ParisDixSept n°115
Transcription
ParisDixSept n°115
EXPOSITION LOUIS-RENÉ BERGE P22 L’OMBRE INTÉRIEURE N°115PARISDIXSEPT JOURNAL D’INFORMATION DE LA MAIRIE DU 17 E ARRONDISSEMENT WWW.MAIRIE17.PARIS.FR BIMESTRIEL NUMÉRO 115 - NOV. - DÉC. 2015 · GRATUIT NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2015 P3.ÉDITORIAL P5.PAROLES D’HABITANTS/RÉPONSES D’ÉLUS P6.UN MOIS DANS LE 17e P10.PLANS DE CIRCULATION P12.ZONE TOURISTIQUE DANS LE 17e P22.EXPOSITION LOUIS-RENE BERGE P25.FESTIVAL PARIS COURTS DEVANT P29.LE 2e TUNNELIER PRÊT À CREUSER P31.DISPOSITIF VIDEOPROTECTION P39.AGENDA P43.BRÈVESDIXSEPT DATES À RETENIR ÉDITO Exposition « L’Ombre intérieure », Louis-René Berge, graveur-buriniste, membre de l’Institut. Entrée libre (voir p. 22-23). Mairie du 17e – 16/20, rue des Batignolles. q Lundi 30 novembre, à 19h. Conseil d’arrondissement du 17e. Séance publique. Mairie du 17e. qVendredi 4 décembre, à 11h. Journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » pendant la Guerre d’Algérie et les Combats du Maroc et de la Tunisie entre 1952 et 1962. Cérémonie au monument aux morts. Mairie du 17e. q Jeudi 10 décembre, à 19h30. Concert « La Note bleue » par Denis Pascal, piano, et Marie-Christine Barrault, récitante, dans le cadre des Jeudis du Classique. Mairie du 17e. q Jeudi 17 décembre, à 19h30. Concert anniversaire de Christophe Boulier, violon et orchestre. Au programme : Borodine, Ornstein, Delerue, Tchaïkovsky, Swerts, John Williams. Entrée libre (voir p. 24). Mairie du 17e. q Samedi 19 décembre, de 10h à 18h. Fête d’Amnesty International – Groupe Paris Batignolles. Conférence sur les activités d’Amnesty International. Brocante, artisanat, livres, gourmandises, buvette. Entrée libre. Mairie du 17e. Votre immeuble ne reçoit pas PARISDIXSEPT ? Contactez le 0 800 746 902 (gratuit) Vous souhaitez figurer dans la prochaine édition ? Cithéa Communication 01 53 92 09 00 ou [email protected] PARISDIXSEPT MENSUEL D’INFORMATION DE LA MAIRIE DU 17E ARRONDISSEMENT DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : HUBERT JAMAULT RÉDACTRICE EN CHEF : JOËLLE RACARY RÉDACTION : LUCIEN MAILLARD ÉDITION & RÉGIE PUBLICITAIRE 178, QUAI LOUIS-BLÉRIOT - 75016 PARIS TÉL. : 01 53 92 09 00 [email protected] WWW.CITHEACOMMUNICATION.FR [email protected] PHOTOS DE COUVERTURE ET INTÉRIEUR : Philippe Muraro - Fotolia - F. Larebière - François Séjourné RATP - Denis Sutton - D.R. - Myriam Ramel-www.lumieredujour Jean-Claude Forget - Brigitte Eymann - Felipe Canales L. Maillard - Corinne Héraud - Jean-Luc Atteleyn IMPRESSION : MORAULT – IMPRIMÉ EN FRANCE PAPIERS ISSUS DE FORÊTS GÉRÉES DURABLEMENT. TIRAGE : 80 000 EXEMPLAIRES DÉPÔT LÉGAL 4E TRIMESTRE 2015 La rédaction décline toute responsabilité pour les documents qui lui ont été remis. © F.LAREBIÈRE q Du 20 novembre 2015 au 29 janvier 2016. ATTENTATS DE PARIS : FLUCTUAT NEC MERGITUR Les barbares islamistes ont frappé ce que nous avons de plus cher : notre jeunesse ; et à travers elle, le mode de vie qui est le nôtre. Les terroristes veulent nous briser. Ils veulent anéantir la démocratie. Mais ils n’y parviendront pas. La France ne cèdera jamais. Nous nous battrons comme nous l’avons toujours fait pour notre liberté. Cette liberté qui est notre ADN. Cette liberté sans laquelle rien n’est possible. Nous le devons aux victimes et à leurs familles. Nous le devons à tous les Français. L’unité nationale est de mise. Notre Nation est un bloc solide qui attend une réponse à la hauteur de ce que nous venons de subir. L’état d’urgence est un préalable à l’action rapide et résolue des forces de sécurité. L’adaptation de notre État de droit est également une nécessité. Plus solides à l’intérieur de nos frontières, nous pourrons déployer plus efficacement encore notre puissance de feu à l’étranger. Notre sécurité quotidienne est donc la priorité. J’ai demandé à la maire de Paris et au préfet de Police de renforcer la sécurité aux abords des écoles et des crèches. Le déploiement de policiers et militaires supplémentaires doit permettre une surveillance accrue aux heures d’entrée et de sortie. J’ai également rappelé ma volonté d’un plan de vidéoprotection à la hauteur de la situation. J’ai identifié dans le 17e une cinquantaine de lieux qui méritent un équipement, en plus des 14 nouvelles caméras déjà prévues. J’ai enfin souhaité que le budget de la Ville de Paris soit revu à l’aune des priorités sécuritaires qui sont les nôtres. J’attends de la maire de Paris qu’elle rende des arbitrages budgétaires en ce sens ; quitte à revoir à la baisse certaines dépenses moins urgentes. L’État doit agir. La mairie de Paris également. Mais rien n’est possible sans notre vigilance à tous. Bien sincèrement. BRIGITTE KUSTER Maire du 17e arrondissement www.brigittekuster.fr N°115 PARISDIXSEPT 3 PAROLES D’HABITANTS/RÉPONSES D’ÉLUS QUESTION D’HABITANT Qu’avez-vous prévu pour illuminer nos rues à Noël ? Gabriel Q. avenue de Clichy. RÉPONSE D’ÉLU © FRANÇOIS SÉJOURNÉ Pleins feux sur les illuminations de Noël ! Ce sont les associations de commerçants qui sont à l’origine des illuminations. Qu’elles en soient d’ailleurs remerciées puisqu’elles participent à l’embellissement de nos rues. Ces associations sollicitent les commerçants afin de les inciter à participer à cette animation populaire et les soutenir financièrement. Elles prennent en charge la location ou l’achat des décorations, leur installation et le paiement de l’électricité. La mairie de Paris intervient en apportant une aide financière à ces initiatives à hauteur de 30 % du devis total et exclusivement aux projets respectueux de l’environnement (faible consommation d’énergie). Pour information, les illuminations sont actives de 18h à 2h du matin, afin d’éviter toute pollution lumineuse. Nous sommes avec Brigitte Kuster à nouveau intervenus lors du dernier conseil d’arrondissement du 17e pour regretter la baisse constante des subventions accordées par la mairie de Paris aux associations ainsi que sur les délais de règlement. En effet, les subventions de l’année 2014 n’ont été votées qu’en septembre 2015 et ne seront réglées qu’en fin d’année 2015. Cela a pour effet de fragiliser la trésorerie des associations de commerçants, voire à les dissuader d’illuminer leur rue. Nous considérons que les illuminations de fin d’année constituent un atout commercial majeur et un facteur d’attractivité pour nos quartiers, pour le plus grand plaisir des riverains, des Parisiens et des touristes. Élections régionales Un scrutin politique important vous attend en cette fin d’année. Il s’agit des élections régionales. Un scrutin à deux tours qui se déroule les dimanche 6 et 13 décembre prochains pour élire les 209 élus qui composent le Conseil de votre région, l’Île-de-France, pour une durée de six ans. Pour mémoire, les principales compétences de la Région Île-deFrance sont le développement économique, social, culturel et scientifique, l’accès et l’amélioration de l’habitat, l’aménagement des territoires, la construction et la gestion des équipements type collèges, mais également les transports et la mobilité interurbaine. Les 63 bureaux de vote du 17e arrondissement ouvriront de 8h à 20h. q En savoir plus : Service Élections de la mairie du 17e Tél. 01.44.69.17.30 – [email protected]). Initiative Le Repas de solidarité. Du lundi 30 novembre 2015 au vendredi 11 mars 2016, la mairie du 17e se mobilise pour offrir un repas chaud aux plus démunis, dans le hall d’accueil, de 18h à 19h15 (du lundi au vendredi, hors jours fériés). Ces convives sont toujours bien accueillis par les bénévoles qui leur servent une soupe, un sandwich, un produit laitier, un fruit ou une compote, dans une ambiance conviviale. Au-delà des équipes de la mairie du 17e, les partenaires sont CLASS17, le Lions Club Arc de Triomphe, le Lions Club Paris Monceau-Grande Armée, l’Association Générale des Familles 17-18 (AGF17-18), l’Accueil des Villes Françaises 17 (AVF17). q Mairie du 17e - 16/20, rue des Batignolles. UTILE ! Don du sang. Afin de satisfaire les besoins et les anticiper pour fournir de nouveaux stocks dans les jours et semaines à venir, l’Etablissement français du sang lance un appel aux donneurs. q Pour connaître le lieu de collecte de sang le plus proche de chez vous, et tout savoir sur les conditions pour donner son sang : www.dondusang.net Philippe GUERRE Adjoint au maire chargé du Commerce et de l’Artisanat N°115 PARISDIXSEPT 5 UN MOIS DANS LE 17E Ce qui s’est passé dans votre arrondissement. Les mois de septembre et d’octobre ont été marqués par l’hommage aux victimes des attentats, la commémoration de l’Armistice de 1918, la conférence de soutien aux Chrétiens d’Orient,l’inauguration de la rue Georges Picquart, l’inauguration de l’exposition Métiers d’Art, Mode & Design des Ateliers de Paris, la visite de terrain à la Porte de Clichy, le Forum de l’Entreprenariat, la visite de la nouvelle école Gilbert-Cesbron, les Jeunes Talents du 17e avec Emeuric Gleizes, la réunion annuelle des huit conseils de quartier, le concert de la chanteuse Stone offert aux seniors, la visite technique du cimetière des Batignolles, le match de foot en soutien à la candidature de Paris aux JO de 2024. EMPLOI DÉMOCRATIE LOCALE Conseils de quartier © F. SÉJOURNÉ © D.R. ENTREPRENDRE Forum de l’entrepreneuriat à la mairie du 17e avec l’association 100 000 Entrepreneurs et une soixantaine de lycéens, en présence de l’adjoint à l’Attractivité économique, Benjamin Mallo. Réunion annuelle des membres des bureaux des huit conseils de quartier du 17e, en présence des délégués du maire. L’occasion de faire la synthèse des actions de l’année écoulée et de dresser les perspectives de celle à venir. SÉCURITÉ © F. SÉJOURNÉ © F. SÉJOURNÉ PORTE DE CLICHY NOUVEAUTÉ Visite de terrain à la Porte de Clichy pour faire notamment le point sur les difficultés liées à la présence de mendiants - dont de nombreux enfants très jeunes - à proximité des accès et sorties du périphérique. Des mesures ont été prises par le commissaire du 17e afin d’endiguer le phénomène. 6 PARISDIXSEPT N°115 Jeunes Talents du 17e Concert du compositeur-interprète Emeuric Gleizes à l’occasion du lancement de l’opération «Les Jeunes Talents du 17e» qui propose aux artistes prometteurs de l’arrondissement de se produire gratuitement à la mairie. UN MOIS DANS LE 17E HOMMAGE SOUTIEN Chrétiens d’Orient © F. SÉJOURNÉ © F. SÉJOURNÉ ATTENTATS À PARIS Brigitte Kuster et l’ensemble des élus du 17e ont rendu hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, en présence des fonctionnaires et des habitants du 17e rassemblés pour observer une minute de silence. Conférence de soutien aux chrétiens d’Orient, en présence de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, du député Bernard Debré et de Patrick Karam, président de l’association La Chredo-Coordination, à l’occasion du lancement des Grands-Rendez-Vous du 17e voulus par Brigitte Kuster. MÉMOIRE ARMISTICE 1918 Commémoration du 11-Novembre au Lycée © D.R. Carnot, en présence de l’adjoint Christophe Ledran, puis à la mairie du 17e avec près d’une centaine d’élèves venus des écoles Legendre, Laugier, Reims, ainsi que de l’école Juive Moderne. ÉCOLE © D.R. Visite et déjeuner Visite de la nouvelle école Gilbert-Cesbron avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, suivie d’un déjeuner à la cantine, en présence de Brigitte Kuster, d’Alix Bougeret, conseillère de Paris en charge des Affaires scolaires, et Cécile Frattaroli, conseillère d’arrondissement. N°115 PARISDIXSEPT 7 UN MOIS DANS LE 17E SENIORS INITIATIVE © F. SÉJOURNÉ Paris 2024 Match de foot en soutien à la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2024, à l’initiative des associations Pouchet Sports et Actions Jeunes, en présence de nombreux élus. Concert de la chanteuse Stone lors d’un après-midi dansant offert aux seniors par le centre d’action sociale du 17e. ÉVÈNEMENTS Rue Georges Picquart © F. SÉJOURNÉ EXPOSITION MÉTIERS D’ART, MODE & DESIGN Inauguration par Brigitte Kuster avec Catherine Dumas, conseillère de Paris et Bertrand Lavaud, adjoint à la Culture, de l’exposition consacrée au design et aux nouveaux créateurs, organisée avec les Ateliers de Paris, que dirige Françoise Seince. © D.R. © D.R. APRÈS-MIDI DANSANT La rue Georges Picquart, du nom de l’officier qui fit innocenter le capitaine Dreyfus, a été officiellement inaugurée en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, de la maire de Paris Anne Hidalgo, du Grand Rabbin de France Haïm Korsia, de nombreux élus du 17e et des élèves du collège Saussure. VISITE Cimetière des Batignolles Visite technique du cimetière des Batignolles afin de valider le projet de végétalisation et de réimplantation des arbres qui ont dû être coupés lors des travaux de la rue Pierre-Rebière, en présence de Jérôme Dubus, conseiller de Paris, et Marlène Roméo, conseillère d’arrondissement. N°115 N°112 PARISDIXSEPT 9 CIRCULATION Plans de circulation LA PORTE DE CLICHY ET LA PORTE D’ASNIÈRES SENS DESSUS DESSOUS L Les travaux du tramway T3, Porte de Clichy et Porte d’Asnières, ont et auront durablement d’importantes répercussions sur la circulation dans ces secteurs, déjà affectés par des embarras chroniques. Concrètement, les plans de circulations ont été modifiés à partir de la Porte d’Asnières et de la Porte de Clichy. Le sens de la circulation va être inversé rue de Saussure, du boulevard Berthier au boulevard Pereire. À partir de la Porte de Clichy, l’avenue de Clichy a été provisoirement mise en sens unique du boulevard Bessières à la rue Cardinet jusqu’en janvier prochain, au minimum. THROMBOSE Les habitants de ces quartiers du 17e arrondissement subissent, en attendant les bienfaits que les transports propres leur procureront un jour, des désagréments quotidiens et déplorent l’aggravation de la pollution. Les difficultés de circulation, constatées depuis plusieurs mois boulevard Berthier et avenue de Clichy, se sont intensifiées depuis la fermeture du tunnel souterrain de la Porte d’Asnières et du passage des véhicules, sur une ou plusieurs voies de circulation sur la rampe Berthier. Par ailleurs, un phénomène accidentogène nous inquiète particulièrement : la circulation des deux 10 PARISDIXSEPT N°115 © P. MURARO Les travaux importants entrepris pour l’aménagement, Porte de Clichy et Porte d’Asnières, du tramway T3 entraînent des modifications des sens de la circulation qui doivent inciter tous les usagers à la vigilance. 9 Carrefour Porte d’Asnières devenu dangereux aux heures de pointe. roues motorisés sur les trottoirs du boulevard Berthier, du côté du collège Boris-Vian. Les conducteurs de ces scooters et autres motos ne ralentissent même pas à la proximité des Hauts-de-Malesherbes ou du collège. Nous avons alerté à plusieurs reprises le commissariat pour que ces infractions soient sanctionnées, ainsi que avenue de Clichy où l’on constate malheureusement un nombre important de deux roues motorisés roulant sur les trottoirs. Pour parachever le tableau, cette thrombose est aggravée par le chantier CPCU pour la chaufferie de Levallois et le comblement des trémies. LA MAIRIE DU 17e VIGILANTE De nombreux riverains ont légitimement exprimé leur mécontentement et fait un certain nombre de requêtes afin d’être mieux informés de tous ces bouleversements, notamment par des panneaux d’informations clairs et lisibles et par la nomination d’un médiateur de la Mission Tramway pour recueillir les observations des riverains, des usagers, et leur répondre de manière concrète. « Dans ces secteurs déjà saturés, la place Wagram, la rue Cardinet, la rue Pouchet, la rue Jouffroy-d’Abbans la rue JulietteLamber et le boulevard Pereire deviennent impraticables à certaines heures. Nous voulons privilégier l’information, CIRCULATION © P. MURARO d’Asnières vers la rue Marguerite-Long) puisque l’autre chemin (boulevard Malesherbes, rue de Saussure, boulevard Berthier) est encore pire. Je rappelle qu’il s’agit d’enfants en bas âge, qui empruntent chaque jour, deux fois par jour, un carrefour devenu extrêmement dangereux depuis la rentrée parce que l’organisation et la sécurité dans les travaux est inexistante, rien n’est encadré. C’est un scandale. » La mairie du 17e entend bien donner la parole aux habitants et demander instamment à la Ville de Paris d’organiser une concertation autour de la mise en sens unique de circulation de l’avenue de Clichy et de l’avenue de Saint-Ouen, actuellement à l’étude, notamment pour faciliter la circulation du tramway lors de sa mise en circulation. Pour Brigitte Kuster, le périmètre d’intérêt de la Mission Tramway est trop réduit : « Nos craintes en matière de circulation portent sur un périmètre bien plus élargi qui sort du domaine de compétence de la Mission. Ses effets collatéraux ont été minorés. » 9 Carrefour Rue de Saussure/Bd Berthier. souligne Brigitte Kuster, à la fois dans ParisDixSept, et sur le site de la mairie d’arrondissement (www.mairie17. paris.fr) pour essayer de limiter cette saturation de la circulation automobile. Nous sommes intervenus auprès de la Mission Tramway afin que les impératifs techniques rendant nécessaires l’inversion de la rue de Saussure soient clairement expliqués dans une lettre aux riverains. » Pour Anne Peyricot, adjointe au maire chargée de l’Espace public et des Transports, la mairie exerce son droit de suite et son devoir de vigilance. « Nous sommes tous mobilisés sur ce dossier sensible : Geoffroy Boulard, le premier adjoint et les trois délégués des CCQ touchés par ce grand chambardement, c’est-à-dire Christophe Ledran pour Pereire-Malesherbes, Jean-Didier Berthault, pour Champerret-Berthier, et Cédric Lecomte-Swetchine pour Batignolles-Cardinet. Nous nous inquiétons vraiment des conséquences induites par les reports de circulation. Nous voudrions être certains que l’arrivée effective du T3, et la perspective heureuse d’une nouvelle desserte de ces quartiers, contribuera à une régulation des flux. Durant la longue période de travaux, nous exerçons une vigilance quotidienne, par exemple en demandant en urgence le rétablissement des barrières de sécurité qui avaient été retirées par la Mission Tramway devant le collège Boris-Vian. Nous transmettons par ailleurs toutes les suggestions des habitants à la Mission Tramway, en les encourageant à faire de même ». En tant qu’élus d’arrondissement, à défaut d’être pilotes du chantier du tramway (la mission T3 est pilotée par la Ville de Paris), nous sommes les porte-voix des riverains, nous veillons à la sécurité et à la bonne information des usagers pendant les travaux. Consultation publique : le dossier d’objectifs et caractéristiques est consultable au bureau des Affaires générales par toute personne en faisant la demande à l’accueil jusqu’au 8 janvier 2016 inclus, aux heures d’ouverture de la mairie du 17e. qM airie du 17e – 16/20, rue des Batignolles Bureau des Affaires générales - Rez-de-chaussée. © RATP - DENIS SUTTON NÉCESSITÉ DE CONCERTATION Les situations dangereuses se multiplient tous les jours pour les piétons. Ainsi, une maman a écrit au maire pour déplorer l’absence de la police aux heures correspondant à la fermeture de la crèche, entre 17h30 et 18h30. Pourtant, comme le raconte cette maman, le chemin est toujours périlleux : « J’ai trois enfants dont un seul en poussette. Chaque soir sur la route en me frayant un chemin entre les pots d’échappement et les pare-brise, avec la poussette et un enfant accroché de chaque côté. Et je suis loin d’être la seule à emprunter ce chemin (face à la pharmacie Porte PROLONGEMENT DU TRAMWAY T3 OUEST, DE LA PORTE D’ASNIÈRES JUSQU’À LA PORTE MAILLOT N°115 PARISDIXSEPT 11 TOURISME De la porte Maillot à Wagram Une zone touristique internationale dans le 17e L’arrondissement bénéficie désormais d’une « zone touristique internationale » qui couvre le périmètre délimité par l’avenue de la Grande Armée, la Porte Maillot, l’avenue des Ternes et l’avenue de Wagram. Dans cette zone, les commerces pourront ouvrir le dimanche et le soir jusqu’à minuit. C’est grâce à l’intervention de Brigitte Kuster auprès du ministre de l’Economie que ce dispositif commercial important, entre Étoile et Maillot, a pu voir le jour. P our Brigitte Kuster, maire du 17e, la création de cette zone touristique internationale – ZTI en jargon ministériel - est l’aboutissement de sa persévérance. Jusqu’à une date récente, l’arrondissement n’était même pas pris en compte dans les plans du ministère de l’Economie. À plusieurs reprises, Brigitte Kuster avait saisi le ministre Emmanuel Macron afin de le convaincre de créer une zone touristique internationale dans ce secteur à fort potentiel touristique, dont la Porte Maillot, avec ses hôtels de prestige et son Palais des Congrès, constitue le véritable fer de lance. « Je me suis réjouie, explique-t-elle, d’avoir été entendue par le ministre et entendue, surtout, jusqu’au bout de ma démonstration. Le 15 septembre, la ZTI n’incluait pas l’avenue de Wagram. C’était un contresens majeur au regard de l’attractivité commerciale de l’avenue. » Un dialogue constructif entre la mairie du 17e et le cabinet d’Emmanuel Macron fit évoluer favorablement la carte initiale du ministère et permit d’y intégrer l’avenue de Wagram, du n°1 au n°49, de l’Etoile à la place des Ternes. « Il m’a semblé, souligne Brigitte Kuster, qu’exclure les commerçants de l’avenue de Wagram de la zone touristique les exposait à des distorsions de concurrence et menaçait, à terme, leur activité. » Dans son livre « «Madame le ou la maire ? Appelezmoi Brigitte ? », paru en février de l’an dernier, Brigitte Kuster attirait l’attention des Parisiens sur la perte d’attractivité de la capitale : « En 2012, la capitale a été classée par KPMG à la dixième place en termes d’attractivité – en recul de quatre places par rapport à 2011 -, très loin de Londres, Shanghai 12 PARISDIXSEPT N°115 © F. SÉJOURNÉ LES ENJEUX DE L’ATTRACTIVITÉ DE PARIS 9 L’avenue des Ternes Paris 17e © P. MURARO TOURISME qB oulevard Gouvion Saint-Cyr : et même Moscou. En valeur absolue, Paris a perdu 120 000 emplois au cours des douze dernières années. ». Convaincue de l’importance d’un jour chômé commun et de la nécessité d’un temps de repos consacré à la vie familiale, à la culture ou au sport – où la consommation n’interfère pas –, Brigitte Kuster soulignait qu’elle n’était pas favorable à la remise en cause générale du principe : « Je reconnais dans le même temps qu’il est parfaitement absurde de fermer les magasins le dimanche dans une ville aussi touristique que Paris. » Brigitte Kuster jugeait « trop restreints » les périmètres touristiques tombant sous le coup de la loi Maillé de 2009. Elle considérait qu’il fallait créer de nouvelles zones touristiques dans « les espaces à très forte densité commerciale », en citant notamment la Porte Maillot. En rappelant toutefois qu’il fallait veiller absolument « à ce que le libre choix des salariés soit respecté ». Le périmètre défini par le ministère de l’Economie dans le 17e correspond exactement aux souhaits énoncés par Brigitte Kuster. • Côté impair : du 71 au 99 • Côté pair : du 54 au 78 q La totalité du Centre commercial Palais Maillot qA venue de la Grande Armée : • Côté impair : du 1 au 87 • Côté pair : du 2 au 78 qA venue de Wagram : • Du 1 au 49. Le périmètre de la zone touristique internationale qA venue des Ternes : qP lace du Général Koenig : • Côté impair : du 1 au 3 • Côté pair : du 2 au 12 © P. MURARO • Côté impair : du 1 à 103 • Côté impair : du 2 au 108 N°115 PARISDIXSEPT 13 BUDGET PARTICIPATIF Résultat du budget participatif FLAGRANTE ABSENCE DE MOBILISATION Pour la 1ère fois, les Parisiens ont pu choisir et voter des projets qui concernaient directement leur arrondissement. L’an dernier, seuls des projets à dimension parisienne ont fait l’objet d’une consultation dans le cadre du budget participatif. Une 1ère expérience locale globalement satisfaisante, mais qui nécessite tout de même de nombreuses améliorations. 5 9 projets présentés par des habitants et associations du 17e ont été soumis au vote en septembre. 28 d’entre eux ont été retenus à l’issue du scrutin. Un budget conséquent de 3,1 millions d’euros leur est alloué, dont la moitié provient du budget de la mairie du 17e et l’autre de la mairie de Paris. Sur le plan de la mobilisation, le bilan de cette 1ère édition du budget participatif d’arrondissement est donc positif. Brigitte Kuster a d’ailleurs salué l’implication des conseils de quartier qui sont pour beaucoup dans ce succès. Mais là où le bât blesse, c’est la prédominance de projets à caractère essentiellement ludique et par essence éloignés des priorités des Parisiens. La végétalisation de l’espace public ou encore l’expression artistique dans la rue ne sont certes pas à négliger, mais est-ce vraiment de cela dont les Parisiens ont le plus besoin ? RESPONSABILISER LES PARISIENS Ce décalage tient sans doute à un défaut de communication de la part de la mairie de Paris qui n’a pas suffisamment insisté sur la responsabilité des habitants dans l’élaboration du budget. Beaucoup n’ont pas perçu qu’il s’agissait d’un exercice au service de l’ensemble des habitants, et non d’une sorte de cadeau budgétaire destiné à financer des projets catégoriels ou futiles. Les citoyens doivent savoir qu’ils se voient confier une part non négligeable – 30 % - du budget d’investissement de la mairie du 17e. Un budget d’ordinaire employé pour le financement d’opérations utiles au plus grand nombre (réfection des voiries, entretien des écoles et des crèches, etc.) Cet argent doit donc être utilisé à bon escient, ce qui n’a en l’occurrence pas toujours été le cas. Cet écueil devra absolument être corrigé l’année prochaine, sans quoi il pourrait être envisagé de réduire la part de l’enveloppe qu’elle alloue au budget participatif. Voilà, néanmoins, quelques-uns des plus beaux projets retenus : •A grandir les réfectoires des écoles Pereire ; •R énover le terrain de rugby MaxRousié ; • Aménager une aire de sport urbain aux abords du centre sportif Courcelles ; • Mettre en valeur le parvis de l’Eglise Saint-Joseph ; •C réer un jardin pédagogique pour la résidence des Ternes. Brigitte Kuster a demandé aux différents services municipaux chargés de mettre en œuvre les projets d’affiner leurs estimations budgétaires et d’étudier précisément la faisabilité de chacun d’eux. Cette phase devrait s’achever d’ici à la fin de l’année. Les premières réalisations verront le jour immédiatement après. N°115 PARISDIXSEPT 15 ÉCOLOGIE/QUALITÉ DE VIE La Récolte ou le goût des saisons retrouvées Qui aurait dit qu’une épicerie vertueuse deviendrait un jour le symbole du développement durable ? À « La Récolte », boulevard des Batignolles, on ne consomme plus. On apprend à déguster. Dans la convivialité. Au fil des saisons. C’ est à ces signes qu’on voit que l’arrondissement bouge… « La Récolte », concept innovant de magasin alimentaire, est installée depuis plus d’un an au coin du boulevard des Batignolles et de la rue Darcet, juste en face de l’hôtel Bertha où, le 11 décembre 1922, Georges Simenon, débarqué de Liège, s’installa pour conquérir Paris. « Lauréat du Paris Durable 2015, après une année d’activité, « La Récolte » a tenu ses promesses : servir des légumes et des fruits de saison, des viandes, des poissons et des fromages provenant de professionnels labellisés ‘bio’», souligne Philippe Guerre, adjoint au maire du 17e chargé du Commerce et de l’Artisanat. « La Récolte », qui s’approvisionne auprès de plus de quatre-vingt producteurs français, garantit le frais et le bio en circuits courts. Mathieu Mulliez, son fondateur, a agi en consommateur avisé : « Après mes études, j’ai toujours voulu porter des initiatives dans le domaine des énergies renouvelables, comme la méthanisation. Passionné par l’agriculture, j’ai étudié les circuits de distribution. Le déclic a été le film « Le Monde selon Monsanto ». Je me suis intéressé à la biodynamie. A moins d’aller sur des sites d’AMAP, il n’y avait pas de produit sécurisé. Acheter un panier dans une AMAP, ça implique d’anticiper. C’est compliqué. J’ai mouliné tout ça et j’ai conclu que ça passait par un magasin. J’ai trouvé des producteurs qui correspondaient à mes attentes de cultures réellement durables. » PAS DE MARKETING, DE LA TRAÇABILITÉ Entouré d’une équipe de huit personnes, Mathieu Mulliez rejette l’idée même du marketing en matière de légumes et des fruits : « La saisonnalité commande. À « La Récolte », les produits sont valorisés en fonction des saisons. Nous avons une petite cuisine, au centre du magasin, où nous préparons ces produits afin de partager nos recettes de saisons ! » L’objectif, c’est de proposer des idées simples de 16 PARISDIXSEPT N°115 repas, sains et savoureux. Ou des plats à emporter. « Quelques principes nous guident : manger du bon, bien rémunérer nos producteurs pour les fidéliser, s’appuyer sur des circuits courts et nous assurer, aussi, que les semences – pour la farine de blé, par exemple, ou le riz de Camargue – sont produites par notre fournisseur. » Simenon, dont l’expression favorite était « tout est vrai, tout a été vécu », n’aurait pas bêché ce voisinage gastronomique… Il lui aurait rappelé les plats mitonnés de Louise Maigret. q 18, boulevard des Batignolles promotionparisdurable.fr Conférence de la bibliothèque des Batignolles, jeudi 19 novembre, à 19h30 MANGER ÉCOLOGIQUE ! Dans le cadre de COP21, la bibliothèque des Batignolles consacre, le 19 novembre, son ‘Jeudi de l’Actualité’ à la mutation du monde agricole vers une nourriture plus saine, fondée sur des pratiques agronomiques respectueuses des ressources naturelles, des paysages et du bien-être des animaux. Vincent Tardieu, auteur de ‘Manger écologique’ et de ‘Vive l’agro-révolution française’ décrira cette évolution accélérée par la crise du modèle productiviste et les alertes sanitaires. Il éclairera les pistes actuellement explorées : la biodynamie et l’agriculture raisonnée. Il expliquera aussi qu’il est possible désormais de préserver l’environnement en produisant des aliments de qualité, pour le plus grand nombre, sans dénaturer les terres et appauvrir les plus démunis. Une rencontre utile pour comprendre les enjeux de la COP21. q Jeudi 19 novembre - 19h30, salle des mariages de la mairie du 17e. En présence de la librairie Zéro Entrée libre sur réservation : bibliothèque. [email protected] - Tél. 01 44 69 18 27. MÉTIERS D’EXCELLENCE Acteurs de l’excellence dans le 17e RUE BAYEN, FRÉDÉRIC SIMONIN, LE CUEILLEUR D’ÉTOILES À l’initiative de Brigitte Kuster, maire du 17e, et de Catherine Dumas, ancienne sénatrice et conseillère de Paris en charge des Métiers d’Art et d’Excellence, Parisdixsept inaugure une rubrique consacrée à ceux, dans l’arrondissement, qui s’engagent – dans l’artisanat, la restauration, les métiers d’art – à faire rayonner le 17e par leur savoir-faire. À tout chercheur, tout honneur. Frédéric Simonin, jeune chef cueilleur d’étoiles depuis plus de vingt ans, incarne, au 25, rue Bayen, une vertu très française : le panache. U 9 Frédéric Simonin, jeune chef Restaurant 25, rue Bayen. © Myriam Ramel-www lumieredujour n homme cordial, souriant, à la poignée de main solide. Bâti en combattant, Frédéric Simonin a décroché ses étoiles du Michelin et les distinctions gastronomiques comme le général Bonaparte, à Toulon et en Italie, menait ses troupes : la bannière au vent ! Établi dans le 17e arrondissement depuis 2010, au 25, rue Bayen, au coin de la rue Villebois-Mareuil, il a brûlé les étapes en montant au feu très tôt. Adolescent, il rêvait d’entrer dans la Légion étrangère. « Pour le baroud, dit-il. Je suis gaulliste. » Trop jeune pour s’engager alors, cet admirateur de son père officier avait appris quelques rudiments de cuisine à l’internat militaire de la RocheGuyon. En attendant d’entrer dans l’armée, il devient apprenti chez Roland Pariset, à Saint-Brieuc, au ‘Monde des Chimères’. « Un homme avec de belles valeurs morales », précise Frédéric Simonin. Muni de son CAP, deux ans plus tard, et des valeurs transmises par Roland Pariset, il devient à 16 ans meilleur apprenti de Bretagne. À 17 ans, en 1993, il intègre le Pavillon Le Doyen et l’équipage de l’effervescente Ghislaine Arabian, puis entame sa fulgurante ascension : pendant quatre ans Le Meurice, auprès de Marc Marchand, Taillevent, le George V avec Philippe Legendre où il gravit tous les échelons, de premier commis, demi-chef de partie à chef de cuisine. Second dans le nouveau restaurant de Ghislaine Arabian, il en devient le chef, en 2002. Son restaurant, rebaptisé le Seize au Seize, il obtient sa première étoile au Michelin à 27 ans. Il accumule alors les honneurs du métier : prix spécial du jury des critiques gastronomiques en 2003, élu ‘Jeune chef de l’année’ par le guide Pudlowski, en 2004, il devient le chef de ‘La Table de Joël Robuchon’ la même année où il gagne successivement deux étoiles au Michelin. À Londres, chef exécutif des restaurants Joël Robuchon, il réédite cet exploit en quelques mois. En 2010, dix mois seulement après l’ouverture de son propre restaurant rue Bayen, une nouvelle étoile du firmament Michelin couronne ses rêves qui n’avaient rien de chimériques… « J’aime le 17e arrondissement, s’enthousiasme-t-il. C’est un bel arrondissement plein de ressources qu’il faut mettre en valeur. La cuisine évolue selon notre parcours. Je voyage beaucoup en Asie, au Japon, en Thaïlande. Je lis beaucoup. » Son patriotisme culinaire, c’est l’amour des saisons : « Nous avons des ceps magnifiques ». Son art tient à cet équilibre de saveurs subtiles et franches, à cette trinité de goûts exaltés en parfaite équité : un cep, un œuf mollet, un lit de persil, une réduction de foie gras avec une émulsion de parmesan et un écho de porto, des Saint-Jacques rehaussées par des ceps tranchées comme des pommes dans une émulsion d’oignons de Roscoff… La dégustation, grâce au talent de Frédéric Simonin, devient un exercice d’intelligence sur soi. Une méditation. Il nous réapprend à goûter les saveurs authentiques comme au premier jour… Il est vrai qu’il a de la branche. C’est l’arrière petit-neveu d’Albert Simonin, gourmet impénitent capable de bâtir un chapitre de ‘Touchez pas au Grisbi’ autour d’une émotion de table : « La soupe de poisson de Marinette, une recette caraïbe qu’elle avait apprise dans ses voyages, on pouvait pas imaginer meilleur comme dynamite veloutée ». Dynamite veloutée, nom de code de Frédéric Simonin ? N°115 PARISDIXSEPT 17 ENVIRONNEMENT / ÉCOLOGIE La restauration scolaire dans le 17e Le plus sûr chemin vers le développement durable et la COP21 B © P. MURARO Chaque jour de la semaine scolaire, le personnel de la Caisse des École du 17e offre un repas équilibré – comportant 20 % de produits bio – à 10 000 enfants. Dans ce domaine, l’arrondissement fut précurseur et devança l’évolution actuelle vers les produits labellisés et les sources d’approvisionnement de proximité. À ce titre, la responsable de la Caisse des Écoles témoignera de son expérience originale devant les délégations de la COP21 réunies au Bourget, les 9 et 10 décembre prochains. 9 La semaine du Goût au restaurant scolaire de l’école Bessières. rigitte Kuster a fait de l’écologie et de l’environnement sa priorité. La restauration scolaire est l’un des aspects majeurs de cette ambition : « Nos repas sont composés avec soin par une nutritionniste certifiée, et la part du bio atteint 20 % de nos approvisionnements. Les plats sont confectionnés au plus près des écoles, dans nos six centres cuiseurs afin de garantir la fraîcheur des produits. » La Caisse des Écoles privilégie les légumes et les fruits de saison dans les repas qu’elle sert quotidiennement aux enfants, même l’été pour les centres aérés. Elle travaille avec les producteurs régionaux pour limiter l’impact environnemental des livraisons. La Caisse des 18 PARISDIXSEPT N°115 Écoles est régulièrement citée en exemple à Paris pour le sérieux de sa gestion financière et la qualité, la diversité de ses repas. La charte d’engagement avec l’association BleuBlancCoeur, signée par Alix Bougeret, conseillère de Paris chargée des Affaires scolaires, lors du dernier Salon de l’Agriculture, entérine cette politique d’exigence et de transparence. LES CRITÈRES DE CHOIX RIGOUREUX Chaque catégorie de denrées, achetée dans le cadre d’appels d’offres européens, est déclinée en culture conventionnelle et en agriculture biologique. Les critères de qualité gustative, nutritionnelle, environnementale et sanitaire, sont intégrés dans les cahiers des charges de la Caisse des Écoles. Les OGM sont bannis ainsi que les poissons pêchés en eaux profondes. « Un quart des aliments sont labellisés bio, ENVIRONNEMENT / ÉCOLOGIE planète » afin de sensibiliser les enfants à l’impact de l’alimentation sur l’environnement. ». Le couronnement du travail accompli par tous ceux qui sont associés à la restauration scolaire dans le 17e arrondissement, c’est la présence de la Caisse des Ecoles, les 9 et 10 décembre, à la COP 21, au Bourget, où Sylvie Dauriat exposera cette expérience pionnière pour presque toute la planète : « Je montrerai que notre règle repose sur une double exigence : un approvisionnement de qualité et la cuisine comme à la maison ». Un sacre ! Label Rouge, BleuBlancCoeur, MSC et 50 % proviennent de producteurs de proximité, dans un rayon inférieur à 250 km, explique Sylvie Dauriat, directrice de la Caisse des Écoles et de la Restauration scolaire. Nous faisons également venir la viande – le poulet, le porc ou le bœuf, du grand ouest. Ce que nous recherchons toujours, c’est la promotion de la biodiversité : le choix des races pour la viande bovine ou l’introduction des graines de lin, de lupin et de luzerne dans l’alimentation porcine. » Les personnels de la Caisse des Écoles portent aussi une grande attention à la limitation des emballages. C’est un ensemble de gestes ou d’initiatives expliquées et développées sur le site internet dédié à la restauration scolaire dans l’arrondissement : www.cde17.fr afin de communiquer toutes les informations aux parents d’élèves. LA CONSÉCRATION DE LA COP21 Chaque jour, le menu est affiché en page d’accueil. Des recettes inspirées par les produits de saison sont proposées. L’origine des approvisionnements est également précisée : les volailles viennent de Bretagne, des Pays de la Loire ou du Poitou-Charentes, le porc– labellisé BleuBlancCoeur – est élevé en Bretagne et le bœuf en Normandie. Les charcuteries sont préparées dans la Sarthe et en Bretagne, les laitages AB originaires de Saint-Malo, les fromages frais et la crème du Cotentin. En saison, les pommes et les poires sont cueillies en Île-de-France, dans le Loiret, dans l’Oise ou le Loir-etCher. Le pain et les viennoiseries sont façonnés et cuits selon les techniques artisanales, à partir de farine issues des blés d’Île-de-France. « Le site est un support pour l’éducation à l’alimentation saine et pour la lutte contre le gaspillage, souligne Alix Bougeret. Du 30 novembre au 11 décembre, nous allons mettre en valeur cet engagement. Nous avons conçu des menus « bons pour la © D.R. © P. MURARO Les « food trucks » UNE SOLUTION PLÉBISCITÉE POUR LE DÉJEUNER… SUR LE POUCE L’engouement pour les food trucks a gagné l’esplanade Cardinet. Neuf ‘food trucks’, sélectionnés avec soin, s’installeront, par rotation, du lundi au dimanche, de 11h à 15h et de 18h à 22h – sauf le jeudi matin. « C’est un phénomène de mode pour les uns et une véritable demande pour les autres, commente Philippe Guerre, adjoint au maire chargé du Commerce. Les ‘food trucks’ aux noms si alléchants proposent, rue Cardinet, des saveurs du monde entier : ‘Super Fringale’, ‘MT Delights, ‘La Cabane de Cape Cod’, ‘Deli Comptoir’, ‘LGDORL’, ‘Crous Paris’, ‘Sabroso’ ,’ StreetFood et Terroirs’ et « Mes Bocaux », le foodtruck de Marc Veyrat… Oui, le Marc Veyrat de Manigod, le grand chef haut-savoyard… Avec lui, le food truck a gagné ses lettres de noblesse. » Familles à énergie positive Le bon exemple L’an dernier, plus de 120 familles ont participé au ‘Défi Familles à énergie positive’, organisé par l’Agence Parisienne du Climat. C’est peu, mais c’est un début encourageant. Pour ces familles, le défi s’est traduit par une économie de 160 euros sur leur facture. Aussi, l’Agence parisienne du climat invite les Parisiens à s’associer à la cinquième édition de ce défi. Le principe est simple : il suffit de former une équipe pouvant réunir jusqu’à 12 familles, dans une copropriété, un quartier, une association ou une famille et de rivaliser de vertu écologique ! Chaque équipe doit relever le défi d’atteindre 8 % d’économie. La récompense de ces réflexes malins, comme le changement des robinets, la baisse du chauffage ou le dégivrage régulier du frigo ? Des économies sensibles sur la facture du chauffage et le sentiment d’avoir bien agi. q Inscription sur http://www.apc-paris.com N°115 PARISDIXSEPT 19 ENVIRONNEMENT / TRANSPORTS Le parc Martin-Luther-King LE JARDIN LE PLUS INNOVANT D’EUROPE Le parc Clichy-Batignolles – Martin Luther-King, dessiné par la paysagiste Jacqueline Osty, a reçu à Hambourg le 1er prix européen des jardins nouveaux les plus innovants. L © JEAN-CLAUDE FORGET e Réseau européen du Patrimoine des Jardins a été créé, en 2003, afin de valoriser les jardins gérés selon un modèle durable et de stimuler les échanges entre leurs concepteurs. Cette association internationale fait aussi découvrir le patrimoine européen des jardins nouveaux à travers des itinéraires spécifiques. Depuis 2010, le Réseau décerne les « European Garden Awards » qui distinguent chaque année un jardin dans trois catégories : le développement d’un parc historique (Hanovre, cette année), le lauréat du prix spécial de la fondation Schloss 9 Le Parc Martin Luther King marque fortement les saisons par le choix des essences 20 PARISDIXSEPT N°115 © JEAN-CLAUDE FORGET 9 La splendeur de l’automne du Parc Martin Luther King Dyck (Weinheim pour cette édition) et, enfin, le concept contemporain de parc ou de jardin le plus innovant. Dans cette catégorie, le parc Martin Luther-King était finaliste avec un jardin italien de San Giovanni d’Asso et l’Étar de Alcantara, à Lisbonne. Le nouveau parc des Batignolles, dessiné par la paysagiste, Jacqueline Osty , s’est naturellement imposé auprès d’un jury qui a salué un « parfait exemple de parc public contemporain, avec une attention particulière attachée aux usages et à l’appropriation par ceux qui s’y rendent, ainsi qu’une prise de conscience aigüe des enjeux écologiques et un bon niveau de conception. (…) Ce qui rend ce parc attractif, c’est la variété des espaces et des activités. » Le jury de Hambourg a été particulièrement sensible au principe des saisons qui a guidé Jacqueline Osty dans son choix des essences et des végétaux, ainsi qu’à la présence du jardin partagé. Actuellement, dans la splendeur de l’automne, jamais le parc Martin-Luther-King n’a autant mérité son titre de jardin le plus innovant d’Europe. ENVIRONNEMENT / TRANSPORTS Zones à 30 km/h : prudence ! Mégots : la calamité de la capitale Cinq zones à 30 km/h ont été créées dans le 17 , précisément dans les quartiers résidentiels Poncelet, Brochant, autour de la mairie, à la Jonquière et rue Davy, ainsi qu’avenue de Clichy et rue Legendre. Les trottoirs y sont généralement étroits. Hélas ! Comme le souligne Anne Peyricot, adjointe chargée de l’Espace public et des Transports, « ce dispositif mis en place depuis des années est malheureusement peu respecté et mal connu des habitants ». Elle revient sur l’utilité de cette mesure : « La limitation de vitesse à 30 km/h permet de réduire considérablement le risque d’accidents et de diminuer les nuisances sonores ainsi que la pollution. Si les véhicules respectaient cette réglementation, nous n’aurions pas à installer des ralentisseurs. Je le répète : respectons les zones 30 km/h. » Depuis le début de l’année, 37 % des voies, à Paris, notamment aux abords des écoles, sont limitées à 30 km/h. Et c’est dans ces zones que les cyclistes peuvent rouler à contresens. De plus, ils ne sont pas tenus, depuis le mois de septembre, de marquer les feux rouges tout droit ou pour tourner à droite… La prudence s’impose. e © F. SÉJOURNÉ Fumeurs, sachez qu’il est interdit, par un décret du 29 juin dernier, de fumer dans les aires de jeux collectifs des parcs et jardins municipaux. Les indélicats seront frappés d’une amende de 38 euros. Pis, s’ils jettent leur mégot par terre dans l’espace public, comme l’ensemble des Parisiens, ils seront passibles d’une contravention de 68 euros. Chaque année, 350 tonnes de mégots sont ramassés par les agents de la Propreté. Les passants peuvent signaler sur leurs smartphones toutes les anomalies – des concentrations de mégots, les déchets de chantier et les graffitis - constatées sur l’espace public grâce à l’application mobile « DansMaRue » est lancée le 27 juin 2013 par la Ville de Paris. Elle est vue comme un dispositif de gestion des anomalies constatées sur l’espace public parisien (malpropreté, graffitis, etc...). Du miel rue Pierre-Rebière Rue Pierre-Rebière, derrière le cimetière des Batignolles, la régie de quartier Passerelles 17 a installé un rucher ‘né de la volonté des habitants du quartier’. Ce site convivial de découverte de la nature urbaine et d’apprentissage est dédié à la mémoire d’un homme qui fut très apprécié p ar les riverains : le gardien Patrick Painvin… Painvin et le miel de l’amitié… N°115 PARISDIXSEPT 21 CULTURE Exposition, du 20 novembre au 29 janvier « L’OMBRE INTÉRIEURE », SOUS LE BURIN DE LOUIS-RENÉ BERGE lumière tamisée d’un écran blanc, ses plaques de cuivre. Sur le mur de sa chambre, un râtelier où sont rangés ses burins, de toutes tailles. Figure en bonne place son épée de l’Académie des Beaux-Arts où il fut reçu, en 2005, à l’initiative du maître graveur Jean-Marie Granier. Le pommeau de son épée est constitué d’un de ses burins. « J’ai assez rapidement senti qu’il était un compagnon avec qui on pouvait dialoguer, mais sur un certain ton », confiait-il à propos du burin. « Sa voix est impérative, exigeante, mais elle peut être à l’écoute de ce qui lui tient tête, et qui même l’entraîne quelquefois là où elle n’irait pas forcément. » LouisRené Berge se définissait comme ‘graveur buriniste’. « Le burin est mon outil mais il n’est pas mon maître », assurait-il. © Brigitte Eymann UN ATELIER RUE BERZÉLIUS « Il avait un atelier rue Berzélius, explique sa veuve, Mme Berge, avec une presse où il faisait ses tirages. Mon père, Georges Noyon, était graveur-géographe. Il retouchait les cartes d’état-major après la Première Guerre mondiale. Mon mari dessinait beaucoup quand je l’ai connu. Il avait alors une petite entreprise et il montrait ses dessins à mon L 9 Louis-René Berge, membre de la Section Gravure de l’Académie des Beaux Arts ouis-René Berge était grand et se tenait bien droit, ce qui lui permettait de regarder les choses de haut. Ou peutêtre les regardait-il du haut de son balcon », écrivait, il y a plus d’un an, le graveur Maxime Préaud, Conservateur général honoraire des Bibliothèques, chargé de la Réserve du département des Estampes et de la Photographie. Jamais image n’a été plus juste pour définir l’art de René-Louis Berge, artiste autodidacte qui prit, au début des années soixante, les chemins buissonniers de la création sous les conseils du peintre Jacques Villon, le frère aîné de Marcel Duchamp. Le regard de René-Louis Berge, décédé en 2013, à l’âge de 86 ans, surplombait, dominait et saisissait les ombres. Tout près du boulevard Pereire, sa famille veille encore sur sa planche à dessin où il gravait, sous la 22 PARISDIXSEPT N°115 “ Louis-René Berge était grand et se tenait bien droit, ce qui lui permettait de regarder les choses de haut. Maxime Préaud ” père. Il essaya ainsi ses burins dans notre maison de famille, à Urville-Nacqueville dans le Cotentin. Et c’est là que mon père lui a dit : ‘Vous avez un don ! Vous devriez l’exploiter’. Il a commencé à graver et, pour des raisons professionnelles, s’est consacré à ses affaires, s’est interrompu pendant dix ans et n’a repris la gravure qu’au début des années 1970. » Humaniste, lecteur impénitent et peu disert, LouisRené Berge abordait la gravure comme une ascèse, une sorte d’éloge de la solitude et de célébration du goût de l’ombre. Il explorait « les choses derrière les choses », comme l’écrivait Prévert, et fixait l’image des êtres furtifs qui trouvent la paix, comme les chartreux sous CULTURE à claire-voie (dirai-je à clairvoyance ?) : fenêtres, barreaux, volets stores vénitiens, barricades ou balustrades, clôtures de piquets, barbelés, résilles, toiles d’araignées. Et à y réfléchir, s’agit-il d’enfermement ou de protection ? Contre les ombres du dehors ? » Des orfèvres de la Renaissance, Louis-René Berge détenait le don le plus précieux : celui du geste sûr qui transfigure la matière : « Ne plus considérer le cuivre comme une matrice mais comme l’œuvre majeure à voir – et non le papier – ou aussi le papier, mais d’abord le cuivre qui représente la ‘charge’ de travail de l’artiste. » Une courte histoire du burin Conférence de Maxime Préaud, le vendredi 15 janvier à 15h30 © D.R. Ne manquez pas le parler vrai de Maxime Préaud, conservateur général honoraire chargé de la Réserve du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France.. Venez écouter ce grand érudit qui veille sur 50 000 pièces de la Bibliothèque nationale de France, graveur lui-même et amoureux des artistes qui, dit-il, « travaillent à l’ancienne ». « Voir le travail des autres, parle, boire des coups ensemble, c’est très stimulant. » q Mairie du 17e - 16/20, rue des Batignolles Paris 17e Entrée libre. www.gravure-berge.fr © D.R. LES OMBRES DU DEHORS Il dessinait sans cesse, chez lui, partout, n’écoutant que son imagination, indique sa fille Sophie. Il s’appuyait aussi, avant de se laisser porter par l’imaginaire, sur des objets du quotidien - des chaises, des barrières, des échelles, des bancs - que des passants hiératiques dominaient de leur ombre étirée. Lydia Harambourg parle même, à propos de la netteté de ses estampes, d’une abstraction janséniste. Ses gravures, quel qu’en soit le sujet, forment un tout indissociable comme les stations, les étapes d’une démarche spirituelle continue, extraordinairement cohérente et maîtrisée. Non sans malice, Maxime Préaud a parfaitement dépeint les images récurrentes de l’œuvre gravé de Louis-René Berge : « Tous les symboles de l’enfermement, mais un enfermement © D.R. leur capuche, sous de grandes ombres portées, dans le silence. Il aimait à citer la phrase de Merleau-Ponty : « Voir c’est toujours plus qu’on ne croit ». « Il voulait lutter contre quelque chose de dur, raconte Mme Berge. La gravure sur cuivre, ça ne pardonne pas. Il n’y a pas de repentir. Il méditait longtemps devant sa plaque de cuivre avant de saisir le burin. Le nombre d’estampes qu’il tirait dépendait de l’œuvre. Il était venu à la gravure après des collages exposés à la galerie André Biren, rue Jacob. » N°115 PARISDIXSEPT 23 CULTURE / CINÉMA Courts Devant, l’édition 2015, du 10 au 20 décembre Les petits ‘courts’ font les grands films Du 10 au 20 décembre prochains, le festival international de courts métrages ‘Courts Devant’, né dans le 17e, sème et essaime à travers Paris et l’Île de France. C’est le rendez-vous des jeunes cinéastes du monde entier : 200 films projetés et une trentaine de rencontres professionnelles entre scénaristes, metteurs en scène et producteurs. L e court métrage ne se distingue d’un long métrage que par sa durée inférieure à vingt minutes. A part cette règle, il embrasse tous les genres : la fiction, l’animation ou le documentaire. Selon l’historien et philosophe du cinéma Gilbert Cohen-Séat, « quel que soit le contenu d’un film — ou sa nature — on appelle «courts métrages » les films dont la longueur est inférieure à 900 m (moins de 33 minutes, moins de 3 bobines, en 35 mm) ». Bien plus qu’un tremplin vers les grands studios, les productions plus coûteuses, le court métrage est une école de rigueur, de concision et d’écriture, l’antichambre du cinéma nouveau. Surtout depuis l’usage du numérique, comme l’a magistralement démontré Alain Cavalier. Woody Allen l’avait prophétisé : « Hollywood ? C’est une usine où l’on fabrique dixsept films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage. » Nathalie Kouper, l’âme du festival ‘Courts Devant’, rappelle qu’il s’agit d’un forum unique pour le public, où les jeunes cinéastes partagent leurs enthousiasmes dans une atmosphère de convivialité et d’échanges : « Nous privilégions l’éclectisme et la diversité. Nous montrons le meilleur des courts métrages nationaux et internationaux, dans des conditions optimales. Si le Cinéma des Cinéastes – dans l’arrondissement – reste le navire amiral du festival, Paris Cours Devant s’étend le long de la ligne 2 du métro, soit dix lieux, dix jours, de multiples événements, des tables-rondes et des cartes blanches. » UNIVERSEL ET CONVIVIAL 120 courts métrages seront présentés en compétition officielle et 80 hors compétition. C’est la principale opportunité, dans l’année, pour découvrir dans d’excellentes conditions de projection, des réalisateurs exclus des grands circuits commerciaux : de jeunes cinéastes français – la relève ! - et tous les films que les exploitants traitent avec une timidité coupable. Connaissez- vous le nouveau cinéma autrichien, néo zélandais, portugais, danois, belge, espagnol, israélien, finlandais, suisse, italien, australien, brésilien et ukrainien et khirghize ? Pas plus, certainement, que le cinéma de la République Dominicaine… Les web séries seront également mises en valeur ainsi que les projets transmédia qui se multiplient de plus en plus. En ouverture, le 10 décembre un ciné concert inédit sera donné. Chaque matin, autour d’un café dont George Clooney s’est fait le VRP, les cinéphiles pourront ouvrir des débats avec les équipes des films présentés. « Courts Devant », cette année, rend hommage au cinéma italien « Ma vie, mes lectures, tout ce qui me concerne tourne autour du cinéma, affirmait Sergio Leone, baroudeur génial du cinéma populaire. Donc pour moi, le cinéma c’est la vie et vice-versa. » Pour Antonioni, c’était échapper au laminoir du conformisme intellectuel : « Je sens qu’il y a quelque chose que nous devons absolument faire : défendre l’intelligence au coeur du réel. Et non pas adhérer à la paresse mentale et au conformisme de la plupart. » C’est la recette de la réussite durable de « Courts Devant ». q En savoir plus : www.courtsdevant N°115 PARISDIXSEPT 25 MUSIQUE Jeudis du Classique : deux événements exceptionnels L a musique, c’est la fête de l’esprit et, souvent, la nostalgie des emportements amoureux évanouis. Autour de ces bonheurs paradoxaux, mélancoliques, le pianiste Denis Pascal, coutumier du Diapason d’Or et professeur au CNSM de Paris, et l’immense comédienne Marie-Christine Barrault, ont conçu une soirée qui nous entraîne de l’austère chartreuse de Valldemossa à la douceur bucolique de Nohant. Jeudi 10 décembre, par la grâce des deux interprètes, Chopin sera entouré de ses amis et de son amour, George Sand, dont il partagea, les éclats, les tourments et les élans de tendresse pendant neuf ans. Dans le répertoire choisi par Denis Pascal, tous les sentiments si divinement exprimés par Frédéric Chopin seront exaltés : les mazurkas, les études, les ballades, la valse, les sonates et la Polonaise qu’il portait en écharpe, tandis que les Polonais de la Grande Emigration, s’étaient réfugiés, tel le barde épique Minkiewizc, aux Batignolles… Pour financer l’École Polonaise alors située boulevard des Batignolles, Chopin avait accepté, fait exceptionnel, de jouer à Saint-Cloud, devant LouisPhilippe, la famille d’Orléans et la cour de la Monarchie de Juillet. Delacroix, Liszt et Mendelssohn étaient ses amis, ses confidents. « Dans la ‘Note bleue’, explique Denis Pascal, George Sand voyait « l’azur de la nuit transparente ». © FELIPE CANALES 9 Christophe Boulier Décembre, à la mairie du 17e, sera marqué par deux concerts exceptionnels dans le cadre des Jeudis du Classique. Le premier rend hommage à Frédéric Chopin et à George Sand. La romancière avait inventé « la note bleue » pour décrire l’émotion qu’éveillait la musique romantique de Chopin. Le pianiste Denis Pascal et la comédienne Marie-Christine Barrault, jeudi 10 décembre, font revivre les feux de cette passion. Le violoniste Christophe Boulier, professeur au conservatoire ClaudeDebussy, en venant fêter ses cinquante ans à la Mairie avec de nombreux musiciens, le 17 décembre, se souviendra sans doute, qu’à sept ans il interpréta le Concerto en sol majeur de Mozart, avec l’orchestre de l’ORTF, sur la scène de Pleyel… © D.R. © D.R. LA NOTE BLEUE DE CHOPIN ET CHRISTOPHE BOULIER DU CÔTÉ DE LA FORCE ! 9 Denis Pascal À l’hôtel Lambert, les arpèges et le rubato conduisaient Chopin jusqu’à la « note bleue » qui s’élevait dans le salon du prince Adam Czartorysk. Alexandre Dumas fils, ami de George Sand – qu’il considérait comme une mère -, remit à l’auteur de ‘La Mare au Diable’, en 1869, au cours d’un souper en présence de Flaubert et de son père, alors habitant du 17e, les lettres qu’elle avait écrites à Chopin et qu’il avait retrouvées par hasard à la frontière polonaise… DE BORODINE À JOHN WILLIAMS : CHRISTOPHE BOULIER Pour ses cinquante ans et, au moins quarante-cinq ans de passion musicale, Christophe Boulier, l’un des familiers de la mairie du 17e, a décidé de fêter aussi, le 17 décembre, ses vingt ans d’enseignement au conservatoire Claude-Debussy. Cette soirée, à laquelle participeront les amis musiciens de ce violoniste talentueux, honorera Borodine - Les 9 Marie-Christine Barrault danses polovtsiennes - , Léo Orstein, Alexi Machavariani - le concerto pour violon - , Georges Delerue - 100 000 dollars au soleil et Les chouans -, Tchaikovsky - Fantasia -, Piet Swerts, et la musique composée par John Williams, dans une transcription de Régis Boulier, pour la saga ‘Star Wars’. De cette ‘Guerre des Étoiles’ éphémère et festive, il ne fait pas de doute que Christophe Boulier, émissaire du côté lumineux de la Force – la force fraternelle de la musique – dira aux élèves intimidés ce qu’Obi-Wan disait à Luke : « Laissez-vous guider par votre intuition ». Les Jeudis ou les Jedis du Classique ? q Concert « La Note bleue », Denis Pascal, piano/Marie-Christine Barrault, récitante - 10 décembre, à 19h30 - Mairie du 17e. Entrée libre dans la mesure des places disponibles. q Concert Christophe Boulier, violon - jeudi 17 décembre, à 19h30 Mairie du 17 e - 16/20, rue des Batignolles - Entrée libre. N°115 PARISDIXSEPT 27 TRANSPORTS Prolongement de la ligne 14 LE DEUXIÈME TUNNELIER PRÊT À CREUSER © F. SÉJOURNÉ Après la mise en place, début septembre, du premier tunnelier baptisé Magaly - à une vingtaine de mètres sous la station Pont-Cardinet, le deuxième tunnelier a été monté, à Saint-Ouen, le 16 octobre. D eux tunneliers ont été montés pour prolonger la ligne 14, entre la gare Saint-Lazare et la mairie de Saint-Ouen. Le premier tunnelier a été baptisé Magaly, du prénom d’un agent de la ligne, le 9 septembre dernier, très officiellement, en présence d’Anne Hidalgo, Jean-Paul Huchon, Brigitte Kuster, Annick Lepetit. Il entame la partie du tunnel comprise entre la gare Saint-Lazare et Clichy-la-Garenne. Le groupement d’entreprises retenu pour ce défi technique associe Eiffage TP-Razel Bec, Herrenknecht (pour la conception et la construction du tunnelier) et Bonna Sabla (fabrication des voussoirs). Un tunnelier, c’est une machine de 1 400 tonnes dont les mensurations sont impressionnantes : 96 m de longueur et 8,92 m de diamètre. Sans compter le train suiveur qui achemine les voussoirs et évacue les déblais. Ces derniers jours, Magaly a commencé à creuser, au rythme de 12 mètres par jour, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Chargé du tronçon sud, à partir de Pont Cardinet, Magaly devrait arriver au printemps 2016. Le tunnelier sera alors démonté afin d’être remis en service vers Clichy. DEUX TUNNELIERS AU LIEU D’UN SEUL Le second tunnelier a été acheminé pièce par pièce par convois exceptionnels à l’autre extrémité de la ligne prolongée. Il est en cours de montage place du Capitaine-Glarner à Saint-Ouen. La roue de coupe a été descendue et assemblée le 15 octobre dans la boîte du futur ouvrage annexe, point de départ de ce deuxième tronçon de tunnel entre Saint-Ouen et Saint-Denis. Le tunnelier, après son montage, sera mis en route, en décembre. La machine réalisera un tunnel circulaire profond à deux voies de 7,75 mètres de diamètre intérieur sur une longueur de 1 709 mètres entre la future station Clichy-Saint-Ouen et la rue Marcel-Cachin sur la commune de SaintDenis. Elle réalisera également le tunnel de raccordement au site de maintenance et de remisage, d’une longueur totale de 501 m environ, sur la ZAC des Docks de Saint-Ouen, jadis créés par d’autres bâtisseurs visionnaires : les frères Pereire. Ce lot a été attribué au groupement Bouygues TP-Soletanche Bachy France-Soletanche Bahy TunnelCSM Bessac. Philippe Moyal, le chef du projet du prolongement de la ligne 14, a expliqué le choix des deux tunneliers qui n’était pas acquis, au départ : « Nous avions prévu de creuser le tunnel d’un seul tenant en partant de Saint-Ouen jusqu’à Saint-Lazare. Finalement, nous avons retenu ce dispositif pour des problèmes d’acquisitions foncières et de dévoiement des réseaux très nombreux à Clichy SaintOuen et mairie de Saint-Ouen. » Cette option permet de gagner un an sur le chantier et de diminuer les risques de retard supplémentaire. Des retards déjà considérables puisqu’à peine débutés, les travaux accusaient un retard de deux ans. Un manquement de la RATP à ses engagements que Brigitte Kuster a d’ailleurs dénoncé à travers une pétition qui a recueilli près de 4 000 signatures. La fin de ces travaux, dont le coût s’élève à 1,38 milliard d’euros HT, est fixée à 2019. Ils sont pris en charge par la Société du Grand Paris (55 %), la Ville de Paris (20 %), la région Île-de-France (13 %), les départements des Hautsde-Seine et de la Seine Saint-Denis (3 % chacun). 6 % du budget, notamment pour la remise à niveau des stations de la ligne 14, depuis Olympiades, restent à boucler… N°115 PARISDIXSEPT 29 SÉCURITÉ Sécurité publique L’insuffisance du dispositif de vidéo-protection Au Conseil de Paris, les 30 septembre et 1er octobre, Brigitte Kuster et Frédéric Péchenard, conseiller de Paris en charge de la Sécurité dans le 17e, ont demandé une extension sensible du dispositif de vidéo-protection dans l’arrondissement. Ils réclament 48 caméras supplémentaires. Les attentats du 13 novembre ont bien sûr renforcé leur détermination. La Mairie de Paris avait proposé, devant ces préoccupations légitimes de la population, d’installer seulement 14 équipements nouveaux dans le 17e et 160 pour l’ensemble de la capitale. Ce qu’elle suggère, c’est le renfort de surveillance du dispositif existant, le traitement particulier des sites sensibles et l’équipement ex nihilo des secteurs d’aménagement et des constructions neuves signalées. Pour le renfort en vidéo-protection sur l’espace public existant, Brigitte Kuster et Frédéric Péchenard ont établi une liste de 48 placements prioritaires, notamment face au 214 bd Pereire, rue Bayen, rue © F. SÉJOURNÉ S oulignant que le 17e arrondissement était particulièrement sous-doté dans le cadre du plan initial « 1 000 caméras » et face à la menace terroriste qui pèse, Brigitte Kuster, a rappelé, devant le Conseil de Paris, que des secteurs entiers ne sont pas couverts, même sur ce que les spécialistes appellent communément des « axes de fuite majeurs », comme l’avenue de Wagram. Cette observation avait été renforcée par sa visite du centre de commandement des sapeurs-pompiers de Paris. « J’ai pu, a-t-elle déclaré, constater leur haute utilité pour les services d’urgence en cas d’accident sur la voie publique. » Le maire du 17e a répété que la généralisation de la vidéo-protection répond à une attente forte de la population. Régulièrement, elle est sollicitée par les habitants qui réclament davantage de caméras à proximité de leur domicile, des lieux qu’ils fréquentent ou de ceux où ils ont constaté des situations délictueuses, voire menaçantes pour leur sécurité. Pierre Demours, carrefour Jouffroy d’Abbans/avenue de Villiers, passage Cardinet, rue des Tapisseries, rue de la Jonquière, place Richard Baret, rue de la Jonquière et rue Hélène. PARIS À LA TRAÎNE Comme l’a expliqué Frédéric Péchenard, conseiller de Paris chargé de la Sécurité dans le 17e, le dispositif de vidéo-protection a prouvé ses qualités pour élucider les faits criminels et délictueux, soit 10 000 cas concernés, et faciliter l’intervention des services de secours : « Malgré le plan « 1 000 caméras », Paris est insuffisamment dotée par rapport à d’autres grandes villes françaises : une caméra pour 2077 habitants contre une pour 1077 à Strasbourg. Londres devance de très loin Paris puisque Scotland Yard dispose de 75 000 caméras. Les propositions de la mairie de Paris ne couvrent même pas les sites actuellement recensés dans l’opération « Vigipirate sentinelle ». Pour Frédéric Péchenard, la vidéoprotection n’est pas la panacée : « Des caméras ne remplaceront jamais la présence des forces de l’ordre sur le terrain. Mais il faut que la couverture du territoire soit suffisamment resserrée. Sinon, on déplace le problème d’un endroit à l’autre. C’est ce qui a trop souvent cours à Paris. Avec Brigitte Kuster et le concours des élus en charge des conseils de quartier, nous avons proposé que 28 nouvelles caméras – au lieu des 14 envisagées – soient installées partout où le manque d’équipement est criant et que vingt autre caméras surveillent les sites sensibles gardés par les forces armées. » Le coût supplémentaire de ces aménagements souhaités par l’ensemble de la population ne dépasserait pas 3,036 millions d’euros. Ce qui correspond à la moitié du coût de préemption d’un immeuble occupé ! Une goutte d’eau dans le budget de la mairie de Paris. Une priorité pour les Parisiens. N°115 PARISDIXSEPT 31 CULTURE / PATRIMOINE La Salle Cortot d’humeur ludique LE CENTRE DE MUSIQUE DE CHAMBRE DE PARIS Depuis la réouverture de la Salle Cortot dans sa beauté originelle, le 5 octobre dernier, un vent nouveau souffle sur la salle de concert qui accueille désormais en résidence, à partir du 21 novembre, le ‘Centre de Musique de Chambre de Paris’. © D.R. Cela se traduira par deux programmes par soirée : le premier, à 20 heures, de 30’ à 45’, est assuré par des ensembles choisis par le Centre de musique de chambre de Paris ; le second, à partir de 21 heures 30, qui dure une heure, est donné par la troupe du Centre de musique de Paris. Entre les deux concerts, le public découvre une œuvre brève qui vient d’être composée. » La soirée repose sur l’association, scénarisée et mise en scène, d’une œuvre-clé – ‘La nuit transfigurée’ de Schönberg - et d’autres expressions d’inspiration nocturne : West Side Story, le quatuor à cordes de Dutilleux, Brahms, Schumann et une lettre de George Sand à Chopin. L’autre géniale idée du Centre de musique de chambre de Paris, c’est d’organiser, le dimanche matin, une fois par mois, à 10 heures 30, une véritable célébration de Jean-Sébastien Bach : « Bach and Breakfast ». Isn’t clever ? Les visiteurs du dimanche matin partageront le thé ou le café, les croissants et la partition d’une cantate de Bach. À 11 heures, le public répétera le choral du jour. Une demi-heure plus tard, accompagné par les musiciens, comme au karaoké, le public chantera le texte du choral surtitré. C’est le chemin le plus court pour rejoindre l’idéal du maître de chapelle : « Une harmonie agréable célébrant les permis. » 9 Ouverture du Centre de Musique de Chambre de Paris à partir du 21 novembre L a Salle Cortot connaît, depuis son embellissement, cet été, une véritable cure de jouvence. Si elle garde ses rendez-vous enchanteurs, ses concerts du soir et ses concerts de midi et demi, où les jeunes talents de l’Ecole Normale de Musique de Paris peuvent s’exprimer, elle accueille désormais en résidence une initiative originale portée par le violoncelliste Jérôme Pernoo, qui vient d’ouvrir une classe de perfectionnement dans la précieuse institution musicale du boulevard Malesherbes. Auteur d’un livre sur la transmission de la musique – L’ Amateur -, il s’est fixé deux défis : la création du Centre de Musique de Chambre de Paris et le partage de sa passion à travers des concerts ludiques, allègres, sans amidon et sans collet monté. Pendant trois mois, jusqu’à la fin mars, trois soirs par semaine et un dimanche matin chaque mois, la troupe (au sens du théâtre !) de musiciens et de jeunes solistes brillants, offrira une programmation « claire et systématique », selon ses promoteurs, de concerts d’une durée de 45 minutes à une heure. En décembre, à 20 h, le trio en si bémol pour piano et cordes D. 898, op.99 ; à 21h30, « La Nuit transfigurée » de Schönberg, dernière œuvre tonale du compositeur viennois, ami de Freud. Les 3 ,4, 5, 10, 11, 12, 17, 18, 19 décembre. En janvier, le trio pour piano et cordes opus 70 N° 1 de Beethoven à 20h et Souvenir de Florence de Tchaikovsky, à 21h30. En février : Schubert. En mars : Mozart et Poulenc. q Salle Cortot - 78, rue Cardinet www.centredemusiquedechambre.paris © F. SÉJOURNÉ OUVERTURE À LA COMPOSITION CONTEMPORAINE Musique de chambre veut dire, ici, qu’il s’agit du répertoire allant du trio au quintette. « Tous les musiciens sortent du Conservatoire, précise Thibaut Prioul, la cheville ouvrière de ce projet. On repère ces artistes en devenir et on les invite au Centre. En savoir plus : N°115 PARISDIXSEPT 33 THÉÂTRE Studio Hébertot « LE JOURNAL DE MA NOUVELLE OREILLE » : S’ENTENDRE ENFIN q Studio Hébertot 78 bis, boulevard des Batignolles Tél. 01 42 93 13 04 www.studiohebertot.com 34 PARISDIXSEPT N°115 MOINS 2 Jusqu’au 3 janvier à l’Odéon/Ateliers Berthier Pinocchio Carlo Collodi/ Joël Pommerat Joël Pommerat a fait de la marionnette inventée par Carlo Collodi – texte fondateur des enfances italiennes – la fable du mensonge et de la vérité. Joël Pommerat exprime à travers les aventures de Pinocchio la question que se pose chaque enfant : peut-on devenir grand tout en restant libre ? « Chez notre vaillant petit pantin, répond Pommerat, la fierté – l’aspiration à être reconnu pour quelqu’un de valeur, et qui est digne d’exister – n’est pas le moins impérieux des besoins ». q En savoir plus : theatre-odeon.eu Tél. : 04 44 85 40 40. Deux hommes se réveillent dans une salle de réanimation. Ils ne se connaissent que depuis quelques instants, mais ils ont cette idée folle de fuguer de l’hôpital pour entreprendre une promenade des plus insolites, ponctuée de péripéties aussi cocasses, décalées que surprenantes… Comédie écrite et mise en scène par Samuel Benchetrit, avec Guy Bedos, Philippe Magnan, Audrey Looten et Manuel Durand. q Théâtre Hébertot - Jusqu’au 6 décembre, du mardi au samedi à 19h, le dimanche à 15h 78 bis, boulevard des Batignolles. 75017 Paris - L’offre Pass17 : 30 € eu lieu de 48 € en 1ère cat. q Contact (tel /mail): Location : 01 43 87 23 23 - En savoir plus (URL) : http://theatrehebertot.com © D.R. C’ est le spectacle le plus singulier de ces dernières années, envoûtant, par son humanité tendre. Zabou Breitman, qui a mis en scène Isabelle Fruchart dans son propre rôle, a défini le caractère unique de ce théâtre généreux : « droit, simple, sans pathos ni fioritures, réduisant à l’infime la distance entre le personnage et la personne. Drôle et touchant ? » Isabelle Fruchart a vécu, à partir de l’âge de quatorze ans, l’expérience de la surdité progressive. D’abord, elle ne comprenait plus les chansons à la radio et les cours de ses profs. Ce défaut ‘d’entendement’, parfois, comme les rébus surréalistes, étaient une source de fous rires : « C’était si drôle qu’ils étaient persuadés que je faisais le clown pour me faire remarquer. » Diagnostiqué à 26 ans avec une diminution de sa capacité auditive de 70 %, elle s’appareilla onze ans plus tard. Pendant toutes ces années, elle s’égara dans les ‘malentendus’ et s’installa dans une sorte de monde parallèle où elle comprenait ce qu’on ne lui disait pas. Elle vivait en lisière des sons. Comme le dit Zabou Breitman, elle maîtrisait « l’art de l’accommodement, de l’évitement pour ne pas se confronter à son handicap, mot qu’elle refusa avec force de nombreuses années. » Un jour, elle entendit sa propre voix : « Une voix parle et c’est la mienne. J’entends ma voix.» Zabou Bretiman a su bâtir un spectacle sensible, burlesque, parfois, comme les quiproquos d’Isabelle Fruchart et les insolences de Charlie Chaplin. On aurait pu appeler ce spectacle musical « les lumières de l’ouïe ». THÉÂTRE Turbulences Les chapiteaux de l’harmonie U ne bonne nouvelle : la convention d’occupation des Chapiteaux Turbulents, boulevard de Reims, a été prolongée. Philippe Duban, le directeur de Turbulences, a exprimé sa gratitude à Brigitte Kuster et à l’ensemble des élus du 17e qui, au Conseil de Paris, ont soutenu le maintien de leur présence dans le 17e arrondissement. L’une des récentes Fêtes du Livre, à la mairie du 17e, avait d’ailleurs été organisée au profit de cette association qui s’appuie sur le théâtre, la musique, les arts plastiques et la formation numérique pour intégrer des jeunes adultes souffrant de troubles de la communication, notamment l’autisme et les troubles apparentés. Les ateliers pluridisciplinaires des Chapiteaux Turbulents couvrent un éventail très vaste : le chant polyphonique, le taï-chi, la capoeira, les percussions brésiliennes, le théâtre et la danse. Ils permettent à l’ensemble des participants une ouverture sur l’économie de la cité et favorisent les rencontres fécondes entre les artistes, les praticiens du secteur social, les dirigeants des grandes entreprises - comme Cap Gemini associé aux manifestations des Turbulents - et les professionnels du milieu artistique. Plus simplement, la vie quotidienne des ‘passagers’ des Chapiteaux Turbulents se partage entre l’apprentissage d’un métier restauration ou PAO -, l’expression artistique et la conception de spectacles. Les deux chapiteaux accueillent un Établissement et Service d’Aide par le Travail et une Section d’Adaptation Spécialisée afin de proposer un travail ou une formation professionnelle adaptée à ces personnes en situation de handicap. L’ÉMOTION DE L’HARMONIE Un livre-objet, bientôt édité aux Turbulences Editions ! rassemblera les fulgurances poétiques de ces orpailleurs qui redonnent aux motspépites leurs carats et l’émotion lumineuse qui irrigue leurs quêtes théâtrales. Le 24 novembre, dans le cadre du festival « Rien sur nous sans nous », les Turbulents présenteront un spectacle magnifiquement abouti, mis en scène par Laetitia Rancelli et guidé musicalement par Gilles Wolff, qui associe le trapèze, l’improvisation musicale, la danse et la gravité dramatique. Les mots, incarnés par les Turbulents, reprennent sens grâce à la fluidité d’une chorégraphie de gestes, d’élans, et à une musique hypnotique, intense, où triomphe la probité des artistes. Cette célébration de la légèreté explore notre instinct de l’harmonie. Peu d’entreprises théâtrales sont fondées, aujourd’hui, sur ce socle de probité et de loyauté. Comme l’a magistralement écrit Julia Kristeva à propos des ‘singuliers’, comme elle les appelle, il s’agit, aux Chapiteaux Turbulents, d’amour, d’humour et de gaîté, « d’une alchimie joyeuse, cet éclat de rire qui explose la douleur ». « À la solidarité intégratrice avec les défaillants, il importe de substituer l’amour des singuliers», dit ce grand écrivain et psychanalyste, alliée fidèle des Turbulents. Boulevard de Reims, Philippe Duban et Fabienne Lavanchy, la coordinatrice des activités, donnent raison à Spinoza : « Ce que peut le corps, personne jusqu’à présent ne l’a encore déterminé… » e Répétition du spectacle « Eclats de vie », sous le chapiteau, dans le cadre du Festival « Rien sur nous sans nous », en présence de Philippe Duban. © L. MAILLARD © L. MAILLARD Au 12 boulevard de Reims, une enclave de la bienveillance n’est jamais atteinte par le pessimisme de la cité : les Chapiteaux Turbulents où de jeunes adultes – qu’on dit autistes parce qu’ils ont fait un pas de côté et qu’ils contemplent le monde sans biais – s’orientent vers des métiers et apprivoisent leur talent foisonnant. Ils préparent leur nouvelle création : « Éclats de vie ». Un manifeste d’amour universel. N°115 PARISDIXSEPT 35 DÉMOCRATIE/LIBRES OPINIONS La vie locale LIBRES OPINIONS Majorité municipale LES MAUVAIS COMPTES DE MADAME HIDALGO Sobriété ! Tel est désormais le maître-mot à l’Hôtel de Ville. Fini les dépenses somptuaires des deux mandatures de Bertrand DELANOË, désormais la rigueur est de mise. Mais on ne sort pas de 14 années d’explosion des dépenses par la simple magie du verbe. Et, contrairement à ce que dit Madame Hidalgo, il n’y a aucune sobriété budgétaire dans ses choix. En réalité, rien n’a changé et Paris s’enfonce encore un peu plus dans la triple peine : plus de dépenses publiques ; plus d’impôts ; plus d’endettement. Plus de dépenses publiques De 2002 à 2014, les charges de fonctionnement de la Ville ont augmenté de 65 %. Parmi celles-ci, les dépenses de personnel ont cru de 45 % avec 52 000 agents en 2014 contre 40 000 en 2002, auquel s’ajoute un taux d’absentéisme considérable (11 % pour un coût de 160 M€). En 2014, 1ère année du mandat d’Anne Hidalgo, ces dépenses ont encore augmenté de 4,7 %. Quant au « train de vie » de la Ville, il ne diminue absolument pas : 821 millions en 2014 contre 823 en 2013. Qui peut parler sérieusement de sobriété ? Plus d’impôts et de taxes Incapable de réduire les charges courantes, Madame Hidalgo augmente d’une manière pernicieuse les impôts et les taxes qui pèsent sur les Parisiens, tout en déclarant le contraire. Non contente, avec son prédécesseur, d’avoir encaissé un supplément de recettes fiscales provenant des entreprises de 300 millions d’euros entre 2011 et 2014, dont on se demande bien d’ailleurs à quoi elles ont été affectées, le cocktail fiscal pour 2016 s’annonce à haute teneur : augmentation des droits de mutation, augmentation de la taxe de séjour ; taxe sur les résidences secondaires après l’augmentation sans précédent en 2015 des droits de stationnement et des tarifs des cantines, des conservatoires et des équipements sportifs. Plus de dettes Étant incapable de maîtriser les dépenses de fonctionnement, Madame Hidalgo va devoir financer son très ambitieux programme d’investissement pour un recours massif à l’endettement. La dette de Paris a triplé en 14 ans pour atteindre aujourd’hui 4 milliards d’euros. Aucune autre ville d’une importance équivalente n’a connu une telle progression. Mais le pire est à venir : pour respecter son programme, la Maire actuelle devra emprunter entre 500 et 700 millions d’euros supplémentaires par an soit un quasi doublement de la dette d’ici 2020 ! La dette par habitant attendrait donc 3 600 €, nettement supérieure à celle de Lyon et quasi identique à celle de Marseille, cancre de la classe. Décidément, à Paris comme en France, sobriété et socialisme ne font pas bon ménage ! Jérôme Dubus Conseiller de Paris du 17e « Les Républicains » Les élus de gauche du 17e L’ÉCO-QUARTIER CLICHY-BATIGNOLLES PLUS QUE JAMAIS D’ACTUALITÉ À l’aune de la conférence de Paris sur le climat, la construction dans notre arrondissement de l’éco-quartier Clichy-Batignolles est particulièrement d’actualité. Son émergence n’est pas seulement une chance, mais bien le résultat d’un engagement politique visionnaire porté, dès 2005, par Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo. Certains ne voulaient pas y croire, aujourd’hui tous sont unanimes : le quartier Clichy Batignolles est une très belle réalisation. Le parc Martin Luther-King est, avec le Palais de Justice, la pièce maitresse du projet. Dans ce nouveau quartier, la végétation n’est pas anecdotique, elle est un élément fondamen- tal. Nous sommes partis du parc, pour construire les immeubles autour. Les habitations peu gourmandes en énergie abritent un système de collecte pneumatique des déchets. Plus besoin de camion benne, les déchets placés dans une borne sont directement conduits au centre de tri grâce à un système d’aspiration. Et ce n’est pas tout, à Clichy-Batignolles on utilise la géothermie pour se chauffer et le photovoltaïque pour s’éclairer. Pour en savoir plus, rendez-vous la maison du projet, 155, rue Cardinet. Annick Lepetit, Patrick Klugman, Isabelle Gachet, Gauthier Vantieghem, Agnès Pannier N°115 PARISDIXSEPT 37 AGENDA Martin Palmeri Ballet LA DAME AUX CAMÉLIAS © JEAN-LUC ATTELEYN MISATANGO q Du 26 au 29 novembre Espace Champerret, M° Porte de Champerret Concert PRO MUSICIS En direct du Théâtre du Bolchoï de Moscou. Inspirée du roman d’Alexandre Dumas fils, dansée sur une partition de Frédéric Chopin, cette nouvelle production du Bolchoï donne un nouveau souffle au chef d’œuvre du chorégraphe américain John Neumeier. L’œuvre d’Alexandre Dumas, La Dame aux Camélias raconte l’amour d’un jeune bourgeois, Armand Duval, pour une courtisane, Marguerite Gautier, dans le demi-monde parisien chic. La fin pathétique de l’héroïne, abandonnée et sans ressources conclut l’histoire racontée par le pauvre Armand. Au programme de ce concert « Partage de la Musique » qu’interpréteront deux musiciennes de talent, distinguées par Pro Musicis : Jane Peters, violon, lauréate du Prix international Pro Musicis et Dana Ciocarlie, piano, lauréate Pro Musicis : Heinrich Biber, W.A. Mozart, Jacques Lenot, César Franck, Guillaume Lekeu. q 23 novembre, à 20h - Salle Cortot 78, rue Cardinet . Coup de Cœur 8 PHOTOGRAPHES q 6 décembre, à 16h - Club de l’Étoile 14, rue Troyon - Tél. 01 43 80 73 69 Art Contemporain Rendez-vous incontournable de l’art contemporain dans toute sa diversité, le salon macparis, grâce à une sélection rigoureuse renouvelée chaque année, a révélé des centaines de talents tout en attirant un public d’amateurs, de professionnels de plus en plus nombreux. 123 artistes plasticiens (peintres, photographes, sculpteurs, dessinateurs, plasticiens) et 10 réalisateurs de vidéos ou de courts métrages accueillent pendant quatre jours le public sur leur stand. Cette année, macparis propose à de jeunes créateurs de moins de 30 ans des espaces de plus petites dimensions à moindre coût. © CORINNE HÉRAUD MACPARIS Fidèle aux artistes qu’elle soutient, la Galerie Courcelles consacre une belle exposition « Coup de cœur » à huit photographes talentueux à redécouvrir : Maëlle de Coux, Gaspard Noël, Corinne Héraud, Laetitia Lesaffre, Vulù, Brno Del Zou, Baptiste Léonne, Michel Ajerstejn. q Du 24 novembre au 16 janvier, du mardi au vendredi 110, boulevard de Courcelles Tél. 06 63 66 29 95. Le Chœur Varenne, ensemble parisien renommé de 70 choristes dirigé par Caroline de Beaudrap , interprétera la Misatango écrite par le compositeur argentin, Martin Palmeri, jouée récemment au Carnegie Hall de New York. Il accompagnera lui-même l’œuvre au piano. L’orchestre, constitué de deux violons, d’un alto, d’un violoncelle, d’une contrebasse, d’un piano et d’un bandonéon - instrument emblématique du tango, apporte un rythme inhabituel, à la fois dansant et envoûtant. Ce concert est organisé au bénéfice de l’association SOS Amitié. q 24 et 25 novembre, à 20h45 Saint-François de Sales 15/17, rue Ampère - M° Wagram L’Heure du Conte PETITE POUCETTE Adaptation poétique et lyrique du conte d’Andersen par Marie-Reine Wallet, organisé par la bibliothèque des Batignolles pour les enfants (à partir de 4 ans). De nombreuses aventures attendent Petite Poucette, née dans le cœur d’une fleur magnifique que le vilain crapaud enlève pour l’offrir à son fils... D’autres péripéties l’attendent au milieu d’animaux, parfois gentils, parfois hostiles. Mais tout se termine bien. q 9 décembre, à 16 h - Mairie du 17e Entrée libre sur réservation : [email protected] Tél. 01 44 69 18 27. Aux Épinettes RENDEZ-VOUS D’ARTISTES À l’occasion de sa fête de quartier Les Lumières des Épinettes qui aura lieu le 19 décembre de 17h à 20h, Passerelles 17, le Centre social CEFIA et l’Assoce » lancent un appel aux artistes plasticiens, chanteurs, groupes de musique des Epinettes et du 17e. Ils les invitent à faire partager leur talent, à investir la scène et les espaces installés place Navier. q Contact : [email protected] Tél. : 06 26 23 92 26. N°115 PARISDIXSEPT 39 AGENDA Théâtre - Cours de théâtre pour adultes, avec la compagnie Le Sillon les lundis, mardis et mercredis, de 20h à 20h30 à 22h30 (En savoir plus : https://compagnielesillon. wordpress.com En librairie TOUT TOUT SUR LES TOUTOUS q Espace Brémontier 5, rue Brémontier - Tél. 01 42 27 20 78 www.espacebremontier.org décembre, à 15h30, en l’église SainteOdile. Au programme : Mozart, Haydn, Mendelssohn, interprété par Fabien Aubé et Benjamin Woh, direction ; Marcus Price, piano. Libre Participation. À l’occasion de la sortie de l’album « Tout tout sur les toutous », la nouvelle librairie du Square organise une petite exposition des dessins préparatoires de l’auteure, Dorothée de Monfreid, jusqu’au 28 novembre. Dédicace le 28 novembre, de 11h à 13h. Découvrez les trois nouveaux ateliers pour les tout-petits : atelier de lecture (gratuit) pour les 9 mois-2 ans ; création autour du conte (payant) pour les 3-6 ans ; atelier autour du jardin pour les 6-8 ans (payant). Un lieu chaleureux de créatif à découvrir. q Librairie du square 61, rue des Batignolles Paris 17e Tél. 09 86 23 44 91 [email protected] Jeune public L’Européen JARRY q Église Sainte-Odile 2, avenue Stéphane Mallarmé Paris 17e M° Porte de Champerret. Vivharmonie CONCERT DE SOUTIEN L’Ensemble orchestral Vivharmonie donnera un concert de Noël en soutien aux actions de La Cimade, sous la direction de François Tois. Au programme : Vivaldi, Corelli, Bach, Mozart. q Dimanche 20 décembre, à 17h Temple des Batignolles - 44, boulevard des Batignolles - Tél. : 06 15 43 64 58 www.vivharmonie.fr À la croisée du stand-up et de la galerie de personnages, Jarry propose un spectacle fou et atypique. Bien au-delà du one-man-show attendu. q Jusqu’au 2 janvier - L’Européen 5, rue Biot - Tél. : 01 43 87 97 13 www.leuropeen.info Disque collection Espace Brémontier de SALON DU 86 CIDISC ÉVÉNEMENTS e COLETTE VIVIER • Samedi 21 et 28 novembre, de 11h à 12h : « Heure du conte » avec une sélection d’histoires concoctée par les bibliothécaires pour les petits et les grands. A partir de 18 mois. • P o u r l e s a d u l t e s : s a m e d i 21 novembre, à 10h30 « Bibliothé » – Le rendez-vous mensuel des bibliothécaires avec le public pour partager vos lectures autour d’un petit-déjeuner. q Bibliothèque Colette-Vivier 6, rue Fourneyron - Tél. 01 42 28 69 94. Sainte-Odile CONCERT DE NOËL Le Chœur Maurice Ravel de Levallois invite les amateurs de chants de Noël traditionnels à un concert dimanche 13 Autour d’un livre – Invité : Didier Perréol pour son livre « Entreprendre pour un nouveau monde, la réussite autrement » (24 novembre, de 12h30 à 13h45) ; Café littéraire avec Christine Culerier « Nouvelles » de Virginia Woolf (26 novembre et 17 décembre, à 20h30. Pour les collectionneurs de disques anciens et de collection, 130 exposants professionnels ou amateurs font salon à l’Espace Champerret. Deux jours pour chiner les disques que vous ne trouverez nulle part ailleurs : éditions épuisées, vinyles, disques d’or, blu-ray, photos, magazines, partitions. Mini-concerts gratuits, séances de dédicaces, interviews de collectionneurs. q 16 et 17 janvier 2016 - Espace Champerret - Porte de Champerret Place Ostreicher Entrée gratuite. N°115 PARISDIXSEPT 41 BRÈVESDIXSEPT Rencontrez-nous des Sapeurs-Pompiers de Paris en activité mais aussi de permettre aux enfants mineurs des veuves et des retraités de bénéficier de séjours dans ses établissements familiaux. Grâce à cette collecte de fonds, l’Association pour le Développement des Œuvres Sociales des Sapeurs-Pompiers de Paris peut ainsi offrir 5 000 jouets aux enfants ; soutenir leurs 400 blessés ou brûlés et distribuer des colis aux pompiers hospitalisés. CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES À l’occasion de la semaine de la lutte contre les violences faites aux femmes, un accueil est organisé dans le hall d’accueil de la mairie du 17e, les 24, 25 et 26 novembre, de 10h à 16h. Des référents violences conjugales du 17e sont présents sur place pour informer, orienter et permettre aux personnes en difficulté de bénéficier d’un entretien individuel. Les services concernés par cette opération : la DASES (Direction sociale de l’Enfance et de la Santé), le service social départemental polyvalent (SSDP), le centre de planification Curnonsky, l’Espace Parisien pour l’Insertion (EPI) et la maison d’accueil Eglantine. Ouvert à tous. q 24, 25 et 26 novembre Mairie du 17e 16/20, rue des Batignolles. Art philatélique © F. SÉJOURNÉ 65e GRANDS PRIX rue de Courcelles, Antoine de Fabel, président) ; avenue des Ternes association des commerçants de l’avenue des Ternes (Diane de SaintAlban, présidente) ; rue de Lévis association des commerçants du village de Lévis (Philippe Roche, président) ; rue Saint-Ferdinand association des commerçants du village Saint-Ferdinand (Carole Bernouaiche, présidente). Solidarité POMPIERS DE PARIS Illuminations de Noël QUARTIERS EN FÊTE En novembre, coup d’envoi des illuminations de Noël dans le 17 e. Plusieurs associations de commerçants ont installé leurs décors de Noël et du Nouvel An dans différentes rues de l’arrondissement : rue de Courcelles (association des commerçants de la Jusqu’à la fin du mois de décembre, les pompiers de la caserne Boursault sollicitent la générosité des habitants en sillonnant les rues de l’arrondissement pour leur proposer leur calendrier de la Nouvelle Année. La recette de cette vente sert à porter assistance aux familles et aux membres du corps Le jury des Grands Prix de l’Art philatélique, réuni sous la présidence de François Farcigny, a démontré encore, avec cette 65e édition, la vitalité créatrice des dessinateurs et des graveurs qui oeuvrent à la création des beaux timbres. Le Grand Prix de l’art philatélique pour les TOM et les collectivités territoriales et Andorre a été décerné au bloc de Saint-Pierre et Miquelon, « Voyage inaugural de l’Hermione », dessiné par Joël Lemaine et gravé par Louis Boursier. Le Grand Prix de l’Art philatélique étranger a été décerné au Canada pour l’original bloc « Les Dinosaures » impression avec gaufrage en relief et effet 3D, oeuvre de trois artistes : Andrew Pero, Julius Csotonyi et Judy Arndt. Le Grand Prix de l’Art philatélique Français a été décerné au timbre « Hôtel de Ville de Paris », dessiné et gravé par Yves Beaujard, et à la « Basilique Saint-Denis », dessiné et gravé par Claude Andréotto. Surnommé le « Goncourt de la philatélie », le Grand Prix de l’Art philatélique n’usurpe pas sa réputation. N°115 PARISDIXSEPT 43 BRÈVESDIXSEPT Jardin d’Acclimatation Il était une fois aux Batignolles Palais des Congrès Cette année, le Jardin d’Acclimatation offre aux enfants la magie des vitrines d’antan. Pour la première fois, il propose à ses visiteurs cinq semaines de fêtes dans tout le parc pour célébrer la féerie de Noël : parcours enchanté d’illuminations, grande patinoire dans un décor de sapins, village de Noël avec ses chalets en bois et une jolie surprise, puisque le Père Noël viendra, en personne, accompagné de ses rennes. À la tombée du jour, parcours d’illuminations, immenses sapins décorés de guirlandes lumineuses, oiseaux géants scintillants, arche phosphorescente, marché de Noël. q Du 28 novembre 2015 au 3 janvier 2016, de 10h à 20h Ouvert le jour de Noël et du Nouvel An. Jardin d’Acclimatation Bois de Boulogne M° Porte Maillot puis petit train. Tél. 01 40 67 90 85 www.jardindacclimatation.fr C’est dans un univers de contes et légendes que les habitants sont invités à participer aux Journées d’Amitié les 21, 22 et 23 novembre organisées par Sainte-Marie des Batignolles. Vendredi 21 à 17h, la comédienne Anne Marbeau partagera son amour pour les contes avec les jeunes. À 20h, après le défilé de mode, « Planchettes batignollaises » en musique avec l’évocation par l’historien, Lucien Maillard, du destin de personnages quasi légendaires ayant vécu aux Batignolles. Durant tout le week-end, une foule d’idées cadeaux à découvrir (brocante, foire aux vêtements, librairie, décorations de Noël, stand gourmets). Dédicace, salon de thé, loto. q Salle paroissiale de SainteMarie des Batignolles - 75 bis rue Truffaut/98, rue Truffaut. Brocante Le dimanche 6 décembre, M é c é n a t Chirurgie Cardiaque organise un grand Marché de Noël au Palais des Congrès. Dans un cadre festif, les marques partenaires offrent des produits vendus à des prix très attractifs au profit des enfants cardiaques. Ce grand Marché de Noël a permis, depuis 2001, de sauver 64 enfants atteints de malformations cardiaques. Au programme de cette journée : de nombreux stands de vente, mais aussi des animations pour petits et grands : arbre de Noël, exposition photo, tombola et loisirs pour les enfants. Une fête organisée en partenariat avec VIPARIS, où se mêlent bonnes affaires et geste solidaire, dans une ambiance chaleureuse et conviviale. q De 10h à 18h Palais des Congrès Paris M° Porte Maillot. Parking. www.mecenat-cardiaque.org/ evenement-marche-de-noel AVEC ST-NICO-BUCOLO… FÉERIE DE NOËL SAINT-FERDINAND Rendez-vous samedi 28 novembre, de 9h à 19h, et dimanche 29 novembre, de 10h à 18h, à la 8e brocante de Saint-Ferdinand des Ternes, organisée au bénéfice de la paroisse des Chrétiens d’Orient et de l’association « les Jeunes des Ternes ». Pour les chineurs et amateurs d’objets anciens, ce grand marché propose de la vaisselle, des antiquités, des objets de décoration, des meubles, des bijoux, mais également des objets utiles et de puériculture. Bourse aux talents. Salon de thé et petite restauration. q Paroisse Saint-Ferdinand des Ternes - 27, rue d’Armaillé En savoir plus : [email protected] JOURNÉES D’AMITIÉ Les amitiés Samedi 5 et dimanche 6 décembre, la paroisse Saint-Joseph des Épinettes organise des Journées d’amitié et invite les habitants à un week-end convivial et ludique. Au programme : des jeux pour les enfants, des contes de Noël samedi, à 15h30, un loto dimanche de 14h30 à 16h30. Pour les gourmands, un salon de thé sucré et salé à toute heure, mais aussi un buffet exotique. Petit marché de Noël pour trouver des idées de cadeaux pour les fêtes (miels, confitures, vins, fleurs, jouets, livres, collections). q Crypte de Saint-Joseph des Épinettes – 40, rue Pouchet / 59, cité des Fleurs Tél. 01 53 06 91 11 www.stjosephdesepinettes.org GRAND MARCHÉ DE NOËL Logements ASSOCIATION D’INSERTION Les associations Sainte-Geneviève Saint-François de Sales et SaintFerdinand des Ternes cherchent à louer appartements de deux/trois pièces dans le 17e ou arrondissements limitrophes. Ces associations, qui accompagnent de façon très suivie les familles hébergées, sont signataires des baux, paient les loyers et offrent toutes garanties de maintien et de restitution des lieux. q Contacts : Antoine Coutière – [email protected] Tél. 06 99 22 02 83 Xavier Marchal - [email protected] Tél. 06 61 97 33 88. N°115 PARISDIXSEPT 45 SERVICES 17 Mairie du 17e arrondissement Le Maire ADMINISTRATIFS SERVICES Élus Brigitte KUSTER (Les Républicains) Maire du 17e arrondissement Les conseillers de Paris • Majorité municipale Bernard DEBRÉ (Les Républicains) Député de Paris, 4e circonscription Geoffroy BOULARD (Les Républicains) Premier Adjoint, Délégué CCQ* La Fourche/Guy-Môquet Catherine DUMAS (Les Républicains) Métiers d’Art et d’Excellence, Déléguée CCQ Courcelles -Wagram Tél. 01 44 69 17 08 Frédéric PÉCHENARD (Les Républicains) Sécurité, Délégué CCQ Legendre - Lévis Tél. 01 44 69 17 05 Valérie NAHMIAS (UDI) Déléguée CCQ* Ternes - Maillot Tél. 01 44 69 17 08 Jean-Didier BERTHAULT (Les Républicains) Délégué CCQ* Champeret - Berthier Tél. 01 44 69 17 08 Alix BOUGERET (Les Républicains) Affaires scolaires Tél. 01 44 69 17 10 Jérôme DUBUS (Les Républicains) Finances, Délégué CCQ* Epinettes-Bessières Tél. 01 44 69 17 08 Olga JOHNSON (UDI) Cohésion citoyenne et Egalité des chances Tél. 01 44 69 13 47 Tél. 01 44 69 17 08 Tél. 01 44 69 17 08 Métro : Rome ou Place Clichy. Les adjoints au maire • Majorité municipale Murielle GORDON-SCHOR (Les Républicains) Mémoire, Patrimoine, Monde combattant Christophe LEDRAN (Les Républicains) Affaires sociales et Lutte contre l’Exclusion, Délégué CCQ* Pereire-Malesherbes Agnès TOURY (Société civile) Logement Jean-François RÉMOND (Les Républicains) Développement durable, Espaces verts, Santé et Handicap Tél. 01 44 69 17 05 Anne PEYRICOT (Les Républicains) Espace public et Transports SNCF : Gare “Pont Cardinet”. HORAIRES D’OUVERTURE • Lundi, mardi, mercredi, vendredi de 8h30 à 17h sans interruption • Jeudi de 8h30 à 19h30 • Samedi de 9h à 12h30 (perm. d’état civil pour célébration des mariages, déclarations de naissance et décès). ACCUEIL DU PUBLIC • Rez-de-chaussée, hall d’accueil Tél. : 01 44 69 17 00 Tél. 01 44 69 13 11/16 41 Hélène JACQUEMONT (Les Républicains) Solidarité, Lien social et intergénérationnel Culture Autobus : • 66 (Opéra – Clichy Victor Hugo) arrêt “Mairie du 17e” • 30 (Gare de l’Est – Trocadéro) arrêt “Turin-Batignolles” • 31 (Gare de l’Est – Étoile) arrêt “Batignolles-Marchandises”. Tél. 01 44 69 13 44 Tél. 01 44 69 13 13 Bertrand LAVAUD (Les Républicains) 18, rue des Batignolles 75840 Paris Cedex 17 Tél. : 01 44 69 17 17 Tél. 01 44 69 13 47 Tél. 01 44 69 16 45/17 14 Tél. 01 44 69 16 41 ANTENNE DE POLICE Ascenseur C – 4e étage Horaires : du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30 (sans interruption). Jeudi, de 8h30 à 19h (sans interruption). Fermée le samedi. Demande de carte d’identité et passeport sur rendez-vous uniquement – www.prefecturedepolice.fr UNITÉ DE POLICE DE QUARTIER (Ternes-Monceau) 3, avenue Gourgaud. Tél. : 01 44 15 83 10 Hugues CHARPENTIER (Les Républicains) Jeunesse et Sports Tél. 01 44 69 13 11 COMMISSARIAT CENTRAL Aline BESSIS (Les Républicains) Petite Enfance Tél. 01 44 69 17 13 19/21, rue Truffaut. Tél. : 01 44 90 37 17 Benjamin MALLO (Les Républicains) Vie associative, Economie et Emploi Philippe GUERRE (Les Républicains) Commerce et Artisanat Tél. 01 44 69 13 11/17 10 Tél. 01 44 69 13 11 Cédric LECOMTE-SWETCHINE (Modem) Urbanisme - Délégué CCQ Batignolles - Cardinet * Tél. 01 44 69 17 08 Les conseillers d’arrondissement • Majorité municipale TRIBUNAL D’INSTANCE Du lundi au vendredi de 9h à 13h. Salle d’audience R. de Ch. dans la cour porte E. Greffe et juges – Escalier A – 1er étage. Tél. : 01 45 22 74 97 – [email protected]. CAISSE DES ÉCOLES DU 17E Reçoit de 8h30 à 15h. Escalier C – 3e étage. Tél. : 01 43 87 31 09. Khedidja BENTAALLAH (Les Républicains) CENTRE D’ACTION SOCIALE Jean Louis VINCENT (Les Républicains) (17e section). Accueil : Escalier B – 2e étage Du lundi au vendredi : de 8h30 à 17h. Tél. : 01 44 69 19 50. Carline LUBIN-NOËL (UDI) LOGEMENT ET HABITAT Hubert de SEGONZAC (Les Républicains) Géraldine ROUAH-ZANGRILLI (Les Républicains) Inscription au fichier des demandeurs de la Ville de Paris : se présenter munis des pièces nécessaires, afin de constituer le dossier. Du lundi au vendredi : de 8h30 à 17h (sans interruption). Jeudi : de 8h30 à 19h30 (sans interruption). Tél. : 01 44 69 17 54 ou 55. Marlène ROMÉO (Les Républicains) BIBLIOTHÈQUE DES BATIGNOLLES Les conseillers de Paris • Opposition municipale Accueil : Escalier B – 3e étage – Porte 312 – Tél. : 01 44 69 18 30 Mardi et mercredi : 10h - 19h ; jeudi et vendredi : 13h à 19h ; samedi : 10h - 12h. Cécile FRATTAROLI (Les Républicains) Olivier BOUET (Les Républicains) Annick LEPETIT (PS) Députée de Paris 3e circonscription Patrick KLUGMAN (PS) Adjoint au maire de Paris Tél. : 01 46 27 78 32 Tél. 01 42 76 51 40 Les conseillers d’arrondissement • Opposition municipale Isabelle GACHET (PS) Tél. 01 42 76 51 40 Gauthier VANTIEGHEM (PS) Tél. 01 42 76 51 40 Agnès PANNIER (PS) Pauline DELPECH (EELV) Permanences de l’opposition municipale : sur rendez-vous * CCQ : Conseil Consultatif de Quartier 46 PARISDIXSEPT N°115 Tél. : 01 42 76 51 40 EMPLOI 17 Pour un rendez-vous de suivi individualisé et d’accompagnement vers l’emploi. Contact : Philippe Bonnard. Prise de rendez-vous auprès de l’accueil de la mairie ou au 01 44 69 17 00. ÉCRIVAINS PUBLICS Prendre rendez-vous le vendredi à 8h30 pour la semaine suivante les Lundi-mardi-mercredi – Tél. 01 44 69 17 00. PROPRETÉ DU 17E 01 45 61 57 17. ENCOMBRANTS 01 45 61 57 17. GRAFFITIS 39 75 ou faire une demande sur Internet : www.paris.fr – graffiti – formulaire en ligne. DÉCHETTERIE 01 40 37 15 90.