Petit guide de la généalogie luxembourgeoise sur
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Petit guide de la généalogie luxembourgeoise sur
samedi 27 septembre 2008 24 Petit guide de la généalogie luxembourgeoise sur Internet ■ Aujourd'hui de 10 à 17 heures se déroule au foyer du lycée classique de Diekirch la Journée régionale de généalogie, organisée par la communauté Luxracines avec le soutien de la Ville de Diekirch et de la direction du lycée. Sur vingt-cinq stands et à l'aide de nombreux panneaux grand format, les généalogistes luxembourgeois et diverses organisations culturelles et d'histoire locale témoignent de leurs recherches et sensibilisent le grand public sur les possibilités de la recherche familiale. Diekirch fêtant prochainement son 750e anniversaire, les historiens locaux sont encore à la recherche de témoignages photographiques pour les publications prévues, les habitants étant invités à laisser scanner sur place leurs photos historiques qui sont aussitôt restituées. Une série de conférences sur des thèmes généalogiques sont prévues, le détail du programme étant affiché sur le site www.luxracines.lu. Lors de cette journée, des publications nouvelles sont présentées dont un dépouillement du recensement de 1766 (dit «de Marie-Thérèse») couvrant une bonne partie du territoire national actuel ainsi qu'une «Initiation à la généalogie» tenant dûment compte des particularités luxembourgeoises. De la littérature généalogique, tant imprimée qu'électronique, y est en vente tout comme des livres épuisés de la catégorie des luxemburgensia. La rentrée d'automne semble un moment fort propice pour livrer aux lecteurs un aperçu des principaux sites Internet luxembourgeois, qui sont présentés et expliqués aujourd'hui à Diekirch. www.luxracines.lu Le portail fédérateur de la généalogie luxembourgeoise se limite strictement à des fonctions d'orientation, en présentant le calendrier constamment mis à jour des manifestations publiques à venir, en affichant des boutons munis de liens directs vers tous les sites individuels ou collectifs associés au réseau, en offrant avec l'«inventaire des dépouillements» une liste exhaustive des fichiers disponibles en ligne et consacrés aux registres paroissiaux et aux actes de l'état civil classés par localité, et en présentant enfin dans sa rubrique «presse» les articles de la chronique généalogique de La Voix. Le site permet par ailleurs de contacter les animateurs de la communauté Luxracines et de s'abonner à la newsletter paraissant tous les quinze jours. www.roots.lu Le doyen des sites généalogiques luxembourgeois est l'œuvre d'une équipe collective coordonnée par Georges Eicher, pionnière de la généalogie numérique au Grand-Duché. Un élément très populaire de ce site sont ses moteurs de recherche, avec près d'un million de faits généalogiques répertoriés. Le premier type d'outil interactif concerne les «livres de familles» pour la période d'avant la Révolution française établis par Alphonse Wiltgen pour les paroisses de Diekirch, Ettelbruck, Notre illustration montre les armes qui ont été conférées en 1626 par le roi Philippe IV à Nicolas Dhamen ou Dhame, notaire et clerc juré à Larochette. Le nom DAHM reste de nos jours très répandu, notamment dans la région de Diekirch, et un lien de parenté lointain est probable pour une bonne partie des porteurs de ce patronyme. Dans de nombreux cas, la descendance ne se laisse toutefois pas établir avec le patriarche «Weffer Dame», qui a vécu vers 1500 à Larochette et dont nous ignorons du reste le prénom puisque le mot Weffer se réfère à sa profession. Il était donc soit tisseur (Wierwer), soit teinturier (Fierwer), mais son fils sera déjà notaire. Une branche de la famille des Dame, Dahm ou Dhame a été anoblie en 1626, s'appelant désormais d'Haeme, d'Hame ou de Ham. Des descendants de cette lignée ont joué un rôle important dans l'histoire de la localité de Diekirch, notamment Nicolaus Dhame, prévôt ou «Markvogt» de Diekirch en 1670. Des monographies ont été consacrées à cette dynastie notamment par Jules Vannérus et A. Funck. Les branches aristocratiques, qui ont résidé à Diekirch, St.Vith, Malmédy et Bitbourg, sont aujourd'hui toutes éteintes dans la ligne masculine. En 1922 toutefois, la famille noble liégeoise Begasse a été formellement autorisée par le Roi des Belges à s'appeler désormais «Begasse de Dhaem». Mersch et Septfontaines, qui affichent tous les couples avec, le cas échéant, leurs enfants et parents respectifs, tous munis d'hyperliens facilitant la navigation intergénérationnelle. Le second type de fichiers à consulter concerne des banques de données séparées pour les baptêmes, mariages et sépultures et dues aux chercheurs Nobert Hamus, Henri Kaufmann, Charles Thielen, Eugène Ney et Jeanne Meyers-Kaysen. Dans la majeure partie des cas, il s'agit de données des XVIIe et XVIIIe siècles, parfois également ultérieures à 1800, concernant les paroisses de la capitale et des faubourgs Hollerich et Weimerskirch ainsi que celles de Flaxweiler, Gilsdorf, Hostert, Lorentzweiler, Schoenberg, Schuttrange et Steinsel. Depuis 2002, les livres de famille ont compté plus de 600.000 consultations en ligne, les listes des registres paroissiaux en revanche plus de 2,3 millions de recherches. Le site possède également un point de vente pour des publications électroniques et offre de nombreux outils généalogiques, par exemple sur l'écriture gothique allemande, le calendrier républicain, les textes en latin, les divisions territoriales successives du pays ou encore les don- nées individuelles des recensements de 1766. Il offre enfin un grand nombre de liens utiles au chercheur. www.luxroots.com Comme le site précédent, celui-ci est opéré par Georges Eicher, mais il est exclusivement réservé aux résultats de la recherche généalogique dans le canton de Clervaux et dans les localités adjacentes de Belgique et d'Allemagne et du Grand-Duché. C'est un site à accès contrôlé, c'est-àdire que les visiteurs doivent s'enregistrer pour avoir accès au gros du contenu. Après une période d'essai, l'utilisateur doit verser une contribution modeste aux frais. Le contenu du site est actuellement en expansion rapide, venant de dépasser récemment le cap des cent mille naissances répertoriées. Les chercheurs associés à Georges Eicher sont Henriette Heiles, Christiane Oth-Diederich, Jérôme Britz, John Eicher, Aloyse Jodocy, Jos Schloesser et André Schmitz. www.deltgen.com Lancé en 2002, le site de Robert Deltgen a entre-temps enregistré 112.000 visiteurs, dont la moitié seulement du Luxembourg, un quart étant des Français et 11 % des Américains, les uns et les autres sans doute en bonne partie des descendants d'émigrés de notre pays. Le site est focalisé sur les cantons de Diekirch, Vianden, Wiltz et Rédange, sans exclusivité stricte cependant. Sa free access database, créée avec le logiciel GED4WEB, expose dans un mode aisé de consultation un total de 196.000 ancêtres. Elle est accessible sans que le visiteur ne doive s'enregistrer, tout comme le mariage database, qui offre des listes de mariages pour plus de cinquante communes de tout le Nord (sauf le canton de Clervaux). Ce fichier est fort complet pour les mariages du XIXe et le début du XXe siècles dans ces régions. S'y ajoutent des répertoires à part concernant tous les mariages dans tout le Nord du pays pour les années IV à XVI de la République, rassemblés par le défunt Martin Bache. Nous voudrions encore fortement recommander la rubrique «Favorites» avec un remarquable choix d'une petite centaine de liens vers des sites Internet susceptibles d'être utiles pour le généalogiste luxembourgeois. www.bettendroffer.lu Le remarquable site de Claude Bettendroffer a été conçu en utilisant plusieurs logiciels généalogiques. Outre l'ascendance personnelle et le cousinage de son opérateur (17.300 personnes) et – pour les temps récents– un répertoire d'annonces familiales, il contient surtout des dépouillements systématiques d'une série de paroisses (et de communes) dont Beaufort, Bettendorf, Consdorf, Contern, Cruchten, Eppeldorf, Garnich, Heffingen, Koerich, Mamer, Medernach, Nommern, Reisdorf, Sandweiler, Tuntange, Waldbillig et Waldbredimus. Les renseignements repris, très détaillés et consultables de façon fort conviviale, sont ceux du début des registres paroissiaux disponibles. Comme la saisie se poursuit toujours, il faut sans doute se munir encore d'un peu de patience avant que les dernières décennies du XVIIIe siècle ne soient complètes partout. www.haffren.lu Tout en présentant ses ancêtres et cousins, René Daubenfeld consacre son site avant tout à l'émigration luxembourgeoise vers les Etats-Unis, dont il est le spécialiste reconnu. www.hottua.googlepages.com Le site de Claude Lanners et Daniel Hottua offre dans son volet généalogique des informations sur 27.000 personnes qui portent les patronymes Lanners et Hottua ou qui sont apparentées à celles-ci, une collection fort remarquable. www.meisch.lu Le site de François Meisch est unique en son genre. Son opérateur collectionne dans tous les tous sens et, en conséquence, il offre d'innombrables trouvailles et souvenirs, notamment des photos de famille, ainsi que des liens tous azimuts. Une vraie caverne d'Ali Baba. www.spetzbouf.com Ce site remarquable est consacré aux localités de Dudelange, Fennange, Noertzange et environs. Sur base du dépouillement de registres paroissiaux commençant en 1645 et avec des données de l'état civil jusqu'au XXe siècle, Marc Pauly a saisi environ 53.000 individus. Un ouvrage de référence. www.thomafamily.lu Ce site familial conçu avec le logiciel TNG, trilingue et d'une présentation très soignée, répertorie près de 8.000 personnes, dont beaucoup dans les localités d'Eich, de Weimerskirch et Kirchberg. www.tunjacoby.com Le site personnel du webmaster de www.luxracines.lu, un descendant d'une dynastie de bourreaux, a la particularité de contenir, outre son ascendance personnelle et son cousinage, une banque transfrontalière de données généalogiques sur les familles de bourreaux et équarrisseurs (plus de 9.000 personnes) ainsi que de nombreuses informations sur ces métiers de jadis dont les familles étaient tenues à l'écart par leurs contemporains. www.weydert.com Ce site quadrilingue de JeanPierre Weidert se distingue par une présentation graphique très soignée. Il comprend les données plus de vingt mille personnes, dont environ 2.800 avec les patronymes Weydert et Weidert, descendants directs de Petrus Weydert, né vers 1550 et domicilié au Weyderterhaff, près de Larochette. ■ Victor Racine