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Bandes originales
de films
7 ans de coups de cœur
par Paul Kristof
Compilation extraite
des listes de nouvelles acquisitions
de la Discothèque de Vieusseux
entre 2002 et 2008.
1
populaire indien. Voici un florilège dans
les tons rose, turquoise, violet et vert
pomme… comme il se doit.
ANTHOLOGIE. – Alexandre
Desplat, Jacques Audiard
A découvrir
2007
Les musiques des quatre longs-métrages
d’Audiard ont toutes été confiées à
Alexandre Desplat. Rencontre faite – on
le suppose - sur la base d’affinités
secrètes,
dont
l’impression
est
renforcée par l’unité perceptible entre
les quatre musiques, tout en profondeur
et en intimité
ANTHOLOGIE. – The best of
« Lone Wolf and Cub » (19711974).
– H. Sakurai et K. Murai
☺
A découvrir
jusqu’à
2002
20 musiques de films par 20
compositeurs français dans une belle
présentation, pour une vue d'ensemble
de ce genre si particulier. A chaque
morceau correspond sa double page
illustrée, replaçant l'œuvre dans son
contexte.
ANTHOLOGIE. – Apocalypse :
cinéma choral classics
A découvrir
2004
ANTHOLOGIE. – Bond back in
action, 2
Quelques exemples célèbres d’emploi de
chœurs dans la musique de film, du Glory
de James Horner à La Guerre des
étoiles de John Williams, en passant par
le Dracula de Wojciech Kilar. La musique
chorale a toujours accompagné les
grands élargissements de champ, d’où
cette impression permanente d’ampleur
et de noblesse qui émane de ces pages.
ANTHOLOGIE.
Bollywood
A découvrir
–
The
best
2006
Bandes originales d’une série de films
japonais connus sous le nom de Baby
Cart. « Lone Wolf and Cub » est celui de
la série de Manga dont sont adaptés les
films. Un vieux samouraï poursuit une
vengeance à jamais inassouvie, en
compagnie d’un enfant de 3 ans dont le
regard est celui de l’innocence sur un
monde de cruauté. La superbe musique
fait feu de tout bois : musique
contemporaine avec tous les instruments
de
l’orchestre,
improvisations
et
instruments de jazz, thèmes et
instruments traditionnels, thèmes et
instruments amplifiés de rock, dans une
totale liberté mais aux codes aussi
rigoureux que ceux des mangas.
ANTHOLOGIE. - L'alphabet des
musiques de films
Coup de cœur
A découvrir
2005
Depuis 40 ans, James Bond nous revient
avec une régularité de métronome,
accompagné de ses musiques toujours
lourdes de menaces, de délices et de
trombones à coulisse ; variations infinies
sur des thèmes immuables, tant dans la
dramaturgie que des effets visuels et
musicaux. Que voulez-vous, on ne vit que
deux fois !
of
2006
ANTHOLOGIE. – Le cinéma de
Michel Legrand
Bollywood ne serait pas Bollywood sans
les chansons de charme, d’amour et de
larmes qui émaillent les films du cinéma
2
Incontournable
le compositeur a toujours prôné
l’humilité, l’effacement devant l’image et
l’histoire.
ANTHOLOGIE. – Classical
Broadway. – 72 A
A découvrir
2004
ANTHOLOGIE. – Fellini e Rota : i
film, le musiche
Oeuvres instrumentales de quatre des
plus grands compositeurs de comédies
musicales : Cy Coleman, Charles Strouse,
John Cander et Harvey Schmidt.
La collaboration la plus fusionnelle de
l’histoire du cinéma entre un réalisateur
et un compositeur.
ANTHOLOGIE. - Concerto Premio
Rota 1995 / Ennio Morricone
ANTHOLOGIE.
–
Festival
ème
Cannes : 60
anniversaire
Incontournable
Œuvre pour orchestre à corde et
contrebasse
solo
composée
par
Morricone à l'occasion du prix Nino Rota
qu'il reçut en 1995, pour l'ensemble de
son œuvre. D'une écriture s'insérant
complètement dans son siècle, le
Maestro offre des pages au raffinement
impressionniste. Le disque est complété
par quelques unes de ses plus fameuses
musiques de film.
Ce grand compositeur du 20e siècle a
largement contribué à faire admettre
que la musique fonctionnelle ne saurait
être dépréciée en raison de sa
fonctionnalité, si elle est servie avec
maîtrise.
Incontournable
ANTHOLOGIE. – Figgis on Figgis
☺
Coup de cœur
2003
On ne s’étonnera jamais assez de la
multiplicité des talents de Mike
Figgis,
réalisateur
de
films,
compositeur
de
musique
et
trompettiste. Ainsi, on a l’assurance
que les bandes originales de ses films
sont exactement telles que le
souhaitait le réalisateur. De plus,
elles sont souvent d’une grande
beauté.
Incontournable
Coffret de 3 CD. Contient les titres les plus
fameux de la production-fleuve du Maître
qui a reçu un Oscar en 2007 pour l’ensemble
de sa carrière.
ANTHOLOGIE. – Ennio Morricone :
film music 1966-1987
de
A l’occasion du 60ème anniversaire du
Festival de Cannes, voici un hommage
aux compositeurs dont les musiques sont
souvent aussi évocatrices que les films
auxquels elles se rattachaient lors de
leur sortie. Des musiques si belles, si
fortes qu’avec le temps, elles se sont
parfois détachées de la pellicule pour
vivre leur vie en toute autonomie.
ANTHOLOGIE. – Ennio Morricone
Patrimoine de l’humanité !
Incontournable
Le paradoxe et la noblesse de
Morricone, c’est que certaines de ses
bandes originales ont acquis une vie
indépendante des films pour lesquels
elles ont été composées, alors même que
3
ANTHOLOGIE. – Film music by
Toru Takemitsu, vol. 5
ANTHOLOGIE. – Moviola. - John
Barry
A découvrir
2007
Contient les bandes originales de
Dodes’ka-den, Seigen-ki, Yotsuya Kaidan,
Midaregumo, et Kuroi Ame, par l’un des
plus importants compositeurs japonais
du 20ème siècle.
A découvrir
ANTHOLOGIE. – The voice, songs
and films of Marilyn Monroe
2006
Au royaume de la quinte diminuée, le
prince des ténèbres est roi et la paire
d’aiguilles à tricoter picorant sur la
cymbale est son messager. Mais son
instrument de prédilection est, sans
conteste, la cloche d’église qu’il se plaît
à agiter à toute volée avec une
religiosité pleine de sarcasme ; le reste
– fouet, crotale, machine à vent, etc. –
ne sont que bimbeloterie pour amuser la
galerie. Méfiez-vous, néanmoins, du
tintement grêle du triangle : ce n’est pas
le moins toxique !
ANTHOLOGIE. –
Georges Delerue
Le
mépris
Incontournable
ANTHOLOGIE : World premiere
recording of the original film score
Walkabout / John Barry
A découvrir
jusqu’à
2002
Enregistrements inédits au disque, de
diverses partitions du Maître.
ABERDEEN. – Z. Preisner
☺
Coup de cœur
2007
Ballade nordique dans les paysages
grandioses et désolés de la Norvège et
de l’Ecosse. Une musique d’espaces et de
mélancolie. Preisner est un des
compositeurs pour le cinéma les plus
créatifs et personnels en activité. A
découvrir d’autant plus que le film est
resté d’une distribution tout à fait
confidentielle.
/
Incontournable
Collection Ecoutez le cinéma ; vol. 6.
Contient également d’autre bandes
originales inoubliables de Georges
Delerue : La peau douce, L’aîné des
Ferchaux, L’insoumis, etc.
ANTHOLOGIE. – Morricone awards
2004
John Barry est sûrement l'une des plus
grosses
pointures
parmi
les
compositeurs de musiques de film de
tous les temps. Voici des extraits de
quelques uns de ses chef-d’œuvres : Out
of Africa, Midnight cowboy, La fièvre au
corps, Danse avec les loups, etc.
ANTHOLOGIE. – Horreur
Collection Les plus grands thèmes du
cinéma
A découvrir
Incontournable
Morricone, c’est quelque 400 bandes
originales en 50 ans de carrière, et des
dizaines de récompenses. Certaines
années, il composa jusqu’à 2 musiques de
films par mois un travail de forcené
4
que les mêmes qualificatifs collent à
l'œuvre du réalisateur et celle du
compositeur...
Ce
qui
n'étonnera
personne. Quand aux chansons, on ne
perdra rien à les sauter à pieds joints.
EL ACORDEON DEL DIABLO
A découvrir
2003
À l'âge de quatre ans, Pacho Rada tient
entre ses mains pour la première fois un
accordéon qu'il ne lâchera jamais plus,
bourlinguant dans toute la Colombie,
jouant pour quelques centavos de
villages en villages. Aujourd'hui, âgé de
93 ans, il vit dans une cabane de tôle
ondulée dans la banlieue de Santa Marta,
en Colombie, alors que ses chansons
caracolent en tête des hit-parades.
ALIENS
VERSUS
PREDATOR,
REQUIEM. – B. Tyler
Incontournable
1968, Michel Legrand est au sommet de
sa gloire : il obtient un Oscar pour cette
bande originale. Souvenez-vous : les
sublimes Faye Dunaway et Steve
McQueen, et une chanson qui a fait le
tour du monde : « The windmills of your
mind », reprise en français sous le titre
« Les moulins de mon cœur »
LES AILES DU DÉSIR. – J.
Knieper
Incontournable
A LA VERTICALE DE L'ETE. - Tôn
Thât Tiêt.
☺
Coup de cœur
2008
Alors que la critique du film fut
accablante pour les réalisateurs Colin et
Greg Krause, on découvre une musique
pour
une
formation
orchestrale
proprement colossale. Certes, Brian
Tyler n’invente rien du point de vue de
l’écriture musicale puisque tout a été
inventé par Gustav Mahler avant même
l’invention du cinématographe, mais
finalement, Mozart n’a rien inventé non
plus, ce qui ne l’a pas empêché d’être
génial. La comparaison entre Mozart et
Brian Tyler s’arrêtera là.
La
partition
contient
tout
les
ingrédients du film : des Aliens, un
Predator, des décors et les costumes.
Ce qui devait être une expérience
sensorielle
éprouvante
pour
les
spectateurs du film l’est tout autant
pour les auditeurs du disque, sans parler
des 120 musiciens qui s’escriment dans
le vacarme qu’ils produisent eux-mêmes.
L’AFFAIRE THOMAS CROWN (The
Thomas Crown Affair) (1968). – M.
Legrand.
A découvrir
UN’ ALTRA VITA. – R. Towner
☺
jusqu’à
Coup de cœur
2004
Bande
originale
d’une
beauté
confondante par un musicien qui n’est
pas à son coup d’essai en matière de
beauté : Ralph Towner est le guitariste
du groupe mythique Oregon. La surprise
vient de la rencontre entre un musicien
de cette qualité dans un film absolument
confidentiel, paru en 1992, et dont plus
grand monde ne se souvient. Une autre
surprise étant de l’entendre parfois au
piano, le son toujours aussi limpide !
2002
Compositeur franco-vietnamien tout
comme le réalisateur du film, Tôn Thât
Tiêt signe ici une partition qui se suffit
à elle-même. Jamais assénées mais
suggérées, en demi-teintes, ces pages
reflètent le dépouillement raffiné et la
concision de l'art extrême- oriental.
Œuvre poétique aussi complexe dans le
message, que simple dans la forme. En
lisant les critiques du film, on constate
5
APARTMENT 5C. – J. Surman
AMADEUS. – W.A. Mozart
Patrimoine de l’humanité !
UN
AMÉRICAIN
BIEN
TRANQUILLE
(The
quiet
American). – Craig Armstrong
Coup de cœur
ARACK ATTACK, les monstres à
huit pattes. – John Ottman
☺
2004
On ne le dira jamais assez, la musique de
films est le dernier refuge du
romantisme
lacrimal
jouissant
de
l’immunité diplomatique. Ici, c’est une
sorte d’intranquillité frémissante qui
soutient
une
voix
chinoise
extraordinaire, à la Lisa Gerhard.
A découvrir
2008
Une distribution prestigieuse pour ce
documentaire, puisqu’on y rencontre
parmi cent autres animaux amoureux : la
mante religieuse, l'araignée de mer, le
busard St-Martin, le cygne tuberculé, le
grèbe castagneux, la mésange à longue
queue, le pic épeiche, la pie grièche, le
pigeon huppé, plus le compositeur de
musique répétitive.
ARIZONA
Bregovic
A découvrir
2003
DREAM.
–
Goran
Incontournable
Réédition très attendue d’une bande
originale qui fit la célébrité de son
auteur.
L’ANNONCE FAITE Á MARIE. –
F.-B. Mâche
Coup de cœur
Somptueuse
partition
pour
grand
orchestre, où les citations drolatiques
s’entrecroisent
avec
des
armées
d’arachnides aussi démesurés que
sournois entre les pupitres des violons.
Musique qui donne à entendre – comme
en gros plan – le lissage amoureux des
glandes séricigènes, le frottement
gourmand des mandibules et la sensuelle
caresse des ventres velus sur les becs
de clarinettes !
LES ANIMAUX AMOUREUX. – Ph.
Glass
2008
Quoi de plus naturel, de la part d’un
réalisateur qui ne tourne pratiquement
que dans l’improvisation, de confier la
musique à un poète de l’impro-jazz :
l’Anglais John Surman. Sur un tapis
harmonique minimaliste, Surman déroule
sa cantilène aux saxophones ; « une
musique toute légère et gracieuse, qui
danse, qui danse… » (J.Surman).
Le film qui fit de Mozart une pop-star
planétaire et de Salieri l’objet de la
risée générale. La musique, elle, est
toujours aussi belle… Et cela ne date pas
de 1984 (date de sortie du film), mais
bien de 1791 (date de la mort du
compositeur).
☺
A découvrir
2004
Adaptation au cinéma par Alain Cuny de
la célèbre pièce de Claudel par un des
compositeurs important du paysage
français de la musique contemporaine.
6
chatoyante et soignée. A noter l'emploi
complètement maîtrisé des choeurs. La
musique de film serait-elle le dernier
bastion du romantisme symphonique
autorisé?
ASCENSEUR POUR L'ECAHFAUD.
- Miles Davis
♥♥♥
Top 10 !
jusqu’à
2002
Version intégrale de la bande sonore
réalisée dans la nuit du 4 au 5 décembre
1957 au studio du Poste Parisien, y
compris les morceaux non retenus dans
le
film.
Une
des
séances
d'enregistrement les plus célèbres de
l'histoire de la musique de cinéma.
Instant magique de la rencontre entre
un jeune réalisateur enthousiaste (Louis
Malle), une superbe actrice (Jeanne
Moreau) et un des génies naissant du
jazz, de retour de tournée européenne
avec son quintette (Miles Davis). Disque
hommage, avec les notes de ceux qui
étaient présents cette nuit-là... Les
veinards!
AUTOUR DE MINUIT (Round
midnight) (1986). – D. Gordon
Vibrant hommage au jazz à travers
l’inoubliable personnage de Dale Turner,
magistralement
(et
presque
pas)
interprété par Dexter Gordon. On
rencontre, dans cette reconstitution de
cave à jazz parisienne des années 50, un
échantillon de luxe de jazzmen
d’aujourd’hui.
LES
AUTRES.
Amenábar
L’ASSASSINAT
DE
JESSIE
JAMES PAR LE LÂCHE ROBERT
FORD. – N. Cave et W. Ellis
A découvrir
Alejandro
jusqu’à
C'est en écoutant avec passion les
bandes originales de films, puis en les
composant lui-même, qu'Amenábar en
est venu à se mettre derrière la caméra.
Si
pour
lui,
la
bande-son
est
indissociable
de
l'image,
on
ne
s'étonnera pas que la séparation des
deux composantes ne diminue en rien la
cohérence - sinon la beauté - de la
partition.
2008
AYURVEDA, ART OF BEING. – C.
Morin
L'ASSOCIE DU DIABLE (Devil's
advocate). - J. N. Howard.
Coup de cœur
A découvrir
-
2002
Des destinées meurtries et meurtrières
qui charrient leur propre châtiment comme « l’œil qui était dans la tombe et
qui regardait Caïn » ; des vies qui
s’interrompent en général brutalement,
tandis que la poussière continue à
tourbillonner au vent chaud du far-west.
Une musique douce, à l’insondable
mélancolie pour un western poétique aux
tons ocres.
☺
Incontournable
A découvrir
2003
Seconde collaboration de Morin avec le
réalisateur Pan Nalin, après Samsara.
Musique aussi élevée et majestueuse que
les contreforts de l’Himalaya, où se
situe le film documentaire.
jusqu’à
2002
... Et ne nous soumets pas à la tentation!
Surtout lorsque celle-ci est sous-tendue
par une musique aussi suggestive,
7
en peau de vache terrienne. L’honneur du
machisme immémorial est sauf, mais on a
eu chaud !
BAB’ AZÎZ. – A. Amar
☺
Coup de cœur
2007
L’ampleur de la quête mystique de Bab’
Azîz, le prince qui contemplait son âme,
se perçoit autant dans la musique qu’à
l’image, parmi les dunes sans fin du
désert et les ondulations de chaleur. Les
très belles pages d’Armand Amar sont
complétées par un 2ème CD de chants
traditionnels soufis.
BARRY LYNDON (1975)
Contient la fameuse Sarabande de
Haendel, un des derniers grands succès
populaires
de
musique
baroque,
interprété
avec
grand
orchestre
romantique, avant l’avènement
et la
révolution définitive des baroqueux.
BAGDAD CAFÉ
Incontournable
BASIC INSTINCT. – J. Goldsmith
LE BAL (1983). – V. Cosma
♥♥♥
BANGKOK, ALLER SIMPLE
(Brokedown Palace). - D. Newman.
A découvrir
jusqu’à
2002
Choix attentif de chansons actuelles,
tendance techno/ethno. Par exemple la
première réussit à mélanger les
balancements de hanche de la technosoft, sur fond de chant grégorien
explicite (texte de la messe en latin) et
accompagnement sporadique de guitare
sèche flamenca. Un peu de didgeridoo en
plus n'aurait pas détonné dans la
mixture!
BATTLE
Amano
ROYALE.
A découvrir
-
Masamichi
jusqu’à
2002
L'importance de la musique dans le film
de Kukasaku est partout perceptible
dans cette partition pour grand
orchestre. D'une écriture serrée, d'une
densité rare, celle-ci dépasse largement
la fonction illustrative du genre. Les
citations
d'oeuvres
classiques
enregistrées lors des mêmes sessions
par le même orchestre, confèrent à
l'ensemble une unité acoustique qui
accentue les aspects sarcastiques, voire
même désespérés de l'ensemble de
l'oeuvre.
BARBARELLA (1968). – B. Bew et
Ch. Fox
Incontournable
Un classique de la musique de films, paru
en 1992. Une partition bien loin du style
habituel du compositeur, jouant sur un
thème envoûtant et sensuel comme un
charmeur de serpent. Musique élaborée
en étroite collaboration avec le
réalisateur ; qui suit de près, et parfois
précède, les inclinations sulfureuses des
protagonistes.
Top 10 !
César de la meilleure musique de film.
Incontournable
Incontournable
Musique
totalement
délirante
et
intersidérale pour accompagner les
exploits de la première wonder-woman à
tenir le désintégrateur atomique par le
manche (nous sommes tout de même en
l’an 4000), ce qui ne l’empêche pas de se
vêtir en monokini métallique et bottines
8
LA BELLE ET LA BÊTE (1946). –
G. Auric
BORSALINO (1970) ; BORSALINO
AND CO (1974). – C. Bolling
Incontournable
Auric est l’un des compositeurs du
fameux Groupe des six. Groupe inventé
pour incarner le nouveau dogme
esthétique de la fin de la première
guerre mondiale, et qui devait enterrer
définitivement le Romantisme. Si Auric
est moins connu qu’un Honegger, un
Poulenc ou un Milhaud – autres
compositeurs du Groupe – ces pages
chatoyantes nous prouvent qu’il n’a rien à
leur envier.
BRASILEIRINHO
Incontournable
Avant l'extraordinaire musique de La
dernière tentation du Christ, Peter
Gabriel
réalisa
cette
première
expérience (très concluante) de musique
de film, en 1984. Les ingrédients de sa
personnalité y sont déjà tous réunis :
"samples" de musiques ethniques se
mêlant à des rythmes résolument rock,
climats suspendus, hors du temps,
fragilité frémissante, majesté
A découvrir
2007
BROKEN FLOWERS. – M. Astatke
A découvrir
2006
On sait peu de choses du compositeur,
sinon qu’il est éthiopien. Par contre, ce
qu’on découvre à l’audition, c’est que le
thème original est envoûtant comme un
paradis artificiel et qu’il a dû être
enregistré
avec
un
méchant
« cassettophone » avec micro intégré,
ce qui lui donne sa touche finale de
mystère. Les autres morceaux sont
choisis avec autant de soin que les
cadrages de Jim Jarmush.
2005
BLADE RUNNER (1982). – Vangelis
A découvrir
Hommage à l’expression la plus profonde
de l’âme brésilienne : le chôro
BIRTH. – A. Desplat
Incontournable
Le thème de Borsalino fut un tube qui
dépassa largement les salles obscures,
en 1970. La bande originale du deuxième
film de Jacques Deray, parue quatre ans
plus tard, se devait (au moins) de citer
le thème rétro de piano-bastringue du
premier. Claude Bolling fit beaucoup
mieux : il composa de véritables
variations sur le thème bien connu.
BIRDY (1984). – P. Gabriel
Incontournable
Incontournable
La bande originale du chef-d’œuvre de
science-fiction de Ridley Scott a été
composée en un temps où le synthétiseur
était encore pratiquement un instrument
de science-fiction aussi. L’histoire, elle,
se passe en 2019, un temps qui est déjà
presque notre présent.
CABARET. – J. Kander
A découvrir
jusqu’à
2002
Comédie musicale mise en scène par Sam
Mendes. Il s'agit ici de la reprise à
Broadway en 1998 de la pièce donnée à
Londres dès 1993. Un chef-d'œuvre de
gouaille et d'énergie pure, évoquant le
Berlin des années trente.
LE BON, LA BRUTE ET LE
TRUAND. – E. Morricone
9
CAMP STORIES. – R. Nathanson
A découvrir
2005
Se
définissant
lui-même
comme
"prostitué aimant son métier" (la
réalisation de films publicitaires), on
pouvait faire confiance au super esthète
Tarsem Singh dans le choix de ses
collaborateurs. De fait, Howard Shore
qui a signé quelques unes des plus
impressionnantes musiques de films de
ces dernières années (Le Silence des
agneaux, Seven), réalise ici une oeuvres
magistrale, résolument atonale, utilisant
les agrégats comme matériau principal,
ainsi que les superpositions. Œuvre
parfois difficile, presque pénible (mais
peut-il en être autrement, quand on se
ballade dans le subconscient d'un tueur
en série?), mais jamais gratuite.
CARAMEL. - K. Mouzanar
A découvrir
2008
« Tango libanais » pour quatuor à
cordes, oud, piano et ney arabe. Une
musique tendre, sensuelle et colorée.
CARNETS DE VOYAGE (The
morcycle diaries). – G. Santaolalla
A découvrir
2005
CASH. – J.-M. Bernard
A découvrir
2008
Genre : jazzen big band. Le pianiste et
compositeur Jean-Michel Bernard s’est
formé, entre autres, aux contacts
d’Ennio Morricone et de Lalo Schifrin.
L’influence de ce dernier est d’ailleurs
manifeste dans le traitement de ses
orchestrations.
LE CHANTEUR DE JAZZ (The jazz
singer) (1927)
A découvrir
Incontournable
Rabinowitz, chantre d’une synagogue,
souhaite que son fils lui succède. Mais
celui-ci préfère le jazz. Chassé par son
père, il devient célèbre, maquillé en noir,
comme vedette de jazz. Bande originale
du premier film « sonore, parlant et
chantant » interprété par le chanteur Al
Jolson qui jouait pratiquement son
propre rôle puisqu’il était lui-même Juif
russe et qu’il adorait le jazz.
CASINO ROYALE. – D. Arnold
jusqu’à
2002
Bande originale tout en délicatesse à michemin entre jazz et musique juive pour
ce film ultra-confidentiel de Herbert
Beigel.
A découvrir
2007
Le mythe de James Bond, accompagné
de tous ses signes distinctifs, joue
depuis des décennies avec les citations
et les références à lui-même. Bien sûr,
la musique fait partie intégrante du jeu
de piste ; jeu qui consiste à reconnaître
au passage, tel accessoire, telle réplique,
situation ou thème qu’on a déjà perçu il y
a deux, dix ou vingt ans. Le décryptage
symbolique permanent nous offre
l’illusion de faire partie de l’histoire,
puisqu’elle fait partie de la nôtre, depuis
si longtemps !
THE CELL. - T. Singh
10
CHICKEN RUN. – J. Powell – H.
Gregson-Williams
☺
Coup de cœur
A la suite de la collaboration très
réussie (et primée) de Zimmer avec
Ridley Scott dans "Gladiator", voici la
continuation de ce travail en commun,
pour notre plus grand plaisir, avec des
ingrédients sensiblement identiques :
partition pour grand orchestre enrobant
des motifs tantôt ethniques tantôt rock
(voire
même
techno),
avec
les
instruments idoines et des voix très
typées (Lisa Gerrard, Denez Prigent,
Baaba Maal, Rachid Taha).
jusqu’à
Le principe du film étant la paraphrase
de La grande évasion, il était naturel que
la musique s'inspire de la bande sonore
du célèbre Wolfgang Deutsch, jusque
dans les solos militaires de fifres et
sifflets. Les citations sont un vrai régal.
L'un des multiples effets comique du
film réside dans la gravité des situations
où
se
trouvent
confrontés
les
grotesques poulets en pâte à modeler,
c'est donc avec le plus grand soin que la
musique accompagne les images. On
tremble d'épouvante sur le sort de ces
pauvres êtres voués à l'abattage
industriel
sauvage,
au
son
d'un
orchestre
aussi
somptueux
que
pathétique.
LE CID (1961). – M. Rózsa
[CINQ FOIS DEUX] 5x2. – Ph.
Rombi
Incontournable
LES CHORISTES. – B. Coulais
Coup de cœur
Incontournable
Quand on dispose de Sophia Loren,
Charlton Heston, 7000 figurants, 35
navires et des décors gigantesques, on
peut bien s’offrir le plus grand
compositeur de Hollywood et ses 120
musiciens
rompus
à
toutes
les
grandiloquences !
LE CHOC DES TITANS (The clash
of the Titans) (1980). – L.
Rosenthal
☺
jusqu’à
2002
2002
A découvrir
2005
A découvrir
CITIZEN
B.Hermann
Histoire de plusieurs rédemptions
croisées par la pratique de la musique et
du chant choral. Gros succès commercial
et musique à découvrir notamment pour
la voix extraordinaire du jeune soliste,
la chorale d’enfants et la partition de
Bruno Coulais, au centre du film. Depuis
que le chant existe, les voix d’enfants
ont toujours fasciné et charmé les
oreilles d’adultes : cela valait bien un
film !
KANE
2005
(1941).
–
Patrimoine de l’humanité !
Première composition pour le cinéma d’un
jeune homme plein de promesses. En
effet, Bernard Hermann confirma
rapidement ses talents d’écriture,
notamment auprès de Hitchcock qui fit
appel à lui pour la plupart de ses films.
LA CHUTE DU FAUCON NOIR. –
H. Zimmer
11
Alberto Iglesias est certainement un
des meilleurs compositeurs de musiques
de films actuellement en activité. Il a
signé
récemment
le
« Volver »
d’Almodovar (voir ci-dessous). Dans la
présente bande originale, on l’entend
introduire des éléments « world » dans
son écriture raffinée : un pur plaisir.
CLÉOPÂTRE (1963). – A. North
Incontournable
Bande
originale
magnifiquement
restaurée. La musique de North est
conçue avec tout le faste nécessaire
pour accompagner
une Liz Taylor
impériale dans le rôle sulfureux de la
célèbre reine et amante. Cléopâtre
étendit en effet sur sa couche, rien
moins que l’Empereur Jules (César) et
son général Marc-Antoine, (mais tout de
même pas en même temps !)
LES CORPS IMPATIENTS. – A.
Desplat
Coup de cœur
2006
Musique à l’enveloppement amniotique
pour un film au difficile sujet de
l’intolérance et de la compassion. Grand
prix du festival de Deauville 2005. La
musique y est évidemment pour quelque
chose.
☺
Incontournable
2006
THE CONSTANT GARDENER. – A.
Iglesias
Coup de cœur
2004
CREEPSHOW (1983). – J. Harrison
Electro-jazz, ambient et rock par un des
meilleurs groupes hongrois du genre, et
le seul à connaître quelque renommée
hors des frontières du pays.
☺
A découvrir
Une belle partition sensible, aux
couleurs froides, toute en retenue.
CONTROL. – Neo
A découvrir
2003
LA COULEUR DU MENSONGE (Der
menschliche Makel). – R. Portman
L’inversion des valeurs étant la
thématique générale du film, on ne
s’étonnera pas des musiques faussement
ingénues, vraiment grinçantes et plutôt
décalées.
Coup de cœur
Le climat interlope d’un Extrême-Orient
offert à toutes les convoitises coloniales
comme à tous les naufrages existentiels,
tels que voulus par Hugo Pratt dans son
œuvre et rendus à merveille dans cette
bande originale. D’une écriture inspirée
de Stavinsky et Bartok, l’Orient n’y est
pas cité mais suggéré entre les lignes.
LA COMPAGNIE DES LOUPS (The
company of wolves) (1984). – G.
Fenton.
2005
CORTO
MALTESE,
LA
COUR
SECRETE DES ARCANES. – Franco
Piersanti
COLLISION (Crash). - M. Isham
☺
A découvrir
2007
12
Incontournable
DANCER IN THE DARK. - Björk
♥♥♥
Top 10 !
LES
DEMOISELLES
ROCHEFORT. – M. Legrand
jusqu’à
2002
Le fait que Björk soit devenue une rockstar planétaire, puis une actrice primée
à Cannes après sa première apparition
sur les écrans, ne doit pas faire oublier
que c'est avant tout une musicienne à
l'exigence et à l'intelligence artistique
extrêmes. Chose unique dans les annales,
la sortie du disque était autant attendue
que le film. Personne ne sera déçu,
surtout pas les auditeurs de ce CD.
C'est beau comme une griffure de
diamant sur la glace d'une banquise : le
point de rupture est juste dessous.
Coup de cœur
LES DENTS DE LA MER (Jaws)
(1975). – J. Williams
2007
DE-LOVELY. – C. Porter
A découvrir
2005
Portrait musical du célèbre compositeur
de chansons et de comédies musicales
Cole Porter. A travers des succès
légendaires comme Night and Day, It's
De-Lovely et In the Still of the Night,
s'éclaire la vie profuse, excessive et
sophistiquée du musicien.
DEMAIN. - Battista Lena
A découvrir
Patrimoine de l’humanité !
Une des bandes originales les plus
spectaculaires du genre qui a pris,
depuis longtemps, son essor par rapport
au film de Spielberg. John Williams
utilise le leitmotiv wagnérien avec une
absolue efficacité. Il est, en effet, peu
de monde qui ne reconnaisse dès les
deux premières notes le thème
menaçant du requin surgissant gueule
ouverte du côté des contrebasses et des
bassons ! En tout cas, rarement dans
l’histoire de la musique, une seconde
mineure ascendante n’a eu l’haleine aussi
fétide !!
Dans un film où la musique est le fil
conducteur traversant l’histoire de part
en part, celle d’Alexandre Desplat vient
se glisser dans les interstices. Et
chacune d’entre elles est comme une
faille psychologique dans la cuirasse de
Tom, le personnage du film. Alors quand
une histoire raconte une rédemption par
la musique, celle-ci ne peut-être que
belle, fulgurante ou révélatrice.
Incontournable
Comédie musicale adaptée et actualisée
du film de Jacques Demy, paru en 1967.
L’une des deux superproductions de
l’année 2003, dont la première est
prévue au Palais de Congrès de Paris en
automne prochain.
DE BATTRE MON CŒUR S’EST
ARRÊTÉ. – A. Desplat
☺
DE
jusqu’à
2002
13
LES DESTINEES
SENTIMENTALES. - Guillaume
Lekeu
DOGORA : OUVRONS LES YEUX.
– E. Perruchon
A découvrir
DOCTEUR JIVAGO. – M. Jarre
jusqu’à
2002
L'essentiel de la musique des "Destinées
sentimentales" est extrait de l'œuvre
de
Guillaume
Lekeu
(1870-1894),
musicien
d'origine
belge,
disparu
prématurément et qui fut l'élève de
César Franck et Vincent d'Indy. Marqué
par le symbolisme, il fréquente
Théodore de Wyzewa et Stéphane
Mallarmé. Son œuvre précède l'éclosion
de "l'impressionnisme" musical, mais
aussi, elle l'annonce. (notice)
2007
Ce qui fit merveille dans la bande
originale du précédent film de Wong Kar
Wei (In the mood for love), opère à
nouveau dans celle-ci : un fin mélange de
compositions pour orchestre à cordes et
de chansons de charme d’un autre
temps. L’album se laisse écouter pour
son climat de nostalgie surannée.
DREAMKEEPER. – St. Warbeck
Coup de cœur
A découvrir
2004
Série T.V. qui ne dira pas grand-chose
sous nos latitudes, puisque non diffusée
sur nos chaînes. La bande originale de
WarbecK mérite d’être découverte pour
les mélanges tout à fait intéressants de
rythmes et de chants indiens avec des
pages orchestrales particulièrement
soignées.
DINA (I am Dina). – M. Beltrami
☺
Incontournable
Musique du très beau film de Jacques
Weber. Bruno Coulais a voulu éviter « la
musique en costume ». En confiant
l’interprétation de sa musique au groupe
corse A Filetta, il a choisi de mettre
l’accent sur une certaine âpreté, une
sauvagerie qui sied si bien à la fuite
éperdue de Don Juan vers son rendezvous avec la mort.
Incontournable
A découvrir
2008
DON JUAN. – (1998). - B. Coulais
2046 [DEUX-MILLE QUARANTESIX]. – Sh. Umebayashi
A découvrir
Un film musical sans acteurs ni dialogues
tourné au Cambodge et dont le scénario,
ou plutôt le fil conducteur, n’est autre
que la Suite symphonique éponyme du
compositeur français Etienne Perruchon.
2001 ODYSSÉE DE L’ESPACE
Incontournable
2004
Longue élégie magnifiant le violoncelle et
la sensualité. La musique pour cordes de
Beltrami
est
prolongée
par
la
contribution de cette chanteusevioloncelliste étonnante qu’est Jorane,
et
dont
l’accointance
avec
le
cinématographe était explicite dès son
deuxième album, puisqu’il s’intitule
« 16mm ».
14
DRACULA (1992). - W. Kilar
♥♥♥
2002
Top 10 !
EASY RIDER (1968)
Incontournable
Tandis que les étudiants français
découvraient la plage sous les pavés de
Paris, deux motards déphasés se
cherchaient sur les routes des EtatsUnis et se perdaient dans les volutes du
haschisch. Le film devint l’emblème d’une
génération. Chansons du Jimi Hendrix
Experience, des Byrds, de Steppenwolf,
etc.
EFFROYABLES
Preisner
JARDINS.
A découvrir
–
EXILS. – T. Gatlif
☺
Coup de cœur
2005
FACTOTUM. – K. Asbjornsen
A découvrir
2007
Kristin Asbjornsen est une compositrice
et chanteuse norvégienne. Une belle voix
légèrement cabossée qu’on aimerait
entendre encore ailleurs.
Z.
LE FESTIN NU (Naked
(1991). – H. Shore
2004
☺
L’ENFER DES TROPIQUES (Fire
down below). – A. Benjamin
jusqu’à
Si l'on en croit le réalisateur Michael
Apted, John Barry était prédestiné
depuis sa naissance à créer la musique
de ce film. De fait, il souffle dans ces
pages un lyrisme contenu qui prend aux
tripes. Est-ce le sujet du film qui l'a
inspiré (une histoire d'espionnage sur
fond de deuxième guerre mondiale), ou
la perspective d'enregistrer rien moins
qu'avec
le
Concertgebouw
d'Amsterdam?
Hormis
quelques
exceptions,
les
compositeurs d’aujourd’hui ne pourraient
vivre de leur art, et ceux de style
néoclassique comme Wojciech Kilar,
encore moins, s’il n’y avait eu le secours
de la musique de films. Celle du Dracula
de Coppola paru en 1992 est un chefd’œuvre, véritable opéra sans paroles.
A découvrir
Coup de cœur
Lunch)
2006
Pour ce film, considéré par les uns
comme un chef-d’oeuvre et par les
autres comme un ratage, le réalisateur
David Cronenberg a voulu une musique de
malaise. De fait, la rencontre improbable
et géniale entre le grand saxophoniste
de jazz Ornette Coleman et le London
Philharmonic
Orchestra
dans
des
compositions de Howard Shore est tout
à fait saisissante.
Incontournable
Dans l’enfer des tropiques, les moiteurs
sont forcément torrides, les flûtes
langoureuses et
les
maracas
omniprésents. Malgré son demi-siècle le film est paru en 1957 – la bande
originale n’a rien perdu de sa charge de
séduction, bien au contraire : la
présence de Rita Hayworth au sommet
de sa splendeur dansant le mambo les
pieds nus, ajoute évidemment son
pouvoir fantasmatique à l’exotisme épicé
et enivrant.
ENIGMA. - John Barry
15
Mary Shelley, mais en tout cas les plus
célèbres : celles avec Boris Karloff. La
bande-son ne nous épargne ni les râles
du monstre, ni les cris épouvantés de la
belle ingénue qui passait justement par
là... la pauvre.
FEVER. - Joe Delia
A découvrir
jusqu’à
2002
Des
atmosphères
dépouillées,
interprétées par un quatuor de
musiciens aux piano et synthétiseurs,
violoncelle, percussions et basse. Une
musique techno-rock-ambiant tout en
lenteur et subtilités, optant pour le
minimalisme. Le résultat est très réussi.
DER FREUND. – S. Hunger – M
Vaid
Coup de cœur
2008
Sophie Hunger est une des révélations
vocale de l’année en Suisse allemande. Le
film vient de recevoir le prix du Cinéma
suisse 2008 à Locarno.
LA FIEVRE AU CORPS. - John
Barry
☺
A découvrir
jusqu’à
2002
FUREUR. – J. Wobble
Une grande musique pour un des films
majeurs des années 80, dans le genre
noir. Danse lente et langoureuse entre la
mort et l'amour, au son d'un orchestre
et d'un saxophone frissonnants... Et
toujours
cette
qualité
des
enregistrements récents de la firme
Varèse Sarabande.
FITZCARRALDO
Vuh
2004
Une musique circulaire et nocive comme
la scie du même nom, sorte d’électro
orientale ou ethnodub (pour ceux qui ne
craignent pas les néologismes hardis !).
GANGS
Shore
☺
(1982). – Popol
OF
NEW
Coup de cœur
YORK.
–
H.
2004
Dans l’extraordinaire chaudron ethnique
qui a fait l’histoire des Etats-Unis, il y a
toujours un ingrédient qui nous échappe,
tant la recette est complexe. Le présent
disque est là pour rappeler à notre
souvenir des racines méconnues et
pourtant indispensables. C’est ce qui, au
final et comme le montre le film, fera la
beauté de cette cuisine qui s’est mijotée
dans la douleur.
Incontournable
Réédition de la musique d’un groupe aussi
mythique que le film de Herzog, (celui
avec le navire en plein milieu de la forêt
amazonienne).
Popol
Vuh,
groupe
allemand de rock expérimental, fut un
des
précurseurs
de
l’emploi
du
synthétiseur, dès la fin des années
soixante.
FRANKENSTEIN (1931). – G.
Becce et B. Kaun – LA FIANCÉE
DE FRANKENSTEIN (Bride of
Frankenstein) (1935). – F. Waxman
A découvrir
Incontournable
Pas tout à fait les premières adaptations
cinématographiques du fameux roman de
16
GENESIS. – B. Coulais
A découvrir
GODZILLA (1954). – A. Ifukube
2005
Être vivant, c’est tisser une histoire
entre un début dont on ne se souvient
plus et une fin dont on ne connaît rien.
Dans le film, cette histoire est racontée
par un griot africain ; histoire à dormir
debout, bien sûr, comme tous les contes.
La superbe musique de Bruno Coulais a
reçu l’Oscar de la meilleure bande
originale.
Attention ! Il ne s’agit pas du banal
remake du Godzilla de 1998, plus vrai
que nature avec ses effets numériques,
mais bien du seul, du vrai Godzilla de
1954, tout en carton-pâte, surgi de
l’Océan,
séquelle
abominable
et
incarnation de la bombe d’Hiroshima. En
tout cas, les musiciens de l’orchestre
ont dû être aussi épouvantés en jouant
la partition expressionniste d’Ifukube
que les spectateurs en voyant le film !
GENTE DI ROMA. – A. Trovaioli
A découvrir
2005
Trente ans après le Roma de Fellini,
Ettore Scola nous offre sa perception
de l’âme de la ville éternelle. Si l’on ne
retrouve pas le génie d’un Nino Rota
dans la bande originale de Gente di
Roma, on entendra néanmoins une
partition belle et cohérente du pianiste
et compositeur de jazz Armando
Trovaioli. L’auteur du Bal a eu l’élégance
de laisser au musicien la liberté de
développer ses variations, sans le
saucissonnage habituel des musiques de
film.
GHOST
Kawai
☺
IN
THE
Coup de cœur
SHELL.
–
Patrimoine de l’humanité !
GOODBYE
Marianelli
BAFANA.
A découvrir
–
M.
2008
Le film raconte les relations privilégiées
durant 24 ans entre un gardien de prison
blanc et un prisonnier noir en Afrique du
Sud.
La
musique,
d’inspiration
européenne,
se
laisse
pénétrer
progressivement d’influences noires,
suivant la lente transformation de
James Gregory le gardien. Le prisonnier
s’appelait Nelson Mandela. Une musique
toute en finesse et en retenue.
K.
jusqu’à
2002
Tiré d'un manga de Shirow Masamune,
ce dessin animé est considéré comme un
chef-d'œuvre du genre, à mi-chemin
entre la science-fiction et le conte
philosophique. On n'a aucune peine à le
croire, à l'écoute de la bande originale
de Kawai. Mélange de percussions au
dépouillement "zen", de choeurs aussi
mystérieux que certaines voix bulgares,
et de sons électroniques aux teintes
sub-aquatiques. Une très belle bande
originale.
17
THE GOOD
Newman
☺
GERMAN.
Coup de cœur
–
La flûte de pan apporte une couleur
insolite et décalée aux aventures du
violoniste François Perrin. Compositions
en forme de contrepoint, de contre-pied
ou encore de contrepet en opposition
avec les clichés musicaux des films
d’espionnage. Mais comment pouvait-il en
être autrement, quand on sait que ledit
violoniste est interprété par Pierre
Richard ?
Th.
2007
La scène du film se passe à Berlin en
1945. Du point de vue de la forme et des
techniques de tournage, le réalisateur
Soderbergh a immergé son film dans le
style des années quarante. C’était le cas
aussi pour la ligne graphique (affiches,
pochette de CD) et pour la musique.
Celle-ci est une composition pour grand
orchestre sans aucun effet sonore
électronique.
Des
thèmes
expressionnistes et ombrageux, tels
qu’on les entendait dans les films de
guerre de l’époque. Une belle réussite
remarquée pour les Oscars 2007 de la
meilleure musique.
LA GUERRE DES ETOILES (THE
STAR WARS TRILOGY). - J.
Williams
Contient des extraits des six épisodes
de
la
saga
interplanétaire.
Les
compositions des bandes originales de
films de John Williams restent parmi les
plus luxuriantes de la musique pour
grand orchestre du 20ème siècle. Au-delà
de la démarche forcément un peu
racoleuse, les directeurs artistiques ne
s’y trompent pas en programmant de plus
en plus fréquemment ce très grand
compositeur.
GOTHIKA. J. Ottman
A découvrir
2005
Recette pour réussir à coup sûr un
« souffle fétide de l’angoisse » : prenez
un archet bien colophané, passez le
rapidement sur la tranche d’une cymbale.
Enregistrez en tenant le micro très
près. Accompagnez-le de coups étouffés
de grosse caisse. Mixez avec une pincée
de réverbération. Servez très froid. A
préciser que pour « un coup d’épée tiré
de son fourreau et tuant dans le même
mouvement », remplacer l’archet par une
baguette de batterie : effet garanti.
LE GRAND
Serra
BLEU
HASARDS OU COÏNCIDENCES. –
F. Lai et C. Bolling
A découvrir
2004
HELLRAISER. – Ch. Young, R.
Miller
(1988). – E.
A découvrir
2004
Décidément, l’enfer est tapissé de
bonnes musiques !
Coffret des 3 premiers Hellraiser.
Contient : Hellraiser 1 : Le pacte
(1987) ; Hellraiser 2 : Les écorchés
(1988) ; Hellraiser 3 : L’enfer sur terre
(1992)
Incontournable
LE GRAND BLOND AVEC UNE
CHAUSURE NOIRE (1972) ; LE
RETOUR
DU
GRAND
BLOND
(1974). – V. Cosma
Incontournable
Incontournable
18
Afro Celt Sound System, Wyclef Jean
et d’autres. Une musique sombre et
forte pour l’évocation de la tragédie du
Rwanda. Tragédie qui se reproduit
périodiquement, ici ou là, depuis l’aube
de l’humanité… C’est précisément cette
répétitivité qui dépasse l’entendement
humain.
HENRY V. – P. Doyle
☺
Coup de cœur
2004
Chef-d’œuvre de la musique de film,
paru en 1989. Les dieux (pardon… les
producteurs !) étaient penchés sur le
berceau :
Shakespeare,
Kenneth
Branagh,
Patrick Doyle, le City of
Birmingham Symphony Orchestra, Simon
Rattle furent tous convoqué pour faire
de ce film une grande œuvre. A écouter
pour sentir le souffle épique de la
bataille d’Azincourt déferler dans votre
salon.
[HUIT] 8 FEMMES. - Krishna Levy
A découvrir
"J'aime entendre les actrices chanter,
car même si leur technique n'est pas
toujours parfaite, leur interprétation
privilégiant la fragilité et l'émotion est
souvent bouleversante" (François Ozon,
le réalisateur).
2007
Histoire d’un monstre qui n’est ni marin
ni lacustre, puisqu’il surgit d’une rivière
près de Séoul. Ce descendant direct de
Godzilla est un croisement entre King
Kong (pour son amour des jeunes filles)
et Nessie (pour sa prédilection pour le
milieu aqueux). Il est accompagné dans
ses méfaits par une puissante musique
qui donne la part belle aux cordes et aux
percussions.
[HUIT] 8 MILE. – Eminem
☺
A découvrir
2006
N. Barr est un compositeur spécialisé
dans l’horreur et l’épouvante.
HOT SPOT. – J. Nitzsche
☺
Coup de cœur
2004
L’extraordinaire rencontre de John Lee
Hooker le bluesman et de Miles Davis le
trompettiste. Cette bande originale
mythique nous rappelle, s’il en est
besoin, que le jazz est un film… noir.
HOTEL RWANDA. – A. Guerra
A découvrir
2007
Ont
participé
également
à
musique Rupert Gregson-Williams,
Coup de cœur
2004
Le titre fait référence à 8 Mile Road,
une frontière symbolique mais non moins
rigide entre la ville de Détroit et sa
banlieue, entre le territoire des blancs
et celui des Noirs. Eminem porte en lui
toute la rage véhiculée par le hip-hop.
HOSTEL. – N. Barr
jusqu’à
2002
THE HOST. – W. L. Byeong
A découvrir
la
le
19
IL ETAIT UNE FOIS DANS
L'OUEST (1969). - E. Morricone.
♥♥♥
INNOCENCE (Ghost in the shell
2). - K. Kawai
Top 10 !
Il était une fois un compositeur qui
écrivait, dirigeait et enregistrait bon an
mal an ses 20 musiques de films par
année. Une véritable institution à lui
tout seul, avec son propre orchestre et
ses assistants. Et puis soudain, un beau
jour de 1969, le sang de millions
d'innocents se figea dans les veines au
son lugubre d'un harmonica dans la
moiteur du désert. 30 ans plus tard, le
film est rangé sur les rayons des
cinémathèques, mais le disque est
encore et toujours réédité, vendu et
écouté comme un archétype de la
musique de western.
L’ILLUSIONNISTE
illusionist). – Ph. Glass
A découvrir
INQUIÉTUDES. – A. Desplat
☺
(The
2008
JOHNNY
Shearmur
2005
INDIGÈNES. – A. Amar
A découvrir
2005
ENGLISH.
A découvrir
–
Ed.
2004
La sécurité du pays et la protection des
Joyaux de la Couronne, symboles
immémoriaux de la grandeur de l'Empire,
reposent sur les épaules d'un seul
homme: Johnny English. Il ne craint rien,
n’a peur de rien et ne comprend rien non
plus. Ce n'est pas le meilleur des
agents... C'est le seul. Et la musique qui
l’accompagne est mieux qu’un pastiche de
ses modèles : c’est un hommage.
Citations James-bondiennes. Comme
pour Chicken run, l’humour de la
partition réside dans la grandiloquence ;
l’effectif orchestral pour ce film
d’animation a dû requérir un studio
d’enregistrement de la taille d’un hangar
de Boeing !
Coup de cœur
Alexandre Desplat est l’un des
compositeurs français de musiques de
films les plus prolifiques actuellement.
Son écriture délicate fait merveille dans
des films où l’esthétique est au centre
du propos, comme cet « Inquiétudes »,
mais aussi dans « La jeune fille à la
perle », paru la même année.
LES INDESTRUCTIBLES (The
incredibles). – M. Giacchino
A découvrir
2006
La collaboration de Kenji Kawai avec le
réalisateur Mamoru Oshii est une vieille
complicité. Sa musique pour Ghost in the
shell fut une révélation qui établit la
notoriété du compositeur. Il ne
démérite pas dans le deuxième volet de
cette réflexion philosophique en dessin
animé.
Pour rendre l’atmosphère lourde et
mystérieuse de la Vienne de 1900, le
réalisateur aurait presque aimé tourner
avec une caméra à manivelle ! Est-ce
cette simplicité mécanique et circulaire
qui lui a fait choisir le célèbre
compositeur américain de musique
répétitive Philipp Glass ?
A découvrir
2007
20
apprécier la musique : elle fonctionne
très bien toute seule.
KARMEN. - David Murray
☺
Coup de cœur
jusqu’à
2002
KILL BILL, VOL. 2. – RZA
"Quand je fermais les yeux et que ces
femmes - [les incarnations de Carmen] envahissaient mon esprit et mes sens, ce
n'est point Bizet que j'entendais, mais
le rythme de Doudou [N'Diaye Rose], les
Polyphonies de Tonton Julien, la voix
tragique de Yandé Codou ou la
complainte de David [Murray] au sax."
(Joseph Gaye Ramaka, le réalisateur).
Une superbe bande originale pour un film
conspué à sa sortie au Sénégal, il y a un
an... Si je t'aime, prends garde à toi!
KINGDOM OF HEAVEN.
Gregson-Williams
A découvrir
–
KIRIKOU
ET
LES
SAUVAGES. – M. Dibango
☺
Coup de cœur
BÊTES
2008
Chansons interprétées (tout de même et
rien moins que) par Youssou N’dour,
Ismaël Lô, Rokia Traoré, Mamani Keita
et Angélique Kidjo. Quand on donne des
chansons aussi belles à écouter aux
enfants, nul doute qu’elles les feront
grandir, tout comme l’école, l’amour et la
soupe au potimarron.
H.
2006
LE LABYRINTHE DE PAN (Pan’s
labyrinth). – J. Navarrete
☺
Coup de cœur
2008
L’innocence, le drame et la compassion,
sont trois composantes essentielles du
monde onirique du réalisateur Guillero
del
Toro ;
trois
états
qui
transparaissent parfaitement dans la
musique de Javier Navarrete. Pour le
Labyrinthe de Pan, il s’agit d’une
berceuse triste qui s’enfonce en douceur
dans un monde étrange et frémissant, où
la peur s’insinue petit à petit.
K-19,
LE
PIEGE
DES
PROFONDEURS. – Klaus Badelt
A découvrir
2005
Des chansons et des morceaux au
décalage étudié et au charme suranné,
choisis avec le soin méticuleux que l’on
connaît chez Tarantino. Un vrai plaisir.
Belles musiques d’inspiration médiévale
et ethnique qui rappellent cette époque
extraordinaire de la Renaissance où
s’entremêlaient le savant et le populaire,
le sacré et le profane, l’oriental et
l’occidental. Et le fait que le film traite
d’une époque antérieure de plusieurs
siècles (les Croisades) n’y change rien,
puisque on y trouve encore de
l’orchestre
symphonique
et
de
l’électronique sans que cela ne choque
plus personne !
A découvrir
2003
Le
grand chef d’orchestre Valéry
Gergiev apporte sa caution à cette belle
partition, en l’enregistrant avec ses
Chœur et Orchestre du Kirov, à SaintPétersbourg : une référence. En tout
cas, point besoin de « claustrophobiser »
ni placer devant soi le visage de chien
battu héroïque d’Harrison Ford pour
21
ou le petit Prince... Et il fallait bien le
tout grand Morricone pour donner de la
voix à ce personnage hors du commun,
que même Jelly Roll Morton, le roi du
jazz, vint défier sur ses terres… euh,
sur l’infinité de l’océan !
LANTANA. – P. Kelly
♥♥♥
Top 10 !
Que vous ayez vu le film ou non, vous
serez émerveillé par la bande originale.
Celle-ci fut réalisée en une après-midi
de studio, en laissant ouverts les micros
pour capter la rencontre de cinq amis
musiciens (piano, guitare, synthétiseur,
basse et batterie). Le soir venu, ils ont
dû s’étonner eux-mêmes de la beauté de
leur propre musique… et nous aussi.
LISBONNE STORY (1995).
Madredeus, J. Knieper
☺
Coup de cœur
LA LISTE DE SCHINDLER
(Schindler’s list) (1993)
2006
Du grand Zimmer, avec la participation
de Lebo M, Lisa Gerrard et Andreas
Vollenweider.
Incontournable
LA LECON DE PIANO (The piano).
– M. Nyman
☺
Coup de cœur
LE LIVRE DE LA JUNGLE 2
2004
Si la musique n’est pas tout à fait le
personnage principal du film, elle occupe
toutefois le rôle de révélatrice des
caractères et des traits psychologiques
des protagonistes. La composition de
Nyman, elle, est pratiquement devenue
un classique de la musique de film, dès
sa sortie, et également une des pages
importantes de la production du
compositeur.
Coup de cœur
A découvrir
2005
Chansons du film, version française, avec
la voix de Houcine. A ne pas rater la
chanson de Kaa : c’est un morceau
d’anthologie qu’on devrait administrer à
tous ceux qui se posent des questions
sur les mouvements sectaires. Par
exemple, si votre interlocuteur(trice)
vous fait penser un tant soit peu au
serpent Kaa vous susurrant à l’oreille
« aie confiance » , méfiez-vous ; et
encore plusss si ses « s » sifflent sur
vos têtes !
LA LEGENDE DU PIANISTE SUR
L’OCEAN. – E. Morricone
☺
Incontournable
Où l’on a confirmation que l’émotion
musicale
n’est
pas
forcément
proportionnelle avec la masse sonore,
surtout quand la composition est confiée
au grand John Williams. Le violon solo
d’Itzhak Perlman fait merveille.
LAWRENCE D’ARABIE. – M. Jarre
2007
Bande originale du film de Wim
Wenders. Le titre propre de l’album est
Ainda
LES LARMES DU SOLEIL (Tears
of the sun). – H. Zimmer
☺
Coup de cœur
–
UN LONG DIMANCHE DE
FIANCAILLES. – A. Badalamenti
2004
Et un beau jour, Alessandro Baricco
inventa un personnage aussi nécessaire à
la représentation que l’humanité se fait
d’elle-même, que Frankenstein, Mowgli
22
A découvrir
saussissonage trop fréquent dans les
musiques de film. Malgré leur fonction
illustrative,
chaque
morceau
sait
débuter, se développer et conclure,
comme
autant
de
mouvements
symphoniques parfaitement maîtrisés.
L'emploi des cordes y est admirable.
LORD OF WAR. – A. Pinto
A découvrir
2007
MADAME HENDERSON PRÉSENTE
(Mrs Henderson presents). – G.
Fenton
A découvrir
2008
THE MAN WHO CRIED. - Osvaldo
Gojilov
Histoire de ce théâtre mythique de
Londres, le Windmill, racheté en 1931
par une riche héritière pour ne pas
sombrer dans le désoeuvrement et la
mélancolie après le décès de son mari. Le
théâtre - équivalent des grands
cabarets parisiens - resta ouvert durant
toute la deuxième guerre mondiale,
malgré les bombardements permanents.
On y découvrit les premières artistes
nues dans un pays au conservatisme
séculaire. Tout cela, grâce à cette Mrs
Laura Henderson, et malgré son
directeur de théâtre revêche. La
musique est exactement de celles qu’on
entendait dans les théâtres de variété
de cette époque.
☺
A découvrir
La musique tient indubitablement une
place centrale dans ce film. Les
compositions de Gojilov aux accents
judéo-slaves interprétées par le Kronos
Quartet, accolés à des airs d'opéras et
des morceaux tziganes interprétées par
les fameux Tarafs de Haïdouks, donne à
ce disque composite le charme intense
de mariages totalement déraisonnables.
MAR ADENTRO. – A. Amenabar
jusqu’à
Brad Mehldau est une star incontestée
du piano jazz actuel. Yvan Attal avoue
sans peine la chance qu'il a eu de
travailler avec ce musicien aussi jeune
qu'exceptionnel, dont le lyrisme le
dispute en permanence à une technique
parfaite.
MAGNOLIA. - J. Brion
A découvrir
A découvrir
2007
Amenabar est l’un des réalisateurs de
films dont on est certain que les bandes
originales correspondent exactement à
son souhait. Et pour cause : il compose
ses musiques lui-même. Avec la
participation du cornemuseux galicien
Carlos Nuñez.
2002
jusqu’à
2002
MA FEMME EST UNE ACTRICE. Brad Mehldau
Coup de cœur
jusqu’à
2002
Très belle musique orchestrale sachant
allier équillibre des timbres et économie
de moyens. Aucune esbrouffe dans ces
morceaux
qui
savent
éviter
le
23
grand spectacle de Mel Gibson. Prix
spécial du jury et Lion d’argent 2005 au
Festival de Venise. La musique, proche
de l’improvisation libre, semble coller au
plus près à la narration dramatique.
LE MARCHAND DE VENISE. – J.
Pook
☺
Coup de cœur
2006
Aux accents celtique et baroque, cette
musique profondément nocturne nous
emmène dans les méandres d’une Venise
toute
en
ombres,
imaginée
par
Shakespeare. Jocelyn Pook, jeune
compositrice et altiste anglaise s’est
fait découvrir avec le Eyes wide shut de
Kubrick en 1998. Elle privilégie les
instruments à cordes, pincées et
frottées.
MASTER AND COMMANDER : DE
L’AUTRE CÔTÉ DU MONDE. – I.
Davies, Ch. Gordon et R. Tognetti
A découvrir
☺
2005
LE MARIAGE DES MOUSSONS. Mychael Danna
A découvrir
jusqu’à
A découvrir
2004
[MILLE
QUATRE-CENT
NONANTE-DEUX]
1492.
Vangelis
La mondialisation, sujet occulte du film,
illustrée à la perfection par une bandeson faite de rengaines, savants mélanges
de musique pop et de jazz indien, d'airs
traditionnels et de chants propres à la
province du Panjab. Le tout brosse un
tableau
saisissant
de
l'Inde
d'aujourd'hui. Lion d'or du festival de
Venise en 2001, en hommage à
"Bollywood" le cinéma qui s'adresse à
l'autre moitié du monde.
A découvrir
jusqu’à
2002
Grand classique de la musique de film,
1492 est devenue rapidement une œuvre
maîtresse indépendamment du film.
Ambiance triomphante de la conquête,
mais aussi oppressante et recueillie. Les
moindres gestes, les moindres situations
soulignés par la musique ont une portée
historique universelle
MARY. – F. Kuipers
A découvrir
2005
MICHEL VAILLANT. – Archive
2002
Coup de cœur
« Alberto Iglesias est le seul artiste
que je connaisse qui soit à la fois
merveilleux et sans problème d’ego. Pour
ce film, il a créé une musique puissante
et originale sur laquelle repose le film, à
la manière d’un bébé se reposant dans
les bras de sa mère. » (Pedro
Almodovar)
Avant cet album, Emilie Simon avait
sorti un premier disque remarqué dont
elle signait les textes (en français) et la
musique (électro soft).
2004
LA MAUVAISE ÉDUCATION (La
mala éducacion). – A. Iglesias
LA MARCHE DE L’EMPEREUR. – E.
Simon
A découvrir
2007
Cette Marie est la Marie-Madeleine
biblique, l’autre grande figure féminine
du christianisme. Une réponse du
réalisateur Ferrara au film à (très)
24
son groupe et par le London Symphony
Orchestra. Le son voluptueux du
saxophone et la composition nostalgique
de Philippe Sarde font de cette bande
originale un chef- d’oeuvre comparable à
la musique d’Un ascenseur pour
l’échafaud.
MOI Y’EN A VOULOIR DES SOUS
; LES CHINOIS À PARIS. – M.
Magne
A découvrir
2008
On savait que Jean Yanne avait
beaucoup oeuvré de son vivant pour
mériter les affres de l’enfer. Dès
lors, il n’y avait aucune raison que son
compositeur
impie
préféré
ne
l’accompagnât pas dans le chaudron.
Et si vous doutez de la gravité de
leur cas, écoutez donc le “Hosanna in
excelsis” en version disco, ou le
”Kyrie eleison” pour l’amour des sous.
Contient aussi une valse francochinoise de 1974 qui eût été du
meilleur effet et complètement
d’actualité en accompagnement de la
torche olympique, cette année dans
les rues de Paris !
UN MONDE MEILLEUR (Pay
forward). - Thomas Newman
A découvrir
MUNICH. – J. Williams. -
☺
2006
En entendant la bande originale du film
de Spielberg, ainsi qu’au souvenir de la
Liste de Schindler, on se dit que John
Williams doit avoir des affinités
privilégiées avec la culture juive. Or,
l’impression est la même s’agissant de la
culture japonaise pour le film Mémoires
d’une Geisha ou la culture slave pour le
film Terminal. Spielberg dit de lui qu’il
est le roi du déguisement ; nous dirions
simplement qu’il est un très bon
compositeur.
it
MY FAIR LADY. – Frederick Loewe
jusqu’à
A découvrir
2004
NAQOYQATSI. – Ph. Glass
2002
Mêlant les instruments préparés, les
sons électroniques et les instruments
traditionnels et classiques, Newman
offre une palette de courts morceaux
comme autant de touches de peintures,
toute en délicatesse retenue. Avec peu
de moyens sonores, Newman va loin. Estce parce qu'à aucun moment il ne donne
l'impression de vouloir imposer par la
force un climat, ni tirer la couverture à
lui?
A découvrir
2004
Avec Yo-Yo Ma au violoncelle solo, pour
cette partition originale de Philipp Glass.
Le film, mi-documentaire mi-fiction,
traite du déclin de notre planète, la
violence et la technologie ayant eu
raison de la nature.
NIMITZ, RETOUR VERS L’ENFER
(The final countdown) (1980). – J.
Scott
MORT D’UN POURRI (1977). – Ph.
Sarde
Coup de cœur
Incontournable
Musique
majestueuse,
lourde
et
menaçante comme un porte-avion.
- Mission accomplie, mon Commandant.
- C’est bien, p’tit gars. Rompez ! »
Incontournable
Avec la participation de l’immense Stan
Getz accompagné alternativement par
25
UN NOM POUR UN AUTRE (The
namesake). – N. Sawhney
A découvrir
- LA MALÉDICTION 2
(Damien, Omen 2) (1978)
LA
MALÉDICTION
FINALE (The final conflict) (1981)
2008
Genre : électro-world d’origine bengalie.
Nitin Sawhney, connu dans le milieu
électro londonien, est par ailleurs
présent dans le fonds des Discothèques
municipales sous la cote 76.2
A découvrir
2006
Rien à voir, bien sûr, avec Antonio
Vivaldi, le prêtre rouge de la Venise du
18ème siècle.
L’ODYSSÉE
Cassar
DE
A découvrir
L’ESPÈCE.
–
Y.
2007
OUT OF AFRICA (1986). – J. Barry
Des voix de tous les pays du monde
mariées dans l’officine d’un faiseur de
musiques de talent pour illustrer
l’aventure humaine de temps très très
reculés.
A découvrir
Incontournable
Le film qui aura presque autant fait pour
Mozart qu’« Amadeus ». Quand retentit
du vieux phonogramme le mouvement
lent du concerto pour clarinette sous la
tente au milieu de la brousse, au moment
précis où les dernières résistances à
l’amour capitulent sans condition dans le
cœur de la belle, on court acheter le
disque. On ne dira jamais assez que la
musique de film est le dernier bastion du
Romantisme autorisé au 20ème siècle. La
bande originale de J. Barry en est un bel
exemple.
L'OMBRE DU VAMPIRE. - Dan
Jones
2006
Une oeuvre qui fit date dans la (très)
longue carrière de… Satan. Notons que
la musique est peu regardante quant au
choix de ses commanditaires : elle
s’offre à n’importe qui, fût-ce au Diable
en personne. La musique serait-elle
d’essence amorale ?! Ce qui tendrait à
consolider cette audacieuse hypothèse,
c’est que Satan fut plus fidèle au
compositeur de la trilogie qu’aux
réalisateurs : ceux-ci furent remplacés
à chaque épisode ! (P.K.)
NON AVER PAURA. – P. Vivaldi
A découvrir
jusqu’à
2002
Tout comme le film, qui est un hommage
au Nosferatu de Murnau, la musique est
parsemée de citations intéressantes :
Kurt Weil et le cabaret allemand,
Richard Strauss et Bartok, la musique
de salon et celle du cinéma muet.
L'homogénéité de l'ensemble n'est
pourtant jamais mise en défaut par la
riche écriture de Dan Jones.
THE OMEN TRILOGY. – J.
Goldsmith
- LA MADÉDICTION (The
Omen) (1976)
26
LE PARFUM D’YVONNE. – P.
Estève
☺
Coup de cœur
PAS
DE
PRINTEMPS
POUR
MARNIE (MARNIE) (1964/2000).
- B. Hermann
2004
Première collaboration (1994) de Pascal
Estève avec Patrice Leconte qui en
engendrera beaucoup d’autres, créant un
rapport privilégié entre le compositeur
et le réalisateur, comme l’histoire du
cinéma en connaît beaucoup. Une
musique pour cordes, toute en finesse et
sensibilité, au diapason de celles du
cinéaste, entremêlée de chansons par
Célia Cruz.
Il faut saluer l'initiative de la firme
Varèse Sarabande de réenregistrer des
partitions majeurs du répertoire de la
musique de film. Hommage coûteux
certainement, mais tellement justifié,
lorsqu'on entend ces musiques qui sont à
elles seules souvent des chef-d'oeuvres
d'écriture. Bernard Hermann mériterait
en tout cas de figurer au répertoire des
plus grands orchestres, ou même les
honneurs d'une édition complète de ses
oeuvres. Il est permis de rêver.
PARIS. – L. Dury
A découvrir
2008
LE PASSAGER DE LA PLUIE
Loïc Dury est un collaborateur de la
première heure du réalisateur Cédric
Klapisch. La complicité entre le cinéaste
et son musicien - qui se passe
probablement de longues palabres - se
ressent dans les compositions et les
choix des morceaux. On y retrouve les
climats de tendresse et de fraîcheur
festive du cinéma de Klapish. (PK)
A découvrir
PARLE AVEC
Iglesias
♥♥♥
ELLE.
A découvrir
2007
Les
talents
de
compositeur
et
d’orchestrateur de Jean-Claude Petit
nous ont étonnés dans de grands films
(Cyrano, Jean de Florette), ils nous
enchantent aussi dans des films plus
modestes.
Cela
s’appelle
le
professionnalisme.
2004
-
Incontournable
LE PASSAGER DE L’ÉTÉ. – J.-C.
Petit
PARIS, TEXAS. – Ry Cooder
Incontournable
Alberto
LA PASSION BEATRICE. – Lily
Boulanger
Top 10 !
Incontestablement une des plus belles
bandes originales de ces dernières
années. Iglesias nous fait pénétrer dans
un monde ou les émotions ont la
profondeur de l'abîme et l'élégance de
la pudeur. "[Le souvenir de cette
musique] ne vous abandonnera plus
jamais car, après l'avoir entendue, elle
deviendra partie intégrante de vous et
de votre vie". (P. Almodovar)… Tout
comme le film, d’ailleurs (ndlr)
A découvrir
2003
Disque contenant, outre le Pie Jesu que
Bertrand Tavernier utilisa comme thème
pour son film, d’autres œuvres de cette
compositrice qui traversa le monde
comme une météore, à l’instar de
Raymond Radiguet ou Guillaume Lekeu.
Lily Boulanger laissa une œuvre dense,
grave et profondément personnelle,
marquée par la guerre : elle mourut en
1918 à l’âge de 25 ans.
27
des talents de Coulais, que de savoir
s'assurer la collaboration d'artistes
hors normes, pour faire vibrer sa
musique hors frontières.
LA PASSION DU CHRIST. – J.
Debney
A découvrir
2005
Loin de la fureur des images, l’ample
partition de John Debney déroule ses
accents orientalisants. Comme il se doit,
derrière le tapis des violons, les effets
spéciaux ne manquent pas : ni l’oud
arabe, ni le désormais inévitable duduk
arménien, ni les voix ethniques, dont
l’innocence et la pureté relèvent du lieu
commun. Il paraît même que celle du
très croyant Mel Gibson y est aussi…
Est-ce par acte de contrition ?
LA PIANISTE
A découvrir
La musique (romantique) occupe un rôle à
part entière dans ce chef-d'œuvre
primé à Cannes. Franz Schubert, par
exemple, prend presque corps; un corps
de douleur autour duquel gravitent les
protagonistes. On ne se confronte pas
indifféremment au compositeur viennois
: il attise les coeurs et cristallise les
obsessions.
2004
Opérette de Maurice Yvain, créé à Paris
en 1925 ( !) et porté à l’écran en 2003
( !) par le grand Alain Resnais, avec
Mesdemoiselles Sabine Azéma, Isabelle
Nanty, Audrey Tautou, et Messieurs
Pierre Arditi, Darry Cowl, Daniel Prévost
et Lambert Wilson, qui ont dû bien
s’amuser.
LE PIRATE. – C. Porter
Coup de cœur
Incontournable
Film de 1948, époque où le monde avait
envie de ressembler à une comédie
musicale de Vincente Minnelli, pour
effacer les affres de la guerre.
LA PISTE. – A. Amar
☺
LE PEUPLE MIGRATEUR. - Bruno
Coulais
☺
jusqu’à
2002
PAS SUR LA BOUCHE. – M. Yvain
A découvrir
Coup de cœur
2007
Après « Himalaya, enfance d’un chef »,
le réalisateur Eric Valli a voulu faire
découvrir une autre partie du monde :
l’Afrique, et plus particulièrement le
désert namibien. Usant des mêmes
ingrédients, il reconstitue de toutes
pièces une authenticité - forcément
illusoire au cinéma - pour donner à
percevoir les splendeurs naturelles d’une
région du monde. La musique est
évidemment un élément essentiel dans la
reconstitution.
jusqu’à
2002
Bruno Coulais nous avait habitué avec
"Hymalaya" et "Microcosmos" à des
musiques qui se suffisaient largement à
elles-mêmes, par leur beauté et leur
ampleur. Dans "Le peuple migrateur", il
enrobe quelques unes des plus belles
voix du moment d'une pâte sonore faite
de tendresse et de liberté. Nick Cave et
le groupe corse A Filetta, des voix
bulgares et des voix d'enfants, les
chanteurs Gabriel Yacoub et surtout
Robert Wyatt, avec sa voix déchirante
de fausset blessé en plein vol (et ce
n'est pas une métaphore). C'est aussi un
28
LA PLANÈTE
Coulais
BLANCHE.
A découvrir
–
B.
Réenregistrement récent d’un classique
de la musique de films. De l’aveu même
d’Alfred Hitchcock, la musique entre
pour un tiers dans l’effet d’angoisse
recherché par le film. Herrmann
composa sa partition pour un simple
orchestre à cordes. Sa technique
d’écriture et l’inspiration firent le reste.
2007
Avec les voix de Jorane et Elisapie
Isaac, chanteuse Inuit.
THE PLEDGE. - Hans Zimmer &
Klaus Badelt
☺
Coup de cœur
jusqu’à
2002
PUNCH-DRUNK LOVE. – J. Brion
Seize plages qui s'enchaînent en 40
minutes, comme une suite de variations
sur un thème unique, mais sans jamais
donner l'impression de redite. Musique
de
l'introspection,
développement
minimaliste, ambiance à l'ampleur
mélancolique. Du très bon Zimmer.
A découvrir
☺
A découvrir
2006
Coup de cœur
2003
Musicien nomade, Peter Gabriel s'imbibe
des images du réalisateur Philip Noyce
pour tisser un climat intensément
émouvant. Avec cette bande originale,
Peter Gabriel, qui a fait ses preuves en
1989 avec « La Dernière Tentation du
Christ » suivi de « Birdy », visite des
contrées lointaines habitées de chants
d'oiseaux,
de
voix
rares
et
d’instruments improbables.
2003
RAGS. – Ch. Strouse
LES PROMESSES DE L’OMBRE
(Eastern promises). – H. Shore
A découvrir
2004
RABBIT-PROOF FENCE. – Peter
Gabriel
Double album contenant les chansons et
la musique originale. Cette dernière est
signée Tomandandy, c'est-à-dire Tom
Hajdu et Andy Milburn. Il s’agit d’une
composition
électronique,
dont
le
résultat est une sorte de design
sonore, un
écrin
atmosphérique
langoureux et angoissant.
A découvrir
QUATRE FRÈRES (Four brothers).
– D. Arnold
LA PROPHETIE DES OMBRES (The
mothman
prophecies).
Tomandandy
Incontournable
☺
Coup de cœur
2004
Comédie musicale qui révéla en 1991
l’explosive mezzo-soprano Julia Migenes.
2008
Longue cantilène pour violon et
orchestre qui se dévide en arrière-plan
d’une histoire faite de violences et de
douleurs, comme une déambulation dans
la désolation d’un champ de bataille, une
fois que le vacarme des armes s’est tu.
RAISONS
Shepherd).
Fowler
PSYCHOSE (Psycho) (1960). – B.
Herrmann
29
D’ETAT (The good
– M. Zarvos & B.
A découvrir
2007
RATATOUILLE. – M. Giacchino
A découvrir
REQUIEM FOR BILLY THE KID. –
C. Diterzi
2008
Le
paradoxe
de
cette
musique
étincelante, c’est l’effectif énorme de
l’orchestre (121 musiciens sans compter
les arrangeurs, les copistes et le chef
d’orchestre) pour accompagner les
tribulations de petit d’égouts qui
voudrait bien devenir un grand chef de
cuisine. La bande originale du film
constitue à elle seule une revanche
amusante et salutaire de « la France de
tout-en-bas » sur ceux du 1er étage, les
riches
clients
du
restaurant
gastronomique.
LES
RATS
DE
CAVE
subterraneans) (1960)
♥♥♥
2008
Evocation épurée des grands espaces du
Far-West par une artiste française
qu’on connaît par la chanson.
RETOUR A COLD MOUNTAIN
(Cold Mountain). – G. Yared
A découvrir
2004
Une belle et sereine partition de Gabriel
Yared, mais surtout des chansons qui
fleurent bon « l’herbe bleue ». L’action
se passe pendant la guerre de Sécession,
époque où les Etats-Unis d’Amérique
n’étaient justement pas unis du tout. Un
parfum d’authenticité dans ces chansons
interprétées par de presque vrais cowboys.
(The
Top 21 !
Film-culte de la « beat generation »
américaine, avec des apparitions de
Gerry Mulligan (sax baryton) et Carmen
MacRae (chant) dans leur propre rôle. Il
fallait le génie de la transversalité
musicale d’un André Prévin pour écrire
avec un tel naturel pour orchestre
symphonique et orchestre de jazz,
jouant
ensemble
une
musique
parfaitement homogène. Un modèle du
genre, rarement égalé.
REBECCA. – Franz Waxman
A découvrir
Incontournable
Waxman est originaire d’Allemagne et
arrivé aux Etats-Unis dans les années
trente à l’instar de Schoenberg, Weill et
nombre
d’autres
artistes
dits
« dégénérés »
(« entartende »).
Il
composa quelques unes des plus belles
pages de musiques de films ; ici, celle du
film d’Hitchcock réenregistré par Joel
McNeely et le Royal Scottisch National
Orchestra, pour notre plus grand plaisir.
30
même
mélancolie
à
l’insondable
profondeur. Bonjour tristesse.
RHYTHM IS IT ! – Stravinsky
♥♥♥
Top 21 !
Le DVD : Une expérience pédagogique
unique dans un quartier défavorisé de
Berlin : faire participer une bande de
gamins à l’avenir bouché par le sentiment
de la défaite et du dénigrement de soi, à
une mise en scène chorégraphique du
Sacre
du
printemps.
Avec
la
participation de la Philharmonique de
Berlin et Simon Rattle dans la fosse
d’orchestre. Contient en bonus le
spectacle lui-même, ainsi que le « making
of » du film. Une rédemption par la
création artistique, le travail et la
discipline. Un film lumineux, à voir
absolument.
Le CD : Contient la bande originale de
K.S. Elias, ainsi que l’intégralité du Sacre
du Printemps de Stravinsky. Une des
œuvres les plus phénoménales et les plus
toniques du 20ème siècle et dont le chef
d’orchestre Simon Rattle dit : « Si j’ai
foi en quelque chose, si j’ai une religion,
c’est bien que cette musique est pour
tout le monde ! »
SALOMÉ. – R. Baños
☺
A découvrir
2006
Bande originale du film de Carlos Saura
et du ballet éponyme, avec la
participation
du
grand
guitariste
flamenco Tomatito, ainsi que celle du
Cantor de Leipzig (Jean Sébastien Bach
pour les intimes, à qui on n’a pas
demandé son avis pour figurer sur
l’album).
Mariage
audacieux
ou
carambolage étincelant ? Qu’importe,
pourvu qu’on ait l’ivresse au bout de ces
noces
de sons baignées du sang du
Baptiste et de la cruelle Salomé !
SAMSARA. - Cyril Morin
☺
Coup de cœur
2003
La quête spirituelle autant que sensuelle
est le sujet du film de Pan Nalin ; ces
deux aspects se retrouvent dans la belle
musique de Cyril Morin qui nous emmène
sur les contreforts de l'Hymalaya en une
fusion d'harmonies occidentales et
orientales. Une réussite.
SAGAN. – A. Amar
Coup de cœur
THE SCORE. - Howard Shore
2008
☺
Sujet imposé : Une musique qui soit dans
le même esprit que la bande originale de
Parle avec elle, d’Almodovar. Il n’y a,
d’ailleurs, aucune honte de s’atteler à
des sujets imposés, puisque la plupart
des musiques de films et tous les
compositeurs qui ont précédé Beethoven
n’on rien fait d’autre que des sujets
imposés, des œuvres de commande.
Armand Amar s’acquitte de son travail
tout à fait honorablement. On y entend
la même prédominance de l’orchestre à
corde pour accompagner les mêmes
instruments
solistes :
violoncelle,
hautbois, piano, violon ; et surtout, la
Coup de cœur
jusqu’à
2002
Un orchestre symphonique offre un
tapis de velours aux ébats de solistes
jazz. Un mélange qui n'est pas sans
rappeler la mythique collaboration de
Miles Davis avec l'orchestre de Gil
Evans, à la fin des années cinquante. A
noter
aussi
l'omniprésence
d'une
contrebasse à la frénésie anxieuse. Un
vrai plaisir.
31
LE
SECRET
DE
BROKEBACK
MOUNTAIN (Brokeback Mountain).
– G. Santaolalla.
A découvrir
LE SECRET DES
VOLANTS
(House
daggers).
– Sh. Umebayashi
☺
Coup de cœur
2007
POIGNARDS
of
flying
2008
Coup de cœur
A découvrir
2006
A Sin City, les hommes sont tous des
brutes, les femmes fatalement fatales,
et les flics complètement pourris. Tous…
sauf Bruce Willis. A Sin City où la vie
humaine ne vaut pas cher, les héros sont
increvables… Sauf Bruce Willis (mais à la
toute fin du film, bien sûr). A Sin City, la
musique est sale, cinglante, baveuse et
sans pitié, comme Bruce Willis.
SNOW WHITE
A découvrir
2008
Un choix pointu d’artistes de la scène
indépendante suisse pour ce film de
Samir : Marnix & Cikan, Carlos Leal,
Sybille Berg, Laurence Revey, The Young
Gods, etc.
2003
SOLARIS. – C. Martinez
SHORT CUT TO NIRVANA. – B.
Muller
☺
Incontournable
SIN CITY. – R. Rodriguez, J.
Debney & G. Revell
LES
SENTIERS
DE
LA
PERDITION (Road to perdition). –
Thomas Newman
A découvrir
2004
LE SILENCE DES AGNEAUX. – H.
Shore
A l’heure où Charlemagne unifiait le
monde connu (9ème siècle), la Dynastie
Tang tentait de faire de même de l’autre
côté de la planète, en Chine.
L’esthétique n’est évidemment pas la
même, les techniques de combat non
plus. Il n’y a que l’amour qui soit
universel et intemporel !
Shigeru
Umebayashi,
compositeur
japonais prolifique, a signé entre autres
la belle bande originale de In the mood
for love.
A découvrir
A découvrir
2004
Une musique à la beauté sidérale
2008
THE SOUL OF A MAN
Bande originale totalement bariolée et
foutraque d’un film documentaire aux
mêmes caractéristiques, sur le plus
grand déplacement de pèlerins, Gurus,
Sadhus et Yogi de l’Histoire de
l’humanité vers les bords du Gange, en
2001 : le Kumbh Mela, soit 70 millions
( !) de personnes pratiquement en même
temps au même endroit, en une frénésie
mystique enfiévrée.
A découvrir
2004
Wim Wenders explore la tension
dramatique qui, quelque part entre sacré
et profane, est l'essence même du blues,
à travers la musique et la vie de trois de
ses artistes préférés : Skip James,
Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir.
Cette anthologie raconte des histoires
de blues par des musiciens d’hier et
d’aujourd’hui.
SHRECK. – H. Gregson-Williams,
J. Powell
32
SPANGLISH. – H. Zimmer
– S. Sondheim
☺
A découvrir
2005
Coup de cœur
2008
Cut Killer : DJ, producteur de groupes
et compositeur pour la première fois
pour La squale.
La squale : terme originaire de Sarcelles
;
genre
d'amazone,
délinquante
androgyne qui imite en tout point les
caïds de la cité, sujet du film de Fabrice
Genestal.
Fabrice Genestal : réalisateur de ce
premier long métrage, ancien prof de
français à Sarcelles.
Sarcelles : cité chaude en banlieue de
Paris.
Au final, un disque très fort en
sincérité.
Dans la grande tradition des comédies
musicales portées à l’écran, voici celle du
fameux librettiste et compositeur
Stephen Sondheim (1979), reprise cette
année par le très baroque Tim Burton.
Avant de finir en comédie musicale, la
vie de Sweeney Todd fut fort longue,
puisqu’il existait déjà à l’écran et au
théâtre au début du 20ème siècle, au livre
au 19ème et dans les registres judiciaires
parisiens au 14ème siècle.
Pour mémoire, un barbier tranchait la
gorge aux clients de passages, donnait le
corps à équarrir à sa compagne
boulangère qui transformait la viande en
friands. Beurk ! La musique, elle, est
tout à fait digeste et la performance de
chanteur de Johnny Depp et des autres
acteurs, étonnante.
STARMANIA. – M. Berger et L.
Plamondon
SWING. - Tchavolo Schmitt,
Mandino Reinhardt, [et al.]
LA SQUALE. - Cut Killer
A découvrir
jusqu’à
2002
☺
Incontournable
La mission de Tony Gatlif, cinéaste
gitan, est vouée à l'évocation et la
défense des cultures tsiganes. Ainsi, de
Latcho Drom à Swing, en passant par
Vengo, il nous offre des bandes
originales
qui
constituent
la
quintessence de son message. Ici le jazz
manouche, né de l'exemple fondateur du
magicien Django Reinhardt.
STARSHIP TROPPERS 2. – J.
Morgan & W. Stromberg
A découvrir
jusqu’à
2002
Version originale live de 1979 de la
première comédie musicale francophone
au succès jamais égalé, avec Balavoine,
Dufresne,
France
Gall,
Fabienne
Thibeault, etc.
Coup de cœur
2005
Musique pour grand orchestre dans la
veine de John Williams, dont on croit
reconnaître ici ou là des emprunts
fugaces. Nombreux effets spéciaux
produits exclusivement par procédés de
composition, par l’orchestration et par
les instruments eux-mêmes.
SWEENY TODD, LE DIABOLIQUE
BARBIER DE FLEET STREET.
33
LE SYNDROME DE STENDHAL
(The Stendhal Syndrome) (1999).
– E. Morricone
LE TERMINAL. – J. Williams
☺
Incontournable
SYRIANA. – A. Desplat
A découvrir
2007
TABOU
(GOHATTO).
Sakamoto.
A découvrir
-
R.
jusqu’à
LA TERRE VUE DU CIEL. – A.
Amar
2002
Connu aussi bien dans le monde du rock
que dans celui du cinéma, Ryuishi
Sakamoto sait se frayer un chemin
original,
utilisant
les
moyens
technologiques
actuels
et
les
instruments traditionnels du Japon, pour
créer une musique originale, d'où les
influences asiatiques ne sont jamais
absentes. Musicien à l'art introverti,
Sakamoto travaille plus souvent sur
l'économie que sur la débauche sonore.
TEN MINUTES
Englishby
☺
OLDER.
Coup de cœur
–
2005
Une partition limpide de celui qui reste
un des plus grands compositeurs de
musiques de films en activité. Loin d’être
brimé par les cadres narratifs, l’art de
Williams s’épanouit dans la contrainte
avec une liberté confondante et sans
cesse renouvelée. Ici, le thème aux
accents klezmers exposé à la clarinette
et confronté à l’orchestre, magnifie
littéralement le personnage ; un être
sans patrie qui habite depuis des
décennies dans le lieu emblématique de
l’extraterritorialité : le terminal d’un
aéroport international.
Un thème complètement obsessionnel du
grand Ennio Morricone qui tient, paraîtil, une place centrale dans l’exploration
des méandres de cerveaux sérieusement
affectés, sujet du film de Dario
Argento.
Coup de cœur
☺
Coup de cœur
2005
THX 1138. – L. Schifrin
☺
Coup de cœur
2005
Réédition de la bande originale du film
mythique du très jeune George Lucas. La
partition de Schifrin explore toutes les
possibilités offertes à l’audace de
l’écriture en 1970. Une génération de
décantation plus tard, on découvre une
musique passionnante avec ses collages,
ses citations, ses grands tapis sonores
qui rappellent Penderecki, et
ses
musiques du bonheur factice empruntées
au jazz et aux musiques latinos.
Paul
2004
Bande originale du film réunissant les
courts métrages de Werner Herzog, Jim
Jarmush, Wim Wenders, etc., sur un
thème unique et universel : le temps. La
musique assure le lien entre les points
de vue des réalisateurs. Le disque vient
nous rappeler que la musique a toujours
été le trait d’union le plus puissant et le
plus naturel entre les êtres, dans leurs
différences.
34
TIGRES ET DRAGONS (Crouching
tiger, hidding dragon). - Tan Dun
A découvrir
Les rapports entre le célèbre violiste de
la Cour de Louis XIV Marin Marin et
l'ombrageux
Monsieur
de
Sainte
Colombe, servent de trame à un très
beau film musical. Un film qui fit
découvrir la viole à un nombreux public,
en 1991. Outre des oeuvres de ces deux
compositeurs,
on
trouvera
des
arrangements et des improvisations du
grand Jordi Savall. Ce disque reste une
des plus belles anthologies de la musique
siècle,
et
française
du
17ème
accessoirement, une perle dans la
collection de musiques de films. (P.K.)
« En opposant un Marin Marais
versaillais et un Sainte Colombe reclus
dans sa gravité et son austérité, on peut
se faire un tableau, à la fois moral,
spirituel, social, esthétique, du conflit
intérieur et secret de ce [17ème] siècle.
Romain Rolland écrivait à la première
page de Musiciens d’autrefois qu’il n’y a
pas de meilleur témoin des profondeurs
de l’Histoire que la musique ; Marin
Marais et Sainte Colombe lui donnent
raison. » (Ph. Beaussant, notice).
jusqu’à
2002
Compositeur chinois émigré aux EtatsUnis. Opérant une fusion totalement
libre des traditions rituéliques du
chamanisme chinois qui a baigné sa
jeunesse, et des techniques occidentales
actuelles, Tan Dun signe avec cette
musique une œuvre rigoureuse, sans
concession à la facilité trop coutumière
du genre "musiques de film". Le mélange
des
instruments
orientaux
et
occidentaux est totalement maîtrisé, au
point que la frontière paraît devenue ici
tout à fait vaine et même illusoire.
TIME CODE. - M. Figgis
♥♥♥
Top 10 !
Incontournable
jusqu’à
2002
On ne sait comment sera reçu le film,
expérimentant
de
nouvelles
voies
techniques et narratives. Le CD, déjà
disponible, est en tout cas très beau, ce
qui ne peut que mettre dans les
meilleures dispositions face au film à
venir.
Musique
indescriptible,
convoquant les harmonies romantiques
aux cordes, des traits du jazz le plus
pur, des parties vocales à la beauté
atonale presque transcendante, des
rythmiques techno jamais superflues,
des ambiances de blues à la profondeur
océane. Dès lors, on se demande
comment Figgis peut-il être tout à la
fois un authentique compositeur, un
grand musicien (ses solos de trompette
sont ébouriffants) et un réalisateur de
films vraisemblablement du même
acabit.
TRANSYLVANIA. – T. Gatlif
☺
Coup de cœur
2007
Poursuivant son tour d’Europe des
musiques et des peuples sans frontières,
Tony Gatlif nous donne à voir et surtout
à entendre, comme à chaque fois, la
quintessence de la musique d’un peuple.
Ici, celle des Tziganes de Transylvanie.
36 QUAI DES ORFÈVRES. – E.
Kermorvant – A. Renoir
A découvrir
Une musique noire bitume.
TOUS LES MATINS DU MONDE.
- sous la dir. de Jordi Savall
35
2005
TROIE (Troy). – J. Horner
A découvrir
VALSE
Richter
2005
… Bien qu’au niveau du traitement
musical, il n’y ait plus grande différence
entre Achille le soldat grec, Arthur le
roi celtique, Jésus le Christ et Dracula
le comte transylvanien. Les voix sont
toujours aussi ethniques, les orchestres
philharmoniques, et les caisses grosses !
Mais quand le travail est fait…
TROUBLE
EVERY
Tindersticks
A découvrir
DAY.
A découvrir
–
M.
2008
A découvrir
2007
Musique très inspirée pour illustrer
l’histoire de cet enfant chrétien et noir
que sa mère envoie en Israël pour le
sauver de la misère, avec les
« Falashas » éthiopiens. Si leur exode
est une répétition de l’Exode des Juifs
d’Egypte,
relatée
dans
l’Ancien
Testament, l’histoire de ce garçon est la
répétition inversée du sauvetage des
enfants juifs, durant la deuxième guerre
mondiale, qu’on disait chrétiens pour les
sauver de la déportation.
-
jusqu’à
THE TUDORS. – T. Morris
Coup de cœur
BACHIR.
VA, VIS ET DEVIENS. – A. Amar
2002
☺
AVEC
2008
La série télévisée historique "Les
Tudors" s'est offert une bande originale
de grande beauté qui a gagné un Grammy
award en 2007. La partition est signée
Trevor Morris. C'est est un compositeur
de musiques de films canadien qui a fait
ses classes auprès, notamment, de Hans
Zimmer dont il a été l’assistant pour de
nombreuses productions.
Comme il se doit, la délicate et
brumeuse musique du film s’inspire de la
Renaissance
anglaise,
mais
pas
uniquement. Le procédé de composition,
très fréquent dans la musique de films,
consiste à confronter des instruments
et des genres musicaux disparates. Par
exemple, ici : un violon celtique
accompagné d'un grand orchestre
symphonique, un quatuor de cors avec un
dulcimer, de grands tambours japonais
et des claves sud-américaines, etc.
Le procédé est toujours risqué : celui du
syncrétisme, de la ragougnasse ou du
brouet, mais Trevor Morris s'en sort
avec élégance et raffinement.
VAYA CON DIOS.
Friedrich Petersen
A découvrir
–
Detlef
2003
Mélange
intéressant
d’ « électroambient », de chants grégoriens plus ou
moins frelatés, de musique chorale de la
Renaissance et de musique symphonique
au romantisme crépusculaire.
VENGO
♥♥♥
Top 10 !
jusqu’à
2002
"Tous sont dans leur éléments, tous
baignent dans la culture des gens de
peu, des gens de tout, et ne jouent rien
qu'ils ne sachent d'instinct. Ils sont
eux-mêmes, jusqu'au bout, Andalous et
flamencos. Héros ordinaires du vrai sud.
Et Vengo, c'est d'abord cela : un cri, un
chant, un hymne à la vie, à l'amour, au
deuil, au prix du sang. Un hymne à la
Mediterranée." (notice)
36
LA VÉRITÉ OU PRESQUE. – P.
Adenot
[VINGT-ET-UN] 21 GRAMMES. –
G. Santaolalla
A découvrir
2008
C’est l’histoire d’une jeune Française,
Pauline, qui part aux Etats-Unis après la
Deuxième
Guerre
mondiale.
Elle
rencontre un homme qui lui fait
découvrir le jazz. Elle connaîtra, de
retour en France, le succès dans les
caves de Saint-Germain en tant que
chanteuse.
A découvrir
☺
2004
2005
Coup de cœur
2007
VOODOO, MOUNTED BY THE
GODS. – 03 / D10 826 005 6
2005
A découvrir
2003
Enregistrement de cérémonies vaudoues
dans une forêt sacrée du Bénin. La
bande a été retravaillée en studio pour
reconstituer l’esprit de ce culte où la
souffrance
et
la
mort
sont
omniprésentes.
Mais
vous
pouvez
écouter ce disque sans crainte car, pour
apaiser les dieux susceptibles, il paraît
que le matériel d’enregistrement fut
aspergé du sang d’une chèvre sacrifiée à
cet effet !
LA 25Ème HEURE (25th hour). –
T. Blanchard
Coup de cœur
A découvrir
Où l’on retrouve le compositeur de la
musique de « Parle avec elle », dans le
même
registre
trépidant
et
profondément mélancolique, et surtout,
dans la même maîtrise de l’écriture
musicale et de l’orchestration.
Le grand foutoir balkanique selon
Kusturica, restitué avec amour et
frénésie par son No Smoking Orchestra.
☺
2007
VOLVER. – A. Iglesias
LA VIE EST UN MIRACLE (Life is
a miracle). – D. Sparavalo – E.
Kusturica
A découvrir
A découvrir
LE VOL DU PHÉNIX (Flight of th
Phoenix). – M. Beltrami
Première apparition des fils du
réalisateur Alan Parker, et une belle
réussite pour ce coup d’essai.
2004
LE VOILE DES ILLUSIONS (The
painted veil). – A. Desplat
LA VIE DE DAVID GALE. – A. &
J. Parker
A découvrir
2004
Entre quartet de jazz et orchestre
symphonique, le trompettiste de jazz
Terence Blanchard, crée une musique
nocturne saisissante, qui n’est pas sans
rappeler la noirceur de « Ascenseur pour
un échafaud » de Miles Davis, 50 ans
plus tôt. Musique en suspension, où
traîne quelque volute de nostalgie,
quelque mélopée lointaine, en attendant
la chute. Quelle chute ? Peu importe ; on
est à New York, et les chutes, là-bas, on
connaît : elles se ressemblent toutes.
37
du 20ème siècle et, accessoirement, du
mythe de Roméo et Juliette. (PK)
LE VOYAGE DE CHIHIRO (Spirited
away). – J. Hisaishi.
☺
Coup de cœur
2004
THE WOMAN IN WHITE. – A.
Lloyd Webber
Les aventures de la petite Chihiro chez
la terrible sorcière Yubaba régnant sur
une ville fantôme qui fourmille de
d’esprits de toutes formes venus s’y
ressourcer. Il fallait bien le talent de
Joe Hisaishi pour compléter par la
musique, les images et les couleurs
resplendissantes du dessin animé de
Miyazaki, l’un des plus gros succès de
l’histoire du cinéma.
A découvrir
X-MEN 2. – J. Ottman
2008
« Dès que j’ai envisagé la possibilité d’un
film où je retournerais sur la terre de
mes origines, en Arménie, l’idée de
fabriquer une musique originale avec
Arto [Tuncboyaciyan] s’imposa. D’autant
plus, qu’après être né en Turquie et avoir
grandi aux Etats-Unis, Arto avait
effectué le même voyage de retour en
allant créer un groupe de musique,
l’Armenian Navy Band, à Erevan. »
(D’après R. Guédiguian, réalisateur)
WEST
SIDE
Bernstein
STORY.
–
2007
Comédie musicale inspirée du roman La
dame en blanc de Wilkie Collins, qui est
considéré comme l’ancêtre du thriller
policier anglais (milieu du 19ème siècle).
La composition d’Andrew Lloyd Webber
dénote d’une maîtrise absolue du genre.
Il nous offre avec cette Dame en blanc
une œuvre belle et forte.
LE VOYAGE EN ARMÉNIE. – A.
Tuncboyaciyan
A découvrir
A découvrir
2004
ZAÏNA, CAVALIÈRE DE L’ATLAS.
– C. Morin
A découvrir
2007
De belles voix « blanches » pour des
mélodies maghrébines accompagnées de
grand orchestre. Une musique fusion
convaincante.
ZODIAC. – D. Shire
☺
Coup de cœur
2007
La musique de film répond à des codes
et des conventions qui évoluent au gré
des modes, et qui se nourrit, par
ailleurs, d’influences diverses et de
citations. C’est dans ce jeu de va et
vient entre goût du jour et références
au passé, que la musique prend son relief
singulier. Dans cet album, la musique
sous-tend un film particulièrement noir ;
vous entendrez donc ce qui se fait de
plus noir en matière de noirceur
aujourd’hui.
L.
Incontournable
Enregistrement récent en version studio
- vraisemblablement 2007 (date non
spécifiée) – de la comédie musicale de
Léonard Bernstein. Cet enregistrement
constituerait donc une célébration du
cinquantenaire du chef-d’œuvre qui a
été créé en septembre 1957 à Broadway.
Les conditions du studio restituent la
pureté sonore et vocale de cette
partition incontournable de la musique
38