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Bandes originales de films 7 ans de coups de cœur par Paul Kristof Compilation extraite des listes de nouvelles acquisitions de la Discothèque de Vieusseux entre 2002 et 2008. 1 populaire indien. Voici un florilège dans les tons rose, turquoise, violet et vert pomme… comme il se doit. ANTHOLOGIE. – Alexandre Desplat, Jacques Audiard A découvrir 2007 Les musiques des quatre longs-métrages d’Audiard ont toutes été confiées à Alexandre Desplat. Rencontre faite – on le suppose - sur la base d’affinités secrètes, dont l’impression est renforcée par l’unité perceptible entre les quatre musiques, tout en profondeur et en intimité ANTHOLOGIE. – The best of « Lone Wolf and Cub » (19711974). – H. Sakurai et K. Murai ☺ A découvrir jusqu’à 2002 20 musiques de films par 20 compositeurs français dans une belle présentation, pour une vue d'ensemble de ce genre si particulier. A chaque morceau correspond sa double page illustrée, replaçant l'œuvre dans son contexte. ANTHOLOGIE. – Apocalypse : cinéma choral classics A découvrir 2004 ANTHOLOGIE. – Bond back in action, 2 Quelques exemples célèbres d’emploi de chœurs dans la musique de film, du Glory de James Horner à La Guerre des étoiles de John Williams, en passant par le Dracula de Wojciech Kilar. La musique chorale a toujours accompagné les grands élargissements de champ, d’où cette impression permanente d’ampleur et de noblesse qui émane de ces pages. ANTHOLOGIE. Bollywood A découvrir – The best 2006 Bandes originales d’une série de films japonais connus sous le nom de Baby Cart. « Lone Wolf and Cub » est celui de la série de Manga dont sont adaptés les films. Un vieux samouraï poursuit une vengeance à jamais inassouvie, en compagnie d’un enfant de 3 ans dont le regard est celui de l’innocence sur un monde de cruauté. La superbe musique fait feu de tout bois : musique contemporaine avec tous les instruments de l’orchestre, improvisations et instruments de jazz, thèmes et instruments traditionnels, thèmes et instruments amplifiés de rock, dans une totale liberté mais aux codes aussi rigoureux que ceux des mangas. ANTHOLOGIE. - L'alphabet des musiques de films Coup de cœur A découvrir 2005 Depuis 40 ans, James Bond nous revient avec une régularité de métronome, accompagné de ses musiques toujours lourdes de menaces, de délices et de trombones à coulisse ; variations infinies sur des thèmes immuables, tant dans la dramaturgie que des effets visuels et musicaux. Que voulez-vous, on ne vit que deux fois ! of 2006 ANTHOLOGIE. – Le cinéma de Michel Legrand Bollywood ne serait pas Bollywood sans les chansons de charme, d’amour et de larmes qui émaillent les films du cinéma 2 Incontournable le compositeur a toujours prôné l’humilité, l’effacement devant l’image et l’histoire. ANTHOLOGIE. – Classical Broadway. – 72 A A découvrir 2004 ANTHOLOGIE. – Fellini e Rota : i film, le musiche Oeuvres instrumentales de quatre des plus grands compositeurs de comédies musicales : Cy Coleman, Charles Strouse, John Cander et Harvey Schmidt. La collaboration la plus fusionnelle de l’histoire du cinéma entre un réalisateur et un compositeur. ANTHOLOGIE. - Concerto Premio Rota 1995 / Ennio Morricone ANTHOLOGIE. – Festival ème Cannes : 60 anniversaire Incontournable Œuvre pour orchestre à corde et contrebasse solo composée par Morricone à l'occasion du prix Nino Rota qu'il reçut en 1995, pour l'ensemble de son œuvre. D'une écriture s'insérant complètement dans son siècle, le Maestro offre des pages au raffinement impressionniste. Le disque est complété par quelques unes de ses plus fameuses musiques de film. Ce grand compositeur du 20e siècle a largement contribué à faire admettre que la musique fonctionnelle ne saurait être dépréciée en raison de sa fonctionnalité, si elle est servie avec maîtrise. Incontournable ANTHOLOGIE. – Figgis on Figgis ☺ Coup de cœur 2003 On ne s’étonnera jamais assez de la multiplicité des talents de Mike Figgis, réalisateur de films, compositeur de musique et trompettiste. Ainsi, on a l’assurance que les bandes originales de ses films sont exactement telles que le souhaitait le réalisateur. De plus, elles sont souvent d’une grande beauté. Incontournable Coffret de 3 CD. Contient les titres les plus fameux de la production-fleuve du Maître qui a reçu un Oscar en 2007 pour l’ensemble de sa carrière. ANTHOLOGIE. – Ennio Morricone : film music 1966-1987 de A l’occasion du 60ème anniversaire du Festival de Cannes, voici un hommage aux compositeurs dont les musiques sont souvent aussi évocatrices que les films auxquels elles se rattachaient lors de leur sortie. Des musiques si belles, si fortes qu’avec le temps, elles se sont parfois détachées de la pellicule pour vivre leur vie en toute autonomie. ANTHOLOGIE. – Ennio Morricone Patrimoine de l’humanité ! Incontournable Le paradoxe et la noblesse de Morricone, c’est que certaines de ses bandes originales ont acquis une vie indépendante des films pour lesquels elles ont été composées, alors même que 3 ANTHOLOGIE. – Film music by Toru Takemitsu, vol. 5 ANTHOLOGIE. – Moviola. - John Barry A découvrir 2007 Contient les bandes originales de Dodes’ka-den, Seigen-ki, Yotsuya Kaidan, Midaregumo, et Kuroi Ame, par l’un des plus importants compositeurs japonais du 20ème siècle. A découvrir ANTHOLOGIE. – The voice, songs and films of Marilyn Monroe 2006 Au royaume de la quinte diminuée, le prince des ténèbres est roi et la paire d’aiguilles à tricoter picorant sur la cymbale est son messager. Mais son instrument de prédilection est, sans conteste, la cloche d’église qu’il se plaît à agiter à toute volée avec une religiosité pleine de sarcasme ; le reste – fouet, crotale, machine à vent, etc. – ne sont que bimbeloterie pour amuser la galerie. Méfiez-vous, néanmoins, du tintement grêle du triangle : ce n’est pas le moins toxique ! ANTHOLOGIE. – Georges Delerue Le mépris Incontournable ANTHOLOGIE : World premiere recording of the original film score Walkabout / John Barry A découvrir jusqu’à 2002 Enregistrements inédits au disque, de diverses partitions du Maître. ABERDEEN. – Z. Preisner ☺ Coup de cœur 2007 Ballade nordique dans les paysages grandioses et désolés de la Norvège et de l’Ecosse. Une musique d’espaces et de mélancolie. Preisner est un des compositeurs pour le cinéma les plus créatifs et personnels en activité. A découvrir d’autant plus que le film est resté d’une distribution tout à fait confidentielle. / Incontournable Collection Ecoutez le cinéma ; vol. 6. Contient également d’autre bandes originales inoubliables de Georges Delerue : La peau douce, L’aîné des Ferchaux, L’insoumis, etc. ANTHOLOGIE. – Morricone awards 2004 John Barry est sûrement l'une des plus grosses pointures parmi les compositeurs de musiques de film de tous les temps. Voici des extraits de quelques uns de ses chef-d’œuvres : Out of Africa, Midnight cowboy, La fièvre au corps, Danse avec les loups, etc. ANTHOLOGIE. – Horreur Collection Les plus grands thèmes du cinéma A découvrir Incontournable Morricone, c’est quelque 400 bandes originales en 50 ans de carrière, et des dizaines de récompenses. Certaines années, il composa jusqu’à 2 musiques de films par mois un travail de forcené 4 que les mêmes qualificatifs collent à l'œuvre du réalisateur et celle du compositeur... Ce qui n'étonnera personne. Quand aux chansons, on ne perdra rien à les sauter à pieds joints. EL ACORDEON DEL DIABLO A découvrir 2003 À l'âge de quatre ans, Pacho Rada tient entre ses mains pour la première fois un accordéon qu'il ne lâchera jamais plus, bourlinguant dans toute la Colombie, jouant pour quelques centavos de villages en villages. Aujourd'hui, âgé de 93 ans, il vit dans une cabane de tôle ondulée dans la banlieue de Santa Marta, en Colombie, alors que ses chansons caracolent en tête des hit-parades. ALIENS VERSUS PREDATOR, REQUIEM. – B. Tyler Incontournable 1968, Michel Legrand est au sommet de sa gloire : il obtient un Oscar pour cette bande originale. Souvenez-vous : les sublimes Faye Dunaway et Steve McQueen, et une chanson qui a fait le tour du monde : « The windmills of your mind », reprise en français sous le titre « Les moulins de mon cœur » LES AILES DU DÉSIR. – J. Knieper Incontournable A LA VERTICALE DE L'ETE. - Tôn Thât Tiêt. ☺ Coup de cœur 2008 Alors que la critique du film fut accablante pour les réalisateurs Colin et Greg Krause, on découvre une musique pour une formation orchestrale proprement colossale. Certes, Brian Tyler n’invente rien du point de vue de l’écriture musicale puisque tout a été inventé par Gustav Mahler avant même l’invention du cinématographe, mais finalement, Mozart n’a rien inventé non plus, ce qui ne l’a pas empêché d’être génial. La comparaison entre Mozart et Brian Tyler s’arrêtera là. La partition contient tout les ingrédients du film : des Aliens, un Predator, des décors et les costumes. Ce qui devait être une expérience sensorielle éprouvante pour les spectateurs du film l’est tout autant pour les auditeurs du disque, sans parler des 120 musiciens qui s’escriment dans le vacarme qu’ils produisent eux-mêmes. L’AFFAIRE THOMAS CROWN (The Thomas Crown Affair) (1968). – M. Legrand. A découvrir UN’ ALTRA VITA. – R. Towner ☺ jusqu’à Coup de cœur 2004 Bande originale d’une beauté confondante par un musicien qui n’est pas à son coup d’essai en matière de beauté : Ralph Towner est le guitariste du groupe mythique Oregon. La surprise vient de la rencontre entre un musicien de cette qualité dans un film absolument confidentiel, paru en 1992, et dont plus grand monde ne se souvient. Une autre surprise étant de l’entendre parfois au piano, le son toujours aussi limpide ! 2002 Compositeur franco-vietnamien tout comme le réalisateur du film, Tôn Thât Tiêt signe ici une partition qui se suffit à elle-même. Jamais assénées mais suggérées, en demi-teintes, ces pages reflètent le dépouillement raffiné et la concision de l'art extrême- oriental. Œuvre poétique aussi complexe dans le message, que simple dans la forme. En lisant les critiques du film, on constate 5 APARTMENT 5C. – J. Surman AMADEUS. – W.A. Mozart Patrimoine de l’humanité ! UN AMÉRICAIN BIEN TRANQUILLE (The quiet American). – Craig Armstrong Coup de cœur ARACK ATTACK, les monstres à huit pattes. – John Ottman ☺ 2004 On ne le dira jamais assez, la musique de films est le dernier refuge du romantisme lacrimal jouissant de l’immunité diplomatique. Ici, c’est une sorte d’intranquillité frémissante qui soutient une voix chinoise extraordinaire, à la Lisa Gerhard. A découvrir 2008 Une distribution prestigieuse pour ce documentaire, puisqu’on y rencontre parmi cent autres animaux amoureux : la mante religieuse, l'araignée de mer, le busard St-Martin, le cygne tuberculé, le grèbe castagneux, la mésange à longue queue, le pic épeiche, la pie grièche, le pigeon huppé, plus le compositeur de musique répétitive. ARIZONA Bregovic A découvrir 2003 DREAM. – Goran Incontournable Réédition très attendue d’une bande originale qui fit la célébrité de son auteur. L’ANNONCE FAITE Á MARIE. – F.-B. Mâche Coup de cœur Somptueuse partition pour grand orchestre, où les citations drolatiques s’entrecroisent avec des armées d’arachnides aussi démesurés que sournois entre les pupitres des violons. Musique qui donne à entendre – comme en gros plan – le lissage amoureux des glandes séricigènes, le frottement gourmand des mandibules et la sensuelle caresse des ventres velus sur les becs de clarinettes ! LES ANIMAUX AMOUREUX. – Ph. Glass 2008 Quoi de plus naturel, de la part d’un réalisateur qui ne tourne pratiquement que dans l’improvisation, de confier la musique à un poète de l’impro-jazz : l’Anglais John Surman. Sur un tapis harmonique minimaliste, Surman déroule sa cantilène aux saxophones ; « une musique toute légère et gracieuse, qui danse, qui danse… » (J.Surman). Le film qui fit de Mozart une pop-star planétaire et de Salieri l’objet de la risée générale. La musique, elle, est toujours aussi belle… Et cela ne date pas de 1984 (date de sortie du film), mais bien de 1791 (date de la mort du compositeur). ☺ A découvrir 2004 Adaptation au cinéma par Alain Cuny de la célèbre pièce de Claudel par un des compositeurs important du paysage français de la musique contemporaine. 6 chatoyante et soignée. A noter l'emploi complètement maîtrisé des choeurs. La musique de film serait-elle le dernier bastion du romantisme symphonique autorisé? ASCENSEUR POUR L'ECAHFAUD. - Miles Davis ♥♥♥ Top 10 ! jusqu’à 2002 Version intégrale de la bande sonore réalisée dans la nuit du 4 au 5 décembre 1957 au studio du Poste Parisien, y compris les morceaux non retenus dans le film. Une des séances d'enregistrement les plus célèbres de l'histoire de la musique de cinéma. Instant magique de la rencontre entre un jeune réalisateur enthousiaste (Louis Malle), une superbe actrice (Jeanne Moreau) et un des génies naissant du jazz, de retour de tournée européenne avec son quintette (Miles Davis). Disque hommage, avec les notes de ceux qui étaient présents cette nuit-là... Les veinards! AUTOUR DE MINUIT (Round midnight) (1986). – D. Gordon Vibrant hommage au jazz à travers l’inoubliable personnage de Dale Turner, magistralement (et presque pas) interprété par Dexter Gordon. On rencontre, dans cette reconstitution de cave à jazz parisienne des années 50, un échantillon de luxe de jazzmen d’aujourd’hui. LES AUTRES. Amenábar L’ASSASSINAT DE JESSIE JAMES PAR LE LÂCHE ROBERT FORD. – N. Cave et W. Ellis A découvrir Alejandro jusqu’à C'est en écoutant avec passion les bandes originales de films, puis en les composant lui-même, qu'Amenábar en est venu à se mettre derrière la caméra. Si pour lui, la bande-son est indissociable de l'image, on ne s'étonnera pas que la séparation des deux composantes ne diminue en rien la cohérence - sinon la beauté - de la partition. 2008 AYURVEDA, ART OF BEING. – C. Morin L'ASSOCIE DU DIABLE (Devil's advocate). - J. N. Howard. Coup de cœur A découvrir - 2002 Des destinées meurtries et meurtrières qui charrient leur propre châtiment comme « l’œil qui était dans la tombe et qui regardait Caïn » ; des vies qui s’interrompent en général brutalement, tandis que la poussière continue à tourbillonner au vent chaud du far-west. Une musique douce, à l’insondable mélancolie pour un western poétique aux tons ocres. ☺ Incontournable A découvrir 2003 Seconde collaboration de Morin avec le réalisateur Pan Nalin, après Samsara. Musique aussi élevée et majestueuse que les contreforts de l’Himalaya, où se situe le film documentaire. jusqu’à 2002 ... Et ne nous soumets pas à la tentation! Surtout lorsque celle-ci est sous-tendue par une musique aussi suggestive, 7 en peau de vache terrienne. L’honneur du machisme immémorial est sauf, mais on a eu chaud ! BAB’ AZÎZ. – A. Amar ☺ Coup de cœur 2007 L’ampleur de la quête mystique de Bab’ Azîz, le prince qui contemplait son âme, se perçoit autant dans la musique qu’à l’image, parmi les dunes sans fin du désert et les ondulations de chaleur. Les très belles pages d’Armand Amar sont complétées par un 2ème CD de chants traditionnels soufis. BARRY LYNDON (1975) Contient la fameuse Sarabande de Haendel, un des derniers grands succès populaires de musique baroque, interprété avec grand orchestre romantique, avant l’avènement et la révolution définitive des baroqueux. BAGDAD CAFÉ Incontournable BASIC INSTINCT. – J. Goldsmith LE BAL (1983). – V. Cosma ♥♥♥ BANGKOK, ALLER SIMPLE (Brokedown Palace). - D. Newman. A découvrir jusqu’à 2002 Choix attentif de chansons actuelles, tendance techno/ethno. Par exemple la première réussit à mélanger les balancements de hanche de la technosoft, sur fond de chant grégorien explicite (texte de la messe en latin) et accompagnement sporadique de guitare sèche flamenca. Un peu de didgeridoo en plus n'aurait pas détonné dans la mixture! BATTLE Amano ROYALE. A découvrir - Masamichi jusqu’à 2002 L'importance de la musique dans le film de Kukasaku est partout perceptible dans cette partition pour grand orchestre. D'une écriture serrée, d'une densité rare, celle-ci dépasse largement la fonction illustrative du genre. Les citations d'oeuvres classiques enregistrées lors des mêmes sessions par le même orchestre, confèrent à l'ensemble une unité acoustique qui accentue les aspects sarcastiques, voire même désespérés de l'ensemble de l'oeuvre. BARBARELLA (1968). – B. Bew et Ch. Fox Incontournable Un classique de la musique de films, paru en 1992. Une partition bien loin du style habituel du compositeur, jouant sur un thème envoûtant et sensuel comme un charmeur de serpent. Musique élaborée en étroite collaboration avec le réalisateur ; qui suit de près, et parfois précède, les inclinations sulfureuses des protagonistes. Top 10 ! César de la meilleure musique de film. Incontournable Incontournable Musique totalement délirante et intersidérale pour accompagner les exploits de la première wonder-woman à tenir le désintégrateur atomique par le manche (nous sommes tout de même en l’an 4000), ce qui ne l’empêche pas de se vêtir en monokini métallique et bottines 8 LA BELLE ET LA BÊTE (1946). – G. Auric BORSALINO (1970) ; BORSALINO AND CO (1974). – C. Bolling Incontournable Auric est l’un des compositeurs du fameux Groupe des six. Groupe inventé pour incarner le nouveau dogme esthétique de la fin de la première guerre mondiale, et qui devait enterrer définitivement le Romantisme. Si Auric est moins connu qu’un Honegger, un Poulenc ou un Milhaud – autres compositeurs du Groupe – ces pages chatoyantes nous prouvent qu’il n’a rien à leur envier. BRASILEIRINHO Incontournable Avant l'extraordinaire musique de La dernière tentation du Christ, Peter Gabriel réalisa cette première expérience (très concluante) de musique de film, en 1984. Les ingrédients de sa personnalité y sont déjà tous réunis : "samples" de musiques ethniques se mêlant à des rythmes résolument rock, climats suspendus, hors du temps, fragilité frémissante, majesté A découvrir 2007 BROKEN FLOWERS. – M. Astatke A découvrir 2006 On sait peu de choses du compositeur, sinon qu’il est éthiopien. Par contre, ce qu’on découvre à l’audition, c’est que le thème original est envoûtant comme un paradis artificiel et qu’il a dû être enregistré avec un méchant « cassettophone » avec micro intégré, ce qui lui donne sa touche finale de mystère. Les autres morceaux sont choisis avec autant de soin que les cadrages de Jim Jarmush. 2005 BLADE RUNNER (1982). – Vangelis A découvrir Hommage à l’expression la plus profonde de l’âme brésilienne : le chôro BIRTH. – A. Desplat Incontournable Le thème de Borsalino fut un tube qui dépassa largement les salles obscures, en 1970. La bande originale du deuxième film de Jacques Deray, parue quatre ans plus tard, se devait (au moins) de citer le thème rétro de piano-bastringue du premier. Claude Bolling fit beaucoup mieux : il composa de véritables variations sur le thème bien connu. BIRDY (1984). – P. Gabriel Incontournable Incontournable La bande originale du chef-d’œuvre de science-fiction de Ridley Scott a été composée en un temps où le synthétiseur était encore pratiquement un instrument de science-fiction aussi. L’histoire, elle, se passe en 2019, un temps qui est déjà presque notre présent. CABARET. – J. Kander A découvrir jusqu’à 2002 Comédie musicale mise en scène par Sam Mendes. Il s'agit ici de la reprise à Broadway en 1998 de la pièce donnée à Londres dès 1993. Un chef-d'œuvre de gouaille et d'énergie pure, évoquant le Berlin des années trente. LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND. – E. Morricone 9 CAMP STORIES. – R. Nathanson A découvrir 2005 Se définissant lui-même comme "prostitué aimant son métier" (la réalisation de films publicitaires), on pouvait faire confiance au super esthète Tarsem Singh dans le choix de ses collaborateurs. De fait, Howard Shore qui a signé quelques unes des plus impressionnantes musiques de films de ces dernières années (Le Silence des agneaux, Seven), réalise ici une oeuvres magistrale, résolument atonale, utilisant les agrégats comme matériau principal, ainsi que les superpositions. Œuvre parfois difficile, presque pénible (mais peut-il en être autrement, quand on se ballade dans le subconscient d'un tueur en série?), mais jamais gratuite. CARAMEL. - K. Mouzanar A découvrir 2008 « Tango libanais » pour quatuor à cordes, oud, piano et ney arabe. Une musique tendre, sensuelle et colorée. CARNETS DE VOYAGE (The morcycle diaries). – G. Santaolalla A découvrir 2005 CASH. – J.-M. Bernard A découvrir 2008 Genre : jazzen big band. Le pianiste et compositeur Jean-Michel Bernard s’est formé, entre autres, aux contacts d’Ennio Morricone et de Lalo Schifrin. L’influence de ce dernier est d’ailleurs manifeste dans le traitement de ses orchestrations. LE CHANTEUR DE JAZZ (The jazz singer) (1927) A découvrir Incontournable Rabinowitz, chantre d’une synagogue, souhaite que son fils lui succède. Mais celui-ci préfère le jazz. Chassé par son père, il devient célèbre, maquillé en noir, comme vedette de jazz. Bande originale du premier film « sonore, parlant et chantant » interprété par le chanteur Al Jolson qui jouait pratiquement son propre rôle puisqu’il était lui-même Juif russe et qu’il adorait le jazz. CASINO ROYALE. – D. Arnold jusqu’à 2002 Bande originale tout en délicatesse à michemin entre jazz et musique juive pour ce film ultra-confidentiel de Herbert Beigel. A découvrir 2007 Le mythe de James Bond, accompagné de tous ses signes distinctifs, joue depuis des décennies avec les citations et les références à lui-même. Bien sûr, la musique fait partie intégrante du jeu de piste ; jeu qui consiste à reconnaître au passage, tel accessoire, telle réplique, situation ou thème qu’on a déjà perçu il y a deux, dix ou vingt ans. Le décryptage symbolique permanent nous offre l’illusion de faire partie de l’histoire, puisqu’elle fait partie de la nôtre, depuis si longtemps ! THE CELL. - T. Singh 10 CHICKEN RUN. – J. Powell – H. Gregson-Williams ☺ Coup de cœur A la suite de la collaboration très réussie (et primée) de Zimmer avec Ridley Scott dans "Gladiator", voici la continuation de ce travail en commun, pour notre plus grand plaisir, avec des ingrédients sensiblement identiques : partition pour grand orchestre enrobant des motifs tantôt ethniques tantôt rock (voire même techno), avec les instruments idoines et des voix très typées (Lisa Gerrard, Denez Prigent, Baaba Maal, Rachid Taha). jusqu’à Le principe du film étant la paraphrase de La grande évasion, il était naturel que la musique s'inspire de la bande sonore du célèbre Wolfgang Deutsch, jusque dans les solos militaires de fifres et sifflets. Les citations sont un vrai régal. L'un des multiples effets comique du film réside dans la gravité des situations où se trouvent confrontés les grotesques poulets en pâte à modeler, c'est donc avec le plus grand soin que la musique accompagne les images. On tremble d'épouvante sur le sort de ces pauvres êtres voués à l'abattage industriel sauvage, au son d'un orchestre aussi somptueux que pathétique. LE CID (1961). – M. Rózsa [CINQ FOIS DEUX] 5x2. – Ph. Rombi Incontournable LES CHORISTES. – B. Coulais Coup de cœur Incontournable Quand on dispose de Sophia Loren, Charlton Heston, 7000 figurants, 35 navires et des décors gigantesques, on peut bien s’offrir le plus grand compositeur de Hollywood et ses 120 musiciens rompus à toutes les grandiloquences ! LE CHOC DES TITANS (The clash of the Titans) (1980). – L. Rosenthal ☺ jusqu’à 2002 2002 A découvrir 2005 A découvrir CITIZEN B.Hermann Histoire de plusieurs rédemptions croisées par la pratique de la musique et du chant choral. Gros succès commercial et musique à découvrir notamment pour la voix extraordinaire du jeune soliste, la chorale d’enfants et la partition de Bruno Coulais, au centre du film. Depuis que le chant existe, les voix d’enfants ont toujours fasciné et charmé les oreilles d’adultes : cela valait bien un film ! KANE 2005 (1941). – Patrimoine de l’humanité ! Première composition pour le cinéma d’un jeune homme plein de promesses. En effet, Bernard Hermann confirma rapidement ses talents d’écriture, notamment auprès de Hitchcock qui fit appel à lui pour la plupart de ses films. LA CHUTE DU FAUCON NOIR. – H. Zimmer 11 Alberto Iglesias est certainement un des meilleurs compositeurs de musiques de films actuellement en activité. Il a signé récemment le « Volver » d’Almodovar (voir ci-dessous). Dans la présente bande originale, on l’entend introduire des éléments « world » dans son écriture raffinée : un pur plaisir. CLÉOPÂTRE (1963). – A. North Incontournable Bande originale magnifiquement restaurée. La musique de North est conçue avec tout le faste nécessaire pour accompagner une Liz Taylor impériale dans le rôle sulfureux de la célèbre reine et amante. Cléopâtre étendit en effet sur sa couche, rien moins que l’Empereur Jules (César) et son général Marc-Antoine, (mais tout de même pas en même temps !) LES CORPS IMPATIENTS. – A. Desplat Coup de cœur 2006 Musique à l’enveloppement amniotique pour un film au difficile sujet de l’intolérance et de la compassion. Grand prix du festival de Deauville 2005. La musique y est évidemment pour quelque chose. ☺ Incontournable 2006 THE CONSTANT GARDENER. – A. Iglesias Coup de cœur 2004 CREEPSHOW (1983). – J. Harrison Electro-jazz, ambient et rock par un des meilleurs groupes hongrois du genre, et le seul à connaître quelque renommée hors des frontières du pays. ☺ A découvrir Une belle partition sensible, aux couleurs froides, toute en retenue. CONTROL. – Neo A découvrir 2003 LA COULEUR DU MENSONGE (Der menschliche Makel). – R. Portman L’inversion des valeurs étant la thématique générale du film, on ne s’étonnera pas des musiques faussement ingénues, vraiment grinçantes et plutôt décalées. Coup de cœur Le climat interlope d’un Extrême-Orient offert à toutes les convoitises coloniales comme à tous les naufrages existentiels, tels que voulus par Hugo Pratt dans son œuvre et rendus à merveille dans cette bande originale. D’une écriture inspirée de Stavinsky et Bartok, l’Orient n’y est pas cité mais suggéré entre les lignes. LA COMPAGNIE DES LOUPS (The company of wolves) (1984). – G. Fenton. 2005 CORTO MALTESE, LA COUR SECRETE DES ARCANES. – Franco Piersanti COLLISION (Crash). - M. Isham ☺ A découvrir 2007 12 Incontournable DANCER IN THE DARK. - Björk ♥♥♥ Top 10 ! LES DEMOISELLES ROCHEFORT. – M. Legrand jusqu’à 2002 Le fait que Björk soit devenue une rockstar planétaire, puis une actrice primée à Cannes après sa première apparition sur les écrans, ne doit pas faire oublier que c'est avant tout une musicienne à l'exigence et à l'intelligence artistique extrêmes. Chose unique dans les annales, la sortie du disque était autant attendue que le film. Personne ne sera déçu, surtout pas les auditeurs de ce CD. C'est beau comme une griffure de diamant sur la glace d'une banquise : le point de rupture est juste dessous. Coup de cœur LES DENTS DE LA MER (Jaws) (1975). – J. Williams 2007 DE-LOVELY. – C. Porter A découvrir 2005 Portrait musical du célèbre compositeur de chansons et de comédies musicales Cole Porter. A travers des succès légendaires comme Night and Day, It's De-Lovely et In the Still of the Night, s'éclaire la vie profuse, excessive et sophistiquée du musicien. DEMAIN. - Battista Lena A découvrir Patrimoine de l’humanité ! Une des bandes originales les plus spectaculaires du genre qui a pris, depuis longtemps, son essor par rapport au film de Spielberg. John Williams utilise le leitmotiv wagnérien avec une absolue efficacité. Il est, en effet, peu de monde qui ne reconnaisse dès les deux premières notes le thème menaçant du requin surgissant gueule ouverte du côté des contrebasses et des bassons ! En tout cas, rarement dans l’histoire de la musique, une seconde mineure ascendante n’a eu l’haleine aussi fétide !! Dans un film où la musique est le fil conducteur traversant l’histoire de part en part, celle d’Alexandre Desplat vient se glisser dans les interstices. Et chacune d’entre elles est comme une faille psychologique dans la cuirasse de Tom, le personnage du film. Alors quand une histoire raconte une rédemption par la musique, celle-ci ne peut-être que belle, fulgurante ou révélatrice. Incontournable Comédie musicale adaptée et actualisée du film de Jacques Demy, paru en 1967. L’une des deux superproductions de l’année 2003, dont la première est prévue au Palais de Congrès de Paris en automne prochain. DE BATTRE MON CŒUR S’EST ARRÊTÉ. – A. Desplat ☺ DE jusqu’à 2002 13 LES DESTINEES SENTIMENTALES. - Guillaume Lekeu DOGORA : OUVRONS LES YEUX. – E. Perruchon A découvrir DOCTEUR JIVAGO. – M. Jarre jusqu’à 2002 L'essentiel de la musique des "Destinées sentimentales" est extrait de l'œuvre de Guillaume Lekeu (1870-1894), musicien d'origine belge, disparu prématurément et qui fut l'élève de César Franck et Vincent d'Indy. Marqué par le symbolisme, il fréquente Théodore de Wyzewa et Stéphane Mallarmé. Son œuvre précède l'éclosion de "l'impressionnisme" musical, mais aussi, elle l'annonce. (notice) 2007 Ce qui fit merveille dans la bande originale du précédent film de Wong Kar Wei (In the mood for love), opère à nouveau dans celle-ci : un fin mélange de compositions pour orchestre à cordes et de chansons de charme d’un autre temps. L’album se laisse écouter pour son climat de nostalgie surannée. DREAMKEEPER. – St. Warbeck Coup de cœur A découvrir 2004 Série T.V. qui ne dira pas grand-chose sous nos latitudes, puisque non diffusée sur nos chaînes. La bande originale de WarbecK mérite d’être découverte pour les mélanges tout à fait intéressants de rythmes et de chants indiens avec des pages orchestrales particulièrement soignées. DINA (I am Dina). – M. Beltrami ☺ Incontournable Musique du très beau film de Jacques Weber. Bruno Coulais a voulu éviter « la musique en costume ». En confiant l’interprétation de sa musique au groupe corse A Filetta, il a choisi de mettre l’accent sur une certaine âpreté, une sauvagerie qui sied si bien à la fuite éperdue de Don Juan vers son rendezvous avec la mort. Incontournable A découvrir 2008 DON JUAN. – (1998). - B. Coulais 2046 [DEUX-MILLE QUARANTESIX]. – Sh. Umebayashi A découvrir Un film musical sans acteurs ni dialogues tourné au Cambodge et dont le scénario, ou plutôt le fil conducteur, n’est autre que la Suite symphonique éponyme du compositeur français Etienne Perruchon. 2001 ODYSSÉE DE L’ESPACE Incontournable 2004 Longue élégie magnifiant le violoncelle et la sensualité. La musique pour cordes de Beltrami est prolongée par la contribution de cette chanteusevioloncelliste étonnante qu’est Jorane, et dont l’accointance avec le cinématographe était explicite dès son deuxième album, puisqu’il s’intitule « 16mm ». 14 DRACULA (1992). - W. Kilar ♥♥♥ 2002 Top 10 ! EASY RIDER (1968) Incontournable Tandis que les étudiants français découvraient la plage sous les pavés de Paris, deux motards déphasés se cherchaient sur les routes des EtatsUnis et se perdaient dans les volutes du haschisch. Le film devint l’emblème d’une génération. Chansons du Jimi Hendrix Experience, des Byrds, de Steppenwolf, etc. EFFROYABLES Preisner JARDINS. A découvrir – EXILS. – T. Gatlif ☺ Coup de cœur 2005 FACTOTUM. – K. Asbjornsen A découvrir 2007 Kristin Asbjornsen est une compositrice et chanteuse norvégienne. Une belle voix légèrement cabossée qu’on aimerait entendre encore ailleurs. Z. LE FESTIN NU (Naked (1991). – H. Shore 2004 ☺ L’ENFER DES TROPIQUES (Fire down below). – A. Benjamin jusqu’à Si l'on en croit le réalisateur Michael Apted, John Barry était prédestiné depuis sa naissance à créer la musique de ce film. De fait, il souffle dans ces pages un lyrisme contenu qui prend aux tripes. Est-ce le sujet du film qui l'a inspiré (une histoire d'espionnage sur fond de deuxième guerre mondiale), ou la perspective d'enregistrer rien moins qu'avec le Concertgebouw d'Amsterdam? Hormis quelques exceptions, les compositeurs d’aujourd’hui ne pourraient vivre de leur art, et ceux de style néoclassique comme Wojciech Kilar, encore moins, s’il n’y avait eu le secours de la musique de films. Celle du Dracula de Coppola paru en 1992 est un chefd’œuvre, véritable opéra sans paroles. A découvrir Coup de cœur Lunch) 2006 Pour ce film, considéré par les uns comme un chef-d’oeuvre et par les autres comme un ratage, le réalisateur David Cronenberg a voulu une musique de malaise. De fait, la rencontre improbable et géniale entre le grand saxophoniste de jazz Ornette Coleman et le London Philharmonic Orchestra dans des compositions de Howard Shore est tout à fait saisissante. Incontournable Dans l’enfer des tropiques, les moiteurs sont forcément torrides, les flûtes langoureuses et les maracas omniprésents. Malgré son demi-siècle le film est paru en 1957 – la bande originale n’a rien perdu de sa charge de séduction, bien au contraire : la présence de Rita Hayworth au sommet de sa splendeur dansant le mambo les pieds nus, ajoute évidemment son pouvoir fantasmatique à l’exotisme épicé et enivrant. ENIGMA. - John Barry 15 Mary Shelley, mais en tout cas les plus célèbres : celles avec Boris Karloff. La bande-son ne nous épargne ni les râles du monstre, ni les cris épouvantés de la belle ingénue qui passait justement par là... la pauvre. FEVER. - Joe Delia A découvrir jusqu’à 2002 Des atmosphères dépouillées, interprétées par un quatuor de musiciens aux piano et synthétiseurs, violoncelle, percussions et basse. Une musique techno-rock-ambiant tout en lenteur et subtilités, optant pour le minimalisme. Le résultat est très réussi. DER FREUND. – S. Hunger – M Vaid Coup de cœur 2008 Sophie Hunger est une des révélations vocale de l’année en Suisse allemande. Le film vient de recevoir le prix du Cinéma suisse 2008 à Locarno. LA FIEVRE AU CORPS. - John Barry ☺ A découvrir jusqu’à 2002 FUREUR. – J. Wobble Une grande musique pour un des films majeurs des années 80, dans le genre noir. Danse lente et langoureuse entre la mort et l'amour, au son d'un orchestre et d'un saxophone frissonnants... Et toujours cette qualité des enregistrements récents de la firme Varèse Sarabande. FITZCARRALDO Vuh 2004 Une musique circulaire et nocive comme la scie du même nom, sorte d’électro orientale ou ethnodub (pour ceux qui ne craignent pas les néologismes hardis !). GANGS Shore ☺ (1982). – Popol OF NEW Coup de cœur YORK. – H. 2004 Dans l’extraordinaire chaudron ethnique qui a fait l’histoire des Etats-Unis, il y a toujours un ingrédient qui nous échappe, tant la recette est complexe. Le présent disque est là pour rappeler à notre souvenir des racines méconnues et pourtant indispensables. C’est ce qui, au final et comme le montre le film, fera la beauté de cette cuisine qui s’est mijotée dans la douleur. Incontournable Réédition de la musique d’un groupe aussi mythique que le film de Herzog, (celui avec le navire en plein milieu de la forêt amazonienne). Popol Vuh, groupe allemand de rock expérimental, fut un des précurseurs de l’emploi du synthétiseur, dès la fin des années soixante. FRANKENSTEIN (1931). – G. Becce et B. Kaun – LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN (Bride of Frankenstein) (1935). – F. Waxman A découvrir Incontournable Pas tout à fait les premières adaptations cinématographiques du fameux roman de 16 GENESIS. – B. Coulais A découvrir GODZILLA (1954). – A. Ifukube 2005 Être vivant, c’est tisser une histoire entre un début dont on ne se souvient plus et une fin dont on ne connaît rien. Dans le film, cette histoire est racontée par un griot africain ; histoire à dormir debout, bien sûr, comme tous les contes. La superbe musique de Bruno Coulais a reçu l’Oscar de la meilleure bande originale. Attention ! Il ne s’agit pas du banal remake du Godzilla de 1998, plus vrai que nature avec ses effets numériques, mais bien du seul, du vrai Godzilla de 1954, tout en carton-pâte, surgi de l’Océan, séquelle abominable et incarnation de la bombe d’Hiroshima. En tout cas, les musiciens de l’orchestre ont dû être aussi épouvantés en jouant la partition expressionniste d’Ifukube que les spectateurs en voyant le film ! GENTE DI ROMA. – A. Trovaioli A découvrir 2005 Trente ans après le Roma de Fellini, Ettore Scola nous offre sa perception de l’âme de la ville éternelle. Si l’on ne retrouve pas le génie d’un Nino Rota dans la bande originale de Gente di Roma, on entendra néanmoins une partition belle et cohérente du pianiste et compositeur de jazz Armando Trovaioli. L’auteur du Bal a eu l’élégance de laisser au musicien la liberté de développer ses variations, sans le saucissonnage habituel des musiques de film. GHOST Kawai ☺ IN THE Coup de cœur SHELL. – Patrimoine de l’humanité ! GOODBYE Marianelli BAFANA. A découvrir – M. 2008 Le film raconte les relations privilégiées durant 24 ans entre un gardien de prison blanc et un prisonnier noir en Afrique du Sud. La musique, d’inspiration européenne, se laisse pénétrer progressivement d’influences noires, suivant la lente transformation de James Gregory le gardien. Le prisonnier s’appelait Nelson Mandela. Une musique toute en finesse et en retenue. K. jusqu’à 2002 Tiré d'un manga de Shirow Masamune, ce dessin animé est considéré comme un chef-d'œuvre du genre, à mi-chemin entre la science-fiction et le conte philosophique. On n'a aucune peine à le croire, à l'écoute de la bande originale de Kawai. Mélange de percussions au dépouillement "zen", de choeurs aussi mystérieux que certaines voix bulgares, et de sons électroniques aux teintes sub-aquatiques. Une très belle bande originale. 17 THE GOOD Newman ☺ GERMAN. Coup de cœur – La flûte de pan apporte une couleur insolite et décalée aux aventures du violoniste François Perrin. Compositions en forme de contrepoint, de contre-pied ou encore de contrepet en opposition avec les clichés musicaux des films d’espionnage. Mais comment pouvait-il en être autrement, quand on sait que ledit violoniste est interprété par Pierre Richard ? Th. 2007 La scène du film se passe à Berlin en 1945. Du point de vue de la forme et des techniques de tournage, le réalisateur Soderbergh a immergé son film dans le style des années quarante. C’était le cas aussi pour la ligne graphique (affiches, pochette de CD) et pour la musique. Celle-ci est une composition pour grand orchestre sans aucun effet sonore électronique. Des thèmes expressionnistes et ombrageux, tels qu’on les entendait dans les films de guerre de l’époque. Une belle réussite remarquée pour les Oscars 2007 de la meilleure musique. LA GUERRE DES ETOILES (THE STAR WARS TRILOGY). - J. Williams Contient des extraits des six épisodes de la saga interplanétaire. Les compositions des bandes originales de films de John Williams restent parmi les plus luxuriantes de la musique pour grand orchestre du 20ème siècle. Au-delà de la démarche forcément un peu racoleuse, les directeurs artistiques ne s’y trompent pas en programmant de plus en plus fréquemment ce très grand compositeur. GOTHIKA. J. Ottman A découvrir 2005 Recette pour réussir à coup sûr un « souffle fétide de l’angoisse » : prenez un archet bien colophané, passez le rapidement sur la tranche d’une cymbale. Enregistrez en tenant le micro très près. Accompagnez-le de coups étouffés de grosse caisse. Mixez avec une pincée de réverbération. Servez très froid. A préciser que pour « un coup d’épée tiré de son fourreau et tuant dans le même mouvement », remplacer l’archet par une baguette de batterie : effet garanti. LE GRAND Serra BLEU HASARDS OU COÏNCIDENCES. – F. Lai et C. Bolling A découvrir 2004 HELLRAISER. – Ch. Young, R. Miller (1988). – E. A découvrir 2004 Décidément, l’enfer est tapissé de bonnes musiques ! Coffret des 3 premiers Hellraiser. Contient : Hellraiser 1 : Le pacte (1987) ; Hellraiser 2 : Les écorchés (1988) ; Hellraiser 3 : L’enfer sur terre (1992) Incontournable LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSURE NOIRE (1972) ; LE RETOUR DU GRAND BLOND (1974). – V. Cosma Incontournable Incontournable 18 Afro Celt Sound System, Wyclef Jean et d’autres. Une musique sombre et forte pour l’évocation de la tragédie du Rwanda. Tragédie qui se reproduit périodiquement, ici ou là, depuis l’aube de l’humanité… C’est précisément cette répétitivité qui dépasse l’entendement humain. HENRY V. – P. Doyle ☺ Coup de cœur 2004 Chef-d’œuvre de la musique de film, paru en 1989. Les dieux (pardon… les producteurs !) étaient penchés sur le berceau : Shakespeare, Kenneth Branagh, Patrick Doyle, le City of Birmingham Symphony Orchestra, Simon Rattle furent tous convoqué pour faire de ce film une grande œuvre. A écouter pour sentir le souffle épique de la bataille d’Azincourt déferler dans votre salon. [HUIT] 8 FEMMES. - Krishna Levy A découvrir "J'aime entendre les actrices chanter, car même si leur technique n'est pas toujours parfaite, leur interprétation privilégiant la fragilité et l'émotion est souvent bouleversante" (François Ozon, le réalisateur). 2007 Histoire d’un monstre qui n’est ni marin ni lacustre, puisqu’il surgit d’une rivière près de Séoul. Ce descendant direct de Godzilla est un croisement entre King Kong (pour son amour des jeunes filles) et Nessie (pour sa prédilection pour le milieu aqueux). Il est accompagné dans ses méfaits par une puissante musique qui donne la part belle aux cordes et aux percussions. [HUIT] 8 MILE. – Eminem ☺ A découvrir 2006 N. Barr est un compositeur spécialisé dans l’horreur et l’épouvante. HOT SPOT. – J. Nitzsche ☺ Coup de cœur 2004 L’extraordinaire rencontre de John Lee Hooker le bluesman et de Miles Davis le trompettiste. Cette bande originale mythique nous rappelle, s’il en est besoin, que le jazz est un film… noir. HOTEL RWANDA. – A. Guerra A découvrir 2007 Ont participé également à musique Rupert Gregson-Williams, Coup de cœur 2004 Le titre fait référence à 8 Mile Road, une frontière symbolique mais non moins rigide entre la ville de Détroit et sa banlieue, entre le territoire des blancs et celui des Noirs. Eminem porte en lui toute la rage véhiculée par le hip-hop. HOSTEL. – N. Barr jusqu’à 2002 THE HOST. – W. L. Byeong A découvrir la le 19 IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST (1969). - E. Morricone. ♥♥♥ INNOCENCE (Ghost in the shell 2). - K. Kawai Top 10 ! Il était une fois un compositeur qui écrivait, dirigeait et enregistrait bon an mal an ses 20 musiques de films par année. Une véritable institution à lui tout seul, avec son propre orchestre et ses assistants. Et puis soudain, un beau jour de 1969, le sang de millions d'innocents se figea dans les veines au son lugubre d'un harmonica dans la moiteur du désert. 30 ans plus tard, le film est rangé sur les rayons des cinémathèques, mais le disque est encore et toujours réédité, vendu et écouté comme un archétype de la musique de western. L’ILLUSIONNISTE illusionist). – Ph. Glass A découvrir INQUIÉTUDES. – A. Desplat ☺ (The 2008 JOHNNY Shearmur 2005 INDIGÈNES. – A. Amar A découvrir 2005 ENGLISH. A découvrir – Ed. 2004 La sécurité du pays et la protection des Joyaux de la Couronne, symboles immémoriaux de la grandeur de l'Empire, reposent sur les épaules d'un seul homme: Johnny English. Il ne craint rien, n’a peur de rien et ne comprend rien non plus. Ce n'est pas le meilleur des agents... C'est le seul. Et la musique qui l’accompagne est mieux qu’un pastiche de ses modèles : c’est un hommage. Citations James-bondiennes. Comme pour Chicken run, l’humour de la partition réside dans la grandiloquence ; l’effectif orchestral pour ce film d’animation a dû requérir un studio d’enregistrement de la taille d’un hangar de Boeing ! Coup de cœur Alexandre Desplat est l’un des compositeurs français de musiques de films les plus prolifiques actuellement. Son écriture délicate fait merveille dans des films où l’esthétique est au centre du propos, comme cet « Inquiétudes », mais aussi dans « La jeune fille à la perle », paru la même année. LES INDESTRUCTIBLES (The incredibles). – M. Giacchino A découvrir 2006 La collaboration de Kenji Kawai avec le réalisateur Mamoru Oshii est une vieille complicité. Sa musique pour Ghost in the shell fut une révélation qui établit la notoriété du compositeur. Il ne démérite pas dans le deuxième volet de cette réflexion philosophique en dessin animé. Pour rendre l’atmosphère lourde et mystérieuse de la Vienne de 1900, le réalisateur aurait presque aimé tourner avec une caméra à manivelle ! Est-ce cette simplicité mécanique et circulaire qui lui a fait choisir le célèbre compositeur américain de musique répétitive Philipp Glass ? A découvrir 2007 20 apprécier la musique : elle fonctionne très bien toute seule. KARMEN. - David Murray ☺ Coup de cœur jusqu’à 2002 KILL BILL, VOL. 2. – RZA "Quand je fermais les yeux et que ces femmes - [les incarnations de Carmen] envahissaient mon esprit et mes sens, ce n'est point Bizet que j'entendais, mais le rythme de Doudou [N'Diaye Rose], les Polyphonies de Tonton Julien, la voix tragique de Yandé Codou ou la complainte de David [Murray] au sax." (Joseph Gaye Ramaka, le réalisateur). Une superbe bande originale pour un film conspué à sa sortie au Sénégal, il y a un an... Si je t'aime, prends garde à toi! KINGDOM OF HEAVEN. Gregson-Williams A découvrir – KIRIKOU ET LES SAUVAGES. – M. Dibango ☺ Coup de cœur BÊTES 2008 Chansons interprétées (tout de même et rien moins que) par Youssou N’dour, Ismaël Lô, Rokia Traoré, Mamani Keita et Angélique Kidjo. Quand on donne des chansons aussi belles à écouter aux enfants, nul doute qu’elles les feront grandir, tout comme l’école, l’amour et la soupe au potimarron. H. 2006 LE LABYRINTHE DE PAN (Pan’s labyrinth). – J. Navarrete ☺ Coup de cœur 2008 L’innocence, le drame et la compassion, sont trois composantes essentielles du monde onirique du réalisateur Guillero del Toro ; trois états qui transparaissent parfaitement dans la musique de Javier Navarrete. Pour le Labyrinthe de Pan, il s’agit d’une berceuse triste qui s’enfonce en douceur dans un monde étrange et frémissant, où la peur s’insinue petit à petit. K-19, LE PIEGE DES PROFONDEURS. – Klaus Badelt A découvrir 2005 Des chansons et des morceaux au décalage étudié et au charme suranné, choisis avec le soin méticuleux que l’on connaît chez Tarantino. Un vrai plaisir. Belles musiques d’inspiration médiévale et ethnique qui rappellent cette époque extraordinaire de la Renaissance où s’entremêlaient le savant et le populaire, le sacré et le profane, l’oriental et l’occidental. Et le fait que le film traite d’une époque antérieure de plusieurs siècles (les Croisades) n’y change rien, puisque on y trouve encore de l’orchestre symphonique et de l’électronique sans que cela ne choque plus personne ! A découvrir 2003 Le grand chef d’orchestre Valéry Gergiev apporte sa caution à cette belle partition, en l’enregistrant avec ses Chœur et Orchestre du Kirov, à SaintPétersbourg : une référence. En tout cas, point besoin de « claustrophobiser » ni placer devant soi le visage de chien battu héroïque d’Harrison Ford pour 21 ou le petit Prince... Et il fallait bien le tout grand Morricone pour donner de la voix à ce personnage hors du commun, que même Jelly Roll Morton, le roi du jazz, vint défier sur ses terres… euh, sur l’infinité de l’océan ! LANTANA. – P. Kelly ♥♥♥ Top 10 ! Que vous ayez vu le film ou non, vous serez émerveillé par la bande originale. Celle-ci fut réalisée en une après-midi de studio, en laissant ouverts les micros pour capter la rencontre de cinq amis musiciens (piano, guitare, synthétiseur, basse et batterie). Le soir venu, ils ont dû s’étonner eux-mêmes de la beauté de leur propre musique… et nous aussi. LISBONNE STORY (1995). Madredeus, J. Knieper ☺ Coup de cœur LA LISTE DE SCHINDLER (Schindler’s list) (1993) 2006 Du grand Zimmer, avec la participation de Lebo M, Lisa Gerrard et Andreas Vollenweider. Incontournable LA LECON DE PIANO (The piano). – M. Nyman ☺ Coup de cœur LE LIVRE DE LA JUNGLE 2 2004 Si la musique n’est pas tout à fait le personnage principal du film, elle occupe toutefois le rôle de révélatrice des caractères et des traits psychologiques des protagonistes. La composition de Nyman, elle, est pratiquement devenue un classique de la musique de film, dès sa sortie, et également une des pages importantes de la production du compositeur. Coup de cœur A découvrir 2005 Chansons du film, version française, avec la voix de Houcine. A ne pas rater la chanson de Kaa : c’est un morceau d’anthologie qu’on devrait administrer à tous ceux qui se posent des questions sur les mouvements sectaires. Par exemple, si votre interlocuteur(trice) vous fait penser un tant soit peu au serpent Kaa vous susurrant à l’oreille « aie confiance » , méfiez-vous ; et encore plusss si ses « s » sifflent sur vos têtes ! LA LEGENDE DU PIANISTE SUR L’OCEAN. – E. Morricone ☺ Incontournable Où l’on a confirmation que l’émotion musicale n’est pas forcément proportionnelle avec la masse sonore, surtout quand la composition est confiée au grand John Williams. Le violon solo d’Itzhak Perlman fait merveille. LAWRENCE D’ARABIE. – M. Jarre 2007 Bande originale du film de Wim Wenders. Le titre propre de l’album est Ainda LES LARMES DU SOLEIL (Tears of the sun). – H. Zimmer ☺ Coup de cœur – UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES. – A. Badalamenti 2004 Et un beau jour, Alessandro Baricco inventa un personnage aussi nécessaire à la représentation que l’humanité se fait d’elle-même, que Frankenstein, Mowgli 22 A découvrir saussissonage trop fréquent dans les musiques de film. Malgré leur fonction illustrative, chaque morceau sait débuter, se développer et conclure, comme autant de mouvements symphoniques parfaitement maîtrisés. L'emploi des cordes y est admirable. LORD OF WAR. – A. Pinto A découvrir 2007 MADAME HENDERSON PRÉSENTE (Mrs Henderson presents). – G. Fenton A découvrir 2008 THE MAN WHO CRIED. - Osvaldo Gojilov Histoire de ce théâtre mythique de Londres, le Windmill, racheté en 1931 par une riche héritière pour ne pas sombrer dans le désoeuvrement et la mélancolie après le décès de son mari. Le théâtre - équivalent des grands cabarets parisiens - resta ouvert durant toute la deuxième guerre mondiale, malgré les bombardements permanents. On y découvrit les premières artistes nues dans un pays au conservatisme séculaire. Tout cela, grâce à cette Mrs Laura Henderson, et malgré son directeur de théâtre revêche. La musique est exactement de celles qu’on entendait dans les théâtres de variété de cette époque. ☺ A découvrir La musique tient indubitablement une place centrale dans ce film. Les compositions de Gojilov aux accents judéo-slaves interprétées par le Kronos Quartet, accolés à des airs d'opéras et des morceaux tziganes interprétées par les fameux Tarafs de Haïdouks, donne à ce disque composite le charme intense de mariages totalement déraisonnables. MAR ADENTRO. – A. Amenabar jusqu’à Brad Mehldau est une star incontestée du piano jazz actuel. Yvan Attal avoue sans peine la chance qu'il a eu de travailler avec ce musicien aussi jeune qu'exceptionnel, dont le lyrisme le dispute en permanence à une technique parfaite. MAGNOLIA. - J. Brion A découvrir A découvrir 2007 Amenabar est l’un des réalisateurs de films dont on est certain que les bandes originales correspondent exactement à son souhait. Et pour cause : il compose ses musiques lui-même. Avec la participation du cornemuseux galicien Carlos Nuñez. 2002 jusqu’à 2002 MA FEMME EST UNE ACTRICE. Brad Mehldau Coup de cœur jusqu’à 2002 Très belle musique orchestrale sachant allier équillibre des timbres et économie de moyens. Aucune esbrouffe dans ces morceaux qui savent éviter le 23 grand spectacle de Mel Gibson. Prix spécial du jury et Lion d’argent 2005 au Festival de Venise. La musique, proche de l’improvisation libre, semble coller au plus près à la narration dramatique. LE MARCHAND DE VENISE. – J. Pook ☺ Coup de cœur 2006 Aux accents celtique et baroque, cette musique profondément nocturne nous emmène dans les méandres d’une Venise toute en ombres, imaginée par Shakespeare. Jocelyn Pook, jeune compositrice et altiste anglaise s’est fait découvrir avec le Eyes wide shut de Kubrick en 1998. Elle privilégie les instruments à cordes, pincées et frottées. MASTER AND COMMANDER : DE L’AUTRE CÔTÉ DU MONDE. – I. Davies, Ch. Gordon et R. Tognetti A découvrir ☺ 2005 LE MARIAGE DES MOUSSONS. Mychael Danna A découvrir jusqu’à A découvrir 2004 [MILLE QUATRE-CENT NONANTE-DEUX] 1492. Vangelis La mondialisation, sujet occulte du film, illustrée à la perfection par une bandeson faite de rengaines, savants mélanges de musique pop et de jazz indien, d'airs traditionnels et de chants propres à la province du Panjab. Le tout brosse un tableau saisissant de l'Inde d'aujourd'hui. Lion d'or du festival de Venise en 2001, en hommage à "Bollywood" le cinéma qui s'adresse à l'autre moitié du monde. A découvrir jusqu’à 2002 Grand classique de la musique de film, 1492 est devenue rapidement une œuvre maîtresse indépendamment du film. Ambiance triomphante de la conquête, mais aussi oppressante et recueillie. Les moindres gestes, les moindres situations soulignés par la musique ont une portée historique universelle MARY. – F. Kuipers A découvrir 2005 MICHEL VAILLANT. – Archive 2002 Coup de cœur « Alberto Iglesias est le seul artiste que je connaisse qui soit à la fois merveilleux et sans problème d’ego. Pour ce film, il a créé une musique puissante et originale sur laquelle repose le film, à la manière d’un bébé se reposant dans les bras de sa mère. » (Pedro Almodovar) Avant cet album, Emilie Simon avait sorti un premier disque remarqué dont elle signait les textes (en français) et la musique (électro soft). 2004 LA MAUVAISE ÉDUCATION (La mala éducacion). – A. Iglesias LA MARCHE DE L’EMPEREUR. – E. Simon A découvrir 2007 Cette Marie est la Marie-Madeleine biblique, l’autre grande figure féminine du christianisme. Une réponse du réalisateur Ferrara au film à (très) 24 son groupe et par le London Symphony Orchestra. Le son voluptueux du saxophone et la composition nostalgique de Philippe Sarde font de cette bande originale un chef- d’oeuvre comparable à la musique d’Un ascenseur pour l’échafaud. MOI Y’EN A VOULOIR DES SOUS ; LES CHINOIS À PARIS. – M. Magne A découvrir 2008 On savait que Jean Yanne avait beaucoup oeuvré de son vivant pour mériter les affres de l’enfer. Dès lors, il n’y avait aucune raison que son compositeur impie préféré ne l’accompagnât pas dans le chaudron. Et si vous doutez de la gravité de leur cas, écoutez donc le “Hosanna in excelsis” en version disco, ou le ”Kyrie eleison” pour l’amour des sous. Contient aussi une valse francochinoise de 1974 qui eût été du meilleur effet et complètement d’actualité en accompagnement de la torche olympique, cette année dans les rues de Paris ! UN MONDE MEILLEUR (Pay forward). - Thomas Newman A découvrir MUNICH. – J. Williams. - ☺ 2006 En entendant la bande originale du film de Spielberg, ainsi qu’au souvenir de la Liste de Schindler, on se dit que John Williams doit avoir des affinités privilégiées avec la culture juive. Or, l’impression est la même s’agissant de la culture japonaise pour le film Mémoires d’une Geisha ou la culture slave pour le film Terminal. Spielberg dit de lui qu’il est le roi du déguisement ; nous dirions simplement qu’il est un très bon compositeur. it MY FAIR LADY. – Frederick Loewe jusqu’à A découvrir 2004 NAQOYQATSI. – Ph. Glass 2002 Mêlant les instruments préparés, les sons électroniques et les instruments traditionnels et classiques, Newman offre une palette de courts morceaux comme autant de touches de peintures, toute en délicatesse retenue. Avec peu de moyens sonores, Newman va loin. Estce parce qu'à aucun moment il ne donne l'impression de vouloir imposer par la force un climat, ni tirer la couverture à lui? A découvrir 2004 Avec Yo-Yo Ma au violoncelle solo, pour cette partition originale de Philipp Glass. Le film, mi-documentaire mi-fiction, traite du déclin de notre planète, la violence et la technologie ayant eu raison de la nature. NIMITZ, RETOUR VERS L’ENFER (The final countdown) (1980). – J. Scott MORT D’UN POURRI (1977). – Ph. Sarde Coup de cœur Incontournable Musique majestueuse, lourde et menaçante comme un porte-avion. - Mission accomplie, mon Commandant. - C’est bien, p’tit gars. Rompez ! » Incontournable Avec la participation de l’immense Stan Getz accompagné alternativement par 25 UN NOM POUR UN AUTRE (The namesake). – N. Sawhney A découvrir - LA MALÉDICTION 2 (Damien, Omen 2) (1978) LA MALÉDICTION FINALE (The final conflict) (1981) 2008 Genre : électro-world d’origine bengalie. Nitin Sawhney, connu dans le milieu électro londonien, est par ailleurs présent dans le fonds des Discothèques municipales sous la cote 76.2 A découvrir 2006 Rien à voir, bien sûr, avec Antonio Vivaldi, le prêtre rouge de la Venise du 18ème siècle. L’ODYSSÉE Cassar DE A découvrir L’ESPÈCE. – Y. 2007 OUT OF AFRICA (1986). – J. Barry Des voix de tous les pays du monde mariées dans l’officine d’un faiseur de musiques de talent pour illustrer l’aventure humaine de temps très très reculés. A découvrir Incontournable Le film qui aura presque autant fait pour Mozart qu’« Amadeus ». Quand retentit du vieux phonogramme le mouvement lent du concerto pour clarinette sous la tente au milieu de la brousse, au moment précis où les dernières résistances à l’amour capitulent sans condition dans le cœur de la belle, on court acheter le disque. On ne dira jamais assez que la musique de film est le dernier bastion du Romantisme autorisé au 20ème siècle. La bande originale de J. Barry en est un bel exemple. L'OMBRE DU VAMPIRE. - Dan Jones 2006 Une oeuvre qui fit date dans la (très) longue carrière de… Satan. Notons que la musique est peu regardante quant au choix de ses commanditaires : elle s’offre à n’importe qui, fût-ce au Diable en personne. La musique serait-elle d’essence amorale ?! Ce qui tendrait à consolider cette audacieuse hypothèse, c’est que Satan fut plus fidèle au compositeur de la trilogie qu’aux réalisateurs : ceux-ci furent remplacés à chaque épisode ! (P.K.) NON AVER PAURA. – P. Vivaldi A découvrir jusqu’à 2002 Tout comme le film, qui est un hommage au Nosferatu de Murnau, la musique est parsemée de citations intéressantes : Kurt Weil et le cabaret allemand, Richard Strauss et Bartok, la musique de salon et celle du cinéma muet. L'homogénéité de l'ensemble n'est pourtant jamais mise en défaut par la riche écriture de Dan Jones. THE OMEN TRILOGY. – J. Goldsmith - LA MADÉDICTION (The Omen) (1976) 26 LE PARFUM D’YVONNE. – P. Estève ☺ Coup de cœur PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE (MARNIE) (1964/2000). - B. Hermann 2004 Première collaboration (1994) de Pascal Estève avec Patrice Leconte qui en engendrera beaucoup d’autres, créant un rapport privilégié entre le compositeur et le réalisateur, comme l’histoire du cinéma en connaît beaucoup. Une musique pour cordes, toute en finesse et sensibilité, au diapason de celles du cinéaste, entremêlée de chansons par Célia Cruz. Il faut saluer l'initiative de la firme Varèse Sarabande de réenregistrer des partitions majeurs du répertoire de la musique de film. Hommage coûteux certainement, mais tellement justifié, lorsqu'on entend ces musiques qui sont à elles seules souvent des chef-d'oeuvres d'écriture. Bernard Hermann mériterait en tout cas de figurer au répertoire des plus grands orchestres, ou même les honneurs d'une édition complète de ses oeuvres. Il est permis de rêver. PARIS. – L. Dury A découvrir 2008 LE PASSAGER DE LA PLUIE Loïc Dury est un collaborateur de la première heure du réalisateur Cédric Klapisch. La complicité entre le cinéaste et son musicien - qui se passe probablement de longues palabres - se ressent dans les compositions et les choix des morceaux. On y retrouve les climats de tendresse et de fraîcheur festive du cinéma de Klapish. (PK) A découvrir PARLE AVEC Iglesias ♥♥♥ ELLE. A découvrir 2007 Les talents de compositeur et d’orchestrateur de Jean-Claude Petit nous ont étonnés dans de grands films (Cyrano, Jean de Florette), ils nous enchantent aussi dans des films plus modestes. Cela s’appelle le professionnalisme. 2004 - Incontournable LE PASSAGER DE L’ÉTÉ. – J.-C. Petit PARIS, TEXAS. – Ry Cooder Incontournable Alberto LA PASSION BEATRICE. – Lily Boulanger Top 10 ! Incontestablement une des plus belles bandes originales de ces dernières années. Iglesias nous fait pénétrer dans un monde ou les émotions ont la profondeur de l'abîme et l'élégance de la pudeur. "[Le souvenir de cette musique] ne vous abandonnera plus jamais car, après l'avoir entendue, elle deviendra partie intégrante de vous et de votre vie". (P. Almodovar)… Tout comme le film, d’ailleurs (ndlr) A découvrir 2003 Disque contenant, outre le Pie Jesu que Bertrand Tavernier utilisa comme thème pour son film, d’autres œuvres de cette compositrice qui traversa le monde comme une météore, à l’instar de Raymond Radiguet ou Guillaume Lekeu. Lily Boulanger laissa une œuvre dense, grave et profondément personnelle, marquée par la guerre : elle mourut en 1918 à l’âge de 25 ans. 27 des talents de Coulais, que de savoir s'assurer la collaboration d'artistes hors normes, pour faire vibrer sa musique hors frontières. LA PASSION DU CHRIST. – J. Debney A découvrir 2005 Loin de la fureur des images, l’ample partition de John Debney déroule ses accents orientalisants. Comme il se doit, derrière le tapis des violons, les effets spéciaux ne manquent pas : ni l’oud arabe, ni le désormais inévitable duduk arménien, ni les voix ethniques, dont l’innocence et la pureté relèvent du lieu commun. Il paraît même que celle du très croyant Mel Gibson y est aussi… Est-ce par acte de contrition ? LA PIANISTE A découvrir La musique (romantique) occupe un rôle à part entière dans ce chef-d'œuvre primé à Cannes. Franz Schubert, par exemple, prend presque corps; un corps de douleur autour duquel gravitent les protagonistes. On ne se confronte pas indifféremment au compositeur viennois : il attise les coeurs et cristallise les obsessions. 2004 Opérette de Maurice Yvain, créé à Paris en 1925 ( !) et porté à l’écran en 2003 ( !) par le grand Alain Resnais, avec Mesdemoiselles Sabine Azéma, Isabelle Nanty, Audrey Tautou, et Messieurs Pierre Arditi, Darry Cowl, Daniel Prévost et Lambert Wilson, qui ont dû bien s’amuser. LE PIRATE. – C. Porter Coup de cœur Incontournable Film de 1948, époque où le monde avait envie de ressembler à une comédie musicale de Vincente Minnelli, pour effacer les affres de la guerre. LA PISTE. – A. Amar ☺ LE PEUPLE MIGRATEUR. - Bruno Coulais ☺ jusqu’à 2002 PAS SUR LA BOUCHE. – M. Yvain A découvrir Coup de cœur 2007 Après « Himalaya, enfance d’un chef », le réalisateur Eric Valli a voulu faire découvrir une autre partie du monde : l’Afrique, et plus particulièrement le désert namibien. Usant des mêmes ingrédients, il reconstitue de toutes pièces une authenticité - forcément illusoire au cinéma - pour donner à percevoir les splendeurs naturelles d’une région du monde. La musique est évidemment un élément essentiel dans la reconstitution. jusqu’à 2002 Bruno Coulais nous avait habitué avec "Hymalaya" et "Microcosmos" à des musiques qui se suffisaient largement à elles-mêmes, par leur beauté et leur ampleur. Dans "Le peuple migrateur", il enrobe quelques unes des plus belles voix du moment d'une pâte sonore faite de tendresse et de liberté. Nick Cave et le groupe corse A Filetta, des voix bulgares et des voix d'enfants, les chanteurs Gabriel Yacoub et surtout Robert Wyatt, avec sa voix déchirante de fausset blessé en plein vol (et ce n'est pas une métaphore). C'est aussi un 28 LA PLANÈTE Coulais BLANCHE. A découvrir – B. Réenregistrement récent d’un classique de la musique de films. De l’aveu même d’Alfred Hitchcock, la musique entre pour un tiers dans l’effet d’angoisse recherché par le film. Herrmann composa sa partition pour un simple orchestre à cordes. Sa technique d’écriture et l’inspiration firent le reste. 2007 Avec les voix de Jorane et Elisapie Isaac, chanteuse Inuit. THE PLEDGE. - Hans Zimmer & Klaus Badelt ☺ Coup de cœur jusqu’à 2002 PUNCH-DRUNK LOVE. – J. Brion Seize plages qui s'enchaînent en 40 minutes, comme une suite de variations sur un thème unique, mais sans jamais donner l'impression de redite. Musique de l'introspection, développement minimaliste, ambiance à l'ampleur mélancolique. Du très bon Zimmer. A découvrir ☺ A découvrir 2006 Coup de cœur 2003 Musicien nomade, Peter Gabriel s'imbibe des images du réalisateur Philip Noyce pour tisser un climat intensément émouvant. Avec cette bande originale, Peter Gabriel, qui a fait ses preuves en 1989 avec « La Dernière Tentation du Christ » suivi de « Birdy », visite des contrées lointaines habitées de chants d'oiseaux, de voix rares et d’instruments improbables. 2003 RAGS. – Ch. Strouse LES PROMESSES DE L’OMBRE (Eastern promises). – H. Shore A découvrir 2004 RABBIT-PROOF FENCE. – Peter Gabriel Double album contenant les chansons et la musique originale. Cette dernière est signée Tomandandy, c'est-à-dire Tom Hajdu et Andy Milburn. Il s’agit d’une composition électronique, dont le résultat est une sorte de design sonore, un écrin atmosphérique langoureux et angoissant. A découvrir QUATRE FRÈRES (Four brothers). – D. Arnold LA PROPHETIE DES OMBRES (The mothman prophecies). Tomandandy Incontournable ☺ Coup de cœur 2004 Comédie musicale qui révéla en 1991 l’explosive mezzo-soprano Julia Migenes. 2008 Longue cantilène pour violon et orchestre qui se dévide en arrière-plan d’une histoire faite de violences et de douleurs, comme une déambulation dans la désolation d’un champ de bataille, une fois que le vacarme des armes s’est tu. RAISONS Shepherd). Fowler PSYCHOSE (Psycho) (1960). – B. Herrmann 29 D’ETAT (The good – M. Zarvos & B. A découvrir 2007 RATATOUILLE. – M. Giacchino A découvrir REQUIEM FOR BILLY THE KID. – C. Diterzi 2008 Le paradoxe de cette musique étincelante, c’est l’effectif énorme de l’orchestre (121 musiciens sans compter les arrangeurs, les copistes et le chef d’orchestre) pour accompagner les tribulations de petit d’égouts qui voudrait bien devenir un grand chef de cuisine. La bande originale du film constitue à elle seule une revanche amusante et salutaire de « la France de tout-en-bas » sur ceux du 1er étage, les riches clients du restaurant gastronomique. LES RATS DE CAVE subterraneans) (1960) ♥♥♥ 2008 Evocation épurée des grands espaces du Far-West par une artiste française qu’on connaît par la chanson. RETOUR A COLD MOUNTAIN (Cold Mountain). – G. Yared A découvrir 2004 Une belle et sereine partition de Gabriel Yared, mais surtout des chansons qui fleurent bon « l’herbe bleue ». L’action se passe pendant la guerre de Sécession, époque où les Etats-Unis d’Amérique n’étaient justement pas unis du tout. Un parfum d’authenticité dans ces chansons interprétées par de presque vrais cowboys. (The Top 21 ! Film-culte de la « beat generation » américaine, avec des apparitions de Gerry Mulligan (sax baryton) et Carmen MacRae (chant) dans leur propre rôle. Il fallait le génie de la transversalité musicale d’un André Prévin pour écrire avec un tel naturel pour orchestre symphonique et orchestre de jazz, jouant ensemble une musique parfaitement homogène. Un modèle du genre, rarement égalé. REBECCA. – Franz Waxman A découvrir Incontournable Waxman est originaire d’Allemagne et arrivé aux Etats-Unis dans les années trente à l’instar de Schoenberg, Weill et nombre d’autres artistes dits « dégénérés » (« entartende »). Il composa quelques unes des plus belles pages de musiques de films ; ici, celle du film d’Hitchcock réenregistré par Joel McNeely et le Royal Scottisch National Orchestra, pour notre plus grand plaisir. 30 même mélancolie à l’insondable profondeur. Bonjour tristesse. RHYTHM IS IT ! – Stravinsky ♥♥♥ Top 21 ! Le DVD : Une expérience pédagogique unique dans un quartier défavorisé de Berlin : faire participer une bande de gamins à l’avenir bouché par le sentiment de la défaite et du dénigrement de soi, à une mise en scène chorégraphique du Sacre du printemps. Avec la participation de la Philharmonique de Berlin et Simon Rattle dans la fosse d’orchestre. Contient en bonus le spectacle lui-même, ainsi que le « making of » du film. Une rédemption par la création artistique, le travail et la discipline. Un film lumineux, à voir absolument. Le CD : Contient la bande originale de K.S. Elias, ainsi que l’intégralité du Sacre du Printemps de Stravinsky. Une des œuvres les plus phénoménales et les plus toniques du 20ème siècle et dont le chef d’orchestre Simon Rattle dit : « Si j’ai foi en quelque chose, si j’ai une religion, c’est bien que cette musique est pour tout le monde ! » SALOMÉ. – R. Baños ☺ A découvrir 2006 Bande originale du film de Carlos Saura et du ballet éponyme, avec la participation du grand guitariste flamenco Tomatito, ainsi que celle du Cantor de Leipzig (Jean Sébastien Bach pour les intimes, à qui on n’a pas demandé son avis pour figurer sur l’album). Mariage audacieux ou carambolage étincelant ? Qu’importe, pourvu qu’on ait l’ivresse au bout de ces noces de sons baignées du sang du Baptiste et de la cruelle Salomé ! SAMSARA. - Cyril Morin ☺ Coup de cœur 2003 La quête spirituelle autant que sensuelle est le sujet du film de Pan Nalin ; ces deux aspects se retrouvent dans la belle musique de Cyril Morin qui nous emmène sur les contreforts de l'Hymalaya en une fusion d'harmonies occidentales et orientales. Une réussite. SAGAN. – A. Amar Coup de cœur THE SCORE. - Howard Shore 2008 ☺ Sujet imposé : Une musique qui soit dans le même esprit que la bande originale de Parle avec elle, d’Almodovar. Il n’y a, d’ailleurs, aucune honte de s’atteler à des sujets imposés, puisque la plupart des musiques de films et tous les compositeurs qui ont précédé Beethoven n’on rien fait d’autre que des sujets imposés, des œuvres de commande. Armand Amar s’acquitte de son travail tout à fait honorablement. On y entend la même prédominance de l’orchestre à corde pour accompagner les mêmes instruments solistes : violoncelle, hautbois, piano, violon ; et surtout, la Coup de cœur jusqu’à 2002 Un orchestre symphonique offre un tapis de velours aux ébats de solistes jazz. Un mélange qui n'est pas sans rappeler la mythique collaboration de Miles Davis avec l'orchestre de Gil Evans, à la fin des années cinquante. A noter aussi l'omniprésence d'une contrebasse à la frénésie anxieuse. Un vrai plaisir. 31 LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN (Brokeback Mountain). – G. Santaolalla. A découvrir LE SECRET DES VOLANTS (House daggers). – Sh. Umebayashi ☺ Coup de cœur 2007 POIGNARDS of flying 2008 Coup de cœur A découvrir 2006 A Sin City, les hommes sont tous des brutes, les femmes fatalement fatales, et les flics complètement pourris. Tous… sauf Bruce Willis. A Sin City où la vie humaine ne vaut pas cher, les héros sont increvables… Sauf Bruce Willis (mais à la toute fin du film, bien sûr). A Sin City, la musique est sale, cinglante, baveuse et sans pitié, comme Bruce Willis. SNOW WHITE A découvrir 2008 Un choix pointu d’artistes de la scène indépendante suisse pour ce film de Samir : Marnix & Cikan, Carlos Leal, Sybille Berg, Laurence Revey, The Young Gods, etc. 2003 SOLARIS. – C. Martinez SHORT CUT TO NIRVANA. – B. Muller ☺ Incontournable SIN CITY. – R. Rodriguez, J. Debney & G. Revell LES SENTIERS DE LA PERDITION (Road to perdition). – Thomas Newman A découvrir 2004 LE SILENCE DES AGNEAUX. – H. Shore A l’heure où Charlemagne unifiait le monde connu (9ème siècle), la Dynastie Tang tentait de faire de même de l’autre côté de la planète, en Chine. L’esthétique n’est évidemment pas la même, les techniques de combat non plus. Il n’y a que l’amour qui soit universel et intemporel ! Shigeru Umebayashi, compositeur japonais prolifique, a signé entre autres la belle bande originale de In the mood for love. A découvrir A découvrir 2004 Une musique à la beauté sidérale 2008 THE SOUL OF A MAN Bande originale totalement bariolée et foutraque d’un film documentaire aux mêmes caractéristiques, sur le plus grand déplacement de pèlerins, Gurus, Sadhus et Yogi de l’Histoire de l’humanité vers les bords du Gange, en 2001 : le Kumbh Mela, soit 70 millions ( !) de personnes pratiquement en même temps au même endroit, en une frénésie mystique enfiévrée. A découvrir 2004 Wim Wenders explore la tension dramatique qui, quelque part entre sacré et profane, est l'essence même du blues, à travers la musique et la vie de trois de ses artistes préférés : Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir. Cette anthologie raconte des histoires de blues par des musiciens d’hier et d’aujourd’hui. SHRECK. – H. Gregson-Williams, J. Powell 32 SPANGLISH. – H. Zimmer – S. Sondheim ☺ A découvrir 2005 Coup de cœur 2008 Cut Killer : DJ, producteur de groupes et compositeur pour la première fois pour La squale. La squale : terme originaire de Sarcelles ; genre d'amazone, délinquante androgyne qui imite en tout point les caïds de la cité, sujet du film de Fabrice Genestal. Fabrice Genestal : réalisateur de ce premier long métrage, ancien prof de français à Sarcelles. Sarcelles : cité chaude en banlieue de Paris. Au final, un disque très fort en sincérité. Dans la grande tradition des comédies musicales portées à l’écran, voici celle du fameux librettiste et compositeur Stephen Sondheim (1979), reprise cette année par le très baroque Tim Burton. Avant de finir en comédie musicale, la vie de Sweeney Todd fut fort longue, puisqu’il existait déjà à l’écran et au théâtre au début du 20ème siècle, au livre au 19ème et dans les registres judiciaires parisiens au 14ème siècle. Pour mémoire, un barbier tranchait la gorge aux clients de passages, donnait le corps à équarrir à sa compagne boulangère qui transformait la viande en friands. Beurk ! La musique, elle, est tout à fait digeste et la performance de chanteur de Johnny Depp et des autres acteurs, étonnante. STARMANIA. – M. Berger et L. Plamondon SWING. - Tchavolo Schmitt, Mandino Reinhardt, [et al.] LA SQUALE. - Cut Killer A découvrir jusqu’à 2002 ☺ Incontournable La mission de Tony Gatlif, cinéaste gitan, est vouée à l'évocation et la défense des cultures tsiganes. Ainsi, de Latcho Drom à Swing, en passant par Vengo, il nous offre des bandes originales qui constituent la quintessence de son message. Ici le jazz manouche, né de l'exemple fondateur du magicien Django Reinhardt. STARSHIP TROPPERS 2. – J. Morgan & W. Stromberg A découvrir jusqu’à 2002 Version originale live de 1979 de la première comédie musicale francophone au succès jamais égalé, avec Balavoine, Dufresne, France Gall, Fabienne Thibeault, etc. Coup de cœur 2005 Musique pour grand orchestre dans la veine de John Williams, dont on croit reconnaître ici ou là des emprunts fugaces. Nombreux effets spéciaux produits exclusivement par procédés de composition, par l’orchestration et par les instruments eux-mêmes. SWEENY TODD, LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET. 33 LE SYNDROME DE STENDHAL (The Stendhal Syndrome) (1999). – E. Morricone LE TERMINAL. – J. Williams ☺ Incontournable SYRIANA. – A. Desplat A découvrir 2007 TABOU (GOHATTO). Sakamoto. A découvrir - R. jusqu’à LA TERRE VUE DU CIEL. – A. Amar 2002 Connu aussi bien dans le monde du rock que dans celui du cinéma, Ryuishi Sakamoto sait se frayer un chemin original, utilisant les moyens technologiques actuels et les instruments traditionnels du Japon, pour créer une musique originale, d'où les influences asiatiques ne sont jamais absentes. Musicien à l'art introverti, Sakamoto travaille plus souvent sur l'économie que sur la débauche sonore. TEN MINUTES Englishby ☺ OLDER. Coup de cœur – 2005 Une partition limpide de celui qui reste un des plus grands compositeurs de musiques de films en activité. Loin d’être brimé par les cadres narratifs, l’art de Williams s’épanouit dans la contrainte avec une liberté confondante et sans cesse renouvelée. Ici, le thème aux accents klezmers exposé à la clarinette et confronté à l’orchestre, magnifie littéralement le personnage ; un être sans patrie qui habite depuis des décennies dans le lieu emblématique de l’extraterritorialité : le terminal d’un aéroport international. Un thème complètement obsessionnel du grand Ennio Morricone qui tient, paraîtil, une place centrale dans l’exploration des méandres de cerveaux sérieusement affectés, sujet du film de Dario Argento. Coup de cœur ☺ Coup de cœur 2005 THX 1138. – L. Schifrin ☺ Coup de cœur 2005 Réédition de la bande originale du film mythique du très jeune George Lucas. La partition de Schifrin explore toutes les possibilités offertes à l’audace de l’écriture en 1970. Une génération de décantation plus tard, on découvre une musique passionnante avec ses collages, ses citations, ses grands tapis sonores qui rappellent Penderecki, et ses musiques du bonheur factice empruntées au jazz et aux musiques latinos. Paul 2004 Bande originale du film réunissant les courts métrages de Werner Herzog, Jim Jarmush, Wim Wenders, etc., sur un thème unique et universel : le temps. La musique assure le lien entre les points de vue des réalisateurs. Le disque vient nous rappeler que la musique a toujours été le trait d’union le plus puissant et le plus naturel entre les êtres, dans leurs différences. 34 TIGRES ET DRAGONS (Crouching tiger, hidding dragon). - Tan Dun A découvrir Les rapports entre le célèbre violiste de la Cour de Louis XIV Marin Marin et l'ombrageux Monsieur de Sainte Colombe, servent de trame à un très beau film musical. Un film qui fit découvrir la viole à un nombreux public, en 1991. Outre des oeuvres de ces deux compositeurs, on trouvera des arrangements et des improvisations du grand Jordi Savall. Ce disque reste une des plus belles anthologies de la musique siècle, et française du 17ème accessoirement, une perle dans la collection de musiques de films. (P.K.) « En opposant un Marin Marais versaillais et un Sainte Colombe reclus dans sa gravité et son austérité, on peut se faire un tableau, à la fois moral, spirituel, social, esthétique, du conflit intérieur et secret de ce [17ème] siècle. Romain Rolland écrivait à la première page de Musiciens d’autrefois qu’il n’y a pas de meilleur témoin des profondeurs de l’Histoire que la musique ; Marin Marais et Sainte Colombe lui donnent raison. » (Ph. Beaussant, notice). jusqu’à 2002 Compositeur chinois émigré aux EtatsUnis. Opérant une fusion totalement libre des traditions rituéliques du chamanisme chinois qui a baigné sa jeunesse, et des techniques occidentales actuelles, Tan Dun signe avec cette musique une œuvre rigoureuse, sans concession à la facilité trop coutumière du genre "musiques de film". Le mélange des instruments orientaux et occidentaux est totalement maîtrisé, au point que la frontière paraît devenue ici tout à fait vaine et même illusoire. TIME CODE. - M. Figgis ♥♥♥ Top 10 ! Incontournable jusqu’à 2002 On ne sait comment sera reçu le film, expérimentant de nouvelles voies techniques et narratives. Le CD, déjà disponible, est en tout cas très beau, ce qui ne peut que mettre dans les meilleures dispositions face au film à venir. Musique indescriptible, convoquant les harmonies romantiques aux cordes, des traits du jazz le plus pur, des parties vocales à la beauté atonale presque transcendante, des rythmiques techno jamais superflues, des ambiances de blues à la profondeur océane. Dès lors, on se demande comment Figgis peut-il être tout à la fois un authentique compositeur, un grand musicien (ses solos de trompette sont ébouriffants) et un réalisateur de films vraisemblablement du même acabit. TRANSYLVANIA. – T. Gatlif ☺ Coup de cœur 2007 Poursuivant son tour d’Europe des musiques et des peuples sans frontières, Tony Gatlif nous donne à voir et surtout à entendre, comme à chaque fois, la quintessence de la musique d’un peuple. Ici, celle des Tziganes de Transylvanie. 36 QUAI DES ORFÈVRES. – E. Kermorvant – A. Renoir A découvrir Une musique noire bitume. TOUS LES MATINS DU MONDE. - sous la dir. de Jordi Savall 35 2005 TROIE (Troy). – J. Horner A découvrir VALSE Richter 2005 … Bien qu’au niveau du traitement musical, il n’y ait plus grande différence entre Achille le soldat grec, Arthur le roi celtique, Jésus le Christ et Dracula le comte transylvanien. Les voix sont toujours aussi ethniques, les orchestres philharmoniques, et les caisses grosses ! Mais quand le travail est fait… TROUBLE EVERY Tindersticks A découvrir DAY. A découvrir – M. 2008 A découvrir 2007 Musique très inspirée pour illustrer l’histoire de cet enfant chrétien et noir que sa mère envoie en Israël pour le sauver de la misère, avec les « Falashas » éthiopiens. Si leur exode est une répétition de l’Exode des Juifs d’Egypte, relatée dans l’Ancien Testament, l’histoire de ce garçon est la répétition inversée du sauvetage des enfants juifs, durant la deuxième guerre mondiale, qu’on disait chrétiens pour les sauver de la déportation. - jusqu’à THE TUDORS. – T. Morris Coup de cœur BACHIR. VA, VIS ET DEVIENS. – A. Amar 2002 ☺ AVEC 2008 La série télévisée historique "Les Tudors" s'est offert une bande originale de grande beauté qui a gagné un Grammy award en 2007. La partition est signée Trevor Morris. C'est est un compositeur de musiques de films canadien qui a fait ses classes auprès, notamment, de Hans Zimmer dont il a été l’assistant pour de nombreuses productions. Comme il se doit, la délicate et brumeuse musique du film s’inspire de la Renaissance anglaise, mais pas uniquement. Le procédé de composition, très fréquent dans la musique de films, consiste à confronter des instruments et des genres musicaux disparates. Par exemple, ici : un violon celtique accompagné d'un grand orchestre symphonique, un quatuor de cors avec un dulcimer, de grands tambours japonais et des claves sud-américaines, etc. Le procédé est toujours risqué : celui du syncrétisme, de la ragougnasse ou du brouet, mais Trevor Morris s'en sort avec élégance et raffinement. VAYA CON DIOS. Friedrich Petersen A découvrir – Detlef 2003 Mélange intéressant d’ « électroambient », de chants grégoriens plus ou moins frelatés, de musique chorale de la Renaissance et de musique symphonique au romantisme crépusculaire. VENGO ♥♥♥ Top 10 ! jusqu’à 2002 "Tous sont dans leur éléments, tous baignent dans la culture des gens de peu, des gens de tout, et ne jouent rien qu'ils ne sachent d'instinct. Ils sont eux-mêmes, jusqu'au bout, Andalous et flamencos. Héros ordinaires du vrai sud. Et Vengo, c'est d'abord cela : un cri, un chant, un hymne à la vie, à l'amour, au deuil, au prix du sang. Un hymne à la Mediterranée." (notice) 36 LA VÉRITÉ OU PRESQUE. – P. Adenot [VINGT-ET-UN] 21 GRAMMES. – G. Santaolalla A découvrir 2008 C’est l’histoire d’une jeune Française, Pauline, qui part aux Etats-Unis après la Deuxième Guerre mondiale. Elle rencontre un homme qui lui fait découvrir le jazz. Elle connaîtra, de retour en France, le succès dans les caves de Saint-Germain en tant que chanteuse. A découvrir ☺ 2004 2005 Coup de cœur 2007 VOODOO, MOUNTED BY THE GODS. – 03 / D10 826 005 6 2005 A découvrir 2003 Enregistrement de cérémonies vaudoues dans une forêt sacrée du Bénin. La bande a été retravaillée en studio pour reconstituer l’esprit de ce culte où la souffrance et la mort sont omniprésentes. Mais vous pouvez écouter ce disque sans crainte car, pour apaiser les dieux susceptibles, il paraît que le matériel d’enregistrement fut aspergé du sang d’une chèvre sacrifiée à cet effet ! LA 25Ème HEURE (25th hour). – T. Blanchard Coup de cœur A découvrir Où l’on retrouve le compositeur de la musique de « Parle avec elle », dans le même registre trépidant et profondément mélancolique, et surtout, dans la même maîtrise de l’écriture musicale et de l’orchestration. Le grand foutoir balkanique selon Kusturica, restitué avec amour et frénésie par son No Smoking Orchestra. ☺ 2007 VOLVER. – A. Iglesias LA VIE EST UN MIRACLE (Life is a miracle). – D. Sparavalo – E. Kusturica A découvrir A découvrir LE VOL DU PHÉNIX (Flight of th Phoenix). – M. Beltrami Première apparition des fils du réalisateur Alan Parker, et une belle réussite pour ce coup d’essai. 2004 LE VOILE DES ILLUSIONS (The painted veil). – A. Desplat LA VIE DE DAVID GALE. – A. & J. Parker A découvrir 2004 Entre quartet de jazz et orchestre symphonique, le trompettiste de jazz Terence Blanchard, crée une musique nocturne saisissante, qui n’est pas sans rappeler la noirceur de « Ascenseur pour un échafaud » de Miles Davis, 50 ans plus tôt. Musique en suspension, où traîne quelque volute de nostalgie, quelque mélopée lointaine, en attendant la chute. Quelle chute ? Peu importe ; on est à New York, et les chutes, là-bas, on connaît : elles se ressemblent toutes. 37 du 20ème siècle et, accessoirement, du mythe de Roméo et Juliette. (PK) LE VOYAGE DE CHIHIRO (Spirited away). – J. Hisaishi. ☺ Coup de cœur 2004 THE WOMAN IN WHITE. – A. Lloyd Webber Les aventures de la petite Chihiro chez la terrible sorcière Yubaba régnant sur une ville fantôme qui fourmille de d’esprits de toutes formes venus s’y ressourcer. Il fallait bien le talent de Joe Hisaishi pour compléter par la musique, les images et les couleurs resplendissantes du dessin animé de Miyazaki, l’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma. A découvrir X-MEN 2. – J. Ottman 2008 « Dès que j’ai envisagé la possibilité d’un film où je retournerais sur la terre de mes origines, en Arménie, l’idée de fabriquer une musique originale avec Arto [Tuncboyaciyan] s’imposa. D’autant plus, qu’après être né en Turquie et avoir grandi aux Etats-Unis, Arto avait effectué le même voyage de retour en allant créer un groupe de musique, l’Armenian Navy Band, à Erevan. » (D’après R. Guédiguian, réalisateur) WEST SIDE Bernstein STORY. – 2007 Comédie musicale inspirée du roman La dame en blanc de Wilkie Collins, qui est considéré comme l’ancêtre du thriller policier anglais (milieu du 19ème siècle). La composition d’Andrew Lloyd Webber dénote d’une maîtrise absolue du genre. Il nous offre avec cette Dame en blanc une œuvre belle et forte. LE VOYAGE EN ARMÉNIE. – A. Tuncboyaciyan A découvrir A découvrir 2004 ZAÏNA, CAVALIÈRE DE L’ATLAS. – C. Morin A découvrir 2007 De belles voix « blanches » pour des mélodies maghrébines accompagnées de grand orchestre. Une musique fusion convaincante. ZODIAC. – D. Shire ☺ Coup de cœur 2007 La musique de film répond à des codes et des conventions qui évoluent au gré des modes, et qui se nourrit, par ailleurs, d’influences diverses et de citations. C’est dans ce jeu de va et vient entre goût du jour et références au passé, que la musique prend son relief singulier. Dans cet album, la musique sous-tend un film particulièrement noir ; vous entendrez donc ce qui se fait de plus noir en matière de noirceur aujourd’hui. L. Incontournable Enregistrement récent en version studio - vraisemblablement 2007 (date non spécifiée) – de la comédie musicale de Léonard Bernstein. Cet enregistrement constituerait donc une célébration du cinquantenaire du chef-d’œuvre qui a été créé en septembre 1957 à Broadway. Les conditions du studio restituent la pureté sonore et vocale de cette partition incontournable de la musique 38