[mars - iii] blp/info_gene/30.pages 07/11/13

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Les Trophées de la Santé
Jeudi 7 Novembre 2013
www.laprovence.com
III
Santé: tous ces Provençaux
sont formidables, élisez-les!
Le Trophée du Public sera remis le 6 décembre à Marseille. Nos lecteurs sont invités à départager 10 initiatives
Pour la 5e année, "La Provence" et l’Université d’Aix-Marseille organisent
le colloque Médias et Santé durant lequel médecins, soignants, laboratoires, associations de patients et journalistes se retrouveront pour débattre de leurs pratiques. Ce 6 décembre à la faculté de médecine de la Timone, les débats ouverts au public porteront sur "les sujets tabous de la
santé" : ce que ne disent pas les médecins et les journalistes, ce que les
patients ne veulent pas entendre (programme des tables rondes et inscription gratuite au 04 96 15 12 50 ou sur [email protected])
Après la conférence finale (lire ci-dessous) seront décernés 4 Trophées
de la Santé. Nous vous invitons à voter dès à présent pour le Trophée du
Public via un bulletin ou sur LaProvence.com (rubrique "À ne pas manquer"), parmi 10 initiatives remarquables qui ont fait l’objet d’un article
dans "La Provence" au cours de l’année écoulée.
1
À Aix, Handy-flying fait voler en
éclats le handicap. Danielle Toselli
a un parcours atypique. Victime
d’un accident de moto alors qu’elle
avait une vingtaine d’années, elle est depuis sur un fauteuil roulant. Pourtant,
ce handicap ne l’a pas empêchée de devenir médecin gériatre ni de faire du
sport. Ses disciplines préférées sont la
nage, la voile, la plongée. Elle avoue aussi aimer voler. "Voler, c’est le rêve de
l’homme", dit-elle. Alors, en 1991, elle
crée l’aéro-club Handy-flying. Au départ, l’idée était de former des pilotes
handicapés mais finalement, elle a souhaité faire partager les joies de l’aviation
à toutes les personnes, même lourdement handicapées. Aujourd’hui, elle organise trois à quatre fois par an des vols
de découverte. Une centaine de personnes handicapées, venues de toute la
France, sont prises en charge et portées
à bord des avions pour un vol de 25 minutes. "Il faut offrir le rêve et même le superflu." 20 ans après la création de
l’association, la barre des 5 000 personnes handicapées ayant volé a été
franchie.
2
Huit apparts pour les familles
d’enfants hospitalisés à Marseille. Une histoire personnelle a
poussé Jean-Dominique Battesti, médecin à la retraite, à consacrer la majeure
partie de son temps à "Un toit pour mes
parents". L’association, bébé du Lions
Club Marseille-Maguelonne, a vu le jour
en 1990. Sa mission, loger le plus confortablement possible les familles pendant
l’hospitalisation d’un enfant. Partie
d’un seul logement, elle met
aujourd’hui à disposition huit appartements entièrement meublés, trois places de parking et peut même proposer
de mettre un véhicule avec chauffeur à
disposition pour emmener des familles
à l’aéroport, à la gare ou les accompagner dans un centre hospitalier. En un
an, 87 familles, dont 63 pour un enfant
hospitalisé, ont été hébergées.
3
À Salon, l’hôpital améliore la prise en charge des personnes
âgées. Depuis le mois de mars,
une unité de court séjour gériatrique
d’une capacité de dix lits a été ouverte à
l’hôpital de Salon. Cette prise en charge
directe de la personne âgée, souffrant
de polypathologies, de perte
d’autonomie et cognitive, dans un service dédié, devrait permettre une amélioration de sa prise en charge. Parmi les
atouts avancés, un temps d’attente
moindre aux urgences, un suivi individualisé des patients et une prise en charge adaptée.
4
À Manosque, l’Occitane œuvre
pour la vue. Créée en 2006 par le
Manosquin Olivier Baussan, fondateur de l’Occitane, la Fondation éponyme s’est engagée depuis cette date
dans le soutien aux personnes visuellement déficientes dans le monde, notamment en Afrique. Dans cette optique, la
Fondation finance chaque année une
quinzaine de projets via un budget
d’1 M¤ par an. En France, la fondation
favorise l’intégration professionnelle
des personnes déficientes visuelles. Chaque année depuis l’an 2000, à l’occasion
de la Journée mondiale de la vue, la société vend un produit solidaire dont
100 % des bénéfices sont reversés à des
actions de lutte contre la cécité évitable.
Actuellement dans le monde, près de
285 millions de personnes sont aveugles
ou non-voyantes. Un nombre amené à
doubler d’ici 2020.
5
À Aubignan, la photo pour surmonter son handicap. Ancien
photographe de mode, Christian
Rocher a vu sa vie basculer le jour où un
accident de moto lui a fait perdre
l’usage de ses jambes. Depuis, il a repris
la photo mais autrement en se focalisant sur des personnes en situation de
handicap. Avec sa compagne Stéphanie, ils ont créé l’association "Photo et
handicap" pour "construire une passerelle entre le monde des personnes handicapées et celui des valides." Dans son atelier non loin d’Avignon, il réalise de
grands portraits en noir et blanc, très soignés, jamais retouchés. Plus de 120 modèles ont déjà posé comme des stars et
Christian Rocher dispose de plus de
5 000 images. Il croit beaucoup en la
photothérapie et veut la promouvoir en
exposant ses œuvres. Du 25 au 30 novembre, il sera au Hangart à Marseille.
6
À Forcalquier, journées de Rêves
pour les enfants malades. Depuis sa création, il y a un an et demi, l’association départementale "Rêves", basée à Forcalquier et parrainée
par le pédopsychiatre Marcel Rufo, a
permis à trois enfants gravement malades de concrétiser leurs rêves. Une fillette est allée voir Chantal Goya en concert
et deux autres ont passé trois jours en
famille à Eurodisney. Prochainement,
deux autres rêves devraient se concrétiser. Celui d’un garçon de 15 ans qui voudrait voler en avion et celui d’une fillette
de 11 ans qui aimerait nager avec les
dauphins en mer. Autant de défis à relever pour Sophie Balasse et son équipe.
7
Elles pagaient à Marseille pour
lutter contre le cancer. Lors du
lancement de la campagne "Octobre Rose", pour relancer le dépistage du
cancer du sein, le Vieux-Port a accueilli
un événement très sympathique, à savoir une équipe de 18 pagayeuses à
bord d’une pirogue "Dragon boat" qui a
traversé le site. Les pagayeuses sont entre autres des patientes de l’Institut Paoli-Calmettes et sont âgées de 50 à
74 ans. Cette action de prévention, organisée en collaboration avec
l’association sportive Sideral Time’s
Club et subventionnée par le CG13,
avait pour but de mettre l’accent sur le
dépistage organisé d’une part et sur
l’importance de l’activité physique en
prévention primaire et en prévention
des rechutes.
8
À Martigues, des ateliers pour
bien vivre sa grossesse. L’image
de la femme enceinte qui mange
pour deux n’est malheureusement pas
un cliché, même si elle est loin de se généraliser. Au Centre hospitalier de Martigues, on a voulu sensibiliser les femmes
enceintes sur les questions de
l’alimentation et les risques qui peuvent
apparaître. Depuis octobre, des ateliers
gratuits "bien vivre ma grossesse" ont été
mis en place. À chaque session, une spécificité en fonction de la grossesse. Chaque
atelier est animé par une diététicienne et
une sage-femme. Enfin le dernier atelier
ambitionne d’aider les mamans, après
Les lauréats des Trophées de la Santé 2012 en présence de MM. Berland et Auburtin. L’association Grégory Lemarchal, représentée
par les parents du chanteur décédé de la mucoviscidose, a reçu le Trophée décerné par nos lecteurs.
/ PHOTO G. RUOPPOLO
l’accouchement, à reprendre une activité physique, à perdre du poids et, parallèlement, à préparer des repas pour bébé.
9
À Aix, l’arche de Noé de Charlotte redonne sourire et estime de
soi. Charlotte, psychothérapeute
et zoothérapeute depuis plusieurs années, a désormais ses habitudes à
l’Ehpad Léopold Cartoux, à Aix-en-Provence. Une fois par mois avec sa cage à
oiseaux dans les bras, ses box à lapins et
autres cochons d’Inde suivis de près par
la mascotte Sweetie, un golden retriever
de 12 ans, elle vient apporter un moment de détente, de bien-être pour les
personnes âgées et malades. "À la simple vue d’un animal, les résidents se
transforment", raconte Charlotte, de
l’association "Amea" (Association de
médiation et d’éveil par les animaux).
Les séances durent environ une heure.
"On laisse les animaux à disposition. Les
résidents les nourrissent, les caressent ou
passent l’heure à les brosser." De quoi redonner le sourire.
10
À Marseille, un phare pour
Sourire à la Vie. C’est un phare, un repère. "Le phare des
sourires", en référence à l’association
qui en est à l’origine, est le premier centre d’accompagnement des enfants malades du cancer. Inédite en France,
l’association "Sourire la Vie", née il y a
huit ans à Marseille, propose un accompagnement des enfants atteints de cancer en cours de traitement, en rémission ou en soins palliatifs. Situé à la sortie du village de l’Estaque, ce bâtiment
sur deux étages est un lieu convivial. On
y trouve une infirmerie qui ne "ressemble pas à l’hôpital", une salle de
bien-être ainsi qu’un espace de massage et de soins. Il y a un espace réservé
aux activités physiques avec tout le matériel issu du sport de haut niveau. Il y a
aussi un potager pédagogique et un accès direct à la mer. Il y a aussi un parrain, le chanteur "Grand Corps Malade", qui œuvre aussi pour redonner le
sourire à tous ces enfants.
Florence COTTIN
Pour voter : remplissez le bulletin ci-contre ou
rendez-vous sur LaProvence.com, rubrique
"À ne pas manquer" avant le 25 novembre 2013.
NOS LECTEURS INVITÉS LE 6 DÉCEMBRE
Foot, rugby, vélo, athlétisme :
le tabou du dopage va-t-il tomber ?
Évidemment, lorsqu’on évoque le dopage dans le sport, tout le monde cite le cyclisme et son troupeau de brebis galeuses. Qu’en est-il des autres sports ? Tennis, football et rugby sont-ils indemnes de telles pratiques ? L’athlétisme en a-t-il fini avec
ses démons ? Qui ne nourrit pas un doute quand les records continuent à tomber les
uns derrière les autres et que les sportifs, toutes disciplines confondues, sont de plus
en plus musclés et endurants ? Et le sport amateur, les compétitions de jeunes ou les
matches du dimanche : sont-ils vierges de ces trafics moralement répréhensibles et
dangereux pour la santé des pratiquants ?
Dans le cadre du colloque Médias et Santé, nos lecteurs sont invités à la grande
conférence de clôture "Le tabou du dopage", vendredi 6 décembre à 18 h à la faculté
de médecine de la Timone (amphi Toga), 27 Bd Jean Moulin à Marseille 5 e
(métro/parking Timone). Un débat animé par Olivier Mazerolle, directeur de la rédaction de La Provence. Avec : Jean-Baptiste Grisoli, médecin de l’équipe de France de rugby, Hervé Collado, ex-médecin de l’équipe de France féminine de football, Éric Carrière,
ancien footballeur et consultant sportif, Laurence Manfredi, ex-athlète spécialiste du
lancer de poids. Vous pourrez poser vos questions. L’entrée est libre et gratuite mais
l’inscription obligatoire sur [email protected] ou au 04 91 84 45 04 (de
9 h à 12 h et de 14 h à 18 h). Nombre de places limité.
Philippe SCHMIT