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Entreprise : La beauté selon Arsène Valère
Fondée en 1965 l'entreprise Arsène Valère qui commercialise des produits cosmétiques, s'est spécialisée dans les cires à épiler.
Un marché en forte progression et qui laisse encore une large place à l'innovation. Rencontre avec Serge Moreau, directeur de
Arsène Valère.
Le show room d’Arsène Valère à
Limoges : l'entreprise développe deux
gammes : Arsène Valère Ethnic pour le
grand public et Norma de Durville
réservée aux professionnels... (Photo ©
Arsène Valère / DR)
INFO.- Comment a été créée Arsène Valère ?
STEPHANE MOREAU.- La société a été créée en 1965, à Limoges, par mes parents Pierre et Ginette Moreau. Au départ ils
avaient développé une activité de produits cosmétiques vendus en instituts de beauté. Mon père est cosmétologue de formation,
il a été formé à Limoges et, à vingt-cinq ans, il a créé sa société. Pour trouver le nom de l'entreprise mes parents ont choisi au
hasard deux prénoms qu'ils ont juxtaposés. Le développement s'est ensuite fait progressivement dans les années soixante-dix
grâce aux cires à épiler. Le premier client important fut Calor qui lança l'épilation à chaud. A partir de cette invention mes
parents ont décidé de partir à la conquête d'une clientèle grand public. En 1970 l'entreprise comptait dix salariés, l'effectif actuel
est de quatre-vingt personnes.
I.- Le marché de la cire à épiler a donc été un bon choix ?
S. M.- Oui puisque Arsène Valère a poursuivi son développement essentiellement sur les crèmes dépilatoires et les produits pré
et post épilatoires. Nous avons en effet fait ce choix depuis 1990, afin de revenir sur le savoir-faire de base de la société. Nous
ne voulons pas trop nous disperser et, en spécialisant notre activité, nous restons compétitifs. Nous produisons aujourd'hui
quinze tonnes par jour de cire à épiler et, tous produits confondus, la production annuelle atteint les 8000 tonnes. Nous avons
d'ailleurs prévu de modifier nos installations pour augmenter nos capacités de production de six tonnes par jour. L'entreprise est
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actuellement répartie sur trois sites, l'atelier de production de la rue Thimonnier, en zone nord, et deux pôles logistique rues
Emile Bodot et Kennedy. Le bâtiment de 8000 m² situé rue Bodot sera donc prochainement transformé en atelier de production.
Les travaux vont débuter en décembre et la mise en service est prévue pour le premier trimestre 2008. L'objectif est par
conséquent de répondre à la demande du marché sur la cire à épiler.
Deux marques
I.- Arsène Valère commercialise deux marques, quelle sont leurs particularités ?
S. M.- Nous commercialisons nos produits sous deux marques Arsène Valère Ethnic pour les peaux noires, mates et métissées,
distribuée en grandes et moyennes surfaces, pharmacies et parapharmacies. Quant à notre seconde marque Norma de Durville,
lancée en 1990, elle regroupe des produits exclusivement réservés aux professionnels de l'esthétique et vendus en cabines. Sous
la marque Arsène Valère Ethnic, nous avons ouverts deux établissements secondaires en Martinique, à Fort de France, et en
Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, auxquels il faut ajouter une filiale au Maroc et trois magasins au Maroc, en Chine et en Côte
d'Ivoire. Cette gamme compte quelques deux cents produits et une centaine sont commercialisés sous la marque Norma de
Durville. Nous produisons des produits pour les soins du visage et du corps, des produits capillaires, des solaires, des parfums
et du maquillage. Une gamme pour hommes est disponible avec des crèmes à raser, du baume et du gel de rasage, des
nettoyants et gommants, un soin revitalisant du visage, un soin anti-poils incarnés, du parfum. Nous avons également une
gamme pour les ados et les enfants. Nous fabriquons également pour des marques distributeurs.
Dans ce secteur d'activité très
concurrentielle a recherche et
développement est essentiel pour rester
compétitif... (Photo © Arsène Valère /
DR)
I.- Le marché des produits pour hommes est-il porteur ?
S. M.- Ce marché est en développement. Notre laboratoire a spécialement conçu pour les hommes modernes, sportifs et
soucieux de leur esthétique un kit épilation torse, dos et jambes composé de bandes de cire froide prêtes à l'emploi et, dans un
autre domaine, une crème de modelage spéciale ceinture abdominale pour en finir avec les poignées d'amour. La gamme
hommes décolle bien, même si les produits épilatoires restent encore confidentiels, utilisés surtout par les moins de trente ans et
les sportifs, des cyclistes, des culturistes et des nageurs. Mais de plus en plus d'hommes se font épiler le torse et les aisselles en
instituts. Les plus jeunes préfèrent acheter nos produits en grandes surfaces.
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Cire bio
I.- Dans votre secteur d'activité la recherche et développement est primordiale pour rester performant ?
S. M.- Bien entendu, depuis trois ans notre chiffre d'affaires a fortement augmenté car nous avons beaucoup développé la R&D.
Nous avons été les premiers à mettre sur le marché une cire à épiler micro-ondable. Ce produit sorti il y a six ans est
révolutionnaire. Il suffit de passer la cire au micro-ondes durant trois minutes et de l'appliquer ensuite à la spatule. Elle ne
nécessite pas de bandes pour être retirée, elle se pèle. Récemment notre laboratoire a mis au point une cire à épiler biologique et
100% naturel qui s'applique à froid. Cela permet d'éviter les brûlures pour les personnes sensibles. C'est très hygiénique car la
cire se rince à l'eau. Elle est composée de sucre de canne bio d'origine française et de jus de citron bio en provenance de la
Sicile. Ces deux produits ont dopé notre chiffre d'affaires que nous préférons garder secret. Il a ainsi progressé de 25% en 2005,
de 6% l'an dernier et nous prévoyons une hausse de 15 à 20% pour cet exercice.
I.- On le sait moins mais Arsène Valère a conservé son indépendance ?
S. M.- Quarante-sept ans après sa création, l'entreprise est restée familiale. Et c'est ce que souhaitait mon père. Il est aujourd'hui
président de la société et il travaille toujours sur la R&D. Ma sœur a intégré l'entreprise en 1984, puis ce fut mon tour en 1987
et l'un de mes frères est directeur commercial chargé de développer le marché africain. J'ai deux autres frères qui sont encore
scolarisés et ils devraient nous rejoindre.
Objectif USA
I.- Quels sont vos projets à moyen terme ?
S. M.- Nous travaillons sur de nouvelles crèmes dépilatoires avec des effets traitants 2 en 1, à savoir l'épilation associée à des
exfoliants. Nous essayons de trouver une méthode d'épilation encore plus performante et plus pratique à utiliser. En début
d'année prochaine nous ouvrons un nouveau marché sur les Etats Unis, un marché monoproduit sur la cire à épiler. Nos
objectifs de vente sont de 500 000 produits par an la première année via un réseau de distributeurs implantés sur tout le pays.
Arsène Valère a poursuivi son développement
essentiellement sur les crèmes dépilatoires et les
produits pré et post épilatoires… même pour
hommes… (Photo © Arsène Valère / DR)
I.- Quelles sont vos positions à l'international ?
S. M.- Notre premier marché reste l'Europe. Nous avons lancé l'export depuis seulement cinq ans. Nous sommes présents en
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Australie et au Canada. Nous avons également des distributeurs en Allemagne et Grande Bretagne. Nous travaillons beaucoup
avec les Pays Bas, de nouveaux marchés émergent dans les pays de l'Est. Nous comptons développer nos positions en Ukraine,
Hongrie et République Tchèque. Nous souhaitons également être représentés dans tous les départements et territoires d'outre
mer et en Afrique avec la gamme Arsène Valère Ethnic.
I.- Un dernier message pour les jeunes qui seraient tentés par la création d'entreprise ?
S. M.- Créer une entreprise permet de mener à bien un projet, de s'investir personnellement et cela apporte beaucoup de
satisfactions. Il faut bien sûr oser se lancer et on peut se tromper. On apprend toujours de ses erreurs. Nous avons comme
d'autres traversé des moments difficiles mais nous avons su rebondir car nous avions toujours l'envie de réussir et d'aller plus
loin.
Propos recueillis par
Corinne Mérigaud
Carte d'identité
Activité : produits cosmétiques
Date de création : 1965
Effectif : 80 salariés
Production : 8 000 tonnes par an
Chiffre d'affaires : non communiqué
Article paru le 2007-11-27 - Droits de reproduction et de diffusion réservés ©2008 Yakinfo.com / Info Magazine
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