14 ans nu médian par unité de consom- à la règle avec un revenu
pour 0,3 chacun).
mation 1 500 euros supérieurs médian par unité de consomLa capitale bourguignonne et à la moyenne française. Ce reve- mation de près de 23 000 euros
celle du Haut-Doubs se dis- nu médian est de 19 900 euros dans la couronne de Pontar-
l’accueil ! Un froid
qui n’encourage pas les touristes à s’attarder pour prendre
est la température des renseignements. Dans les
moyenne relevée bureaux, les températures ont
dans les bureaux de fluctué entre 14,7° et 16,5°.
l’Office de Tourisme de Pon- “Ici, on chauffe le dehors” obsertarlier entre le 17 et le ve Louis Mayet. Il estime que
20 février. Les relevés ont été les salariés qui gardent leur
effectués par Louis Mayet, un manteau dans la journée, ne
administrateur de l’Office, travaillent pas dans de bonnes
dans le but de prouver à la conditions. À l’inverse, en été,
Communauté de communes les bureaux de l’Office de Toudu Larmont, propriétaire des risme sont un four partiellelieux, que le bâtiment est mal ment refroidi par la climatisaisolé et qu’il y a urgence tion. Bref, ce bâtiment est
à régler ce problème. énergivore. La facture énergéLa température la tique devient insupportable
plus basse de 14,7°, pour l’Office de Tourisme. G
a été enregistrée à
C’
lier. Ce revenu a d’ailleurs augmenté de près de 18 %
entre 2007 et 2011. Un effet
direct de l’emploi frontalier évidemment. On trouve par
exemple un revenu médian par
U.C. de 24 979 euros à Doubs,
24 950 euros à Chaffois et,
mieux encore, 27 225 euros aux
Granges-Narboz, ou encore
25 186 euros à Sainte-Colombe. Comparé aux 19 389 euros
à Chapelle-d’Huin ou aux
19 275 euros de Bugny, la
proche couronne pontissalienne fait bien figure de zone riche.
Cette concentration de foyers
fiscaux aux revenus élevés se
confirme plus encore dans les
communes toutes proches de
la frontière suisse, comme à
Métabief où réside une proportion élevée de travailleurs
frontaliers. C’est là que le revenu médian par unité de consommation est le plus élevé de tout
le Haut-Doubs, voire de la Bourgogne-Franche-Comté. Il atteint
32 725 euros par an et par U.C.
Métabief arrive juste devant
Jougne qui affiche un revenu
médian par U.C. de 31 439 euros.
Troisième commune dans ce
palmarès, également une ville
proche de la frontière : Villersle-Lac avec un revenu médian
par U.C. de 31 156 euros. I
J.-F.H.
Garantie constructeur 24 mois* - Véhicules de -60 mois et - 100 000 km - 110 points de contrôle
A1 SPORTBACK TFSI 122 AMBITION
Q5 TDI 170 QUATTRO S TRONIC AMBI. LUXE
A3 SPORTBACK 1.2 TFSI 105 AMBITION
18 990 €
32 600 €
23 990 €
A3 1.6 TDI 110 AMBIENTE
A6 AVANT V6 TDI 245 QUATTRO AMBI. LUXE
A5 SPORTBACK TDI 170 DPF S LINE QUATTRO
25 900 €
37 500 €
25 900 €
24 360 km, 04/13, Régulateur de vitesse,
Clim automatique, Radar de recul,
11 110 km, 08/14, Sièges cuir/tissu, Clim automatique, Radar de recul, Régulateur de vitesse
91 289 km, 12/11, Sellerie cuir, régulateur de
vitesse, GPS, Clim automatique, Radar de recul
88 664 km, 01/12, Sellerie cuir, GPS, Clim
automatique, Radar de recul, Sièges ventilés
8 408 km, 05/14, Phares XENON, GPS,
Clim automatique, Radar de recul,
90 110 km, 04/12, Sièges cuir/ tissu, GPS,
Clim automatique, Radar de recul,
" =p[dmk 2 hf]meYlaim]k$ bYfl]k$ ]fbgdan]mjk$ …d…e]fl \] [Yjjgkk]ja] q [gehjak dY [Yhgl] ]f lgad]!$ ka†_]k$ egim]ll]k$ lakkmk \] k]dd]ja]$ _Yjfalmj]k afl…ja]mj]k$ dmZjaÕYflk ]l Öma\]k \an]jk j]ehdY[…k  dÌg[[Ykagf \] lgml] afl]jn]flagf&
Plus de 100 véhicules d’occasion immédiatement disponibles chez votre partenaire Audi.fr, rubrique Occasions
ESPACE 3000 PONTARLIER
25 Rue de la Liberation - Tél. 03 81 39 17 13
11
www.espace3000.fr
12
PONTARLIER
SÉCURITÉ
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Adoption des horaires décalés
Les policiers municipaux ne porteront pas d’arme à feu
L’année 2014 n’a pas été de tout repos
pour ce service dont les horaires seront
remaniés du 15 mai au 15 septembre.
Retour aux fondamentaux.
e dernier conseil municipal de Pontarlier fut
l’occasion d’évoquer une
nouvelle fois le manque
de civisme de quelques automobilistes face à la neige avec
le souci récurrent des voiturestampons. Résultat, les forces de
l’ordre ont dressé 164 verbalisations pour stationnement
gênant en procédant également
à 35 mises en fourrière. Les
années passent, les problèmes
restent les mêmes. “Nos administrés se plaignent toujours du
L
stationnement anarchique, des
vitesses excessives, du déneigement, des crottes de chiens, de la
circulation des vélos sur les trottoirs”, complète Jacques Prince,
conseiller délégué à la sécurité.
En 2014, le service de la police
municipale a fonctionné sur la
base de trois agents opérationnels chaque jour. Sans compter
les deux agents de surveillance
de la voie publique appelés en
renfort pendant les vacances
estivales. 5 307 infractions ont
été constatées contre 4 707 en
2013. La progression la plus
significative porte sur le dépassement de stationnement ou le
défaut de disque en zone bleue
avec 646 contraventions supplémentaires sur un total de
3 956. La réduction à 30 minutes
de la durée du stationnement
dans la rue de la République et
les consignes de durcissement
à l’égard des contrevenants expliquent cette situation.
Dans le même temps, on constate que les stationnements
gênants ou sur les places pour
handicapés sont en légère baisse. L’augmentation des P.V.
s’explique par la présence des
agents de surveillance de la voie
publique et par le passage aux
P.V. électroniques. Cet équipement facilite le travail des policiers. “C’est plus rapide et moins
contraignant sur le plan du suivi administratif ”, poursuit
Jacques Prince qui ne manque
pas d’apprécier l’engagement
des policiers municipaux. Ils
étaient aux premières loges lors
des conflits avec les gens du
voyage qui ont empoisonné la
quiétude estivale des habitants,
des commerçants pontissaliens
et de plusieurs collectivités
locales de Morteau à Pontarlier.
L’année 2015 est marquée par
l’arrivée d’un nouveau policier
municipal en poste depuis le
1er janvier. Le compteur des
caméras de vidéo-protection reste, pour l’instant, bloqué à un.
Des soucis techniques et les
contraintes météorologiques bloquent la poursuite d’un programme qui devrait aboutir à
l’installation de 19 appareils
En 2015, policiers
municipaux et policiers
nationaux sont appelés
à œuvrer de concert pour
la sécurité des habitants.
aux endroits les plus sensibles.
Autre sujet d’actualité, les policiers pontissaliens vont bientôt
recevoir de nouveaux équipements de protection. “Il y aura
des gilets pare-balles”, annonce
Jacques Prince en confirmant
que les armes à feu ne sont pas
du tout à l’ordre du jour des
réflexions. Par souci de mieux
EMPLOI
ou RDV dans l’un de nos 60 comptoirs
comptoirnationaldelor.fr
1 200 euros au maximum
À Pontarlier, un demandeur d’emploi peut se voir offrir le permis de
conduire. Pour éviter toute fausse publicité, l’organisme rappelle que
seuls quelques chômeurs bénéficient de cette aide à la mobilité. Pas
question de jeter l’argent par les fenêtres.
asse ton permis d’abord. Facteur déterminant pour trouver un emploi, le permis de conduire est un sésame que “30 à
40 % des demandeurs d’emploi ne possèdent
pas à Pontarlier” relate Stéphane Nageotte,
directeur de Pôle Emploi Pontarlier. Un chiffre
important résultat du coût onéreux du papier
rose ou des difficultés pour l’obtenir. Sans voiture à Levier ou à Mouthe, difficile évidemment de répondre à des offres sachant que
65 % d’entre elles se concentrent à Pontarlier.
Pôle Emploi Pontarlier et le Conseil général
du Doubs ont décidé de remettre sur la bonne route une poignée de candidats en leur
offrant le permis de conduire. Aide maximale : 1 200 euros. Le bénéficiaire est libre de
choisir son auto-école : “On y va par étapes :
200 euros pour le code, rappelle Stéphane
Nageotte. Pour octroyer cette somme, il faut
qu’il y ait un projet professionnel qui tienne
la route derrière, une vraie motivation de retour
à l’emploi.”
Et ça marche : il y a l’histoire de cette demoiselle qui utilisait son vélo pour se rendre chez
P
POUR VENDRE
Tél. 03 63 01 17 57
8, rue de la Halle
VOTRE OR,
25300 PONTARLIER
Tél. 03 81 39 31 90
OU EN ACHETER,
ADRESSEZ-VOUS À DES
PROFESSIONNELS.
N°Vert 0 800 744 144
modalités jusqu’au 15 septembre.
Le dernier projet porte sur la
convention entre la police municipale et la police nationale. “Ils
travaillent déjà ensemble mais
là, il s’agit de formaliser les rapports en sachant qu’on s’inscrit
dans une démarche de complémentarité.” I
F.C.
Quand Pôle emploi paye
le permis de conduire
4, rue Moncey
25000 BESANÇON
Depuis 1976, en tant que spécialiste de l’achat et de la
vente de métaux précieux (or, argent, platine ...)
Nous avons déjà conseillé et gagné la confiance
de plus de 100 000 clients.
coller aux réalités du terrain, il
a été décidé d’apporter plus de
flexibilité dans le rythme de travail des policiers municipaux.
“Ils seront en horaires décalés à
partir du 15 mai de façon à pouvoir assurer une présence sur le
terrain jusqu’à 20 heures” Ce
dispositif s’appliquera trois jours
par semaine fixés selon certaines
Stéphane Nageotte,
directeur de Pôle Emploi Pontarlier :
“Pour bénéficier de l’aide au permis
de conduire, il faut un projet
professionnel derrière.”
des personnes âgées dans le cadre d’un service d’aide à la personne. “Elle en voulait, elle
était motivée. Elle a été aidée, a obtenu son permis de conduire et a signé depuis un contrat
à durée indéterminée.” Il y a aussi un autre
exemple : celui d’un jeune qui a obtenu le
papier… et a été embauché par la suite en
Suisse. “Cela peut faire grincer des dents mais
il a retrouvé un emploi durable. C’est notre
rôle” argumente le chef de Pôle Emploi.
Des échecs, il y en a évidemment. “Ce n’est pas
un guichet où l’on vient se servir. La personne
participe à des ateliers de mobilité.” Les bénéficiaires se comptent chaque année sur les
doigts de la main. Il faut également que les
demandeurs soient éligibles, c’est-à-dire qu’ils
bénéficient des minima sociaux. Tous sont triés
sur le volet. “Cette mesure n’est pas la seule :
nous réfléchissons à d’autres pistes (vélos électriques, voiturette), nous avons la possibilité
de financer un déménagement dans le cadre
de la reprise d’emploi. Très souvent, cette mesure a été déterminante pour retrouver un poste
à l’extérieur” relate le responsable.
Avec un taux de chômage de 6,8 % (contre
9,4 % au national), le bassin pontissalien est
privilégié. La Suisse est bien évidemment un
moteur. Mais pas seulement. Un bémol : le
bâtiment est à la peine contrairement au tertiaire qui a le vent en poupe. I
E.Ch.
PONTARLIER
COMMERCE
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
EN BREF
Contribution de la municipalité
46 000 euros pour l’association
Commerce Pontarlier Centre
Dans le cadre de la
convention de partenariat
qui la lie à l’association
Commerce Pontarlier
Centre, la municipalité
verse 46 000 euros pour
financer diverses actions
qui contribuent à
dynamiser le centre-ville.
a mairie de Pontarlier confirme
son soutien aux commerçants du
centre-ville. Lors de la séance du
conseil municipal du 16 février,
elle s’est engagée en 2015 à financer à
hauteur de 46 000 euros (H.T.) plusieurs actions de l’association Commerce Pontarlier Centre dans le cadre
de la convention de partenariat qui les
lie. Une décision que salue Bertrand
Guinchard, conseiller municipal délégué à l’économie. “Il faut soutenir ceux
qui créent de l’emploi et de la richesse.
Pontarlier a intérêt à conserver sa vitalité commerciale. Ce secteur est très
important pour notre économie” dit-il.
Ce n’est pas la première fois que la collectivité apporte son concours à l’action
commerciale au centre-ville. Précédemment, elle l’avait fait dans le cadre
de l’opération collective de modernisation de l’artisanat, du commerce et des
services (O.C.M.A.C.S.), un dispositif
de financement dans lequel elle était
engagée aux côtés de l’État. “Dans
L’association
Commerce
Pontarlier
Centre se
félicite de
l’implication de
la municipalité
dans les
actions qu’elle
mène pour
dynamiser le
centre-ville.
L
l’O.C.M.A.C.S., l’État dirigeait les opérations, fixait le cadre et au final, il nous
laissait le soin d’assumer sa part financière en attendant qu’il verse les fonds.
Or, nous sommes dans un contexte où
les financements de l’État ne sont plus
assurés” ajoute l’élu.
La municipalité a donc décidé de changer de méthode pour travailler en direct
avec l’association Commerce Pontarlier
Centre. “On s’épargne beaucoup de
réunions. La démarche est plus pragmatique, plus flexible, plus efficace” estime Bertrand Guinchard.
Les aides municipales versées dans le
cadre de la convention de partenariat
sont fléchées. On sait que 30 000 euros
seront dédiés à la modernisation de la
carte Altitude (carte de fidélité commerciale), 4 000 euros iront au finan-
13
cement du site Internet e-commerce de
l’association, 4 500 euros financeront
des actions de communication,
2 000 euros seront dédiés aux animations commerciales, et 5 500 euros seront
versés pour financer des panneaux
d’information. “C’est une bonne chose
que la mairie joue le jeu en nous versant des aides pour nous permettre d’être
à la pointe du progrès” remercie Sylvie
Dabère, présidente de l’association Commerce Pontarlier Centre qui est engagée de son côté à hauteur de 29 900 euros
dans la convention de partenariat 2015.
Un des principaux chantiers qui aboutira cette année est de proposer une version numérique de la carte Altitude et
ainsi l’adapter aux nouvelles habitudes
des consommateurs. “Cela coûte de
l’argent, mais grâce au soutien de la Vil-
le, cette carte peut rester number one !”
estime Sylvie Dabère. Actuellement, 54
commerces sur les 120 qui sont membres
de l’association acceptent la carte Altitude qui est utilisée de façon régulière
par 15 000 clients ! “Le projet dans lequel
nous sommes engagés est un défi. Nous
devons réussir cette évolution” ajoute la
présidente. C’est un budget de
43 000 euros qui est engagé dans la
création d’une version numérique de la
carte de fidélité et du dispositif qui
l’accompagne. Une somme partagée
entre la Ville et l’association Commerce Pontarlier Centre.
Le 16 février, l’opposition municipale
a voté contre l’engagement de financier de la municipalité dans la convention de partenariat. Un choix que justifie Karine Grosjean, chef de file de
l’opposition. “Nous ne sommes pas contre
cette association. Mais il nous semble
que l’effort de la collectivité pour soutenir son projet qui tourne principalement autour de la communication est
disproportionné. Selon nous, il n’y avait
peut-être pas d’urgence pour la ville à
agir ainsi, d’autant que la décision de
la B.N.S. (Banque nationale suisse)
d’abandonner le taux de change plancher du franc suisse face à l’euro a des
effets positifs sur le commerce pontissalien” indique l’élue. Elle rappelle qu’en
parallèle, les autres subventions ont
plutôt tendance à baisser et notamment celle versée au C.C.A.S. I
T.C.
Conte
L’heure du conte se
déroule mercredi 25 mars
à 16 heures à la
bibliothèque de
Valdahon. Entrée libre.
Pass’Sports
À Pontarlier, les
inscriptions aux
“Pass’Sports découverte
juniors (5-7 ans)” pour la
période du 11 mars au
22 avril sont ouvertes.
Découverte des pratiques
sportives pour les 5-7
ans, sur un cycle de 7
semaines, les mercredis
de 11 heures à 12 h 15 ou
de 14 h 30 à 15 h 45.
Cycle 3 : jeux
d’opposition, jeux
collectifs et jeux d’agilité.
Première séance le
mercredi 11 mars.
Tarifs : 21 euros par cycle
pour les Pontissaliens et
35 euros cycle pour les
extérieurs. Inscriptions
ouvertes à la Direction
Culture-Sport, 69 rue de
la République à
Pontarlier. Plus
d’informations sur
www.ville-pontarlier.fr
Labergement
Du théâtre le samedi
28 mars au complexe
intercommunal “Les
Vallières” à LabergementSainte-Marie avec
Yacapa Théâtre qui
présente sa pièce “Un
réveillon à la montagne”.
Tarifs 6 à 8 euros.
Renseignements au
06 30 50 93 49.
14
PONTARLIER
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
EN BREF
130 000 euros distribués
Comment Annie Genevard
a-t-elle utilisé sa réserve parlementaire ?
La députée de la cinquième circonscription disposait
d’une somme de 130 000 euros en 2014 au titre de
la réserve parlementaire. Avec cet argent public, elle a
soutenu principalement des projets communaux.
Assemblée Nationale a publié
les détails sur la manière dont
les 577 députés ont ventilé leur
réserve parlementaire en 2014
sur la base d’une moyenne de
130 000 euros (N.D.L.R. : 520 000 euros
pour le président de l’Assemblée Nationale). Ainsi, sur la cinquième circonscription, on apprend que 30 structures
ont bénéficié d’une subvention de la
part de la députée Annie Genevard au
titre de sa réserve parlementaire.
Les sommes versées varient de
1 000 euros à 18 000 euros pour un
total de 130 000 euros. Ces financements publics ont contribué principalement à soutenir des projets portés
par des communes et à aider des associations. Amancey par exemple a reçu
18 000 euros de la part de Madame
Genevard pour la reconstruction d’un
bâtiment scolaire et périscolaire. Le
festival lyrique de Montperreux a bénéficié d’une aide de 2 000 euros. Pour
Morteau, la députée qui est aussi maire de cette ville, a débloqué 10 000 euros La députée Annie Genevard a versé 10 000 à la Fédération régionale
pour l’aménagement d’un parc-relais de défense contre les organismes nuisibles (photo archive L.P.P.).
de stationnement pour les travailleurs
frontaliers du côté du champ de foire. Enfin, la Fédération régionale de défen- demande de subvention auprès du
La mairie des Combes de son côté a se contre les organismes nuisibles de ministère compétent. Néanmoins, le
obtenu 13 000 euros pour restructurer Franche-Comté s’est vue octroyer une dispositif est toujours sujet à critiques
le bâtiment de l’école, et Fuans aide de 10 000 euros pour son fonc- pour au moins deux raisons. Pour cer4 000 euros pour la rénovation de la
tionnement. C’est pour tains, la réserve parlementaire est un
toiture de l’église. Annie Genevard a
la même raison que moyen pour les députés de faire du
contribué à verser 9 000 euros à la com- 18 000
l’Union Nationale des clientélisme. Pour d’autres, il faut
munauté de communes Entre Des- euros pour Combattants a bénéficié s’interroger sur le coût global de cette
soubre et Barbèche pour l’acquisition
d’une subvention de réserve, sur son utilité et sur son archaïsl’école
de matériel pour le centre multi-accueil
2 000 euros.
me dans un contexte de raréfaction de
de Charmoille. Ajoutons que Vercel- d’Amancey. L’utilisation de la réser- l’argent public, et d’une attente presVilledieu-le-Camp a reçu 5 000 euros
ve parlementaire n’est sante de réforme de l’État. En 2014, la
pour la réfection de la façade de l’église.
pas le fait du prince. Pour réserve parlementaire des 577 dépuPour mettre en conformité la maire,
aider l’association ou la tés a avoisiné les 80 millions d’euros,
Eysson a décroché un coup de pouce
mairie qui sollicite son soit une baisse d’environ 12 % par rapde 7 000 euros de la part de la dépuappui financier, le dépu- port à 2013. I
T.C.
tée de la cinquième circonscription.
té doit adresser une
L’
Les 30 structures qui ont bénéficié de l’aide parlementaire
d’Annie Genevard en 2014.
TIERCÉ
Conférence
Jeudi 12 mars à l’Espace
Ménétrier à Valdahon
(20 heures) se déroule une
conférence sur le thème
“Pratique écologique à
l’échelle d’un jardin”
d’Isabelle Diana,
responsable scientifique du
Jardin Botanique de
Besançon. Elle propose
d’apprendre les gestes
simples pour un jardin
“naturel”. Elle répondra
aux questions : pourquoi
vouloir un jardin
“naturel” ? Comment le
créer ? Entrée libre.
Exposition
Samedi 14 mars au collège
Edgar-Faure de Valdahon,
le Fonds Régional d’Art
Contemporain (F.R.A.C.)
propose une exposition
intitulée “Satellite” qui
permettra aux élèves de
découvrir l’art
contemporain. Entrée libre.
Film.
La projection du film
documentaire “Paysans
d’hier et d’aujourd’hui”
d’Alain Baptizet, a lieu
jeudi 19 mars à l’Espace
Ménétrier de Valdahon à
20 heures Il porte un
regard sur l’agriculture et
la convivialité d’autrefois,
en évoquant le passage des
chevaux aux tracteurs et
l’évolution du monde
paysan ces 75 dernières
années. Entrée gratuite.
Écriture
La première séance des
ateliers d’écriture se
déroule samedi 28 mars à
la bibliothèque municipale
de Valdahon avec Justine
Guiol (professionnelle de
l’association bisontine
“Soif d’écrire”). Trois
autres se dérouleront le
11 avril, 25 avril et
23 mai. “Écrire à partir de
son quotidien, de ses
souvenirs. Écrire, c’est ne
pas oublier, pour
transmettre ou partager
une expérience de vie…”.
Inscription et régularité
obligatoires. Public :
adolescent (à partir de 16
ans) et adulte.
Prix créé en 1987
Le “prix de Pontarlier” toujours bien coté à Vincennes
Chaque année en janvier, le nom de la capitale du Haut-Doubs se réveille
aux bons souvenirs des turfistes de Vincennes qui misent sur
cette course en trot attelé de 2 700 mètres de distance.
janvier 16 h 12 sur
l’hippodrome de Vincennes, 17 trotteurs
s’élancent pour disputer le “prix
de Pontarlier”. Cette course de
2 700 m est réservée aux mâles.
3 minutes, 25 secondes et 27
centièmes plus tard, Achille
d’Udon drivé par Matthieu Abrivard passe assez facilement en
tête au poteau d’arrivée. Il
l’emporte devant Astral Viretaute, Acra de Touchyvon,Amour
Valse et Ami Breton. Résultat
des courses : 17 - 18 - 4 - 5 - 7.
Le vainqueur est un hongre de
cinq ans. L’analyse de sa course par les spécialistes. “Très vite
à la pointe du combat, Achille
d’Udon a su se montrer le plus
20
fort dans la ligne droite,
s’imposant de belle manière.”
Toute comparaison avec d’autres
courses pour ravir le Graal pontissalien serait incongrue. Achille d’Udon qui partait avec une
cote de 26 contre 10 figurait parmi les favoris. Ce tiercé dans
l’ordre rapporte
24,20 euros pour
Très vite à 1 euro. En version
quinté, on passe
la pointe du à 157,50 euros
pour 3 euros.
combat.
Pourquoi un prix
de Pontarlier ? La
Ville aurait-elle
jugé pertinent de
se positionner sur
les champs de
course de Vincennes ? À la création de ce prix le 19 janvier 1987,
c’était Roland Vuillaume qui
était aux commandes de la cité.
Un coup de fil à la direction de
l’hippodrome nous apprend qu’il
s’agit d’une pratique très courante que celle d’attribuer, au
hasard, un nom de ville pour les
réunions de jour. Les courses
nocturnes portent des noms de
planètes. Le prix de Pontarlier
se dispute toujours en janvier.
“C’est une course qui a sa place
à l’endroit où elle se trouve. Il
n’y a aucune raison de la supprimer car elle a bonne cote
auprès des turfistes”, nous confie
un des responsables de
l’hippodrome. Ouf. I
Cette année, c’est Achille d’Udon qui a emporté de belle manière le prix de Pontarlier.
PONTARLIER
ÉDUCATION
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 15
École Pergaud à Pontarlier
Envoyez la musique !
Mis en place depuis sept ans à Pontarlier, le dispositif
“Orchestre à l’école” permet aux enfants de découvrir la
musique, pratiquer un instrument et préparer un concert.
a trompette, c’est facile”, tains voudraient bien ramener les insexplique Enzo. “J’adore truments à la maison.”
l’euphonium”, ajoute Wal- La Ville de Pontarlier adhère au dislid. “Tout me plaît à la positif “Orchestre à l’école” depuis 2007.
musique”, indique à son tour Souha- Le principe consiste à transformer des
ne. “J’aime les percussions parce que classes en orchestre dans les établisl’on doit frapper les notes”, explique sements scolaires pendant trois ans.
Yacin. Tous ont envie de s’exprimer Les objectifs sont multiples : valorisur cette expérience, nouvelle pour sation de l’enfant, développement de
beaucoup d’entre eux. Certains com- son bien-être intérieur, accès à la culme Teddy “aimerait bien faire de la ture. “Les enfants sont plus concentrés.
trompette plus tard.”
Ils apprennent à s’écouter et
Ce mardi après-midi, toute la classe s’investissent dans un projet collectif,
de C.E.1-C.M.1 et les plus grands de à savoir monter une œuvre qui sera
la C.L.I.S. du groupe Pergaud sont présentée au public. On se rend compréunis en répétition collective. La séan- te qu’ils progressent sur tous les plans :
ce ne manque pas de rythme. Cathe- scolaire, sociaux”, apprécie Hugues
rine Lacombe, l’un des professeurs du Wartelle, le directeur du conservatoiconservatoire qui animent ce disposi- re de Pontarlier.
tif, donne le tempo. Dans l’année, les Les deux classes de Pergaud mobilienfants vont jouer une petite quin- sées dans Orchestre à l’école ont deux
zaine de morceaux. “Ils apprennent
“cours” de musique par Le conservatoire apporte sa contribud’abord à s’écouter puis ils se familiasemaine. Les écoliers se tion musicale en mettant à disposition
risent avec les rythmes, les timbres “On sent retrouvent par pupitre et quatre professeurs. “Il ne s’agit pas
d’instrument. En fin d’année, on va un réel
en formation collective. d’apporter un enseignement classique
partir sur des mélodies”, précise le chef
“Avant la Toussaint, ils ont avec solfège. Ici, tout fonctionne sur
d’orchestre qui est également profes- intérêt.”
eu droit à quelques séances l’oralité avec l’intérêt d’arriver imméseur de cor.
pour les aider à choisir diatement à faire un travail d’orchestre”,
À mi-parcours de l’année scolaire, les
l’instrument”, explique poursuit Hugues Wartelle.
choses commencent à prendre forme.
l’institutrice qui était L’orchestre de l’école Louis-Pergaud a
La maîtresse Sophie Morot constate
volontaire pour s’engager donné son premier concert juste avant
de réels progrès depuis le début des
dans cette expérience. Pour les vacances d’hiver au conservatoire.
répétitions à la Toussaint. “Beaucoup
les accompagner, la Ville Ils seront de nouveau en scène pour
d’entre eux n’avaient jamais joué de
a investi dans l’acquisition la kermesse de fin d’année scolaire. I
F.C.
musique. On sent un réel intérêt et cerd’un parc instrumental.
“L
A
Un remède à l’exclusion
Deux classes
de l’école
Pergaud
participent à
l’opération
“Orchestre
à l’école”
organisée
avec le
soutien de
la Ville et du
conservatoire
pour
l’encadrement
artistique.
ujourdʼhui, près de 30 000 enfants bénéficient du dispositif Orchestre
à lʼécole en France. Orchestre à lʼécole, cʼest aussi le nom de
lʼassociation qui promeut et organise cette expérience enrichissante sur tous les plans. La pratique instrumentale collective véhicule des
valeurs très fortes, telle que lʼécoute des autres, lʼentraide ou encore le
respect qui permettent aux enfants en grande difficulté de trouver des
repères, dʼêtre valorisés et de s'épanouir. La participation à un orchestre
a aussi un effet très positif sur le comportement des enfants et constitue
un formidable outil contre lʼexclusion sociale et le décrochage scolaire. I
16
PONTARLIER ET ENVIRONS
ÉQUIPEMENTS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Marsr 2015
Vente du matériel d’occasion
La vente aux enchères rapporte 43 000 euros à la Ville
La municipalité de Pontarlier adhère à un
site Internet de vente aux enchères.
En 2014, elle a cédé, via cette plateforme
numérique, du matériel roulant.
La communauté de communes du Larmont
a décidé d’en faire de même.
a communauté de communes du Larmont va
adhérer au site Internet webencheres.com.
Moyennant un abonnement
annuel de 750 euros, elle pourra céder son matériel réformé
sur cette plateforme de vente
en ligne réservée aux collectivités territoriales.
Ainsi la C.C.L.
emboîte le pas de
“Tout est
la ville de Pontransparent.” tarlier qui utilise ce dispositif
depuis un an.
En 2014, ce système lui a permis
de se séparer de
matériel roulant
dont elle n’avait
plus
l’usage.
Tractopelle, fraise à neige, portevoiture, tracteurtondeuse,
camionnette
Citroën, étraves,
tondeuses, saleuse ou compres-
L
ÉCONOMIE
seur à air tracté, tout cela est
parti aux enchères. “Nous avons
réalisé vingt ventes. 16 particuliers se sont portés acquéreurs
et quatre sociétés, dont deux collectivités” remarque Daniel
Defrasne, adjoint au maire de
Pontarlier et conseiller communautaire. Le produit de la
vente s’élève à 43 000 euros
pour la municipalité qui n’en
attendait pas autant puisqu’elle
avait établi son prix global de
réserve à 8 500 euros. “Un seul
article n’a pas obtenu le minimum demandé. Il s’agit d’une
cuve pour auto-laveuse. Nous
avons accepté de la céder à
138 euros après douze enchères
alors que nous en attendions
150 euros.” En revanche, les
enchères se sont envolées pour
le tractopelle. Mis à prix à moins
de 5 000 euros, il a été adjugé
à 21 000 euros.
Jusqu’à présent, tout ce matériel était stocké et conservé pour
des pièces détachées. Il était
vendu parfois lorsqu’un administré en faisait la demande
Mis à prix à
moins de
5 000 euros, ce
tractopelle qui
appartenait à
la ville de Pontarlier a été
vendu
21 000 euros
sur le site
webencheres.com.
auprès de la municipalité, ou
repris par un concessionnaire
dans le cadre d’un renouvellement de matériel. Désormais,
avec webencheres.com, les choses
sont plus simples et le matériel
d’occasion est mieux valorisé.
“En plus, tout est transparent.
Chaque citoyen peut accéder à
la vente et voir quel matériel
nous cédons, à quel prix et à
combien il trouve preneur” poursuit Daniel Defrasne.
La mairie n’alimente pas régulièrement ce site d’enchères.
Elle a organisé une campagne
de vente de matériel roulant.
“Il ne faudrait pas que l’on
consomme en heures de gestion
du dispositif le produit de la
vente. Cela n’aurait plus aucun
intérêt” indique encore l’élu.
On ne sait pas encore quand la
Communauté de communes du
Larmont organisera sa première
vente. Elle devrait intervenir
dans le cadre du déménagement
PONTARLIER
Forêt
des services dans les nouveaux
locaux sur la zone des GrandsPlanchants. La C.C.L. devrait
en profiter pour faire le ménage et se débarrasser de son matériel d’occasion aux enchères.
Qui sait, il y aura peut-être des
affaires à faire. I
TC.
Un surcoût 5 à 10 %
Les communes forestières du
Doubs maintiennent la pression
Fini les tournées,
Certaines communes
vive le distributeur
rurales misent sur
L’augmentation des frais de garderie versés à l’O.N.F. Doubs sera
connue dans quelques semaines. Christian Coutal ne veut pas que les
communes paient les déficits de l’O.N.F. Bras de fer.
l’installation de
distributeurs alimentés
par des boulangers
locaux. Exemple avec
La Charmille qui
intervient à
Dompierre-les-Tilleuls
et à Bannans.
a Franche-Comté, troisième région boisée
de France, représente le tiers des participations financières au budget de l’Office
national des Forêts (O.N.F.). Du coup, les
communes forestières regardent de près les décisions du ministère de l’Agriculture de vouloir
augmenter les frais de garde. C’est d’autant plus
vrai pour celles du Doubs, inquiètes de savoir si
elles verront leurs recettes taillées à la hache.
Petit rappel : les communes paient à l’Office des
frais de garderie de 10 % en zone de montagne
(sur le volume de bois vendu) et 2 euros de taxe
à l’hectare de forêt gérée. L’État, dans le cadre
de ses restrictions budgétaires, a demandé 50 millions d’économie au ministère, lequel imaginait
passer ses frais de garderie à 15 % (au lieu de
10) et à 14 euros la taxe à l’hectare. Inconcevable
disent les maires qui s’étaient réunis en septembre au sein des “communes forestières” pour
dénoncer cette “taxation”.
Six mois plus tard, “rien n’a bougé. On ne sait toujours pas : la
“Pas
décision sera prise courant du
responsables
premier semestre 2015” explique
du déficit
le président des communes forestières du Doubs Christian Coude l’O.N.F.”
tal. Lui et les administrateurs
ne sont pas restés sans rien faire : “Nous continuons à maintenir la pression. Nous avons
rencontré le préfet et des inspecteurs généraux venus spécialement dans le Doubs” dit-il.
Réunis le 13 février à Valdahon,
les membres de l’association ont
refusé toute augmentation de
L
leur contribution au fonctionnement de l’Office
national des forêts qui leur serait imposée par
le contrat d’objectif de cet établissement en cours
de négociation entre celui-ci, l’État et la Fédération Nationale des Communes Forestières.
“Que l’O.N.F. tire d’abord les conséquences du
rapport de la Cour des comptes publié fin 2014 !
Les économies à réaliser doivent être faites au
sein de l’établissement par une amélioration de
sa gestion en trouvant des solutions lui permettant d’avoir un budget à l’équilibre. Les communes forestières du Doubs revendiquent leur
absence totale de responsabilité dans le déficit
de l’O.N.F. et considèrent que toute augmentation de leur contribution dans le fonctionnement
de l’O.N.F. constituerait un nouveau transfert de
charges de l’État injustifié” disent Christian Coutal et le conseil d’administration. Ils ne veulent
en effet pas payer les pots cassés d’une situation
comptable dont ils ne sont aucunement responsables.
Les maires qui voient bien que les agents sont
toujours moins nombreux pour gérer leur forêt
demandent une stabilisation du maillage pour
éviter une “régression de service.” Et ils réclament la transparence : “Nous demandons que le
coût de chaque mission du régime forestier soit
identifié et décliné par types de massifs forestiers
pour tenir compte des spécificités de chacun d’eux
et que toutes les missions liées à la commercialisation, telles que le cubage des bois façonnés,
réintègrent le régime forestier.” La forêt représente 30 à 40 % des recettes de certaines communes. En cas de taxation supplémentaire, elles
suspendront leurs investissements… ou augmenteront les impôts. I
out est parti d’un élu
de Bannans qui a
choisi de reproduire
sur sa commune un service qu’il
avait découvert sur le pays de
Montbéliard”, explique Emmanuel Charmier qui exploite
avec son épouse Christelle la
boulangerie La Charmille
située rue de Salins à Pontarlier. À partir de là, l’élu en question a pris contact avec la société qui gère les distributeurs.
Il ne restait plus qu’à trouver
le boulanger local prêt à approvisionner l’appareil.
Plusieurs profesNe pas
sionnels ont été
marcher contactés et l’affaire
s’est finalement
sur les
conclue avec La
plates- Charmille. “En prebandes mier lieu, on ne voulait pas marcher sur
d’un
les plates-bandes
collègue. d’un collègue. C’est
plus sain de fonctionner ainsi à la
demande d’une col-
“T
Emmanuel Charmier approvisionne les distributeurs
le matin et à midi.
lectivité. On a étudié aussi le
volet logistique car les appareils ont besoin d’être approvisionnés deux fois par jour.”
Le premier distributeur a été
installé en novembre dernier
à Bannans. Le second, il y a
tout juste quelques semaines
à Dompierre-les-Tilleuls. Une
fois rempli, chaque appareil
contient 20 baguettes et 20
pains. Le boulanger pontissalien a calculé que l’affaire est
rentable à partir de 40
baguettes vendues chaque jour
par appareil. Les produits sont
5 à 10 % plus chers qu’en boulangerie, soit sensiblement au
tarif proposé par ceux qui font
encore des tournées.
Une troisième commune proche
de Pontarlier vient de solliciter Emmanuel Charmier qui
devrait accepter cette proposition. D’autres distributeurs
de pains ou d’autres denrées
alimentaires devraient voir le
jour incessamment dans le
Haut-Doubs. Moins humain
qu’un livreur, mais tout aussi
fonctionnel. I
À votre
service
depuis 1983
100M À DROITE APRÈS DE PONT DE HOUTAUD,
FACE À DG CARRELAGE
18
PONTARLIER ET ENVIRONS
MALBUISSON
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
HYPNOTHÉRAPIE - COACHING
depuis 4 ans sur MORTEAU
Transfert de l’État au Département
gueur de 59 m.
Avant d’officialiser l’opération, il convenait de régler quelques points. Suite à
un état des lieux réalisé par l’Agence
Foncière en 2013, l’État a régularisé
cinq occupations sans titre du domaine public. Quatre portaient sur des bâtiments, pontons et hangars liés à la pratique du nautisme. Une concernait les
dépendances d’un restaurant. Au droit
de ses prérogatives, l’État conservera
Le Conseil général a accepté la proposition de se voir
le pouvoir de police de l’eau, de la pêche
et de la navigation. Le Département
transférer le domaine public fluvial du lac Saint-Point et du
aura quant à lui à gérer la police de
barrage d’Oye-et-Pallet. L’ensemble sera géré par le syndicat conservation du domaine public fluvial. Ce qui sous-entend peut-être
mixte des milieux aquatiques du haut-Doubs.
d’assermenter un agent susceptible
es premiers échanges entre le Il intègre aussi le domaine public hydro- de dresser des contraventions de granpréfet et les collectivités terri- électrique lié à l’ancienne concession de voirie en cas de travaux et prises
toriales remontent à l’été 2012. hydroélectrique et composé des par- d’eau irrégulières, de dépôts insalubres,
La Région a décliné l’offre, il reve- celles situées sur la zone de marnage de dégradation d’ouvrage.
nait alors au Département de se posi- du lac Saint-Point, soit environ 177 hec- La création en février 2013 du synditionner sur ce transfert de domaniali- tares. Sans oublier les zones humides cat mixte des milieux aquatiques du
té. “La décision a été validée en réunion au sud du lac qui couvrent près de 105 Haut-Doubs qui associe le départede bureau le 19 janvier dernier”, préci- hectares et sont actuellement mises à ment aux intercommunalités locales
se Christian Bouday plutôt satisfait de disposition de l’association qui gère la s’inscrivait déjà dans la logique de ce
ce transfert.
réserve naturelle du lac Saint-Point. transfert. “Ce syndicat assurera désorCe bien comprend le domaine public Dans la corbeille, on trouve aussi le bar- mais la gestion du plan d’eau. Il pourfluvial constitué du lac Saint-Point en rage d’Oye-et-Pallet construit en 1928, ra également, après convention avec
lui-même : soit 5,2 km2, non navigable. d’une hauteur de 2,2 m et d’une lon- l’État, s’occuper des vannages du barrage.” Ce travail était confié à un agent
de l’O.N.E.M.A. jusqu’en 2013 avant
que le syndicat ne prenne le relais. Les
Le
travaux de réfection de l’ouvrage resDépartement
tent à la charge de l’État. “L’option
d’une lourde réhabilitation n’est plus
du Doubs va
d’actualité mais le projet comprend
devenir
toujours l’électrification du vannage
qui se fait encore à la force des bras.”
propriétaire
Le syndicat mixte des milieux aquadu lac
tiques hérite donc de la pièce maîtresse
Saint-Point.
de son puzzle. Un joyau à préserver. I
Arrêt du tabac Addictions Allergies
Phobies Stress Confiance en soi
sur RDV
Le lac Saint-Point
entre au patrimoine
départemental
L
mps
e
t
n
i
r
de p
Offre
Kit Salon
Tout en un
9m2 comprenant
1 stand parapluie (tissus droit de 3x3m), 1 comptoir d’accueil,
1 roll-up 80 x 198 cm, 1 porte document, 1 valise de transport
à partir de
1695 €
Un projet de communication ?
On en parle !
Anthony Gloriod - T. 03 81 67 90 80
[email protected]
1395 €
H.T.
Groupe Publipresse
1 rue de la Brasserie
BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex
T. 03 81 67 90 80
www.groupe-publipresse.com
Michel Beuque
et Véronique
Drouet la
présidente
du jury en
présence des
ateliers primés
au concours du
mont d’or 2015.
Manque la
fromagerie
Michelin.
Diplômé de l’Institut Français
d’Hypnose Ericksonienne
de l’institut International de coaching
06 73 84 50 18
18, rue Victor HUGO
25500 MORTEAU
www.cabinet-d-hypnotherapie-et-de-coaching-de-mortea.e-monsite.com
HOUTAUD
Une saison hétérogène
Concours du mont d’or :
victoire des Monts de Joux
Réuni le 6 février dernier à Houtaud, le jury a accordé
sans l’ombre d’une hésitation la première place à la
coopérative de Bannans. Avant-goût d’une campagne
2014-2015 en demi-teinte.
a saison n’est pas encore terminée mais c’est pratiquement une certitude, le retard
au démarrage observé à
l’automne dernier ne sera pas rattrapé. “On a commencé avec deux handicaps : la météo et la réforme de
l’étiquetage”, analyse Michel Beuque
qui préside le syndicat interprofessionnel du mont d’or.
Si elle a fait le bonheur des amoureux
d’arrière-saison aux couleurs de l’été
indien, la douceur de l’automne a fortement contrarié le lancement de la
nouvelle campagne du mont d’or. L’envie
de partager une boîte chaude, principal mode de consommation du produit, est inversement proportionnelle à la température. À cet effet
perturbateur est venue s’ajouter la
réforme de l’étiquetage. “On n’avait
pas d’autre choix que s’aligner sur la
réglementation européenne. On a proposé deux alternatives avec un poids
net reconstitué et une vente à la pièce
sans indication de poids et de prix au
kilo. Ce changement a surpris les clients
qui semblent avoir préféré le mode de vente à
la pièce”, poursuit Michel
“Très
Beuque.
compliqué
Le président du syndicat se félicite de l’attitude de tirer des
de la filière restée fidèsangles.”
le à ses traditions. “Cette réforme aurait pu nous
inciter à changer nos pratiques en optant pour un
contenant “plastique” au
poids invariable plutôt
que de rester avec une
boîte en épicéa. En acceptant cette difficulté, on
ne dénature pas le produit.”
L
Le classement 2015
1 Monts de Joux :
15,66
2 fromagerie Doubs :
13,6
G 3 Fromagerie Saint-Point : 12,9
G
G
Conséquence de ce double handicap :
en novembre, le compteur des ventes
affichait un retard de 10 à 12 %. Le
temps de prendre ses marques réglementaires et le retour des frimas hivernaux en décembre ont eu pour effet
d’orienter le baromètre des ventes à
la normale. Les soucis de sangles qui
avaient marqué la saison précédente
ne sont plus à l’ordre du jour. Les
besoins n’étaient plus aussi prégnants
du fait en partie d’une production en
léger recul. Ce qui n’empêche pas de
se
poser
la
question
de
l’approvisionnement. “Quand on voit
l’évolution de l’exploitation forestière
avec des chantiers conduits de plus en
plus rapidement où prime la sécurité,
cela devient très compliqué de tirer des
sangles. On peut s’interroger sur la
capacité de la filière à avoir des sangles
locales.”
Dix fabricants sur les 11 recensés sur
la filière ont participé au 28ème concours
interprofessionnel qui s’est tenu à la
salle des fêtes d’Houtaud. “On a noté
une diversité assez importante. La qualité était au rendez-vous. Certains fromages ont bel aspect mais peu de goût
et inversement. S’il y a eu quelques
hésitations entre le 2ème et le 3ème, on peut
signaler qu’il s’est dégagé un consensus facile pour le premier.”
La fromagerie Michelin à Saint-Point
monte sur la troisième marche du
podium. La fromagerie de Doubs
décroche l’argent juste derrière les
Monts de Joux. I
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
ENVIRONNEMENT
Reprise de l’étang du Moray
La guerre des gaules
Christophe
Rousset le
président de
l’Entente
Halieutique
Doubs Amont
est sur la même
longueur d’onde
que Robert
Droz-Bartholet
qui préside la
Truite
Pontissalienne.
Le conflit avec les instances fédérales n’est pas réglé.
L’Entente Halieutique Doubs Amont (E.H.D.A.) qui
regroupe les sociétés de la source au saut du Doubs
revendique toujours sa liberté d’action.
a scission remonte à quatre ans
quand les sociétés du HautDoubs ont décidé d’un commun
accord de quitter la réciprocité départementale dans laquelle elles
ne se retrouvaient pas du tout. “On se
pose toujours beaucoup de questions.
On sent que la fédération veut avoir la
mainmise sur les petites structures.
Avec leur méthode, on s’éloigne de la
base, au risque de voir disparaître le
bénévolat”, s’inquiète Robert Droz-Bartholet, président de la Truite Pontissalienne.
Sentiment partagé par Christophe
Rousset, autre pêcheur local à la tête
de l’E.H.D.A. “La fédération veut promouvoir la vente des cartes sur Internet alors que nous préférons continuer
à fonctionner avec des dépositaires. On
n’a rien contre Internet mais cette
manœuvre permettrait à n’importe qui
d’adhérer sans avoir aucune connaissance des situations locales. Si tout est
géré de façon informatique, on craint
alors de perdre des bénévoles dans nos
sociétés.” Le mal est profond.
Il oppose aussi deux territoires de
pêche. Le secteur en première catégorie se concentre sur le Haut-Doubs et
la seconde catégorie concerne davantage le bas du département. Les problématiques ne sont donc pas les
mêmes. L’Entente Halieutique Doubs
L
19
Amont, c’est entre 6 000 et 7 000 cartes
annuelles. L’effectif grimpe à 10 000
en intégrant les cartes vacances et
journalières. Soit près de 50 % de
l’effectif des pêcheurs du Doubs en
sachant que la société de la Truite Pontissalienne avec 1 000 adhérents représente déjà 10 % du “cheptel” départemental. “Avec les problèmes de la pêche
dans la Loue, on assiste à une remontée des pêcheurs sur le Haut-Doubs”,
indique Robert Droz-Bartholet.
seulement sur les linéaires de rives”,
Le territoire couvert par l’entente se poursuit Christophe Rousset.
superpose pratiquement à celui du Les différences ne s’arrêtent pas là.
syndicat mixte des milieux aquatiques L’an dernier, la société de la Truite
du Haut-Doubs, à la seule différence Pontissalienne a pris l’initiative de
qu’il englobe aussi le Val récupérer les sapins de Noël pour en
de Morteau. “On n’est faire des zones de fraies à perches disLa
contre persées sur une dizaine de spots autour
remontée pas
l’harmonisation des du lac. “On a utilisé des plots en béton
des
tarifs. Le prix d’accès au pour assurer la dépose des arbres au
niveau de chaque socié- fond du lac. L’opération a été vivement
pêcheurs
té de l’E.H.D.A. est iden- critiquée. Avec deux ans de recul, on
sur le
tique. Il faut ajouter commence à constater des résultats très
Haut-Doubs. 40 euros pour bénéficier intéressants”, indique Robert Drozde la réciprocité pour les Bartholet. Le président de la Truite
pêcheurs adultes et Pontissalienne s’agace de n’être jamais
12 euros pour les enfants. destinataire des études menées par la
Les règles de répartition fédération sur les plans d’eau et rivières
sont aussi différentes. Au du Haut-Doubs. Un prêté pour un rensein de l’Entente, on du.
prend en compte une Face à la dégradation des milieux aquadizaine de critères alors tiques qui se répercute sur les peuque la fédération se base plements piscicoles et les souches indi-
Le meilleur de l’impression
au meilleur prix !
ETTRE
TÊTE DE L
ENVELOPPE
LES
RO
E
D
N
BA
URES
H
C
O
BR
C
L’étang du Mourey :
nouveau territoire de pêche
e plan dʼeau est situé sur la commune de Vuillecin face au pont Rouge. “On a repris cette ancienne sablière qui est reliée au Drugeon par le biais
du ruisseau du Mourey”, souligne Robert
Droz-Bartholet. Cette extension du territoire piscicole de la Truite Pontissalienne fait lʼobjet dʼun règlement assez
novateur très axé sur la protection de
la faune piscicole. La taille des brochets
est fixée par exemple à 60 cm contre
50 cm en seconde catégorie. Pour éviter tout risque dʼintroduction de poissons parasites, la pêche au vif est interdite tout comme il est obligatoire dʼécraser
les ardillons des hameçons. I
AFFICHES
FLYERS
S
Profitez de nos 15 années
d’expérience et de confiance
nouées avec les imprimeurs
de la France entière pour
bénéficier des tarifs les plus
compétitifs du marché.
Nous saurons, en fonction
des produits que vous nous
confiez (à concevoir et/ou à
imrimer), nous tourner vers
le meilleur spécialiste, le tout
en vous garantissant :
délais - prix - qualité.
gènes, la même Truite Pontissalienne
a trouvé une solution intermédiaire
en élevant des truitelles sauvages à
partir des œufs placées dans les bassins de l’ancienne pisciculture de Malbuisson dont elle est propriétaire. “Ce
n’est pas du naturel mais on s’en rapproche. Les alevins restent dans les bassins jusqu’à atteindre 7 à 9 cm. Ces
poissons sont ensuite répartis sur différents parcours du Haut-Doubs. Chaque
année, on réintroduit ainsi entre 3 000 et
5 000 truitelles. L’idée étant de rendre
le potentiel piscicole à la rivière concernée. Cela suppose aussi que les pêcheurs
jouent le jeu en se contentant de garder uniquement les truites surdensitaires. Le message passe assez bien avec
les jeunes. C’est plus compliqué avec
les anciens”, admet Robert Droz-Bartholet. I
F.C.
SPECTUS
PRO
CARTES DE VISITES
...
TS
ÉPLIAN
D
TRACTS
ÉTIQUETTES
...
CHEMISES À RABAT
Groupe Publipresse
1 rue de la Brasserie
BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex
T. 03 81 67 90 80
Un projet de communication ?
On en parle !
Eric Tournoux - T. 03 81 67 90 80
[email protected]
www.groupe-publipresse.com
20
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES :
LES JEUX SONT OUVERTS
Les 22 et 29 mars les électeurs sont appelés aux urnes pour désigner les futurs conseillers départementaux. Alors que les candidats sont en campagne,
on redoute, à gauche comme à droite, que le F.N. crée la surprise dans le Haut-Doubs.
G Élections
5 listes à Pontarlier
Un homme, une femme : vos futurs élus
C’est un binôme homme-femme que les électeurs sont appelés à choisir les 22
et 29 mars. Dans le Haut-Doubs où la droite domine traditionnellement,
le F.N. pourrait bien jouer les trouble-fête. Décryptage et mode d’emploi.
our l’instant, la gauche est nouveau canton de Valdahon. Le canlargement majoritaire au ton de Pontarlier quant à lui est réduit
Conseil général du Doubs au périmètre des dix communes de la
avec 22 élus sur les 35 communauté de communes du Larconseillers généraux. Sur mont.
ces 22 élus, 14 ne se représentent pas. Sur le secteur de Frasne, la gauche est
Avec 19 binômes à élire, les jeux sont tellement minoritaire qu’elle n’a pas
très ouverts. Dans le Haut-Doubs, la trouvé de candidats suffisamment fédégauche détient pour l’instant deux rateurs pour former un quadrinôme
sièges : le premier à Pontarlier conquis (le binôme homme-femme et les deux
par Christian Bouday en 2004 et qui remplaçants). “C’est le seul canton en
avait notamment permis à la majori- effet où on n’aura pas de candidat. On
té du Conseil général du Doubs de basn’a pas trouvé, c’était peiculer à gauche. Le second, c’est à Valne perdue” constate la
dahon où Léon Bessot est élu également Christian majorité départementale
depuis 2004. Les autres (Mouthe, Levier, Bouday
de gauche. Une particuMontbenoît, Amancey) sont détenus
larité néanmoins sur ce
tentera
par la droite.
canton car la droite verLa donne va complètement changer de sauver ra s’affronter deux têtes
cette année avec la refonte complète sa peau.
d’affiche bien implantées :
de la carte électorale. Mouthe est regrouPhilippe Alpy, maire de
pé avec Frasne et une partie du canFrasne, à la tête d’un preton de Levier pour former le nouveau
mier binôme et Gérard
canton de Frasne, Montbenoît est
Dèque, maire de Métabief
regroupé avec l’autre partie du canqui tire un second binôton de Levier, celui d’Amancey et
me. Un troisième binôme
d’Ornans pour former le nouveau cancomposé du Front Natioton d’Ornans. Vercel et une bonne parnal s’alignera dans cette
tie de l’actuel canton de Pierrefontaicourse sans la gauche.
ne-les-Varans fusionnent dans le
Sur le nouveau canton
P
d’Ornans, la gauche sera bien présente, mais elle part avec un handicap
sérieux sur ce territoire où domine la
droite avec les conseillers en place
Alain Marguet (secteur de Montbenoît) et Béatrix Loizon (conseillère
générale qui a remplacé Jean-François Longeot sur le secteur d’Ornans)
qui part en binôme avec M. Marguet.
Sur le canton d’Ornans, trois binômes
également s’affronteront, dont un formé par le F.N.
Sur Valdahon, le combat risque d’être
plus compliqué pour la droite qui ne
part pas en terrain conquis. C’est le
maire d’Orchamps-Vennes et une
conseillère municipale de Valdahon
qui défendront les couleurs de la droite face au “sortant” Léon Bessot, élu
depuis 2004 au Conseil général.
Dans le secteur de Pontarlier enfin,
Christian Bouday tentera de sauver
sa peau, associé à la Pontissalienne
Liliane Lucchesi. Le binôme devra en
découdre avec deux sérieux candidats
de droite, Florence Rogeboz et Pierre
Simon, et avec trois autres listes (une
liste écologiste, une tirée par le F.N. et
une dernière composée de quatre candidats français représentant la com-
P
Zoom
À nouveau scrutin, nouvelles règles
lusieurs changements sont à
noter pour ce scrutin des 22
et 29 mars. Dʼabord on ne parle plus dʼélections cantonales et de
Conseil général mais dʼélections
départementales et de Conseil
départemental. Ensuite, la grande
nouveauté de ces élections nouvelle formule, cʼest lʼélection dʼun
binôme homme-femme dans chaque
canton.
Le Doubs comprenait jusquʼici 35 cantons, donc 35 élus, conseillers généraux. À partir de ce scrutin de
mars 2015, le nombre de cantons dans
le Doubs a été réduit à 19, mais le
nombre dʼélus ne sera pas inférieur
car dans chaque canton, deux candidats seront élus, deux par canton, soit
38 conseillers départementaux.
Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité
des voix (soit plus de 50 %) et un
nombre de suffrages égal à au moins
25 % des électeurs inscrits. Si aucun
binôme nʼest élu au premier tour, on
procède à un deuxième tour et ce sont
les deux binômes arrivés en tête qui
se maintiennent. Les autres binômes
peuvent se maintenir uniquement sʼils
ont obtenu un nombre de suffrages
égal à 12,5 % des électeurs inscrits.
Et le binôme obtenant le plus de voix
au second tour est élu.I
sera très difficile, mais elle n’est pas
munauté turque).
Dans ce contexte où toute l’organisation perdue” résume l’entourage de Clauhabituelle est chamboulée, le scrutin de Jeannerot. Dans ce contexte, le F.N.
départemental est particulièrement qui peut se maintenir au second tour
ouvert cette année. La droite espère dans plusieurs cantons sensibles,
bien faire basculer le Département du notamment du côté de Montbéliard et
Doubs en décrochant au moins 10 des du Doubs central, risque bien de jouer
19 cantons du Doubs, la gauche va ten- là aussi les arbitres. I
J.-F.H.
ter de sauver sa majorité. “L’élection
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
21
Rendez-vous aux urnes
les 22 et 29 mars
Maintenant que tous les candidats sont déclarés, droite et la gauche classiques sont
en marche pour le scrutin des 22 et 29 mars prochains. Avec chacun sa stratégie.
G Majorité départementale La gauche
D
Le membre du Parti socialiste - qui
repart sans l’étiquette P.S. car 50 %
de ses colistiers sont de la société civile - aura 70 ans en avril. Un anniversaire qu’il pourrait peut-être fêter en
prenant pour la troisième fois la tête
du Département. “C’est notre leader
naturel” estime Nicolas Bodin, responsable de la section P.S. du Doubs.
đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0
đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+*
đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/!
đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ đ /(.%h/
Poussé pour repartir par ses pairs,
Claude Jeannerot se dit “motivé” mais
aussi pragmatique : “J’ai la faiblesse
de croire que ma présence peut conforter la majorité départementale. Et j’ai
la responsabilité personnelle de préparer l’avenir.” Président depuis 11 ans,
l’ancien sénateur veut rappeler le bilan
de son équipe qui a agi avec “rigueur
et efficience” mais lui ne repart pas
“contraint et forcé” dit-il. Il rappelle à
qui veut l’entendre qu’1 euro investi
par le Département équivaut à 8 euros
de retombées dans l’économie. “Nous
Nouvelle formule Séniors
đ */ h(% Ě00!*0!, adhésion sans limite d’âge.
đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! quel que soit votre état de santé.
FRONTALIERS : NOUVEAU CONTRAT
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
N+).!1/!/ "+.)1(!/ ,+//%(!/
đ +/,%0(%/0%+* !* 1%//!Č !* / Ě1.#!*!Č ,.%/! !*
$.#! H $10!1. ! āĀĀŌ 1 0.%" /1%//! !* +),(h)!*0 ! (! ċ
đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" &1/-1ĚH ćăĀ €*
đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! &1/-1ĚH āĉąĆ €ĵ
Ő +*1/ "% h(%0h
đ %!./ ,5*0 ,$.)%!
đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/Č .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0
*selon options
ans l’opposition, comme
dans la majorité, beaucoup
jusqu’en début d’année se
posaient la question de
savoir si Claude Jeannerot
allait rempiler. Plus de doute : le président du Conseil général sortant est
bien candidat aux élections départementales des 22 et 29 mars prochains.
www.christian.jouillerot.swisslife.fr
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
Unis derrière Claude Jeannerot
Sur 22 conseillers généraux sortants, 14 ont décidé de
repartir sous l’étiquette “majorité départementale”
conduite par Claude Jeannerot, candidat à sa succession.
Christian JOUILLEROT
NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE
//1.*! h,!* *! ĝ Ğ
//1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ
25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES
Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ".
Voir offre promotionnelle en agence
La plupart des candidats de la majorité autour de Claude Jeannerot.
G Droite
avons un bilan, un projet, une équipe, (une titulaire et une suppléante), un
résume le chef de file. Sur 22 conseillers couple de suppléants à Pontarlier et
généraux, 14 ont décidé de se repré- un suppléant à Morteau.Tout est désorsenter. C’est une équipe qui garde un mais complet.
capital d’expérience” poursuit Claude Dans le Haut-Doubs pontissalien, ChrisJeannerot. Les 38 suppléants sont nou- tian Bouday tentera de sauver sa peau
veaux (sauf Claude Girard).
face à une droite unie.
La majorité ne cache pas qu’elle a eu À l’heure de la fusion des Régions,
des difficultés à boucler les quadri- Claude Jeannerot estime que le Déparnômes notamment dans les zones où tement est “dans la bonne proximité.”
elle est faible (voir plus loin les pages Il devrait garder ses compétences
consacrées à chaque canton). Début actuelles que sont le social, les collèges
février, il n’y avait toujours pas de pos- et les routes mais perdre le transport
tulant dans les cantons de Frasne et au profit de la région. “La gauche”, ou
d’Ornans. Il manquait encore aussi plutôt la majorité, se dit prête. I
E.Ch.
deux femmes sur le canton de Maîche
Objectif au moins 10 cantons
La droite part unie à la bataille
Chef de file d’un bataillon de 76 candidats, Christine Bouquin a présenté
les troupes qui défieront la majorité départementale de Claude Jeannerot
lors des deux tours de ces élections départementales nouvelle formule.
n signe qui ne trompe pas… C’est
Christine Bouquin,
la conseillère générale du canton de
Maîche, qui a mené les débats
micro en main lors de la présentation des candidats de la droite le 25 janvier dernier à La Vèze.
Si le temps n’est pas encore venu
de décider qui sera le nouveau
leader de la droite, et donc le nouveau président du Conseil départemental (futur nom du Conseil
général) en cas d’alternance au
soir du 29 mars, on a quasiment
déjà la réponse. Et dans cette
hypothèse, Christine Bouquin
pourrait devenir la première femme élue à cette fonction. Nous
n’en sommes pas là…
Avant de confirmer cette hypothèse, il faudra que la droite
remporte au moins 10 des 19
U
nouveaux cantons redécoupés
du Doubs. Pour l’instant, elle
est plus que minoritaire avec
13 conseillers généraux sur les
35 actuels élus. La droite y croit
et mise sur l’ancrage local de
ses candidats. Le slogan de cette campagne - “Vivre ici” - en
dit long sur cet élément. “Nous
nous
présentons
pour
l’alternance.” Le ton de Christine Bouquin est lui aussi volontaire. Et politique : “L’inversion
de la courbe du chômage ? Non
ne voyons toujours rien venir.”
“La réforme territoriale ? Elle a
été décidée à Paris et on nous
l’impose sans même connaître
les compétences futures des
Départements” note l’élue au
nom de ses collègues de l’U.M.P.,
de l’U.D.I., du MoDem et des
personnes issues de la société
civile, tous formant ce front uni
contre la majorité en place
conduite par le socialiste Claude Jeannerot. “Le préalable à
cette union de la droite a été la
liste d’union qu’a réussi à mener
Jacques Grosperrin à Besançon. Cette union a donné une
vraie dynamique qui se poursuit aujourd’hui pour ces élections départementales” souligne
de son côté Jean-Marie Binétruy, le président de l’U.M.P. du
Doubs.
La moyenne d’âge des 76 candidats de la droite (deux titulaires et deux suppléants pour
chacun des 19 nouveaux cantons) est à peine supérieure à
50 ans. 82 % d’entre eux sont
des actifs et sur les 76, 7 seulement sont des candidats déjà
élus au Conseil général (Christine Bouquin, Annick Jacquemet, Béatrix Loizon, Frédéric
La quasi-totalité des quadrinômes était là le 25 janvier à La Vèze.
Cartier, Alain Marguet, Pierre munes. La plupart n’ont aucun
Mazimann et Serge Cagnon). mandat. Par volonté de contrasCertains sont élus ailleurs com- te, la droite souligne que “67 %
me au conseil municipal de de nos candidats sont du secBesançon par exemple (Marie- teur privé, 33 % du secteur
Laure Dalphin, Philippe Gonon, public.” “Vous imaginez le renouMichel Omouri, Michel Vie- vellement qu’il va y avoir !”
net…), au Conseil régional Mais l’ombre du vote F.N. pla(Denis Leroux, Françoise Bran- ne sur ce prochain scrutin, malget) ou dans des petites com- gré un mode de scrutin qui est
tel que pour se maintenir au
second tour, il faudra réunir au
moins 12,5 % des inscrits. Par
ailleurs, ces élections de proximité se jouent aussi avant tout
sur la notoriété des candidats
au moins autant que sur leur
étiquette. Les jeux sont ouverts,
et le F.N. guette. I
J.-F.H.
22
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
G Canton de Pontarlier
Christian Bouday l’élu sortant
Un combat à cinq sur
le nouveau canton de Pontarlier
Le nouveau canton de Pontarlier épouse
désormais les contours de la communauté
de communes du Larmont avec ses dix
communes. C’est un des cantons où
s’opposeront le plus de listes.
vec l’expérience qui
est la sienne des
joutes électorales,
Christian Bouday
sait que la conquête du canton
de Pontarlier dans son nouveau
périmètre réduit au territoire
de la C.C.L. s’annonce délicate
pour la majorité départementale. “On est bien conscient que
ce n’est pas gagné d’avance.
J’aurais aimé pouvoir rassembler les forces de gauche sur Pontarlier”, regrette-t-il, sachant
que les chances de l’emporter
auraient été plus grandes dans
l’union. Faisant équipe avec
Liliane Lucchesi, conseillère
municipale à Pontarlier, il compte sur sa connaissance du HautDoubs et s’engage avec “beaucoup de détermination dans cette
A
campagne départementale.” Le
binôme sera accompagné de
Valérie Bourgeois, médecin généraliste et Éric David, infirmier.
À 66 ans, le conseiller général
sortant reconnaît avoir beaucoup hésité à se représenter. Le
fait qu’il soit sans doute la
meilleure chance de la majorité départementale sur ce canton a sans doute balayé toutes
les hésitations. “On porte une
politique départementale. Même
si les compétences ne sont pas
encore clairement définies, on
est déjà prêt.” Transport, solidarité, éducation, le binôme
compte bien faire campagne
pour montrer toute l’importance
du Conseil général dans la vie
quotidienne des gens. Une grande réunion publique est pro-
grammée le jeudi 19 mars à la
salle Toussaint-Louverture.
Du côté de la droite, on y croit
plus que jamais. La liste est tirée
par Florence Rogeboz, première adjointe au maire de Doubs
et vice-présidente de la C.C.L.,
associée à Pierre Simon, un jeune conseiller municipal pontissalien étiqueté U.D.I. Pour les
épauler, ils comptent sur
l’enracinement d’Yves Louvrier,
agriculteur et maire de La Cluse-et-Mijoux et Danielle Thiébaud-Fonck, également conseillère municipale U.M.P. à
Pontarlier. Ce quatuor compte
bien renverser l’élu en place
Christian Bouday. “Notre groupe s’est constitué presque naturellement avec cette idée
d’associer des complémentarités politiques et géographiques”
indiquait Florence Rogeboz. “Si
nous sommes élus, nous accompagnerons les projets de la communauté de communes du Larmont. Et nous allons combattre
le F.N. à la hauteur de ce qu’il
est. L’image d’union et de renouvellement que nous incarnons
est déjà une réponse” ajoute Pierre Simon.
Les Verts qui tirent souvent leur
épingle du jeu dans le HautDoubs se présentent aussi sur
le canton de Pontarlier. Claire
Colin, la jeune conseillère pontissalienne fera équipe avec un
autre élu, Jean-Luc Faivre,
adjoint aux Verrières-de-Joux.
“Toute l’équipe habite sur le canton” ne manque pas de souligner Jean-Luc Faivre. Sur le
refus de s’associer à la majorité départementale, Claire Colin
rappelle les fortes divergences
sur la politique des canons à
neige de Métabief. Le fait que
Christian Bouday n’habite plus
sur le canton suite au redécoupage conforte cette décision de
faire cavalier seul. “Il a fait son
temps”, estime aussi la candidate écologiste. Au niveau des
tracts, la palme de l’originalité
revient sans contexte aux Verts
qui ont fait appel à un dessinateur bisontin. Le résultat
prend la forme d’une petite B.D.
rappelant les modalités du scrutin et concluant que les écolos
de Pontarlier, s’ils sont élus,
s’engagent à réduire par deux
leurs indemnités de conseillers
départementaux. Le programme décline à la sauce écologique
les thématiques de solidarité,
de modes de déplacement, du
tourisme, de la transition énergétique.
Les deux dernières listes ont
choisi une stratégie différente :
parler le moins possible. Au
Front National, consigne a été
donnée par la hiérarchie aux
candidats locaux de se la boucler. Même étrange mutisme du
côté de la liste emmenée par
Hafize Nomal et Abdullah Yucel.
Pire encore : on raccroche au
nez des journalistes qui tentent
de les appeler pour connaître
leur sentiment sur ce scrutin.
F.N. et liste communautaire :
étranges conceptions de la démocratie… I
F.C. et J.-F.H.
Les candidats sur le canton de Pontarlier
G LISTE MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE
(P.S, divers gauche, société civile)
- Titulaires :
Liliane Lucchesi (61 ans) 2 enfants, professeur dans
un lycée agricole privé conseillère municipale à Pontarlier engagements associatifs P.S. Christian Bouday (66 ans) 3 enfants. Retraité. Vice-président du
Conseil général, président du syndicat mixte des
milieux aquatiques du Haut-Doubs et du syndicat
mixte Mont dʼOr. Président de la commission locale en charge du SA.G.E. Haut-Doubs-Haute-Loue.
- Remplaçants :
Valérie Bourgeois (41 ans) médecin généraliste,
Éric David (49 ans) infirmier en psychiatrieOrnans.
Le quadrinôme de gauche
emmené par Liliane Lucchesi et
Christian Bouday épaulés par
Valérie Bourgeois et Éric David.
G LISTE VIVRE ICI (U.M.P., U.D.I., MoDem,
divers droite et société civile)
- Remplaçants
Danielle Thiébaud-Fonck, U.M.P., Consultante hôtellerie,
- Candidats : Florence Rogeboz, D.V.D., Secrétaire commer- Conseillère municipale de Pontarlier, Membre du Conseil
ciale, Maire-adjoint de Doubs, 1ère vice-présidente de la Com- dʼadministration du C.C.A.S.
munauté de Communes du Larmont, Pierre Simon, U.D.I., Char- Yves Louvrier, D.V.D., Agriculteur, Maire de La Cluse-et-Mijoux,
gé d'études, Conseiller municipal de Pontarlier
Vice-président de la Communauté de Communes du Larmont
Le binôme
Florence
RogebozYves
Louvrier est
complété
par Danielle
ThiébaudFonck et
Yves
Louvrier.
G LISTE EUROPEÉCOLOGIE
LES VERTS
- Titulaires :
Claire Colin. 27 ans. Mariée.
Infirmière. Pompier volontaire. Conseillère municipale à Pontarlier
Jean-Luc Faivre. 60 ans.
Déclarant en douane. 1er
adjoint aux Verrières-deJoux
- Remplaçants :
Karine Pontarlier. 45 ans.
Employée de banque. 1ère
adjointe à Houtaud et
conseillère communautaire
Xavier Moyse. 45 ans. Vendeur en bricolage.
Les quatre verts Claire Colin,
Jean-Luc Faivre, Karine
Pontarlier et Xavier Moyse.
G LISTE COMMUNAUTAIRE
- Titulaires :
Hafize Nomal
Abdullah Yucel
G LISTE FRONT
NATIONAL
- Titulaires :
Cyril Gagneur
Éliane Léchiney
- Remplaçants :
Michel Parrenin
Christiane Longoni
Les deux
candidats F.N.
Éliane Léchine
et Cyril
Gagneur.
- Remplaçants :
Seher Yasan
Ufuk Yasan
DOSSIER
G Canton de Frasne
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
23
Le F.N. encore présent
Trois binômes également à Frasne
Mais c’est une bataille un peu insolite qui se
profile car la majorité départementale de
gauche n’a pas réussi à présenter de candidats. Ce sera donc un combat qui opposera
deux listes de droite et une liste F.N.
e nouveau canton de Doubs. Avec les lacs, la vallée du
Frasne s’étend désor- Drugeon, la haute-chaîne, on
mais sur 47 communes peut même parler de territoire
et compte 23 675 habi- d’excellence”, estime Philippe
tants. Un canton rural par excel- Alpy. Les principaux enjeux
lence, typé Haut-Doubs mais s’articulent autour du travail
scindé en deux dynamiques ter- frontalier, du tourisme avec les
ritoriales avec une frange fron- tensions foncières, les soucis de
talière d’altitude et un “arriè- logements.
re” canton plus campagnard Au-delà des compétences qui
autour de la plaine du Drugeon seront celles du Conseil généet du plateau de Levier.
ral, Philippe Alpy souhaiterait
Trois listes vont en découdre pouvoir agir pour “rééquilibrer
sur ce territoire. Du côté de l’accès au logement et faire que
l’union de la droite et du centre, chacun y trouve son compte qu’il
Philippe Alpy, maire de Frasne soit frontalier, non frontalier,
est associé à Michèle Letoublon, touriste.” La thématique des
restauratrice à Labergement- mobilités est prégnante sur ce
Sainte-Marie. Aux postes de canton traversé notamment par
remplaçants, on trouve Florent la R.N. 57. “Même si ce n’est pas
Paquette, maire des Hôpitaux- du ressort de l’assemblée déparNeufs et Françoise Jeanneret, tementale, on doit s’unir, faire
chef d’entreprise à Levier. “Ce du lobbying pour trouver des
canton, c’est le poumon vert du solutions de désengorgement. Ce
L
n’est pas forcément utile de tout
mettre en 2 x 2 voies.”
Cette liste de droite souhaite
aussi agir en soutien des collectivités, des acteurs économiques, du tissu associatif. “On
doit développer, par exemple, de
l’ingénierie au service des communes et des communautés de
communes.” Comme d’autres
candidats, Philippe Alpy s’étonne
du peu d’écoute et d’attente
autour de cette élection qui pourrait nous réserver quelques surprises de taille, y compris sur
le Haut-Doubs. “Notre ambition,
c’est d’être au second tour et de
gagner”, conclut l’élu sans vouloir commenter la candidature
portée
par
Gérard Dèque.
Ce dernier réfuEn
te de se posirevendiquant tionner contre
la liste de droison
te tout en
indépendance. revendiquant
son indépendance. “J’ai toujours dit que si
Jean-Marie
Saillard repartait, je ne me
présentais pas.” Sans nier un
penchant vers la droite, le maire de Métabief souhaite en finir
avec la politique à l’ancienne,
la critique systématique du camp
adverse. “Dès que j’ai annoncé
que j’appréciais la manière dont
le Conseil général avait remis
la station de Métabief sur les
rails, on a tout de suite dit que
je roulais pour la gauche. Je ne
soutiens aucun parti. Quand on
m’a interrogé à ce sujet, j’ai toujours confirmé cette indépendance.”
Quand certains lui demandent
pour quel président il votera au
cas où il soit élu, Gérard Dèque
déclare qu’il n’en sait rien et
que cette décision sera prise
ensemble au dernier moment.
Il ne désespère pas non plus de
former un groupe indépendant munication et à la culture à parti, il voit dans cet engagedans la nouvelle assemblée. Levier. Samuel Hatri, artisan ment, une candidature de terComme d’autres, il reconnaît dans le bâtiment, préside aux ritoire. “Nous aurons à cœur de
qu’il n’a pas été facile de consti- destinées de la commune de défendre la ruralité du canton
tuer le quadrinôme. Géraldine Châtelblanc. “Nos remplaçants tout en œuvrant pour son déveTissot-Trullard, l’autre candi- ne sont pas des prête-noms mais loppement.”
date, vit à Jougne où elle exer- des gens qui s’investissent et qui La troisième liste composée de
ce en profession libérale. Les auront à jouer un rôle actif en candidats F.N., comme dans la
deux remplaçants ont aussi faisant notamment remonter les plupart des autres cantons, n’a
l’expérience de la vie locale. Hélè- informations de terrain”, insis- pas souhaité s’exprimer… I
F.C.
ne Bua est adjointe à la com- te Gérard Dèque. Plus qu’un
Les candidats sur le canton de Frasne
G LISTE INDÉPENDANTE
- Candidats :
Gérard Dèque. 57 ans. marié 3 enfants.
Maire de Métabief. Président communauté de communes Mont dʼOrDeux Lacs, Géraldine Tissot-Trullard.
41 ans. mariée, 1 enfant. Profession
libérale
- Remplaçants
Samuel Hatri. 35 ans. Célibataire. Artisan dans le bâtiment. Maire de Châtelblanc et vice-président de la communauté de communes des Hauts du
Doubs en charge du patrimoine
Hélène Bua. 54 ans. Mariée 4 enfants.
Enseignante. Adjointe à la communication et la culture à Levier
De gauche à
droite, Hélène
Bua, Géraldine
Tissot-Trullard, Gérard
Dèque et
Samuel Hatri.
G LISTE VIVRE ICI (U.M.P.,
U.D.I., MoDem, divers
droite et société civile)
- Candidats :
Philippe Alpy, agriculteur, Maire de
Frasne, Président dʼune association départementale d'aide à domicile et d'insertion.
Michèle Letoublon, Restauratrice à
Labergement-Sainte-Marie
G LISTE FRONT NATIONAL
- Candidats :
David Navion et Anne Troncin
- Remplaçants :
Jean-François Paquette
Patricia Balcerzak
- Remplaçants
Florent Paquette, chef dʼentreprise
de services, Maire des HôpitauxNeufs, Délégué Communauté de
communes du Mont dʼOr-Deux Lacs,
Françoise Jeanneret, chef
dʼentreprise à Levier
Michèle Letoublon
et Philippe Alpy
(au centre) et leurs
remplaçants Florent
Paquette
et Françoise Jeanneret.
David Navion et Anne Troncin, les candidats F.N.
24
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
G Ornans
Trois binômes dans le canton d’Ornans
Là encore, le scrutin se jouera entre trois
formations politiques : la droite, la gauche
et le Front National. La droite part favorite.
lutôt que de théoriser
sur ce nouveau canton
très décrié sur le plan
géographique, Christophe Garnier l’un de deux candidats de la majorité départementale préfère y voir “un canton
qui a sa cohérence.” Il cite
l’exemple de la Loue en partie
alimentée par les pertes du
Doubs à Arçon et qui traverse
tout le canton. Le duo qu’il forme avec Colette Groleau, l’autre
candidate du binôme, s’inscrit
dans la droite ligne de la politique conduite par la majorité
départementale depuis 10 ans.
Maintien de la gratuité des
transports scolaires, des solidarités, les deux candidats de
la gauche entendent bien continuer à exercer ces compétences
obligatoires à l’échelle du canton. “On va tout faire pour que
ce canton reste dans la majorité”, assène Christophe Garnier
tout en reconnaissant, avoir le
sentiment d’être dans une ter-
P
re de mission.
En cas d’élections, le binôme a
déjà prévu d’arrêter de travailler
pour se consacrer pleinement à
la tâche. “On aura un gros travail relationnel à développer
avec les quatre communautés de
communes. Il faudra être présent sinon on risquerait de se
couper du territoire. Ce nouveau
canton nécessite d’organiser une
proximité, d’inventer de nouvelles organisations. C’est tout
l’intérêt du challenge.” Entre la
Loue, le musée Courbet, la ferme de Flagey, le Crêt Monniot,
ce canton ne manque pas
d’atouts
Du côté de la droite, bien ancrée,
l’expérience et la maîtrise politique sur les trois cantons qui
forment aujourd’hui celui d’Ornans jouent souvent en sa faveur
sur ce territoire rural par excellence. Les candidats, Alain Marguet, Béatrix Loizon et leurs
deux remplaçants Marie-Thérèse Girard et Adrien Bart comp-
tent pérenniser cette tradition.
“Le président Jeannerot et sa
majorité départementale de
gauche sont installés aux commandes du Département depuis
dix ans. Ça suffit. En effet après
avoir utilisé les réserves, ils ont
eu recours à l’impôt, puis à l’emprunt de façon importante, afin
de mettre en place leur politique.
De plus ils ont abandonné de
grands projets qui nous tenaient
à cœur, comme les infrastructures par exemple”, argumente
Alain Marguet. Le conseiller
général du canton de Montbenoît doute des compétences du
Front National : “Avec des candidats qui revendiquent leur
citoyenneté, certes mais dont l’expérience dans la
gestion des collec“Franchir tivités fait appaune étape remment défaut.”
Tout le contraire
supplédu binôme Marmentaire.” guet-Loizon qui ne
manque pas de se
prévaloir de son
engagement, Face
à la baisse des dotations qui réduit les
marges
de
manœuvre des
communes et intercommunalités Alain Marguet veut renforcer le rôle du Département qui
“doit poursuivre son action en
direction des collectivités locales,
avec l’ensemble des acteurs
locaux. Nous prenons l’engagement de maintenir la cohésion
sociale et la solidarité, sur un
territoire rural aux populations
dispersées, par des relations harmonieuses, et une présence permanente.”
Le F.N. enfin. Militant au Front
National depuis 25 ans, Christophe Mahé était déjà candidat
aux élections cantonales en 2011.
Il s’est présenté sur son canton,
celui de Montbenoît et avait
obtenu 13,94 % des voix. “Pour
moi, c’était déjà un très bon score d’autant plus que je ne suis
pas natif de ce canton où mes
parents sont venus s’installer
quand j’avais cinq ans.” Agent
de sécurité actuellement en
recherche d’emploi, il se veut
avant tout pragmatique et
proche des réalités du terrain.
“Avec 65 communes sur le nouveau canton, cela va nous donner beaucoup de travail surtout
qu’il faudra faire avec des moyens
toujours en baisse. Mais je suis
prêt à relever le challenge si les
gens nous font confiance.” A la
question d’éventuelles difficultés à constituer un quadrinôme, il répond : “honnêtement,
c’était moins dur qu’en 2011. Il
y a beaucoup de gens exaspérés
et fatigués des belles promesses
que nous font les politiques sur
les aménagements routiers comme la R.N. 57. Je veux être particulièrement attentif à la prise
en charge des aînés, à la sécu-
rité aux abords des écoles. Il faut
promouvoir le volontariat chez
les pompiers par exemple, donner du travail aux entreprises
et artisans du canton” Christophe Mahé et Marianne Bernard n’ont pas prévu de réunion
publique. Ils vont battre campagne sur le terrain dans l’idée
d’être à l’écoute de la population. “Je pense qu’on a nos
chances sur ce canton.” I
F.C.
Les candidats sur le canton d’Ornans
G LISTE MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE
(P.S, divers gauche, société civile)
- Titulaires :
Christophe Garnier (52 ans), ingénieur territorial. Marié 5 enfants. Maire délégué de Doulaize sur la commune dʼÉternoz depuis 1989. Viceprésident de la communauté de communes
Amancey-Doubs-Lison chargé du développement économique.
Colette Groleau née Trouillot (63 ans). Éducatrice spécialisée, ancienne commerçante.
Conseillère municipale à Ornans. Engagé dans
le milieu associatif
- Remplaçants :
Gilles Bolle-Reddat (45 ans). Enseignant. marié
1 enfant. Maire de La Chaux-de-Gilley.
Heidi Fontaine (41 ans). Ouvrière bijoutière. Vie
maritale 3 enfants. Habite à Ornans.
Les candidats de la gauche : Christophe Garnier, Colette Groleau, Gilles Bolle-Reddat et Heidi Fontaine.
Montbenoît, vice-président de la Communauté de communes de Montbenoît,
secrétaire de lʼAgence foncière du Doubs.
Béatrix Loizon : sans étiquette, agricul- Titulaires :
trice, conseillère générale dʼOrnans, tréAlain Marguet : U.M.P., Technicien en sorière de C.U.M.A., vice-présidente du
micro-mécanique, conseiller général de Syndicat mixte de la Loue
G LISTE VIVRE ICI
(U.M.P., U.D.I., MoDem, divers
droite et société civile)
Les candidats de la droite : Alain Marguet et Béatrix Loizon,
et leurs remplaçants Adrien Bart et Marie-Thérèse Girard .
- Remplaçants
Marie-Thérèse Girard : D.V.D., agricultrice retraitée, maire honoraire de Biansles-Usiers.
Adrien Bart : Employé forestier, premier
adjoint au maire de Fertans.
G LISTE FRONT NATIONAL
Marianne Bernard, 18 ans,
étudiante. Vit à Devecey
- Titulaires :
Christophe Mahé, 36 ans, marié 2 - Remplaçants :
enfants, agent de sécurité. Vit à Mont- Manuella Balcerzak
et Patrick Bruandet.
benoît. 20 ans dʼadhésion au F.N.
Le duo F.N. Christophe Mahé et Marianne Bernard.
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 25
G Canton de Valdahon
Valdahon : des élus de terrain face à face
canton. Le voilà prêt. Il est associé à une maire jeune et dynamique : Isabelle Nicod. Agricultrice
à
Hautepierre-le-Châtelet, elle
apporte ses compétences dans
ce canton rural. Seul bémol : ce
binôme semble moins bien
implanté dans le
secteur du Desélisant Léon Bessot face à Albert soubre et de la
Aller
Grosperrin (maire de Vercel) en Barbèche compaconvaincre
2011. Cette élection, locale, pri- ré à son adverdans la
vilégierait les “hommes” plutôt saire qui ratisse
que les partis.
un peu plus lar- Barbèche.
Fortement implanté à Valdahon ge au niveau de
et environs, le conseiller géné- Vaucluse,
ral sortant Léon Bessot et ancien Rosières-surmaire de Valdahon a tenu paro- Barbèche, Peseux,
le. Il avait promis de ne pas se Provenchère. En
représenter aux municipales de revanche, l’équi2014 pour se consacrer à son pe Thierry Ver-
Le conseiller général sortant Léon Bessot,
associé à Isabelle Nicod, affronte sous l’étiquette
“majorité départementale” le binôme Thierry
Vernier-Sylvie Le Hir (D.V.D.-U.M.P.). Ces candidats, bien implantés localement, ont le Front National sur leur route. Il peut jouer les trouble-fête.
es électeurs du nouveau
canton de Valdahon sont
volages. De droite aux
présidentielles de 2012
où l’U.M.P. avait enregistré ses
meilleurs scores avec 71 % pour
le candidat Sarkozy à OrchampsVennes (second tour) et 20 % à
Pierrefontaine-les-Varans pour
la candidate frontiste, ils avaient
voté Divers gauche aux dernières élections cantonales en
L
nier est moins présente au sud
du canton mais est très fortement implantée sur le secteur
oricampien. D’ailleurs, Thierry
Vernier et Léon Bessot se
connaissent bien pour avoir
œuvré ensemble au développement économique de leur territoire au sein de la communauté
de
communes
de
Pierrefontaine-Vercel.
Le Rassemblement Bleu Marine devrait jouer encore les rôles
d’arbitre même si Audrey
Dumain ou Yannick Flour sont
inconnus comparés aux autres
candidats. Agricole mais aussi
en fort développement économique au niveau de Valdahon,
ce canton au cœur du Doubs est
ouvert. I
E.Ch.
Les candidats sur le canton de Valdahon
G LISTE MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE
- Remplaçants :
- Titulaires :
Audrey Prieur, chargée de mission à lʼAgence régioIsabelle Nicod, agricultrice, maire de Hautepiernale de santé, 3ème adjointe au maire de Pierrere-le-Châtelet présidente de la communauté de
fontaine-les-Varans, engagement associatif (39 ans).
communes des 1ers sapins, (48 ans) 2 enfants.
Jean-Marie Grenon, adjoint au maire de FlangeLéon Bessot, retraité secteur bancaire, conseiller
bouche, 3 enfants, retraité (68 ans).
général du S.D.I.S., (67 ans), 4 enfants.
G LISTE
FRONT
NATIONAL
- Titulaires :
Audrey Dumain
Yannick Flour
- Remplaçants :
Jeanne Ricciardetti
Philippe Mathieu
Les candidats du Front National Audrey Dumain
et Yannick Flour.
Les candidats de la majorité départementale : Audrey Prieur,
Léon Bessot, Isabelle Nicod, Jean-Marie Grenon.
G LISTE VIVRE ICI (U.M.P., U.D.I.,
MoDem, divers droite et société civile)
- Titulaires :
Sylvie Le Hir, U.M.P., Directrice commerciale,
Conseillère municipale de Valdahon, Conseillère
communautaire de la Communauté de communes
du Pays de Pierrefontaine-Vercel
Thierry Vernier, D.V.D., Enseignant, Maire dʼOrchamps-Vennes, Vice-président de la Commu-
nauté de communes du Pays de PierrefontaineVercel
- Remplaçants :
Sandrine Corne, D.V.D., Chef dʼentreprise, Maire
de Courtetain-et-Salans, Membre du Bureau de
lʼAssociation des Maires Ruraux du Doubs
Philippe Franchini, D.V.D., Chef dʼentreprise, Maire de Belleherbe
Thierry Vernier et Isabelle Nicod pour la liste “Vivre Ici”
et leurs remplaçants Philippe Franchini et Sandrine Corne.
26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MOUTHE
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Un nouveau président
Le comité de défense chez Mimi
toujours en veille environnementale
Fondée en 1991 pour s’opposer à l’implantation d’un
circuit d’essais automobiles sur les alpages du
Risoux, cette association milite pour la préservation
de l’environnement local. Son président historique
Arsène Letoublon vient de passer la main à Christophe Cuenet, agriculteur à Mouthe. Rencontre.
vec sa sincérité et son inté- nous manquait des preuves. À partir
grité, Arsène Letoublon de là, on a récupéré les queues qu’il faln’aurait sans doute pas réus- lait sécher à l’air pour ne pas qu’elles
si une brillante carrière poli- pourrissent”, explique Arsène Letoutique. Non pas qu’il manquait de com- blon qui se déplaçait alors avec ses
pétences et de charisme, ceux qui le bocaux pour prouver l’efficacité du piéconnaissent peuvent en attester. Ni de geage. L’expérience a bénéficié d’une
popularité notamment à la fin de très forte couverture médiatique. “Un
l’affaire Chez Mimi. Certains ont ten- jour, j’ai reçu un appel téléphonique
té de le rallier à leur cause. L’homme d’un Marseillais surpris d’apprendre
n’a jamais cédé. Son parti à lui, son qu’on piégeait encore des campagnols
biotope, c’est la nature jurassienne.
en l’an 2000. Il est venu à Mouthe pour
À 81 ans, il choisit de passer le témoin observer. En fait, c’était un cinéaste qui
d’un comité qui a été de tous les com- a réalisé deux films diffusés à la télébats environnementaux du Haut-Doubs vision.”
depuis 30 ans. Et il le fait d’autant Si le courant passait très bien avec les
plus facilement qu’il a toute confian- chercheurs qui travaillaient sur ces
ce en celui qui le remplace. Christophe questions de pullulations, les rapports
Cuenet, 49 ans, adhère à l’association étaient beaucoup plus tendus avec une
depuis sa création. “Ce qui me plaît, grande partie de la profession agricoc’est que ce soit un agriculteur qui me le qui ne jurait que par la bromadiosuccède”, apprécie Arsène Letoublon. lone à haute dose sans autre considéOn ne s’attend pas trop en effet à retrou- ration pour les dégâts sur la faune
ver ce genre de profession à la tête
sauvage. Le ton mond’une association de protection de la
tait vite dans les
nature.
réunions et Arsène
Le dossier
Christophe Cuenet a assumé ses convicLetoublon appréciait
tions quand le comité a voulu démon- atterrit sur
alors d’avoir à ses côtés
trer qu’il existait d’autres alternatives le bureau
un agriculteur comme
au traitement chimique des campaChristophe Cuenet. “On
de Jacques savait bien que ce n’était
gnols. Par son entremise, le comité de
défense Chez Mimi qui militait pour Chirac.
pas possible de faire cela
le retour du piégeage a su rallier à sa
tout le temps. Le piécause les agriculteurs de Mouthe. “On
geage prend beaucoup
refusait l’usage de la bromadiolone.
de temps. On voulait
On était plus favorable à l’embauche
sensibiliser, montrer
de piégeurs.”
qu’il existait des alterPendant une dizaine d’années,
natives. On espérait ausentre 2000 et 2010, Arsène Letoublon
si que les chambres
va s’atteler à la tâche en piégeant le
d’agriculture prennent
rongeur sur le parcellaire agricole de
le relais.”
Mouthe. Il opérera avec une rigueur
Au rayon souvenirs
toute scientifique dans la méthode et
marquants, Arsène
le comptage des rongeurs capturés.
évoque la venue de ce
“On est intervenu sur 400 hectares. À
président de chambre
la fin, il n’y avait pratiquement plus
d’agriculture qui a comde campagnols. La première année, on
plètement changé son
avait piégé 9 000 campagnols mais il
discours et ses critiques
A
Le 29 décembre 1991, le comité organise une réunion publique à la
salle des fêtes de Mouthe en présence de 1 240 personnes.
Arsène Letoublon vient de passer la main à Christophe Cuenet
le nouveau président du comité de défense chez Mimi.
en voyant les résultats sur le terrain.
“Il s’est en d’ailleurs excusé publiquement”, rappelle Arsène Letoublon, pas
rancunier, mais qui apprécie la droiture.
On ne piège plus dans les champs de
Mouthe. Les campagnols sont revenus
moins nombreux semble-t-il. Les chasseurs du coin ne tirent plus les renards.
Le grand fait d’arme, pacifique il va
s’en dire, du comité reste la lutte comme l’implantation du circuit d’essais
automobiles. “Avant même de créer
l’association, on s’était mobilisés contre
la création d’équipements nordiques
dans la tourbière de Mouthe. On a fait
annuler cette folie.” Le premier écho
du projet de circuit est venu d’un musher
jurassien en expédition dans le Grand
Nord qui est passé près d’un centre
d’essais similaire où on lui a appris
qu’un autre projet était à l’étude dans
le Risoux. “Peu après, j’ai reçu un coup
de fil anonyme d’une personne qui
m’annonçait qu’on allait massacrer les
hauts de Mouthe pour faire un circuit.
On a reçu le document avec les plans.
On l’a ensuite fait passer au maire de
Pontarlier, Yves Lagier, qui a demandé des explications au président du
Conseil général de l’époque, Georges
Gruillot lors d’une réunion à Malbuisson où étaient conviés les maires
du secteur. C’est le point de départ du
combat.”
Petit rappel des faits. À la demande
de différents constructeurs automobiles, le Conseil général du Doubs avait
été chargé de trouver 400 hectares de
terrains nécessaires à la construction
d’un centre d’essais en conditions
extrêmes. D’où le choix du Risoux. La
commune de Mouthe était prête à céder
deux alpages. Chez Liadet et Chez
Mimi. Pour arriver à la surface nécessaire, le Conseil Général a pris la décision d’acquérir les deux ‘“Bâties” et
“Chez Bougaud”. Le centre d’essais
devait employer au moins 300 ingénieurs. “On a choisi de s’identifier à
l’alpage Chez Mimi car cette ferme a
toujours eu une vocation d’accueil. Elle
était connue par des milliers de personnes.”
Sur les conseils de juristes, les créateurs du comité optent pour une association fermée où l’on n’entre que sur
parrainage. Ceci afin d’éviter des adhésions contre-productives. Le comité qui
compte alors 33 membres organise la
lutte. La télévision régionale s’en fait
l’écho. Georges Gruillot se déplace à
Mouthe pour s’expliquer devant les
élus. Il est accueilli par 200 sympathisants acquis à la cause de Chez
Mimi. Rapports tendus mais courtois.
Le comité multiplie les actions. En septembre 1991, il organise une grande
manifestation sur l’alpage où se retrouvent 2 500 personnes. Juste avant Noël,
nouvelle réunion publique à la salle
des fêtes de Mouthe pleine comme un
œuf. Preuve de l’engouement populaire autour de cette affaire,
l’incontournable pétition à plus de
60 000 signatures dont 800 en provenance du Canada. Le sauvetage du
Risoux devient un combat international. De nombreux Suisses de la Vallée de Joux apportent leur soutien au
comité français. Arsène Letoublon se
souvient avoir reçu 134 journalistes
de tous les médias.
Le soufflé du centre d’essais connaît
un premier coup de mou avec le retrait
du constructeur Mercedes qui craint
pour son image. Plutôt que de ferrailler
avec Georges Gruillot, le comité déci-
de de taper à l’étage national. Par
l’entremise d’un mystérieux soutien
suisse, le dossier atterrit sur le bureau
de Jacques Chirac. “En février, j’ai reçu
un appel m’annonçant que l’affaire de
Chez Mimi était terminée. La nouvelle sera confirmée 15 jours plus tard
lors de la réunion budgétaire au Conseil
général. À l’époque, un seul conseiller
nous a soutenus, c’était Jean-Louis
Fousseret.”
Le Conseil général avait investi
12,75 millions de francs dans l’achat
des trois alpages qu’il possède toujours.
Après cette affaire, le comité se mobilisera contre d’autres projets : golf
autour du lac, plage des Grangettes,
parc nautique de Malbuisson, télécabine entre le Mont d’Or et le lac, voie
verte, neige de culture à Métabief…
“On est toujours prêt à intervenir en
renfort sur d’autres communes sous
réserve que les gens du cru se mobilisent comme ce fut le cas pour la voie
verte”, indique le nouveau président.
Le comité compte aujourd’hui 28
membres. Des pionniers comme Serge Madelon, le secrétaire, ou JeanLouis Michaud, le trésorier sont toujours là. “On vient d’accueillir un jeune
de 26 ans qui a été parrainé par 5 adhérents comme cela est stipulé dans nos
statuts.” Christophe Cuenet refuse
d’être considéré comme un intégriste
de l’environnement. “On cherche d’abord
à préserver le patrimoine. On dénonce
les abus. On croit aussi dans la capacité des locaux à discerner le bien du
mal. On suit par exemple de très près
le projet d’aménagement touristique à
la source du Doubs. On a toujours été
apolitique. Personne ne peut rien nous
reprocher sur ce plan.” I
F.C.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
VAUX-ET-CHANTEGRUE
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 27
564 habitants
La commune touchée par la crise
Avec la fermeture de l’épicerie et de la scierie du
Martinet en fin d’année, le tissu économique se délite
à Vaux-et-Chantegrue, une commune de plus en plus
aspirée par la dynamique frontalière.
n est loin de l’euphorie qui
accompagnait le lancement
du chantier Doubs Très
Haut-Débit célébré en grande pompe à Vaux-et-Chantegrue
l’automne dernier. La fibre optique
n’aurait sans doute rien changé à
l’évolution des choses. On sait les dif-
O
ficultés à tenir un commerce alimentaire dans un village. Même si ce dernier a gagné près d’une centaine
d’habitants en une dizaine d’années.
Une croissance qui s’explique avant
tout par la proximité avec la Suisse.
On ne peut toujours espérer qu’un
repreneur se manifeste.
Mais pas sûr que la scierie du Martinet retrouve un jour sa vocation historique. Elle avait été rachetée en 1995
par Martin Kaempf. Basé à Moutier
dans le canton de Berne, cet entrepreneur spécialisé dans la construction de bâtiments agricoles cherchait
à s’implanter en France. “On a maintenu la scierie en produisant des petites
sections. L’activité a d’abord connu une
petite progression avant de se stabiliser. En volume, cela représentait entre
12 000 et 15 000 m3 de bois par an”,
précise l’ancien scieur.
Neuf salariés travaillaient au départ
sur le site. Ils n’étaient plus que sept
La scierie du Martinet a été mise en liquidation en décembre dernier.
au moment de la mise en liquidation
prononcée en décembre 2014. La scierie du Martinet a subi de plein fouet
les évolutions de la conjoncture du
marché du bois français. “Les prix à
l’achat n’ont pas cessé d’augmenter
depuis deux ans. C’était impossible de
répercuter ces hausses au niveau des
ventes.” Histoire d’enfoncer le clou, les
commandes ont chuté. “Pour chaque
mètre cube, on perdait entre 5 et 6 euros.
Je pars du principe qui si une entreprise ne se suffit pas à elle-même, il
faut arrêter. Si cela avait duré quelques
mois, on aurait essayé de résister. Mais
tout le monde prévoyait pire encore.
L’entreprise a donc été mise en liquidation, je ne m’en réjouis pas mais
La commune
n’a toujours
pas trouvé de
gérant pour
exploiter
l’auberge du
Berger qui lui
appartient.
c’était la meilleure solution.” Martin
Kaempf est d’autant plus rassuré que
pratiquement tous ses ouvriers ont
retrouvé un emploi.
Le site du Martinet est aujourd’hui en
vente. Une entreprise du village, Rota
Menuiserie, s’y intéresse. Quant à Martin
Pas prêt
Kaempf, il n’est pas prêt
de revenir de revenir tenter sa chance en France. Ces aléas
tenter sa économiques plombent
chance en forcément l’attractivité
du village qui n’a toujours
France.
pas retrouvé des gérants
pour exploiter l’auberge
du Berger, propriété communale. I
mées
fu
t
n
o
s
s
ie
r
e
t
rcu
Toutes nos cha ineux dans un
rés
à la sciure de
le procédé
n
lo
e
s
,
»
é
y
u
t
véritable «
salaisons
s
e
d
l
a
r
t
s
e
c
n
de fumage a
s.
du Haut-Doub pe de fabrication,
ta
Durant cette é cutiers perdent de
ar
les produits ch enforcent en goût.
er
l’humidité et s
TICKETS
RESTAURANT
Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
28
MOUTHE - RÉGION DES LACS
REMORAY-BOUJEONS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Inauguration
La maison du patrimoine et son joyau panoramique
Il aura fallu attendre 15 ans pour voir ce projet muséographique
aboutir. Regard sur le quotidien d’un curé de campagne qui
disposait d’une pièce de réception au décor unique au monde.
n ne saura sans doute
jamais pourquoi ce
petit presbytère de
campagne abrite un
papier peint aussi
exceptionnel par sa rareté et
son état de conservation. Ce qui
rajoute aux mystères des lieux.
“C’est le seul panoramique religieux avec un rare camaïeu de
vert”, constate toujours aussi
enthousiaste Philippe de Fabry,
directeur du musée du papier
peint à Rixheim en Alsace. Ce
spécialiste était intervenu pour
venir authentifier le joyau.
Plusieurs explications ont été
avancées sur la présence de ce
trésor qui pourrait être un don
en récompense d’une médiation
d’un curé des lieux dans une
affaire sensible. Sans doute que
O
l’heureux bénéficiaire a été sen- ver une destination. Différentes
sible aux motifs présentant pistes ont été étudiées. On a ausl’histoire de Joseph et de ses si refusé plusieurs offres d’achat.
frères. Ce papier peint remon- Sur le plan de la gestion d’un
te aux années 1830. Il a été clas- bâtiment public, on peut consisé en 2002 et restauré en 2009 dérer que c’est presque une hérépar une entreprise parisienne. sie de conserver celui-là dans
Quelques minutes avant de son jus, sans rien faire pour le
dévoiler
la valoriser”, poursuit l’élu qui était
plaque inaugu- déjà aux commandes de la comL’ennemi du rale, Jean-Paul mune en 2001.
L’authentification du panorapatrimoine, Vuillaume
s’étonne encore mique en 2002 a conforté les
c’est la
qu’un conseil élus dans leur choix de ne pas
précipitation. municipal ait pu succomber aux sirènes immorésister aussi bilières. “Comme il s’agissait du
longtemps à la dernier presbytère conservé en
pression immo- l’état, on nous a vivement sugbilière. “Ce pro- géré de le conserver avec une
jet a été lancé en promesse d’aide importante pour
2000. On a mis les travaux de restauration.”
du temps à trou- Bien leur en prit. “L’ennemi du
Les élus entouraient Élisabeth Renaud et Jean-Paul Vuillaume au moment de
l’inauguration de la maison du patrimoine à Remoray-Boujeons le 30 janvier dernier.
Le clou de la visite est sans conteste ce papier panoramique qui raconte
la vie de Joseph et ses frères. Unique au monde.
MOUTHE
patrimoine, c’est la précipitation”, indique l’architecte Claude Dole qui a supervisé la restauration de l’ancien presbytère.
Réaliser une maison du patrimoine requiert des connaissances
que n’avaient pas les élus locaux,
d’où l’idée de créer l’association
pour la préservation du patrimoine local présidée par Élisabeth Renaud. Cette historienne
spécialiste du patrimoine a beaucoup œuvré dans ce projet. Sans
oublier d’y associer son mari
Bernard Renaud, discret mais
si efficace.
Le résultat nous convie à découvrir l’intérieur du presbytère de
la cave au grenier. On visite
chambres, cuisine, séjour aménagé avec du mobilier d’époque.
On pénètre dans l’intimité religieuse de l’édifice avec cette pièce reconstituée en musée d’art
sacré. D’autres laissent à lire
toute l’histoire de la FrancheComté et du Haut-Doubs avec
toute la rigueur historique. Quinze ans de patience, douze
mécènes pour une opération à
520 000 euros subventionnée à
hauteur de 64 %. Ce qui est pas
mal du tout en ces temps de
disette. L’association a recruté
une animatrice pour assurer la
gestion des lieux. “On trouve
désormais trois sites touristiques
à 10 km à la ronde en incluant
la Maison de la Réserve et la
galerie de visite de la nouvelle
fruitière de Labergement-Sainte-Marie”, conclut Jean-Paul
Vuillaume pas mécontent
d’essayer de maintenir de
l’activité au village. I
F.C.
Information : http://www.patrimoine-remoray.fr
Tél. : 03 81 38 17 33
Stratégie touristique
La communauté
de communes rachète
le chalet de la Source
Fidèle à son mode opératoire, la collectivité va débourser
580 000 euros dans l’acquisition de ce bien. La première pierre du
projet touristique envisagé sur le site de la source du Doubs.
ette transaction fait beaucoup causer. Ce bien en
cours d’acquisition par la
communauté de communes des Hauts du Doubs
appartenait initialement à la
commune de Mouthe qui l’avait
vendu à un particulier. Entretemps, le contexte a changé avec
la volonté politique de valoriser
le site de la source du Doubs.
“La décision a été prise à
l’unanimité lors du conseil communautaire du 11 février. Cette
opération s’inscrit dans la logique
du projet de développement touristique de la Source du Doubs.
Il fallait passer par là”, justifie
C
Jean-Marie Saillard en rappelant que la vente de ce bien était
antérieure à la création de la
communauté de communes.
Certains estiment que ce même
projet n’est pas encore assez
précis en regard d’un tel investissement. Le président de la commu“Il fallait nauté de communes
souligne que la colpasser lectivité n’a pas
par là.” l’intention de se substituer à une initiative privée, qu’elle
avait déjà procédé de
la
sorte
avec
l’auberge Chez Lia-
det ou à l’Accueil montagnard
de Chapelle-des-Bois. Ces deux
biens sont aujourd’hui exploités par des privés. “Aujourd’hui,
on a le sentiment que ces structures fonctionnent plutôt bien.
On négocie avec les repreneurs
un crédit-bail. L’opération n’a Le rachat du chalet de la Source s’inscrit dans le projet de développement
donc pas d’incidence fiscale.
Depuis que je préside la com- touristique du site de la source du Doubs.
munauté de communes, les taux
d’imposition ont très peu évo- de loisirs au camping. Il est aus- On a acheté les murs, le fonds férents travaux, que les prix sur
lué”, poursuit l’élu.
si question d’investir dans une de commerce, le matériel et la le marché immobilier du HautLe projet de restructuration tou- structure d’accueil susceptible licence.” Sur le montant pro- Doubs n’ont cessé d’évoluer à la
ristique du site de la source du d’être aménagé dans le chalet prement dit qui peut faire tiquer, hausse. “On avait étudié la quesDoubs comprend de nouveaux bar restaurant. “Pour ce faire, il rappelle qu’il s’agit d’une esti- tion de partir sur une construclits touristiques avec par exemple nous souhaitions avoir un bâti- mation des Domaines, que les tion neuve. Ce n’était pas plus
la création d’habitations légères ment qui soit libre d’occupation. propriétaires ont procédé à dif- intéressant.” Dossier à suivre. I
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MALBUISSON
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 29
Bassins d’orage
Plus de caca
dans le lac
Face aux débordements intempestifs, la
communauté de communes Mont d’Or-Deux
Lacs choisit d’investir 3,7 millions d’euros
supplémentaires pour en finir avec les
problèmes d’assainissement autour du lac.
es images qui ont circulé
l’été dernier montrant ces
eaux nauséabondes qui
débordaient des déversoirs d’orage pour s’écouler vers
le lac ont fini de convaincre la
communauté de communes
d’aller plus loin dans le traitement du problème. “On a décidé de se donner les moyens. Lionel Chevassu, l’élu responsable
de l’assainissement et Anthony
Messika, le directeur technique
ont présenté un programme
d’actions quinquennal qui a été
validé par le conseil communautaire en décembre dernier”,
indique Gérard Dèque, le président de la communauté de
communes.
En prenant la compétence assainissement, cette collectivité héritait de l’épineux dossier du collecteur d’eaux usées autour du
lac. Très souvent critiqué, à tort
et à raison, cet équipement commençait à donner des signes
L
d’essoufflement, d’où le choix de
le rendre plus performant en
procédant notamment au changement des huit pompes qui
assurent la circulation des eaux
usées jusqu’à la station
d’épuration de Doubs. Coût du
chantier pour ce changement
de pompes : 8 millions d’euros.
Les pompes travaillent en fonction
de la capacité de
3,7
stockage de la stamillions tion d’épuration, si
d’euros bien qu’en cas de
d’investis fortes précipitations,
le collecteur arrive
sement vite à saturation. “Le
est
en plus. phénomène
amplifié par l’arrivée
d’eaux parasites car
beaucoup de propriétaires autour du
lac ne sont pas en
séparatif. Ce qui
explique pourquoi le
réseau est vite satu-
La communauté de communes devra probablement investir dans la construction de bassins d’orage
comme elle l’avait déjà fait à la station d’épuration des Hopitaux-Neufs.
ré alors qu’il est dimensionné
pour le double de population”,
décrit Anthony Messika. Un
technicien de la communauté
de communes a été missionné
pour détecter les installations
illégales. Pour un chéneau, c’est
facile. L’affaire est plus compliquée s’il s’agit d’un drain enterré. “Quand on a identifié un
mauvais branchement, on propose un soutien technique au
propriétaire pour réparer l’erreur.
Le problème aujourd’hui, c’est
que l’on n’a pas l’outil juridique
pour les contraindre à entre-
prendre les travaux. Le seul levier
de pression consiste à doubler
la redevance assainissement.
Beaucoup préfèrent se mettre à
l‘amende plutôt que de devoir
investir parfois des milliers
d’euros pour être en règle”, déplore Gérard Dèque.
La situation imposait donc d’aller
plus loin, d’agir à l’amont du
collecteur. “On a missionné début
janvier un bureau d’études pour
nous soumettre des pistes de travail, le but étant de préserver le
lac de toute pollution lié au déversement d’effluents domestiques.”
Un budget spécifique supplémentaire de 3,7 millions d’euros
a été voté pour cette opération
qui nécessite une intervention
rapide et efficace. Sans que cela
soit encore validé, la communauté de communes devra investir dans des bassins de stockage tout en continuant à faire la
chasse aux mauvais branchements. Il appartiendra au cabinet d’étude de définir le nombre,
les emplacements et le volume
de ces unités de stockage. “Ces
propositions seront soumises
pour validation aux services de
l’État. Si tout se passe bien, les
premiers travaux seront lancés
cet automne”, précise Anthony
Messika.
L’intervention de la communauté de communes concerne
également la réhabilitation de
la station d’épuration du bassin de Métabief et la requalification de celle des LongevillesMont d’Or. Au total, les
investissements proposés par
le biais de ce plan quinquennal
s’élèvent à près de 10 millions
d’euros ! I
F.C.
30
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014
LEVIER
Travaux en cours
La maison médicale
ouvrira ses portes à l’automne
Les professionnels de santé et la communauté de communes Altitude 800 seront
hébergés dans le nouveau bâtiment en cours de construction au centre de Levier.
La C.C.A.
800 investit
1,5 million
d’euros
dans cette
opération.
es travaux de construction de la
maison médicale de Levier se
poursuivent. Le projet porté par
la communauté de communes
Altitude 800 a démarré en septembre
dernier par la démolition de l’ancien
commerce des Meubles Mercier au
centre du bourg. À la place, la construction du nouveau bâtiment est désormais bien engagée. “Il est prévu que la
maison médicale ouvre ses portes à
l’automne” précise Guy Magnin-Feysot, maire de Levier et vice-président
de la C.C.A. 800.
Au rez-de-chaussée de cette structure
L
FORMATION
seront aménagés cinq cabinets médi- eux vont partir en retraite. Or, il est dif- pitalier intercommunal de Haute-Comcaux où s’installeront les médecins ficile de faire venir des jeunes méde- té (C.H.I.C.H.). Livré fin 2016, il s’étendra
généralistes en exercice sur le secteur. cins en milieu rural. Une des clés pour sur 2 400 mètres carrés et comprenÀ l’étage, les patients
les fixer sur un territoire comme le nôtre dra 63 places et 3 places d’hébergement
trouveront kinésithéet de leur proposer de bonnes condi- temporaire (voir notre précédente édirapeute, infirmière,
“Difficile tions d’accueil. Les professionnels de tion).
orthophoniste. “Ce prosanté ont été associés à ce projet.”
La communauté de communes Altitujet fait partie du plan de faire venir Dans ce contexte, la présence de de 800 investit 1,5 million d’euros dans
de sauvegarde d’un serdes jeunes l’établissement d’hébergement pour son projet de maison de santé, subvice de santé en milieu
personnes âgées dépendantes sur la ventionné à hauteur de 750 000 euros.
médecins.” commune contribue aussi à y ancrer Le reste est financé par l’emprunt et
rural” poursuit l’élu. Il
ajoute : “Les médecins
les professions de santé. D’autant que la location des locaux aux futurs occude Levier sont déjà
l’E.H.P.A.D. va faire l’objet d’un vaste pants. Au départ de cette opération, la
organisés en cabinet.
programme de modernisation (10 mil- commune de Levier a pris à sa charge
Mais certains d’entre
lions d’euros) engagé par le centre hos- la destruction de l’ancien magasin de
meubles qui a coûté 50 000 euros.
Ce bâtiment n’hébergera pas seulement des professions médicales et paramédicales. En effet, la C.C.A. 800 qui
cherchait depuis longtemps un lieu
pour s’implanter (aujourd’hui le siège
administratif de la collectivité est à
Levier et les locaux à Bians-les-Usiers),
va aménager ses bureaux au premier
étage de la maison médicale. Enfin, au
deuxième et dernier étage, se trouvera une salle de réunion qui sera mise
à disposition des occupants de la structure. I
T.C.
Ils reprennent leurs études
Il n’est jamais trop tard pour changer de vie professionnelle
Chaque jour, Anna Schneuwly quitte Les Fourgs pour
suivre des cours à l’E.N.I.L. de Mamirolle. Fleuriste de
métier, elle se reconvertit dans l’agroalimentaire.
Sur place, elle retrouve Sébastien Laithier et Alexis
Aucant, qui ont eux aussi intégré l’école pour évoluer
dans leur carrière professionnelle. Rencontre.
nna Schneuwly, Sébastien Lai- ça fait drôle, mais je m’y suis fait”
thier et Alexis Aucant ont remarque Sébastien Laithier qui habirepris leurs études. Âgés res- te Ornans. Ils se sont replongés dans
pectivement de 27, 43, et 31 les bouquins de maths, d’économie, ou
ans, ils ont entrepris une reconversion d’anglais, autant de matières dans lesprofessionnelle dans l’agroalimentaire. quelles ils seront notés en plus de celles
En août, ils ont intégré le B.T.S. Sciences liées à la fromagerie. Mais leur motiet Technologies des Aliments à l’école vation est intacte. Ils sont décidés à
nationale de l’industrie laitière de décrocher leur diplôme qui leur perMamirolle (E.N.I.L.). Un cursus qu’ils mettra de commencer une nouvelle vie
boucleront en un an, soit une année
professionnelle éloignée de
de moins que leurs camarades. Le rythleur ancien métier.
me est intense pour ces étudiants pas “J’ai eu
Au départ, Anna Schneuwtout à fait comme les autres, et qui
ly est fleuriste. “Mon but
n’ont eu droit qu’à une semaine de envie de aujourd’hui est de travailler
vacances à Noël. Et ce sera la seule ! changer.” dans l’agroalimentaire où La profession qu’a exercée pendant
Les moments de répit sont rares. “La
il y a plus de débouchés quinze ans Sébastien Laithier, était
masse de travail me faisait peur,
professionnels. Mon sou- elle aussi très éloignée de
l’organisation aussi. Mais finalement,
hait est de monter ma l’agroalimentaire. “Je travaillais dans
j’ai pris l’habitude” remarque Anna
propre entreprise de trans- l’automobile à Ornans. J’ai eu envie de
Schneuwly qui vient chaque jour à
formation laitière pour pro- changer. Depuis l’enfance, j’ai toujours
l’E.N.I.L. depuis Les Fourgs où elle vit.
duire des fromages de voulu travailler en fromagerie. À 43
“Le premier mois, lorsque j’ai assisté
chèvre” annonce la jeune ans, je me suis dit que c’était le bon
aux cours magistraux, c’était chaud.
femme qui a effectué un moment pour changer de parcours proJe viens d’un métier où je bougeais.
stage à la fromagerie de fessionnel même si je me sentais bien
C’était surprenant pour mois de me
Doubs. Elle envisage de dans mon métier. Je repars de zéro”
retrouver assis dans une salle de clasdonner corps à son projet dit-il. Le quadragénaire ne sait pas
se toute la journée à côté d’étudiants
professionnel dans le sud encore si une fois son diplôme en poche
qui ont l’âge de mes enfants. Au début
de la France.
il cherchera un emploi en fruitière ou
A
Alexis Aucant,
Anna
Schneuwly,
Sébastien
Laithier vont
bientôt passer
leurs examens.
s’il poursuivra son cursus en licence la formation à l’E.N.I.L. pour valider
pour avoir d’autres perspectives dans ses acquis, parfaire ses connaissances
l’industrie agroalimentaire. Sa for- et ses compétences dans son métier.
mation comme celle d’Anna est prise “On m’a donné l’opportunité de faire
en charge par le Conseil Régional de ce métier de fromager. J’ai l’expérience
Franche-Comté qui les suit mais il me manque les bases techno(15 000 euros par étudiant).
logiques. Cette formation va me perLe cas d’Alexis Aucant est différent de mettre d’évoluer dans l’entreprise dans
celui de ses camarades. Lui n’est pas laquelle je travaille” explique-t-il.
à l’E.N.I.L. dans le cadre d’une recon- Dès le 9 mars, les trois étudiants entreversion professionnelle puisqu’il tra- ront dans une période d’examen de
vaille en fromagerie depuis une dizai- deux mois. Plongés dans leurs révine années. Cet autodidacte qui a appris sions, ils sont bien décidés à réussir. I
T.C.
le métier au contact de ses pairs, suit
FRASNE - LEVIER
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014
31
Une institution au village
Le Commerce,
dernier restaurant de Levier
Naser et Céline Sulejmani se démènent pour maintenir l’activité de
leur restaurant. Ils sont la dernière table de Levier.
es temps sont durs dans
l’hôtellerie-restauration. Ils
le sont plus encore à Levier.
En l’espace de quelques
années, le bourg a vu disparaître un
à un ses établissements. Le restaurant
des Marronniers situé sur la place au
centre du village est le dernier à avoir
mis la clef sous la porte.
Aujourd’hui, il ne reste que Le Commerce où l’on peut s’attabler pour déjeuner ou dîner (le vendredi et le samedi
soir). Naser et Céline Sulejmani ne
ménagent pas leurs efforts pour maintenir l’activité de leur restaurant qu’ils
ont repris il y a huit ans. À l’époque,
Levier en comptait encore cinq. “Nous
sommes les seuls sur la place, mais on
rencontre des difficultés. Pourtant nous
sommes ouverts tous les jours” observe Naser Sulejmani qui cuisine. Le
Commerce n’a pas bénéficié d’un report
de clientèle suite à la disparition des
autres enseignes. “Quand la clientèle
est partie, elle ne revient plus” déplore le propriétaire.
Situé au bord de la rue de Salins qui
traverse le bourg, le restaurant connu
pour sa viande et ses frites maison,
travaille bien le midi avec les entre-
L
prises. Il accueille également des repas Dalida ont fait une halte dans cet étade famille, mais la clientèle de parti- blissement. Il ne reste de cette granculiers qui s’accordait une “sortie plai- de époque que le livre d’or.
sir” se fait plus rare. “Les gens tra- La municipalité de Levier a conscienvaillent toute la semaine. Ils ne sortent ce que le commerce de proximité renplus, ou bien ils vont sur Pontarlier. Le contre des difficultés actuellement. Il
contexte de crise dans lequel nous y a la crise certes, mais pas seulement.
sommes est défavorable à notre acti- “Il faut se dire que nos commerces soufvité. Les clients dépensent moins, alors frent de la concurrence et de l’attractivité
que globalement la qualité est meilleu- de Pontarlier” remarque le maire Guy
re dans les restaurants et les prix sont Magnin-Feysot. Néanmoins, l’élu ne
plus attractifs” poursuit Naser Sulej- veut pas noircir le tableau et résumer
mani. Malgré ce constat, sa commune à une cité-dortoir, comle restaurateur conser- me on le dit parfois. “Notre mission est
une
pointe justement d’éviter que Levier le devien“Créer les ve
d’optimisme. “Je ne quit- ne. Il y a encore une activité commerconditions terais pour rien au mon- çante sur le village, portée par des profavorables de cet établissement. Je fessionnels, des jeunes, qui veulent la
me défonce pour propo- développer. Ils ont des projets
au
ser de la nouveauté et d’animation comme une braderie au
commerce.” rester attractif” dit-il. mois de juin. Du côté de la municipaCar le restaurant Guyot- lité, on fait notre possible pour les accomLe Commerce est une pagner et créer les conditions favorables
institution à Levier. Lors- au commerce. Par exemple, nous avons
qu’il avait encore une une valeur locative qui est une des plus
activité hôtelière (22 basses du département du Doubs.”
chambres), sa notoriété La mairie n’a pas toutes les cartes en
dépassait largement la mains pour dynamiser le commerce.
commune. Des stars Mais elle peut apporter sa pierre à
comme Marc Lavoine et l’édifice. C’est dans cette optique-là
Le restaurant Le Commerce est le dernier de Levier.
Il emploie cinq personnes.
que le conseil municipal souhaite dans
la seconde partie du mandat requalifier la place centrale du village qui est
traversée par la route départementale, afin de la rendre moins impersonnelle et plus accueillante. Cette place
doit reprendre vie petit à petit avec
l’ouverture d’ici quelques mois de la
maison de santé. Il y aurait également
des repreneurs pour le restaurant des
Marronniers. I
T.C.
Lycée LaSalle Levier
Formations aux métiers du cheval, de l’élevage et de l’agriculture
PORTES
OUVERTES
VEND 13 MARS
DE 16 H À 19 H
SAM 14 MARS
32,17 38% &20 DE 9 H À 16 H
4e - 3e EA
CAPA
SECONDE GT
Option équitation
Soigneur d’équidés
Option équitation
BAC TECHNO
STAV
BAC PRO
CGEA
BAC PRO
CGEH
Option équitation &
pratiques professionnelles
Elevage
Hippique
BTSA
ACSE
1, Place Cretin - 03 81 89 58 58 - www.lycee-lasalle-levier.org
32
FRASNE - LEVIER
INAUGURATION
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Le 6 février
Sébastien Loeb a créé l’événement à Levier
Le pilote automobile a fait le déplacement à Levier
pour inaugurer l’agence Citroën. Ses fans étaient ravis.
Le champion
automobile
avec à sa
gauche
Jérôme
Huot-Marchand et
d’Anthony
Javaux les
deux responsables
de l’agence
Citroën de
Levier qui
emploie 5
personnes.
est en hélicoptère que
Sébastien Loeb s’est
déplacé à Levier le
6 février après-midi.
Le pilote automobile, neuf fois
champion du monde de rallye
W.R.C. n’était pas là par hasard.
Il a honoré l’invitation d’Anthony
Javaux et de Jérôme Huot-Marchand qui l’avaient convié à
l’inauguration de l’agence Citroëne (ancien garage Schneiter)
qu’ils co-dirigent depuis le
1er janvier. Le pilote alsacien est
venu gracieusement, en ami.
“Je connais Sébastien Loeb
depuis longtemps. Pendant trois
ans, de 2008 à 2010, j’ai été mécanicien sur les rallyes en championnat du monde pour Citroën
Sport. Je l’ai rencontré dans ce
C’
Sébastien Loeb n’a pas été avare de dédicaces.
cadre-là. Nous sommes restés en
très bons termes” raconte Anthony Javaux.
Avec son associé, ils avaient fait
le choix de rester discrets jusqu’à la dernière minute sur la
venue du champion automobile. Ce n’est que quelques heures
avant son arrivée qu’ils ont glissé l’information sur les réseaux
sociaux. Les réactions ont été
immédiates. “J’ai mis un message sur Facebook à 11 heures,
en sachant que Sébastien venait
à 15 h 30. Dans ce laps de temps,
il y a eu 4 000 connexions” poursuit Anthony Javaux.
La star est populaire. Elle a ses
fans, y compris dans le HautDoubs. Prévenues sur le tard,
des centaines de personnes se
sont néanmoins déplacées à
l’agence pour la rencontrer. “Voir
Sébastien Loeb à Levier, c’est
une très grosse surprise” souligne Alexandre Snider, photographe indépendant installé à
Jougne, et membre du fan-club.
Il a suivi le pilote sur plusieurs
courses en Europe. La sympathie dont il a fait preuve à l’égard
du public qui était là ne l’a pas
surpris. “C’est un type qui a su
rester simple malgré ses performances. Il n’a pas la grosse la
tête” reconnaît le photographe.
En effet, pendant l’heure et
demie où il est resté à Levier
(les conditions météo l’ont
contraint à écourter sa visite),
le pilote n’a pas été avare de
dédicaces. “Il a signé près de 300
posters” détaille Anthony Javaux.
En plus, Sébastien Loeb a mis
sa griffe sur des casques, des
coques de portables, des gants,
des tee-shirts que lui tendaient
les personnes dans le public. Il
a dédicacé le livre d’or de la mairie de Levier et s’est prêté à
quelques selfies, avant de
s’envoler en hélicoptère, direction
la région de Lau“Une
sanne où il vit.
très
“Nous n’aurions
grosse
pas pu faire mieux,
surprise.” les clients étaient
ravis” se félicitent
Anthony Javaux et
Jérôme Huot-Marchand, qui ont réussi leur coup de
pub. I
Sébastien Loeb a écourté sa visite en raison des
mauvaises conditions météo. Un hélicoptère l’attendait
près du terrain de foot de Levier.
Notre agence, basée à Morteau, est spécialisée dans la création de
sites Internet. Nous mettons nos compétences à votre disposition pour
mener à bien votre projet Web quelle que soit sa nature : web design,
développement, programmation d’applications tactiles, référencement
et accroissement de votre visibilité sur Internet et les réseaux sociaux …
www.transproximfroid.com
Transport frigorifique et distribution
de produits frais
www.waltefaugle.com
Construction métallique
www.lingerie-arcenciel.fr
www.roc-amenagement.fr
Travaux spéciaux
www.transportsidoux.com
Lingerie
Transports logistique et stockage
www.charpente-magnenet.fr
Charpenterie, rénovation
www.portes-louvet.fr
Menusieries
Découvrez d’autres réalisations
sur notre site Internet
www.rogerhabilleur.fr
Prêt-à-porter masculin
Groupe Publipresse
1 rue de la Brasserie
BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex
T. 03 81 67 90 80
Un projet de communication ?
On en parle !
Eric Tournoux - T. 03 81 67 90 80
[email protected]
www.groupe-publipresse.com
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
34
LES ALLIÉS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Lancement d’un Plan local d’urbanisme
“Entre l’idée et la fonction,
c’est le grand écart”
Pour son premier mandat aux commandes des Alliés, Sophie Billerey prend
toute la mesure d’une fonction qui nécessite une grande disponibilité mais qui
lui apporte aussi une tout autre perception des réalités locales. Passionnant.
ans le projet de construction
d’une nouvelle mairie auquel
elle s’est opposée avec
d’autres habitants, Sophie
Billerey ne serait probablement
pas maire des Alliés. “Ce projet n’est
plus à l’ordre du jour. On va régler
les problèmes d’accessibilité du bâtiment en procédant à différents travaux. Une rampe permettra
d’accéder au rez-de-chaussée où
sera aménagée la salle de convivialité modulable pouvant au besoin
servir à l’accueil des personnes à
mobilité réduite. On va réhabiliter
complètement le gîte qui occupera
tout le premier étage. Sa capacité
sera réduite de 18 à 14 couchages.
Les bureaux de la mairie seront
transférés au second niveau”,
indique le maire en précisant que
le chantier porte aussi sur la rénovation du raccordement au réseau
d’assainissement.
Cette affaire de mairie avait pro-
S
voqué la démission d’une partie de
l’ancien conseil et nécessité de nouvelles élections. Sophie Billerey
s’était retrouvée première adjointe pour les deux dernières années
du mandat précédent. La liste
constituée en mars 2014 comprenait onze personnes qui ont toutes
été élues. L’équipe municipale qui
en découle s’en trouve rajeunie et
féminisée avec quatre conseillères.
Pour le poste suprême, c’est une
question de disponibilité et d’envie. Sophie
Ce village Billerey qui n’était pas
est ignoré forcément partante
répondait assez bien
de tous les aux critères.
opérateurs Aujourd’hui avec un
an de recul, elle
Internet.
n’éprouve
aucun
regret. “Entre l’idée et
la fonction, c’est le
grand écart. Dans une
petite commune com-
me Les Alliés, au moindre problème, on appelle le maire. Je
n’imaginais pas que cela représente
autant de travail. J’ai accepté cette responsabilité à condition de fonctionner en équipe. Cela marche très
bien. Je ne me sens pas isolée. J’ai
aussi la chance de pouvoir compter sur une secrétaire de mairie efficace.” On retrouve aux postes de
premier et second adjoint Patrice
Dupont et Pascal Frelet.
L’histoire des Alliés ne manque pas
de singularités. Cette petite commune s’appelait autrefois Les Allemands. Elle a changé de nom en
1915. La population actuelle s’élève
à 131 habitants. Il reste encore cinq
exploitations agricoles et trois artisans ont leur siège aux Alliés. La
présence du G.R. 5 et la proximité
du site nordique de la Perdrix
confortent la vocation touristique
de cette localité riche de quelques
lits touristiques. “On était jusqu’à
PORTES OUVERTES
Samedi 14 Mars 2015 9h/17h
Maison Familiale Rurale - VERCEL - 03.81.56.39.40
lissement
- Visite de l’Etabdiverses
et expositions
- Pot d’accueil
La Maison Familiale (MFR) de VERCEL propose des formations dès 14 ans,
par alternance et par Apprentissage ou en formation professionnelle pour adultes :
- 4ème et 3ème de lʼEnseignement agricole (à partir de 14 ans)
- DIMA : dispositif dʼinitiation aux métiers par Alternance(préapprentissage)
Pôle orientation
Pôle formations agricoles
- CAPA production agricole et utilisation du matériel,
- BAC PRO conduite et gestion des exploitations agricoles,
- TA : Technicien Agricole
- DIMA : dispositif dʼinitiation aux métiers par Alternance
Pôle sécurité
(préapprentissage) (à partir de 15 ans)
- CAP agent de sécurité,
- BP ATPS agent technique de prévention et de sécurité,
- Autres formations continues :
SSIAP1, 2 et 3 prévention incendie, ASP prévention malveillance,
agent conducteur de chiens de sécurité…..
Sophie Billerey a pris les rênes de la mairie des Alliés en mars dernier.
présent soumis au Règlement National
d’urbanisme. On a choisi de passer en Plan
Local d’Urbanisme pour avoir plus de visibilité sur l’urbanisme. On pourra définir
des zonages et contrôler les projets de
construction en vue de maintenir l’unité du
village.”
L’alimentation en eau figure parmi les priorités du mandat. Le village étant situé en
bout de réseau, les débits sont parfois irréguliers. “On va lancer une étude diagnostic pour entreprendre la réfection de la voirie et l’enfouissement des réseaux dans les
rues de la Libération et d’Isabelle de Neuchâtel.” Sophie Billerey compte aussi investir dans la création d’un site Internet pour
mieux communiquer avec la population.
Sous réserve d’accéder au haut débit. Un
souci récurrent pour ce village ignoré de
tous les opérateurs. “On a reçu des aides
pour bénéficier de connexions satellites. On
vient aussi d’adhérer au syndicat Doubs
très haut débit en espérant que le problème
sera réglé d’ici 2018.”
Sophie Billerey n’a pas souhaité trop
s’investir au niveau de l’intercommunalité,
préférant se consacrer à fond à son village. “Il y a déjà beaucoup à faire. Une solution est en vue pour régler le problème du
chauffage de l’église. Les offices, trois étaient
programmés chaque année, ont été suspendus car il y avait des risques d’intoxication
avec l’ancienne chaudière. Cette fermeture
a été vécue comme un drame par certains
habitants. Quand on n’est pas élu, on sousestime souvent le temps nécessaire au règlement administratif des dossiers. Quand on
est en place, on fait au mieux.” I
F.C.
L
35 hectares de forêt en Suisse
a commune des Alliés possède une
cinquantaine dʼhectares de bois dont
35 hectares sont situés en Suisse. Cette particularité est très ancienne. Dès
1342, les habitants des Alliés reçoivent
du comte de Neuchâtel lʼautorisation de
laisser pâturer leurs bêtes pour 15 livres
de cire par an. On raconte que la comtesse Isabelle de Neuchâtel sʼétait égarée dans les forêts alentour. Après moult
détours, elle avait retrouvé la civilisation
en arrivant aux Alliés où elle semble avoir
apprécié lʼaccueil local. En guise de remerciements, elle fit don à la commune de
pâturages et de forêts. Cette enclave en
territoire helvétique est soumise aux règles
de gestion forestière en vigueur chez nos
voisins. I
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
TÉLÉVISION
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 35
EN BREF
L’émission The Voice
Salon
Le Saugeais fan de Lilian
Avant d’être musicien et
candidat à l’émission
The Voice sur TF1, Lilian
Renaud a exercé le métier
de fromager pendant trois
ans dans le Saugeais.
Ses compagnons
fromagers n’ont pas
oublié leur jeune collègue.
mpossible d’échapper à Lilian à
l’E.N.I.L. de Mamirolle. Outre les
articles de presse le concernant
épinglés sur les murs, il est dans
l’esprit des étudiants et des professeurs.
Ici, tout le monde suit le parcours de
l’ancien élève révélé mi-janvier sur TF1
dans l’émission The Voice (8 millions
de téléspectateurs). Son interprétation Chaux-de-Gilley, et Lièvremont-Villatrès personnelle de la chanson “Octobre” ge). “J’ai travaillé pendant trois ans
de Francis Cabrel a séduit le jury (Zazie, pour ce groupement de fromagerie”
Florent Pagny, Mika, Jenifer), et a raconte Lilian Renaud.
enflammé les réseaux Dans les fruitières du Saugeais, persociaux. “Le fromager déjà sonne n’a oublié le passage du jeune
“On est star” comme on a pu le lire fromager qui a assuré un service de
ici et là a emballé le public. remplacement. “C’est quelqu’un de volonfier de
Originaire de Mamirolle, taire et de travailleur. Le métier de fro“notre” Lilian Renaud a passé un mager est dur. Ce n’est pas étonnant
B.T.S.-S.T.A. à l’École Natio- que ces jeunes réussissent quand ils
Lilian.” nale de l’Industrie Laitière entreprennent autre chose car ils ont
entre 2009 et 2011. Son des habitudes de travail et de rigueur
métier, il l’a exercé dans le fortes” confie un ancien président de
Haut-Doubs aux Fruitières coopérative.
Saugettes (Les Jarrons, La Sans tourner le dos à son métier de fro-
Produit par la
fromagerie Philippe, le
“Cacouyard” a remporté
la médaille d’argent au
concours national
agricole dans la catégorie
des fromages au lait de
vache, à pâte molle, à
croûte lavée.
Lilian Renaud a
travaillé trois
ans dans les
fruitières du
Saugeais avant
de bifurquer
vers la
musique.
Aujourd’hui,
il est coaché
par Zazie dans
l’émission
The Voice.
I
mager, le guitariste-chanteur de 23 ans,
passionné par la musique, a décidé de
tenter sa chance dans la chanson. Elle
lui a souri. “J’ai arrêté ce métier pour
intégrer en septembre dernier la Music
Academy International (M.A.I.) de Nancy” raconte Lilian. Dès qu’il est entré
dans cette école, il a été repéré et proposé pour participer à l’émission The
Voice. “J’ai réfléchi et puis je me suis
lancé” raconte-t-il.
Aujourd’hui, ses anciens compagnons
de fromagerie du Saugeais suivent de
près son parcours dans le télécrochet
de TF1. “On est fier de “notre” Lilian.
On est sûr qu’il va réussir dans la
musique. Lorsqu’on a regardé l’émission,
on l’a découvert spontané comme on le
connaissait. C’est peut-être pour cela
qu’il a séduit le jury. Franchement, on
vibre pour lui.”
Lilian Renaud profite du bonheur de
pouvoir vivre sa passion pour la musique.
Mais il ne laisse pas griser par le succès naissant. “Je garde la tête froide et
les pieds sur terre. Ma participation à
cette émission est une porte ouverte sur
la musique qui est ma passion. C’est
super” avoue-t-il. On le retrouve sur les
écrans dans les “battles” de l’émission
The Voice. I
T.C.
Concert
Pour son traditionnel
concert de printemps,
l’harmonie de Pontarlier
et son chef Patrick Érard
ont la bonne idée de
convier sa cousine
d’Ornans. Cet orchestre
de 50 musiciens dirigé
par Jean-Marc
Guinchard est porteur de
grands projets comme
Carmina Burana,
Carmen, Beatles
Harmony. Pour ce rendezvous du 21 mars à
l’Espace Pourny, les deux
formations joueront des
œuvres de Darius
Milhaud, de Tom De
Haes et Vladimir Cosma.
Entrée libre. Samedi
21 mars à 20 h 30 à
l’espace Pourny.
Opéra-bouffe
Opéra-bouffe “La belle
Hélène” (tout public) tout
public dimanche 8 mars
à la salle de
Labergement-SainteMarie. Plus de quarante
chanteurs et comédiens
sur scène. Tarifs 10 à
15 euros selon la
catégorie. Réservations
au 06 16 85 30 64.
36
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
HISTOIRE
Un webdocumentaire sur Pergaud
Louis Pergaud renaît
grâce à six étudiants
Ils créent un webdocumentaire
dans le cadre du centenaire de
la mort de l’écrivain de
Belmont tombé au champ de
bataille en 1915. En partant de
faits réels, ils romancent la vie
du personnage dont le corps
n’a jamais été retrouvé.
L’association “Les Amis de
Pergaud”, circonspecte au
départ, trouve l’idée astucieuse.
es six étudiants en Master Produits et Services Multimédia
de l’Université de Montbéliard
l’avouent : il y a quelques mois
encore, il ne connaissait pas grandchose de la vie de Louis Pergaud, encore moins de ses œuvres et de son prix
Goncourt obtenu en 1910. Les voilà
devenus des spécialistes de cet homme natif de Belmont et restaurent sa
mémoire auprès du grand public en
participant à un projet scolaire dont
le but est de faire découvrir un personnage historique de Franche-Comté sans en faire “une encyclopédie en
ligne puisque l’histoire est romancée
même si elle se base sur des faits réels”
explique Romain Dax, chef de projet.
“Nous avons choisi Pergaud car si tout
le monde connaît la Guerre des Boutons, peu de personnes connaissent sa
vie. Nous avons créé un site Internet
immersif et interactif qui permet de
faire (re)découvrir la vie de l’homme.
C’est un projet transmédia qui consiste à raconter une histoire en utilisant
plusieurs médias afin de susciter l’intérêt
du public pour un sujet” explique
l’étudiant de 21 ans. Il y a donc un site
Internet avec des vidéos : l’internaute
clique sur la photo et parcourt la vie
de Louis soldat.
C
URBANISME
L’équipe étudiante qui revisite Louis Pergaud dans
le cadre du centenaire de sa mort.
Touché au pied, on ignore les circonstances de la mort de l’homme. “Au
départ, j’étais très circonspect lorsque
l’on m’a contacté, lâche Bernard Piccoli, président de l’association des Amis
de Pergaud. Je me suis dit : encore des
personnes qui vont aller sur Wikipédia et reprendre toutes
les erreurs historiques
Une
que l’on peut lire sur
commémoration Internet. Finalement,
leur projet est astudimanche
cieux !” s’emballe-t-il.
La romance débute
12 avril
ainsi : Louis Pergaud
à Belmont.
est blessé le 8 avril
1915 près de Verdun.
Le corps du sous-lieutenant n’a jamais été
retrouvé. C’est à ce
moment
que
“l’invention débute” :
amnésique, l’instituteur franc-comtois
est examiné par un médecin allemand,
un des précurseurs de l’hypnose et de
la psychanalyse. Grâce à ce docteur,
Louis Pergaud - et dans le même temps
le participant-spectateur - reconstitue
sur Internet au cours de douze semaines
(il y a douze fragments) le fil de sa vie.
Avec plusieurs éclairages : son ancrage franc-comtois et son amour de la
nature, son pacifisme qui n’excluait
pas un profond patriotisme, son œuvre.
À travers des textes, photos, vidéos,
dessins, musique - le tout sur le web , le contexte de l’époque est également
largement brossé. On découvre par
exemple la famille du romancier de
Belmont visitant l’exposition universelle de 1900 à Paris. Les fragments
de vie seront mis en ligne au fil des
semaines.
Le travail d’Arthur Yilmaz, Valentin
Un service unique pour 44 communes
Besson, Aymeric Bouchereau, Daria
Guschina, Raphaël Guix et Romain
Dax est gigantesque. Le résultat réussi. Deux publics sont concernés : “La
tranche d’âge des 15 à 40 ans, dont le
trait principal est l’intérêt porté aux
nouvelles technologies et aux produits
multimédias. Ces personnes seraient
intéressées par le côté interactif et innovant du projet, explique Romain Dax.
Les personnes âgées de 40 ans et plus,
dont l’intérêt se porterait sur l’aspect
historique plutôt que technologique. Il
s’agit ici d’un public ayant un attrait
pour l’histoire du personnage, pour la
littérature…”
Ce travail sera soumis à un jury à la
fin de l’année dans le cadre des “Rhizomes”, un festival-concours entre les
étudiants de la promotion.
Dans le cadre du centenaire de Pergaud, une commémoration se déroulera dimanche 12 avril à Belmont, lieu
où est inscrit le nom de l’instituteur
sur le monument aux morts. E.Ch.
Dimanche 12 avril à Belmont, cérémonie en hommage
à Louis Pergaud. Voir le projet : pergaud1915.fr
TRANSPORT
Insolite
Permis de construire :
Chasse-neige ferroviaire :
le choix de la solidarité
un monstre sur les rails
La communauté de communes
de Pierrefontaine-Vercel
embauche une personne pour
instruire les permis de construire
des collectivités.
partir du 1er juillet, les communes ne
bénéficieront plus de l’aide gracieuse de
la Direction départementale des Territoires (D.D.T.) pour instruire et autoriser les
constructions. Celles qui possèdent un Plan
local d’urbanisme devront se débrouiller seules :
c’est le cas de Valdahon, Orchamps-Vennes,
Pierrefontaine-les-Varans et Étalans. Les 40
autres qui composent la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel auront jusqu’à
2017. Ce service proposé par l’État, gratuitement, est donc transféré… sans rétribution
financière. Aux intercommunalités de gérer
cette nouvelle charge. La collectivité présidée
par Albert Grosperrin (maire de Vercel) a choisi “de jouer la solidarité. Pas question qu’il y
ait des communes à deux vitesses.”
L’intercommunalité a choisi de prendre à sa
charge l’embauche d’un salarié qui sera en poste le 1er juillet. Installé dans un premier temps
dans les locaux de la D.D.T. à Valdahon, il rejoindra ensuite le bâtiment de la communauté de
communes. “Nous avons voulu un guichet unique
où les maires pourront trouver une réponse.
À
50 % du poste sont financés par l’ensemble des
communes et 50 % sont pris en charge moyennant le nombre d’actes” explique Albert Grosperrin. Le tarif n’est pas encore déterminé : “il
sera aux alentours de 150 euros (payable par
la commune)” précise le président. Un chiffre
qui n’a rien de comparable avec celui annoncé par la communauté d’agglomération du
Grand Besançon qui a annoncé un tarif à
320 euros pour le permis de construire d’une
maison individuelle, à la charge de la commune. Entre P.L.U. et carte communale, 700
demandes sont déposées par an. “Nous sommes
un territoire attractif” conclut le président.
L’association Autorail
basée à Valdahon n’a
pas manqué la venue
du “super chasseneige Beilhack” venue
à la rescousse pour
déblayer les
congères. Unique.
n parle souvent des
trains qui n’arrivent
pas à l’heure. Trop peu
de l’énorme travail qui a été fait
pour déneiger les rails de la ligne
des horlogers ou celle Pontarlier-Vallorbe” commente Mickaël Billerey, le président de
l’association Autorail X-2 800
basée à Valdahon qui organise
le salon des miniatures pour restaurer un autorail.
Lui et Gilbert Painblanc (viceprésident) n’ont pas manqué la
venue “exceptionnelle du super
chasse-neige Beilhack”. Cet engin
- il y en a seulement 3 en France - est venu à la rescousse de
“O
Les permis de construire seront instruits à
Valdahon à partir du 1er juillet par un agent
de la communauté de communes.
Le super chasse-neige Beilhack appelé à la rescousse pour
déneiger la ligne des horlogers et l’axe Pontarlier-Vallorbe.
Un événement rare (photo Autorail X-2 800).
la “draisine” qui ne pouvait pas
dégager la poudreuse trop importante, que ce soit au niveau de
Morteau, Epenoy, ou sur l’autre
ligne : celle de Pontarlier-Vallorbe. “La neige de début février
a rendu la circulation ferroviaire
difficile dans le Haut-Doubs. La
ligne de Morez a même dû être
fermée 5 jours !” explique le passionné de trains. L’engin, grâce
à une souffleuse, a projeté la
neige et cassé les congères. Les
images sont superbes. Un travail titanesque. Les voyageurs
sont tous arrivés à bon port….
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Mobilité
Une voiturette à 10 euros par jour
pour les personnes en réinsertion
Initiative unique dans le département, proposée par l’association d’insertion A.D.S. basée
à Valdahon. Avec l’aide du Conseil général, elle a acheté une voiturette sans permis mise
à disposition des demandeurs d’emploi ou des personnes en réinsertion.
association intermédiaire Domicile Services
(A.D.S.), issue du réseau
A.D.M.R. et basée à Valdahon, enclenche la vitesse supérieure. Créée en 1987 et présente
sur 300 communes, l’association
qui louait déjà des mobylettes à
L’
C
“Pas de concurrence
avec le transport
à la demande”
ette offre proposée par
lʼassociation et financée
par le Conseil général
concurrence-t-elle le transport à
la demande, service proposé par
la communauté de communes
Pierrefontaine-Vercel financé à
50 % par le même Conseil général ? Pour 8 euros, un habitant
peut appeler un taxi qui le conduit
sur le territoire. “Non, répond le
conseiller général du canton Léon
Bessot. Le transport à la demande est à destination des personnes âgées et non des demandeurs dʼemploi.” G
des personnes en difficulté pour
leur permettre de se rendre à
leur travail vient d’acheter une
voiturette sans permis. “Notre
but est de remettre les gens dans
le circuit, leur redonner un capital confiance. Dans nos secteurs
ruraux, le problème de la mobilité est à 90 % des cas un frein
au retour à l’emploi” détaille Philippe Alpy, président de
l’association A.D.S. et maire de
Frasne.
Flambant neuve, de couleur
blanche et floquée d’autocollants,
la voiturette roule depuis début
mars sur les routes du HautDoubs, de Valdahon en passant
par Morteau,Avoudrey… Le président a pu la tester en compagnie de Léon Bessot, conseiller
général.Le Département,en charge du social, finance pour moitié
cette automobile qui a coûté
9 000 euros. “C’est un pari car
cela coûte de l’argent mais les
mobylettes ont déjà prouvé leur
succès” commente Léon Bessot.
La structure associative a en
effet déjà prouvé son efficacité :
332 personnes en difficulté ont
été accueillies ici par des professionnelles de la réinsertion.
Parmi elles, 87 personnes sont
37
‘
‘
L’Intox
Veste et dents jaunes
nt-ils encore le sourire Ultrabright comme
celui affiché en grand depuis trois ans sur le
mur de l’ancien garage Renault de Valdahon
? Pas sûr. La publicité faite par la société Century
21 sur laquelle deux dirigeants vêtus d’une veste
jaune présentent le futur espace de vente n’a, à vrai
dire, plus l’éclat des premiers jours. Quant au message véhiculé : il a passé. Comme délavé par le temps
qui s’écoule. Voilà en effet trois ans que la publicité, limite “culte de la personnalité”, est placardée
au cœur de Valdahon aux yeux des milliers de véhicules qui transitent ici chaque jour. En septembre
dernier, les professionnels promettaient une ouverture début 2015 avec l’embauche de 17 personnes.
Résultat : toujours rien. Une partie du bâtiment a
été revendue depuis. L’espace, idéalement situé, a
toutefois quelques points négatifs : il est en
zone inondable, est amianté, n’est pas raccordé aux réseaux d’eau et possède une servitude de passage. Dans le monde de
l’immobilier, les sourires sont finalement
parfois de façade. Un ravalement, et tout
sera oublié… G
O
La voiturette est arrivée début mars. Elle est mise à
disposition des chômeurs, des personnes en réinsertion.
sorties de l’aide et 30 ont trouvé un emploi durable (C.D.I. ou
C.D.D. de plus de 6 mois). “Parfois, ce n’était que 2 heures de
ménage par semaine qui leur
était proposé, ce qui peu paraître
pas grand-chose, mais au final
cela leur a redonné espoir” poursuit le représentant de
l’association.
Plus que de l’espoir, c’est du
confort que trouveront les utilisateurs de cet engin, accessible
sans permis, qui sera loué aux
demandeurs d’emploi ou aux
personnes en réinsertion professionnelle. “Elle est plus sécurisante que les scooters. En hiver,
c’est un réel confort” explique un
salarié de l’association. La location sera journalière, pour se
rendre à un entretien, une mission de travail… La voiturette
qui fonctionne au gasoil consomme 3 litres aux 100 kilomètres.
Un chèque de caution de
140 euros sera demandé. Une
assurance est proposée en plus
de la responsabilité civile du
conducteur. “Nous voulions ce
service payant car cela responsabilise les utilisateurs” explique
le directeur Willy Cadet. À
l’utilisateur de faire le plein de
gasoil. Quant à l’entretien, c’est
l’association qui s’en charge en
partenariat avec le garage Lucas
d’École-Valentin qui l’a livrée.
“Le but : l’accès ou le maintien
à l’emploi pour les personnes
n’ayant pas de solution de mobilité en milieu rural ou semiurbain. Nous avons déjà eu des
bons taux de réservation avec les
mobylettes : elles sont quasiment
utilisées tous les jours. On peut
penser qu’il en sera de même
pour la voiturette. Il y a déjà des
demandes” estime le directeur
Willy Cadet. Cette initiative
pourrait faire tache d’huile. I
E.Ch.
38
ÉCONOMIE
ALIMENTATION
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Guerre des prix
Marché du bio : y a-t-il de la place pour trois ?
Après Croc’Nature et Biocoop, la place commerciale pontissalienne accueille une troisième
enseigne bio avec l’Eau Vive qui vient d’ouvrir un
magasin de 600 m2 aux Grands-Planchants.
ourront-ils se partager le
gâteau en trois en sachant
que L’Eau Vive, installée à
la place de Chaussé, offre
une surface commerciale équivalente aux deux autres enseignes
réunies ? La concurrence s’annonce
rude, du moins en théorie. Si la
Suisse est un eldorado pour le travailleur frontalier, le dynamisme
commercial du bassin pontissalien
relève pratiquement du miracle.
Sa densité et sa croissance défient
toutes les études de marché.
Ce qui est vrai pour l’alimentaire
en perpétuelle évolution se vérifiera-t-il pour le bio ? “C’est la question qu’on se pose”, observe Jocelyne Mosini qui a créé Croc’Nature
avec son époux Michel. Pour eux,
l’aventure a débuté en 1975 à Serre-les-Sapins avec l’ouverture du
premier magasin d’un petit réseau
qui en compte aujourd’hui sept.
“On s’est implanté à Pontarlier en
1985 car on travaillait déjà avec
un groupement d’achat sur place.”
Les précurseurs vont se développer en douceur au rythme des chan-
P
gements d’adresse. D’abord un petit
local de la rue de Besançon, puis
le magasin rue du Docteur-Grenier. “On était plutôt bien situé mais
on souffrait d’un vrai problème de
parking”, se souvient la commerçante. Ce souci d’accès est à l’origine
du déménagement place ArthurBourdin dans une supérette de
300 m2 qui emploie aujourd’hui 5
salariés.
Dans le même temps, l’engouement
autour du bio n’a cessé de
s’amplifier. “Il y a eu un effet mode
avec les bobos de la
bio. Le profil du
consommateur bio a
“C’est la
changé avec des perquestion
sonnes soucieuses de
qu’on se
mieux se nourrir
conscientes
des
pose.”
enjeux environnementaux.” Conséquence : le gâteau
s’est agrandi.
L’arrivée de Biocoop
en 2008 n’a pas trop
perturbé l’activité de
Croc’Nature. Joce-
“Je pense qu’il y a de la place pour trois”, estime David Caschili associé avec
Bertrand Chevroton dans l’ouverture de L’Eau Vive aux Grands-Planchants.
lyne Mosini y voit même un impact positif. “C’est un bon complément. Ils proposent
un autre style de magasin. Cela ne nous a
pas posés de soucis”, explique celle qui est
en revanche plus sceptique sur l’impact de
l’Eau Vive.
Pas besoin d’être un pro du marketing pour
savoir que la zone pontissalienne reste un
bon challenge commercial. Après un premier magasin ouvert à Quétigny en 2009
puis un second à Besançon en 2010, David
Caschili et Bertrand Chevroton ont décidé de tenter la passe de trois dans le HautDoubs. Un peu poussés par les circonstances. “Comme on était déjà à Besançon,
on disposait d’un pack de préférence sur le
Doubs. On avait été contacté pour des propositions d’ouvrir un magasin sur Pontar-
lier. Du coup, on a préféré le faire nousmêmes.”
Pontarlier inaugure le 23ème magasin de la
franchise Eau Vive. C’est le plus grand du
groupe. “On propose par exemple un corner
de produits cosmétiques et un îlot vrac avec
plus de 150 références.” L’effectif comprend
5 salariés dont deux naturopathes et un
herboriste. Professionnalisme indispensable aujourd’hui pour résister à la multiplication des rayons bio en grande surface
alimentaire. David Caschili estime quant
à lui qu’il y a de la place pour une troisième enseigne bio à Pontarlier. “La concurrence fait toujours avancer quand elle est
saine.” La balle est dans le camp du consommateur. I
F.C.
Le pôle bio de la place Arthur-Bourdin souffrira-t-il de l’arrivée
d’un troisième larron à Pontarlier ?
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
GOUX-LES-USIERS
39
Un aménagement pour du fromage cheddar
La menuiserie Fumey
décroche sa première
cave en Angleterre
Spécialisée dans la fabrication et l’installation des structures bois
pour entreposer les comtés en général, l’entreprise Fumey a été
demandée pour aménager une cave à cheddar en Angleterre.
a menuiserie Fumey de
Goux-le-Usiers vient de
décrocher son premier
marché en Angleterre.
L’entreprise est connue en
Franche-Comté et dans d’autres
régions fromagères pour ses
aménagements de caves
d’affinage. Sa spécialité est la
fabrication des échelles en bois
qui supportent les plateaux sur
lesquels maturent les fromages.
La plupart des fruitières à comté font appel à son savoir-faire
dans ce domaine depuis 1976.
Un des grands chantiers sur lesquels elle s’est illustrée est la
fabrication et l’installation en
2009 des racks en épicéas prévus pour 40 000 meules dans
les nouvelles caves Petite au
Fort Saint-Antoine.
C’est d’ailleurs par le biais de
ce projet qu’elle vient de décrocher son premier marché outreManche. L’opportunité s’est présentée suite au passage dans le
L
Haut-Doubs de Richard et Tom
Calver, des exploitants agricoles
installés à proximité de Bath,
une ville située dans le sudouest de l’Angleterre. Les Britanniques possèdent là-bas une
unité de production fromagère
qui fabrique du cheddar.
Dans le cadre de leur développement économique, Messieurs
Calver avaient en projet de réaliser des caves d’affinages enterrées et robotisables. Après
Une
avoir visité
celles du Fort
expérience
Saint-Antoine,
professionnelle ils se sont renseignés sur les
gratifiante.
entreprises qui
avaient réalisé ce chantier
afin de leur
soumettre leur
projet. Parmi
elles, il y avait
Préfa 25 (socié-
té sœur de Ruggeri) des Fins,
spécialisée dans la production
de pièces préfabriquées en béton
sur mesure et l’entreprise Fumey
de Goux-les-Usiers. Les deux
ont été retenues. “Les Anglais
ont trouvé dans le Haut-Doubs
les compétences qu’il leur fallait
pour construire et aménager
leurs caves. Mais ils ne sont pas
La menuiserie Fumey va fabriquer les racks en bois pour stocker les cheddars.
directement venus vers moi. J’ai
obtenu ce marché par le biais L’entreprise Préfa 25 des Fins va fabriquer et acheminer 300 tonnes de pièces en béton
du fournisseur de robots avec qui composent la structure des futures caves enterrées.
lequel j’ai déjà collaboré” raconte Jean-Pierre Fumey, respon- ment des fromages en cave puis- un second temps” précise enco- des représentants de la société
sable de la petite entreprise se fonctionner. “Les planches re l’entrepreneur, Les éléments Préfa 25, n’exclut pas de faire
familiale pour qui la fabrication sont en phase de séchage. Je n’ai en bois seront transportés par à nouveau le voyage pour guides racks en bois représentera pas encore lancé la fabrication. deux camions en Angleterre. der les Anglais dans le monta70 % de son chiffre d’affaires Je compte un mois de travail” Pascale, son épouse, comptable ge des structures. “Vous pouvez
cette année.
poursuit Jean-Pierre Fumey. de métier qui a une expérience avoir les plus belles échelles. Si
Il va fournir pour les Anglais L’artisan va adapter ses racks à l’export, l’a aidé à finaliser ce elles sont mal posées, ça ne sert
les échelles en épicéa et les pla- aux dimensions du cheddar, un marché pour qu’il se déroule à rien” déclare le professionnel
teaux sur lesquels vont matu- fromage plus petit que le com- dans les meilleures conditions. qui trouve cette expérience très
rer les cheddars. L’ajustement té en diamètre, mais épais. “Je Jean-Pierre Fumey qui a déjà gratifiante, malgré la barrière
des pièces de bois doit être pré- vais fabriquer 6 000 emplace- franchi la Manche une fois pour de la langue qui peut se révécis pour que le robot qui rem- ments pour équiper la moitié de aller rencontrer ses clients à ler handicapante parfois. I
T.C.
place l’homme dans le traite- la cave. Le reste sera fait dans l’automne dernier en compagnie
40
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
FÉDÉRATION HORLOGÈRE
Les conséquences de la parité franc-euro
Ce n’est pas encore l’heure d’une nouvelle crise horlogère
Surpris comme beaucoup d’autres par l’annonce couperet de la B.N.S.,
Jean-Daniel Pasche, le président de la Fédération horlogère suisse reste
confiant, sans occulter les incertitudes engendrées par cette mesure.
progressé en valeur mais aussi en volume, ce qui sain pour
les emplois. Si l’on analyse de
façon détaillée, c’est le milieu
de gamme, avec des montres en
prix public variant entre 600 et
1 500 francs suisses, qui a le
plus progressé. On trouve ensuite le haut de gamme avec des
montres à partir de 10 000 francs
suisses. Il faut noter que la progression 2014 est plus faible
que les années précédentes. Certaines entreprises avaient déjà
L.P.P. : La situation n’était pas propi- des difficultés.
ce ?
J.-D.P. : Cela arrive au mauvais L.P.P. : Est-ce que cela signifie que
moment car on a des marchés certains segments seront plus éparqui souffrent. Le marché russe
gnés par l’envolée du
avec l’effondrement du rouble,
franc suisse ?
était déjà tendu. Le renforce- “Cela
J.-D.P. : Je pense que
ment du franc suisse ne fait arrive au toute l’horlogerie
sera touchée, comqu’accentuer les problèmes. C’est
plus difficile sur les marchés mauvais me l’ensemble de
asiatiques, à savoir Hong-Kong, moment.” l’économie suisse
d’ailleurs. Il est posla Chine et le Japon. On souffre
sible cependant que
également en Europe. On
le haut de gamme
manque de visibilité.
soit moins touché,
étant donné que la
L.P.P. : Quel bilan dresser de l’année
concurrence avec les
2014 pour l’horlogerie suisse ?
marques non suisses
J.-D.P. : C’est positif. On est encore en augmentation avec
est plus rude dans
22,2 milliards de francs suisses
les segments entrée
de ventes à l’exportation. On a
et milieu de gamme.
a Presse Pontissalienne : Comment la profession a réagi à
cette annonce ?
Jean-Daniel Pasche : Cette décision a surpris tout le monde car
le discours de la B.N.S. était très
clair. Quelques jours avant le
15 janvier, elle annonçait encore que le taux plancher était
ancré comme un pilier. De façon
générale, on ressent une inquiétude ou plutôt beaucoup
d’incertitude.
L
“Cette mesure n’est pas
catastrophique pour
l’horlogerie. La branche
est saine et je suis persuadé qu’elle va passer le
cap”, estime Jean-Daniel
Pasche, le président de la
fédération horlogère.
SALON DE L’IMMOBILIER
MICROPOLIS - BESANCON
20>22
Images : Shutterstock - EDHAR - Conception Est Républicain
mars 2015
R
SE LOGE
VENDRE
INVESTIR
L.P.P. : Doit-on s’attendre à une baisse d’activité de 15 à 20 % de la branche
horlogère ?
J.-D.P. : Pour le moment, nous
nous attendons à une stabilité
quant à nos exportations pour
2015 mais il reste encore des
incertitudes relatives à l’année
en cours. Je ne peux pas donner de chiffres précis.
L.P.P. : Est-ce la fin d’un certain âge
d’or horloger ?
JJ.-D.P. : Non, aucunement,
l’horlogerie suisse est saine et
son avenir reste prometteur vu
le potentiel de développement
existant dans le monde. Certes
il lui faut surmonter cette difficulté comme elle a réussi à
s’adapter depuis quatre siècles. I
Propos recueillis par F.C.
L
a question de la rémunération des frontaliers en euros
est souvent évoquée. “Juridiquement, ce serait extraordinairement risqué car cela reviendrait à discriminer une partie des
travailleurs à raison de la nationalité ou de la résidence. Ce
serait contraire aux accords de
libre circulation”, explique François Matile, secrétaire général
de la convention patronale horlogère.
Une entreprise suisse a le droit
de payer ses salariés en euros,
francs suisses ou dollars sous
réserve de choisir une monnaie
ayant cours légal. Si elle agit ainsi, elle doit alors faire un “congé
modification” en précisant les nouvelles conditions. La démarche
consiste à proposer un nouveau
contrat de travail au salarié. Sʼil
le refuse et quʼil est licencié,
lʼemployeur doit pouvoir justifier
ce changement car le salarié aurait
la possibilité de saisir la justice
pour licenciement abusif. “Avec
la fin du taux plancher et
lʼeffondrement de lʼeuro, on pour-
SPORTS D’HIVER
rait envisager de recourir au congé
modification. Le motif est recevable. Lʼemployeur devrait
lʼappliquer à tout le personnel en
procédant alors à un licenciement
collectif, ce qui induit tout une procédure de consultations. En
sachant que les nouvelles mesures
entreraient en vigueur entre un
et trois mois plus tard. Ce ne serait
pas extraordinairement recommandé de procéder ainsi”, poursuit François Matile qui nʼa pas
constaté de telle démarche dans
la branche horlogère.
Autre alternative avancée pour
amortir lʼimpact du renchérissement du franc suisse : augmenter la durée de travail sans bouger les salaires. “Cela se pratique
dans certaines branches comme le secteur des machines et
cʼest possible sous condition,
mais guère pratiqué. En revanche,
on ne peut pas le faire dans
lʼhorlogerie. Cette mesure suppose de modifier la durée du
temps de travail et implique une
négociation entre lʼemployeur et
les salariés.” G
Prévention
Vols de skis : un loueur
de Métabief met en garde
Un professionnel du ski de
Métabief a placardé des messages incitant les skieurs à ne
pas laisser leurs skis traîner.
Mieux vaut prévenir…
va vite… résume le professionnel. On est
peu touchés par ce phénomène mais il arrive dans la saison d’avoir des vols. On reste tout de même dans une station familiale mais on préfère prévenir” dit le responsable
du magasin.
Au pied du Morond, les skieurs peuvent
donc glisser tranquille. Une forme de
a gendarmerie des Hôpitaux-Neufs le “citoyenneté” est encore présente quand on
confirme : les vols de ski à Métabief sait que le matériel dépasse souvent les
n’ont rien de comparable avec ce qui 500 euros, l’occasion peut faire le larron.
peut se passer dans certaines stations des Dans les Alpes, des restaurants d’altitude
Alpes. “C’est très rare, confesse un gen- proposent des casiers sécurisés moyennant
darme. En moyenne, entre une à deux 1,50 euro pendant que les skieurs se resplaintes par an” dit-il. Dans le magasin taurent. Environ 1 000 plaintes étaient
“Métaski” situé sur le front de neige, le pro- enregistrées à Tignes-Val d’Isère pour vols
priétaire a pourtant placardé des affiches en 2009. Ce chiffre a mis en lumière cersur lesquelles il est demandé aux skieurs taines dérives : celles d’Anglais déclarant
de prendre garde à leur matériel : “Aller des vols pour se faire rembourser leur paiboire un verre, laisser ses skis dehors, ça re de lattes. Rien de comparable à Méta. I
L
Coup de pouce
à vos projets
GAGNEZ 1000€
OFFERTS PAR
atuite
r
g
e
é
r
t
en
U N E O R G A N I S AT I O N
CONTRAT DE CONSTRUCTION
Jouez et suivez les conférences
sur www.salon-immopolis.com
L.P.P. : Les grands groupes seront-ils
moins affectés que les petits fabricants ?
J.-D.P. : Dans l’ensemble, les
groupes et les grandes marques
disposent d’une plus grande
marge de manœuvre que les
petites marques et les sous-traitants pour affronter ce nouveau
défi. D’autant plus qu’ils maîtrisent toute la chaîne
d’approvisionnement
Pas de “congé modification”
constaté dans l’horlogerie
GIE DES NOTAIRES
En partenariat avec
Vols de skis, un professionnel met en garde mais la station de Métabief est épargnée.
InFORMATIOnSINFORMATIONS
MAI 2014 MARS 2015
Abolition duFiscalité
cours
plancher du franc :
:
Assurance chômage : Baisses
Valérie Pagnot, Juriste
de salaire et salaires en euros des frontaliers.
Jours fériés :
Taux de change : 0.82 euros
LesAvec
partenaires
sociaux
accordés
pour mettre
du risque entrepreneurial. Lui seul en profite en effet lorsqu’il prend une
l’abolition
par se
la sont
Banque
Nationale
Suisseen
(BNS) du taux plancher
la déduction
deautre
l’assurance
frontalière
:
place
convention
chômageemployeurs
qui entrera pensent
en Montant
Lesbénéfi
jours fériés
au nombre de neuf au maximum,
direction
et augmente
les
ces delégaux,
son entreprise.
de une
1,20nouvelle
franc pour
1 euro certains
en effetdebaisser
les
er
2397 euros
vigueur
au 1 des
assimilés à les
dessalaires
dimanches.
Quatre jours
fériés sont
juillet
2014. Toutes ces mesures sont interdites.
Un employeur qui adapterait sont
régulièrement
en fonction
des variasalaires
frontaliers.
er
communs
à
tous
les
cantons:
le
1
janvier,
l'
A
scension,
tions
du
cours
du
change
commettrait
un
abus
de
droit
(art.
2
Code
civil
CC).
baisser les salaires ou payer en euros les frontaliers qui
er
Frais
kilométriques
:
vous
pouvez
défiscaliser
jusqu’à
Les Peut-on
changements
majeurs
sont
les
suivants
:
Noël
et
le
1
août.
Les
accords
bilatéraux
protègent
aussi
les
frontaliers
bénéficient du franc fort?
80 km par jour sans justificatifs.
travailleurs
payés2au
ou àinterdit
la semaine
reçoivent
L’interdiction de discriminerLes
stipulée
à l’article
demois
l’ALCP
de traiNon, ces mesures sont en contradiction avec les principes applicables en
Au-delà
de
80
km
il
faut
justifier
d’une
situation
leur
salaire
sans
changement
en
cas
de
jour
férié.
’’Création de la notion de droits rechargeables. Ainsi il
ter
différemment
les
personnes
en
fonction
de
leur
nationalité
ou
de
leur
lieu
matière de droit du travail ainsi qu’avec la jurisprudence.
particulière
(ex
:
activité
du
conjoint
à
proximité
du
lieu
Je
vous
invite
à
vous
rendre
sur
le
site
internet
du
canton
seraL’employeur
possible de bénéficier
de
ses
anciens
droits
non
utilisés
de
domicile.
Aucune
raison
économique,
comme
par
exemple
des
variations
n’a pas le droit de baisser unilatéralement les salaires. L’arde
résidence).
dans
lequel
vous
travaillez
pour
prendre
connaissance
de
si une
nouvelle
inscription
à
l’
a
ssurance
chômage
se
produit
du
cours
du
change,
ne
peut
justifi
er
de
telles
discriminations.
C’est
pourticle 323b du Code des obligations (CO) précise que l’employeur doit payer
la
liste
des
jours
fériés.
après
une
courte
reprise
d’
a
ctivité.
quoi
l’employeur
n’a
pas
le
droit
de
lier
au
cours
de
l’euro
les
salaires
qu’il
ses salaires dans une monnaie « ayant cours légal », monnaie qui doit faire
verse par
auxjour
frontaliers.
Frais
de nourriture : 4.55 euros
si vous ne
’’
Simplification
du de
mécanisme
l’activité
partie
du contrat
travail et de
ne peut
pas réduite.
être modifi
ée unilatéralement
Il permet
de cumuler un travail à temps partiel avec ces disposez pas d’un restaurant d’entreprise.
par l’employeur.
Serait-il cependant autorisé
verser
des salaires
euros à tout
allocations
Les conditions
d’application
assezcirculation des personnes
Pourdeplus
des précisions,
nosenadhérents
peuvent
D’autre chômage.
part, l’application
de l’Accord
sur la libre
le
personnel,
indépendamment
de
son
lieu
de
domicile
? Ousede faire
déclarations papier doivent être déposées
complexes
ceempêcher
mécanismelavont
disparaitre.salariale qui peut toucherLes
se rendre dans nos bureaux pour
(ALCP)de
doit
sous-enchère
la main-d’œuvre
?
au(UE).
plus tard le 20lier
Maitous
à 12h.les salaires à l’euro
accompagner.
’’
Le taux
du salaire
de référence de
pour
le montantdedes
suisse
à travers
la discrimination
citoyen(ne)s
l’Union européenne
La
réponse
est
non
!
Car
cela
consisterait
à reporter le risque entrepreneurial
indemnités
va passer de 57.4 % à 57 %.
Le risque entrepreneurial doit-il être répercuté sur le personnel ?
sur
le
personnel.
’’Dans le cadre du mécanisme de maintien des droits, la
Il est interdit de répercuter le risque entrepreneurial sur le personnel (disposiLes modifi
cations de
contrat ou lesde
congés-modifi
cation
que l’on justifierait
d’adhésion
à l’association
l’Amicale des
Frontaliers
condition
de l'âge va de
évoluer
progressivement
depeut
61 ans
à 62
tion impérative
l’article
323 CO, qui ne
être
modifiée ni par un avenantBulletin
pour
modifi
er
les
salaires
en
euros
seraient
considérées
comme
ans au
pourcontrat
prétendre
à cette individuel,
disposition ni par une convention collective de travail). Siège Social : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex un abus de
de travail
droit
(art.
Tél.
03281CC)..
67 01� 38 - www.amicale-frontaliers.org
’’
Le délai de carence
va s’allonger,
jusqu’à 6lemois
en du change qui fait partie
L’employeur
doit assumer
par allant
anticipation
cours
AnnéE 2014
cas d’indemnité de départ supra légale.

’’Les salariés de plus de 65 ans devront désormais cotiser
Je soussigné(e)
né(e) le
à l’assurance chômage.
Adresse
Tél.
Mail
désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de
l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»).
Ibrahima DIAO,
juriste
www.amicale-frontaliers.org
Le
Signature
aux
e
t
r
e
f
f
o
te
*
"une layet
"
s
é
n
nouveau-
A la Frontalière,
on fête les mamans
toute l'année !
sous condition d'au moins un an d'adhésion avec adhésion du nouveau né
*
Votre devis sur :
www.mutuelle-lafrontaliere.fr
MORTEAU  03 81 67 00 88
VILLERS  03 81 68 19 47
MAICHE  03 81 64 12 24
PONTARLIER  03 81 46 45 47
42
LA PAGE DU FRONTALIER
COLLECTIVITÉS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Finances dans le rouge
L’austérité frappe
aussi les Suisses
Les communes françaises ne sont pas les seules à rencontrer
des problèmes financiers. La Chaux-de-Fonds annonce un
déficit de 12 millions de francs et des mesures d’exception.
En Suisse, il est possible de présenter un budget en déficit
à la différence des collectivités françaises.
aisse, régime, diète, coups de
rabot… Les maires ou représentants politiques du Doubs
et de Navarre ne manquent
jamais d’adjectifs pour imager, sinon
décrier, les baisses des dotations de
l’État. C’est aussi et surtout un moyen
de légitimer certaines coupes budgétaires impensables encore il y a peu.
En Suisse, le sujet est aussi d’actualité.
Il est même brûlant à La Chaux-de-
B
Fonds, première commune du canton
de Neuchâtel avec 38 694 habitants.
Le Conseil communal vient en effet
d’annoncer un déficit de 12 millions
de francs (11,1 millions d’euros) en
2014 alors que l’exécutif avait prévu
un bénéfice de 2 millions de francs
(1,85 million d’euros) sur un budget en
fonctionnement d’environ 260 millions
de francs (241 millions d’euros) dont
48,6 millions de francs en investisse-
Malgré la couleur des façades, de jours sombres s’annoncent pour les
finances de La Chaux-de-Fonds (photo Ville de La Chaux-de-Fonds).
VAL DE TRAVERS
ment (45,04 millions d’euros).
Alors qu’en France, une commune doit
présenter un budget à l’équilibre en
dépenses et recettes, les communes
suisses ont la possibilité de présenter
un budget en déficit. Elles sont simplement limitées par un plafond
d’endettement fixe au début de chaque
législature auquel elles ne peuvent
déroger que sur autorisation expresse
du Conseil d’État (canton). Pour exemple,
le déficit budgétaire du Val-de-Travers
doit être sous la barre des 5 % de la
fortune nette au dernier budget.
Le cas de La Chaux-de-Fonds est rare.
Selon l’un des représentants de la Ville, “cette situation est due à une conjonction d’éléments défavorables survenus
ces derniers mois dont les rentrées fiscales qui baissent drastiquement.
L’apport de quelques gros contribuables
(entreprises) de la place a chuté, grevant les comptes de plusieurs millions.
Le “manco” sur l’imposition des personnes morales pour 2014 par rapport
au budget va atteindre 8 millions, dont
plus de 5 millions rien que pour quelques
gros contribuables.” La baisse est très
marquée aussi pour les impôts des personnes physiques, “qui s’explique notamment par les effets de la réforme fiscale, non compensée par la progression
démographique.”
Cette nouvelle arrivée comme un boomerang à la figure de l’exécutif et du
législatif chaux-de-fonniers pourrait
s’aggraver avec l’abandon du taux plancher, car l’économie ici, principalement
exportatrice, verra ses résultats 2015
considérablement réduits.
“Le Conseil communal a
décidé d’élaborer un nouveau budget 2015 et a lancé un train de mesures
d’économies, dont une
réduction du chapitre
biens, services et marchandises et des subventions” explique la Ville
dans
un communiqué.
“Des jours
L’affaire n’en reste pas
sombres
là. La section U.D.C. de
La
Chaux-de-Fonds
pour La
indique que depuis pluChaux-de- sieurs années, ses représentants avaient déjà tiré
Fonds.”
la sonnette d’alarme (lire
par ailleurs) et demande
“des sanctions exemplaires” à l’encontre
de Pierre-André Monnard, en charge
des finances.
Président de la section U.D.C. de La
Chaux-de-Fonds, Marc Arlettaz prévoit “des jours sombres pour la Ville
de La Chaux-de-Fonds en matière
d’investissement qui sera proche de
zéro” dit-il. Il attend que le conseil communal présente un nouveau budget.
Une réunion du législatif se tenait le
3 mars. “Ce sera un budget de crise”
promet-il. Toujours selon ce membre
de l’opposition, “le cas de La Chauxde-Fonds n’est pas un cas isolé en Suisse romande. Les temps sont moins roses
et nous serons plombés par ce franc
fort.” Les Chaux-de-Fonniers vont
connaître l’austérité… E.Ch.
Conforme aux attentes
au Locle, baisse des
investissements
au Val-de-Travers
À lʼinverse, son voisin chaux-de-fonniers Le Locle a présenté un budget
conforme aux attentes. Quant au Valde-Travers, proche de Pontarlier, il entrevoit des difficultés. Explications de Frédéric Mairy, chef des finances : “Le
budget de Val-de-Travers, pour lʼexercice
2015, prévoit un déficit particulièrement
élevé (N.D.L.R. : 1,1 million de francs),
imputable pour lʼessentiel à un changement des pratiques comptables. Ce
changement mis à part, ce budget est
globalement dans la ligne des précédents. Le déficit, pour Val-de-Travers
est “cadré”. Du côté des recettes fiscales, une réforme déploie ses effets
pour les personnes physiques et se traduit par une baisse pour Val-de-Travers. Lʼimpôt sur les personnes morales
devrait connaître un tassement en 2014,
consécutif dʼune part à une autre réforme en cours, dʼautre part à la conjoncture. Enfin, nos investissements seront
en léger recul pour 2015 par rapport à
2014, mais restent selon nous à un
niveau acceptable pour soutenir une
politique de développement.” Bilan après 6 mois
Maison de l’absinthe :
Avec 6 000
testé et approuvé
visiteurs payants
temps de noter la provenance répercute jusqu’au Val de Trades visiteurs pour constater une vers.
prédominance de locaux mais Fort de ces débuts prometteurs,
aussi “passablement” de Fran- la maison de l’absinthe souhaiçais et d’Européens sans oublier tait fêter dignement en
quelques Américains. “On a eu mars 2015 le dixième anniverla chance d’avoir quelques saire de la légalisation du divin
articles dans des grands médias breuvage en Suisse. Cette céléinternationaux comme le New- bration prend la forme d’une
série d’événements organisés
York Times.”
chaque week-end.
Habituellement très prisé par
Le 1 er mars, jour
une clientèle de suisses alémaLes
nique, le Val de Travers s’est
anniversaire de
l’entrée du canton
découvert une autre attractivi- distillaann Klauser, promu té. L’absinthe et son mythe fas- trices du dans la Confédération, les sympadirecteur du site après cinent toujours autant. “On a
thisants de la maiavoir
longtemps tout juste eu le temps d’organiser Val de
son de l’absinthe
œuvré à sa réalisation quelques animations à l’atelier Travers.
se rendront à pied
n’imaginait pas une telle affluen- culinaire. On ne pensait pas
jusqu’au château
ce. “On avait tablé sur 9 000, l’utiliser tout de suite mais les
de Neuchâtel. Une
9 500 visiteurs la première année. visiteurs étaient très demanpetite balade de
La réalité est plus encourageante deurs de nouvelles recettes.”
40 km en perspecavec 6 000 entrées payantes en L’engouement autour des magative.
six mois.” À peine ont-ils eu le zines et émissions culinaires se
accueillis en six
mois, l’objectif est
largement atteint,
pour ne pas dire
dépassé. Preuve
que le mythe fait
toujours recette.
Y
La maison de l’absinthe a attiré 6 000 visiteurs en six mois.
Autre rendez-vous sympathique, mars pour clore ce mois com- tend aujourd’hui à se stabiliser
peut pénaliser l’attractivité du
le 8 mars. La maison de mémoratif.
l’absinthe met à l’honneur les En six mois, le directeur et les site. “On ne s'inquiète pas trop
distillatrices du Val de Travers. guides bénévoles du site ont au niveau des visiteurs car on
Une façon comme une autre de encadré 120 visites. “On propose des tarifs d’entrée assez
fêter la journée internationale n’imaginait pas que la formule abordables. Par contre, on pourde la femme. Un brunch est pro- allait aussi bien fonctionner.” rait ressentir une baisse d’activité
grammé le dernier dimanche de L’envolée du franc suisse qui à la boutique.” LA PAGE DU FRONTALIER
UNIVERSITÉ
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 43
Insolite
Vincent Peillon : l’ancien ministre est prof à Neuchâtel
Ancien ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement Ayrault, Vincent Peillon
a été nommé professeur associé à l’Université de Neuchâtel. Docteur en philosophie
et député européen, il y mène des activités de recherche et d’enseignement sur
l’histoire de la démocratie. L’ancien ministre s’explique.
I
dans les grandes écoles françaises. S’il
est venu à Neuchâtel, c’est parce qu’il
avait un intérêt à remettre les pieds
dans le monde académique, aussi parce que nous avons trouvé un arrangement pour qu’il puisse continuer ses
autres activités” explique Jean-Jacques
Aubert, vice-recteur de l’Université de
Neuchâtel.
Sa première “leçon”, l’ancien ministre
l’a donnée jeudi 19 février. “C’était un
grand bonheur, dit-il. J’ai fait un cours
sur la liberté.” D’autres interventions
en public suivront les 5
et 19 mars, en avril, puis
“À la
en mai. Personne ne l’a
hauteur de encore interpellé sur “sa”
réforme des rythmes scoce que
laires : “Je n’ai pas besoin
touche un d’être en Suisse pour que
professeur.” l’on m’en parle. Ce n’est
pas plus mal que je sois
en Suisse plutôt qu’en
France car les socialistes
sont encore au pouvoir.
Je suis plus tranquille
ici. Les Suisses sont des
libéraux dans le sens
noble du terme.”
Les interventions de
l’ancien ministre sont
ouvertes à tous dans le
cadre des cours publiques
Benjamin,
Pauline,
Gérant
Manager
des ventes
de l’université. L’élève Peillon imite le
“maître” Ferdinand Buisson. S’il a pris
à 54 ans le chemin de Neuchâtel, c’est
notamment pour suivre les pas de Ferdinand Buisson, prix Nobel en 1927,
principal artisan de la laïcité française, qui avait fui le Second Empire pour
Neuchâtel où il fut professeur et auquel
Peillon, fasciné par cet homme, a consacré un livre.
Tous les quinze jours, l’agrégé de philosophie anime un séminaire consacré
aux “républicanismes”. “Mon travail
sera d’instaurer un dialogue plus fort
dans le républicanisme car il y a un
vrai problème : les Anglo-saxons font
une interprétation de ce sujet qui occulte la partie française.”
Avec la contribution de Vincent Peillon,
“l’Université de Neuchâtel entend développer à Neuchâtel un projet de recherche
et d’enseignement sur le républicanisme et la pensée républicaine, plus particulièrement en lien avec le personnage de Ferdinand Buisson. La
Bibliothèque des Pasteurs devrait notamment fournir pour ces sujets une précieuse source d’étude, riche en documents illustrant les ponts entre
protestantisme libéral et républicanisme, documents peu étudiés jusqu’ici”
précise Jean-Jacques Aubert.
Pour l’établissement universitaire, c’est
Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale :
“C’est un grand bonheur.”
aussi un “bon” coup de pub : “Vincent
Peillon redonne de l’élan avec sa culture mais surtout comble un vide depuis
le départ en retraite du professeur de
sciences politiques” témoigne le cher-
cheur suisse. Mais comme au gouvernement, les travaux de l’ancien ministre
seront jugés : son contrat se termine
en 2016. E.Ch.
Pour y aller : jeudi 5 mars, 19 mars, 23 avril, 7 mai et 21 mai à
l’Université de Neuchâtel - l’Aula du bâtiment principal,
avenue du 1er-Mars 26, de 18 h 15 à 19 h 30
Choisissez
LES MÉTIERS DU COMMERCE
ET DE LA DISTRIBUTION
Des diplômes
en alternance
reconnus par l’État
Bac +2
Gestionnaire
d’unité commerciale
Nicolas et Benoît,
Futurs managers de
rayon en contrat
d’apprentissage
Bac +3
Responsable Manager
de la distribution
Contact : Negoventis ECD
Faustine,
Responsable Univers
46, avenue Villarceau - Besançon - 03 81 25 26 43
4, rue Jean Bauhin - Montbéliard - 03 81 31 25 12
www.imea.info
Communication CCI - Février 2015 - Photos : Laurent Cheviet
l a laissé en France le nom d’une
réforme. Celle des rythmes scolaires encore largement contestée par les parents d’élèves. À
quelques kilomètres de la frontière,
l’ancien ministre de l’Éducation Vincent Peillon fait le bonheur de
l’Université de Neuchâtel où il a rebondi après avoir été écarté du pouvoir,
recalé comme Arnaud Montebourg du
gouvernement.
Mais à l’inverse de son collègue qui est
retourné sur les bancs d’une école pour
apprendre, Peillon délivre sa science :
la philosophie.
Vincent Peillon, logiquement, est payé
pour cela. “Je n’ai pas choisi ce poste
pour l’argent… car ce n’est pas dans le
monde universitaire que l’on s’enrichit.
J’ai aussi mon mandat de député.Après
ma vie de ministre, j’avais ce rêve :
approfondir mes connaissances sur Ferdinand Buisson et le républicanisme
dont le berceau est à Neuchâtel, sujets
sur lesquels je travaillais” explique Vincent Peillon qui dit être séduit par les
paysages du Jura. Il connaissait Montbéliard et Besançon : mais pas Neuchâtel et ses environs.
L’université neuchâteloise se réjouit
de cette arrivée : “C’est un homme qui
a une grande clarté, une compétence,
une expérience fruit de ses passages
44
Agenda
CONCERT - VENDREDI 20 MARS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
Chœur la Campanelle :
c’est la vie d’artiste !
Le chœur pontissalien composé de 65 hommes et femmes organise vendredi
20 mars son premier concert de l’année à la salle des Capucins à Pontarlier.
La troupe répète sous la direction de son jeune et dynamique chef d’orchestre
suisse qui a apporté une nouvelle façon de travailler la voix.
a Presse Pontissalienne : vendredi
20 mars à 20 h 30, vous organisez un
concert à la salle des Capucins de Pontarlier. Quel est le programme ?
Élisabeth Dion (président de la Campanelle en
compagnie de Corinne Georges et Dominique
Robe) : Notre chœur mixte de 65 chanteurs, composé de 16 hommes (8 ténors,
8 basses) et pour le reste de femmes,
organise son concert de printemps à la
salle des Capucins en collaboration avec
les chanteurs de l’Union chorale de Sainte-Croix en Suisse. Une centaine de choristes, accompagnés par Nicolas Zan-
L
nin au piano, s’uniront pour ce concert. prendre le risque de perdre un peu de
temps ou quelques euros… Nous donL.P.P. : Ce genre de concert est-il accessible à nons des billets gratuits à des associations comme les Restos du Cœur pour
tous ? N’est-ce pas trop élitiste ?
E.D. : Bien au contraire, ce n’est pas réser- que les gens puissent assister au concert.
vé à un certain public mais à tout le Nous sommes raisonnables sur le plan
monde. Quand une personne vient pour tarifaire : 10 euros pour le plein tarif.
la première fois, elle sent la force d’un Je m’oppose à cette idée que le classique
chœur, le son qui vibre. Notre tendan- serait réservé à une certaine catégorie
ce est la musique classique mais nous sociale.
proposons également un très vaste répertoire. Nous chantons des chansons L.P.P. : Vous dites être ouverts. Est-ce le cas
contemporaines, comme récemment du pour celui qui voudrait rejoindre votre chœur ?
Voulzy par exemple. Il faut simplement Faut-il passer une audition pour chanter avec
la troupe ?
E.D. : C’est hors de question (rires). Il
faut simplement du plaisir. Tous les lundis soirs, nous nous retrouvons à
l’auditorium de Pontarlier (de 20 heures
à 22 heures), au conservatoire. Les personnes qui souhaiteraient essayer sont
les bienvenues. Chanter en groupe, cela
peut impressionner mais il y a des locomotives dans le chœur et une entraide.
Nous sommes un peu desservis par notre
succès lors des concerts car beaucoup
de personnes qui aimeraient chanter
pensent qu’elles ne pourraient pas arriver au niveau. C’est faux.
Répétition à l’auditorium pontissalien pour les chanteurs. Ils bénéficient d’un espace de qualité.
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
L.P.P. : Êtes-vous prêts à quelques
jours du “grand” concert de printemps ? Malgré votre expérience,
le trac est-il présent ?
E.D. : C’est variable d’une
personne à l’autre. Certains ont trop le trac,
d’autres pas assez. Une
semaine avant le concert,
nous allons nous retrouver tous les jours pour répé“Nous
ter : c’est un peu la vie
recherd’artiste. À la fin, lorsque
chons des tout est terminé, c’est
barytons même un peu le vide.
L.P.P. : Chanter est donc accessible et facile… et des
L.P.P. : La Campanelle est une
E.D. : Je ne dis pas ça. Nous travaillons ténors.”
institution à Pontarlier. Un nouveau chef de chœur vous diribeaucoup et notamment chez nous.
ge. Que vous apporte-t-il ?
Lorsque l’on travaille Vivaldi, chacun
a un C.D. chez lui qu’il écoute pour tra- E.D. : Nous avions eu le culot en 2012 de
vailler sa voix. La venue aux répétitions demander à Sylvain Muster de devenir
est obligatoire.
notre chef de chœur après le départ de
notre ancien chef. Il est professeur au
L.P.P. : Malgré votre nombre important, vous conservatoire de Neuchâtel et dirige
recherchez des barytons et des ténors. Une également le chœur de l’université de
perle rare ?
Neuchâtel. Il nous permet de travailler
E.D. : Les hommes sont les bienvenus, le chant et d’aborder une autre techeffectivement. Quel que soit le niveau, nique, nous a permis de mieux placer
on peut faire un apprentissage oral nos voix, car lui-même est chanteur. Grâdu chant sans avoir des notions de sol- ce à lui, un véritable mouvement au sein
de la chorale s’est créé. Il est écouté et
fège.
compose. On plaisante aux répétitions.
Recevez
chez vous
Abonnez-vous à un tarif préférentiel.
au lieu de 31,20 €
28
€60
les 12 numéros
1 numéro
GR ATUIT
au lieu de 62,40 €
54
€60
3 numéros
GRATUITS
les 24 numéros
Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr
Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
45
Exposition
Le lynx du Haut-Doubs,
star photo du musée de Levier
Jusqu’au 20 mars, le musée du cheval comtois à Levier organise une exposition photo sur le lynx,
animal discret mais typique de nos forêts du Haut-Doubs. Le lynx s’invite au musée grâce aux
photos de Didier Pépin, photographe et naturaliste. Professeur de biologie au lycée des Augustins à
Pontarlier, Didier Pépin qui réside à La Planée a déjà rencontré les animaux typiques de notre
massif, du grand tétras à la gélinotte en passant par le lynx. Il a consacré un livre à ce dernier
illustré de magnifiques photographies prises au Mont d’Or ou ailleurs. Elles seront visibles au
musée. Une conférence aura lieu vendredi 13 mars 20 h 30 au musée. Elle est ouverte à tous.
Exposition photo “La forêt du lynx” au musée du cheval comtois à Levier, du mercredi au
dimanche (pendant les vacances) de 9 h 30 à 12 h puis 13 h 45 et 18. Et ensuite le mercredi
et samedi (10 h - 12 h et 14 h - 18 h) jusqu’au 20 mars. Entrée : 2€. Accès au musée possible
Jeu
Pontarlier : le tarot sur la table
Le chœur La Campanelle se produit à la salle des Capucins
de Pontarlier vendredi 20 mars.
ve d’œuvres classiques. Elle a fait de belles
rencontres avec les ensembles musicaux
L.P.B. : Un mot sur les répertoires qui ont marqué pontissaliens (comme en 2006 avec
l’orchestre symphonique autour des airs
le chœur.
E.D. : Quelques exemples : la Cantate d’opéra célèbres, en 2008 avec Ariolica et
Alexandre Nevski de Prokofiev sur la pla- récemment en novembre 2008 avec
ce Saint-Pierre à Besançon en 1972, la l’Harmonie Municipale). Le chœur a été
Passion selon Saint-Jean de Jen-Sébas- créé au départ par des professeurs. Nos
tien Bach en 1982, la Cantate de la Liber- concerts font venir du public. On ne peut
té au château de Joux en 1984, Carmina nous souhaiter de poursuivre notre actiBurana de Carl Orff en 1986, le Canto vité tant par la diversité des œuvres que
Général en 1994, le Psaume 42 de Men- nous interprétons que notre relation avec
le chef d’orchestre et entre nous tous. Nous
delssohn…
avons également de bonnes relations avec
L.P.P. : La Campanelle est née en 1968. Que lui la Ville : nous assurons les cérémonies du
11 novembre et 8 mai et nous profitons
souhaiter ?
E.D. : La Campanelle, depuis sa création de la mise à disposition de l’auditorium
en 1968, est passée d’un répertoire éclec- pour répéter. I
tique à l’interprétation presque exclusiPropos recueillis par E.Ch.
C’est une excellente ambiance.
“L’amour en chœur du XVème au XXIème siècle”
vendredi 20 mars, à 20 h 30, salle des Capucins à Pontarlier
Le chœur mixte la Campanelle, dirigé par Sylvain Muster, invite l’Union locale de
Sainte-Croix (Suisse) sous la direction d’Isabelle Jaermann. Une centaine de
choristes, accompagnés par Nicolas Zannin au piano, s’unissent pour ce concert
Renseignements : 03 81 49 86 41 ou [email protected]
Tarif plein : 10 euros, Tarif réduit (chômeurs, étudiants) 7 euros et gratuit jusqu’à 16 ans
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
La 25ème édition du championnat de France de tarot se déroule le week-end de Pâques, les
vendredi 3, samedi 4, dimanche 5 et lundi 6 avril à l’Espace Pourny et à la salle des Capucins de
Pontarlier. L’an dernier, 6 300 joueurs avaient participé aux concours dans la catégorie Open. La
mairie de Pontarlier qui co-organise cet événement avec la fédération française de tarot espère
dépasser ce chiffre. En outre, 500 personnes qualifiées au préalable s’affronteront pour le titre de
“champion de France”. La finale aura lieu lundi 6 à 18 heures à la salle des Capucins. Pour la
catégorie Open, les inscriptions se déroulent le jour même (les quatre jours). Pour les participants,
des visites à la maison de l’absinthe et aux Thermes d’Yverdon seront organisées.
Championnats de France de tarot - Du 3 au 6 avril à Pontarlier
Rens.: 03 81 38 81 47. Pour tous les tournois : inscription 15€. Grand Prix de la Ville de
Pontarlier : 20€. Supplément de 2€ pour les non licenciés sur les tournois en donnes libres
Livre
La philo selon Laurence Bouchet
Laurence Bouchet ne réserve pas seulement l’enseignement de la philosophie à ses élèves du lycée
Xavier-Marmier. Elle en partage aussi les principes dans le cadre de cafés philo qu’elle anime. C’est
toujours avec l’envie de dépoussiérer la pensée et de démocratiser cette science considérée à tort,
comme la chasse gardée des “intellectuels”, que Laurence Bouchet publie un livre intitulé
“Philosopher pour se retrouver”. La pratique philosophique pour devenir libre et oser être vrai, telle
est la promesse de l’ouvrage. La philo permet “de donner du sens et de trouver une stabilité dans un
monde où tout va très vite, où nous avons à la fois l’impression d’être tout-puissants et
impuissants.” L’auteur donne au lecteur les clés de la philosophie au quotidien pour apprendre à se
questionner soi-même et à s’interroger sur notre environnement. Enfin, de façon pionnière, l’auteur
propose dans ce livre des exercices concrets pour la vie quotidienne.
“Philosopher pour se retrouver” de Laurence Bouchet - 288 pages, édition Marabout
Peinture
Les amoureux de Pierre Bichet
En 1948, le peintre Pierre Bichet se lance dans la préparation d’un concours très prestigieux : le
Prix de Rome. Il se rend en Italie pour parcourir les musées italiens, accompagné de son ami
philosophe Jules Vuillemin. C’est à ce moment-là qu’apparaît pour la première fois le thème des
amoureux dans sa peinture. Deux esquisses, L’Aurore, puis Daphnis et Chloé, témoignent de ses
recherches de composition pour le concours. Le titre Daphnis et Chloé inscrit clairement la toile
dans la peinture d’histoire, puisqu’il évoque un roman grec retraçant les péripéties de deux jeunes
bergers amoureux. Puis, dans les années suivantes, les amoureux Daphnis et Chloé se déclinent en
plusieurs variations : la Famille (1948), le Petit Pêcheur (1949), la Sieste (1952) et les Amoureux
(1957). Le couple est tour à tour placé dans un paysage bucolique ou sur un fond uniforme, le
personnage féminin s’habille ou se dénude, les protagonistes se séduisent ou s’alanguissent.
Cette exposition permettra aux visiteurs d’appréhender un aspect méconnu de l’œuvre du peintre
pontissalien. Elle révélera, à travers un thème classique, la richesse de son travail au cours des
années 40 et 50. Les visiteurs pourront voir des toiles pour la plupart inédites et conservées dans
des collections privées.
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
Exposition “Daphnis et Chloé ou les amoureux” de Pierre Bichet
Du 21 mars au 30 juin - Musée de Pontarlier
1 an (12 numéros) = 28,60€
Pontarlier
au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit
Le Carnaval, c’est du sport !
LA PRESSE PONTISSALIENNE
2 ans (24 numéros) = 54,60€
au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
Téléphone ................................. Email ....................................................
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et
sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse
Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement.
T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Le Carnaval de Pontarlier est l’un des rendez-vous festifs incontournables pour tout Pontissalien
qui se respecte. Dimanche 8 mars dans les rues du centre-ville, le défilé organisé par la Ville
démarre à partir de 14 h 30. De nombreuses associations et fanfares participent à l’événement.
Cette année, c’est le thème du sport qui est à l’honneur. Endossez le déguisement de votre sport
favori : ski, foot, rugby, danse, cyclisme, tennis, mais aussi course à pied, handball, hockey, volley…
Rejoignez le cortège qui déambulera dans les rues du centre-ville (faubourg Saint-Étienne, rue de la
République, rue de Salins jusqu’à la salle polyvalente des Capucins). À l’arrivée, buvette et
spectacle. Avec la participation des associations M.P.T. des Longs Traits, M.J.C. des Capucins,
Centre Social Berlioz, Orphéon, Yacapa Théâtre, Harmonie Municipale, Roller Skate, Club A.D.S.,
Association sénégalo-guinéenne, Les Urbaindigènes, C.F.A. d’Houtaud, Les Volants Comtois, les
Commerçants du Centre-Ville, le C.M.J. Vuillecin-Dommartin. Accès libre.
Carnaval de Pontarlier - Dimanche 8 mars après-midi - RDV parking du Dojo rue du Toulombief
46
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
ÉVÉNEMENT
Zebrano et ses ballons
Des tours de magie pour fêter
l’arrivée du printemps
Une quinzaine de magiciens français et suisses dont le célèbre Zebrano participe au
3ème festival de magie de Pontarlier qui se déroule du 20 au 22 mars. La formule magique.
Si ce genre de spectacle vous
intéresse, ne tardez pas trop à
prendre vos places à la M.J.C.
des Capucins qui organise cet
événement en partenariat avec le
Cercle magique comtois et le club des
magiciens de Neuchâtel.Avec la magie,
c’est un peu comme pour les soldes,
tout peut disparaître assez vite, y
S
Rilax, de son vrai nom Hubert
Terzi, exerce dans la prestidigitation depuis plus de 50 ans
(photo L. Lacour).
compris les billets d’entrée. “On avait
refusé du monde à la première édition”, se souvient Emmanuel Courvoisier du Cercle magique comtois.
Ce festival est né d’une rencontre fortuite entre cet artiste amateur et l’ancien directeur de la M.J.C. des Capucins. Chacun pouvant apporter à
l’autre, l’affaire aboutit assez vite à
l’idée d’un festival qui soit à la fois
original, populaire et abordable. “L’intérêt de la formule, c’est de pouvoir
réunir une quinzaine de magiciens
d’un seul tenant. Cela donne de la
diversité, du rythme.”
La magie n’a pas de frontière et le
Club des magiciens neuchâtelois se
joint donc volontiers à l’événement.
Le spectacle commence dès le vendredi soir. Les magiciens envahissent
la ville et interviennent dans les restaurants partenaires. “On fait du close-up. C’est de la magie rapprochée
avec des cartes, des balles en mousse
et divers objets qui volent, disparaissent, réapparaissent de façon mystérieuse. On a lancé cette forme de spectacle en 2013 pour ne pas se cantonner
au gala sur scène.”
Le troisième festival s’offre une jolie
tête d’affiche avec l’artiste suisse
Zebrano. Le magicien des ballons vient
de recevoir le grand prix de Talent de
scène à Nevers dans le cadre d’un
concours international de magie, très
prisé par la profession. Il sera présent avec les autres magiciens aux
galas présentés le samedi à 20 h 30
et le dimanche à 14 h 30 au théâtre
Bernard-Blier. Ceux qui ont déjà
assisté aux éditions précédentes peuvent revenir car le contenu de ces Les magiciens seront présents dans plusieurs restaurants pontissaliens
spectacles est complètement renou- le 20 mars au soir pour des close-up étonnants : Buffalo grill, brasserie
velé.
de la Poste, Au bureau, Le Pergaud et la Médina (photo L. Lacour).
Au menu, de multiples numéros, tous
plus magiques les uns que les autres :
grande illusion, manipulation, mentalisme… Toujours avec cette pointe
Zebrano,
d’humour qui fait la
l’homme aux
joie des petits et des
Une
grands. Ici, la tradiballons vient de
quinzaine
tion côtoie les technoremporter un
de magiciens logies d’avant-garde.
prix internatioLe lapin sort toujours
nal au concours
d’un seul
du chapeau mais le
de Nevers qui
laser
ou
les
nouvelles
tenant.
technologies font ausréunit les
si partie de la panomeilleurs
plie des magiciens
magiciens du
d’aujourd’hui. Le fesmoment (photo
tival pontissalien reste fidèle à sa formule
L. Lacour).
biennale. Raison de
plus pour assister à ce 3ème festival de magie de Pontarlier - Galas au théâtre Bernard Blier
rendez-vous printaSamedi 21 mars à 20 h 30 - Dimanche 22 mars à 14 h 30
nier. D’autant que les
Réservations : M.J.C. des Capucins - 06 72 95 83 79
prix
sont
aussi
www.magie-pontarlier.c.la - www.mjcdescapucins.fr
magiques. I
LE PORTRAIT
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 47
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
Sport cérébral
Raphaël Robbe : le maître du carré magique
Cet enfant du Haut-Doubs
qui enseigne les
mathématiques à Rennes
a participé à une nouvelle
émission intitulée “Les
extraordinaires”, diffusée le
6 mars à 20 h 50 sur TF1.
aphaël Robbe se joue des chiffres
et des combinaisons avec une facilité étonnante. C’est ce talent particulier qui lui vaut de participer à cette expérience télévisuelle animée par
Christophe Dechavanne en compagnie
de Marine Lorphelin, Miss France 2013.
Il aura à affronter sept autres candidats
aux capacités intellectuelles ou physiques
hors normes. Son défi : réaliser un carré magique sur un échiquier, à l’aveugle,
en suivant les mouvements du cavalier.
Le principe étant de ne jamais passer
par la même case.
Tout aussi fort, Raphaël Robbe demande aux trois invités de former un nombre
à trois chiffres. À chaque case, il annonce un chiffre. Les totaux de chaque ligne
et chaque colonne de l’échiquier correspondent au nombre annoncé. “Ce genre
de prouesse nécessite beaucoup de logique
et de rapidité d’esprit”, explique son père
Philippe Robbe qui a assisté à l’enregistrement de l’émission le 4 février dernier.
Chez les Robbe, on aurait plutôt la bosse des maths. Régis son frère est professeur de mathématiques au lycée XavierMarmier à Pontarlier. “Six cousins, six
Bac S”, annonce Raphaël qui était déjà
capitaine de son équipe de jeu d’échecs
en primaire. Né à Strasbourg il y a 33
ans, ce matheux a passé une bonne partie de sa jeunesse dans le Haut-Doubs
où il est arrivé à l’âge de trois ans au gré
d’une mutation de son père qui a fait toute sa carrière à l’O.N.F. Raphaël Robbe
va cultiver son goût des jeux de logique
et de calcul tout au long de sa scolarité. Au concours Kangourou des mathématiques qui réunit chaque année entre
15 000 et 20 000 participants, il finit
régulièrement dans le Top 10. Ces bons
résultats vaudront au lycéen d’intégrer
l’équipe de France des Jeux mathématiques. “J’ai eu droit à un stage de maths
pendant une semaine en été. Mais je n’ai
jamais été titularisé car les autres étaient
encore plus forts que moi”, reconnaît-il
en toute franchise.
R
Originaire du
Haut-Doubs,
Raphaël Robbe
inaugure une
nouvelle émission ludique sur
TF1. Sera-t-il le
vainqueur ?
Réponse le
6 mars à
20 h 50.
Après l’insouciance lycéenne, Raphaël se
détache un peu du jeu pendant sa période étudiante qui s'achèvera avec un diplôG Raphaël Robbe
me d’ingénieur en informatique et autoG 33 ans professeur de
matique des systèmes embarqués. Il intègre
mathématique
ensuite le centre électronique de l’armeG Vit à Rennes
ment basé à Rennes où il officiera pendant quelques années. Ses passions finisG passions :
sent par le rattraper. Il rallie de nouveau
jeux mathématiques,
parapente,
la Fédération Française des Jeux Mathéplanche à voile, kite surf matiques et remporte en 2010 un concours
axé sur l’optimisation du coût de construction d’un réseau électrique. Une victoire
partagée avec un collègue informaticien.
“Le lien avec l’émission de télévision s’est
fait par le biais de la fédération qui a été
contactée par Endemol France à la recherche
de candidats. Après avoir étudié le contenu de l’épreuve qui m’était destinée, j’ai
répondu favorablement”, poursuit Raphaël
Bio express
toujours prêt à mettre quelques sensations nouvelles dans son existence.
La routine n’est pas son fort. En 2011,
sans doute par curiosité et envie, il choisit une reconversion professionnelle dans
l’enseignement… des maths.
Il prodigue maintenant son
art dans un lycée rennais,
Lui, c’est
en classe préparatoire tout
plutôt la tête en donnant aussi quelques
cours à la faculté de Sciences
et les
Économiques de Rennes.
jambes.
N’allez pas croire pour
autant qu’il incarne le rôle
de l’intello sédentaire. Lui,
c’est plutôt la tête et les
jambes. Quand il ne jongle
pas avec les chiffres, il court,
joue au volley, pratique le
parapente, la planche à voi-
le ou encore le kite surf. Il a trouvé dans
le creux des vagues bretonnes matière à
remplacer les vallonnements de du Jura
de son enfance où il vient de temps en
temps partager de bons moments familiaux. Le Haut-Doubs ne lui manque pas
plus que cela. Entre les cours à préparer,
le sport, il n’a guère de temps de s’ennuyer.
Il lui arrive même de pousser la chansonnette avec sa voix de basse dans l’ensemble “Chamade” qui propose des spectacles musicaux.
Bien dans sa peau de prof de maths,
Raphaël a de nouveau des fourmis dans
les jambes. Il projette d’enseigner sa matière préférée à l’étranger. Rendez-vous le
vendredi 6 mars à 20 h 50 sur TF1 pour
savoir s’il sera les premiers des extraordinaires. I
F.C.
S
E
S
I
M
E
R
S
E
S
S
U
A
F
X
É
H
U
C
A
R
A
N
M
O
U
N
D
S
A
B
S
PLU
S
E
L
X
I
R
P
LES
S
I
A
R
V
X
I
R
P
E
D
%
0
0
1
MOINS CHER
sinon remboursement de
110 % DE LA DIFFÉRENCE
*Voir conditions en magasin.
*
Zone des Grands Planchants - Face à KIABI
PONTARLIER
03 81 46 51 96 - www.halleausommeil.fr