rhône-alpes - Comité Bellecour
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rhône-alpes - Comité Bellecour
RHÔNE-ALPES © ATELIERS AS, 2007 - VINCENT LEROUX LES ARTISANS DU LUXE Portraits de ceux qui renouvellent le savoir-faire d'exception R H Ô N E A L P E Rhône-Alpes est héritière d’une histoire marquée par les filières bijoux, cuir et textile. LE NOUVEAU LUXE RÉGIONAL Petite main discrète des géants du luxe international et berceau historique de nombreux artisans de talent, la région Rhône-Alpes ne cesse de réinventer ses traditions pour mieux les propulser dans le XXIe siècle. Tour d’horizon. L PAR AUDREY GROSCLAUDE ET PAULINA JONQUIÈRE D'ORIOLA e luxe se rapporte, selon le Larousse, à ce qui est « coûteux, raffiné, somptueux ». D’aucuns ajouteraient « et français », tant l’art de vivre hexagonal continue de faire fantasmer le monde. Avec 39 milliards d’euros de chiffre d’affaires (Business France, 2013), les marques tricolores représentent un quart du CA planétaire (Etude Bain & Company, 2013). L’on retrouve même, parmi les sept premières au classement international, trois fleurons français (Deloitte, 2014) : l’Oréal, Kering et le leader mondial LVMH, propriétaire entre la Drôme et l’Ardèche de plusieurs sites (Marsaz, Saint-Donat, Sarras…). Un autre grand du secteur, Hermès, est entré au capital des ateliers A.S de PierreBénite, lesquels réalisent l’impression de ses carrés, dès 1965, « avant d’en devenir progressivement l’actionnaire majoritaire », précise Guillaume de Seynes, directeur général du pôle amont et participations d’Hermès, qui possède à Pierre-Bénite une autre usine dédiée à la maroquinerie. Des références emblématiques qui restent, en région, exceptionnelles. Car, si l’industrie du luxe fait figure de 3 JUIN 2016 - RHÔNE-ALPES - LE FIGARO MAGAZINE 3 © TASSINARI & CHATEL/MORGANE LE GALL S R N E A L P E S moteur pour la compétitivité nationale, sa simple appellation relève du paradoxe tant le secteur est d’abord affaire de TPE, de PME et d’artisans d’art œuvrant en solo. Une diversité des profils que l’on retrouve localement au sein du Comité Bellecour, format «micro » du prestigieux Comité Colbert. Créé en 1996 par Charles Jouffre, Joël Orgiazzi, la Manufacture Prelle et les ex-établissements Reymondon (Lyon Manufacture Passementerie), le Comité Bellecour et ses 15 membres travaillent en réseau pour exporter leurs créations made in Rhône-Alpes. Prochaine escale : Londres et ses 40 000 décorateurs. Pour beaucoup d’entreprises rhônalpines, l’essentiel du business se fait en effet hors de nos frontières. Moissonnier exporte ainsi 90 % de sa production, l’ébéniste Christophe Isaac (société Image) installe ses vasques en bois massif au Moyen-Orient alors que le verrier Vincent Breed exporte ses œuvres à Hong Kong. « Les étrangers sont très sensibles à cet amour du métier et aux choses bien faites », analyse Jean-Philippe Caille, dirigeant du groupe Ideal Sport qui compte, outre la Filature Arpin, les marques Skis Lacroix, Degré 7 et Duvillard. Pour autant, ce riche patrimoine n’est plus synonyme de prix exorbitants. « Le luxe aujourd’hui relève de l’attitude », souligne Emmanuel Foyatier de Maison Martin Morel. Même réflexion chez Pure Slo : « Nous ne faisons aucun compromis sur la qualité, mais ce qui nous intéresse, c’est surtout de créer du lien avec nos clients. » Un nouveau luxe de proximité qui n’a paradoxalement jamais été aussi international grâce aux réseaux sociaux et à la capacité des entreprises, centenaires ou non, à mettre en scène leur patrimoine sur Instagram. A.G. © D.R. Ô LES ÉTRANGERS SENSIBLES AU SAVOIR-FAIRE FRANÇAIS CHAUSSURES LE SOULIER FRANÇAIS OU LA RENAISSANCE D’UN SAVOIR-FAIRE H aut-lieu de la chaussure, la Drôme a souffert des fermetures successives d’ateliers. Un paradoxe, puisque la demande en made in France ne cesse de croître. Mais faute d’usines ne travaillant pas uniquement en marque propre, nombreux sont les chausseurs contraints de se rabattre sur une production étrangère. Cette difficulté, Xavier Porot et Priscille Demanche l’ont rencontrée lorsqu’ils ont lancé Ellips, en 2010, puis Bichette, en 2014. L’année suivante, le couple apprend la fermeture des usines Charles Jourdan et Stéphane Kélian. « Après avoir rencontré les artisans, nous avons décidé de reprendre l’activité », explique le tan- dem. Un vrai défi, mais le duo est bien armé. L’un possède une solide expérience dans la performance industrielle, l’autre évolue depuis longtemps dans le milieu de la chaussure. Priscille Demanche a en effet remporté le premier prix européen de création de chaussures en 2007. Et son prototype avait justement été fabriqué dans l’usine Jourdan, un joli clin d’œil ! Aujourd’hui, Le Soulier Français accompagne une dizaine de marques, s’appuyant sur le réseau et le savoir-faire des anciens, qui forment la nouvelle génération. En 2016, l’usine de Bourg-de-Péage s’est agrandie et un concept store a ouvert ses portes. P.J.D’O. lesoulierfrancais.com BIJOUX TOURNAIRE, LA HAUTE-JOAILLERIE AFFRANCHIE D es créations sculpturales et une passion transmise de père en fils : tel pourrait être l’ADN de la maison Tournaire. Son Bague fondateur, Philippe Tournaire, est un parfait autodidacte. French Fasciné par les objets du quotidien créés par les premiers hommes, il Kiss. allie dès ses débuts les savoir-faire ancestraux aux techniques modernes. Ses bijoux sont alors façonnés à partir de galets déposés par la rivière serpentant au pied de son atelier. En 1984, il ouvre sa première boutique dans la Loire, à Montbrison, sa terre natale, puis à Lyon, en 1998, avant d’être intronisé place Vendôme, en 2004. Fervent défenseur d’un « désordre organisé », l’enfant terrible de la haute joaillerie s’est aussi ouvert à l’international, et connaît un franc succès en Chine, notamment avec sa collection French Kiss. Diplômé en gemmologie, Mathieu Tournaire, son fils, a rejoint l’aventure familiale après avoir étudié l’histoire et l’anthropologie. Du dessin à la présentation en boutique, tout est pensé et réalisé en interne, dans la Loire. Le joaillier aime aussi s’associer à d’autres maisons pour des collaborations exclusives. Prochainement, Tournaire dévoilera la boule de pétanque la plus chère au monde aux côtés d’Obut, une autre vedette locale. P.J.D’O. À partir de 300 ¤. 112, cours Charlemagne, Lyon 2e. www.philippetournaire.com 4 LE FIGARO MAGAZINE - RHÔNE-ALPES - 3 JUIN 2016 © D.R. H © D.R. Grégory Moreau, fondateur de Valgrine. GOLF VALGRINE, LA ROLLS DES PUTTERS L abellisée Entreprise du patrimoine vivant, au même titre que les grands noms de la haute couture française, la manufacture ValGrine allie l’excellence de la technologie au savoir-faire des maîtres artisans. Issu d’une famille d’industriels de la métallurgie, Grégory Moreau lance la marque, basée à Saint-Étienne, en 2012, à Megève avec une seule ambition : créer le putter le plus innovant au monde. Ce passionné de golf s’entoure des meilleurs joueurs et ingénieurs du globe, et après trois années de R&D, dépose plusieurs brevets. ValGrine s’appuie sur des matériaux de pointe issus de l’aéronautique ou de la compétition automobile, mais aussi sur la joaillerie et l’horlogerie de luxe, le tout combiné à une délicate science des matériaux. Produits pièce par pièce en un à trois mois, les putters sont entièrement personnalisables, afin de répondre aux exigences techniques et esthétiques de chacun sur le green. Le raffinement à l’état pur. P.J.D’O. © D.R. Prix sur demande. www.valgrine.com Produits pièce par pièce, Valgrine peut personnaliser chacun de ses putters. 6 LE FIGARO MAGAZINE - RHÔNE-ALPES - 3 JUIN 2016 R TEXTILE H MAISON MARTIN MOREL LA MARQUE D’UN SIÈCLE Ô N E S MARION CLÉMENT ET SES BIEN JOLIS CHAPEAUX D essiner, créer et fabriquer de ses mains, tel est le leitmotiv de cette touche-à-tout. Après des études en design et arts appliqués, Marion Clément se forme à l’ébénisterie, avant d’intégrer le musée du chapeau de Chazelles-surLyon (Loire), où elle se perfectionne auprès des meilleurs chapeliers de France. Un savoir-faire unique qui lui permet de confectionner des pièces pour le cinéma ou encore les grands couturiers tel Jean-Paul Gaultier. Depuis un an, Marion Clément s’est ins- tallée à Saint-Étienne. « Cette ville me permet de tester et d’inventer », confie-t-elle. Dans son atelier, elle confectionne des chapeaux sur mesure pour sa clientèle locale, et élabore sa propre collection. Parmi ses matières fétiches : le feutre en poils de lapin, mais aussi le cuir, la paille et les plumes qu’elle travaille de façon artisanale ou plus contemporaine, avec des outils comme la découpe au laser. P.J.D’O. Nicolas et Kyle, le duo fondateur de Pure Slo, SPORTS DE GLISSE PURE SLO, TRICKS CHIC E À partir de 120 ¤. 25, rue Pointe-Cadet, Saint-Étienne. marionclement.com B AG AG E S DE RIGUEUR, LA MAROQUINERIE CONNECTÉE L ’histoire débute en 2008 dans le grenier familial quand Adrien Deslous-Paoli y déniche un petit sac en cuir appartenant à son grand-père. « J’ai découvert un authentique “baise-en-ville”, un modèle très répandu dans les années 1930 qui permettait de transporter le nécessaire pour passer une nuit hors de chez soi », se souvient-il. Séduit par son élégance et sa praticité, ce diplômé de l’Edhec décide de le remettre au goût du jour, en l’agrémentant des apports de la technologie. C’est ainsi que naît De Rigueur, une gamme de maroquinerie intelligente fabriquée à la main. Son produit phare, le Connected Sleeve, est une mallette compacte permettant de transporter une tablette et tout ce qui se fourre habituellement dans les poches. Son petit plus ? Un système intégré de recharge de smartphone par induction électromagnétique. Pour rendre hommage au passé très français de cet objet, le fondateur a choisi de faire fabriquer dans l’Hexagone, et notamment dans le Rhône, à Colombier-Saugnieu. Adrien Deslous-Paoli a également développé un bureau d’études et devrait travailler avec de grandes marques de luxe, intéressées par sa technologie. P.J.D’O. De 35 à 650 ¤. www.derigueur.fr 8 LE FIGARO MAGAZINE - RHÔNE-ALPES - 3 JUIN 2016 © D.R. E MODE © D.R. P Marion Clément. Talents de Mode, il propose cet été une espadrille pour hommes et femmes co-réalisée avec Angarde. « La marque travaille sur un produit traditionnel remis au goût du jour, nous sommes dans un positionnement assez similaire », remarque Emmanuel qui déclinera dès septembre son formidable vivier d’imprimés dans une ligne d’accessoires pour la maison (papier peint, coussins…). Le début, peut-être, d’une success-story à la Marimekko (emblématique marque finlandaise en matière de tissus imprimés, NDLR)dont il évoque timidement l’épopée depuis ses débuts. A.G. www.maisonmartinmorel.com lle est disponible en vingt exemplaires seulement. La petite dernière de Pure Slo, une planche « du quotidien » en érable canadien et acajou, baptisée Cruiser (300 €), a été lancée il y a quelques semaines, après huit mois de travail aux côtés du skater-menuisier suisse Laurent Golay. Un produit rare, performant et précieux, qui illustre parfaitement l’esprit de la griffe lyonnaise, singulier mix de glisse contemporaine et d’artisanat. Skis, wakeboards et wakesurfs sont en effet fabriqués en toute petite série avec l’appui de Ludovic Lacroix, à la tête des prestigieux skis Lagriffe. « Les matières utilisées sont nobles (comme l’épicéa du Risoux, traditionnellement utilisé par les luthiers NDLR) mais nous tenons absolument à rester proches de nos clients », insistent ses fondateurs. Aussi à l’aise dans ses ateliers du Jura que sur les réseaux sociaux, le duo d’entrepreneurs formé par Nicolas Dubost (Insa, EM…) et l’Américain Kyle Bonhomme (histoire de l’art, management international) s’est créé un univers suffisamment riche pour séduire bien au-delà de la communauté des amateurs de glisse. « Même si elles sont très techniques, certaines de nos planches ne verront peut-être jamais l’eau », s’amuse Nicolas. Lancé il y a un an à peine, grâce à une campagne de financement participatif, leur catalogue totalise déjà une dizaine de références made in France, du t-shirt aux wakesurfs. En attendant l’arrivée, cet hiver, de nouveaux modèles de skis, le duo vient d’annoncer la mise en vente prochaine d’une planche décorée par un autre duo en vogue, les artistes de TFTH, qui devraient aussi cosigner une centaine de t-shirts en série limitée. A.G. www.pureslo.fr © IGO STUDIO ©AURÉLIEN AUMOND L © D.R. A © IGO STUDIO ©AURÉLIEN AUMOND E - n 1896, Martin Morel installe à Bourg-de-Thizy, dans le Beaujolais (Rhône), son entreprise d’impression textile. En 1982, l’usine ferme ses portes mais la famille continue d’habiter sur place pour la plus grande joie d’Emmanuel Foyatier, son arrière-petit-fils, qui explore, enfant, les moindres recoins des bâtiments. Devenu grand, il s’inscrit en école de commerce et multiplie les stages dans l’univers du luxe, de Dior cosmétiques à Moët & Chandon, avant de redécouvrir presque un siècle d’archives textiles. Des milliers de dessins dans lesquels le jeune entrepreneur puise depuis 2013 pour imaginer combinaisons, jupes, robes, tops et pantalons (de 40 à 700 ¤) bien dans l’air du temps, imprimés de motifs vintage mais toujours revisités. Installé au Village des Créateurs depuis son prix 3 JUIN 2016 - RHÔNE-ALPES - LE FIGARO MAGAZINE 9 © MOISSONNIER Le modèle 573 ou commode L.XV se prête à toutes les personnalisations. Il est disponible partir de 10 900 euros. MOBILIER MOISSONNIER, LA JOYEUSE ÉBÉNISTERIE C e qui fait Moissonnier, la magie des couleurs, son audace, sa créativité, nous l’avons hérité de la famille fondatrice. Artistes, ils ont marqué l’entreprise de leur originalité en traçant la route que nous suivons encore aujourd’hui », rappelle Christine Duval, sa directrice générale depuis sept ans. Ouvrant grand les portes des commandes spéciales, elle a propulsé l’entreprise bressane dans le cercle des marques ambassadrices d’un certain art de vivre à la française, installant son « mobilier haute facture » chez Harrod’s (Londres), dans divers palaces (Meurice, Mandarin Oriental, Grand-Hôtel du Cap-Ferrat…), mais aussi en Chine (Shangaï, Chengdu…) et bientôt à Vancouver, où la marque s’entoure de partenaires locaux pour inaugurer d’ambitieux showrooms. 90 % de la production quitte ainsi les ateliers de Bourg-en-Bresse (Ain), fondés en 1885, pour l’international. Ce qui n’empêche pas Moissonnier, labellisée Entreprise du patrimoine vivant et membre des Ateliers d’art de France, de préserver jalousement les gestes d’antan et la production française, supplément d’engagement écologique en prime (essences en provenance de forêts locales, tri sélectif…). Son best-seller, la commode L573 d’inspiration Louis XV se prête à toutes les fantaisies et peut, selon les finitions choisies, flirter avec les 15 000 €. A.G. © MOISSONNIER www.moissonnier.com Moissonnier préserve jalousement les gestes d’antan et la production rhônalpine. 10 LE FIGARO MAGAZINE - RHÔNE-ALPES - 3 JUIN 2016 é v a s i o n R H L’abbaye de Hautecombe. Ô N E A L © PHOTOS : SAVOIE MONT-BLANC/LANSARD P E Le château de Ripaille, dernière demeure d’Amédée VIII. S LE DUCHÉ DE SAVOIE, 600 ANS D’HISTOIRE L © J.-S. FAURE Au cœur des basses vallées, les nobles forteresses s’apprêtent à hisser haut les bannières de la Maison de Savoie. Plusieurs expositions attendent les curieux pour revivre les grandes heures du Duché qui célèbre ses 600 ans. e 19 février 1416, le château de Chambéry, robuste forteresse du XIe siècle, accueillait un opulent banquet en l’honneur de l’empereur Sigismond du Saint-Empire romain germanique. Élevé au rang de duc, le comte Amédée VIII, qui préférait l’art de la négociation à celui de la guerre, prenait ainsi la tête de l’un des plus puissants territoires d’Europe : le Duché de Savoie. Siège de l’administration, Chambéry fut capitale jusqu’en 1563, avant qu’on lui préfère Turin, moins exposée aux assauts des Français. Seigneur mélomane, Amédée VIII fit pénétrer la musique au sein de la vie religieuse de la chapelle ducale, connue pour avoir abrité le Saint-Suaire au XVIe siècle. Cet été, le château fera à nouveau la part belle aux artistes en s’ouvrant au spectacle vivant pendant les Estivales (du 5 au 22 juillet). Pour asseoir son autorité, le duc escorté par sa cour se déplaçait dans les places fortes de son royaume, à Rumilly, Chillon, Clermont ou encore Annecy. Le musée-château de la Venise des Alpes propose justement une exposition sur Les vies de château, mettant en lumière le regard porté sur ces outils de construction politique mués en monuments emblématiques. Édifice le plus visité de Savoie, l’Abbaye de Hautecombe ambitionne aussi de faire découvrir l’histoire de ces bastions du pouvoir 12 LE FIGARO MAGAZINE - RHÔNE-ALPES - 3 JUIN 2016 à travers une exposition gratuite au sein de la Grange-Batelière. Véritable trésor architectural, l’abbaye fut construite par des moines cisterciens au XIIe siècle. Sa fantasmagorique façade s’élève au-dessus des eaux du Bourget, et c’est donc seulement par voie fluviale qu’elle se laisse contempler (de nombreuses croisières sont organisées au départ d’Aix-les-Bains). Dernière demeure d’Amédée VIII, le château de Ripaille ouvre ses portes au public pour une ultime visite sur les traces du plus emblématique duc de Savoie. Entre Thonon et Évian, cette incroyable bâtisse mêle style médiéval et Art-Nouveau. De nombreux concerts y sont organisés, et on peut y acheter le vin AOC de la propriété. Il sera alors l’heure de vous attabler pour ripailler ! PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA MANGER. Premiers Mets dont le chef est passé par les cuisines du double étoilé Laurent Petit, propose une cuisine délicate et raffinée. 2, place Saint-Maurice, Annecy. Tél. : 04.57.09.10.54. DORMIR. Le Petit Hôtel Confidentiel risque de ne pas le rester bien longtemps. Au cœur de cette bâtisse classée du XVe siècle, onze chambres et suites douillettes vous attendent pour un séjour 5 étoiles. 10, rue de la Trésorerie, Chambéry. Tél. : 04.79.26.24.17. e n c h è r e s R H A L P E S À LA BONNE HEURE ET LA LUMIÈRE FUT ! R olex, Patek Philippe, Breguet, Vacheron Constantin… La seule évocation de ces grands noms de l’horlogerie suffit à faire vibrer les connaisseurs. Et ils sont nombreux en la matière. « Les ventes de montres de ces manufactures d’exception sont suivies par des collectionneurs du monde entier », atteste Denis Corpechot, expert en horlogerie. Le 7 juin prochain, la maison Conan Hôtel d’Ainay, à Lyon, mettra en vente trois pièces exceptionnelles susceptibles de retenir l’attention des passionnés les plus avertis. Notamment une montre des « Établissement mixtes » de Breguet N° 1578, vendue en 1820 du vivant d’Abraham-Louis Breguet. « Il s’agit d’une pièce qui AGENDA Vente de bijoux. Mardi 7 juin, à 14 heures. Étude Carlier à Saint-Étienne. Mobilier, objets d’art, orfèvrerie, art d’Asie. Mercredi 15 juin, à 14h30. Étude de Baecque à Lyon. Vente militaria, armes anciennes, souvenirs historiques. Jeudi 16 juin, à 14 heures. Étude Bremens à Lyon. I s’adresse à des personnes conscientes de la qualité artisanale d’un véritable artiste », s’enthousiasme Denis Corpechot. Une Patek Philippe de smoking en platine et une montre gousset en or avec un cadran à décor de théâtre feront aussi partie de cette vente. Des montres d’exception estimées entre 6 000 et 10 000 euros chacune. Jacques Adnet, Stilnovo, Castiglioni, Scalpa, Seguso, Murano, Jacques Quinet… ces fabricants et designers reconnus de luminaires du XXe siècle font aujourd’hui les beaux jours des salles des ventes. Ces lampes, principalement composées de verre soufflé, parfois gravé à l’acide, et de matériaux assez nobles comme le laiton et le métal nickelé et chromé, ont le vent en poupe. « Ces luminaires sont achetés par des particuliers lorsqu’ils ont un coup de cœur, pour les professionnels, ce sont plutôt des architectes d’intérieurs et des décorateurs FRANÇOISE SIGOT Vente montres et bijoux, Conan Hôtel d’Ainay, le 7 juin à 18 heures. LES ARTS DÉCORATIFS EN VEDETTE Loin des effets de mode, les Arts décoratifs sont une valeur sûre des salles des ventes. Gallé, Daum, Lalique, de grands noms de la verrerie d'art sont ainsi régulièrement représentés dans ces enchères, tout comme Louis Majorelle, Pierre Paulin et bien d’autres maîtres de l’ébénisterie ou du design. « Ces dates sont suivies par une clientèle à 80 % internationale », fait-on valoir ÉDITION : Le Figaro Magazine/Partenaire Publyme I ÉDITION DÉLÉGUÉE : Frédérique Roche I RÉDACTION EN CHEF DÉLÉGUÉE : Catherine Foulsham (Tél. : 04.72.32.29.13) I RÉDACTION : Agence de presse Objectif Une (redaction@ objectif une.fr) I ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO: Rachida El Mokhtari (coordination), Emmanuelle N’Diaye (relecture), Audrey Grosclaude, Paulina Jonquères d’Oriola, Françoise Sigot I MISE EN PAGE : Pôl’arts Lyon I PUBLICITÉ : PartenaireRégie:15,rueLouis-Blanc, 69006 Lyon - Tél. : 04.72.83.74.60 I CONTACTS : Anne Bouvard, Jessy Kosman, Didier Revy, Laetitia Souci. www.partenaire.fr 14 LE FIGARO MAGAZINE - RHÔNE-ALPES - 3 JUIN 2016 à l’Étude Aguttes. Le 21 juin, une vente « Arts décoratifs » regroupera des pièces exceptionnelles dont une console en fer forgé, signée Gilbert Poillerat, un modèle exécuté sur commande spéciale pour une famille lyonnaise et estimé entre 20 000 et 25 000 euros. F.S. Vente Arts décoratifs du XXe, Étude Aguttes, le 21 juin à 14 heures. © D.R. E LY O N © D.R. N HORLOGERIE © D.R. Ô qui les recherchent », note Frédéric Milliarède, commissaire-priseur au sein de l’étude éponyme, qui propose, le 9juillet prochain, une vente entièrement dédiée aux luminaires du XXe de l’époque Art Déco jusqu’aux années 1990. F.S. Vente luminaires du XXe, Étude Milliarède à Lyon le samedi 9 juillet à 14h30.