L`Ascension et le cénacle

Transcription

L`Ascension et le cénacle
Fiche Formation n° 1
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Si vous souhaitez connaître davantage cette initiative, vous pouvez
vous reporter
Au livre de Kim Kollins, Le buisson Ardent, Editions des
Béatitudes
L a G r â c e d e P e nt e c ô t e
A la rubrique Info du numéro 51 de Pentecôte Aujourd’hui ,
(avril 2003) qui développe cette initiative (Edition épuisée)
1er partie
Georgette Blaquière
A un DVD de Yann Legoff, accompagné d’un livret, édité par
C-Pro et qui propose des suggestions de déroulement. (C-Pro :
23ter rue de Bel Air, 85800, Saint Gilles Croix de Vie ; e-mail :
[email protected])
2. L’Ascension et le cénacle
« J'encourage à ce propos l'initiative dite du "Buisson Ardent", promue par le
Renouveau dans l'Esprit. Il s'agit d'une adoration incessante, jour et nuit, devant le Très
Saint Sacrement; une invitation aux fidèles à "revenir au cénacle" afin que, unis dans la
contemplation du Mystère eucharistique, ils intercèdent pour la pleine unité des chrétiens
et pour la conversion des pécheurs. Je souhaite de tout cœur que cette initiative conduise
un grand nombre de personnes à redécouvrir les dons de l'Esprit, qui trouvent leur source
vive dans la Pentecôte. »
Jean-Paul II, Homélie des Vêpres de la Pentecôte, 29 mai 2004
« Nous engager avec davantage de confiance dans une pastorale qui donne
toute sa place à la prière, personnelle et communautaire, signifie respecter un principe
essentiel de la vision chrétienne de la vie : le primat de la grâce. Il y a une tentation qui
depuis toujours tend un piège à tout chemin spirituel et à l’action pastorale elle-même :
celle de penser que les résultats dépendent de notre capacité de faire et programmer. Certes,
Dieu nous demande une réelle collaboration à sa grâce, et il nous invite donc à investir
toutes nos ressources d’intelligence et d’action dans notre service de la cause du Royaume.
Mais prenons garde d’oublier que « sans le Christ nous ne pouvons rien faire » (cf Jn 15,5).
Jean-Paul II, Au début du nouveau millénaire, (§ 38)
Je crois que si le Renouveau Charismatique a été suscité par l’Esprit, c’est pour représenter,
c’est-à-dire rendre présente aujourd’hui, l’expérience de Pentecôte. Car c’est bien d’expérience qu’il
s’agit. A partir de cette expérience, vont s’éclairer notre vie dans l’Église au niveau le plus concret
de la pastorale et en même temps, notre contemplation sur le mystère même de l’Église.
J’ai entendu beaucoup de sermons le jour de la fête de l’Ascension et j’ai entendu des
dizaines de fois dire : « le jour de l’Ascension, il a été dit aux apôtres : « Maintenant cessez de
regarder le ciel, allez, retroussez vos manches et mettez-vous au travail » Ce n’est pas très exact. Si
nous reprenons le texte Actes 1, 2-3, que nous est-il dit ? Que Jésus ressuscité, pendant quarante
jours, s’est montré vivant, mangeant et buvant avec eux et « les entretenant du Royaume de Dieu »
On pourrait penser que Jésus, en ces quelques jours, met un point final à la formation qu’il
leur a donnée pendant trois ans. Pourtant ce n’est pas sur cette formation qu’il va s’appuyer pour les
envoyer, mais sur la contemplation du Royaume de Dieu et l’envoi de l’Esprit. De fait, le thème du
Royaume de Dieu sera central dans la prédication des apôtres. C’est en regardant le ciel que l’on
peut trouver le sens et recevoir le dynamisme de notre marche ici-bas et de toute évangélisation.
« Il leur ordonna de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis »
(Ac 1,4).
Ils sont rassemblés sur l’ordre de Jésus. Les apôtres ne se sont pas réunis en disant :
« Maintenant, le Maître s’en va, nous avons reçu notre formation. Au travail ! Faisons une session
de pastorale pour savoir comment organiser l’évangélisation du monde et notre propre
communauté » (je n’ai rien contre les sessions de pastorale, elles sont nécessaires et utiles, mais à
leur place). C’est Jésus qui prend l’initiative de les convoquer à Jérusalem, Jérusalem au cœur du
monde, là où les mages étaient allés apprendre la route vers l’Enfant-Roi, là où Jésus, à douze ans,
avait enseigné les docteurs, là où Il a fait la promesse de l’eau vive, là où Il est mort et ressuscité.
C’est toujours par l’initiative de Dieu que se fait l’Église. L’Église est un peuple
rassemblé sur l’ordre de Dieu et non pas par « vouloir d’homme ». Nous ne « faisons » pas l’Église,
elle naît du cœur transpercé de Jésus, comme Ève-épouse naît du côté d’Adam.
Il leur dit de venir pour « attendre la promesse du Père ». Autrement dit, non pas d’abord
pour faire quelque chose, mais se mettre à la disposition de l’Esprit. Nous ne sommes que les
serviteurs du projet de Dieu, comme ceux qui, dans la parabole des invités par le roi aux noces, sont
envoyés ramasser au bord des routes tous les pauvres qui voudront entrer au festin.
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Fiche Formation n° 1
Est-ce que je fabrique mon Église en demandant l’aide du Saint Esprit pour qu’il fasse
aboutir mes desseins, mes plans et mes décisions ? Comme le Saint Esprit est humble (c’est
Catherine de Sienne qui parle de « l’humble Saint Esprit »), Il le fait et Il se coule dans nos
projets. Mais tout reste à la mesure de nos vues souvent étriquées, de nos peurs et de nos
orgueils, et aussi de nos générosités, réelles mais limitées. Tandis que ce que Jésus
demande aux apôtres, c’est de se faire les serviteurs des projets de Dieu : celui qui fait
l’Église, c’est le Saint Esprit. Le maître de l’évangélisation, c’est Lui. Il a son projet. A nous
d’attendre, d’écouter « ce que l’Esprit dit aux Églises » (Ap. 2, 29), pour nous faire les bons
« intendants du mystère de Dieu » (1 Co 4, 1). Pour mon mari et moi-même, ce qu’a pu être
l’expérience du Renouveau après une vie « militante », c’est bien cela . Je ne renie rien de ce
que, pendant tant d’années, nous avons essayé de « faire » dans l’Église avec l’aide de
l’Esprit Saint. Mais le Renouveau nous a appris à inverser les termes. Comme tout est changé
quand on cherche à discerner ce qu’Il veut faire, Lui, avec notre pauvre aide, en se laissant
former, envahir par Lui, pour accomplir ses propres vues. Et donc, il nous est demandé,
comme aux apôtres, de commencer par nous mettre en silence devant Lui pour l’attendre,
d’apprendre à écouter ses motions, à demeurer en Lui, pour aller de l’avant, bien plus loin
que nous aurions osé l’imaginer.
LE CENACLE
Fiche Formation n° 1
Pour aller plus loin
a. Jésus leur ordonne de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le
Père a promis.
● Est-ce que je reconnais que l’initiative du rassemblement, de la
communauté vient de Dieu et non d’une volonté humaine ? Qu’est-ce
que cela implique dans notre groupe de prière ? Est-ce que je le reçois
comme un cadeau de Dieu ?
● Suis-je prêt à accueillir la demande du Seigneur, même si je ne la
comprends pas ? Quelle est ma confiance en Dieu ?
● Rester à Jérusalem, c’est rester dans un endroit hostile, dangereux
où Jésus a été mis à mort et où ses disciples sont menacés. Quels sont
les lieux ou les temps qui ont paru hostiles à la vie du groupe ? Quelles
sont nos peurs quand la présence de Jésus semble nous être ôtée ?
● Quelle est la promesse du Père ? Comment Jésus en parle-t-il, en
particulier dans l’Évangile de Jean ? On pourra en reprendre et en
méditer les principaux passages.
« Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient
habituellement... Tous d’un seul cœur étaient assidus à la prière avec
quelques femmes parmi lesquelles Marie mère de Jésus et avec ses frères »
(Ac 1, 13-14).
b. Ils montèrent dans la chambre haute, et tous d’un seul cœur étaient assidus
à la prière.
Nous avons parfois une vue simpliste de Pentecôte, on a imaginé les douze apôtres autour de
Marie. Or, ils sont environ cent vingt, les apôtres autour de Pierre, les femmes qui ont suivi
Jésus tout au long de sa vie, Marie parmi elles, et toute la famille de Jésus, c’est-à-dire la
tribu des tantes et cousins, famille humaine si lente à croire. Et pourtant que de tensions et de
sourdes rivalités il y avait entre eux ! Que de reproches ils ont à se faire ! Tous ont été des
« esprits sans intelligence et des cœurs lents à croire » (Luc 24, 25). Et Judas «parti à sa
place à lui » (Ac.1, 25) demeure comme une blessure ouverte au cœur de cette équipe.
Pour recevoir l’Esprit , il suffit de ces deux conditions : être rassemblés et l’attendre d’un
même cœur . La force du désir et la force de la communion fraternelle, voilà le lieu où
l’Esprit Saint peut venir envahir l’Église et ce monde.
● Suis-je prêt à aller à l’écart pour rencontrer le Seigneur dans le
silence, à quitter pour cela mes occupations, à prendre du temps pour
Dieu ? Quel est mon désir ?
● Quelle est ma fidélité, mon assiduité à la prière personnelle et
communautaire ? Quels combats dois-je mener pour l’améliorer ?
● Dans la prière communautaire du groupe, ai-je le souci de la
communion fraternelle, de la vivre d’un seul cœur ?
● Quelle est la présence de Marie dans ma prière personnelle et notre
prière communautaire ?
c. Le Pape Jean-Paul II soutient l’initiative du Renouveau « Le Buisson
Ardent », qui invite les chrétiens à vivre un temps de « Cénacle » entre
Ascension et Pentecôte.
● Connaissez-vous cette initiative ?
● La vivez-vous ? Avec votre groupe, votre paroisse, d’autres
chrétiens…
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