21 au 23 janvier 2015
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21 au 23 janvier 2015
Nouvelle série - Volume 41 - Numéro spécial - Janvier 2015 85127 21 au 23 janvier 2015 Comité scientifique J.-P. Olié, Paris H. Lôo, Paris R. Gaillard, Paris J. Adès, Colombes M. Ansseau, Belgique B. Ben Hadj Ali, Tunisie D. Benmessaoud, Algérie J. Daléry, Lyon A. Danion, Strasbourg P. Fossati, Paris J. Glikman, La Queue-en-Brie D. Gourion, Paris M. Graas, Luxembourg P. Huguelet, Suisse M. Masson, Garche Y. Morvan, Nanterre J. Pon, Toulouse D. Purper-Ouakil, Montpellier S. Richa, Liban D. Sechter, Besançon M.-N. Vacheron, Paris D. Willard, Paris A. Bloch, M.-A. Bloch-Dumont, Coordonnateurs 00_sommaire.indd 3 08/01/2015 16:17:41 SOMMAIRE Communications orales de CO-01 à CO-20 Honte et culpabilité chez des patients alcooliques : différences homme/femme – CO-01 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Idées dysfonctionnelles liées au craving en alcool comme facteur pronostique de rechute à 6 mois après un sevrage résidentiel d’alcool – CO-02 . . . . . . . . . . . . . . 3 L’alliance thérapeutique à travers la rétention dans le système de soin des patients dépendants à l’alcool – CO-03 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Alexithymie et conscience émotionnelle chez les sujets alcoolo-dépendants abstinents – CO-04 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Alexithymie et tabagisme – CO-05 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 À la recherche d’un marqueur physiologique de l’autisme : intérêt de l’eye-tracking et de la pupillométrie – CO-06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 La reconnaissance émotionnelle multimodale chez des adolescents présentant des troubles des conduites – CO-07 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Comparaison entre les styles d’attachement des parents des enfants avec et sans trouble de déficit de l’attention/hyperactivité – CO-08 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Seuil de la douleur dans l’autisme : liens avec l’agressivité – CO-09 . . . . . . . . . . . . . 6 Effet du soutien familial et professionnel sur la qualité de vie des parents d’enfant handicapé – CO-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Étude de la reconnaissance de son propre visage chez les patients souffrant de schizophrénie à l’aide de l’oculométrie – CO-11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Mémoire de travail et traitement de l’information contextuelle dans le cadre de la schizophrénie – CO-12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Analyse méthylomique de la transition psychotique – CO-13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Désir sexuel et réactivité émotionnelle en schizophrénie – CO-14 . . . . . . . . . . . . . . . 9 Schizophrénie débutante : un programme psychoéducatif court intra-hospitalier – CO-15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Relations familiales, mécanismes de coping et niveau de dépression – CO-16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Évolution de la dépression 13 ans après une hospitalisation pour anorexie mentale : lien avec l’état clinique et les antécédents familiaux de dépression – CO-17 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Évaluation de la faisabilité et de l’acceptabilité sur une cohorte de 6000 patients d’une plateforme de e-santé destinée à la prévention du risque suicidaire chez les patients suivis en psychiatrie – CO-18 . . . . . . . . . . . . 10 Trouble de déficit d’attention / hyperactivité chez les patients bipolaires adultes – CO-19 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Prévalence des troubles psychiatriques de l’axe I chez les personnes souffrant d’un lupus cutané : étude cas témoins – CO-20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 V ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 5 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Posters commentés de PC-01 à PC-05 Formation post-graduée à la psychiatrie de la personne âgée en Europe : résultats d’une enquête européenne conjointe de l’Association Française Fédérative des Étudiants en Psychiatrie et de l’European Federation of Psychiatric Trainees – PC-01 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Imagerie post-mortem des sites agonistes et antagonistes des récepteurs 5-HT1A. Vers un nouveau concept en neuroimagerie ? – PC-02 . . . . . . . . . . . . . . . . Représentations d’attachement et qualité de vie chez la personne âgée – PC-03 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prévalence des troubles psychiatriques et de la qualité de vie chez les patients pré- et post-transplantation cardiaque – PC-04 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Manifestations psychiatriques aiguës de l’encéphalite limbique à NMDA : à propos de trois observations – PC-05 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vers une prédiction du retour de la peur conditionnée et de la rechute psychotraumatique – PC-06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 15 16 16 16 17 Posters affichés de PO-001 à PO-479 Épidémiologie La prévalence du trouble bipolaire, de la dépression majeure et du suicide dans les prisons libanaises pour homme – PO-001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Profils symptomatologiques au cidi des étudiants en service de médecine préventive universitaire : une analyse en classes latentes – PO-002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Dépression Dépression et inflammation : une revue de littérature – PO-003 . . . . . . . . . . . . . . . . Quand suspecter une tumeur cérébrale devant un tableau de dépression ? Cas d’une méningiomatose révélée par une dépression résistante – PO-004 . . . . . Étude du Typus mélancholicus au sein d’une population de dépressifs unipoalires – PO-005. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’imagerie spectroscopique proche infrarouge frontale (fNIRS) lors de l’épreuve de fluence verbale comme méthode d’évaluation de la dépression – PO-006 . . . . . Trouble dépressif majeur récurrent et comorbidités psychiatriques – PO-007 . . . . . Le trouble dépressif majeur dans le DSM-5 – PO-008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vulnérabilité psychique des sujets âgés – PO-009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prise en charge de l’anhédonie et des symptômes dépressifs chez des patients déprimés en ambulatoire : retentissement sur le fonctionnement – PO-010 . . . . . . Facteurs cliniques associés à la réponse au traitement dans une population de patients déprimés traités en médecine générale : étude HEDONIE – PO-011 . . . . Dépression du post-partum après traitement pour infertilité : revue de la littérature et méta-analyse – PO-012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Impact de l’agomélatine sur la réactivité émotionnelle, la vitesse des cognitions, la motivation, la motricité et la sensorialité, au-delà des symptômes dépressifs – PO-013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Facteurs cliniques associés à la dépression chez le sujet âgé cancéreux – PO-014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Méta-analyse de l’efficacité antidépressive à court et moyen terme de la kétamine dans les épisodes dépressifs majeurs – PO-015 . . . . . . . . . . . . . . . Trouble dépressif majeur récurrent et comorbidités somatiques – PO-016 . . . . . . . 21 22 22 22 23 23 24 24 24 25 25 26 26 26 VI ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 6 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Place de l’alprazolam dans le traitement d’une catatonie résistante : à propos d’un cas clinique – PO-017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 La dépression dans l’évolution – PO-018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Profil thérapeutique de la dépression avec caractère saisonnier : expérience du service de psychiatrie de Monastir – PO-019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Comparaison d’utilisation de deux inhibiteurs de monoamines oxydases (IMAO) non sélectifs dans la stratégie thérapeutique de la dépression : nardelzine vs iproniazide – PO-020 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 L’élévation de la protéine c-réactive et de l’interleukine 6 dans la dépression – PO-021 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Les répercussions psychoaffectives de l’autisme sur les parents – PO-022 . . . . . . 29 Dépression avec caractéristiques psychotiques : aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs dans une série de patients tunisiens – PO-023 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Cholestérolémie, dépression et suicide : quels liens ? – PO-024 . . . . . . . . . . . . . . . 30 Dépressivité maternelle au post-partum et relation mère bébé – PO-025 . . . . . . . . 30 Facteurs associés à la récurrence dans une population de patients déprimés – PO-026. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Dépression mixte : prévalence et facteurs associés – PO-027 . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Particularités de la dépression chez le sujet âgé – PO-028 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Dépression en médecine générale : à propos de 64 sujets âgés – PO-029 . . . . . . . 31 Le névrosisme : facteur de risque de la dépression du post partum – PO-030 . . . . 32 Déficit en vitamine D et dépression – PO-031. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 La dépression chez la personne âgée retraitée (contexte marocain) – PO-032 . . . . 33 Caractéristiques cliniques des dépressions du sujet âgé au service des consultations externes de l’hôpital Razi en Tunisie – PO-033 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Dépression du nourisson à propos de deux cas – PO-034. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Efficacité de 3 schémas de doses d’agomélatine versus placebo sur les principaux symptômes de la dépression et du fonctionnement – PO-035 . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Suicide Déterminants et facteurs précipitant des décès par suicide dans le département de la Sarthe : réalisation d’une étude pilote en population générale utilisant la méthodologie d’autopsie psychologique – PO-036 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Conscience du trouble mental et conduites suicidaires : une étude qualitative et quantitative multimodale – PO-037 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Les processus psychologiques vulnérants chez les patients avec activité suicidaire : le check up psychologique – PO-038 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Conduites suicidaires, données d’une enquête sociale – PO-039 . . . . . . . . . . . . . . 35 Prévention du suicide : peut-on faire du journaliste un acteur de santé publique ? – PO-040 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Tentatives de suicide à l’hôpital Arrazi de Salé : profil clinique et socio-démograpique – PO-041 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Prévalence du suicide, autopsies psychologiques et politique régionale de prévention – PO-042 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Tentatives de suicide chez l’enfant : clinique et intentionnalité suicidaire – PO-043 . . . . 37 Dispositif de veille par SMS (Short Message Service) pour la prévention de la récidive suicidaire : présentation de l’étude d’efficacité SIAM (Suicide Intervention assisted by messages) – PO-044 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 La philosophie du suicide – PO-045 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 VII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 7 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Tentatives de suicide par precipitation : étude descriptive de 61 cas au CHU d’Angers – PO-046 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Risque suicidaire et facteurs associés en milieu carcéral : étude transversale au centre pénitentiaire de la Guyane – PO-047 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Tentative de suicide et trouble bipolaire – PO-048 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Prévention du suicide : intérêt d’un groupe de parole pour suicidaires – PO-049 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Les facteurs de risque du comportement suicidaire chez les patients atteints de trouble bipolaire – PO-050 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Evaluation des conduites suicidaires dans le cadre de la psychiatrie de liaison. Étude Prospective sur 4 mois – PO-051 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Histoire tragique d’un enfant sans histoire – PO-052 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Troubles bipolaires Optimisation de la prise en charge des patients atteints de troubles bipolaires en région aquitaine : modalités de mise en place et perspectives – PO-053 . . . . . . 41 Antipsychotiques et cognition chez le patient bipolaire – PO-054 . . . . . . . . . . . . . . 42 Effets des saisons sur les troubles bipolaires – PO-055 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Diagnostic et caractérisation de la démence dans une cohorte de patients avec trouble bipolaire et d’âge moyen – PO-056 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Trouble bipolaire et ramadan : poids des facteurs sociaux dans la rechute – PO-057 . . 43 Place du lithium dans le traitement des malades atteints de trouble bipolaire type I : à propos de 98 cas suivis en ambulatoire – PO-058 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Dépression bipolaire diagnostic et caractéristiques cliniques – PO-059 . . . . . . . . . 43 Le trouble bipolaire chez la femme – PO-060 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Les masques de bipolarité – PO-061 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Impact du retard de prescription du traitement thymorégulateur sur le cours évolutif du trouble bipolaire – PO-062 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Prise en charge des déficits cognitifs : qu’en est-il des troubles bipolaires ? – PO-063 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Fonctions exécutives chez des patients adultes avec trouble bipolaire et trouble déficit attentionnel et d’hyperactivité – PO-064 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Diagnostic de la comorbidité du trouble de déficit attentionnel et d’hyperactivité chez les patients bipolaires adultes – PO-065 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Risque suicidaire dans le trouble bipolaire : rôle du trouble abus de substance co-morbide – PO-066 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Trouble dépressif récurent et anomalie de secretion du cortisol sanguin – PO-067 . . . . 46 Trouble bipolaire et facteurs hormonaux : à propos d’un cas clinique – PO-068 . . . 46 Prévalence et facteurs associés aux caractéristiques mixtes dans les dépressions majeures récurrentes – PO-069 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Trouble bipolaire de l’humeur suite à un traumatisme crânien – PO-070 . . . . . . . . . 47 La comorbidité anxieuse dans le trouble bipolaire – PO-071 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Caractéristiques évolutives de la dépression bipolaire dans une population de patients tunisiens – PO-072 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Troubles bipolaires chez le sujet âgé : aspects cliniques et prise en charge therapeutique – PO-073 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 État limite et état mixte : interface clinique et nuance diagnostique – PO-074. . . . . 49 VIII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 8 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Schizophrénie L’observance thérapeutique chez les schizophrènes – PO-075 . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Vers la découverte d’une cartographie génétique de la schizophrénie – PO-076 . . . . 49 Oedipisme lors d’une dépersonnalisation chez un patient schizophrène : à propos d’un cas – PO-077 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Exploration des processus sous-tendant l’élaboration des jugements introspectifs relatifs à leur mémoire chez les patients schizophrènes – PO-078 . . . . . . . . . . . . . . 50 Analyse de l’observance des traitements médicamenteux et non médicamenteux prescrits chez les patients du samsah prépsy souffrant de schizophrénie – PO-079 . . . . . . . . . . . 50 Place de l’aripiprazole dans le traitement des premiers épisodes schizophréniques – PO-080 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Les automutilations génitales chez le schizophrène – PO-081 . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 La violence chez le schizophrène – PO-082 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Intérêt de l’objectivisation des plaintes cognitives dans la phase prodromale des schizophrénies – PO-083 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Hyper-réflexivité schizophrénique au test de Rorschach : étude exploratoire à partir de douze protocoles – PO-084 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Comorbidité schizophrénie-addiction au cannabis – PO-085. . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Effets combinés d’anomalies neurodéveloppementales sur la cognition lors d’un premier épisode psychotique – PO-086 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Effet placebo de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive dans le traitement des symptômes négatifs de la schizophrénie : une méta-analyse – PO-087 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Observance, vécu subjectif et acceptabilité des antipsychotiques d’action prolongée (APAP) dans la prise en charge des patients souffrant de schizophrénie – PO-088 . . . . 53 Place de la N-acétylcystéine en schizophrénie – PO-089 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Quel pronostic social pour les schizophrènes au Maroc ? – PO-090 . . . . . . . . . . . . 54 Relation entre l’utilisation des antipsychotiques à long terme et ostéoporose – PO-091 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Utilisation des antipsychotiques à long terme chez les patients schizophrènes : quelle relation avec le taux sanguin de cortisolemie – PO-092 . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Tabac et schizophrénie – PO-093 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Prévalence de la dépression chez les patients hospitalisés pour rechute schizophrénique au sein de l’hôpital Ibn Al Hassan de Fès – PO-094 . . . . . . . . . . . 55 Insight et croyances relatives au traitement dans la schizophrénie – PO-095 . . . . . 56 Illustration dans l’oise de l’articulation entre médico-social (esat de transition) et sanitaire (centre de remédiation cognitive et de réhabilitation médico-psycho-social, secteur hospitalier) dans un objectif de réinsertion professionnelle en milieu ordinaire chez une patiente de 42 ans souffrant de schizophrénie – PO-096 . . . . . . . . . . . . . 56 Prise en charge de la schizophrénie résistante au CHU psychiatrique de Salé – PO-097 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Évaluation de l’Insight Cognitif chez les patients présentant un premier épisode psychotique – PO-098 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Etude de l’observance médicamenteuse chez les patients ayant présenté un premier épisode psychotique – PO-099 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Influence de la stigmatisation intériorisée sur les relations entre l’insight et la dépression chez des sujets souffrant de schizophrénie – PO-100 . . . . . . . . . . 58 Usage à risque de drogues, sexualité à risque et schizophrénie – PO-101 . . . . . . . 58 IX ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 9 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Amputation des doigts et schizophrénie : à propos d’un cas – PO-102 . . . . . . . . . . 58 Évaluation de la réinsertion socioprofessionnelle d’une population de schizophrènes tunisiens – PO-103 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Schizophrénie et sismothérapie : étude à propos de 31 patients – PO-104 . . . . . . . 59 Impact de la psychoéducation sur le taux de rechutes des patients schizophrènes : à propos d’une étude en milieu hospitalier algérois – PO-105 . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Facteurs influençant le cours évolutif des schizophrénies : à propos d’une étude en milieu hospitalier algérois – PO-106 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Place de la clozapine dans le traitement de la schizophrénie résistante – PO-107 . . . 60 Trouble schizoaffectif : évolution du concept – PO-108 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Troubles schizophréniques et aspects dimensionnels : discussion autour d’un diagnostic de personnalité narcissique – PO-109 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Lamotrigine et schizophrénie résistante : étude rétrospective – PO-110 . . . . . . . . . 61 Observance thérapeutique et usage de cannabis chez les patients schizophrénes – PO-111 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 La mémoire de travail dans la schizophrénie – PO-112 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 La consanguinité est-elle un facteur de risque suicidaire chez les patients schizophrènes ? – PO-113 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Intolérance à la Clozapine dans la schizophrénie résistante, alternative thérapeutique et revue de la littérature : à propos d’un cas clinique – PO-114 . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Caractéristiques cliniques de la schizophrénie à début précoce. À propos de 58 cas – PO-115 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Premier épisode psychotique aigu : quel devenir ? – PO-116 . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Facteurs associés aux symptômes obsessionnels compulsifs chez une population de patients atteints de schizophrénie – PO-117 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Spécificités thérapeutiques du syndrome catatonique dans le cadre des troubles du spectre schizophrénique : mise au point – PO-118 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Schizophrénie résistante et leucopénie constitutionnelle : alternatives thérapeutiques – PO-119 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Schizophrénie de l’enfant, une forme rare et un diagnostic méconnu : cas clinique et suivi sur 2 ans – PO-120 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Perturbations de la mémoire sémantique chez les patients atteints de schizophrénie – PO-121 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Prévalence et facteurs associés aux hallucinations auditives persistantes chez des patients schizophrènes suivis en ambulatoire – PO-122 . . . . . . . . . . . . . . 65 Schizophrénie et automutilation génitale : à propos d’ un cas – PO-123 . . . . . . . . . 66 Les facteurs entravant l’observance thérapeutique des patients schizophrènes suivis à l’hôpital Arrazi Salé (Maroc) – PO-124 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Parcours de soins : intérêt d’une prise en charge de la patiente et de sa famille – PO-125 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Déficits des saccades mémorisées chez des sujets appartenant au spectre de la schizophrénie : arguments pour un marqueur endophénotypique en oculomotricité ? – PO-126 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Etude de la relation entre rémission clinique, rémission fonctionnelle et fonctionnement global dans la schizophrénie – PO-127 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Importance des signes d’alarme dans la prévention des rechutes schizophréniques – PO-128 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Troubles schizophréniques et carences alimentaires – PO-129 . . . . . . . . . . . . . . . . 68 X ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 10 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Du trouble obsessionnel compulsif à la schizophrénie : à propos d’un cas – PO-130 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Schizophrénie et malformations bucco-dentaires – PO-131 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Potentialisation du test de barrage chez les patients souffrant de schizophrénie – PO-132 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Attachement à l’enfant chez des mères suivis pour une schizophrénie versus mères indemnes de troubles psychiatriques – PO-133 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Mémoire prospective et planification de l’action dans la schizophrénie : apport de l’évaluation écologique – PO-134 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Tentative de suicide dans la schizophrénie et le premier épisode psychotique : corrélations cliniques et biologiques – PO-135 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Relation entre observance thérapeutique, Insight et ré-hospitalisations multiples chez les malades souffrant de schizophrénie – PO-136 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Impact des troubles cognitifs sur le fonctionnement dans la vie quotidienne des patients atteints de schizophrénie : étude tunisienne – PO-137 . . . . . . . . . . . . 71 Premier épisode psychotique : caractéristiques cliniques et évolutives, à propos de 55 cas – PO-138 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Qualité de vie de personnes atteintes de schizophrénie – PO-139. . . . . . . . . . . . . . 72 L’insight dans la schizophrénie – PO-140 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Insight et attitude au traitement dans la schizophrenie : à propos de 45 cas tunisiens – PO-141 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Syndrome de Klingsor, approche psychopathologique : à propos d’un cas – PO-142 . . 73 Attachement à l’âge adulte et schizophrénie féminine – PO-143 . . . . . . . . . . . . . . . 74 L’avènement d’un modèle d’accompagnement intégratif de la schizophrénie : conséquences créatives d’un anachronisme institutionnel – PO-144. . . . . . . . . . . . 74 Stress Stratégies de coping et alexithymie chez les étudiants en médecine – PO-145 . . . 75 Psychométrie et PTSD : intérêts et limites – PO-146 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Etude du lien entre les symptômes d’état de stress post-traumatique et les schémas précoces inadaptés auprès de trente-trois femmes victimes d’agression sexuelle – PO-147 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Stratégie d’ajustement (coping) et burn-out – PO-148 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Etat de stress post traumatique et démence : à propos d’un cas clinique – PO-149 . . . 76 Le burn out et les outils de la mindfulness pour une prise en charge individuelle – PO-150. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 La prise en charge psychologique des victimes dans les unités médicojudiciaires – PO-151 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Fréquence du burn-out chez les résidents en médecine tunisiens – PO-152. . . . . . 77 Stress et addictions : enquête auprès de 570 étudiants en médecine et en pharmacie – PO-153 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Les facteurs déterminants du stress : étude à propos de 634 étudiants dans les facultés de médecine et de pharmacie de l’université de Monastir – PO-154 . . . . . 78 Le comportement d’affirmation de soi : spécificités culturelles du concept et domaines d’application - Cas cliniques – PO-155 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 L’évaluation du niveau de fardeau chez les aidants naturels des sujets âgés suivis en psychiatrie – PO-156 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 La psychothérapie éclectique brève pour le traitement de l’état de stress post-traumatique : étude de 3 cas – PO-157 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 XI ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 11 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Intérêt de la Prazosine dans la prise en charge des troubles du sommeil chez les patients atteints d’état de stress post-traumatique : à propos de 12 cas – PO-158 . . 79 L’accès à l’université et le bien-être des étudiants – PO-159 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 L’estime de soi et le stress perçu chez les étudiants de première année de la faculté de médecine de Tunis – PO-160 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Troubles dissociatifs Le syndrome de Ganser : une observation aux confins de la nosographie – PO-161. . . 80 État de transe dissociatif : À propos d’un cas – PO-162 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Crises psychogènes non épileptiques : une maladie émotionnelle inconnue des psychiatres ? – PO-163 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Possession, culture et hystérie. A propos de 17 cas – PO-164 . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Anxiété, trouble panique, phobie, TOC Le tatouage chez les réfugiés syriens suivis par la cellule médico-psychologique au camp Zaatari en Jordanie – PO-165. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Syndrome de référence olfactive : entité ou spectre ? – PO-166 . . . . . . . . . . . . . . . 82 Efficacité de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive dans le trouble obsessionnel compulsif résistant – PO-167 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Les interventions psychologiques de l’anxiété sociale – PO-168 . . . . . . . . . . . . . . . 83 Anxiété, stress et fardeau chez les parents des enfants suivis au service de neuro-pédiatrie – PO-169 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Efficacité d’une prise en charge pluridisciplinaire de la phobie de l’avion – PO-170 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Soigner les troubles anxieux phobiques et les troubles obsessionnels-compulsifs par l’intention paradoxale de Viktor Frankl – PO-171 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Accompagnement logothérapeutique d’un cas de déni de grossesse avec phobie du nourrisson – PO-172 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Particularités cliniques et thérapeutiques du trouble obsessionnel compulsif bipolaire – PO-173 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Place des antipsychotiques atypiques dans le traitement du TOC résistant : données actuelles – PO-174 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Etude des tempéraments affectifs dans les troubles anxieux – PO-175. . . . . . . . . . 86 Troubles de la puberté L’insight peut-il prédire le pronostic d’un trouble psychotique débutant ? – PO-176 . . . 86 Abus, addictions, dépendances Addiction au cannabis et accident vasculaire cérébral – PO-177 . . . . . . . . . . . . . . . 86 Les injections intraveineuses de Subutex® : étude de cas – PO-178 . . . . . . . . . . . . 86 L’anxiété et la chique de tabac – PO-179 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Toxicomanie et addiction aux benzodiazépines : étude réalisée dans le centre de lutte contre la toxicomanie à Sfax, Tunisie – PO-180 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Anomalies de la fonction rétinienne chez les usagers réguliers de cannabis – PO-181 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 La réduction des risques pour les usagers de drogue par voie intraveineuse incarcérés, une nécessité – PO-182 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Déterminants biologiques du syndrome de sevrage du cannabis mesurés chez un patient en hémodialyse – PO-183 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 XII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 12 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Toxicité cérébrale de l’usage régulier de cannabis : intérêt de l’étude du système visuel – PO-184 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Prescription des benzodiazépines chez les patients hospitalisés au centre psychiatrique universitaire ibn rochd : fréquence et corrélats cliniques – PO-185 . . . . . . . . . . . . . . . 90 Le rôle de l’alexithymie dans l’étiopathogénie de la psychose non décompensée – PO-186 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Traitement visuel précoce des visages : évaluation par potentiels évoqués de l’impact de la consommation régulière de cannabis – PO-187 . . . . . . . . . . . . . . 90 Propositions de recommandation : l’addiction aux opioïdes forts chez l’adultes douloureux chronique non cancéreux – PO-188 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Comment augmenter la motivation pour arrêter de fumer chez les patients suivis dans les services de santé mentale : évaluation du programme « Journée parenthèse » (24 heures sans cigarettes) en ambulatoire – PO-189 . . . . 91 Prise en charge de la douleur chez les toxicomanes – PO-190 . . . . . . . . . . . . . . . . 92 La potomanie, une addiction à l’eau ? – PO-191 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Intérêt de la thérapie EMDR dans la prise en charge des addictions Étude pilote – PO-192 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Impact des troubles neuropsychologiques, de l’impulsivité et de la motivation à changer de comportement sur le bénéfice de la prise en charge proposée en addictologie – PO-193 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 La version française du Real me on the Net (Tosun & Lajunen, 2010) : étude de validation du construit – PO-194 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Conduites addictives chez les sujets incarcérés – PO-195. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Corrélation entre la colère et la consommation de tabac. Etude pilote chez des adolescents d’établissements scolaires sur la ville de Fès – PO-196 . . . . . . . . . . . . 94 Abus de substances chez les patients schizophrènes : expérience du centre psychiatrique universitaire de Casablanca – PO-197 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Caractéristiques cliniques des patients dépendants au cannabis avec trouble de personnalité antisociale – PO-198 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Dépendance à l’éthylphénidate : à propos d’un cas – PO-199. . . . . . . . . . . . . . . . . 95 L’aide à l’arrêt du tabac au cabinet dentaire – PO-200 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Substances à « effet GABA » : précautions d’emploi – PO-201 . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Etude des tempéraments affectifs chez une population de toxicomanes tunisiens – PO-202 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Dépendance au Lorazépam chez les consultants en psychiatrie – PO-203 . . . . . . . 96 Profil épidémiologique de l’addiction cannabique suivie au CISA de Annaba (Est-Algérien) – PO-204 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Le lithium serait-il impliqué dans l’addiction au tabac ? – PO-205 . . . . . . . . . . . . . . 97 La cyberdépendance chez les étudiants en médecine – PO-206 . . . . . . . . . . . . . . . 97 Addiction aux raticides : un cas exceptionnel – PO-207. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Etude du tempérament affectif dans une population tunisienne de toxicomanes – PO-208 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Dépendance à l’exercice physique chez des culturistes tunisiens – PO-209 . . . . . . 99 Le sevrage tabagique chez les malades mentaux : mise au point – PO-210 . . . . . . 99 Evaluation de l’estime de soi chez les patients dépendants aux opiacés avant et après la mise sous méthadone – PO-211 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Jeu pathologique et addiction à internet chez des joueurs tunisiens de paris sportifs en ligne – PO-212 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 XIII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 13 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Usage problématique d’alcool et comorbidités psychiatriques – PO-213 . . . . . . . 100 L’addiction à l’internet chez les jeunes médecins tunisiens – PO-214 . . . . . . . . . . 101 Jeux videos et addiction : un malaise social – PO-215 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Alcoolisme Vitamine C et troubles cognitifs dans un contexte d’imprégnation alcoolique – PO-216 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comorbidités psychiatriques et somatiques des alcoolo-dépendants – PO-217. . La maladie alcoolique du foie est-elle source de troubles cognitifs chez le patient alcoolo-dépendant ? – PO-218 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tempérament affectif et alcoolodépendance : différences homme-femme – PO-219 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alcoolisme et adolescence – PO-220 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recommandation Temporaire d’Utilisation du Baclofène : simple cadre réglementaire ou révolution dans la prise en charge des patients alcoolo-dépendants ? – PO-221. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Troubles du comportement 101 102 102 102 103 103 Consommation de papier chez l’adolescent : un cas clinique de PICA associé à une anémie ferriprive – PO-222 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 L’évaluation de la planification du passage à l’acte dans l’investigation criminologique – PO-223 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Syndrome de diogène chez un jeune de 20 ans. Une curiosité clinique – PO-224 . . . . 104 Troubles du comportement alimentaire Evaluation du risque de developpement des troubles du comportement alimentaire en première année d’internat de médecine générale – PO-225 . . . . . . . . . . . . . . . 105 Comment les cliniciens donnent-ils sens au changement thérapeutique ? Une analyse phénoménologique interprétative d’un programme de thérapie multifamiliale de l’anorexie mentale de l’adolescent – PO-226 . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Anorexie mentale et gémellité – PO-227 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Étude qualitative du rétablissement dans l’anorexie mentale – PO-228 . . . . . . . . . 106 Image corporelle et grossesse : examen des propriétés psychométriques de la traduction française de la « Pregnancy and Weight Gain Attitude Scale » – PO-229 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Evaluation des troubles des conduites alimentaires en milieu universitaire – PO-230 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Motivation sportive et troubles des conduites alimentaires : quel lien ? – PO-231 . . 107 Alexithymie et troubles des conduites alimentaires chez les étudiants en médecine – PO-232 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Modes de consommation alimentaire et obésité – PO-233 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Obésité et troubles psychiatriques – PO-234 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Les facteurs influençant les pratiques alimentaires restrictives chez les jeunes femmes – PO-235 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Impact des troubles des conduites alimentaires sur la perception du soi et du corps chez les sportifs – PO-236 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Troubles de l’oralité chez l’enfant : aspect clinique, psychopathologie et modalités de prise en charge – PO-237 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Anorexie mentale restrictive : entre théorie et pratique – PO-238. . . . . . . . . . . . . . 110 XIV ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 14 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Troubles des conduites alimentaires et estime corporelle chez les jeunes sportifs – PO-239 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Troubles de la personnalité La personnalité Borderline à travers le test de Rorschach – PO-240 . . . . . . . . . . . Psychopathie et adaptation : traitement des stimuli émotionnels à travers une méthodologie intégrative – PO-241 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’anhédonie chez les sujets avec un trouble de la personnalité borderline – PO-242 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Famille de personnalité borderline : à propos d’un suivi sur 2 ans - Cas clinique – PO-243. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trouble factice et périnatalité : que voir ? Que dire ? Que faire ? – PO-244 . . . . . . Enfants, adolescents 111 111 111 112 112 Stratégies d’ajustement et facteurs associés aux problèmes psychosociaux des adolescents en situation difficile à Kinshasa (République Démocratique du Congo) – PO-245 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 L’état de stress post-traumatique chez les enfants syriens dans le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie – PO-246 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Hikikomori au Japon, retrait social des jeunes en France : caractéristiques et enjeux – PO-247 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Les troubles de comportement rencontrés chez l’enfant épileptique – PO-248 . . . 114 Le vécu des enfants hospitalisés au service des brûlés et de chirurgie plastique (à propos d’un cas de pédopsychiatrie de liaison) – PO-249 . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Le «syndrome du refus global» chez l’enfant et l’adolescent : vers une nouvelle entité nosographique? A propos d’un cas clinique – PO-250 . . 114 Intérêt d’un protocole de thérapie cognitivo-comportementale parents/enfants dans l’équilibre du diabète de type 1 en population pédiatrique – PO-251 . . . . . . 115 L’adolescent diabétique et la tentation suicidaire – PO-252 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Du jeu à la contrainte sexuelle : le consentement sous influence ? – PO-253 . . . . 116 Déficit de l’attention hyperactivité et facteurs environnementaux : à propos de 50 cas – PO-254 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Prise en charge et « trajectoire » sociale et clinique des enfants et adolescents admis aux urgences pour comportements perturbateurs – PO-255 . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Influence de la sévérité de l’autisme sur la qualité de vie des parents – PO-256 . . 117 Liens entre autisme et schizophrénie à début précoce – PO-257. . . . . . . . . . . . . . 117 La dépression de l’adolescent et tabagisme. Résultats d’une enquête dans le milieu scolaire – PO-258 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Apports cliniques de l’Unité d’évaluation de l’autisme du service de pédopsychiatrie de l’Hôpital Razi – PO-259 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Qualité de vie des enfants diabétiques à l’adolescence et à l’âge adulte – PO-260 . . . 118 Le phénotype large d’autisme en population adulte – PO-261 . . . . . . . . . . . . . . . . 119 Concept de la troisième voie dans l’autisme : étude à propos de 57 enfants avec trouble autistique – PO-262. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 C-thalassémie majeure : quel retentissement sur la qualité de vie des enfants qui en sont atteints ? – PO-263 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 Syndrome de münchhausen par procuration. A propos d’un cas – PO-264 . . . . . 120 Impact des émotions sur la cognition : comparaison entre l’adolescent et l’adulte – PO-265 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 XV ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 15 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Cancer d’une mère, plaintes corporelles de son fils – PO-266 . . . . . . . . . . . . . . . . 121 L’épilepsie et l’autisme – PO-267 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Expérience tunisienne d’une prise en charge d’enfants avec trouble autistique dans un centre spécialisé : évaluation après un recul de 2 ans – PO-268 . . . . . . . 121 Profil thérapeutique des jeunes suivis en pédopsychiatrie – PO-269 . . . . . . . . . . . 122 Corrélations entre les antécédents familiaux psychiatriques et le trouble bipolaire juvénile – PO-270 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Prometted : un programme de téléconsultation dédié aux enfants et aux adolescents avec autisme accueillis au sein de structures médico-sociales de la région Île-de-France – PO-271 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Accès maniaque induit par la corticothérapie chez l’enfant. À propos d’un cas d’encéphalomyélite de bickerstaff – PO-272 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Profils psychopathologiques des mères ayant accouché prématurément et impact sur l’attachement – PO-273 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 L’enfant sauvage marocain : histoire d’une maltraitance par privation – PO-274 . . 124 La pédopsychiatrie au Maroc : état des lieux et perspectives – PO-275 . . . . . . . . 124 Caractéristiques de la tentative de suicide chez l’adolescent en Tunisie : à propos de l’étude de 60 cas suivis au service de pédopsychiatrie de Sfax – PO-276 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Prise en charge des adolescents suicidants en Tunisie : actualités et perspectives – PO-277 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Les troubles du sommeil chez les enfants autistiques : une études de 40 cas – PO-278 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Le syndrome de Kabuki : à propos d’un cas et revue de la littérature – PO-279 . . . . 126 Conséquences de l’abus sexuel sur la santé mentale de la victime mineure : étude à propos de 62 cas d’abus sexuel – PO-280 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Douleur et autisme – PO-281 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Impact psychologique des hospitalisations des nouveau-nés ayant une pathologie grave chez leur mère – PO-282 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Troubles du développement Intérêt de la thérapie cognitive et comportementale chez les patients adultes atteints d’un syndrome d’Asperger ou autisme de haut niveau : une revue de la littérature – PO-283 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Critère thérapeutique du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) de l’adulte : atomoxétine et reconstruction synaptique – PO-284 . . . . . . . 128 Quel apport du nouveau critère « troubles sensoriels » proposé par le DSM-5 dans le diagnostic différentiel complexe des troubles du spectre autistique chez les jeunes enfants ? – PO-285 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 Autisme et médiation artistique – PO-286. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Impact de la prise en charge sur la déficience relationnelle chez les enfants avec autisme – PO-287 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Impact du traitement de l’information d’origine multimodale sur l’apprentissage de la cognition sociale – PO-288. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Qu’advient-il des troubles envahissants du développement non spécifiés après le DSM-5 ? – PO-289 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 Le syndrome catatonique associé au trouble du spectre autistique : proposition d’échelle diagnostique spécifique – PO-290 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 XVI ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 16 07/01/2015 12:26:40 Sommaire De la dyslexie à la schizophrénie : articulation physiopathologique et clinique – PO-291 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Apprentissage par observation chez l’enfant avec autisme - Effet d’un entrainement vidéo – PO-292 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Familles, culture et troubles du spectre de l’autisme – PO-293 . . . . . . . . . . . . . . . 131 Relation mère-foetus et le développement de trouble du spectre de l’autisme – PO-294 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Reste-t-il une place au caryotype dans l’exploration du trouble spectre de l’autisme ? – PO-295 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 L’attention conjointe dans le trouble précoce du spectre autistique – PO-296 . . . 132 Démence Profil des patients âgés consultant aux urgences du centre psychiatrique universitaire de Casablanca : à propos de 61 cas – PO-297 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Représentations et attitudes socioculturelles à propos de la démence dans la région rabat salé – PO-298 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Troubles psychiatriques et affections somatiques Une expérience de psycho-dermatologie au Maroc. Étude transversale à propos de 300 cas – PO-299 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Psychose puerpérale et thrombophlébite cérébrale du post partum : à propos d’un cas – PO-300 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Facteurs d’accès aux prises en charge somatiques des patients ayant une pathologie mentale sévère : importance de l’intégration des soins somatiques et psychiatriques – PO-301 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 Troubles psychiatriques annonciateurs de maladie de Wilson – PO-302 . . . . . . . . 134 Du tableau psychiatrique au diagnostic d’encéphalite limbique non auto-immune : à propos d’un cas – PO-303 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 La manie lors d’une pousée de SEP à propos d’un cas – PO-304 . . . . . . . . . . . . . 135 L’épilepsie abdominale : une entité rare, révélée par un syndrome dépressif- Cas clinique- – PO-305 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Symptômes psychiatriques dans l’ichtyose arlequin chez l’adulte jeune : à propos d’un cas – PO-306 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Comorbidité : trouble schizo-affectif et syndrome d’apnée du sommeil : à propos d’un cas clinique – PO-307 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Expression psychiatrique d’une encéphalite auto-immune à anticorps anti-récepteur NMDA – PO-308 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Evaluation des troubles émotionnels des personnes consultants pour obésité – PO-309 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 Hormonothérapie par Fulvestrant et crise suicidaire : à propos d’un cas – PO-310 . . . 137 Syndrome métabolique parmi les patients psychotiques : étude comparative entre schizophrenie, troubles de l’humeur associés aux symptomes psychotiques et groupe contrôle – PO-311 . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Trouble d’anxiété généralisée et adénome hypophysaire : à propos d’un cas clinique – PO-312 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Maladie auto-immune et psychiatrie – PO-313 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Le diagnostic et la prise en charge par le psychiatre de l’encéphalite auto-immune à anticorps antirécepteur NMDA – PO-314 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Bilan lipidique dans la schizophrénie et le premier épisode psychotique chez une population de sexe masculin – PO-315 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 XVII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 17 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Trouble dysphorique intercritique (interictal dysphorique disorder), à propos d’un cas clinique – PO-316 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La santé mentale des étudiants de médecine : une enquête à Fès – PO-317 . . . . Stratégies de coping dans l’asthme – PO-318 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Manifestations psychiatriques inaugurales dans la maladie de huntington : à propos d’un cas – PO-319 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Délire et Maladie de Parkinson chez un sujet jeune – PO-320 . . . . . . . . . . . . . . . . Psychose myxoedémateuse : à propos d’une observation – PO-321 . . . . . . . . . . Le versant psychiatrique de la maladie de Parkinson idiopathique ? – PO-322 . . . Maladie de Fahr découverte à la suite des manifestations neuropsychiatriques : à propos d’un cas clinique – PO-323 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Soins somatiques en santé mentale : inscrire le patient psychiatrique dans la filière du soin somatique – PO-324 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Répercussions psychologiques de l’infertilité – PO-325 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’évaluation de la qualité de vie des patients atteints de spondylarthrite ankylosante – PO-326 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alexithymie et asthme – PO-327 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Anxiété, Dépression et Qualité de vie des patients épileptiques : étude prospective de 25 patients – PO-328 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Douleur du sujet âgé et évaluation – PO-329 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Syndrome de Williams et état psychotique aigu. À propos d’un cas clinique – PO-330 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Troubles de l’humeur comme manifestations primaires d’un hypoparathyroïdisme. Etude d’un cas – PO-331 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alexithymie, anxiété et dépression chez des patients suivis pour sclérose en plaque – PO-332 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prurit chez le sujet âgé : intrication de l’organique et du psychiatrique. À propos d’un cas – PO-333 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le syndrome dépressif inaugurant un neurobehçet : à propos d’un cas – PO-334 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hypothyroïdie et dépression – PO-335 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maladie de Wilson et troubles psychiatriques – PO-336. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Troubles sexuels Culture et sexualité : quelles influences ? – PO-337 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Auto-évaluation des effets attribués à la pratique d’activités sexuelles en lignes – PO-338 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Grossesse et sexualité – PO-339 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La délinquance sexuelle juvénile, psychopathologie et modalités de prise en charge – PO-340 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Violence conjugale et sexualité féminine : étude transversale de 197 consultants au centre de planning familial de Monastir – PO-341 . . . . . . . Thérapeutiques psychotropes 139 140 140 140 141 141 141 142 142 142 143 143 143 144 144 144 145 145 145 146 146 146 147 147 147 148 Catatonie induite par les neuroleptiques – PO-342. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 Relais thérapeutiques des antipsychotiques d’action immédiate et prolongée : entre les nécessités cliniques et les repères pharmacologiques – PO-343 . . . . . . 149 Priapisme sous haloperidol : à propos d’un cas clinique – PO-344 . . . . . . . . . . . . 149 XVIII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 18 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Pseudo-phéochromocytome médicamenteux sous iproniazide, à propos d’un cas – PO-345 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 Récidive du syndrome malin des neuroleptiques secondaire aux antipsychotiques atypiques : à propos de deux cas cliniques – PO-346. . . . . 150 Evaluation de la consommation de benzodiazépines au sein d’un service de post-urgences psychiatriques : résultats préliminaires – PO-347 . . . . . . . . . . . 150 Facteurs prédictifs du syndrome métabolique en psychiatrie : à propos de 148 patients – PO-348 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 Utilisation des antidépresseurs en oncologie : des particularités à ne pas méconnaître – PO-349 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Étude sur les modalités de prescription du palmitate de palipéridone injectable (Xeplion) – PO-350 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Les antipsychotiques atypiques chez les personnes âgées – PO-351 . . . . . . . . . . 152 Syndromes obsessionnels compulsifs et neuroleptiques atypiques – PO-352 . . . 152 Étude coût-efficacité du palmitate de palipéridone comparé aux autres antipsychotiques indiqués dans le traitement de la schizophrénie en France – PO-353 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 Etude randomisée, contrôlée par un traitement actif, avec évaluateur en aveugle, d’une durée de 2 ans, comparant le palmitate de palipéridone à un traitement par un antipsychotique oral choisi par l’investigateur en monothérapie chez des patients atteints de schizophrénie (étude PROSIPAL) – PO-354 . . . . . . . 153 Priapisme sous neuroleptique à action prolongée, à propos d’un cas clinique – PO-355 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Rhabdomyolyse sans syndrome malin des neuroleptiques as clinique – PO-356 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Respect des recommandations de prescription des psychotropes chez des patients âgés hospitalisés en psychiatrie en France – PO-357 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 Prévention et prise en charge de la crise hypertensive sous IMAO : cas clinique et revue de la littérature – PO-358 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 Syndrome malin des neuroleptiques d’évolution longue après injection de neuroleptiques retard – PO-359 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 Les ateliers du médicament : expérimentation de programmes intra et extrahospitaliers – PO-360 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 Bénéfice du recours à la quétiapinémie dans le cadre de l’optimisation du traitement thymorégulateur : à propos d’un cas – PO-361 . . . . . . . . . . . . . . . . 155 Mélatonine et trouble du sommeil – PO-362 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 Etude comparative du lithium en monothérapie et en association avec le Valproate de sodium dans la prévention des rechutes chez les patients atteints du trouble bipolaire type I – PO-363. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 Hypersexualité de novo suite à la mise sous aripiprazole – PO-364 . . . . . . . . . . . 157 Surveillance du bilan hépatique chez les patients déprimés unipolaires traités par antidépresseurs : peut-on améliorer les pratiques ? – PO-365 . . . . . . . . . . . . 157 Modalités d’utilisation en conditions réelles d’utilisation de la clozapine chez des personnes avec ou sans traitement pour la maladie de Parkinson : étude sur l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires de l’Assurance Maladie – PO-366 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 Fréquence d’exposition aux antipsychotiques et modalités de prescription chez les enfants et jeunes adultes : étude sur l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires de l’Assurance Maladie (2006-2013) – PO-367 . . . . . . . . . . . . . 158 XIX ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 19 07/01/2015 12:26:40 Sommaire Analyse des dosages de clozapine chez les patients hospitalisés à la Pitié-Salpêtrière en corrélation avec l’adaptation posologique réalisée – PO-368 . . . . . . . . . . . . . . 158 Dysfonctions sexuelles induites par les antidépresseurs et les antipsychotiques et leurs traitements – PO-369 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Evaluation de la rémission symptomatique et fonctionnelle lors de la prescription de palmitate de paliperidone, en pratique de soins courante, sur une durée de 1 an – PO-370 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Prescription d’anxiolytiques et d’hypnotiques chez le sujet âgé (SA) : service de gériatrie versus services de médecine et de chirurgie – PO-371 . . . . . . . . . . . . . . 159 De l’intérêt des antipsychotiques de première génération – PO-372 . . . . . . . . . . . 160 Switch entre deux antipsychotiques : impact des paramètres pharmacocinétiques et pharmacologiques – PO-373. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 La prescription des neuroleptiques chez les sujets âgés en hospitalier : expérience de l’hôpital Ar-Razi de Salé – PO-374 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 La prise en charge de la schizophrénie en Tunisie : évaluation comparative de la prescription des neuroleptiques – PO-375 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 Prise en charge thérapeutique Soins psychiatriques pour les requérants d’asile à Genève - Données descriptives d’un échantillon dans une unité ambulatoire – PO-376 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 Remédiation cognitive et schizophrénie en Algérie – PO-377 . . . . . . . . . . . . . . . . 162 Efficacité clinique de l’intervention de crise en milieu psychiatrique ambulatoire – PO-378 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 Le mésusage des hypnotiques après traitement d’un épisode dépressif avec insomnie – PO-379 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Stabilisation des patients schizophrènes : quelle préparation à la sortie? – PO-380 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Quelle prise en charge pour les femmes souffrant de troubles mentaux dans la période périnatale ? – PO-381 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 Comorbidité alcoolo-dépendance/dépression : la psychiatrie de secteur est-elle adaptée au modèle de Weiss ? – PO-382 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 Barrières d’accès au soin chez les requérants d’asile souffrant de troubles psychiques : la perception des intervenants de premier recours à Genève – PO-383 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 Efficacité d’un programme de soins ambulatoires du trouble de l’adaptation – PO-384 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 Place de la thérapie comportementale et cognitive dans le syndrome hallucinatoire persistant : à propos d’un cas – PO-385. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 Le jardin de soins en psychiatrie de l’adulte. Fondements, précis d’installation et objectifs thérapeutiques – PO-386 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Approche cognitivo-comportemental du trouble délirant : à propos d’un cas – PO-387 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Aux sources de la motivation – PO-388 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Un cas clinique de catatonie maligne – PO-389 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Bénéfice d’un programme d’éducation thérapeutique agrée sur la qualité de vie de patients souffrant de schizophrénie : étude pilote – PO-390 . . . . . . . . . . . . . . . 167 Psychose et systémique : qu’est le lien originel devenu ? – PO-391 . . . . . . . . . . . 167 Remédiation cognitive et autonomie. Comment transférer les acquis de la remédiation au quotidien ? – PO-392 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 XX ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 20 07/01/2015 12:26:41 Sommaire Modélisation de la thérapie du partenaire d’un pervers narcissique – PO-393 . . . 168 Devenir des patients traités par électro-convulsivo-thérapie 5 ans auparavant – PO-394 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 La cohérence cardiaque : état des connaissances actuelles et bénéfices en psychiatrie – PO-395 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 Psychothérapie émotionnelle en groupe pour des patients atteints de schizophrénie – PO-396 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 L’insight dans la maladie mentale – PO-397 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 Sécuriser la prise en charge médicamenteuse : mise en place d’une collaboration étroite clinicien-pharmacien en service de psychiatrie adulte – PO-398 . . . . . . . . 170 Le signal sonore comme fonction cognitive chez l’adulte à implants cochléaire – PO-399 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 Prise en charge de la constipation induite par les psychotropes dans un établissement psychiatrique : état des lieux et axes d’amélioration – PO-400 . . . . . . . . . . . . . . . 171 Dépressions résistantes chez le sujet âgé : quelles stratégies thérapeutiques proposer ? – PO-401 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Mme X. et ses « mimes mortifères » ou la tragédie des objets médicaux étrangement familiers – PO-402 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Facteurs de variabilités interindividuelles dans la réponse aux psychotropes : apport de la surveillance de la concentration plasmatique des psychotropes et des recherches de polymorphismes des gènes impliqués dans le métabolisme des médicaments – PO-403 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 Intérêt du clonazepam dans le traitement de l’épisode maniaque – PO-404 . . . . . 172 La réhospitalisation en psychiatrie. Facteurs individuels, facteurs organisationnels – PO-405 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 Intérêt d’un programme psychoéducatif appliqué en cure thermale pour sevrage de benzodiazépines – PO-406 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 Burnout et TDAH : comment faire FACE© (Faciliter les Ajustements Cognitifs et Émotionnels) ? – PO-407. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 L’éducation thérapeutique dans le cadre d’un programme de remédiation cognitive : rôle infirmier – PO-408 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 Place de la radiochirurgie stéréotaxique par gamma knife dans la stratégie thérapeutique de la névralgie du trijumeau – PO-409 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 Amélioration de la prise en charge médicamenteuse chez le sujet âgé dans un hôpital psychiatrique : évaluation des pratiques professionnelles – PO-410 . . . . . . . . . . . 174 Evaluation et tentative de déprescription de médicaments psychotropes chez le sujet âgé – PO-411 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 Bon usage des antipsychotiques : étude rétrospective des prescriptions de palipéridone injectable – PO-412 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 Le pramipexole comme stratégie thérapeutique de la dépression résistante – PO-413 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Les particularités de la catatonie chez l’enfant, à partir de l’observation d’une adolescente de 14 ans – PO-414 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Myasthénie et neuroleptiques : cas de la loxapine – PO-415 . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Cas d’hyperprolactinémie sous antipsychotique - réflexion autour de la conduite à tenir – PO-416 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 Evaluation des pratiques de prescription d’un nouvel antipsychotique à action prolongée : le palmitate de palipéridone (Xeplion®) – PO-417 . . . . . . . . . . . . . . . . 177 XXI ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 21 07/01/2015 12:26:41 Sommaire Place du lithium dans le traitement de la dépression unipolaire – PO-418 . . . . . . . 177 La place de l’éléctroconvulsivothérapie dans le traitement des pathologies résistantes : étude rétrospective sur 4 ans au CPU de Casablanca – PO-419 . . . . 178 Prise en charge et interactions médicamenteuses dans la maladie de Parkinson – PO-420 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178 Urgences Présentation de la mise en place d’une équipe rapide d’intervention et de crise en psychiatrie en Seine et Marne – PO-421 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Evidence-based practice : un modèle d’intervention pour le suivi de crise et post-crise des assuétudes : le case management – PO-422 . . . . . . . . . . . . . . . Réponse à l’urgence au sein d’un territoire parisien - enquête épidémiologique descriptive du flux de patients reçus au niveau du SU d’un ESPIC parisien et du CMP – PO-423 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Profil évolutif des accès psychotiques aigus : étude longitudinale sur deux ans – PO-424 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Profil épidémiologique des sujets âgés consultant aux urgences de l’hôpital Arrazi de Salé au Maroc – PO-425 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A propos d’un syndrome malin des neuroleptiques (SMN) sans rigidité musculaire – PO-426 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Profil des consultants aux urgences psychiatriques – PO-427 . . . . . . . . . . . . . . . . Législation Admission en soins psychiatriques en cas de péril imminent (sppi) : une mesure « low cost » ? – PO-428 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Regards psychiatrique et juridique sur le dispositif français de soins aux malades mentaux dangereux – PO-429. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Soins consentis, semi- contraints et contraints : réflexions à partir des traitements des addictions en milieu pénitentiaire – PO-430 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Santé mentale et le droit à l’avortement au Maroc : Cas cliniques – PO-431 . . . . . Étude du vécu et de la compréhension par les patients hospitalisés sans consentement de l’audience devant le juge des libertés et de la détention – PO-432 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres Usage de la simulation médicale dans l’enseignement de la psychiatrie – PO-433. . Observance et stigmatisation dans la maladie mentale – PO-434 . . . . . . . . . . . . . Les internes face à leur responsabilité – PO-435 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . « Je le tiens de source sûre... » A propos des rumeurs qui suivent un évènement catastrophique : retour d’expérience – PO-436 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’organisation des soins psychiques en temps de crise : retour d’expérience – PO-437 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La prise en charge des militaires rapatriés en psychiatrie dans un hôpital d’instruction des armées – PO-438 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Étude du récit de vie de l’adulte à haut potentiel – PO-439 . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les flashbacks induits par les psychodysleptiques hallucinogènes – PO-440 . . . . La trichotillomanie : à propos de deux cas – PO-441 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le vécu psychologique des mères ayant des enfants hospitalisés en néonatologie – PO-442 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’impact chiffré sur la maladie mentale de l’enfermement – PO-443 . . . . . . . . . . . 179 179 179 180 180 180 181 181 181 182 182 182 183 183 183 184 184 184 185 185 185 185 186 XXII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 22 07/01/2015 12:26:41 Sommaire Vécu psychologique de l’avortement – PO-444 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Santé mentale et santé publique : l’éducation thérapeutique et l’alliance thérapeutique en ville – PO-445 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Profil neuropsychologique positivement sensible au bruit blanc : évaluation des fonctions cognitives dans une classe virtuelle – PO-446 . . . . . . . . 187 Troubles psychiatriques précipités par le mariage: à propos de deux cas cliniques. – PO-447 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 Utilité du test de concordance de script en psychiatrie: évaluation du raisonnement clinique des étudiants de médecine au cours de leur passage en psychiatrie – PO-448 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 Immigration et psychose – PO-449 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 Addictions comportementales et traitement neuroleptique : un lien possible ? – PO-450 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 Déclaration des erreurs médicamenteuses ou comment apprendre des erreurs des autres – PO-451. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 Deux cas cliniques de syndrome catatonique – PO-452 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 Le modèle Club House, expérience française et revue de littérature – PO-453 . . . 189 Usage d’internet et des réseaux sociaux chez des patients hospitalisés en psychiatrie, une étude observationnelle – PO-454 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 Approche systémique en précarité – PO-455 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 Les ressorts de l’acte diagnostique en psychiatrie. Réflexions autour d’un cas clinique – PO-456 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Trouble factice - Cas clinique – PO-457 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Psychiatrie et culture : à propos de deux cas – PO-458 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Psychose cortisonique : à propos d’une observation – PO-459 . . . . . . . . . . . . . . . 191 Evaluation des troubles anxieux et dépressif chez les parents des enfants cancéreux – PO-460 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 Estime de soi chez le sujet âgé – PO-461 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 Condition physique et psychologique des personnes âgées en bonne santé, membres d’une association de cadres retraités – PO-462 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 La prise en charge hospitalière des personnes âgées en psychiatrie générale – PO-463 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 La catatonie létale : étude de cas et revue de la littérature – PO-464. . . . . . . . . . . 193 Evaluation des dimensions positives et négatives de l’expérience des aidants familiaux de patients suivis en psychiatrie – PO-465 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 Les représentations sociales du vieillissement – PO-466 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 Corticothérapie et troubles majeurs de l’humeur. A propos de deux cas – PO-467. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 Le syndrome de Münchausen : illustration à partir d’un cas clinique – PO-468 . . . 195 Prévalence et profil global des femmes victimes de violences conjugales – PO-469 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 La création d’un centre médicopsychologique à Mahdia : réalités et perspectives – PO-470 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 Quand la «folie» vient masquer la honte : à propos de trois cas – PO-471 . . . . . . 196 Le vécu psychologique des patients amputés du membre inférieur – PO-472 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 Tempéraments affectifs chez des parents d’enfants suivis pour trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité – PO-473 . . . . . . . . . . . . . 197 XXIII ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 23 07/01/2015 12:26:41 Sommaire Santé perçue et estime de soi chez des jeunes sportifs – PO-474 . . . . . . . . . . . . . Perception du personnel soignant de la sexualité des sujets âgés – PO-475 . . . . Infanticide / filicide et psychose. À propos de trois observations cliniques – PO-476 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les conséquences psychiques de la torture : à propos d’un cas clinique – PO-477 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Folie à deux et geméllité, a propos d’un cas – PO-478 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Evaluation de la qualité de vie chez le sujet âgé en maison de retraite – PO-479. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 198 198 198 199 199 XXIV ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 24 07/01/2015 12:26:41 Communications orales de CO-01 à CO-20 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 1 07/01/2015 12:26:41 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 2 07/01/2015 12:26:41 Communications orales CO-01 Honte et culpabilité chez des patients alcooliques : différences homme/femme TASCHINI E.(1), DERVAUX A.(1), BOURDEL M-C.(2), VERLHIAC J-F.(3), LAQUEILLE X.(1), URDAPILLETA I.(4) (1) CENTRE HOSPITALIER SAINTE-ANNE, PARIS, FRANCE ; (2) INSERM, Laboratoire de Physiopathologie des maladies Psychiatriques, Centre de psychiatrie et neurosciences, U894, Paris 5 (Pr. MO Krebs), PARIS, FRANCE ; (3) Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale, LAPPS, EA 4386, Université Paris 10, PARIS, FRANCE ; (4) Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale, LAPPS, EA 4386, Université Paris 8, PARIS, FRANCE Contexte : Peu d’études ont évalué la tendance à la honte et à la culpabilité chez les patients alcoolodépendants (Dearing et al., 2005 ; McGaffin et al., 2013). Aucune à notre connaissance n’a évalué la différence entre hommes et femmes alcoolodépendants. L’objectif de cette étude était : 1) comparer des scores de honte et de culpabilité entre un groupe de patients alcoolodépendants et un groupe de sujets témoins 2) comparer les scores des patients alcoolodépendants de sexe masculin et féminin. Méthode : Un groupe de 40 patients alcoolodépendants (selon les critères de troubles liés à l’usage d’alcool du DSM-5), consultant dans le service d’Addictologie du CH Sainte-Anne (Paris) (Hommes = 20 ; Femmes = 20) a été comparé à un groupe de 40 sujets témoins (Hommes = 20 ; Femmes = 20). Tous les participants ont été évalués à l’aide des autoquestionnaires : Test of self-conscious affect-3 (TOSCA-3) évaluant les émotions réflexives, notamment la tendance à ressentir des émotions de honte et de culpabilité ; State-Trait Anxiety Inventory (STAI), évaluant l’anxiété état et trait, Beck Depression Inventory, version abrégée (BDI-13) évaluant la dépression et Rosenberg Self-Esteem Scale évaluant l’estime de soi. Les patients présentant des troubles psychiatriques évalués à l’aide du Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI 500) étaient exclus : troubles psychotiques, épisodes maniaques ou dépressifs majeurs actuels et autres dépendances (cannabis, opiacés, cocaïne). Résultats : L’âge moyen des sujets était de 46,6 ± 11,0 ans. Les scores de honte et de culpabilité ajustés sur l’âge étaient plus élevés chez les patients que chez les sujets témoins, de sexe féminin (respectivement : honte, 43,6 ± 8,2 vs 39,5 ± 7,8, ANCOVA : F(4,75) = 4,313, p = 0,04 ; culpabilité, 64,2 ± 7,7 vs 59,2 ± 9,4, ANCOVA : F(4,75) = 4,202, p = 0,04). Chez les patients alcoolodépendants, les scores de honte étaient significativement plus élevés chez les femmes que chez les hommes (respectivement : 43,6 ± 8,2 vs 36,8 ± 8,6, t(38) = -2,583, p = 0,01). Conclusions : Les patientes alcoolodépendantes présentent des scores de honte plus élevés que les patients alcoolodépendants de sexe masculin et des scores de honte et de culpabilité plus élevés que les sujets témoins de sexe féminin. L’Encéphale, 2014 ; 41 : 3-12 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 3 CO-02 Idées dysfonctionnelles liées au craving en alcool comme facteur pronostique de rechute à 6 mois après un sevrage résidentiel d’alcool DARBEDA S.(1)(2), CARRE A.(3)(2), ORRI M.(2)(4), BARRY C.(2), LEJOYEUX M.(1)(5) (1) Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Service de Psychiatrie et Addictologie, Hôpital Bichat Claude Bernard, PARIS, FRANCE ; (2) Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Université Paris Descartes, Université Paris Sud, UMR-669 Mental Health and Public Health, PARIS, FRANCE ; (3) Université de Savoie Mont-Blanc, Laboratoire Interuniversitaire de Psychologie ChambéryGrenoble, Personnalité, Cognition, Changement Social (LIPPC2S), EA4145, CHAMBÉRY, FRANCE ; (4) Université de Picardie Jules-Verne, Centre de Recherche en Psychologie : Cognition, Psychisme et Organisations (CRP-CPO), EA7273, AMIENS, FRANCE ; (5) Université Paris Diderot, PARIS, FRANCE Contexte : Selon le modèle cognitif des addictions de Beck, la prise de substance représente la voix commune finale de l’activation des croyances via la mise en jeu du craving. Objectifs : Déterminer si les cognitions liées au craving dans le cadre de l’alcoolo-dépendance sont un facteur pronostique de la rechute à 6 mois après un sevrage résidentiel et analyser l’évolution de ces croyances. Méthodologie : Cent sept participants ont été sollicités pour cette étude prospective non interventionnelle en unité de psychiatrie et addictologie. L’ensemble des patients présentait une dépendance à l’alcool, et était hospitalisé pour un sevrage d’alcool. Pour être inclus, les patients devaient maitriser la langue française et être joignables téléphoniquement pour permettre d’assurer leur suivi. La présence de troubles cognitifs sévères ou de schizophrénie constituaient un critère de non-inclusion. Au final, 68 patients ont été inclus dans cette étude. Les croyances liées au craving relatif à l’alcool ont été évaluées par le Craving Beliefs Questionnaire (CBQ), les comorbidités psychiatriques et addictives par le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) et la consommation d’alcool par l’Alcohol Use Disorders Identification Test (AUDIT). Résultats : A 6 mois, parmi les 68 patients, 27 étaient abstinents et 25 avaient présenté une rechute. Le score du CBQ à J0 était corrélé positivement à la rechute à 6 mois (p < 0,05). Les « rechuteurs » étaient caractérisés par la présence plus fréquente d’épisodes dépressifs majeurs, d’un risque suicidaire, d’une personnalité antisociale ainsi qu’un score d’AUDIT et une dépendance à l’alcool plus importants. Trois mois après l’hospitalisation le score de CBQ chute de manière significative chez les « non rechuteurs » (p < 0,001) mais pas chez les « rechuteurs ». Conclusion : Cette étude soutient le rôle des croyances liées au craving en alcool dans la rechute après un sevrage résidentiel. Ces croyances semblent donc être des facteurs pronostiques à rechercher et à cibler par des thérapies cognitives. 3 07/01/2015 12:26:41 13e Congrès de l’Encéphale CO-03 L’alliance thérapeutique à travers la rétention dans le système de soin des patients dépendants à l’alcool FEDOROFF C.(1), GUILLIN O.(1)(2)(3)(4), ALEXANIAN J-B.(4), BAGUET A.(1) (1) CHU, ROUEN, FRANCE ; (2) Faculté de médecine, ROUEN, FRANCE ; (3) INSERM U 1079, ROUEN, FRANCE ; (4) CHR, ROUVRAY, FRANCE L’alliance thérapeutique est une collaboration entre un patient et un thérapeute avec des buts communs, le thérapeute ayant le sentiment d’aider son patient, et le patient ayant le sentiment d’un travail mutuel. Plusieurs facteurs influencent l’alliance thérapeutique, ceux propres au patient, ceux propres au thérapeute et ceux liés à l’interaction patient-thérapeute. Levier souvent essentiel au succès des soins, elle doit, idéalement, s’instaurer précocement. Dans le champ de l’addictologie, elle intègre en outre la motivation au changement du patient. L’objectif de l’étude était de mesurer l’effet du délai du premier rendez-vous sur l’alliance thérapeutique chez les patients présentant une dépendance à l’alcool. Notre hypothèse principale était qu’un délai de premier rendez-vous plus court permettrait une meilleure alliance thérapeutique, mesurée par le taux de rétention des patients dans le système de soin à 3 mois après la demande initiale de soins. L’étude se compose d’un groupe témoin (N = 143) pris de façon rétrospective, et d’un groupe expérimental (N = 160). Les deux groupes sont significativement comparables en termes de répartition par sexe, âge, statut marital, type de domicile et type de revenu. Le groupe expérimental a un délai moyen de premier rendezvous de 10,2 jours, contre 24,8 jours pour le groupe témoin. Les résultats montrent une amélioration significative (p = 0,005) pour la rétention à 3 mois dans le système de soin, avec la moitié des patients pour le groupe expérimental, contre un tiers pour le groupe témoin. Pour les critères de jugement secondaires, le pourcentage des patients venus à leur premier rendez-vous et celui des patients venus au deuxième, nous observons de même une différence significative (respectivement p = 0,007 et p < 0,001). Le sexe, l’âge, le statut marital, le type de domicile et le revenu n’ont pas d’influence sur la rétention des patients dans les soins. L’alliance thérapeutique peut donc être améliorée par un délai plus court du premier rendez-vous proposé. CO-04 Alexithymie et conscience émotionnelle chez les sujets alcoolo-dépendants abstinents MARMOND M.(1), BRÉJARD V.(1), BONNET-SUARD A.(2) (1) Aix Marseille Université, Aix en Provence, FRANCE ; (2) Université de Lyon 2, LYON, FRANCE La dynamique émotionnelle des sujets alcoolo-dépendants abstinents représente un axe d’étude nouveau dans l’approche psychopathologique des addictions. Une faible conscience des émotions et l’alexithymie sont retrouvées chez les sujets dépendants (Bonnet et al., 2011). La conscience émotionnelle définit l’appréhension, la compréhension et la communication de son ressenti interne par l’individu, selon cinq niveaux de développement (Lane et al., 1987). Le niveau le plus élevé témoigne de la capacité à ressentir et décrire des émotions complexes et différenciées chez soi-même et autrui (Bréjard, Bonnet et Pedinielli, 2005). L’alexithymie décrit la difficulté à identifier et utiliser ses émotions dans ses interactions avec l’environnement (Corcos, 2003). L’objectif de la recherche est de décrire les particularités du fonctionnement émotionnel des patients alcoolo-dépendants abstinents. Les hypothèses sont : 1/ Les sujets alcoolo-dépendants abstinents ont un score d’alexithymie plus élevé que les sujets non dépendants ; 2/ Ils présentent un niveau de conscience émotionnelle inférieur aux sujets non dépendants. La population est composée de 56 sujets répartis en deux groupes : un groupe clinique de sujets alcoolo-dépendants abstinents (n = 28), et un groupe témoin non-dépendants (n = 28). Ils ont rempli les outils suivants : 1/ MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview) 2/ CAGE-alcool (Cutoff, Annoyed, Guilty, Eye-opener) ; 3/ l’échelle de niveau de Conscience Emotionnelle (LEAS, Lane et Schwartz, 1990) 4/ l’échelle d’Alexithymie de Toronto (TAS-20, Bagby et al., 1996). Nous avons effectué des comparaisons de moyennes. Les résultats montrent que les sujets du groupe clinique ont des scores de conscience émotionnelle et d’alexithymie plus faibles que les sujets non dépendants. Ils présentent une conscience émotionnelle moins opérante que les sujets témoins. Qui eux, ont plus de difficultés à identifier leurs émotions et une pensée à contenu plus pragmatique que les sujets du groupe clinique. Le niveau de conscience émotionnelle et l’alexithymie permettent de spécifier le fonctionnement émotionnel des sujets dépendants abstinents. L’alexithymie semble varier en fonction de l’abstinence, conformément aux résultats retrouvés dans d’autres études (De Timary, 2006). CO-05 Alexithymie et tabagisme SMAOUI N.(1)(2), FEKI I.(1)(2), FEKI R.(1)(2), BAATI I.(1)(2), MASMOUDI J.(1)(2), JAOUA A.(1)(2) (1) CHU Hédi CHAKER SFAX TUNISIE, SFAX, TUNISIE ; (2) Service psychiatrie A CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : Depuis sa description en 1972 par Sifneos, le concept d’alexithymie qui signifie « l’incapacité à exprimer ses émotions par des mots », suscite un intérêt croissant chez les cliniciens. De nombreux travaux se sont intéressés aux liens entre alexithymie et consommation de substances psychoactives. Objectif : Etudier le lien entre l’alexithymie et le tabagisme. Matériel et méthode : Il s’agit d’une enquête transversale portant sur 80 étudiants de la faculté de médecine de Sfax : 40 fumeurs et 40 non-fumeurs. Les évaluations sont réalisées par un auto-questionnaire comprenant : 4 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 4 07/01/2015 12:26:41 Communications orales • La Toronto Alexithymia Scale (TAS20) pour l’alexithymie : un sujet est considéré alexithymique pour un score ≥ 60, • Le test de dépendance à la nicotine de Fagerstrom : un tabagique est considéré dépendant pour un seuil ≥ 7, Résultats : • Échantillon : 30 femmes et 50 hommes (Sex-ratio = 1,66). • L’âge moyen : 23 ans (19 ans -27 ans). • Le niveau socio-économique : bon dans 90% des cas. • Les fumeurs sont dans 80 % des cas de sexe masculin et dans 55 % des cas dépendants. • Les tabagiques sont plus alexithymiques que les non tabagiques (tableau 1). • Parmi les tabagiques, les dépendants sont plus alexithymiques que les non dépendants (tableau 2). • Dans le groupe des tabagiques : • Les alexithymiques ont plus de conflits avec leur entourage (p = 0,008). • Pas de différences statistiquement significatives, sur le plan statut marital (p = 0,325), antécédents somatiques (p = 0,242), antécédents psychiatriques (p = 0,325), problèmes financiers (p = 1), consommation d’alcool et/ou de substances (p = 0,476), entre les alexithymiques et les non alexithymiques. Tableau 1. Alexithymie et tabac Tabagisme Alexithymique TOTAL Non Oui Non 30 (75 %) 10 (25 %) Oui 13 (33 %) 27 (67 %) 40 (100 %) 40 (100 %) p = 0,003 Tableau 2. Alexithymie et dépendance tabagique Tabagisme Alexithymique TOTAL Non Oui Non 8 (45 %) 10 (55 %) 18 (100 %) Oui 5 (23 %) 17 (77 %) 22 (100 %) p = 0,003 Conclusion : Il ressort de notre étude une relation statistiquement significative entre le tabagisme et son degré de dépendance et l’alexithymie. Cette dimension est à prendre en considération dans le projet thérapeutique de sevrage. L’Encéphale, 2014 ; 41 : 5-12 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 5 CO-06 À la recherche d’un marqueur physiologique de l’autisme : intérêt de l’eye-tracking et de la pupillométrie BON-SAINT-COME M.(1)(2), AGUILLON-HERNANDEZ N.(3), LEMAIRE M.(3)(1), BARTHELEMY C.(3), ELIAN J.C.(4), MALVY J.(1), SABY A.(1), HOUY-DURAND E.(1), BONNETBRILHAULT F.(3)(1), MARTINEAU J.(3) (1) Centre de Pédopsychiatrie, CHRU de Tours, TOURS, FRANCE ; (2) Groupe de Recherche sur l’Analyse Multimodale de la Fonction Cérébrale, Gramfc U 1105, CHU, Université de Picardie Jules Verne, AMIENS, FRANCE ; (3) UMR Inserm U930-Université François Rabelais de Tours, TOURS, FRANCE ; (4) Centre Pédiatrique Paris Nord, SARCELLES, FRANCE Les Troubles du Spectre Autistique (TSA) sont des troubles neurodéveloppementaux sévères, marqués par des difficultés importantes dans les interactions sociales et la communication, souvent diagnostiqués avant trois ans. De nombreuses études confirment le manque de réciprocité sociale et émotionnelle, associé à des particularités de perception et de traitement cognitif des visages (Falck-Ytter et von Hofsten, 2011) et du mouvement (Gepner et al., 2004). Ces déficits fonctionnels sont attestés dans différents champs d’étude, en imagerie fonctionnelle, en potentiels évoqués et en eye-tracking. Ces dernières études, toujours plus nombreuses, montrent que le comportement exploratoire oculaire est atypique, avec un temps de fixation sur les yeux nettement inférieur chez les personnes atteintes de TSA comparés aux personnes de développement typique. Il existe également un déficit de réactivité pupillaire avec un diamètre basal inférieur et une diminution de réactivité phasique (Martineau et al., 2011). Nous avons évalué l’exploration visuelle sociale et la réactivité pupillaire en conditions plus écologiques via l’aspect dynamique facial, encore peu étudié. Nous avons présenté des photos et des vidéos de visages émotionnels à 44 enfants TSA âgés de 3 à 12 ans et à 88 enfants témoins appariés. Aucun sujet n’était sous traitement affectant la réactivité pupillaire. Nos résultats confirment des fixations visuelles moins longues sur les régions d’intérêt (yeux, bouche) et appuient notre hypothèse d’un déficit d’attention visuelle que le mouvement corrige partiellement pour la perception des stimuli sociaux. Si le réflexe photomoteur présente une réactivité similaire dans les deux groupes, le diamètre basal inférieur des pupilles des enfants TSA témoigne d’un plus faible niveau d’activité tonique du système Locus CoeruleusNorepinéphrine (LC-NE). La dilatation pupillaire aux stimuli présentés reste elle-aussi inférieure chez les TSA, quelle que soit l’émotion, suggérant également une faible activité phasique du système LC-NE. L’étude du comportement oculaire et des variations pupillaires ouvre des nouvelles perspectives pour le diagnostic de l’autisme. 5 07/01/2015 12:26:41 13e Congrès de l’Encéphale CO-07 La reconnaissance émotionnelle multimodale chez des adolescents présentant des troubles des conduites FRANÇOIS A., WYLOCK J.F., DETERVILLE C., DELVENNE V. HUDERF, BRUXELLES, BELGIQUE De nombreuses études ont évalué les capacités de reconnaissance d’émotions chez les jeunes présentant des troubles des conduites (TC). La plupart de ces études se sont intéressées à la reconnaissance d’émotions faciales et ont montré des déficits spécifiques dans la reconnaissance de la peur, de la colère et du dégout. Cependant, ces différentes études diffèrent au niveau méthodologique et ne portent que sur une seule modalité. La présente étude a pour but d’évaluer la reconnaissance des émotions dans différentes modalités chez des adolescents avec TC. Les données sont recueillies auprès de 23 jeunes âgés entre 13 et 15 ans avec TC dont les symptômes ont débuté avant l’âge de 10 ans et séjournant dans l’unité d’hospitalisation pour adolescents de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola. La reconnaissance des émotions est évaluée dans les modalités visuelle, auditive, posturale et multimodale (neutre, joie, peur, colère, tristesse, dégout). Les résultats sont comparés à ceux obtenus par 30 adolescents contrôles ne présentant pas de troubles psychiatriques. L’estime de soi et la présence d’affects dépressifs et de traits psychopathiques, d’insensibilité affective, de troubles anxieux et de troubles de l’attention sont également évaluées. Les résultats préliminaires mettent en évidence des différences significatives entre les groupes pour les modalités visuelle, auditive et intermodale. On observe une différence significative pour la reconnaissance de la peur uniquement dans la modalité visuelle. On observe également une relation inverse entre les capacités de reconnaissance d’émotion de peur et la présence de traits psychopathiques. En outre, on observe des différences significatives pour la reconnaissance du dégout dans les différentes conditions. L’émotion de dégout est principalement confondue avec les émotions de peur et de colère. La présence de ces difficultés spécifiques de reconnaissance émotionnelle devrait être prise en considération comme un des facteurs explicatifs potentiels de la persistance des conduites agressives et délictueuses malgré des mesures judiciaires et médico-psychologiques. Des outils thérapeutiques spécifiques de remédiation cognitive devraient être élaborés afin de tenir compte de ces particularités. CO-08 Comparaison entre les styles d’attachement des parents des enfants avec et sans trouble de déficit de l’attention/hyperactivité ZEMZEM M.(1)(2), GUEDRIA A.(2), GADDOUR N.(2), GAHA L.(2) (1) Hopital Monastir, MONASTIR, TUNISIE ; (2) CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Le trouble déficit d’attention/hyperactivité (TDA/H) constitue le trouble externalisé le plus fréquent en pédopsychiatrie. Il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental avec interaction entre facteurs génétiques et environnementaux y compris les facteurs relationnels précoces. Parmi ces derniers, la qualité de l’attachement parent-enfant semble avoir un rôle important dans la genèse et l’évolution de ce trouble. L’objectif : était de comparer le style d’attachement des parents des enfants avec TDA/H et de ceux des enfants sans TDA/H. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale comparative portant sur les parents de 31 enfants suivis à la consultation de pédopsychiatrie de Monastir pour TDA/H(29 mères et 2 pères, moyenne d’âge des enfants = 9ans, sex-ratio = 5,2) et 31 parents d’enfants au développement typique (23 mères et 8 pères, médiane d’âge des enfants de 8 ans, sexe ratio = 4,3) qui ont été recrutés parmi le personnel soignant de l’hôpital. Le diagnostic de TDA/H a été retenu selon les critères de DSM IV-TR.Nous avons procédé à la passation de l’Adult Attachement Scale (AAS) chez les parents afin d’évaluer leur type d’attachement. Résultats : Pour les parents des enfants avec TDA/H, les styles d’attachement retrouvés étaient : de type évitant dans 54,8% de cas, de type secure dans 41,9% des cas et de type anxieux dans 3,2% des cas.*Alors que les parents des enfants sans TDA/H ont rapporté : un style d’attachement secure dans 67,7% des cas, un attachement type anxieux dans 19,4% des cas et un attachement évitant dans seulement 12,9% de cas. Une corrélation statistiquement significative a été objectivée entre le style d’attachement de type évitant et la présence d’un TDA/H (p = 0,004). Conclusion : Les enfants dont les parents ont un attachement de type évitant paraissent plus à risque de développer un TDA/H. Alors qu’un attachement de type secure constitue au contraire un facteur protecteur. Ceci confirme l’intérêt de travailler sur la piste de la théorie de l’attachement afin de mieux comprendre et prendre en charge les familles avec TDA/H. CO-09 Seuil de la douleur dans l’autisme : liens avec l’agressivité CHARFI N.(1), HALAYEM S.(2), MANSOURI A.(1), OTHMAN S.(1), ABBES Z.(1), BOUDEN A.(1) (1) Hopital Razi, Tunis, TUNISIE ; (2) Razi, TUNIS, TUNISIE Introduction : Le seuil de la douleur chez les enfants avec autisme a longtemps suscité l’intérêt de la communauté scientifique. Des hypothèses ont été émises concernant l’augmentation de l’activité des opioïdes dans l’autisme qui serait responsable à la fois d’une diminution de la réactivité de la douleur et de l’auto-agressivité. Objectif : Notre travail se propose d’étudier la sensibilité à la douleur dans l’autisme et sa corrélation avec l’agressivité. Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive transversale réalisée auprès de 50 enfants présentant un trouble autistique et suivis au service de pédopsychiatrie de l’hôpital Razi (Tunisie).On été inclus des enfants âgés de 3 à 13 ans, répondants aux critères du DSMIV de trouble autistique. Le 6 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 6 07/01/2015 12:26:41 Communications orales diagnostic a été confirmé grâce à l’Autism Diagnostic Interview Revised (ADI-R). La sévérité des symptômes a été cotée avec la Childhood Autism Rating Scale (CARS) et la sensibilité à la douleur a été évaluée avec le 9e item du CARS.Nous avons utilisé une fiche de dépouillement préétablie avec des items sur les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients. L’analyse statistique a été faite par le logiciel SPSS (seuil de significativité fixé à 5%). Résultats : Notre échantillon était constitué de 50 patients dont l’âge moyen était de 5,9 ans. Le sexe ratio était de 4,5, Le groupe était divisé en 80% ayant un autisme de bas niveau et 20% avec un autisme de haut niveau. 52% des patients présentaient une auto-agressivité. Le seuil de la douleur était normal chez 56 % des enfants, élevé chez 40% et abaissé chez 4%. L’association entre autoagressivité et un seuil de la douleur altéré était significative p = 0,005, Conclusion : Les auteurs concluent àla complexité de la question de la réactivité à la douleur chez l’enfant autiste, qui ne peut être comprise comme une simple hypo ou hyperréactivité et au besoin de poursuivre les recherches afin de parvenir à des données consensuelles. Sur le plan clinique, l’approfondissement des connaissances dans ce domaine devrait permettre de mettre au point des outils d’évaluation de la douleur et d’ainsi en assurer une meilleure prise en charge au quotidien. CO-10 Effet du soutien familial et professionnel sur la qualité de vie des parents d’enfant handicapé ACHACHERA A.(1), MECHERBET A.(1), PRY R.(2) (1) Université Abou Bekr Belakaid, Tlemcen, ALGÉRIE ; (2) Université lumière lyon 2, LYON, FRANCE Le handicap de l’enfant a des conséquences sur plusieurs domaines de la qualité de vie(QDV) des parents (bien-être émotionnel, relations sociales, temps libre et loisirs, santé physique etc.), ces domaines de QDV peuvent être influencés par des facteurs qui peuvent les améliorer ou les détériorer parmi ces facteurs : le soutien familial et le soutien professionnel. Des études internationales sur les parents d’enfant handicapé ont montré que le soutien familial est lié très fortement avec le bien-être des parents (Hastings & White, 2004), réduit leur niveau de stress (Hastings, 1997 ; Hastings et al. 2002) et favorise l’optimisme des mères (Ekas, Lickenbrock et Whitman2010).Quant au soutien professionnel, les résultats des études sont mitigées dont certaines (White & Hastings, 2004)n’ont trouvé aucun impact sur la vie des parents ,d’autre (Sloper & Turner, 1992 ; Guralick, 2001 ; Remington & al., 2006 ; Trudgeon & Carr, 2007 ; Schwichtenberg & Poehlmann, 2007 ;Cassidy & al., 2008) ont remarqué un effet négatif (augmentation de stress et de l’état dépression chez les parents) et d’autre (Raysse, 2011 ; Prathama, 2012) ont montré le contraire : le soutien professionnel est lié avec la QDV des mères d’enfant TED. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’effet du soutien familial et professionnel sur la qualité de vie des parents d’enL’Encéphale, 2014 ; 41 : 7-12 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 7 fant handicapé en Algérie. Notre question de recherche est donc : Les soutiens familial et professionnel peuvent-ils influencer la QDV générale(QDVG), le bien-être émotionnel et organisationnel des parents algériens ayant un enfant handicapé ? Cette étude a été réalisée sur une population de 855 (554 mères et 301 pères) parents d’enfant handicapé qui ont rempli le questionnaire PAR-AR-QOL qui évalue les conséquences des troubles de l’enfant sur la QDV des parents. Le PAR-AR-QOL est une version arabe adaptée par nos soins de la version française PAR-QOL validée par (Raysse, 2011). Nos données indiquent que les soutiens familial et professionnel influencent uniquement la QDVG et la vie organisationnelle des mères d’enfant handicapé. Ces deux facteurs n’ont pas d’impact ni sur le bien-être émotionnel des mères ni sur la QDVG, émotionnel et organisationnel des pères. CO-11 Etude de la reconnaissance de son propre visage chez les patients souffrant de schizophrénie à l’aide de l’oculométrie BORTOLON C.(1), RAFFARD S.(1), SALESSE N. R.(2), MARIN L.(2), BARDY G. B.(2), CAPDEVIELLE D.(1) (1) CHRU de Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE ; (2) Movement to Health (M2H), EuroMov, Université Montpellier 1, MONTPELLIER, FRANCE Introduction : Des travaux récents ont montré que les patients atteins de schizophrénie présentent des difficultés à reconnaitre leur propre visage (Kischer et al., 2007). Mais, aucune étude n’a utilisée l’oculométrie pour évaluer les stratégies utilisées par ces patients lors de la reconnaissance de leur propre visage. L’objectif de notre étude est d’évaluer, dans la schizophrénie, les stratégies d’exploration visuelles utilisées lors d’une tâche de discrimination entre son propre visage et un visage inconnu en comparaison à des sujets témoins sains. Méthode : Nous avons utilisé la technique du morphing pour créer des photos morphées par étapes de 20% (Figure 1), ainsi que le Mobile Eye XG pour mesurer le nombre de fixations et les endroits où le participant regarde (Parties pertinentes [yeux, nez et bouche] vs. Parties non pertinentes). Résultats : En comparaison aux témoins (N = 12), les patients souffrant de schizophrénie (N = 13) regardent moins Figure 1. Morphing entre son propre visage et le visage inconnu (Tottenham et al, 2009). 7 07/01/2015 12:26:41 13e Congrès de l’Encéphale leur visage (p = 0,002) et le visage inconnu (p = 0,0001). Ils regardent aussi moins souvent les parties pertinentes de leur visage (p = 0,05). Les témoins regardent qualitativement et quantitativement les deux types de visage de façon similaire (p = 0,647). Par contre, si les patients regardent plus leur propre visage (p = 0,006), ils le regardent plus souvent en dehors des parties pertinentes que le visage inconnu (p = 0,0001). Inversement, ils regardent bien les parties pertinentes du visage inconnu (en particulière les yeux) en comparaison à leur propre visage (p = 0,001). Enfin, la précision de la discrimination et le nombre de fixations faites sur leur propre visage sont significativement corrélées (r = -0,572). Conclusions : Les mesures d’oculométrie ont montré que les témoins explorent les deux visages de manière identique. Par contre, les patients regardent moins les parties pertinentes de leur propre visage. Les résultats révèlent une corrélation négative entre la quantité de fixations et la précision des réponses. Ces résultats suggèrent que 1) les patients souffrant de schizophrénie explorent leur propre visage d’une façon différente des sujets sains et 2) ce pattern spécifique d’exploration pourrait contribuer au déficit de la reconnaissance de leur propre visage. Les implications cliniques doivent encore être explorées. CO-12 Mémoire de travail et traitement de l’information contextuelle dans le cadre de la schizophrénie RINALDI R., BLEKIC W., VAN MALDEREN S., LEFEBVRE L. Université de Mons, Mons, BELGIQUE Introduction : L’information contextuelle est un type d’information qui doit être gardé à l’esprit pour qu’un sujet puisse formuler une réponse comportementale appropriée. Il est communément admis qu’il existe des troubles du traitement et de l’exploitation des informations contextuelles dans la schizophrénie. Cependant, les données disponibles suggèrent une certaine hétérogénéité. Dans certaines études, c’est la mémoire travail (MDT)/maintien et mise à jour de l’information qui est identifiée comme étant le mécanisme déficitaire ; alors que, pour d’autres, c’est l’extraction/ la bonne perception de cette information qui est mise en cause. Méthode : L’objectif de notre étude est d’analyser ces variables à l’aide d’un protocole inspiré de celui de Fogelson et al. (Fogelson et al. 2010 : Electrophysiological Evidence for Aging Effects on Local Contextual Processing). Ce paradigme permet de différencier les deux variables en proposant des conditions où le temps de présentation des stimuli est manipulé afin de forcer ou d’obstruer leur bonne perception et d’autres où l’intervalle interstimulus (ISI) est manipulé afin de faciliter ou de d’entraver le maintien en MDT. Dans la tâche proposée, les participants doivent répondre à un stimulus présenté parmi des stimulis analogues dont certains sont structurés en séquences permettant de prédire l’arrivée du stimulus cible, les participants étant mis au courant de cette séquence prédictive. Si le traitement du contexte est efficient, les temps de réaction (TR) pour répondre au stimulus cible devraient être substantiellement réduits lors des séquences prédictives. Ce paradigme a été soumis à un groupe de 22 sujets schizophrènes. Résultats : Les résultats des analyses indiquent que si dans l’ensemble, les participants sont capables de traiter l’information contextuelle (réduction des TR pours les séquences prédictives), cette réduction n’est significative que dans le cas où la mémoire de travail est déchargée (ISI réduit). Conclusion : La mémoire de travail pourrait donc être le mécanisme déficitaire dans l’utilisation des informations contextuelles dans la schizophrénie. Les résultats seront approfondis et discutés en termes d’implications cliniques et expérimentales. CO-13 Analyse méthylomique de la transition psychotique CHAUMETTE B.(1)(2), KEBIR O.(1)(3)(2), RIVOLLIER F.(1), LEMIEUX PERREAULT L.P.(4), BARHDADI A.(4), PROVOST S.(4), KAZES M.(3)(2), PLAZE M.(1)(3)(2), BOURGIN J.(1) (3)(2), GAILLARD R.(1)(3)(2), DUBE M.P.(4), KREBS M.O.(1) (3)(2) (1) Centre Psychiatrie et Neurosciences – Inserm U894, PARIS, FRANCE ; (2) GDR 3557 – Institut de Psychiatrie, PARIS, FRANCE ; (3) SHU – Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (4) Pharmacogenomics Center – Université de Montréal, MONTRÉAL, CANADA L’émergence de la psychose à l’adolescence (transition psychotique) est la conséquence d’interactions complexes entre des facteurs précoces de vulnérabilité et une réponse à des facteurs environnementaux. Ces facteurs environnementaux pourraient conduire à des modifications épigénétiques, notamment des modifications de la méthylation de l’ADN. Nous avons conduit la première étude prospective étudiant les modifications de méthylation au cours de la transition psychotique chez 39 sujets recrutés via la consultation spécialisée de l’unité pour la détection précoce des troubles psychotiques (C’JAAD – Centre Hospitalier Ste Anne – Paris) ; parmi ces sujets, 14 ont effectué une transition psychotique au cours du suivi (critère d’évaluation : CAARMS). Leurs prélèvements génétiques ont été analysés par la puce Infinium HumanMethylation450 BeadChip après conversion au bisulfite révélant les changements longitudinaux de méthylation de 411 947 CpG. La transition psychotique n’était pas associée à des modifications globales du méthylome mais davantage à des modifications spécifiques. Ces modifications ont été analysées en utilisant un modèle linéaire généralisé. Les meilleurs résultats ont été retenus pour conduire des analyses complémentaires comme la réalisation de cluster et la recherche de réseaux de gènes. L’analyse de réseaux retrouvait des modifications de méthylation de gènes impliqués dans 5 réseaux qui pourraient jouer un rôle biologiquement plausible dans la transition psychotique. L’analyse par cluster a permis d’identifier un sous-groupe de CpG dont la méthylation au cours du suivi est différentiellement modifiée selon qu’un sujet transite ou non vers la psychose ; ce 8 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 8 07/01/2015 12:26:41 Communications orales sous-groupe de CpG a pu classer parfaitement les sujets évoluant vers la psychose des autres sujets. Cependant, l’hétérogénéité inter-individuelle est importante suggérant l’influence d’épimutations privées dans l’émergence de la psychose. Les variations de méthylation au cours du temps, sous l’influence de facteurs environnementaux ou des processus de maturation, pourraient refléter les mécanismes biologiques qui précipiteraient certains adolescents à risque vers la psychose. CO-14 Désir sexuel et réactivité émotionnelle en schizophrénie OBEID S., KAZOUR F. Hopital Psychiatrique de la Croix, BEIRUT, LIBAN Introduction : Le désir sexuel et la réactivité émotionnelle constituent deux dimensions clés de la schizophrénie. Les troubles sexuels ne sont pas directement liés à la symptomatologie positive de la pathologie, ni à la symptomatologie négative, sauf à l’abrasement affectif qui induit une baisse du désir sexuel. La baisse de la libido et les troubles relationnels liés à la pathologie psychotique expliquent l’absence fréquente de relations sexuelles chez les patients schizophrènes. L’objectif de notre recherche consiste dans l’étude du niveau de réactivité émotionnelle des patients schizophrènes en fonction de leur niveau de désir sexuel. Méthodes : Passation du Sexual Behavior Questionnaire qui explore l’excitation sexuelle, l’orgasme, etc. Pour l’étude de la réactivité émotionnelle, nous avons eu recours à l’Échelle Dimensionnelle de MATHYS qui a pour objectif de situer les différents types d’épisodes thymiques par rapport au fonctionnement de base du sujet et selon un continuum allant de l’inhibition à l’excitation. Résultats : Il s’agit de 60 patients atteints de schizophrénie (30 hommes et 30 femmes) âgés entre 20 et 60 ans. Pas de différences significatives entre les deux groupes (ceux qui ont une vie sexuelle et ceux qui n’en ont pas) concernant l’âge, le statut matrimonial, le niveau éducatif et économique. Le niveau de réactivité émotionnelle (émotion, cognition, sensorialité, motivation et motricité) est significativement plus élevé chez les patients qui ont un niveau élevé de désir sexuel comparé à ceux qui ont un niveau bas de désir sexuel. Discussion : Le sujet schizophrène, présente une vie sexuelle qui pourrait être bénéfique à différents niveaux : moteur, cognitif, sensoriel, motivationnel et émotionnel. La sexualité des patients schizophrènes ne doit plus être un sujet tabou et doit être abordée dans les prises en charge thérapeutiques. Il reste à déterminer si le type de schizophrénie et la phase de la maladie influencent sur le désir sexuel et la réactivité émotionnelle. Références : Dallon CH, Abraham G. (2009). Psychose et sexualité. Revue Médicale Suisse, 2009,5,635-637, Dalery J, d’Amato, T. (1995). La schizophrénie, recherches actuelles et perspectives. Paris : Masson. L’Encéphale, 2014 ; 41 : 9-12 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 9 CO-15 Schizophrénie débutante : un programme psychoéducatif court intra-hospitalier BOTTAI T.(1), DASSA D.(2), RAYMONDET P.(3), TASSET S.(4) (1) Pôle de Psychiatrie Générale – CH de Martigues – Collège Méditerranéen de Psychiatrie, MARTIGUES, FRANCE ; (2) Pôle de psychiatrie centre – hôpital de la Conception – APHM – Collège Méditerranéen de Psychiatrie, MARSEILLE, FRANCE ; (3) Service de Psychiatrie ouest – Hôpital Ste Musse – CHITS – Collège Méditerranéen de Psychiatrie, TOULON, FRANCE ; (4) Otsuka Pharmaceutical France, RUEIL-MALMAISON, FRANCE Actuellement l’accent est mis sur l’intérêt de la prise en charge précoce (5 premières années) conditionnant le pronostic clinique et fonctionnel à moyen et long terme, la nécessité d’information et d’acceptation des contraintes des soins qui conduit à la décision médicale partagée, et la nécessité d’une observance médicamenteuse absolue et continue dès le début de la prise en charge. Dans cette optique, un programme psychoéducatif court, possible dès l’annonce du diagnostic ou au cours d’une hospitalisation durant les premières années de la maladie et s’inscrivant dans une stratégie globale d’amélioration des soins, semble nécessaire. Décrivant de manière pratique les bases justificatives des interventions médicales et soignantes et donnant une perspective pragmatique de l’amélioration possible pour le patient, ce programme consiste en 4 séances d’une heure trente au maximum durant les 2 semaines précédant la sortie d’hospitalisation. Chaque séance, administrée en entretien individuel ou de groupe (n = 3 à 5) avec dans ce cas deux animateurs (infirmières, psychologues, médecins), reposera sur une fiche patient qui lui servira de guide, et une notice d’utilisation destinée aux animateurs. La 1re séance « Les signes de la maladie, une évolution favorable possible ! » précise les symptômes et leurs répercussions sur le fonctionnement quotidien. Elle évoque la possible rémission La 2e séance « La nécessité des médicaments ! » précise les médicaments pivots, leurs voies d’administration, la nécessité d’observance absolue et les risques en cas d’inobservance même relative La 3e séance « Les étapes de l’amélioration ! » précise la cinétique d’amélioration des différentes catégories de symptômes et les étapes allant jusqu’au rétablissement La 4e séance « Comment vivre bien ! » précise les autres actions à mener : gestion d’effets secondaires, prévention de certains risques évolutifs, aide face aux conduites addictives, hygiène de vies et stratégies thérapeutiques non médicamenteuses. Ce programme s’inscrit résolument dans 2 axes fondamentaux, la simplicité et la facilité de mise en œuvre au sein de toute équipe soignante, et l’orientation vers l’avenir du patient avec les possibilités réelles de rémission au prix de certains efforts. 9 07/01/2015 12:26:41 13e Congrès de l’Encéphale CO-16 Relations familiales, mécanismes de coping et niveau de dépression ZDANOWICZ N., JACQUES D., MANCEAUX P., REYNAERT C. Université Catholique de Louvain, CHU Mont-Godinne, YVOIR, BELGIQUE Introduction : précédemment nous avons montré les liens entre mécanismes de coping et niveau de dépression. Nous cherchons maintenant à savoir si les relations familiales peuvent également l’influencer ? Méthode : 3041 patients admis dans notre service pour un Episode Dépressif Majeur ont été inclus. Ils ont complété des questionnaires : sociodémographique, de dépression de Beck, de cohésion et d’adaptabilité familiale (FACESIII) et de mécanismes de coping (Ways of Coping). Résultats : Il existe une corrélation positive entre le niveau de dépression et la cohésion dans la famille idéale (r = -0,038 ; p < 0,034). Par contre, on relève des corrélations négatives pour les cohésions du couple actuel (r = -0,114 ; p < 0,000) et de la famille d’origine (r = 0,152 ; p < 0,000) ainsi que pour leurs adaptabilités (coulpe : r = -0,092 ; p < 0,000 ; famille : r = -0,1 ; p < 0,000). Les relations familiales influencent aussi les types de mécanisme de coping. Plus les idéaux familiaux (cohésion r = -0,059 ; p < 0,001 ; adaptabilité r = -0,073 ; p < 0,000) et de couple (cohésion r = -0,073 ; p < 0,001 ; adaptabilité r = -0,068 ; p < 0,000) sont hautes, plus les capacités de réinterprétation sont basse. De même, plus la cohésion des familles d’origine (r = -0,053 ; p < 0,003), nucléaire (r = -0,043 ; p < 0,029) et du couple actuel (r = -0,097 ; p < 0,000), est élevée plus la confrontation directe est basse. Des idéaux bas permettent donc une plus grande réinterprétation positive et une cohésion réelle élevée limite la confrontation directe. Malgré cette double influence des styles relationnels, une analyse de régression montre qu’ils n’expliquent que 4,4 % du niveau de dépression alors que les mécanismes de coping 15,8 %. Un modèle incluant les deux dimensions explique 19,4 % de la variance. Conclusions : Si rêver d’une famille cohésive aggrave la dépression, par contre la cohésion qui existe réellement dans la famille d’origine et le couple actuel en protège. Les cohésions sont plus déterminantes que les adaptabilités. Même si les relations familiales influencent le type de mécanismes de coping, il n’en demeure pas moins que ceux-ci sont plus puissants pour prédire le niveau de dépression. Comment intégrer ces données dans le modèle de vulnérabilité ? CO-17 Evolution de la dépression 13 ans après une hospitalisation pour anorexie mentale : lien avec l’état clinique et les antécédents familiaux de dépression RADON L.(1), LALANNE C.(2), DUCLOS J.(1), CURT F.(1), GODART N.(3)(1) (1) Département de psychiatrie, Institut Mutualiste Montsouris, PARIS, FRANCE ; (2) University Paris Diderot, Paris Sorbonne Cité, EA 7334 (REMES), Patient-Centered Outcomes Research, PARIS, FRANCE ; (3) Université Paris-Sud et Université Paris Descartes, UMR S0669, PARIS, FRANCE Contexte : La dépression est une des comorbidités, individuelle et familiale, les plus fréquemment associée à l’Anorexie Mentale (AM) et dont la présence grèverait le pronostic à long terme. Pour autant, au fil du temps le lien avec l’AM n’a été que très peu étudié sur le long terme. Objectifs : (1) Evaluer l’évolution de la prévalence actuelle et sur la vie de la dépression auprès d’une population représentative des patients ayant souffert d’AM à l’adolescence. (2) Tester le lien entre la dépression (symptômes et diagnostic) et l’état nutritionnel, l’AM (symptômes et diagnostic) et les antécédents familiaux de dépression. Méthode : Soixante patientes hospitalisées pour AM à l’adolescence et leurs familles ont été initialement évaluées à partir des critères diagnostics du M.I.N.I. La symptomatologie dépressive a été mesurée grâce à l’Echelle de la Dépression de Beck (BDI-13) et les symptômes alimentaires via l’Eating Disorders Inventory (EDI). L’état nutritionnel quant à lui a été mesuré à partir de l’Indice de Masse Corporelle. Résultats : Nous avons retrouvé : (1) Une diminution de la dépression actuelle et une augmentation de la dépression sur la vie ; (2) un lien significatif entre la dépression actuelle et la symptomatologie alimentaire sur l’ensemble du suivi ; (3) aucun lien entre la dépression des jeunes femmes et l’état nutritionnel, le diagnostic d’AM ou les antécédents familiaux. Conclusion : Nous proposons d’intégrer nos résultats et les données de la littérature dans une tentative de modèle explicatif du lien entre dépression et AM afin de dégager des perspectives thérapeutiques. Mots-clés : anorexie mentale, trouble dépressif majeur, comorbidité familiale, évolution, comorbidités 10 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 10 07/01/2015 12:26:41 Communications orales CO-18 Evaluation de la faisabilité et de l’acceptabilité sur une cohorte de 6000 patients d’une plateforme de e-santé destinée à la prévention du risque suicidaire chez les patients suivis en psychiatrie BERROUIGUET S.(1), PHILIPPE C.(2), LOPEZ CASTROMAN J.(2), WALTER M.(1), BACA-GARCIA E.(3) (1) CHRU Brest, BREST, FRANCE ; (2) Département d’Urgences & Post-Urgences Psychiatriques, Pôle Urgences, Hôpital Lapeyronie, CHU Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE ; (3) Service de psychiatrie, Fondation Jimenez Diaz, CIBERSAM Madrid., MADRID 28040, ESPAGNE Les outils de e-santé (« santé électronique ») offrent de nouvelles perspectives de suivi et d’analyse des données à des fins épidémiologiques et de recherche. Appliqués aux soins ambulatoires et hospitaliers de santé mentale, ils assurent un recueil d’informations cliniques entre les consultations, complétant les modalités de suivi habituel. Ces nouvelles applications fourniront de puissants outils de prévention des risques liés aux comportements suicidaires. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la faisabilité technique d’un dispositif de suivi MEmind permettant aux patients bénéficiant de soins de santé mentale de transmettre des informations cliniques à leur médecin depuis un ordinateur ou un téléphone portable entre les consultations. L’acceptabilité auprès des patients était également évaluée. Le suivi est réalisé au travers d’échelles validées et d’une messagerie électronique permettant de recueillir des commentaires libres du patient. 6000 patients suivis ou hospitalisés en psychiatrie ont été inclus dans cette étude prospective, multicentrique, sur une période de 4 mois. Notre programme a montré une faisabilité satisfaisante. Des incidents techniques mineurs ont été corrigés. Cette faisabilité a permis d’obtenir une cohorte de suivi observationnel. Le programme est bien accepté par les patients. On observe que les patients présentant des idées de suicide utilisent d’avantage le programme. L’intégration aux soins d’outils de e-santé pourrait répondre à plusieurs difficultés posées par la gestion du risque suicidaire chez les patients suivis en psychiatrie. Cette méthode prospective et multimodale de suivi en temps réel complète les techniques de suivi habituel en limitant notamment les biais de rappels. L’outil de suivi MEmind constituera la base d’un programme de prévention du suicide destiné aux patients suivis en psychiatrie. Son extension devra prendre en compte les prérequis d’implantation dans les pays partenaires et les risques liés la sécurité de données nécessitant un traitement immédiat. En utilisation de routine, le programme permettra une aide à la prise de décision médicale face au risque suicide intégrant les informations provenant des cliniciens, des patients, des familles ainsi que les recommandations d’experts. L’Encéphale, 2014 ; 41 : 11-12 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 11 CO-19 Trouble de déficit d’attention / hyperactivité chez les patients bipolaires adultes LAYOUSSIFI E.(1), LAHLOU A.(2), AGOUB M.(1), BENJELLOUN G.(2) (1) Laboratoire de neurosciences cliniques et santé mentale FMC, CASABLANCA, MAROC ; (2) Service de pédopsychiatrie CHU Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC Introduction : Le trouble déficit d’attention/ hyperactivité (THADA) est retrouvé chez environ 5% des enfants. Ce trouble persiste chez plus de 50% à l’âge adulte. Quelle frontière avec le spectre des troubles bipolaires ? Objectifs : (1) Évaluer la fréquence du THADA à l’âge adulte dans un groupe de patients qui présente un trouble bipolaire (TB) (2) Comparer le groupe des adultes bipolaires et le groupe des adultes bipolaires avec un diagnostic positif de THADA (THADA+TB). Sujets et méthodes : 50 patients adultes recensés au service de consultation du centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd Casa. Un hétéro questionnaire pour le recueil des données sociodémographiques et cliniques .Le diagnostic de TB et THADA a été posé grâce aux critères DSM IV ainsi que les comorbidités psychiatriques. Résultats : 60% sexe masculin ; un bas niveau socioéconomique et un bas niveau d’instruction. Le diagnostic de THADA a été posé chez 14% des patients. L’âge moyen du début du trouble bipolaire était plus précoce chez le groupe TB+THADA avec un nombre plus élevé d’épisodes thymiques et une fréquence plus marquée pour l’épisode dépressif. Au moment de l’étude 42,85% du groupe TB+THADA était en phase dépressive (contre 13,95% dans le groupe TB). Comorbidité plus fréquente dans le groupe des patientsTB+THADA : abus de cannabis et abus d’alcool. Conclusion : La comorbidité THADA et TB chez les adultes est souvent sous diagnostiquée ; la nature de cette association n’est pas clairement définie : plusieurs études ont rapporté qu’elle est liée à un plus mauvais cours de la maladie bipolaire et à un plus grand nombre de comorbidités psychiatriques Mots clés : trouble déficit de l’attention/ hyperactivité,trouble bipolaire,spectre bipolaire, patients adultes 11 07/01/2015 12:26:41 13e Congrès de l’Encéphale CO-20 Prévalence des troubles psychiatriques de l’axe I chez les personnes souffrant d’un lupus cutané : étude cas témoins JALENQUES I.(1)(2), MASSOUBRE C.(3)(4), HAFFEN E.(5), RONDEPIERRE F.(2), GRAND J.P.(6), LABEILLE B.(7), PERROT J.L.(7), AUBIN F.(8)(9), SKOWRON F.(10), MULLIEZ A.(11), D’INCAN M.(1)(12) (1) Université d’Auvergne Clermont 1, CLERMONT-FERRAND, FRANCE ; (2) CHU Gabriel Montpied, CLERMONT FERRAND, FRANCE ; (3) CHU Saint Etienne – Service de Psychiatrie, SAINT ETIENNE, FRANCE ; (4) Université Jean Monnet, SAINT ETIENNE, FRANCE ; (5) CHU BESANCON – Service de psychiatrie, BESANCON, FRANCE ; (6) CHS LE VALMONT – Urgences et Psychiatrie de liaison, VALENCE, FRANCE ; (7) CHU Hopital Nord – Service de dermatologie, SAINT ETIENNE, FRANCE ; (8) CHU BESANCON – Service de dermatologie, BESANCON, FRANCE ; (9) Université de Franche Comté, BESANCON, FRANCE ; (10) CH de VALENCE – Service de dermatologie, VALENCE, FRANCE ; (11) CHU Gabriel Montpied – Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation, CLERMONT-FERRAND, FRANCE ; (12) CHU Gabriel Montpied – Service de dermatologie, CLERMONTFERRAND, FRANCE Introduction : Les troubles psychiatriques ont été largement étudiés chez les patients souffrant d’un lupus érythémateux systémique. Par contre, la prévalence des troubles psychiatriques chez les patients souffrant d’un lupus cutané est inconnue. Objectifs : Evaluer la prévalence actuelle et vie entière des troubles psychiatriques de l’Axe I chez les patients consul- tant pour un lupus cutané et étudier les facteurs associés aux troubles psychiatriques de l’Axe I chez ces patients. Méthodes Etude multicentrique cas témoins chez les patients consultant pour un lupus cutané en services dermatologiques ; les témoins (T) étaient appariés selon le sexe, l’âge et le niveau d’éducation. Le Mini International Neuropsychiatric Interview 5.0.0 a été utilisé pour l’évaluation psychiatrique. Résultats : Nous avons évalué 75 patients and 150 T : 49% des patients vs 13 % des T présentaient au moins un trouble psychiatrique actuel (p < 0,0001) ; 73% des patients vs 43 % des T présentaient au moins un trouble psychiatrique vie entière (p < 0,0001). Les troubles suivants étaient significativement plus fréquents chez les patients que parmi les T : – actuels et vie entière : épisodes dépressifs majeurs (9 % vs 0 % p = 0,0007 et 44 % vs 26 % p = 0,01), trouble anxiété généralisée (23 % vs 3 % p < 0,0001 et 35 % vs 19 % p = 0,02), trouble panique (7 % vs 0 % p = 0,004 et 21 % vs 3 % p < 0,0001), phobie sociale (7 % vs 1 % p = 0,04 et 16 % vs 7 % p = 0,03) ; – actuels : risque suicidaire (24 % vs 7 % p < 0,0001) et dépendance à l’alcool (7 % vs 0 % p = 0,004) ; – vie entière : agoraphobie (20 % vs 9 % p = 0,02). Conclusion : Cette étude met en évidence des prévalences élevées d’épisodes dépressifs majeurs, troubles anxieux, risque suicidaire et dépendance à l’alcool parmi les patients souffrant d’un lupus cutané. Sensibiliser les médecins au dépistage de ces troubles chez les patients souffrant d’un lupus cutané et mettre en place des traitements adaptés pourraient contribuer à améliorer la santé de ces patients. 12 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 12 07/01/2015 12:26:41 Posters commentés de PC-01 À PC-05 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 13 07/01/2015 12:26:41 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 14 07/01/2015 12:26:41 Posters commentés PC-01 Formation post-graduée à la psychiatrie de la personne âgée en Europe : résultats d’une enquête européenne conjointe de l’Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie et de l’European Federation of Psychiatric Trainees LEPETIT A.(1)(2), LAVIGNE B.(3)(2), HERRMANN M.(4)(2), SEBBANE D.(5)(2) (1) Hospices Civils de Lyon, VILLEURBANNE, FRANCE ; (2) AFFEP (Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie), PARIS, FRANCE ; (3) Centre hospitalier Esquirol, LIMOGES, FRANCE ; (4) Centre hospitalier le Vinatier, BRON, FRANCE ; (5) Centre hospitalier régional universitaire, LILLE, FRANCE Introduction : Le processus de vieillissement des populations occidentales est un phénomène observable à l’échelle européenne. Devant une telle évolution, l’exercice surspécialisé de Psychiatrie de la Personne Âgée (PPA) est progressivement apparu au cours de la seconde moitié du vingtième siècle. Après avoir mené un état de lieux en France, l’Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie (AFFEP) a collaboré en 2014 avec l’European Federation of Psychiatric Trainees (EFPT) pour établir un état des lieux européen de la PPA et de sa formation postgraduée. Méthodes : Un sondage a été conduit et soumis par courriel aux 32 représentants nationaux de l’EFPT entre le 17 février et le 4 mai 2014. Le recueil des données concernait la présence d’enseignements théoriques spécifiques ainsi que l’existence de terrains de stage dédiés à la formation pratique en PPA. La reconnaissance officielle de la PPA et les champs de compétence de cette dernière dans chaque pays étaient également sondés. Résultats : Le taux de réponse est de 100 % pour les pays membres de l’EFPT. Sept pays supplémentaires non-membres de l’EFPT ont également répondu grâce au réseau de l’association, portant le nombre de pays répondeurs à 39. Le volume horaire moyen d’enseignement théorique spécifique est de dix-sept heures sur l’ensemble du cursus post-gradué. Vingt-quatre pays offrent des stages pratiques dédiés à la PPA. Huit pays européens reconnaissent officiellement la PPA au sein de la spécialité psychiatrique. Concernant les champs de compétence de la PPA, ils incluent les troubles psychiatriques vieillissants dans 31 pays, les troubles psychiatriques d’apparition tardive dans 29 pays, les symptômes psychocomportementaux des démences dans 29 pays et les démences précoces dans 21 pays. Conclusions : Il s’agit, à notre connaissance, de la première enquête européenne du genre réalisée directement auprès des étudiants de psychiatrie. Dans leur majorité, les pays européens prennent en compte la problématique du vieillissement en psychiatrie même si cela ne se traduit encore que rarement par une reconnaissance officielle. La formation post-graduée à la PPA, tant pratique que théorique, reste encore limitée au vu de la fréquence et de la spécificité clinique des pathologies concernées. L’Encéphale, 2014 ; 41 : 15-18 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 15 PC-02 Imagerie post-mortem des sites agonistes et antagonistes des récepteurs 5-HT1A. Vers un nouveau concept en neuroimagerie ? ZIMMER L.(1)(2)(3), SEBTI J.(1)(2)(3), VIDAL B.(1)(3), FIEUX S.(1)(3), STREICHENBERGER N.(1)(2)(3), BILLARD T.(4)(1), NEWMAN-TANCREDI A.(5) (1) Université Claude Bernard Lyon 1, LYON, FRANCE ; (2) Hospices Civils de Lyon, LYON, FRANCE ; (3) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon INSERM CNRS, LYON, FRANCE ; (4) Institut de Chimie et Biochimie Moléculaire et Supramoléculaire CNRS, VILLEURBANNE, FRANCE ; (5) Neurolixis, DANA POINT, ÉTATS-UNIS Objectifs : Les récepteurs sérotoninergiques 5-HT1A sont associés à de nombreux processus pathologiques du CNS et constituent une cible thérapeutique connaissant un regain d’intérêt en neuropsychiatrie (dépression, schizophrénie... mais également Parkinson, Alzheimer et maladies orphelines). L’imagerie par tomographie par émission de positons (TEP) a fortement contribué à la recherche translationnelle en permettant de visualiser et quantifier ces récepteurs 5-HT1A chez l’homme au décours des pathologies. Cependant, la limite conceptuelle de l’imagerie TEP de la neurotransmission tient au fait que les radiopharmaceutiques sont tous des molécules antagonistes, se fixant indifféremment sur les récepteurs fonctionnels et non fonctionnels. Notre hypothèse est qu’un agoniste radiomarqué, ne se fixant que sur les récepteurs couplés aux protéines G, permettrait de visualiser spécifiquement les récepteurs fonctionnels, apportant d’avantage d’informations physiopathologiques. Méthodes : Dans le but d’étayer ce nouveau concept pour la neuro-imagerie, notre étude autoradiographique postmortem a consisté à comparer sur des tissus cérébraux de patients atteints de la maladie d’Alzheimer (26 sujets Alzheimer et 10 sujets contrôles), la fixation hippocampique d’un agoniste 5-HT1A, le 18F-F13640, et d’un antagoniste 5-HT1A, le 18F-MPPF. Résultats : La densité autoradiographique des deux radiotraceurs 5-HT1A varie selon les différentes régions hippocampiques, la plus haute densité de fixation étant dans la couche pyramidale de CA1. L’incubation par du Gpp(NH)p, un analogue non hydrolysable du GTP, réduit significativement la fixation du 18F-F13640, confirmant ainsi sa fixation spécifique aux récepteurs fonctionnels. La fixation du 18FF13640, comparée à la fixation du 18F-MPPF, révèle des modifications spécifiques de densité des récepteurs 5-HT1A fonctionnels, corrélées aux différents stades de Braak. Conclusions : Ces premiers résultats in vitro soutiennent le concept d’imagerie fonctionnelle utilisant des radiotraceurs TEP agonistes et ouvrant le champ à de nouvelles explorations en imagerie cérébrale. 15 07/01/2015 12:26:41 13e Congrès de l’Encéphale PC-03 Représentations d’attachement et qualité de vie chez la personne âgée CHALOINE C., DEBORDE A.S. Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCE Selon la théorie de l’attachement, les relations d’attachement ont un impact durable sur le fonctionnement de l’individu. Si cet impact a été beaucoup étudié chez l’enfant, peu de travaux ont été menés chez la personne âgée. Pourtant, il serait intéressant de vérifier s’il perdure tout au long de la vie. En effet, comparativement au jeune enfant dont les principales figures d’attachement sont les parents, la personne âgée, de par son histoire, bénéficie de référents multiples pour construire ses représentations d’attachement (parents, conjoint(s), amis…). De plus, le vieillissement est une période développementale riche en bouleversements physiques, psychiques et sociaux, susceptibles d’altérer la qualité de vie. C’est pourquoi cette étude visait à explorer les représentations d’attachement et la qualité de vie chez la personne âgée. L’échantillon était composé de 107 personnes âgées de 75,95 ans en moyenne (SD= 8,36 ; [65-95]). Les représentations d’attachement générales ont été évaluées grâce au Relationship Scales Questionnaire (RSQ) et celles au conjoint au moyen de l’Experience in Close Relationship scales (ECR). La qualité de vie a été mesurée par le Medical Outcome Study Short Form 36 (MOS-SF-36) et par le Beck Depression Inventory Short Form (BDI). Les analyses de corrélations ont montré des liens entre les représentations d’attachement et la qualité de vie, selon deux dimensions : score mental et score physique. Concernant les représentations d’attachement générales, les représentations sécures et craintives étaient significativement corrélées avec la qualité de vie ; tandis que, concernant les représentations d’attachement au conjoint, seul le facteur anxiété était significativement corrélé à la qualité de vie. Les résultats suggèrent que le modèle de Bowlby, selon lequel l’attachement conditionnerait le fonctionnement de l’individu, serait encore opérant chez la personne âgée. Ainsi, un attachement sécure serait susceptible de constituer un facteur protecteur contribuant à une meilleure qualité de vie. A l’inverse, l’insécurité pourrait constituer un facteur de vulnérabilité altérant la qualité de vie. PC-04 Prévalence des troubles psychiatriques et de la qualité de vie chez les patients pré- et posttransplantation cardiaque MALEKPOUR P.(1), REDONNET M.(2), GAY A.(2), GUILLIN O.(1), FOULDRIN G.(1) (1) CHU Charles Nicolle et CHS Rouvray, ROUEN, FRANCE ; (2) CHU Charles Nicolle, ROUEN, FRANCE Introduction et objectif : Peu d’études sur les troubles psychiatriques dans le contexte des transplantations cardiaques et des assistances circulatoires ont été effectuées. L’objectif de cet essai est d’évaluer la qualité de vie et la prévalence des troubles psychiatriques avant et après greffe cardiaque, ainsi que chez des patients avec assistance circulatoire. Matériel et méthode : Cette étude prospective transversale épidémiologique a été effectuée au sein de la consultation de transplantation cardiaque au CHU de Rouen. 3 groupes de patients ont été constitués : un groupe pré greffe (critères d’insuffisance cardiaque terminale), un post greffe (greffe depuis au moins 2 ans sans décompensation somatique), et un avec assistance circulatoire. La qualité de vie était évaluée par auto-questionnaire SF-36. Les troubles psychiatriques étaient évalués par l’échelle HAD et l’entretien diagnostique structuré MINI. Résultats : 46 patients ont été inclus : 20 patients en prégreffe, 20 en post greffe, 6 avec assistance circulatoire. Le score résumé physique de qualité de vie était significativement augmenté dans le groupe post greffe (scores moyens de 69,3, versus 46,7 en pré greffe et 33,7 dans le groupe assistance circulatoire (p = 0,02)). L’échelle HAD retrouvait une différence significative concernant le score médian de dépression avec une amélioration en postgreffe : 5 en pré greffe, versus 2,5 en post greffe et 10 dans le groupe assistance circulatoire (p = 0,009). L’entretien diagnostique MINI ne retrouvait pas de différences significatives entre les groupes concernant la prévalence des troubles. Conclusion : La greffe cardiaque améliore significativement la qualité de vie physique, et les symptômes dépressifs des patients en insuffisance cardiaque terminale. Nous n’avons pas mis en évidence d’impact négatif de la transplantation cardiaque sur la prévalence des troubles psychiatriques. Enfin, l’assistance circulatoire dégrade significativement la qualité de vie et majore le risque de dépression. PC-05 Manifestations psychiatriques aiguës de l’encéphalite limbique à NMDA : à propos de trois observations GHATTASSI Z., BEN ACHOUR N., KLAA H., BENRHOUMA H., ROUISSI A., KRAOUA I., TURKI I. UR06/11 et Service de Neurologie de l’enfant et de l’adolescent. Institut National Mongi Ben Hmida de Neurologie, TUNIS, TUNISIE Introduction : L’encéphalite limbique à anticorps anti-récepteur N-méthyl-D-aspartate du glutamate (ENMDA) chez l’enfant est une pathologie rare et d’identification récente. Elle se manifeste par des troubles psychiatriques qui inaugurent souvent le tableau clinique. Objectif : Décrire les manifestations psychiatriques aigues d’ENMDA à partir de 3 observations. Observations : Il s’agit de 3 patients, deux filles (P1, P2) âgées respectivement de 13 et 9 ans et un garçon (P3) âgé de 10 ans. P1 et P3 ont présenté brutalement des troubles de comportement à type d’instabilité psychomotrice associés à des hallucinations et des propos délirants. P2 a présenté des troubles mnésiques d’aggravation progressive avec un fléchissement scolaire et une humeur 16 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 16 07/01/2015 12:26:42 Posters commentés dépressive. L’examen neurologique initial n’a pas objectivé de signes de localisation. L’évolution a été marquée par la dégradation de l’état neurologique avec survenue de crises épileptiques focales complexes chez les 3 patients associées à des mouvements anormaux à type de dyskinésies oro-faciales (P1 et P3) et une détresse respiratoire aves signes de dysautonomie ayant nécessité un séjour en unité de soins intensifs (P1 et P2). L’IRM encéphalique était normale pour P1 et P3 et a objectivé et une atrophie cortico-sous corticale pour P2. Le bilan étiologique exhaustif notamment la recherche d’une encéphalite infectieuse était négatif. Le diagnostic d’ENMDA a été évoqué. La présence d’anticorps anti NMDA dans le liquide cérébro-spinal a permis de retenir ce diagnostic. Tous nos patients ont eu des cures mensuelles d’immunoglobulines polyvalentes avec une évolution favorable pour P1 et P3 et persistance des troubles psychiatriques pour P2. Conclusion : L’association d’un tableau psychiatrique et d’une épilepsie chez un enfant doit faire évoquer le diagnostic d’ENMDA. Une prise en charge en milieu spécialisé permet d’instaurer précocement le traitement afin de prévenir les séquelles neurocognitifs. PC-06 Vers une prédiction du retour de la peur conditionnée et de la rechute psychotraumatique NACHON O.(1)(2), KALFA S.(2), GARCIA R.(2), FAURE S.(1), BENOIT M.(3)(1) (1) Laboratoire d?Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales (EA 7278) – Université Nice Sophia Antipolis, NICE, FRANCE ; (2) Institut des Neurosciences de la Timone (UMR 7289), MARSEILLE, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier Universitaire de NICE, NICE, FRANCE Avec la recrudescence des conflits armés ou des catastrophes naturelles notamment, l’intérêt des chercheurs et de la société toute entière pour l’état de stress post trau- L’Encéphale, 2014 ; 41 : 17-18 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 17 matique a énormément augmenté lors de ces 20 dernières années. La prise en charge considérée comme la plus efficace est la thérapie d’exposition. Elle se base sur l’extinction de la peur conditionnée. Cependant, la disparition des symptômes à un moment donné n’exclue pas le risque de rechute à une date ultérieure, parfois même très éloignée (19 % des patients à 5 ans, Boe et al., 2010). Nous avons travaillé en laboratoire en évaluant les capacités de rappel de l’extinction de la peur conditionnée. En effet, il a été montré que des modifications physiologiques, cognitives et comportementales ont lieu après le conditionnement de la peur et que ces modifications seraient, en partie, réversibles après l’extinction de la peur. Peut-on identifier des marqueurs prédisant le retour de la peur après extinction ? Dans notre étude, 32 participants ont été soumis à une procédure de conditionnement et d’extinction de la peur le même jour. La session de rappel de l’extinction avait lieu trois semaines plus tard. Les mesures de la peur étaient implicites (réponse électrodermale) et explicite (pari). Lors de ces deux visites, des mesures sociodémographiques, cliniques (anxiété, vécu traumatique) et neuropsychologiques (traitement attentionnel, fonction exécutives) ont été recueillies. Ce protocole nous permet d’explorer les corrélations entre des difficultés de rappel de l’extinction et des caractéristiques de fonctionnement propre au sujet. Pour résumer les résultats, le déficit de rappel de l’extinction de la peur conditionnée explicite peut être prédit par une extinction physiologique non achevée, un fort état d’anxiété au moment du rappel, un âge élevé, un faible niveau de scolarisation, ainsi que par un dysfonctionnement du cortex préfrontal, évalué de manière indirecte par les performances cognitives. Ces résultats incitent à élaborer des outils permettant de détecter les individus prédisposés à un déficit de rappel de l’extinction, autrement dit, à la rechute psychotraumatique et à ne pas se satisfaire uniquement des outils d’évaluation classiques pour évaluer la rémission d’un patient. 17 07/01/2015 12:26:42 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 18 07/01/2015 12:26:42 Posters Affichés de PO-001 à PO-479 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 19 07/01/2015 12:26:42 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 20 07/01/2015 12:26:42 Posters commentés PO-001 LA PRÉVALENCE DU TROUBLE BIPOLAIRE, DE LA DÉPRESSION MAJEURE ET DU SUICIDE DANS LES PRISONS LIBANAISES POUR HOMME ASSAKER N.(1), IMAD J.(1), FARHAT L.(2), KHOURY J.(2), AYA H.(2), SOUFIA M.(1) (1) Université Saint-Esprit de Kaslik, Jounieh, LIBAN ; (2) Association Justice et Miséricorde, BEYROUTH, LIBAN Objectif : Déterminer la prévalence du trouble bipolaire, de la dépression majeure et du suicide dans les prisons Libanaises pour homme. Méthodologie : Cette étude qui est toujours en cours a lieu au sein des trois principales prisons pour homme du Liban. La collecte des données a été faite à partir d’un échantillonnage randomisé constitué de prisonniers ayant été incarcéré pour un minimum de 2 ans. Les données sociodémographiques ont été recueillies grâce à un questionnaire anonyme. La recherche de la prévalence du trouble bipolaire, de la dépression majeure et des idéations suicidaires a été faite à l’aide du MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview). Résultats : Cette étude est toujours en cours et s’achèvera fin décembre 2014. Elle inclura au total 450 prisonniers. Les résultats préliminaires montrent les prévalences suivantes : · Trouble dépressive majeur : 49,33 %, · Idéation suicidaire avec intensité : légère : 7 %, moyenne : 4 %, élevée : 21 % · Trouble bipolaire de type 1 : 10,6 % · Trouble bipolaire de type 2 : 8,6 % Conclusion : Dans ces prisons qui sont sous la responsabilité du ministère de l’intérieur et dont le personnel pénitentiaire est uniquement formé pour maintenir l’ordre la prévalence du trouble bipolaire, de la dépression majeure et du suicide est très élevée. Une intervention urgente est nécessaire afin de combler les lacunes au niveau de la prise en charge multidimensionnelle. PO-002 PROFILS SYMPTOMATOLOGIQUES AU CIDI DES ÉTUDIANTS EN SERVICE DE MÉDECINE PRÉVENTIVE UNIVERSITAIRE : UNE ANALYSE EN CLASSES LATENTES LOUIS A.(1)(2), BREBANT C.(3)(4), MONCHABLON D.(3)(4), WILLARD D.(5), BOURGIN J.(5), AMADO I.(2)(5), KREBS M-O.(2)(5), MORVAN Y.(2)(6) (1) Laboratoire C2S ; Département de Psychologie ; UFR de Lettres et Sciences Humaines ; Université Reims ChampagneArdenne, REIMS, FRANCE ; (2) Inserm U894-LPMP ; Centre Psychiatrie et Neuroscience ; Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE ; (3) SIUMPPS ; Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE ; (4) Relais Etudiant Lycéen ; Fondation Santé des Etudiants de France, PARIS, FRANCE ; (5) Service Hospitalo-Universitaire ; Faculté de Médecine Paris Descartes ; Hôpital Sainte-Anne ; Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE ; (6) Laboratoire CLIPSYD ; Département de Psychologie ; UFR SPSE ; Université Paris Ouest Nanterre La Défense, NANTERRE, FRANCE L’Encéphale, 2013 ; 40 : 21-200 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 21 Contexte : Un auto-questionnaire évaluant de manière anonyme les symptômes « d’entrée » des principales catégories diagnostiques de troubles psychiatriques du CIDI au cours des 12 derniers mois a été distribué auprès de 2886 étudiants lors de la visite médicale universitaire obligatoire. Méthode : Des analyses par modélisation d’équations structurelles en classes latentes (LCA) ont été réalisées afin d’identifier : 1) des profils symptomatologiques spécifiques et 2) si certains profils étaient davantage associés avec le recours à des professionnels de santé ainsi qu’à un dispositif de prévention précoce organisé au sein du service de médecine préventive universitaire. Résultats : Un modèle en cinq classes latentes a été retenu : · La 1re classe réunit 85,7 % de l’échantillon et est constituée d’étudiants qui ne présentent pas de symptomatologie spécifique. Leurs taux de recours aux soins sont faibles (4,5 %), mais le recours au dispositif est nettement plus fréquent (45 %). · La 2e classe décrit un profil qui allie symptômes dépressifs et idéations morbides, et regroupe 6,6 % de l’échantillon. À ce profil est associé un niveau de recours aux soins et au dispositif faible (10 % et 16 % respectivement). · La 3e classe regroupe 3,1 % de l’échantillon et se caractérise par un profil de symptômes anxieux associé à des symptômes dépressifs. Pour cette classe le recours aux soins est plus élevé (61 %), contrairement au recours au dispositif (7 %). · La 4e classe représente un profil associant symptomatologie anxieuse et dépressive, mais également la présence d’idéations morbides : elle réunit 2,6 % de l’échantillon. Cette classe présente des recours aux soins ainsi qu’au dispositif (respectivement 61 % et 45 %). · La 5e classe regroupe 2 % de l’échantillon et décrit un profil incluant à la fois des symptômes anxieux et obsessionnels. Cette classe est associée à un recours aux soins et au dispositif faible (4,5 % et 7 % respectivement). Conclusion : Ces données doivent permettre d’ajuster les stratégies préventives d’interventions précoces en milieu étudiant. L’objectif final est d’améliorer l’accès à un professionnel compétent et, si besoin, de privilégier une prise en charge adaptée en fonction des difficultés rencontrées. PO-003 DÉPRESSION ET INFLAMMATION : UNE REVUE DE LITTÉRATURE TEFAHI B. Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi, ANNABA, ALGÉRIE La dépression est une souffrance psychique intérieure oscillant vers le pole négatif, celui de la tristesse. Le lien entre dépression et inflammation est évocateur car provoqué par des réponses immunitaires d’ordre inflammatoire à certaines maladies chroniques. L’étude Danoise (2012) a montré qu’un des marqueurs de la maladie inflammatoire tel que la protéine C-réactive à des taux très élevés supérieurs à 10 mg/l, est fortement associée à la détresse et à la dépression psychologique. 21 07/01/2015 12:26:42 13e Congrès de l’Encéphale Nous illustrerons notre intervention à travers une revue de littérature faite sur la base de données « Pubmed » entre 2000-2012 en prenant comme critères d’inclusion les maladies inflammatoires chroniques et comme Mots-clés : « Dépression », « inflammation », « obesity », « diabetes », « coronary disease », « antidepressant », « anti-inflammatory » pour élucider tous les facteurs qui expliquent le lien entre dépression et inflammation afin d’améliorer la prise en charge de la dépression. Mots-clés : dépression, inflammation, maladies chroniques, prise en charge PO-004 QUAND SUSPECTER UNE TUMEUR CÉRÉBRALE DEVANT UN TABLEAU DE DÉPRESSION ? CAS D’UNE MÉNINGIOMATOSE RÉVÉLÉE PAR UNE DÉPRESSION RÉSISTANTE DAUTRICOURT S., MARZLOFF V., DOLLFUS S. Centre Esquirol, Centre Hospitalier Universitaire, CAEN, FRANCE Certaines tumeurs cérébrales se présentent sous la forme d’un syndrome psychiatrique isolé, sans anomalie à l’examen neurologique. Dans ce cas le diagnostic de la tumeur cérébrale est difficile. La fréquence des dépressions dans la population générale ne permet pas de proposer à chacun des patients un examen d’imagerie, et il n’existe pas à notre connaissance de recommandation précisant les critères de réalisation d’une imagerie cérébrale devant un syndrome dépressif. Toutefois, certains signes cliniques aident à orienter le diagnostic et permettent de poser l’indication d’une imagerie cérébrale. Nous rapportons le cas d’une patiente de 54 ans présentant une dépression résistante au traitement, initialement asymptomatique sur le plan neurologique, et pour laquelle l’imagerie cérébrale a révélé la présence de trois méningiomes. Ce cas illustre l’importance de la recherche de signes cliniques en faveur d’une origine organique devant tout syndrome dépressif. Il est intéressant dans cette démarche de distinguer un syndrome apathique en faveur d’une cause neurologique, d’un syndrome dépressif, deux syndromes reconnus comme deux entités distinctes sur le plan clinique et neuro-anatomique. Une imagerie cérébrale devrait être pratiquée en priorité s’il s’agit d’un un syndrome apathique plus que dépressif, d’un premier épisode psychiatrique tardif, ou qu’il existe une résistance au traitement, en particulier chez les patients de plus de 40 ans. PO-005 ÉTUDE DU TYPUS MÉLANCHOLICUS AU SEIN D’UNE POPULATION DE DÉPRESSIFS UNIPOALIRES RAMACKERS A., ENGLEBERT J. Unievristé de Liège, LIÈGE, BELGIQUE Le Typus melancholicus (TM) est un terme forgé par Tellenbach (1961) définissant le comportement antérieur à la dépression mélancolique. Selon Tellenbach, le TM serait une structure de personnalité car :1) il présente une combinaison significative de caractéristiques stables, et 2) ces caractéristiques forment le noyau autour duquel la vulnérabilité de la maladie est organisée. Ces caractéristiques sont au nombre de quatre à savoir l’» attachement à l’ordre », le « caractère consciencieux », l’» hyper/hétéronomie » et l» ’intolérance à l’ambiguïté » (Tellenbach, 1961 ; Kraus, 2008). L’hypothèse principale de notre étude est que la moitié des sujets dépressifs unipolaires présenteraient les caractéristiques du TM (Mundt & al., 1997 ; von Zerssen & al., 1997) et qu’ainsi, il serait possible d’identifier un sous-groupe TM au sein d’une population de sujets dépressifs unipolaires ; ces caractéristiques du TM ne se retrouvant pas dans le groupe contrôle. Notre étude montre, grâce à la passation du Critères du Typus Melancholicus (Stanghellini et al., 2006 – C.T.M. – traduit par nos soins) que la moitié des sujets unipolaires (10/20) peut être considérée comme TM comme le suggère la littérature. En outre, aucun des 20 sujets contrôles n’était positif aux critères du TM. D’autres résultats secondaires seront également présentés (comme la question d’une corrélation entre un fonctionnement TM et le tempérament hyperthymique) Notre recherche nous permet de conclure sur la mise en évidence d’une sous-catégorie homogène au sein de la population des sujets unipolaires. Ce constat nous permet d’observer que la dépression unipolaire – entité nosographique en apparence homogène – cache, en réalité, une certaine hétérogénéité d’où l’importance de conserver et de distinguer le diagnostic de dépression de celui de la mélancolie (comme le suggère la psychopathologie phénoménologique moderne) afin de mettre en place des dispositifs thérapeutiques différents pour ces deux entités. PO-006 L’IMAGERIE SPECTROSCOPIQUE PROCHE INFRAROUGE FRONTALE (FNIRS) LORS DE L’ÉPREUVE DE FLUENCE VERBALE COMME MÉTHODE D’ÉVALUATION DE LA DÉPRESSION SAMSON J.(1)(2), LANGBOUR N.(2), CAILLEAU V.(2), JAAFARI N.(2) (1) Centre Hospitalier de la Côte Basque, BAYONNE, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier Henri Laborit, POITIERS, FRANCE Contexte : La dépression est un problème de santé publique. Dans 40 % des cas, les patients ne répondent pas à la prise en charge classique. Chez ces derniers, il faut développer des traitements basés sur la neuromodulation cérébrale tels que la rTMS. À l’heure actuelle il n’existe pas d’outil permettant une évaluation objective de la dépression. Objectifs : Notre travail a été d’étudier la fNIRS (Functional Near-Infrared Spectroscopy) couplée à une tâche de fluence verbale comme un outil permettant une évaluation objective pour différencier un sujet dépressif d’un sujet ne souffrant pas de cette pathologie. L’objectif secondaire est de montrer que l’intensité de la dépression est inversement proportionnelle à l’activité du cerveau mesurée par la fNIRS. 22 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 22 07/01/2015 12:26:42 Posters Affichés Figure 1. Différence d’oxygénation du cortex préfrontal entre le groupe dépression et le groupe non dépressif. Patients et méthode : Nous proposons une étude prospective contrôlée sur une méthode d’imagerie fonctionnelle par spectroscopie proche infrarouge – la fNIRS – du cortex préfrontal lors de l’épreuve de fluence verbale entre 23 sujets dépressifs et 22 sujets sains. Résultats : Une diminution de l’activité préfrontale a été montrée sur 10 optodes sur 16 concernant l’écart type de l’oxygénation et sur 4 optodes sur 16 pour la pente de l’hémoglobine oxygénée entre les deux groupes. Il y a une corrélation négative entre l’intensité de la dépression mesurée par l’échelle d’Hamilton et l’activité du cortex préfrontal gauche sur 2 optodes mesurée sur pente de l’hémoglobine oxygénée dans le groupe dépression. Conclusion : La mesure de l’activité par la fNIRS lors de l’épreuve de fluence verbale pourrait être un outil diagnostic, d’évaluation de la sévérité et de suivi thérapeutique des patients souffrant de dépression d’intensité variable. D’autres études sont nécessaires afin d’évaluer la place de cet outil dans l’arsenal d’évaluation de la dépression. PO-007 TROUBLE DÉPRESSIF MAJEUR RÉCURRENT ET COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES BOUALI W., YOUNES S., DEKHIL A., ZARROUK L., NASR M. EPS Mahdia Tunisie, MAHDIA TUNISIE, TUNISIE Introduction : le caractère invalidant du trouble dépressif majeur récurrent s’étend bien au-delà des récurrences dépressives. L’existence de symptômes résiduels, troubles cognitives et l’existence de comorbidités psychiatriques peuvent péjorer la qualité de vie des patients souffrant d’un trouble dépressif récurent. Objectifs : Évaluer l’impact d’une comorbidité psychiatrique sur l’axe I du DSM sur la gravité et le cours évolutif d’un trouble dépressif majeur récurrent. Méthodologie : Etude rétrospective à partir des dossiers de 34 patients ayant été hospitalisés au service de psychiatrie de Mahdia Tunisie pour un trouble dépressif majeur récurrent entre les années 2005 et 2014. Résultat : L’âge moyen était de 51,47 ± 10,32 ans. Le sexe ratio était de 0,7. La majorité des patients était marié (85,3 %), d’origine rurale 58,8 %, d’un niveau d’instruction bas (58,8 %) et au chômage (67 %). Des antécédents familiaux psychiatriques ont été retrouvés chez 29,4 % des patients. Il s’agissait d’un trouble bipolaire type I dans 11,8 % des cas, trouble bipolaire type II dans 2,9 %, trouble dépressif majeur récurrent dans 11,8 % et d’une schizophrénie dans 2,9 %. Une comorbidité addictive a été retrouvée dans 9 % des cas. Un trouble dysthymique associé a été présent pour 9 % des patients. Nous avons trouvé que le nombre moyen d’hospitalisations chez les patients ayant un trouble dysthymique associé est significativement plus élevé (p = 0,0001). 29,4 % des patients avaient des caractéristiques psychotiques et 2 patients avaient des caractéristiques mélancoliques ce qui témoigne de la sévérité de l’épisode thymique. Le traitement était à base d’ISRS chez 19 patients, d’antidépresseur tricyclique chez 10 patients, et IRSNa chez 5 patients. Un anxiolytique était prescrit chez 67,6 % des patients. Le suivi était irrégulier et l’observance partielle chez 76,5 % des patients. PO-008 LE TROUBLE DÉPRESSIF MAJEUR DANS LE DSM-5 FEKIH-ROMDHANE F., HAMZAOUI S., CHENNOUFI L., CHERIF W., CHEOUR M. Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE Introduction : Presque 20 ans après celle du DSM-IV, la publication du DSM-V est un événement majeur dans le champ de la psychiatrie. Objectifs et méthodologie : Le but de ce travail est d’examiner, les changements de définition du trouble dépressif majeur (TDM), et de discuter leurs influences sur la pratique clinique, ainsi que leurs implications pour la recherche. Résultats : Dans le DSM-5, le TDM fait désormais partie de la nouvelle section «Troubles dépressifs », séparée des «Troubles bipolaires», marquant ainsi une division dans « Troubles de l’humeur » du DSM-4. La coexistence d’un épisode de dépression majeur d’au moins 3 symptômes de manie est maintenant reconnue au moyen du spécificateur « avec des caractéristiques mixtes ». Il y a eu également suppression de l’exclusion du deuil pour poser le diagnostic de TDM. Le trouble dépressif persistant est une nouvelle catégorie diagnostique qui inclut à la fois la dysthymie du DSM-IV et la dépression majeure chronique, lesquelles seront distinguées par des spécificateurs. Des spécificateurs pour le trouble dépressif, choisis pour leur pertinence concernant le pronostic et les décisions de traitement, portent sur la suicidalité, les symptômes mixtes et la détresse anxieuse. 23 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 23 07/01/2015 12:26:42 13e Congrès de l’Encéphale PO-009 VULNÉRABILITÉ PSYCHIQUE DES SUJETS ÂGÉS IONITA A. Clinique Gérontopsychiatrique Rochebrune, GARCHES, FRANCE L’avancée en âge s’accompagne de modifications neurobiologiques, physiques, psychologiques et environnementales augmentant le risque de décompensation psychiatrique. Les troubles psychiatriques dans ce groupe d’âge (après 60 ans) sont sous diagnostiqués et représentés majoritairement par les dépressions (10 à 15 %). Cette vulnérabilité psychique du sujet âgé intègre des dimensions multiples : endophénotypiques (génétiques, épigénétiques), diachroniques (traumas précoces, expériences de vie passées) et synchroniques (facteurs de stress actuels liés à l’avancée en âge). Un des mécanismes neurobiologiques souvent impliqué dans cette vulnérabilité psychique du sujet âgé est la perturbation de l’axe du stress (hypothalamo-hypophyso-surrénalien) (2) avec souvent une hypercortisolemie sérique (marker de vulnérabilité chronique) mais aussi une hypocortisolémie sérique (retrouvée surtout dans un contexte de fragilité physique) (1). Le vieillissement physiologique du cerveau apporte une dimension de vulnérabilité biologique avec une réduction générale du volume cérébral, une perturbation des circuits connectant le cortex frontal aux noyaux gris centraux (impliqués dans la régulation des comportements, des émotions et fonctions cognitives complexes) et réduction de la taille cellulaire (3). Ces données soutiennent les constats cliniques d’une hétérogénéïté dans les dépressions du sujet âgé avec des sous types qui semblent avoir une physiopathologie différente. Le concept de vulnérabilité psychique du sujet âgé est particulièrement pertinent dans une démarche de screening des patients à risque pour lesquels des mesures thérapeutiques spécifiques doivent être proposées. 1. Brenda W.J.H., 2007, Late-Life Depressive Symptoms Are Associated With Both Hyperactivity and Hypoactivity of the Hypothalamo-Pituitary-Adrenal Axis,Am J Geriatr Psychiatry., 15(6) : 522–529. 2. Lupien S.J., 2009, Effects of stress throughout the lifespan on the brain, behaviour and cognition, Nat Rev Neurosci., 12 : 434–445 3. Van Der Werf, Y. D., 2001, Thalamic volume predicts performance on tests of cognitive speed and decreases in healthy aging. À magnetic resonance imaging-based volumetric analysis, Brain research, Cognitive Brain Research, 11, 377-385. PO-010 PRISE EN CHARGE DE L’ANHÉDONIE ET DES SYMPTÔMES DÉPRESSIFS CHEZ DES PATIENTS DÉPRIMÉS EN AMBULATOIRE : RETENTISSEMENT SUR LE FONCTIONNEMENT LLORCA P.M.(1), GOURION D.(2) (1) CHU Clermont Ferrand, CLERMONT FERRAND, FRANCE ; (2) Psychiatre libéral, PARIS, FRANCE Introduction : L’anhédonie est, avec l’humeur dépressive, l’un des deux symptômes indispensables pour le diagnostic d’un épisode dépressif majeur selon le DSM-5. Elle est néanmoins mal étudiée chez les patients déprimés en termes de prévalence ou de corrélation avec les autres tableaux cliniques. Objectif : L’étude HEDONIE a pour objectif d’observer les caractéristiques et l’évolution de l’anhédonie dans l’épisode dépressif majeur. Méthode : 1 657 patients ont été suivis pendant 10 à 12 semaines et évalués à l’aide des échelles QIDS-SR, MADRS, CGI, SHAPS et SDS. Résultats : A l’inclusion, le score QIDS-SR moyen était de 17,4 ± 4,2 et le score MADRS moyen de 32,6 ± 7. Le score SHAPS moyen était de 9,8 ± 3,6 et 86,2 % des patients avaient un score SHAPS > 5, ce qui peut être considéré comme une anhédonie sévère. Le score QIDS-SR moyen est significativement plus élevé chez les patients ayant une anhédonie sévère. Le score total SDS était de 22,1 ± 4,7. Les patients étaient principalement traités par agomélatine (91,3 %). À la dernière visite, les scores QIDS (-11 ± 5,7, p < 0,0001), MADRS (-21,2 ± 9,3, p < 0,0001), SHAPS (-6,9 ± 4,6, p < 0,0001) et SDS (-12,7 ± 7,8, p < 0,0001) ont été significativement diminué. L’amélioration de l’anhédonie et celle du fonctionnement étaient fortement corrélées (r = 0,646 ; p < 0,0001). Conclusion : Cette étude souligne la forte prévalence de l’anhédonie dans la dépression et l’importance de son dépistage et de son évaluation compte tenu de ses conséquences en termes de fonctionnalité. L’amélioration de l’anhédonie et du fonctionnement observée dans cette étude peut être expliquée par le profil spécifique de l’efficacité antidépressive de l’agomélatine qui a déjà été démontré dans d’autres études. PO-011 FACTEURS CLINIQUES ASSOCIÉS À LA RÉPONSE AU TRAITEMENT DANS UNE POPULATION DE PATIENTS DÉPRIMÉS TRAITÉS EN MÉDECINE GÉNÉRALE : ÉTUDE HEDONIE LLORCA P.M.(1), GOURION D.(2) (1) CHU Clermont Ferrand, CLERMONT FERRAND, FRANCE ; (2) Psychiatre libéral, PARIS, FRANCE Introduction : Les objectifs du traitement de l’épisode dépressif majeur (EDM) sont la réponse et la rémission. Objectif : Pour décrire les facteurs associés à la réponse et à la rémission de l’EDM, nous avons mené une étude longitudinale observant le taux de réponse au traitement dans un échantillon large de patients déprimés en médecine générale. Méthode : Des médecins généralistes ont recruté des patients déprimés de façon consécutive et les ont évalués à l’aide de l’échelle QIDS-SR et de l’échelle SHAPS (Snaith Hamilton Pleasure Scale). Les patients étaient traités avec l’agomélatine et évalués après 6 à 8 semaines. L’amélioration du score QIDS de 50 % marquait la réponse et un 24 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 24 07/01/2015 12:26:42 Posters Affichés score au QIDS inférieur à 5 à la fin de l’étude marquait la rémission. Une régression logistique a été menée pour identifier les variables associées à la réponse et à la rémission. Résultats : 1 752 patients ont été inclus (62,4 % de femmes, 37,6 % d’hommes). Le score QIDS-SR moyen était de 15,7 (ET = 4,3). La durée moyenne de l’épisode actuel était de 6,1 semaines (ET = 6,2) et il s’agissait d’un premier épisode pour 65,7 % des patients. L’anhédonie était considérée comme sévère (score supérieur à 5) pour 91,15 % des patients. Le niveau d’anhédonie, la durée de l’épisode et la récidive étaient associés à une probabilité plus élevée de réponse au traitement (p < 0,0001, p = 0,0181 et p = 0,0323 respectivement). La rémission était corrélée à l’absence de récidive et à l’activité professionnelle (p < 0,0001). Conclusion : Le niveau d’anhédonie et les caractéristiques de l’épisode sont associés à la probabilité d’obtenir une réponse. La prise en compte de ces paramètres est un moyen d’adapter le traitement afin d’améliorer l’évolution de l’EDM. PO-012 DÉPRESSION DU POST-PARTUM APRÈS TRAITEMENT POUR INFERTILITÉ : REVUE DE LA LITTÉRATURE ET MÉTA-ANALYSE LETRANCHANT A., CAZAS O., HARDY P., GRESSIER F. CHU DE BICETRE, LE KREMLIN BICETRE, FRANCE Introduction : La dépression du post-partum (DPP) survient chez 13 à 15 % des femmes. Il s’agit d’une pathologie multifactorielle et les évènements de vie stressants ont été identifiés comme facteurs de risque. Parallèlement, le recours aux traitements pour infertilité ne cesse de croître. Actuellement, en France, 1 naissance sur 40 est issue de la procréation médicalement assistée (PMA). Nous avons émis l’hypothèse que le risque de dépression après une naissance issue d’un traitement pour infertilité pourrait être majoré. Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une revue de la littérature concernant l’association entre traitement pour infertilité et symptômes dépressifs dans le post-partum et/ ou DPP à partir des bases de données PubMed, ISI Web of Knowledge et PsycINFO jusqu’en septembre 2014. Nous avons ensuite effectué une méta-analyse des données disponibles sur DPP et traitement pour infertilité, ainsi qu’une méta-analyse secondaire se focalisant sur la PMA (logiciel Review manager Software version 5.3). Résultats : Notre revue de la littérature, prenant en compte 18 études, n’est pas en faveur d’un risque majoré de symptômes dépressifs et/ou DPP après une grossesse issue de traitement pour infertilité par rapport à une grossesse spontanée. Notre méta-analyse, prenant en compte 8 études (n = 2451), ne montre pas de risque majoré de DPP après aide à la conception (OR = 0.93 [0,67-1,31], z = 0.40, p = 0,69), sans hétérogénéité entre les études (Chi2 = 3,69, p = 0,81, I2 = 0 %). La méta-analyse secondaire (n = 1617), sur 6 études concernant les PMA, ne retrouve également pas d’association (OR = 1,04 [0,71-1,52], z = 0,18, p = 0,86). Discussion : Si les données actuelles ne semblent pas montrer de majoration du risque de DPP chez les femmes ayant eu recours à un traitement pour infertilité, ce parcours nécessite néanmoins un accompagnement. Les facteurs pouvant influencer le risque de DPP comme l’âge maternel, les antécédents psychiatriques ou les grossesses multiples sont des variables importantes à considérer. D’autres études sont nécessaires afin de mieux connaitre les spécificités des DPP après traitement pour infertilité, notamment en analysant les différents types de techniques utilisées et l’origine de l’infertilité. PO-013 IMPACT DE L’AGOMÉLATINE SUR LA RÉACTIVITÉ ÉMOTIONNELLE, LA VITESSE DES COGNITIONS, LA MOTIVATION, LA MOTRICITÉ ET LA SENSORIALITÉ, AU-DELÀ DES SYMPTÔMES DÉPRESSIFS GORWOOD P.(1), VAIVA G.(2), CORRUBLE E.(3), LLORCA P.M.(4), BAYLE F.(1), COURTET P.(5) (1) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Hôpital Michel Fontan, LILLE, FRANCE ; (3) Hôpital Bicêtre, LE KREMLIN BICÊTRE, FRANCE ; (4) Hôpital universitaire, CLERMONT-FERRAND, FRANCE ; (5) Hôpital universitaire, MONTPELLIER, FRANCE Introduction : La réactivité émotionnelle, la vitesse des cognitions, la motricité, la motivation et la sensorialité ont été peu étudiées dans la dépression unipolaire, tout comme leur évolution sous traitement antidépresseur au cours de la phase aiguë de l’épisode dépressif majeur (EDM). Pourtant ces dimensions pourraient 1. Aider à caractériser des aspects plus difficiles à détecter par le clinicien ; 2. Aider à apprécier différemment l’amélioration des patients et 3. Représenter de nouveaux marqueurs dont les changements précoces permettraient de prédire une réponse plus tardive. Méthode : 1565 adultes traités par agomélatine pour un EDM ont été évalués avec le QIDS-C, la CGI et la MAThyS à l’inclusion (S0), à 2 (S2) et 6 semaines (S6). L’échelle MAThyS comprend 20 items, de type échelles visuelles analogiques (cotées de -0- inhibition à -10 – activation ; -5- étant l’état habituel du patient), réunis en 5 dimensions : la réactivité émotionnelle, la vitesse des cognitions, la motricité, la motivation et la sensorialité. Résultats : Toutes les dimensions se sont améliorées entre S0 et S2 et entre S0 et S6 (p < 0,001). L’amélioration a été environ de 2 points (sur 10) pour la motivation (2,36 à S0, 3,65 à S2 et 4,09 à S3 ; p < 0,001), 1,5 point pour la motricité (2.86 à S0, 3,86 à S2 et 4,24 à S3 ;p < 0.001) et de 0,5 pour les autres dimensions en 6 semaines de traitement. La motivation 1. Etait la plus altérée à l’inclusion chez les non-répondeurs tardifs ; (t = 1,25, df = 1563, p = 0,10) 2. Présentait la plus forte amélioration à S2 chez les répondeurs tardifs versus les non-répondeurs ; (t = 7,98, df = 1563, p < 10-6) 3. Etait la plus fortement corrélée à l’amélioration du score QIDS-C ; (r = 0,22, df = 1563, p < 10-6) 4. Prédisait le mieux à S2 la réponse au traitement à S6 avec la plus forte aire sous la courbe ROC. (ASC = 0,616, IC 95 %[0,588-0,643], p < 0,001) 25 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 25 07/01/2015 12:26:42 13e Congrès de l’Encéphale Conclusions : La motivation est la dimension qui a présenté la meilleure amélioration dès S2, la meilleure valeur prédictive de la réponse au traitement en fin de phase aiguë de l’EDM et la plus forte marge d’amélioration chez des patients déprimés traités par agomélatine. Evaluer la motivation du patient déprimé pourrait représenter un changement de paradigme, en plus de l’évaluation classique de la symptomatologie dépressive. PO-014 FACTEURS CLINIQUES ASSOCIÉS À LA DÉPRESSION CHEZ LE SUJET ÂGÉ CANCÉREUX GHANMI L., ALOULOU S., BEN HMIDA A., ZITOUN K., HARBAOUI A. Hôpital régional de Gabès, GABÈS, TUNISIE Objectifs : Déterminer les facteurs cliniques corrélés à la dépression chez le sujet âgé cancéreux. Matériel et méthodes : Il s’agit une étude transversale descriptive et analytique réalisée auprès des patients âgés de plus de 65 ans, souffrant d’une pathologie cancéreuse, consultant pour la première fois durant l’année 2013 au service de carcinologie de l’hôpital régional de Gabès (sud Tunisien). Nous avons utilisé trois instruments : le premier était une fiche de renseignements regroupant les données sociodémographiques, cliniques et psychologiques du patient ; le deuxième était l’échelle d’autonomie de Katz (ADL) ; le troisième et l’échelle de dépression gériatrique (GDS) validée en Tunisie. Tout patient inclus dans l’étude a fait l’objet d’une double évaluation oncologique et psychiatrique. Aux termes de notre enquête nous avons inclus 60 patients cancéreux. Résultats : La prévalence de la dépression était de 48 %. La dépression était significativement plus fréquente chez les sujets dépendants (p = 0,04), ayant deux comorbidités ou plus (p = 0,03), des antécédents familiaux psychiatriques (p = 0,02), des antécédents familiaux de cancer (p = 0,01) et des antécédents de décès par une maladie cancéreuse dans la famille (p = 0,01). Le taux de dépression était significativement plus élevé en cas de présence de fatigue (p = 0,007), de douleur (p = 0,02), de métastases (p = 0,007). PO-015 MÉTA-ANALYSE DE L’EFFICACITÉ ANTIDÉPRESSIVE À COURT ET MOYEN TERME DE LA KÉTAMINE DANS LES ÉPISODES DÉPRESSIFS MAJEURS ROMEO B.(1), CHOUCHA W.(1), FOSSATI P.(1)(2), ROTGE J.Y.(1)(2) (1) Hôpital Pitié-Salpêtrière Service de Psychiatrie Adulte, PARIS, FRANCE ; (2) Inserm U 1127, CNRS UMR 7225, Sorbonne Universités, UPMC Univ Paris 06, UMR S 1127, Institut du Cerveau et de la Moelle, ICM, Social and Affective Neuroscience (SAN) Laboratory, PARIS, FRANCE Introduction : L’épisode dépressif majeur (EDM) est extrêmement invalidant sur le plan fonctionnel avec une altération du pronostic vital important. Si les traitements actuellement disponibles permettent souvent une amélioration significative de la symptomatologie dépressive, leurs délais d’action sont particulièrement longs et il existe de nombreux cas de pharmacorésistance. L’usage de la kétamine, un antagoniste des récepteurs N-méthyl-D-aspartate, semble particulièrement intéressant dans ce contexte compte tenu de son mécanisme d’action original et d’une efficacité antidépressive précoce. Si plusieurs études ont évalué l’intérêt de la kétamine dans l’EDM, il est encore nécessaire de réaliser une méta-analyse afin d’apporter une vision claire et objective de son efficacité antidépressive et de la cinétique de celle-ci. Méthodes : Une recherche systématique, effectuée sur MEDLINE et PsycINFO, des essais randomisés en double aveugles comparant la kétamine à un traitement placebo chez un groupe de patients avec EDM a été réalisée. Une recherche exhaustive des données auprès de tous les auteurs et l’extraction de celles-ci ont permis de calculer les tailles d’effet par différences de moyennes standardisées (DMS). Une méta-régression a été conduite pour tenter d’expliquer les DMS ou l’hétérogénéité significatives par les caractéristiques cliniques des populations étudiées. Résultats : Six études (n = 103 patients) ont rempli nos critères d’inclusions. La kétamine permet une amélioration de la symptomatologie dépressive par rapport au placebo dès le premier jour (DMS = -3,34, IC 95 % : -5,01 à -1,67, p < 0,0001) et ceux jusqu’au 14e jour (DMS = -1,55, IC 95 % : -2,11 à -0,99, p < 0,0001). L’efficacité de la kétamine dans la dépression bipolaire se maintien durant 14 jours ce qui n’est pas retrouvés dans les dépressions unipolaires. Les analyses de méta-régression ont permis de mettre en évidence une tendance statistique entre l’effet à court terme et celui à moyen terme de la kétamine. Conclusion : Notre méta-analyse montre l’effet antidépresseur de la kétamine, se maintenant sur 14 jours, notamment dans la dépression bipolaire. Nos résultats supposent également qu’une réponse rapide à la kétamine pourrait être un indicateur de l’effet à moyen terme de celle-ci. PO-016 TROUBLE DÉPRESSIF MAJEUR RÉCURRENT ET COMORBIDITÉS SOMATIQUES YOUNES S., DEKHIL A., HAJJI K., BOUALI W., NASR M. Service de psychiatrie, MAHDIA, TUNISIE Introduction : La prévalence sur la vie du trouble dépressif majeur récurrent est élevée (15 %). La morbidité et la mortalité qui leur sont liées sont importantes et leurs conséquences économiques sont lourdes. Le but de ce travail était de rechercher l’influence des comorbidités somatiques sur la gravité et le cours évolutif d’un trouble dépressif majeur récurrent. Méthodologie : Etude rétrospective à partir des dossiers de 34 patients ayant été hospitalisé au service de psychiatrie de Mahdia Tunisie pour un trouble dépressif majeur récurrent diagnostiqué à partir des critères du DSM IV-TR durant la période de 2005 à 2014. 26 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 26 07/01/2015 12:26:42 Posters Affichés Résultat : Nous avons colligé 34 patients. L’âge moyen était de 51,47 ± 10,32 ans avec une légère prédominance féminine (58,8 %). La majorité des patients était marié (85,3 %), d’un niveau d’instruction bas (58,8 %) et au chômage (67 %). Des antécédents familiaux de trouble de l’humeur ont été retrouvés chez 26,47 % des patients. 20,6 % étaient des frères et sœurs. 32,4 % des patients avaient des comorbidités somatiques prédominées par le diabète type 2 chez 3 patients et l’hypothyroïdie chez 2 patients. Nous avons recherché une corrélation positive entre la comorbidité somatique et le nombre moyen de tentative de suicide mais la différence était non significative (1,27 versus 1,08) p = 0,162. Nous avons recherchés si les comorbidités somatiques peuvent influencer la récurrence des épisodes mais la différence n’est pas significative. Le nombre moyen d’épisode thymique était de 5,5 ± 5,8 nécessitant l’hospitalisation sous contrainte dans 11,7 %. La durée moyenne d’hospitalisation est de 1,5 ± 0,5. Selon les critères DSM-IV, 6 % des épisodes avaient des caractéristiques mélancoliques et 29,4 % des caractéristiques psychotiques. 91,2 % des épisodes étaient d’intensité sévère et 8,8 % d’intensité modérée. 94,1 % des patientes ont bénéficié d’un traitement médical exclusif et 5,9 % des séances d’ECT. Conclusion : Les comorbidités somatiques sont identifiées comme des facteurs de risques de récidive par plusieurs études. La prise en charge des patients déprimés récurrents ayant une pathologie somatique associée est globale et doivent donc être l’objet d’une attention thérapeutique très déterminée. PO-017 PLACE DE L’ALPRAZOLAM DANS LE TRAITEMENT D’UNE CATATONIE RÉSISTANTE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE ELATI T., WIELA R., NAVARRE A. Centre hospitalier de Dieppe, DIEPPE, FRANCE La catatonie, entité connue depuis Kahlbaum, reste encore sous diagnostiquée. La majorité des formes de catatonie bénéficient d’une prise en charge thérapeutique relativement bien codifiée. Cependant, la dépression catatonique résistante relève d’un traitement plus complexe et moins évalué. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 67 ans, présentant une dépression résistante aux différentes approches thérapeutiques et compliquée d’une catatonie. Après plusieurs années de prise en charge utilisant les différentes classes pharmacologiques ainsi qu’un traitement par électroconvulsivothérapie sans efficacité, la patiente présente une amélioration sous une association clomipramine-lorazépam-alprazolam. Une discussion critique au regard du mécanisme de l’effet thérapeutique de l’alprazolam est proposée ainsi qu’une comparaison avec les données de la littérature de différents essais thérapeutiques dans la dépression catatonique résistante. PO-018 LA DÉPRESSION DANS L’ÉVOLUTION SHANNON V.(1), MOUCHABAC S.(2) (1) GH Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCE ; (2) CHU SaintAntoine, PARIS, FRANCE La dépression est une affection psychiatriques des plus fréquentes, et, selon les estimations de l’OMS, le sera de plus en plus. Son caractère universel et ancien laisse à penser qu’elle aurait toujours été, et transmise. En effet, il existerait une transmission verticale de la vulnérabilité à la dépression. Or, cette héritabilité interpelle selon une perspective évolutionniste. Assurément, la symptomatologie dépressive ne semble pas très avantageuse pour la survie. Pourquoi donc n’aurait-elle pas été éliminée par la sélection naturelle au cours de l’Evolution ? Plusieurs hypothèses envisageant le trouble dépressif selon une perspective darwinienne ont été élaborées. Nous nous proposons de les présenter et les commenter. Auparavant, il est indispensable de procéder à un rappel des théories de l’Evolution et à un éclairage des notions fondamentales de la psychologie évolutionniste. Nous présenterons alors les hypothèses « adaptationnistes » pures, pour lesquelles, le trouble dépressif est en soi une adaptation. Elle serait « utile » comme signal de détresse et aide à la navigation sociale de l’individu en dépression. Puis, nous envisagerons les théories présentant la dépression comme l’emballement ou dysfonctionnement d’un phénomène adaptatif. Ces hypothèses s’appuient sur des principes de neuro-économie, de préservation d’énergie, de gestion de prise de risque notamment sur le plan social, et des modifications cognitives observées lors de la dépression. Nous évoquerons, ensuite, la théorie de Nettle, fondée sur les différences interindividuelles de personnalité. La dépression serait alors l’expression de l’insatisfaction résultant de l’inadéquation entre environnement et traits de personnalité qui seraient eux, fruits de la sélection naturelle. Et enfin, nous proposerons un modèle « social » où la dépression de quelques individus au sein d’un groupe améliorerait l’adaptivité darwinienne collective. Nous achèverons cette présentation sur l’intérêt et l’originalité d’envisager un trouble psychiatrique selon une perspective évolutionniste. PO-019 PROFIL THÉRAPEUTIQUE DE LA DÉPRESSION AVEC CARACTÈRE SAISONNIER : EXPÉRIENCE DU SERVICE DE PSYCHIATRIE DE MONASTIR ANES I.(1), ESSID N.(2), MRAD A.(2), ZAAFRANE F.(2), GAHA L.(2) (1) Laboratoire de recherche «Vulnérabilité à la maladie mentale LR05ES10 », MONASTIR, TUNISIE ; (2) Service de psychiatrie, CHU de Monastir, Tunisie, MONASTIR, TUNISIE Introduction : au cours des dernières décennies, l’influence des saisons et des climats sur les troubles affectifs ont été l’objet d’une attention particulière. La dépression avec caractère saisonnier (DCS) est une forme bien décrite de dépression majeure récurrente. Survenant à l’hiver et se 27 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 27 07/01/2015 12:26:42 13e Congrès de l’Encéphale continue au printemps, elle est souvent suivie d’une rémission complète des symptômes dépressifs, sa symptomatologie clinique est souvent atypique et son traitement est spécifique. Objectif : décrire les caractéristiques thérapeutiques de la dépression avec caractère saisonnier (DCS) dans le service de psychiatrie de Monastir et de les discuter aux données de la littérature. Matériels et méthode : il s’agit d’une étude transversale et descriptive, effectuée dans le service de psychiatrie au CHU de Monastir, portant sur 16 patients suivis pour une dépression répondant aux critères diagnostiques de la DCS selon le DSM-IV. Le recueil des donnés était réalisé grâce à une fiche préétablie, comportant les caractéristiques thérapeutiques. Résultats : tous les patients ont bénéficié d’un traitement antidépresseur soit en monothérapie soit en association avec d’autres psychotropes. L’antidépresseur le plus utilisé était la Clomipramine. La dose moyenne était de 123,3 mg/j. La durée moyenne d’utilisation de l’antidépresseurs était de 100, 6 jours. Les co-prescriptions consistaient aux thymorégulateurs chez 56,2 %, les anxiolytiques chez 56,2 %. Conclusion : un traitement antidépresseur seul ou en association avec d’autres psychotropes a été prescrits chez tous les patients. Aucun de nos patients n’a bénéficié d’une luminothérapie, qui constitue le traitement spécifique, cela est dû au non disponibilité des thérapeutiques spécifiques et la méconnaissance de cette entité nosographique qui n’est pas fréquente dans des régions à basses latitude telle que la Tunisie. PO-020 COMPARAISON D’UTILISATION DE DEUX INHIBITEURS DE MONOAMINES OXYDASES (IMAO) NON SÉLECTIFS DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE DE LA DÉPRESSION : NARDELZINE VS IPRONIAZIDE THIVILLIERS A-P., DAGUENEL NGUYEN A. Hôpital Saint-Antoine, Paris, FRANCE L’iproniazide a été remis sur le marché. L’objectif de l’étude est de mettre en évidence les avantages d’utilisation de la nardelzine par rapport à l’iproniazide, et d’identifier les critères de choix motivant sa prescription. Les patients traités par nardelzine (7) ou iproniazide (10) de septembre 2012 à septembre 2014, et suivis en consultations par 3 psychiatres ont été inclus. Les informations ont été recueillies lors d’entretiens auprès des prescripteurs, via un questionnaire portant sur l’historique médicamenteux, les modalités de prescription, l’efficacité et la tolérance du traitement. Les âges moyens des patients inclus et traités par nardelzine ou iproniazide sont respectivement de 39,1 et 56,8 ans, avec des durées de traitements moyennes de 18,4 et 12,1 mois. Selon la CIM10, les troubles dépressifs des patients correspondent pour 71 % de ceux sous nardelzine (7/10) à des troubles dépressifs récurrents, et pour 70 % de ceux sous iproniazide (7/10) à des épisodes dépressifs. L’historique médicamenteux met en évidence un nombre de classes d’antidépresseurs reçues compris entre 2 et 5 pour ceux sous nardelzine, et entre 1 et 3 pour ceux sous iproniazide. D’autre part, la majorité des patients a reçu auparavant un inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine (100 % soit 7/7 vs 40 % soit 4/10), un inhibiteur de recapture de la sérotonine et noradrénaline (71 % soit 5/7 vs 60 % soit 6/10) ou un antidépresseur tricyclique (71 % soit 5/7 vs 80 % soit 8/10). La comparaison des délais d’action moyens révèle une différence statistiquement significative (B = 0,5 et p = 0,00076), avec une efficacité plus rapide de la nardelzine. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative en termes de survenue d’effets secondaires. Une tendance à un meilleur respect des mesures hygiénodiététiques avec un suivi diététique plus fréquent semble apparaître. Le caractère déclaratif des données recueillies est à souligner. Un élargissement de l’étude sur un plus grand nombre de patients (multicentrique), et une évaluation de l’impact clinique des traitements concomitants permettraient de nuancer ces résultats. La nardelzine est une alternative thérapeutique intéressante au sein de la classe des IMAO non sélectifs, de par son efficacité et l’encadrement lié à son statut. PO-021 L’ÉLÉVATION DE LA PROTÉINE C-RÉACTIVE ET DE L’INTERLEUKINE 6 DANS LA DÉPRESSION. BAHRINI L., BEN MUSTAPHA M.A., TRABELSI I., OUANES S., GHACHEM R. Hôpital Razi Tunis, Tunis, TUNISIE Introduction : les données récentes soulignent l’association de la dépression à une inflammation de bas grade. L’interleukine 6 et la protéine C-réactive sont les deux marqueurs inflammatoires les plus étudiés dans ce domaine. Objectif : l’objectif de cette étude est de vérifier l’association de la dépression à un syndrome inflammatoire biologique à minima. Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude comparative qui inclue 65 patients présentant un épisode dépressif majeurs, n’ayant pas d’antécédents somatiques et n’ayant pas reçu de traitement antidépresseur ainsi que 30 contrôles sains. Les deux groupes sont comparables pour l’âge et le sexe et ont bénéficié d’un dosage de la CRP ultrasensible (CRPus) et de l’interleukine 6 (IL6). Résultats : la valeur moyenne de la CRP-us était 2.02 mg/l chez les malades et 1.42 mg/l chez les témoins (p = 0,198). Des valeurs de la CRP-us supérieures ou égale à 3 mg/l ont été retrouvées chez 20 % des malades et chez 3,3 % des témoins (p = 0,033). Après ajustement pour le sexe, l’association entre l’élévation de la CRP-us et la dépression était significative chez les femmes (p = 0,024) et pas chez les hommes (p = 0,576). La valeur moyenne de l’interleukine 6 était 4.12 ng/ml chez les malades et 2,68 ng/ml chez les témoins (p = 0,008). Des valeurs de l’interleukine 6 supérieures ou égales à 4 ng/ml ont été retrouvées chez 29,2 % des malades et chez 3,3 % des témoins (p = 0,004). 28 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 28 07/01/2015 12:26:42 Posters Affichés Discussion : les résultats de notre étude montrent des similitudes avec une grande partie des études récentes qui ont démontré la présence d’une élévation de la CRP-us et de l’IL6 chez les patients dépressifs. Après ajustement pour le sexe, les résultats de notre étude montrent la persistance de l’association de l’élévation de la CRP-us et de la dépression chez les femmes et pas chez les hommes ce qui est contradictoire avec la plus part des études. Conclusion : les résultats des études sur la dépression et l’inflammation sont assez disparates. La CRP-us et l’IL6 sont des marqueurs à cinétique rapide et ne reflète pas l’état inflammatoire chronique. D’autres marqueurs à cinétique intermédiaire tels que l’haptoglobine et l’orosomucoïde devraient être envisagés. PO-022 LES RÉPERCUSSIONS PSYCHOAFFECTIVES DE L’AUTISME SUR LES PARENTS BEN SOUSSIA R., MARRAG I., HAJJI K., ZARROUK L., NASR M. EPS Tahar Sfar Mahdia, Mahdia, TUNISIE Introduction : s’occuper d’un enfant atteint d’autisme est une expérience particulièrement stressante pour la vie quotidienne des parents. Le stress quotidien lié à ce handicap a un retentissement majeur sur la vie de l’ensemble de la famille et déclenche chez les parents une série de réactions psychologiques néfastes. Objectif : les buts de notre travail était de révéler les caractéristiques sociodémographiques des parents d’enfants autistes et d’estimer la prévalence de la symptomatologie anxieuse et dépressive chez ces parents. Patients et méthodes : il s’agit d’une étude transversale réalisée auprès des parents d’enfants autistes pris en charge par quatre centres de réhabilitation d’enfants autistes dépendant de l’association Tunisienne pour la promotion de la santé mentale.Les données ont été recueillies à travers un questionnaire comportant 30 items permettant d’explorer les données sociodémographiques des parents d’enfants autistes. La symptomatologie dépressive a été évaluée par l’échelle de Beck et la symptomatologie anxieuse par l’échelle d’Hamilton. Résultats : 52 parents ont été colligés. L’âge moyen était de 35,73 ans. Ils résidaient dans une zone urbaine dans 96 % des cas. La majorité avait un niveau d’instruction secondaire (53 %) et un niveau socioéconomique moyen (88,4 %). Les taux respectifs de parents déprimés ou anxieux selon les échelles de Beck et d’Hamilton étaient de 48 % et 23 %. L’association entre la symptomatologie dépressive et anxieuse a été retrouvée dans 19 %. Parmi les 25 parents déprimés, il s’agissait dans la plupart des cas (72 %) d’une dépression modérée alors que les formes d’intensité moyenne et sévère ont été notées dans respectivement 20 et 8 %. En outre, la dépression était plus fréquente chez les mères (p < 10-4) et l’anxiété était également plus manifeste chez les mères (p = 0,01). Conclusion : la présence d’un enfant autiste entraine des changements profonds dans une famille et peut être une source de tensions et de stress. Les répercussions anxio- dépressives sur les parents sont importantes et fréquentes. L’intervention que conçoit le psychiatre pour venir en aide aux enfants atteints d’autisme devrait nécessairement inclure une action destinée aux parents. PO-023 DÉPRESSION AVEC CARACTÉRISTIQUES PSYCHOTIQUES : ASPECTS CLINIQUES, THÉRAPEUTIQUES ET ÉVOLUTIFS DANS UNE SÉRIE DE PATIENTS TUNISIENS OMRI S., CHARFI N., BEN THABET J., MÂALEJ M., ZOUARI N., ZOUARI L., MÂALEJ M. SERVICE DE PSYCHIATRIE « C », CHU HEDI CHAKER, SFAX, TUNISIE Introduction : La dépression est une affection fréquente considérée comme sévère surtout lorsque sa présentation clinique s’enrichit par des symptômes psychotiques majorant à la fois le risque suicidaire et le risque d’évolution vers la bipolarité. Objectifs : Décrire les aspects sociodémographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs d’un premier épisode dépressif majeur (EDM) avec caractéristiques psychotiques. Sujets et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive ayant porté sur les dossiers de 27 patients hospitalisés au service de psychiatrie « C » au CHU Hédi Chaker de Sfax (Tunisie) au cours de la période allant de janvier 1998 à août 2014 et pour lesquels le diagnostic d’EDM avec caractéristiques psychotiques (DSM-IV-TR) a été retenu initialement. Les données sociodémographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives ont été relevées sur une fiche préétablie. Résultats : Notre population était exclusivement masculine. L’âge moyen des patients était de 41,3 ans. Ils étaient mariés dans 55,6 % des cas. Une histoire familiale de trouble de l’humeur a été trouvée chez 22,2 % des patients. Les motifs d’hospitalisation les plus fréquents étaient les troubles du comportement (55,6 %) et les tentatives de suicide (29,6 %). Les caractéristiques psychotiques étaient non congruentes à l’humeur dans 37 % des cas. Des caractéristiques mélancoliques ont été notées chez 40,7 % des patients. Une association antipsychotique et antidépresseur a été prescrite pour 85,1 % des patients et un tiers d’entre eux ont été mis sous un thymorégulateur. Le pourcentage de ceux qui ont été revus à la consultation externe était de 59,2 %. L’évolution de l’EDM s’est faite vers un trouble bipolaire dans 25,9 % des cas, un trouble dépressif majeur récurrent dans 18,5 % des cas et un trouble schizo-affectif dans 7,4 % des cas. Un virage de l’humeur, nécessitant l’hospitalisation, a été noté chez 2 patients sous antidépresseurs tricycliques. Conclusion : Devant un premier EDM‚ il faudrait envisager l’éventualité du début d’un trouble bipolaire ‚a fortiori si l’épisode est sévère avec caractéristiques psychotiques. Ceci est particulièrement important pour la prise en charge thérapeutique et le suivi à moyen et à long terme pour prévenir d’éventuels virages de l’humeur. 29 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 29 07/01/2015 12:26:42 13e Congrès de l’Encéphale PO-024 CHOLESTÉROLÉMIE, DÉPRESSION ET SUICIDE : QUELS LIENS ? MASSOUD A.(1), CHATTI S.(1), MRAD A.(1), AZIZI I.(1), NAJJAR M.F.(2), DOUKI W.(2), GAHA L.(1) (1) Service de Psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Laboratoire de Biochimie clinique et Toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Le trouble dépressif majeur (TDM) est une pathologie fréquente et à haut risque suicidaire. Plusieurs facteurs sont réputés prédictifs du suicide tels que la présence d’antécédents familiaux, d’une pathologie psychiatrique, d’une impulsivité ou encore de certaines anomalies métaboliques entre autres une perturbation du taux du cholestérol. Objectif : Rechercher une association entre la cholestérolémie et l’acte suicidaire chez des patients ayant un TDM. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, de type cas-témoins réalisée dans le service de Psychiatrie et au laboratoire de Biochimie clinique et Toxicologie du CHU de Monastir, incluant 90 patients remplissant les critères DSM-IV-TR pour le TDM (60 patients sans conduites suicidaires et 30 avec conduites suicidaires) et 60 témoins sains. Le cholestérol total a été dosé par une méthode enzymatique colorimétrique (CHOD/PAP) sur Konelab 30TM (Thermo Electron Corporation). Résultats : Le taux du cholestérol sérique était significativement plus bas chez les patients ayant un trouble dépressif majeur avec conduites suicidaires par rapport à ceux sans conduites suicidaires(3.46 ± 079 mmol/l vs 4.48 ± 078 mmol/l ; p < 0,005). De même, la cholestérolémie était plus basse chez les patients déprimés sans conduites suicidaires par rapport aux témoins sains mais sans différence significative (p = 0,83). Conclusion : Le passage à l’acte suicidaire semble être associé à un taux bas du cholestérol sanguin. Toutefois, d’autres études sur des populations plus larges seraient nécessaires pour confirmer ce résultat. PO-025 DÉPRESSIVITÉ MATERNELLE AU POST-PARTUM ET RELATION MÈRE BÉBÉ MANNIT N., BENJELLOUN G. Faculté de médecine et de pharmacie Casabla, Casablanca, MAROC Les troubles de l’humeur sont très fréquents dans la période périnatale. Chez 10 à 20 % de mères, ils peuvent se présenter sous forme d’une dépression dite du post-partum. L’une des conséquences fréquemment rapportées de ce trouble est une perturbation des relations entre la mère et l’enfant. Dans l’interaction avec leur bébé, les mères dépressives se différencient des mères non dépressives par certains de leurs comportements. Elles ne parviennent pas à s’engager dans l’interaction avec leur bébé, que cela soit par le regard, la voix ou les contacts corporels. Au cours d’inte- ractions face à face, elles manifestent plus d’affects de type négatif tels que la tristesse ou le désintérêt. De façon générale, elles ne réagissent pas ou avec retard aux signaux de l’enfant. La dépression post-partum altère les capacités de parentage de la mère et ce dès les premiers mois après la naissance. Cette altération peut à son tour avoir des conséquences négatives sur le développement de l’enfant, en perturbant notamment le développement des capacités de régulation émotionnelle et le développement cognitif, ou en favorisant l’émergence d’un attachement anxieux. PO-026 FACTEURS ASSOCIÉS À LA RÉCURRENCE DANS UNE POPULATION DE PATIENTS DÉPRIMÉS HAJBI K., BAATI I., ELLOUZE S., FEKI I., ABIDA I., TRIGUI D., MASMOUDI J., JAOUA A. Service de Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : La dépression récurrente est lourde en conséquences aussi bien pour le patient que pour la société. Elle est associée à une augmentation de la mortalité notamment par suicide, à une altération de la qualité de vie ainsi qu’à une diminution de la productivité professionnelle. Objectifs : Estimer la prévalence du trouble dépressif récurrent chez des patients déprimés et rechercher les facteurs prédictifs de récurrence. Méthodologie : Notre étude, en cours de réalisation, est de type transversal, menée auprès des patients consultant en psychiatrie au CHU Hédi Chaker à Sfax (Tunisie) et qui répondent au diagnostic de trouble dépressif majeur (DSM-5). Les données sont recueillies à l’aide d’une fiche préétablie relative aux données sociodémographiques, cliniques, et thérapeutiques. Le tempérament est évalué par le TEMPS-A dans sa version validée en arabe. Résultats préliminaires : Nous avons recensé 30 patients sur la période allant du 15 août au 10 octobre 2014. L’âge moyen était de 47 ans. Le sexe ratio était de 0,87. La majorité des patients était marié (76,7 %), habitait en milieu rural (76,7 %), avait un niveau scolaire primaire ou secondaire (86,6 %). Le pourcentage des sujets sans emploi était de 46,7 %. Le niveau socioéconomique était bas dans 53,3 % des cas et moyen dans 46,7 % des cas La prévalence de la dépression récurrente était de 50 %. Le nombre moyen de récurrences dépressives était de 3,9 (extrêmes : 2 et 6). Le tempérament hyperthymique était le plus fréquent en cas de trouble dépressif récurrent (26,7 %). La dépression récurrente était corrélée à un âge de début précoce des troubles (< 25 ans) (p = 0,014), à la présence de traumatismes psychiques (deuil précoce, séparation d’un parent, violence familiale…) (p = 0,025), à des antécédents de conduites suicidaires (p = 0,006) et à une comorbidité anxieuse (trouble anxiété généralisée, trouble panique) (p = 0,00). Conclusion : Les résultats de notre enquête s’accordent avec ceux de la littérature. En effet, la dépression récurrente est associée à des évènements de vie à type de pertes et de traumatismes précoces, à un début précoce des troubles 30 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 30 07/01/2015 12:26:42 Posters Affichés et à des comorbidités psychiatriques. Les conduites suicidaires sont corrélées aux récurrences dépressives et le risque augmente en cas de tempérament cyclothymique. PO-027 DÉPRESSION MIXTE : PRÉVALENCE ET FACTEURS ASSOCIÉS ELLOUZE S., BAATI I., HAJBI K., FEKI I., TRIGUI D., ABIDA I., MASMOUDI J., JAOUA A. CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : La dépression mixte, bien qu’elle représente une modalité d’expression fréquente des troubles de l’humeur, reste une entité clinique peu explorée. Objectifs : Rechercher les caractéristiques mixtes chez des patients déprimés bipolaires et unipolaires et identifier les facteurs qui leur sont corrélés. Méthodologie : Notre étude, en cours de réalisation, est de type transversal, descriptif et analytique. Elle concerne les patients suivis en psychiatrie au CHU Hédi Chaker à Sfax (Tunisie) pour épisode dépressif majeur, dans le cadre d’un trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif majeur (DSM-5). Pour chaque patient, nous avons recueilli les données sociodémographiques, cliniques et évolutives de la dépression. Nous avons recherché la spécification mixte selon les critères du DSM-5. Résultats préliminaires : Notre échantillon était réparti en 30 malades unipolaires et 24 bipolaires. L’âge moyen de début de la maladie était de 31 ans. Plus de la moitié des patients étaient de sexe féminin (59,4 %) et avaient un niveau socioéconomique bas (57,4 %). Une dépendance au tabac a été retrouvée chez 29,6 % des malades, celle à l’alcool chez 13 % d’entre eux. Les patients avaient des antécédents familiaux de bipolarité dans 22,2 % des cas. Ils ont présenté une tentative de suicide dans 29,6 % des cas. Les caractéristiques mixtes étaient retrouvées chez 66,6 % des bipolaires et 23,3 % des unipolaires. Les symptômes hypo (maniaques) les plus fréquents étaient : la réduction du besoin de sommeil (42,6 %), la logorrhée (38,9 %) et la fuite des idées (25,9 %). La spécification mixte était corrélée à un début plus précoce de la maladie (p = 0,012), à la présence de cycles rapides (p = 0,033), à des antécédents familiaux de bipolarité (p = 0,018) et à une histoire de tentative de suicide (p = 0,018). Conclusion : Nos résultats préliminaires montrent que la dépression mixte est assez fréquente chez les patients présentant une dépression majeure unipolaire et surtout bipolaire. Elle est associée à un pronostic plus sombre avec une évolution à cycles plus rapides et un risque suicidaire plus important. La recherche systématique des caractéristiques mixtes s’avère ainsi nécessaire afin de mener une stratégie thérapeutique adaptée. PO-028 PARTICULARITÉS DE LA DÉPRESSION CHEZ LE SUJET ÂGÉ NAFIAA H., NAHHAL M., KAJAM S., SABIR M., OUANASS A. Hôpital ArRazi, salé, MAROC La dépression est la pathologie psychiatrique la plus fréquente du sujet âgé. Elle est souvent dite masquée car elle revêt plusieurs masques cliniques. Elle représente une cause importante de dépendance. Son pronostic spontané est marqué par une importante morbidité physique, le risque suicidaire et la chronicité. La dépression retentit de manière importante sur la qualité de vie des patients. Elle représente aussi un facteur important de coût en matière de dépense de santé. Objectif : Evaluer la prévalence de trouble dépressif chez les sujets âgés présentant des plaintes somatiques, troubles cognitifs ou anxieux au premier plan. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive portant sur des sujets dont l’âge est au-delà de 60 ans, recrutés en consultation générale au niveau du centre de santé Bab Khemiss, à qui on fait passer l’échelle de dépression gériatrique GDS. Critères d’exclusion : Sujet ayant une comorbidité psychiatrique ou une démence Résultats : Les résultats de notre étude rejoignent les résultats des études précédemment faites à ce sujet : 50 % des patients consultent pour une asthénie, 42 % pour des céphalées chroniques, 33 % pour troubles de sommeil, surtout à type d’insomnie, alors que 3 % des consultants s’étaient présentés en service de cardiologie convaincus que leurs palpitations seraient révélatrices d’une cardiopathie sous-jacente. Il est important de noter que plusieurs patients présentent chacun deux ou trois symptômes associés, avec des scores au GDS variant de 7 à 11. Conclusion : Les dépressions secondaires à des maladies somatiques restent insuffisamment évoquées et surtout sous-traitées. Il faut cependant souligner que le recours au psychiatre a lieu, la plupart du temps, après un long parcours fait d’explorations multiples et de consultations de différents spécialistes. PO-029 DÉPRESSION EN MÉDECINE GÉNÉRALE : À PROPOS DE 64 SUJETS ÂGÉS BAATI I.(1), HAJBI K.(1), ABIDA I.(2), ELLOUZE S.(1), FEKI I.(1), TRIGUI D.(1), MASMOUDI J.(1), JAOUA A.(1) (1) Service de Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE ; (2) Hôpital régional de kerkennah, SFAX, TUNISIE Introduction : La dépression est une pathologie fréquente chez la personne âgée. Elle peut se présenter sous plusieurs formes cliniques, parfois trompeuses. Ainsi, elle est souvent sous-diagnostiquée et sous-traitée. L’objectif de notre travail est de repérer les personnes à risque de développer une dépression dans une population âgée en médecine générale et d’identifier les éventuels facteurs de risque qui lui sont associés. 31 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 31 07/01/2015 12:26:42 13e Congrès de l’Encéphale Sujets et méthodes : Notre étude, de type transversal, a concerné une population âgée de 65 ans ou plus, consultant en médecine générale à l’hôpital régional de Kerkennah durant la période allant du 1er Mars au 31 Juillet 2014. Après avoir exclus les patients ayant des antécédents psychiatriques, nous avons rempli un hétéro-questionnaire comportant les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques. nous avons également utilisé l’échelle Geriatric Depression Scale (GDS) à 30 items, validée en arabe, pour identifier les personnes à risque dépressif (1019 : dépression modérée ; 20-30 : dépression sévère). Résultats : Nous avons recensé 64 patients dont la moyenne d’âge était de 75 ans 6 mois (extrêmes : 65 et 88 ans). La majorité était de sexe féminin (67,1 %), analphabète (74,9 %), vivait seule (62,4 %), avait un niveau socioéconomique bas ou moyen (93,7 %). Les antécédents somatiques relevés étaient : cardiopathie (74,8 %) ; hypertension artérielle (24,9 %) ; diabète (23,6 %) ; arthrose (13,6 %) ; néoplasie (3,09 %). Dans 56,2 % des cas, il s’agissait de l’association d’au moins trois tares. Vingt-sept patients (42,1 %) présentaient un risque dépressif : léger dans 22 cas (34,3 %) et sévère dans 5 cas (7,8 %). Le risque dépressif était statistiquement corrélé au sexe féminin (p = 0,000), au fait de vivre seul (p = 0,001), à un bas niveau d’instruction et à l’association de trois tares ou plus (p = 0,002). Conclusion : Notre travail confirme la présence d’un risque dépressif élevé chez la personne âgée. Ainsi, le dépistage systématique de la dépression chez cette population à risque en soins primaires serait bénéfique pour un diagnostic précoce et une prise en charge optimale. PO-030 LE NÉVROSISME : FACTEUR DE RISQUE DE LA DÉPRESSION DU POST PARTUM FEKI CHERIF R., SMAOUI N., FEKI I., BAATI I., MASMOUDI J., JAOUA A. CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE Introduction : Bien que la relation entre la personnalité et la dépression est complexe, il existe des preuves empiriques que certains traits de personnalité tels que le névrosisme, l’évitement du danger, et l’introversion, sont liés au risque de dépression du post-partum. Objectif : L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence de la dépression du post-partum et d’évaluer sa relation avec le névrosisme. Méthodologie : Il s’agit d’une enquête transversale et descriptive réalisée dans le service de gynécologie et d’obstétrique du CHU de Sfax auprès de120 parturientes au cours de la première semaine de post-partum. Nous avons recueilli les différents facteurs sociodémographiques, les antécédents et les données gynéco-obstétricaux. L’EPDS a été utilisé pour évaluer les symptômes dépressifs en post-partum. Le névrosisme a été évalué en utilisant l’échelle du névrosisme NEO PI -R. Cette échelle est constituée de 6 dimensions : la timidité sociale, la dépression, l’hostilité/colère, l’anxiété, l’impulsivité, la vulnérabilité. L’analyse des données est effectuée à l’aide du logiciel SPSS dans sa 20ème version. Résultats : Notre population a été composée de femmes âgées en moyenne de 29 ans avec écart type de 5 ans. Des antécédents familiaux psychiatriques ont été trouvés dans 7,5 % des cas alors que 5 % de notre population avait consulté un psychiatre auparavant. La grossesse actuelle a été indésirable dans 15 % des cas. 70 % des femmes rapportaient des signes sympathiques de la grossesse. La prévalence de la dépression du post-partum à la première semaine était de 11,7 %. La présence de la dépression a été associée à l’existence d’antécédents personnels de trouble de l’humeur, à une difficulté à accepter la grossesse et à un suivi irrégulier de la grossesse. Les femmes ayant des symptômes dépressifs ont obtenu des scores plus élevés sur le névrosisme, la dépression et l’hostilité/colère que les femmes non déprimées. Les signes sympathiques de grossesse étaient significativement corrélés au névrosisme et à l’anxiété. Conclusion : Comprendre l’effet du névrosisme permet aux cliniciens de détecter les sous-groupes de femmes avec une plus grande vulnérabilité à la dépression du post-partum et qui pourraient bénéficier de soins psychologiques précoces. PO-031 DÉFICIT EN VITAMINE D ET DÉPRESSION AMINA G. EHS ER RAZI ANNABA, Annaba, ALGÉRIE Melle A.M. souffrait de fatigue depuis plusieurs mois, problème de concentration des migraines et fourmis aux extrémités. Le symptôme le plus gênant était la fatigue ainsi que des douleurs osseuses diffuses. Elle a consulté plusieurs spécialiste : rhumatologues physiothérapeutes et aussi des traumatologues elle a bénéficié d’un traitement a base d’anti-inflammatoires ainsi que des antalgiques mais son cas s’empirait de jour en jour, elle devient insomniaque et d’humeur constamment triste. Irritable, pleure tout le temps, s’absente de son boulot (elle est médecin de profession), son rendement général était largement réduit. Un amaigrissement chiffré à 5 kg en un mois. Le médecin généraliste de la famille a proposé un dosage de la vitamine D. Les résultats obtenus étaient surprenants : un déficit sévère en vitamine D [25 OH VITd3 Roche = 3,730 ng/ml] selon les normes du laboratoire, il s’agit d’un déficit sévère en vitamine D. Le médecin a rattaché les symptômes dépressifs et osseux a un déficit en vitamine D. Elle a était tout de suite supplémenté en vitamine D par voie orale, une ampoule (200 000 UI/1) ML de chaque, 15 pendant trois mois. Après un mois de traitement elle revient a la consultation souriante, avec une nette réduction des symptômes osseux, amélioration du sommeil ainsi que de son humeur. Son médecin a proposé une hypothèse étiologique : les symptômes dépressifs sont en rapport avec un déficit en vitamine D. 32 03_POST.indd 32 07/01/2015 16:27:24 Posters Affichés PO-032 LA DÉPRESSION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE RETRAITÉE (CONTEXTE MAROCAIN) NAHHAL M., RAFRAFE H., NAFIAA H., SABIR M., OUANASS A. Hôpital ArRazi, CHU Rabat, RABAT, MAROC Introduction : Dans notre société, la dépression est une réalité clinique chez la personne âgée. Cependant elle reste souvent sous diagnostiquée et sous traitée vu l’intrication de la dépression avec d’autres pathologies. Une fois retraitée la personne âgée est en face d’une réalité amère : plus de temps libre, d’ennui, de sous-estime de soi, et de solitude. Parfois, même cette retraite est considérée comme un rejet : rejet du retraité par la société, parfois même par sa famille (maison de retraite). L’institution ou maison de retraite constitue un autre facteur favorisant l’apparition de la dépression chez cette population. Objectif de notre étude : Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence de la dépression chez la personne âgée retraitée, de voir l’impact de la retraite sur ces sujets, de comparer la prévalence de la dépression chez les personnes âgées retraitées insérées dans leur famille et avec ceux institutionnalisés et de rechercher les facteurs de risques afin de proposer des stratégies d’intervention pour la prévention de la dépression dans cette population. Méthodologie : – Étude transversale cas-témoin menée pendant le mois d’octobre 2014, chez des personnes âgées retraitées vivant en famille et institutionnalisées au centre El Amal pour personnes âgées à Rabat. – Nous utilisons un questionnaire portant sur les paramètres socio-démographiques, les antécédents et le GDS (Geriatric Dépression Scale). – Critères d’inclusion : sujet âgé de plus de 65 ans retraité, Consentement oral pour participer à l’étude. – Critères d’exclusion : trouble dépressif récurrent, Sujet psychotique ou dément. Résultats : Le centre comporte 42 résidents, mais 29 seulement ont répondu à nos critères d’inclusion. La prévalence de dépression chez les sujets institutionnalisés est beaucoup plus élevée (43,10 %) que celle observée chez les sujets insérés dans leurs familles (10,34 %). 51,72 %de ces sujets en institution sont veufs et 51,7 % sont de sexe féminin. Mots-clés : Dépression – personne âgée – retraite. alors que sa fréquence est élevée vu les difficultés diagnostiques dues d’une part à la difficulté du sujet âgé à exprimer sa douleur morale et d’autre part au polymorphisme clinique, et à la méconnaissance des non spécialistes des différents tableaux cliniques particuliers du sujet âgé. Objectifs : Rapporter les caractéristiques cliniques des dépressions du sujet âgé. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 40 patients âgés de 65 ans et plus, ayant consulté au service des consultations externes de l’hôpital Razi de Tunis durant la période allant de Janvier à Septembre 2014, et dont le diagnostic de dépression a été retenu. Résultats : Notre étude a porté sur 40 patients avec une prédominance féminine et un sexe ratio de 0,53. L’âge moyen était de 72 ans de avec des âges extrêmes allant de 65 et 90 ans. Vingt-six cas étaient analphabètes, 13 patients étaient divorcés. Des antécédents psychiatriques familiaux ont été retrouvés dans 11 cas. Trente-trois patients étaient suivis pour des pathologies somatiques chroniques. On a rapporté des antécédents d’un épisode dépressif majeur dans 26 patients avaient eu ,4 parmi eux avaient une composante psychotique. La forme clinique la plus fréquente était la dépression masquée (35 %), les principales plaintes somatiques étaient les céphalées et les douleurs diffuses. Pour la forme pseudo démentielle, retrouvée dans 20 % des cas, les troubles mnésiques antérogrades étaient des signes inauguraux de la dépression. Les formes anxieuses et délirantes ont représenté successivement 20 et 5 %. Conclusion : Les troubles dépressifs du sujet âgé revêtent des tableaux cliniques typiques et atypiques. Les différentes formes cliniques particulières du sujet âgé notamment la forme somatique et cognitive sont à identifier par le clinicien afin de limiter le risque suicidaire et de pouvoir les traiter convenablement. Ainsi une collaboration entre les gériatres, les psychiatres et les neurologues permettrait une meilleure prise en charge des dépressions des sujets âgés. PO-034 DÉPRESSION DU NOURRISSON À PROPOS DE DEUX CAS MABKHOUT A., CHEMSI H., HAMRI S., DORHMI S., ACHARHABI N., BENJELLOUN G. CHU Ibn Rochd Casablanca Maroc, Casablanca, MAROC La dépression de l’enfant est une réaction de profonde détresse consécutive à la perte de l’objet privilégie d’atta- PO-033 CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES DES DÉPRESSIONS DU SUJET ÂGÉ AU SERVICE DES CONSULTATIONS EXTERNES DE L’HÔPITAL RAZI EN TUNISIE ENNAAS A., MAAMRI A., TRABELSI I., MOULA O., BOUASKER A., ZALILA H. Hôpital Razi, Hammam chatt, TUNISIE Introduction : La dépression du sujet âgé est un problème de santé publique qui reste insuffisamment diagnostiquée, Figure 1. Mimique d’un nourrisson déprimé 33 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 33 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale chement. La dépression du nourrisson est une entité particulière dont la prévalence est encore mal connue et dont le diagnostic peut-être difficile. Le but de notre travail est de décrire les aspects cliniques, la démarche diagnostique ainsi que la prise en charge à travers l’étude de deux cas cliniques colligés au service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au CHU de Casablanca. PO-035 EFFICACITÉ DE 3 SCHÉMAS DE DOSES D’AGOMÉLATINE VERSUS PLACEBO SUR LES PRINCIPAUX SYMPTÔMES DE LA DÉPRESSION ET DU FONCTIONNEMENT KENNEDY S.(1), AVEDISOVA A.(2), PICAREL-BLANCHOT F.(3), DE BODINAT C.(3) (1) Université de Toronto, Université du Réseau de Santé, TORONTO, CANADA ; (2) Hôpital psychiatrique municipal, Service des nouveaux médicaments et méthodes de traitement, MOSCOU, RUSSIE ; (3) Institut de Recherches Internationales Servier, Neuropsychatrie, SURESNES, FRANCE Cette analyse post-hoc évalue l’efficacité antidépressive de 10, 25, et 25-50 mg d’agomélatine versus placebo chez des patients ambulatoires souffrant d’Épisode Dépressif Majeur (EDM) après 6 à 24 semaines de traitement. Les résultats principaux ont été publiés. Cette étude de phase 3, internationale, randomisée, en double aveugle regroupait 549 patients en quatre groupes : agomélatine 10 mg (n = 133), 25 mg (n = 138), 25-50 mg (n = 137) ou placebo (n = 141). Les patients avaient en moyenne 45 ans, souffraient d’un EDM (modéré 68 % ; sévère 32 %) selon le DSMIV-TR et avaient une déficience fonctionnelle selon l’échelle Sheehan Disability Scale (SDS). Le score total moyen initial à l’HAM-D était de 26,4, sans différence significative entre les groupes. Dans la population FAS (n = 547), des différences significatives et progressives ont été constatées au score HAM-D total moyen en faveur de chaque schéma de dose d’agomélatine vs placebo : Après 6 semaines : 10 mg – 2,46 (0,76) (p = 0,001) ; 25 mg – 4,71 (0,75) (p < 0,0001) ; 25-50 mg – 4,92 (0,76) (p < 0,0001). Après 24 semaines : 10 mg – 4,51 (1,06) (p < 0,0001) ; 25 mg – 7,74 (1,05) (p < 0,0001) ; 25-50 mg – 7,72 (1,05) (p < 0,0001). L’effet sur les principaux items de dépression de l’HAM-D (1-2-7-8-10-13) compte pour presque la moitié de l’effet antidépresseur de l’agomélatine aux doses thérapeutiques (25 mg et 25-50 mg). Des différences statistiquement significatives en faveur de l’agomélatine apparaissent aux doses thérapeutiques vs placebo sur l’humeur dépressive, la sensation de culpabilité, le travail et l’intérêt, le ralentissement, l’anxiété psychique et les symptômes somatiques généraux après 6 et 24 semaines de traitement. Ces effets s’associent à une amélioration fonctionnelle statistiquement significative aux doses thérapeutiques de l’agomélatine des sous-scores SDS et du nombre de jours d’arrêt et non-productifs après 6 et 24 semaines de traitement. Ces résultats montrent l’efficacité antidépressive de l’agomélatine, notamment sur les principaux symptômes de dépression après 6 et 24 semaines de traitement. Ceci se traduit en un meilleur fonctionnement social et professionnel pour les patients traités pendant 6 ou 24 semaines par l’agomélatine aux doses thérapeutiques (25 mg et 25-50 mg). PO-036 DÉTERMINANTS ET FACTEURS PRÉCIPITANT DES DÉCÈS PAR SUICIDE DANS LE DÉPARTEMENT DE LA SARTHE : RÉALISATION D’UNE ÉTUDE PILOTE EN POPULATION GÉNÉRALE UTILISANT LA MÉTHODOLOGIE D’AUTOPSIE PSYCHOLOGIQUE PETER F., HASSAN F., GESLIN G., NGUYEN M. CHS de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE Chaque année, 11 000 personnes décèdent par suicide en France. Le taux de mortalité par suicide est plus élevé en Sarthe que dans le reste du territoire. L’objectif est de comprendre les déterminants biopsychosociaux, les facteurs prédisposant et protecteurs du suicide dans ce département. Nous avons choisi la méthode de l’autopsie psychologique. On la définit comme une analyse causale et rétrospective des suicides aboutis par la collecte d’informations auprès des proches du défunt. Nous allons étudier les cas de suicides survenus en population générale, sur une période d’un an. Toutes les personnes se suicidant en Sarthe seront incluses dans l’étude. Il nous faudra justifier d’au moins deux intervenants par cas. Au moment du décès, les proches sont informés de la réalisation de l’étude. Un courrier est envoyé trois mois après, expliquant les modalités de la recherche. Un rendez-vous est ensuite fixé avec un informant potentiel. L’informant est rencontré à deux reprises, pour un entretien de deux heures, mené par un psychologue et un infirmier en psychiatrie. Le versant quantitatif comprend la passation de cinq échelles de mesure (psychopathologie, soutien social, impulsivité, inventaire d’évènement de vie et précarité). Les données nominatives sont recueillies par les Forces de l’Ordre dirigeant l’enquête inhérente à tout suicide. Ces données permettent de retrouver et contacter les informants. Les données recueillies sont analysées selon une méthodologie dite mixte. Les données qualitatives sont soumises à un panel d’expert en vue de d’établir des diagnostics psychopathologiques. Cette méthode a été choisie pour augmenter la validité des données quantitatives recueillies. Les données qualitatives serviront également à l’élaboration de calendrier de vie, permettant de d’isoler des trajectoires de vie à risque ainsi que les facteurs déterminants et précipitants de suicide. Nous souhaitons détailler les difficultés rencontrées pour la réalisation de la première phase de cette étude (sur le plan 34 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 34 07/01/2015 12:26:43 Posters Affichés éthique et administratif), non forcément décrites dans le rapport INSERM consacré à l’autopsie psychologique (2008). En effet, cette étude est la première en France menée en population générale avec cette méthodologie. PO-038 LES PROCESSUS PSYCHOLOGIQUES VULNÉRANTS CHEZ LES PATIENTS AVEC ACTIVITÉ SUICIDAIRE : LE CHECK UP PSYCHOLOGIQUE PO-037 CONSCIENCE DU TROUBLE MENTAL ET CONDUITES SUICIDAIRES : UNE ÉTUDE QUALITATIVE ET QUANTITATIVE MULTIMODALE VANDEVOORDE J., BAUDOIN T., CHABERT B. VILAPLANA M.(1), RICHARD-DEVANTOY S.(2), GUSTAVO T.(2), JAAFARI N.(1), JOLLANT F.(2) (1) Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université de Poitiers ; Unité de Recherche Clinique intersectorielle en psychiatrie à vocation régionale du Centre Hospitalier Henri Laborit., POITIERS, FRANCE ; (2) McGill University, MONTREAL, CANADA Objectif : Le rôle de l’insight dans la vulnérabilité aux conduites suicidaires est encore mal défini. Par conséquent, nous avons conduit simultanément : 1) une étude transversale comparant les capacités d’insight entre des patients déprimés non traités avec une histoire de tentative de suicide (suicidants) et des patients déprimés non traités sans de tels antécédents (non suicidants), et 2) une méta-analyse examinant l’association entre insight et risque suicidaire. Méthode : 1) L’étude transversale comparait les scores d’insight avec les échelles Mood Disorder Insight Scale (MDIS) et l’item 17 « autocritique » de l’échelle d’Hamilton (Hamilton Rating Scale for Dépression (HAM-D)) entre 22 suicidants déprimés et 22 patients déprimés non-suicidants. Les deux groupes ont bénéficié d’une évaluation des dimensions thymiques (HAM-D), anxieuses (Hamilton Rating Scale for Anxiety), et suicidaires (Colombia Suicide History Form ; Suicide Intent Scale ; Scale for Suicidal Ideation). 2) Enfin, la méta-analyse a été réalisée à partir des études des données de la littérature comparant le niveau d’insight entre des patients avec versus sans antécédents d’idéations ou actes suicidaires. Résultats : 1) Notre étude a montré que les suicidants, principalement les femmes, avaient tendance à présenter un meilleur insight que les non-suicidants à l’item 17 « autocritique » de l’échelle d’Hamilton (p = 0,06, taille de l’effet = 1,43 [95 %CI : 0,77 ; 2,09]). Aucune différence intergroupe n’était retrouvée à l’échelle MDIS. 2) La méta-analyse de 7 études a confirmé un score d’insight significativement meilleur chez les patients avec une histoire suicidaire par rapport à ceux indemnes d’une telle histoire, avec une faible taille d’effet (g = -0,16 [95 %CI : -0,3 ; -0,03]). Conclusion : Dans l’ensemble, une association significative mais faible a été démontrée entre insight et risque suicidaire. Des limites méthodologiques et conceptuelles ont également été soulevées. Hôpital René Dubos, PONTOISE, FRANCE La démarche d’évaluation clinique des patients avec activité suicidaire nécessite de considérer les facteurs de risque du suicide, la présence d’une pathologie psychiatrique et l’activité suicidaire en elle-même (idéation, planification, cognition sur la mort, etc..) [1]. Un quatrième axe d’évaluation consiste à estimer quelle activité psychologique dégrade le rapport qu’entretient l’individu avec le monde et lui provoque de la douleur [2]. La littérature scientifique montre que les sujets suicidants présentent en effet des caractéristiques particulières : ils sont davantage enclins aux expériences dissociatives, aux erreurs de raisonnement ou de prises de décision. Ils se mettent davantage dans des situations à risque et sont extrêmement sensibles aux stimuli sociaux. Divers travaux montrent que beaucoup d’entre eux présentent de surcroît des distorsions cognitives, des troubles de la modulation émotionnelle, une tendance à produire des scénarios pessimistes et des difficultés à mettre en œuvre des actions pour résoudre leurs difficultés. Ces processus psychologiques sont vulnérants et alimentent l’activité suicidaire. Ils constituent des cibles thérapeutiques fondamentales dans la prise en charge de cette population. La synthèse des processus psychologiques vulnérants (SPPV) que les auteurs présentent ici a été fondée sur une la littérature empirique et constitue un guide d’évaluation dans le cadre de l’évaluation (le « check up psychologique ») et du choix des axes thérapeutiques. Ces caractéristiques forment au total un modèle complexe et dynamique pour comprendre comment les difficultés à l’origine de la douleur morale suicidaire (difficultés sociales et relationnelles, péjoration de soi, pessimisme..) naissent et persistent chez les patients suicidant. [1] Vandevoorde J. Mise en évidence de trois états psychologiques pré-passage à l’acte chez 32 patients hospitalisés pour tentative de suicide. L’Encéphale 2013 ; 39 :265-270. [2] Vandevoorde J. L’évaluation du potentiel suicidaire chez les enfants de moins de 14 ans : modélisation intégrée. Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence (sous presse). PO-039 CONDUITES SUICIDAIRES, DONNÉES D’UNE ENQUÊTE SOCIALE AMIRECHE R. APAMM « Yasmine, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE LES CONDUITES SUICIDAIRES CONFRONTEE AUX DONNEES DE NOTRE ENQUÊTE SOCIALE : « APAMM Yasmine UMMTO 2013 ». 35 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 35 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale La réalité du suicide en Algérie est assez mal connue et nous avons l’impression d’en découvrir l’existence depuis que les médias ont pu en parler ! Dans la région de Kabylie, à Tizi-Ouzou particulièrement, l’ampleur subjective du phénomène suicidaire pour les médias et l’opinion publique, interpelle tous les spécialistes depuis près de deux décennies avec une inquiétude stigmatisante à l’instar d’autres particularismes sociopolitiques. C’est en raison de caractéristiques sociologiques et historiques particuliers et pour une vision d’ensemble sur les nécessités du future de notre jeunesse que nous avons initié une enquête sur la « santé mentale et la socialisation de la population juvénile des 12 à 25 ans », réalisée en mai-juin 2013 par l’Association des Parents et Amis des Malades Mentaux, l’APAMM « Yasmine », en partenariat avec la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou. La conduite suicidaire a concerné un des items du questionnaire. Dans le présent article, nous essayerons de mettre en exergue des éléments épidémiologiques qui permettent de comprendre l’enjeu et la signification du comportement suicidaire, en particulier dans la population des 12 à 25 ans dans notre wilaya, âges qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, couvre la période de l’adolescence qui s’étendent entre 11 et 24 ans. Parmi les résultats de l’enquête APAMM-Yasmine 2013, nous retrouvons ce qui suit. Nous avons obtenu dans notre étude les résultats suivants : – 1 = ceux qui ont déjà fait une ou plusieurs T.S sont au nombre de 26 de l’effectif des enquêtés soit 5,2 % ; – 2 = ceux qui ont eu des idées et un désir de se suicider sans avoir fait de T.S sont au nombre de 13 soit 2,6 % ; – 3 = ceux qui ont eu des idéations suicidaires sans aucun désir de mourir sont eu nombre de 31 soit 6,2 % ; – 5 = ceux qui n’ont jamais eu de pensées suicidaires sont en nombre de 392, soit 77,8 %. D’autres résultats croisés : quelques facteurs de socialisation et de santé mentale ont été croisés pour une étude des facteurs de risque. PO-040 PRÉVENTION DU SUICIDE : PEUT-ON FAIRE DU JOURNALISTE UN ACTEUR DE SANTÉ PUBLIQUE ? NOTREDAME C.E.(1)(2)(3)(4), WALTER M.(5)(6)(7), THOMAS P.(1)(2)(8), DANEL T.(1)(4), PAUWELS N.(9), VAIVA G.(1)(2)(7) (1) Centre Hospitalier Régional Universitaire, LILLE, FRANCE ; (2) Université Lille Nord de France, LILLE, FRANCE ; (3) Association des internes et anciens internes, LILLE, FRANCE ; (4) Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Nord – Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (5) Centre Hospitalier Régional Universitaire, BREST, FRANCE ; (6) Université de Bretagne occidentale, BREST, FRANCE ; (7) Groupement d’étude et de prévention du suicide, NATIONAL, FRANCE ; (8) Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord – Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (9) Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord – Pas-deCalais, LILLE, FRANCE La communication menée autour du suicide de l’acteur Robin Williams a réactualisé la mise en tension de différentes perspectives sur le traitement médiatique du suicide. En effet, deux effets contraires engagent le journaliste dans un véritable rôle de santé publique : l’effet Werther, par lequel un traitement médiatique peu précautionneux peut conduire à des passages à l’acte par imitation, et l’effet Papageno qui désigne le rôle préventif d’un travail journalistique attentif et responsable. En conséquence de quoi, de nombreuses recommandations à destination des professionnels des médias (dont celles éditées par l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS) sont parues à travers le monde. Leur efficacité semble cependant largement dépendre des conditions dans lesquelles ces guides ont été implémentés et diffusés. Ce constat peut être éclairé si l’on considère que les journalistes, mus par leurs propres contraintes et missions, risquent de percevoir ces guides comme autant d’atteintes à leur indépendance. Il y aurait donc davantage à les sensibiliser à l’ampleur des faits suicidaires et à la gravité de leurs conséquences, afin de leur permettre de se saisir d’une responsabilité que l’effet Werther et l’effet Papageno leur donnent de facto. C’est l’objectif que se donne le programme Papageno, programme national porté par le Groupement d’Étude et de Prévention du Suicide, la Fédération Régionale de Recherche en Santé Mentale Nord – Pas-de-Calais et l’Association des Internes et Anciens Internes en Psychiatrie de Lille, sous l’égide de la Direction Générale de la Santé. Ce symposium vise à dégager les enjeux, les limites et les pistes d’un travail de collaboration avec les journalistes en matière de prévention du suicide. Nous reviendrons sur l’état des connaissances actuelles concernant l’effet Werther et l’effet Papageno, l’occasion de se remémorer le contenu des recommandations de l’OMS. Nous envisagerons ensuite les aspects déontologiques et pratiques sous-jacents au fait que les recommandations ne suffisent pas en soi à solliciter les journalistes pour la prévention du suicide. Les limites et les conditions d’un travail de collaborations seront explorées. Enfin, nous présenterons le programme Papageno comme une réponse prometteuse à ces considérations. PO-041 TENTATIVES DE SUICIDE À L’HÔPITAL ARRAZI DE SALÉ : PROFIL CLINIQUE ET SOCIODÉMOGRAPIQUE LABOUDI F.(1), BELLALI N.(1), OUNASS A.(2) (1) Hôpital Psychiatrique Universitaire ArRazi, SALÉ, MAROC ; (2) Hôpital psychiatrique universitaire ArRazi, SALÉ, MAROC Objectifs : – Décrire les principales caractéristiques sociodémographiques et cliniques des suicidants consultant à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi de Salé. – Déterminer les principales étiologies psychiatriques des tentatives de suicide. – Etablir un profil clinique du suicidant consultant a l’hôpital Ar-Razi de Salé. 36 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 36 07/01/2015 12:26:43 Posters Affichés Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective, descriptive et analytique étalée sur une période de 7 mois et portant sur les suicidants consultant à de l’hôpital Ar-Razi de Salé. L’évaluation a été faite à travers un hétéro-questionnaire afin d’évaluer les caractéristiques sociodémographiques. Le diagnostic psychiatrique a été posé selon les critères de DSM IV-R. Résultats : – On a recensé 82 suicidants. – L’âge moyen de l’échantillon était de 28 ans ± 10 ; avec des extrêmes d’âge de 15 ans à 60 ans. – 53 sujets (65 %) etaient inactifs sur le plan professionnel, tandis que seulement 8 (9,7 %) avaient un emploi permanent. – Les troubles psychotiques (75 %) occupent le premier rang des étiologies psychiatriques dans notre échantillon. – En ce qui concerne les moyens de tentative de suicide, l’intoxication occupe le premier rang, la défenestration vient en second. – Le profil du suicidant marocain : une femme avec un âge moyen de 28 ans, célibataire qui vit en famille avec un niveau d’étude bas ou non scolarisé, inactive sur le plan professionnel, avec un bas niveau socio-économique ; vivant en milieu urbain avec un antécédent personnel de consultation psychiatrique, et des antécédents personnels de tentative de suicide. PO-042 PRÉVALENCE DU SUICIDE, AUTOPSIES PSYCHOLOGIQUES ET POLITIQUE RÉGIONALE DE PRÉVENTION BENABBAS M. HMRUC, CONSTANTINE, ALGÉRIE Il s’agit d’une étude épidémiologique du suicide dans L’Est Algérien (15 wilayas) à travers des autopsies psychologiques (de 2002 à 2010) ou plusieurs variables ont été étudiées afin d’établir un profil type du suicidant en Algérie. Les variables étudiés sont : l’âge, le sexe, la profession, le lieu d’habitation, l’existence d’événements de vie, les antécédents psychiatriques et de TS, source de renseignements (auprès de qui nous avons recueillis les renseignements : père, mère, frère, sœur..) et le procède utilisé pour le geste suicidaire. Au total nous avons recensé 1263 cas ayant un âge de 15 ans et plus survenus au sein des populations du Nordest Algérien durant la période de 2000 à 2008. La conclusion porte sur l’émergence de certaines variables pouvant être des facteurs de risque à savoir : l’âge compris entre 30 et 45 ans, sexe masculin, difficultés financière sociales présence d’un diagnostic psychiatrique sur l’axe 1 du DSM IV et enfin les difficultés d’accès aux soins primaires dans les zones urbaines. PO-043 TENTATIVES DE SUICIDE CHEZ L’ENFANT : CLINIQUE ET INTENTIONNALITÉ SUICIDAIRE HARBAOUI A.(1)(2), CHARFI F.(1), ABBES Z.(1), HALAYEM S.(1), OTHMAN S.(1), BELHAJ A.(1), BOUDEN A.(1) (1) Service de pédopsychiatrie, MANOUBA, TUNISIE ; (2) Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE Introduction : Les tentatives de suicide (TS) dans la population juvénile sont un phénomène clinique moins fréquent et moins étudié que les TS de l’adolescent. Le caractère apparemment bénin ou accidentel imputé aux TS de l’enfant ne doit pas faire négliger la gravité de ces passages à l’acte. Objectifs : Les objectifs de notre travail étaient de décrire une population de jeunes suicidants âgés de moins de 13 ans, de préciser les caractéristiques cliniques des TS dans cette population, notamment l’intentionnalité suicidaire. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive transversale menée sur une année (2012-2013) auprès de suicidants évalués au décours immédiat de leur TS (service de pédopsychiatrie de l’hôpital Razi et pédopsychiatrie de liaison auprès d’autres services de pédiatrie). Une évaluation clinique a été effectuée au moyen du Mini International Neuropsychiatric Interview for Children and Adolescents (MINI KID) et de l’échelle d’Intentionnalité Suicidaire (SIS). Résultats : Vingt et un suicidants étaient âgés de moins de 13 ans. On a retrouvé une prédominance féminine (61 ,9 %). Des antécédents familiaux de troubles bipolaires ont été identifiés dans plus de la moitié des cas. Le trouble de l’adaptation avec anxiété et dépression est le diagnostic le plus fréquemment posé. L’ingestion médicamenteuse était le moyen suicidaire le plus utilisé par ces jeunes suicidants. L’évaluation de l’intentionnalité suicidaire a montré que 85 % des cas avaient un score supérieur à 4 correspondant à une intentionnalité moyenne à élevée. Conclusion : Les TS de l’enfant, bien que rares, sont des motifs de consultations de plus en plus fréquents en pédopsychiatrie. La suicidalité infantile mérite d’être étudiée et investiguée dans les différentes structures de soins pédiatriques afin d’optimiser la prise en charge à court, moyen et long terme. PO-044 DISPOSITIF DE VEILLE PAR SMS (SHORT MESSAGE SERVICE) POUR LA PRÉVENTION DE LA RÉCIDIVE SUICIDAIRE : PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE D’EFFICACITÉ SIAM (SUICIDE INTERVENTION ASSISTED BY MESSAGES) GUILLODO E.(1), BERROUIGUET S.(1), COURTET P.(2), VAIVA G.(3), ALAVI Z.(4), GRAVEY M.(5), WALTER M.(1) (1) CHRU Brest, BOHARS, FRANCE ; (2) CHU Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE ; (3) CHU Lille, LILLE, FRANCE ; (4) CHU Brest, BREST, FRANCE ; (5) Skidmore College, NEW YORK, ÉTATS-UNIS Introduction : Le suicide et les conduites auto-agressives sont fréquents dans la population adulte. Après un geste, 37 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 37 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale les dispositifs de veille permettent de maintenir un lien avec le sujet suicidant par courrier postal ou téléphone. Ils réduisent le risque de récidive. Nous avons développé un dispositif de veille original utilisant les SMS comme moyen de recontact. L’objectif principal de cette étude est de démontrer l’efficacité du dispositif de veille par SMS sur la réduction de la récidive suicidaire à 6 mois. Matériel et méthode : Il s’agira d’un essai de supériorité, contrôlé, randomisé, multicentrique, d’une durée de 2 ans, et piloté par le CHRU de Brest. Les sujets seront des adultes ayant survécu à un passage à l’acte suicidaire, inclus après une prise en charge aux urgences ou une courte hospitalisation. Le recrutement s’étendra sur une période de 9 mois. Les SMS seront envoyés à J2, J7, J15, puis mensuellement. Ces messages se soucieront du bien-être du patient et lui rappelleront les coordonnées d’urgence dont il dispose en cas de besoin. Les patients seront évalués à J 0, puis à 6 et 13 mois. Le critère de jugement principal sera le nombre de patients récidivant à 6 mois, dans le groupe recevant les SMS et dans le groupe contrôle (qui bénéficie de la prise en charge de référence). Les critères de jugement secondaires seront le nombre de patients récidivant à 13 mois, le nombre de tentatives de suicide à 6 et 13 mois, le nombre de décès par suicide à 6 et 13 mois, dans les deux groupes. Les idées suicidaires seront évaluées dans chaque groupe, à J 0, à 6 mois, et à 13 mois. Enfin, les coûts médicaux et la satisfaction seront évalués à 13 mois. Résultats attendus : La fréquence de récidive attendue à 6 mois dans le groupe témoin est de l’ordre de 18 %. Nous espérons la réduire à 9 % grâce au contact par SMS. Afin d’y parvenir, le nombre de sujets nécessaires a été évalué à 530, soit 265 dans chaque bras. Discussion : Ce dispositif de veille par SMS s’appuie sur de précédentes interventions, aux résultats significatifs dans le domaine, et est facilement reproductible. Nous proposons d’évaluer son efficacité dans la réduction du risque de récidive suicidaire au sein d’une population d’adultes ayant fait un passage à l’acte. PO-045 LA PHILOSOPHIE DU SUICIDE HIKMAT W., BENALI A., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. équipe de recherche pour la santé mentale, département de psychiatrie, centre psychiatrique universitaire Ibn Nafis, Marrakech, Maroc, MARRAKECH, MAROC « Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide, juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie ». Albert Camus. Le but de notre travail est de traiter le suicide du point de vue philosophique, point de vue qui varie en fonction du courant, de l’époque et du philosophe. La pensée stoïcienne conçoit l’autolyse comme l’expression de la manifestation ultime de la liberté, la mort volontaire est acceptable lorsque la maladie ou la vieillesse font perdre tout sens à la vie ou lorsque pour une cause de disgrâce, on est plus en mesure de vivre honnêtement. Les épicuriens quant à eux banalisent la mort : « la mort n’est rien pour nous, elle est tout simplement de l’ordre de l’impensable ». Hégésias de Cyrène soutenait qu’il n’y a pas de bonheur possible est que la mort est préférable à la vie, et fit surnommé Peisithanas : celui qui pousse à la mort, exilé quelques années après par le roi Ptotémée III à cause des nombreux suicides qu’il a entraîné. Spinoza qui, contrairement aux stoïciens ne voyait pas le suicide comme l’expression de la liberté, mais comme conséquence d’un état de servitude de l’homme soumis à des causes externes qui s’opposent au conatus pour persévérer dans l’être, s’est donné probablement la mort ! Gilles Deleuze (qui lui-même se donna la mort) rejoignait Spinoza en affirmant que la mort venant toujours du dehors et jamais du dedans. David Hume, philosophe britannique suicidé considérait que le suicide peut être souvent conforme à l’intérêt et à notre devoir envers nous-même, et que nul ne peut contester que l’âge, la maladie ou l’infortune peuvent faire de la vie un fardeau et la rendre pire que l’annihilation. D’autres philosophes comme Nietzsche étaient franchement contre le suicide, en le considérant comme un geste lâche et en l’associant au nihilisme : « soupçon (…) qui pourrait facilement mettre les générations futures dans l’effrayante alternative : « Ou bien supprimez vos vénérations – ou bien supprimez-vous vous-mêmes ! » Vivre ou ne pas vivre... Telle est la question. PO-046 TENTATIVES DE SUICIDE PAR PRÉCIPITATION : ÉTUDE DESCRIPTIVE DE 61 CAS AU CHU D’ANGERS BLOUET P., DENES D., BUSSIERE L., GOHIER B., BRIERE M., GARRE J.B., MESU C. CHU d’Angers, ANGERS, FRANCE La précipitation est une cause plutôt rare de suicide en France : 687 cas sont recensés en 2011, soit 6,63 % du total, avec une légère prédominance masculine. Les tentatives de suicide par ce même moyen sont remarquables par leur mortalité importante, un taux élevé de polytraumatismes et de séquelles physiques, occasionnant souvent une prise en charge lourde qui associe soins somatiques et psychiatriques. Nous avons réalisé une étude rétrospective des cas admis au CHU d’Angers entre mai 2008 et avril 2014 (six années consécutives) pour des blessures consécutives à un passage à l’acte ou pour des préparations d’un geste suicidaire avec scénario de précipitation. Nous avons inclus des patients de tous les âges. L’objectif principal était d’estimer la consommation de soins liée à ce comportement, ainsi que la description sociodémographique et psychopathologique de la population. Les informations, extraites à partir du dossier, retrouvaient un sex-ratio unitaire (30 hommes sur 61 cas) avec une moyenne d’âge à 40,8 ans. Les antécédents psychiatriques étaient présents dans la plupart des cas (85,2 %, n = 52), et constituaient le meilleur prédicteur du passage à l’acte 38 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 38 07/01/2015 12:26:43 Posters Affichés accompli avec un OR = 1,25 [IC 95 % : 1,080-1,447]. 45 des 61 cas s’étaient précipités, la majorité au domicile. Parmi eux, une large majorité présentait des blessures et, dans 31 cas, il s’agissait de polytraumatismes. Pour les 34 patients dont les données étaient disponibles, la durée moyenne d’hospitalisation à temps plein était de 35,97 jours, avec une médiane de 18 jours. La discussion compare nos résultats à ceux de la littérature, analyse les limites de notre étude et propose des pistes d’intervention spécifiques au travail en psychiatrie de liaison. PO-047 RISQUE SUICIDAIRE ET FACTEURS ASSOCIÉS EN MILIEU CARCÉRAL : ÉTUDE TRANSVERSALE AU CENTRE PÉNITENTIAIRE DE LA GUYANE AYHAN G.(1), ARNAL R.(1), BASURKO C.(1), EL MAHFOUDI I.(2), ABOUT V.(1), FALISSARD B.(3), NACHER M.(1) (1) Centre Hospitalier de Cayenne, Cayenne, GUYANE FRANÇAISE ; (2) CHU de Pointe-à-Pitre, POINTE-À-PITRE/ ABYMES, GUADELOUPE ; (3) INSERM U669, PARIS, FRANCE Introduction : Le milieu carcéral reste associé à une sursuicidité surtout chez les premiers arrivants, et ce malgré les dispositions prévues pour la limiter. L’une des explications possibles tient au risque suicidaire de la population carcérale, constituée principalement de jeunes hommes atteints d’une comorbidité psychiatrique élevée. S’y ajoutent le «choc carcéral», la difficulté d’adaptation et la pauvreté des liens sociaux. La Guyane est une région complexe composée d’une population multiethnique avec des spécificités culturelles marquées. Dans ce contexte l’objectif de notre étude est d’estimer le risque suicidaire chez les détenus au Centre Pénitentiaire de la Guyane et d’en identifier les facteurs prédictifs. Matériel et méthodes : Tous les nouveaux arrivants, majeurs et ayant donné leur consentement pour participer à cette étude ont été inclus entre le 1 janvier et le 31 décembre 2014. Afin d’évaluer le risque suicidaire le MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview) a été utilisé, permettant aussi de repérer les comorbidités psychiatriques. Ces données ont été complétées par le recueil d’éléments sociodémographiques et somatiques. Résultats : Parmi les 413 détenus inclus, 90 % étaient des hommes et 40 % avaient moins de 25 ans. 73 % avaient au moins une pathologie psychiatrique, dont les plus fréquentes étaient : le trouble antisocial (35 %), les addictions aux substances et à l’alcool (35 % et 20 %), le trouble de l’anxiété généralisée (28 %), l’ESPT (17 %) et la dépression (15 %). Le risque suicidaire était estimé à 16 %. L’analyse multivariée montrait une association du risque suicidaire avec la dépression (OR 5,9 ; IC 3,0-11,8), le trouble panique (OR 3,0 ; IC 1,3-6,9), le trouble de l’anxiété généralisée (OR 2,0 ; IC 1,093,8), la consommation de tabac (OR 2,3 ; IC 1,07-5,2) et la maltraitance pendant l’enfance (OR 17,9 ; IC 2,7-120,1). Conclusion : En Guyane comme en métropole le risque suicidaire est élevé en milieu carcéral, bien qu’à un niveau plus faible que dans l’Hexagone. Il est également associé à une forte comorbidité psychiatrique. Le repérage de ce risque et le traitement précoce des troubles comorbides s’avèrent donc pareillement nécessaires en Guyane pour prévenir la sursuicidité carcérale. PO-048 TENTATIVE DE SUICIDE ET TROUBLE BIPOLAIRE ZEGHIB H., AOUADI A. EHS ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE Introduction : Les patients souffrant d’un trouble bipolaire sont des patients à plus haut risque de suicide. Des données prospectives comme rétrospectives montrent que ces patients ont des conduites suicidaires durant un épisode dépressif majeur. Objectifs : – Étudier les circonstances de la tentative de suicide. – Étudier les facteurs de risque. – Estimer le taux de tentative de suicide lié au trouble bipolaire. Matériel et Méthode : – Étude rétrospective descriptive portant sur 753suicidants. – Population ayant consultée au niveau du Centre Médicopsychologique (CMP) d’Annaba. – Suicidants orientés du service de réanimation médicale du C.H.U d’Annaba. – Période allant du 1er Octobre 2000 au 30 Juin 2010. Résultats et discussion : Les sujets qui réalisent des tentatives de suicide sont le plus souvent : Des jeunes femmes (75 %), âgées de moins de 25 ans (75 %), célibataires (68 %) sans profession (73 %),niveau socio-économique moyen (55 %), sans antécédents suicidologiques ni psychiatriques (64 %). Le moyen le plus utilisé est l’ingestion médicamenteuse (75 %), et le motif de la tentative de suicide le plus fréquemment rapporté est le conflit familial (72 %). La majorité des suicidants n’ont consulté qu’une seule fois (71 %). Dans ¼ des cas le diagnostic est non précisé, et le diagnostic de trouble bipolaire n’est porté que dans 11,5 % des cas donc rarement porté : cela peut être expliqué par : 1) Majorité des suicidants étaient des adolescents : méconnaissance du diagnostic de trouble bipolaire à cet âge pour 2 causes : a) Absence de critères diagnostiques et un cadre sémiologique nosographique particulièrement flou à l’adolescence, d’où difficultés de reperage. b) Fréquente et habituelle amélioration (la pseudo guérison) de l’adolescent après la tentative de suicide, d’où difficulté diagnostique. 2) Absence de sensibilisation des familles, banalisation de la tentative de suicide, tabou autour du phénomène suicide ont fait que la majorité des suicidants n’ont consulté qu’une seule fois à la sortie du service de réanimation. Conclusion : Améliorer nos capacités de diagnostic précoce des troubles mentaux et notamment des troubles bipolaires doit être un axe primordial de la prévention des conduites suicidaires 39 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 39 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale PO-049 PRÉVENTION DU SUICIDE : INTÉRÊT D’UN GROUPE DE PAROLE POUR SUICIDAIRES MUGNIER G.(1)(2), HASSAN F.(2), PETER F.(2), NGUYEN M.(2), GARRE J-B.(1), GOHIER B.(1) (1) CHU ANGERS, ANGERS, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier Spécialisé de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE Les conduites suicidaires constituent un problème majeur de santé publique. Des actions de prévention sont développées sur l’ensemble du territoire. Il est nécessaire de proposer des solutions innovantes à des patients souvent difficiles à inscrire dans les soins. La crise suicidaire peut être conceptualisée comme une pathologie du lien. L’une de ses caractéristiques principales est l’isolement dans lequel s’enferme l’individu. Cette constriction relationnelle coupe l’individu des ressources et de soutiens mobilisables. La prise en charge s’attache ainsi à recréer du lien. Les groupes de paroles sont un dispositif de soutien utilisé dans des contextes variés. Ils facilitent l’expression de la souffrance sans jugement. Ils permettent de tisser du lien, de travailler l’affirmation de soi et de partager des stratégies de coping. Le modèle du groupe de paroles nous semble donc être particulièrement adapté à la prévention du suicide. Certains éléments nécessitent une vigilance particulière en amont de la mise en place du groupe. Les suicidaires constituent un groupe hétérogène. Il faut donc choisir de s’adresser soit à l’ensemble, soit à une population à risque. Afin de toucher une majorité de suicidants, particulièrement ceux qui n’accèdent pas aux soins, on pourrait imaginer un numéro d’appel direct ainsi qu’un adressage par les associations et médecins généralistes du département. Le recrutement pourrait aussi se faire via l’équipe de psychiatrie présente aux Urgences. Un groupe ouvert paraît le plus adapté pour cette indication. Il permet une constitution progressive du groupe et sa stabilisation avec une souplesse d’entrée et sortie. Pour être accessible, il doit avoir lieu en dehors des horaires de travail usuels. Enfin, le choix du lieu nous semble crucial pour favoriser l’accès aux soins psychiques souvent stigmatisés. Il peut être proposé soit en ville soit à l’hôpital. Le lieu qui nous paraît le plus adapté, car offrant anonymat et accessibilité, est l’hôpital général, lieu de soins identifié par tous. Les groupes de paroles constituent une option trop peu utilisée dans l’offre de soins actuelle pour les suicidaires. Il conviendrait de la développer, comme cela en est le projet en Sarthe, par l’Equipe Mobile Prévention Suicide, opérationnelle depuis mai 2014. PO-050 LES FACTEURS DE RISQUE DU COMPORTEMENT SUICIDAIRE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE TROUBLE BIPOLAIRE ZGHAL M., EL KAROUI M., GHALI F., TRABELSI S., ELLOUZE F., MRAD M.F. Hôpital Razi, Tunis, TUNISIE Introduction : Le suicide est fréquent dans le trouble bipolaire (TB). Le principal facteur de risque est une tentative de suicide. Le but de l’étude était d’évaluer les caractéristiques cliniques qui permettent d’identifier les patients à risque de suicide. Méthodes : Ont été inclus dans notre étude les patients atteints de TB I et II suivis dans notre service de 2010 à 2014. Les patients ayant des antécédents de tentative de suicide ont été comparés aux patients sans. Une tentative de suicide grave a été définie comme nécessitant des soins médicaux, une salle d’urgence ou une hospitalisation. Résultats : 106 patients ont été inclus (âge moyen 42 ± 15 ans ; 54,9 % des femmes). Tous patients ont été diagnostiqués TB I. 26 patients (27,5 %) avaient des antécédents d’une ou plusieurs tentatives de suicide. Chez ces patients, il existe une consommation d’alcool dans 65 % des cas et une consommation de cannabis dans 25 % des cas. Discussion : L’augmentation du risque de tentative de suicide a été associée à une prédominance des épisodes dépressifs, la consommation excessive d’alcool, la toxicomanie et des antécédents d’épisodes affectifs induits par les antidépresseurs ou l’alcool. Ces facteurs de risques permettent d’évaluer le risque suicidaire chez les patients atteints de TB. PO-051 EVALUATION DES CONDUITES SUICIDAIRES DANS LE CADRE DE LA PSYCHIATRIE DE LIAISON. ETUDE PROSPECTIVE SUR 4 MOIS BERRAHAL I., CHEBBI R., TAJMOUT A., BOUZID A., LAKHAL N., OUMAYA A. Hôpital Militaire, TUNIS, TUNISIE Objectifs : – Décrire le profil clinique et épidémiologique des suicidants – Identifier les méthodes utilisées dans les TS – Déterminer les pathologies psychiatriques associées aux TS – Evaluer les facteurs de risque de passage à l’acte suicidaire – Décrire les modalités de prise en charges des conduites suicidaires dans le cadre de la psychiatrie de liaison Méthodologie : Etude prospective à visée descriptive sur 04 mois : Janvier 2014 – Avril 2014 au sein de l’Hôpital Militaire Principal d’instruction de Tunis dans le cadre de psychiatrie de liaison. Résultats et Discussion : Nous avons colligé prospectivement 22 patients hospitalisés dans les services d’HMPIT pour tentative de suicide. Les principaux paramètres étudiés sont les caractéristiques épidémiologiques (âge, sexe, statut matrimonial, profession, les moyens du suicide (ingestion médicamenteuse, phlébotomie, défenestration, plaie par arme blanche et immolation), les facteurs du risque (les antécédents personnels somatiques et de tentative de suicide, la prise des toxiques, la présence d’une pathologie psychiatrique, le support familiale et social). 40 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 40 07/01/2015 12:26:43 Posters Affichés Le profil épidémiologie dégagé est celui d’une population jeune (34 ans), de sexe masculin (55 %), célibataire (59 %), non active (59 %). Certains de ces caractéristiques constituent des facteurs de risque du suicide comme le jeune âge, le chômage, le célibat, le bas niveau d’instruction, l’alcoolisme. D’autres facteurs de risque sont dégagés comme la présence de tentative de suicide (41 %), la prise de toxique (18 %), l’alcoolisme (64 %), la présence d’antécédents psychiatriques (63 %). Le moyen de suicide le plus utilisé est l’intoxication médicamenteuse (50 %). La psychiatrie de liaison dans les conduites suicidaires permet d’améliorer la prise en charge des patients en allant à la rencontre des patients suicidants et en rouvrant le dialogue entre le soignant et le soigné dans le cadre d’une alliance thérapeutique, et ainsi identifier les sujets à risque de récidive et assurer une meilleure réhabilitation psychosociale pour garantir une meilleure adhésion aux traitements. PO-052 HISTOIRE TRAGIQUE D’UN ENFANT SANS HISTOIRE NAIT SLIMANI A., MESSAOUDI A., ZIRI A. Service Psychiatrie, EHS Oued Aissi, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE L’enfant est censé être heureux, dans un monde sans réels soucis, riche en découvertes et en plaisirs. Sa décision plus au moins conscientes de mourir est une « monstrueuse exception », le suicide chez l’enfant, quoi que rare et peu étudié, reste un acte cruel et monstrueux. La présente vignette clinique illustre parfaitement l’ampleur du phénomène mais surtout le volet énigmatique qui entoure ce concept. Elle relate l’histoire d’un brillant écolier au train de vie personnel et familiale d’apparence ‘‘normale ‘‘ ; un niveau de vie sociale jugé bon, des résultats scolaires excellents, un père soucieux de l’avenir et surtout de l’éducation de ses enfants et un bon parcours scolaire et sportif de ses ainés, mais l’issu tragique et désastreux de sa trajectoire ; suicide par pendaison, nous a poussé à nous pencher sur son cas et éclaircir ainsi les zones d’ombre de son existence. Des facteurs de risques personnels mais aussi familiaux ont été énumérés montrant de ce fait une structure personnelle et familiale des plus vulnérables contrastant avec une dynamique familiale d’apparence stable. Si notre intervention reste un constat amère d’un fait divers drastique, elle nous a permis tout de même de nous rapprocher d’un phénomène méconnu et peu étudier mais surtout de prendre une en charge une famille qui arrive mal à mettre les termes sur le sort qui lui est réservé. L’existence de facteurs de risques familiaux ou inhérents à l’enfant lui-même est un signal d’alarme avant-coureur, qui doit éveiller nos sens afin d’anticiper le drame et assurer ainsi à l’enfant une prise en charge par une équipe spécialisée (psychologues, pédopsychiatres pédiatre…). Le manque de dispositifs adaptés pour le recueil de données et le manque d’outils cliniques fiables rendent difficiles l’l’évaluation du suicide et des conduites suicidaires chez l’enfant. PO-053 OPTIMISATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ATTEINTS DE TROUBLES BIPOLAIRES EN RÉGION AQUITAINE : MODALITÉS DE MISE EN PLACE ET PERSPECTIVES GARD S.(1), DEBRUYNE A.L.(1), MALET D.(1), QUEUILLE E.(1), LOBROT F.(2) (1) CHS Charles Perrens, BORDEAUX CEDEX, FRANCE ; (2) Astra Zeneca, RUEIL MALMAISON, FRANCE Le trouble bipolaire (TB) est une maladie chronique dont les retentissements personnels, professionnels, sociaux et économiques sont nombreux. Des carences majeures sont encore objectivées dans la prise en charge des patients avec un accès aux soins insuffisant, engendrant un retard diagnostique, évalué à 8 ans après le premier épisode. En région Aquitaine, sous l’impulsion de professionnels impliqués, un projet d’optimisation du parcours de soins du patient bipolaire a été mis en oeuvre, en lien avec le Centre Expert Bipolaire de Bordeaux, dans une volonté de fédérer tous les acteurs concernés. L’objectif de ce travail est de décrire la mise en place de ce projet et d’en présenter les premiers résultats et perspectives. Après une première démarche consistant en des rencontres avec les acteurs clés de la région (tutelles, médecins, associations de patients), un plan d’action a été élaboré avec le soutien d’une agence spécialisée en conseil et management des organisations et des métiers de la santé. Un comité de pilotage a été créé et a travaillé sur deux territoires : la Communauté Urbaine de Bordeaux et le Périgord. Des rencontres entre médecins, pharmaciens, professionnels de santé, patients et entourage ont permis une analyse du parcours de soins (du dépistage jusqu’au suivi du traitement à long terme) dans l’objectif de repérer des points de dysfonctionnement notamment dans l’information et la coordination. Sur 18 mois, plus de 110 personnes ont été mobilisées et/ ou rencontrées pour ce programme. Le résultat final a été la mise en oeuvre de 5 grandes mesures : une fiche de liaison entre les professionnels de ville et de l’hôpital, un travail sur les courriers de sortie d’hospitalisation, une « carte d’urgence » pour les patients (actuellement en test), un projet de système de téléconsultation avec le Centre Expert Bipolaire, des réunions d’information sur les TB à destination du grand public sur Bordeaux, Périgueux et Pau, organisées pendant les SISM 2014, sous l’égide de plusieurs associations de patients et de l’UNAFAM (déplacement d’environ 570 personnes). La force de cette démarche réside dans l’initiation d’une démarche pluridisciplinaire intégrant une plus grande communication entre les différents acteurs de santé « ville-hôpital ». 41 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 41 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale PO-054 ANTIPSYCHOTIQUES ET COGNITION CHEZ LE PATIENT BIPOLAIRE SEHIM S.(1), AZZEDINE R.(2), BELALTA R.(1) (1) EHS Drid Hocine Kouba Alger, ALGER, ALGÉRIE ; (2) CHU d’oran, ORAN, ALGÉRIE Les données récentes de la littérature sont en faveur de l’atteinte cognitive inhérente à la pathologie bipolaire. le niveau des performances cognitives des patients souffrant de troubles bipolaires est malheuresement inquiétant, on estime que 30 à 50 % des patientsbipolaires en rémission restent incapable d’atteindre un niveau prémorbide du fonctionnement psychosocial, en raison d’un trouble cognitif(goodwin, 1990). cependant cette atteinte cognitive semble spécifique, mais aussi héterogène.ainsi,toutes les fonctions cognitives ne sont pas concernées. de plus, tous les patients ne présentent pas les même troubles et pour un même patient, le bilan cognitif peut varier selon les moments de sa passation. plusieur facteurs externes vont intervenir, que ce soient les phases thymiques, les comorbidités psychiatriques et somatiques, mais aussi les traitements. les antipsychotiques atypiques par rapport aux antipsychotiques de la 1re génération, sembleraient influencer positivement la cognition,sans être convaincant à 100 %. cet effet bénéfique au plan des troubles cognitifs aurait une répercussion sur l’observance thérapeutique ainsi que sur l’adhésion aux soins, auniveau des habiletés sociales et sur la conpréhension de la maladie par le patient. dans notre présentation nous allons essayer de faire la comparaison des dysfonctions cognitives entre antipsychotiques de 1ère et 2ème génération. PO-055 EFFETS DES SAISONS SUR LES TROUBLES BIPOLAIRES GEOFFROY P.A. Hôpital Fernand Widal, PARIS, FRANCE Contexte : Le trouble bipolaire (TB) est une maladie psychiatrique sévère et fréquente dont le pronostic est en partie lié à un taux élevé de récurrences des épisodes de l’humeur avec 70 à 80 % de rechutes en moyenne à 2 ans et ce malgré le traitement. Ces récurrences peuvent suivre une cyclicité saisonnière pour un nombre important de patients. Méthode : Cette communication a pour objectif de dresser l’état des connaissances sur la saisonnalité dans le TB issues de la littérature scientifique internationale et de travaux personnels. Résultats : Les différents niveaux d’évaluation de cette saisonnalité, allant de l’analyse des taux d’admissions hospitalières aux évaluations dimensionnelles individuelles, indiquent qu’à la fois les épisodes du TB mais aussi ses symptômes subissent ces effets saisonniers. L’existence de pics d’épisodes de manies ou de dépressions du TB sont des observations internationales et très répliquées. Les pics d’épisodes maniaques apparaissent au cours du printemps/ été et dans une moindre mesure en automne, alors que les pics d’épisodes dépressifs apparaissent en hiver et dans une moindre mesure en été. Il apparaît que les conditions climatiques peuvent influencer et/ou déclencher les symptômes. Une évaluation plus catégorielle de la caractéristique saisonnière dans le TB indique qu’elle s’associe à une maladie de forme plus sévère. Il est démontré que 25 % des sujets avec TB présentent une saisonnalité des épisodes dépressifs et que 15 % présentent une cyclicité des épisodes maniaques. L’étude des dimensions cliniques montre que les caractéristiques thymiques, suicidaires, psychotiques et l’agressivité apparaissent subirent des fluctuations saisonnières, influencées par des facteurs climatiques possiblement communs. Conclusion : Il existe une saisonnalité du TB, dont les mécanismes physiologiques sous-tendant ces effets saisonniers devront être précisés. La composante saisonnière du TB serait utilement intégrée dans les algorithmes de décision thérapeutique afin d’aider dans le choix éventuel de thérapeutiques chronobiologiques ciblées. Enfin plus généralement, ces travaux devraient permettre d’améliorer le développement d’une médecine plus personnalisée dans le champ de la psychiatrie. PO-056 DIAGNOSTIC ET CARACTÉRISATION DE LA DÉMENCE DANS UNE COHORTE DE PATIENTS AVEC TROUBLE BIPOLAIRE ET D’ÂGE MOYEN JÉGOUZO X.(1), NICOLAS G.(2), DELMAS C.(1), OPOLCZINSKI G.(1), BOURGEOIS V.(1), CAMPION D.(1), HANNEQUIN D.(2), GUILLIN O.(1) (1) CH du Rouvray, SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN, FRANCE ; (2) CHU, ROUEN, FRANCE Introduction : Chez les patients bipolaires, des troubles cognitifs ont été mis en évidence lors des phases thymiques, mais également en période d’euthymie. Par ailleurs, certains patients pourraient développer un trouble démentiel et la question d’une démence spécifique au trouble bipolaire reste posée. Peu d’études se sont intéressées au diagnostic de démence dans le trouble bipolaire. L’objectif de cette étude était de diagnostiquer et de caractériser la démence dans une cohorte de patients bipolaires d’âge moyen. Méthodes : Etaient inclus des patients bipolaires âgés de 50 à 65 ans à l’état d’euthymie ne présentant pas de maladies neurologiques préexistantes ou de pathologies médicales associées à une dysfonction cognitive significative. La procédure a consisté à établir le diagnostic de démence selon les critères du DSM-IV et à caractériser le syndrome démentiel en utilisant l’imagerie, les marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer et les marqueurs génétiques connus des différentes démences. Résultats : 82 ont été inclus en phase euthymique. Six patients remplissaient les critères diagnostiques de démence. Un patient a été diagnostiqué avec une maladie d’Alzheimer, 1 patient présentait une démence non définie car il a refusé de poursuivre les investigations cliniques. Quatre autres patients présentaient un diagnostic de démence dont la clinique et le profil évolutif sont atypiques : 42 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 42 07/01/2015 12:26:43 Posters Affichés début précoce, évolution très lente, atteinte des fonctions exécutives au premier plan, syndrome frontal avec apathie sévère, performances en cognition sociale altérées, imagerie morphologique sans atrophie focale et hypodébit frontotemporal en imagerie fonctionnelle chez 2 des 4 patients. Discussion et conclusion : Dans une population de patients d’âge moyen souffrant de trouble bipolaire, nous retrouvons de façon majoritaire un tableau particulier de démence s’apparentant à une démence fronto-temporale à évolution lente, qui pourrait être la traduction soit d’une pathologie bipolaire particulière à évolution démentielle, soit d’une cooccurrence indépendante de deux troubles différents, l’un thymique et l’autre neurodégénératif ou être encore considéré comme un déficit cognitif associé au trouble bipolaire mais plus intense que chez d’autres patients. PO-057 TROUBLE BIPOLAIRE ET RAMADAN : POIDS DES FACTEURS SOCIAUX DANS LA RECHUTE EL AYOUBI EL IDRISSI K., BERHILI N., ZEMMAMA H., AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I. CHU HASSAN II, FÈS, MAROC Le mois de Ramadan est une occasion précieuse pour tester l’hypothèse que l’évolution du trouble bipolaire, peut être perturbée par le changement de rythme social. Ainsi, bon nombre de Musulmans jeûneurs passent beaucoup de temps à prier le soir à la mosquée. Par ailleurs, les veillées « ramadanesques » sont marquées par les réunions familiales, la multiplication des invitations le soir et par les différentes pratiques religieuses. L’objectif de cette étude est d’explorer l’impact des variations des rythmes sociaux sur le trouble bipolaire. Nous avons donc, réalisé une étude prospective portant sur des patients bipolaires stabilisés suivis à la consultation de psychiatrie de l’hôpital Ibn Al Hassan de Fès. Les patients ont bénéficié de 3 évaluations cliniques, effectuées avant, durant et après Ramadan. Le diagnostic de trouble bipolaire a été retenu selon les critères du DSM IV. Les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été recueillies. Des échelles psychométriques ont également été utilisées afin de dépister les rechutes : Young (manie), Angst (Hypomanie), BDI (Dépression). 34 patients ont été initialement recrutés. L’âge moyen était de 36,48 ans ± 11,41. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 11,2 ± 9,39. 60 % des patients étaient des hommes, 52 % étaient célibataires, 24 % avaient un niveau d’instruction supérieur et 48 % étaient sans profession. La nature du dernier épisode était dépressive pour 56 % des patients. 44 % étaient tabagiques. 92 % ont jeuné, dont 12 % ont dû interrompre le jeûne pour exacerbation symptomatique. Une rechute a été diagnostiquée durant le mois sacré ou juste après chez 44 % des patients, dont 63,63 % ont nécessité une adaptation du traitement. 54,54 % des rechutes étaient de nature dépressive. L’impact des variations des rythmes sociaux pendant le mois de Ramadan sur les patients bipolaires est conséquent et doit être pris en considération pour le conseil des patients. PO-058 PLACE DU LITHIUM DANS LE TRAITEMENT DES MALADES ATTEINTS DE TROUBLE BIPOLAIRE TYPE I : À PROPOS DE 98 CAS SUIVIS EN AMBULATOIRE OUALI I., ZOUARI L., CHOUAYEKH S., CHARFI N., BEN THABET J., ZOUARI N., MAALEJ M. CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Objectifs : Evaluer la prescription du lithium chez les patients atteints de trouble bipolaire type I suivis en ambulatoire. Patients et méthodes : Notre étude a concerné 98 patients atteints de trouble bipolaire type I en phase euthymique, suivis à l’unité des consultations externes de psychiatrie au CHU Hédi Chaker à Sfax- Tunisie. Pour chaque patient ont été recueillies les données sociodémographiques, cliniques, thérapeutiques et les différentes modalités de prescription et de surveillance du lithium. Résultats : 91,8 % des sujets étaient sous traitement thymorégulateur prescrit dans 7,1 % des cas en monothérapie. Les sels de lithium étaient sous prescrits (5,1 %) par rapport aux anticonvulsivants : valproate de sodium (48 %) et carbamazépine (38,7 %). Le lithium était prescrit en association à un autre thymorégulateur de type anticonvulsivant (carbamazépine) dans un seul cas. La lithiothérapie était débutée avec une dose faible puis augmentée progressivement en contrôlant la lithiémie jusqu’à l’obtention d’une lithiémie comprise entre 0,5 et 0,9 mEq/L pour des doses comprises entre 500 et 1000 mg par jour. Les paramètres de surveillance clinique étaient basés sur la prise de poids, les troubles digestifs et les signes de dysthyroïdie ; les paramètres de suivi biologique étaient : la numération formule sanguine, la calcémie, la créatininémie, l’ionogramme sanguin et un bilan thyroïdien. Les effets secondaires les plus rapportés étaient à type de tremblements, d’épigastralgies, de polydipsie-polyurie et de prise de poids. Un cas d’intoxication au lithium a été observé avec une lithiémie à 3,9 mEq/L et une symptomatologie faite de vertiges, diarrhée, tremblements des extrémités et dysarthrie. Conclusion : Les recommandations pour la pratique clinique ont longtemps prôné l’utilisation du lithium en première intention pour le traitement au long cours du trouble bipolaire. Néanmoins, son utilisation a franchement décliné en raison des risques perçus liés à son utilisation, en particulier les effets sur les fonctions rénales et endocriniennes et des différentes thérapeutiques médicamenteuses alternatives adoptées. PO-059 DÉPRESSION BIPOLAIRE DIAGNOSTIC ET CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES LAAJILI Y., MAKNI O., HAMMAMI R., LETAIF L. Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Tunisie, NABEUL, TUNISIE Introduction : La dépression est la manifestation clinique la plus dominante dans les troubles bipolaires. Le diagnostic de dépression bipolaire est difficile. Un tiers des dépres43 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 43 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale sions unipolaires correspondent en fait à des dépressions bipolaires. Certaines caractéristiques de la dépression constituent un signe d’appel qui doit alerter le praticien. Objectifs : Décrire les caractéristiques cliniques de la dépression bipolaire dans le groupe de patients étudiés Méthodologie : Etude transversale descriptive sont les patients ayant consulté le service de psychiatrie de Nabeul sur la période allant du 8 Septembre au 8 Octobre 2014. Ces patients étaient suivis pour TDM (épisode isolé ou récurrent). Des antécédents hypomaniaques ont été recherchés en utilisant l’échelle d’hypomanie d’Angst (20 items), un score supérieur à 10 signifient que le patient a eu un épisode hypomaniaque. Une fiche préetablie a été remplie par l’examinateur comportant les caractéristiques sociodémographiques du patient ainsi que les caractéristiques cliniques de l’épisode dépressif. Résultats et discussion : 23 % des patients avaient des antécédents d’hypomanie, résultat proche des données de la littérature. L’étude multicentrique réalisée à Pekin (Hu et al. 2012) a retrouvé 21 % de bipolarité non connue chez les patients suivis pour dépression. Par rapport au groupe unipolaire les patients avaient un âge de début de la maladie bipolaire plus précoce, un taux de célibat plus élevé, des dépressions saisonniéres plus fréquentes et la récurrence dépressive globale était plus importante. Les mêmes caractéristiques ont été retrouvées dans l’enquête réalisée par Angst et Hantouche (Hantouche et al. 2009) qui a montré un âge de début plus précoce, davantage de récurrences ainsi qu’un taux de résistence plus élevé. PO-060 LE TROUBLE BIPOLAIRE CHEZ LA FEMME CHARFI S., HOMRI W., BEN MUSTAPHA S., BEN ZINA E., MOUELHI L., BRAM N., BEN ROMDHANE I., LABBANE R. HÔPITAL RAZI, MANOUBA, TUNISIE Objectif : L’objectif de notre travail était de rechercher les particularités épidémiologiques, cliniques, évolutives et thérapeutiques du trouble bipolaire chez la femme. Matériels et méthodes : Etude rétrospective descriptive et comparative à propos de 100 patients répondant au diagnostic de trouble bipolaire type I selon le DSM IV, répartis en 50 femmes et 50 hommes. Résultats : Nous n’avons pas retrouvé une différence significative entre les deux sexes au niveau des variables socio-démographiques sauf au niveau professionnel où les hommes ont affiché plus d’occupations professionnelles que les femmes (p = 0,03). L’hypothyroïdie était associée significativement au sexe féminin (p = 0,02). Les femmes faisaient significativement plus de tentatives de suicide (22 % des femmes vs 8 % des hommes, p = 0,04). L’abus ou la dépendance à l’alcool et au cannabis ont été retrouvés majoritairement chez les hommes (p < 0,001, p = 0,03). Nous n’avons pas trouvé d’influence du sexe sur l’âge moyen de début du trouble, ni sur la nature du premier épisode. Les femmes avaient une fréquence significativement plus élevée des épisodes dépressifs, mixtes et de cycles rapides (p = 0,03 ; p = 0,04 ;p = 0,03). Les conflits conjugaux et familiaux étaient plus fréquents chez elles (p = 0,03) et favorisaient les épisodes dépressifs. Cinq patientes avaient décompensé durant les grossesses et 68,8 % dans le post-partum. PO-061 LES MASQUES DE BIPOLARITÉ SMAOUI S., NEFZI H., AZZOUZ M.A., DAKHLIA N., LANSARI R., DEROUICH S., MEZIOU O., MNIF L., MELKI W. Hôpital Razi, La Mannouba, TUNISIE Introduction : Les limites du trouble bipolaire sont parfois difficiles à tracer et se confondent avec d’autres groupes syndromiques, ce qui constitue un enjeu diagnostique et thérapeutique. En effet, un diagnostic précoce permet de réduire la durée et la sévérité des épisodes ainsi que le risque suicidaire. Objectif : L’objectif de notre travail était de déterminer les différents diagnostics cliniques portés avant la bipolarité ainsi que les principales errances thérapeutiques et leurs conséquences. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur dossiers de patients bipolaires, hospitalisés dans notre service. Les données ont été recueillies à l’aide d’une fiche évaluant les données sociodémographiques et cliniques, les diagnostics retenus avant la bipolarité, les conduites thérapeutiques corollaires et les délais nécessaires pour ajuster le diagnostic. Résultats : Soixante-dix dossiers de patients bipolaires hospitalisés dans notre service ont été revus. – Dans 28,5 % des cas, le premier diagnostic retenu était autre que trouble bipolaire : le diagnostic initial le plus fréquent était l’épisode dépressif majeur (35 %), suivi du trouble psychotique non spécifié (25 %), de la schizophrénie (12,1 %), du trouble de la personnalité (10 %) et de la toxicomanie (6,3 %). – Un délai moyen de 8 ans a été nécessaire pour porter le diagnostic de bipolarité, à partir de la 1re hospitalisation. – Dans plus de 60 % des cas, un traitement par neuroleptiques incisifs a été instauré et a duré plus de 6 mois. Un antidépresseur a été prescrit dans 35 % des cas. La prescription des thymorégulateurs était absente dans la majorité des cas (> 70 %). Conclusion : Dans un tiers des cas, le diagnostic d’un trouble bipolaire est retardé entrainant une prise en charge thérapeutique inadéquate. PO-062 IMPACT DU RETARD DE PRESCRIPTION DU TRAITEMENT THYMORÉGULATEUR SUR LE COURS ÉVOLUTIF DU TROUBLE BIPOLAIRE CHEBBI W., MARRAG I., HAJJI K., ZARROUK L., NASR M. EPS Tahar Sfar, Mahdia, MAHDIA, TUNISIE Introduction : Plusieurs auteurs suggèrent qu’un long délai s’écoule entre l’apparition des symptômes d’un trouble 44 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 44 07/01/2015 12:26:43 Posters Affichés bipolaire et la mise en route d’un traitement adapté. Ce retard a de multiples conséquences sur le cours évolutif de la maladie et le fonctionnement psychosocial et professionnel des patients. Objectifs : Evaluer l’impact du retard de prescription du thymorégulateur sur l’évolution de la maladie bipolaire. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale réalisée à la consultation de psychiatrie du CHU de Mahdia pendant 4 mois et portant sur 104 patients suivis en ambulatoire pour un trouble bipolaire type I selon les critères du DSMIV-TR. Un questionnaire préétabli de 52 items explorant les caractéristiques générales, cliniques et évolutives ainsi que les données de la prise en charge a été utilisé. Résultats : Cent quatre patients bipolaires type I ont participé à l’étude. L’âge moyen était de 39 ans, celui de début du trouble était de 25,2 ans avec une durée moyenne d’évolution du trouble de 13,8 ans. Le nombre moyen d’hospitalisations était de 4,3. La guérison était complète chez 89,4 % des patients. Le retard de prescription d’un traitement thymorégulateur a été noté chez 65,4 % des patients. Il variait de 1 à 8 ans et dans 43,3 % des cas il était supérieur à 4 ans. L’étude analytique a montré qu’un retard de prescription ≥ 5 ans a été significativement corrélé à l’absence de guérison complète entre les épisodes (p = 0,04), une durée cumulée d’hospitalisations supérieure à 120 jours (p = 0,01) et un nombre d’hospitalisations supérieur à 5 (p = 0,002). Nous n’avons pas trouvé, par contre, de corrélations avec les variables suivantes : le nombre d’épisodes thymiques, la présence de cycle rapide, l’intensité de la symptomatologie et la qualité de suivi. Conclusion : Notre étude a montré qu’un retard de prescription de thymorégulateur influence le profil évolutif de la maladie bipolaire. Une meilleure exploration des phases prodromiques des troubles bipolaires s’avère nécessaire afin de contribuer à une meilleure prise en charge des patients. PO-063 PRISE EN CHARGE DES DÉFICITS COGNITIFS : QU’EN EST-IL DES TROUBLES BIPOLAIRES ? ISAAC C., BRAHA-ZEITOUN S., FAIVRE A., JANUEL D. EPS Ville Evrard, NEUILLY-SUR-MARNE, FRANCE La présence d’une symptomatologie cognitive, comme marqueur trait dans les Troubles Bipolaires est actuellement reconnue dans la littérature scientifique (Pattanayak, Sagar & Mehta, 2011). Ces déficits cognitifs, présents dès le premier épisode et persistants tout au long de la vie, ont un impact fonctionnel important pour les patients en terme de perte d’autonomie et de diminution de leur qualité de vie (Bora, Yucel & Pantelis, 2009). En psychiatrie, la remédiation cognitive a déjà fait ses preuves dans le cadre des pathologies présentant une symptomatologie cognitive, telles que la schizophrénie (Tomás, Fuentes, Roder & Ruiz, 2010). Il s’agit d’un entrainement intensif visant à développer des stratégies de résolution de problèmes. Par le biais de l’amélioration des fonctions cognitives, elle a pour objectifs l’amélioration du fonctionnement social et l’autonomisation des patients (Dubeau et coll., 2007). La remédiation cognitive semble être une thérapie prometteuse pour les patients souffrant d’un trouble bipolaire. Des études ont observé une diminution des troubles cognitifs et fonctionnels de ces patients après avoir bénéficié d’une telle prise en charge (Deckersbach et al., 2010 ; Isaac et al. 2013). Cependant, les programmes proposés actuellement présentent un intérêt limité, en raison d’un manque d’adaptation à la spécificité des troubles cognitifs prévalents dans les Troubles Bipolaires. Aussi, avons-nous développé un programme de remédiation cognitive écologique, spécifiquement adapté au profil cognitif des patients souffrant d’un trouble de l’humeur, intitulé ECo. Ce programme cible spécifiquement la symptomatologie cognitive présente dans les troubles de l’humeur, et plus spécifiquement dans les troubles bipolaires, soit : la mémoire et l’apprentissage verbal, la flexibilité, la planification et l’inhibition, mais également le raisonnement et la vitesse psychomotrice (Bora, Yucel & Pantelis, 2009). Après avoir présenté une revue exhaustive de la littérature, nous discuterons les perspectives thérapeutiques qu’offre le développement de la remédiation cognitive dans les troubles bipolaires. PO-064 FONCTIONS EXÉCUTIVES CHEZ DES PATIENTS ADULTES AVEC TROUBLE BIPOLAIRE ET TROUBLE DÉFICIT ATTENTIONNEL ET D’HYPERACTIVITÉ BOUMENDJEL M.(1), OPOLZYNSKI G.(1), MIREA I.(1), ALEXANIAN J-B.(1), ROTHARMEL M.(1)(2)(3), BOURGEOIS V.(1), GUILLIN O.(1)(2)(3)(4) (1) Ch du Rouvray, SOTTEVILLES LES ROUEN, FRANCE ; (2) CHU Charles nicolle, ROUEN, FRANCE ; (3) Faculté de médecine de Rouen, ROUEN, FRANCE ; (4) INSERM U1079, ROUEN, FRANCE Le Trouble de Déficit Attentionnel et d’Hyperactivité (TDAH) est fortement associé, chez l’adulte au trouble bipolaire (TB) (20 à 30 % des cas). Sur le plan neurocognitif, si nous connaissons les répercussions du trouble bipolaire sur les fonctions exécutives, peu d’études ont recherché si ces troubles étaient différents chez les patients bipolaires ayant pour comorbidité le TDAH. Notre objectif était de mesurer les déficits au niveau des fonctions exécutives chez ces patients en considérant la présence ou l’absence de la comorbidité avec le TDAH. Les fonctions exécutives étaient évaluées grâce à quatre tests neuropsychologiques (Stroop, Trail Making Test, Wisconsin, Fluences verbales) chez des patients bipolaires diagnostiqués selon les critères du DSM-IV et dont l’existence d’un TDAH associé était déterminée à l’aide de la DIVA (Diagnostisch Interview Voor ADHD). Nous avons recruté 27 patients bipolaires répartis en deux groupes, l’un sans TDAH (N = 14) et l’autre avec TDAH (N = 13). Chez les patients atteints de TB avec TDAH actuel les résultats au STROOP Test dénomination (p = 0,013), Trail Making Test partie A (p = 0,032), et aux fluences verbales formelles (p = 0,059) était inférieurs au groupe TB sans TDAH. 45 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 45 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale Notre étude montre que les fonctions exécutives sont plus atteintes chez les patients comorbides par rapport aux patients ayant un trouble bipolaire. Mots-clés : Trouble de Déficit Attentionnel et d’Hyperactivité, TDAH, Trouble Bipolaire, TB, comorbidité, Fonctions exécutives, Stroop, Trail Making Test, Fluences verbales, Wisconsin. PO-065 DIAGNOSTIC DE LA COMORBIDITÉ DU TROUBLE DE DÉFICIT ATTENTIONNEL ET D’HYPERACTIVITÉ CHEZ LES PATIENTS BIPOLAIRES ADULTES La comorbidité entre trouble bipolaire et abus de substance est un fait clinique fréquent avec un taux variant de 21 à 60 % selon les études. Le trouble de l’humeur et l’abus de substance, chacun d’eux est associé à un taux élevé de tentative de suicide 25-60 % ; 13-50 %. L’objectif de notre étude est d’étudier l’impact de cette comorbidité sur le risque de suicide à travers une étude rétrospective et comparative portant sur 100 patients diagnostiqués trouble bipolaire selon le DSM-IV dont 30 avec abus de substance (groupe I) et 70 patients sans abus de substance (groupe II). BOUMENDJEL M.(1), BOURGEOIS V.(1), ROTHARMEL M.(1)(2)(3), ALEXANIAN J-B.(2), GUILLIN O.(1)(2)(3)(4) (1) Ch du rouvray, SOTTEVILLES LES ROUEN, FRANCE ; (2) CHU Charles Nicolle, ROUEN, FRANCE ; (3) Faculté de médecine de Rouen, ROUEN, FRANCE ; (4) INSERM U 1079, ROUEN, FRANCE PO-067 TROUBLE DÉPRESSIF RÉCURENT ET ANOMALIE DE SÉCRÉTION DU CORTISOL SANGUIN Le Trouble de Déficit Attentionnel et d’Hyperactivité (TDAH) est fortement associé, chez l’adulte, avec le trouble bipolaire (20 à 30 % des cas). Cependant, lorsque la cooccurrence de ces deux troubles est présente, il reste cliniquement difficile de déterminer s’il s’agit d’une modification de l’expression d’un même trouble au cours du développement ou de la cooccurrence de deux troubles distincts à l’âge adulte. En effet, l’une de nos difficultés pour répondre à cette question est, que nos outils diagnostiques sont encore très imparfaits et imprécis. Le but de notre étude est donc d’étudier la pertinence de deux auto-questionnaires dans la procédure du diagnostic du TDAH chez les patients bipolaires. Nous avons recruté 48 patients, âgés de 18 à 65 ans, ayant un trouble bipolaire selon les critères de DSM-5. Nous leur avons fait passer un entretien diagnostique semi-structuré (DIVA : Diagnostisch Interview Voor ADHD) et des autoquestionnaires de TDAH (Wender Utah Rating Scale : WURS et ADHD Self Report Scale : ASRS). Chez les patients diagnostiqués TDAH pendant l’enfance et à l’âge adulte, la WURS semble avoir des qualités acceptables pour le dépistage (sensibilité = 78,6 %, spécificité = 88,2 %). Les difficultés d’attention soutenue, les oublis fréquents et l’instabilité motrice dans la vie courante sont les symptômes prédominants dans cette population. Il apparaît que l’utilisation de la WURS nous permet de fortement améliorer notre procédure diagnostique du TDAH chez les patients bipolaires. Mot clés : Trouble bipolaire, Trouble de déficit attentionnel et hyperactivité, TDAH, diagnostic, comorbidité, DIVA, WURS, ASRS. Plusieurs hypothèses neurobiologiques s/s tendent les mécanismes physiopathogéniques des dépressions récurrentes entre autres biochimiques, parmi elles celles liées aux désordres de sécrétion du cortisol. Notre étude se propose de comparer le profil de sécrétion du cortisol sanguin dans une population de patients souffrants de trouble dépressif récurent selon les critères diagnostic du DSMIV, avec une population de témoins. Les résultats montrent une augmentation significative de la sécrétion de cortisol sanguin chez les dépressifs ainsi qu’une hyperréactivité corticosurrénalienne à l’ACTH, et une avance de phase de rythme circadien de sécrétion du cortisol sanguin. PO-066 RISQUE SUICIDAIRE DANS LE TROUBLE BIPOLAIRE : RÔLE DU TROUBLE ABUS DE SUBSTANCE CO-MORBIDE OUERFELLI I.(1), OUERTANI A.(2), JOMLI R.(2), NACEF F.(2) (1) Hôpital régional de Béjà Tunisie, BÉJÀ, TUNISIE ; (2) Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE AIOUEZ K. CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE PO-068 TROUBLE BIPOLAIRE ET FACTEURS HORMONAUX : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE ABDEL-AHAD P.(1)(2), GAILLARD A.(1)(3), GRILLAULTLAROCHE D.(1)(3), ROBLIN J.(1)(3), GAILLARD R.(1)(3) (1) Service Hospitalo-universitaire, Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Saint Joseph, faculté de médecine, BEYROUTH, LIBAN ; (3) Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, faculté de médecine, PARIS, FRANCE Certains facteurs hormonaux sont connus pour participer à la survenue de troubles thymiques. Ces facteurs peuvent être physiologiques (grossesse, post partum, périménopause, ménopause), pathologiques (dysthyroïdies…), ou iatrogènes (hormones thyroïdiennes, hormonothérapie du cancer du sein…). Repérer ces situations est indispensable car elles peuvent être des facteurs de résistance et conditionner les choix thérapeutiques. Nous présentons le cas clinique d’une patiente de 51 ans, présentant un trouble bipolaire aggravé depuis 2012 lors de la survenue : – d’un carcinome mammaire, traité par chirurgie, radiothérapie et hormonothérapie. L’hormonothérapie a consisté en l’induction d’une ménopause par DECAPEPTYL afin de délivrer un traitement par anti-oestrogènes (ARIMIDEX, 46 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 46 07/01/2015 12:26:43 Posters Affichés FEMARA, AROMASINE). Ce traitement est remplacé par du TAMOXIFENE depuis janvier 2014. – d’un goître multi-nodulaire toxique, traité par thyroïdectomie totale en décembre 2013 avec traitement substitutif par LEVOTHYROX. – Les intrications entre le trouble de l’humeur, les troubles somatiques et les facteurs environnementaux pourraient se situer à plusieurs niveaux : – psychologiques : annonce du diagnostic de cancer, réaction de deuil (décès de son psychiatre) – biologiques : ménopause pharmaco-induite par le DECAPEPTYL, l’instabilité thyroïdienne avec une hypothyroïdie puis une hyperthyroïdie, existence, dans les pathologies néoplasiques, de processus inflammatoires eux même susceptibles de sous-tendre la survenue d’un trouble de l’humeur et d’en favoriser la résistance – pharmacologiques : arrêt d’un traitement par FLUOXETINE pour la mise en place du TAMOXIFENE (interaction au niveau du CYP2D6), l’introduction du TAMOXIFENE potentiellement dépressogène. – Un traitement par LITHIUM et CHLORPROMAZINE a été introduit mais la réponse s’est avérée insuffisante, nécessitant ainsi une potentialisation par un antipsychotique atypique, l’AMISULPRIDE 250 mg. Les choix du LITHIUM et de l’AMISULPRIDE ont été fait en raison de leur métabolisme rénal, n’interférant pas ainsi avec le traitement par TAMOXIFENE. PO-069 PRÉVALENCE ET FACTEURS ASSOCIÉS AUX CARACTÉRISTIQUES MIXTES DANS LES DÉPRESSIONS MAJEURES RÉCURRENTES TRIFI M., AMAMOU B., MHALLA A., HADJ MOHAMED A., GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L. Laboratoire de recherche LR05ES10 « Vulnérabilité aux psychoses » Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Les symptômes mixtes sont une modalité d’expression fréquente des troubles de l’humeur. Leur description clinique a été abordée depuis plusieurs siècles mais n’a été finement explorée que depuis quelques années. Le repérage clinique de ces symptômes reste difficile et la prise en charge thérapeutique qui en découle est spécifique. Objectifs : Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la prévalence des caractéristiques mixtes chez des patients suivis pour dépression majeure récurrente et d’en étudier les éventuelles associations avec les variables cliniques. Patients et méthode : Il s’agit d’une étude transversale portant sur 92 patients suivis au service de psychiatrie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir pour trouble dépressif majeur récurrent selon les critères du DSM-5 et qui ont été hospitalisés durant la période de janvier 2014 à septembre 2014 pour un épisode dépressif majeur. Les caractéristiques mixtes étaient évalués selon les critères du DSM-5. Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de 51,64 ± 12,9 ans, le sex-ratio H/F de 1,4. La prévalence des épisodes dépressifs majeurs avec caractéristiques mixtes (3 critères ou plus) était de 22,8 %, 19,56 % des patients avaient un seul critère et 20,65 % avaient deux critères. La présence de 3 critères ou plus était associé à la présence d’antécédents familiaux de troubles de l’humeur (72 % vs 28 % ; p = 0,004), aux antécédents familiaux de tentative(s) de suicide(s) (63 % vs 37 % ; p = 0,033), âge de début de la maladie en années plus précoce (34,8 vs 38,36 ; p = 0,017) et présence de comorbidité addictive (66,7 % vs 33,3 % ; p = 0,027). Conclusion : Dans notre étude, plus que la moitié des patients déprimés présentent au moins un symptôme de la tonalité opposée, et plus qu’un cinquième en présentent trois. La présence des caractéristiques mixtes est associée à la présence d’antécédents familiaux de troubles de l’humeur, un âge de début plus précoce de la maladie, ainsi qu’à la présence de comorbidités addictives. Ces constatations méritent d’être prises en considération chez nos patients compte tenu des répercutions sur la prise en charge. PO-070 TROUBLE BIPOLAIRE DE L’HUMEUR SUITE À UN TRAUMATISME CRÂNIEN OUERTANI J., OUERTANI A., BOUMAIZA W., OUALI U., JOMLI R., NACEF F. Hôpital Razi, La Manouba, TUNISIE Introduction : Les premiers épisodes thymiques sont souvent déclenchés par un événement stressant ou un surmenage. D’autres facteurs peuvent également constituer des éléments déclenchants, entre autres les traumatismes crâniens. Objectifs : Nous nous proposons de décrire, à travers l’étude d’un cas clinique, l’association entre trouble bipolaire de l’humeur et traumatisme crânien. Matériel et méthode : Présentation d’un cas clinique de trouble bipolaire de l’humeur type I, survenu suite à un traumatisme crânien. Vignette clinique : Mr M.H. âgé de 57 ans, ayant L’antécédent d’un neveu suivi pour psychose chronique. Il a été victime à l’âge de 42 ans d’un accident de la voie publique occasionnant un traumatisme crânien jugé bénin. Un an après, il a présenté des troubles de nature dépressive avec des éléments de mixité et des symptômes psychotiques à type de délire polymorphe. L’évolution spontanée s’est faite vers la récurrence d’épisodes maniaques avec caractéristiques psychotiques. Le diagnostic de trouble bipolaire de type I a été retenu. L’intéressé a été mis sous traitement thymorégulateur et neuroleptique avec bonne évolution. Conclusion : La manie secondaire n’est pas rare. L’imputabilité du trouble bipolaire de l’humeur à une cause organique d’origine neurologique en particulier traumatique reste difficile à prouver. PO-071 LA COMORBIDITÉ ANXIEUSE DANS LE TROUBLE BIPOLAIRE RAJHI O., ELLOUZE F., AYADI A., BEJI R., DRIDI A., MRAD M.F. Hôpital Razi, Tunis, TUNISIE 47 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 47 07/01/2015 12:26:43 13e Congrès de l’Encéphale Introduction : La comorbidité psychiatrique est définie par l’association d’un trouble psychique au diagnostic principal. La recherche de la comorbidité reste essentielle dans la pratique quotidienne dans le sens où elle prédit un pronostic plus réservé pour le patient. La présence de troubles anxieux comorbides entre probablement en ligne de compte. Leur influence sur l’évolution du trouble bipolaire et la qualité de vie des patients serait en partie liée à la difficulté de leur prise en charge thérapeutique sur ce terrain Objectif : Déterminer la prévalence des troubles anxieux chez les patients bipolaires suivis à l’hôpital Razi et de relever les différents facteurs sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques corrélés à cette comorbidité. Pour le dépistage des troubles anxieux, nous avons eu recours au MINI Plus version 5 (International Neuropsychiatric Interview). Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et comparative, réalisée, sur une période s’étalant du 1er décembre au 31 juin2014 portant sur 100 patients souffrant d’un trouble bipolaire de l’humeur selon les critères du DSM-IV-TR, suivis aux services de psychiatrie « D » « G » de l’hôpital psychiatrique Razi à la Tunisie. Résultat : Quarante-neuf pour cent (49 %) avaient au moins un trouble anxieux au moment de l’étude et 40 % avaient au moins un trouble anxieux sur la vie entière. Les facteurs associés à la comorbidité du TB et des TCA sont : le genre féminin (p = 0,001), l’échec scolaire (p = 0,018), l’instabilité professionnelle (p = 0,014), les antécédents familiaux psychiatriques (p = 0,001), les antécédents personnels de tentatives de suicide (p = 0,001), l’abus de psychotropes (p = 0,004), le début du trouble bipolaire ≤ 20 ans (p = 0,001), une fréquence des épisodes thymiques > 1 épisode tous les deux ans (p = 0,01), une prédominance thymique dépressive ou mixte (p = 0,001), la présence de caractéristiques psychotiques (p = 0,034), les formes à cycle rapide (0,001), la mauvaise réponse au thymorégulateurs (0,001). Conclusion : La comorbidité anxieuse complique considérablement l’évolution du trouble bipolaire et constitue un enjeu thérapeutique majeur. Sa prévalence particulièrement élevée fait qu’elle ne peut être négligée ou méconnue en pratique courante. PO-072 CARACTÉRISTIQUES ÉVOLUTIVES DE LA DÉPRESSION BIPOLAIRE DANS UNE POPULATION DE PATIENTS TUNISIENS ELLINI S.(1), JALLOULI I.(1), ELLOUMI H.(2), CHEOUR M.(1) (1) Hôpitali psychiatrique Razi de Tunis, Tunis, TUNISIE ; (2) CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Bien qu’il n’y ait pas de caractéristiques pathognomoniques de la dépression bipolaire par rapport à la dépression unipolaire, les preuves suggèrent que certaines caractéristiques évolutives peuvent être des indicateurs de la bipolarité chez les patients déprimés. Pour ce faire, nous avons réalisé une rétrospective, descriptive et comparative, avec 79 patients suivis à l’hôpital Razi, divisé selon le DSM-IV en deux groupes : 47 patients avec un trouble bipolaire I qui ont eu un épisode dépressif et 32 patients ayant présenté un trouble dépressif récurrent. Les données ont été recueillies à l’aide d’un relevé épidémiologique pré-établi. Pour les caractéristiques de l’évolution, nous avons constaté que l’hypomanie et la labilité de l’humeur étaient plus souvent présentes dans la dépression bipolaire respectivement : 76,6 % contre 37,5 % et 85,1 % contre 65,6 %. La réponse au traitement antidépresseur était significativement meilleure chez les patients présentant un trouble unipolaire (96,9 % contre 57,1 %). Un accès maniaque sous antidépresseurs a été significativement observé dans la dépression bipolaire (42,9 % contre 6,3 %). L’induction de cycles rapides et des épisodes mixtes n’a été signalée que chez les patients atteints de trouble bipolaire. PO-073 TROUBLES BIPOLAIRES CHEZ LE SUJET ÂGÉ : ASPECTS CLINIQUES ET PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE LAKBIRI H., MOUGUELIS A., BENANI K., SABIR M., EL OMARI F. Hôpital Ar-Razi, Salé, MAROC Introduction : Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur fréquent qui pose plusieurs difficultés en pratique clinique, par sa fréquence mésestimée et sa présentation trompeuse, notamment chez le sujet âgé. La symptomatologie des décompensations thymiques pourrait se modifier avec l’évolution de la maladie, avec une grande hétérogénéité interindividuelle, sous l’influence de plusieurs facteurs : génétiques, organiques et environnementaux [1]. Objectif : L’objectif de cette étude est de relever – en tenant compte de la littérature – les particularités des tableaux cliniques ainsi que les difficultés thérapeutiques des troubles bipolaires chez le sujet âgé. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective, sur dossiers, réalisée au niveau de l’hôpital psychiatrique Ar-Razi de Salé sur une période s’étalant de 2005 à 2014. L’analyse des données a été réalisée par le logiciel statistique SPSS 20. Résultats : Le nombre total de cas était de 14. L’âge moyen des patients était de 64,79 ans, l’âge moyen de début de la maladie était de 40,78 ans (19-61 ans), avec 24,14 ans comme nombre moyen d’années d’évolution. 85,7 % des patient avaient un trouble bipolaire de type I, et 78,6 % étaient hospitalisés pour des épisodes maniaques. 71,4 % étaient mis sous valproate de sodium. 35,7 % ont reçu de l’olanzapine, et 42,9 % des benzodiazépines. Conclusion : La question des troubles bipolaires du sujet âgé, comme souvent en psychogériatrie, ne peut être abordée qu’en tenant compte en premier lieu de la présence ou non d’antécédents psychiatriques. En effet, la clinique, l’évolution, le pronostic et les traitements sont différents s’il s’agit de patients ayant un trouble bipolaire depuis l’âge adulte ou s’il s’agit de patients n’ayant aucun antécédent psychiatrique. Dans ce deuxième cas, il est indispensable de rechercher une maladie somatique sous-jacente, neurologique le plus souvent [2]. 48 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 48 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés PO-074 ETAT LIMITE ET ÉTAT MIXTE : INTERFACE CLINIQUE ET NUANCE DIAGNOSTIQUE EL KAROUI M., JMII G. Hôpital Razi, Tunis, TUNISIE Introduction : Le diagnostic différentiel entre état limite et état mixte s’avère difficile à effectuer car, non seulement, ces deux groupes partagent des symptômes communs, mais aussi ces mêmes symptômes sont présents chez des patients qui relatent fréquemment une biographie et/ou un mode relationnel similaires et assez particuliers. Objectif et Méthodologie : A travers une revue de la littérature, on va aborder la question de l’interface clinique entre ces deux diagnostics afin de mieux cerner ce sous-groupe de patients qui répondent aux deux diagnostics ou qui ne répondent ni pleinement à l’un, ni à l’autre mais qui, en revanche, présentent des symptômes spécifiques « à cheval » entre les deux. Mots-clés : trouble bipolaire, état mixte, troubles de la personnalité borderline. Résultat : Les patients qui présentent une symptomatologie appartenant aux deux affections, état mixte et trouble de personnalité borderline, sont souvent des sujets impulsifs, irritables, qui ont une histoire d’abus de substances, de relations interpersonnelles chaotiques, des comportements suicidaires ou para-suicidaires et des changements d’humeur très fréquents. On les classe souvent dans une catégorie affective comme l’épisode mixte. En effet ; l’impulsivité, les variations de l’humeur, les explosions de colère, l’irritabilité, les comportements inadaptés ou auto-agressifs et la comorbidité avec des abus de substances sont des symptômes «à cheval», qui sont ceux le plus souvent à l’origine d’un double diagnostic ou d’une confusion de diagnostic.Ceci pose la question de l’influence qu’ont les changements d’humeur sur le développement de la personnalité et, inversement, de l’influence de la structure de la personnalité sur la clinique de l’humeur, son mode de présentation et sa résolution. Cliniquement, on observe que ce sous-groupe de patients se caractérise par une résistance aux traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques habituels, par une mauvaise qualité de vie, une rupture répétée de soins, une grande fréquence des ré hospitalisations et un risque élevé de gestes suicidaires. Conclusion : L’importance de la question du double diagnostic concerne essentiellement les options thérapeutiques et la prévention du suicide. PO-075 L’OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE CHEZ LES SCHIZOPHRÈNES TEFAHI B. Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi, ANNABA, ALGÉRIE L’observance thérapeutique est considérée comme la concordance entre la conduite du patient schizophrène et les conseils du psychiatre pour prescrire les neuroleptiques. Notre travail repose sur une étude descriptive prospective de 50 schizophrènes hospitalisés à l’Ehs Er Razi de Annaba (Est-Algérien) traités en post cure par des neuroleptiques classiques (72 % des cas) et qui présentent des facteurs de risque (âge jeune, célibat, effets secondaires des neuroleptiques et addictions aux substances psycho actives). Cette population est de sexe masculin (100 % des cas), célibataire (60 % des cas), inactive (89 % des cas), réside dans la région d’El Taref (34 % des cas), vivant avec la famille (78 % des cas) et présentant des antécédents d’addiction (60 % des cas). La forme paranoïde est prépondérante (52 % des cas). Le degré d’observance au traitement neuroleptique selon l’échelle de (MARS) est à 53 %. Les multiples causes d’abandon du traitement neuroleptique sont représentées par le manque d’information, les effets secondaires du traitement, l’addiction aux substances psycho actives et la mauvaise prise en charge familiale. Mots-clés : schizophrénie, observance thérapeutique, neuroleptique, facteurs de risque PO-076 VERS LA DÉCOUVERTE D’UNE CARTOGRAPHIE GÉNÉTIQUE DE LA SCHIZOPHRÉNIE HOUIDI A. Fort Napier Hospital, PIETERMARITZBURG, AFRIQUE DU SUD Introduction : La schizophrénie touche 24 millions d’individus dans le monde, son héritabilité est importante mais jusqu’à aujourd’hui il n’existe pas encore de gène spécifiquement identifié comme prédisposant à la maladie. Afin de lui trouver une origine génétique, plusieurs hypothèses ont été établies d’après les multiples recherches menées ces dernières années utilisant des modélisations issues des études familiales ainsi que les études portant sur l’ensemble du génome tel que le séquençage de l’ADN. Méthode : Il s’agit d’une revue de la littérature utilisant les travaux scientifiques dans le domaine de la schizophrénie et de la génétique publiés entre 2003 et 2014. Résultats et discussion : La schizophrénie serait le résultat de l’association d’un ensemble de mutations et de variations génétiques fréquentes dans la population travaillant de concert et interagissant avec des facteurs de l’environnement. Récemment, il a été démontré que la présence d’un certain nombre de gènes dysfonctionnels serait nécessaire chez une personne pour avoir la maladie. De plus, un nombre plus grand de gènes en seraient responsables dans l’ensemble de la population. Un autre mécanisme identifié comme en cause de la schizophrénie est l’existence d’un excès de mutations rares appelées de Novo. Les gènes concernés sont les gènes aux fonctions essentielles, ils sont impliqués dans la transmission de l’information entre les neurones (neurotransmission) et dans des fonctions essentielles à la mémoire et l’apprentissage. Conclusion : Selon les chercheurs, ces nouvelles découvertes dans le domaine de la génétique de la schizophrénie 49 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 49 07/01/2015 12:26:44 13e Congrès de l’Encéphale apportent de nouvelles pistes décisives pour la compréhension des causes de cette maladie complexe et pour le développement de nouvelles voies thérapeutiques afin de mieux la traiter. PO-077 ŒDIPISME LORS D’UNE DÉPERSONNALISATION CHEZ UN PATIENT SCHIZOPHRÈNE : À PROPOS D’UN CAS BARRIMI M.(1), FAJOUI Y.(1), EL GHAZOUANI F.(1), ONEIB B.(1), AALOUANE R.(2), RAMMOUZ I.(2) (1) Service de psychiatrie, CHU Mohamed VI, OUJDA, MAROC ; (2) Service de psychiatrie, CHU Hassan II, FES, MAROC L’œdipisme ou auto-énucléation oculaire est une forme grave et exceptionnelle de conduite automutilatrice pouvant engager le pronostic vital. Il peut être uni ou bilatéral, et il survient essentiellement chez des patients schizophrènes. Observation : Mr O.C est un patient âgé de 24 ans connu schizophrène depuis 4 ans. Un an après le début de ces troubles, Il a présenté une symptomatologie marquée par une expérience hallucinatoire visuelle terrifiante, une irritabilité et une insomnie, avec une période de dépersonnalisation et d’angoisse intense : le patient voyait son œil gauche sortir du miroir essayant de l’attaquer, il était terrifié, il a commencé à crier en allant chercher un couteau dans la cuisine pour enlever son œil pour se débarrasser de l’angoisse massive engendrée. Devant quelques membres de sa famille très étonnés par la scène, le patient a introduit le couteau dans son globe oculaire gauche à travers la paupière supérieure, ensuite, il l’a pris par ses propres doigts et il a continué à le sectionner jusqu’à l’énucléation totale. Après cette monstrueuse mutilation, le patient a senti un grand soulagement avec une diminution marquée de l’angoisse. Discussion : L’auto-énucléation est à la fois une urgence ophtalmologique, psychiatrique et neurologique (hémorragie sous-arachnoïdienne, méningite par brèche ostéoméningée). La particularité de notre cas clinique est que cet acte dramatique est survenu suite à un moment très angoissant de dépersonnalisation avec un soulagement immédiat après l’acte. PO-078 EXPLORATION DES PROCESSUS SOUSTENDANT L’ÉLABORATION DES JUGEMENTS INTROSPECTIFS RELATIFS À LEUR MÉMOIRE CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES BACON E.(1), SEVDINOGLOU E.(1), PILLOT M.(1), SCHWARTZ B.(2) (1) Inserm u 1114, STRASBOURG CEDEX, FRANCE ; (2) Florida International University, MIAMI, ÉTATS-UNIS La compréhension des troubles cognitifs et des états de conscience qui y sont associés est cruciale pour la compréhension de la physiopathologie de la schizophrénie et le développement de nouvelles thérapies. Lorsqu’un individu échoue à récupérer une information en mémoire, il est généralement capable d’estimer s’il connait ou non cette information, et d’avoir une conviction plus ou moins intense de connaitre la réponse exacte. L’intensité de ce Sentiment de Savoir (SdS) va ensuite guider son comportement ultérieur (continuer à chercher l’information ou non, par exemple). Il est donc important que cette évaluation métamnésique faite par un individu de ce qu’il sait et ne sait pas reflète effectivement l’état de ses connaissances. La littérature montre que les patients schizophrènes émettent souvent des jugements de Sentiment de Savoir plus faibles que les sujets sains, mais leur capacité discriminative (juste/faux) est préservée. Chez le sujet sain, le sentiment de savoir ne repose pas sur la réponse, mais sur la récupération d’informations partielles et contextuelles reliées à l’information cible, auxquelles on a accès pendant le processus de recherche de la réponse (Koriat 1993, 1995, Brewer & al, 2010). D’après ce modèle, le SdS augmente avec la quantité d’informations récupérée. Le but de cette étude est de déterminer si chez les patients schizophrènes l’élaboration du sentiment de savoir repose sur les mêmes mécanismes. Nous avons élaboré un test permettant de contrôler expérimentalement la quantité d’informations contextuelles fournies et donc potentiellement récupérables. Le matériel à apprendre était constitué d’animaux imaginaires, avec trois conditions d’apprentissage : niveau minimum d’informations (nom et image de l’animal), niveau moyen (nom, image, pays), et niveau maximal d’informations (nom, image, pays, régime alimentaire, poids). Les résultats montrent que chez les patients et les témoins le sentiment de savoir augmente avec la quantité d’informations partielles et contextuelles récupérées. Les jugements introspectifs portés par les patients sur leur savoir reposent donc sur les mêmes mécanismes que chez les sujets sains, et ceci malgré la pathologie et leurs déficits de mémoire. PO-079 ANALYSE DE L’OBSERVANCE DES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX ET NON MÉDICAMENTEUX PRESCRITS CHEZ LES PATIENTS DU SAMSAH PRÉPSY SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE GOZLAN G. SAMSAH Prépsy, PARIS, FRANCE Le SAMSAH Prépsy est un service d’accompagnement médico-social dans le milieu de vie habituel, personnalisé, intensif, pluridisciplinaire et collaboratif destiné à des jeunes adultes de 18 à 25 ans présentant des troubles psychiques émergents chroniques (en particulier la schizophrénie) provoquant un dysfonctionnement général dans leurs habiletés personnelles, familiales, relationnelles, scolaires, universitaires ou professionnelles. Son intervention vise à promouvoir, sur un territoire de proximité, au/un retour à l’autonomie, par la limitation des handicaps rencontrés dans leur vie quotidienne, par un meilleur accès et compréhension des services offerts par la collectivité, par le développement de liens plus efficaces entre les acteurs qui interviennent autour de lui (médecin traitant, psychiatre libéral ou hospitalier, psychologue, psychothérapeute, assistante sociale…). 50 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 50 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés L’équipe pluridisciplinaire du SAMSAH Prépsy regroupe : psychiatres, neuropsychologues, infirmiers, aides-soignants, ergonomes, assistants sociaux, éducateur spécialisé, chargé d’insertion professionnelle, assistante de coordination ou encore pair-aidant. L’émergence des troubles psychiques et cognitifs, associés aux préjugés entourant les traitements psychiatriques, contribuent à rendre parfois difficile l’observance. C’est dans cette optique que nous avons souhaité étudier les caractéristiques des traitements psychotropes prescrits par les différents médecins intervenant autour de l’usager à travers l’analyse des pathologies, des classes thérapeutiques, en particulier les antipsychotiques de première et seconde génération, les voies d’administration, les traitements non psychotropes ou les psychothérapies associées. Le recueil de ces données devrait permettre un meilleur dialogue avec les prescripteurs en terme de diffusion des recommandations et pour l’usager une meilleure observance associée à une amélioration des compétences, en particulier par la mise en place d’un accompagnement thérapeutique ciblé. et endocrinien (prolactine) de l’aripiprazole semblable aux autres antipsychotiques. Les taux de sortie d’étude, toutes causes confondues, sont cependant inférieurs avec l’aripiprazole, par rapport aux groupes traités par quétiapine et ziprasidone. Conclusion : Si les données comparant la tolérance respective des différents APIIG en cas de premier épisode schizophrénique sont peu nombreuses, et de méthodologie limitée, quelques résultats significatifs permettent de positionner l’aripiprazole comme un traitement possédant une efficience satisfaisante dans le traitement des premiers épisodes schizophréniques. PO-080 PLACE DE L’ARIPIPRAZOLE DANS LE TRAITEMENT DES PREMIERS ÉPISODES SCHIZOPHRÉNIQUES Le comportement automutilateur est associé à divers troubles mentaux : retard mental, troubles de la personnalité comme la personnalité borderline et aussi la schizophrénie. Chez le schizophrène, les automutilations peuvent prendre des formes plus graves tels que raser les sourcils, arracher la langue ou les oreilles et aussi les automutilations génitales (couper la verge, arracher un testicule). Nous exposons notre travail par une vignette clinique : c’est le cas d’un patient H.A., âgé de 28 ans, suivi depuis cinq ans en psychiatrie pour troubles schizophréniques, orienté à notre consultation par les urgences chirurgicales ou il a été opéré pour des automutilations génitales (il a coupé un de ses testicules). CHARPEAUD T., TIXERONT C., BEN GHARBIA M., LLORCA P.M. CHU de Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCE Contexte : La plupart des recommandations préconisent l’utilisation d’un Antipsychotique de Seconde Génération (APIIG) en première intention lors d’un premier épisode schizophrénique. Cette classe de molécules s’avère pourtant hétérogène. Le prescripteur est dans ces situations confronté à un choix préférentiellement guidé par les profils de tolérance respectifs des différentes molécules, ceux-ci étant une condition déterminante pour la bonne observance ultérieure, et donc la prévention des rechutes. Plusieurs études attestent de la qualité de la balance efficacité/tolérance de l’aripiprazole dans le traitement des schizophrénies, notamment en comparaison aux autres APIIG. Ce travail a pour objectif de faire une revue des études menées chez des sujets au cours d’un premier épisode schizophrénique et de déterminer la spécificité des profils d’efficacité et de tolérance de l’aripiprazole dans cette situation clinique, afin de définir sa place dans les stratégies thérapeutiques. Méthode : Nous avons mené une revue de littérature à partir des bases de données PUBMED et EMBASE, pour les mots-clés : « aripiprazole », « first-episode schizophrenia ». Résultats : 12 articles correspondant à nos critères de sélection ont été retenus, avec 4 études randomisées versus comparateur actif, dont une analyse secondaire sur une sous-population de patients à un stade précoce de la maladie, et 6 études observationnelles. Les résultats obtenus à partir d’échantillons restreints, retrouvent un profil de tolérance favorable de l’aripiprazole. Les études versus comparateur actif (palipéridone ER, quétiapine et ziprasidone) retrouvent un profil de tolérance métabolique, neurologique PO-081 LES AUTOMUTILATIONS GÉNITALES CHEZ LE SCHIZOPHRÈNE AZZEDDINE R.(1), SEHIM S.(2), EMIR EL HASSANI H.(3) (1) Centre hospitalo-universitaire d’Oran, ORAN, ALGÉRIE ; (2) EHS Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE ; (3) HMRUO, ORAN, ALGÉRIE PO-082 LA VIOLENCE CHEZ LE SCHIZOPHRÈNE AZZEDDINE R.(1), EMIR EL HASSANI H.(2), SEHIM S.(3) (1) Centre hospitalo-universitaire d’Oran, ORAN, ALGÉRIE ; (2) HMRUO, ORAN, ALGÉRIE ; (3) EHS Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE Objectif : L’objectif de ce travail est de faire une description des caractéristiques cliniques socio-démographiques et contextuelles des patients schizophrènes et de relever les différents facteurs de risque de violence dans cette population. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les schizophrènes hospitalisés dans le service d’urgences psychiatriques du CHU d’Oran dont le motif d’hospitalisation était l’hétéro-agressivité durant une période de 4 mois allant du 1er mars au 30 juin 2014. Nous avons recruté 80 patients. Résultats : L’âge moyen de notre échantillon (schizophrènes violents) est de 33 ans, avec une prédominance masculine (90 %). Les patients schizophrènes violents sont célibataires (80 %). La majorité de ces schizophrènes sont sans profession (87,5 %). 38,8 % des patients violents ont des 51 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 51 07/01/2015 12:26:44 13e Congrès de l’Encéphale ATCDS carcéro-judiciaires et 23,75 % ont une personnalité pathologique de type antisocial et 27,5 % une personnalité Borderline. Les ascendants représentent 40 % des victimes, la fratrie représente 25 % des victimes, les voisins représentent 15 %. Le contexte délirant était présent sans la forme paranoïde de la schizophrénie (58,75 % des cas). Les schizophrènes violents étaient consommateurs de drogues dans 60 % des cas. La majorité des schizophrènes violents ont été hospitalisés plus de 3 fois (72,5 %). Les schizophrènes violents étaient non observants à leurs traitements dans 67,5 % des cas. PO-083 INTÉRÊT DE L’OBJECTIVISATION DES PLAINTES COGNITIVES DANS LA PHASE PRODROMALE DES SCHIZOPHRÉNIES LECARDEUR L.(1), DASSEUX R.(2) (1) CHU de Caen, CAEN, FRANCE ; (2) Otsuka Pharmaceutical SAS, REUIL MALMAISON, FRANCE Afin de retarder, voire d’empêcher la transition vers la schizophrénie, des efforts importants sont effectués pour identifier les individus à risque. Dans un principe de causalité inversée, les troubles cognitifs paraissent être des facteurs prédictifs intéressants car ils apparaissent très tôt avant le diagnostic. Cependant, les jeunes ne consultent bien souvent qu’au décours du premier épisode psychotique, alors que le déficit cognitif est déjà constitué [1]. Ce retard de PEC, malgré la présence précoce de symptômes, s’explique par la banalisation des symptômes cognitifs lors de l’adolescence, pouvant être attribués à une baisse de motivation ou un désintérêt, voire à des limites intellectuelles. Pourtant, quand on interroge les jeunes à haut risque de transition, ils évoquent spontanément des troubles attentionnels et/ ou mnésiques. Ces symptômes sont moins stigmatisants, confrontants ou effrayants que ne le sont les symptômes positifs, comme les hallucinations ou les idées délirantes, et pourraient donc représenter des plaintes sur lesquelles établir une bonne alliance dans la prise en charge [2]. Ces plaintes cognitives, que l’on retrouve dans la schizophrénie [3], seraient de bons indicateurs du fonctionnement dans la vie quotidienne [4]. Elles pourraient se révéler plus sensibles que les tests neuropsychologiques traditionnels qui peinent à saisir les déficits cognitifs subtils tels qu’ils se présentent dans la phase prodromale de la schizophrénie (attention, mémoire de travail). Elles pourraient également faire échos à des déficits fonctionnels identifiés par l’entourage (famille, enseignants…) comme les troubles du langage ou la baisse des performances scolaires. Les plaintes cognitives seraient indépendantes des symptômes de dépression et/ou d’anxiété [5,6]. Tel que dans la maladie d’Alzheimer [7], on pourrait caractériser une phase prodromale dite de plaintes cognitives, qui précéderait la période de mise en évidence de performances cognitives pathologiques, et ainsi identifier les personnes à risque de transition vers la schizophrénie. Répondre à ces plaintes cognitives, en proposant des PEC adaptées, comme de la remédiation cognitive, pourrait diminuer le handicap fonctionnel lié à la maladie et constituer un facteur de bonne adhésion future à la PEC. PO-084 HYPER-RÉFLEXIVITÉ SCHIZOPHRÉNIQUE AU TEST DE RORSCHACH : ÉTUDE EXPLORATOIRE À PARTIR DE DOUZE PROTOCOLES BATAILLE J., ENGLEBERT J. Université de Liège, LIÈGE, BELGIQUE Nous nous sommes référés au concept d’hyper-réflexivité mis en évidence dans les travaux de Sass (1992, 2014) et plus généralement aux travaux de la psychopathologie phénoménologique (Blankenburg, 1971 ; Stanghellini, 2006 ; Englebert, 2013). L’hyper-réflexivité peut être définie synthétiquement comme une attitude particulière de la conscience consistant à interroger de façon explicite et réflexive des phénomènes généralement implicites et préréflexifs. Notre hypothèse est de considérer que l’hyper-réflexivité se manifeste dans les protocoles du test de Rorschach des sujets schizophrènes. Nous avons administré le test à douze personnes présentant une schizophrénie. L’originalité de cette recherche repose sur une seconde passation du test (trois jours plus tard) qui a permis de discuter avec les sujets à propos de leurs perceptions et de l’acception commune de celles-ci (pensez-vous que la plupart des autres personnes pourrait voir ce que vous voyez ?). Les résultats confirment notre hypothèse, tant au niveau quantitatif (les marqueurs de l’hyper-réflexivité que nous avions identifiés se retrouvent dans la majorité des protocoles) que qualitatif (phrases suggérant une interrogation épistémologique du test, par exemple). Enfin, nous remarquerons que l’attitude schizophrénique envers le test de Rorschach est assez subtile puisqu’elle identifie le fondement épistémologique du test reposant sur la nécessité d’une fausse perception – une « violation de la réalité » selon Exner (2003). Les sujets schizophrènes mettent en évidence la règle implicite sur laquelle repose le test qui consiste à ne pas donner la seule véritable bonne réponse (systématique) au test qui est « une tache ». PO-085 COMORBIDITÉ SCHIZOPHRÉNIE-ADDICTION AU CANNABIS AZZEDDINE R.(1), KACHA F.(2) (1) Centre hospitalo-universitaire d’Oran, ORAN, ALGÉRIE ; (2) E.H.S CHERAGA, ALGER, ALGÉRIE Objectifs : – Comparer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, évolutives et pronostiques, d’un groupe de schizophrènes ayant rempli les critères d’abus ou de dépendance au cannabis (DSM IV), à un groupe de schizophrènes sans antécédents d’addiction. – Décrire les caractéristiques psychopathologiques des sujets porteurs du double diagnostic. 52 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 52 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés Matériel et méthode : Nous avons choisi de faire une étude descriptive comparative entre deux groupes, schizophrènes, répondant aux critères d’abus et dépendance au cannabis selon le DSMIV (80 patients) et un groupe de schizophrènes sans aucun antécédent de prise de toxique (80 patients). Résultats : Il apparaît que l’addiction au cannabis touche préférentiellement les classes d’âge les plus jeunes, la moyenne d’âge étant 31,43 ± 7,25 ans pour les schizophrènes consommateurs de cannabis, et de 33,42 ± 7,84 ans pour les schizophrènes non consommateurs. L’âge au moment de la 1re manifestation psychotique est significativement plus bas chez les schizophrènes consommateurs de cannabis (22,18 ± 3,5 ans versus 23,61 ± 3,86 ans). Conclusion : Au total, le profil comorbide de notre groupe est : un jeune homme célibataire, sans profession. La forme clinique de schizophrénie que présente le patient comorbide est une forme productive dans 68,75 %, et le mode de prise de cannabis est celui de la dépendance dans 86 % des cas. La prise de toxique a débuté à un âge précoce (17 ,51 ± 3,72 ans). Les principales motivations de la prise de cannabis rapportées sont : fuir les problèmes, se désinhiber/être sociable, recherche de nouvelles sensations. La consommation du cannabis a débuté bien avant l’émergence de la symptomatologie psychotique. La durée entre la prise initiale de toxique et le début des troubles est de 5,31 ± 4,04 ans, minimum. PO-086 EFFETS COMBINÉS D’ANOMALIES NEURODÉVELOPPEMENTALES SUR LA COGNITION LORS D’UN PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE GAY O.(1), PLAZE M.(1), OPPENHEIM C.(1), MOUCHETMAGES S.(1), GAILLARD R.(1), OLIÃ’J.P.(1), KREBS M.O.(1), CACHIA A.(2) (1) CH Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE Figure 1. Sulcation du cortex cingulaire antérieur. Bleu : sillon cingulaire. Rouge : sillon paracingulaire : absent (A), présent (> 20mm – B), proéminent (> 40mm – C). PO-087 EFFET PLACEBO DE LA STIMULATION MAGNÉTIQUE TRANSCRÂNIENNE RÉPÉTITIVE DANS LE TRAITEMENT DES SYMPTÔMES NÉGATIFS DE LA SCHIZOPHRÉNIE : UNE MÉTA-ANALYSE TREHOUT M.(1)(2), DOLLFUS S.(1)(2)(3) (1) CHU de Caen, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol, CAEN, FRANCE ; (2) CNRS, UMR 6301 ISTCT, ISTS group, GIP CYCERON, CAEN, FRANCE ; (3) Université de Caen BasseNormadie, UFR de Médecine, CAEN, FRANCE Introduction : La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) a récemment été utilisée en psychiatrie dans le traitement des hallucinations auditives résistantes. Elle n’a pas encore fait ses preuves dans le traitement des symptômes négatifs (SN) mais apparaît comme une alternative thérapeutique intéressante. Cependant, nous nous interrogeons sur l’importance d’un effet placebo avec ce traitement qui nécessite de nombreuses visites rapprochées et qui met en jeu des appareils technologiques et la visualisation par le patient de son imagerie cérébrale. Nous avons réalisé une méta-analyse des études prospectives contrôlées contre placebo et en double aveugle afin d’évaluer l’ampleur de l’effet placebo de la rTMS dans le traitement des SN de la schizophrénie. Méthode : Recherche systématique de la littérature dans la base de données PubMed – NCBI avec les Mots-clés suivants : « rTMS », « schizophrenia » et « negative symptoms » entre novembre 1999 et mai 2014. L’amélioration moyenne des SN dans le groupe placebo pour chaque étude a été calculée en utilisant le logiciel Comprehensive Meta Analysis (CMA, version 2) dans un modèle à effets aléatoires. Une taille de l’effet combinée pondérée, Hedges’s (H), a ensuite été calculée pour l’ensemble des groupes placebos. Résultats : 9 études ont été incluses concernant un total de 100 patients traités par rTMS non-active. La taille de l’effet moyenne pondérée de la rTMS non-active était de 0,353 (p = 0,002). Une bobine appliquée à 45° ainsi qu’un seuil moteur bas (80 %) semblent augmenter cet effet placebo de manière significative (h = 0,643, p = 0,013 ; h = 0,921 ; p = 0,002, respectivement). Il n’y avait aucun effet du nombre de sessions, du nombre de stimulations totales et de la localisation des stimulations sur la taille de l’effet globale. Conclusion : Cette méta-analyse met en évidence un effet placebo statistiquement significatif de la rTMS non-active dans le traitement des SN chez les patients atteints de schizophrénie dans les essais contrôlés. Néanmoins, la taille de cet effet placebo reste faible. Certains paramètres de stimulation placebo comme le type de bobine et le seuil moteur peuvent moduler cet effet placebo, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour en préciser leur impact. PO-088 OBSERVANCE, VÉCU SUBJECTIF ET ACCEPTABILITÉ DES ANTIPSYCHOTIQUES D’ACTION PROLONGÉE (APAP) DANS LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE BATAIL J.M., HOUSSAY N. Centre Hospitalier Guillaume Régnier, RENNES, FRANCE La qualité de l’observance constitue un enjeu majeur dans la prise en charge des patients atteints de schizophrénie, notamment en termes de risque de rechute et de pronostic au long cours. L’observance se définit comme le degré de concor53 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 53 07/01/2015 12:26:44 13e Congrès de l’Encéphale dance entre le comportement du patient et les prescriptions médicales qui lui ont été recommandées. Les patients non observant ont un risque de rechute élevé, avec des réhospitalisations plus fréquentes et plus longues ainsi que des réponses partielles aux traitements. Il s’agit d’un phénomène complexe et multifactoriel. Une part de ces facteurs est liée au traitement et plus particulièrement les effets indésirables (syndrome extrapyramidal, sédation, prise de poids, troubles cardiométaboliques, sexuels et endocriniens) et le manque d’efficacité sur les signes négatifs. Une dimension intimement liée à l’observance est l’acceptabilité du traitement par les patients et leur implication dans leur prise en charge. Elle désigne « le caractère de quelque chose qui est plus ou moins tolérable ou acceptable ». Elle dépend de plusieurs facteurs dont l’efficacité, les effets secondaires perçus par le patient, les modalités d’administration et la relation que le patient entretient avec ses soins. Cette notion permet de rendre compte du vécu subjectif qu’a un patient vis-à-vis de son traitement. L’intérêt potentiel des APAP sur l’observance et l’acceptabilité est un des arguments mis en avant dans la littérature en faveur de cette forme. Plusieurs études ont pointé que la satisfaction des patients serait supérieure avec les traitements de deuxième génération et qu’elle pourrait être dépendante des effets secondaires notamment neurologiques. Ces données permettent de souligner l’intérêt potentiel des APAP de seconde génération avec un double avantage : celui de la galénique et celui du produit. La prise en charge thérapeutique des patients souffrant de schizophrénie doit se projeter au-delà de la rémission symptomatique et cibler une amélioration de la qualité de vie, de la satisfaction et du vécu subjectif des patients. PO-089 PLACE DE LA N-ACÉTYLCYSTÉINE EN SCHIZOPHRÉNIE CHARAHA S., AMINE A., OUANAS A. Chu ibn sina Hôpital er-Razi sale, SALE, MAROC La N-acétylcystéine (NAC) est un dérivé de l’acide aminé L-cystéine, indiqué habituellement dans le traitement des affections broncho-pulmonaires. En psychiatrie les avancés en neurobiologie suggèrent de nouvelles molécules dont la NAC pour son effet et ses résultats prometteurs sur différents troubles psychiatriques, éventuellement dans la schizophrénie. Le but de ce travail est de mettre en évidence la place de cette molécule dans la schizophrénie, mettre le point sur ses indications, les posologies et les formes à administrer, ses effets secondaires et enfin les risque de ce traitement à cours et à long terme en se basant sur la littérature actuelle. Introduction : les schizophrénies sont un groupe de psychoses graves touchant les adultes jeunes. Leur évolution est chronique et leurs conséquences majeures : l’OMS classe la schizophrénie parmi les dix premières causes d’handicap dans le monde, c’est aussi la troisième cause d’années de vie perdues par incapacité des 15-45 ans. Cette pathologie contribue fortement à l’alourdissement de la charge familiale et des dépenses de santé. Bien que l’évolution épisodique des troubles soit constatée et la guérison reconnue pour près de 10 % des cas, le pronostic demeure réservé : l’évolution est chronique dans 50 % des cas et est résistante dans 10 % des cas. Par ailleurs, des études transculturelles suggèrent que le pronostic des schizophrénies serait meilleur dans les pays en voie de développement. Le but de ce travail est d’étudier le pronostic social des schizophrènes au Maroc et de comparer cette évolution à celle constatée dans des études précédentes. Matériels et méthodes : – Etude transversale descriptive menée chez les patients schizophrènes en remission et/ou stabilisés suivis en consultation à l’hôpital ArRazi, Salé. – On a utilisé comme échelle : l’échelle globale du fonctionnement (EGF), le jour de l’entretien, avec évaluation des statuts professionnels et matrimoniaux, de la fréquence et de la qualité des relations interpersonnelles et de la sexualité. – Critères d’inclusions : • Les patients diagnostiqués schizophrènes selon les critères du DSM IV. • Ce diagnostic de schizophrénie doit avoir été porté depuis au moins cinq ans. • Consentement oral de participer à l’étude aussi bien de la part des patients et de leurs familles. Résultats : (en cours) – 39 de ces patients étaient de sexe masculin et 11 de sexe féminin. La moyenne d’age était de 36,7 ans. – La durée moyenne de suivi est de 15,2 années et le nombre moyen d’hospitalisation est de 1,74. – 76 % étaient célibataires, leur niveau socio-économique était moyen chez 58 % des cas, avec un taux de scolarité médiocre (30 % du niveau primaire), un taux de chômage très élevé (68 %). – Les relations interpersonnelles et sexuelles étaient réduites. – EGF était bon chez 48 % des cas. Mots-clés : Schizophrénie – Evolution – Pronostic social PO-091 RELATION ENTRE L’UTILISATION DES ANTIPSYCHOTIQUES À LONG TERME ET OSTÉOPOROSE PO-090 QUEL PRONOSTIC SOCIAL POUR LES SCHIZOPHRÈNES AU MAROC ? RADY A.(1), ELSHESHAI A.(1), ELSHEIKH M.(1), ELTAWEL M.(2) (1) Université d’Alexandrie Faculté de Médecine, ALEXANDRIE, ÉGYPTE ; (2) Hôpital Psychiatrique Al Mamoura, ALEXANDRIE, ÉGYPTE NAHHAL M., JELLOULI W., NAFIAA H., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z. Hôpital ArRazi, CHU Rabat, RABAT, MAROC Introduction et but du travail : Ostéoporose et fracture des os sont fréquentes chez les patients schizophrènes, l’hyperprolactinemie pouvant réduire une déminéralisation des os. 54 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 54 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés Sujets et Méthodes : 30 patients schizophrènes chroniques sous traitement antipsychotique depuis 2-10 ans ont été comparés à 20 patient schizophrènes naïfs de traitement. Les patient recevant une corticothérapie, ayant une maladie chronique catabolique ou une maladie rhumatologique étaient exclus. La densité osseuse etait évaluée par Dual energy X ray absorptiométrie et le taux de prolactemie était mesuré. Résultats : Parmi les patients schizophrènes sous antipsychotiques, 40 % recevaient de la rispéridone, 10 % de clozapine, 33.3 % de l’halopéridol and 16.7 % de l’olanzapine. Une différence significative se révèle entre patients schizophrènes sous traitement et ceux qui sont naïf, de traitement concernant la densité osseuse (BMD) T score (X2 = 3,25 ; p < 0,05) Conclusion : La déminéralisation est fréquente chez les patients schizophrènes chroniques sous traitements antipsychotiques ayant comme effet adverse l’hyperprolactinemie. PO-092 UTILISATION DES ANTIPSYCHOTIQUES À LONG TERME CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRENES : QUELLE RELATION AVEC LE TAUX SANGUIN DE CORTISOLEMIE RADY A.(1), ELSHESHAI A.(1), ELSHEIKH M.(1), ELTAWEL M.(2) (1) Universite d’Alexandrie Faculte de Médecine, ALEXANDRIE, ÉGYPTE ; (2) Hôpital Psychiatrique Al Mamoura, ALEXANDRIE, ÉGYPTE Introduction et but du travail : La littérature scientifique suggère que les antipsychotiques peuvent influencer le taux de cortisolémie, un effet plus évident avec les antipsychotiques de la deuxième génération. Le but de cette étude est d’évaluer l’effet de l’utilisation des antipsychotiques à long terme sur la cortisolémie Sujets et méthodes : 30 patients schizophrènes chroniques sous traitement antipsychotique et 20 schizophrènes naïfs au médicament ont été recrutes. patients ayant des troubles endocriniens étaient exclus. Résultat : Le taux de cortisolémie était moins élevé chez les patients chroniques sous antipsychotique, cette différence était significative (P = 0.002 < 0.05) Conclusion : Les antipsychotiques semblent avoir la capacité de diminuer la cortisolémie. Parmi les hypothèses proposées le contrôle du stress lié aux symptômes psychotiques PO-093 TABAC ET SCHIZOPHRÉNIE ZEMMAMA H.(1), EL AYOUBI K.(1), BOURI S.(2), BOUT A.(1), BENAICHA N.(3), AARAB C.(1), AALOUANE R.(1), RAMMOUZ I.(1) (1) CHU Hassan II Fes, FES, MAROC ; (2) Faculté des sciences de Fes, FES, MAROC ; (3) Service d’Epidémiologie Faculté de médecine de Fes, FES, MAROC Introduction : La fréquence de la consommation de tabac chez les patients schizophrènes varie entre 60 et 90 % des sujets selon les études contre 23 à 30 % en population générale. Les patients schizophrènes inhalent la fumée plus profondément, leur taux d’extraction de nicotine par cigarette est plus élevé que celui des sujets témoins ce qui explique la dépendance tabagique sévère dans cette population. La consommation de tabac semble liée à une automédication de certains symptômes psychotiques, en particulier de certaines anomalies cognitives, malgré que son action reste modeste et transitoire. Méthode : Devant ce constat nous avons réalisé une enquête sur la consommation de tabac chez 444 patients chez qui le diagnostic de SCZ a été retenu (DSMIV-TR). Ces patients ont été hospitalisés au service de psychiatrie du CHU Hassan II de Fès (Maroc) pendant une période d’une année de juin 2013 à juin 2014. Pour chaque patient, on a recueilli les données sociodémographiques et cliniques. L’évaluation de la sévérité de la SCZ a été établie à l’aide du PANSS (Positive And Negative Syndrome Scale). Résultats : La prévalence du tabagisme était de 76 % (89,8 % des hommes et 10,2 % des femmes). Les patients avaient un âge moyen de 32,8 ans et un sex-ratio (H/F) de 41. Les types de SCZ rencontrés étaient : 60,9 %pour la schizophrénie paranoïde, 4,48 %pour la schizophrénie indifférencié, 19,7 %pour la schizophrénie désorganisée, 2,39 %pour la schizophrénie résiduelle et 12,54 %pour le trouble schizo-affectif. Selon le PANSS, 77,9 %des patients consommateur du tabac appartenaient au sous-type positif et 22,1 % au soustype négatif. La consommation tabagique était liée à un bas niveau socioéconomique dans 87,2 %des cas et dans 40,3 %à un niveau d’instruction primaire. Notre étude a montré une fréquence élevée du tabagisme chez les malades atteints de SCZ, conformément aux données de la littérature. Conclusion : L’importance du tabagisme chez de tels malades soulève la question du rôle du tabac dans l’amélioration des symptômes positifs ou négatifs, surtout que les programmes de sevrage tabagique sont particulièrement décevants chez eux : 10 % de succès au mieux à six mois. PO-094 PRÉVALENCE DE LA DÉPRESSION CHEZ LES PATIENTS HOSPITALISÉS POUR RECHUTE SCHIZOPHRÉNIQUE AU SEIN DE L’HÔPITAL IBN AL HASSAN DE FÈS EL AYOUBI EL IDRISSI K.(1), ZEMMAMA H.(1), BOURI (2), AZZOUZI N.(1), AARAB C.(1), AALOUANE (1), RAMMOUZ (1) (1) CHU HASSAN II, FÈS, MAROC ; (2) Faculté des sciences, université sidi mohammed ben abdellah, FÈS, MAROC La survenue d’un épisode dépressif chez les patients schizophrènes aggrave la maladie et majore le risque suicidaire. En effet, la dépression se manifeste chez 19 à 81 % des cas selon les travaux. La dépression est fréquemment sous-diagnostiquée, et par conséquent sous-traitée. Les dif55 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 55 07/01/2015 12:26:44 13e Congrès de l’Encéphale ficultés d’établir un diagnostic différentiel avec la symptomatologie négative peuvent expliquer cette carence de prise en charge. Selon certains auteurs, 50 % à 75 % des sujets suicidés souffrant de schizophrénie avaient une dépression associée. L’objectif de notre travail a été d’évaluer la fréquence de la dépression parmi les patients hospitalisés pour rechute schizophrénique et d’en identifier les caractéristiques cliniques. Pour ce faire nous avons réalisé une étude transversale incluant une population de 403 patients, hospitalisés pour schizophrénie selon les critères du DSM IV R, à l’hôpital psychiatrique Ibn Al Hassan de Fès. En plus du recueil des données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques des patients nous avons procédé à la passation de l’échelle d’évaluation de la dépression de Calgary spécifique à la pathologie schizophrénique (CDSS), ainsi qu’à une évaluation de la sévérité des symptômes schizophréniques moyennant la Positive And Negative Syndrome Scale (PANSS). La moyenne d’âge des patients étudiés était de 33 ans, ils étaient le plus souvent de sexe masculin (90 %), avec une prédominance de la forme paranoïde (61 %) suivie par la forme désorganisée (19 %) de la schizophrénie. Nos résultats retrouvent une fréquence à 9,92 % de la dépression chez les schizophrènes, définie par un cut-off du CDSS > 5. PO-095 INSIGHT ET CROYANCES RELATIVES AU TRAITEMENT DANS LA SCHIZOPHRÉNIE CHARFI N., CHOUAYEKH S., OUALI I., BEN THABET J., MAALEJ M., ZOUARI N., ZOUARI L. CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : Dans la prise en charge des malades atteints de schizophrénie (scz), des facteurs inhérents aux patient et au traitement peuvent influencer les croyances positives et/ou négatives relatives au traitement‚ lesquelles sont déterminantes pour l’observance thérapeutique. Objectifs : Evaluer les croyances des patients atteints de scz concernant le traitement et chercher d’éventuels liens avec les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et l’insight. Patients et méthode : Etude transversale, descriptive et analytique, qui a porté sur 40 patients atteints de scz (DSM-IV) suivis à la consultation externe de psychiatrie au CHU Hédi Chaker de Sfax. En plus des questions relatives aux données socio-démographiques et cliniques, chaque patient a répondu aux questionnaires suivants : le BMQ (Belief about Médecine Questionnaire) pour évaluer les 4 dimensions de croyances vis-à-vis du traitement(nécessité, préoccupation, sur-prescription et préjudice) et le SAIQ (Self Appraisal of Illness Questionnaire) pour évaluer le niveau d’insight. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 41 ans. La majorité était de sexe masculin. Les scores moyens des quatre dimensions de la croyance relative au traitement selon BMQ étaient de 20,12 pour la nécessité, 14.25 pour la préoccupation, 11.45 pour la sur-prescription et 10.52 pour le préjudice. Les relations entre ces quatre dimensions et les paramètres socio-démographiques et cliniques étaient non significatives. Des scores élevés au SAIQ, indiquant un faible niveau d’insight, étaient corrélés à une faible croyance de la nécessité du traitement au BMQ (p = 0,002).La reconnaissance du besoin du traitement au SAIQ était corrélée à la croyance de la nécessité du traitement au BMQ et inversement corrélée à la dimension préjudice au BMQ (p < < 0,05). Un faible niveau d’inquiétude au SAIQ était corrélé à de faibles préoccupations à propos du traitement au BMQ (p = 0,002). Conclusion : Nos résultats ont montré que les croyances négatives concernant le traitement de la scz étaient prédictives d’un faible niveau d’insight‚ et donc d’une mauvaise observance du traitement. D’où l’intérêt de l’exploration systématique de ces croyances lors de la prise en charge‚ en vue d’améliorer le pronostic de cette maladie. PO-096 ILLUSTRATION DANS L’OISE DE L’ARTICULATION ENTRE MÉDICO-SOCIAL (ESAT DE TRANSITION) ET SANITAIRE (CENTRE DE REMÉDIATION COGNITIVE ET DE RÉHABILITATION MÉDICOPSYCHO-SOCIAL, SECTEUR HOSPITALIER) DANS UN OBJECTIF DE RÉINSERTION PROFESSIONNELLE EN MILIEU ORDINAIRE CHEZ UNE PATIENTE DE 42 ANS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE BRALET M.C.(1), THIBAULT C.(2), LAMBERT T.(1), GAUTHIER C.(1), ORENS S.(1), PINCHINAT M.(2), LAMPENOIS S.(2), LEBAS D.(2), HOCHARD C.(1), FARHAT S.L.(1), GERET L.(1) (1) CHI Clermont-de-l’Oise, PARIS, FRANCE ; (2) ESAT Passage-Pro (La Nouvelle Forge), BEAUVAIS, FRANCE La schizophrénie est à l’origine de nombreux handicaps, notamment en termes de réinsertion professionnelle, non seulement du fait de symptômes persistants mais également des déficits cognitifs associés (neurocognition et cognition sociale). Une prise en charge intégrative, individualisée associant traitement minimal efficace, psycho-éducation, remédiation cognitive, soutien aux aidants, activités de socialisation, psychothérapie adaptée et soutien en emploi est préconisée. Ce qui suppose une articulation entre le secteur, le privé, le médico-social, la MDPH, les organismes de tutelles et le milieu associatif. L’objectif de ce poster est de décrire un parcours de soins de Mademoiselle X, 42 ans, souffrant de schizophrénie, avec pour objectif le retour en emploi, au travers d’un travail collaboratif entre un ESAT de transition dans l’Oise (Passage-Pro), inspiré de l’association Messidor Rhônes-Alpes et le centre départemental de remédiation cognitive et de réhabilitation du CHI de Clermont-de-l’Oise (Unité Crisalid). Nous décrirons : 1) la prise en charge initiale sur l’unité Crisalid (demande d’admission, entretien motivationnel, évaluations, synthèse de pré-admission sur l’Unité Crisalid avec l’ensemble des soignants impliqués dans la prise en charge, programmes de remédiation cognitive et de psycho-éducation adaptés en fonction du projet), puis l’articulation en parallèle avec la prise en charge spécifique, individualisée sur Passage-Pro ; 2) les modifications et les adaptations des prises en charge 56 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 56 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés sur Crisalid et Passage-Pro en fonction de l’évolution de la patiente, et dans le cadre de sa prise en charge de secteur, jusqu’à l’obtention d’un poste en CDI en milieu ordinaire ; 3) les résultats des différentes évaluations (cliniques, fonctionnelle, et cognitives) effectuées par l’équipe de Crisalid et celles en parallèle effectuées par l’équipe de Passagepro durant le parcours de soins. Le parcours de soin d’une personne souffrant de troubles psychotiques chroniques, et notamment schizophrénique, nécessite la mise en place d’un réseau s’articulant autour du projet de rétablissement défini avec la personne, réseau impliquant des équipes pluri-disciplinaires de façon transversale (sanitaire, privé, médico-social, institutionnel, associatif). PO-097 PRISE EN CHARGE DE LA SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE AU CHU PSYCHIATRIQUE DE SALÉ YACOUBI F., BELLALI N., CHARAHA S., OUANASS A. Hôpital ArRazi, CHU Ibn Sina Rabat-Salé, SALÉ, MAROC Introduction : La clozapine est la seule molécule ayant prouvé une efficacité supérieur chez les patients schizophrènes dits résistants, cependant juste 30 à 50 % des patients connaîtront une amélioration cliniquement significative. Plusieurs associations ont été proposées dans le but d’améliorer les symptômes psychotiques chez cette tranche de patients. Objectif : Notre étude a pour but d’exposer les modalités de prise en charge de la schizophrénie résistante en sein de l’hôpital psychiatrique de Salé. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur dossiers de patients schizophrènes résistants hospitalisés à l’hôpital psychiatrique de Salé, sur une durée de 4ans. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 10. Résultats : Dans l’ensemble de l’échantillon, on a noté une amélioration dans 41 % des cas. Un tiers des patients a été mis sous association de Clozapine avec une autre molécule, et seuls les patients traités par association Clozapine-antipsychotique ont présenté plus d’amélioration par rapport aux autres. Conclusion : L’association clozapine-antipsychotique peut être proposée comme stratégie thérapeutique pour les patients ayant peu ou pas répondu à d’autres traitements y compris la clozapine en monothérapie. Mots-clés : schizophrénie, résistance, clozapine, antipsychotique. PO-098 EVALUATION DE L’INSIGHT COGNITIF CHEZ LES PATIENTS PRÉSENTANT UN PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE ABID Y., NEFZI R., JOHNSON I., MAATALLAH H., GHACHEM R. Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : L’insight est un concept complexe et multidimensionnel qui englobe la prise de conscience de la maladie et la nécessité du traitement. Il a été largement démontré qu’il était altéré chez les patients atteins de schizophrénie entravant ainsi le pronostic de la maladie. L’insight « cognitif » ou la perception des patients de leur propre fonctionnement cognitif est une sous-dimension qui a été individualisée de l’insight « clinique » et les résultats des études quant à son évaluation chez les psychotiques chroniques demeurent controversés. Objectifs : Evaluer l’insight cognitif au décours d’un premier épisode psychotique et étudier les corrélations entre insight cognitif, performances cognitives et insight clinique chez ces patients. Méthodes : Notre étude est transversale descriptive, incluant 30 malades présentant un premier épisode psychotique (avec les diagnostics de schizophrénie, trouble schizo-affectif, trouble schizophréniforme, trouble psychotique non spécifié, trouble psychotique bref ou trouble délirant selon les critères du DSM IV). Ils ont été recrutés au service de psychiatrie » B » de l’hôpital Razi, stabilisés cliniquement et évalués par la PANSS, l’échelle de dépression de Calgary, l’EGF, l’item G12 « insight » de la PANSS, la Batterie Tunisienne d’évaluation fonctions cognitives et la Subjective Scale to Investigate Cognition in Schizophrenia (version tunisienne) (1). Résultats : L’insight cognitif était positivement corrélé aux performances cognitives et à l’insight clinique, mais négativement corrélé au score PANSS. Conclusion : A côté de l’évaluation neuropsychologique, l’évaluation de l’insight cognitif chez les patients présentant un premier épisode psychotique permet d’affiner la prise en charge thérapeutique de ces patients en mettant en relief les domaines cognitifs dont ils se plaignent le plus afin de leur proposer un programme de remédiation cognitive ciblé et personnalisé. (1) Johnson I, Kebir O, Ben Azouz O, Dellagi L, Rabah Y, Tabbane K. The self-assessment scale of cognitive complaints in schizophrenia : a validation study in Tunisian population. BMC Psychiatry. 2009 ;9 :66 PO-099 ETUDE DE L’OBSERVANCE MÉDICAMENTEUSE CHEZ LES PATIENTS AYANT PRÉSENTÉ UN PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE MAATALLAH H., NEFZI R., JOHNSON I. Hôpital Razi Mannouba LA TUNISIE, TUNIS, TUNISIE Introduction : L’observance médicamenteuse constitue un facteur pronostique important à évaluer chez les patients ayant présenté un premier épisode psychotique et surtout semble influencée par de nombreux facteurs : l’insight, les capacités cognitives et les caractéristiques sociodémographiques. Objectifs : Evaluer l’observance médicamenteuse au décours d’un premier épisode psychotique et étudier les facteurs pouvant l’influencer. Méthodes : Notre étude inclut 30 patients présentant un premier épisode psychotique recrutés de l’hôpital psychiatrique Razi. Les patients ont été évalués en phase de stabilisation clinique par la Positive and Negative Syndrome Scale (PANNS), l’échelle d’évaluation du fonctionnement 57 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 57 07/01/2015 12:26:44 13e Congrès de l’Encéphale globale (EGF), l’échelle de dépression de Calgary, sur le plan cognitif par la batterie Tunisienne d’évaluation des fonctions cognitives. L’observance a été évaluée par The Medication Adherence Rating Scale (MARS) [1]. Résultats : L’analyse des résultats a montré une corrélation entre la mauvaise observance thérapeutique et certains facteurs comme le mauvais insight, et la présence de troubles cognitifs. Les effets indésirables induits par le traitement étaient aussi un facteur prédictif de mauvaise observance. [1] Hajeri S., Haoua R., Johnson I, et al. ; traduction et validation tunisienne d’une échelle de mesure de l’observance médicamenteuse : la « Medication adherence rating scale », po 446 – page 174. PO-100 INFLUENCE DE LA STIGMATISATION INTÉRIORISÉE SUR LES RELATIONS ENTRE L’INSIGHT ET LA DÉPRESSION CHEZ DES SUJETS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE BOUVET C.(1), BOUCHOUX A.(2) (1) Université Paris Ouest Nanterre La Défense, NANTERRE, FRANCE ; (2) Psychologue clinicienne, PARIS, FRANCE Comprendre les variables liées à la dépression chez les sujets souffrant de schizophrénie est important pour mieux soigner cette comorbidité fréquente. L’insight semble lié à la dépression dans cette population, mais les résultats des études sont parfois contradictoires sur ce point. Cela peut être dû à plusieurs raisons, en particulier le fait de ne pas prendre en compte de potentielles variables médiatisant ce lien. Repliquant l’étude de Staring, 2009, avec 62 sujets souffrant de schizophrénie, nous trouvons : 1) des corrélations significatives (p < 0,05) entre l’insight (SAIQ, IS) et la dépression (BDI, CDSS) (r de 0,27 à 0,43), et 2). Lorsque la stigmatisation (ISMI) est contrôlée, la corrélation entre l’IS et la dépression baisse de façon modérée, mais nette (BDI : ISMI non contrôlée : r = 0,40, p = 0,001 et contrôlée r = 0,28, p = 0,03). De même avec la SAIQ, on constate que la corrélation baisse de façon légère, mais nette (CDSS : ISMI non contrôlée r = −0,35, p = 0,005 et contrôlée, r = -0,23, p = 0,06 ; BDI : ISMI non contrôlée : r = -0,43, p = 0,000 et contrôlée : r = −0,32, p = 0,008). La stigmatisation intériorisée semble donc être une variable médiatrice, bien que la force de la médiation soit modérée. Ces résultats confirment ainsi la nécessité de discuter des conditions de l’accroissement de l’insight des patients souffrant de schizophrénie, mais surtout, de prendre en compte la question de la stigmatisation intériorisée dans leur prise en charge afin d’éviter les effets dépressiogènes pouvant en découler. PO-101 USAGE À RISQUE DE DROGUES, SEXUALITÉ À RISQUE ET SCHIZOPHRÉNIE ZEMMAMA H.(1), EL AYOUBI K.(1), BOUT A.(1), BENAICHA N.(2), AARAB C.(1), AALOUANE R.(1), RAMMOUZ I.(1) (1) CHU Hassan II Fes, FES, MAROC ; (2) Service d’épidémiologie Faculté de médecine de Fes, FES, MAROC Les sujets souffrant de pathologie psychiatrique ont plus de comportements sexuels à risque que la population générale. La moitié a connu de multiples partenaires, et plus de 90 % d’entre eux ont eu ou auront des rapports sexuels non protégés. De même, cette population est exposée au risque de consommation des drogues plus que la population générale. Ces drogues peuvent alléger l’anxiété liée à l’initialisation des rapports interpersonnels, en particulier sexuels, que les troubles cognitifs rendent à la fois plus difficiles et plus instables. Méthodes : Dans le but de vérifier la similitude des résultats rapportés dans la littérature avec ceux de nos patients schizophrènes nous avons réalisé une étude transversale sur une période d’une année évaluant le comportement sexuels et la toxicomanie. Résultats : Les patients avaient un âge moyen de 33,5 ans avec une prédominance masculine. Le comportement sexuel de nos patients était très perturbé, la majorité a eu des rapports sexuels non protégé dans 72,6 %, des partenaires multiples dans 79,1 % avec un comportement homosexuel dans 8,24 %. 76,6 % des patients ayant un partenaire multiple appartenaient au sous type positif selon le PANSS et le diagnostic de schizophrénie paranoïde a était retenu chez 61,5 %.La prévalence des conduites additives était élevée à 80,8 % avec une prévalence à 76 % pour le tabagisme, à 66,5 % pour la consommation du cannabis, et à 19,5 % pour l’alcool. L’addiction était liée à un bas niveau socioéconomique et à un niveau d’instruction primaire. La forme paranoïde était le diagnostic prédominant, La plupart des patients appartenaient au sous-type positif 73,7 %. On a noté également une multiplicité des partenaires chez 84,1 % de nos schizophrènes consommateurs de drogue. Conclusion : La fréquence des comportements a risque en particulier le comportement sexuel et l’usage de drogue chez le patient schizophrène expose cette population a un risque élevé d’IST et a d’autre complication ce qui rend actuellement cette problématique un sujet de recherche actif. PO-102 AMPUTATION DES DOIGTS ET SCHIZOPHRÉNIE : À PROPOS D’UN CAS JELLOULI W., MAROUAN H., KHALILI L., OUANNAS A. Hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC Introduction : Bien qu’il soit difficile d’obtenir à l’heure actuelle une définition consensuelle de ce comportement, les automutilations concernent des sujets qui, en toute conscience, s’infligent délibérément et de façon répétée, des blessures sur leur propre corps, sans volonté apparente de se donner la mort. Différentes formes d’automutilation sont retrouvées : simples entailles sur la peau, phlébotomies, morsures, brûlures, ulcérations de la peau causées par différents objets. De façon plus grave, généralement chez des sujets psychotiques, on retrouve parfois des énucléations, des arrachements de la langue ou des oreilles comme le célèbre 58 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 58 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés peintre Van Gogh qui coupa son oreille, voire même des mutilations génitales. Ce travail s’intéresse à cette dernière catégorie, à travers l’étude d’un cas clinique d’un patient schizophrène qui amputa la quasi-totalité de ses doigts. Mots-clés : Automutilation ; Trouble psychotiques ; autoagression. PO-103 ÉVALUATION DE LA RÉINSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE D’UNE POPULATION DE SCHIZOPHRÈNES TUNISIENS OUESLATI B., DEROUICHE S., BEL FEKI M., KAMMOUN R., EL GHALI F., ZGHAL M., MEZIOU O., MENIF L., MELKI W. Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE Objectif : Évaluer le fonctionnement socioprofessionnel et comparer nos résultats à ceux rapportés dans la littérature afin d’avoir une idée sur l’efficacité des mesures de réinsertion socioprofessionnelle offertes aux schizophrènes en Tunisie. Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive incluant 20 patientes et 10 patients schizophrènes ayant consulté à la postcure du service de psychiatrie D de l’Hôpital Razi entre les mois de février et juin 2014. L’évaluation de la réinsertion socioprofessionnelle à été faite au moyen d’éléments indirects (statut marital et professionnel) et de l’échelle d’évaluation du fonctionnement professionnel et social (SOFAS). Résultats : L’âge moyen des patients est de 37,5 ans. Nous avons recensé 80 % de célibataires. Trois sujets ont divorcé après la première hospitalisation. Avant que le diagnostic de schizophrénie ne soit retenu, 86 % des sujets avaient une activité professionnelle régulière. Deux tiers de ces sujets se sont trouvés au chômage après la première hospitalisation. Parmi les sujets du tiers restant, un seul a gardé une activité professionnelle régulière. Le score SOFAS moyen est de 46 ce qui équivaut à l’existence d’une altération importante du fonctionnement social, professionnel ou scolaire. PO-104 SCHIZOPHRÉNIE ET SISMOTHÉRAPIE : ÉTUDE À PROPOS DE 31 PATIENTS KHOUADJA S., HAJJI K., MARRAG I., DEKHIL A., CHEBBI W., ZARROUK L., NASR M. EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Introduction : L’efficacité de la sismothérapie dans le traitement des patients souffrants d’une schizophrénie a été l’objet de nombreuses études, souvent anciennes, de méthodologies hétérogènes, rendant les données et les résultats difficilement comparables. Objectif : Déterminer l’efficacité de la sismothérapie dans le traitement de la schizophrénie. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les dossiers des patients hospitalisés au service de psychiatrie de Mahdia durant 24 mois. Le diagnostic de schizophrénie a été retenu selon les critères du DSM IV-TR. La sismothérapie a été indiquée pour une forme résistante selon les critères de NICE 2002. Le recueil des données a été effectué à l’aide d’un questionnaire préétabli comportant 52 items. L’évaluation a été faite par les échelles de SAPS, SANS, BPRS et EGF à l’entrée et la sortie. Résultat : Nous avons répertorié 31 patients. L’âge moyen était de 34 ans. Le sexe ratio était de 9,33. Les antécédents familiaux et personnels psychiatriques étaient présents respectivement dans 30 % et 80 % des cas. La schizophrénie était majoritairement indifférenciée dans 55 %, désorganisé dans 26 % et paranoïde dans 13 % des cas. L’âge moyen lors de la première sismothérapie était de 34 ans. La sismothérapie était associée à la clozapine dans 20 % des cas. 50 % des séances étaient délivrées durant la phase d’attaque, 30 % lors de la phase de consolidation et 20 % lors de la phase de maintien. L’évaluation psychométrique a révélé une amélioration globale à la BPRS de 25 %, SAPS de 36 %, SANS de 25 % et une augmentation de la moyenne d’EGF de 22 à l’entrée à 51 à la sortie. Conclusion : Il existe un consensus pour recourir à la sismothérapie chez les patients souffrant d’une schizophrénie lors des exacerbations délirantes, dans la catatonie, les états schizo-affectifs et en cas de résistance. Il serait souhaitable de comparer l’efficacité d’un traitement par sismothérapie seul versus sismothérapie et antipsychotiques en particulier la clozapine. PO-105 IMPACT DE LA PSYCHOÉDUCATION SUR LE TAUX DE RECHUTES DES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES : À PROPOS D’UNE ÉTUDE EN MILIEU HOSPITALIER ALGÉROIS SEHIM S., TEDJIZA M. EHS Drid Hocine Kouba Alger, ALGER, ALGÉRIE La rechute n’est pas rare, et sa fréquence et sa rapidité de survenue trouvent souvent leur origine dans une observance médicamenteuse défectueuse. Faciliter l’observance est donc un enjeu important ; cela nécessite une approche particulière, centrée sur des protocoles bien définis. Depuis quelques années, des programmes d’observance alliés à ceux d’éducation thérapeutique, mettent en œuvre des prestations visant à accroitre les capacités des patients à se prendre en charge. L’objectif de notre travail de recherche, a été de mettre en place un programme de psychoéducation au traitement neuroleptique (programme de Lieberman) et d’évaluer son impact sur le taux de rechutes à deux ans. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective randomisée en double aveugle, qui a concerné 300 patients des deux sexes âgés entre 16 et 60 et plus répondants aux critères de DSM IV TR de schizophrénie, recrutés au sein des services d’hospitalisation et des consultations avec une évaluation clinique à l’aide de l’échelle PANSS. Les patients été randomisés en deux groupes de cent cinquante, selon le type de prise en charge : groupe psychoéducatif versus groupe témoin. Les paramètres de surveillances étaient statistiquement comparables dans les deux groupes à l’inclusion (rechute/réhospitalisation et clinique). 59 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 59 07/01/2015 12:26:44 13e Congrès de l’Encéphale Les résultats n’ont pas montré de différences significatives entre les deux groupes. de notre travail. Nous proposons quelques hypothèses quant à l’inefficacité du programme d’éducation thérapeutique sur l’amélioration de l’observance et ainsi que certaines recommandations. PO-106 FACTEURS INFLUENÇANT LE COURS ÉVOLUTIF DES SCHIZOPHRÉNIES : À PROPOS D’UNE ÉTUDE EN MILIEU HOSPITALIER ALGÉROIS SEHIM S., TEDJIZA M. EHS Drid Hocine Kouba Alger, ALGER, ALGÉRIE L’objectif de notre travail est l’analyse des facteurs de rechutes chez des patients atteints de schizophrénie. Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude prospective qui a concerné 300 patients des deux sexes, répondant aux critères de DSM IV TR de schizophrénie, recrutés au sein des services d’hospitalisations et des consultations sur une période de 24 mois : – un auto-questionnaire comprenant les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, traitements, l’évolution et les informations à propos des rechutes, – l’échelle d’évaluation PANSS. Résultats : l’échantillon global se compose d’une majorité de patients masculins avec une moyenne d’âge de = 38,7 ans. La durée moyenne d’évolution de la maladie de plus de huit ans. Ces patients ont été admis en moyenne à 2,6 reprises par an, les hommes rechutant deux fois plus que les femmes. La mauvaise observance (71 %) thérapeutique représente la cause majeure des rechutes psychotiques. PO-107 PLACE DE LA CLOZAPINE DANS LE TRAITEMENT DE LA SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE CHEBBI W., HAJJI K., MARRAG I., SLAMA H., KHOUADJA S., ZARROUK L., YOUNES S., NASR M. EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Introduction : La schizophrénie est une maladie mentale chronique touchant 1 % de la population. Malgré l’avènement des neuroleptiques, 30 % des patients y sont résistants. Parmi les stratégies proposées, la clozapine reste le traitement de référence. Objectifs : Etudier l’évolution sous clozapine des patients suivis pour schizophrénie résistante. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 31 patients diagnostiqués schizophrénies résistantes selon les critères du NICE 2002, suivis au service de psychiatrie à l’EPS de Mahdia durant 24 mois. Les données ont été recueillies par un questionnaire préétabli explorant les caractéristiques générales, cliniques, évolutives et thérapeutiques. L’évaluation clinique a été réalisée à l’aide des échelles BPRS, SAPS et SANS avant et à distance de la cure. Résultats : L’âge moyen était de 34 ans. La durée totale d’hospitalisation était de 193 ± 23,4 jours avec un âge de la première hospitalisation de 26 ans. La durée de la psychose non traitée était estimée à 9,3 ± 7,91 ans. Le suivi ambulatoire était irrégulier dans 77,42 % des cas. Le tableau clinique était prédominé par un syndrome délirant dans 64,86 % des cas. La clozapine a été indiquée chez 13 patients. Une dose moyenne de 454,35 ± 64,27 mg a été prescrite avec une durée d’instauration de 7,73 ± 2,45 semaines. La valeur moyenne de la clozapinémie était de 428,50 ± 47,64 mg/ml. Nous avons constaté que le nombre moyen de semaines d’hospitalisations a diminué à 1,17 ± 0,28 semaines et que la qualité du suivi est devenue régulière dans 41,94 % des cas. Les scores aux échelles BPRS, SANS et SAPS ont diminué respectivement de 36,42 %, 42,33 % et 47,75 % entre le début et à distance de la cure. PO-108 TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF : ÉVOLUTION DU CONCEPT HOMRI W., GHOZZI S., CHEBBI R., BEN ZID A., MOUELHI L., BRAM N., BEN ROMDHANE I., LABBANE R. HÔPITAL RAZI, MANOUBA, TUNISIE Introduction : Le trouble Schizo-affectif (TSA) constitue l’un des concepts les plus controversés en psychiatrie. Depuis son apparition, cette psychose a soulevé le problème de son appartenance nosographique et reste aujourd’hui une pathologie aux limites floues. Nos objectifs étaient de : définir le profil sociodémographique et clinique des patients suivis pour TSA ; individualiser les facteurs influençant le changement du diagnostic du TSA vers une autre pathologie mentale ou l’inverse ; évaluer la stabilité du diagnostic dans le temps ainsi que sa place dans la nosographie actuelle. Méthodes : Une étude rétrospective longitudinale et descriptive menée auprès de 50 patients suivis au service de psychiatrie « C » à l’hôpital Razi depuis au moins 10 ans et pour qui le diagnostic de TSA selon les critères du DSM-IV a été posé dès la première hospitalisation ou au cours du suivi. Résultats : La majorité des patients (n = 36) avait un âge compris entre 20 et 30 ans lors de l’apparition des premiers symptômes. Presque la moitié de l’échantillon présentait une personnalité pré-morbide (48 %) dont 22 % schizoïde 38 % des patients avaient des antécédents familiaux psychiatriques essentiellement schizophrénie. Le diagnostic retenu à la première hospitalisation était un trouble schizophrénique dans 32 % des cas, un TSA dans 28 % des cas et un trouble de l’humeur dans 26 % des cas. Le diagnostic de TSA retenu initialement n’a été rectifié que chez 2 patients. Le délai de changement du diagnostic était dans la majorité des cas supérieur à 4 ans (73,7 %). L’évolution du TSA est cyclique et une rémission complète a été observée dans 40 % des cas au cours des intervalles. Le changement du diagnostic initialement posé était statistiquement corrélé avec l’âge du début des troubles (p = 0,046), la qualité des intervalles (p = 0,01), la qualité de l’insertion professionnelle (p = 0,018) et le pronostic (p = 0,003). Conclusion : L’hétérogénéité des patients atteints de TSA et l’absence de critères opérationnels dans la définition de cette pathologie reflètent la difficulté diagnostique de ce trouble. 60 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 60 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés PO-109 TROUBLES SCHIZOPHRÉNIQUES ET ASPECTS DIMENSIONNELS : DISCUSSION AUTOUR D’UN DIAGNOSTIC DE PERSONNALITÉ NARCISSIQUE SULIMOVIC L., MALLET J., DUBERTRET C. Hôpital Louis Mourier, PARIS, FRANCE La définition des troubles schizophréniques n’a cessé d’évoluer et de susciter des questionnements. De la « démence précoce » de Kraepelin (1899), en passant par l’introduction du terme « schizophrénie » par le suisse Bleuler (1911), jusqu’à la reconnaissance de l’approche dimensionnelle par le DSM V (2014), la nosographie des troubles psychotiques est en perpétuel remaniement. Observation : Nous présentons le cas clinique de M. L., 44 ans, suivi depuis une dizaine d’années en psychiatrie – date à laquelle il a subi une neurochirurgie suite à la découverte d’un kyste du 3e ventricule – et hospitalisé à plusieurs reprises pour un trouble dépressif récurrent associé à une personnalité narcissique. L’éventail des différents traitements médicamenteux entrepris au cours de son suivi s’est toujours soldé par une rechute. Lors de cette huitième hospitalisation, la présentation clinique de M. L. diffère et est plutôt en faveur d’un épisode mixte, rapidement résolutif sous antipsychotiques atypiques mais qui laisse place à des signes d’allure psychotique. Discussion : Cette observation soulève une discussion clinique : les signes attribués au trouble de personnalité narcissique pourraient être des signes psychotiques. Nous avons alors évoqué une schizophrénie, un trouble schizoaffectif, une personnalité schizotypique et une sinistrose délirante. Cette discussion inédite entre ces différents diagnostics d’apparence opposés nous a permis de rediscuter l’apport d’une approche dimensionnelle dans la classification des maladies psychiatriques. Aspects particuliers : La biographie de ce patient et ses antécédents neurochirurgicaux nous ont mené à réaliser une revue de la littérature concernant les signes en faveur d’un trouble psychotique, notamment l’existence de prodromes psychotiques, la corrélation entre traumatisme crânien et troubles psychotiques et l’intégration dans un modèle neurodéveloppemental diachronique. Conclusion : La schizophrénie représente un trouble cliniquement hétérogène, nous amenant à des questionnements diagnostics permanents. Son étiopathogénie encore obscure a cependant permis de nous mener à une seule certitude : quelle que soit l’approche envisagée, elle résulte de multiples interactions génétiques et environnementales sur des personnes vulnérables. PO-110 LAMOTRIGINE ET SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE AIT OUAHAQI Z., RAFRAF H., MOUGUELIS A., OUANASS A. Hôpital psychiatrique ArRazi, SALÉ, MAROC La clozapine est le seul antipsychotique avec efficacité prouvée dans le traitement de la schizophrénie résistante. Toutefois, certains patients ne répondent pas ou n’ont qu’une réponse partielle à la clozapine. Pour l’amélioration des symptômes résiduels dans le traitement de la schizophrénie résistante, la thérapie d’augmentation utilisant des anticonvulsivants tels que la lamotrigine a récemment attiré l’attention. Des études récentes ont suggéré que l’ajout de la lamotrigine, un inhibiteur de la libération excessive de glutamate, peut provoquer une amélioration notable chez les patients résistants au traitement par la clozapine. Objectif de l’étude : exploration de l’évolution clinique chez des patients schizophrènes résistants sous clozapine après ajout de la lamotrigine. Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective sur dossiers de patients ayant une schizophrénie résistante qui ont déjà été hospitalisés à l’hôpital universitaire psychiatrique Ar-Razi-Salé-et mis sous la clozapine avec ajout de la lamotrigine. Résultats : Les résultats obtenus indiquent que les effets de la lamotrigine ajoutée à la clozapine sont supérieurs à ceux de la clozapine en monothérapie. Une amélioration significative a été obtenue au niveau de la symptomatologie schizophrénique aussi bien positive que négative. PO-111 OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE ET USAGE DE CANNABIS CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES BOURI S.(1), ZEMMAMA H.(2), EL AYOUBI IDRISSI K.(3), ABDELLAOUI A.(4), ACHOUR S.(5), RAMMOUZ I.(3) (1) Faculté des sciences université sidi mouhamed ben abdellah, FES, MAROC ; (2) CHU hassn II service psychiatrie, FES, MAROC ; (3) CHU hassan II service psychiatrie, FES, MAROC ; (4) Faculté des sciences université sidi mouhamed ben abdellh, FES, MAROC ; (5) CHU hassn II service toxicologie, FES, MAROC Le défaut d’observance thérapeutique représente une problématique importante dans la prise en charge des patients schizophrènes. L’abus de substances est généralement associé à une mauvaise observance thérapeutique. L’objectif de ce travail était d’évaluer si la consommation de cannabis est un facteur de risque de mauvaise observance thérapeutique chez les schizophrènes. Nous avons réalisé une étude prospective sur un an, ayant englobé 403 patients schizophrènes hospitalisés à l’hôpital Ibn al Hassan de Fès. Les patients ont été évalués à l’aide de l’échelle MARS (Medication Adherence Rating Scale). Pour chaque patient on a recueilli les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ainsi que des prélèvements urinaires pour la recherche de cannabis. Les patients avaient un âge moyen de 33,2 ans, de sexe masculin dans 90 % des cas, n’avaient pas dépassé le niveau d’instruction primaire dans 54,7 % des cas. L’observance thérapeutique chez les patients non consommateurs de cannabis est de 9,5 %, de 3,1 % chez les patients consommateurs.88,3 % des patients étaient sous neuroleptiques classiques. L’analyse toxicologique était positive chez 49,1 % des patients. 61 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 61 07/01/2015 12:26:44 13e Congrès de l’Encéphale PO-112 LA MÉMOIRE DE TRAVAIL DANS LA SCHIZOPHRÉNIE MEDINI F., BEN ROMDHANE I., HOMRI W., BELKIRIA A., LABBANE R. Hôpital el Razi, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : La mémoire de travail se réfère à un système à capacité limitée pour le maintien temporaire et le traitement de l’information. Son exploration chez les patients atteints de schizophrénie a fait l’objet de très nombreux travaux portant sur différents types de populations et utilisant une large gamme de tests cognitifs. Objectif : Explorer la mémoire de travail des patients durant les différentes phases de la schizophrénie. Matériel et Méthodes : Nous avons sélectionnés 15 patients admis dans notre service pour un premier épisode psychotique et 15 autres patients admis pour schizophrénie selon les critères du DSM-IV-TR. Le groupe témoin était composé de 15 participants sain apparié au groupe des patients selon le sexe, l’âge et le niveau d’études. L’évaluation clinique s’est faite par la PANSS (Positive and négative syndrome scale) et par l’échelle Clinical Global Impression (CGI). L’évaluation de la mémoire de travail a été évaluée par la planche de Corsi pour l’empan visuo-spatial direct et indirect (validés en arabe dialectal Tunisien). Résultats : Pour les premiers épisodes psychotiques : L’âge moyen de nos patients est de 26,8 ± 8,8 ans. Le nombre moyen d’années d’études est de 10,13 ans. Le score à l’échelle psychopathologique générale de la PANSS est de 38,5. Le score à l’Empan Direct est de 4,13 Le score à l’Empan Indirect est de 3,2. Pour les schizophrènes chroniques : L’âge moyen de nos patients est de 38,1 ± 6,6 ans. Le nombre moyen d’années d’études est de 8,53 ans. Le score à l’échelle psychopathologique générale de la PANSS est de 43,13. Le score à l’Empan Direct est de 3,2 Le score à l’Empan Indirect est de 2,06. Conclusion : Depuis quelques années, la dimension cognitive dans la schizophrénie a connu un intérêt croissant. Les déficits cognitifs observés chez les patients souffrant de schizophrénie sont mieux reconnus, dépistés et pris en considération dans la prise en charge pharmacologique et psychosociale de la maladie. PO-113 LA CONSANGUINITÉ EST-ELLE UN FACTEUR DE RISQUE SUICIDAIRE CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES ? AIOUEZ K. chez les Sx, parmi ces derniers la variable « consanguinité », seule puis associée aux antécédents familiaux de tentative de suicide ou suicide. les résultats montrent que 61 % des patients sont issus de mariage non consanguin, 14,8 % des patients sont issus de mariage consanguin et n’avaient pas des antécédents familiaux de TS ou de suicide, enfin 24,13 % sont issus de mariage consanguin et présentent en même temps des antécédents familiaux de TS ou de suicide. La notion de consanguinité est importante puisque celle-ci multiplie par deux le risque de faire une TS chez un patient schizophrène issu d’un mariage consanguin, cependant ce risque augmente lorsque celle-ci est associée aux antécédents familiaux de TS. Ce résultat semble être en accord avec l’hypothèse d’une vulnérabilité génétique au suicide retrouvée dans les études d’agrégation familiale. PO-114 INTOLÉRANCE À LA CLOZAPINE DANS LA SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE, ALTERNATIVE THÉRAPEUTIQUE ET REVUE DE LA LITTÉRATURE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE ELATI T., WIELA R., NAVARRE A. Centre hospitalier de Dieppe, DIEPPE, FRANCE La schizophrénie est une maladie mentale invalidante, d’évolution chronique, touchant les jeunes et responsable de déficits affectifs et psychosociaux importants. Malgré les progrès dans le domaine de la psychopharmacologie et le développement des nouvelles molécules antipsychotiques, la proportion de patients résistants reste inchangée. Ainsi la clozapine reste la molécule ayant montré une réelle efficacité dans la schizophrénie résistante depuis quinze ans. Nous proposons dans ce travail à partir d’un cas clinique de discuter les différentes approches thérapeutiques dans le cas d’une schizophrénie résistante avec une intolérance à la clozapine. Il s’agit d’un patient âgé de 41 ans, atteint d’une schizophrénie paranoïde évoluant depuis 1995 avec un délire de persécution interprétatif et cinesthésique, une adhésion totale au délire avec rationalisme morbide et également la présence des symptômes négatifs. Il a présenté une résistance aux neuroleptiques classiques (halopéridol) ainsi les antipsychotiques atypiques (Rispéridone, amisulpride, Quetiapine) et intolérance aux zuclopenthixol, olanzapine, aripiprazole et clozapine. L’indication d’électroconvulsivothérapie est refusée par le patient et sa famille. Nous avons réalisé une revue de la littérature concernant l’efficacité similaire à la clozapine et les séries de cas publiées qui n’a pas montré une équivalence entre ces nouveaux médicaments atypiques et la clozapine en terme d’efficacité et de tolérance. CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE Il s’agit d’une étude analytique de type cas-témoin,portant sur 290 patients (148 cas : schizophrènes suicidants et 142 témoins : schizophrènes non suicidants), d’âge moyen de 33,30 ± 9,69 ans, (65,2 % hommes et de 34,8 % femmes), dans le but d’une analyse des facteurs de risque suicidaires 62 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 62 07/01/2015 12:26:44 Posters Affichés PO-115 CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES DE LA SCHIZOPHRÉNIE À DÉBUT PRÉCOCE. À PROPOS DE 58 CAS BEN ELBEY A.(1), HADJKACEM I.(2), TURKI M.(3), AYEDI H.(4), BEN TOUHEMI D.(2), WALHA A.(2), MOALLA Y.(2), GHRIBI F.(2) (1) CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax, TUNISIE ; (2) CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE ; (3) CHU Hédi Caker Sfax, SFAX, TUNISIE ; (4) CHU Hédi Chaker S fax, SFAX, TUNISIE Introduction : La schizophrénie infantile est un trouble rare mais grave du développement affectant la plupart des domaines du fonctionnement adaptatif de l’enfant. En effet l’expression clinique dépend étroitement de l’âge de l’enfant et de son niveau de maturité au moment de l’apparition des premières manifestations. L’objectif de notre étude est de préciser les caractéristiques cliniques de la schizophrénie à début précoce en fonction de l’âge. Méthodologie : L’étude était rétrospective et descriptive. Elle a porté sur 58 dossiers des enfants et adolescents ayant été hospitalisés au service de pédopsychiatrie au CHU Hédi Chaker à Sfax, du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2013, et dont le diagnostic retenu était celui d’une schizophrénie (DSM IV-TR). Ces patients ont été répartis en deux groupes : – 1er groupe : schizophrénie très précoce : âge de début <= 12 ans. – 2e groupe : schizophrénie précoce : âge de début > 12 ans. Résultats : L’âge moyen lors de la première hospitalisation était de 15 ans 2 mois avec un minimum de 7 ans et un maximum de 18 ans. Dans la phase aigüe, les patients ont présenté des hallucinations dans 89,2 % des cas, des symptômes négatifs dans 87,9 % des cas, un discours désorganisé dans 86,3 % des cas, un comportement désorganisés dans 61 % des cas, des idées délirantes dans 55,2 % des cas et un comportement catatonique dans seulement 6,8 % des cas. Les signes négatifs et les comportements désorganisés ont été plus fréquemment retrouvés en cas de schizophrénie à début très précoce sans qu’il y ait une relation statistiquement significative (p = 0,5). Alors que les signes positifs (hallucinations et délires) ont été plus fréquemment retrouvés en cas de schizophrénie à début précoce avec une relation statistiquement significative (p = 0,003). Conclusion : Notre étude montre que l’âge de début joue un rôle essentiel dans le tableau clinique des schizophrénies à début précoce. Ainsi se pose la question de la variation de la symptomatologie en fonction des stades du développement qui peut rendre très difficile le diagnostic de schizophrénie pour cette tranche d’âge. Ces aspects développementaux plutôt négligés dans les classifications internationales sont pourtant importants à considérer avant de poser ce diagnostic chez l’enfant et l’adolescent. PO-116 PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE AIGU : QUEL DEVENIR ? BEN SOUSSIA R., MARRAG I., HAJJI K., ZARROUK L., NASR M. EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Introduction : A l’heure actuelle, en l’absence de données cliniques et évolutives fiables, il est difficile de déterminer quelles seront les suites d’un premier épisode psychotique aigu, plus précisément s’il s’agit d’un mode d’entrée dans la schizophrénie, dans un trouble de l’humeur ou d’un épisode sans lendemain. Objectif : L’objectif de la présente étude était de décrire les caractéristiques sociodémographiques et les modalités évolutives d’une population de patients ayant présenté un premier épisode psychotique. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive qui a concerné les patients hospitalisés au service de psychiatrie EPS Mahdia pour trouble psychotique aigu selon les critères DSM-VI-TR. Le recueil des données a été réalisé à partir des observations archivées et grâce à une fiche préétablie comportant 76 items. Résultats : 111 patients ont été colligés. L’âge moyen de la population d’étude était de 27 ans, une prédominance masculine a été notée (59,5 %), 52.3 % des patients étaient d’origine urbaine, 73 % des patients étaient célibataires, 33.3 % des patients étaient issus d’un mariage consanguin et 39,6 % des patients avaient des antécédents familiaux psychiatriques dont les troubles schizophréniques et les troubles bipolaires étaient les plus fréquents avec des taux respectifs de 63,6 et 18,4 % des cas. Parmi ces patients ayant présenté un premier épisode psychotique aigu, 43 patients soit 38,7 % ont évolué vers la schizophrénie, 15,3 % vers un trouble bipolaire, 23,4 % vers la guérison alors que 22,5 % ont été perdus d vue. Conclusion : L’évolution à long terme, d’un trouble psychotique aigu, demeure imprévisible. En fait, la gravité est liée essentiellement au risque d’évolution vers un trouble schizophrénique ou vers un trouble de l’humeur. Dans cette perspective, l’attention est portée ces dernières années à reconnaitre et à rechercher le plus précocement possible les facteurs associés à cette évolution. PO-117 FACTEURS ASSOCIÉS AUX SYMPTÔMES OBSESSIONNELS COMPULSIFS CHEZ UNE POPULATION DE PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE CHATTI S., MRAD A., SAIDI W., HADJ MOHAMED A., MECHRI A., GAHA L. Service de Psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Objectifs : Identifier les facteurs associés aux SOC chez une population de patients atteints de schizophrénie. Méthodologie : Etude transversale, descriptive et comparative, réalisée dans le service de psychiatrie du CHU de 63 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 63 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale Monastir, portant sur un groupe de 200 patients remplissant les critères DSM-IV-TR de schizophrénie. L’évaluation a consisté en l’administration des échelles SAPS, SANS, GAF, CDSS pour le recueil des données cliniques et de l’échelle d’obsessions compulsions de Yale-Brown (Y-BOCS) pour le recueil des SOC. 29 patients avaient des SOC. Résultats : Les patients avec SOC avaient un âge plus jeune (p < 0,001), un début plus précoce de la maladie (p < 0,001) et un score moyen à l’échelle de dépression de Calgary significativement plus élevé. De même, le score total Y-BOCS était significativement associé au célibat (p = 0.04), au mode d’entrée dans la schizophrénie sous forme de SOC (0.006) et à la prescription d’antidépresseurs (p = 0.01). PO-118 SPÉCIFICITÉS THÉRAPEUTIQUES DU SYNDROME CATATONIQUE DANS LE CADRE DES TROUBLES DU SPECTRE SCHIZOPHRÉNIQUE : MISE AU POINT MADIGAND J., LEBAIN P., MADIGAND-TORDJMAN M-A., DOLLFUS S. Centre Esquirol, CHU de Caen, CAEN, FRANCE Introduction : Les troubles du spectre schizophrénique seraient associés à 20 % des syndromes catatoniques1. Malgré quelques données en faveur des antipsychotiques dans le traitement de la catatonie2,3, de nombreux auteurs soulignent leur probable imputabilité dans la survenue ou l’aggravation d’une catatonie, en particulier maligne4. Etat des lieux : Selon England3, la clozapine serait efficace sur les symptômes catatoniques chez les patients psychotiques après échec du lorazépam et des autres antipsychotiques atypiques. Cependant, elle semble exiger une lente augmentation des posologies, une étroite surveillance et une durée moyenne de 7 semaines avant la résolution des symptômes. Cette efficacité ne semble pas partagée par l’ensemble des autres antipsychotiques, y compris atypiques. En 2013, Yoshimura2 encourage l’usage de la quétiapine mais sans préciser les durées de traitement nécessaires. D’autres études suggèrent l’usage de la rTMS, y compris en tant qu’alternative à l’électroconvulsivothérapie5, cette dernière restant dans tous les cas le traitement de référence en cas d’échec du traitement pharmacologique6. Discussion : Chez ces patients, nous pourrions préconiser l’arrêt systématique des antipsychotiques antagonistes D2 pour privilégier certains antipsychotiques atypiques comme la quétiapine ou la clozapine, cette dernière nécessitant une plus étroite surveillance. Le cas échéant, l’antipsychotique initial ne serait réintroduit de manière progressive qu’après résolution des symptômes catatoniques. La longue durée de réponse de la clozapine nous amène à nous demander si l’efficacité attribuée ne résulterait pas d’une simple levée de la iatrogénie induite par l’antipsychotique précédent ; la clinique ne nous permettant généralement pas l’emploi d’une fenêtre thérapeutique. Conclusion : En cas d’épisode catatonique survenant sur un trouble du spectre schizophrénique, la clozapine et la quétiapine semblent à ce jour être les traitements les plus pertinents en cas d’échec du lorazépam ; en remplacement de l’antipsychotique initial le cas échéant. L’électroconvulsivothérapie reste le traitement de référence en cas d’échec du traitement pharmacologique. 1. Rosebush 2010 ; 2. Yoshimura 2013 ; 3. England 2011 ; 4. Belaizi 2012 ; 5. Trojak 2014 ; 6. Bhati 2007. PO-119 SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE ET LEUCOPÉNIE CONSTITUTIONNELLE : ALTERNATIVES THÉRAPEUTIQUES AROUS A., AMDOUNI F., TRIKI R., JOHSON I., BEN KHEDHER M., TABBEN K., GHACHEM R. HÔPITAL RAZI, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : La schizophrénie résistante (SCZr) est définie par l’échec d’au moins deux antipsychotiques, de classes différentes, à des doses équivalentes à plus de 600 mg/jour de chlorpromazine pendant ≥ 6 semaines consécutives. La clozapine occupe une place de prédilection dans sa prise en charge mais les contre-indications et les effets secondaires surtout hématologiques en limitent la prescription. L’association de lithium pour corriger les neutropénies induites par la clozapine représente une solution thérapeutique décrite dans quelques cas cliniques mais cette pratique reste rare et controversée. L’efficacité de cette association pourrait être une alternative chez les patients ayant une SCZr avec neutropénie constitutionnelle. Objectif : Etudier la place de la mise sous lithium en pré et per traitement par clozapine en cas de SCZr avec neutropénie constitutionnelle Méthodes : Revue de la littérature sur la base de données MEDLINE allant de 1993 à 2015 avec les Mots-clés : clozapine, leucopénie, schizophrénie résistante ; illustrée par un cas clinique. Résultat : Il s’agit d’une patiente de 22 ans atteinte de SCZr depuis l’âge de 19 ans. Suite à l’inefficacité de trois antipsychotiques bien conduits, la prescription de clozapine a été indiquée. Cependant, le bilan pré-thérapeutique a montré une leucopénie à 3490 éléments/mm3 avec une neutropénie sévère à 800 éléments/mm3. L’origine hématologique ou iatrogène a été éliminée et la neutropénie constitutionnelle a été retenue. Elle a alors été mise sous Lithium. L’évolution a été marquée par une augmentation des chiffres des différentes lignées hématologique. La clozapine a alors pu être introduite après 8 semaines de l’initiation du lithium avec une lithémie égale à 0,8 meq/l. Conclusion : La prescription de lithium avant l’initiation du traitement par clozapine est d’un grand intérêt dans le cas de SCZr avec neutropénie. Des études prospectives sur des échantillons de plus grande taille est nécessaire afin de préciser les limites de cette association. 64 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 64 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés PO-120 SCHIZOPHRÉNIE DE L’ENFANT, UNE FORME RARE ET UN DIAGNOSTIC MÉCONNU : CAS CLINIQUE ET SUIVI SUR 2 ANS BOUT A., ZEMMAMA H., AZOUZI N., RAMMOUZ I., AALOUAN R. CHU Hassan II Fès, fes, MAROC La schizophrénie infantile ou à début précoce est une forme rare, caractérisée par sa gravité, sa résistance au traitement et son évolution rapidement déficitaire avec un pronostic réservé. Comme entité nosologique, elle est restée longtemps mal connue. Nous rapportons le cas d’une jeune fille de 12 ans, aînée d’une fratrie de trois, sans antécédents familiaux psychiatriques notables. Enfant inhibée et solitaire. Elle a présenté de façon brutale un épisode de dépersonnalisation avec signe du miroir, un mois après sa ménarche, avec un vécu persécutoire (accusant sa tante de l’avoir ensorcelée), à mécanisme intuitif et hallucinatoire, accompagné d’une angoisse importante. Au cours de son suivi elle a manifesté une discordance affective, un contact froid, des troubles du cours de la pensée, une pauvreté dans la prise d’initiatives motrices, stéréotypies gestuelles et maniérisme. La schizophrénie à début précoce reste une forme rare de schizophrénie. Si les caractéristiques cliniques générales ne diffèrent pas de la forme adulte, il s’agit d’une forme plus sévère du fait d’un poids accru des facteurs génétiques et biologiques. L’histoire pré-morbide de ces enfants témoigne déjà, le plus souvent, d’importantes perturbations. PO-121 PERTURBATIONS DE LA MÉMOIRE SÉMANTIQUE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE SKHIRI H.(1), CHATTI S.(2), MECHRI A.(2), BELLAJ S.(1) (1) Département de Psychologie, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, TUNIS, TUNISIE ; (2) Service de Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Les troubles cognitifs chez les patients atteints de schizophrénie est un sujet d’actualité. Chez ces malades, la plainte mnésique est parmi les troubles cognitifs les plus courants, en particulier celle touchant la mémoire sémantique. Objectif : Etudier les perturbations de la mémoire sémantique chez des patients atteints de schizophrénie dans le but d’une meilleure prise en charge cognitive et insertion sociale de ces patients. Patients et méthodes : Etude comparative incluant 30 patients suivis au service de psychiatrie du CHU de Monastir pour schizophrénie selon les critères du DSM-IV, en phase de stabilisation clinique, et un groupe témoin composé de 30 personnes. La comparaison des performances entre les deux groupes était réalisée sur la base des processus suivants : le vocabulaire, la catégorisation sémantique, le jugement sémantique et la fluence verbale. Résultats : Les patients schizophrènes avaient une mémoire sémantique altérée au niveau de tous les processus évalués, mis à part celui du jugement sémantique. Les performances des patients en vocabulaire et en définition de mots étaient plus faibles en comparaison avec les témoins. Pour la fluence sémantique et phonémique, les patients avaient aussi des faibles performances par rapport aux témoins. Toutefois, les performances sémantiques ont tendance à s’améliorer en présence d’une aide stratégique de rappel (reconnaissance ou indiçage) suggérant un trouble au niveau de l’accès aux connaissances sémantiques plutôt qu’au niveau du stock d’information. Par ailleurs, aucune corrélation n’a été trouvée chez les patients schizophrènes entre les performances en mémoire sémantique et les scores aux échelles cliniques (BPRS, SAPS, SANS). Conclusion : Le déficit de la mémoire sémantique chez les patients schizophrènes est bien établi, reste à vérifier la nature de ce déficit par des études plus approfondies, sur des populations plus larges. PO-122 PRÉVALENCE ET FACTEURS ASSOCIÉS AUX HALLUCINATIONS AUDITIVES PERSISTANTES CHEZ DES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES SUIVIS EN AMBULATOIRE CHATTI S.(1), BEN MANSOUR W.(1), BRUNELIN J.(2), MRAD A.(1), SAOUD M.(2), GASSAB L.(1), POULET E.(2), MECHRI A.(1) (1) Service de Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Université de Lyon 1, CH le Vinatier, BRON-LYON, FRANCE Introduction : Environ un tiers des patients schizophrènes ont des hallucinations auditives persistantes malgré le traitement neuroleptique bien conduit, occasionnant une gêne fonctionnelle importante et induisant des troubles du comportement. Objectifs : Les objectifs de ce travail étaient d’estimer la prévalence des hallucinations auditives persistantes chez un groupe de patients schizophrènes, de préciser leurs caractéristiques et de rechercher les facteurs associés à ces hallucinations. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique, portant sur 144 patients suivis pour schizophrénie à la consultation externe de psychiatrie du CHU de Monastir. L’évaluation a consisté en la passation d’une fiche préétablie comportant les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques, de l’échelle des hallucinations auditives d’Hoffman (AHRS) et de l’échelle des symptômes psychotiques positifs et négatifs (PANSS). Résultats : La prévalence des hallucinations auditives persistantes (score ≥ 5 à l’échelle AHRS) était de 40,3 %. Le score total moyen à l’échelle AHRS était de 7,8 ± 10,7 pour l’ensemble des patients et de 19,4 ± 7,7 pour les patients ayant des hallucinations auditives persistantes. Les items de cette échelle ayant les sous scores les plus élevés étaient le nombre, l’influence et la réalité des voix. Les facteurs associés aux hallucinations auditives persistantes après analyse multivariée étaient les antécédents familiaux 65 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 65 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale somatiques, l’absence de consommation tabagique, le début hallucinatoire des troubles, la notion d’hospitalisation antérieure et l’évolution continue. Discussion-conclusion : Nos résultats soutiennent la nature multidimensionnelle des hallucinations auditives et confirment l’existence des différences interindividuelles dans les caractéristiques de ces hallucinations. Le caractère persistant des hallucinations auditives était associé à des facteurs de mauvais pronostic, exigeant la mise en place de stratégies thérapeutiques mieux ciblées et plus efficaces. PO-123 SCHIZOPHRÉNIE ET AUTOMUTILATION GÉNITALE : À PROPOS D’UN CAS ESSID N.(1), ANES I.(2), MECHRI A.(1), ZAAFRANE F.(1), GAHA L.(1) (1) EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE ; (2) Laboratoire de recherche «Vulnérabilité à la maladie mentale LR05ES10 », MONASTIR, TUNISIE Introduction : les automutilations génitales, phénomène rare, s’observent essentiellement chez les jeunes psychotiques de sexe masculin et portent généralement sur le pénis. Notre observation concerne un patient admis au service de psychiatrie de CHU Monastir suite à une automutilation génitale. Objectif : nous essaierons d’identifier les caractéristiques cliniques et psychopathologiques relevés aussi bien chez notre patient que chez ceux décrits dans la littérature. Etude de cas : Mr HB âgé de 40 ans, admis aux urgences suite à une autocastration partielle de la verge. Le patient était tabagique, il rapportait une consommation occasionnelle d’alcool, il n’avait pas d’antécédents suicidaires. À la fin de la trentaine il a immigré à l’Italie ou il a passé 4 ans travaillant occasionnellement dans le domaine d’agriculture. Le début de la symptomatologie, remontait à deux ans après son retour en Tunisie, marquait par l’installation progressive d’un tableau de schizophrénie. Il a été mis sous neuroleptiques classiques, le suivi était irrégulier avec une mauvaise observance thérapeutique. L’épisode actuel remontait à 3 mois marqué par des troubles des comportements et une hétéro-agressivité verbale. Le jour de l’acte il a été ramené par ses proches aux urgences suite à une autocastration partielle de la verge, ou il a bénéficié d’une intervention chirurgicale. Les suites opératoires étaient sans complications, l’examen psychiatrique, objective un discours incohérents véhiculant des idées délirantes polymorphe : à thème de persécution, de culpabilité, d’influence avec des hallucinations auditives. Conclusion : les automutilations sexuelles représentent une forme particulière des automutilations relativement plus rare et ses conséquences sont souvent néfastes. La prise en charge adéquate des patients souffrant des psychoses est le meilleur moyen de prévention. PO-124 LES FACTEURS ENTRAVANT L’OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE DES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES SUIVIS À L’HÔPITAL ARRAZI SALÉ (MAROC) LAGHDASS S., RAFRAFE H., HOUMIRI A., EL OMARI F., TOUFIQ J. Hôpital arRazi, salé, MAROC Introduction : la mauvaise observance aux traitements est un problème fréquent, en psychiatrie comme dans les autres spécialités médicales. Elle se traduit par des comportements divers et ses conséquences peuvent être majeures. Les déterminants du défaut d’observance sont multiples, liés au traitement, au patient, à la maladie, mais aussi au médecin, à la relation médecin-malade, et à l’entourage du patient. La mauvaise observance thérapeutique chez les schizophrènes, est susceptible d’entrainer une augmentation du nombre des réhospitalisations, un accroissement de la morbidité et de la mortalité. Les conséquences se traduisent aussi par une diminution de la qualité de vie des patients ainsi que celle de l’entourage et une augmentation du coût pour la société. Objectif : l’objectif de cette étude est d’évaluer les facteurs intervenants dans la mauvaise observance thérapeutique chez les patients schizophrènes. Matériels et méthodes : C’est une étude de type transversale mené sur un échantillon de 200 patients schizophrènes suivi en consultation à l’hôpital ArRazi à Salé.l’étude est réalisé à l’aide d’un questionnaire évaluant les caractères sociodémographiques de l’échantillon.et les différents facteurs influençant l’observance. L’observance thérapeutique est évalué selon l’échelle (Medication Adherence Rating Scale, le Medication Adherence). Résultats : en cours Mots-clés : schizophrénie, observance thérapeutique. PO-125 PARCOURS DE SOINS : INTÉRÊT D’UNE PRISE EN CHARGE DE LA PATIENTE ET DE SA FAMILLE WILLARD D.(1), VLASIE M.(1), JUGE V.(2), FRANKUM S.(2), ROLLAND A.(1), ROUSSEL I.(2), MASQUELIER J-Y.(1), GUERNION T.(1), AMADO I.(1) (1) SHU-CHSA, PARIS, FRANCE ; (2) Foyer S Mercier, PARIS, FRANCE Amélie, 20 ans est hospitalisée la première fois en psychiatrie en 2000 après un début des troubles à 19 ans et une consommation importante de toxiques. Six mois plus tard elle sort sous traitement neuroleptique. Depuis, elle est hospitalisée plusieurs fois dans des hôpitaux différents jusque fin 2012 où elle arrive dans notre service pour une hospitalisation sous contrainte, très délirante, persécutée et en conflit avec son entourage familial. Après une longue hospitalisation et de nombreux changements thérapeutiques ,dont une cure d’ECT, elle intègre en septembre 2013 le foyer thérapeutique Sébastien MERCIER où une prise en charge en groupe d’éducation thé- 66 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 66 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés rapeutique lui est proposée. Parallèlement elle continue les activités à l’hôpital de jour. Pendant ce temps ses parents participent au groupe de psychoéducation Profamille. A ce jour Amélie va intégrer un ESAT, elle vient de commencer une prise en charge en remédiation cognitive. Les relations familiales se sont totalement transformées et les vacances familiales se sont déroulées harmonieusement. Elle a aussi comme projet d’intégrer un appartement thérapeutique. La prise en charge intégrée de cette patiente et de son entourage, lui a permis de construire et de mettre en place son projet de vie. Ce travail pluri professionnel, enrichi par le travail de coordination de l’infirmière référente ETP a permis de favoriser et de renforcer cette prise en charge complexe et surtout la patiente a pu construire son propre projet de vie et a retrouvé sa place dans sa famille. PO-126 DÉFICITS DES SACCADES MÉMORISÉES CHEZ DES SUJETS APPARTENANT AU SPECTRE DE LA SCHIZOPHRÉNIE : ARGUMENTS POUR UN MARQUEUR ENDOPHÉNOTYPIQUE EN OCULOMOTRICITÉ ? CALDANI S.(1), BUCCI M.P.(2), LAMY J.C.(3), SEASSAU M.(4), BENDJEMAA N.(5), GADEL R.(5), GAILLARD R.(5), KREBS M-O.(5), AMADO I.(5) (1) CRC Sainte Anne, Paris, FRANCE ; (2) UMR 1141 Inserm, PARIS, FRANCE ; (3) Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, PARIS, FRANCE ; (4) E(ye) BRAIN, PARIS, FRANCE ; (5) Service Hospitalo-Universitaire de santé mentale et thérapeutique, PARIS, FRANCE Introduction : Landgraf et al. (2007) ont suggéré que des anomalies dans la tâche des saccades mémorisées chez des apparentés biologiques non psychotiques de patients schizophrènes pourraient être considérés un marqueur endphénotypique. Méthodes : les saccades mémorisées ont été enregistrées chez quatre groupes de sujets : 30 patients souffrant de schizophrénie (moyenne = 61,4 PANNS ± 3,6 ; âge moyen 27,03 ± 0,8 ans) ; 22 apparentés (âge : 27,18 ± 1,8 ans) ; 15 sujets à haut risque de développer une schizophrénie (âge : 21 ± 0,6 ans) et 31 sujets sains (âge : 25,5 ± 0,7 ans). Les mouvements oculaires ont été enregistrés par vidéo-oculographie (MobilEBT®). L’amplitude des saccades (de 6°, 12°, 18° à droite et à gauche) et le délai de mémorisation (de 1, 2, 4 et 8 sec) étaient présentés en manière aléatoire aux sujets. Nous avons comparés plusieurs paramètres : le pourcentage d’erreurs, la vitesse maximale, le gain primaire et secondaire des saccades mémorisées. Résultats : les patients, les apparentés et les sujets à haut risque de développer une psychose ont montré des taux d’erreurs plus élevés par rapport aux sujets sains ; le gain primaire était significativement plus élevé chez le groupe des sujets à risque par rapport aux patients et aux apparentés. Conclusions : les altérations des saccades mémorisées retrouvées dans le groupe des sujets à haut risque de psychose soutiennent l’hypothèse d’un marqueur oculomoteur endophenotypic. Les taux d’erreurs élevés retrouvés dans la tâche des saccades mémorisées pourraient être liés à un déficit de planification de la saccade ainsi que à un manque du contrôle des processus inhibiteurs comme confirmé par Clementz et al. (1994), McDowell et al. (2001) et Landgraf et al. (2007). La différence du gain trouvée chez les patients et le groupe d’apparentés par rapport au groupe à haut risque de développer une schizophrénie pourrait être due à des anomalies dans la mémoire de travail. Un plus grand échantillon de sujets à haut risque de développer la schizophrénie est nécessaire pour confirmer ces résultats. Financements : Fondation pour la recherche en psychiatrie et santé mentale GDR 3557. PO-127 ETUDE DE LA RELATION ENTRE RÉMISSION CLINIQUE, RÉMISSION FONCTIONNELLE ET FONCTIONNEMENT GLOBAL DANS LA SCHIZOPHRÉNIE CHARFI N., MOALLA M., BEN THABET J., ZOUARI N., ZOUARI L., MAALEJ M. Chu hedi chaker, sfax, TUNISIE Introduction : la schizophrénie (scz) est l’une des maladies mentales les plus pourvoyeuses d’une altération du fonctionnement global du patient. Objectifs : évaluer le fonctionnement global des patients atteints de scz et étudier sa relation avec la rémission clinique et fonctionnelle. Patients et méthode : notre étude était de type transversal, descriptif et analytique. Elle a concerné 30 patients atteints de scz suivis à la consultation externe de psychiatrie au CHU Hédi Chaker de Sfax en Tunisie. Pour chaque patient, nous avons rempli : – une fiche préétablie sur les données sociodémographiques et cliniques – l’échelle d’évaluation globale du fonctionnement (EGF) – le « positive and négative syndrome scale » (PANSS) pour l’évaluation de la symptomatologie positive et négative ainsi que la psychopathologie générale – l’échelle de rémission fonctionnelle de la scz (ERFS) Résultats : l’âge moyen des patients de notre étude était de 39,26 ± 10,5 ans. La majorité était de sexe masculin (86,7 %), célibataire (66,7 %) et inactive ou ayant une activité professionnelle irrégulière (73,3 %). L’âge moyen de début de la maladie était 25 an, avec une durée moyenne de psychose non traitée de 6,22 mois. Le score de l’EGF variait de 25 à 90, avec une moyenne de 59,6. Plus de la moitié (53,3 %) avaient un score inférieur ou égal à 60. Le score moyen de l’ERFS était de 57,33 (28-89). Le score total moyen de la PANSS était de 61,06 (33-96). Le score moyen de l’échelle positive de la PANSS était de 10,7 ; celui de l’échelle négative était de 17,2 et celui de l’échelle de psychopathologie générale était de 33,2. 67 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 67 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale L’étude analytique a montré que le score de l’EGF est corrélé positivement avec le score total de l’ERFS (p < 0,05), négativement avec le score total de la PANSS (p < 0,05). Le score de l’EGF était inversement corrélé à un âge de début précoce de la maladie (p = 0,04) et à une durée de psychose non traité supérieure à 3 mois (p = 0,032). Conclusion : nos résultats mettent l’accent sur l’importance de la précocité du traitement dans la scz, lequel doit viser une rémission à la fois symptomatique et fonctionnelle, permettant un meilleur fonctionnement et la réhabilitation psychosociale du patient. PO-128 IMPORTANCE DES SIGNES D’ALARME DANS LA PRÉVENTION DES RECHUTES SCHIZOPHRÉNIQUES AIT AOUDIA S. EHS chéraga, ALGER, ALGÉRIE L’évolution de la schizophrénie est fortement corrélée à la survenue de rechutes et ces rechutes aggravent le déficit cognitif, affectif et social. Dans une étude de 500 patients de l’EHS Chéraga qui se sont présentés après une rechute, nous nous sommes intéressés aux principales causes de rechutes afin de proposer une prise en charge adaptée à nos ressources thérapeutiques. En plus des causes de rechutes il nous a semblé important de détecter les signes d’alarmes et de leur accorder une place particulière dans les stratégies thérapeutiques mises en place. Ils permettent de repérer précocement les premiers signes de rechutes afin de les corriger et d’éviter les réhospitalisations. Nous avons retrouvé plusieurs symptômes annonciateurs de rechute tels que l’anxiété, l’insomnie, l’instabilité psychomotrice, les hallucinations et l’agressivité. L’insomnie est le symptôme le plus fréquemment rapporté par les patients qui ont rechuté Mais ces derniers consultent rarement pour une insomnie sauf lorsqu’elle est associée à d’autres signes tels que l’agressivité, l’instabilité psychomotrice, les troubles de la croyance ou de la perception. La prépondérance de l’insomnie dans les résultats de notre étude nous a incité à l’intégrer et à lui accorder une attention particulière dans notre pratique clinique habituelle. PO-129 TROUBLES SCHIZOPHRÉNIQUES ET CARENCES ALIMENTAIRES SKARBNIK N.(1), BENDJENANA G.(2) (1) CH les Murets, Fontenay-sous-Bois, FRANCE ; (2) CH les Murets, LA QUEUE EN BRIE, FRANCE Devant la présentation atypique de troubles schizophréniques associant des éléments confuso-oniriques à un début tardif chez une patiente psychotique âgée de 48 ans végétarienne depuis 2002 et végétalienne depuis peu, nous nous sommes demandé si la maladie psychique pouvait avoir été déclenchée, favorisée, ou aggravée par des carences alimentaires simples ou multiples en lien avec le régime restrictif sans supplémentation de cette patiente. La description de ce cas clinique est en accord avec la littérature internationale qui retrouve un lien entre symptômes psychotiques et déficit en vitamines B1, B12, B9 ainsi qu’en zinc et homocystéine. La patiente a bénéficié d’une supplémentation vitaminique adaptée et d’un traitement antipsychotique per os, et s’est nettement améliorée au décours sur le plan psychique. Il semblerait donc bel et bien qu’il existe un lien entre carences alimentaires et symptômes psychotiques ; cependant, les associations entre carences alimentaires et symptômes psychotiques nécessitent de plus amples investigations afin de savoir si ces carences alimentaires sont le résultat d’une maladie psychique sévère sous-jacente, ou si elles sont les médiateurs de la sévérité de la maladie psychiatrique. PO-130 DU TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF À LA SCHIZOPHRÉNIE : À PROPOS D’UN CAS HALOUI N.(1), DAMMAK R.(2)(1), REBHI H.(2), CHENOUFFI L.(2), CHEOUR M.(2) (1) Hôpital Razi, hammamet, TUNISIE ; (2) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE Introduction : la schizophrénie débute en moyenne chez l’adulte jeune. Dans 75 % des cas elle est précédée d’une phase dite prodromique. Pendant cette phase le patient peut présenter des manifestations anxieuses atypiques dont la détection précoce permet d’étayer un risque d’évolution grave. Le sujet est qualifié à « haut risque de psychose ». Objectif : analyser à travers une observation clinique et en fonction des données de la littérature les facteurs prédictifs de transition psychotique. Mr SF est âgé de 36 ans. Il a consulté depuis 3 ans pour une symptomatologie faite d’anxiété et insomnie. À l’entretien le patient avait un contact froid. Il rapportait une préoccupation importante de propreté avec un lavage répétitif des mains, des idées obsédantes type propos incohérents. Le diagnostic d’un trouble obsessionnel compulsif a été posé avec atypicité devant le contact. La conduite était de mettre Mr SF sous traitement antidépresseur (floxétine) et anxiolytique (BZD). L’évolution sous traitement a été marquée par une amélioration partielle de la symptomatologie anxieuse qui a duré 2 ans. Ensuite, des signes dissociatifs sont devenus au premier plan. On a noté l’apparition d’une soliloque et des idées délirantes de persécution. Le diagnostic a été révisé en une schizophrénie désorganisée. Le patient a été mis sous antipsychotique avec une amélioration partielle de la symptomatologie dissociative. Discussion : des études récentes montrent que la prévalence de transition psychotique varie de 18 % après six mois de suivi des manifestations dépressives et anxieuses à 36 % après trois ans. De nombreux signes prodromiques, ont été décrits dans la littérature. Par exemple, pour Edwards et McGorry, on retrouve par ordre de des difficultés de concentration et d’attention, un manque d’énergie et de motivation, des troubles du sommeil, une anxiété, un isolement ou repli sur soi, une méfiance, une détérioration du fonctionnement social. 68 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 68 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés Conclusion : devant toute évolution défavorable d’un syndrome anxieux ou des éléments d’atypicité, une vigilance est nécessaire. Ceci afin de détecter toute transition précoce vers une psychose pour meilleur prise en charge. PO-132 POTENTIALISATION DU TEST DE BARRAGE CHEZ LES PATIENTS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE PO-131 SCHIZOPHRÉNIE ET MALFORMATIONS BUCCODENTAIRES ROSER M.(1), GAMPER J.(1)(2), FATTAH S.(1), HODE Y.(1) (2) (1) CH Rouffach, Rouffach, FRANCE ; (2) Centre expert schizophrénie, STRASBOURG, FRANCE YACOUB H.(1), NOHRA J.(2), MAALOUF K.(2), SOUFIA M.(1) (1) Université Saint-Esprit de Kaslik, Jounieh, LIBAN ; (2) Université Saint-Joseph, BEYROUTH, LIBAN Objectif : Les symptômes psychotiques sont à la base du diagnostic de la schizophrénie, mais l’émergence de la théorie neurodéveloppementale a attiré l’attention sur la présence concomitante d’anomalies physiques mineures (MPAs) anatomiques et physiologiques périphériques diffuses. Nous avons décidé de tester l’hypothèse des anomalies développementales en examinant la cavité orale et en particulier les dents (taille + indice CAO) et la dimension du palais ainsi que les maladies parodontales chez des patients atteints de schizophrénie. Méthode : Des modèles dentaires en plâtre ont été construits en prenant des empreintes dentaires des deux mâchoires chez un groupe de schizophrènes (N = 15) et un groupe de contrôles (N = 15) appariés selon la race, l’âge, le sexe, les niveaux socioéconomique et éducationnel. L’état dentaire a été évalué par un dentiste et les mesures ont été effectuées grâce à un étrier digital. Les résultats statistiques ont été obtenus à l’aide du système SPSS. Résultat : Il n’y a pas de différence significative entre les deux populations (groupe des schizophrènes et groupe des contrôles) en ce qui concerne les dimensions du palais. Pour la taille des dents, le groupe des schizophrènes s’est avéré ayant un diamètre vestibulo-lingual (VL) supérieur à celui du groupe des contrôles pour la dent numéro 21, ainsi qu’un diamètre mesio-distale (MD) plus grand pour les dents 13, 15, 23, 24, 27, 33, 34, 36 et 43. Conclusion : L’étude montre des variations spécifiques bucco-dentaires entre le groupe des schizophrènes et celui des contrôles, sans pouvoir généraliser une même anomalie à toutes les dents. Les patients souffrant de schizophrénie présentent des déficits d’exploration visuelle. Ces anomalies ont été rapprochées de celles rencontrées dans la négligence spatiale unilatérale mais de façon moins marquée [1]. Nous proposons de potentialiser les tests de barrages, en restreignant le champ visuel du sujet et de tester les effets de cette restriction. Les patients souffraient de troubles schizophréniques ou apparentés selon le DSM-5. Ils étaient tous traités et non hospitalisés. La tache consistait à barrer en 90s les chiffres pairs présents sur une feuille A4 horizontale, et répartis sur 7 colonnes. Le test de barrage était effectué avec une oblitération de l’hémichamp visuel gauche puis sans restriction du champ visuel. Un indice de latéralisation est défini par soustraction des oublis dans la colonne la plus à droite aux oublis dans la colonne la plus à gauche. Les comparaisons lorsqu’elles se font sur données appariées sont réalisées avec le test bilatéral de Wilcoxon et lorsqu’elles se font sur données non appariées sont réalisées avec le test bilatéral de Mann Whitney. Le seuil de significativité est de 5 %. Sans surprise, les patients font plus d’oublis que les contrôles dans toutes les conditions expérimentales. La restriction du champ visuel n’a pas d’effet détectable chez les sujets contrôles, mais elle aggrave les performances des patients (p = 0,003 test bilatéral de Wilcoxon) et elle fait apparaître un effet de latéralisation (plus d’oublis à gauche). Cela suggère une « paresse exploratrice » chez ces patients plus marquée à gauche. Cette potentialisation du test permet de repérer plus facilement les sujets ayant un trouble de l’exploration visuelle et de les orienter vers une remédiation cognitive adaptée. [1] Cavézian C, Rossetti Y, Danckert J, d’Amato T, Dalery J, Saoud M. Exaggerated leftward bias in the mental number line of patients with schizophrenia. Brain Cogn. 2007 ;63(1) :85-90 Tableau Nombre d’oublis Champ visuel total moyenne (écart type) Indice de latéralisation Négatif : latéralisation à droite Positif : latéralisation à gauche Contrôles n = 14 Patients n = 26 Contrôles n = 14 Patients n = 26 0,6 (1,1) 3,7 (3,7) 0 (0) NS 0,08 (0,9) NS 8,4 (7,3) 0 (0,4) NS 0,6 (1,1) p = 0,009 p = 0,003 Champ visuel restreint moyenne (écart type) 1,1 (1,8) p = 0,0003 69 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 69 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale PO-133 ATTACHEMENT À L’ENFANT CHEZ DES MÈRES SUIVIS POUR UNE SCHIZOPHRÉNIE VERSUS MÈRES INDEMNES DE TROUBLES PSYCHIATRIQUES BÉJI R., ELLOUZE F., MEDDOURI S., TRABELSI S., BOUJEMLA H., MRAD M.F. Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : La grossesse et le post-partum constituent des périodes de remaniements intenses et de grande vulnérabilité psychique. L’accès au processus de maternalité pour une femme quelle qu’elle soit est très complexe, amenant ainsi à se questionner sur les capacités des femmes atteintes de schizophrénie à exercer leur fonction maternelle. Les buts du travail étaient de décrire l’impact de la maladie schizophrénique maternelle sur la constitution des liens d’attachement avec l’enfant. Méthodes : Une étude transversale, descriptive et comparative de type cas-témoins a été menée auprès de 30 mères atteintes de schizophrénie selon les critères du manuel statistique et diagnostic dans sa quatrième version, consultant à la postcure et 30 mères témoins indemnes de maladies mentales.L’évaluation de l’attachement maternel a été réalisé par la Maternal Postnatal Attachement Scale. Résultats : Les scores moyens à l’échelle MPAS reflétaient une problématique du lien d’attachement maternel à l’enfant chez les mères schizophrènes. Deux principaux aspects semblaient se dégager à travers notre étude. Une froideur affective a été constatée au cours de la grossesse, par rapport au fœtus et lors de l’accouchement, témoignant du côté déficitaire de la maladie ainsi qu’une contradiction dans les attitudes de la mère vis-à-vis de son enfant témoignant du versant dissociatif de la maladie. Conclusion : Notre étude souligne l’intérêt d’une prise en charge particulière des femmes atteintes de schizophrénie lors de la gravido-puerpéralité. PO-134 MÉMOIRE PROSPECTIVE ET PLANIFICATION DE L’ACTION DANS LA SCHIZOPHRÉNIE : APPORT DE L’ÉVALUATION ÉCOLOGIQUE GASTON-BELLEGARDE A.(1)(2)(3)(4), PROST Z.(3)(4), RIGAUD B.(4)(3), KREBS M.O.(4)(3), GAILLARD R.(4)(3), ALLAIN P.(5), AMADO I.(4)(3), PIOLINO P.(6)(2)(3) (1) Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Paris, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE ; (3) Centre de Psychiatrie et Neurosciences, PARIS, FRANCE ; (4) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ; (5) Université d’Angers, ANGERS, FRANCE ; (6) Institut Universitaire de France, PARIS, FRANCE Parmi les troubles présents dans la schizophrénie (SZ), les troubles exécutifs, et plus précisément l’altération des capacités d’organisation et de planification, ont été très étudiées à l’aide de tâches classiques. À l’inverse, peu d’études se sont intéressées à l’analyse de ces processus au travers de tâches écologiques. Afin de combler cette carence, nous avons évalué en réalité virtuelle(RV) et dans la vie quoti- dienne la mémoire prospective et les capacités de planification chez des personnes atteintes de schizophrénie. L’échantillon est constitué de 14 sujets sains (SC) et de 8 personnes souffrant de schizophrénie stabilisés sur le plan clinique et pharmacologique depuis au moins un mois, tous âgés de 25 à 43 ans. Une batterie de tests neuropsychologiques évaluant la mémoire épisodique, l’attention, la mémoire de travail, la vitesse de traitement et les fonctions exécutives dont la planification a été administrée. Parallèlement, la planification et la mémoire prospective ont été respectivement évaluées à l’aide de tests écologiques tel que le test des commissions réalisé dans le quartier de Sainte-Anne et le test du zoo virtuel adaptée de la BADS ainsi qu’un test de mémoire prospective en RV. Le zoo virtuel montre que les SZ commettent plus d’erreurs d’exécutions que les SC. Au niveau de la mémoire prospective en RV, les patients ont des scores plus faibles, en actions event/time-based. De plus, le test des commissions montre que les SZ réalisent significativement plus d’erreurs d’exécutions que les SC. Les résultats de cette étude pilote ont montré que les tests de mémoire prospective et de planification en RV et environnement réel étaient plus aptes à mesurer les difficultés dans la vie quotidienne que les tests neuropsychologiques classiques chez les SZ. Ainsi, les tâches en RV seraient plus complexes et engageraient davantage de processus cognitifs que les tests neuropsychologiques classiques. Les capacités de planification et de mémoire prospective étant particulièrement touchées dans la schizophrénie, il est nécessaire de les évaluer et de les prendre en charge grâce à des activités écologiques. Cela ouvre de nouvelles perspectives de remédiation cognitive. PO-135 TENTATIVE DE SUICIDE DANS LA SCHIZOPHRÉNIE ET LE PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE : CORRÉLATIONS CLINIQUES ET BIOLOGIQUES MENSI R.(1)(2), MHALLA A.(1)(3), MRAD A.(3), AZIZI I.(2) (1), MASSOUD A.(1)(2), DOUKI W.(2)(1), NAJJAR F.(2), GAHA L.(1)(3) (1) Laboratoire de recherche « vulnérabilité à la psychose LR 05 ES 10 », CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Laboratoire de Biochimie clinique et Toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Les conduites suicidaires, problème majeur de santé publique, sont fréquents dans la schizophrénie avec une prévalence qui varie entre 9 % et 13 %. La description des profils cliniques des sujets suicidants et l’identification des facteurs de risque constituent un enjeu fondamental pour l’élaboration de stratégies de prise en charge. Objectif : Comparer les caractéristiques cliniques et biologiques dans une population de patients avec une schizophrénie ou un premier épisode psychotique selon la présence ou non d’antécédents de tentative de suicide. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude comparative à propos de 81 patients, de sexe masculin, souffrant de schizophrénie ou d’un troubles schizophréniforme selon les cri- 70 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 70 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés tères d DSM- VI TR. Tous les patients recrutés pour l’étude, au service de psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, ont été évalués par les échelles psychométriques suivantes : (PANSS, CGI, EGF, BPRS et CALGARY). Les concentrations plasmatiques des paramètres biologiques (bilan lipidique, bilan hépatique, bilan rénal et bilan pancréatique) ont été déterminées par des méthodes enzymatiques colorimétriques sur COBAS 6000 TM (Roche diagnostics). Résultats : A travers l’évaluation par les échelles psychométriques, nous avons noté des scores significativement plus élevés chez les sujets avec tentative de suicide pour les échelles PANSS positive, BPRS, CGI gravité de la maladie et EGF (p = 0,02, p = 0,05, p = 0,046 et p < 10-3 respectivement). Les concentrations plasmatiques moyennes des Bilirubines, ALAT et ASAT étaient significativement plus élevées chez les patients avec tentative de suicide avec p < 10-3, p = 0,012 et p < 10-3 respectivement. Conclusion : Dans notre population d’étude, les tentatives de suicide étaient liées à la gravité des symptômes psychotiques comme témoigne les scores, significativement plus élevés, de PANSS, BPRS, CGI et EGF. Nous avons établi également que les patients psychotiques ayant des antécédents de tentative de suicide étaient plus exposés aux perturbations du bilan hépatique. PO-136 RELATION ENTRE OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE, INSIGHT ET RÉ-HOSPITALISATIONS MULTIPLES CHEZ LES MALADES SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE SNENE H., BAATOUT A., BEN CHEIKH C., OUMAYA A., EDDIF S. Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, TUNIS, TUNISIE Introduction : La mauvaise observance thérapeutique dépend de plusieurs facteurs, notamment l’insight. Le phénomène des hospitalisations multiples ou syndrome de la porte tournante est la conséquence principale de cette mauvaise observance. D’autres conséquences en découlent telle que la surconsommation des soins, l’épuisement du personnel médical. Objectifs : Etudier l’influence de l’observance thérapeutique et de l’insight sur le nombre d’hospitalisations et préciser les facteurs sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques qui les déterminent. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective durant un mois incluant 50 patients souffrants de schizophrénie, suivis au service de psychiatrie de l’hôpital militaire d’instruction de Tunis. Les patients ont été hospitalisés au moins 3 fois dans une même année. Les données sociodémographiques ont été recueillies par un questionnaire. L’observance a été mesurée par la Medication adherence Rating scale (MARS).L’insight a été mesuré par l’échelle d’insight Q8. Résultats : La moyenne d’âge était de 39,2 ans. L’échantillon était composé majoritairement d’hommes 80 %. La moyenne du nombre total des hospitalisations était de 11,5. Une mauvaise observance thérapeutique était objectivé chez 51 % des patients. Un mauvais insight était constaté chez 15 % des patients et un insight médiocre chez 65 %. La mauvaise observance n’était pas associée à une augmentation du nombre des hospitalisations. Un mauvais insight n’augmentait pas le nombre des hospitalisations chez ces patients. Les caractéristiques liées à la mauvaise observance étaient l’absence d’activité professionnelle et le bas niveau économique. Les caractéristiques liées à l’insight étaient le statut marital, la présence d’antécédents somatiques et de tentatives de suicide. Conclusions : Les hospitalisations multiples présentent un problème majeur dans la pratique clinique. L’absence de lien significatif entre la mauvaise observance, le mauvais insight et ce phénomène, implique la participation d’autres facteurs qui méritent d’être mieux étudiés. PO-137 IMPACT DES TROUBLES COGNITIFS SUR LE FONCTIONNEMENT DANS LA VIE QUOTIDIENNE DES PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE : ÉTUDE TUNISIENNE MHALLA A., ESSID N., AMAMOU B., BELTAIEF F., ZAAFRANE F., GAHA L. Service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, Laboratoire de recherche « Vulnérabilité à la maladie mentale », MONASTIR, TUNISIE Introduction : L’exploration du fonctionnement cognitif semble fournir des informations essentielles concernant le devenir fonctionnel des patients atteints de schizophrénie. En effet, il semble que le fonctionnement quotidien et l’intégration sociale soient aussi bien liés à la sévérité des principaux symptômes cliniques de la schizophrénie qu’aux déficits cognitifs. L’objectif de cette étude était de décrire l’impact des troubles cognitifs sur le fonctionnement dans la vie quotidienne des patients atteints de schizophrénie. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude transversale incluant 30 patients atteints de schizophrénie suivis à la consultation externe de Psychiatrie de Monastir. L’évaluation neurocognitive a été faite par la matrice de Raven (PM38), la double tâche de Baddeley, le test de Stroop et le test de fluence verbale. L’évaluation du fonctionnement dans la vie quotidienne a été faite par l’échelle MHAVIE (La mesure des habitudes de vie) validée en arabe dialectal Tunisien. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 33,4 ± 6,9 ans. Le QI moyen était de 90,9 ± 9,2. Les résultats de la MHAVIE ont montré que nos patients étaient plus performants dans les domaines d’activité suivants : éducation, condition corporelle, communication et déplacements. Nous avons établi que les patients avec de meilleures performances de la mémoire de travail avaient moins de difficultés dans le domaine d’activité « Habitation » (r = 0,43 ; p = 0,041). Les patients avec de meilleures performances de la mémoire sémantique avaient moins de difficulté dans le domaine d’activité « Loisirs » (r = 0,38 ; p = 0,038). Les 71 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 71 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale patients avec de meilleures performances de l’attention sélective avaient moins de difficulté dans le domaine d’activité « Soins personnels » (r = 0,475 ; p = 0,008). Pour les fonctions exécutives, les patients avec de meilleures capacités de flexibilité cognitive avaient moins de difficultés dans le domaine d’activité « Relations interpersonnelles » (r = 0,42 ; p = 0,02). Conclusion : Nos résultats soulignent l’importance de l’évaluation des troubles cognitifs et de la remédiation cognitive dans la prise en charge des schizophrénies pour un meilleur pronostic fonctionnel et une meilleure qualité de vie des patients. PO-138 PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE : CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES ET ÉVOLUTIVES, À PROPOS DE 55 CAS TURKI FRIKHA M., HALOUANI N., FEKI R., BOUDABBOUS J., ALOULOU J., AMAMI O. Service de psychiatrie « B », CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : Le premier épisode psychotique est une expérience bouleversante dont l’évolution reste imprévisible. Il se caractérise par une diversité clinique et s’accompagne en général d’un dysfonctionnement social important. Objectif : Identifier la symptomatologie psychiatrique et les modalités évolutives lors du premier épisode psychotique. Matériels et méthodes : Etude rétrospective descriptive et analytique portée sur 55 patients hospitalisés au service de psychiatrie B du CHU Hédi Chaker Sfax, Tunisie pendant la période allant de Janvier 2008 à Décembre 2013. Résultats : L’âge moyen était de 26,5 ans. Le sexe ratio était de 2,9. 1. Symptomatologie clinique. Les symptômes négatifs ont été rapportés chez 83,6 % des patients avec un âge moyen d’apparition de 25,65 ans. L’âge moyen d’apparition des premiers symptômes positifs était de 25,44 ans. Ces signes ont été notés dans 98,2 % des cas : Il s’agit d’hallucinations dans 89,1 % ; de délire dans 92,7 % (thème : 27,45 % persécution, 37,25 % ensorcellement et 35,29 % polymorphe ; mécanisme : 49,01 % hallucinatoire et 39,21 % intuitif). Un automatisme mental a été rapporté dans 11,76 % des cas. 61,8 % des patients avaient présenté des symptômes thymiques. 2. Caractéristiques évolutives. 14,54 % des patients ont récidivé à 1 an, 20 % à 3 ans et 14,54 % à 5 ans. Une rémission complète a été rapportée dans 27,27 % des cas. 20 % des patients ont été perdus de vue. L’évolution de ce premier épisode s’est faite vers une schizophrénie dans 38,2 % et vers un trouble bipolaire dans 21,8 %. Conclusion : La diversité des évolutions possibles d’un « premier épisode psychotique » et le report de diagnostic en raison d’une incertitude ne dispense pas d’un traitement précoce et adéquat. PO-139 QUALITÉ DE VIE DE PERSONNES ATTEINTES DE SCHIZOPHRÉNIE KHALILI L., JELLOULI W., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z. Hôpital Ar-Razi, Salé, MAROC Introduction : La schizophrénie est une pathologie mentale grave qui affecte environ 1 % de la population générale. Malgré les progrès accomplis dans les traitements antipsychotiques, le handicap psychique sévère qui en résulte reste au premier plan et représente une des préoccupations majeures des cliniciens. Objectif : L’objectif de cette recherche est de décrire les difficultés dont les sujets souffrant de schizophrénie font l’expérience dans la vie quotidienne, en termes de différents domaines : relations sociales, travail, autonomie, etc. Méthodologie : Etude comparative transversale observationnelle entre deux échantillons : 1 – patients schizophrènes suivis en ambulatoire : présentent une schizophrénie selon les critères du DSM-IV ; âgé de 18 à 60 ans ; stable cliniquement. 2 – groupe témoin constitué de sujets âgés de 18 à 60 ans, exempts de trouble mental selon les critères du DSM-IV Les patients ont été recrutés au service de la consultation de l’hôpital psychiatrique AR-RAZI de Salé. Un hétéro-questionnaire recueillant les données sociodémographiques a été utilisé. La qualité de vie a été évaluée selon L’échelle de la qualité de vie (SF 36). Résultats : Le sexe masculin était prédominant chez les patients schizophrènes, 80 % sont célibataires habitants en famille et 63,3 % n’ont pas d’emploi. Les résultats révèlent un handicap psychique (score de santé mentale) chez les sujets souffrant de schizophrénie. Les scores du fonctionnement social et des limitations émotionnelles étaient très réduits par rapport à celui des témoins. On n’a pas trouvé de corrélation significative entre la classe de l’antipsychotique et la qualité de vie des schizophrènes. La qualité de vie au niveau des scores de santé physique et mentale diminue avec l’augmentation du score du PANSS positive et du score de psychopathologie générale de manière significative. Conclusion : Les nouvelles techniques de remédiation cognitive ainsi que les prises en charge psychosociales, doivent occuper une place prépondérante dans la stratégie thérapeutique globale, visant à améliorer la qualité de vie des patients schizophrènes. PO-140 L’INSIGHT DANS LA SCHIZOPHRÉNIE SALIM S., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. Hôpital Ibn Nafis, MARRAKECH, MAROC Introduction : La schizophrénie est l’entité psychiatrique dans laquelle la conscience des troubles (insight) est le plus fréquemment altérée. Entre 50 et 80 % de la population des sujets affectés de schizophrénie présentent un déficit de la conscience de leur maladie. 72 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 72 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés Objectif : Décrire l’insight et ses variations chez des patients atteints de schizophrénie hospitalisés à l’hôpital Ibn Nafis et son impact sur la prise en charge. Matériel et méthode : C’est une étude descriptive qui porte sur 30 patients, schizophrènes diagnostiqués selon les critères du DSM-IV, La méthode d’échantillonnage utilisée est intentionnelle, l’analyse et le traitement des données sont effectué par le logiciel Excel. Résultats : 77 % des patients de notre échantillon avaient une observance irrégulière, 83 % des patients ont un mauvais insight, Nous avons trouvé que les patients de sexe masculin avaient un plus mauvais insight que ceux de sexe féminin et les patients mariés ont un bon insight, 67 % des patients jamais scolarisé ne sont pas conscients de leur trouble. Pour les conduites additives, 83 % qui consomment le tabac,80 % qui consomment le cannabis et 79 % qui consomment l’alcool ont un mauvais insight avec discordance clinique entre l’entretien avec le patient et celui avec la famille. Discussion : La plupart des études ont montré qu’il n’y a pas de corrélation significative entre l’insight et le sexe, l’étude faite par Cuffel et al. (1996) a montré une corrélation modérée entre la conscience du trouble et le sexe. En 2002, deux études faites par Bourgeois et son équipe sur respectivement 100 et 121 patients schizophrènes, ont montré que l’insight était meilleur chez les patients vivant en couple. L’étude menée par Matton et al. (2004) sur un échantillon de 679 patients schizophrènes a montré que plus le niveau d’éducation était élevé, plus le degré de conscience du trouble était élevé. Une étude comparative sur 118 patients a révélé que les patients schizophrènes ayant une comorbidité alcoolique avaient un plus mauvais insight que ceux qui n’en avaient pas. Conclusion : Il est essentiel de pouvoir dépister les altérations des différentes dimensions spécifiques de l’insight pour adapter de manière efficace la prise en charge complexe des patients schizophrènes. PO-141 INSIGHT ET ATTITUDE AU TRAITEMENT DANS LA SCHIZOPHRÉNIE : À PROPOS DE 45 CAS TUNISIENS BEN AICHA H., TRIFI M., AMAMOU B., MHALLA A., GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L. Laboratoire de recherche LR05ES10 « Vulnérabilité aux psychoses » Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE Introduction : L’observance est considérée comme un enjeu majeur dans la prise en charge de la schizophrénie. L’observance thérapeutique varie en fonction de l’insight et de la sévérité de la symptomatologie. Objectif : L’objectif de cette étude était d’établir les facteurs sociodémographiques et cliniques associes a l’attitude au traitement dans la schizophrénie. Méthodologie : Il s’agit d’une étude réalisée auprès de 45 patients suivis à la consultation de psychiatrie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir. L’attitude au traitement a été étudiée en utilisant the Drug Attitude Inventory (DAI-30). Cette dernière a été traduite en Arabe Dialectal. L’insight a été évalué par l’échelle “Schedule for the Assessment of Insight-Expanded version” (SAIE). Nous avons également utilisé la PANSS qui permet d’évaluer la schizophrénie selon un modèle fait de 5 dimensions (positive, négative, excitation, anxiété/dépression et cognitive). Résultats : L’âge moyen de notre échantillon était de 40,3 ± 13,8 ans. 53,3 % de notre échantillon étaient de sexe masculin et 66,6 % étaient célibataires ou divorcés. La forme indifférenciée était la plus prédominante (53,3 %), suivie de la forme résiduelle (46,7 %). Le sore moyen à la DAI-30 était de -5,6 ± 19,9, 44,4 % de nos patients avaient une attitude positive au traitement. Le score moyen à la DAI-E était de 16,3 ± 6,6. Le score moyen à la PANSS était de 18,3 ± 7,2. Nous avons noté une corrélation négative entre le score à la DAI-30 et le score total de la PANSS (r = -0,822 ; p < 10-3) Nous avons noté une corrélation négative entre le score à la SAI-E et le score total de la PANSS(r = -0,804 ; p < 10-3) Nous avons noté une corrélation positive entre le score total de l’échelle SAI-E et le score de l’échelle DAI-30 (r = 0,831, p < 10-3). Conclusion : L’insight était corrélé à l’attitude au traitement alors que les symptômes négatifs et les troubles cognitifs l’altéraient de façon significative. Ces constatations méritent d’être prises en considération chez nos patients souffrants de schizophrénie. PO-142 SYNDROME DE KLINGSOR, APPROCHE PSYCHOPATHOLOGIQUE : À PROPOS D’UN CAS BÉJI R., ELLOUZE F., ZGHAL M., JMII G., MRAD M.F. Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : Les actes d’automutilation des organes génitaux externes masculins sont rares et sont potentiellement graves par les complications urinaires ou sexuelles qu’ils peuvent entraîner. C’est un phénomène qui s’observe essentiellement chez des jeunes psychotiques de sexe masculin, et portent le plus souvent sur le pénis. Nous rapportons un cas d’autosection de la verge chez un patient présentant une schizophrénie. Etiquette clinique : Il s’agit de Mr C.M, 22 ans, suivi depuis l’âge de 20 ans pour une schizophrénie indifférenciée. Il a été hospitalisé à 3 reprises pour des rechutes psychotiques. Concernant cette hospitalisation, il a été transféré du service d’urologie où il était hospitalisé pour automutilation génitale avec section de la verge. À l’entretien, le patient présentait un syndrome dissociatif touchant les affects avec indifférence et détachement, ainsi qu’un syndrome délirant riche, l’automutilation est survenue dans le cadre d’un syndrome d’influence avec des idées de possession, de contamination et de persécution. Discussion : Les automutilations génitales ou « syndrome de Klingsor » sont des phénomènes rares dont la première description remonte à 1901, par Stroch. L’automutilation a toujours une fonction psychologique. Elle atténue les émotions perturbatrices résultant d’un stress, satisfait 73 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 73 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale un manque sous-tendu par les neuromédiateurs, déplace une douleur morale sur le corps, communique à autrui une souffrance psychologique, réifie le sentiment d’exister dans les états de dépersonnalisation et enfin, répond à un sentiment de culpabilité. L’automutilation peut être considérée comme un mécanisme de défense contre une angoisse massive d’anéantissement, que l’on rencontre surtout dans les troubles psychotiques. Dans cette perspective, l’autocastration témoignerait d’un trouble de l’identité sexuelle du schizophrène. Conclusion : L’automutilation génitale chez le psychotique est un acte grave avec des conséquences importantes sur le plan fonctionnel et esthétique. Sur le plan psychologique, Les conceptions de l’automutilation considèrent ce phénomène multiforme comme l’expression de la dramatisation des processus de lutte contre l’anéantissement prenant racine dans la dépression initiale et réactivés dans la situation œdipienne. Conclusion : Actuellement, la tendance est à intégrer la qualité de l’attachement dans le modèle plus général de vulnérabilité aux troubles du spectre de la schizophrénie. Un attachement insécure constituerait un facteur de risque et un attachement sécure un facteur protecteur pour ces troubles. PO-143 ATTACHEMENT À L’ÂGE ADULTE ET SCHIZOPHRÉNIE FÉMININE Depuis plus de 40 ans, les fondamentaux institutionnels de la psychiatrie française semblent être l’objet d’une évolution progressive. Portée par le développement des connaissances qui lui sont sous-jacentes, cette transformation entraîna une modification de l’idéologie de l’accompagnement des patients et ce, notamment dans le champ de la schizophrénie. Progressivement, certaines institutions se sont alors détournées du modèle asilaire du soin pour déployer une approche que Bonsack et Favrod nomment « la période post-asilaire de la psychiatrie » (2013). Par la suite, la généralisation de ces modes d’accompagnements fût un terreau fertile permettant l’émergence d’une dynamique apparue depuis la seconde moitié des années 2000 : l’avènement de la « psychiatrie communautaire » (ibid.). Insérée dans la santé mentale, c’est une psychiatrie fondée sur la notion de réseau noué entre les usagers, leur famille, les élus locax, le champ social et médico-social, le milieu associatif et juridique et enfin l’ensemble de la population du secteur. Malheureusement, ce modèle ne s’est pas développé uniformément ce qui entraîna une disparité et une inégalité de traitement de la pathologie mentale en fonction des territoires de santé. Afin de remédier à ce problème, nos tutelles ministérielles ont enjoint les établissements à se restructurer autour de cette approche dite communautaire dans le but de promouvoir un accompagnement dit « efficient ». Dans ce contexte, certains établissements comme le C.H. de Juryles-Metz ont entamé une mutation de leurs interventions sans avoir pu bénéficier des préalables de la période postasilaire. Cette injonction anachronique entraîna une cohabitation créative ente les différentes idéologies portées par les professionnels de santé. Une synthèse s’est alors opérée entre la rencontre de l’approche récente portée par le parcours de rétablissement communautaire et celle plus ancienne centrée sur la rémission : la création d’un accompagnement dit intégratif. Ici, au travers de la présentation de nos trois axes de recherche théorico-cliniques, nous tenterons de démontrer l’intérêt de cet accompagnement intégratif notamment lorsqu’il est proposé en réponse à la schizophrénie. MEDDOURI S., ELLOUZE F., BEJI R., KAROUI M., MRAD M.F. EPS Razi TUNISIE, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : Plusieurs études ont mis en évidence l’importance des relations précoces dans la schizophrénie. En effet, les parents de patients psychotiques sont décrits comme moins soutenants que les sujets de groupe contrôle. Les troubles de l’attachement auraient une influence sur la survenue ultérieure de troubles du spectre de la schizophrénie mais également sur leur expression symptomatique. Le but du travail était de décrire le mode d’attachement à l’âge adulte parmi des femmes suivies pour schizophrénie. Méthodes : Une étude transversale, descriptive et comparative de type cas-témoins a été menée auprès de 30 mères suivies pour schizophrénie versus 30 mères témoins indemnes de maladies mentales. Un entretien semi-structuré explorant la biographie, la vie conjugale et génitale, l’histoire clinique, ainsi qu’une évaluation de l’attachement à l’âge adulte par le questionnaire de perception des relations de Bartholomew. Résultats : Un style de l’attachement adulte de type craintif et préoccupé (insécure) a été retrouvé chez 84 % (n = 25) des patientes schizophrènes. La plupart des femmes atteintes de schizophrénie avaient un style d’attachement adulte de type craintif et préoccupé (insécure) Ce type d’attachement adulte insécure (surtout craintif) et à l’origine d’isolement pour la femme et d’altérations majeures de la relation mère-enfant conduisant souvent à une séparation. Les facteurs corrélés au type d’attachement adulte de type « insécure » (désorganisé et préoccupé) étaient un âge de début de la schizophrénie précoce ainsi qu’un nombre significativement élevé d’hospitalisations. L’attachement adulte de type désorganisé était significativement associé aux grossesses non désirées, au mauvais soutien familial. PO-144 L’AVÈNEMENT D’UN MODÈLE D’ACCOMPAGNEMENT INTÉGRATIF DE LA SCHIZOPHRÉNIE : CONSÉQUENCES CRÉATIVES D’UN ANACHRONISME INSTITUTIONNEL CLESSE C.(1), DUMAND I.(1), DECKER M.(1), SAVINI C.(1), LIGHEZZOLO-ALNOT J.(2), BATT M.(2), NASSAU E.(2) (1) Centre Hospitalier de Jury, METZ, FRANCE ; (2) Université de Lorraine – Laboratoire InterPsy, NANCY, FRANCE 74 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 74 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés PO-145 STRATÉGIES DE COPING ET ALEXITHYMIE CHEZ LES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE SAGUEM B.N., FEKI I., MASMOUDI R., MASMOUDI J., JAOUA A. CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : La réaction de stress dépend de la nature, de l’intensité du stresseur, et des caractéristiques du sujet, notamment des caractéristiques psychologiques, orientées vers la prise en compte du stresseur : comment le sujet évalue-t-il le problème ? De quels mécanismes de lutte ou d’adaptation dispose-t-il ? On parle alors de coping pour désigner la façon de s’ajuster aux situations difficiles. Objectifs : Estimer, chez les étudiants en médecine, la prévalence de l’alexithymie et étudier le lien éventuel entre l’alexithymie et le recours à différentes stratégies de coping face au stress de préparation des examens. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique réalisée auprès de 100 étudiants en médecine en période de préparation de leurs examens. Outre l’âge et le sexe, les mesures suivantes ont été administrées aux participants : – La Ways of Coping Checklist-R (WCC-R) afin d’identifier les stratégies du coping face au stress de préparation des examens. – L’échelle de Toronto Alexithymia Scale 20 (TAS-20) qui comporte 20 items avec un score total allant de 20 à 100. Un sujet ayant un score ≥ 61 est qualifié d’alexithymique. Résultats : Notre population était composée de 71 femmes et de 29 hommes, (sex-ratio : 0,40). Ils étaient âgés de 19 à 29 ans. Le score moyen à l’échelle TAS-20 était de 50,78 avec des extrêmes allant de 26 à 84. La prévalence de l’alexithymie était de 17 %. Quant à la manière de gérer une situation perçue comme stressante, 72 % des étudiants utilisaient des stratégies de coping centrées sur le problème et 27 % utilisaient des stratégies de coping centrées sur l’émotion. Les scores moyens aux domaines de l’échelle WCC étaient de 29,36 ± 4,64 pour le coping problème et de 24,95 ± 4,69 pour le coping émotion. L’alexithymie était associée de façon significative au faire-face émotionnel (p = 0,008). Le score d’alexithymie à l’échelle TAS-20 était significativement plus élevé chez les étudiants qui avaient recours à des stratégies de coping centrées sur l’émotion (p = 0,001). Conclusion : Notre étude a exploré le rôle de l’alexithymie dans la gestion du stress omniprésent dans la vie universitaire. Un niveau élevé d’alexithymie pourrait être un facteur délétère dans la gestion du stress. PO-146 PSYCHOMÉTRIE ET PTSD : INTÉRÊTS ET LIMITES GHEORGHIEV C., CATRIN E., GAULT C., LEDUC C., RONDIER J.P. HIA Bégin, SAINT MANDÉ, FRANCE Le développement d’instruments de mesure des affections mentales et en particulier du PTSD s’est imposé dans la pratique psychiatrique actuelle, en faisant appel dans une approche évaluative et quantitative à des outils aux caractéristiques psychométriques toujours plus performantes visant peu ou prou à offrir la pertinence et la précision d’un examen clinique traditionnel tout en lui conférant une objectivité et une reproductibiblité garante du caractère scientifique de la démarche. Les principaux outils utilisés dans le champ psychotraumatique sont détaillés, en déclinant leurs places selon différentes perspectives cliniques : identification et repérage d’un trouble psychiatrique caractérisé, avec l’objectif d’orienter le patient dans une filière de soins, ou dans une dynamique de recherche pour estimer la prévalence du trouble dans un échantillon de population définie ; prise en charge et traitement du PTSD en appréciant de façon chiffrée l’évolution clinique, ou la réponse au traitement mis en place ; quantification de l’intensité et de la sévérité du PTSD dans les études cliniques à la méthodologie comparative ; aide dans l’évaluation de l’éventuelle réparation du PTSD dans un cadre d’expertise. Les limites de ces instruments de mesure sont toutefois rappelées : leur qualité dépend étroitement de l’usage qui en est fait, des modalités de sa passation et de l’objectif qui est poursuivi ; ces outils, validés pour la plupart par de nombreuses études évaluant leurs caractéristiques psychométriques et métrologiques respectives, apparaissent aussi comme des outils par défaut venant se substituer à la clinique en raison des réalités pragmatiques de la recherche. PO-147 ETUDE DU LIEN ENTRE LES SYMPTÔMES D’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE ET LES SCHÉMAS PRÉCOCES INADAPTÉS AUPRÈS DE TRENTE-TROIS FEMMES VICTIMES D’AGRESSION SEXUELLE DENIS A.(1), BUSSA M.(1), PAULETTO V.(2), BOUVARD M.(1) (1) Université de Savoie, CHAMBÉRY CEDEX, FRANCE ; (2) Consultation clinique, BARBERAZ, FRANCE Les travaux se prononcent en faveur d’une exposition féminine supérieure aux agressions sexuelles en comparaison de la population masculine. Parallèlement, un pan de littérature rapporte que les femmes sont plus à risque de développer un état de stress post-traumatique (ESPT) et que l’expression symptomatique sera plus saillante chez elles que chez les hommes. Au-delà du traumatisme vécu, la littérature se prononce en faveur de l’impact péjoratif de troubles de la personnalité comme facteur de risque à développer et maintenir les symptômes d’ESPT. L’objectif de la présente étude est de mesurer les symptômes de stress post-traumatique auprès de femmes à la suite d’une expérience d’abus sexuel et d’étudier la dynamique entre ces symptômes spécifiques et la présence de schémas de personnalité précoces inadaptés (Young). Les dimensions de détresse et de dissociation péritraumatique étaient également explorées. Trente-trois femmes âgées de vingtsept ans en moyenne ont complété une fiche anamnestique ainsi que trois questionnaires permettant de mesurer les 75 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 75 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale symptômes d’ESPT (PCLS), les schémas précoces inadaptés (SPI 3), la dissociation péritraumatique (PDEQ) et la détresse péritraumatique (PDI). Les premiers résultats indiquent qu’environ 63 % de ces femmes présentaient une symptomatologie spécifique d’un ESPT. Les symptômes d’ESPT étaient significativement corrélés à la présence de schémas précoces inadaptés (rho = 0,53 ; p < 0,05). Certains schémas apparaissaient comme plus saillants : le manque affectif, la dépendance, l’isolement social, l’imperfection/honte, l’autodiscipline insuffisante, la punition, l’échec, le sur-contrôle émotionnel, et la méfiance. Dans une analyse de régression multiple, la présence de schémas précoces inadaptés s’est avérée être un meilleur prédicteur des symptômes d’ESPT que les symptômes de dissociation et détresse péritraumatique. Les résultats de ce travail permettent de nouvelles pistes de lecture des symptômes de stress post-traumatiques faisant suite à un trauma sexuel. La prise en compte de l’influence majeure des schémas précoces inadaptés chez ces patientes pourrait servir à la fois à augmenter la compréhension du développement et maintien du trouble et, secondairement à augmenter l’efficacité des prises en charge. PO-148 STRATÉGIE D’AJUSTEMENT (COPING) ET BURN-OUT BELGHAZI D., MEHDI H., AGOUB M. Centre psychiatrique universitaire Casablanca, CASABLANCA, MAROC Notre but est d’évaluer la prévalence du Burnout et mettre en évidence les types de stratégie d’ajustement (coping) utilisés par les médecins résidents marocains. Résultats : L’âge moyen des résidents est de 29,3 ans, 29 % d’hommes et 71 % femmes, 50 % étaient célibataires. 75 % des résidents souffrent de Burnout. 90 % présentent un syndrome d’épuisement émotionnel, 78 % ont une dépersonnalisation. Seuls 12 % rapportent un bon accomplissement personnel. Les résidents mariés semblent présenter moins de burnout que les célibataires. La spécialité exercée est significativement lié à la survenue du burnout ; les anesthésistes réanimateurs, radiologues sont les plus touchés. Le manque de moyen, la grande exigence des patients, le manque de respect, la crainte des poursuites judiciaires, le manque de communication au sein du corps médical, ainsi que le conflit entre collègues sont significativement liés au burnout. 87,18 % des résidents ont un score élevé d’anxiété et de dépression. 82 % des résidents qui ont un HAD élevé présentent un burnout. 17 % des résidents ont déclaré avoir eu au moins une fois des idées suicidaires durant leur résidanat. 16,7 % ont eu recours à une aide psychologique et 57 % pensent en avoir besoin. Selon les résultats du MINI sur le risque suicidaire, 27,11 % des résidents présentent un risque suicidaire avéré dont 7 % élevé, 5 % moyen et 15 % léger. Brief cope :planification 38 %, coping actif 33 %, réinterprétation positive 35 %, acceptation 35 %, blâme 33 %, déni 11 %, usage de substance 6 %, désengagement comportemental 43 %, soutien instrumental 39 %, soutien émotionnel 84 %, expression émotionnelle 70 %, religion 72 %, humour 18 %, distraction 56 %. Seul le déni et le soutien émotionnel sont significativement corrélés au Burnout. Les médecins résidents utilisent très peu les stratégies de coping centrées sur le problème. Les stratégies de coping centrées sur l’émotion sont majoritairement utilisées. La relation entre burnout et risque suicidaire a été établie. Les stratégies de coping centrées sur l’émotion se sont avérées dysfonctionnelles. La mise en place d’une prévention efficace est donc une nécessité. PO-149 ETAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE ET DÉMENCE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE MIMOUNI F., HOUMIRI A., NAHHAL M., SABIR M., ELOMARI F. Hôpital Ar-Razi salé, SALÉ, MAROC Introduction : Le stress chronique n’a pas seulement un impact négatif sur l’état somatique du sujet âgé et majore son handicap ‚mais également il pourrait altérer ses fonctions cognitives et être impliqué comme autres facteurs dans la pathogénèse de la démence. Objectif : Dans ce travail nous allons tenter d’étayer le lien entre l’état de stress post-traumatique (PTSD) et démence à travers une revue de la littérature et étude d’un cas clinique. L’état de stress post-traumatique pourrait constituer un facteur de risque de déclin cognitif avec l’avancée en âge en créant des modifications sur le plan neurologique et biologique favorisant le processus démentiel. Plusieurs études sont faites pour mettre le point sur l’association entre démence et PTSD dont l’exploration s’avère nécessaire chez les patients déments pour une meilleure prise en charge. Mots-clés : Sujet âgé‚ état de stress post-traumatique‚ démence PO-150 LE BURN-OUT ET LES OUTILS DE LA MINDFULNESS POUR UNE PRISE EN CHARGE INDIVIDUELLE ROESER C., HORNECKER I. Prezence Mindfulness, STRASBOURG, FRANCE Le burn-out ou épuisement professionnel est un problème de santé publique dont les risques majeurs sont la dépression et le suicide. Il résulte d’un stress mental et émotionnel prolongé dont les causes sont liées à une organisation de travail spécifique en interaction avec un mode de fonctionnement psychique. L’approche thérapeutique de la mindfulness développée par Kabat Zinn s’inscrit dans la 3e vague des TCC pour réduire efficacement l’anxiété. Cette pratique initialement transmise au sein de groupes par un instructeur formé trouve toute sa pertinence dans un suivi individuel de personnes souffrant de burn out. Cette prise en charge personnalisée s’adapte à la problématique concernée en orientant le choix des 76 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 76 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés exercices de pleine conscience et d’un temps méditatif plus court (10 à 15 min au lieu de 45 minutes). La première vignette clinique procèdera à l’analyse diachronique de tous les évènements qui ont précédé le burn out. Elle démontre l’importance des symptômes physiques et de leur déni qui auraient pu constituer des signes d’alerte. L’orientation thérapeutique a privilégié en premier lieu un exercice intégrant le corps et l’esprit afin d’exercer l’attention sur la conscience du corps, de ses limites et induisant de surcroit une relaxation. La deuxième vignette clinique développera la prise de conscience des schémas de pensés cognitifs et des stratégies de coping ayant contribué au burn-out. L’orientation thérapeutique a privilégié les méditations centrées sur un objet (pensées, émotions, souffle) pour faciliter la conscience du mode de fonctionnement mental et de l’identification des biais cognitifs. L’entraînement mental de la pleine conscience qui développe le processus métacognitif de décentration puis de reperception de l’ensemble des processus mentaux (cognitifs, émotionnels et sensoriels) permet d’accroitre de nouvelles compétences et d’autres stratégies de coping. D’autres processus comme l’acceptation des émotions négatives, la potentialisation des ressources et le sens donné au travail sont mis en œuvre pour permettre au patient de se réinvestir dans une nouvelle relation à son activité professionnelle. PO-151 LA PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE DES VICTIMES DANS LES UNITÉS MÉDICO-JUDICIAIRES VANNUCCI C., SOURDRIL N., PEYRON P.A., CATHALA P., BACCINO E. CHU de Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE Introduction : Les unités médico-judiciaires (UMJ) sont des services pluridisciplinaires spécialisés dans l’accueil et l’examen médico-légal des victimes de violences ou d’accident. Ces services, à la frontière de l’expertise et du soin, disposent, depuis plusieurs années pour certaines, de temps soignants psychologiques. La réforme de la médecine légale de 2011 a introduit dans les UMJ des temps infirmiers, renforçant leur vocation de soin. Cependant, aucun texte ne régule cette activité de soin qui dépend donc principalement des volontés locales. Objectifs et méthode : Notre enquête s’est intéressée à la prise en charge psychologique des victimes dans les UMJ pour décrire les pratiques actuelles et déterminer si elles sont homogènes sur le territoire français. Il s’agissait d’un questionnaire envoyé par mail comprenant 13 questions. Résultats : Sur l’ensemble des UMJ contactées, 18 ont répondu (40 %). Bien que les temps alloués aux différents intervenants diffèrent selon les UMJ, le parcours des victimes y est cependant globalement homogène en ce qui concerne l’accueil et la consultation médico-légale. Concernant la prise en charge psychologique, les consultations psychologiques sont rarement systématiques. L’orientation se fait selon la symptomatologie observée par le légiste. Elle est réalisée à l’aide de questionnaire uniquement dans deux UMJ. Si l’ensemble des psychologues d’UMJ évaluent le retentissement psychologique et orientent les patients, seule la moitié réalise du suivi. Deux UMJ ne disposent d’aucun psychologue. Pour les rares UMJ disposant de temps psychiatrique, l’expertise prévaut sur le soin. Des traitements psychotropes à visée anxiolytique sont prescrits dans 3 UMJ au cours des consultations médico-légales. L’orientation des victimes vers les urgences psychiatriques est réalisée pour 68 % des UMJ, principalement devant un risque suicidaire ou une décompensation psychiatrique. Conclusion : Souvent premier intervenant médical dans la prise en charge des victimes, les UMJ constituent des services où le soin notamment psychologique tend à se développer. Une homogénéisation des pratiques, des formations spécifiques et l’apport d’outils à destination des médecins légistes pourraient améliorer cette prise en charge au bénéfice des victimes. PO-152 FRÉQUENCE DU BURN-OUT CHEZ LES RÉSIDENTS EN MÉDECINE TUNISIENS BEN ZID A., HOMRI W., BEN ALAYA S., BERRAHAL I., BRAM N., BEN ROMDHANE I., LABBANE R. HÔPITAL RAZI, LA MANOUBA, TUNISIE Introduction : Le burn-out commence par l’épuisement émotionnel, se continue par la dépersonnalisation et la baisse de l’accomplissement personnel. Objectifs : Déterminer la fréquence du burn-out sévère chez une population de résidents en médecine exerçant dans les hôpitaux de Tunis, discuter les principaux facteurs associés au burn-out. Méthodologie : Etude transversale menée auprès des résidents en médecine de différentes spécialités (anesthésie-réanimation, chirurgie générale, médecine d’urgences, psychiatrie, microbiologie, anatomie-pathologique et dermatologie). Le burn-out sévère a été défini par des taux élevés d’épuisement émotionnel et de dépersonnalisation avec un taux bas d’accomplissement personnel. Le Maslach Burnout Inventory a été utilisé pour calculer la fréquence du burn-out. Résultats : La fréquence du burn-out sévère a été de 17,4 %. Nombreux facteurs de stress ont été liés significativement au burn-out sévère qui sont d’ordre personnel (antécédents pathologiques personnels, habitudes de vie), professionnel (mauvaises conditions de travail, mauvais climat professionnel et relations perturbées avec les malades). Il y’a aussi des stresseurs d’origine extraprofessionnelle : l’influence réciproque négative travail-vie privée et la distance lointaine entre le domicile et l’hôpital. Conclusion : Le burn-out chez le médecin en formation relève de plusieurs facteurs de stress. Il importe de s’intéresser à ce syndrome vu ses lourdes conséquences telles que l’abus d’alcool, de substances et de psychotropes mais aussi la dépression sévère et le suicide. 77 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 77 07/01/2015 12:26:45 13e Congrès de l’Encéphale PO-153 STRESS ET ADDICTIONS : ENQUÊTE AUPRÈS DE 570 ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ET EN PHARMACIE BEN MAHMOUD I., MILI M., HADJ MOHAMED A., BEN MOHAMED B., BEN ABDELAZIZ A., ZAAFRANE F., GAHA L. Sept facteurs associés au stress pathologique ont été identifiés : tranche d’âge de 25 ans ou plus, sexe féminin, avoir des enfants en charge, choix non personnel de la filière, difficultés académiques, difficultés financières et des parents séparés. L’étude multi variée n’a identifié que deux facteurs : le choix non personnel de la filière et les difficultés financières. EPS Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Objectif : Mettre en évidence le lien entre stress et conduites addictives chez une population d’étudiants en médecine et en pharmacie. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale menée, sur une période de 3 mois, auprès de tous les étudiants inscrits en 2e, 4e et 6e année des études universitaires aux deux facultés de médecine et de pharmacie à Monastir. Le stress perçu a été mesuré par le questionnaire « perceived stress scale » (PSS). Les conduites addictives ont été mesurées grâce aux questionnaires : « cannabis abuse screening test » (CAST), « l’échelle cognitive d’attachement aux benzodiazépines » (ECAB), « adolescents et substances psycho actives » (ADOSPA), « internet stress scale » et « Bergen facebook addiction scale ». Résultats : Notre échantillon était composé de 570 étudiants avec un taux de participation de 41 %. La prévalence de stress pathologique était de 37,9 %. Parmi les étudiants présentant un niveau de stress pathologique, 6,5 % (OR = 8,22) d’entre-eux avaient une consommation excessive de substances psycho-actives, 12,5 % (OR = 2,14) présentaient une addiction aux benzodiazépines, 52,3 % (OR = 2,03) avaient une cyberaddiction et 18,5 % (OR = 3,56) avaient une addiction au site Facebook. On n’a pas trouvé d’association positive entre stress et consommation de cannabis ou d’alcool. PO-154 LES FACTEURS DÉTERMINANTS DU STRESS : ÉTUDE À PROPOS DE 634 ÉTUDIANTS DANS LES FACULTÉS DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE L’UNIVERSITÉ DE MONASTIR BEN HALIMA M.(1), MILI M.(1), HADJ MOHAMED A.(1), BEN MAHMOUD I.(1), BEN ABDELAZIZ A.(2), ZAAFRANE F.(1), GAHHA L.(1) (1) Chu Monastir, service de psychiatrie, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Service de médecine préventive et communautaire, faculté de Médecine de Sousse, SOUSSE, TUNISIE Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude transversale. La population d’étude est constituée par les étudiants inscrits en deuxième, quatrième et sixième année des études universitaires durant l’année 2012/2013 dans les facultés de médecine et de pharmacie de l’université de Monastir. Des autoquestionnaires anonymes ont été administrés aux étudiants. Le stress a été mesuré par l’échelle du stress perçu puis les facteurs déterminants du niveau du stress ont été étudiés. Résultats : 634 étudiants ont été inclus. 37,9 % avaient un niveau pathologique de stress. PO-155 LE COMPORTEMENT D’AFFIRMATION DE SOI : SPÉCIFICITÉS CULTURELLES DU CONCEPT ET DOMAINES D’APPLICATION – CAS CLINIQUES BIREM M.A.(1), BENSAIDA M.(1), MARDACI M.C.(2) (1) EHS ErRazi, Annaba, ALGÉRIE ; (2) EHS ErRazi, ANNABA, ALGÉRIE L’affirmation de soi est un mode comportemental de communication qui se définit par opposition à trois types de comportements inadaptés : l’inhibition, l’agressivité et la manipulation. Ce comportement doit s’apprendre pour être mis en place volontairement. Cependant on remarque clairement des spécificités culturelles et sociétales dans le type même des expressions émotionnelles et des interactions sociales. L’affirmation de soi est l’expression directe de ce que l’on pense, de ce que l’on veut, ce que l’on ressent sans anxiété excessive, tout en respectant ce que pensent, veulent et ressentent les autres sans redouter la confrontation. L’affirmation de soi fonctionne selon le principe du contre conditionnement, qui est l’apprentissage d’une technique comportementale d’expression des sentiments, positifs ou négatifs, incompatible avec la réponse inhibée, maladroite ou anxieuse inadaptée. L’affirmation de soi permet d’acquérir de nouvelles compétences sociales et de corriger les conduites dysfonctionnelles (Bandura1975). Notre propos est de passer en revue le concept dans ses principes théoriques, ses domaines d’applications validées, ainsi que les spécificités culturelles : notamment un comparatif du comportement d’affirmation de soi et de l’expression émotionnelle entre les sociétés occidentales et arabomusulmanes à travers des exemples concrets. PO-156 L’ÉVALUATION DU NIVEAU DE FARDEAU CHEZ LES AIDANTS NATURELS DES SUJETS ÂGÉS SUIVIS EN PSYCHIATRIE BEN AICHA H., AMAMOU B., BEN MOHAMED B., ZAAFRANE F., GAHA L. LR05ES10« vulnérabilité aux psychoses », Faculté de Médecine Monastir, Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Les patients vivent plus longtemps que par le passé, avec des maladies chroniques et souvent handicapantes. À domicile, une grande partie de l’aide aux patients âgés est assurée par les proches « les aidants naturels » et non par des aidants professionnels. La fonction d’aidant 78 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 78 07/01/2015 12:26:45 Posters Affichés naturel implique de la disponibilité, des efforts, ainsi que des dépenses, nécessaires pour l’accès à des aides professionnelles. Ces évolutions font donc peser des exigences importantes, souvent désignées par le terme fardeau, sur les aidants naturels. Objectifs : Évaluer et de décrire la sévérité du fardeau chez les aidants naturels des patients psychiatriques âgés et de dresser leur profil sociodémographique. Méthodologie : Etude transversale descriptive auprès de 50 aidants naturels des patients âgés suivis en psychiatrie. Le recueil des données a été effectué par des entretiens avec les aidants naturels. L’évaluation du fardeau s’est faite par la passation de l’échelle de fardeau du ZARIT. Résultats : L’étude a concerné 50 personnes aidées, d’âge moyenne 71,84 ans, 56 % étaient des femmes et dont 30 % étaient suivis pour trouble dépressif récurrent, 28 % pour démence et 24 % pour schizophrénie ; L’aidant principal est une femme dans 92 % des cas, elle-même relativement âgée et pouvant présenter des problèmes de santé. Il s’agit le plus souvent, des descendants (74 %) des conjoints (20 %) des personnes malades. Les autres membres de la famille, interviennent moins souvent pour aider un malade mental âgé et ils sont très rarement aidants principaux. Le score de Zarit était sévère chez 24 % des aidants, modéré chez 38 %, léger chez 28 % et faible chez le 10 %. Conclusion : Les aidants naturels constituent la pièce maîtresse du dispositif de prise en charge des personnes malades et de leur retour ou maintien à domicile. Le caractère social de la maladie psychiatrique des sujets âgés est pris en compte dans les objectifs de Santé Publique qui demande par ailleurs une « approche plus familiale qu’individuelle » de façon à « maximiser, optimiser la qualité de vie ». PO-157 LA PSYCHOTHÉRAPIE ÉCLECTIQUE BRÈVE POUR LE TRAITEMENT DE L’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE : ÉTUDE DE 3 CAS KRIR M.W., ELKEFI H., LAKHAL N., EDHIF S., OUMAYA A. Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis, Tunis, TUNISIE Introduction : Les incidents survenus ces dernières années en Tunisie ont été à l’origine d’une augmentation importante du nombre des personnes atteintes d’état de stress posttraumatique (ESPT) notamment au niveau de l’armée. Ces blessés psychiques ont besoin d’être soignés au même titre que les blessés physiques. Cependant, la prise en charge des blessures psychiques est compliquée par l’inefficacité fréquente des traitements médicamenteux et la difficulté d’instaurer une psychothérapie longue. La psychothérapie éclectique brève pour le traitement de l’ESPT représente une nouvelle approche globale qui a été spécifiquement conçue en vue du traitement de ce trouble. L’objectif de ce travail est de mettre en évidence, à partir du suivi de trois patients, les effets curatifs de cette thérapie en ce qui concerne la réduction des symptômes d’ESPT. Cas Cliniques : Les trois patients sont âgés respectivement de 21, 28 et 49 ans et n’ont pas d’antécédents pathologiques notables. Les premier est un soldat qui a été victime d’un incident de tir il y a un an et demi, le deuxième est un caporal qui a été le témoin d’une scène horrible il y a environ un an et le troisième est un officier qui a été victime de l’explosion d’une mine il y 4 mois avec des blessures physiques. Le diagnostic d’ESPT a été porté chez les trois patients selon les critères DSM IV et ils ont été évalués avant et après la thérapie par l’échelle « Clinician-Administered PTSD Scale » (CAPS) et l’échelle « PTSD CheckList – Military version » (PCL-M). Après seize séances de psychothérapie éclectique brève pour chaque patient à raison d’une séance par semaine, une amélioration significative du fonctionnement social et professionnel a été notée avec diminution des scores CAPS entre 65 % et 74 % et diminution des scores PCL-M entre 68 % et 78 %. Conclusion : L’objectif de ce travail est d’illustrer l’efficacité de la psychothérapie éclectique brève pour le traitement de l’ESPT à travers une étude de 3 cas cliniques. Les résultats obtenus sont encourageants et conformes à nos attentes. Cette efficacité devra cependant être évaluée à distance pour vérifier le maintien de l’amélioration. PO-158 INTÉRÊT DE LA PRAZOSINE DANS LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE : À PROPOS DE 12 CAS KRIR M.W., ELKEFI H., LAKHAL N., EDHIF S., OUMAYA A. Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis, Tunis, TUNISIE Introduction : Les troubles du sommeil sont des symptômes très gênants pour les patients atteints d’état de stress post-traumatique (ESPT). L’augmentation de l’activité adrénergique au niveau du système nerveux central a été incriminée dans la physiopathologie de l’ESPT en général et notamment celle des troubles du sommeil. La prazosine est un antagoniste B-1 adrénergique à activité centrale qui a été décrit comme traitement prometteur pour la prise en charge de ces troubles du sommeil. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’efficacité de la Prazosine dans le traitement des troubles du sommeil chez les patients atteints d’état de stress post-traumatique. Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menée entre Mars et Septembre 2014 au service de psychiatrie de l’hôpital militaire de Tunis. Les sujets de l’étude étaient des patients suivis pour ESPT selon les critères DSM IV avec des scores à l’échelle « Clinician-Administered PTSD Scale » (CAPS) ≥ 4 pour les items B-2 « Rêves répétitifs de l’événement provoquant un sentiment de détresse » et D-1 « Difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu ». Les patients inclus (N = 12) ont été mis sous Prazosine à la dose de 5 mg par jour en dose unique le soir de façon progressive. Ils ont été évalués avant la mise sous Prazosine et après 3 mois par l’administration des mêmes items de la CAPS en plus de l’échelle « Pittsburgh Sleep Quality Index » (PSQI). Résultats : Les patients étaient tous de sexe masculin. L’incident à l’origine de l’ESPT remontait en moyenne à 8,3 ± 2,6 mois. Huit patients étaient sous antidépresseurs et 4 patients suivaient une thérapie cognitive et comportemen79 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 79 07/01/2015 12:26:46 13e Congrès de l’Encéphale tale. Après 3 mois de traitement par prazosine, la moyenne de l’item B-2 est diminuée de 5,1 ± 1,4 à 3,2 ± 0,9 ; celle de l’item D-1 a baissé de 6,2 ± 1,1 à 3,9 ± 1,2 et celle de l’échelle PSQI est passée de 14,7 ± 3,8 à 8,9 ± 2,9. Tous les patients ont rapporté une amélioration subjective importante de la qualité du sommeil sans effets indésirables particuliers. Conclusion : Les résultats de notre étude sont en faveur d’une efficacité remarquable de la prazosine sur les troubles du sommeil chez les patients atteints d’ESPT. Des études contrôlées randomisés à grande échelle sont nécessaires pour confirmer ces résultats. PO-159 L’ACCÈS À L’UNIVERSITÉ ET LE BIEN-ÊTRE DES ÉTUDIANTS MEDDOURI S., TRABELSI S., JMII G., KAROUI M., ELLOUZE F., MRAD M.F. EPS Razi TUNISIE, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : L’entrée à l’université représente une situation nouvelle qui nécessite une adaptation adéquate pour pouvoir gérer son stress. Cette perception situationnelle peut affecter le bien être des nouveaux étudiants. L’objectif : Etudier le lien entre la perception du stress et le bien être des étudiants qui accèdent à l’université. Population et méthode : Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique menée auprès de 98 étudiants de 1re année faculté. L’évaluation du stress et du bien-être a été réalisée par : – L’échelle de stress perçu de Cohen et al. dans sa version française à 10 items. – L’échelle de bien être de Bradley dans sa version française à 22 items. Résultats : La moyenne d’âge dans notre échantillon est de 18,97 ans avec un minimum de 17 ans et un maximum de 20 ans. Avec un sexe ratio de 0,27. Une corrélation positive a été identifiée entre le niveau élevé du stress perçu et les dimensions suivantes : anxiété (p = 0,001) et dépression (p = 0,001). Une corrélation négative a été identifiée entre le niveau élevé du stress perçu et les dimensions suivantes : énergie (p = -0,007), bien être positif (p = -0,006) et le bien-être général (p = -0,001). Discussion et conclusion : Dans notre étude, le stress semble affecter négativement le bien-être des étudiants avec un risque élevé de dépression et surtout d’anxiété qui sont associé à un niveau de stress perçu élevé. En effet, la pression est forte pour les étudiants. C’est pourquoi il ne serait pas étonnant d’observer des comportements nuisant à leur santé, du fait de leur vulnérabilité. Il semble nécessaire d’approfondir la recherche afin d’améliorer leur bien-être tout au long de leurs études. PO-160 L’ESTIME DE SOI ET LE STRESS PERÇU CHEZ LES ÉTUDIANTS DE PREMIÈRE ANNÉE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS MEDDOURI S., TRABELSI S., ZGHAL M., KAROUI M., ELLOUZE F., MRAD M.F. EPS Razi TUNISIE, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : Le passage du lycée à la faculté s’accompagne d’un changement d’environnement et une situation nouvelle pouvant être perçu par l’étudiant comme une menace, un stress, affectant sa propre personne et déstabilisante de son estime de soi L’objectif : Etudier le lien entre la perception du stress et l’estime de soi des étudiants qui accèdent à l’université. Population et méthode : Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique menée auprès des étudiants de 1ère année de la faculté de médecine de Tunis. Les étudiants ont été librement et anonymement sollicités pour remplir un auto-questionnaire comprenant des données sociodémographiques ainsi que les deux échelles suivantes : l’échelle de stress perçu de Cohen et al. dans sa version française à 10 items ; Echelle de l’estime de soi dans sa version française à 10 items. Résultats : La moyenne d’âge dans notre échantillon est de 18,97 ans avec un minimum de 17 ans et un maximum de 20 ans. Le pourcentage des filles dans notre échantillon est de 78.6 %, celle des garçons est de 21,4 %. Avec un sexe ratio de 0.27. Une relation significative a été trouvée avec une corrélation négative entre le niveau élevé de la perception du stress et l’estime de soi. Conclusion : Certes la perception de stress dépond de facteurs individuels et mais l’impact semble néfaste si l’étudiant n’arrive pas à s’adapter ce qui affecte d’une part son bien-être et d’autre part le rend sujet à la dépression avec un retentissement direct sur son rendement universitaire. Des études centrées sur la prévention de stress s’avèrent nécessaires. PO-161 LE SYNDROME DE GANSER : UNE OBSERVATION AUX CONFINS DE LA NOSOGRAPHIE GAL J.M. CHU Pointe-à-Pitre/Abymes, POINTE-À-PITRE, GUADELOUPE Une patiente de 43 ans est admise aux urgences du CHU PAP en mai dernier pour suspicion de violences conjugales. L’examen note différentes ecchymoses faciales évocatrices. L’unité médico-judiciaire est contactée pour examen spécialisé à l’issue duquel le praticien demande un avis psychiatrique. L’entretien montre une patiente au contact superficiel, qui évolue vers des réponses systématiquement à côté évoquant un syndrome de Ganser. La recherche d’antécédents psychiatriques dans le logiciel « resurgences » montre 5 passages entre avril et septembre 2013, et aucun avant. Les motifs de ces admissions sont des errances, des troubles associés à une épilepsie ancienne, des alcoolisations, des 80 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 80 07/01/2015 12:26:46 Posters Affichés ecchymoses faisant suspecter une violence conjugale, tristesse et idées de mort. La littérature retrouvée à propos du syndrome de Ganser est similaire au caractère kaléidoscopique de cette observation. Sont discutés classiquement les liens avec l’hystérie, la schizophrénie, la simulation. Les hypothèses « modernes » associées au trouble dissociatif soulignent leur origine traumatique, schizophrénique ou de novo, mais interrogent aussi les limites avec la simulation et les troubles factices. L’approche nosographique actuelle dissociative ne peut faire l’impasse de la clinique, comme de la psycho-pathologie. PO-162 ETAT DE TRANSE DISSOCIATIF : À PROPOS D’UN CAS KHOUADJA S., ZARROUK L., HAJJI K., DEKHIL A., MARRAG I., NASR M. EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Les troubles dissociatifs sont peu fréquents et pour des raisons liées à la complexité des symptômes et leur méconnaissance, ils sont des troubles pour lesquels les populations consultent peu. La transe regroupe un ensemble d’états modifiés de la conscience. Certains de ces états peuvent être socialement définis et reconnus alors que d’autres sont spontanés et indépendants des normes sociales et culturelles. Nous rapportant le cas d’une patiente de 38 ans, veuve et mère de 3 enfants, aux antécédents de : thyroïdectomie à l’âge de 16 ans, suivie d’une hypothyroïdie iatrogène ; tumorectomie du sein droit à l’âge de 31 ans ; et 5 hospitalisations en psychiatrie depuis l’âge de 34 ans : les diagnostics retenus étaient trouble conversif avec personnalité histrionique, trouble psychotique non spécifié et trouble d’adaptation. L’anamnèse retrouve la notion de conflit familial avec menace d’expulsion du domicile. L’examen a révélé une patiente obnubilée, instable sur le plan moteur avec contact difficile dominé par la suggestibilité et stéréotypies verbales. La patiente a bénéficié d’un soutien psychologique et d’un traitement sédatif à base de benzodiazépine et neuroleptique. L’évolution a été marquée par l’amélioration rapide des symptômes au bout de 2 jours. À noter la présence d’un bénéfice secondaire : en effet, la famille de la patiente a été mobilisée et les menace d’expulsion ont été révisées. Les troubles dissociatifs sont des troubles associés à des événements de vie graves. Les auteurs insistent sur la détection précoce de ces troubles afin de définir la stratégie thérapeutique et prévenir les complications. Les crises psychogènes non épileptiques (CPNE) sont définies comme des changements brutaux et paroxystiques du comportement moteur, des sensations ou de la conscience qui ressemblent à des crises épileptiques. Ces crises sont en rapport avec des processus psychogènes complexes et non avec une décharge neuronale excessive. Les CPNE sont une pathologie fréquente, coûteuse et grave dont l’incidence équivaut à celle de la sclérose en plaques. Pourtant, cette pathologie reste peu et mal connue des psychiatres. Beaucoup d’entre nous pensent que ces crises ont disparu quelques temps après Charcot. En effet, actuellement, ces patients sont adressés aux Neurologues. Un quart des patients vus par un épileptologue souffrent de CPNE. L’étiopathogénie est multifactorielle, comprenant des facteurs prédisposants, des facteurs déclenchants et des facteurs de maintien. Deux mécanismes principaux apparaissent : une prédisposition neurobiologique et des facteurs traumatiques inducteurs de processus dissociatif. Les modèles récents placent la dysrégulation émotionnelle au centre de la problématique. L’imagerie fonctionnelle a mis en évidence des anomalies fonctionnelles entre les aires cérébrales impliquées dans les émotions et les aires motrices. Il existe aussi des perturbations des 3 composantes émotionnelles : au niveau cognitif avec une alexithymie chez 85 % des patients et des biais attentionnels pour les stimulis négatifs ; au niveau comportemental avec une réponse d’évitement et même au niveau physiologique, avec des taux de cortisol basal augmentés et une diminution de l’arythmie sinusale. Nous exposerons les résultats de notre étude comparative prospective inédite qui compare la réponse électrodermale à des stimulis visuels entre un groupe de patientes CPNE et de témoins sains appariés. Nous avons mis en évidence des perturbations de la réponse neuro-végétative avec une hyporéceptivité aux stimulis plaisants et une corrélation négative entre la propension à la dissociation et l’amplitude de la réponse électrodermale. PO-163 CRISES PSYCHOGÈNES NON ÉPILEPTIQUES : UNE MALADIE ÉMOTIONNELLE INCONNUE DES PSYCHIATRES ? HINGRAY C.(1)(2), MIGNOT T.(2), MAILLARD L.(1), LAPREVOTE M.(2), SCHWAN R.(2) (1) CHU NANCY, NEUROLOGIE, NANCY, FRANCE ; (2) Centre Psychothérapeutique de Nancy, LAXOU, FRANCE Figure 1. Crise à la Charcot 81 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 81 07/01/2015 12:26:46 13e Congrès de l’Encéphale Ces résultats ouvrent des perspectives en termes de compréhension des mécanismes mais aussi en terme diagnostique et surtout thérapeutique pour développer des techniques psychothérapeutiques de rééducation émotionnelle chez les patients souffrant de CPNE. PO-164 POSSESSION, CULTURE ET HYSTÉRIE. À PROPOS DE 17 CAS BEN HADJ SALAH W., TRIFI M., AMAMOU B., MHALLA A., ZAAFRANE F., GAHA L. Laboratoire de recherche LR05ES10 « Vulnérabilité aux psychoses » Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE Introduction : L’histoire de la névrose hystérique se confond avec celle de la médecine, son fondement est l’expression de conflits psychiques par des symptômes dits « fonctionnels », la nature de ses symptômes est très diverse et peut être influencée par plusieurs facteurs qui sont d’ordre individuel mais aussi social et donc culturel. Objectif : Décrire les caractéristiques sociodémographiques cliniques et évolutives des patients hospitalisés au service de psychiatrie du CHU de Monastir pour hystérie. Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective, incluant tous les sujets hospitalisés dans le service de psychiatrie du CHU de Monastir de janvier 2005 à septembre 2014 pour un trouble somatoforme ou trouble dissociatif selon les critères du DSM IV TR. Nous avons retenu ceux ayant rapporté des propos de possession démoniaque ou par les « Djinn ». La collecte des données a été réalisée grâce à une fiche préétablie, explorant les paramètres socio-démographiques des patients et les données cliniques et évolutives du trouble. Résultats : Notre population d’étude était constituée de 17 sujets, répartis entre 2 hommes et 15 femmes, L’âge des malades a varié entre 21 ans et 57 ans, avec un âge moyen de 34,41 ans. Le motif d’hospitalisation était des troubles du comportement (14 cas) ou une TS (3 cas). L’admission s’est faite dans deux cas sans le consentement du patient sous le mode HDT. Tous nos patients ont été mis sous une benzodiazépine seule et seulement quatre ont bénéficié d’une psychothérapie. Tous nos patients ont consulté un ou des tradithérapeutes. Nous avons retenu un trouble de conversion dans 15 cas et un trouble dissociatif non spécifié dans 2 cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 15 jours avec des extrêmes allant de 1 à 36 jours. 15 patients sur 17 sont sortis contre avis médicale et tous n’ont pas reconsulté. Conclusion : Notre groupe d’étude était à prédominance féminine, déniait la nature pathologique des troubles et ne s’apprêtait pas à un suivi régulier. En effet, la possession par les esprits, en l’occurrence les « Djinn » est considérée, par un grand nombre de Tunisiens comme « la cause principale » des maladies mentales. PO-165 LE TATOUAGE CHEZ LES RÉFUGIÉS SYRIENS SUIVIS PAR LA CELLULE MÉDICOPSYCHOLOGIQUE AU CAMP ZAATARI EN JORDANIE GARTOUM M. HÔPITAL MILITAIRE MOHAMED V, RABAT, MAROC Un hôpital médico-chirurgical de campagne Marocain multidisciplinaire a été déployé depuis le 8 août 2012 jusqu’à ce jour, dans le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie. Il a pour mission d’assister les réfugiés syriens dont le nombre dépasse les 1 200 000 réfugiés. L’activité psychiatrique marocaine a été assurée par un psychiatre militaire accompagné d’infirmiers spécialisés et d’urgentistes. La pathologie dominante était sous forme de troubles anxieux avec une prédominance des états de stress posttraumatiques ainsi que des plaintes somatiques. Une bonne partie des consultants syriens males avaient en plus des tatouages sur différentes parties de leurs corps : ces tatouages véhiculaient des messages destinés à l’autre que nous avons photographiés avec le consentement de nos patients. Ce qui nous a amené à nous interroger sur le choix du motif du tatouage par certains réfugiés. Et dans un deuxième temps, une autre question a été soulevée à propos de l’état psychologique de ces consultants et leur désir inconscient de montrer, à travers les tatouages, leur état émotionnel, suite aux traumatismes psychologiques induits par la torture, la captivité ou les événements de la guerre. PO-166 SYNDROME DE RÉFÉRENCE OLFACTIVE : ENTITÉ OU SPECTRE ? BOURBON N. EHS MAHFOUD BOUCEBCU, ALGER, ALGÉRIE Le syndrome de référence olfactif (SRO) a été longtemps considéré comme symptôme transnosographique aux frontières de la psychose et de la névrose. Les croyances projectives qui accompagnent la perception morbide lui confèrent une texture psychotique, tandis que les rituels mis en place pour contrecarrer ce trouble de l’olfaction lui attribuent un aspect névrotique. La nosographie actuelle et sa tendance dimensionnelle l’apparentent plutôt à un trouble somatoforme aux contours obsessionnels, balançant entre les versants psychotiques et anxieux, parallèlement au degré d’insight. Sa sensibilité aux ISRS et IRSNA à dose anti-obsessionnels lui accorde une place dans le spectre obsessionnel compulsif. Nous tenterons d’illustrer la complexité du diagnostic de cette entité et l’errance thérapeutique inhérente à la sousestimation de cette-ci au travers d’une vignette clinique. Mots-clés : SRO, insight, spectre obsessionnel compulsif, ISRS, IRSNA 82 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 82 07/01/2015 12:26:46 Posters Affichés PO-167 EFFICACITÉ DE LA STIMULATION MAGNÉTIQUE TRANSCRÂNIENNE RÉPÉTITIVE DANS LE TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF RÉSISTANT DJELLAB M., JAAFARI N. Centre Hospitaliser Henri Laborit, POITIERS, FRANCE Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est responsable de handicap social et professionnel. Les traitements actuels associant thérapie cognitivo-comportementale et inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ne permettent pas toujours la rémission symptomatique et 40 %-60 % de patients restent lourdement handicapés. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) constitue alors une alternative thérapeutique séduisante. Les résultats des premières études ciblant les cortex préfrontaux dorsolatéraux ont été décevants. Depuis, de nouvelles cibles s’attachant plus aux modèles récents de la physiopathologie du TOC, à savoir l’aire motrice supplémentaire (AMS) et le cortex orbitofrontal (COF), ont été proposées et ont montré des résultats satisfaisants mais nécessitant d’être répliqués. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer l’efficacité de la rTMS à basse fréquence de l’AMS. Les objectifs secondaires sont l’étude de la persistance de la réponse thérapeutique après un suivi de 3 mois, ainsi que la recherche d’un effet thérapeutique sur la qualité de vie, et enfin la corrélation de la réponse thérapeutique aux différentes dimensions du TOC. Méthode : Dans notre étude menée en ouvert, 15 patients souffrant d’un TOC résistant aux traitements ont bénéficié de 4 semaines de rTMS puis d’un suivi de 2 mois. Les paramètres de stimulation utilisés étaient : 1 Hz, 100 % du seuil moteur pendant 33 minutes. La stimulation de l’AMS est guidée par neuronavigation, une séance par jour, 5 jours par semaine. Les patients ont été évalués sur le plan de la symptomatologie TOC (Y-BOCS), de l’humeur, de l’anxiété et du fonctionnement général, à l’inclusion, à 5 semaines et à 13 semaines. La réponse au traitement est définie par une réduction de plus de 35 % du score Y-BOCS. Résultats : A la fin des 4 semaines de rTMS, on a noté une diminution significative du score Y-BOCS (p < 0,001), et le taux de réponse était de 28,6 %. À 3 mois, le taux de réponse est passé à 50 % avec une diminution significative de la Y-BOCS par rapport à l’inclusion (p = 0,02). Conclusion : La rTMS à basse fréquence de l’AMS améliore le TOC résistant. En raison de la présence de certaines limites, nos résultats nécessitent d’être confirmés par une étude contrôlée, randomisée, et multicentrique. PO-168 LES INTERVENTIONS PSYCHOLOGIQUES DE L’ANXIÉTÉ SOCIALE MERAD H.(1), BENSAIDA M.(2) (1) POLYCLINIQUE ECHATT, ELTARF, ALGÉRIE ; (2) EHS ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE L’anxiété sociale ou la phobie sociale est un trouble de l’anxiété caractérisé par une crainte (appréhension, inconfort émotionnel ou inquiétude) persistante et intense causant une détresse considérable et une capacité diminuée de quelques fonctions dans la vie quotidienne. Elle est causée par la crainte, pour un individu, de se trouver face à une situation sociale durant laquelle il s’expose à une interaction avec d’autres individus. Nous abordons dans ce travail les interventions psychologiques qui ont été développées ou adaptées au traitement de l’anxiété sociale. Deux stratégies principales ont été identifiées : la réduction de l’anxiété et l’amélioration du fonctionnement social. L’exposition et la restructuration cognitive sont les démarches principales dans la stratégie de la réduction d’anxiété. L’entraînement aux habiletés sociales est l’intervention centrale pour l’amélioration du fonctionnement social. Leurs issues thérapeutiques, à court et à long terme, sont analysées ainsi que comparées à la psychopharmacologie. Les tâches à exécuter dans les situations de vie entre les séances thérapeutiques peuvent être envisagées comme étant un élément essentiel de toutes les interventions. Elles sont cependant au service des différents principes théoriques préconisés par chacune des approches. PO-169 ANXIÉTÉ, STRESS ET FARDEAU CHEZ LES PARENTS DES ENFANTS SUIVIS AU SERVICE DE NEURO-PÉDIATRIE ABBES W.(1), BEN TOUHEMI D.(1), FEKI I.(1), AYEDI I.(2), KAMMOUN F.(2), MASMOUDI J.(1), TRIKI C.(2), JAOUA A.(1) (1) Service de psychiatrie A CHU Hèdi Chaker, SFAX, TUNISIE ; (2) Service de Neurologie de l’enfant et de l’adolescent CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Objectif : Evaluer le degré de l’anxiété, le niveau du stress perçu et le niveau du fardeau chez les parents des enfants suivis au service de Neuropédiatrie. Méthodologie : Notre étude était transversale, analytique, durant 1 mois, menée auprès des parents accompagnant leurs enfants au service de Neuropédiatrie au CHU Hédi Chaker de Sfax (Tunisie). Nous avons utilisé : – l’inventaire de l’anxiété état-trait (STAI-Y) : Score > 65 = anxiété très élevée ; [56-65] = anxiété élevée ; [46-55] = anxiété moyenne ; [36-45] = anxiété faible ; < 36 = anxiété très faible. – l’échelle du stress perçu(PSS) : score < 21 = «personne sait gérer son stress » ; [21-26] = « personne est parfois animée d’un sentiment d’impuissance » ; score > 27 = « La vie est une menace perpétuelle » – l’échelle de ZARIT : Score < 20 = « fardeau » léger ; [2140] = « fardeau » léger à modéré ; [41-60] = « fardeau » modéré à sévère ; [61-88] = » fardeau » sévère. Résultats : Nous avons colligé 50 parents, toutes étaient des mères, leur âge moyen était de 36 ans et ayant au moyenne 2 enfants à leur charge. Pour les enfants malades, le sex-ratio était presque 1 et l’âge moyen était de 6 ans. La maladie dont ils souffrent était principalement une épilepsie 83 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 83 07/01/2015 12:26:46 13e Congrès de l’Encéphale (40 %), une paralysie cérébrale (24 %) et un retard mental (14 %). L’évaluation du niveau d’anxiété a conclu à un niveau d’anxiété «état» moyen à très élevé chez 78 % des mères et un niveau similaire d’anxiété «trait» dans 76 % des cas. L’analyse du niveau du stress perçu a montré que 70 % des parents ne pouvaient pas gérer leurs stress. Le niveau de fardeau était modéré chez 48 % des femmes et élevé chez 22 % de l’échantillon. Le niveau modéré à élevé du fardeau était corrélé avec le niveau socioéconomique bas (p = 0,001), un niveau d’anxiété état modéré à sévère (p = 0,006) et un niveau d’anxiété trait modéré à sévère (p = 0,014). Par ailleurs, le niveau du stress était corrélé au degré d’anxiété (p = 0,05). PO-170 EFFICACITÉ D’UNE PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE DE LA PHOBIE DE L’AVION FERRAND M.(1), TYTELMAN X.(1), RUFFAULT A.(2), FLAHAULT C.(2), NEGOVANSKA V.(1) (1) Centre de Traitement de le Peur de l’Avion, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, Institut de Psychologie, Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé (EA4057), BOULOGNE-BILLANCOURT, FRANCE Rationnel : Alors que le transport aérien de passagers se démocratise et est en pleine expansion, on estime que 20 % de la population générale des pays européens aurait peur de prendre l’avion. Plusieurs programmes de traitement de la peur de l’avion existent à ce jour afin de répondre à cette problématique. Cependant, ces programmes sont souvent proposés par des compagnies aériennes ou des pilotes, et rares sont ceux développés par des équipes pluridisciplinaires avec la présence de professionnels de santé, comme les psychologues, au côté des pilotes. Lorsqu’ils existent, l’efficacité globale de ces programmes sur la peur de l’avion et son évolution dans le temps n’est pas toujours mesurée. Cette étude pilote évalue l’efficacité de l’un de ces programmes, le stage « Prêt à décoller » développé par un cabinet de psychologie, en s’intéressant aux scores d’anxiété spécifique à l’avion, avant le stage et après le premier vol suivant l’intervention. Méthode : Cent cinquante-sept individus ont participé à cette étude. L’anxiété des participants a été mesurée en deux temps (avant la participation au programme et après le premier vol suivant l’intervention) avec les questionnaires Flight Anxiety Situations et Flight Anxiety Modality, traduits en français. Résultats : Les analyses statistiques ont été réalisées sur 145 participants (69,7 % de femmes ; âgés de 14 à 64 ans) après exclusions des données manquantes. Les résultats ont montré une baisse significative (p < 0,001) de l’anxiété spécifique à l’avion pour chacune des sous-échelles des deux questionnaires : la modalité somatique, la modalité cognitive, l’anxiété de vol généralisée, l’anxiété anticipatoire du vol et l’anxiété situationnelle liée au vol. Aucune différence significative n’est remarquée entre les hommes et les femmes. Conclusions : Ce programme développé par une équipe pluridisciplinaire montre une très bonne efficacité. En pro- posant un stage contenant trois volets : psychoéducation, exercices issues des thérapies cognitives et comportementales et exposition, les participants présentent une anxiété significativement plus faible pour leur premier vol suivant l’intervention en comparaison aux scores d’anxiété mesurés avant la participation au programme. Mots-clefs : peur de l’avion ; anxiété ; évaluation ; programme pluridisciplinaire PO-170 SOIGNER LES TROUBLES ANXIEUX PHOBIQUES ET LES TROUBLES OBSESSIONNELSCOMPULSIFS PAR L’INTENTION PARADOXALE DE VIKTOR FRANKL BAYLE B. CH Henri Ey, CHARTRES, FRANCE La pensée de Viktor Frankl (1905-1997), psychiatre autrichien à l’origine de la logothérapie, reste méconnue en France. Pourtant, nous devons à ce médecin de nombreuses découvertes, parmi lesquelles l’intention paradoxale, reprise par l’école de Palo Alto dans le cadre de l’» injonction paradoxale ». L’intention paradoxale de Frankl représente un traitement puissant des troubles anxieux phobiques et des troubles obsessionnels compulsifs. Frankl a commencé à explorer cette voie dès 1929 ; en a publié les premiers résultats dans une revue allemande en 1939 ; et l’a décrite sous le terme d’« intention paradoxale » en 1947. De nombreuses publications ont par la suite été consacrées à cette méthode à travers le monde. Frankl a l’intuition du renforcement des phobies par la peur, et des obsessions-compulsions par la lutte, d’où des cercles vicieux qui aggravent et maintiennent les symptômes. Il propose de briser ces cercles vicieux par la pratique de l’intention paradoxale. Il s’agit d’apprendre au patient à « souhaiter sa peur ». La personne qui craint de parler en public par peur de rougir, de trembler et de bafouiller, va par exemple affronter sa peur en se concentrant sur le souhait paradoxal « de montrer ses plus beaux rougissements, de trembler comme jamais elle n’a réussi à trembler et de bafouiller à foison »... Bien menée, cette intention paradoxale a alors un effet anxiolytique puissant, antagonisant la peur. Frankl a également proposé la déréflexion comme autre soin possible. Il s’agit d’orienter le patient vers les valeurs qui l’attire afin d’atténuer sa tendance à l’hyperréflexion, c’est-à-dire à la réflexion centrée sur le problème qui l’accable. La pratique de l’intention paradoxale gagne ainsi à être incluse dans le cadre général de l’approche logothérapeutique, psychothérapie existentielle fondée sur la question du sens de la vie envisagé comme motivation spécifique de l’être humain. Toutefois, cette méthode peut également trouver sa place au sein d’autres approches, notamment en thérapie cognitivo-comportementale. Nous évoquerons les aspects pratiques de cette méthode originale à partir de situations cliniques. 84 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 84 07/01/2015 12:26:46 Posters Affichés PO-172 ACCOMPAGNEMENT LOGOTHÉRAPEUTIQUE D’UN CAS DE DÉNI DE GROSSESSE AVEC PHOBIE DU NOURRISSON BAYLE B. CH Henri Ey, CHARTRES, FRANCE Clémence, 21 ans, s’adresse à la consultation de l’Unité de psychologie périnatale, après la découverte inattendue d’une grossesse de 5 mois et demi. Il s’agit d’un déni partiel de grossesse. L’annonce de cette grossesse est un choc. Si ses parents se réjouissent de devenir grands-parents, en dépit du contexte, elle est la seule à ne pas être heureuse d’attendre un bébé. Pour l’accompagner, je choisis l’approche logothérapeutique de Viktor Frankl, une psychothérapie fondée sur la question du sens de la vie. Choisissant de comprendre quelles valeurs attirent Clémence, et quel sens, conscient ou inconscient, elle entend donner à sa vie, je lui demande de se projeter dans le futur et d’imaginer ce qu’elle sera devenue à l’âge de 40 ans. De façon étonnante, elle annonce un projet d’une grande clarté : « je travaillerai, j’aurai un compagnon, une maison, et j’aurai adopté un enfant de cinq ou six ans à l’âge de 26 ans ». En réalité, Clémence a depuis toujours écarté l’idée d’être enceinte et d’avoir un enfant à elle. Elle ressent une véritable phobie des nourrissons. C’est pour cette raison qu’elle s’imagine adopter un enfant étranger, âgé de 5 ou 6 ans, afin de ne pas avoir à s’occuper d’un nouveau-né. « Changer le bébé quand il renvoie, lui donner à manger, changer sa couche, je ne trouve pas cela joli. C’est dégoûtant. Ça pleure, ça crie. Quand il commence à être plus propre, que l’enfant marche, cela commence à aller mieux. ». Au départ, Clémence envisageait de confier l’enfant à l’adoption, mais à la deuxième séance, elle décide plutôt de confier l’enfant à sa propre mère. Après l’accouchement, toucher le bébé, ou même le berceau, déclenche une boule d’angoisse. Parallèlement à l’accompagnement mère-bébé par un binôme psychologue/psychomotricienne, je lui propose de traiter sa phobie des nourrissons par l’intention paradoxale. Cette méthode mise au point par Frankl consiste à apprendre au patient à souhaiter sa peur. PO-173 PARTICULARITÉS CLINIQUES ET THÉRAPEUTIQUES DU TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF BIPOLAIRE BEN DALI HASSEN M.(1), OUALI U.(1), BAATOUT A.(2), JOMLI R.(1), ZGUEB Y.(1), NACEF F.(1) (1) HÔPITAL RAZI, TUNIS, TUNISIE ; (2) HÔPITAL MILITAIRE, TUNIS, TUNISIE Introduction : D’après les études, le taux de trouble obsessionnel compulsif (TOC) chez les patients bipolaires est plus élevé que dans la population générale suggérant une comorbidité épidémiologique entre ces deux troubles. Objectif : Nous nous proposons de décrire les particularités cliniques et thérapeutiques du TOC dans le trouble bipolaire à travers l’étude de trois cas cliniques. Matériel et méthode : Présentation de trois cas cliniques de patients souffrant d’un TOC bipolaire. Résultats : Nous présentons les cas du Mr B., 27 ans, Mr M., 27 ans et Mr M., 36 ans. Les trois sujets sont suivis dans notre service pour Trouble bipolaire type I associé à un TOC. L’intensité de la symptomatologie obsessionnellecompulsive est fonction de l’état thymique du patient, s’intensifiant au cours des épisodes dépressifs et diminuant dès l’apparition d’une hypomanie. Les patients présentent des obsessions de type religieux, agressif ainsi que des peurs superstitieuses, des peurs de « ne pas dire exactement ce qu’il faut » et des mots parasites. La prise en charge est rendue difficile par la fréquence des virages maniaques à la mise sous traitement antidépresseur malgré une couverture thymorégulatrice ainsi qu’une réponse insuffisante au traitement cognitivo-comportemental. Conclusion : Les particularités cliniques du TOC comorbide d’un Trouble bipolaire, notamment la fluctuation des symptômes obsessionnels-compulsifs en rapport avec la symptomatologie thymique ainsi que l’atypicité du tableau clinique, rendent difficile le diagnostic de cette comorbidité. La prise en charge thérapeutique nécessite souvent un traitement médicamenteux complexe, vu le risque de virage de l’humeur sous traitement antidépresseur. PO-174 PLACE DES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES DANS LE TRAITEMENT DU TOC RÉSISTANT : DONNÉES ACTUELLES BOUBAKER S., CHATTI S., MECHRI A., GAHA L. CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : La prévalence sur la vie entière du trouble obsessionnel compulsif (TOC) est estimée à 2-3 %. 40 à 60 % des patients présentant un TOC sont résistants à un traitement par inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) bien conduit. Les antipsychotiques atypiques (APA) ont été proposés comme traitement de seconde intention dans le traitement du TOC résistant avec une efficacité controversée. Objectif : Etudier à travers une revue de la littérature l’efficacité des différents APA dans le traitement du TOC résistant. Méthodologie : Il s’agit d’une revue de la littérature en explorant la base de recherche Pubmed. Les mots clefs suivants ont été utilisés : « obsessive compulsive disorder », « antipsychotic agents ». Résultats : Au total, seize études ont été inclues dans notre travail et ont concerné cinq APA. La rispéridone était la molécule la plus étudiée et a montré une efficacité significative dans le traitement du TOC résistant, ainsi qu’une amélioration des symptômes dépressifs. L’aripiprazole, la quetiapine et l’olanzapine ont également été utilisées par certains auteurs et ont montré une amélioration de la sévérité des symptômes du TOC. Une seule étude récente a porté sur la paliperidone et a suggéré une efficacité potentielle de cette molécule en adjonction aux ISRS, ainsi qu’une bonne tolérance. Conclusion : Certains APA ont prouvé une efficacité dans le traitement du TOC. Cependant, des études futures portant 85 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 85 07/01/2015 12:26:46 13e Congrès de l’Encéphale sur des échantillons de taille plus grande sont nécessaires afin de codifier leur usage. PO-175 ETUDE DES TEMPÉRAMENTS AFFECTIFS DANS LES TROUBLES ANXIEUX CHATTI S., MBAREK R., KHALFAOUI S., GASSAB L., MECHRI A., GAHA L. CHU F. Bourguiba, Monastir, TUNISIE Introduction : Le tempérament est défini comme étant le mode de fonctionnement global du sujet (affectif, relationnel et cognitif). L’étude des tempéraments a gagné un intérêt particulier dans les troubles de l’humeur. En effet, il est actuellement établi, que leur dysrégulation constitue une vulnérabilité à ces troubles. D’autre part, les troubles anxieux et leur rapport avec le spectre des troubles bipolaires soulèvent beaucoup d’intérêt. Par ailleurs, peu de recherche se sont intéressées à l’étude des tempéraments affectifs dans les troubles anxieux. Objectifs : L’objectif de ce travail était d’étudier les scores des tempéraments : anxieux (TA), dépressif (TD), hyperthymique (TH), irritable (TI) et cyclothymique (TC) chez des patients suivis pour troubles anxieux. Patients et méthodes : Etude transversale portant sur 35 patients suivis pour troubles anxieux à la consultation externe de psychiatrie du centre hospitalo-universitaire de Monastir (Tunisie) durant une période de 6 mois. Notre groupe d’étude était composé de 18 hommes et de 17 femmes, d’âge moyen de 44,94 ± 14,7 ans. Tous les patients étaient en rémission partielle à complète de leur trouble. La répartition des malades en fonction de leur pathologie était ainsi : 19 suivis pour trouble panique (TP), 8 pour état de stress post-traumatique (ESPT), 4 pour trouble obsessionnel compulsif (TOC), 3 pour trouble anxiété généralisée (TAG) et un pour trouble phobique (TPh). L’évaluation a consisté en la passation d’une fiche préétablie comportant les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques et de l’échelle des tempéraments affectifs (TEMPS-A) (Akiskal, 2005) dans une version traduite en dialecte Tunisien et validée. Résultats : Le tempérament dominant le plus prévalent dans tout le groupe d’étude était le TA, avec un score moyen de 19.48. Le score moyen du TC était plus élevé chez les patients atteints de TP. Le score moyen du TH était plus élevé chez les patients atteints de TOC. Conclusion : Les résultats de notre étude rejoignent certaines études qui ont avancé la prévalence du tempérament cyclothymique dans le TP, en soulignant son rapport avec le spectre des troubles bipolaires. Ainsi que la prévalence du tempérament hyperthymique dans le TOC. PO-176 L’INSIGHT PEUT-IL PRÉDIRE LE PRONOSTIC D’UN TROUBLE PSYCHOTIQUE DÉBUTANT ? BENELMOULOUD O.(1), BENABBAS M.(2) (1) EHS DE PSYCHIATRIE, CONSTANTINE, ALGÉRIE ; (2) HMRUC. CONSTANTINE, CONSTANTINE, ALGÉRIE Il s’agit d’une étude prospective sur 15 mois effectuée chez des patients qui se sont présentés, pour la première fois, aux urgences de l’EHS de Constantine durant la période allant du 1er janvier à fin Mars 2013, ayant un diagnostic d’accès psychotique aigu répondant aux critères DSM IV de « l’accès psychotique bref ». Après 15 mois d’évolution, une rémission complète a été enregistrée chez 53 % des malades et le diagnostic de schizophrénie a été posé chez 19 % et un trouble bipolaire a été diagnostiqué chez 28 %. Les scores de cotation à la PANSS et à l’ITAQ (l’insight treatment attitudes questionnaire) rendent compte d’une valeur prédictive de l’tem insight quant à une bonne ou mauvaise évolution psychotique. PO-177 ADDICTION AU CANNABIS ET ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL TEFAHI B. Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi, ANNABA, ALGÉRIE Le cannabis est la substance psycho active, considérée à tort comme une drogue douce, la plus largement consommée dans le monde. Cannabis et accident vasculaire cérébral sont deux entités différentes, le caractère nocif de la consommation du cannabis est reconnu comme un facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux dits constitués caractérisés par un arrêt brutal de la circulation sanguine au niveau cérébral surtout parmi la population jeune. Nous illustrerons notre intervention par une vignette clinique pour discuter tous les paramètres neurobiologiques et physiopathologiques qui expliquent le lien entre consommation au cannabis et accident vasculaire cérébral afin d’améliorer la prise en charge. Mots-clés : cannabis, accident vasculaire cérébral, facteur de risque, prise en charge PO-178 LES INJECTIONS INTRAVEINEUSES DE SUBUTEX® : ÉTUDE DE CAS BEKAERT J. Hôpital Maritime de Zuydcoote, ZUYDCOOTE, FRANCE La buprénorphine haut dosage (BHD), plus connu sous le nom de Subutex®, est de nos jours largement prescrite comme traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés. Son administration en sublinguale permet une diminution des symptômes de manque présents lors de l’arrêt de prise de substance opioïde. Ces dernières décennies, les données épidémiologiques portant sur les personnes sous traitement de substitution ont mis l’accent sur la recrudescence des détournements ainsi que des mésusages de Subutex®, et plus spécifiquement, sur les injections intraveineuses de BHD. Ces pratiques accrues ouvrent la voie à des séquelles physiques majeures voire létales. Dans cette étude, nous approchons au travers d’une 86 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 86 07/01/2015 12:26:46 Posters Affichés vignette clinique un homme de 43 ans (Pierre) hospitalisé dans un service d’addictologie pour injections massives de BHD par voie intraveineuse et souffrant d’un syndrome de Popeye ainsi que d’une dépendance à l’alcool. Ces propos nous amènent à nous interroger sur la fonction et le sens du comportement d’injection dans l’économie psychique, comportement qui, dans sa répétition, engage le corps de façon spécifique. Ce corps meurtri marqué de trous de piqûres répétés devient une surface d’inscription, de représentation qui témoigne de l’impossibilité d’accéder à d’autres modes d’expression. En ce sens, l’agir devient acte de parole. Au sein de ce discours se déploie l’existence d’un profond état de mal-être. Pour supporter le sentiment douloureux de vide intérieur ressenti qui appelle un nécessaire besoin de remplissage visant à rétablir un équilibre précaire, Pierre se livre à des injections répétées. Mais lorsque le corps torturé vient signifier son incapacité à recevoir une ultime piqûre, montrant ainsi ses limites et la destructivité dont il fait l’objet, il ne devient dès lors plus possible de recourir aux injections de Subutex®. Une meilleure compréhension et un savoir approfondi des complications possibles liées au mésusage de BHD semblent nécessaires pour sensibiliser et mieux informer les personnes en proie à une pratique à risque, et également permettre une prise en charge plus adaptée. PO-179 L’ANXIÉTÉ ET LA CHIQUE DE TABAC GASSIM S.(1), LAKHADER Z.(2), KADIRI M.(2), MEHSSANI J.(2), BICHRA M.Z.(2) (1) 4e hôpital militaire Dakhla, DAKHLA, MAROC ; (2) Hôpital militaire d’instruction Mohammed-V, RABAT, MAROC Introduction : La consommation des différents produits du tabac a beaucoup évolué avec le temps et varie selon les pays. Couramment utilisée dans la région de Dakhla au sud du Maroc chez les personnes âgées, la chique de tabac commence à se répandre chez les jeunes. Cette pratique est favorisée par l’idée que cette forme d’usage constitue un moyen de substitution moins nocif que la cigarette. L’objectif de notre étude était d’estimer la prévalence de l’anxiété chez une population qui présente une addiction à la chique de tabac. Patients et méthode : il s’agit d’une étude transversale portant sur 27 sujets dépendants à la chique de tabac, choisis parmi 48 utilisateurs volontaires sollicités par le personnel de l’hôpital militaire à Dakhla. Nous avons utilisé le test de Fagerström pour évaluer la dépendance à la nicotine et l’échelle « Hospital Anxiety And Dépression Scale » (HADS) pour évaluer l’anxiété. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 45,11 ans. Le niveau socio-économique était bas. La durée moyenne de l’utilisation de la chique était de 11 ans. La prévalence de l’anxiété était de 62 %. La présence de l’anxiété a été corrélée positivement avec le degré de la dépendance, la durée de l’utilisation de la chique. Discussion et conclusion : La relation entre le tabagisme et les troubles psychiatriques a été bien établie dans la recherche épidémiologique. Contrairement à la notion com- mune du rôle anxiolytique du tabac, le fait de fumer ou chiquer serait associé à une augmentation de l’anxiété. L’usage de la chique qui constitue dans notre région une pratique courante, favorisée par le faible coût, la facilité d’usage et la sous-estimation de son danger réel, rend nécessaire son intégration dans les programmes de lutte contre le tabac. PO-180 TOXICOMANIE ET ADDICTION AUX BENZODIAZÉPINES : ÉTUDE RÉALISÉE DANS LE CENTRE DE LUTTE CONTRE LA TOXICOMANIE À SFAX, TUNISIE ABBES M. CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive réalisée dans le centre de lutte contre la toxicomanie de Sfax (Tunisie) durant la période s’étalant de Janvier à Mars 2014. Nous avons inclus 30 patients intégrés dans ce centre après avoir eu leur consentement oral. Nous avons utilisé l’échelle ECAB (Echelle cognitive d’attachement aux benzodiazépines). Un score ≥ 6 permet de différencier les patients dépendants des patients non dépendants. Nous avons utilisé dans notre étude statistique le SPSS dans sa 18ème version. Résultats : Tous les patients sont de sexe masculin. La moyenne d’âge était de 34,24 ans ± 10,53 (min = 20 ans, max = 54 ans). Tous les patients sont fumeurs de tabac et 53,8 % des patients dépendants aux benzodiazépines ont consommé au moins une fois du cannabis ; par contre, 78,2 % des patients consommant des benzodiazépines dans un cadre autre que thérapeutique ont consommé au moins une fois des drogues (cocaïne, Sobutex…). Selon le score ECAB, 42,8 % des sujets consommant des benzodiazépines présentent une vraie dépendance. La molécule qui est la plus incriminée dans la toxicomanie aux benzodiazépines est la Témesta (56,2 %), venant par la suite le Tranxéne (43,8 %). Discussion et conclusion : La prescription éventuelle de benzodiazépines à des personnes toxicomanes est une question qui se pose fréquemment au cabinet médical ou dans les centres spécialisés, particulièrement en cas de : sevrage d’alcool, anxiété importante, consommation anarchique de benzodiazépines du « marché noir », demande forte de la part du patient. Ces prescriptions mettent souvent le médecin en difficulté. PO-181 ANOMALIES DE LA FONCTION RÉTINIENNE CHEZ LES USAGERS RÉGULIERS DE CANNABIS SCHWITZER T.(1)(2)(3), GIERSCH A.(2), SCHWAN R.(3)(1) (4), ANGIOI K.(5), INGSTER-MOATI I.(6), LAPREVOTE V.(3) (1) Université Lorraine, faculté de médecine, NANCY, FRANCE ; (2) INSERM U1114, Département de Psychiatrie, CHRU Strasbourg, STRASBOURG, FRANCE ; (3) Maison des Addictions, CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (4) Centre 87 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 87 07/01/2015 12:26:46 13e Congrès de l’Encéphale Psychothérapique de Nancy, NANCY, FRANCE ; (5) Service d’Ophtalmologie, CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (6) Université Paris 7 Denis Diderot, UFR de Médecine, PARIS, FRANCE Le cannabis est une des drogues les plus consommées dans le monde. Les consommations régulières de cannabis sont associées à des troubles des fonctions cognitives comme la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. Cependant, la neurotoxicité du cannabis reste aujourd’hui peu connue. Il est donc primordial de pouvoir comprendre les mécanismes cérébraux à l’origine des déficits induits par les consommations de cannabis. La rétine, de part son origine embryologique, fait partie intégrante du système nerveux central. De ce fait, elle constitue un site d’investigation intéressant pour étudier les pathologies cérébrales. De plus, sa mesure est standardisée, assurant une bonne reproductibilité. En nous appuyant sur la présence anatomique et fonctionnelle des endocannabinoïdes dans la rétine, nous avons évalué la fonction rétinienne chez les usagers réguliers de cannabis et les sujets sains. Des enregistrements de flash électrorétinogramme (fERG) ont été réalisés chez les consommateurs réguliers de cannabis et les sujets sains en utilisant les recommandations de la Société Internationale pour l’Electrophysiologie Clinique de la Vision (ISCEV). L’amplitude et le temps de latence des ondes a et b ont été évalués dans des conditions scotopique et photopique. Les mesures de l’ERG flash ont montré des temps de latence augmentés dans les conditions scotopique et photopique chez les usagers réguliers de cannabis par rapport aux sujets sains. Ces résultats suggèrent que la transmission de l’information rétinienne pourrait être altérée au niveau des photorécepteurs et des cellules bipolaires chez les usagers réguliers de cannabis. Ces résultats sont cohérents avec des études antérieures réalisées chez les animaux et montrant l’implication du système cannabinoïde dans la régulation du métabolisme rétinien aboutissant à des anomalies de l’ERG flash. Des études récentes suggèrent que des anomalies de la neurotransmission cérébrale pourraient altérer l’ERG flash, lui conférant ainsi un potentiel rôle de biomarqueur dans les pathologies psychiatriques et addictives. PO-182 LA RÉDUCTION DES RISQUES POUR LES USAGERS DE DROGUE PAR VOIE INTRAVEINEUSE INCARCÉRÉS, UNE NÉCESSITÉ BERGER-VERGIAT A.(1), POT E.(2), GIRET G.(3), SAHAJIAN F.(3) (1) Hôpital Edouard Herriot, LYON, FRANCE ; (2) Hôpital de la Croix Rousse, LYON, FRANCE ; (3) CH Le Vinatier, BRON, FRANCE Introduction : Les consommations de produits psychoactifs qu’ils soient légaux (alcool et tabac) ou illégaux (héroïne, cocaïne, cannabis..) sont depuis longtemps un réel enjeu de santé publique, de par les conséquences sanitaires, judiciaires et sociales qu’elles engendrent pour leurs usagers. Suivant l’exemple d’autres pays européens, la France a petit à petit développé des outils de réduction des risques à l’attention de ces usagers, et notamment des usagers par voie intraveineuse. Cependant, si différents dispositifs existent en milieu libre très peu sont disponibles en prison où il semble pourtant exister une forte proportion de consommateurs de drogues et d’injecteurs. Matériels et méthode : Nous avons donc réalisé une étude observationnelle descriptive transversale sur les consommations de substances psychoactives des détenus. L’enquête a été menée entre les 23 et 27 septembre 2013 sous la forme d’un auto-questionnaire anonyme distribué auprès de l’ensemble de la population incarcérée à la maison d’arrêt Lyon-Corbas. Résultats : 457 questionnaires ont été collectés soit un taux de réponse de 64,4 %. 75 % des répondants déclarent fumer du tabac en prison, 30 % boire de l’alcool, 37 % consommer du cannabis, 8 % de l’héroïne et 10 % de la cocaïne. L’injection, qui est le mode de consommation le plus à risque en terme sanitaire, concerne 24 personnes soit 5 % des répondants. Ce sous-groupe est très marqué par les prises de risques puisque 100 % de ces usagers sont polyconsommateurs de substances, 75 % mélangent plusieurs produits en une même prise, 63 % partagent ou réutilisent leur matériel d’injection et 30 % se disent infectés par le VIH et/ou le VHC. Face à ces risques, 50 % seraient prêts à utiliser du matériel de réduction des risques si celuici était accessible en prison. Conclusion : Cette enquête montre que les consommations de drogue sont fréquentes en prison, malgré les mesures restrictives de l’environnement carcéral, et qu’elles s’accompagnent de prises de risques notamment chez les usagers par voie intraveineuse qui n’ont pas accès à du matériel stérile d’injection. Devant cette réalité, le développement d’une prise en charge globale de réduction des risques est donc nécessaire en milieu carcéral comme l’ont fait certains de nos voisins européens. PO-183 DÉTERMINANTS BIOLOGIQUES DU SYNDROME DE SEVRAGE DU CANNABIS MESURÉS CHEZ UN PATIENT EN HÉMODIALYSE LAPREVOTE V.(1)(2), SCHWITZER T.(1), HINGRAY C.(2)(1), SCHWAN R.(2)(1) (1) CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (2) Centre Psychothérapique de Nancy, NANCY, FRANCE Après des années de controverse sur son existence, le syndrome de sevrage du cannabis a finalement été récemment ajouté au DSM-5. Les preuves de l’existence de ce syndrome sont basées sur des observations comportementales chez l’animal, des données cliniques chez l’humain et sur des données issues d’enquêtes épidémiologiques. Cependant, du fait de la complexité du métabolisme du tetrahydrocannabinol (THC), le manque de données concernant les corrélats biologiques de ce syndrome entretient les doutes quant à son existence. Nous présentons ici une étude de cas, chez un patient usager régulier de cannabis ayant déclenché systématiquement un syndrome de sevrage au cannabis pendant 88 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 88 07/01/2015 12:26:46 Posters Affichés des sessions d’hémodialyse. Des analyses sanguines bihoraires ont révélé la baisse brutale du taux plasmatique de THC et de ses métabolites, corrélée à l’apparition des symptômes de sevrage. A notre connaissance, il s’agit de la première étude relevant un corrélat biologique du sevrage au cannabis. Cette observation inhabituelle a été rendue possible par la nécessité de mener une hémodialyse chez un usager régulier de cannabis à fortes doses. La cinétique des taux plasmatiques de THC et de ses métabolites est ici comparée aux données de la littérature. Le syndrome de sevrage est une composante majeure de la dépendance dans les addictions : cette observation apporte à la littérature des preuves supplémentaires concernant la réalité biologique du sevrage du cannabis. Après des années de controverse sur son existence, le syndrome de sevrage du cannabis a finalement été récemment ajouté au DSM-5. Les preuves de l’existence de ce syndrome sont basées sur des observations comportementales chez l’animal, des données cliniques chez l’humain et sur des données issues d’enquêtes épidémiologiques. Cependant, du fait de la complexité du métabolisme du tetrahydrocannabinol (THC), le manque de données concernant les corrélats biologiques de ce syndrome entretient les doutes quant à son existence. Nous présentons ici une étude de cas, chez un patient usager régulier de cannabis ayant déclenché systématiquement un syndrome de sevrage au cannabis pendant des sessions d’hémodialyse. Des analyses sanguines bihoraires ont révélé la baisse brutale du taux plasmatique de THC et de ses métabolites, corrélée à l’apparition des symptômes de sevrage. A notre connaissance, il s’agit de la première étude relevant un corrélat biologique du sevrage au cannabis. Cette observation inhabituelle a été rendue possible par la nécessité de mener une hémodialyse chez un usager régulier de cannabis à fortes doses. La cinétique des taux plasmatiques de THC et de ses métabolites est ici comparée aux données de la littérature. Le syndrome de sevrage est une composante majeure de la dépendance dans les addictions : cette observation apporte à la littérature des preuves supplémentaires concernant la réalité biologique du sevrage du cannabis. PO-184 TOXICITÉ CÉRÉBRALE DE L’USAGE RÉGULIER DE CANNABIS : INTÉRÊT DE L’ÉTUDE DU SYSTÈME VISUEL LAPRÉVOTE V.(1), SCHWITZER T.(1), SCHWAN R.(1)(2) (1) CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (2) Centre Psychothérapique de Nancy, NANCY, FRANCE Bien cannabis est la substance illicite la plus consommée dans de nombreux pays industrialisés. Les connaissances fondamentales sur son action demeurent très incomplètes. Il est désormais établi que son usage régulier est associé à des troubles de fonctions cognitives hautement intégrées comme la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. Cependant, les mécanismes neurobiologiques qui sont à l’origine de ces déficits restent aujourd’hui très peu connus. Dans ce contexte, l’étude des stades les plus précoces du traitement de l’information peut représenter une approche innovante et pertinente pour évaluer l’impact des consommations de cannabis sur le fonctionnement cérébral humain. L’objectif de ce travail est de présenter le rôle des endocannabinoïdes dans le fonctionnement du système visuel et les conséquences potentielles de l’usage de cannabis sur le traitement de l’information visuelle. Les récepteurs cannabinoïdes et leurs ligands endogènes sont présents aux stades cruciaux du traitement de l’information visuelle que sont la rétine, le thalamus et le cortex visuel. Ils y régulent la neurotransmission et y jouent un rôle dans les phénomènes de plasticité synaptique, modulant ainsi le traitement de l’information visuelle. Par ailleurs, chez l’humain, des études cliniques et expérimentales retrouvent des dysfonctions du système visuel chez les usagers réguliers de cannabis, mais ces données sont encore partielles et nécessiteraient de nouvelles études. L’étude du traitement visuel pourrait ainsi contribuer à modéliser l’impact des consommations régulières de cannabis sur le cerveau humain. Nous présentons dans ce but la méthodologie de l’étude CAUSA MAP comprenant des mesures systématiques et standardisées chez les usagers réguliers de cannabis. Bien cannabis est la substance illicite la plus consommée dans de nombreux pays industrialisés. Les connaissances fondamentales sur son action demeurent très incomplètes. Il est désormais établi que son usage régulier est associé à des troubles de fonctions cognitives hautement intégrées comme la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. Cependant, les mécanismes neurobiologiques qui sont à l’origine de ces déficits restent aujourd’hui très peu connus. Dans ce contexte, l’étude des stades les plus précoces du traitement de l’information peut représenter une approche innovante et pertinente pour évaluer l’impact des consommations de cannabis sur le fonctionnement cérébral humain. L’objectif de ce travail est de présenter le rôle des endocannabinoïdes dans le fonctionnement du système visuel et les conséquences potentielles de l’usage de cannabis sur le traitement de l’information visuelle. Les récepteurs cannabinoïdes et leurs ligands endogènes sont présents aux stades cruciaux du traitement de l’information visuelle que sont la rétine, le thalamus et le cortex visuel. Ils y régulent la neurotransmission et y jouent un rôle dans les phénomènes de plasticité synaptique, modulant ainsi le traitement de l’information visuelle. Par ailleurs, chez l’humain, des études cliniques et expérimentales retrouvent des dysfonctions du système visuel chez les usagers réguliers de cannabis, mais ces données sont encore partielles et nécessiteraient de nouvelles études. L’étude du traitement visuel pourrait ainsi contribuer à modéliser l’impact des consommations régulières de cannabis sur le cerveau humain. Nous présentons dans ce but la méthodologie de l’étude CAUSA MAP comprenant des mesures systématiques et standardisées chez les usagers réguliers de cannabis. 89 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 89 07/01/2015 12:26:46 13e Congrès de l’Encéphale PO-185 PRESCRIPTION DES BENZODIAZÉPINES CHEZ LES PATIENTS HOSPITALISÉS AU CENTRE PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE IBN ROCHD : FRÉQUENCE ET CORRÉLATS CLINIQUES EL MANSOUR L., ATTOUCHE N., AGOUB M. CHU Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC Introduction : Les benzodiazépines sont prescrites dans plusieurs pathologies psychiatriques et somatiques. Généralement bien tolérées, elles peuvent conduire à l’abus/ dépendance quand le traitement est prolongé. Objectif : Vu la fréquence de l’addiction aux benzodiazépines, le but est d’évaluer la prévalence de l’usage des benzodiazépines chez les patients hospitalisés au centre psychiatrique universitaire ainsi que les caractéristiques de cet usage. Matériel et méthode : Etude prospective, menée au centre psychiatrique universitaire de Casablanca sur 4 mois. Tous les patients hospitalisés et traités par benzodiazépines sont inclus. Sur une fiche d’exploitation ont été relevés les données sociodémographiques et psychopathologiques, l’usage des benzodiazépines avant l’admission, les caractéristiques de la prescription actuelle des benzodiazépines et les traitements associés Les échelles d’évaluation utilisées : anxiété (HAMA), insomnie (VAS) et agressivité (OAS). Résultats : Le taux de prescription des benzodiazépines est 19,04 %, le nombre de patients inclus est 32 dont 68,7 % hommes et l’âge moyen est 33 ans. La prescription concernait 27,7 % des femmes et 14,6 % des hommes. Les diagnostics retrouvés sont essentiellement la schizophrénie 62,5 % et l’accès maniaque 25 %. Anxiété, angoisse psychotique, insomnie, agitation, effets secondaires des neuroleptiques sont les principales indications selon le prescripteur. Les molécules les plus utilisées sont à demivies courtes Impact de l’hospitalisation sur l’utilisation des benzodiazépines qui augmente de 25 % à la sortie. Mots-clés : Benzodiazépines, hospitalisation, psychiatrie, prévalence, indication, réévaluation à la sortie. PO-186 LE RÔLE DE L’ALEXITHYMIE DANS L’ÉTIOPATHOGÉNIE DE LA PSYCHOSE NON DÉCOMPENSÉE MAREHIN M.S.(1), LAUNAY M.(1), BOULZE I.(2) (1) Université Paul-valery (UM3), MONTPELLIER, FRANCE ; (2) Université Paul-Valery Montpellier 3, MONTPELLIER, FRANCE La présente étude porte sur la relation qui existe entre l’alexithymie et la psychose non décompensée. La psychose non décompensée est une psychose silencieuse, caractérisée par l’absence de délire et d’hallucination. Le but visé est de montrer que l’alexithymie est un trait émotionnel prédictif des psychoses non décompensées. Son diagnostic est utile à l’orientation de la prise en charge et à l’établissement du pronostic. La démarche consiste à étudier son évolution dans le temps ; de s’intéresser à ses caractéristiques dans les conduites de dépendance auprès des patients schizophrènes. Une étude longitudinale avec un suivi de 6 mois a été réalisée auprès de 26 usagers de drogues sous traitements de substitution(TSO) admis au CSPA de Montpellier. Dans cet échantillon, 13 usagers avec troubles psychiatriques constituent le groupe expérimental. Le groupe contrôle est composé de 13 usagers sans troubles de la personnalité. La dépendance a été mesurée par la DAST20(selon les critères du DSM IV). Le MMPI-2 a servi pour le diagnostic des troubles de la personnalité. Les analyses statistiques ont été effectuées avec la version 22 du logiciel SPSS. La stabilité absolue a été évaluée par le test de Wilcoxon pour échantillons appariés. Le Rho de Spearman pour la stabilité relative. Le Delta de Cohen pour estimer la grandeur de l’effet. Les résultats décrivent une prévalence de l’alexithymie dans les deux groupes. L’alexithymie est sévère dans le groupe expérimental. Un degré considérable de dépendance est relevé dans les deux groupes. L’alexithymie est stable et relative chez les schizophrènes du groupe contrôle contrairement à ceux du groupe expérimental, où elle est relative. Pour conclure, l’alexithymie est influencée par la sévérité du trouble. Dans la schizophrénie, elle est un trait et un état de personnalité. La stabilité absolue de l’alexithymie dans le groupe expérimental serait influencée par la prise simultanée de médicaments (anxiolytiques, neuroleptiques et méthadone). L’alexithymie-trait est à l’origine des conduites de dépendance et des pratiques de polyconsommation. Mots-clés : Alexithymie – Dépendance – Schizophrénie – Méthadone – Psychose non décompensée PO-187 TRAITEMENT VISUEL PRÉCOCE DES VISAGES : ÉVALUATION PAR POTENTIELS ÉVOQUÉS DE L’IMPACT DE LA CONSOMMATION RÉGULIÈRE DE CANNABIS JEANTET C.(1), CAHAREL S.(1), LIGHEZZOLO-ALNOT J.(1), SCHWAN R.(2), LAPREVOTE V.(2) (1) Université de Lorraine, NANCY, FRANCE ; (2) CHU de Nancy, NANCY, FRANCE Le système endocannabinoïde est impliqué dans la perception visuelle (Middletone & Protti, 2011). Dès le thalamus, ce système peut moduler les signaux visuels envoyés aux aires visuelles (Dasilva, Grieve, Cudeiro, & Rivadulla, 2011). Ces données ayant été obtenues chez des rongeurs, l’exploration de l’effet du cannabis sur le traitement visuel est désormais pertinente chez l’humain. Lors d’une phase primaire, tout objet visuel est décomposé en éléments de base : les fréquences spatiales (FS). Ces premières données sont transmises aux aires visuelles par les voies magnocellulaires et parvocellulaires respectivement pour les basses fréquences spatiales (BFS) et les hautes fréquences spatiales (HFS). Le but de cette étude est d’évaluer l’impact d’un usage régulier de cannabis sur la perception des fréquences spatiales lors du traitement visuel précoce de stimuli complexes comme les visages. 90 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 90 07/01/2015 12:26:46 Posters Affichés Les participants, consommateurs de cannabis et non consommateurs devaient discriminer le genre des visages photographiés présentés en niveaux de gris. Les 28 identités étaient déclinées en 4 conditions de filtrage spatial (non filtré, filtré en passe-bas : 8 cycles/visage, filtré en bande-passe : 8-16 cycles/visage, filtré en passe-haut : 32 cycles/visage). Un total de 336 stimuli fut présenté pendant chacun une durée de présentation de 500ms. L’électroencéphalographie à 64 canaux fut utilisée pour sa haute définition temporelle. L’impact de la consommation de cannabis fut évalué par la modulation des potentiels évoqués visuels de traitement des visages : les composantes P100 et N170. Les analyses sont en cours de réalisation et seront discutées en fonction des données de la littérature existante. PO-188 PROPOSITIONS DE RECOMMANDATION : L’ADDICTION AUX OPIOÏDES FORTS CHEZ L’ADULTES DOULOUREUX CHRONIQUE NON CANCÉREUX SEROT J.M. Centre hospitalier Lyon Sud, PIERRE BENITE, FRANCE La douleur chronique non cancéreuse est une problématique de santé publique et constitue un enjeu de soin épineux. La chronicité signe une résistance thérapeutique, qui complique les modalités de prise en charge et incite les praticiens à entrer dans une escalade du soin qui peut s’avérer nocive. Les opioïdes forts (ou antalgiques de palier 3 selon la classification de l’OMS) dans ce contexte en sont un exemple et leur usage reste controversé, notamment par rapport au risque de survenue d’une addiction iatrogène. Des recommandations officielles françaises n’existent pas à l’heure actuelle sur l’addiction aux antalgiques de palier 3 chez l’adulte douloureux chronique. Ce travail a pour objet de proposer des recommandations de prise en charge selon deux temps : la prévention de l’apparition de l’addiction aux antalgiques de palier 3 en cas d’indication d’opioïdes forts pour le traitement de la douleur chronique non cancéreuse chez l’adulte et la prise de charge de l’addiction survenue dans ce cadre thérapeutique. A travers une mise au point des connaissances actuelles sur la douleur chronique non cancéreuse, les opioïdes forts et l’addiction, ainsi qu’une lecture des recommandations internationales et françaises, nous proposons des outils pratiques tels qu’un contrat de soin, une fiche d’information et des outils de repérage. Deux algorithmes de prise en charge sont également développés, l’un intéressant le temps préventif de cette addiction (relatif à l’initiation et la surveillance de ce risque addictif), l’autre centré sur le temps curatif (avec trois modalités thérapeutiques envisageables : sevrage, contrat de soin renforcé et traitement de substitution aux opiacés). PO-189 COMMENT AUGMENTER LA MOTIVATION POUR ARRÊTER DE FUMER CHEZ LES PATIENTS SUIVIS DANS LES SERVICES DE SANTÉ MENTALE : ÉVALUATION DU PROGRAMME « JOURNÉE PARENTHÈSE » (24 HEURES SANS CIGARETTES) EN AMBULATOIRE KEIZER I.(1), WAHL C.(2), CROQUETTE P.(1), KHAN A.N.(1), SENTISSI EL IDRISSI O.(1) (1) HUG Hôpitaux universitaires de Genève/Département de santé mentale et psychiatrie, GENÈVE, SUISSE ; (2) CIPRETGenève/Centre d’information et de prévention du tabagisme, GENÈVE, SUISSE Introduction : Ces dernières années une prise de conscience se fait jour par rapport aux méfaits du tabagisme, mais l’arrêt de la cigarette reste particulièrement compliqué pour les patients psychiatriques. Les résultats probants du programme de sensibilisation et d’incitation à l’arrêt proposé depuis 2010 dans les unités hospitalières du service de psychiatrie générale nous ont conduits à l’étendre dans les unités ambulatoires et de consultations. Méthode : Le programme « Journée parenthèses » consiste en 24h d’abstinence tabagique avec une participation active des patients induisant une expérience positive. Cette intervention groupale multimodale inclut, outre des séances de discussion et d’information sur le tabagisme, des mesures du monoxyde expiré, de l’exercice physique/détente (bains thermaux, marche, tai chi) et des substituts nicotiniques. Evaluation : la participation au programme est facultative. L’évaluation s’effectue en « pré » (1 semaine avant), « pendant », « post » (à 1 semaine) et « suivi » (à 6 mois). Résultats : Depuis 2012, 10 « Journées parenthèse » ont été proposées en ambulatoire. Sur 57 participants, l’âge moyen est 43 ans, 40 % hommes, 33 % troubles psychotiques et 53 % troubles de l’humeur. Consommation tabagique : moy. 21 cig/jour, la plupart (65 %) stade précontemplation. Pendant la journée parenthèse, 35 % réussissent l’abstinence tabagique pendant 9h et 65 % pendant 24 heures. Diminution significative des affects négatifs (anxiété-STAI : p = 0,002 et dépression-BDI : p = 0,03) et augmentation du bien-être (WHO-5 : p = 0,002). Après le programme : 37 % précontemplatifs (p = 0,005), augmentation du sentiment d’auto-efficacité pour s’abstenir de fumer (p < 0,004). Indice de satisfaction élevé : moy. 7/8. Discussion : Paradoxalement, pendant une journée d’abstinence tabagique proposée à des fumeurs avec des problèmes de santé mentale, cette expérience se révèle hautement positive sur le plan du vécu et de l’humeur. La fréquentation du centre cantonal de tabacologie facilite le recours ultérieur à ce service et favorise l’intégration des patients psychiatriques dans un dispositif non psychiatrique. 91 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 91 07/01/2015 12:26:46 13e Congrès de l’Encéphale PO-190 PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR CHEZ LES TOXICOMANES MESSAOUDI A.(1), SEKLAOUI S.(2), ZIRI A.(3) (1) CHU de Tizi-Ouzou Algérie, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE ; (2) CHU Tizi-Ouzou, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE ; (3) TCHU izi-Ouzou, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE Les patients usagers de drogues consultent souvent pour symptômes douloureux. De nombreuses craintes et croyances peuvent compliquer la reconnaissance, l’évaluation et la prise en charge de la douleur chez les patients toxicomanes. Cependant, les mêmes grands principes s’appliquent à ces patients en termes d’évaluation de la douleur, de choix et d’adaptation des antalgiques nécessitant une prescription claire. Il existe des spécificités à prendre en compte tels que l’effet des drogues sur le système nociceptif de ces patients, le type et la quantité de produits illicites consommés, les autres addictions, les pathologies associées et l’expression des symptômes douloureux eux-mêmes. Il est également primordial de différencier la situation des patients toxicomanes actifs de celle des anciens toxicomanes sevrés et de celle des patients substitués, car la conduite thérapeutique est différente. Il est nécessaire de connaître ces éléments afin d’éviter des incidents tels que la iatrogénie (surdosage, syndrome de sevrage…) ou le renforcement de comportements addictifs. PO-191 LA POTOMANIE, UNE ADDICTION À L’EAU ? BOURLA-ARIAS A., LEDUC C., CATRIN E., GHEORGHIEV C., RONDIER J.P. Hôpital d’instruction des armées Bégin, SAINT-MANDÉ, FRANCE La potomanie, aussi appelée polydipsie primaire, se définit comme un trouble du comportement alimentaire entrainant l’absorption par la bouche d’une quantité de liquide supérieure ou égale à 3 litres par jour. Cette pathologie du rapport au liquide, quel qu’il soit, fréquente car probablement sous-diagnostiquée, mérite pourtant d’être recherchée activement. Elle s’intègre dans diverses maladies organiques (diabète, lésions cérébrales, etc.) ou psychiatriques (schizophrénie, dépression, trouble bipolaire, etc.), ou se révèle comme l’effet indésirable d’une thérapeutique médicamenteuse (lithium, bupropion, phénothiazine, etc.). Sa physiopathologie reste peu claire, mais certaines hypothèses commencent à émerger. Sans gravité pour un certain nombre de patients, il existe néanmoins un risque non négligeable de complications graves (intoxications à l’eau, épilepsie, rhabdomyolyse, syndrome des loges, etc.) Sa recherche, son évaluation, son diagnostic et son traitement devraient faire partie des données d’anamnèse lors de la rencontre initiale avec de nombreux patients, et s’inscrire dans le cadre de la surveillance d’une éventuelle iatrogénie médicamenteuse. Une illustration clinique des liens pouvant lier potomanie et pathologie addictive, ici un syndrome d’alcoolodépendance, est détaillée pour préciser, d’abord quelques hypothèses physio et psychopathologiques, puis les démarches ayant permis l’établissement du diagnostic et les bases de sa prise en charge. PO-192 INTÉRÊT DE LA THÉRAPIE EMDR DANS LA PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS – ETUDE PILOTE SPITZ Y.(1), BELVEZE P.(2), SPITZ E.(3) (1) CH Le Vinatier, BRON, FRANCE ; (2) CH Belair, CHARLEVILLE-MEZIERES, FRANCE ; (3) Université de Lorraine APEMAC EA4360, METZ, FRANCE L’addiction à l’alcool est une pathologie complexe à prendre en charge pour laquelle nous manquons encore d’outils satisfaisants, qu’il s’agisse des traitements médicamenteux ou des techniques psychothérapiques. La comorbidité entre addiction et troubles psychopathologiques liés au vécu d’événements de vie traumatiques est un phénomène qui a été largement décrit. La thérapie EMDR (Eyes Movement Desensitization and Reprocessing) est un mode de traitement psychothérapeutique de l’ESPT (Etat de Stress Post-Traumatique) ayant donné lieu à un grand nombre d’études cliniques. Sa première indication est le psychotraumatisme simple, mais en tant qu’approche globale, l’EMDR peut être appliquée avec succès à un large éventail de situations cliniques. Objectif : Evaluer l’efficacité d’une technique thérapeutique innovante, l’EMDR, chez les patients alcoolodépendants hospitalisé volontairement pour une cure sevrage et de réflexion Méthodologie : L’étude a été réalisée auprès de 49 patients, âgés en moyenne de 45,26 ans, dont 32 hommes et 17 femmes. L’auto-évaluation comportait des échelles mesurant : l’anxiété et la dépression (HAD), la qualité de vie (WHOQOL-Bref), l’autodétermination (TSRQ, PCS, mHCCQ), les stratégies d’adaptation (BriefCope), la dépendance à l’alcool (ADS), l’état de stress post-traumatique (IES-R), complétées par une hétéroévaluation des comorbidités psychiatriques (MINI) et la mesure de la CDT sanguine. Ces évaluations ont été réalisées en début et fin de cure puis 6 à 12 mois après la fin de cure. Résultats : Les résultats ne montrent pas d’effet spécifique de l’EMDR pendant la cure. En revanche, 6 à 12 mois après la cure, on peut observer des effets sur la dépression et les variables d’autodétermination. Conclusion : Le retraitement de l’information par thérapie EMDR d’événements de vie traumatiques permettrait un fonctionnement personnel de meilleure qualité favorisant ainsi la diminution des consommations ou le maintien de l’abstinence. Pour certains patients, il constituerait alors un traitement adjuvant à la prise en charge cognitivo-comportementale. La finalité de la recherche est ainsi d’améliorer la prise en charge des patients alcoolodépendants en améliorant notamment leur qualité de vie. 92 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 92 07/01/2015 12:26:46 Posters Affichés PO-193 IMPACT DES TROUBLES NEUROPSYCHOLOGIQUES, DE L’IMPULSIVITÉ ET DE LA MOTIVATION À CHANGER DE COMPORTEMENT SUR LE BÉNÉFICE DE LA PRISE EN CHARGE PROPOSÉE EN ADDICTOLOGIE CIOATA I.(1), VABRET F.(1)(2), PITEL A.L.(2) (1) SERVICE ADDICTOLOGIE CHU, CAEN, FRANCE ; (2) UMR 1077, Unité INSERM EPHE Université de Caen Basse Normandie, CAEN, FRANCE Introduction : Les données scientifiques récentes montrent l’existence d’atteintes neuropsychologiques pouvant associer des déficits exécutifs, de l’attention, de la mémoire de travail et la mémoire épisodique. Elles pourraient expliquer en partie la rechute des patients bénéficiant de programmes de soins pour un trouble de l’usage d’alcool. Objectif : Ce travail évalue l’impact de ces troubles sur l’efficacité des techniques de psycho-éducation ou de prévention de rechute au cours d’un programme formalisé dans un service d’addictologie de niveau 3, et l’impact de l’impulsivité du patient et sa motivation à changer de comportement sur le bénéfice de la prise en charge. Méthodes : La population étudiée est constituée de 66 patients alcoolodépendants et de 171 sujets sains. L’évaluation des connaissances sur l’alcool et sur la gestion des situations à risque a été appréciée par deux questionnaires, l’impulsivité a été évaluée par l’échelle de Barrat et le stade motivationnel par l’échelle Urica. Résultats : Bien que le niveau de connaissances des patients sur l’alcool est meilleur que celui des sujets contrôles, les patients bénéficiant de psycho-éducation améliorent leurs performances. Les variables qui influencent les résultats sont l’âge, le niveau d’étude et la mémoire de travail. Nous n’avons pas observé d’amélioration significative (p = 0,07) sur le niveau de réponse au questionnaire après les soins de prévention rechute. Plus de 60 % des patients sont au stade motivationnel de « préparation », mais il n’y a aucun lien significatif entre le stade motivationnel et les résultats des patients aux questionnaires. Les patients présentent une forte impulsivité de non-planification et il existe un lien significatif entre l’impulsivité motrice et le niveau de connaissance des patients. Conclusions : Cette étude montre l’existence de facteurs interférant avec la pratique des soins en addictologie. Un déficit de mémoire de travail et une forte impulsivité motrice influencent négativement les soins. Ces résultats incitent à prendre en compte ces paramètres pour individualiser les programmes de soin et d’optimiser la prévention de rechute. PO-194 LA VERSION FRANÇAISE DU REAL ME ON THE NET (TOSUN & LAJUNEN, 2010) : ÉTUDE DE VALIDATION DU CONSTRUIT DANET M., MILJKOVITCH R. Université Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCE Certaines personnes peuvent éprouver plus de faciliter à se dévoiler elle-même sur Internet en comparaison des interactions en face-à-face. L’anonymat et l’asynchronie des échanges favoriseraient le dévoilement de soi, donneraient aux personnes le sentiment de pouvoir davantage se montrer elles-mêmes. En contrepartie, cette possibilité offerte par Internet pourrait inciter certaines personnes à avoir un recours excessif à ce média. Malgré ce facteur de risque du développement d’un usage problématique d’Internet, aucun outil n’est disponible en Français pour évaluer cette tendance des individus à se dévoiler plus facilement sur Internet en comparaison aux interactions en face-à-face. Le Real me on the Net (Tosun & Lajunen, 2010) permet d’examiner la facilité des participants à se montrer eux-mêmes, à révéler leur monde intérieur sur Internet en comparaison aux interactions en face-à-face. Il pourrait ainsi donner une indication sur le sentiment de sécurité que certaines personnes peuvent éprouver sur Internet, en comparaison aux interactions traditionnelles, et qui peut les inciter à moins craindre le regard des autres et à avoir le sentiment de pouvoir être plus elles-mêmes sur Internet. L’objet de cette étude est d’évaluer la validité de construit de la version française du Real me on the Net. Cette étude a été menée auprès de 200 adultes tout-venant âgés de 18 à 61 ans (M = 30,31, ET = 9,95). Ces personnes ont rempli le questionnaire en ligne, de façon anonyme. Dans le cadre de cette étude, le questionnaire (5 items) et l’échelle de Likert (5 points) ont été traduits en français à partir de la version anglaise. Cette traduction a fait l’objet d’une double vérification afin de s’assurer que la version française conservait le sens des items initiaux et qu’elle était facilement compréhensible de tous. L’analyse factorielle avec méthode de rotation Varimax en composantes principales a mis en évidence une seule composante expliquant 64.6 % de la variance. On retrouve la structure décrite par les auteurs. La version française du Real me on the Net présente une bonne cohérence interne (alpha de Cronbach de.85). Cette étude confirme les bonnes qualités psychométriques de l’outil. PO-195 CONDUITES ADDICTIVES CHEZ LES SUJETS INCARCÉRÉS SIALA R.(1), DEROUICHE S.(1), MAAMAR M.(1), OUESLATI B.(1), MNIF L.(1), MZIOU O.(1), ZALILA H.(1), MELKI W.(1), AOUINA A.(2), DOUGAZ K.(2) (1) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE ; (2) Prison Mannouba – Mornaguia, TUNIS, TUNISIE Le système judiciaire a recours à des moyens répressifs dont l’incarcération de détenteurs, consommateurs et trafiquants de drogue. Une fois dans l’environnement carcéral, qu’en est-il de l’évolution des addictions aux drogues ? Pour étudier l’influence du milieu carcéral sur l’usage des drogues, nous procédons à une étude transversale descriptive réalisée auprès d’une cinquantaine de détenus et prévenus pour détention, consommation ou trafic de drogues dans les 2 prisons Manouba et Mornaguia. Le recueil des données est assuré par l’intermédiaire d’une fiche relevant les caractéristiques socio-démographiques des détenus, les motifs d’incarcération, et surtout les conduites d’abus et de dépendance de substances psychoactives. 93 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 93 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale Résultats : – 48 sujets ont répondu au questionnaire dont 27 H et 21 F – l’âge moyen est de 30.5 année – 40 % étaient en détention préventive et 52 % étaient des récidivistes dont 68 % pour consommation et/ou détention de drogue La consommation régulière des substances est comme suit : – tabac 90 % – cannabis 58 % – alcool 44 % – psychotropes 40 % – buprénorphine (Subutex) chez 25 % (dont 71 % était une primo-consommation) – héroïne 6 % Conclusion : Plus de 60 % des entrants en prison présentent un problème lié à une consommation d’alcool ou/ et de drogues et nécessitent des soins adaptés. La prison concentre les usagers de drogues et ne constitue pas un outil répressif efficient de la récidive ni de la réduction des risques. L’incarcération peut constituer une opportunité de dépistage d’un usage nocif et/ou de dépendance quel que soit le produit psychoactif. PO-196 CORRÉLATION ENTRE LA COLÈRE ET LA CONSOMMATION DE TABAC. ETUDE PILOTE CHEZ DES ADOLESCENTS D’ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES SUR LA VILLE DE FÈS HAOUAT A.M.(1), ZEMMAMA H.(2)(1), JAAFARI M.(2), AARAB C.(2), AALOUANE R.(2), RAMMOUZ I.(2), LEMIEUX A.(3), BOUJRAF S.(4), AL’ABS M.(3) (1) Hôpital ibn al hassan, FES, MAROC ; (2) Hôpital IBN AL HASSAN, CHU HASSAN II, FES, MAROC ; (3) Faculté de médecine de l’université de Minnesota, DULUTH, ÉTATSUNIS ; (4) Département de biophysique faculté de médecine de fes, FES, MAROC Objectif : Le but de cette étude était d’évaluer la corrélation entre l’usage du tabac et de la colère chez les adolescents. Matériels et méthodes : Une étude transversale a été menée dans les écoles de Fès en recrutant des adolescents entre 11 et 18 ans en collaboration avec la faculté de médecine de l’université de Minnesota. Nous avons utilisé : – le State-Trait Anger Expression Inventory (STAXI), – l’échelle HONC (The Hooked On Nicotine Checklist) pour l’évaluation de la dépendance au tabac. Résultats : Le nombre total d’étudiants inclus a été de 389 dont 178 de sexe masculin et 209 de sexe féminin. La majorité (92,8 %) des adolescents n’avait jamais utilisé de tabac au cours de leur vie. Parmi les 27 adolescents qui ont fumé au cours de leur vie, 77,8 % étaient des garçons (n = 21) et 22,2 % étaient des filles (n = 6). Huit étudiants qui avaient fait usage de tabac au cours de leur vie ont déclaré l’avoir utilisé au cours des 12 derniers mois (42,1 % des usagers au cours de leur vie) et 6 ont déclaré avoir fumé au cours des 30 derniers jours (31,6 % des usagers au cours de leur vie). Le score total du STAXI-10 items était plus élevé chez les adolescents qui ont déjà fumé au cours de leur vie et les adolescents qui ont fumé dans les 12 derniers mois (p < 0,05). Le score total de la colère-état était également plus élevé chez les adolescents qui ont fumé dans les 12 derniers mois par rapport à ceux qui n’ont pas fumé au cours des 12 derniers mois. PO-197 ABUS DE SUBSTANCES CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES : EXPÉRIENCE DU CENTRE PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE DE CASABLANCA LAYOUSSIFI E.(1), LAHLOU A.(2), AGOUB M.(1), BENJELLOUN G.(2)(2) (1) Laboratoire de neurosciences cliniques et santé mentale FMC, CASABLANCA, MAROC ; (2) Service de pédopsychiatrie, CASABLANCA, MAROC Introduction : La comorbidité abus de substances et schizophrénie engendre des conséquences graves : hospitalisations multiples, mauvaise compliance aux traitements, agressivité, isolement social et une plus forte stigmatisation des malades mentaux. Objectif : Déterminer la prévalence de l’usage et l’abus des substances par les patients schizophrènes. Etudier l’association abus de substances et suicidalité chez ces patients Sujets et méthodes :40 patients schizophrènes hospitalisés au Centre Psychiatrique Universitaire Ibn Rochd. Les outils utilisés sont : – Questionnaire pré-établi par les auteurs pour le recueil des données sociodémographiques et la nature des toxiques utilisés, leur quantité et durée de consommation. – Mini International Neuropsychiatric interview (MINI) : pour le diagnostic d’abus et/ou de dépendance à une substance et/ou à l’alcool. – Le module « risque suicidaire » du MINI : pour évaluer le risque suicidaire. – La saisie et l’analyse des données par logiciel Epi-info. Résultats : 82,8 % de nos patients sont des hommes ; la moyenne d’âge : 29,8 ans ± 9,02 ans. La majorité sont célibataires (76,5 %) et sans emploi avec un niveau scolaire primaire. 3/4 des patients (78,6 %) affirment avoir consommé du tabac. 71 % fument une quantité de 11 à 20 cigarettes par jour. La plupart ont commencé à fumer à l’âge de l’adolescence. La majorité (61 %) a continué sa consommation du tabac pendant une durée d’une année à 10 ans. La moitié (51,8 %) consomme des boissons alcoolisées. 86,9 % des sujets rapportent avoir consommé une substance : le cannabis en 1er lieu ; Environ la moitié de l’échantillon présente une dépendance aux substances selon les critères DSM IV R La moitié (49,7 %) des patients schizophrènes risquent le suicide. Conclusion : L’abus de substance a une prévalence particulièrement élevée chez les patients schizophrènes, et largement supérieure à celle retrouvée dans la population générale. Mots-clés : schizophrénie, abus de substance, suicidalité. 94 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 94 07/01/2015 12:26:47 Posters Affichés PO-198 CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES DES PATIENTS DÉPENDANTS AU CANNABIS AVEC TROUBLE DE PERSONNALITÉ ANTISOCIALE DERVAUX A., KREBS M.O., BOURDEL M.C., LAQUEILLE X. Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE Objectifs : Evaluer les caractéristiques cliniques des patients dépendants au cannabis avec trouble de personnalité antisociale. Méthodes : Parmi les patients consultant consécutivement pour une dépendance au cannabis (critères DSM-IV) dans le service d’Addictologie du CH Sainte-Anne (Paris) entre juin 2007 et avril 2013, un groupe de patients présentant un trouble de personnalité antisociale (n = 45) a été comparé à un groupe de patients sans trouble de personnalité antisociale (n = 102). Les patients présentant des troubles psychotiques, bipolaires de type 1, des dépendances aux opiacés ou à la cocaïne ont été exclus. Les patients ont été évalués à l’aide du Diagnostic Interview for Genetic Studies (DIGS 3.0), entretien structuré pour les diagnostics DSM-IV de troubles psychiatriques et l’échelle globale de fonctionnement (EGF). Les symptômes de sevrage et les effets subjectifs induits par la consommation de cannabis ont été recueillis à l’aide d’un questionnaire à 26 items. Résultats : Le groupe de patients dépendants au cannabis présentant un trouble de personnalité antisociale était caractérisé par une fréquence d’abus/dépendance à l’alcool plus élevée que dans le groupe de patients sans trouble de personnalité antisociale (respectivement : 37,8 % vs 20,6 %, khi2 = 4,53, p = 0,03), une fréquence de problèmes avec la justice plus élevée (respectivement : 70,5 % vs 52,0 %, khi2 = 4,81, p = 0,04), une fréquence de troubles dépressifs moins élevée (respectivement :16,2 % vs 35,1 %, khi2 = 4,53, p = 0,03). Ce groupe était également caractérisé par un âge moyen de début de la consommation de cannabis moins élevé (respectivement : 14,3 ± 2,5 vs 15,9 ± 2,4 ans, ANOVA, F = 12,54, p = 0,001) et des scores à l’EGF plus faibles (respectivement : 61,5 ± 11,5 vs 67,8 ± 9,3, ANOVA, F = 11,96, p = 0,001). Il n’y avait pas de différences entre les deux groupes concernant le statut marital, la fréquence de troubles anxieux, d’antécédents suicidaires, d’antécédents familiaux d’addictions, les symptômes de sevrage et les effets subjectifs induits par la consommation, sauf pour les sensations de ralentissement du temps. Conclusions : Les patients dépendants au cannabis avec trouble de personnalité antisociale sont caractérisés par une fréquence plus élevée de troubles liés à l’alcool et un fonctionnement global faible. PO-199 DÉPENDANCE À L’ÉTHYLPHÉNIDATE : À PROPOS D’UN CAS PIGNON B.(1), MUYSSEN A.(2), DEHEUL S.(3), COTTENCIN O.(1), ROLLAND B.(1) (1) CHRU Lille, LILLE CEDEX, FRANCE ; (2) Centre d ?Evaluation et d ?Information sur les Dépendances, CHRU de Lille, LILLE, FRANCE ; (3) Laboratoire de Pharmacologie Médicale, CHRU de Lille, LILLE, FRANCE Introduction : Jusqu’à récemment, l’éthylphénidate (EPH) était connu comme le métabolite de la méthylphénidate (MPH) quand il est consommé avec de l’alcool. Cette substance peut aussi être produite à partir de la MPH, à l’aide d’acide chlorhydrique et d’éthanol. L’EPH est décrit pour avoir des propriétés psychostimulantes mais, à ce jour, il n’y a pas de témoignage clinique de cas de mésusage de cette molécule. Nous rapportons ici le cas d’un homme de 24 ans qui en a acheté sur internet et qui en est progressivement devenu dépendant. Description clinique : Cet homme de 24 ans, sans antécédent médico-chirurgical, est photographe. Il rapporte une consommation ancienne de substances psychoactives. Ainsi, on note un usage à risque de cannabis depuis ses 16 ans, une dépendance aux opiacés (héroïne et morphine) entre 19 et 20 ans, ainsi que l’usage occasionnel festif de psychostimulants (ecstasy, amphétamine, cocaïne). Il sera substitué en opiacés entre 20 et 22 ans. Entre 22 et 24 ans, on note une nette diminution des consommations de toxiques. Quelques mois avant son passage dans notre service, le patient commande de l’EPH sur un site anglais, alors qu’il était à la recherche d’un moyen pharmacologique d’augmentation de sa productivité au travail. Il décrit l’effet de l’EPH comme proche de la cocaïne, notamment aux niveaux de l’insomnie sans sensation de sommeil et de l’augmentation de sa créativité et de sa sociabilité. Sa consommation a peu à peu augmenté, jusqu’à 50 comprimés de 20 mg par jour. À ce moment-là, les critères de dépendance à une substance du DSM-IV TR sont remplis. Le patient a ensuite été amené à reconsommer de l’héroïne afin de contrebalancer les effets de l’EPH, et notamment de pouvoir vaincre une insomnie totale. Discussion : Ce report de cas suggère que l’EPH pourrait devenir un psychostimulant d’usage répandu. Le potentiel d’abus de cette molécule était déjà connu. Neurobiologiquement, le MPH inhibe la recapture de la noradrénaline et de la dopamine dans la fente synaptique. L’EPH a des effets analogues mais son effet sur la noradrénaline est moindre, ce qui le rapproche de la cocaïne. D’autres investigations sont nécessaires pour mieux comprendre les caractéristiques pharmacologiques et cliniques de l’EPH. PO-200 L’AIDE À L’ARRÊT DU TABAC AU CABINET DENTAIRE GHANMI L.(1), ZAAFOURI A.(2), AYICH S.(3), DAMMAK J.(3) (1) Hôpital régional de Gabès, GABÈS, TUNISIE ; (2) Service stomatologie, Centre de Santé de Base d’Agareb, SFAX, TUNISIE ; (3) Service de Médecine Communautaire et d’épidémiologie – EPS Hedi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE Objectifs : Décrire l’attitude des médecins dentistes face à leurs patients fumeurs. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale descriptive. L’enquête a été réalisée auprès de tous les dentistes présents lors de la première journée scientifique de l’Association Dentaire du Sud (ADS) en mai 2014. L’enquête a été réalisée via un questionnaire composé de 27 questions en langue française. Les questionnaires ont été 95 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 95 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale donnés directement aux médecins avec une lettre d’accompagnement et une enveloppe-réponse. Parmi les 112 dentistes, 68 ont accepté de répondre. Résultats : La majorité de l’échantillon était des femmes (81 %), de 20 à 40 ans (69 %), 6 % étaient fumeurs. Seuls 6 % des dentistes ont eu une formation en tabacologie. 29 % rapportaient avoir toujours demandé à leurs patients s’ils fumaient ou pas. Seuls 28 % des dentistes demandaient le nombre de cigarettes fumées par le patient sans s’informer (85,3 %) sur le temps entre le réveil et la première cigarette. 65 % conseillaient toujours aux patients fumeurs d’arrêter de fumer. 69 % ne connaissaient pas un pneumologue, tabacologue près de leur lieu de travail. PO-201 SUBSTANCES À « EFFET GABA » : PRÉCAUTIONS D’EMPLOI MADIGAND J., VABRET F. Sevice d’addictologie, CHU de Caen, CAEN, FRANCE Introduction : Les benzodiazépines et l’éthanol se rejoindraient par leur action sur les récepteurs GABA-A. Agoniste des récepteurs GABA-B, le baclofène s’associe à un accroissement de prescriptions hors-AMM dans le cadre du trouble de l’usage d’alcool1. Ces différentes substances peuvent cependant engendrer de graves effets secondaires, ainsi que d’importantes complications de type glutamatergiques lors d’un sevrage brutal2. Un effet adaptatif lors d’une consommation répétée d’alcool serait en effet mis en place par une sensibilité neuronale accrue au glutamate3. Etats des lieux : L’étude de Rolland et al.1 de 2014 souligne la possible confusion entre les syndromes de sevrage en alcool et en baclofène, une symptomatologie similaire de type confusion ou agitation pouvant être présente dans les deux cas. De plus, une consommation concomitante de ces deux produits pourrait être fréquente1. Un traitement par benzodiazépine étant inefficace en cas de sevrage en baclofène, il convient dans ce cas de l’identifier précocement, de réinstaurer du baclofène, puis de procéder à une décroissance progressive1. Discussion : Ces données confortent la décision d’encadrement de la prescription de baclofène de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) par la recommandation temporaire d’utilisation (RTU) initiée en mars 2014 dans l’alcoolodépendance. Le baclofène pourrait en effet prendre une place primordiale en tant que traitement addictolytique en cas d’échec des traitements antérieurs. Il convient également de prendre en compte le fréquent manque d’information amené par le patient alcoolodépendant, d’autant qu’un sevrage en baclofène non pris en considération pourrait expliquer les difficultés parfois observées dans le sevrage en alcool. Conclusion : Les complications potentiellement associées à la prescription et au sevrage de certaines substances GABA-ergiques comme les benzodiazépines et le baclofène semblent justifier les encadrements d’utilisation actuellement recommandés. En cas de syndrome de sevrage associé à l’une de ces substances, une thérapeutique spécifique devra être mise en œuvre. 1. Rolland B, 2014 ; 2. Leo RJ, 2005 ; 3. Morrow AL, 1988. PO-202 ETUDE DES TEMPÉRAMENTS AFFECTIFS CHEZ UNE POPULATION DE TOXICOMANES TUNISIENS NEFZI H., AZZOUZ M.A., SMAOUI S., HOUSSAINI K., DEROUICH S., MEZIOU O., MNIF L., MELKI W. Hôpital Razi, La Mannouba, TUNISIE Introduction : L’implication des tempéraments affectifs dans le champ de la toxicomanie et des conduites addictives a été très peu étudiée, malgré l’intérêt que peut avoir cette démarche dans l’étude et la compréhension de l’étiopathogénie de ce trouble. Méthodes : Nous avons mené une étude transversale descriptive sur 60 toxicomanes Tunisiens ayant consulté l’Association ATIOS et le centre CHEMS durant la période s’étalant entre le 01 Janvier et le 30 Juin 2013. Le diagnostic de dépendance a été retenu selon les critères du DSM IV-TR. Nous avons utilisé la version Tunisienne validée du TEMPS-A pour l’évaluation des tempéraments affectifs. Résultats : Notre population était majoritairement de sexe masculin dans 96,7 % des cas. L’âge moyen de notre échantillon était de 33,13 ans. Les tempéraments les plus fréquemment retrouvés dans notre population étaient le tempérament hyperthymique avec une prévalence totale de 68,3 % et un score de 12,78 ± 4,4 et le tempérament cyclothymique avec une prévalence de 58,3 % et un score de 11,52 ± 4,7.Les motifs essentiels d’initiation à la toxicomanie étaient la recherche de nouveautés/ sensations fortes chez les hyperthymiques, la lutte contre les conflits chez les sujets au tempérament dépressif et l’anxiolyse chez les toxicomanes anxieux. Nous avons noté que les consommateurs d’alcool et de cannabis avaient des scores moyens plus élevés aux tempéraments anxieux et cyclothymique. Les consommateurs d’héroïne et de cocaïne avaient des scores plus élevés au tempérament hyperthymique. Ce tempérament a été corrélé significativement à la polytoxicomanie (p = 0,005). Conclusion : L’étude des tempéraments affectifs constitue une étape nécessaire et déterminante dans la prise en charge, le pronostic et la prévention de la toxicomanie. PO-203 DÉPENDANCE AU LORAZÉPAM CHEZ LES CONSULTANTS EN PSYCHIATRIE BEN TOUHEMI D.(1), FEKI I.(2), ABBES W.(2), BAATI I.(2), ABIDA I.(2), MASMOUDI J.(2), JAOUA A.(2) (1) CHU hédi chaker sfax, SFAX, TUNISIE ; (2) CHU Hédi Chaker service de psychiatrie A, SFAX, TUNISIE Objectif : Evaluer le degré de dépendance au lorazépam chez les consultants en psychiatrie au CHU Hédi Chaker de Sfax (Tunisie). Méthodologie : C’est une étude descriptive sur une durée de 1 mois, menée auprès des consultants du service de psychiatrie du CHU Hédi Chaker de Sfax (Tunisie). Pour chaque patient, nous avons rempli une fiche comportant leurs données sociodémographiques et cliniques. Nous avons utilisé comme échelle de dépendance le ques- 96 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 96 07/01/2015 12:26:47 Posters Affichés tionnaire ECAB. Un score ≥ 6 permet de différencier les patients dépendants des patients non dépendants. Résultats : Nous avons colligé 30 patients. 66,7 % des consultants étaient de sexe masculin, leur âge moyen était de 48 ans avec un écart type de 12,7 ans. La majorité était mariée dans 77,7 % en ayant une activité professionnelle régulière. Concernant les habitudes toxicomaniaques, la moitié de notre population était tabagique, et ¼ étaient des alcooliques. La présence d’un facteur de stress a été notée dans 43 % des cas, difficultés économiques dans 30 % des cas. Le diagnostic retenu était une schizophrénie dans 16,6 %, un trouble bipolaire dans 6,7 %, un trouble anxieux dans 30 % des cas, un trouble dépressif dans 33,3 % et un trouble de la personnalité dans 3,3 % des cas. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 11 ans. Tous les patients avaient consommé du lorazépam pendant une durée moyenne de 6 ans et 7 mois, avec des extrêmes allant de 3 mois à 30 ans. La dose moyenne prescrite était 3,67 mg/jour avec un écart type de 1,52 mg/jour. La dose moyenne consommée était de 3,79 mg/jour. Une dépendance au lorazépam a été retrouvée dans 70 % des cas. PO-204 PROFIL ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE L’ADDICTION CANNABIQUE SUIVIE AU CISA DE ANNABA (EST-ALGÉRIEN) TEFAHI B.(1), BELALTA R.(2), FATHI A.(1), HADJI D.E.(1)(1) (1) Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi, ANNABA, ALGÉRIE ; (2) Hôpital psychiatrique Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE L’addiction au cannabis est caractérisée par la persistance de la consommation malgré les dommages. Notre étude est descriptive prospective sur 100 patients dépendants au cannabis selon les critères DSM-IV -TR durant la période allant du 1er janvier au 30 juin 2014 dans le but d’étudier les éléments sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques de l’addiction au cannabis. Nos résultats préliminaires concernent une population d’adultes jeunes de 25 à 35 ans dans 57 % des cas, de sexe masculin dans 87 % des cas, consommant régulièrement 6 joints de cannabis par jour dans plus un tiers des cas (P < 0,05) et durant une période supérieure à 5 ans dans 50 % des cas, présentant des troubles anxio-dépressifs dans 48,5 % des cas (P > 0,05). Le projet thérapeutique proposé est motivationnel et à base de traitement antabuse aboutissant à des périodes d’abstinence supérieures à un mois dans la moitié des cas. PO-205 LE LITHIUM SERAIT-IL IMPLIQUÉ DANS L’ADDICTION AU TABAC ? HOUAS I.(1)(2), GALLELLO G.(3), TEYEB H.(1), DOUKI W.(1)(2), GAHA L.(1), NAJJAR M.F.(2), CERVERA M.L.(3), DE LA GUARDIA M.(3) (1) Laboratoire de recherche « Vulnérabilité aux Psychoses,LR05ES10 », Faculté de Médecine de Monastir, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Laboratoire de BiochimieToxicologie,CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Département de Chimie Analytique,Université de Valencia, VALENCIA, ESPAGNE Introduction : le tabac est une véritable source d’éléments minéraux qui peuvent affecter la santé humaine de diverses manières. C’est le cas notamment du lithium qui existe sous forme d’un sel indiqué dans le traitement des psychoses maniaco-dépressives. Objectif : étudier la teneur en lithium dans le tabac par rapport à la teneur plasmatique en cet élément chez les fumeurs et évaluer le rôle potentiel du lithium dans la dépendance psychique au tabac. Matériels et méthodes : une digestion par l’acide nitrique a été effectuée pour 19 échantillons de tabac (tabac à priser, tabac pour pipes et cigarettes). Le dosage du lithium dans le tabac a été réalisé par spectrométrie par torche à plasma-spectrométrie d’émission optique. Une prise de sang a été effectuée pour 29 consommateurs de tabac combustible (26 pour les cigarettes ; et 3 pour le tabac pour pipes),18 consommateurs de tabac à priser (tabac non combustible) et 68 non-fumeurs. Les échantillons plasmatiques recueillis ont été dilués au 1/10 avec une solution d’acide nitrique. Le dosage du lithium a été réalisé par spectrométrie par torche à plasma-spectrométrie de masse. Résultats : la concentration moyenne du lithium dans les cigarettes (16,59 ± 0,59 μg/g) était plus élevée par rapport à celles dans le tabac à priser (8,39 ± 4,44 μg/g) et dans le tabac pour pipes (6,13 ± 6,32 μg/g) mais sans différence significative (p = 0,182). Pour la lithiémie il n’y avait pas de différence significative (p = 0,186) entre les fumeurs et les non-fumeurs (4,98 ± 3.56ppb et 6,20 ± 6.24ppb). Par contre, une corrélation significative négative a été noté entre la teneur en lithium dans le plamsa et celle dans les produits de tabac(r = -0,435 ; p = 0,04).La teneur plasmatique en lithium était significativement et négativement corrélée au score de dépendance(r = -0,316 ; p = 0,031).Pour les sujets ayant un nombre de paquets/année supérieur à 400,la lithiémie (12,05 ± 14,45ppb) était significativement plus élevée (p = 0,04) par rapport à celle des fumeurs (5,86 ± 2,4ppb) ayant un nombre de paquets/année inférieur à200. Conclusion : chez les fumeurs, la corrélation entre le lithium plasmatique et le score de dépendance suggère que le lithium serait impliqué dans l’addiction au tabac probablement via son action régulatrice de l’humeur. PO-206 LA CYBERDÉPENDANCE CHEZ LES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE AOUADI A.(1), HOUADEF N.I.(2), ABDAOUI N.(2), ZEGHIB H.(2) (1) EHS ERRAZI ANNABA, Annaba, ALGÉRIE ; (2) EHS ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE La cyberdépendance est un nouveau concept, lié à l’utilisation abusive d’internet. Nous avons réalisé une étude 97 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 97 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale descriptive ayant pour objectif d’évaluer la prévalence de la cyberdépendance chez les étudiants en médecine, pour cela nous avons utilisé le test de dépistage de Young de la cyberdépendance chez 100 étudiants en médecine de la faculté de médecine d’Annaba durant le mois de Mars 2014. Les résultats montrent que 35 % des étudiants se connectent de 4 à 8 heures par jour, et 11 % plus de 8 heures par jour. La prévalence de la cyberdépendance étant de 31 % dont 65 % sont de sexe féminin, et 35 % de sexe masculin. Mots-clés : cyberdépendance – étudiant en médecine – prévalence PO-207 ADDICTION AUX RATICIDES : UN CAS EXCEPTIONNEL ZEMMAMA H., HAOUAT A., BOUT A., AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I. CHU Hassan II Fes, FES, MAROC Le concept de l’addiction est complexe. Une conduite addictive peut être liée à des substances dite addictogénes parfois même à des substances non connues addictogénes voire à des comportements. Cas Clinique : N.N âgé de 26 ans, ayant comme antécédent 11 hospitalisations depuis 2005 en réanimation pour des intoxications répétitives aux raticides. Au tout début la prise était dans un cadre dépressif mais par la suite cette idée de prise répétée de raticide n’était plus dans un but suicidaire mais plutôt pour obtenir un effet de somnolence et d’euphorie. Depuis 2006, la prise est devenu quotidienne avec besoin d’augmenter les doses pour obtenir l’effet désiré et en supportant ces doses croissantes sans effets secondaires majeurs. Le patient a toujours exprimé un désir persistant avec des efforts infructueux pour s’arrêter sans y pouvoir, ainsi il devenait agressive en cas de diminution ou d’arrêt de la consommation de cette substance. La dernière intoxication remonte á quelque mois et après un court séjour en réanimation le patient fut adressé au service de psychiatrie. A l’admission l’examen psychiatrique était sans particularité sans syndrome dépressif avec une banalisation de la prise du raticide. Les diagnostics de schizophrénie ou de dépression unipolaire ou encore une personnalité limite n’ont pas pu être envisagés vu le manque de critère. Une recherche de toxique dans les urines avait confirmé la prise de l’alphachloralose. Selon notre connaissance aucun cas d’addiction aux raticides n’a été décrit dans la littérature. Dans la majorité des cas, la prise était soit volontaire dans un but suicidaire ou accidentelle. Ceci fait l’originalité de notre cas clinique qui est une forme particulière de l’addiction à une substance non connue addictogéne qui est le raticide. Ce patient répond aux critères de l’addiction : la dépendance, l’abus et la tolérance selon les critères du DSM IV-R. Conclusion : La question qui se pose existe-il une dépendance à l’alphachloralose et comment l’expliqué sur le plan neurobiologique et psycho-pathologique. PO-208 ETUDE DU TEMPÉRAMENT AFFECTIF DANS UNE POPULATION TUNISIENNE DE TOXICOMANES CHARFI N.(1), MSEDDI N.(1), SALLEMI R.(2), BEN THABET J.(1), MAÂLEJ BOUALI M.(1), ZOUARI N.(1), ZOUARI L.(1), MAÂLEJ M.(1) (1) CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax, TUNISIE ; (2) ATUPRET : Association Tunisienne de Prévention de Toxicomanie, SFAX, TUNISIE Introduction : La toxicomanie, addiction de plus en plus fréquente en Tunisie, est considérée comme étroitement liée à certains tempéraments, lesquels constituent un facteur de vulnérabilité au développement d’une telle conduite addictive. Objectifs : Déterminer les tempéraments affectifs (TA) d’une population Tunisienne de toxicomanes et identifier les facteurs qui leur sont associés, comparativement à un groupe témoin. Patients et méthodes : C’était une étude de type castémoins qui a porté sur 30 toxicomanes de sexe masculin hospitalisés au centre d’aide au sevrage (ATUPRET) à Sfax en Tunisie pendant les mois de septembre et octobre 2014. Le groupe témoin a été formé par 30 sujets recrutés dans la population générale. Nous avons transcrit sur une fiche préétablie les caractéristiques sociodémographiques et ceux de la conduite addictive. Pour l’évaluation du TA, nous avons utilisé le TEMPS-A dans sa version arabe validée. Résultats : l’âge moyen était de 33,6 ans (19-59 ans). Ils étaient célibataires dans 66,7 %des cas et au chômage dans 33,3 % des cas. La majorité était tabagique (96,7 %) et consommait de l’alcool (73,3 %). L’âge moyen de début de la consommation des drogues était de 21,3 ans (14 52 ans). Chez les toxicomanes, les scores moyens des TA cyclothymique, dépressif, irritable et anxieux étaient respectivement de 0,61, 0,6, 0,49, 0,5 et 0,4. Ceux-ci étaient significativement plus élevés que chez les témoins (p respectifs : 0,00, 0,01, 0,00, 0,03). La notion de voyage clandestin était corrélée au TA anxieux (p = 0,04) et la présence d’antécédents judiciaires était corrélée au TA irritable (p < < 0,05). L’alcolodépendance était corrélée aux TA irritable (p = 0,02) et cyclothymique (p = 0,04).Le TA dépressif était associé à un âge de début plus précoce de la consommation de substances (p = 0,00). Conclusion : Les résultats de notre étude des TA, d’une population Tunisienne de toxicomanes, rejoint ceux des études similaires faites ailleurs. Les TA de types cyclothymique, dépressif, irritable et anxieux étaient plus fréquents chez les toxicomanes comparés à la population générale. L’étude systématique des TA permettrait d’optimiser la prise en charge chez les malades et de repérer les sujets les plus vulnérables dans les populations à risque. 98 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 98 07/01/2015 12:26:47 Posters Affichés PO-209 DÉPENDANCE À L’EXERCICE PHYSIQUE CHEZ DES CULTURISTES TUNISIENS TRIFI M., AMAMOU B., HADJ MOHAMED A., MHALLA A., GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L. Service de psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Le repérage de pratiques sportives comme pathologiques est assez récent, les études restent assez rares surtout dans notre contexte socioculturel. Objectif : Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la prévalence de la dépendance à l’exercice physique chez des culturistes amateurs Tunisiens et d’en étudier les éventuelles associations avec les habitudes de vie et les caractéristiques socio-démographiques. Matériel et méthode : C’est une étude transversale portant sur 82 sujets masculins se rendant depuis au moins six mois en 3 salles de culturisme du Sahel. Pour évaluer la dépendance à l’exercice physique nous avons utilisé l’Exercice Addiction Inventory (EAI). Résultats : Le taux de réponse était de 76 %, la moyenne d’âge des participants étaient de 28,9 ± 8,34 ans, la moyenne d’heures par semaine passée en salle de sport était de 6,43. 27,33 % des participants prenaient des compléments alimentaires, 9 % se procuraient des anabolisants stéroïdiens, 36,9 % des participants fumaient et 11,48 % consommaient régulièrement de l’alcool. 24 % des participants avaient un score d’EAI > 20. Les scores d’EAI étaient corrélés aux heures d’entrainement par semaine (r = 0,382 ; p = 0,023) et à l’utilisation d’anabolisants stéroïdiens (r = 0,465 ; p = 0,012). Conclusion : Dans notre étude, l’addiction à l’exercice physique semble être assez fréquente chez les culturistes Tunisiens, nous avons noté aussi la présence dans ce milieu d’autres pratiques dangereuses tel que la prise d’anabolisants stéroïdiens. PO-210 LE SEVRAGE TABAGIQUE CHEZ LES MALADES MENTAUX : MISE AU POINT ELLOUZE S., BAATI I., HAJBI K., FEKI I., TRIGUI D., ABIDA I., MASMOUDI J., JAOUA A. CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : Le tabagisme chez les malades mentaux nécessite une attention particulière du fait de sa prévalence 2 à 4 fois plus élevée comparativement à la population générale, mais aussi du taux d’arrêt plus faible chez ces patients. Ce travail se propose, à partir d’une mise au point, de relever les difficultés au sevrage tabagique chez les malades mentaux. Méthodologie : Dans cette mise au point, nous avons utilisé les bases de données ScienceDirect et Pubmed et les mots-clés en anglais : tobacco/smoking cessation, psychiatric, schizophrenia, bipolar, depression, anxiety. Résultats : Les auteurs se rejoignent pour dire que la période de stabilisation des troubles psychiatriques est la meilleure pour envisager le sevrage. Nous avons noté que la plupart des études ont concerné des patients atteints de schizophrénie ou de trouble bipolaire. Dans la schizophrénie, le taux d’arrêt de tabac est environ deux fois plus faible qu’en population générale bien que les motivations à l’arrêt du tabac soient comparables. Les difficultés pour obtenir le sevrage seraient liées aux altérations des fonctions exécutives liées au cortex préfrontal et de la mémoire de travail visuo-spatiale. Le tabagisme dans le trouble bipolaire parait associé à des épisodes maniaques et dépressifs plus sévères et à cycles plus rapides. Les auteurs estiment que plus que 70 % des bipolaires sont motivés pour le sevrage mais seulement le tiers rapporte avoir reçu des conseils par des professionnels de santé. Dans les troubles dépressifs, la fréquence et la sévérité des épisodes dépressifs sont corrélés au niveau de dépendance tabagique. Le sevrage tabagique chez ces patients n’entraine pas d’aggravation de la symptomatologie dépressive, ni de l’anxiété, ni des idées suicidaires ; cependant il serait associé à un échec plus fréquent des tentatives de sevrage. Conclusion : Les malades mentaux, fortement dépendants et gros consommateurs de tabac ont des difficultés pour arrêter de fumer, qu’ils soient ou non motivés à le faire, du fait des particularités psychologiques et cognitives de cette population. La prise en charge de ces fumeurs nécessite une étroite collaboration entre le psychiatre et le tabacologue. PO-211 EVALUATION DE L’ESTIME DE SOI CHEZ LES PATIENTS DÉPENDANTS AUX OPIACÉS AVANT ET APRÈS LA MISE SOUS MÉTHADONE EJJAKI L., LABOUDI F., AMINE A., SABIR M., EL OMARI F. Centre hospitalier universitaire Ibn Sina hôpital AR-RAZI, SALÉ, MAROC Introduction : L’histoire des addictions aux opiacés n’est guère une nouveauté, elle a commencé dans les années 1970 avec le retour des soldats d’Indochine. La consommation aux opiacés aurait des conséquences néfastes, les personnes qui sont dépendantes à l’égard des opioïdes mènent souvent des vies chaotiques, ils connaissent de graves problèmes sanitaires et sociaux à cause de leur dépendance. Le traitement pharmacologique notamment la méthadone a révolutionné la prise en charge des dépendants aux opiacés, mais la rechute est toujours de mise, sa prévention est une nécessité, ceci passe par une évaluation entière dans le but de détecter d’éventuelles comorbidités notamment une faible estime de soi. Objectif de notre étude : Evaluation de l’estime de soi chez des patients sous méthadone. Proposer des moyens de coping afin de prévenir les rechutes. Matériel et méthode : Etude transversale descriptive auprès de patients sous méthadone à l’aide d’un questionnaire : données socio démographiques, échelle de Rosenberg d’évaluation de l’estime de soi. 99 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 99 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale Résultats et discussion : Nos patients présentaient des antécédents psychiatriques dans 23,8 % : 2 patients présentaient une dépression, 2 patients étaient schizophrènes et un seul patient présentait un trouble schizo-affectif. Autres que la dépendance aux opiacés, plus de 1 patient sur 2 soit 57.1 % (N = 12) présentait une poly-addiction. Les scores à l’échelle de Rosenberg avant la mise sous méthadone variaient entre 13 et 26 : très faible. Après la mise sous méthadone les scores sont passés de très faible à faible, moyen et fort. Ils variaient entre 19 et 37. La mise des patients dépendants aux opiacés sous méthadone a permis une évolution favorable du score de leur estime de soi, mais cette évolution n’est guère suffisante vu les multiples rechutes observées d’où la nécessité de développement de stratégies de coping : développement des processus cognitifs et comportementaux qu’un sujet interpose entre lui et un événement, pouvant contribuer à une augmentation des scores de l’échelle d’estime de soi. Un travail accès sur l’estime de soi, un bon support social, la détection des comorbidités, une orientation adéquate au cours de la période d’adolescence sont nécessaires pour une bonne prise en charge. PO-212 JEU PATHOLOGIQUE ET ADDICTION À INTERNET CHEZ DES JOUEURS TUNISIENS DE PARIS SPORTIFS EN LIGNE TRIFI M., AMAMOU B., HADJ MOHAMED A., MHALLA A., GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L. Service de psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Si pour la plupart des joueurs, la pratique de jeu reste récréative, elle peut devenir problématique pour certains, voire pathologique. Le problème de jeu est caractérisé par une perte de contrôle et une focalisation excessive sur la pratique de jeu, qui devient alors l’unique centre d’intérêt du sujet, prévalant sur tous les autres investissements affectifs et sociaux, à l’origine de sérieux dommages. Objectif : Les objectifs de notre travail étaient d’évaluer la prévalence d’addiction aux jeux d’argents chez des joueurs de paris sportifs en ligne et d’en étudier les éventuelles corrélations avec les scores d’addiction à internet. Matériel et méthode : Nous avons adressé des auto-questionnaires par e-mails aux adhérents d’un site internet Tunisien de paris sportifs. Pour évaluer l’addiction aux jeux nous avons utilisé le South Oaks Gambling Screen Test (SOGS) et pour évaluer l’addiction à internet nous avons utilisé l’Internet Addiction Test (IAT) en plus d’une fiche de recueil de variables sociodémographiques. Résultats : 84 joueurs de sexe masculin ont répondus à nos questionnaires, soit un taux de réponse de 42 %. La moyenne d’âge des participants était de 33,4 années. 60 % étaient tabagiques et 49 % consommaient régulièrement de l’alcool. 25,42 % avaient un score de SOGS > 5. 20,5 % avaient un score IAT > 80. Le score SOGS était corrélé positivement à l’âge (r = 0,288 ; p = 0,042), à la présence de consommation régulière d’alcool (r = 0,307 ; p = 0,036) et au score IAT (r = 0,408 ; p = 0,002). Conclusion : La prévalence d’addiction aux jeux d’argent en ligne chez nos participants est de un quart, elle est associée à d’autres comportements addictives tel que la consommation d’alcool et l’addiction à internet. PO-213 USAGE PROBLÉMATIQUE D’ALCOOL ET COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES LAKBIRI H., MOUGUELIS A., JELLOULI W., SABIR M., EL OMARI F. Hôpital Ar-Razi, Salé, MAROC Introduction : La consommation d’alcool constitue la troisième cause de morbidité et de mortalité dans le monde et 1 % du produit national brut dans les pays à revenu élevé à intermédiaire est consacré à l’alcool dont une grande partie est représenté par les dépenses de soins de santé. Les différentes enquêtes épidémiologiques montrent une forte corrélation entre alcoolisme et troubles psychiatriques. Ainsi, l’enquête NCS retrouve que sur la vie entière, un autre trouble psychiatrique est associé dans près de la moitié des cas. Les comorbidités psychiatriques doivent être dépistées systématiquement et distinguées des troubles psychiatriques induits. Objectif : L’objectif de notre travail est de relever les principales comorbidités psychiatriques chez les patients qui étaient hospitalisés au CNTRPA pour usage problématique d’alcool. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective, sur dossier, réalisée au niveau du CNTRPA à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi à salé, durant une période de 3 ans et demi allant de janvier 2011 à juin 2014. – Critères d’inclusion : Tout patient hospitalisé au CNTRPA et qui présenté un usage problématique à l’alcool selon les critères du DSM-5. Dossier médical disponible et les renseignements cliniques sont exploitables. – Critères d’exclusion : Patients présentant un usage non problématique à l’alcool. Dossier médical non disponible ou bien les renseignements cliniques sont non exploitables. Résultats : L’étude a été réalisée sur un échantillon de 252 patients. L’âge moyen de début de la consommation était de 18,3 [± 4,6], 95,6 % des patients avaient un usage problématique d’autres substances psycho-actives, 44,8 % avaient un trouble de l’humeur, 22,6 % avaient un trouble de personnalité, 10,7 % avaient un trouble anxieux et 8,3 % avaient une psychose. Conclusion : La comorbidité entre l’usage problématique d’alcool et les troubles psychiatriques est commune. Ces comorbidités psychiatriques doivent être détectés et systématiquement distinguées des troubles psychiatriques induits, afin d’assurer une meilleure prise en charge thérapeutique. 100 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 100 07/01/2015 12:26:47 Posters Affichés PO-214 L’ADDICTION À L’INTERNET CHEZ LES JEUNES MÉDECINS TUNISIENS TRABELSI I., MOULA O., LAKHAL H., BAHRINI L., ZALILA H. Hôpital RAZI, MANOUBA, TUNISIE Introduction : Le concept de dépendance à Internet ainsi que son usage pathologique sont entrés dans le vocabulaire médical en 1995 et depuis ce sujet suscite un intérêt grandissant surtout avec le développement et l’élargissement du spectre d’usage de l’internet. Objectifs : Préciser les différentes modalités d’usage d’internet chez une population de jeunes médecins et les facteurs épidémiologiques corrélés avec un usage excessif. Méthodologie : Etude transversale descriptive et analytique portant sur les jeunes médecins Tunisiens. Un questionnaire en ligne a été élaboré précisant les caractéristiques sociodémographiques et les modalités d’usage de l’internet, publié sur la page du groupe de jeunes médecins Tunisiens sur une période de dix jours. L’évaluation de l’addiction à l’internet a été faite par l’internet addiction test (IAT) dans sa version française validée. Résultats : Le nombre de répondeurs était égale à 39 dont 26 femmes (67 %) et 13 hommes (33 %). 25 étaient célibataires (64 %) et 14 étaient mariés (36 %). Parmi les sujets mariés, 10 avaient des enfants. 29 des répondeurs (74, 35 %) avaient un ordinateur personnel. 30,76 % des jeunes médecins étaient en cours d’études (12 cas) et 27 (69,23 %) suivent des stages pratiques. Le nombre d’heures moyens passé sur internet est 3,75 heures. 20 cas (51,28 %) présentent un usage minimal, 18 (46,15 %) ont un usage moyen et un seul cas à un usage excessif. L’usage majoritaire d’internet chez 76,92 % des répondeurs était Facebook et youtube. Nos résultats engloberont les facteurs corrélés avec le degré d’usage d’internet. Conclusion : L’usage excessif d’internet ne semble pas être fréquent chez les jeunes médecins Tunisiens cependant une sensibilisation est nécessaire pour éviter les répercussions négatives de ce type d’addiction aussi bien individuelles que sociales. PO-215 JEUX VIDEOS ET ADDICTION : UN MALAISE SOCIAL EL BARMAKI N., HIKMAT W., SALIM S., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. L’équipe de recherche pour la santé mentale, Centre psychiatrique universitaire, Hôpital Ibn Nafis,CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROC Introduction : Les adolescents qui deviennent des joueurs excessifs sont le plus souvent des joueurs en souffrance. C’est pourquoi, il est important de ne pas les stigmatiser en les accusant d’être addicts. Objectif du travail : Définir l’addiction aux jeux vidéo, en détailler les dangers et discuter la prise en charge thérapeutique Matériels et méthodes : Revue de la littérature Résultats et discussion : La pratique des jeux vidéo a connu un développement considérable au cours des dernières décennies grâce aux avancées technologiques de l’informatique qui permettent de nouvelles pratiques virtuelles de loisir. Les symptômes évocateurs d’utilisations addictives sont un temps important passé à ces pratiques. Au-delà d’une durée seuil qui ne peut être arbitrairement définie, il s’agit surtout d’un temps passé entravant les autres activités nécessaires à l’équilibre d’un individu réduction des relations sociales, amicales et familiales Isolement au domicile, répercussions sur le travail scolaire ou professionnel, répercussions sur l’équilibre alimentaire ou le sommeil, souffrance psychique rattachée à l’utilisation des jeux, incapacité de réduire les temps de jeu. Selon les données de la littérature, les critères de Goodman, faisant référence pour les pratiques addictives, qu’elles soient avec ou sans produit, sont tout à fait applicables à l’évaluation de la dimension addictive de ces pratiques. Il faut proposer une prise en charge psychologique familiale Conclusion : Les enfants joueurs excessifs ont moins besoin d’être cadrés que contenus. Les contenir, c’est les inviter à mettre des mots sur les émotions qu’ils y éprouvent afin de substituer peu à peu le bonheur des motions partagés à la quête des sensations extrêmes. Mais il faut aussi tenter de cadrer cette activité avant qu’il ne soit trop tard. Il faut aussi contenir l’accès Internet dans des horaires raisonnables. Chercher à comprendre sans poser des limites serait tout aussi inefficace que le contraire. PO-216 VITAMINE C ET TROUBLES COGNITIFS DANS UN CONTEXTE D’IMPRÉGNATION ALCOOLIQUE WENKOURAMA D.(1), MESLIN C.(2), BAGUET A.(3) (1) CH Dieppe, DIEPPE, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier Régional Universitaire Bois-Guillaume, ROEUN, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier Régional Universitaire Bois-Guillaume, ROUEN, FRANCE La consommation aiguë ou chronique d’alcool est un problème de santé publique. En dehors des complications organiques, socio-économiques et les accidents de la voie publique, l’alcool représente la première cause d’atteintes cognitives chez les sujets de moins de 60 ans. À cet effet, de nombreux mécanismes plus ou moins élucidés dont les carences vitaminiques expliquent la survenue de ces troubles cognitifs. Le but de l’étude était de montrer la coexistence des troubles cognitifs et la carence en vitamine C chez les usagers d’alcool. Le service d’addictologie du CHRU Bois-Guillaume a servi de cadre d’étude. Il s’agit d’une étude transversale et analytique portant sur les patients hospitalisés du 1er octobre 2013 au 31 mars 2014 pour sevrage alcoolique, et qui ont bénéficié de tests neuropsychologiques et du dosage en vitamine C. Dix-sept patients ont été recrutés, représentant 11,72 % des hospitalisés. L’âge moyen était de 48,53 ± 9,26 ans et le sex-ratio de 7,5. La durée moyenne de consommation d’alcool a été de 20 ans et la CDA moyenne de 207 g/j. Le tabac, le cannabis et les opiacés ont été associés à la consommation d’alcool dans respecti101 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 101 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale vement 94,12 %, 35,29 % et 23,53 %. Près de la moitié des patients ont une comorbidité psychiatrique. Pour le dosage en vitamine C, 88 % des patients ont eu un taux bas dont 29 % un taux de scorbut. Il ressort des différentes études que, outre les effets propres de l’alcool, de nombreux facteurs spécifiques et non-spécifiques affectent les performances des patients alcooliques chroniques. L’hypovitaminose C est souvent associée chez les usagers d’alcool et du tabac et serait impliquée dans la survenue des troubles cognitifs chez ces patients. Bien que la relation entre l’utilisation supplémentaire de vitamine C et le risque de troubles cognitifs chez les usagers d’alcool reste peu claire, notre étude et celles d’autres auteurs suggèrent un effet protecteur d’utilisation de suppléments vitaminiques C par rapport aux déficits cognitifs. Par ailleurs les apports alimentaires (fruits, légumes) en vitamine C seraient plus efficaces que l’utilisation de la vitamine C médicamenteuse. Mots-clés : Alcool – Troubles cognitifs – Vitamine C PO-217 COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES ET SOMATIQUES DES ALCOOLODÉPENDANTS JELLOULI W., ROCHDANI A., MAROUAN H., SABIR M., ELOMARI F. Hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC Introduction : Le dépistage précoce des comorbidités psychiatriques et somatiques chez les alcoolodépendants garantit une amélioration de la prise en charge et du pronostic. Objectif : Déterminer les comorbidités psychiatriques et somatiques. Evaluation de la prise en charge pluridisciplinaire. Méthodologie : Etude rétrospective et descriptive et analytique auprès de tous les patients qui présentent une dépendance à l’alcool selon les critères de DSM IV et ayant été hospitalisés au niveau du centre national de traitement, prévention et de recherche en addiction (CNTPRA) de l’Hôpital Universitaire Psychiatrique Ar-Razi de Salé durant l’année 2013. Evaluation : Fiche d’exploitation remplie à partir des dossiers médicaux des patients dépendants à l’alcool, qui regroupe les données sociodémographiques, les antécédents, les modalités d’usage des autres substances psycho-actives et les comorbidités psychiatriques et somatiques. Outil statistique : SPSS version 20. Résultats : Notre population est majoritairement masculine (94 %) avec une moyenne d’âge de 45 ans. Sur le plan addictologique nous retrouvons des patients présentant une dépendance ancienne (23ans), avec une répartition des addictions associées (98 % de fumeurs, 24 % de consommateurs de cannabis). La prévalence des comorbidités psychiatriques est très importante avec un pourcentage de 84 %. Essentiellement, les troubles de l’humeur (40 %) et les troubles anxieux (18 %). Les complications somatiques sont présentes dans 58 % des cas. Les infections sexuellement transmissibles, en particulier les hépatites B et C, représentent la comorbidité la plus fréquente. PO-218 LA MALADIE ALCOOLIQUE DU FOIE EST-ELLE SOURCE DE TROUBLES COGNITIFS CHEZ LE PATIENT ALCOOLODÉPENDANT ? LEMOINE C.(1), VABRET F.(1)(2), PITEL A.L.(2) (1) Service addictologie, CHU CAEN, CAEN CEDEX, FRANCE ; (2) UMR 1077, unité INSERM EPHE Université de Caen Basse Normandie, CAEN, FRANCE Introduction : Les troubles neuropsychologiques retrouvés chez les patients alcoolodépendants ainsi que leur impact sur la prise en charge addictologique sont maintenant bien identifiés ; ils restent cependant difficiles à repérer en pratique courante. La prise en charge des patients atteints d’une cirrhose alcoolique présente des difficultés particulières, liées en partie à un détachement émotionnel pouvant interférer de façon négative avec les techniques motivationnelles. L’existence de troubles cognitifs en cas d’encéphalopathie hépatique est classiquement décrite, en revanche, leur présence en cas de maladie alcoolique du foie sans encéphalopathie est mal connue. Méthode : Dans le cadre du protocole de recherche ALCOBRAIN, visant à identifier les sources cliniques et les facteurs de vulnérabilité de développement des troubles cognitifs chez les patients alcoolodépendants, 22 patients ayant un trouble lié à l’usage d’alcool, et hospitalisés pour réalisation d’un sevrage, ont bénéficié d’une évaluation de leur atteinte hépatique grâce à des tests biologiques usuels (ammoniémie, GGT, PAL, bilirubine totale, ASAT, ALAT) ainsi que par une mesure non invasive de fibrose (Fibromètre®) ; sur le plan neuropsychologique, deux tests de fonctionnement cognitif global ont été réalisés chez ces patients. L’existence d’un lien entre la maladie alcoolique du foie et les troubles cognitifs a été recherchée. Résultats : Les patients ayant un degré de fibrose hépatique > F1 ont des performances cognitives altérées. Les performances cognitives sont similaires quelles que soient les perturbations du bilan hépatique usuel. Conclusion : Il existe un lien entre maladie alcoolique du foie et troubles cognitifs uniquement en cas de fibrose hépatique. La fibrose peut expliquer la présentation particulière des patients pendant les entretiens motivationnels. En cas de résistance au changement, il pourrait être utile de dépister systématiquement la présence d’une fibrose hépatique. D’autres études sont nécessaires afin de préciser la nature de ce lien. PO-219 TEMPÉRAMENT AFFECTIF ET ALCOOLODÉPENDANCE : DIFFÉRENCES HOMME-FEMME MOHAMED ABDALLAH M., LAQUEILLE X., MORVAN Y., KREBS M-O., BOURDEL M-C., DERVAUX A. CH SAINTE ANNE, PARIS, FRANCE Contexte : en population générale, il existe des différences de distribution des tempéraments affectifs (Akiskal et al. 2005), entre hommes et femmes (Preti et al. 2013). À notre 102 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 102 07/01/2015 12:26:47 Posters Affichés connaissance, aucune étude n’a exploré ces différences dans des populations de sujets alcoolodépendants. Méthodes : tous les sujets, âgés de plus de 18 ans, consultant consécutivement pour un trouble lié à l’alcool (addiction, critères DSM-5) dans le service d’Addictologie du CH Sainte-Anne (Paris) entre juillet et septembre 2014, ont été inclus dans l’étude (n = 61). Un groupe de sujets de sexe féminin (n = 31) a été comparé à un groupe de sujets de sexe masculin (n = 30). Ils ont été évalué à l’aide de l’auto-questionnaire Temperament Evaluation of Memphis, Pisa, Paris and San Diego (TEMPS-A), à 39 items, explorant les cinq sous-échelles du tempérament affectif : 1) cyclothymique, 2) dépressif, 3) irritable, 4) hyperthymique 5) anxieux, (Krebs et al. 2006). Les sujets avec troubles psychotiques étaient exclus. Les deux groupes ont été comparés à une population témoin (Morvan et al. 2011). Résultats : l’âge moyen des sujets inclus était de 47,3 ± 10,5 ans. L’âge moyen de la consommation régulière et de la dépendance à l’alcool étaient respectivement de 28,3 ± 11,5 ans (Test-t = −0,27 NS) et de 37,4 ± 11,7 ans (Test-t = −0,22 NS). Le score moyen à l’auto-questionnaire TEMPS-A était de 15,1 ± 6,4 pour les femmes et 15,8 ± 5,9 pour les hommes (Test-t = 0,45 NS). Le score moyen à la sous-échelle hyperthymique était plus élevé dans le groupe des hommes alcoolodépendants (score = 5,13) par rapport au groupe des femmes (score = 3,87) (Testt = 2,62, p = 0,01). Il n’y avait pas de différence significative pour les sous-échelles cyclothymique (Test-t = −0,31 NS), dépressive (Test-t = −0,75 NS), irritable (Test-t = 0,98 NS) et anxieuse (Test-t = −0,80 NS). Le score moyen à la souséchelle dépressive était significativement plus élevé dans le groupe des sujets alcoolodépendants (score = 0,38 IC 95 % = 0,50-0,26) par rapport au groupe des témoins (score = 0,24). Conclusions : les sujets alcoolodépendants présentent plus fréquemment un tempérament affectif dépressif que les témoins. Les sujets de sexe masculin alcoolodépendants présentent plus fréquemment un tempérament hyperthymique que les sujets de sexe féminin. PO-220 ALCOOLISME ET ADOLESCENCE JELLALI M., BEN AMOR A., LAKHAL N., OUMEYA A. Hôpital Militaire, TUNIS, TUNISIE Introduction : L’adolescence est une période de transition. Elle est marquée par de profondes transformations biologiques, psychologiques et sociales. Cette phase est aussi marquée par la tendance à l’expérimentation dont la consommation d’alcool est l’une de ces pratiques. Objectif : L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence de l’alcoolisme chez les adolescents consultants dans le service de psychiatrie. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive, transversale, à partir des données cliniques des dossiers médicaux et à l’aide d’un auto- questionnaire ADOSPA destinés aux adolescents consultants le service de psychiatrie dans la période entre janvier 2013-janvier 2014. Résultats : Notre échantillon était constitué de 80 adolescents, dans 67 % était de sexe masculin. L’âge moyen était 14,8ans. 92 % était scolarisé avec un niveau secondaire, dans 74 % de cas il y avait un fléchissement de rendement scolaire. La prévalence d’alcoolisme au sein de cette population était 53 %, seulement 2 % avaient une dépendance à cette substance. Dans 25 % de la population consommateurs d’alcool, il y avait des antécédents familiaux d’alcoolisme. La comorbidité avec le tabagisme était présente dans 91 % de cas. Dans 62 % de cas le score de -L’ADOSPA est inferieur a deux (pas d’usage nocif d’alcool). Conclusion : Les adolescents dont la consommation d’alcool est à risque, pourraient également être dans une relation aux risques plus intense que les jeunes dans une conduite d’essai. D’où tout adolescent vu en consultation de soin primaire devrait avoir un repérage portant sur l’usage des substances psycho-actives. PO-221 RECOMMANDATION TEMPORAIRE D’UTILISATION DU BACLOFÈNE : SIMPLE CADRE RÉGLEMENTAIRE OU RÉVOLUTION DANS LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ALCOOLODÉPENDANTS ? HARRY M., LEVEN C., LANGREE B., MARIE N., BURGOT G. Centre Hospitalier Guillaume Régnier, Rennes, FRANCE Introduction : L’éthylisme chronique représente un problème majeur de santé publique. Le baclofène est une molécule utilisée hors AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) dans le traitement de l’alcoolodépendance notamment dans la gestion du craving. Cette indication est désormais encadrée par une RTU émise par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) en mars 2014. Les doses de la RTU dans le maintien de l’abstinence alcoolique sont très élevées pouvant atteindre 300 mg/jour. Matériel et méthode : Comparaison des doses journalières moyennes de baclofène chez des patients traités avant la RTU (59 patients d’une précédente étude entre le 01 janvier 2011 et le 15 avril 2013) et ceux traités après la RTU (26 patients entre le 01 avril 2014 et le 15 octobre 2014), à partir du logiciel de prescription dans notre établissement psychiatrique de 1200 lits. L’objectif principal de cette étude est de montrer si la RTU a eu un impact sur la posologie moyenne journalière de baclofène. L’objectif secondaire est d’évaluer si les prescripteurs suivent les recommandations de l’ANSM pour les posologies de baclofène > 180 mg/jour. Résultats Les patients avant la RTU ont reçu en moyenne 73.7 ± 42.2 mg de baclofène par jour, cette dose est de 89.6 ±55.3 mg chez les patients traités après la RTU. L’homoscédasticité des variances a été testée. Les deux moyennes ne diffèrent pas significativement (t cal103 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 103 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale culé = 1.226 des 26 patients traités par baclofène après la RTU ont reçu des doses > 180 mg/jour. Un avis collégial d’un service spécialisé en addictologie n’a été retrouvé que pour 3 d’entre eux. Discussion-conclusion : La RTU du baclofène n’a donc pas modifié la prise en charge des patients alcoolo-dépendants dans notre établissement. L’utilisation du baclofène à une dose > 180 mg/jour nécessite un avis spécialisé, ce qui pourrait freiner les prescripteurs à utiliser de hautes doses de baclofène. L’hypothèse des effets indésirables du baclofène à haute dose peut aussi être retenue. Enfin une étude complémentaire sur la connaissance par les prescripteurs de la RTU devra être menée afin d’évaluer les connaissances de ces derniers sur cette nouvelle recommandation. PO-222 CONSOMMATION DE PAPIER CHEZ L’ADOLESCENT : UN CAS CLINIQUE DE PICA ASSOCIÉ À UNE ANÉMIE FERRIPRIVE HAOUAT A.M.(1), ZEMMAMA H.(2), JAAFARI M.(2), AARAB C.(2), AALOUANE R.(2), RAMMOUZ I.(2) (1) Hôpital ibn al hassan, FES, MAROC ; (2) Hôpital IBN AL HASSAN, CHU HASSAN II, FES, MAROC, FES, MAROC Introduction : Le PICA est un trouble des conduites alimentaires caractérisé par l’ingestion répétée d’une ou plusieurs substances non nutritives, plus fréquent chez le sexe féminin. La relation entre PICA et carence martiale et largement admise à partir de données d’observation. Présentation du cas : Nous rapportons le cas d’une adolescente âgée de 14 ans sans ATCD pathologiques notables consultant pour un trouble alimentaire évoluant depuis 3ans, survenu à la suite d’un déménagement, caractérisé par une consommation compulsive de quantités de plus en plus importantes de papier, associé à un épisode dépressif majeur. Par ailleurs la patiente était porteuse d’une anémie ferriprive, mise en évidence cliniquement et confirmée biologiquement. La patiente a été mise sous supplémention en fer ainsi qu’un traitement par fluoxétine et alprazolam. L’évolution a été marquée par une disparition du PICA en parallèle à la correction de l’anémie ainsi que la symptomatologie dépressive. Discussion : De nombreux facteurs ont été proposés comme causes non organiques possibles du pica. Quand le PICA est associé à une carence martiale on pense qu’il s’agit d’un symptôme du déficit en fer plutôt qu’une cause. PO-223 L’ÉVALUATION DE LA PLANIFICATION DU PASSAGE À L’ACTE DANS L’INVESTIGATION CRIMINOLOGIQUE VANDEVOORDE J.(1), ESTANO N.(2) (1) Hôpital René Dubos, PONTOISE, FRANCE ; (2) Hôpital Simone Veil, EAUBONNE, FRANCE crime ou un délit déterminé ». D’un point de vue clinique toutefois, l’exploration de la chronologie des passages à l’acte criminels révèle des nuances importantes entre les notions d’actes impulsifs, planifiés et prémédités. Malgré leur apparence impulsive, certaines agressions ont en effet été organisées de telle sorte que leur déroulement soit le plus efficace possible ou bien que l’auteur du crime dispose des conditions adéquates pour l’enclenchement moteur. Ainsi une investigation approfondie des passages à l’acte violents et criminels dévoile parfois : 1) des comportements préparatoires et de prédisposition (simulation mentale de l’acte, comportement préparatoire direct, comportement préparatoire indirect et préparation de conditions favorisantes). 2) des comportements visant l’affaiblissement des victimes lorsqu’elles sont côtoyées ou familières (terrorisme auprès de la victime, effraction, interdit de parole, isolement, emprise). 3) une mise en condition psychologique pré-passage à l’acte (recherche de situation de tentation, mise en état, excitation groupale, soi grandiose). 4) une certaine organisation dans le système de capture de la victime (séduction pré-passage à l’acte, attente des conditions optimales de l’environnement ou de l’état de la victime). 5) un système de rationalisation ou d’immunité destiné à contrer les conséquences négatives des gestes délictueux ou criminels (mensonge, système de dette, déplacement de l’agentivité, lexique personnel, simulation d’une pathologie psychiatrique, rationalisation morbide). La présence de ces éléments nécessite de différencier les notions de préméditation et de planification, et constitue des axes d’investigation fondamentaux dans la pratique expertale ou l’évaluation clinique. Des illustrations cliniques réelles sont présentées. PO-224 SYNDROME DE DIOGÈNE CHEZ UN JEUNE DE 20 ANS. UNE CURIOSITÉ CLINIQUE BENALI A., OUERIAGLI F., HIKMAT W., LAFFINTI A., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. Equipe de recherche pour la Santé Mentale, Université Cadi Ayyad, MARRAKECH, MAROC Le syndrome de Diogène est en principe une sémiologie clinique gériatrique dominée, par une incurie et un collectionnisme. Sa description est récente et sa terminologie suscite encore des discussions. Nous évoquons le cas clinique d’un jeune patient de 20 ans, dont l’état clinique répond aux signes d’un syndrome de Diogène. Nous concluons que le syndrome de Diogène peut concerner toutes les tranches d’âge, son diagnostic reste clinique et l’état du domicile est pathognomonique. Son étiopathogénie est hétérogène lui conférant un caractère transnosographique. Sa prise en charge est multiaxiale et nécessite une coordination médio-socio-familiale. L’article 132-72 du code pénal définit la préméditation comme un « dessein formé avant l’action de commettre un 104 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 104 07/01/2015 12:26:47 Posters Affichés PO-225 EVALUATION DU RISQUE DE DEVELOPPEMENT DES TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE EN PREMIÈRE ANNÉE D’INTERNAT DE MÉDECINE GÉNÉRALE DESWARTE P. Lariboisière, PARIS, FRANCE Objectif de l’étude : Evaluer le risque de Trouble du Comportement alimentaire (TCA) au cours de la première année d’internat de médecine générale. Matériel et méthodes : Le premier temps de l’étude était rétrospectif avec une analyse du risque de TCA à l’entrée de l’internat en novembre 2012. Le deuxième temps était transversal avec l’analyse du risque de TCA à un an du début de l’internat. Un auto-questionnaire électronique a été proposé aux 577 internes en médecine générale (IMG) franciliens lors de leur premier et de leur troisième choix de stage d’interne. Le dépistage du risque de TCA a été évalué par l’intermédiaire du test SCOFF. Les caractéristiques socio démographique, le suivi psychiatrique, les comportements d’addiction, la vie professionnelle de l’IMG, les habitudes alimentaires, le niveau de stress, de burnout et les stratégies d’adaptation au stress ont été évalués. Résultats : L’analyse statistique a été menée sur les 147 internes ayant répondu aux deux temps de l’étude. La prévalence des TCA était de de 24,5 % à l’entrée de l’internat et 25,8 % au bout d’un an. Les IMG à risque à la fin de la première année d’internat étaient significativement plus souvent déjà à risque au début de l’étude (p < 0.001). Les facteurs de risque d’avoir un SCOFF positif étaient au début de l’internat le fait d’«avoir un état anxieux certain» (OR ajusté = 4,35 [1,06-16,6] p = 0,0148), d’«avoir effectué une psychothérapie durant la vie entière» (OR ajusté = 16 [1,67-166,7] p = 0,0170). À la fin de la première année d’internat, ils étaient : le fait d’«avoir un état anxieux certain» (OR ajusté = 3,7 [1,47-9,2] p = 0,0144) et le fait d’» avoir effectué un régime alimentaire durant la vie entière » (OR ajusté = 4,29 [1,82-10,0] p = 0,0009). Conclusions : La prévalence du risque de TCA chez les IMG semble très élevée dans notre étude. Ces résultats devront être confirmés par d’autres études prospectives de plus grande ampleur. Ils devraient inciter les services de médecine préventive à dépister les TCA au cours de l’internat mais aussi au cours de l’externat. PO-226 COMMENT LES CLINICIENS DONNENT-ILS SENS AU CHANGEMENT THÉRAPEUTIQUE ? UNE ANALYSE PHÉNOMÉNOLOGIQUE INTERPRÉTATIVE D’UN PROGRAMME DE THÉRAPIE MULTIFAMILIALE DE L’ANOREXIE MENTALE DE L’ADOLESCENT GELIN Z.(1), DE MOL J.(2), SIMON Y.(3), HENDRICK S.(1) (1) Université de Mons, MONS, BELGIQUE ; (2) Université Catholique de Louvain, LOUVAIN-LA-NEUVE, BELGIQUE ; (3) Centre Hospitalier Le Domaine, BRAINE L’ALLEUD, BELGIQUE Le développement des thérapies multifamiliales s’est fait de manière pragmatique en fonction de circonstances pratiques, plutôt qu’en conséquence à des considérations d’ordre théorique. La thérapie multifamiliale regroupe plusieurs familles autour d’un même problème, dans un but thérapeutique. Cette définition simple reflète une réalité complexe et multiple. En effet, la thérapie multifamiliale a une histoire relativement longue et variée en termes d’utilisation thérapeutique. Ce type de programme thérapeutique a gagné en popularité dans le traitement des troubles alimentaires cette dernière décennie. Notre recherche vise à clarifier le processus thérapeutique à partir de la perspective de cliniciens, dans le but d’identifier les mécanismes de changement impliqués dans ce cadre thérapeutique particulier pouvant être décrit comme un « hybride » entre une thérapie de groupe et une thérapie familiale. Notre objectif est de contribuer au développement d’une identité mieux définie pour la thérapie multifamiliale à travers l’étude de la perception des cliniciens d’un programme destiné à des adolescents souffrant d’anorexie mentale et leurs familles. Une méthode qualitative inductive a été choisie dans le but de mettre en évidence les composants et processus identifiés comme efficaces dans les interventions thérapeutiques. Six thérapeutes multifamiliaux expérimentés ont été interviewés selon les principes de l’analyse phénoménologique interprétative. Trois thèmes maîtres ont été identifiés comme facteurs thérapeutiques potentiels : (1) l’importance d’un modèle prédéfini du traitement de l’anorexie mentale, (2) la thérapie comme un processus de transmission de ce modèle thérapeutique, (3) l’intérêt du groupe. En particulier, le processus de différenciation à partir de la sécurité de l’affiliation au groupe « enseigne » à la famille que l’individuation d’un de ses membres renforce son identité plutôt que ne la détruit. Bien que la thérapie multifamiliale soit fortement influencée par la recherche intégrative sur les facteurs communs en psychothérapie, la dynamique particulière entre affiliation et différentiation dans le groupe, opérant comme un miroir pour la famille, apparaît comme un mécanisme spécifique de changement impliqué dans une thérapie multifamiliale. PO-227 ANOREXIE MENTALE ET GÉMELLITÉ GIBERT L.(1), RINGUENET D.(1), MOUNA H.(2) (1) Hôpital Paul Brousse, VILLEJUIF, FRANCE ; (2) Hôpital Raymond Poincarré, GARCHES, FRANCE Observation clinique : La pathogénie de l’anorexie mentale reste un mystère pour la médecine. Laura et Sandrine, deux jumelles homozygotes plongent ensemble dans cette maladie à l’adolescence. Depuis la naissance elles ne forment qu’une. Leurs histoires médicales sont en miroir presque parfait. Elles sont issues d’un milieu modeste et ont quitté 105 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 105 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale l’école sans diplôme en 3e. La dyade se construit voire se détruit autour de l’anorexie mentale jusqu’à l’hospitalisation en réanimation. Elles sont ensuite séparées pour être prises en charge dans deux structures spécialisée dans les Troubles des Conduites Alimentaires (TCA). Elles recouvrent finalement un poids normal mais les retrouvailles au décours de ces prises en charge sont fatales au processus d’individuation et chacune retourne se fondre dans la dyade pour, sans doute, répéter l’histoire devant des parents impuissants. Discussion diagnostic : Le repli autistique, la froideur affective et quelques éléments dissociatifs questionnent sur une éventuelle comorbidité psychotique. Le manque d’empathie, l’isolement social, le fonctionnement opératoire, et le bas niveau scolaire sont assez d’arguments pour suggérer une comorbidité autistique. Discussion psychopathologique : L’héritabilité de l’anorexie mentale ne se discute plus même si aucun gène n’a formellement été identifié comme unique ou déterminant dans la pathogénie de la maladie. Cette héritabilité ne peut cacher la construction pathologique de cet hybride qu’est la dyade. Laura et Sandrine fusionnent pour n’être qu’un, pour naître un ! Elles viennent au monde 9 mois après le décès, à l’âge de 6 mois, de leur sœur Stéphanie. Comment la cellule familiale a-t-elle intégré cette succession d’évènement à haute teneur émotionnelle ? Aspects particuliers : Le mimétisme dans le fonctionnement de la dyade prend-il racine dans un stade du miroir inachevé, tronqué ou dans un emballement de la violence mimétique ? Cette question n’attend pas de réponse mais éventuellement éclaire le clinicien sur les pistes à creuser. Conclusion : Même si cette observation réelle semble parfois caricaturale, elle indique que, dans le cadre de l’anorexie mentale, la séparation du malade de son environnement doit faire a priori partie de l’arsenal thérapeutique. PO-228 ÉTUDE QUALITATIVE DU RÉTABLISSEMENT DANS L’ANOREXIE MENTALE PIOT M.A. Institut Mutualiste Montsouris, PARIS, FRANCE Contexte : De nombreuses études quantitatives sont publiées sur le rétablissement dans l’anorexie mentale sans consensus sur sa définition ni compréhension du processus. Quelques études qualitatives montrent des facteurs soutenants et/ou entravant le rétablissement. Certaines proposent un modèle. Mais aucune n’offre d’outil applicable en pratique clinique. But : Bâtir un outil de suivi des patients facilitant le recours au paradigme expérientiel du rétablissement complémentaire au paradigme médical. Méthode : Pour cette étude préliminaire, une approche qualitative rétrospective analyse le point de vue de 5 femmes hospitalisées durant leur adolescence, 10 ans auparavant. Les entretiens semi-structurés sont analysés avec double cotation suivant la méthode de l’IPA (Interpretative Phenomenological Analysis). Les résultats sont confrontés aux critères CIM-10 de l’anorexie mentale, aux données du dossier médical et au sentiment subjectif d’être rétabli. Résultats : 7 thèmes sont retrouvés : lutte et initiation ; travail sur soi ; autodétermination et aide ; corps ; famille ; temps. Chaque thème évolue sur le mode dimensionnel ; pas nécessairement synchronique. Chaque dimension traverse 4 stades : corset ; vulnérabilité ; plastique ; jeu. Discussion : La discordance des résultats entre l’appréciation subjective des participantes, les critères CIM-10 et ceux de l’analyse questionne l’évaluation du clinicien. De nouveaux aspects du rétablissement non découverts par les premières études apparaissent : écoute du corps ; plaisir et bien-être ; travail sur soi ; stigmatisation ; capacité à raconter un récit apaisé du rétablissement. La notion de dimension indique une progressivité, soit un continuum entre patients non rétablis et rétablis. La notion de stade suggère une discontinuité : confirmant l’existence d’un « turning point » (point de non-retour) ; mais suggérant l’existence de plusieurs « turning point » qui seraient des repères utiles cliniquement. Ces points sont intégrés dans l’outil. Conclusion : Cet outil questionne l’indication et le type de médiation ou psychothérapie selon le moment du rétablissement. La prochaine étape de l’étude va étendre et diversifier le recrutement pour affiner l’outil. Puis elle en testera la validité. PO-229 IMAGE CORPORELLE ET GROSSESSE : EXAMEN DES PROPRIÉTÉS PSYCHOMÉTRIQUES DE LA TRADUCTION FRANÇAISE DE LA « PREGNANCY AND WEIGHT GAIN ATTITUDE SCALE » ROUSSEAU A.(1), BOUILLON A.(1), LEFEBRVE L.(1), SEJOURNE N.(2), DENIS A.(3) (1) Université de Lille3, LILLE, FRANCE ; (2) Université Toulouse II le Mirail, TOULOUSE, FRANCE ; (3) Université de Savoie, CHAMBÉRY CEDEX, FRANCE Les préoccupations corporelles des femmes enceintes peuvent favoriser l’adoption de comportements visant à contrôler la prise de poids et augmenter la vulnérabilité aux troubles du comportement alimentaire. L’objectif de la présente étude est d’étudier les propriétés psychométriques de la Pregnancy and Weight Gain Attitude Scale qui permet d’évaluer les attitudes par rapport à la prise de poids occasionnée par la grossesse. L’échantillon est composé de 553 femmes (29,32 ± 4,82 ans) en cours de troisième trimestre de grossesse. Chaque femme a complété la Pregnancy and Weight Gain Attitude Scale (PWGAS) ainsi qu’un questionnaire évaluant l’insatisfaction corporelle (Body Shape Questionnaire). La PWGAS, dans sa version initiale, comprend 18 items et se compose de quatre souséchelles. Une analyse factorielle confirmatoire de la version originale a mis en évidence des indices d’ajustement en dessous des seuils recommandés. Une analyse factorielle exploratoire a permis de dégager cinq facteurs qui expliquent 55 % de la variance. Ces cinq facteurs ainsi que le 106 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 106 07/01/2015 12:26:47 Posters Affichés score total du PWGAS sont corrélés négativement avec le Body Shape Questionnaire témoignant ainsi de la bonne validité concourante du PWGAS. Une analyse factorielle confirmatoire se prononce en faveur de la version française observée en cinq facteurs. PO-230 EVALUATION DES TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES EN MILIEU UNIVERSITAIRE MAROUAN H., CHAIB C., JELLOULI W., SABIR M., EL OMARI F. Hôpital Psychiatrique Universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC Introduction : De nombreuses études ont tenté d’évaluer la prévalence des troubles du comportement alimentaire (TCA) dans la population générale et beaucoup d’entre elles ont souligné la fréquence de ce trouble dans la population étudiante. En effet, les étudiants constituent un groupe considéré comme à haut risque vis-à-vis des troubles du comportement alimentaire. L’objectif de notre étude est d’évaluer la prévalence des troubles des conduites alimentaires en milieu universitaire. Méthodologie : Etude transversale à visée descriptive, étalée sur le mois d’octobre 2013, concernant des étudiants universitaires de différentes facultés de Rabat, recrutés aléatoirement à l’aide d’un hétéroquestionnaire recueillant les données sociodémographiques, ainsi que le questionnaire Eating Attitude Test (EAT 26) pour dépister les troubles des conduites alimentaires et l’échelle d’estime de soi Rosenberg (EES 10). Résultats : Dans la présente étude, qui a été menée auprès de 82 étudiants, la prévalence des TCA est de 18,3 %. Cette prévalence se rapproche des données de la littérature, corroborant la tendance à une répartition uniforme des TCA dans le monde. D’après les résultats de notre étude, il n y a pas de différence significative dans la prévalence des TCA entre femmes et hommes (19,1 % vs 15,8 %, p = 1), selon le niveau socioéconomique (p = 0,448), l’origine (p = 0,606) et l’IMC (p = 0,111). On relève une corrélation entre les troubles des conduites alimentaires et l’estime de soi (p = 0,014). Mots-clés : Troubles des conduites alimentaires, étudiants universitaires, profil épidémiologique. PO-231 MOTIVATION SPORTIVE ET TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES : QUEL LIEN ? IDBARKA S., EL MAJDOUB H., AMINE A., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z. Hôpital ar-Razi, SALÉ, MAROC Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont souvent décrits dans le milieu sportif notamment chez les adolescentes et les jeunes femmes. L’objectif est d’évaluer la prévalence des TCA chez des femmes pratiquant une activité sportive, de montrer dans quelle mesure cette dernière jouerait un rôle dans l’appari- tion des troubles alimentaires. Et finalement quel profil de patients souffrant de TCA serait plus orienté vers la pratique sportive ? Méthodologie : Enquête menée auprès d’une population de 81 femmes pratiquant du sport. Les renseignements sont recueillis à l’aide d’un auto-questionnaire comprenant les données socio-démographiques, le questionnaire de SCOFF pour le dépistage d’un trouble du comportement alimentaire (boulimie ou anorexie mentale) et une série de questions visant à mettre en évidence le lien entre la motivation sportive et un éventuel trouble du comportement alimentaire chez les femmes interrogées. Resultats : 43,2 % ont déclaré que la raison principale de faire des exercices physiques est de compenser les effets des crises boulimiques ou d’éviter de prendre du poids. 64 % disent avoir déjà suivi un régime strict au moins une fois dans leur vie. 53,1 % estiment que le sport les aide à éviter de trop calculer ce qu’elles mangent. Alors que 27,2 % pensent que le sport les rend encore plus soucieuses de ce qu’elles mangent. Egalement, 33,3 % ont répondu oui à la question suivante : « Depuis que vous avez commencé à pratiquer du sport, avez-vous réduit considérablement la quantité d’aliments que vous mangiez, avec de temps à autre des moments de fringale ? » 22 % étaient à la fois non satisfaites de leur poids et ont déclaré que la raison principale de faire des exercices physiques est de compenser les effets des crises boulimiques ou d’éviter de prendre du poids. En parallèle, 24 % désireraient perdre du poids tout en pratiquant le sport pour cette même raison. PO-232 ALEXITHYMIE ET TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES CHEZ LES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE SAGUEM B.N., MASMOUDI R., FEKI I., MASMOUDI J., JAOUA A. CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Objectifs : Estimer la prévalence des troubles des conduites alimentaires (TCA) et de l’alexithymie chez les étudiants en médecine. Etudier le lien éventuel entre TCA et alexithymie. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique réalisée auprès de 100 étudiants en médecine dont les données relatives à l’âge, le sexe, le niveau scolaire, le poids et la taille étaient consignées sur une fiche complétée par les scores déterminés par : – l’échelle de dépistage des TCA : Eating Attitudes Test (EAT-26) à 26 items. Un score total ≥ 20 signalerait la présence de troubles des comportements alimentaires, – l’échelle de Toronto Alexithymia Scale 20(TAS-20). Le TAS-20 comporte 20 items cotés de 1 à 5 avec un score total allant de 20 à 100. Un sujet ayant un score ≥ 61 est qualifié d’alexithymique. Résultats : L’âge moyen des étudiants était de 24,12 ans avec des extrêmes allant de 19 à 29ans. Le sex-ratio (F/M) était de 2,5 (71 % de sexe féminin, 29 % de sexe masculin). Les étudiants du 1er cycle représentaient 107 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 107 07/01/2015 12:26:47 13e Congrès de l’Encéphale 20 %, ceux du 2ème cycle 24 % et les stagiaires internés 56 %. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 22,72 kg/ m2 avec des extrêmes allant de 17,85 à 33,22 kg/m2. La prévalence des troubles des conduites alimentaires (TCA) était de 19 %. Seize pour cent des étudiants étaient alexithymiques. Nos résultats révélent une corrélation significative entre l’alexithymie et les troubles des conduites alimentaires (p = 0,006). PO-233 MODES DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE ET OBÉSITÉ ROMMEL D.(1), GAUDRAT B.(2), ANDRIEUX S.(2), NANDRINO J.L.(3) (1) Université de Nantes, LPPL EA 4836, NANTES, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier d’Arras, Unité Obésité Sévère, ARRAS, FRANCE ; (3) Université Lille 3, URECA EA 1059, VILLENEUVE D’ASCQ, FRANCE L’Etude Nationale Nutrition Santé (ENNS, 2006) fait le constat d’une augmentation croissante du nombre de personnes souffrant d’obésité. Les prises en charge classiques, généralement basées sur des règles diététiques et la prescription d’un régime hypocalorique, n’ont pas fait la preuve de leur efficacité (Wadden, 2003). Ce type de prises en charge se centre essentiellement sur la prise alimentaire et ne tient pas compte des déterminants sociaux et psychologiques qui entraînent les dérèglements alimentaires observables dans l’obésité. Le premier objectif de cette étude est de pouvoir caractériser plus finement les comportements alimentaires de personnes souffrant d’obésité en se basant notamment sur la théorie de la restriction alimentaire (Herman & Polivy, 1980) et la théorie psychosomatique initiée par Bruch (1973). 70 femmes souffrant d’obésité de grade I à III ont été rencontrées. Au travers du Dutch Eating Behaviour Questionnaire (DEBQ, van Strien et al., 1986), différents profils de patientes ont été observés. 51 femmes rapportent des comportements alimentaires massivement de type « emotional eating », 19 rapportent une restriction alimentaire importante et 19 rapportent des comportements alimentaires largement déterminés par des facteurs extérieurs tel que la vue d’aliments. Parmi elles, certaines rapportent la présence conjointe de différents facteurs influençant massivement leurs prises alimentaires (9 rapportent une restriction alimentaire associée à de l’emotional eating, 15 rapportent des prises alimentaires influencées par leurs états émotionnels et des facteurs extérieurs). S’inscrivant dans un travail de recherche plus globale sur la caractérisation des patients souffrant d’obésité afin de proposer des prises en charge plus ciblées, cette première étape nous permet déjà d’envisager des préconisations quant à la prise en charge psychothérapeutique de ces patients. Ainsi, l’observation et le repérage de ces profils de conduites alimentaires peuvent aider à proposer des interventions psychothérapeutiques ciblées tel qu’un travail plus axé sur la restriction cognitive pour les uns alors qu’un travail sur le développement de stratégies de régulation émotionnelle alternatives sera préférable pour d’autres. PO-234 OBÉSITÉ ET TROUBLES PSYCHIATRIQUES NAFIAA H., KAJAM S., BENANI K., EL OMARI F. Hôpital ArRazi, salé, MAROC L’obésité a atteint les proportions d’une épidémie mondiale. Elle constitue un problème de santé important et un facteur de risque lié à plusieurs problèmes physiques et limitations fonctionnelles et à une diminution de la qualité de vie. Cependant, même si les conséquences physiques de l’obésité sont bien établies, la relation entre l’obésité et la santé mentale demeure mal définie. Objectif de notre étude : Dépister les différents troubles psychiatriques chez des sujets ayant une surcharge pondérale et de mettre en évidence le retentissement psychologique de l’obésité ainsi que les interactions qu’il pourrait y avoir entre cette dernière et le psychique de l’individu. Méthodologie : Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui représente un risque pour la santé. L’indice de masse corporelle (IMC) est un moyen simple de mesurer l’obésité dans la population. Type d’étude : Etude descriptive transversale menée sur 6 mois au cours de l’année 2013, portant sur un échantillon de 41 sujets adultes obèses, n’ayant reçu aucun traitement. Lieux de recrutements : Consultation générale (centre de santé Bab khemis), consultation de cardiologie (CHP Moulay Abdellah) ainsi qu’à partir de divers lieux publics (bain maure, jardins publics, grandes surfaces). Critères d’inclusion : Adultes consentants ayant un IMC > 24,9. Les patients recrutés auprès des consultations de médecine générale et de cardiologie étaient tous des nouveaux cas. Critères d’exclusion : Adultes obèses sous traitement. Instruments utilisés : On a utilisé un hétéro questionnaire pour recueillir les données sociodémographiques, le MINI pour dépister les troubles psychiatriques, et l’indice de masse corporelle (IMC) de l’OMS pour la surcharge pondérale Résultats : Les résultats de notre étude appuient fortement les précédentes recherches dans ce domaine. En effet, on note qu’il y’a une prédominance importante des troubles anxieux et du trouble dépressif, notamment le trouble dépressif majeur, dans notre échantillon. Cependant, on n’a pas pu établir de lien causal entre l’obésité et les autres troubles psychiatriques. Mots-clés : Obésité – Dépression – Anxiété 108 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 108 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés PO-235 LES FACTEURS INFLUENÇANT LES PRATIQUES ALIMENTAIRES RESTRICTIVES CHEZ LES JEUNES FEMMES AMINE A., ID BARKA S., CHARAHA S., BELBACHIR S., SEKKAT F-Z. HÔPITAL ARRAZI CHU IBN SINA, SALÉ, MAROC Les influences socioculturelles : la famille, les pairs, la société et les médias peuvent amener les individus à internaliser les messages concernant l’importance de la minceur et de la beauté dans la réussite de la vie d’une femme. Ces normes sociales par rapport à l’apparence peuvent être à l’origine d’une insatisfaction corporelle et amener les jeunes filles à modifier leurs comportements et pratiques alimentaires afin d’accéder à cet idéal de minceur et s’engagent ainsi dans des stratégies nocives de contrôle de poids en suivant des régimes alimentaires draconiens. Objectif : détecter le degré d’insatisfaction corporelle chez des jeunes femmes qui cherchent à perdre leur poids et rechercher les facteurs pouvant influencer ces pratiques alimentaires restrictives. Méthode : pour y répondre, un questionnaire a été administré à 61 jeunes femmes âgées entre 15 et 35 ans, qui cherchent à perdre leur poids, évaluant leur suivi de régime alimentaire, leur degré d’insatisfaction corporelle en utilisant le Body Shape Questionnaire, ainsi que les différents facteurs pouvant influencer leurs pratiques alimentaires. Résultat : l’âge moyen était de 25,7 ± 5,3, l’IMC moyen était de 24,7. 59 % de ces jeunes avaient une corpulence normale, 31,1 % étaient en surpoids, et seulement 8,2 % étaient obèses. Alors qu’elles déclaraient toutes qu’elles sont insatisfaites de leur poids actuel et qu’elles désiraient perdre du poids. Pour cela 95,1 % utilisaient un régime alimentaire et 54 % pratiquaient en plus une activité sportive. 67,2 % étaient insatisfaites de leur corpulence selon le Body Shape Questionnaire. Ces jeunes femmes déclaraient que leurs préoccupations par leur corps et leurs pratiques alimentaires restrictives étaient influencées par leurs inquiétudes à propos de leur santé (59 %), leur image corporelle (49,2 %), la famille (36,1 %), la mode (29,5 %), les pairs (26,2 %) et les médias (21,3 %). Conclusion : les jeunes femmes se montrent excessivement préoccupées par leur alimentation, par leur poids, ou leur corps. Reconnaitre les facteurs influençant ces préoccupations pourrait nous aider à adopter des stratégies de prévention et de traitement de ces troubles de l’image corporelle et du comportement alimentaire. PO-236 IMPACT DES TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES SUR LA PERCEPTION DU SOI ET DU CORPS CHEZ LES SPORTIFS MESSEDI N., FEKI I., MASMOUDI J., JAOUA A. Service de psychiatrie A, CHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIE Objectifs : Etudier la prévalence des troubles des conduites alimentaires (TCA) chez une population de sportifs, et établir la relation entre TCA et estime de soi chez eux. Population et méthodes : C’est une étude transversale descriptive et analytique portant sur 45 personnes qui pratiquaient du sport. Le questionnaire a été rempli après leur consentement et dans l’anonymat. On a utilisé : une fiche comportant des données sociodémographiques et cliniques ; l’échelle : Eating Attitudes Test (EAT-26) : pour identifier un TCA avec un score seuil ≥ 20 ; L’échelle d’estime de soi globale de ROSENBERG à 10 propositions avec un score total variant de 10 à 40 et l’échelle d’évaluation de la silhouette ou Figures de STUNKARD (9 figures). Résultats : L’âge moyen des participants était de 26,44 ans (21-55) ; le sexe ratio (H/F) était de 0,5 (33,3 % d’hommes et 66,7 % de femmes). Ils étaient célibataires dans 64,4 % des cas. Le poids moyen des sportifs était 67,18 % Kg (50-83), leur taille moyenne était de 1,68m (1,55-1,88) et ils avaient un IMC moyen de 23,45 (18,6-27,3) ; la majorité (73,3 %) avaient un IMC normal et 26,7 % étaient en surpoids (IMC ≥ 25). Pour la pratique du sport : ils étaient occasionnels et pratiquaient un sport collectif dans 53,3 % avec un nombre d’heures/semaine moyen de 4,18 ± 2,70 (1-13). Le score moyen de l’EAT-26 était de 12,71 ± 6,75 et la prévalence des TCA était de 22,2 %.Le score moyen de Rosenberg était de 30,82 ± 6,69 (18-39). Les participants avaient une forte estime de soi dans 40 % des cas mais ils étaient satisfaits de leur image corporelle dans 35,6 % des cas. Les TCA étaient corrélées significativement à l’estime de soi (p = 0,03) et la nature du sport collectif ou individuel (p = 0,01) ; d’ailleurs tous les sportifs (10) présentant un TCA pratiquaient du sport collectif. Conclusion : La pratique sportive est reconnue pour être associée à un haut niveau d’estime de soi. Ceci a été retrouvé dans notre étude et spécifiquement en cas de TCA, connue pour avoir des problèmes en rapport avec l’image du corps et l’estime de soi. Nos résultats suggèrent l’importance de la pratique sportive chez les personnes ayant un TCA pour l’amélioration de leur estime de soi, voire de leur trouble. Des études prospectives pourraient étayer ce postulat. PO-237 TROUBLES DE L’ORALITÉ CHEZ L’ENFANT : ASPECT CLINIQUE, PSYCHOPATHOLOGIE ET MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE ASABAN M., OUKHEIR I., MANNIT N., BENJELLOUN G. Hôpital d’enfant abderrahim el harrouchi, Casablanca, MAROC Introduction : L’alimentation occupe une place essentielle dans la relation mère-enfant. Difficultés de nourrissage : source d’angoisse chez les parents, réciproquement peuvent révéler une difficulté relationnelle. Matériel et méthodes : revue de littérature traitant les différents troubles des conduites alimentaires chez l’enfant prépubère. Discussion : Plusieurs facteurs interviennent dans la relation mère-enfant au cours de l’alimentation : externes, liés aux habitudes sociales et aux conditions de vie ; et endogènes, chez la mère comme sa disponibilité et sa sécurité affective, chez l’enfant concernant son état de santé, son 109 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 109 07/01/2015 12:26:48 13e Congrès de l’Encéphale tempérament et les interactions mère-enfant. L’anorexie mentale est le plus fréquent des troubles alimentaires du nourrisson. La forme commune est la plus fréquente, elle peut être secondaire à un changement de cadre de vie et s’associe souvent à d’autres troubles psychosomatiques. Elle est rencontrée chez des enfants de tempérament difficile avec une perturbation de la relation mère/enfant. Les formes sévères sont beaucoup plus rares et sont rencontrées dans un cadre dépressif ou psychotique. Le mérycisme est rencontré aussi au 2e trimestre de vie à type de régurgitation provoquée de la nourriture dans la bouche et rumination des aliments puis mâchonnés et avalés. Par ce phénomène le nourrisson tente de maitriser la carence maternelle par satisfaction auto-érotique. D’autres troubles alimentaires peuvent survenir comme le Pica syndrome caractérisé par une ingestion répétée de substances non nutritives chez l’enfant d’au moins 2 ans. Il accompagne souvent le retard mental et les troubles envahissants du développement. Conclusion : Les troubles de conduite alimentaires sont fréquents et divers chez l’enfant, ils reflètent souvent une souffrance psychique le plus souvent d’origine relationnelle. La prise en charge consiste à étudier le profil psychologique de l’enfant et de sa mère et la qualité de la relation mèreenfant ainsi que la place de l’oralité dans cette dynamique. PO-238 ANOREXIE MENTALE RESTRICTIVE : ENTRE THÉORIE ET PRATIQUE RACHDI C.(1), AISSA A.(1), FEKIH Z.(2), MOKADDEM M.(2), SAHLI N.(2), ZOUAOUI C.(2), ZIDI B.(2), EL HECHMI Z.(1) (1) Service de psychiatrie F, Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE ; (2) Service d’endocrinologie de Hôpital Militaire Principal d’instruction de Tunis, TUNIS, TUNISIE L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui toucherait, selon les critères du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM IV), 0,9 à 1,5 % des femmes. Dans cette pathologie d’origine complexe associant des troubles psychiatriques, somatiques, génétiques et comportementaux, on distingue une forme « restrictive pure » où la perte pondérale est due à une restriction alimentaire souvent associée à une hyperactivité physique. Nous exposons dans ce travail, à travers l’illustration d’un cas clinique, la divergence entre les recommandations cliniques et thérapeutique et l’état des lieux dans la prise en charge de l’anorexie mentale en Tunisie. Vignette clinique : I.B est une jeune patiente âgée de 15 ans qui se présente accompagnée de sa mère en consultation de nutrition pour amaigrissement. Elle est la cadette d’une fratrie de trois, ses deux frères sont sans antécédents particuliers. Brillante dans ses études, I.B a commencé à perdre du poids depuis trois ans suite à un échec au concours d’accès à un collège pilote. Lors de l’entretien, la patiente contrairement à sa mère ne parait pas inquiète de sa perte pondérale. Elle refuse l’examen physique notamment la prise du poids. Elle rapporte une tendance à l’isolement, une tristesse de l’humeur et surtout une baisse de l’estime de soi. L’interrogatoire retrouve une restriction alimentaire volontaire, sans vomissement, depuis deux ans. La patiente présente une aménorrhée depuis un an. L’examen clinique trouve une patiente très affaiblie, pâle et relève une fonte adipo-musculaire majeure. Discussion : En Tunisie, L’anorexie mentale chez les adolescents pose un problème majeur de diagnostic et de prise en charge thérapeutique. En effet, le manque de sensibilisation des structures de premières lignes (médecins scolaires, éducateurs et enseignants) entraîne un retard diagnostic, d’où la fréquence des formes sévères. L’absence de structure spécialisée de prise en charge de ces adolescentes et d’un consensus thérapeutique claire et le manque de collaboration interdisciplinaire renforce les probabilités d’échec thérapeutique. PO-239 TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES ET ESTIME CORPORELLE CHEZ LES JEUNES SPORTIFS MASMOUDI R., ARIBI L., SMAOUI F., CHARFEDDINE F., HENTATI S., AMAMI O. Service de psychiatrie B CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Objectifs : Déterminer la prévalence des troubles des conduites alimentaires (TCA) et les facteurs qui y sont associés et étudier la relation entre ces troubles et l’estime corporelle chez des jeunes sportifs. Méthodologie : Notre population était composée de 40 joueurs de football et de 20 joueurs de volley-ball masculins âgés de 17 à 22 ans et appartenant au centre de formation professionnelle du Club Sportif Sfaxien en Tunisie. Un auto-questionnaire a été distribué aux participants et a permis de collecter des informations concernant la taille, le poids, les habitudes personnelles et la pratique sportive. La prévalence des TCA a été évaluée à l’aide de l’Eating Attitudes Test, (seuil EAT-26 ≥ 20). L’estime corporelle a été évaluée en utilisant la version française du Body Esteem Scale (BES) validée dans la population masculine. Résultats : L’âge moyen était de 18,31 ans. La durée moyenne de l’activité sportive était de 8,4 ans. Les sportifs suivaient encore des études dans 66,7 % des cas. Les sujets avaient un poids moyen de 76 kg, une taille moyenne de 183 cm et un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 22,67 kg/m2. Les participants rapportaient une insatisfaction de l’image corporelle dans 21,7 % des cas. Les joueurs ont recouru au moins une fois à des restrictions alimentaires dans 11,7 % des cas. La prévalence des TCA était de 16,7 %. Ces troubles étaient plus fréquents chez les joueurs les plus jeunes (p = 0,03). Les sportifs ayant un score global du EAT-26 supérieur à 20 étaient encore scolarisés (p = 0,04), rapportaient la notion de fatigue et de pression (p = 0,01) ainsi qu’une insatisfaction de leur image corporelle (p = 0,01). Ils avaient des valeurs d’estime corporelle globale significativement plus faibles (p = 0,04). Leurs scores obtenus aux échelles apparence et satisfaction du poids étaient également significativement plus bas (p = 0,03 ; p = 0,005, respectivement). 110 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 110 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés Conclusion : Le risque de développer des TCA chez une population de sportifs augmenterait lorsque la satisfaction du poids et l’estime corporelle sont faibles. Ainsi, il semble nécessaire que l’entourage professionnel des sportifs doit être à leur écoute pour détecter et rechercher tous les facteurs de risque des TCA afin d’identifier rapidement ces pathologies et prévenir leur apparition. PO-240 LA PERSONNALITÉ BORDERLINE À TRAVERS LE TEST DE RORSCHACH ROMMES J., ENGLEBERT J. Unievristé de Liège, LIÈGE, BELGIQUE Cette étude se donne pour objectif d’étudier les manifestations psychologiques au test de Rorschach de sujets présentant un diagnostic de trouble de la Personnalité Borderline (PB). Nous avons pour cela rencontré 15 sujets auxquels nous avons administré le test selon les recommandations du système intégré (Exner, 2003). Notre étude s’est appuyée sur les travaux de Mormont (1969) et Mihura (2006), qui avaient toutes deux également observé le profil de la PB au travers du test de Rorschach. Nos résultats indiquent des tendances très spécifiques telles que, par exemple : une affectivité qui tend à être extratensive ou ambiéquale (86,7 % des sujets) traduisant une instabilité affective, une proportion élevée de réponses couleur/forme (80 %) qui traduit une impulsivité marquée, un nombre élevé d’abstractions (66,7 %), un nombre important de réponses « agressives » (80 %), « morbides » (86,7 %) reflétant notamment de la dévaluation, de l’instabilité affective et relationnelle, et des comportements autodestructeurs. Apparaît également une distorsion de la réalité (100 %) qui serait liée aux épisodes dissociatifs sévères et transitoires caractéristiques de la PB. Notons la présence importante (80 %) de références personnelles (PER) pouvant être liées aux évènements marquants, voire traumatisants, du passé (tendance à ressentir les évènements du passé comme situés dans le présent, ce qui amènerait à utiliser les connaissances et expériences personnelles dans les réponses au test). Signalons également la présence constante de termes particuliers dans le verbatim : énonciation de la couleur rouge (sang, amour), caractère dysphorique de certaines réponses (monstrueux, diabolique), ainsi que des perceptions duales (le bien/le mal). D’autres indices sont également apparus : « DEPI » positif renvoyant à la notion de trouble affectif, indice de constellation suicidaire (S-CON) plus élevé par rapport aux sujets non-consultants, traitement de l’information de type sous-incorporateur. En conclusion, notre étude permet de suggérer que le test de Rorschach en système intégré est un outil pertinent pour identifier le fonctionnement psychologique des sujets borderlines et nous permet de recommander la poursuite d’études sur de plus importantes populations. PO-241 PSYCHOPATHIE ET ADAPTATION : TRAITEMENT DES STIMULI ÉMOTIONNELS À TRAVERS UNE MÉTHODOLOGIE INTÉGRATIVE GRANDJEAN S., ENGLEBERT J. Université de Liège, LIÈGE, BELGIQUE Nous souhaitons étudier le fonctionnement psychopathique à partir d’une hypothèse d’hyper-adaptabilité plutôt qu’en termes de déficit émotionnel. En effet, la froideur émotionnelle, caractéristique saillante de la psychopathie, peut être considérée comme un trait adaptatif. Le manque de peur, de remord, de culpabilité, d’anxiété permettrait de se montrer plus efficace dans certaines situations. Utilisant une méthodologie intégrative, cette étude éprouve l’hypothèse de meilleures performances aux tâches cognitives telles que la résolution de problème ou la prise de décision sous l’influence d’un état émotionnel induit. Selon cette méthodologie, une émotion de « Tristesse » est induite via 3 extraits de films, 3 tâches sont ensuite présentées aux sujets psychopathes (n = 9, diagnostiqués grâce à la PCL-R) et aux sujets contrôles (n = 9 H ; n = 9 F) : la Tour de Hanoï (résolution de problème), le Stroop version émotionnelle (inhibition cognitive), l’Iowa gambling task [IGT](prise de décision). La « valence émotionnelle » ainsi que l’» Arousal » sont mesurés avant et après induction. Les sujets répondent également à des questionnaires sur l’état d’anxiété (STAI Y A et B) et sur la présence d’un état dépressif (BDI II). Cette partie concerne tous les sujets de l’étude. Les sujets psychopathes ont également passé le test de Rorschach selon le système intégré (Exner, 2003). Concernant les résultats au niveau des tâches cognitives, la population psychopathique ne diffère pas significativement de la population contrôle. Il existe une différence au niveau de l’anxiété Trait (STAI YB) qui concerne le groupe Psychopathie et le groupe Contrôle Femmes et une différence dans la condition « Gains » de l’IGT qui est contreintuitive, les sujets contrôles ayant des gains plus élevés que la condition Psychopathie. Les résultats au test de Rorschach confirment les résultats mis en évidence dans la littérature (Réveillère, Pham, Daneels, Delescluse, Largilière & Willocq 2003 ; Meloy, 2011) et permettent d’affiner le profil psychopathique établi par l’échelle PCL-R. PO-242 L’ANHÉDONIE CHEZ LES SUJETS AVEC UN TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ BORDERLINE CHOPIN A.(1), PURPER OUAKIL D.(2) (1) CHU NIMES, NIMES, FRANCE ; (2) CHU SAINT ELOI, MONTPELLIER, FRANCE Le trouble de la personnalité borderline (TPB) se caractérise par des anomalies de la réactivité émotionnelle. En concordance avec le modèle théorique, des études expérimentales et par auto-questionnaire sont en faveur d’une hypersensibilité aux émotions négatives. Concernant la capacité à expérimenter des émotions positives, une étude 111 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 111 07/01/2015 12:26:48 13e Congrès de l’Encéphale par auto-questionnaire apporte des arguments en faveur d’une anhédonie. Les paramètres électrophysiologiques ne montrent pas de résultats concordants en ce qui concerne la réactivité aux stimuli positifs. Notre objectif est d’étudier l’anhédonie sociale et physique chez des patientes TPB grâce à un test visuel. Nous avons fait l’hypothèse d’une anhédonie sociale chez les patientes TPB par rapport aux témoins et avons étudié les déterminants cliniques de l’hédonie comme l’impulsivité et la recherche de sensations. Il n’a pas été mis en évidence d’anhédonie sociale et physique significative chez les sujets TPB comparés aux témoins (respectivement p value 0,054 et 0,1) avec le test d’hédonie visuel. Les mesures auto-rapportées d’anhédonie montrent une diminution du plaisir social et physique chez les sujets atteints (p value 0,021 et 0,0102). L’impulsivité et la recherche de sensations (dans ses dimensions de susceptibilité à l’ennui et de désinhibition) sont significativement plus importantes chez les sujets TPB (p value 0,023 et 0,0106) mais ne sont pas corrélées aux scores d’hédonie sociale. La sensation chronique de vide n’est pas liée aux scores d’hédonie sociale chez les témoins et les sujets avec TPB (p value 0,5). Une analyse multivariée a permis de mettre en évidence que l’anhédonie rapportée par nos sujets avec TPB était liée aux éléments dépressifs évalués par l’échelle de la MADRS. Les perspectives de notre étude sont de mettre en évidence un lien entre l’anhédonie sociale chez les sujets avec un TPB et la susceptibilité à l’ennui et la désinhibition, de comparer l’hédonie sociale de nos sujets avec TPB et de sujets dépressifs puisqu’il existe un lien dans notre étude entre l’anhédonie sociale et les éléments dépressifs rapportés. Une meilleure connaissance de la réactivité aux émotions positives et de ses variables explicatives permettrait d’ouvrir des perspectives au niveau des psychothérapies centrées sur cette dimension. PO-243 FAMILLE DE PERSONNALITÉ BORDERLINE : À PROPOS D’UN SUIVI SUR 2 ANS – CAS CLINIQUE AZZOUZI N., TAOUFIQ I., AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I. CHU HASSAN II, FÈS, MAROC Nous rapportons le cas clinique d’un patient actuellement âgé de 43 ans, ayant comme antécédents deux tentatives de suicide en 2001 et suivi dans notre formation depuis 2003, date de sa première hospitalisation pour un état d’agitation. Depuis, le patient a bénéficié de 2 à 3 hospitalisations par an pour des états d’agitation et addiction à l’alcool et à différentes substances psychoactives. Le patient a ainsi été hospitalisé à 11 reprises avec mise sous différentes médications. Il a aussi bénéficié d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) dont l’application des tâches se heurtait toujours au problème d’intégration avec sa famille en premier lieu, et ce particulièrement vis-à-vis de sa mère. De ce fait, l’évolution était émaillée de rechutes, ce qui a réorienté le projet thérapeutique vers l’environnement d’accueil. Ainsi, une intervention englobant la famille, débutée il y a 2 ans, a permis d’étudier et d’analyser l’environnement d’accueil et de recruter les membres participants au dysfonctionnement interrelationnel et communicationnel, afin qu’ils bénéficient d’une thérapie individuelle ou en groupe. Ceci a permis de réduire l’amplitude et le nombre des crises d’agitations. Le patient n’a pas eu recours à l’hospitalisation depuis le début de cette intervention, avec actuellement une nette amélioration aussi bien sur le plan personnel que sur le plan de l’insertion familiale, sociale et professionnelle. Nous soulignons à travers ce cas résistant le rôle de la famille dans la prise en charge des troubles de personnalité borderline. PO-244 TROUBLE FACTICE ET PÉRINATALITÉ : QUE VOIR ? QUE DIRE ? QUE FAIRE ? DELTORT N.(1), LAFITTE C.(1), VOUZELAUD A.(1), SUTTER A.L.(2)(3) (1) Pôle de Psychiatrie pour Adultes, CH de la Côte Basque, BAYONNE, FRANCE ; (2) Réseau de psychiatrie périnatale, Pôle Universitaire de Psychiatrie Adulte, CH Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE ; (3) INSERM U657-Université de Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE La production intentionnelle de symptômes physiques ou psychologiques sur soi ou sur autrui, associée à la motivation d’obtenir le statut de « malade », contribue au diagnostic de trouble factice ou de trouble factice par procuration, autrement nommé Syndrome de Münchhausen. Il existe très peu de données sur la prévalence de chacun de ces troubles et sur leur association comorbide. Les auteurs soulignent les difficultés liées au diagnostic et au suivi des patients en souffrant. Cependant, il semblerait que ces troubles atteignent majoritairement des femmes jeunes, c’est-à-dire en âge de procréer et de donner des soins à des nouveau-nés et des nourrissons. Notre présentation fera dans un premier temps le point sur les connaissances et les questionnements actuels sur chacun de ces troubles. Cette présentation théorique sera illustrée par deux cas cliniques de patientes présentant à la fois un trouble factice et un trouble factice par procuration, au travers desquels seront mises en perspectives les difficultés de diagnostic et de suivi de ces patientes, et de mise en place de la prévention du risque de maltraitance sur leurs enfants au sein du cadre juridique, social et sanitaire français. PO-245 STRATÉGIES D’AJUSTEMENT ET FACTEURS ASSOCIÉS AUX PROBLÈMES PSYCHOSOCIAUX DES ADOLESCENTS EN SITUATION DIFFICILE À KINSHASA (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO) NDJUKENDI A., NDJUKENDI A. Centre Neuro Psycho Pathologique du Mont-Amba, KINSHASA, CONGO, LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU 112 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 112 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés Objectifs : Plusieurs recherches ciblées sur la gestion du stress ont mis en évidence leur aspect dysfonctionnel chez les adolescents en difficulté, mais à Kinshasa malgré la recrudescence de ce phénomène d’adolescents en situation difficile, il n’existe pas de publications relatives aux stratégies d’ajustement. C’est ainsi que la présente étude vise à les stratégies d’ajustement adoptées par lesdits adolescents et les facteurs associés face à leurs problèmes psychosociaux. Sujets et méthodes : Cette étude transversale a été menée dans la zone de santé de Masina 2 à Kinshasa entre mai et octobre 2010. Elle a concerné 66 adolescents en situation difficile âgés de 12 à 20 ans. Les variables d’intérêt étaient : les caractéristiques socio-démographiques et psychologiques : le tempérament selon Eysenck, le style parental selon Baumrind, l’attachement maternel par l’entrevue d’attachement à l’âge adulte et le coping par le Kidcope de Spirito. Les tests Khi2 ou de Fisher étaient utilisés avec p < 0,05 pour déterminer les associations. Résultats : Les associations significatives identifiées étaient : la distraction à la toxicomanie (p = 0,0009), le retrait social à la sorcellerie (p = 0,0136), le jugement négatif des autres au comportement antisocial (p = 0,0059), l’autocritique (p = 0,0297) et la régulation émotionnelle (p = 0,0130) aux grossesses et maternités précoces, le soutien social à l’enfant de la rue (p = 0,0024) et la résignation à la maltraitance (p = 0,0019). La résolution de problème (2,1 %) n’était presque pas exploitée. Ce choix était déterminé par le sexe (p < 0,0001), le tempérament (p = 0,0010), l’attachement maternel (p = 0,0265) et le style parental (p = 0,0119). Conclusion : L’étude sur les stratégies d’ajustement adoptées par les adolescents en situation difficile à Kinshasa est dominée par des styles dysfonctionnels spécifiques à chaque problème psychosocial qui constituerait aussi un style d’adaptation et souligne le rôle modérateur de certains facteurs. D’où la focalisation sur le renforcement de leurs ressources adaptatives aussi bien familiales qu’individuelles dans les interventions. PO-246 L’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE CHEZ LES ENFANTS SYRIENS DANS LE CAMP DE RÉFUGIÉS DE ZAATARI EN JORDANIE GASSIM S.(1), GARTOUM M.(2), MOUHADI K.(3), BENALI A.(4), KADIRI M.(2), MEHSANI J.(2), BICHARA M.Z.(2) (1) 4e hôpital militaire Dakhla, DAKHLA, MAROC ; (2) Hôpital militaire d’instruction mohamed v, RABAT, MAROC ; (3) 1er centre médico-chirurgical militaire, AGADIR, MAROC ; (4) Hôpital militaire Avicenne, MARRAKECH, MAROC Le psychiatre militaire est de plus en plus confronté à des situations d’urgence humanitaire complexes. Déployé depuis le 7 août 2012 dans le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie, l’hôpital médico-chirurgical de campagne marocain multidisciplinaire participe -avec les organisations internationales non gouvernementales et humanitaires- au dépistage, à l’évaluation et à la prise en charge des troubles psychologiques chez les réfugiés. L’intervention psychiatrique marocaine est assurée par un psychiatre militaire accompagné d’un infirmier spécialisé. Plus d’un million de réfugiés syriens ont été enregistrés auprès du Haut-Commissariat aux Réfugiés (UNHCR), les enfants en représentent la moitié. Ils ont été confrontés aux évènements traumatiques importants. 1680 patients ont été pris en charge au service de psychiatrie de l’hôpital marocain jusqu’en Mai 2014, dont 252 étaient des enfants âgés entre 7 et 13 ans ; les critères diagnostiques de l’état de stress post-traumatique (DSM IV-TR) ont été retrouvés chez 129 enfants, soit 51,19 % des consultants. La prise en charge, adaptée à chaque cas, inclut des moyens simples privilégiant la parole, l’écriture et le dessin chez les enfants, et d’autres plus spécifiques : la pharmacothérapie, la thérapie cognitivo-comportementale, les mesures psychoéducatives et psychosociales et les thérapies par l’art et par le jeu. Bien que ces interventions aient permis d’alléger les souffrances d’un grand nombre d’enfants traumatisés, l’évaluation a été limitée par les difficultés un suivi régulier, l’instabilité des familles et les conditions difficiles de vie au sein du camp. Cette prévalence de l’état de stress post-traumatique ne reflète pas la souffrance psychologique engendrée par cette crise, car la majorité des enfants réfugiés vivant des difficultés psychologiques n’a pas été identifiée. PO-247 HIKIKOMORI AU JAPON, RETRAIT SOCIAL DES JEUNES EN FRANCE : CARACTÉRISTIQUES ET ENJEUX VELLUT N.(1), FANSTEN M.(2), FIGUEIREDO C.(2) (1) CNRS, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE Considéré comme un problème de santé publique au Japon, le hikikomori y est défini comme un phénomène psychosociologique apparaissant chez des adolescents et adultes de moins de 30 ans qui se retirent de leurs activités sociales et restent presque toute la journée à domicile, ceci pour une période d’au moins 6 mois. Le hikikomori est envisagé comme un phénomène non-psychotique bien qu’il est supposé qu’un certain nombre de personnes puissent, après un temps de prise en charge, être diagnostiquées schizophrènes. Des publications récentes, essentiellement psychiatriques, évoquent le phénomène hors du Japon. Dans le cadre d’une recherche franco-japonaise et pluridisciplinaire, nous avons pu recueillir une vingtaine de cas en France permettant de commencer à caractériser ce retrait social des jeunes. Il s’agirait d’un phénomène genré, touchant essentiellement les garçons. Il est, de fait, corrélé avec le décrochage scolaire, problématique d’actualité, et pourrait s’expliquer dans certains cas par une phobie scolaire ou sociale. Le retrait ne s’explique cependant pas toujours et pas exclusivement par un diagnostic psychiatrique, ce qui a conduit des psychiatres japonais à distinguer hikikomori primaire et hikikomori secondaire. Certains semblent difficiles à diagnostiquer, présentant peu ou pas de symptômes positifs en dehors de leur retrait. Nous faisons l’hypothèse que ce retrait est un mode d’expression du mal-être ado113 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 113 07/01/2015 12:26:48 13e Congrès de l’Encéphale lescent au moment de devenir adulte, le témoignage d’un malaise de jeunes confrontés à un contexte socio-économique tendu, à une pression scolaire élitiste, à une rivalité compétitive entre pairs et à l’absence de recours au sein de leur famille. Ces difficultés peuvent être accentuées par les idéaux de réussite et d’autonomie véhiculés par nos sociétés modernes, comme par des pathologies individuelles. Les enjeux de notre travail de recherche sur ce phénomène multifactoriel sont de le comprendre sans réduire sa complexité ni esquiver la multiplicité de ses causes, d’interroger ce qu’il exprime de notre modernité occidentale, de tenter d’en évaluer la fréquence et l’importance, et de se questionner sur des prises en charges adaptées, prises en charge qui sont compliquées par l’absence de demande et l’invisibilité des personnes concernées. PO-248 LES TROUBLES DE COMPORTEMENT RENCONTRÉS CHEZ L’ENFANT ÉPILEPTIQUE CHEMSI H., AABBASSI B., BENJELLOUN G. Hôpital d’Enfants CHU Casablanca, CASABLANCA, MAROC Introduction : L’épilepsie est caractérisée par une répétition de crises ; il s’agit d’une pathologie relativement fréquente chez l’enfant puisque 40 % de l’ensemble des épileptiques ont moins de 15 ans. Les crises surviennent donc sur un organe en développement. L’épilepsie de l’enfant est un trouble fréquent faisant carrefour entre la pédiatrie, la neurologie et la pédopsychiatrie puisqu’ils sont fréquents les troubles psychiatriques rencontrés chez l’enfant épileptique, et vu les difficultés dans notre contexte pour la prise en charge, le suivi irrégulier des malades, la non observance du traitement auxquels s’ajoutent des troubles psychiatriques sérieux alourdissant le pronostic. Objectif : Prévalence de l’épilepsie chez l’enfant consultant en pédopsychiatrie pour troubles de comportement. Matériel et méthode : A partir d’une série de cas nous allons soulignés l’importance pour les professionnels concernés d’avoir une connaissance des différents aspects de la maladie, sa physiopathologie, son épidémiologie, les causes des troubles psychiatriques, les modalités de prise en charge en insistant sur l’intervention multidisciplinaire et pour élaborer un projet thérapeutique adapté en partenariat avec les parents et l’école. Discussion : Dans notre étude on a trouvé 145 d’enfants ayant une épilepsie compliquée de troubles de comportement dont 71 % de garçons contre 29 % de filles, soit un sexe ratio de 2,5 avec une moyenne d’âge = 9,2 ans. L’épilepsie est une maladie neurologique fréquente, dont les répercussions sur le développement affectif et cognitif de l’enfant ont longtemps été méconnues. Les troubles comportementaux doivent être dépistés et pris en charge le plus précocement possible. Ainsi, la compréhension de ces étiologies et leur prise en charge nécessitent une évaluation et une approche pluridisciplinaires tenant compte à la fois des facteurs neurologiques, cognitifs, mais aussi psychoaffectifs. Conclusion : Quelle que soient le type d’épilepsie il existe une particularité chez l’enfant et vu la fréquence des troubles psychiatrique associés il faut constamment dépister, prendre en charge et éventuellement accompagner les enfants, les adolescents et leur famille dans l’évolution de leur maladie. PO-249 LE VÉCU DES ENFANTS HOSPITALISÉS AU SERVICE DES BRÛLÉS ET DE CHIRURGIE PLASTIQUE (À PROPOS D’UN CAS DE PÉDOPSYCHIATRIE DE LIAISON) CHEMSI H., AABBASI B., BENJELLOUN G. Hôpital d’Enfants CHU Casablanca, CASABLANCA, MAROC Introduction : La brûlure peut constituer une épreuve majeure sur le plan physique et psychologique par la conjugaison de l’expérience traumatique de l’agression causale, de l’altération profonde de l’enveloppe corporelle et des soins intensifs. Objectif : Cette étude a pour but d’illustrer le vécu des enfants brûlés hospitalisés durant une longue période, et aussi de recenser les recommandations pour les médecins et l’équipe soignante dans la prise en charge psychologique de ces enfants. Méthode : L’étude d’un cas hospitalisé au service des brûlés et de chirurgie plastique, CHU IBN ROCHD, CASABLANCA, dans le cadre de la pédopsychiatrie de liaison. Discussion : Nous avons étudié les caractéristiques sociofamiliales, les circonstances de l’accident de brûlure et la prise en charge assurée sur le plan somatique et sur le plan psychologique, et aussi nous avons relevé les répercussions psychiques des brûlures graves. La symptomatologie développée pendant l’hospitalisation qui a duré 6 mois de cet enfant brûlé est dominé par les troubles de sommeil, troubles alimentaires, troubles de comportement, et la dépression. Conclusion : Notre étude relève l’intérêt de la prise en charge psychologique des enfants hospitalisés pour brûlure dans le cadre de la pédopsychiatrie de liaison, et cela dans un but à la fois curatif et préventif des difficultés psychologiques survenant après des brûlures graves chez l’enfant. PO-250 LE «SYNDROME DU REFUS GLOBAL» CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENT : VERS UNE NOUVELLE ENTITÉ NOSOGRAPHIQUE ? À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE BERHILI N., BOUT A., AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I. HÔPITAL PSYCHIATRIQUE IBN AL HASSAN ; CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE HASSAN II, FES, MAROC La notion de pervasive refusal syndrome, que l’on peut traduire par syndrome de refus global, a été introduite par Lask et al. en 1991 à partir de l’observation de patientes âgées de 9 à 15 ans qui présentaient des troubles dont la caractéristique principale était un refus persistant de marcher, parler, s’alimenter ou prendre soin d’elles-mêmes. Ce 114 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 114 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés syndrome rare et sévère, reste encore absent des classifications psychiatriques actuelles. Nous rapportons le cas d’une adolescente de 13 ans, sans antécédents particuliers, qui a présenté après sa ménarche un retrait, un refus scolaire et une restriction alimentaire d’aggravation progressive jusqu’au refus total de toute alimentation. Ce refus alimentaire inflexible, engageant le pronostic vital, a motivé une prise en charge hospitalière et la mise en place d’une sonde gastrique. Au cours de l’hospitalisation, le tableau clinique s’est compliqué d’un désintérêt pour les soins corporels avec l’apparition d’une énurésie/encoprésie. Au fil des jours, la patiente a présenté un mutisme, d’abord sélectif, puis total ainsi qu’une parésie des deux membres inferieurs limitant fortement sa mobilité. La patiente refusait tout déplacement spontané et s’obstinait à ramper pour regagner sa place lorsque l’équipe soignante la mobilisait. Toute tentative de contact avec elle se heurtait à une résistance active et hostile. La mimique coléreuse, elle maintenait ses yeux fermés, détournait son visage, se tapait la tête ou frappait les membres de l’équipe soignante. Devant ce tableau clinique prolongé et la normalité des bilans paracliniques, plusieurs diagnostics ont été discutés dont une forme sévère d’anorexie mentale, une dépression mélancolique, une catatonie ou un trouble de conversion. Cependant, cette constellation de symptômes nous a semblé s’articuler autour d’un mécanisme unique : le refus actif, conscient et persistant. Une clinique très évocatrice du Pervasive Refusal Syndrome. PO-251 INTÉRÊT D’UN PROTOCOLE DE THÉRAPIE COGNITIVO-COMPORTEMENTALE PARENTS/ ENFANTS DANS L’ÉQUILIBRE DU DIABÈTE DE TYPE 1 EN POPULATION PÉDIATRIQUE YAZBEK H.(1)(2), VACHER C.(1), MICHEL C.(1), FRANC N.(1), ELY M.(3), MICHEL L.(3), DALLA VALE F.(3)(4), MORIN D.(3), PURPER-OUAKIL D.(1)(5) (1) CHRU Montpellier, Hôpital St Eloi, MONTPELLIER, FRANCE ; (2) Laboratoire Epsylon, EA4556 dynamique des capacités humaines et des conduites de santé, MONTPELLIER, FRANCE ; (3) Service de diabétologie pédiatrique, Hôpital Arnaud de Villeneuve, Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE ; (4) Institut Saint Pierre, 5 rue Ginies Mares, PALAVAS-LESFLOTS, FRANCE ; (5) INSERM U 894, Centre Psychiatrie et Neurosciences, PARIS, FRANCE Le diabète de type 1 est une maladie somatique chronique qui touche 79000 enfants par an dans le monde (Patterson et al., 2014). Dans la littérature internationale, peu d’études se sont centrées sur les interventions psychologiques incluant les parents dans le diabète (Ambrosino, 2008, Grey, 2011). Les données actuelles mettent en exergue l’intérêt des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) (Eccleston C, 2012 ; Serlachius et al., 2014), notamment concernant les divers aspects de l’observance thérapeutique. À notre connaissance, aucun programme français de ce type n’existe. L’originalité de notre étude est donc de nous intéresser à l’efficacité d’un programme TCC chez les enfants diabétiques et leurs parents. Notre objectif principal est d’évaluer l’efficacité de la TCC par rapport à des soins usuels sur le taux d’hémoglobine glycosylée (HbA1c) à un an. Nos objectifs secondaires sont d’évaluer l’efficacité de la TCC sur le contrôle glycémique à court terme en se basant sur le taux d’HbA1c à 6 mois (soit à la fin de la TCC), mais aussi d’évaluer l’impact de la TCC, à 6 et 12 mois, sur la fréquence des autocontrôles glycémiques, le nombre d’hospitalisations pour décompensation somatique, les symptômes émotionnels et comportementaux des enfants, le coping des parents face aux problèmes de santé, la qualité de vie des enfants et des parents et le fonctionnement global des enfants. Notre hypothèse est que la TCC permet d’améliorer l’évolution du diabète de ces enfants et d’obtenir une amélioration de l’observance thérapeutique, des capacités d’autogestion de la maladie, de l’équilibre glycémique, de la qualité de vie et du fonctionnement global. Pour ce faire, nous avons mis en place une étude contrôlée, randomisée, monocentrique, à deux bras parallèles, avec évaluation des critères de jugement en aveugle. Quatrevingt sujets (parents et enfants) seront recrutés au sein du CHRU de Montpellier, 40 dans le groupe contrôle et 40 dans le groupe TCC. Les deux groupes bénéficieront d’une prise en charge thérapeutique classique. Le groupe TCC aura en plus des soins usuels une intervention basée sur un programme de type Coping Skills Training de 6 séances de groupe pour les enfants et 6 séances de groupe pour leurs parents au cours d’une durée de participation d’un an. PO-252 L’ADOLESCENT DIABÉTIQUE ET LA TENTATION SUICIDAIRE MALCHAIR A. CHU Liège, CHÊNÉE, BELGIQUE Le rapport à la mort de tout adolescent est violemment majoré lorsque celui-ci est diabétique puisqu’il est « armé » en permanence. Le problème commence dès l’annonce du diagnostic à la famille, avec l’effroi qui s’en suit, et qui, parfois, ne peut être métabolisé. Le traumatisme peut se chronifier, surtout si le diabète est instable. Le jeune est alors coincé entre hypercontrôle et culpabilisation. Le désir de toute-puissance propre à cet âge est constamment attaqué, voire anéanti. Les réactions anxiodépressives sont importantes mais évitées soit par le déni (je ne suis pas malade si je ne me soigne pas), soit par la confrontation directe, en s’injectant une dose élevée d’insuline. Dans tous les cas, il s’agit d’un effort désespéré de récupération narcissique. L’expérience présentée ici est double, l’accompagnement systématique des familles dès l’annonce, et le suivi psychothérapeutique des jeunes eux-mêmes. 115 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 115 07/01/2015 12:26:48 13e Congrès de l’Encéphale PO-253 DU JEU À LA CONTRAINTE SEXUELLE : LE CONSENTEMENT SOUS INFLUENCE ? PRUD’HOMME C., BAIS C., LACAMBRE M., COURTET P. CHU Lapeyronie, MONTPELLIER, FRANCE « Yes means yes », comprenez « oui, c’est oui » est le surnom de la nouvelle loi adoptée par l’état de Californie rappelant qu’avant un rapport sexuel le partenaire doit être consentant et l’exprimer distinctement, cette loi vise à lutter contre les agressions sexuelles sur les campus universitaire. Mais la notion de consentement peut-elle être clairement explicite lorsqu’elle est sous influence ? Pour nous, la question se pose dès la cours de récréation, du jeu à la dérive sexuelle, la limite semble parfois floue. Chez les préadolescents et adolescents, la recherche d’exploits, de défis, peut les conduire à pratiquer des activités toujours plus dangereuses, plus entreprenante… Du simple défi de soulever les jupes des filles ou baiser forcé jusqu’à la tournante, ces pratiques n’ont au départ que le seul but de faire rire et de prendre une place singulière auprès de ses pairs. Ils peuvent participer de leur plein gré à ces pratiques mais il ne faut pas sous-estimer la pression du groupe à ces âges de la vie. Le groupe de pairs fonctionnent selon ses lois, ses codes, ses rites de passage, pour intégrer le groupe et y rester, chacun doit y faire sa place et la tenir. Les défis sexualisés peuvent être lancés et les dérives sexuelles peuvent surgir de façon impulsive. D’ailleurs agressés et agresseurs ont souvent été camarades autrefois, montrant par là qu’ils avaient des affinités. Malgré leur caractère agressif et/ou transgressif, ces « jeux » sont définis comme étant ludiques car ils s’entremêlent avec les rires des pairs. Le groupe joue ici un rôle essentiel. Certains jeunes, qui manquent de confiance en eux, ne s’autoriseront pas à refuser la « loi » du groupe par peur de l’isolement. Pris au piège par un conflit de loyauté envers leurs pairs, se soumettant à une liberté « fictive », les jeunes semblent dépassés par un engagement tacite et la décision première d’appartenance au groupe ne peut être remise en cause. Ainsi l’absence d’un NON pourrait vouloir dire OUI… Finalement cet accord qui n’est donné que sous influence échappe parfois aux uns et aux autres jusqu’au point de non-retour. Ils deviennent alors clairement victimes et le terme de «jeu» n’est plus utilisé que par les agresseurs. PO-254 DÉFICIT DE L’ATTENTION HYPERACTIVITÉ ET FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX : À PROPOS DE 50 CAS JELILI S.(1), OTHMAN S.(2), CHAABANE I.(2), BEN AMOR A.(2), HALAYEM S.(3), ABBES Z.(3), BOUDEN A.(2) (1) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE ; (2) Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE ; (3) Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) est un trouble particulièrement fréquent chez les enfants d’âge scolaire. En effet il est associé à un ensemble de facteurs de risque précoces de nature génétique et environnementale. Les facteurs de risque génétiques sont aujourd’hui ni de marqueurs diagnostiques ni de cibles thérapeutiques pour des interventions préventives contrairement aux facteurs de risque environnementaux. Objectif : Analyser les principaux facteurs de risque environnementaux chez les enfants suivis pour TDAH. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive portant sur les dossiers médicaux d’enfants adressés à la consultation externe de pédopsychiatrie à l’Hôpital Razi, entre 2011 et 2013, et ayant reçu le diagnostic de TDAH selon critères du DSM IV-TR. Ces enfants ont bénéficié en plus de l’examen clinique, d’une évaluation par l’échelle de Conners. Ces informations ont été recueillies à partir d’une fiche préétablie. Résultats : La moyenne d’âge est de 7ans et demi avec une nette prédominance masculine et du milieu urbain. Nous avons relevé chez 40 % des patients un ou plusieurs facteurs de risques périnataux dont une notion de souffrance périnatale dans la majorité des cas. 60 % des patients étaient issus d’un milieu socioéconomique défavorisé. 56 % de leurs parents avaient un faible niveau d’instruction. Un contexte de carence affective a été retrouvé dans 22 % des cas. Un trouble mental chez l’un des parents a été identifié dans 28 % des cas. Une utilisation parentale de punitions excessives a été retrouvée dans 30 % des cas. Conclusion : Nos résultats rejoignent les études récentes quant à la fréquence des facteurs de risque environnementaux chez les enfants suivis pour TDAH. PO-255 PRISE EN CHARGE ET « TRAJECTOIRE » SOCIALE ET CLINIQUE DES ENFANTS ET ADOLESCENTS ADMIS AUX URGENCES POUR COMPORTEMENTS PERTURBATEURS SEBTI J.(1), TATOU M.(2), PLOIN D.(1), BROSSARD N.(1), GAILLARD S.(3), GALLETTI S.(3), KASSAI B.(3), GANSEL Y.(1) (1) Hospices Civiles de Lyon, LYON, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier Spécialisé Le Vinatier, BRON, FRANCE ; (3) CIC/ EPICIME, LYON, FRANCE En France, le recours aux services d’accueil et d’urgences pour comportement perturbateurs chez l’enfant et l’adolescent tend à croître, mais leur prise en charge reste problématique, aucun consensus officiel n’existant à ce sujet. Certains de ces comportements s’inscrivent dans le cadre d’un trouble des conduites, soit « un ensemble de conduites dans lesquelles sont bafoués soit les droits fondamentaux des autres, soit les normes ou les règles sociales correspondant à l’âge du sujet ». L’étude Trajectoire propose un suivi prospectif longitudinal d’une cohorte de jeunes patients admis pour comportements perturbateurs, et vise un triple objectif sur différents termes : caractériser la population des enfants et adolescents entrant aux urgences pour ces motifs, décrire leur prise en charge et identifier des facteurs pronostiques associés à une meilleure évolution clinique et sociale ultérieure. 116 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 116 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés Des enfants et adolescents de moins de 18 ans, conduits aux urgences pour fugue, violence, agressivité envers autrui, vol ou entorse grave à une règle de la vie en société ont été inclus depuis deux centres partenaires : le service des urgences de l’HFME et l’Unité Médicale d’Accueil du CHS le Vinatier. Cinq visites d’évaluation sont programmés : à l’inclusion, 1 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans. La durée totale d’inclusion est de 36 mois à compter de mai 2014. L’étude de faisabilité s’est déroulée sur cinq mois. 30 patients ont été inclus. L’âge moyen au sein de l’échantillon était de 13 ans et 1 mois. Le taux d’institutionnalisation des patients était de 20 %. Les motifs d’admission étaient distribués ainsi : 20 % pour fugue, 23 % pour violence et 56 % pour agitation. Il existait une différence significative en terme de sex-ratio pour les fugues (B = 0,01). Les critères de jugements qui seront retenus au terme du suivi identifieront les évolutions cliniques et sociales péjoratives à l’issue du passage aux urgences. Il s’agira de la récidive, la survenue d’une tentative de suicide, le nombre de fin de prise en charge socio-éducative, l’apparition d’un nouveau diagnostic psychiatrique. Les connaissances produites visent à favoriser le diagnostic précoce des troubles des conduites chez l’adolescent et repérer les patients à risque d’évolution psycho sociales défavorables. PO-256 INFLUENCE DE LA SÉVÉRITÉ DE L’AUTISME SUR LA QUALITÉ DE VIE DES PARENTS CHAABANE I., HALAYEM S., BEN AMOR A., JELILI S., ABBÉS Z., OTHMAN S., BOUDEN A. Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE Objectif : L’objectif de ce travail est d’évaluer la qualité de vie (QDV) des parents d’enfants autistes et de rechercher si le paramètre sévérité de l’autisme est corrélé à l’altération de leur qualité de vie. Méthodologie : Ce travail consiste en une étude descriptive transversale portant sur 50 parents et 50 enfants suivis pour autisme à la consultation externe de pédopsychiatrie de l’EPS Razi. La qualité de vie des parents a été évaluée à l’aide du questionnaire SF36 validé en Tunisie qui renseigne sur 8 items : le fonctionnement physique, le rôle socio professionnel dû à des facteurs physiques et émotionnels, l’énergie/fatigue, le bien être émotionnel, le fonctionnement social, la douleur et l’état de santé générale. La sévérité de l’autisme a été évaluée à l’aide de la CARS (Childhood Autism Rating Scale.). Une fiche de recueil de données concernant le développement des enfants a été rempli. Résultats préliminaires : Un score élevé à la CARS était significativement corrélé à une qualité de vie moindre au niveau des items suivants : le fonctionnement social (p = 0,007, R = -0,428) et le bien être émotionnel (p = 0,000, R = -0,637). Le bien être émotionnel des parents était significativement meilleur chez les enfants autonomes sur le plan sphinctérien. L’absence d’auto et hétéro agressivité est corrélée significativement à de meilleurs scores au niveau du rôle socio professionnel dû à des facteurs émotionnels (p = 0,027), au niveau du bien être émotionnel (p = 0,000), au niveau du fonctionnement social (p = 0,048) et au niveau de l’état de santé générale (p = 0,012). La présence de langage communicatif est significativement corrélée à un meilleur fonctionnement social et à un meilleur bien être émotionnel. PO-257 LIENS ENTRE AUTISME ET SCHIZOPHRÉNIE À DÉBUT PRÉCOCE SAHNOUN C., BEN ROMDHANE I., HOMRI W., BRAM N., LABBENE R. EPS RAZI, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : Les progrès en psychopathologie de l’enfant ont permis de distinguer la schizophrénie à début précoce des troubles autistiques. Mais les années récentes ont vu émerger l’hypothèse d’une famille commune aux deux entités, avec des phénotypes différents. Objectif : Dans ce travail nous nous proposons à travers une revue de la littérature de discuter l’existence de liens entre autisme et schizophrénie à début précoce. Méthodologie : Une recherche systématique couvrant des articles originaux publiés récemment a été effectuée dans la base de données de Pubmed. Les Mots-clés utilisés étaient : Autism spectrum disorder, Childhood-Onset Schizophrenia, Autistic disorder. Résultats : Plusieurs données récentes montrent la présence de similitudes entre l’autisme et la schizophrénie à début précoce. Ces deux pathologies, bien qu’elles se distinguent clairement sur le plan clinique, se retrouvent comorbides dans 30 à 50 % des cas. En plus, elles partagent des déficits cognitifs similaires notamment ceux de la théorie de l’esprit et des neurones miroirs. Enfin, de nombreuses données génétiques (micro-duplications et micro-délétions chromosomiques) et radiologiques (perte de la matière grise corticale au niveau des régions préfrontales et de la jonction pariéto-temporale, changements du volume du gyrus cingulaire antérieur, gain du volume du noyau caudé) suggèrent la probabilité d’anomalies affectant des voies communes entre ces deux pathologies. Conclusion : L’autisme et la schizophrénie à début précoce sont deux troubles distincts sur le plan clinique et évolutif. Pourtant, la présence de chevauchements multiples entre eux invite à une rediscussion des limites nosographiques de ces deux entités, suggérant leur appartenance à un même et seul spectre pathologique. PO-258 LA DÉPRESSION DE L’ADOLESCENT ET TABAGISME. RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTE DANS LE MILIEU SCOLAIRE JAAFARI M.(1), AARAB C.(1), ZEMAMA H.(1), HOUAT A.(1), BOUJRAF S.(2), BERRAHOU A.(3), AALOUANE R.(1), RAMMOUZ I.(1) 117 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 117 07/01/2015 12:26:48 13e Congrès de l’Encéphale (1) Service de psychiatrie CHU Hassan 2, FÈS, MAROC ; (2) Service des neuro sciences, CHU Hassan 2, FÈS, MAROC ; (3) Service de statistiques et d ‘ épidémiologie CHU Hassan 2, FÈS, MAROC L’intérêt de notre étude est de dépister la présence de dépression chez les adolescents d’âge scolaire, mesurer la prévalence de la consommation du tabac chez ces adolescents et examiner les corrélations potentielles entre les troubles de l’humeur et l’usage du tabac. Méthodologie : En collaboration avec Medical Behavior Institut Duluth de l’université de Minnesota, une étude transversale a été réalisée aux établissements scolaires de Fès. Les participants ont rempli un questionnaire anonyme comportant des données sociodémographiques, des questions sur la fréquence et la quantité de la consommation du tabac avec des échelles psychométriques : Hooked on Nicotine Checklist (HONC), et Center for Epidemiologic Studies Dépression Scale (CES-D). Le traitement statistique a été réalisé par le logiciel SPSS 20.0. Résultats : On a recruté 374 adolescents âgés de 11-18 ans. 27 (7,2 %) des élèves ont déclaré avoir fumé du tabac au cours de leur vie ; 8 (2,4 %) au cours des 12 derniers mois ; et 6 (1,8 %) au cours des 30 derniers jours.12,1 % des participants de sexe masculin ont fumé contre 3 % de filles (p = 0,0003).L’âge moyen de la première consommation de tabac est de 13,32 ans. L’âge moyen des fumeurs est de 17 ans contre 15 ans pour les non-fumeurs (p = 0,0005). Le nombre moyen de cigarettes fumées par jour était de 4,75 cigarettes. 66,7 % des fumeurs ne présentaient aucune dépendance selon le HONC. 103 élèves (28,9 %) avaient une dépression possible (CES-D ≥ 16) et 130 (36,4 %) souffraient d’une dépression probable (CES-D ≥ 23). Parmi les élèves qui souffraient de dépression probable, 14,9 % étaient des consommateurs du tabac (Chi-2 = 0,0003). Conclusion : Notre enquête menée en milieu scolaire a montré que les troubles dépressifs repérés par l’échelle CES-D sont plus fréquents chez les fumeurs du tabac. La recherche de symptômes dépressifs doit être systématique avant toute tentative de sevrage afin d’anticiper tout échec de la prise en charge psychiatrique. PO-259 APPORTS CLINIQUES DE L’UNITÉ D’ÉVALUATION DE L’AUTISME DU SERVICE DE PÉDOPSYCHIATRIE DE L’HÔPITAL RAZI BEN AMOR A.(1), HALAYEM S.(2), BEN REJEB S.(3), BEN ALEYA G.(3), ABBES Z.(3), OTHMAN S.(3), BOUDEN A.(3) (1) Hôpital Razi, la Manouba, TUNIS, TUNISIE ; (2) Hôpital RAZI, LA MANOUBA, TUNISIE ; (3) Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIE Introduction : Le trouble autistique est une maladie caractérisée par son hétérogénéité clinique et étiopathogénique. Plusieurs équipes de pédopsychiatres ont créé des méthodes de mise au point aussi bien diagnostique, thérapeutique qu’évolutive de ce trouble, au sein d’unités d’évaluations afin de disposer d’éléments objectifs relatifs au développement de l’enfant. Objectifs : Décrire les apports cliniques (diagnostic, sémiologie des différentes sphères de développement, examen génétique, explorations neurologiques) de l’’unité d’évaluation de l’autisme infantile au sein de service de pédopsychiatrie à l’Hôpital Razi. Méthodologie : Le déroulement de l’évaluation se fait sur une semaine. Le 1er jour, un pédopsychiatre recueille les données générales relatives à l’enfant. Le 2e jour est réservé aux explorations génétiques, le 3e jour à la passation de l’ADI-R, la CARS ainsi que profil psycho-éducatif PEP-R. En fonction des compétences notées chez l’enfant d’autres évaluations (KABC, Matrices de Raven) peuvent être envisagées. Le 4e jour, l’enfant bénéficie d’un examen neurologique et d’un EEG. Le 5e jour se tient la réunion avec la famille pour annoncer et discuter des différents résultats et les modalités de prise en charge. Résultats : À ce jour nous avons examiné 80 enfants dont l’âge moyen est de 4,4 ans. Le trouble autistique était présent dans 90 % des cas, le reste était représenté par les TEDNS et des syndromes d’Asperger. La notion de carence affective a été retrouvée dans près de 45 % des cas. Des anomalies électro-encéphalographiques ont été retrouvées dans 10 % des cas. Une hypothyroïdie a été retrouvée dans un cas. PO-260 QUALITÉ DE VIE DES ENFANTS DIABÉTIQUES À L’ADOLESCENCE ET À L’ÂGE ADULTE SLAMA H.(1), ATTIA M.(1), BOUSSAID N.(2), CHEBIL A.(3), HAJJI K.(4), SFAR H.(3), NASR M.(4) (1) Unité de pédopsychiatrie, service de psychiatrie, CHU Tahr Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (2) CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (3) Service de médecine interne, CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (4) Service de psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Objectif : Evaluer la qualité de vie des enfants diabétiques de type 1 à l’adolescence et à l’âge adulte, sa corrélation avec l’estime de soi et préciser les degrés de la souffrance psychologique chez l’adolescent diabétique et le retentissement sur sa qualité de vie. Matériels et Méthode : C’est une étude descriptive faite sur 30 diabétiques de type 1 suivi depuis l’enfance, colligés dans le service de médecine, consultations externes d’endocrinologie et service des urgences à l’hôpital Taher Sfar Mahdia, qui ont été évalué par le SF-36 générique (échelle de qualité de vie validée en arabe), l’échelle de Rosenberg pour l’évaluation de l’estime de soi et l’échelle CBCL (Le Child Behavior Checklist). Les résultats ont été analysés par le logiciel SPSS. Résultats : Nos résultats montrent un âge moyen de 21,7 ± 4,7 ans avec une prédominance masculine (16 H et 14 F). La durée d’évolution moyenne du diabète est de 12,7 ± 5,17 ans. Le score global de qualité de vie (QV) est plus faible chez les adolescents. La QV des patients diabétiques de type 1 est corrélée de façon significative avec l’âge, l’observance thérapeutique, le bon niveau socioéducatif et la bonne estime de soi avec p < 0,005. La QV est corrélée négativement à la présence d’une rétinopathie 118 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 118 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés diabétique et à la survenue de troubles psychologiques à l’adolescence (dépression, anxiété).Par contre, ni la durée d’évolution, ni l’HbA1c ne semblent être corrélées à la qualité de vie. Conclusion : Les résultats objectifs que nous avons obtenus concernant l’évaluation de la qualité de vie nous amène à insister sur l’amélioration de la prise en charge du diabétique dès l’apparition de sa maladie et surtout en période d’adolescence. Une collaboration étroite entre le diabétologue et le pédopsychiatre afin de développer de véritables programmes d’éducation, de traitement et de prévention, semble être indispensable. PO-261 LE PHÉNOTYPE LARGE D’AUTISME EN POPULATION ADULTE BOUSSAID N.(1), ATTIA M.(1), MISSAOUI S.(2), GADDOUR N.(2), GAHA L.(3), NASR M.(4) (1) Unité de pédopsychiatrie, Service de psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (2) Unité de pédopsychiatrie, Service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Service de psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (4) Service de Psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Introduction : L’existence chez des apparentés de sujets autistes, mais également dans la population générale, d’anomalies qualitativement similaires mais quantitativement moindres, dans un ou plusieurs des trois domaines touchés par le syndrome autistique, a amené certains auteurs à parler du phénotype large de l’autisme ou de signes autistiques mineurs. Objectif : L’objectif de cette étude est de rechercher des traits autistiques mineurs chez un échantillon d’adultes sains. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive portant sur 119 adultes sains (60 hommes et 59 femmes). Ces adultes ont été recrutés parmi les parents d’enfants insérés dans trois jardins d’enfants et garderies de la région de Monastir. L’évaluation des traits autistiques mineurs a été réalisée à l’aide de l’Autisme Spectrum Quotient (AQ). Il s’agit d’un auto-questionnaire, constitué de 50 items quantitatifs répartis en 5 sous-échelles : imagination, communication, attention aux détails, attention divisée et socialisation. Résultats : Nos résultats montrent que 1,7 % de notre population présente un phénotype moyen d’autisme, 4,2 % présente un phénotype large de l’autisme alors qu’aucun parent n’avait des scores qui le classe dans le phénotype avancé d’autisme. Le score total moyen des pères était de 14,10 ± 5,72 alors que celui des mères était de 12,55 ± 5,84.On n’a pas trouvé de corrélation entre le genre et les scores de différentes dimensions de l’AQ. Les corrélations des dimensions de l’AQ avec l’âge ont montré des corrélations significatives pour les dimensions « socialisation » et » imagination ». Conclusion : Nos résultats rejoignent ceux de certaines études démontrant l’existence de traits autistiques mineurs dans la population générale. Il s’agira dans la suite de cette étude de pouvoir la confirmer sur des effectifs plus importants. PO-262 CONCEPT DE LA TROISIÈME VOIE DANS L’AUTISME : ÉTUDE À PROPOS DE 57 ENFANTS AVEC TROUBLE AUTISTIQUE ZEMZEM M.(1), GUEDRIA A.(2), GADDOUR N.(2), GAHA L.(3) (1) Hôpital Monastir, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Unité de pédopsychiatrie. Service psychiatrie, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Unité de pédopsychiatrie. Service psychiatrie, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Il existe deux types de chronologies dans l’autisme. Un primaire précoce et un régressif. Toutefois, l’existence des signes précoces évocateurs d’autisme chez un grand nombre des enfants avec régression a conduit certains chercheurs à parler d’un troisième mode de début alors que d’autre pensent plutôt à un continuum évolutif. Objectif : Objectiver l’existence des signes précoces évocateurs d’autisme chez des enfants avec autisme régressif. Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective portant sur 57 enfants ayant été suivis à la consultation de pédopsychiatrie de Monastir entre les années 2013 et 2014 pour un trouble autistique. L’âge moyen de l’échantillon était de 6 ans avec un sexe ratio égale à 4.1 (m/f). Le diagnostic de trouble autistique a été retenu selon les critères du DSM IV-TR. Nous avons utilisé « The Early developpement questionnaire » un outil proposé par l’équipe d’Osonoff et al. pour décrire la période prérégressive ainsi que le phénomène de régression, en se basant sur les rapports des parents. Résultats : La régression était constatée chez 38,6 % des patients. Elle survenait en moyenne vers l’âge de 18 mois. Dans 21,1 % de cas la perte était progressive et secondaire à un évènement marquant dans 21 % de cas. Ce facteur était un choc émotionnel dans 14 % de cas. La régression a porté sur le domaine social et communicatif dans 59,1 % de cas. Parmi ces enfants avec régression, seulement 42,6 % avaient un développement précoce sans anomalies. Alors que 57,4 % des enfants avaient des anomalies développementales précoces évocatrices d’autisme avant la période régressive. Il s’agissait dans 63,9 % des cas d’anomalies de la socialisation et de la communication avec dans 73,2 % de cas un retard d’acquisition du petit langage, dans 90 % de cas un défaut d’imitation, une non acquisition de jeux symboliques dans 88,9 % de cas, dans 80 % de cas une perturbation de l’attention conjointe et de réponse au jeu sonore alternant et dans 63,2 % de cas une absence de pointing. Conclusion : Nos résultats plaident en faveur du concept de la troisième voie dans le trouble autistique. Cette hypothèse constitue un domaine intéressant de recherche afin de spécifier cette population particulière d’enfants autistes. PO-263 #-THALASSÉMIE MAJEURE : QUEL RETENTISSEMENT SUR LA QUALITÉ DE VIE DES ENFANTS QUI EN SONT ATTEINTS ? HASSOUNA R.(1), BEN KHALED M.(2), CHARFI F.(1), BEN HAMOUDA A.(1), BOURGOU S.(1), MELLOULI F.(2), BELHADJ A.(1), BEJAOUI M.(2) 119 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 119 07/01/2015 12:26:48 13e Congrès de l’Encéphale (1) Service de Pédopsychiatrie, Hôpital Mongi Slim, LA MARSA, TUNISIE ; (2) Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de greffe de moelle osseuse, TUNIS, TUNISIE Objectif : On se propose d’évaluer la qualité de vie (QDV) chez des enfants atteints de C-thalassémie majeure. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive réalisée auprès de 40 patients, âgés de 6 à 18 ans, suivis pour C-thalassémie majeure à l’hôpital de jour du service d’immuno-hématologie pédiatrique au Centre de greffe de moelle osseuse de Tunis. L’évaluation de la QDV a été réalisée à l’aide du 36-item Short Form Health Survey (SF-36) dans sa version arabe validée en dialecte Tunisien. C’est un questionnaire qui s’organise autour de 36 questions et qui génère des scores au travers de huit dimensions de la QDV (fonction physique, limitations dans l’état physique, douleur physique, vie et relation avec les autres, santé psychique, limitations dues à l’état affectif, vitalité et état de santé général perçu). Résultats : Nous avons colligé 40 patients, répartis en 17 garçons et 23 filles (sex-ratio = 0,7). La moyenne d’âge était de 14,5 ans avec des extrêmes de 11 à 16 ans. La résidence était urbaine dans 60 % des cas, rurale dans 17,5 % et périurbaine dans 22,5 %. Le niveau socioéconomique était faible chez 62,5 % des patients. Parmi nos patients, 27,5 % étaient déscolarisés. Une activité extrascolaire était retrouvée chez uniquement 15 % des patients. Tous les patients présentaient au moins une complication : dysmorphie faciale (n = 30 soit 75 %), atteinte cardiaque (n = 10 soit 25 %), retard statural (n = 60 soit 57,5 %), hypogonadisme (n = 16 soit 40 %). Deux cas étaient suivis pour dépression et 10 cas (25 %) présentaient une énurésie secondaire. Tous les patients étaient sous régime transfusionnel régulier avec une fréquence moyenne d’une transfusion sanguine tous les 18,7 jours et tous étaient sous chélation. La médiane des scores des différentes dimensions de la QDV était de : 80 % pour la dimension « Fonction physique », 75 % pour « Limitations dans l’état physique », 100 % pour « Douleur physique », 75 % pour « Vie et relation avec les autres », 56 % pour « Santé psychique », 66,7 % pour « Limitations dues à l’état affectif », 55 % pour » Vitalité » et 55 % pour « Etat de santé général perçu ». Conclusion : La QDV chez les enfants atteints de C-thalassémie serait plus altérée dans ses dimensions de Santé psychique, Vitalité et Etat de santé général perçu. PO-264 SYNDROME DE MÜNCHHAUSEN PAR PROCURATION. À PROPOS D’UN CAS BOUSSAID N.(1), MISSAOUI S.(2), ATTIA M.(1), BOUGHAMMOURA L.(3), NASR M.(4) (1) Unité de pédopsychiatrie, Service de psychiatrie, Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (2) Unité de pédopsychiatrie, service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Service de pédiatrie, CHU Farhat Hached, SOUSSE, TUNISIE ; (4) Service de psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Le syndrome de Münchhausen par procuration (SMPP) est le plus souvent le fait de mères qui administrent une médication, induisent ou allèguent un symptôme chez leurs enfants. La symptomatologie est variable, réalisant des tableaux trompeurs et entraînant de nombreuses explorations médicales qui contribuent à la maltraitance. Sami est un garçon âgé de 12 ans, il existe 2 antécédents de décès dans la fratrie par encéphalopathie convulsivante d’étiologie indéterminée. Sami fut hospitalisé en service pédiatrie pour un état de mal convulsif, dans un contexte d’apyrexie, qui a régressé rapidement. Le bilan métabolique et électro-encéphalographique spécialisé ne montrait aucune anomalie. Le bilan toxicologique a mis en évidence la présence de chloralose dans les urines. Une séparation mère-enfant durant quelques jours a permis la disparition des symptômes. La confrontation des données cliniques de l’hospitalisation de Sami et de celles des hospitalisations itératives de sa sœur et de son frère décédés ont fait suspecter puis retenir le diagnostic de SMPP. Confrontée par ses données, la mère a reconnu avoir administré à ses enfants de la chloralose. PO-265 IMPACT DES ÉMOTIONS SUR LA COGNITION : COMPARAISON ENTRE L’ADOLESCENT ET L’ADULTE MORES C.(1), DEBORDE A.S.(2) (1) Université Paris Descartes, BOULOGNE-BILLANCOURT, FRANCE ; (2) Université Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCE Dans une perspective développementale, cette étude avait pour objectif d’étudier si l’impact des émotions sur la cognition était le même chez les adolescents et chez les adultes. Pour ce faire, les performances de jeunes adultes à une tâche cognitive avec amorçage émotionnel (n = 61 ; mâge = 26,30 ans) ont été comparées à celles d’adolescents (n = 70 ; mâge = 12,76 ans). La tâche était composée de deux parties. Dans la première partie (tâche cognitive), une ligne composée de 5 objets était présentée. Puis, un objet apparaissait et les participants devaient dire si cet objet leur avait déjà été présenté. Le nombre de réponses correctes et les temps de réponses ont été enregistrés. Avant la présentation de la ligne d’objets, une amorce émotionnelle (visage de peur, colère, joie ou neutre) était présentée de manière presque subliminale. Dans une 2e partie (tâche émotionnelle), une simple tâche de reconnaissance émotionnelle était proposée afin de déterminer le niveau de reconnaissance émotionnel de chaque sujet. Les analyses statistiques principales ont consisté en des Anovas par mesures répétées avec un facteur intergroupe (adolescents vs adultes) et un facteur intragroupe (émotions) à 4 niveaux : peur, colère, joie, neutre. A la tâche cognitive, les adolescents étaient moins performants (F(1,122) = 183 ; p ≤ 0,001) et moins rapides que les adultes (F(1,129) = 14,98 ; p ≤ 0,001). Chez tous les participants, la valence émotionnelle de l’amorce jouait un rôle sur le nombre de bonnes réponses données (F(1,122) = 12,64 ; p ≤ 0,001). Cependant, aucune interaction entre la valence émotionnelle et l’âge des sujets n’a été mise en évidence. Ces résultats suggèrent que l’impact des émotions sur 120 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 120 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés la cognition serait la même chez les adolescents et chez les adultes. Toutefois, à la tâche émotionnelle, les adolescents reconnaissaient mieux les émotions que les adultes (F(2,145) = 32,34 ; p ≤ 0,001) mais mettaient plus de temps pour répondre à la joie (t = 3,17 ; p = 0,002). Ce dernier résultat suggère que les adolescents auraient plus de difficultés pour traiter certaines informations émotionnelles. Ainsi, cette procédure pourrait être répliquée avec un groupe d’enfants plus jeunes afin de vérifier si, à cet âge, les émotions influencent plus la cognition que chez les adultes. PO-266 CANCER D’UNE MÈRE, PLAINTES CORPORELLES DE SON FILS JEAN-DIT-PANNEL R. Université Paris Ouest Nanterre La Défence, A2P, Clipsyd, EA4430 – Fondation Transplantation, Santélys, Besançon, FRANCE La maladie et ses traitements conduisent le vécu du corps à se modifier. Un travail de l’hypocondrie peut ainsi émerger chez le sujet voire au sein de son entourage. Je témoignerai des plaintes corporelles chez un enfant dont la mère était atteinte d’un cancer. Par cette étude de cas, je discuterai de l’hypothèse de l’enfant-organe hypocondriaque de sa mère et comment le silence des organes n’est pas la santé. PO-267 L’ÉPILEPSIE ET L’AUTISME HIKMAT W., ENNACIRI Z., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. équipe de recherche pour la santé mentale,département de psychiatrie, centre psychiatrique universitaire Ibn Nafis, Marrakech, Maroc, MARRAKECH, MAROC Introduction : L’épilepsie constitue l’une des comorbidités les plus fréquemment recherchée et redoutée dans les troubles du spectre de l’autisme. En effet, cette association est maintenant clairement établie et la prévalence de l’épilepsie chez les autistes varie entre 5 et 40 %. Néanmoins la physiopathologie reste mal élucidée, Casanova et al. suggèrent une altération que l’altération des fibres GABAergiques observée en cas d’autisme pourrait être corrélée à l’augmentation de la prévalence des convulsions chez ces patients. Intérêt de la question : L’étude de la relation étroite entre l’autisme et l’épilepsie permettrait une meilleure prise en charge. Objectifs de notre travail : – Explorer la relation autismeépilepsie chez une population de 40 autistes suivis en consultation pédopsychiatrique. – Etudier d’autres facteurs susceptibles d’influencer cette association Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 40 enfants suivis en consultation pédopsychiatrique à l’hôpital militaire Avicenne ayant reçu un diagnostic d’autisme (DSM IV) après une évaluation pluridisciplinaire incluant la passation de l’ADI-R. Résultats : L’âge moyen des enfants était de 4,89 ans avec une prédominance masculine (sexe ratio de 2,6).Des ano- malies à l’EEG ont été détectées chez 45 % des enfants, 28 % des enfants présentaient des troubles de sommeil, on a diagnostiqué un seul cas de sclérose tubéreuse de Bourneville ainsi qu’un cas de macrocéphalie. 67,5 % des enfants présentaient un autisme d’intensité légère à modérée. Discussion : L’épilepsie coexiste dans plus de 30 % des cas (Tuchman et al. 2010), varie entre 5 et 40 % (R.Canitano et al.) Une méta analyse faite par l’équipe d’Amiet et al. À objectivé que le déficit intellectuel constitue un facteur de risque important d’épilepsie chez les patients souffrants d’autisme, le sexe féminin est incriminé avec une différence significative. Matsuo et al. stipule que le traitement de l’épilepsie permet l’amélioration des symptômes autistiques chez 8 % des patients. Conclusion : Malgré leurs complexités, les relations entre autisme et épilepsie ne cessent de susciter l’intérêt des pédopsychiatres, leur compréhension pourrait assurer une meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques et donc une meilleure approche thérapeutique. PO-268 EXPÉRIENCE TUNISIENNE D’UNE PRISE EN CHARGE D’ENFANTS AVEC TROUBLE AUTISTIQUE DANS UN CENTRE SPÉCIALISÉ : ÉVALUATION APRÈS UN RECUL DE 2 ANS ATTIA M.(1), SLAMA H.(1), BOUSSAID N.(1), HAJJI K.(2), ZARROUK L.(2), NASR M.(2) (1) Unité de pédopsychiatrie, service de psychiatrie CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (2) Service de psychiatrie CHU Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE Objectif : l’objectif de cette étude est d’évaluer l’évolution des enfants pris en charge dans un centre spécialisé après un recul de 2 ans ainsi que de relever les facteurs prédictifs de cette évolution. Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude descriptive prospective intéressant 20 enfants dont 19 ayant un trouble autistique et un ayant un TED type Asperger, diagnostiqués selon les critères du DSM IV-TR ,pris en charge au centre depuis septembre 2012 et suivis régulièrement à la consultation externe de pédopsychiatrie de Mahdia. La collecte des données a été faite par le médecin traitant à l’aide d’une fiche pré-établie évaluant les différents facteurs environnementaux, familiaux, cliniques et thérapeutiques et l’évolution au cours d’une consultation ordinaire en septembre 2014 et en s’aidant de l’échelle CARS (Childhood Autism Rating Scale) L’évaluation statistique est réalisée à l’aide de SPSS version 20.0. Résultats : notre échantillon comporte 20 patients avec un sexe ratio de 4 (16 G et 4 F) et des âges allant de 5 à 15 ans (moyenne d’âge 8,7 année). L’âge moyen d’insertion au centre est de 5,8 (minimum 3 ans et maximum 11 ans). L’intensité du trouble lors de l’insertion au centre était sévère pour 15 enfants, moyenne pour 4 et légère pour un seul. Le score moyen de l’échelle de CARS est passé de 46,6 à 33,9 de septembre 2012 à septembre 2014. 121 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 121 07/01/2015 12:26:48 13e Congrès de l’Encéphale Nous avons constaté une progression significative en terme de communication verbale (p = 0,02) et d’autonomie (p = 0,04). En ce qui concerne la scolarisation, 10 enfants ont pu être intégrés dans une école normale. Les facteurs corrélés à une moins bonne évolution dans notre échantillon sont : le retard de la marche (p = 0,008) et l’intensité initiale du trouble « CARS » (p = 0,01). Conclusion : au bout de deux ans de prise en charge comportementale d’enfants avec trouble autistique, les résultats objectifs obtenus sont prometteurs et encourageants. Notre perspective est d’améliorer encore plus cette prise en charge en développant le centre tant sur le plan matériel que humain. PO-269 PROFIL THÉRAPEUTIQUE DES JEUNES SUIVIS EN PÉDOPSYCHIATRIE MANSOURI A., CHARFI F., CHARFI N., BOURGOU S., BELHADJ A. Hôpital Mongi Slim La Marsa, TUNIS, TUNISIE Nos objectifs : l’objectif de ce travail a été d’évaluer les différentes modalités thérapeutiques en général et la place du traitement pharmacologique en particulier en consultation pédopsychiatrique ainsi que leurs principales indications. Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur tous les patients ayant consulté au service de pédopsychiatrie de l’hôpital Mongi Slim de La Marsa (Tunisie) durant l’année 2013. Les renseignements cliniques et sociodémographiques ainsi que la nature de la prise en charge ont été recueillis à l’aide d’une fiche préétablie et remplis à partir des dossiers médicaux. Résultats : notre population d’étude était constituée de 259 patients, avec un sexe ratio de 2,22. L’âge moyen était de 8,7 ans avec un écart type de 4,23 ans. Les principaux diagnostics retrouvés ont été les troubles dépressifs, les troubles envahissants du développement dans 20 % des cas chacun et la déficience intellectuelle dans 18,5 % des cas. En cas de trouble dépressif, une psychothérapie a été indiquée chez la totalité des patients et à laquelle un traitement à base d’antidépresseur a été associé dans seulement 13,5 % des cas. En cas de troubles envahissants du développement, une guidance a été fournie à tous les parents des patients alors que le recours aux antipsychotiques a concerné moins de 10 % de ces enfants. Chez les consultants présentant une déficience intellectuelle, une guidance parentale était la base dans la prise en charge, les vitamines ont été indiqué chez 21 % alors que les antipsychotiques n’ont été indiqué que chez 10,5 %. Pour les patients ayant reçu le diagnostic de trouble déficit d’attention hyperactivité, 30 % d’entre eux ont été mis sous traitement psychostimulant. Conclusion : si le rôle d’une prescription médicamenteuse ne peut se concevoir en psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent que dans une perspective d’association à d’autres modalités de soins (psychothérapie, rééducation, action éducative), le recours au médicament est envisagé en deuxième intention. PO-270 CORRÉLATIONS ENTRE LES ANTÉCÉDENTS FAMILIAUX PSYCHIATRIQUES ET LE TROUBLE BIPOLAIRE JUVÉNILE BEN REJEB S., ABBES Z., BEN AMOR A., BEN ALAYA G., HALAYEM S., OTHMAN S., BOUDEN A. Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE Introduction : les maladies psychiatriques comme les autres maladies complexes sont décrites comme étant des maladies multifactorielles qui résultent de l’interaction, de nombreux facteurs de vulnérabilité génétiques et non génétiques. Objectif : le but de ce travail était d’étudier les corrélations entre les antécédents familiaux psychiatriques et l’éclosion à l’adolescence du trouble bipolaire juvénile et de la schizophrénie. Méthodologie : il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur des dossiers des patients hospitalisés au service de pédopsychiatrie de l’hôpital Razi entre 2011 et août 2014, chez lesquels on a porté le diagnostic de trouble bipolaire et le diagnostic de schizophrénie selon les critères du DSM-IVTR. Résultats : 23 patients ont été colligés dont 12 ayant un trouble bipolaire et 11 ayant une schizophrénie. L’âge moyen est de 14,5 ans (avec des extrêmes allant de 10 à 17 ans). 48 % sont des filles et 52 % des garçons. Pour le trouble bipolaire, une prédominance féminine a été objectivée avec un sexe ratio à 1,4. Pour la schizophrénie, on a noté une prédominance masculine avec un sexe ratio à 1,7. Dans la totalité du groupe les ATCD familiaux psychiatriques ont été retrouvés dans 78 %. Dans le groupe des patients bipolaires, ils ont été retrouvés dans 75 % et dans le groupe des patients schizophrènes, ils ont été retrouvés dans 81 %. Les ATCD psychiatriques chez les parents de 1er degré ont été retrouvés dans 58 % dans le groupe des bipolaires et dans 63 % dans le groupe des schizophrènes. Les ATCD de troubles de l’humeur ont été retrouvés dans 50 % chez les bipolaires et dans 18 % chez les schizophrènes. Les ATCD de psychose ont été retrouvés dans 41 % chez les bipolaires et dans 72 % chez les schizophrènes. Conclusion : les ATCD familiaux psychiatriques sont importants pour le dépistage d’une population à risque et ainsi permettre un diagnostic précoce afin d’améliorer le pronostic. PO-271 PROMETTED : UN PROGRAMME DE TÉLÉCONSULTATION DÉDIÉ AUX ENFANTS ET AUX ADOLESCENTS AVEC AUTISME ACCUEILLIS AU SEIN DE STRUCTURES MÉDICO-SOCIALES DE LA RÉGION ILE DE FRANCE. DOYEN C.(1), KAYE K.(1), OREVE M-J.(2), SPERANZA M.(2), LHERMITTE Y.(3), DEJARDIN S.(4), LEJEUNE C.(5), GOUPIL V.(6), DESAILLY E.(6), CONTEJEAN Y.(1) (1) Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier de Versailles, VERSAILLES, FRANCE ; (3) GCS D-SISIF, PARIS, FRANCE ; (4) IME ECLAIR, BUSSY 122 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 122 07/01/2015 12:26:48 Posters Affichés SAINT GEORGES, FRANCE ; (5) IME CHAMBOURCY, CHAMBOURCY, FRANCE ; (6) IME LE REVERDI, VERT SAINS DENIS, FRANCE La télémédecine a une reconnaissance légale depuis 2009 par la loi HPST et la description de son cadre réglementaire dans le décret du 19 octobre 2010. Elle permet l’égalité de l’accès aux soins, l’amélioration de l’offre de soins et favorise la promotion de l’éducation thérapeutique ou de la formation des professionnels de santé. En psychiatrie de l’enfant, les difficultés d’accès aux soins et la pénurie de pédopsychiatres avec les risques liés à des diagnostics posés par des non spécialistes sont les facteurs influençant le développement de la télépsychiatrie. Dans les troubles du développement, Szeftel et al. soulignent le bénéfice jugé équivalent entre des entretiens menés en face à face et des entretiens menés en téléconsultation, les sujets témoignant de façon significative de leur satisfaction pour les modalités de téléconsultation. Dans les troubles du spectre autistique, Kobak et al., indiquent que la téléconsultation améliore la connaissance des parents sur le trouble de leur enfant et qu’ils jugent la technique conviviale. Le diagnostic à distance pourrait être complété grâce à l’utilisation chez des sujets adultes de l’ADOS (Autism Diagnosis Observation Schedule). En France, l’équipe du Centre Ressource Autisme de la région Bretagne-Pays de Loire applique la télémédecine à des sujets adultes autistes selon deux modalités : la téléconsultation qui évalue l’indication de bilans diagnostiques et le téléstaff pour la présentation des patients susceptibles d’un diagnostic exhaustif et les prises en charge complexes. Au Centre Hospitalier Sainte Anne (CREDAT) en collaboration avec le Centre Hospitalier de Versailles (PEDIATED), cinq structures médico-sociales et le GCS D-SISIF, un programme de téléconsultation est en cours de développement et bénéficie d’un soutien financier de l’Agence Régionale de Santé d’Ile de France. Ce programme a pour objectifs d’améliorer le diagnostic chez les enfants accueillis en structure médico-sociale, d’assurer le suivi de ceux-ci et d’évaluer l’impact médico-économique de ce programme. Cette communication a pour objectif de présenter ce projet dont la mise en œuvre débutera en janvier 2015. PO-272 ACCÈS MANIAQUE INDUIT PAR LA CORTICOTHÉRAPIE CHEZ L’ENFANT. À PROPOS D’UN CAS D’ENCÉPHALOMYÉLITE DE BICKERSTAFF AZZAOUI S., CHAIB C., KHALILI L., KISRA H. Hôpital ARRAZI de Salé, SALÉ-RABAT, MAROC Introduction : Largement prescrite aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant, la corticothérapie peut s’accompagner de nombreuses complications psychiatriques dont les troubles de l’humeur. Les données de la littérature concernant les troubles cortico-induits chez les enfants demeurent cependant pauvres. Nous rapportons l’observation d’un enfant de 10 ans ayant présenté une encéphalomyélite disséminée post-infectieuse de type Bickerstaff, traitée par corticothérapie avec comme suite l’apparition d’un état maniaque iatrogène. L’encéphalite de Bickerstaff est une maladie auto-immune rare, post-infectieuse, avec une atteinte neurologique caractérisée par des lésions inflammatoires démyélinisantes du tronc cérébral. Observation clinique : Hatim B. est un garçon de 10 ans, sans antécédents pathologiques. Au décours d’une chute sans conséquences immédiates et après un intervalle libre d’une semaine, il a présenté un tableau neurologique d’installation brutale ,dans un contexte apyrétique, fait de trouble de la conscience et de l’équilibre, ophtalmoplégie avec aréflexie des membres inférieurs et un Babenski positif. Le diagnostic d’encéphalomyélite disséminée de type Bickerstaff a été évoqué devant l’aspect de l’IRM cérébrale. L’examen du LCR était normal et les anticorps anti GQ1b sont demandés. L’enfant a reçu une cure de tégeline (20g/j) pendant 2 jours et un bolus de solumedrol (600 mg/j) pendant 7jours avec relais par voie orale (cortancyl 1 mg/kg/j). L’évolution était marquée par une amélioration relative sur le plan neurologique et radiologique, avec l’apparition d’une désinhibition sexuelle verbale et comportementale inhabituelle et une exacerbation de l’instabilité psychomotrice, orientant vers un accès maniaque induit. L’enfant est mis sous antipsychotique (risperdal 1 puis 2 mg/j) avec une dégression progressive de la corticothérapie. (Suivi toujours en cours) Conclusion : Les équipes soignantes utilisant la corticothérapie devraient être sensibilisées à en reconnaître précocement les complications. Une collaboration entre pédiatres et pédopsychiatres reste primordiale afin de réduire la morbimortalité liée à la corticothérapie malgré l’absence de prise en charge consensuelle. Mots-clés : Bickerstaff, accès maniaque, cortico-induit PO-273 PROFILS PSYCHOPATHOLOGIQUES DES MÈRES AYANT ACCOUCHÉ PRÉMATURÉMENT ET IMPACT SUR L’ATTACHEMENT MANNIT N., ASABAN M., OUKHER I., BENJELLOUN G. Faculté de médecine et de pharmacie Casabla, Casablanca, MAROC L’accouchement prématuré est une naissance particulièrement difficile sur le plan émotionnel qui touche 8 % des naissances en France et peut avoir des conséquences négatives sur le bien-être de l’enfant, de la mère et du père. Chez la mère, la prématurité peut entraîner des sentiments de peur liés à l’apparence fragile du nouveau-né et d’incertitude face au devenir et à la survie du bébé. L’anxiété est ainsi une réponse commune des mères lors de l’admission des bébés en unité de soins intensifs. Le taux de dépression postnatale post-accouchement prématuré est bien plus élevé et varie de 63 à 77 % selon les études. Ainsi, bien que les résultats varient selon les études, il est aujourd’hui établi que, comparativement aux mères 123 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 123 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale d’enfants nés à terme, les mères de bébés prématurés présentent un risque accru de développer une importante détresse émotionnelle, en particulier l’anxiété et la dépression. De plus, comparativement aux parents d’enfants nés à terme, les parents d’enfants prématurés ont une probabilité plus forte de développer un état de stress post-traumatique. La présence de troubles psychiatriques en post-partum peut avoir des conséquences néfastes sur la perception maternelle de l’enfant, les comportements maternels et l’établissement du lien mère-enfant. En effet, beaucoup d’études ont mis en évidence l’impact négatif de la dépression postnatale sur les relations mères-enfants. L’accouchement prématuré est une naissance particulièrement difficile sur le plan émotionnel qui touche 8 % des naissances en France et peut avoir des conséquences négatives sur le bien-être de l’enfant, de la mère et du père. Chez la mère, la prématurité peut entraîner des sentiments de peur liés à l’apparence fragile du nouveau-né et d’incertitude face au devenir et à la survie du bébé. L’anxiété est ainsi une réponse commune des mères lors de l’admission des bébés en unité de soins intensifs. PO-274 L’ENFANT SAUVAGE MAROCAIN : HISTOIRE D’UNE MALTRAITANCE PAR PRIVATION OUKHEIR I., ASABAN M., KHAMLICHI N., BENJELLOUN G. CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC Introduction : La maltraitance des enfants est un problème universel qui a de graves conséquences à vie. des études révèlent qu’environ 25 à 50 % des enfants déclarent être physiquement maltraités. Par ailleurs, beaucoup d’enfants sont victimes de violence affective et de négligence. Matériel et méthodes : Présentation d’une vignette clinique d’un cas de maltraitance sévère en passant par l’observation clinique, la psychopathologie du maltraiteur et de l’enfant et l’évolution après prise en charge. Résultats : Amine, un enfant abondonné par sa mère biologique à la naissance suite à un contexte social particulier et adopté par une femme ayant des antécédents de maladie mentale. Cette dernière l’avait torturé et élevé avec ses animaux domestiques pendant trois ans dans des conditions indignes sans aucun investissement affectif ou éducatif. Il est toujours suivi à l’heure actuelle en consultation pédopsychiatrique et poursuit sa prise en charge, quel pronostic ? Discussion : La maltraitance à enfant désigne les violences et la négligence envers toute personne de moins de 18 ans. Du point de vue psychologique, les signes comportementaux ne sont pas spécifiques et nécessitent une observation attentive de l’enfant et de ses interrelations avec son entourage. Les indices évocateurs sont souvent les signes physiques. Il y’a une conjugaison de facteurs de risque, un enfant-cible ; des adultes à risque en raison de conditions sociales et familiales ou en raison de troubles de leur personnalité plus qu’une pathologie mentale. La prise en charge psychologique concerne l’enfant maltraité et sa famille, avec une triple visée : soigner l’enfant, ses relations familiales et prévenir les récidives de maltraitance. Conclusion : La maltraitance à enfant reste un problème de santé publique. Le praticien doit connaître à la fois les signes d’alerte, le tableau clinique ainsi que les facteurs de risque. Par ailleurs, le diagnostic reste complexe et seule une approche multidimensionnelle peut permettre de proposer une prise en charge adaptée. PO-275 LA PÉDOPSYCHIATRIE AU MAROC : ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES OUKHEIR I., MANNIT N., OUAZZANI B., BENJELLOUN G. CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC Introduction : La pédopsychiatrie est une discipline très récente au Maroc naissant d’une demande de plus en plus importante. Qu’en est-il de son état actuel et de son avenir ? Objectifs : Evaluer l’état actuel de la discipline au Maroc et la demande de soins afin d’élaborer une stratégie d’évolution. Méthodologie : Revue de littérature concernant la politique sanitaire du pays concernant la santé mentale de l’enfant, l’état actuel de la discipline et les projets réalisés et autres en cours. Discussion : La reconnaissance officielle de la pédopsychiatrie comme spécialité médicale à part entière a été faite le 3 juillet 2008.En juin 2009, différents professionnels travaillant dans le domaine de la santé mentale de l’enfant ont contribué à la création de la société marocaine de la pédopsychiatrie. Le premier centre de pédopsychiatrie a été inauguré en 2010 à Salé ; l’inauguration du centre de pédopsychiatrie de Casablanca a été faite le 2011. La pédopsychiatrie occupe une place primordiale dans le programme national de santé mentale. Les activités développées par le programme sont l’élaboration d’un plan d’action spécifique pour la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent, la formation continue au profit des professionnels de santé mentale en matière de pédopsychiatrie. Les actions à développer sont l’amélioration de la qualité de la prise en charge des enfants et adolescents souffrant de troubles mentaux par la création de structures de soins spécifiques, le renforcement des ressources humaines, le recrutement et la formation continue des intervenants en santé mentale. Conclusion : La pathologie pédopsychiatrique représente une préoccupation majeure au Maroc, d’où la nécessité de la création de centres universitaires qui permettraient non seulement la prise en charge de la pathologie psychiatrique juvénile mais aussi la formation des cliniciens afin de créer un réseau de prise en charge multidisciplinaire. PO-276 CARACTÉRISTIQUES DE LA TENTATIVE DE SUICIDE CHEZ L’ADOLESCENT EN TUNISIE : À PROPOS DE L’ÉTUDE DE 60 CAS SUIVIS AU SERVICE DE PÉDOPSYCHIATRIE DE SFAX WALHA A., TURKI M., GADDOUR S., BEN ELBEY A., HADJKACEM I., AYADI H., MOALLA Y., GHRIBI F. CHU Hédi CHAKER SFAX TUNISIE, SFAX, TUNISIE 124 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 124 07/01/2015 12:26:49 Posters Affichés En Tunisie, les tentatives de suicide (TS) chez les adolescents passent souvent inaperçues ou restent banalisées. L’objectif de notre travail est de décrire les caractéristiques de la tentative de suicide chez l’adolescent en Tunisie. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée sur une période de 5 ans (du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013) et portant sur 60 dossiers d’AS (âge moyen = 16 ans et sex-ratio = 0.39), suivis au service de pédopsychiatrie au CHU Hèdi Chaker de Sfax (TUNISIE). Résultats : Dans notre étude, les adolescents suicidants (AS) ont eu recours à différents moyens à savoir :l’ingestion médicamenteuse volontaire (68,2 % des cas), l’ingestion de produit caustique (13,8 % des cas), la phlébotomie (9 % des cas) et la précipitation dans un puits (3 % des cas). La défénestration, la pendaison et la brûlure ont été notées dans respectivement 1,5 % des cas. Le domicile de l’adolescent suicidant est le lieu le plus recherché pour commettre l’acte suicidaire. La préméditation a été notée chez 15 % des AS. Quant à la verbalisation à l’entourage de velléités suicidaires, elle a été notée chez 30 % des AS. Les racines du mal-être sont parfois clairement exprimées par l’adolescent ; 35 % des AS de notre série ont exprimé une volonté de mourir soit à un parent soit dans la plupart des cas à un ami. Plusieurs situations difficiles et perturbantes peuvent pousser des adolescents à songer au suicide. Dans notre échantillon, des facteurs déclenchants chez nos AS ont été retrouvés dans 81,7 % des cas. Un conflit avec les parents a été retrouvé chez la moitié des cas. Un trouble psychiatrique a été noté dans 78 % des cas avec à leur tête un EDM. Un trouble de la personnalité a été repéré grâce à une évaluation psychologique chez 41,7 % des AS. Conclusion : Si le phénomène suicidaire touche tous les âges et toutes les populations, il reste un comportement particulier à l’adolescence, période de changement de repères et de fragilisations identitaires et où la préméditation, la verbalisation de velléités suicidaires et des facteurs déclenchants sont fréquemment retrouvés et dont la recherche soigneuse constitue un volet important dans la prévention de ce passage à l’acte grave. PO-277 PRISE EN CHARGE DES ADOLESCENTS SUICIDANTS EN TUNISIE : ACTUALITÉS ET PERSPECTIVES WALHA A., TURKI M., GADDOUR S., BEN ELBEY A., HADJKACEM I., AYADI H., MOALLA Y., GHRIBI F. CHU Hédi CHAKER SFAX TUNISIE, SFAX, TUNISIE A l’adolescence, la tentative de suicide (TS) constitue un problème de santé publique pour lequel une prise en charge médico-psycho-sociale est nécessaire. Dans ce cadre s’articule notre travail dans lequel on se propose de décrire et d’évaluer la prise en charge des adolescents suicidants (AS) en Tunisie. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée sur une période de 5 ans (du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013) et portant sur 60 dossiers d’AS (âge moyen = 16 ans et sex-ratio = 0,39), suivis au service de pédopsychiatrie au CHU Hèdi Chaker de Sfax (TUNISIE). Résultats : A court terme, trois quart des adolescents de notre étude ont consulté dans l’immédiat de la TS au service d’accueil des urgences médicales avec une admission envisagée pour 68.6 % des cas et qui a duré en moyenne 2,7 jours. L’évaluation psychologique, familiale et sociale des AS a été poursuivie au service de pédopsychiatrie dans un délai moyen de 13,8 jours, avec une admission en pédopsychiatrie (de 1 à 26 jours) envisagée pour le 1/3 des cas. Tous les AS de notre étude ont bénéficié d’une approche psychothérapeutique, à savoir une psychothérapie de soutien dans 100 % des cas et une psychothérapie dynamique dans 58,3 %des cas. Une psychothérapie parents-AS a été pratiquée dans 70 % des cas afin de débloquer la situation d’impasse ayant contribué à la TS chez leurs adolescents. Le recours à la chimiothérapie a été le cas de 41,7 % des AS. Le traitement prescrit est constitué d’anxiolytiques dans 50 % des cas, de neuroleptiques dans 38,2 % des cas et d’antidépresseurs dans 11,8 % des cas avec possibilité d’association de médicaments chez le même adolescent. A moyen et à long terme, 38,3 % des AS ne se sont pas présentés aux rendez-vous de consultation. Pour ceux qui ont adhéré au suivi pédopsychiatrique, de façon plus ou moins régulière, on a noté que 10 % d’entre eux ont été réhospitalisés suite à une récidive suicidaire. Conclusion : Notre étude témoigne d’une disparité dans la prise en charge des AS et de l’interruption de celle-ci à moyen et à long terme ce qui impose une réflexion afin d’élaborer une stratégie adaptée voire un consensus à suivre dans la structuration et la prodigation de soins. PO-278 LES TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ LES ENFANTS AUTISTIQUES : UNE ÉTUDES DE 40 CAS ENNACIRI Z., ERRADI H., OUERIAGLI F., ASRI F. Equipe de recherche pour santé mentale, Centre hospitalier universitaire, MARRAKECH, MAROC Introduction : Les troubles du sommeil chez l’enfant autistique sont très fréquents, et leurs origines sont diverses. Ils sont souvent générateurs de difficultés au sein de la famille, pour l’enfant et ses parents. Objectifs de l’étude : préciser les caractéristiques des troubles de sommeil qui affectent ces enfants ainsi que leurs impacts sur le développement psychomoteur et cadrer une prise en charge précoce. Matériel et méthodes : nous avons menu une étude transversale à visée descriptive incluant 40 enfants autistes. Le diagnostic de l’autisme est établi après une évaluation pluridisciplinaire incluant la passation de l’ADI-R (l’Autisme Diagnostic Interview Revised). Résultats : Nous avons 40 enfants autistiques âgés de 3 à 7 ans, ayant un retard mentale avec QI < 70. 72,5 % de sexe masculin (sexe ratio de 2,6). 67,5 % des enfants présentaient un autisme d’intensité légère à modérée. Les 125 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 125 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale troubles de sommeil étaient présents chez 68 % de nos patients. Ils incluaient l’insomnie avec difficulté d’endormissement et de maintien de sommeil ainsi qu’une durée de sommeil plus courte. Le temps d’endormissement est prolongé de plus de 30 minutes par rapport aux normes. En général, l’efficacité du sommeil est inférieure à 85 %. Discussion et conclusion : La Prévalence des troubles de sommeil dans l’autisme est estimée à plus de 44 à 83 % selon la littérature. Ils incluent, en plus des insomnies, un retard dans le développement des rythmes circadiens (4 ans vs < 6 mois, typiquement). Les comportements agressifs sont présents chez 59 % des enfants autistes ayant des troubles de sommeil. L’altération de la qualité du sommeil, fréquente dans les troubles du spectre autistiques, est probablement liée à l’aggravation des symptômes, à l’anxiété et la dépression qui sont relevés chez 64,9 % des enfants autistiques. Cette comorbidité a plusieurs conséquences négatives sur les relations sociofamiliales des enfants et sur les performances scolaires d’où l’intérêt d’une bonne prise en charge. PO-279 LE SYNDROME DE KABUKI : À PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE ERRADI H., ENNACIRI Z., OUERIAGLI F., ASRI F. Equipe de recherche pour la santé mentale, Centre hospitalier Universitaire Mohamed VI, MARRAKECH, MAROC Introduction : Le Syndrome de Kabuki (Kabuki make-up syndrome : KMS), est un syndrome rare de cause inconnue, caractérisé par l’association de variations morphologiques du visage caractéristiques, un retard mental et des malformations diverses. Nous rapportons un cas de syndrome de kabuki révélé par un retard du langage. Vignette clinique : Enfant de 9 ans et 6 mois, issue d’un mariage consanguin de 4eme degré, qui consulte pour un retard de langage. Ayant comme antécédents une souffrance et hypotonie néonatales avec un refus de tétées et des crises de pleures, l’entretien pédopsychiatrique a révélé un retard des acquisitions psychomotrices. À l’examen clinique, notre enfant avait une dysmorphie faciale et un retard staturo-pondéral (-3 DS). Le bilan psychomoteur et orthophonique a objectivé un retard global des acquisitions psychomotrices avec une présentation du corps située à l’âge mental de 5 ans, et le bilan cognitif a révélé une déficience intellectuelle modérée. L’étude génétique du caryotype à l’étape métaphasique était sans anomalie, avec un caryotype à 46, XY chromosomes. Le bilan des malformations morphologiques associées, a objectivé une communication inter ventriculaire et une communication inter auriculaire de 4 mm à l’échographie cardiaque. L’examen ORL a trouvé une fente palatine avec un frein de la langue traités chirurgicalement, et une hypoacousie de 30 % à l’audiogramme. Le bilan ophtalmique était normal, notamment pas de nystagmus ni strabisme. Discussion : Le diagnostic du KMS repose sur 5 signes cliniques cardinaux : une dysmorphie crânio-faciale caractéristique, un retard de croissance postnatal, des anomalies squelettiques, persistance des coussins de type fœtal, et un déficit intellectuel. S’y ajoutent de façon variable tout un cortège de malformations possibles et un éventail étendu de pathologies, n’épargnant pratiquement aucun organe. Le caryotype ne montre aucune anomalie dans la majorité des cas mais L’analyse moléculaire peut confirmer le diagnostic. Conclusion : Les critères diagnostiques du KMS ne sont pas bien établis. Une prise en charge adaptée à chaque cas (« sur-mesure ») est nécessaire pour améliorer l’évolution et le pronostic. PO-280 CONSÉQUENCES DE L’ABUS SEXUEL SUR LA SANTÉ MENTALE DE LA VICTIME MINEURE : ÉTUDE À PROPOS DE 62 CAS D’ABUS SEXUEL ZEMZEM M., GUEDRIA A., GADDOUR N. Hôpital Monastir, MONASTIR, TUNISIE Introduction : L’abus sexuel désigne toute forme d’interaction sexuelle sous contrainte entre deux personnes dont une se trouve en position de pouvoir. Un tel acte a des conséquences graves pour toute personne qui en est victime encore plus s’il s’agissait d’un mineur et en présence d’un lien de parenté. Objectif : Décrire les conséquences psychologiques à court et à long terme de l’abus sexuel sur mineur et leur lien avec l’inceste. Méthodologies : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective qui a porté sur les dossiers de 62 enfants qui ont été examinés à la consultation de pédopsychiatrie de Monastir suite à un abus sexuel, durant la période entre juillet 2004 et juillet 2013.Les troubles diagnostiqués initialement et secondairement ont été retenus selon les critères du DSM IV. Résultats : La majorité de nos patients étaient scolarisés et élevés dans des familles nucléaires. *L’inceste présentait 29 % de cas. L’examen initial a révélé la présence d’un trouble dépressif dans 40,32 % de cas, d’un trouble de l’adaptation avec humeur anxieuse dans 17,7 % de cas, d’un ESPT dans 16,1 % de cas, et des troubles de conduites dans 11,2 % des cas. Dans 14,5 % de cas nous n’avons pas objectivé de troubles psychiatriques caractérisés. Au cours de l’évolution, 46,7 % des patients étaient perdus de vue. Dans, 12,9 % de cas, les tableaux initiaux ont évolué vers la chronicité alors qu’une amélioration a été constatée dans 14,5 % de cas. Dans 22,5 % de cas des troubles mentaux ont été diagnostiqués secondairement : ils s’agissaient de troubles bipolaires dans 35,7 % de cas, des troubles de conduites graves dans 28,5 % de cas. Par ailleurs 14,2 % des enfants abusés étaient devenus eux même des abuseurs. Une corrélation statistiquement significative a été objectivée entre le fait que l’abus soit incestueux et la présence initiale d’un ESPT (p = 0,05) ainsi que l’apparition secondaire des troubles psychiatriques (p = 0,05). Conclusion : Il est clair que les dommages psychiques de l’abus sexuel, quelle que soit sa nature, avec leurs impacts dangereux sur le mineur et son entourage sont loin d’être mesurables ou limités dans le temps. Par ailleurs leur gravité est variable selon plusieurs critères, y compris le lien de parenté. D’où la nécessité d’une intervention plus sérieuse et urgente mais aussi prolongée. 126 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 126 07/01/2015 12:26:49 Posters Affichés PO-281 DOULEUR ET AUTISME OUERIAGLI NABIH F., KACHOUCHI A., BENALI A., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. Equipe de recherche pour la santé mentale, Université Caddi Ayyad, Marrakech. Maroc, Marrakech, MAROC Introduction : Depuis longtemps, on a cru que la personne souffrant d’autisme avait une insensibilité ou une analgésie à la douleur. Or, les études récentes montrent plutôt un mode d’expression différent face à la douleur en rapport avec les troubles de la communication, du schéma corporel et de certains troubles cognitifs. L’objectif de notre étude est d’évaluer la réactivité d’un enfant autiste à une stimulation légèrement douloureuse dans une situation standardisée où il est en relation duelle avec un adulte. Matériel et méthode : Nous avons mené une étude transversale à visée descriptive sur 40 enfants autistes suivis au service de pédopsychiatrie à l’hôpital militaire Avicenne Marrakech. Après avoir reçu le consentement écris des parents, tous les sujets étaient soumis à un pincement au moyen d’une pince à linge camouflée par la paume de la main de l’examinateur. Le diagnostic de l’autisme est établi après une évaluation pluridisciplinaire incluant la passation de l’ADI-R (l’Autisme Diagnostic Interview Revised). La réactivité à la douleur a été évaluée par la Grille d’Evaluation Douleur – Déficience intellectuelle (GED-DI). Résultats : La moyenne d’âge des enfants était de 4,89 ± 1,04 ans.72,5 % des enfants (n = 29) étaient de sexe masculin. Tous les enfants ont réagi à la douleur, 57,5 % présentaient une douleur modérée à sévère et 42,5 % une douleur légère. L’évaluation de l’expression de la douleur selon les items de l’échelle GED-DI a montré que 95 % des enfants ont réagi par des réactions motrices, 90 % ont réagi par des productions vocales et seulement la moitié des enfants (55 %) ont présenté des expressions faciales. L’analyse du type des réactions motrices et vocales n’orientait pas vers la localisation de la douleur chez la quasi-totalité des enfants. Discussion : Actuellement le DSM V Inclut l’hypo ou l’hyperréactivité à des stimuli sensoriels parmi les caractéristiques de l’autisme. Plusieurs travaux de recherche portant sur ce sujet ont été publiés, depuis les années 99, certains ont montré une hypo réactivité, d’autres une hyper réactivité, d’autres une hypo et hyperréactivité. Conclusion : Ces résultats sont en faveur d’une réactivité comportementale à la douleur chez les enfants autistes. PO-282 IMPACT PSYCHOLOGIQUE DES HOSPITALISATIONS DES NOUVEAU-NÉS AYANT UNE PATHOLOGIE GRAVE CHEZ LEUR MÈRE LAHLOU A.(1), CHEMSI M.(2), BENOMAR S.(2), BENJELLOUN G.(1) (1) Service de pédopsychiatrie Hôpital Abderrahime EL Harrouchi CHU Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC ; (2) Service de néonatologie Hôpital Abderrahim El Harouchi CHU Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC Introduction : L’accouchement est perçu dans la plupart des cultures comme un événement heureux, cependant l’hospitalisation des nouveau-nés peut avoir un impact négatif sur les mères et être responsable d’installation de troubles psychiatriques chez celles-ci. Objectif : Etudier l’impact psychologique de l’hospitalisation des nouveau-nés de pathologies lourdes chez leur mère. Matériel : Etude descriptive effectuée au service de néonatologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca, sur 55 mères dont les nouveau-nés étaient hospitalisés pour des pathologies graves. Elles ont été vues, en entretien durant 45 à 60 min, pendant la période allant du 8septembre au 27 Octobre2014.Le profil épidémiologique des mères et les caractéristiques sociodémographiques des nouveau-nés ont été recueillis selon une fiche d’exploitation ensuite une passation du mini-DSM IV en arabe a été effectuée. Résultats : 77 % des nouveau-nés étaient de sexe masculin, 15 % avaient un poids inférieur à 1500 g et,15 % étaient macrosomes. 9 % étaient polymalformatifs. Ils étaient tous hospitalisés pour plus d’une semaine pour des pathologies graves. Les mères étaient dans 30 % des cas âgées entre 18 et 35. La consanguinité était de deuxième degré dans 13 % des cas et de premier degré chez 10 % d’entre eux. Elles ont vécu des problèmes familiaux dans 45 % des cas. Le niveau socio-économique était bas chez 85 % des cas, et 17 % des mères n’ont jamais été scolarisées. La grossesse était le plus souvent désirée (67 %).L’accouchement était dans 60 % à terme, 58 % par voix basse, de 2e main (50 %) des cas et de 3e main (15 %). Après passation du mini-DSM IV, les résultats sont : 37 % d’épisode dépressif majeur,10 % de dysthimie, un trouble panique, une phobie sociale et une patiente a été diagnostiquée schizophrène. Discussion : L’hospitalisation des nouveau-nés pour des pathologies graves peut avoir un impact psychologique manifeste chez leur mère qui peuvent alors souvent présenter un épisode dépressif majeur. Quelque facteurs y sont le plus souvent associés notamment le niveau socio-économique précaire. Conclusion : Les hospitalisations des nouveau-nés peut avoir un impact psychologique négatif sur les mères d’où l’importance d’écouter ces mères, de les soutenir, de les traiter, et de les accompagner lors de cette période. PO-283 INTÉRÊT DE LA THÉRAPIE COGNITIVE ET COMPORTEMENTALE CHEZ LES PATIENTS ADULTES ATTEINTS D’UN SYNDROME D’ASPERGER OU AUTISME DE HAUT NIVEAU : UNE REVUE DE LA LITTÉRATURE BOËLE A.(1), GAILLARD A.(1)(2) (1) Service Hospitalo-Universitaire, Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Faculté de médecine, PARIS, FRANCE Introduction : La Haute Autorité de Santé (HAS) a établi des recommandations pour la prise en charge des enfants et adolescents autistes avec le Projet Personnalisé d’Interventions. En pratique, les patients présentant un syndrome d’Asperger ou un autisme de haut niveau sont fréquemment 127 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 127 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale diagnostiqués tardivement, notamment à l’âge adulte. Les recommandations de la HAS concernant les adultes sont centrées sur le diagnostic et l’évaluation, mais n’abordent pas la prise en charge thérapeutique. Nous proposons donc une revue de la littérature centrée sur les différentes méthodes s’inspirant des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et s’intéressant à la prise en charge des patients adultes atteints d’un syndrome d’Asperger ou d’un autisme de haut niveau, Revue de la littérature : Les études et séries de cas publiées concernant les adultes avec syndrome d’Asperger ou autisme de haut niveau mettent en avant trois axes de prise en charge : la gestion des émotions, l’amélioration des aptitudes en Théorie de l’Esprit et enfin la prise en charge des troubles comorbides fréquemment retrouvés chez ces patients, comme les troubles anxieux et dépressifs. Discussion : Doivent être pris en compte les difficultés de généralisation des apprentissages de ces patients en lien avec leur trouble, la problématique d’évaluation des psychothérapies dans les études et enfin l’impact et les enjeux suscités par la nouvelle classification du DSM-5. Conclusion : Les techniques psychothérapeutiques inspirées des TCC pour les adultes autistes de haut niveau et syndrome d’Asperger semblent constituer une perspective intéressante pouvant s’intégrer dans la prise en charge globale de ces patients. PO-284 CRITÈRE THÉRAPEUTIQUE DU TROUBLE DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION AVEC OU SANS HYPERACTIVITÉ (TDAH) DE L’ADULTE : ATOMOXÉTINE ET RECONSTRUCTION SYNAPTIQUE MIZUNO T. Mikokoro clinique, OSAKA, JAPON But de l’étude et méthode : Le concept de « trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité » (TDAH) a été établi essentiellement chez l’enfant. Toutefois, dans les années récentes, des études ont montré que les symptômes du TDAH peuvent persister jusqu’à l’âge adulte. L’atomoxétine, un antagoniste sélectif du transporteur présynaptique de la noradrénaline, est le premier composé non stimulant autorisé dans le traitement du TDAH chez les enfants, adolescents et adultes. Les connaissances actuelles sur les mécanismes d’action cellulaire de l’atomoxétine sont encore limitées. Dans cette présentation, le TDAH de l’adulte est étudié dans ses aspects psychopathologique et neurobiologique. Son traitement a été mis au point à partir de facteurs neuropsychologiques, classés indépendamment les uns des autres(défaut d’inhibition de l’action, défaut de capacité à différer la récompense et déficit du fonctionnement temporel). Résultat : Un dysfonctionnement synaptique noradrénergique et dopaminergique du cortex préfrontal entrave le contrôle de l’inhibition du comportement. À l’instar du faisceau de Kent dans le syndrome de Wolff Parkinson White, dans le TDAH se constituerait un réseau neuronal de contournement, consécutif au dysfonctionnement synaptique. Cette voie accessoire devenue dominante, serait la cause d’une dissociation et de reviviscences des événements traumatiques. L’incidence de l’atomoxétine sur le métabolisme noradrénergique et dopaminergique du cortex préfrontal, ainsi que les thérapies cognitivo-comportementales rétabliraient un fonctionnement synaptique normal et une réorganisation fonctionnelle du réseau neuronal. Conclusion : Le TDAH de l’adulte est étudié à la fois aux plans psychopathologique et neurobiologique. Son traitement est décrit à partir de facteurs neuropsychologiques classés indépendamment les uns des autres (défaut d’inhibition de l’action, défaut de capacité à différer la récompense et déficit du fonctionnement temporel). Le critère du traitement du TDAH de l’adulte est son processus de guérison, qui repose sur une reconstruction synaptique dont les modalités sont les mêmes que celles de la constitution de voies neuronales accessoires ou collatérales. PO-285 QUEL APPORT DU NOUVEAU CRITÈRE « TROUBLES SENSORIELS » PROPOSÉ PAR LE DSM-5 DANS LE DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL COMPLEXE DES TROUBLES DU SPECTRE AUTISTIQUE CHEZ LES JEUNES ENFANTS ? HUC-CHABROLLE M., FRANCK L., SYMANN S., CHARLIER D., WINTGENS A. Cliniques Universitaires Saint-Luc, BRUXELLES, BELGIQUE Le DSM-5 propose une modification des critères de diagnostic de l’autisme en ajoutant un critère, celui de la présence de troubles sensoriels. Les études électrophysiologiques et cliniques ont en effet établi que ces troubles sensoriels sont quasi constants chez les personnes avec autisme. Néanmoins, nous en savons encore peu sur la valeur discriminative de ce critère diagnostique et de l’aide au diagnostic différentiel qu’il représente. Nous avons donc réalisé une évaluation des particularités sensorielles chez 20 enfants de moins de 6 ans venant consulter pour un premier diagnostic d’autisme, afin d’évaluer l’apport de l’évaluation du profil sensoriel dans l’aide au diagnostic différentiel complexe chez de jeunes enfants. La population de l’étude est composée de 20 enfants de moins de 6 ans adressés au centre de référence pour les Troubles du spectre autistique des Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles pour lesquels le consentement éclairé des 2 parents a été recueilli. L’évaluation du profil sensoriel a été réalisée par interview auprès d’un des 2 parents à l’aide de la version francophone abrégée du Profil sensoriel de Dunn. Le diagnostic d’autisme a été attribué par une équipe pluridisciplinaire après passation de l’ADI-R et de l’ADOS-1.La méthode d’analyse statistique choisie est la comparaison des moyennes entre les deux groupes par ANOVA pour le score total et le score de chacun des sous totaux du Profil Sensoriel. Parmi les premiers patients dont les résultats ont été analysés et le diagnostic complété, soit 11 enfants à ce jour, 6 enfants ont reçu le diagnostic d’autisme et 5 un autre diagnostic. 4 des 6 enfants ayant reçu le diagnostic d’au- 128 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 128 07/01/2015 12:26:49 Posters Affichés tisme ont un score total présentant une différence probable, 2 ne présentent pas de différence notable sur le plan de leur score de traitement sensoriel global. La poursuite des analyses nous permettra de vérifier si cela est dû à un échantillon trop limité, ou bien si ce type de symptômes, très utile à la démarche de diagnostic positif, devrait être prise avec précaution dans le cas d’une démarche de diagnostic différentiel complexe, comme c’est le cas dans les centres d’expertise. PO-286 AUTISME ET MÉDIATION ARTISTIQUE TAOUFIQ I.(1), AZZOUZI N.(1), ROUDIAZ R.(2), KISRA H.(2), AARAB C.(1), AALOUANE R.(1), RAMMOUZ I.(1) (1) CHU HASSAN II, FÈS, MAROC ; (2) CHU Avicenne, RABAT, MAROC Le trouble du Spectre Autistique (TSA), est une affection neuropsychiatrique qui touche les enfants et qui se caractérise par la combinaison d’anomalies provoquant un défaut de contrôle des affects constituant l’ensemble de la sphère cognitive, psycho-comportementale, émotionnelle et relationnelle, notions de dessins. Nous rapportons les cas cliniques de deux enfants âgés de 9 ans et 13 ans, à travers lesquels nous évaluons l’effet du dessin par l’identification des opérateurs changeants dans la prise en charge de l’enfant autiste. Pour ce faire nous avons utilisé l’échelle CARS pour l’évaluation de l’intensité de la symptomatologie. Puis nous avons demandé aux enfants d’effectuer des dessins libres sans modèle et selon modèle (formes géométriques en 3 dimensions) au début, au cours et au terme de l’étude. Au cours de celle-ci l’enfant a pu acquérir des notions de techniques de base du dessin incluant entre autres les proportions, les plans, la perspective, et le respect du détail dans l’ensemble, lui permettant une meilleure socialisation à travers une meilleure perception et représentation de l’espace qui l’entoure. Ceci a permis de souligner le rôle du dessin, ici domaine d’intérêt des deux enfants, dans la constitution de la liaison avec le monde extérieur, permettant au sujet autiste d’être l’acteur principal de l’action thérapeutique. Ainsi nous mettons en valeur leurs particularités cliniques et évolutives afin de discuter le lien entre les déficiences cognitives et les aspects comportementaux et sociaux chez ces enfants atteints du spectre autistique. PO-287 IMPACT DE LA PRISE EN CHARGE SUR LA DÉFICIENCE RELATIONNELLE CHEZ LES ENFANTS AVEC AUTISME BENDI-OUIS Y.S.(1), BORSALI F.Z.(2), BERRAHIL BENOSMANE D.(2) (1) Cabinet psychiatrique, TLEMCEN, ALGÉRIE ; (2) Université Abou Bekr Belkaid, TLEMCEN, ALGÉRIE La présente étude porte sur l’impact de la prise en charge sur la déficience relationnelle chez les enfants avec autisme. Cette déficience peut aller d’un manque de réciprocité qui entraine des conversations à sens unique sans en prendre en compte des réactions de l’autre jusqu’à la passivité dans les interactions sociales. Le but de cette étude est de comparer entre deux formes de prise en charge et d’étudier leur impact sur la déficience relationnelle. Deux groupes de six enfants avec autisme ont été sélectionnés, avec un âge de 3 à 10 ans. Le diagnostic d’autisme s’est fait sur la base des critères diagnostiques du DSM IV, de la CIM 10, de l’ADOS et de l’ADI. Le premier groupe a bénéficié d’une prise en charge en groupe dans un foyer psychopédagogique pour jeunes enfants avec autisme, cinq fois par semaine, à raison de trois heures par séance ; le deuxième bénéficié d’une prise en charge en individuel dans une unité de psychothérapie, trois fois par semaine, à raison d’une heure par séance. Le modèle d’intervention etait le même (ABA). La méthodologie consiste à l’application de l’échelle ECAR-T échelle d’évaluation des comportements autistiques (C. Barthélémy et G. Lelord 2009) explorent le comportement de l’enfant avec autisme dans différents domaines : retrait social, troubles de la communication verbale et non verbale, réactions bizarres à l’environnement, motricité perturbée, réactions affectives inadéquates, troubles des grandes fonctions instinctives, troubles de l’attention, des perceptions et des fonctions intellectuelles. Le score partiel indique le niveau de la déficience relationnelle : plus le score est élevé plus la déficience est sévère. Cette échelle a été appliquée tous les quinze jours sur une période de quatre mois. L’analyse statistique des résultats obtenus n’ont pas montré de significativité. PO-288 IMPACT DU TRAITEMENT DE L’INFORMATION D’ORIGINE MULTIMODALE SUR L’APPRENTISSAGE DE LA COGNITION SOCIALE CURTI R., SERRET S., ASKENASY F. Hôpital lenval CHU nice, NICE, FRANCE Le trouble du spectre autistique (TSA) rassemble des troubles de la communication sociale, des comportements répétitifs et des intérêts retreints(DSM V) on retrouve aussi une difficulté dans l’apprentissage de la cognition sociale. Une conversation entre deux personnes est un processus qui nécessite l’intégration d’informations d’origine multimodale car l’individu entend les mots prononcés et voit aussi les mouvements articulatoires et du visage de son interlocuteur. La capacité à traiter les informations d’origine multimodale de façon simultanée et synchrone est altérée dans nombre de pathologies notamment dans le TSA. Nous supposons que l’atypie du traitement de l’information multimodale serait une des causes de ce trouble. Dans notre étude pilote nous avons mesuré les scores de rappel à 30 minutes pour 3 listes de mots. Dans la condition I (CI) la liste était présentée de façon audio seule, dans la condition II (CII) chaque mot diffusé était associée à un visage en photo, dans la condition III (CIII) chaque mot était associée à la vidéo du visage prononçant la mot. Les listes étaient homogènes au plan de caractéristiques sémantiques. Les participants étaient des enfants entre 7 129 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 129 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale et 13 ans avec un développement typique (N = 19) et avec TSA (N = 19). Les résultats montrent une prédominance du rappel des mots de CIII dans le groupe Typique. Le rappel des mots de CI est lui prédominant dans le groupe TSA. Les résultats suggèrent que les informations provenant d’un support multimodal apportent un bénéfice en terme de mémorisation à long terme dans le groupe Typique. En revanche dans le groupe TSA le bénéfice s’observe sur le rappel d’informations présentées par un support unimodal. Cette observation pourrait nous amener à développer de nouveaux outils pour tester le traitement de « l’information sociale » des individus avec TSA. Ces outils devraient se rapprocher selon nous au plus près d’une interaction sociale écologique contrairement aux outils actuellement utilisés. Conclusion : La possibilité de « perte » de diagnostic en appliquant les critères du DSM-5 fait à l’heure actuelle l’objet de débat : Pour certains elle serait bénéfique puisqu’elle permet de pallier à l’inflation de prévalence associée à la surinclusion du DSM-IV. Pour d’autres, au contraire elle ferait errer le diagnostic et entraverait un diagnostic précoce. Beaucoup de questions persistent et restent encore non résolues. PO-290 LE SYNDROME CATATONIQUE ASSOCIÉ AU TROUBLE DU SPECTRE AUTISTIQUE : PROPOSITION D’ÉCHELLE DIAGNOSTIQUE SPÉCIFIQUE MADIGAND J., LEBAIN P., DOLLFUS S. Centre Esquirol, CHU de Caen, CAEN, FRANCE PO-289 QU’ADVIENT-IL DES TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT NON SPÉCIFIÉS APRÈS LE DSM-5 ? CHARFI N., CHARFI F., MANSOURI A., BOURGOU S., BELHADJ A. Hôpital Mongi Slim, Tunis, TUNISIE Introduction : Les troubles envahissants du développement non spécifiés (TED-NS) selon la 4e édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) représentent une entité diagnostique hétérogène dont la symptomatologie s’articule autour d’une altération de l’interaction sociale, de la communication verbale et non verbale, ou de la présence d’intérêts restreints et activités stéréotypés, en l’absence des critères complets d’un Trouble envahissant du développement spécifique. Après sa disparition dans le la 5ème édition du DSM, ce diagnostic suscite actuellement l’intérêt croissant de la communauté scientifique quant à son devenir. Objectif : Notre travail a pour objectif d’étudier le devenir nosographique selon les critères du DSM-5 des troubles diagnostiqués par le DSM IV comme Trouble envahissant du développement non spécifié. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale réalisée au service de pédopsychiatrie de l’hôpital Mongi Slim, La Marsa (Tunisie) portant sur tous les enfants ayant consulté pour la première fois durant les 6 derniers mois (à partir d’Avril 2014 jusqu’à Septembre 2014) et chez qui le diagnostic de TED-NS a été retenu selon les critères du DSM IV. Les différents consultants ont ensuite été classés selon les critères du DSM-5. Nous avons utilisé une fiche de dépouillement préétablie avec des items sur les caractéristiques sociodémographiques et cliniques. Résultats : Notre étude comprenait 21 enfants avec un âge moyen de 5,5 ans et un sex-ratio M/F égale à 4. Avec les nouveaux critères du DSM-5, un diagnostic a été attribué à seulement 76 % de nos patients. Parmi lesquels, 47 % correspondait au diagnostic de Trouble du spectre de l’autisme, 28 % à celui de trouble de la communication sociale. Ainsi 23 % de notre échantillon était resté sans diagnostic avec la nouvelle version du DSM. Introduction : Fréquemment associés [1], le syndrome catatonique et les troubles du spectre autistique présentent une part symptomatologique commune à l’origine d’une possible confusion diagnostique. Les classifications internationales CIM2 et DSM3 ne tiennent cependant pas compte de cette association et aucune échelle diagnostique spécifique n’est décrite dans la littérature médicale. Parmi les échelles diagnostiques générales de catatonie les plus utilisées, celles de Bush4 et de Peralta5 ne permettent pas de distinguer clairement une symptomatologie catatonique en rupture avec un état habituel des symptômes communs à l’autisme et à la catatonie. Plus spécifiques, les critères d’inclusion de l’étude de Wing et Shah6 semblent trop évasifs avec le risque d’un manque de spécificité et d’inclusion inappropriée de pathologies pourtant distinctes. De plus, les auteurs ne détaillent pas le nombre de critères nécessaires à l’établissement du diagnostic et n’amènent qu’au second plan la possibilité d’une symptomatologie de forme agitée de catatonie. Ainsi proposons-nous une échelle diagnostique unique regroupant spécifiquement ces deux entités. Présentation de la CASDRS (Catatonia in autism spectrum disorder rating scale) : L’échelle que nous proposons permet un diagnostic spécifique posé devant l’association de plusieurs symptômes regroupés dans quatre critères A, B, C et D. Le critère A impose la présence d’un diagnostic antérieur de trouble du spectre autistique. Les critères B, C et D imposent la notion de rupture avec l’état habituel, permettant de limiter le risque de confusion diagnostique. Le critère B regroupe les symptômes généraux de catatonie, tandis que les critères C et D permettent de distinguer les symptômes retrouvés dans les formes agitée (C) et ralentie (D) de catatonie. Un critère supplémentaire (critère E) permet de poser le diagnostic de catatonie maligne. Conclusion : L’échelle CASDRS permettrait de poser objectivement le diagnostic de catatonie associée à un trouble du spectre autistique, tout en limitant les facteurs confondants impliquant ces deux entités. Cette échelle nécessiterait d’être validée sur un effectif approprié de patients. Références : [1] Billstedt, 2005 ; [2] OMS, 1993 ; [3] APA, 2013 ; [4] Bush, 1996 ; [5] Peralta, 2001 ; [6] Wing, 2000. 130 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 130 07/01/2015 12:26:49 Posters Affichés PO-291 DE LA DYSLEXIE À LA SCHIZOPHRÉNIE : ARTICULATION PHYSIOPATHOLOGIQUE ET CLINIQUE ABDEL-AHAD P.(1)(2), GRILLAULT-LAROCHE D.(1)(3), GAILLARD A.(1)(3), ROBLIN J.(1)(3), GAILLARD R.(1)(3), RICHA S.(4)(2), MAZET P.(5) (1) Service Hospitalo-universitaire, Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Saint Joseph, faculté de médecine, BEYROUTH, LIBAN ; (3) Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, faculté de médecine, PARIS, FRANCE ; (4) Service de psychiatrie, Hôtel Dieu de France, BEYROUTH, LIBAN ; (5) Service de pédopsychiatrie, CHU Pitié-Salpêtrière, PARIS, FRANCE Introduction : Les troubles de la lecture sont retrouvés à la fois dans la dyslexie et dans la schizophrénie. Une équivalence étiologique et phénotypique n’est pas encore établie. Des aspects communs seraient retrouvés dans les caractéristiques cliniques et physiopathologiques. Méthode : Une revue de la littérature scientifique et médicale en langues française et anglaise a été réalisée afin de résumer l’état des connaissances actuelles sur les différents rapprochements physiopathologiques et cliniques entre les troubles de la lecture décrits dans la dyslexie d’une part et dans la schizophrénie d’autre part. Trente et un articles ont été retenus pour leur pertinence. Résultats : Les données de la littérature sont présentées en fonction de différents domaines physiopathologiques et cliniques : caractéristiques génétiques, anomalies durant l’embryogenèse, anomalies structurales et fonctionnelles du système nerveux central, anomalies de la membrane neuronale et du métabolisme des acides gras et des phospholipides, dysfonctionnement du système magnocellulaire et troubles de l’intégration sensorielle, dysfonctionnement du traitement phonologique et dysfonctionnement des systèmes mnésiques. Discussion : La confirmation d’une pathogénie commune entre la dyslexie et la schizophrénie permettrait de contribuer à l’évaluation des sujets jeunes à risque de psychose en identifiant les symptômes dyslexiques comme des facteurs de risque pour le développement ultérieur de la schizophrénie. PO-292 APPRENTISSAGE PAR OBSERVATION CHEZ L’ENFANT AVEC AUTISME – EFFET D’UN ENTRAINEMENT VIDÉO BORSALI F.Z.(1), MECHERBET A.(1), PRY R.(2) (1) Université de Tlemcen Abou bekr belkaid, Tlemcen, ALGÉRIE ; (2) Université Lumière Lyon2, LYON, FRANCE L’imitation est un outil qui permet à l’enfant de communiquer mais aussi d’apprendre sans avoir recours à la pratique. C’est ce qu’on appelle » apprentissage par observation ». L’idée est que réalisé une action soi-même ou observer une tierce personne la réalisé active les mêmes régions du cerveau. Le dysfonctionnement de l’imitation chez l’enfant avec autisme a souvent été abordé dans la littérature. Dans notre étude nous nous sommes intéressés à l’apprentissage par observation d’une activité motrice nouvelle chez l’enfant avec autisme typique. Nous avons présenté aux enfants une boite qui comporte multiple ouvertures l’enfant doit l’ouvrir et récupérer un bonbon caché à l’intérieur. L’apprentissage s’étale sur 9 jours durant lesquelles 2 démonstrations vidéo sont projeté à l’enfant. Cette procédure a déjà été utilisée dans une étude menée par Jaqueline Nadel en 2011. Notre contribution à cette étude est d’appliquer la même procédure mais en rajoutant un autre groupe ayant suivie des séance d’entrainement visuel. L’objectif de cette recherche est d’étudier les performances des enfants avec autisme dans une procédure d’apprentissage par observation d’une activité motrice, et d’évaluer l’effet d’un entrainement sur leurs performances. PO-293 FAMILLES, CULTURE ET TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME TERRANTI I., ATTALAH M., BOURAS S. Faculté de Médecine Constantine, Constantine, ALGÉRIE Le trouble du spectre de l’autisme est une affection neurodéveloppementale à composante génétique mais dont l’expression et l’évolution est fortement influencée par les pratiques sociales dans l’élevage des enfants (parenting) selon certains commentaires faits sur l’augmentation de la prévalence des troubles du spectre de l’autisme. Ces pratiques sont le reflet des changements qui affectent la famille et la société dans son fonctionnement, sa structure, ses modèles de communication et de référence. Le dispositif de diagnostic et de prise en charge des troubles du spectre de l’autisme en Algérie, très récent, et limité à quelques structures, est quasiment submergé par une demande massive. Elle nous confronte quotidiennement à des situations où le mode d’élevage des enfants caractérisé par une pauvreté des interactions sociales agit comme révélateur où organisateur des troubles du spectre de l’autisme. Nous discuterons à travers deux vignettes cliniques comment ces nouveaux modèles du fonctionnement familial interviennent dans l’expression de cette pathologie du développement ainsi que les conséquences éventuelles en matière de prévention. PO-294 RELATION MÈRE-FOETUS ET LE DÉVELOPPEMENT DE TROUBLE DU SPECTRE DE L’AUTISME BRAHIM T.(1), ZEMZEM M.(1)(2), CHWIKH A.(1), GADDOUR N.(1) (1) CHU fattouma bourguiba Monastir, monastir, TUNISIE ; (2) CHU fattouma bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Contexte : Les troubles des interactions précoces mères enfant sont considérés comme des facteurs possiblement intervenant dans le cours évolutif des troubles du spectre de l’autisme (TSAu). Les recherches actuelles admettent l’influence majeure de l’attachement prénatal mère-enfant 131 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 131 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale sur le comportement maternel en post-natal, le bien-être de l’enfant et le type des interactions précoces mère-enfant. Objectif : Déterminer le degré d’attachement prénatae mère-enfant chez des enfants diagnostiqués avec TSAu. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective, portant sur 34 enfants diagnostiqués avec TSAu (âge moyen = 4 ans, sex-ratio = 2,9 avec prédominance masculine). Le diagnostic de TSAu est retenu en se basant sur les critères du DSM-IV-TR. La sévérité du trouble autistique est mesurée à l’aide du Childhood Autism Rating Scale (CARS). Le type de la relation mère fœtus est déterminé par le Prenatal attachment Inventory (PAI). Les 21 items du PAI sont cotés de1 : « presque jamais » à 4 : » presque toujours ». Le score total varie de 21 à 84 (plus le score est élevé, mieux est la qualité de l’attachement). Résultats : La plupart des mamans (plus que 72 %) avaient des scores < 42 signifiant un degré d’attachement faible, alors que seulement 11 % avaient un score > 62,signifiant un bon degré d’attachement. Plus l’âge maternel est avancé, plus le degré de l’attachement prénatal est faible (p = 0,008). Les enfants dont les mamans avaient un degré d’attachement prénatal faible, ont un degré sévère du trouble autistique (p < 0.001). Cette corrélation inversement significative persiste même en comptant le rôle des autres variables (âge maternel, travail de la mère, niveau d’instruction, rang dans la fratrie). Conclusion : Le degré d’attachement prénatal mère-enfant semble jouer un rôle dans le cours évolutif du TSAu. Une recherche des anomalies de l’attachement mère fœtus et une prise en charge précoce de ce couple peut être un moyen d’intervention extrêmement précoce dans les TSAu. Cette étude ne fait qu’ouvrir la porte sur un domaine de recherche très peu étudié en Tunisie. PO-295 RESTE-T-IL UNE PLACE AU CARYOTYPE DANS L’EXPLORATION DU TROUBLE SPECTRE DE L’AUTISME ? BRAHIM T., BEN MOUSSA R., MISSAOUI S., GADDOUR N., GAHA L. CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE Contexte : Le trouble spectre de l’autisme (TSAu) est un trouble neurobiologique à déterminisme complexe. La contribution génétique à ce trouble est largement documentée. En effet 10 à 20 % des cas d’autisme sont attribué à des troubles génétiques bien définis. Parmi ces troubles figure le syndrome de l’X-fragile et les neurofibromatoses (exemple : la sclérose tubéreuse de Bournonville). Le caryotype est l’un des explorations utilisées dans le trouble spectre de l’autisme. Mais devant l’apparition de nouveaux moyens d’investigation et de modèles génétiques plus complexes, garde- t-il encore une place ? Objectif : Déterminer la prévalence d’anomalies et le types des anomalies retrouvées par le caryotype dans une cohorte d’enfants suivi pour TSAu. Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective portant sur tous les cas de TSAu vus à la consultation de pédopsychiatrie de Monastir durant les années 2010, 2011, 2012 et 2013. On a eu recours à une étude des dossiers et des résultats des caryotypes effectués. Le diagnostic de TSAu était retenus sur les critères du DSM-IV-TR. Résultats : Nous avons revus 413 de cas de TSAu. Le sexe ratio = 8,13 avec une nette prédominance masculine. L’âge moyen est de 3.2 ans (de 1an 8 mois à 9 ans). Nous ne disposons pas des résultats de 35 % de ces dossiers. Sur les 65 % restant, nous avons retrouvés uniquement 3 cas de sclérose tubéreuse de Bournonville, 2 cas de PraderWilli, un cas de syndrome de l’X-fragile, un cas de trisomie 21 en mosaïque. L’ensemble constitue un pourcentage de 2 % des acaryotypes effectués. Conclusion : La pratique de caryotype n’avance pas, le plus souvent, le diagnostic étiologique de TSAu. Il est plus avantageux de se basé sur les nouvelles techniques pour une meilleur exploration pour le bien et l’intérêt de l’enfant et de sa famille. PO-296 L’ATTENTION CONJOINTE DANS LE TROUBLE PRÉCOCE DU SPECTRE AUTISTIQUE DE GAULMYN A.(1)(2), MONTREUIL M.(2), MILJKOVITCH R.(3) (1) Centre Hospitalier Sainte Anne. CREDAT (Centre de Recherche et de Diagnostic pour l’Autisme et les Troubles apparentés), PARIS, FRANCE ; (2) Laboratoire de Psychopathologie et Neuropsychologie (LPN). EA 2027. Université Paris 8.Vincennes-Saint-Denis., PARIS, FRANCE ; (3) Laboratoire Paragraphe. Equipe Compréhension Raisonnement Acquisition des Connaissances (CRAC). EA 349. Université Paris 8. Vincennes-Saint-Denis., PARIS, FRANCE L’identification des symptômes du trouble du spectre autistique par le diagnostic clinique permet une prise en charge précoce afin de stimuler les capacités de communication, de socialisation ou de psychomotricité chez l’enfant. La connaissance des modèles théoriques participe à l’amélioration de la mise en évidence précoce des symptômes et permet de définir les principaux mécanismes comportementaux de l’attention conjointe chez le très jeune enfant. Un tableau de correspondance a été élaboré pour évaluer leur présence dans les outils cliniques. Les éléments qui se retrouvent simultanément dans les quatre outils étudiés sont concentrés sur le mécanisme relatif à la compréhension des intentions de l’autre. Ce résultat reflète bien le consensus de la recherche sur ce sujet. Cependant deux éléments constitutifs de l’attention conjointe en lien avec l’exploration visuelle et le désengagement attentionnel ne sont pas repris dans les outils cliniques étudiés. Il est donc intéressant d’approfondir l’étude de ces facteurs. Les premiers résultats cliniques sur les capacités de régulation visuelle et auditive, de désengagement attentionnel et de motivation sociale en lien avec l’attention conjointe d’un échantillon de 40 très jeunes enfants présentant un Trouble du Spectre Autistique (TSA) amèneront une discussion sur le poids relatif de chacun de ces facteurs dans l’attention conjointe. 132 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 132 07/01/2015 12:26:49 Posters Affichés PO-297 PROFIL DES PATIENTS ÂGÉS CONSULTANT AUX URGENCES DU CENTRE PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE DE CASABLANCA : À PROPOS DE 61 CAS SOMALI R.(1), BOUSLIKHANE M.(2), AGOUB M.(2) (1) Centre universitaire psychiatrique de Casablance Maroc, CASABLANCA, MAROC ; (2) Laboratoire de Neurosciences Cliniques et Santé Mentale, Faculté de Médecine et de Pharmacie Hassan II, CASABLANCA, MAROC Introduction : Le nombre des sujets âgés consultant aux urgences psychiatrique est en augmentation. Leur prise en charge est difficile, vu leur vulnérabilité, leurs symptômes atypiques, la polymédication et la comorbidité… Objectif : Décrire le profil des patients âgés consultant au CPU Ibn Rochd et mettre l’accent sur les causes de ces difficultés. Materiels et méthodes : – C’est une étude descriptive portant sur les personnes de plus 60 ans ayant consulté aux urgences du Centre Psychiatrique Universitaire Ibn Rochd de Casablanca, du Novembre 2013 au Juin 2014. – Les données sociodémographiques et épidémiologiques ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire préétabli. – Le diagnostic des maladies mentales a été évoqué se basant sur le DSM- IV – L’analyse statistique a été faite à l’aide du logiciel Epi info dans sa 6ème version Les résultats préliminaires (33 patients) retrouvent un âge moyen de 70,2 ans, 52 % des cas consultant pour trouble de comportement, 62,5 % ayant un antécédent psychiatrique, 30 % une démence, 30 % une dépression, et 25 % une schizophrénie, et dans 42 % le diagnostic retenu est la démence. PO-298 REPRÉSENTATIONS ET ATTITUDES SOCIOCULTURELLES À PROPOS DE LA DÉMENCE DANS LA RÉGION RABAT SALÉ CHAIB C., JELLOULI W., MAROUAN H., SABIR M., OUANASS A. Hôpital ErRazi, Rabat, MAROC La démence est un problème de santé publique majeur et croissant. Ses représentations socioculturelles varient selon les cultures. Leurs impacts sur les attitudes et comportements méritent notre intérêt. Il s’agit de décrire la perception et les représentations de la démence en population général. Matériel et méthode : Etude transversale mené entre septembre 2014 et octobre 2014 réalisée chez les habitants de la région Rabat Salé à l’aide d’un hétéroquestionnaire recueillant les caractéristiques sociodémographiques des participants et évaluant leurs connaissances et perceptions en matière démence : symptômes, étiologies, traitements, les représentations négatives et les croyances socioculturels. Résultats : 60 % des participants à notre étude déclarent avoir déjà rencontré une personne démente. Selon 58,6 % de nos participants, la perte de mémoire est le principal signe évo- cateur de démence. Dans notre étude les causes perçues sont le vieillissement (58,6 %), l’hérédité (40 %) et le stress et problèmes de vie (36 %).Concernant les attitudes stigmatisantes, 57,7 % de notre échantillon déclarent qu’une personne démente n’est pas autant respectée que tout autre personne normale et que le contact avec les personnes souffrant de cette maladie pourrait causer des effets négatifs. 44 % de nos participants déclarent ne pas souhaiter que les gens soient au courant si jamais ils étaient atteints de démence. PO-299 UNE EXPÉRIENCE DE PSYCHO-DERMATOLOGIE AU MAROC. ÉTUDE TRANSVERSALE À PROPOS DE 300 CAS BARRIMI M.(1), EL GHAZOUANI F.(1), BENCHAT L.(2), AALOUANE R.(3), RAMMOUZ I.(3), MERNISSI F.Z.(2) (1) Service de psychiatrie, CHU Mohamed VI, OUJDA, MAROC ; (2) Service de dermatologie, CHU Hassan II, FÈS, MAROC ; (3) Service de psychiatrie, CHU Hassan II, FÈS, MAROC Les affections dermatologiques chez les patients en psychiatrie sont fréquentes, et sous diagnostiquées. Leur association est bidirectionnelle, c’est-à-dire que chacune de ces deux pathologies aurait un effet potentiel sur l’apparition, l’évolution, l’aggravation ou la persistance de l’autre. Objectifs : Le but de notre étude était d’établir un état des lieux de la psycho-dermatologie dans notre institution. Patients et méthode : Etude transversale prospective étalée sur une durée de 12 mois et faite en collaboration entre le service de dermatologie et le service de psychiatrie du CHU Hassan II de Fès. Résultats : Sur 300 patients inclus, nous avons enregistré 250 cas de dermatoses soit 83 % des patients. L’âge moyen était de 27 ans avec un sexe ratio de 1,5. Les pathologies psychiatriques étaient essentiellement une schizophrénie dans 39 % des cas et une dépression dans 32 %. Les diagnostics dermatologiques retenus étaient dominés par la dermite séborrhéique dans 16,4 % des cas, le prurit et le prurigo dans 8,4 % des cas, et les automutilations dans 7,3 % des cas. Conclusion : Intérêt d’une collaboration entre psychiatre et dermatologue : – vu le nombre important et la variabilité des dermatoses recensées ; – pour améliorer le pronostic pour les deux types de pathologies. PO-300 PSYCHOSE PUERPÉRALE ET THROMBOPHLÉBITE CÉRÉBRALE DU POST PARTUM : À PROPOS D’UN CAS MANNAI J.(1), RAGOUBI O.(1), BOUKADIDA L.(1), BARHOUMI H.(2), ATALLAH M.R.(1) (1) Service de psychiatrie, CHU Iben El Jazzar, KAIROUAN, TUNISIE ; (2) Service de reanimation, CHU Iben El Jazzar, KAIROUAN, TUNISIE 133 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 133 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale Le post partum est une période de vulnérabilité avec un risque élevé de survenue de pathologies psychiatriques et de complications organiques. Bien que la thrombophlébite cérébrale (TPC) du post partum puisse s’accompagner de manifestations psychiatriques, la détection de la psychose puerpérale proprement dite doit être posée. Dans notre travail, nous illustrons le cas de Mme S, âgée de 23 ans, admise dans le service de psychiatrie du CHU Iben El Jazzar de Kairouan dans les suites du post partum pour un état d’excitation psychomotrice, délire mystique, insomnie subtotale. La prescription d’un traitement antipsychotique par voie injectable n’a pas amélioré la symptomatologie et au bout de quatre jours apparition d’un syndrome confusionnel sans signes de localisation neurologiques. Le scanner cérébral était sans anomalies, une IRM et une angiographie par résonance magnétique (ARM) cérébrale ont montré un aspect compatible avec une TPC au dépend du sinus transverse gauche sans remaniements parenchymateux associés. La patiente a bénéficié d’un traitement anticoagulant au cours de son séjour en service de réanimation. L’évolution de la symptomatologie a été marquée par l’exacerbation de l’activité délirante à thèmes de persécution, religieux vécus avec une angoisse extrême, la survenue d’une hyperactivité et d’une logorrhée ce qui a nécessité l’instauration d’un traitement antipsychotique atypique et d’un thymorégulateur avec une bonne amélioration. La comorbidité d’une étiologie organique et psychiatrique en post partum peut être rencontrée. Ainsi, la recherche des différents mécanismes impliqués est nécessaire pour améliorer la prise en charge aussi bien préventive que curative. Résultats : 62 recherches quantitatives et 43 revues de la littérature ont été analysées. Tout d’abord, le faible niveau socio-économique des patients, plus fréquent dans la population SMI, et la sévérité de certains symptômes peuvent freiner l’accès aux soins. Ces patients utilisent globalement moins les services de soins primaires que la population générale. Il existe ensuite des disparités concernant la fréquence et le type de traitements proposés aux patients SMI qui peuvent expliquer une partie des écarts dans la morbi-mortalité par rapport à la population non-SMI. De plus, les plaintes somatiques des patients sont parfois plus facilement attribuées à la pathologie mentale. En effet, les personnes SMI peuvent souffrir de la stigmatisation de la part du personnel soignant, ce qui influe sur les prises en charge mais aussi sur l’observance des traitements. Enfin, cette recherche propose un point sur les recommandations actuelles de prise en charge. Les soins intégrés ont ainsi prouvé leur efficacité sur la prévention des pathologies somatiques, en permettant d’améliorer la collaboration entre les différents acteurs de soins. Discussion : Des changements à de multiples niveaux doivent être réalisés, que ce soit dans les habitudes des praticiens, des services, des hôpitaux ou des réseaux, afin de réduire les disparités d’accès aux soins. Il sera utile d’associer les usagers aux décisions destinées à améliorer leur prise en charge. PO-301 FACTEURS D’ACCÈS AUX PRISES EN CHARGE SOMATIQUES DES PATIENTS AYANT UNE PATHOLOGIE MENTALE SÉVÈRE : IMPORTANCE DE L’INTÉGRATION DES SOINS SOMATIQUES ET PSYCHIATRIQUES AIOUEZ K. CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE HIROT F.(1), DEFROMONT L.(2), ROELANDT J.L.(3)(2), VERRIEST O.(4) (1) CHRU, LILLE, FRANCE ; (2) EPSM Lille Métropole, LILLE, FRANCE ; (3) Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé, LILLE, FRANCE ; (4) Médecin généraliste, MONSEN-BAROEUL, FRANCE Objectif : L’espérance de vie des personnes atteintes de troubles mentaux sévères (Severe Mental Illness : SMI) est jusqu’à 19 ans plus courte que celle de la population générale, en grande partie du fait de pathologies somatiques. L’objectif de cette recherche est donc de recenser les facteurs influençant l’accès aux soins somatiques des patients SMI ainsi que les principales stratégies d’amélioration de cette prise en charge. Matériel et méthode : Une revue descriptive de la littérature internationale publiée en français ou en anglais entre 2004 et 2014, menée via PubMed et Google Scholar de mai à juillet 2014. PO-302 TROUBLES PSYCHIATRIQUES ANNONCIATEURS DE MALADIE DE WILSON La maladie de Wilson, affection héréditaire peu courante due à un défaut d’excrétion biliaire du cuivre qui entraîne son accumulation dans l’organisme, touche préférentiellement le foie et le cerveau. Sa traduction clinique est hépatique, neuropsychiatrique. Son diagnostic repose sur des explorations simples : cuprémie basse, céruloplasmine basse, cuprurie élevée. Anneau de Kayser Fleisher (signe inconstant). L’IRM vient conforter le diagnostic ; l’enquête génétique familiale contribue à la détection précoce des cas similaires. Nous présentons le cas d’un patient qui a consulté pour troubles anxieux aggravé par un état dépressif. Le traitement à base d’antidépresseurs a entraîné des effets secondaires invalidants à type de mouvements anormaux, tremblements de la tête de type « non-non », tremblement de la voix, ce qui nous a amené à faire des investigations d’abord radiologiques (IRM) puis biologiques et immunologiques. Nous insistons sur l’importance d’un diagnostic à temps d’une affection à pronostic fâcheux en dehors d’un traitement. 134 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 134 07/01/2015 12:26:49 Posters Affichés PO-303 DU TABLEAU PSYCHIATRIQUE AU DIAGNOSTIC D’ENCÉPHALITE LIMBIQUE NON AUTO-IMMUNE : À PROPOS D’UN CAS CHAHCHOUH F., AGOUB M. CHU Ibn Rochd Casablanca, CASABLANCA, MAROC Introduction : L’encéphalite limbique est une affection le plus souvent d’origine paranéoplasique ou auto-immune se manifestant par des troubles psychiatriques, des troubles de la mémoire et une épilepsie. Les troubles psychiatriques font partie du tableau clinique de manière quasi constante, mais leur intensité et leur expression varient à priori d’un patient à l’autre. Objectifs : Attirer l’attention vers l’encéphalite limbique comme diagnostic étiologique d’un état dépressif associé à des troubles mnésiques. Discuter chez notre patient les liens qui pourraient exister entre son état dépressif et sa pathologie neurologique. Patient et méthodes : Nous présentons ici le cas d’un homme de 43 ans ayant développé un épisode dépressif coexistant avec une encéphalite limbique, et nous discuterons les différentes hypothèses de ce tableau clinique et leur relation supposée avec la maladie neurologique. Résultats : Il s’agit de Mr A.B., âgé de 44 ans, qui s’est présenté aux urgences psychiatriques pour un tableau dépressif complet associé à un tableau d’altération de l’état général avec un amaigrissement chiffré à 17 kg pendant 8 mois. Devant ce tableau, un traitement par la clomipramine à la dose de 150 mg par jour a été institué et un bilan a été demandé. Malgré le traitement, la symptomatologie s’est aggravée, Par la suite s’y sont ajoutées une désorientation temporo-spatiale une amnésie antérograde et des crises épileptiques. Une IRM a mis en évidence des hyper-signaux T2 et FLAIR en méso-temporale bilatérale et du mésencéphale, le LCR a été inflammatoire, par contre le bilan infectieux et tumorale ont été négatifs. Le diagnostic d’encéphalite limbique a été posé, le patient a bénéficié d’une corticothérapie. Le tableau clinique s’est amélioré. Aucun auto-anticorps neuronal spécifique et notamment aucun anticorps anti-récepteur au NMDA n’a jamais été trouvé chez ce patient. Après un an de suivi, aucune pathologie néoplasique associée n’a été observée. PO-304 LA MANIE LORS D’UNE POUSÉE DE SEP À PROPOS D’UN CAS EMIR EL HASSANI H.(1), AZZEDDINE R.(2), SEHIM S.(3) (1) HMRUO, ORAN, ALGÉRIE ; (2) CHUO, ORAN, ALGÉRIE ; (3) EHS Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE Introduction : Les symptômes psychiatriques dans la Sclérose En Plaque (SEP) peuvent se manifester par : activité délirante, dépression, troubles obsessionnels compulsifs, manie. Vignette clinique : Nous exposons le cas de la patiente Mme F.R. qui a été conduite en urgence pour un accès maniaque. La patiente n’a aucun antécédent psychiatrique particulier, suivie depuis 7 ans pour une SEP. Les examens sanguins de routine, un bilan thyroïdien, ainsi qu’un scanner cérébral sont revenus sans particularité. L’accès maniaque ne fut pas amélioré par les antipsychotiques et la patiente se plaignait de douleurs des membres inférieurs ; une IRM a objectivé deux nouveaux foyers de démyélinisation avec hypersignaux préfrontaux ventro-médian prenant le contraste. L’état de la patiente s’est rapidement amélioré après l’instauration d’une corticothérapie en IV. Conclusion : Les troubles psychiques présentés par notre patiente étaient secondaires à une poussée de SEP. Les épisodes psychotiques et maniaques lors de l’évolution de la SEP sont habituellement traités par des antipsychotiques et/ou thymorégulateurs alors que la régression de tels épisodes sous traitement corticothérapique est attendue. L’association corticothérapie et antipsychotiques a été décrite dans la littérature. PO-305 L’ÉPILEPSIE ABDOMINALE : UNE ENTITÉ RARE, RÉVÉLÉE PAR UN SYNDROME DÉPRESSIF – CAS CLINIQUE HIKMAT W., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. Équipe de recherche pour la santé mentale, département de psychiatrie, centre psychiatrique universitaire Ibn Nafis, Marrakech, Maroc, MARRAKECH, MAROC L’épilepsie digestive est une entité rare et mal connue généralement attribuée à Trousseau, décrite pour la première fois par MT Moore en 1944 et dont le diagnostic repose sur un ensemble d’éléments cliniques, l’absence de pathologie digestive organique concomitante, et une réponse à un traitement anticonvulsivant. Il s’agit d’une comitialité végétative dont l’incidence ne dépasse pas 0,61 % de toutes les formes de l’épilepsie. Nous rapportons ici un cas d’épilepsie digestive chez un malade âgé de 23 ans souffrant de céphalées, vertiges, sueurs et douleurs abdominales évoluant depuis l’âge de 8 ans et dont le diagnostic initial était celui de colopathie fonctionnelle avec un bilan organique négatif, ainsi qu’un syndrome dépressif motivant la consultation psychiatrique. L’anamnèse a permis de révéler le caractère paroxystique et stéréotypé des épigastralgies qui sont souvent suivies de mouvements toniques intéressant les 4 membres avec perte incomplète de la conscience. L’EEG a objectivé des anomalies paroxystiques fronto-temporales gauches. L’évolution a été marquée par l’amélioration spectaculaire du syndrome douloureux sous anticonvulsivants, contrairement à la symptomatologie dépressive qui ne répond que partiellement au traitement antidépresseur. Les séries publiées sont peu nombreuses et ne permettent pas de dégager de prédominance d’âge ou de sexe. Dans la série de Feng qui comportait 23 cas, 74 % étaient des femmes. Cette affection touche les enfants comme les adultes. L’épilepsie digestive se caractérise par des douleurs paroxystiques d’origine cérébrale, et l’appellation « d’épilepsie abdominale » souvent employée par différents auteurs est incorrecte sur la plan de la sémantique, 135 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 135 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale idéation inhibée, une bonne adhésion à la symbolique et une immaturité avec des défenses perverses. Un traitement avec des doses réduites de neuroleptique atypique associé à une approche cognitivo-comportementale ont permis une amélioration du fonctionnement familial et social. Les auteurs évoquent l’impact psychologique des pathologies dermatologiques chroniques à début précoce et insistent sur la nécessité d’un soutien dès la petite enfance. Figure 1. EEG de notre patient montant des anomalies paroxystiques frontotemporales. comme le soulignent Lapresle et al., car elle fait référence à des crises cloniques ou toniques de la paroi abdominale entrant dans le cadre de la crise jacksonienne classique. On admet que les douleurs proviennent de décharges épileptiques limitées dans une zone du cortex cérébral où le tractus digestif est représenté. PO-306 SYMPTÔMES PSYCHIATRIQUES DANS L’ICHTYOSE ARLEQUIN CHEZ L’ADULTE JEUNE : À PROPOS D’UN CAS TESSIER A., BARRIERE J., BUSNEL G., ALADENISE B., PATY T., VOILLET S., MARINESCU M. CHS G. MAZURELLE, LA ROCHE SUR YON, FRANCE La peau tient une place à part en psychiatrie, l’interaction peau-esprit étant le sujet de nombreuses recherches, centrés sur les troubles psychiatriques primaires associés à des pathologies dermatologiques, les troubles psychiatriques secondaires étant moins étudiés, tout en sachant que la visibilité des lésions cutanées marque les individus avec « un masque qui mine la vie » et un sentiment de « dévastation ». Les auteurs présentent le cas d’un patient de 18 ans avec une problématique rare, une ichtyose arlequin, pathologie autosomale récessive, avec une prévalence de 1/1 000 000. Le nouveau-né est couvert d’une couche colloïdale, comme une armure qui limite les mouvements et, si la mortalité en bas-âge est très élevée, quelques enfants survivent, sans que leur devenir psychiatrique ait été sujet d’une publication. Notre patient, porteur d’un éctropion et d’un éclabion associés à des lésions desquamatives sur toute la surface cutanée, sans antécédents psychiatriques notables, a été hospitalisé à la suite d’une agression envers son père. À l’examen, il évoquait un fonctionnement oniroïde « avec des signes qui viennent pendant le sommeil, preuve d’un anti-cosmos », croyances qui lui « permettent d’échapper » à sa condition. Scolarisé en milieu spécialisé car « on se moquait » de lui, ce qui le rendait « agressif », il a un niveau cognitif normal, l’EEG et le scanner cérébral étant sans particularité. L’évaluation psychologique retrouvait une absence de réponses émotionnelle et un refus des règles sociales au MINI, pendant que le Rorschach ciblait une PO-307 COMORBIDITÉ : TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF ET SYNDROME D’APNÉE DU SOMMEIL : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE ASSELAH F.(1), BENATMANE M.T.(2), KESSAISSIA I.(1), OSMANI Y.(1), CHAHI M.(3) (1) E.H.S en Psychiatrie Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE ; (2) C.H.U Mustapha Service de Psychiatrie Ibn Omrane, ALGER, ALGÉRIE ; (3) C.H.U de Zmirli Service de Médecine Interne, ALGER, ALGÉRIE Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 45 ans traité en milieu psychiatrique depuis plusieurs années sans amélioration clinique. De son hospitalisation actuelle le diagnostic de trouble schizo-affectif a été posé ; au décours de son séjour hospitalier des signes cliniques observés en faveurs d’un syndrome d’apnées du sommeil (SAS) évoqué a été retenu (polysomnographie). La comorbidité a montré toute la complexité de la prise en charge. Cette association a modifié l’expression de la maladie et peut affecter son pronostic et la réponse au traitement. Elle concerne les troubles des conduites alimentaires, le surpoids, l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires avec Aggravation de la symptomatologie psychiatrique et la mauvaise réponse thérapeutique. Il est donc primordial de dépister toute comorbidité et de la traiter conjointement au trouble schizo-afffectif Mots-clés : Comorbidité – Trouble schizo-affectif – Syndrome d’apnée du sommeil PO-308 EXPRESSION PSYCHIATRIQUE D’UNE ENCÉPHALITE AUTO-IMMUNE À ANTICORPS ANTI-RÉCEPTEUR NMDA BEN BACHA M.(1), AMRANE A.(2), EL KIHEL M.(3), AMARI A.(3), KOEGEL C.(3), MEZIANE F.(4) (1) CHI de clermont de l’Oise, SATINS, FRANCE ; (2) CHI de clermont, CLERMENT DE L’OISE, FRANCE ; (3) Chi de clermont de l’oise, CLERMONT, FRANCE ; (4) Ehpad paris, PARIS, FRANCE Introduction : L’encéphalite auto-immune à anticorps antirécepteur N-méthyl-D-aspartate du glutamate (NMDA-R) est une pathologie grave, de description récente et touchant principalement de jeunes patients. Résumé : Nous décrivons ici le cas d’une jeune femme de 21 ans hospitalisée pour troubles du comportement grave avec tachypsychie et exaltation de l’humeur ce qui a justifié son hospitalisation sous contrainte. Dans ces antécédents en trouve deux hospitalisations en psychiatrie, une 136 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 136 07/01/2015 12:26:49 Posters Affichés dystrophie ovarienne avec aménorrhée et d’importants symptômes ménisques. Un traitement psychotrope a été mis en place. Sur le plan clinique hors la symptomatologie psychiatrique riche on note un hirsutisme franc avec une obésité modérée. Un bilan étiologique a été entamé (bilan neurologique, endocrinien, gynécologique et radiologique). Le bilan complet à la recherche d’une pathologie neurométabolique a donc été réalisé notamment une ponction lombaire a la recherche d’une encéphalite auto-immune ou maladie métabolique.la PL montre une réaction cellulaire avec une protéinorachie normale et surtout des Ac anti NMDA. Cette observation retrouve les caractéristiques des encéphalites à AC anti-NMDAR : âge jeune, prédominance féminine, tableau sévère, troubles psychiatriques, confusion, troubles neuroendocrinien, LCR inflammatoire et polykystose ovarienne. L’amélioration clinique après les cures d’immunoglobulines et de corticoïdes a été enregistrée. Conclusion : Certaines affections somatiques sont particulièrement trompeuses quand les manifestations psychiatriques représentent la forme de début ou dominent le tableau clinique à la phase d’état avec le piège classique est représenté par l’absence d’exploration a la recherche d’étiologies somatiques. L’encéphalite à AC anti NMDA-R n’est sans doute pas rare, elle peut être réversible si elle est diagnostiquée et traitée précocement. PO-309 EVALUATION DES TROUBLES ÉMOTIONNELS DES PERSONNES CONSULTANTS POUR OBÉSITÉ TRABELSI S., CHARFI N., BEN SAADA W., MNIF F., ABID M. Service endocrinologie, CHU Hèdi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : L’obésité est une surcharge pondérale par excès de masse grasse qui a des conséquences néfastes pour la santé. Trouble chronique, d’origine multifactorielle, elle apparaît comme un facteur de risque sérieux de développer des troubles psychologiques à type d’anxiété et de dépression. Objectif : Evaluer la prévalence de l’anxiété et de la dépression chez les personnes obèses et préciser les facteurs qui leurs sont corrélés. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique qui a été menée au service d’endocrinologie du CHU Hèdi Chaker de Sfax. La population cible était formée par 30 personnes obèses. Auprès de chaque patient, nous avons recueilli les variables sociodémographiques, anthropométriques et cliniques. La dépression et l’anxiété ont été évaluées respectivement à l’aide de l’échelle de BECK et de HAMILTON. Résultats : 70 % étaient de sexe féminin. L’âge moyen des patients de l’étude était de 41,63 ans. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 36,8 kg/m2 et 34 % des sujets avaient une obésité morbide (IMC ≥ 40). Soixantesept pour cent des patients étaient anxieux (anxiété légère dans 41 %, modérée dans 23 % et grave dans 3 %) et 73,3 % étaient déprimés (intensité légère dans 32,2 %, modérée dans 37 % et sévère dans 4,1 %). Les femmes étaient plus anxieuses et/ou dépressives que les hommes (45 % vs 22 %/50,2 % vs 23,1 % respectivement). La prévalence de l’anxiété et de la dépression était plus importante chez les obèses de classe II et III que chez les obèses de classe I. Les personnes obèses qui présentaient un trouble des conduites alimentaires étaient plus anxieuses (p = 0,024).La dépression n’était pas corrélée avec le grade de l’obésité. PO-310 HORMONOTHÉRAPIE PAR FULVESTRANT ET CRISE SUICIDAIRE : À PROPOS D’UN CAS BERNARD J.(1), ORSAT M.(2), CANET J.(2), MUGNIER G.(1), BOUDIN P.(3), BUSSIERE L.(1), FOURNIS G.(1), GARRE J.B.(1), GOHIER B.(1) (1) Service de psychiatrie et addictologie, CHU d’Angers, ANGERS, FRANCE ; (2) Pôle 1-6 de Psychiatrie adulte, Centre Hospitalier Spécialisé de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE ; (3) Pôle 3-7 de Psychiatrie adulte, Centre Hospitalier Spécialisé de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE Chez la femme, les œstrogènes participent aux variations de l’humeur. Ils stimulent la synthèse des monoamines, amplifient la sensibilité de leurs récepteurs et freinent leur élimination. Des taux bas d’œstrogènes entrainent un déficit mono-aminergique notamment de la sérotonine et contribuent à l’apparition d’une symptomatologie dépressive ou suicidaire. C’est le cas lors des menstruations (trouble dysphorique prémenstruel), de l’accouchement ou à la ménopause. Le tamoxifène est un agoniste partiel des œstrogènes utilisé comme hormonothérapie dans le cancer du sein. Des cas de dépression ou de tentative de suicide ont été décrits après son introduction. L’inhibition d’une partie des récepteurs œstrogéniques freinerait la synthèse de sérotonine et favoriserait ainsi les signes thymiques. Un rôle antimaniaque du tamoxifène a également été avancé : des patientes maniaques recevant cette molécule recouvraient une euthymie. En revanche, la littérature est pauvre sur les effets psychiatriques des anti-œstrogènes récents tels que le Fulvestrant. Cet antagoniste pur des récepteurs aux œstrogènes empêche leur action sur les gènes (éléments de réponse aux œstrogènes) impliqués dans la synthèse des monoamines. Son mode d’action suggère une puissante inhibition sur le système mono-aminergique. Nous rapportons le cas d’une patiente de 89 ans, sans antécédent psychiatrique ni facteur de risque de dépression ou de suicide, présentant une crise suicidaire deux mois après l’introduction d’une hormonothérapie par Fulvestrant. Aucun facteur psychologique, psychiatrique, épidémiologique ou biographique ne donne d’explication satisfaisante à cette crise suicidaire et l’imputabilité du Fulvestrant doit être interrogée. L’hypothèse d’un rôle direct du blocage œstrogénique complet sur la crise suicidaire est analysée à la lumière d’une revue de la littérature scientifique sur les effets neurobiologiques du Fulvestrant. 137 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 137 07/01/2015 12:26:49 13e Congrès de l’Encéphale Les essais thérapeutiques des hormonothérapies antiœstrogéniques devraient inclure plus systématiquement une évaluation psychiatrique globale, de la thymie et du risque suicidaire. Une meilleure connaissance des mécanismes neurobiologiques susceptibles d’induire une crise suicidaire chez des femmes sous hormonothérapie permettrait d’en prévenir la survenue. PO-311 SYNDROME MÉTABOLIQUE PARMI LES PATIENTS PSYCHOTIQUES : ÉTUDE COMPARATIVE ENTRE SCHIZOPHRÉNIE, TROUBLES DE L’HUMEUR ASSOCIÉS AUX SYMPTÔMES PSYCHOTIQUES ET GROUPE CONTRÔLE RADY A.(1), ELSHESHAI A.(1), ELSAWY M.(1), NAGUI R.(2) (1) Université d’Alexandrie Faculté de Médecine, ALEXANDRIE, ÉGYPTE ; (2) Hôpital Psychiatric Al Mamoura, ALEXANDRIE, ÉGYPTE But du travail : Le but de cette étude est d’évaluer la relation entre symptômes psychotiques et syndrome métabolique Sujets et méthodes : 40 patients schizophrènes, la moitié traités et l’autre moitié sans médicament. 40 patients avec trouble de l’humeur associé à des aux symptômes psychotiques moitié sous traitement et moitié naïfs de traitement. 20 sujets pour le groupe contrôle. Des critères d’exclusion ont été mis en place afin d’exclure les patients ayant des troubles endocrinologues ou métaboliques. Le syndrome métabolique était évalué en mesurant divers paramètres comme le poids, l’indice de masse corporelle, la circonférence abdominale, la triglycéridémie. Le cholestérol HDL, la glycémie à jeun, l’insulinémie à jeun et la résistance a l’insuline Résultats : Dans les 2 groupes schizophrènes et troubles de l’humeur il n’y a pas de différence entre ceux qui sont sous traitement et ceux qui sont naïfs au traitement, patients schizophrènes ont une tendance à avoir un taux de glycémie plus élevé. Les patients ayant un trouble de l’humeur associés à des symptômes psychotiques ont une tendance a avoir un taux d’insulinémie à jeun plus élevé. Seuls les patients avec symptômes psychotiques (schizophrène ou trouble de l’humeur) qui sont sous traitement ont une résistance à l’insuline. Conclusion : Notre étude montre qu’il n’y a pas de différence parmi les groupes des patients avec symptômes psychotiques que ce soit sous médicament ou non. Les patients psychotiques recevant un traitement antipsychotique ont une résistance à l’insuline. PO-312 TROUBLE D’ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE ET ADÉNOME HYPOPHYSAIRE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE MIMOUNI F., NAHHAL M., ELJARRAFI R., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z. Hôpital ArRazi salé, SALÉ, MAROC Introduction : Plusieurs études cliniques et arguments neurobiologiques montrent que certains tableaux cliniques psychiatriques sont associés à des pathologies pituitaires dont les adénomes hypophysaires. Ces adénomes, qu’ils soient sécrétants ou pas, peuvent être responsables de symptômes dépressifs, de symptômes anxieux, d’une instabilité thymique, d’une perte de la motivation ou encore de manifestations caractérielles Cependant, l’association fortuite d’un trouble anxieux ou dépressif et d’un adénome hypophysaire reste toujours possible. Dans cette situation, le tableau clinique est souvent atypique et la réponse au traitement est souvent partielle. Objectif : Nous discutons à travers un cas clinique les difficultés diagnostiques et éventuellement thérapeutique rencontrées en cas d’association d’un trouble d’anxiété généralisée et d’un adénome hypophysaire Mots-clés : Trouble d’anxiété généralisée‚ adénome hypophysaire‚ diagnostic PO-313 MALADIE AUTO-IMMUNE ET PSYCHIATRIE MADOUI F.Z., LEKEHAL N., HICHOUR M. EHS en psychiatrie djbel El ouahch dr Belamri Mahmoud Constantine, CONSTANTINE, ALGÉRIE La maladie auto-immune constitue un des champs les plus fertiles pour la recherche sur les interactions psycho-neuroimmunologiques. Les troubles psychiatriques, et en particulier la dépression, sont fréquents dans les maladies de système, notamment le lupus, la polyarthrite rhumatoïde et la sclérodermie, et inversement, une exacerbation de l’autoimmunité naturelle a été constatée au cours des syndromes dépressifs. Il existe un lien entre immunité et facteurs psychopathologiques, ainsi que des rapports plus ou moins étroits entre système nerveux central et système immunitaire. Par exemple, Les épisodes dépressifs au cours d’une polyarthrite rhumatoïde, qui fait partie des maladies autoimmunes tout comme le syndrome de Gougerot-Sjögren, s’observent dans 17 à 27 % des cas, soit 5 fois plus que dans la population générale. Un stress important peut précéder le déclenchement de cette affection et joue également un rôle important dans la survenue des poussées ultérieures. Nous ferons une revue des littératures la plus récente sur le sujet, ainsi que celle des recommandations, sur la prise en charge globale. PO-314 LE DIAGNOSTIC ET LA PRISE EN CHARGE PAR LE PSYCHIATRE DE L’ENCÉPHALITE AUTOIMMUNE À ANTICORPS ANTIRÉCEPTEUR NMDA EXBRAYAT S., COUDROT C., MASSOUBRE C. Hôpital Nord, SAINT PRIEST EN JAREZ, FRANCE L’encéphalite auto-immune à anticorps antirécepteur N-méthyl-D-aspartate du glutamate (NMDAR) est une pathologie grave, de description récente avec une symp- 138 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 138 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés tomatologie psychiatrique au premier plan. Pourtant seul 10 % des articles sur le sujet sont publiés dans des revues de psychiatrie. Cas clinique : Une Jeune femme de 21 ans, se présente aux urgences générales, il est diagnostiqué une bouffée délirante aigüe. Après une semaine d’hospitalisation avec un délire polymorphe et floride, et une inefficacité des traitements antipsychotiques son état évolue vers une catatonie. Celui-ci n’est pas amélioré pendant deux semaines par du Diazepam IV. La patiente présente alors une crise d’épilepsie généralisée tonico-clonique avec hyperthermie à 39°C, pour laquelle elle est hospitalisée en neurologie où le diagnostic d’encéphalite à anti corps antiNMDAR est posé. Le diagnostic : C’est la chronologie de l’évolution qui permet de poser le diagnostic : dans les dix premiers jours apparaissent les troubles psychiatriques, des crises d’épilepsie et des troubles cognitifs. Entre le dixième et le vingtième jour apparaît des mouvements anormaux, une catatonie, et une dysautonomie. La résistance aux antipsychotiques doit aussi être prise en compte. La difficulté du diagnostic réside dans le fait que l’apparition des nouveaux symptômes peut être reliée aux effets secondaires des neuroleptiques ou à l’évolution d’une pathologie psychiatrique. La prise en charge des symptômes psychiatriques : Ceuxci peuvent persister au début malgré le traitement immunosuppresseur. Les neuroleptiques sont indiqués à visée anti productive et contre l’agitation. La précaution majeure dans leur utilisation est liée à leur potentialité à aggraver les mouvements anormaux et donc soit de complexifier le tableau diagnostic soit d’aggraver la symptomatologie. Les benzodiazépines sont indiquées dans le cadre de l’agitation, de l’insomnie et de la catatonie. Les anticholinergiques sont utilisés dans les dystonies. La sismothérapie reste le traitement de référence de la catatonie. Dans 77 % des cas le premier praticien consulté est un psychiatre. Il doit donc connaitre cette pathologie pour poser le diagnostic et en soulager les symptômes. De plus, de la précocité du diagnostic dépend le pronostic. PO-315 BILAN LIPIDIQUE DANS LA SCHIZOPHRÉNIE ET LE PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE CHEZ UNE POPULATION DE SEXE MASCULIN MENSI R.(1)(2), MHALLA A.(3)(1), MASSOUD A.(1)(2), AZIZI I.(1)(2), DOUKI W.(2)(1), NAJJAR F.(2), GAHA L.(1)(3) (1) Laboratoire de recherche « vulnérabilité à la psychose » CHU Fattouma Bourguiba Monastir, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Laboratoire de Biochimie clinique et Toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Plusieurs études ont montré des perturbations du bilan lipidique chez les patients atteints de schizophrénie. Objectif du travail : Etudier le profil lipidique : cholestérol total (CT), triglycérides (TG), High-densitylipoproteilcholesterol (HDL-c) et Low-densitylipoproteincholesterol (LDL-c), des patients atteints de schizophrénie, des patients avec un premier épisode psychotique et des témoins sains. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude cas-témoin qui a concerné 65 patients atteints de schizophrénie, 16 patients avec un premier épisode psychotique et 68 sujets sains dont les moyennes d’âges respectives étaient 40,52 ± 12,23 ans ; 26,13 ± 5,45 ans et 32,49 ± 15,48 ans. Les concentrations plasmatiques CT, des TG, du HDL-c et du LDL-c ont été déterminées par des méthodes enzymatiques colorimétriques sur COBAS 6000TM (Roche diagnostics). L’analyse statistique a été effectuée par le logiciel SPSS dans sa version 20.0. Résultats : Les concentrations plasmatiques moyennes des CT et du LDL-c étaient significativement plus élevées chez les patients schizophrènes et les patients avec un premier épisode psychotique par rapport aux témoins sains (p < 0,001). Les taux de TG et du HDL-c étaient plus élevés également chez les patients atteints de schizophrénie et les patients avec un premier épisode psychotique par rapport aux témoins sains mais sans différences significatives (p = 0,063 et p = 0,905 respectivement). Conclusion : Les patients atteints de schizophrénie et ceux avec un premier épisode psychotique nécessitent une surveillance particulière du bilan lipidique afin de prévenir les complications notamment cardiovasculaires. PO-316 TROUBLE DYSPHORIQUE INTERCRITIQUE (INTERICTAL DYSPHORIQUE DISORDER), À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE ASSELAH F.(1), BENATMANE M.T.(2), KHELIFI F.(1), OSMANI Y.(1) (1) E.H.S en Psychiatrie Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE ; (2) C.H.U Mustapha, Service de Psychiatrie Ibn Omrane, ALGER, ALGÉRIE Nous rapportant le cas d’un patient âgé de 63 ans présentant une pathologie épileptique complexe associant une épilepsie généralisé avec une épilepsie temporale diagnostiquée il y a 15 ans. Le patient a bénéficié de plusieurs hospitalisations en milieu psychiatrique ; différents diagnostics ont étés évoqués « troubles du comportement chez un épileptique sur personnalité psychotique, diagnostic différé, troubles bipolaires et épilepsie…». Le suivi en ambulatoire un diagnostic de schizophrénie a été soulevé. Admis dans des contextes particuliers marqués par de gros troubles du comportement, de l’hétéro-agressivité verbales et physiques sous tendues par des idées de persécutions et de phénomènes hallucinatoires, des conduites d’errances, de fugues, des tentatives d’homicides dirigées à l’encontre de son épouse, des tentatives de défenestrations dans un cadre d’autolyse, des états d’excitation et d’agitations sévères. Une particularité de ces manifestations est leurs survenues en intercritique avec une symptomatologie dépressive, constituée par une humeur dépressive, une perte de l’élan vital, une anxiété, d’idées de culpabilité et de châtiment divin. Ce tableau clinique évoque fortement la notion introduite par Blumer regroupant cette symptomatologie sous le terme de « interictal dysphorique disorder ». On retient une méconnaissance de ce tableau clinique. Sous-diagnostiqué, sous-estimés. L’intérêt d’identifier une telle symptomatolo139 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 139 07/01/2015 12:26:50 13e Congrès de l’Encéphale gie, car ce trouble peut avoir des conséquences sur la vie sociale et relationnelle du sujet. Mots-clés : Epilepsie – Dépression – Epilepsie temporale – Interictal dysphorique disorder PO-317 LA SANTÉ MENTALE DES ÉTUDIANTS DE MÉDECINE : UNE ENQUÊTE À FÈS JAAFARI M., KETTANI N., CHAOUECH M., AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I. Méthodes et matériels : Notre étude est de type transversal. Elle porte sur 100patients asthmatiques. Les stratégies de coping ont été évaluées par le BRIEF cope, le contrôle de l’asthme par l’ACT, la qualité de vie par l’AQLQ et la dépression par l’HAD. Résultats : Près de la moitié de nos patients (47 %) utilisaient des stratégies de coping centrées sur l’émotion, ces stratégies étant associées à un mauvais contrôle de l’asthme. En contrepartie, l’observance du traitement était associée à la recherche de soutien structural et instrumental. Service de psychiatrie CHU Hassan 2, FÈS, MAROC Méthodologie : En collaboration avec la Faculté de Médecine de l’Université Autonome de Madrid (UAM), une étude transversale à visée descriptive et analytique auprès des étudiants de la faculté de médecine a été réalisée afin d’évaluer les problèmes de santé mentale et de stress qui frappent les étudiants de la Faculté de Fès-Maroc. Des étudiants du 3e, 4e, 5e et 6e année ont répondu volontairement à un auto-questionnaire dont Une section concerne l’évaluation de la santé mentale à l’aide du questionnaire GHQ12 (The General Health Questionnaire 12 items). Les résultats ont été analysés et exploités à l’aide du logiciel SPSS 20.0. Résultats : Notre étude a concerné 632 étudiants, l’âge moyen de l’échantillon était de 22,28 ans ± 1,690 avec des extrêmes d’âge de 19 ans à 32 ans ; une prédominance féminine (62,50 %) a été retrouvée ; seulement 76,30 % parmi nos étudiants avaient souhaité faire les études médicales. L’évaluation de la santé mentale a trouvé un score de GHQ supérieur à 4 chez 50,6 %. Le sexe féminin, l’utilisation des relaxants, des somnifères, des antidépresseurs, le besoin et le recours à un aide psychiatrique étaient des facteurs de risque pour les troubles psychiatriques (p < 0,005). Pour les autres facteurs comme l’âge, le niveau d’étude, le logement, le non souhait des études médicales au départ, le mode de paiement des études, la consommation de tabac, de cannabis ou d’alcool, les corrélations n’étaient pas significatives. Conclusion : Notre étude a permis de dépister un taux important de détresse psychologique chez les étudiants en médecine. Suite à ces résultats, il nous semble important de pouvoir mettre en place un programme d’action pour pouvoir répondre non seulement aux difficultés rencontrées par les étudiants en médecine, mais également à leur détresse psychologique. PO-318 STRATÉGIES DE COPING DANS L’ASTHME BÉJI R.(1), ELLOUZE F.(1), GUERMANI M.(1), KAROUI M.(1), AOUADI S.(2), GHARBI L.(2), MRAD M.F.(1) (1) Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE ; (2) Hôpital Aberrahmen Mami, ARIANA, TUNISIE Le but de ce travail est d’identifier les stratégies de coping utilisés chez les patients asthmatiques. PO-319 MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUES INAUGURALES DANS LA MALADIE DE HUNTINGTON : À PROPOS D’UN CAS RAMZI R., HICHAM L., RAFRAFE H., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z. Hôpital Psychiatrique Ar-Razi, Salé, SALÉ, MAROC Introduction : La maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative génétique, autosomique dominante à pénétrance complète. Le gène responsable de la maladie est localisé sur le bras court du chromosome 4 et correspond à la multiplication d’une séquence répétée de type CAG dans un gène (IT15) codant pour une protéine appelée « Huntingtine ». L’âge d’installation est autour de 30-40 ans. Elle entraine des troubles cognitifs, des désordres moteurs et des troubles psychiatriques sévères. Ce que nous rapportons à travers le cas de Monsieur J, âgé de 30 ans, sans antécédents particuliers, qui a présenté il y a 2 ans, un tableau psychotique avec un délire poly-thématique mal structuré de persécution, de grandeur avec syndrome de référence et un comportement hétéro agressif. Un bilan biologique et une TDM cérébrale se sont révélés sans particularité. Il a été pris en charge en milieu hospitalier et traité en tant qu’une schizophrénie, est mis sous traitement neuroleptique : haloperidol 9 mg/j, puis Fluphénazine retard 75 mg/mois. L’évolution a été favorable avec critique du délire. Suite au diagnostic de la maladie de Huntington porté chez le père du patient Monsieur J, a bénéficié d’un test génétique de dépistage qui s’est révélé positif. Un an plus tard, Monsieur J, a présenté de façon progressive des mouvements choréiques avec des troubles de la marche. 6 mois après, le tableau clinique a connu une aggravation avec une apathie, une irritabilité et une hétéro agressivité. En parallèle, à l’exacerbation des mouvements choréiques, et des troubles de l’élocution. La prise en charge s’est faite en hospitalier, le patient a été mis sous olanzapine 15 mg/j, et fluoxétine 20 mg/j, l’évolution s’est faite vers l’amélioration des troubles psychiatriques et une amélioration des mouvements choréiques. Conclusion : À travers ce cas, on stipule que les troubles psychiatriques peuvent inaugurer la maladie de Huntington avant que s’installent les premiers signes neurologiques. 140 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 140 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés PO-320 DÉLIRE ET MALADIE DE PARKINSON CHEZ UN SUJET JEUNE GRANON O., MARTIN J., CAPITAIN J.P. CHS La Chartreuse, DIJON, FRANCE Introduction : Les manifestations psychiatriques retrouvées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson sont connues et fréquentes. Si les troubles dépressifs sont bien documentés, les troubles psychotiques le sont moins. Ceux-ci peuvent être soit secondaires aux traitements médicamenteux antiparkinsoniens, soit liés à une maladie psychiatrique concomitante. Parmi les symptômes psychotiques d’origine iatrogène, les hallucinations visuelles sont les plus fréquents (30 % des patients), les syndromes délirants à thème de persécution sont plus rares. À travers le cas d’un jeune patient souffrant d’une maladie de Parkinson, nous verrons les modalités d’installation d’un syndrome de persécution et la prise en charge ayant permis sa résolution. Le cas de Monsieur P. : Monsieur P., 46 ans, est hospitalisé sous contrainte dans notre service pour la prise en charge d’un syndrome délirant à thème de persécution évoluant depuis une semaine, associé à un état confusionnel. Dans ses antécédents on retrouve une maladie de Parkinson à début précoce (44 ans), pour laquelle Mr P. bénéficie d’une thérapie associant quatre classes de médicaments antiparkinsoniens. Cette symptomatologie délirante s’est installée rapidement après l’augmentation des posologies d’un de ces traitements (pramipexol). Durant l’hospitalisation, devant la suspicion d’une iatrogénie, la décroissance des traitements puis leur arrêt a été décidé. Dans un second temps un traitement antipsychotique par CLOZAPINE a été mis en place et a permis une régression totale de la symptomatologie déréelle. Une stabilité psychique et motrice a été obtenue en associant une monothérapie antiparkinsonienne et un traitement antipsychotique par clozapine. Conclusion : Devant l’apparition de symptômes psychotiques chez un patient souffrant d’une maladie de Parkinson, les effets adverses du traitement antiparkinsonien doivent être recherchés. Une adaptation thérapeutique est alors à envisager. Du fait de son action ciblée sur le système limbique et cortical, la clozapine est le traitement à privilégier car elle permet une régression de la symptomatologie déréelle. De plus, son activité modérée sur les récepteurs de la dopamine permet un moindre effet sur les troubles moteurs. PO-321 PSYCHOSE MYXOEDÉMATEUSE : À PROPOS D’UNE OBSERVATION MAAMAR BEL FEKI M., DEROUICHE S., KAMMOUN R., MEZIOU O., MNIF L., MELKI W. Hôpital Razi, Mannouba, TUNISIE Introduction : L’hypothyroïdie est rarement associée à une psychose. Cette association a été rapportée depuis 1880 et décrite pour la première fois par Asher en 1949. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 60 ans, ayant présenté à l’âge de 36 ans une hyperthyroïdie traitée par du benzylthiouracile (Basdène), du propanolol et de l’iode radioactif. À l’âge de 49 ans la patiente présente une hypothyroïdie traitée par une supplémentation par des hormones thyroïdiennes. La même année, elle a été hospitalisée en milieu psychiatrique pour des troubles du comportement et des troubles instinctuels à type d’anorexie et d’insomnie. Le diagnostic d’hystérie est initialement retenu et la patiente est perdue de vue pendant 4 ans. La patiente est ensuite ré hospitalisée pour instabilité psychomotrice, des idées délirantes et une insomnie avec la notion d’un arrêt de traitement, l’entretien retrouve des hallucinations auditives et visuelles. Des lésions cutanées de grattage sont retrouvées à l’examen faisant suspecter des hallucinations cénesthésiques. Le diagnostic retenu est une psychose hallucinatoire chronique et la patiente est traitée par un neuroleptique à action prolongée associé à une supplémentation par des hormones thyroïdiennes. La patiente est ensuite perdue de vue jusqu’en 2014, où elle est admise pour une agressivité physique, une soliloquie, un délire de persécution à mécanisme hallucinatoire auditif et visuel et une insomnie. Sur le plan somatique, l’examen retrouve une infiltration cutanée importante, une xérose cutanée compliquée de lésions de grattage, un visage bouffi, une macroglossie, une raucité de la voix, une respiration difficile, une bradycardie. La biologie révèle un taux de TSH = 45,76 (valeurs de référence = 0,25-5 uUI/ml) et de FT4 < 1 (valeurs de référence = 9-20 pmol/l) et une hyperlipidémie secondaire. Les hormones thyroïdiennes ont alors été introduites progressivement jusqu’à la dose de 100 μg par jour. L’évolution était favorable avec la disparition des symptômes psychotiques et somatiques. Le recul actuel est de 5 mois. Conclusion : L’hypothyroïdie est habituellement associée à une symptomatologie dépressive, elle peut toutefois s’associer à un tableau psychotique comme illustré par ce cas. PO-322 LE VERSANT PSYCHIATRIQUE DE LA MALADIE DE PARKINSON IDIOPATHIQUE ? SADKI T.(1), ZGUEB Y.(1), BEN ALI N.(2), NACEF F.(1), BELAL S.(2) (1) Hôpital RAZI, MANOUBA, TUNISIE ; (2) HÔPITAL CHARLES NICOLLE, TUNIS, TUNISIE Introduction : La maladie de Parkinson Idiopathique (MPI) est connue comme une affection essentiellement motrice. Cependant, il est bien établi actuellement qu’elle ne se résume pas seulement à ces troubles moteurs. En effet, loin d’être au second plan, des troubles psychiatriques sont décrits au cours évolutif de la maladie. En pratique courante, ces troubles posent un problème diagnostique et thérapeutique. D’où émane l’importance de les connaitre et de les rattacher à la maladie. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre travail dont l’objectif principal est de décrire le profil psychiatrique du patient Tunisien atteint de MPI et d’évaluer l’impact de ces troubles sur la qualité de vie. Méthodologie : Nous avons effectué une étude descriptive, rétrospective qui a porté sur une cohorte de 30 patients suivis au service de neurologie de l’hôpital Charles Nicolle entre 2010 à 2013. Les troubles psychiatriques ont été 141 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 141 07/01/2015 12:26:50 13e Congrès de l’Encéphale évalués à l’aide d’un entretien semi structuré basé sur le DSM-IV, et les symptômes psychiatriques ont été recueillis à l’aide de l’échelle BPRS. Résultats : Dans notre population, les troubles psychiatriques étaient présents chez 100 % des cas, ce qui représente une particularité propre à notre étude. Selon les critères de DSMIV, nous avons retrouvé, les troubles suivants : près de la moitié des patients (46,7 %) souffraient des troubles de l’humeur de type dépressif, les troubles anxieux sont présents dans 66,7 % des cas, les troubles du sommeil étaient présents dans 80 % des cas. Les troubles sexuels sont retrouvés dans 76,7 % des cas. Les troubles du comportement alimentaire ainsi que les troubles des conduites impulsives sont retrouvés chez 3,3 % de nos patients. Concernant la qualité de vie des patients, les troubles psychiatriques qui retentissaient le plus sur la qualité de vie des patients, sont de type dépressif, anxieux, et du sommeil. Conclusion : Notre étude nous a permis de mettre en lumière un profil psychiatrique particulier bien déterminé chez le patient atteint de la MPI associant des troubles anxieux, dépressifs, sexuels et du sommeil influençant sa qualité de vie. Ce qui implique une prise en charge collaborative entre neurologue et psychiatre. PO-323 MALADIE DE FAHR DÉCOUVERTE À LA SUITE DES MANIFESTATIONS NEUROPSYCHIATRIQUES : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE DJILI N. EPSP BAB EL OUED, ALGER, ALGÉRIE La maladie de Fahr est définie par la présence de calcifications idiopathiques, bilatérales et symétriques des noyaux gris centraux. Les troubles neuropsychiatriques sont fréquemment observés. La maladie de fahr ne s’accompagne pas de troubles du métabolisme phosphocalcique. Nous rapportons le cas d’une femme de 33 ans, suivie depuis l’âge de 3 ans pour des troubles du comportement avec notion de débilité moyennement sévère suite à une méningite néonatale, qui a présenté des crises d’épilepsie grand mal et des gros troubles du comportement, un EEG a été demandé objectivant une souffrance cérébrale diffuse. L‘examen diagnostique de choix est la TDM cérébrale qui montre des calcifications bilatérales et symétriques au niveau des noyaux caudés, lenticulaires et thalamiques. PO-324 SOINS SOMATIQUES EN SANTÉ MENTALE : INSCRIRE LE PATIENT PSYCHIATRIQUE DANS LA FILIÈRE DU SOIN SOMATIQUE GELAS-AMPLE B., PILLOT-MEUNIER F. CH VINATIER, BRON, FRANCE Il est établi que les patients souffrant de troubles psychiatriques ont une durée de vie diminuée de 25 ans du fait de comorbidités somatiques fréquentes : surreprésentation des maladies cardio-vasculaires, métaboliques, infectieuses.. Les causes sont multiples : environnement (conditions socio-économiques, sédentarité…), fréquence des addictions, effets secondaires des antipsychotiques, moindre recours aux soins. Le projet présenté a pour objectif d’améliorer l’accès aux soins et la prise en charge somatique des patients adultes suivis en ambulatoire, domiciliés sur le secteur du pôle de psychiatrie Ouest. Il s’appuie sur la collaboration de deux équipes médicales et soignantes, l’une psychiatrique, l’autre somatique, dans une interaction intra/extra hospitalier, vis-à-vis d’un partenaire commun : les médecins généralistes du secteur visé. Partenaires du projet de soins, les médecins généralistes sont parfois en difficultés avec leurs patients psychiatriques par méconnaissance, absence de relais ou d’étayage adaptés. Le projet consiste en la création d’une consultation somatique spécialisée implantée sur un CMP du pôle dont l’objectif est, après une phase de bilan, de réorienter le patient vers un médecin généraliste devenant médecin traitant du patient. Ce projet s’appuie sur les résultats d’une EPP mise en place au CH Le Vinatier visant à évaluer le suivi somatique des patients après une hospitalisation. Il s’agissait d’un audit rétrospectif sur dossier : patients adultes hospitalisés sur les unités d’entrée du pôle Ouest (50 dossiers) : les coordonnées d’un médecin traitant déclaré sont retrouvées dans environ 41 % des cas. Un important travail de réseau et de décloisonnement ville/ hôpital s’y adosse, afin de fédérer les professionnels dans une démarche et une politique commune, amener le patient à réintégrer le système libéral pour assurer un suivi somatique pérenne, former, étayer les médecins généralistes et se positionner en relai pour les cas complexes. Le somaticien responsable aura également pour mission de développer des actions de prévention et d’éducation à la santé des patients et de participer à l’information (rédaction de procédures) et la formation des équipes psychiatriques (médecins et infirmiers) aux soins et aux gestes techniques de base. PO-325 RÉPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUES DE L’INFERTILITÉ OMRI S.(1), ZOUARI L.(1), CHARFI N.(1), BEN THABET J.(1), ZOUARI N.(1), ABID D.(2), AMOURI H.(2), MÂALEJ M.(1) (1) SERVICE DE PSYCHIATRIE « C », CHU HEDI CHAKER, SFAX, TUNISIE ; (2) SERVICE DE GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE CHU HEDI CHAKER, SFAX, TUNISIE Introduction : L’infertilité entraîne une situation de crise chez les couples et les individus affectés. Son traitement est extrêmement stressant et génère, en plus des problèmes sexuels et des conflits conjugaux, une faible estime de soi. Objectifs : Etudier les répercussions psychologiques et évaluer l’estime de soi chez les patientes suivies pour infertilité. Patients et méthodes : Notre étude était de type transversal, sous forme d’enquête, réalisée auprès de 40 patientes infertiles suivies à la consultation spécialisée en stérilité au 142 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 142 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés service de gynécologie obstétrique du CHU Hédi Chaker de Sfax-Tunisie. Une fiche a été remplie par l’examinateur, à partir des données recueillies auprès du malade et du dossier médical. Les éléments recueillis ont porté sur les données sociodémographiques, les données concernant l’infertilité, les données concernant les retentissements de l’infertilité et des examens complémentaires sur la sexualité du couple. Pour l’évaluation de l’estime de soi nous avons procédé à la passation de l’échelle d’estime de soi de Rosenberg. Résultats : L’âge moyen de nos patientes était de 33,6 ans. Elles étaient d’origine urbaine (53 %), n’avaient pas dépassé le niveau des études secondaires (65 %) et étaient inactives (77,5 %). Le nombre moyen d’année d’infertilité était de 3,2 ans. La cause de l’infertilité était mixte dans 57,5 % des cas. Parmi nos patientes, 32,5 % exprimaient un sentiment de honte, 40 % se sentaient inutiles, 75 % décrivaient l’infertilité comme la pire expérience de leur vie, 82,3 % se sentaient anxieuse, 70 % rapportaient un sentiment de colère et 27,5 % se sentaient culpabilisé par leur mari. L’estime de soi était très faible ou faible chez 52,5 % des patientes, moyenne chez 27,5 % d’entre elle, et forte chez les 20 % restantes. Une estime de soi très faible ou faible était corrélée à une durée de traitement de l’infertilité supérieure à 3 ans (p = 0,006) et à une infertilité qui reste inexpliquée (p = 0,039). Conclusion : Les répercussions psychologiques de l’infertilité doivent être recherchées tout au long du processus diagnostic et thérapeutique. Une prise en charge psychologique adaptée est alors indispensable et elle pourra se prolonger au-delà de la naissance ou de l’adoption d’un enfant. PO-326 L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE VIE DES PATIENTS ATTEINTS DE SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE LAGHDASS S., HOUMAIRI A., RAMZI R., EL OMARI F., TOUFIQ J. Hôpital arRazi, salé, MAROC Introduction : La spondylarthrite ankylosante (SPA) représente, par sa fréquence, le deuxième rhumatisme inflammatoire chronique, après la polyarthrite rhumatoïde. Elle représente la forme la plus typique et la plus sévère des spondylarthropathie, et elle touche préférentiellement le squelette axial mais aussi les articulations périphériques avec tendance vers l’ankylose articulaire et la diminution de la capacité fonctionnelle des patients. Toutes ces considérations font de la SPA une maladie handicapante affectant la qualité de vie des patients avec ses trois composantes physique, sociale et psychique. Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité de vie des patients atteints de SPA. Matériels et méthodes : C’est une étude de type transversale menée sur un échantillon de 80 patients atteints de SPA suivis au CHU Ibn Sina à Rabat. Le diagnostic de SPA est posé selon les critères d’AMOR et la qualité de vie est évaluée selon l’échelle de qualité de vie SF36. Résultats : En cours Mots-clés : Qualité de vie, spondylarthrite ankylosante PO-327 ALEXITHYMIE ET ASTHME DRIDI A., ELLOUZE F., BEJI R., AOUADI S., GHARBI L., M’RAD F. Hôpital Razi, mannouba, TUNISIE L’alexithymie, véritable trouble de la régulation émotionnelle, constitue souvent une vulnérabilité à l’expression des maladies somatiques dont l’asthme. L’objectif de notre travail était de rechercher la prévalence de l’alexithymie dans une population de patients suivis à l’hôpital de l’Ariana pour asthme et de rechercher les facteurs corrélés à cette entité. Méthode et matériel : Il s’agit d’une étude transversale réalisée durant le mois de Juin 2014, l’étude a concerné un groupe de 100 patients suivis pour asthme. Des données sociodémographiques ont été recueillies auprès des patients, de même pour des données cliniques et le traitement. Le TAS20, l’ATC, MINI et HAD ont été passés. Résultats : L’âge moyen des patients asthmatiques était de 45,8 ± 16,4 ans, la prévalence de l’alexithymie était de 42 %. Les sujets alexithymiques, dans notre étude, avaient un mauvais contrôle de l’asthme, plus de consultation aux urgences, un suivi irrégulier et oindre observance thérapeutique que les sujets non alexithymiques. Un lien entre alexithymie et troubles affectifs (anxiété et dépression) a aussi été noté. Conclusion : La prise en charge de l’alexithymie accompagnant l’asthme s’avère une piste dans l’amélioration de la prise en charge de l’asthme. PO-328 ANXIÉTÉ, DÉPRESSION ET QUALITÉ DE VIE DES PATIENTS ÉPILEPTIQUES : ÉTUDE PROSPECTIVE DE 25 PATIENTS BEN AICHA H., AMAMOU B., YOUNES S., GAHA L. LR05ES10 « vulnérabilité aux psychoses », Faculté de Médecine Monastir, Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Maladie universelle, l’épilepsie se pose encore de nos jours comme un véritable problème en santé mentale, car si la plupart des Épilepsies sont curables, les conséquences psychopathologiques et sociales demeurent, hélas, encore assez souvent importantes. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité de vie (QDV) chez les patients épileptiques s’accroit. À l’heure actuelle, il paraît important d’intégrer au contrôle des crises, les évaluations physiques, cognitives et psychosociales. Objectifs : L’objectif de ce travail est d’évaluer l’anxiété, la dépression et la QDV des patients épileptiques en vue d’une meilleure prise en charge. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude prospective (du 22 janvier au 19 février, à savoir 4 séances de consultations) au sein de la consultation externe de Neurologie de l’EPS Taher Sfar Mahdia, sur un effectif de 25 patients avec épilepsie âgés de 18 ans au moins. Les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été recueillies 143 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 143 07/01/2015 12:26:50 13e Congrès de l’Encéphale l’aide d’une fiche préétablie, l’évaluation de la qualité de vie, de l’anxiété et de la dépression a été effectuée respectivement par l’échelle générique la SF-36, l’échelle Hamilton Anxiété (HAMA) et Hamilton dépression (HDRS). Résultats : La moyenne d’âge était de 40,24 ans, 52 % étaient de sexe masculin. La moyenne d’ancienneté de l’épilepsie était 13,8 ans, les patients épileptiques étaient plus déprimés que anxieux (moyenne des scores dépression 9,1 vs 7,56 pour les scores de d’anxiété). La QDV était altérée chez 56 % des patients, l’altération a touché surtout la MCS composante mentale de score de QDV (moyenne des scores : 40,38 vs 46,64 pour la PCS : composante physique du score). La mal-observance thérapeutique, la fréquence des crises et l’ancienneté de l’épilepsie ont influencé négativement la QDV des épileptiques et étaient associés à des scores élevés de l’anxiété et de la dépression. Conclusion : La qualité de vie (QDV) des épileptiques et les troubles psychiques associés peuvent représenter de par leurs répercussions sociales un problème de santé publique. PO-329 DOULEUR DU SUJET ÂGÉ ET ÉVALUATION KAJAM S., HOUMIRI A., WALI ALAMI A., EL OMARI F. Hôpital Ar-Razi, SALÉ, MAROC Introduction : La douleur est un symptôme fréquemment rencontré en gérontopsychiatrie, cependant elle est trop banalisée et trop facilement assimilée au grand âge. Les douleurs chez la personne âgée ne sont pas isolées, mais surviennent souvent dans un contexte d’incapacités motrices et mentales rendant aléatoire la communication de la plainte. L’objectif : de notre étude est d’évaluer au sein d’une population de sujets âgés dans le service de gérontopsychiatrie de l’Hôpital Ar-Razi de Salé, la prévalence de la douleur chez cette population de patients et les démarches de son évaluation. Méthodes : Étude descriptive transversale auprès de sujets âgés au centre de gérontopsychiatrie. La durée du travail est étalée sur un mois. Un hétéro-questionnaire est utilisé pour collecter l’ensemble des données sociodémographiques ainsi que l’échelle Doloplus-2 pour évaluer la douleur. Résultats : Nous avons inclus 30 patients, 20 femmes et 10 hommes. L’âge moyen était de 68,2 ans. La majorité 43,3 % était atteinte d’un syndrome démentiel. La douleur concerne 66,7 % de notre échantillon, dont 91 % disent avoir une douleur chronique. La majorité se plaint de douleur articulaire soit 48,8 %. L’hétéro évaluation de la douleur par l’échelle DOLOPLUS trouve, un score moyen à 6,5. Conclusion : Problème majeur de la santé publique ; la douleur du sujet âgé doit être la hantise de tout praticien, car les situations douloureuses sont nombreuses et peuvent avoir une expression pauvre ou atypique. La douleur est donc souvent une hypothèse, qui reste à vérifier par l’évaluation et par l’efficacité de la prise en charge, idéalement pluridisciplinaire. PO-330 SYNDROME DE WILLIAMS ET ÉTAT PSYCHOTIQUE AIGU. À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE BENALI A., OUERIAGLI F., HIKMAT W., LAFFINTI A., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. Equipe de Recherche pour la Santé Mentale, Université Cadi Ayyad, MARRAKECH, MAROC Les comorbidités psychiatriques notamment les troubles anxieux sont courantes dans le syndrome de Williams. Cependant, les symptômes psychotiques sont rares chez ces patients. Nous rapportons un cas d’état psychotique aigu chez un patient atteint du syndrome de Williams. Il s’agit d’un jeune patient de 19 ans suivi pour un syndrome de Williams est admis aux Service d’Admission des Urgences dans un tableau d’agitation psychomotrice avec un délire de persécution, des hallucinations auditives et verbales. Ces symptômes étaient toujours présents pendant 2 mois. Aucune preuve de toute autre maladie ou de prise de substances psychoactives n’a été trouvée. Il n’y avait aucune preuve de symptômes psychiatriques antérieurs ou des antécédents familiaux de troubles neuropsychiatriques. Elle a été traitée avec des antipsychotiques et ses symptômes ont été résolus. Nous rapportons un cas rare d’un patient atteint du syndrome de Williams, qui a connu un épisode psychotique non organique. La littérature sur ce sujet est rare et, par conséquent, le présent rapport de cas a l’intention d’ajouter d’autres données sur cette comorbidité. PO-331 TROUBLES DE L’HUMEUR COMME MANIFESTATIONS PRIMAIRES D’UN HYPOPARATHYROÏDISME. ETUDE D’UN CAS BENALI A., OUERIAGLI F., HIKMAT W., LAFFINTI A., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F. Equipe de Recherche pour la Santé Mentale, Université Cadi Ayyad, MARRAKECH, MAROC Introduction : l’hypoparathyroïdie primaire est une maladie rare causée par une carence de l’hormone parathyroïdienne et caractérisé par une hypocalcémie. Ses manifestations cliniques comprennent tétanie, convulsions, paresthésies, démence et maladie de Parkinson. Les Manifestations psychiatriques tels que les troubles de l’humeur sont inhabituelles mai constituent un défi diagnostique majeur, surtout si les manifestations typiques causés par l’hypocalcémie sont absentes. Nous évoquons le cas d’un homme de 20 ans présentant de manière brutale des symptômes de dépression majeure et une très forte anxiété associés à des paresthésies des orteils. Il a comme antécédent un usage chronique de l’oméprazole. Le bilan sanguin indique une hypocalcémie, une hypomagnésémie, une hyperphosphatémie associée à un faible taux de la PTH. L’électrocardiogramme initial a révélé un intervalle QT prolongé. Une imagerie cérébrale est sans particularités. Un électroencéphalogramme a montré des rafales généralisées de pointes lentes. Le diagnos- 144 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 144 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés tic posé était une hypoparathyroïdie avec manifestations psychiatriques en raison de l’hypomagnésémie chronique induite par l’utilisation de l’inhibiteur de la pompe à protons. Conclusions : Les cliniciens et les psychiatres doivent envisager le diagnostic de l’hypoparathyroïdie comme un diagnostic différentiel lors de l’évaluation des patients atteints de troubles de l’humeur et en particulier quand il s’agit de présentations atypiques liées à l’hypocalcémie. PO-332 ALEXITHYMIE, ANXIÉTÉ ET DÉPRESSION CHEZ DES PATIENTS SUIVIS POUR SCLÉROSE EN PLAQUE TRIFI M., NASR A., BEN HALIMA M., KHEFIFI A., BEN AMOR S., CHATTI I., HARZALLAH S., BEN AMMOU S. Service de neurologie CHU Sahloul, SOUSSE, TUNISIE Introduction : Pendant de nombreuses années, la sclérose en plaques (SEP) a été considérée comme une maladie chronique n’apportant qu’un handicap physique, négligeant l’existence de déficits cognitifs et psychopathologiques difficilement quantifiables. Objectif : Les objectifs de ce travail sont d’évaluer la prévalence de l’alexithymie dans la sclérose en plaques et d’en étudier les éventuels liens avec l’anxiété et la dépression. Patients et méthode : C’est une étude transversale portant sur 62 patients suivis au service de neurologie du CHU Sahloul de Sousse pour sclérose en plaque. Pour évaluer l’alexithymie nous avons utilisé l’échelle d’alexithymie de Toronto (TAS20), pour évaluer l’anxiété et la dépression, nous avons utilisé l’échelle Hospital Anxiety And Dépression Scale (HADS), et pour évaluer la gravité de la sclérose en plaques nous avons utilisé l’échelle Expanded Disability Status Scale (EDSS). Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de 34,62 années, le sex-ratio H/F était de 0,47. La durée moyenne de l’évolution de la maladie en années était de 5,8. Le score moyen à l’EDSS était de 2,61. La prévalence de l’alexithymie était de 42 %, de l’anxiété pathologique de 45,2 % et de la dépression pathologique de 30,6 %. Le score d’alexithymie était corrélé positivement à la durée d’évolution de la maladie (r = 0,36 ; p = 0,041), au score EDSS (r = 0,304 ; p = 0,033), au score d’anxiété (r = 0,325 ; p = 0,037) et au score de la dépression (r = 0,464 ; p = 0,001). Conclusion : La fréquence de l’alexithymie ainsi que les troubles anxieux et dépressifs chez les patients suivis pour sclérose en plaque indique la nécessité de la prise en compte de cet aspect dans l’évaluation et la prise en charge multidisciplinaire, pour améliorer la qualité de vie et le bien être de ces patients. PO-333 PRURIT CHEZ LE SUJET ÂGÉ : INTRICATION DE L’ORGANIQUE ET DU PSYCHIATRIQUE. À PROPOS D’UN CAS HAJBI K., BAATI I., ELLOUZE S., FEKI I., TRIGUI D., ABIDA I., MASMOUDI J., JAOUA A. Service de Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : Le prurit est un symptôme d’origine souvent organique ; cependant, la part émotionnelle est presque toujours présente. Nous nous proposons, à travers l’analyse d’un cas clinique, d’étudier l’intrication du soma et de la psyché. Observation : Mme J, âgée de 69 ans, sans antécédents psychiatriques, a été adressée en psychiatrie pour prise en charge d’un prurit généralisé, dont l’enquête étiologique s’est révélée négative. Elle est suivie pour hypertension artérielle et varices des membres inférieurs compliquées d’un eczéma de stase qui reste localisé. L’histoire de son prurit remonte à 2005, ce qui coïncide avec l’émergence de conflits avec sa belle-fille. Mme J a consulté en dermatologie et le prurit s’est partiellement amélioré par un traitement symptomatique. Suite au mariage de son second fils il y a quelques mois, il y a eu aggravation du prurit associée à une irritabilité excessive, une insomnie et une fatigabilité. On a pu constater que ce prurit chronique, initialement localisé aux jambes, s’est généralisé à tout le corps, il respecte le sommeil et s’exacerbe lors des contrariétés et des moments d’angoisse. La peau est saine à part quelques lésions de grattage. L’examen psychiatrique retrouve des traits de personnalité histrionique et une forte dimension anxieuse. Le score de l’échelle HAD-A était à 18/21. Les critères de trouble anxiété généralisée (DSM-5) étaient vérifiés. Un test de Rorschach était en faveur d’une personnalité névrotique de type hystérique. La patiente a été mise sous paroxétine (10 mg/j) en association avec une benzodiazépine et une prise en charge psychothérapique. Au bout de 4 semaines, il y a eu amélioration significative du prurit et baisse du score de l’échelle HAD-A à 10/21. Conclusion : Ce cas illustre l’intrication des composantes somatiques et psychiatriques d’un prurit chez la personne âgée. Le geste de grattage qui commence au niveau de lésions cutanées localisées et chroniques se généralise à toute la peau à l’occasion de facteurs de stress et de l’émergence de conflits intérieurs. Les psychotropes, ainsi que la psychothérapie réduisent le grattage qui est parfois une expression d’agressivité contre soi ou les autres. PO-334 LE SYNDROME DÉPRESSIF INAUGURANT UN NEUROBEHÇET : À PROPOS D’UN CAS SEDRATI A., BELLALI N., CHARAHA S., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z. Hôpital psychiatrique universitaire ArRazi, SALÉ, MAROC Maladie de Behçet (MB) est une maladie systémique d’étiologie inconnue C’est une affection ubiquitaire, caractérisée par un polymorphisme clinique et une évolution imprévisible. Les complications neurologiques représentent 14 à 20 % des complications. Elles connaissent un grand polymorphisme clinique, mais deux mécanismes physiopathologiques principaux expliquent ces manifestations : la méningo-encéphalo-myélite, et les thrombophlébites cérébrales. 145 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 145 07/01/2015 12:26:50 13e Congrès de l’Encéphale Des manifestations psychiatriques sont décrites chez la moitié des patients présentant un neurobehçet. Cependant, les manifestations psychiatriques sont peu documentées et non spécifiques. Dans la littérature les symptômes psychiatriques sont le plus souvent cités comme étant en rapport avec le retentissement psychologique de cette affection lourde et invalidante et sont surtout observés au cours de l’évolution à long terme de la maladie. Dans ce travail nous rapportons le cas d’une patiente chez qui le diagnostic de neurobehçet a été révélé suite à l’apparition d’un épisode dépressif. Les symptômes dépressifs au cours de la maladie de Behçet ne constituent pas seulement une complication évolutive des séquelles motrices et de l’altération de la qualité de vie mais peuvent aussi apparaître d’une façon précoce inaugurant d’authentiques poussées de la maladie. Mots-clés : neurobehçet, manifestation psychiatrique, dépression PO-335 HYPOTHYROÏDIE ET DÉPRESSION ALAOUI MAMOUNI Y., CHAOUQI A., KADDAF A., AKANOUR A., KADIRI M., BICHRA M.Z. Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, RABAT, MAROC Les manifestations psychiatriques font partie du tableau clinique de l’hypothyroïdie. Dans certains cas ces perturbations psychologiques constituent les principaux symptômes que présentent les patients et qui les poussent à consulter le psychiatre en premier. C’est le cas de notre patiente, suivie en psychiatrie depuis 10 ans pour un trouble dépressif. Elle a été mise sous antidépresseur sans aucune amélioration. Après découverte de l’hypothyroïdie, la patiente a été mise sous traitement substitutif (levothyrox) qui a entrainé une nette amélioration de la symptomatologie psychiatrique. L’association entre Hypothyroïdie et Trouble dépressif a été bien décrite dans la littérature. Les troubles psychiatriques au cours de l’hypothyroïdie peuvent s’apparenter aux pathologies psychiatriques. Le tableau clinique de l’hypothyroïdie comporte des symptômes tels que le ralentissement psychomoteur, la fatigue, l’isolement, l’absentéisme et l’hypersomnie. Ces symptômes se voient aussi dans le syndrome dépressif, d’où l’intérêt de faire un bilan thyroïdien et exclure une hypothyroïdie chez les patients qui présentent un syndrome dépressif persistant. PO-336 MALADIE DE WILSON ET TROUBLES PSYCHIATRIQUES OUERIAGLI NABIH F., BENALI A., ADALI I., MANOUDI F., ASSRI F. Equipe de recherche pour la santé mentale, Université Caddi Ayyad, Marrakech.Maroc, Marrakech, MAROC La maladie de Wilson est une affection génétique rare, autosomale récessive, due à une mutation sur le chro- mosome 13 (13q14-q219) qui provoque un désordre du métabolisme du cuivre avec son accumulation dans certains organes. Les manifestations cliniques sont multiples, les plus fréquentes sont l’atteinte hépatique et les troubles neurologiques. Les manifestations psychiatriques peuvent se voir dans 30 à 64 % des cas. Elles peuvent inaugurer le tableau clinique dans 20 à 36 % cas. Nous rapportons le cas d’un jeune patient âgé de 21 ans, amené aux urgences psychiatriques pour troubles du comportement. L’entretien psychiatrique trouve un syndrome délirant qui s’est installé de façon brutale en deux jours, associé à un syndrome confusionnel. Le sujet fut hospitalisé dans le service de psychiatrie et un traitement symptomatique a été instauré à base de neuroleptique atypique et de benzodiazépine. Un bilan étiologique a été demandé en urgence. La NFS, La VS et l’ionogramme étaient normaux. Les sérologies étaient négatives. L’électroencéphalogramme (EEG) avait montré un tracé normal. L’IRM encéphalique était sans particularité. La recherche des toxiques dans les urines était négative. Le diagnostic d’un accès psychotique aigu avait été retenu. Un mois après, le patient avait présenté des mouvements anormaux des mains et des pieds avec des lésions de frottement. L’examen neurologique avait objectivé un syndrome frontal avec ROT vifs et diffusés. Le dosage de la cuprémie était élevé à 40 micromol/mi. Le taux du cuivre dans les urines était aussi élevé (8,23 miccromol/24 h). Le diagnostic de la maladie de Wilson a été confirmé. La maladie de Wilson peut débuter par des troubles psychiatriques et le patient peut rester sans diagnostic pendant plusieurs années. La durée moyenne du retard diagnostique et du traitement étant de 2,42 ans. Les troubles les plus fréquents sont la psychose dans 36,11 % des cas, suivie de la dépression (27 %) et une modification de la personnalité dans 8,3 % des cas. La maladie de Wilson non traitée est une maladie mortelle surtout si les troubles inaugurants sont psychiatriques, d’où l’intérêt d’y penser devant l’association de mouvements anormaux, de syndrome confusionnel et syndrome délirant. PO-337 CULTURE ET SEXUALITÉ : QUELLES INFLUENCES ? MADOUI F.Z. Ehs de psychiatrie mahmoud belamri constantine algerie, CONSTANTINE, ALGÉRIE Notre communication abordera la thématique du poids de la culture sur la sexualité. Les études ethnologiques ont mis en évidence une grande diversité des pratiques et des croyances sexuelles. Ainsi, la perception de la sexualité est très différente selon les pays, construite et vécue selon les normes et les croyances de chacun de ces pays. Ces normes culturelles indiqueront à l’individu, dès son plus jeune âge, ce qui est obligatoire, anormal ou interdit. En Algérie, il existe un grand tabou autour de l’éducation sexuelle, peu de mixité, méconnaissance du corps de l’autre, honte et préjugés sur la sexualité, et manque de communication dans le couple. 146 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 146 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés Par exemple, pour de nombreuses femmes, le souvenir de la nuit de noces est celui d’une douleur intense, d’une déchirure physique, et d’une atteinte psychologique que la femme ne parvient pas à oublier et dont les séquelles restent gravées à jamais. « Cette situation de défloration difficile est trop fréquente chez nous en Algérie, notamment dans les pays de l’intérieur, où certains villages continuent à réclamer, le soir des noces, une preuve de virginité. » Soulignons également le fait qu’il est encore très problématique pour les couples de consulter quand des difficultés sexuelles se présentent, et si cela se fait, c’est en général la femme qui vient seule à la consultation et qui est prise en charge, car elle est tenue pour seule responsable de cette situation. Cette description théorique sera illustrée par la présentation de deux vignettes cliniques concernant deux patientes que nous avons eu l’occasion de prendre en charge, et ayant consulté l’une pour vaginisme, l’autre pour frigidité. Ces deux cas cliniques mettant en évidence le lien entre le poids de l’éducation, des normes sociales et des croyances culturelles dans la genèse des troubles sexuels. p < 0,001). Le sexe, l’orientation sexuelle et la fréquence de connections influencent les scores de l’auto-évaluation. Le statut conjugal influence le type d’activité et les effets perçus. Les personnes pratiquant une ASEL déclarent avoir acquis beaucoup plus de compétences et de connaissances (20,7 % vs 10 %, p < 0,001). Discussion : Les résultats de notre étude viennent souligner l’existence potentielle d’effets positifs des ASEL. L’évaluation de la pratique d’une ASEL et de ses effets positifs et négatifs perçus, doit faire partie de notre évaluation initiale. Les risques d’effets délétères et de pathologies induites existent mais à terme ces ASEL pourraient peut-être devenir des alliés dans notre prise en charge. PO-338 AUTO-ÉVALUATION DES EFFETS ATTRIBUÉS À LA PRATIQUE D’ACTIVITÉS SEXUELLES EN LIGNES Objectif : Déterminer les différents changements affectant la fonction sexuelle chez la femme enceinte. Matériel et méthodes : Etude transversale portant sur 100 femmes enceintes. Un questionnaire semi-structuré a été rempli comportant des données sociodémographiques, des données concernant le couple, les antécédents gynécoobstétricaux, la grossesse en cours ; nous avons aussi utilisé l’index de la fonction sexuelle féminine FSFI. Résultats : Le score total moyen de la FSFI était de 23,1 ± 5,8. Une dysfonction sexuelle était présente dans 70 % des cas un changement a été noté dans la motivation, dans la fréquence des rapports sexuels, le désir et la satisfaction sexuelle. Une meilleure fonction sexuelle a été notée dans les couples avec de bonnes relations et ententes conjugales. ICETA S.(1), CHEVRET-MEASSON M.(2), SAOUD M.(1) (1) Hospices Civils de Lyon, BRON, FRANCE ; (2) Libéral, LYON, FRANCE Introduction : Le développement du web a suscité de nouvelles avancées en lien avec cette sexualité virtuelles. Nous avons cherché à mieux comprendre comment les gens perçoivent ce phénomène grâce à une étude évaluant l’effet perçu de la pratique d’Activité Sexuelle en Lignes (ASEL). Matériel et méthode : L’étude a été réalisée par e-mail en mars 2013. Elle se compose de 48 items, en 3 parties. La première explore les données démographiques et les habitudes de consommation. La seconde est un autoquestionnaire évaluant l’impact ressenti de ces pratiques pour l’«Effet sur les pratiques sexuelles», la «Perception du genre», la «Perception de la Sexualité» et la «Qualité de vie». La troisième étudie les raisons avancées par les personnes ne pratiquant pas d’ASEL. L’objectif principal est d’analyser les scores d’effets perçus. Les objectifs secondaires sont d’analyser les données sociodémographiques et d’identifier les facteurs pouvant influencer la perception de l’ASEL. Résultats : 1024 personnes ont répondus. 70 % pratiquent une ASEL. L’âge moyen de première pratique est 18,59 ans pour les hommes et 20,27 ans pour les femmes (p = 0,003). Le temps hebdomadaire moyen est de 48 min. Il s’agit surtout de la consultation de sites pornographiques (92,39 %), la lecture (94,37 %), le téléchargement (38,45 %) et les discussions en ligne (30,28 %). Le score globale est de 6,12 et est principalement corrélé aux «effets perçues sur les pratiques sexuelles» (Pearson = 0,852 ; p < 0,001), au «score de perception de la sexualité» (Pearson = 0,791 ; p < 0,001) et au « score qualité de vie » (Pearson = 0,769 ; PO-339 GROSSESSE ET SEXUALITÉ JELASSI F.(1), ELLOUZE F.(1), BOUZOUITA I.(1), TRABELSI S.(1), BOUGUERRA B.(2), MRAD M.F.(1) (1) Hôpital Razi La Manouba, MANOUBA, TUNISIE ; (2) Hôpital Charles Nicolle, BAB SAADOUN, TUNISIE PO-340 LA DÉLINQUANCE SEXUELLE JUVÉNILE, PSYCHOPATHOLOGIE ET MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE OUKHEIR I., ASABAN M., KHAMLICHI N., BENJELLOUN G. CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC Introduction : Ce sujet a fait l’objet de plusieurs publications devant la prévalence élevée des antécédents de violence sexuelle chez les abuseurs adultes et l’augmentation des plaintes contre les adolescents abuseurs. Son interét est croissant afin de déterminer les facteurs de risque et le profil psychologique de l’adolescent abuseur et de définir les stratégies de prise en charge médico-psycho-socio-judiciaires et de prévention. Matériel et méthodes : Discussion clinique de quelques cas d’enfants amenés en consultation pédopsychiatrique pour délinquance sexuelle en passant par l’observation clinique, la psychopathologie et la prise en charge et revue de la littérature récente traitant le sujet. 147 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 147 07/01/2015 12:26:50 13e Congrès de l’Encéphale Discussion : L’adolescent « transgresseur sexuel » est un mineur coupable d’avoir commis des actes ou des agressions de nature sexuelle à l’encontre d’un autre mineur ou d’une personne majeure non consentante. C’est un phénomène en augmentation. Aux Etats-Unis, les adolescents commettent 25 % des crimes les plus violents dont 19 % des viols, 18 % de toutes les autres offenses sexuelles et plus de 56 % des délinquants sexuels adultes reconnaissent avoir développé des comportements abusifs dès l’adolescence. Nous ne disposons pas de chiffres au Maroc. Le profil psychologique de ces adolescents est marqué par les problèmes d’estime de soi, des difficultés relationnelles avec un fond d’inhibition des sentiments et des pulsions. On retrouve souvent des éléments prédictifs et certains facteurs de risque liés à la survenue d’adolescence. La prise en charge est interdisciplinaire, à la jonction entre les secteurs judiciaire, social et psychothérapeutique. Conclusion : Malgré l’existence d’une quantité appréciable de jeunes agresseurs, il semble que ceux-ci ne bénéficient pas toujours de services appropriés. Dans la plupart des pays, on manque de ressources, de savoir-faire et de professionnels formés, d’où l’importance d’élaborer des stratégies d’intervention. PO-341 VIOLENCE CONJUGALE ET SEXUALITÉ FÉMININE : ÉTUDE TRANSVERSALE DE 197 CONSULTANTS AU CENTRE DE PLANNING FAMILIAL DE MONASTIR ESSID N.(1), ANES JELLALI I.(1), GATAA R.(2), MECHRI A.(1) (1) EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE ; (2) Centre du planning familial de Monastir, 5000, Monastir, Tunisie, MONASTIR, TUNISIE Introduction : Le retentissement sexuel de la violence à l’égard des femmes en milieu conjugal est peu étudié. L’objectif de ce travail était d’explorer les relations entre la violence envers les femmes en milieu conjugal et les troubles de la sexualité féminine. Sujets et méthode : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique, portant sur 197 femmes mariées, recrutées de façon aléatoire au centre de planning familial de Monastir (Tunisie) qui ont été évalué par les questionnaires Woman Abuse Screening Tool évaluant la violence en milieu conjugal, le Brief Index of Sexual Functioning or Women explorant la sexualité féminine et l’échelle de la satisfaction conjugale d’Azrin. Résultats : La prévalence sur la vie de la violence envers les femmes en milieu conjugal a été de 56,9 %. Nous avons trouvé une association significative entre la violence envers les femmes en milieu conjugal dans ses différentes formes et les troubles du désir sexuel, de l’excitation et de la réponse sexuelle chez les femmes (p < 0,0001). Les scores de satisfaction conjugale étaient significativement plus faibles chez les femmes victimes de violence conjugale dans ses formes physiques, psychologique et sexuelle. Conclusion : Les résultats de notre étude montrent l’existence des liens étroits entre la violence en milieu conjugal et les troubles de la sexualité féminine. Cela doit être pris en considération dans la pratique courante. Ainsi, il est impératif de rechercher des antécédents de violence en milieu conjugal devant les troubles de la sexualité féminine. PO-342 CATATONIE INDUITE PAR LES NEUROLEPTIQUES ABBES M.(1), ELLINI S.(1)(2), FEKI I.(3) (1) CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE ; (2) Service de psychiatrie, SFAX, TUNISIE ; (3) Hôpital Hedi Chaker, SFAX, TUNISIE Introduction : La catatonie induite par les neuroleptiques (CIN) se caractérise par l’apparition de symptômes catatoniques associée à un syndrome extrapyramidal suite à la prise d’un neuroleptique. Objectif : Nous nous proposons d’étudier les particularités cliniques et thérapeutiques de la CIN ainsi que les molécules incriminés dans son induction. Méthodologie : Cas clinique appuyé par une revue de la littérature sur la base des données Medline allant de 1991 à 2012. Résultats : C’est le cas d’un jeune de 26 ans, sans antécédents personnels ni familiaux notables, sniffeur de colle depuis l’âge de 16 ans admis pour instabilité motrice, désinhibition sexuelle et insomnie évoluant depuis 2 semaines. À l’entretien il présentait un syndrome délirant mystique à mécanisme hallucinatoire auditif et une exaltation de l’humeur. Après un examen neurologique sans particularités et un bilan biologique sans anomalies, le diagnostic d’accès maniaque avec composante psychotiques dans le cadre d’un trouble bipolaire induit par une substance a été posé. Il a été mis sous carbamazépine, halopéridol et chlorpromazine. Une semaine après, il a présenté un syndrome extrapyramidal nécessitant sa mise sous trihéxiphénidyle. La rigidité du tronc et des membres n’a pas cédé et le tableau s’est compliqué par l’installation de signes catatoniques. Nous avons noté une élévation des transaminases, CPK et LDH à 2 à 3 fois normale. L’examen a montré une apyrexie, une bonne orientation temporospatiale et l’absence de troubles de la conscience ce qui nous a permis d’éliminer un syndrome malin des neuroleptiques. L’attitude a été d’arrêter tous les traitements prescrits excepté le diazépam. L’évolution a été marquée par une sédation de la catatonie en moins de 48 heures et la réapparition du syndrome maniaque avec composante psychotique d’où l’introduction de carbamazépine avec faible dose d’olanzapine. Le patient a bien toléré et bien répondu à cette association. Mots-clés : catatonia, neuroleptic, induced, malignant, dopamine. 148 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 148 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés PO-343 RELAIS THÉRAPEUTIQUES DES ANTIPSYCHOTIQUES D’ACTION IMMÉDIATE ET PROLONGÉE : ENTRE LES NÉCESSITÉS CLINIQUES ET LES REPÈRES PHARMACOLOGIQUES MOUCHET-MAGES S.(1), ZIMMER L.(2)(3)(4) (1) Centre Hospitalier Saint Jean de Dieu, LYON, FRANCE ; (2) Université Claude Bernard Lyon 1, LYON, FRANCE ; (3) Hospices Civils de Lyon, LYON, FRANCE ; (4) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, CNRS-INSERM, LYON, FRANCE Les antipsychotiques atypiques de seconde génération sont actuellement prescrits dans un grand nombre d’indications, comprenant les schizophrénies et les troubles de l’humeur. S’ils sont réputés mieux tolérés que les neuroleptiques dits de première génération, il n’est pas rare de devoir interrompre leur administration et changer de molécule du fait d’effets indésirables, d’un échappement de l’effet antipsychotique, voire d’un changement de stratégie thérapeutique (Newcomer et al., J. Clin. Psychiatry 2013 ; Grande et al., Int. J. Neuropsychopharmacol. 2014). Dans la mesure où les profils pharmacologiques des antipsychotiques atypiques sont hétérogènes (en termes de spectre réceptoriel et d’affinité respective pour chaque cible), le remplacement d’une molécule par une autre peut s’avérer une période problématique pour de nombreux patients. Des phénomènes de rebond liés à ces profils différents peuvent apparaître en cas de « switch » brusque avec des symptomatologies indésirables, tant psychiques que somatiques (Cerevecki et al., CNS Drugs 2013 ; Constant, Encéphale 2013). Ce travail présentera tout d’abord de manière synthétique les principales indications des relais thérapeutiques, basées sur des données cliniques et incluant les effets indésirables de certaines molécules (Stroup et al., Schizophr. Res. 2013). Ensuite, des repères pharmacologiques seront expliqués, permettant d’appréhender de manière rationnelle les modalités de relais des principales molécules utilisées en France, selon leurs profils réceptoriels (Correll, Eur. Psychiatry 2010). Il sera notamment précisé les modalités pratiques de transition, incluant l’aripiprazole, du fait de son profil pharmacologique particulier (Wisniewski et Robert, Ann. Pharmacother. 2012). Enfin, une attention particulière sera portée aux molécules antipsychotiques d’action prolongée, de plus en plus utilisées et dont la pharmacocinétique nécessite des précautions spécifiques. Des données indicatives de durées des relais seront proposées pour les principaux antipsychotiques. PO-344 PRIAPISME SOUS HALOPERIDOL : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE KAJAM S., HOUMIRI A., BENANI K., EL OMARI F. Hôpital Ar-Razi, SALÉ, MAROC Introduction : Le priapisme veineux est une érection prolongée, douloureuse et persistante malgré l’absence de désir ou de stimulation sexuelle. Il s’agit d’un effet indésirable, rare mais redoutable, de certains neuroleptiques. La littérature médicale mentionne des cas de priapisme veineux chez des patients traités par des neuroleptiques classiques ou atypiques. Cet effet secondaire est lié aux propriétés alpha1-adrénergiques bloquantes de ces traitements. Cas clinique : Notre cas concerne un patient âgé de 52 ans, suivi en ambulatoire pour schizophrénie, sous halopéridol avec une bonne observance thérapeutique, qui a présenté de façon brutale, un épisode de priapisme veineux. La douleur et la persistance de l’érection ont expliqué le recours immédiat aux soins urologiques et donc une préservation d’une fonction érectile et une prévention des complications notamment la fibrose de la verge. Conclusion : Le priapisme veineux est une urgence uroandrologique. Il constitue un des effets secondaires des neuroleptiques à ne pas méconnaître pour éviter des séquelles érectiles. Le patient doit être informé de cette complication éventuelle et le choix se portera vers des molécules ayant peu ou pas de propriétés alpha1-bloquantes. PO-345 PSEUDO-PHÉOCHROMOCYTOME MÉDICAMENTEUX SOUS IPRONIAZIDE, À PROPOS D’UN CAS TREHOUT M.(1), FEDRIZZI S.(2), LOGGIA G.(3), LECARDEUR L.(1)(4)(5), NATHOU C.(1), DOLLFUS S.(1)(4) (5) (1) CHU de Caen, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol, CAEN, FRANCE ; (2) CHU de Caen, Centre Régional de Pharmacovigilance, CAEN, FRANCE ; (3) CHU de Caen, Service de Médecine Gériatrique Aiguë, CAEN, FRANCE ; (4) CNRS, UMR 6301 ISTCT, ISTS group, GIP CYCERON, CAEN, FRANCE ; (5) Université de Caen Basse-Normandie, UFR de Médecine, CAEN, FRANCE Introduction : La présence d’une hypertension artérielle sévère et paroxystique associée à des signes cliniques d’hyperadrénergie doit orienter vers un diagnostic de phéochromocytome. Le diagnostic initial peut être posé par le dosage urinaire sur 24 heures des dérivés méthoxylés des catécholamines (métanéphrines et normétanéphrines) en chromatographie liquide de haute performance (HPLC) complété par un bilan morphologique (TDM abdominopelvien, IRM centrée sur les glandes surrénales ou scintigraphie corps entier au MIBG). Lorsque la recherche de phéochromocytome se révèle négative, le diagnostic de pseudo-phéochromocytome médicamenteux doit être évoqué par défaut. Nous rapportons une observation clinique de pseudo-phéochromocytome médicamenteux dû à un inhibiteur de la mono-amine oxydase (IMAO) A et B non spécifique et irréversible, l’iproniazide, chez un patient atteint d’un trouble bipolaire de type III. Observation : Le patient est un homme caucasien de 78 ans traité par iproniazide 50 mg/jour. Il a été hospitalisé pour rechute dépressive. Après plusieurs malaises liés à des hypotensions orthostatiques, le patient a présenté des accès hypertensifs accompagnés de céphalées, de 149 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 149 07/01/2015 12:26:50 13e Congrès de l’Encéphale nausées, de vertiges, de flushs vasomoteurs et de tremblements, avec élévation des normétanéphrines urinaires à deux fois la normale. Résultats : L’iproniazide a été immédiatement arrêté. Son hémodynamique s’est rapidement stabilisée et l’hypertonie sympathique a régressé. Le bilan urinaire s’est normalisé à deux mois. L’imagerie abdominale a permis d’éliminer une tumeur surrénalienne et le bilan biologique a écarté toutes autres causes d’HTA secondaire. L’observation a été notifiée au Centre Régional de Pharmacovigilance. L’enquête d’imputabilité selon la méthode française de Bégaud a révélé une imputabilité vraisemblable (score C2S3B3) de l’iproniazide dans le tableau clinique rapporté. Conclusion : L’iproniazide peut être responsable de variations tensionnelles sévères associées à des anomalies du métabolisme des catécholamines. Le bilan morpho-biologique nous a permis d’éliminer un phéochromocytome. La symptomatologie ayant régressé à l’arrêt du traitement et le bilan urinaire s’étant normalisé, un diagnostic de pseudophéochromocytome médicamenteux a ainsi pu être retenu. PO-346 RÉCIDIVE DU SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES SECONDAIRE AUX ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES : À PROPOS DE DEUX CAS CLINIQUES AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I. CHU Hassan II, Laboratoire Neuroscience, Faculté de médecine et pharmacie, FÈS, MAROC Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN) est une complication dont la prévalence varie de 0,02 à 3 %. Le taux de mortalité peut atteindre 20 % des cas. Les principales molécules impliquées sont les neuroleptiques classiques. Avec la large utilisation des antipsychotiques atypiques, des cas de SMN secondaires à ces molécules ont apparus. La récidive du SMN est un phénomène encore plus rare et faiblement discuté dans la littérature. Nous rapportons deux cas de récidive de SMN. Il s’agit de 2 patients hospitalisés pour prise en charge de leur premier accès psychotique aigu, une femme et un homme âgés de 20 ans. Les deux patients traités initialement par l’Halopéridol injectable associé au diazépam. Ils ont présenté un SMN pour lequel ils ont été transférés au service de réanimation. Les deux patients ont été mis sous Diazépam pendant 15 jours, ensuite introduction progressive de l’Olanzapine 5mg puis 10mg. Quelques jours plus tard, installation des signes cliniques et biologiques en faveur de SMN, les deux malades ont été une deuxième fois adressés aux urgences somatiques avec séjour en service de réanimation avant d’être ré-adressés au service. L’évolution de ces patients était favorable après l’administration d’un 3e antipsychotique. Les cas de récidive de SMN sont rares dans la littérature, des études rapportent un taux de 30 % de récurrence. PO-347 EVALUATION DE LA CONSOMMATION DE BENZODIAZÉPINES AU SEIN D’UN SERVICE DE POST-URGENCES PSYCHIATRIQUES : RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES MOIRAND R., POULET E. CHU Lyon – Groupement Hospitalier Edouard Herriot, LYON, FRANCE Introduction : Les benzodiazépines sont couramment utilisées en psychiatrie, mais il existe peu de données évaluant leurs modalités de prescription. Notre objectif est de développer un repérage systématique des consommations de benzodiazépines chez les patients reçus aux urgences et d’étudier leur degré d’information sur ces traitements. Matériel et méthodes : Les patients hospitalisés entre juin et juillet 2014 dans une unité de post-urgences psychiatriques Lyonnaise étaient inclus consécutivement. La consommation de benzodiazépines au cours des trois derniers mois était évaluée par un auto-questionnaire anonyme développé pour cette étude. Résultats : 51 patients ont été inclus, d’âge moyen 39,2 années dont 68,6 % de femmes. 70,6 % des patients avaient consommé des benzodiazépines sur les trois derniers mois. La durée moyenne du traitement était de 359 jours, la dose moyenne journalière était de 21,8 mg/jour en équivalent diazépam, et 43 % des patients prenaient plus d’une molécule. 77,8 % des indications concernaient de l’anxiété, 41,6 % des symptômes dépressifs, 44 % des troubles du sommeil et 13 % une problématique alcoolique. Une benzodiazépine hypnotique était retrouvée chez 30 % des patients, en association dans 91 % des cas. Le prescripteur était le médecin généraliste dans 47 % des cas. 38 % des patients avaient le sentiment de ne pas avoir été clairement informés sur les effets indésirables potentiels du traitement, et 45 % n’étaient pas capable d’en citer. Seulement 58 % des patients déclaraient penser que ce traitement comportait un risque de dépendance et 61 % qu’il pouvait potentiellement induire des troubles cognitifs. 43 % déclaraient ne pas avoir été informés sur les risques avec la conduite automobile, et 23 % avaient conduit un véhicule sous traitement. Enfin, 39 % des patients rapportaient une consommation d’alcool concomitante à la prise de benzodiazépines. Conclusion : Ces résultats préliminaires montrent une consommation importante et ancienne chez la majorité des patients. L’éducation thérapeutique semble largement perfectible. Ce travail sera poursuivi sur une population plus large afin de nourrir une réflexion sur la prescription de benzodiazépines en psychiatrie ainsi que sur les moyens éventuels d’améliorer l’éducation thérapeutique de ces patients. 150 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 150 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés PO-348 FACTEURS PRÉDICTIFS DU SYNDROME MÉTABOLIQUE EN PSYCHIATRIE : À PROPOS DE 148 PATIENTS BOUALI W., HAJJI K., ZARROUK L., MARRAG I., SLAMA H., NASR M. EPS Mahdia Tunisie, MAHDIA TUNISIE, TUNISIE Introduction : Les antipsychotiques(AP) ont un effet thérapeutiques, mais aussi beaucoup des effets secondaires. Le syndrome métabolique(SM) constitue une complication redoutable conduit souvent à une mauvaise observance, voir même un arrêt du traitement. Objectifs : Déterminer les facteurs prédictifs de l’apparition du SM chez des malades suivis en psychiatrie. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale réalisée au service de psychiatrie de Mahdia sur une période de 14 mois, auprès de patients ayant une maladie mentale et traités par des AP. Les patients ont été répartis en 3 groupes selon les composantes du SM ; G1 :(n = 32, aucune composante du SM), G2 : (n = 78, 1ou 2 composantes du SM) et G3 : (n = 38, ou le groupe des patients ayant un SM). Résultats : 148 patients ont été examinés. L’âge moyen était de 38 ans. Avec une nette prédominance masculine (72,3 %) ; 60,8 % des malades étaient célibataires ; 62,2 % des patients de l’échantillon avaient des antécédents familiaux, notamment psychiatriques dans 41,2 %. Plus de la moitié avaient au moins deux composantes du SM. Toutes les femmes avaient au moins deux ou plus des composantes du SM et le sexe masculin était prépondérant pour les trois groupes. Une corrélation significative du SM avec le sexe était notée (p = 0,021). Pour le tabagisme et la sédentarité le nombre de patients variaient entre les trois groupes avec une différence statistiquement significative (p respectivement égale à 0.031 et 0.04). L’obésité et l’hypertension artérielle représentaient deux facteurs de risque importants du SM chez les malades mis sous AP. Les différents paramètres (tour de taille, glycémie, TA, TG étaient plus élevés chez les patients ayant un SM. L’HDL était bas dans les deux groupes mais plus bas pour le groupe des patients ayant un SM. PO-349 UTILISATION DES ANTIDÉPRESSEURS EN ONCOLOGIE : DES PARTICULARITÉS À NE PAS MÉCONNAÎTRE REICH G.M. Centre Oscar Lambret, LILLE, FRANCE Les antidépresseurs font partie de l’arsenal pharmacologique classique du traitement des troubles anxieux et dépressifs. En oncologie, leur champ d’action peut s’étendre à d’autres indications telles que les bouffées vasomotrices induites par certaines hormonothérapies ou la prise en charge de douleurs neuropathiques liées au cancer ou à ses traitements (chirurgicaux et/ou chimiothérapies). Certaines particularités propres à la pharmacopée utilisée en oncologie peuvent rendre parfois complexe le maniement des antidépresseurs. Ainsi, du fait d’une même voie de biotransformation impli- quant les mêmes substrats du cytochrome P450, avec des possibilités d’induction ou d’inhibition de certains isoenzymes du CYP450 (CYP2D6, CYP3A4), le risque d’interactions pharmacologiques entre les antidépresseurs et les agents antinéoplasiques et/ou le tamoxifène est majoré. D’autres interactions avec les antalgiques opioïdes, souvent prescrits lors de cancers en phase avancée, peuvent favoriser la survenue d’un syndrome sérotoninergique, notamment lors de la prescription conjointe d’antidépresseurs inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine ou de la recapture de la sérotonine et noradrénaline voire de la mirtazapine chez des patients dépressifs et algiques. Par ailleurs, l’atteinte fréquente des fonctions hépatiques et/ou rénales, la difficulté d’ingestion des traitements per os en cas d’un syndrome occlusif à un stade avancé de la maladie ou pendant la période immédiate suivant un geste chirurgical, les comorbidités associées et la polymédication chez les patients atteints de cancer, justifient de prêter une attention particulière aux modalités de prescription des antidépresseurs (choix de la molécule, forme galénique, posologie et voie d’administration). Enfin, le risque carcinologique des antidépresseurs, au regard des données actuelles de la littérature, reste hypothétique et ne doit pas faire occulter leurs avantages lorsqu’ils sont prescrits de façon adéquate chez les patients atteints de cancer. PO-350 ETUDE SUR LES MODALITÉS DE PRESCRIPTION DU PALMITATE DE PALIPÉRIDONE INJECTABLE (XEPLION®) GIOVANELLI M., GEORGET S., MANGIN A. Centre Psychothérapique de NANCY, LAXOU, FRANCE Le palmitate de palipéridone injectable (Xeplion®) est un antipsychotique à action prolongée commercialisé depuis janvier 2013. L’objectif de cette étude est d’évaluer, un an après sa mise sur le marché, les modalités de prescription de ce médicament. Il s’agit d’une enquête rétrospective, se déroulant du 1er janvier au 30 septembre 2014 et recensant l’intégralité des traitements par Xeplion® initiés durant cette période. Un certain nombre de critères ont été évalués : prescription antérieure de rispéridone, respect du schéma d’administration, dose d’entretien mensuelle, fréquence d’administration, arrêt de la rispéridone, adaptation posologique ou arrêt de traitement, prescription simultanée de correcteurs de troubles extrapyramidaux et/ou d’autres antipsychotiques. En 2014, il y a eu 54 instaurations de Xeplion®. La stabilisation préalable par rispéridone a été respectée dans 96,3 % des cas (88,9 % de rispéridone orale contre 11,1 % par voie injectable). L’arrêt de la rispéridone avant introduction du Xeplion® a été réalisé dans 56,6 % des cas, la majorité des traitements maintenus ayant été arrêtée dans les mois suivants. Les schémas d’instauration étaient conformes dans 81,3 % des cas pour les initiations après rispéridone orale et dans 66,6 % des cas en relai de la rispéridone injectable. Les principales anomalies rencontrées étaient : absence de J1 et/ou J8 et intervalles d’injections non respectés. La dose d’entretien mensuelle était majoritairement 100 à 150 mg toutes les 4 semaines (72,2 % des cas). Une administration 151 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 151 07/01/2015 12:26:50 13e Congrès de l’Encéphale systématique à 150 mg toutes les 3 semaines a été notée pour 5 patients. Une adaptation posologique a été faite dans 11,1 % des cas et des arrêts de traitements ont été observés chez 20,4 % des patients. L’association aux correcteurs des troubles extrapyramidaux et à d’autres antipsychotiques a été retrouvée respectivement dans 44,4 % et 88,9 % des cas. Les modalités de prescription du Xeplion® sont donc globalement bien respectées. La dose d’entretien mensuelle est relativement élevée, malgré la recommandation d’initier à 75 mg. Un courrier de rappel des modalités d’utilisation du Xeplion® a été transmis aux psychiatres courant juillet 2014. Il sera intéressant de refaire un prochain bilan des prescriptions, à distance de la diffusion de ce courrier. PO-351 LES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES MERAD H.(1), BENSAIDA M.(2) (1) POLYCLINIQUE ECHATT, ELTARF, ALGÉRIE ; (2) EHS ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE Les troubles du comportement avec agitation, l’agressivité, les hallucinations et d’autres symptômes neuropsychiatriques sont courants chez la personne âgée en présence d’une démence ou d’un état confusionnel. L’utilisation d’antipsychotiques est largement répandue pour traiter ces symptômes. Les antipsychotiques atypiques peuvent être utilement prescrits chez la personne âgée, mais leur efficacité reste limitée et ils ne sont pas exempts de risques, notamment métaboliques, cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Nous illustrerons à travers une revue de littérature faite sur la base de données Medline les bénéfices ainsi que les risques de prescription des antipsychotiques atypiques chez cette population de patients pour une meilleur prise en charge. PO-352 SYNDROMES OBSESSIONNELS COMPULSIFS ET NEUROLEPTIQUES ATYPIQUES PARIS P.C.(1), BARRY S.(1), HAMRIOUI M.(1), HERON A.(2) (3) (1) Pôle Santé Mentale – Centre Hospitalier Victor Jousselin, DREUX, FRANCE ; (2) Unité de Recherche Clinique – Centre Hospitalier Victor Jousselin, DREUX, FRANCE ; (3) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE Depuis l’introduction des neuroleptiques atypiques, des études de cas ont rapporté la survenue d’effets indésirables de ces traitements sous forme de troubles compulsifs compromettant le bénéfice des traitements, l’observance et le pronostic clinique. Des symptômes du même type se rencontrent aussi, sans aucune influence médicamenteuse, chez certains patients schizophrènes. A la lumière de publications internationales récentes, nous proposons de faire le point sur les données actuelles concernant les antipsychotiques de seconde génération susceptibles d’induire des troubles obsessionnels compulsifs chez les patients schizophrènes. Nous préciserons notamment les traitements mis en cause, la nature des symptômes rencontrés et les comorbidités et autres facteurs favorisant éventuellement la survenue des troubles compulsifs chez ces patients. Enfin, nous présenterons les conséquences que peuvent avoir ces effets indésirables majeurs au plan psychosocial, ainsi que les démarches préventives et les actions spécifiques d’éducation thérapeutique qu’il est possible de mettre en œuvre auprès du patient et de son entourage, pour tenter de limiter cette iatrogénie. PO-353 ETUDE COÛT-EFFICACITÉ DU PALMITATE DE PALIPÉRIDONE COMPARÉ AUX AUTRES ANTIPSYCHOTIQUES INDIQUÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA SCHIZOPHRÉNIE EN FRANCE DRUAIS S.(1), DOUTRIAUX A.(2), COGNET M.(2), LANCON C.(3), SAMALIN L.(4), LEVY P.(5), GODET A.(6), GUILLON P.(6) (1) Amaris Conseil Inc, MONTRÉAL, CANADA ; (2) Amaris Consulting UK, LONDRES, ROYAUME-UNI ; (3) Faculté de Médecine, MARSEILLE, FRANCE ; (4) CHU Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCE ; (5) Université Paris Dauphine, PARIS, FRANCE ; (6) Janssen Cilag, ISSY-LESMOULINEAUX, FRANCE Objectif : Evaluer le rapport coût-efficacité du palmitate de palipéridone (PP), un antipsychotique atypique injectable à action prolongée (IAP), administré une fois par mois, comparé aux stratégies courantes en France. Méthodes : Un modèle de Markov a été développé pour simuler une cohorte de patients souffrant de schizophrénie à travers quatre états de santé (traité stable, non traité stable, rechute et décès). PP était comparé à rispéridone IAP (RIAP), aripiprazole IAP (AIAP), olanzapine IAP (OIAP), halopéridol décanoate (HIAP) et olanzapine orale (OO). Les coûts, les années de vie ajustées par la qualité de vie (QALY) et les rechutes étaient évalués du point de vue de l’assurance maladie sur cinq ans par cycles de trois mois et actualisés à 4 %. Les patients devaient être stabilisés après une décompensation clinique et entraient dans le modèle dans une phase d’initiation, suivie d’une phase de prévention de la rechute en cas de succès. Les patients pouvaient arrêter le traitement lors d’une rechute, pour mauvaise tolérance ou par choix. En prévention, les taux de rechute étaient calculés sur les risques d’hospitalisation extraits de données de vie réelle française pour comptabiliser l’observance. La tolérance et les utilités étaient déduites de publications internationales. Les coûts provenaient de données et de publications de l’assurance maladie française. La robustesse des résultats était évaluée par une analyse de sensibilité déterministe et probabiliste. Résultats : PP était le moins coûteux des IAP et plus cher de 249 € sur cinq ans par rapport à OO. RIAP et PP apportaient le plus grand nombre de QALY. PP a dominé tous les autres IAP en termes de rechute hormis OIAP. Conclusion : PP était le moins cher des antipsychotiques IAP avec la perspective du payeur en France. OO était moins cher mais associée à un nombre de QALY inférieur et à plus de rechutes comparée aux antipsychotiques IAP. 152 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 152 07/01/2015 12:26:50 Posters Affichés PO-354 ETUDE RANDOMISÉE, CONTRÔLÉE PAR UN TRAITEMENT ACTIF, AVEC ÉVALUATEUR EN AVEUGLE, D’UNE DURÉE DE 2 ANS, COMPARANT LE PALMITATE DE PALIPÉRIDONE À UN TRAITEMENT PAR UN ANTIPSYCHOTIQUE ORAL CHOISI PAR L’INVESTIGATEUR EN MONOTHÉRAPIE CHEZ DES PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE (ÉTUDE PROSIPAL) SCHREINER A.(1), AADAMSOO K.(2), ALTAMURA A.(3), FRANCO M.(4), GORWOOD P.(5), NEZNANOV N.(6), SCHRONEN J.(7), UCOK A.(8), ZINK M.(9), CHERUBIN P.(10), LAHAYE M.(11), HARGARTER L.(1) (1) EMEA Medical Affairs, Janssen Cilag, NEUSS, ALLEMAGNE ; (2) North Estonia Medical Centre Foundation, TALLINN, ESTONIE ; (3) Department of Psychiatry, University of Milan, Fondazione IRCSS Ca ? Granda, Ospedale Maggiore Policlinico, MILAN, ITALIE ; (4) Psychiatric Department, Zamora Hospital, ZAMORA, ESPAGNE ; (5) Hôpital SainteAnne, PARIS, FRANCE ; (6) St Petersburg VM Bekhterev Psychoneurological Research Institute, ST PETERSBURG, RUSSIE ; (7) Welgemoed Medical Centre, CAPE TOWN, AFRIQUE DU SUD ; (8) Istanbul Medical Facility, ISTANBUL, TURQUIE ; (9) Central Institute of Mental Health, Department of Psychiatry and Psychotherapy, Medical Faculty Mannheim, Heidelberg University, MANNHEIM, ALLEMAGNE ; (10) EMEA Medical Affairs, Janssen Cilag, ISSY-LES-MOULINEAUX, FRANCE ; (11) Biostatistics & Programming, Janssen Cilag Benelux, TILBURG, PAYS-BAS Contexte : De méta-analyses récentes ont révélé des résultats contradictoires sur l’efficacité des antipsychotiques d’action prolongée par rapport aux antipsychotiques oraux (APO), dans la prévention des rechutes chez les patients atteints de schizophrénie. Méthodes : Etude internationale, randomisée, versus comparateur actif, en ouvert (évaluateur en aveugle) à 2 ans, destinée à évaluer le délai avant rechute (définie selon Csernansky et al.), le taux de rechute, les symptômes psychotiques (PANSS), les événements indésirables sous traitement (EIST) chez des patients atteints de schizophrénie récemment diagnostiquée (1-5 ans), traités en monothérapie par palmitate de palipéridone (PP) ou par un APO choisi par l’investigateur parmi aripiprazole, olanzapine, quétiapine, palipéridone ER, rispéridone ou halopéridol. Résultats : 715 patients (57,9 % d’hommes, âge 32,6 ± 10,4 années, 86,2 % avec schizophrénie paranoïde, aucune différence significative dans les caractéristiques à l’inclusion) sont entrés dans la phase principale (2 ans) de l’étude [PP (N = 352) et APO (N = 363)]. Le délai avant rechute était significativement plus long avec le PP vs APO (p = 0,019, avec un rapport de risque (IC 95 %) de 1,5 (1,1 ;2,2), 85e percentile pour délai avant rechute = 469 jours pour PP versus 249 jours pour APO). Le taux de rechute était significativement plus faible avec le PP vs APO (14,8 % vs 20,9 %, p = 0,032, réduction du risque relatif = 29,4 %). La diminution des symptômes psychotiques évalués par la PANSS était significativement supérieure avec le PP après 8 jours de traitement (p = 0,021) et a montré une tendance en faveur du PP à la fin de l’étude (p = 0,075). Les EIST rapportés chez ≥ 5 % de patients étaient (PP vs APO) : prise de poids (15,9 % vs 17,4 %), céphalées (11,1 % vs 8,5 %), insomnie (9,7 % vs 8,0 %), schizophrénie (8,2 % vs 9,6 %), rhinopharyngite (7,1 % vs 5,0 %), douleur au site d’injection (6,8 % vs 0 %), anxiété (5,7 % vs 4,4 %), tremblements (5,1 % vs 2,2 %) et idéation suicidaire (4,5 % vs 5,5 %). Conclusion : Dans cette étude randomisée d’une durée de 2 ans, le PP a de manière significative prolongé le délai avant rechute et réduit le taux de rechute par rapport aux antipsychotiques oraux choisis par les investigateurs. Traduction du résumé présenté au congrès CINP 2014 (Vancouver, Canada) PO-355 PRIAPISME SOUS NEUROLEPTIQUE À ACTION PROLONGÉE, À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE YAKHLEF W., OUKALI H. EHSU El Madher, BATNA, ALGÉRIE Le priapisme veineux est une érection prolongée, douloureuse et persistante en dehors de toute stimulation sexuelle ou de désir. Il peut s’agir d’un effet indésirable, rare mais redoutable, de certains neuroleptiques. La littérature médicale mentionne des cas de priapisme veineux chez des patients traités par des neuroleptiques classiques ou atypiques. Environ 30 % des priapismes veineux pourraient être rapportés à des médicaments dont environ 50 % aux neuroleptiques. Cet effet secondaire est lié aux propriétés alpha 1-adrénergique bloquante de ces traitements, plus ou moins importantes selon les médicaments de cette classe. Cas clinique : notre cas concerne un patient âgé de 44 ans suivi pour une psychose de type schizophrénique avec mauvaise observance thérapeutique qui a présenté après injection de fluphénazine, un priapisme veineux. Aucun autre facteur étiologique n’a été mis en évidence. Conclusion : le priapisme veineux est une urgence uroandrologique. Il constitue un des effets secondaires des neuroleptiques, à ne pas méconnaitre pour éviter des séquelles érectiles. PO-356 RHABDOMYOLYSE SANS SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES – CAS CLINIQUE CHAOUQI A., AKANOUR A., ALAOUI MAMOUNI Y., KADDAF A., LAKHADER Z., GASSIM S., GARTOUM M., KADIRI K., BICHRA M. Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, RABAT, MAROC Le syndrome malin des neuroleptiques est le plus souvent décrit comme une complication redoutée du traitement par antipsychotiques. La rhabdomyolyse fait partie de ce syndrome rarement décrite sans les autres signes principaux de ce syndrome ; surtout la fièvre maligne. C’est cas d’un jeune schizophrène mis sous neuroleptiques ayant fait une rhabdomyolyse confirmée par la biologie clinique par dosage des CPK. 153 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 153 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale Qu’ils soient classiques ou atypiques, cette rigueur est doublée devant l’apparition de tout syndrome fébrile même une fébricule. PO-358 PRÉVENTION ET PRISE EN CHARGE DE LA CRISE HYPERTENSIVE SOUS IMAO : CAS CLINIQUE ET REVUE DE LA LITTÉRATURE PO-357 RESPECT DES RECOMMANDATIONS DE PRESCRIPTION DES PSYCHOTROPES CHEZ DES PATIENTS ÂGÉS HOSPITALISÉS EN PSYCHIATRIE EN FRANCE ABDEL-AHAD P.(1)(2)(3), GAILLARD A.(1)(2), GRILLAULTLAROCHE D.(1)(2), ROBLIN J.(1)(2), GAILLARD R.(1)(2) (1) Service Hospitalo-universitaire, Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, faculté de médecine, PARIS, FRANCE ; (3) Université Saint Joseph, faculté de médecine, BEYROUTH, LIBAN ETCHEPARE F.(1)(2), VERDOUX H.(1)(2)(3), PAMBRUN E.(1)(2), TOURNIER M.(1)(2)(3) (1) Université de Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE ; (2) INSERM U657, BORDEAUX, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE Introduction : En France, il existe une fréquence importante d’utilisation des médicaments psychotropes. Au-delà de cette prévalence élevée, l’accent est mis sur le non-respect des indications thérapeutiques liées aux autorisations de mise sur le marché (AMM) ou des recommandations de bonne pratique. Cela est particulièrement préoccupant dans la population âgée, plus exposée aux effets indésirables des médicaments. Objectifs : Etudier le respect des AMM et des recommandations de prescription des médicaments psychotropes, publiées en France entre 2006 et 2009, au sein d’une population clinique : les personnes âgées, admises dans deux Pôles du Centre Hospitalier Charles Perrens à Bordeaux. Méthode : Une étude transversale a été menée chez des patients âgés de 65 ans et plus, avec trois vagues d’inclusion, chacune espacée de deux mois, en 2014. Chaque patient n’est inclus qu’une seule fois. L’effectif total de l’étude est de 117 patients. Des modèles de régression logistique multivariés ont permis d’estimer les caractéristiques associées à une non-conformité aux recommandations. Résultats : Concernant les benzodiazépines (129 traitements), 27 % des traitements étaient non conformes en termes de produit (demi-vie courte), 36 % en termes de posologie de maintien (moitié des doses usuelles) et 67 % en termes de rythme de prescription (prescription à la demande). Concernant les antipsychotiques (125 traitements), 28 % des traitements ne correspondaient pas à une indication conforme aux autorisations de mise sur le marché. Concernant les recommandations de prescription, 61 % ne présentaient pas une posologie initiale conforme (quart de la dose usuelle), 59 % ne comportaient pas de surveillance régulière de la tolérance neurologique et 39 % de surveillance régulière de la tolérance cognitive. Concernant les antidépresseurs (43 traitements), 2,3 % des traitements ne respectaient pas les recommandations concernant le type de produit (pas de tricycliques) et 28 % concernant la posologie initiale (moitié des doses usuelles). Conclusion : Il semble que les recommandations de bonnes pratiques concernant les médicaments psychotropes ne soient que partiellement respectées en population clinique âgée. Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) non sélectifs et non réversibles figurent parmi les premiers antidépresseurs efficaces à avoir été découverts. L’iproniazide fut d’abord utilisé comme antituberculeux mais les effets secondaires modifiant le psychisme furent rapidement notés : l’iproniazide rendait les patients tuberculeux joyeux. Aujourd’hui, les IMAO sont indiqués dans la dépression résistante et dans les troubles anxieux tels que le trouble panique et la phobie sociale. Ils sont d’un intérêt particulier dans les dépressions avec caractéristiques atypiques (humeur réactive, hypersomnie, majoration de l’appétit avec goût pour le sucré, lourdeurs des membres, sensibilité au rejet interpersonnel) ou avec un profil clinique « hypodopaminergique » (prédominance d’une anhédonie, d’une baisse de motivation et d’un ralentissement psychomoteur). Pourtant, l’utilisation des IMAO non sélectifs et non réversibles a régressé depuis l’avènement de nouvelles classes d’antidépresseurs ayant un meilleur profil de tolérance. En effet, le risque de survenue d’une crise hypertensive sévère sous IMAO en limite l’utilisation en pratique courante. Par ailleurs, l’utilisation de certaines classes d’antihypertenseurs pour le traitement d’une éventuelle crise hypertensive risque de provoquer une labilité tensionnelle et des effets rebond. Nous exposons le cas clinique d’un patient de 46 ans souffrant d’un trouble dépressif récurrent et ayant présenté des crises hypertensives deux semaines après l’arrêt de l’IPRONIAZIDE, inhibiteur non sélectif et non réversible de la monoamine oxydase. Nous discutons par la suite la physiopathologie, la clinique, les facteurs précipitants et les différentes stratégies thérapeutiques de la crise hypertensive sous IMAO. PO-359 SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES D’ÉVOLUTION LONGUE APRÈS INJECTION DE NEUROLEPTIQUES RETARD NEFF E., CHAUVIN A., BAILLON-DHUMEZ D., MESONA F. CHU de REIMS, REIMS, FRANCE Une patiente de 26 ans, hospitalisée en psychiatrie pour une deuxième bouffée délirante aiguë, reçoit quelques jours après son admission un traitement par neuroleptique retard (zuclopenthixol décanoate). Douze jours après la première injection, elle présente une hyperthermie à 40°C associée à une dyspnée avec désaturation, une rigidité musculaire 154 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 154 07/01/2015 12:26:51 Posters Affichés et une confusion. Elle est alors transférée en médecine en urgence, où le bilan biologique réalisé retrouve une augmentation importante des CPK et de la CRP, ainsi qu’une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles. Le diagnostic de syndrome malin des neuroleptiques est alors posé. Après sept jours d’hospitalisation en réanimation, elle est transférée en service de maladies infectieuses pour la poursuite de la prise en charge. Il persiste un syndrome extra-pyramidal sévère avec hypertonie, contracture des muscles sterno-cléido-mastoïdiens, réflexes ostéo-tendineux vifs, troubles de la déglutition et de l’élocution. La présentation est figée avec une akinésie, des pertes de contact visuel et une importante charge anxieuse, évoquant un état catatonique. Le traitement par lorazépam et tropatépine permet alors une régression progressive des symptômes. Six semaines après son transfert aux urgences, son état clinique permet un retour en service de psychiatrie pour la poursuite de la prise en charge. Nous avons été interpellés par la persistance de ce tableau neurologique à la suite du syndrome malin des neuroleptiques. Dans un premier temps, nous nous sommes questionnés sur l’évolution normale du syndrome malin et la possibilité d’un état catatonique secondaire à celui-ci, donc sur les relations étiologiques et physiopathologiques entre ces deux entités cliniques. Leur intrication a en outre déjà fait l’objet de multiples études, dont les résultats divergent et ne permettent pas d’obtenir de consensus. Dans un second temps, nous nous sommes intéressés au rôle potentiel d’une pharmacodynamie particulière des neuroleptiques à action prolongée, qui pourrait expliquer une symptomatologie neurologique persistante. PO-360 LES ATELIERS DU MÉDICAMENT : EXPÉRIMENTATION DE PROGRAMMES INTRA ET EXTRAHOSPITALIERS JAVELOT H., LEHMANN V., GARCIA S., ARTH L., RANGONI F., MORALI A. Etablissement Public de Santé Alsace Nord, BRUMATH, FRANCE Introduction : Les ateliers du médicament correspondent à une démarche psychoéducative ayant pour objectifs principaux d’offrir un espace de parole aux patients concernant leurs expériences avec les traitements médicamenteux et de donner une image plus objective de ces derniers afin de renforcer l’observance. Objectifs : Nous présentons ici notre retour d’expérience de terrain avec une déclinaison de ces ateliers dans un format « court » en 2 séances à destination d’une population en hospitalisation à temps complet et dans un format « long » en 7 séances pour une population suivie en ambulatoire. L’évaluation de ces ateliers est réalisée à l’aide d’un nouvel autoquestionnaire explorant les dimensions phares recherchées par l’éducation thérapeutique à savoir les compétences d’autosoins (accès à l’information) et les compétences d’adaptation (recherche d’information). Les réponses des participants sont cotées sur une échelle de Likert en 5 point allant de « pas du tout » à « tout à fait d’accord ». Résultats : L’évaluation porte sur 21 patients : 11 ayant suivi le programme court en intrahospitalier et 10 le programme long en extrahospitalier. 100 % des participants sont en accord avec une amélioration de leurs compétences d’autosoins et 95 % avec l’amélioration de leurs compétences d’adaptation. Discussion/conclusion : En concordance avec ces résultats préliminaires, les ateliers du médicament offrent aux participants un meilleur accès aux données relatives aux traitements pharmacologiques et permettent d’encourager le sujet à se mobiliser pour la recherche d’informations dans ce domaine. Ces résultats nécessitent d’être confirmés sur une population plus large et l’évaluation gagnerait à être complétée par des questionnaires en miroir à l’attention des soignants participants à l’atelier. PO-361 BÉNÉFICE DU RECOURS À LA QUÉTIAPINÉMIE DANS LE CADRE DE L’OPTIMISATION DU TRAITEMENT THYMORÉGULATEUR : À PROPOS D’UN CAS MORALI A., JAVELOT H. Etablissement Public de Santé Alsace Nord, BRUMATH, FRANCE Nous rapportons le cas de Mr X, né en 1972, qui présente un trouble bipolaire de type I. Le patient présente une stabilité psycho comportementale relative depuis 2 ans. En Mars 2012, il bénéficiait des traitements suivants : quétiapine (600 mg/j), amisulpride (1200 mg/j), lithium (1400 mg/j), lévothyroxine (100 mg/j), lorazépam (3 mg/j), fluoxétine (20 mg/j), anétholtrithione (75 mg/j), bipéridène (4 mg/j) ; ce traitement est modifié courant 2013 avec l’arrêt de la fluoxétine et l’introduction de cyamémazine (jusqu’à 175 mg/j). A des fins d’optimisation du traitement thymorégulateur (l’emploi de la moindre dose pour la meilleure efficacité possible) une quétiapénimie est réalisée au mois de Septembre 2013 dont le résultat s’avère nettement infrathérapeutique (8,1 ng/ml pour un index thérapeutique de référence compris entre 100 et 500 ng/ml). Une majoration de la quétiapine est alors décidée à 800 mg/j et le nouveau dosage programmé 7 semaines après révèle une quétiapinémie désormais à 227 ng/ml et donc dans l’intervalle thérapeutique. Cette valeur est confirmée par un dosage mené 14 semaines après le passage à la dose maximale recommandée de quétiapine avec une valeur stable à 225 ng/ml. Cette majoration posologique de la quétiapine, menée en parallèle à un arrêt progressif de l’amisulpride, a permis d’améliorer l’état clinique du patient : diminution de la sédation, des troubles attentionnels, meilleure adaptation professionnelle par diminution de l’apragmatisme, meilleure fluidité psychique. Après arrêt complet de l’amisulpride le patient a manifesté une recrudescence d’angoisses et d’impulsivité légitimant sa réintroduction, mais à une posologie de 400 mg/j. 155 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 155 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale Notre patient a bénéficié d’une amélioration de son équilibre thymique et d’une diminution de ses effets indésirables respectivement par une majoration posologique de la quétiapine de 600 à 800 mg/j et par la diminution de l’amisulpride de 1200 à 400 mg/j. La pertinence de l’adaptation posologique sur la quétiapine a été objectivée par le fait que la quétiapine à un dosage recommandé (600 mg/j) conduisait à une quétiapinémie infrathérapeutique, tandis que sa majoration à la posologie maximale recommandée (800 mg/j), permettait d’atteindre des valeurs plasmatiques sanguines conformes aux recommandations. de mélatonine, en conditions pragmatiques (diffusion initiée au sein des adhérents du « Réseau PIC » [Psychiatrie Information Communication] et des SSR de pédiatrie de la Croix-Rouge française). PO-362 MÉLATONINE ET TROUBLE DU SOMMEIL SADKI T., ZGUEB Y., AYADI A., JOMLI R., OUALI U., NACEF F. Hôpital RAZI, MANOUBA, TUNISIE DIDELOT N.(1), GUERRIER C.(1), LALIN Y.(1), JAVELOT H.(2) (1) Centre sanitaire et Médico-social Les Rives du Château, BLÂMONT, FRANCE ; (2) Etablissement Public de Santé Alsace Nord, BRUMATH, FRANCE Introduction : Pour les patients atteints du trouble bipolaire de type I, un traitement au long cours est indiqué, le lithium et le valproate de sodium sont recommandés en monothérapie pour la prévention des rechutes dans le trouble bipolaire, mais ne sont pas séparément très efficace chez de nombreux patients. Si l’association de deux traitements est supérieure à la monothérapie, de nombreuses rechutes et complications conséquentes pourraient être évitées. Notre but était de vérifier si la thérapie combinée (lithium et le valproate) était supérieure à la monothérapie pour la prévention des rechutes dans le trouble bipolaire type I. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive comportant 90 patients suivis depuis cinq ans pour un trouble bipolaire type I. Trois groupes de patients ont été définis, le 1er groupe a commencé le lithium en monothérapie (n = 30), le 2e groupe a reçu le valproate en monothérapie (n = 30), et le 3e groupe a reçu l’association lithium-valproate (n = 30). Résultats : 18 patients (soit 61 %) du 1er groupe, 23 patients (soit 79 %) du 2e groupe, et 17 patients (soit 57 %) du 3e groupe ont eu un résultat primaire au cours de leur suivi. 17 (57 %) des 30 sujets dans le groupe de thérapie combinée, 18 (61 %) des 30 sujets dans le groupe traité par du Lithium et 23 (79 %) des 30 sujets dans le groupe traités par du valproate ont présenté des rechutes thymiques durant leurs suivi. Concernant le risque relatif, ceux qui ont reçu la thérapie combinée avaient 44 % moins de chance de présenter une rechute thymique comparativement à ceux qui ont uniquement reçu du Valproate ; tandis que ceux qui ont reçu du lithium seul avaient 32 % moins de chance de présenter une rechute thymique comparés à ceux qui ont uniquement reçu du valproate. Ces deux résultats étaient statistiquement significatifs. Les patients qui ont reçu la thérapie combinée avaient aussi 21 % moins de chance de présenter un épisode maniaque, dépressif ou mixte comparés à ceux qui ont reçu uniquement du lithium, sans que ce résultat ne soit statistiquement significatif. Conclusion : Notre étude suggère que la thérapie combinée (lithium et Valproate) était supérieure à la monothérapie pour la prévention des rechutes dans le trouble bipolaire type I. Objectif : La mélatonine est de plus en plus souvent prescrite en pédopsychiatrie et en neuropédiatrie à destination des enfants autistes en lien avec une accumulation de preuves scientifiques dans la littérature sur son efficacité dans les troubles du sommeil. Matériel et Méthode : Une grille d’analyse pour décrire sur un jour donné les patients recevant de la mélatonine au sein d’un établissement spécialisé en pédiatre (comprenant 21 lits de SSR et 44 lits de médico-social) a été réalisée. Cette évaluation recensait l’âge, le sexe, des informations relatives à la prescription de mélatonine, les co-prescriptions, les diagnostics principaux et les principales comorbidités et enfin une évaluation de l’efficacité du traitement à l’aide d’une échelle d’impression clinique globale (ICG ; de 0-insatisfaisant à 10-très satisfaisant). Résultats : Deux garçons de 4 et 5 ans présentaient des troubles des conduites (TC) sévères : le premier présente un TC isolé, tandis que le second présente également un trouble autistique sévère associé à une épilepsie. Les troubles du sommeil majeurs sont traités par la mélatonine, respectivement à 2 et 4mg le soir, et apparaissent très bien régulés (ICG respectivement à 8 et 9). Deux patientes de 4 et 8 ans présentent des épilepsies sévères, dans le cadre d’un syndrome de West pour la plus jeune. Leurs troubles importants du sommeil apparaissent modérément régulés par l’action de la mélatonine (ICGs à 5), pourtant à des doses plus élevées, respectivement jusqu’à 9 et 10mg le soir. Enfin, le dernier patient, âgé de 7 ans, présente une sclérose tubéreuse de Bourneville avec des troubles autistiques sévères pris en charge de façon relativement récente (6 mois) par 2mg de mélatonine le soir ; l’efficacité s’avère à ce jour quasi-nulle (ICG à 2). Conclusion : Bien que la mélatonine fasse l’objet de nombreuses études en pédiatrie, principalement dans les troubles autistiques, le recours à son utilisation demeure actuellement sous-évalué. Ce premier recueil de cas vise à proposer une évaluation nationale sur les prescriptions PO-363 ETUDE COMPARATIVE DU LITHIUM EN MONOTHÉRAPIE ET EN ASSOCIATION AVEC LE VALPROATE DE SODIUM DANS LA PRÉVENTION DES RECHUTES CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DU TROUBLE BIPOLAIRE TYPE I 156 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 156 07/01/2015 12:26:51 Posters Affichés PO-364 HYPERSEXUALITÉ DE NOVO SUITE À LA MISE SOUS ARIPIPRAZOLE AMDOUNI F., MAATALLAH H., NEFZI R., TRIKI R., JOHNSON I., GHACHEM R. HÔPITAL RAZI, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : l’aripiprazole est un antipsychotique atypique qui a prouvé son efficacité dans le traitement des épisodes maniaques et la schizophrénie. Les effets indésirables les plus décrits sont l’akathisie et l’anxiété. Cependant, dans la pratique courante, une hypersexualité apparue de novo suite à la mise sous cette molécule a été constatée. Dans ce contexte, récemment des cas cliniques ont été rapportés dans la littérature internationale. Il serait donc intéressant de se pencher sur ces symptômes qui pourraient éventuellement représenter des effets indésirables de ce traitement. Objectifs : 1/ décrire des tableaux de désinhibition sexuelle après instauration de l’Aripiprazole. 2/ étudier les liens entre hypersexualité, désinhibition sexuelle et Aripiprazole. Méthodes : Etude descriptive portant sur 5 cas cliniques avec une revue de la littérature par recherche sur la base de données MEDLINE allant de 2005 à 2014. Mots-clés : hypersexualité, désinhibition sexuelle, aripiprazole. Résultats : Notre étude a porté sur trois femmes et deux hommes d’âge moyen égal à quarante ans. Deux sont étiquetés schizophrènes et trois portent le diagnostic de trouble bipolaire. L’Aripiprazole a été instauré suite à une durée moyenne de suivi de 10 ans durant laquelle aucun symptôme du registre sexuel n’a été noté. L’hypersexualité est apparue au bout de quelques mois de traitement à des doses moyennes égales à 15 mg/j. Aucun autre changement thérapeutique n’a été élaboré dans la même période. Les symptômes se sont estompés progressivement au bout de quatre semaines suivant l’arrêt de l’Aripiprazole. Quatre cas similaires ont été publiés dans la littérature internationale. Conclusion : La désinhibition sexuelle est un symptôme qui a une répercussion sur la vie familiale et sociale. La conduite à tenir à adopter face à ce tableau est encore mal élucidée. Son apparition suite à la mise sous Aripiprazole soulève la question de son appartenance au cortège des effets indésirables de cette molécule. PO-365 SURVEILLANCE DU BILAN HÉPATIQUE CHEZ LES PATIENTS DÉPRIMÉS UNIPOLAIRES TRAITÉS PAR ANTIDÉPRESSEURS : PEUT-ON AMÉLIORER LES PRATIQUES ? MARTIN S.(1)(2)(3), VOICAN C.S.(3)(4)(5), PERLEMTUTER G.(3)(4)(5), CORRUBLE E.(1)(2)(3) (1) INSERM U669, CHU de Bicêtre, LE KREMLIN-BICÊTRE, FRANCE ; (2) AP-HP, Hôpital de Bicêtre, Service de psychiatrie, LE KREMLIN-BICÊTRE, FRANCE ; (3) Univ. ParisSud, Faculté de médecine Paris-Sud, LE KREMLIN-BICÊTRE, FRANCE ; (4) INSERM U996, IPSIT, CLAMART, FRANCE ; (5) AP-HP, Hôpital Antoine Béclère, Service d’hépatogastroentérologie, DHU Hépatinov, CLAMART, FRANCE Les hépatites induites par les médicaments antidépresseurs (HIMA) concerneraient entre 1,28 et 4 cas pour 100000 patients-années. Elles peuvent être induites par tous les antidépresseurs et sont potentiellement létales. L’objectif de cette étude est d’évaluer les pratiques de prescription du bilan hépatique (BH) par les psychiatres, la prévalence des anomalies du BH, et les étiologies des anomalies retrouvées, chez les patients déprimés unipolaires traités par antidépresseur dans un service de psychiatrie universitaire. 321 patients déprimés unipolaires, hospitalisés ou suivis en ambulatoire, sans pathologie hépatique, ni dépendance actuelle à l’alcool ou à une autre substance, traités par antidépresseurs, et issus de la cohorte METADAP (évaluation de l’effet des antidépresseurs sur le métabolisme), ont été étudiés. Nous avons recherché pour tous ces patients les BH pratiqués en soins courants et évalué les étiologies des anomalies retrouvées. Les patients étaient traités par les antidépresseurs suivants : imipraminiques 11 %, IRSN 43,1 %, ISRS 37,4 %, et autres antidépresseurs 8,5 %. Seul un patient sur trois a bénéficié d’au moins un BH en 6 mois. Ces patients étaient plus souvent des patients hospitalisés que suivis en ambulatoire. 21,5 % des patients évalués présentaient des anomalies du BH : 32 % de ces anomalies étaient d’étiologie indéterminée, 16 % étaient dues à l’alcool, 28 % à une stéatopathie non alcoolique, 8 % à une hépatite C, 4 % à une insuffisance cardiaque et 12 % à une HIMA (soit 2,6 % des patients évalués). Les 3 HIMA retrouvées ont été induites par l’escitalopram, la venlafaxine, et l’amitriptyline. Deux d’entre elles étaient asymptomatiques et toutes ont régressé après l’arrêt du traitement antidépresseur. La surveillance du BH est importante dans une population de patients déprimés pour dépister les comorbidités hépatiques comme la stéatopathie non alcoolique, les hépatopathies alcooliques, et l’hépatite C, mais aussi pour diagnostiquer les HIMA. Les HIMA sont des pathologies peu fréquentes, le plus souvent asymptomatiques, mais parfois fulminantes voire létales. Nous proposons de pratiquer systématiquement chez les patients déprimés, un bilan hépatique préthérapeutique, puis si besoin une surveillance régulière du BH. PO-366 MODALITÉS D’UTILISATION EN CONDITIONS RÉELLES D’UTILISATION DE LA CLOZAPINE CHEZ DES PERSONNES AVEC OU SANS TRAITEMENT POUR LA MALADIE DE PARKINSON : ÉTUDE SUR L’ECHANTILLON GÉNÉRALISTE DES BÉNÉFICIAIRES DE L’ASSURANCE MALADIE VERDOUX H.(1)(2)(3), PAMBRUN E.(1)(2) (1) Université de Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE ; (2) INSERM U657, BORDEAUX, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE Objectifs : Les objectifs étaient 1) d’explorer les modalités d’utilisation de la clozapine chez des personnes présentant 157 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 157 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale une pathologie psychiatrique sévère et chez des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et 2) d’identifier les caractéristiques associées à une interruption précoce de traitement en conditions réelles d’utilisation chez des personnes ayant une pathologie psychiatrique sévère (trouble psychotique ou trouble bipolaire de l’humeur). Méthodes : Cette étude a été menée sur une cohorte historique de personnes nouvellement traitées par clozapine issue de l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires (EGB, n = 611 393). La présence d’un traitement de la maladie de Parkinson a été utilisé comme approximant ce diagnostic et l’absence d’un tel traitement comme approximant un diagnostic de pathologie psychiatrique sévère. Les caractéristiques associées à un arrêt du traitement par clozapine ont été explorées par des analyses de survie multivariées. Résultats : Les prévalences d’utilisation d’antipsychotiques et de clozapine étaient respectivement de 4,4 % et < 0,1 %. Sur les 237 personnes ayant une nouvelle prescription de clozapine, 25 % avaient également une prescription d’un traitement antiparkinsonien autre qu’un anticholinergique à visée correctrice des syndromes extra-pyramidaux. Chez les personnes ayant un trouble psychiatrique sévère, la durée médiane du premier épisode de traitement par clozapine était de 4,9 mois (intervalle interquartile : 1,0 à 20,5). Une durée de traitement plus longue était indépendamment associée à une co-prescription d’anxiolytiques ou antidépresseurs. Peu de nouveaux ajouts d’antipsychotiques ont été observés lors du premier épisode de traitement par clozapine. Conclusion : Des efforts doivent être faits pour optimiser le traitement par clozapine en conditions réelles d’utilisation. Compte tenu de la fréquence élevée de personnes atteintes de la maladie de Parkinson chez les utilisateurs de clozapine, d’autres études doivent être réalisées plus spécifiquement dans cette population. PO-367 FRÉQUENCE D’EXPOSITION AUX ANTIPSYCHOTIQUES ET MODALITÉS DE PRESCRIPTION CHEZ LES ENFANTS ET JEUNES ADULTES : ÉTUDE SUR L’ECHANTILLON GÉNÉRALISTE DES BÉNÉFICIAIRES DE L’ASSURANCE MALADIE (2006-2013) VERDOUX H.(1)(2)(3), PAMBRUN E.(1)(2), CORTAREDONA S.(4)(5), TOURNIER M.(1)(2)(3), VERGER P.(4)(5) (1) Université de Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE ; (2) INSERM U657, BORDEAUX, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE ; (4) Aix Marseille Université UMR912, MARSEILLE, FRANCE ; (5) ORS PACA, MARSEILLE, FRANCE Objectifs : Les objectifs étaient d’explorer dans un échantillon communautaire français de personnes âgées de moins de 25 ans (i) l’évolution temporelle des prescriptions d’antipsychotiques, (ii) les caractéristiques de la zone de résidence associées aux taux de prescription d’antipsychotiques, et (iii) les pratiques de prescription des antipsychotiques. Méthodes : Cette étude a été menée à partir de l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires de l’Assurance Maladie. Les évolutions temporelles ont été explorées au cours de la période 2006-2013. Une étude écologique a été conduite pour évaluer l’association entre les taux de prescription d’antipsychotiques et (i) les caractéristiques socio-économiques, et (ii) les ressources de santé de la zone de résidence (n = 96 départements métropolitains). Les pratiques de prescription d’antipsychotiques ont été explorées chez les enfants et jeunes adultes nouvellement traités par antipsychotiques. Résultats : Au cours de la période 2006-2013, les taux de prescription d’antipsychotiques de première génération ont diminué de 3,1 à 2,6 pour 1 000 chez les personnes âgées de 0 à 25 ans (OR = 0,98, IC 95 % 0,96-0,99, p = 0,02), tandis que les taux d’utilisation d’antipsychotiques de deuxième génération ont augmenté de 2,7 à 3,4 pour 1000 (OR = 1,05, IC 95 % 1,4- 1,7, p < 0,01). Les taux de prescription d’antipsychotiques sont associés (i) aux caractéristiques en ressources de santé de la zone de résidence chez les enfants de 10 ans ou moins, et (ii) aux caractéristiques socio-économiques de cette zone chez les jeunes âgés de 16 à 20 ans. Dans toutes les tranches d’âge, les antipsychotiques ont été principalement initiés par des praticiens hospitaliers (47 %) et des médecins généralistes (34 %). Les taux de psychostimulants prescrits de manière concomitante avec des antipsychotiques sont inférieurs à 5 %. Conclusion : Les taux d’exposition aux antipsychotiques de seconde génération continuent à augmenter chez les enfants et jeunes adultes. L’impact des caractéristiques environnementales sur les pratiques de prescription d’antipsychotiques devrait être exploré afin de mieux identifier les facteurs menant à une prescription inadéquate de ces médicaments dans cette population. PO-368 ANALYSE DES DOSAGES DE CLOZAPINE CHEZ LES PATIENTS HOSPITALISÉS À LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE EN CORRÉLATION AVEC L’ADAPTATION POSOLOGIQUE RÉALISÉE KOROSTELEV M., GUILLER E., BIHAN K., TISSOT N., JUNOT H., FUNCK-BRENTANO C., ZAHR N. Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, FRANCE Introduction : la clozapine (Leponex®) est un neuroleptique antipsychotique indiqué dans la prise en charge des schizophrénies et des troubles psychotiques dus à la maladie de Parkinson. Il existe une grande variabilité interindividuelle de réponse à la clozapine et il convient donc d’adapter la posologie à chaque patient. Le suivi thérapeutique pharmacologique (STP) est un outil supplémentaire permettant de guider l’adaptation posologique en accord avec la réponse clinique, la zone thérapeutique étant de350 à 1000 ng/ml. L’objectif de ce travail est d’évaluer la pratique clinique du STP chez les patients traités par clozapine à la Pitié Salpêtrière. Matériels et méthodes : l’étude a été réalisée sur 18 mois chez 132 patients suivis à la Pitié-Salpêtrière traités par clozapine. 158 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 158 07/01/2015 12:26:51 Posters Affichés Les informations cliniques et les caractéristiques principales des patients ont été recueillies dans les dossiers médicaux. La clozapine a été dosée par chromatographie avec détection ultraviolet. Résultats : au cours de l’étude, 359 dosages ont été réalisés dont 78 % pour des patients externes. À la Pitié-Salpêtrière, 132 patients étaient traités par clozapine dont 46 % suivis en neurologie et 20 % en psychiatrie. Néanmoins, seulement 7 % des dosages étaient prescrits par le service de neurologie tandis que les services de psychiatrie regroupaient 84 % des demandes. Le STP de la clozapine n’a été effectué que chez 23 patients. Parmi eux, 10 patients étaient sous-dosés, 12 dans l’intervalle thérapeutique et 1 en surdosage. Cependant, l’adaptation posologique en fonction du STP n’a été réalisée que chez 15 patients. La dose moyenne de clozapine des 23 patients était de 249 ± 164 mg/jour et la clozapinémie de 401 ± 228 ng/ml. Conclusion : à la Pitié-Salpêtrière, le dosage de clozapine est donc très peu prescrit (17 %) avec des habitudes cliniques différentes d’un service à l’autre. De plus, parmi les patients dosés, une proportion importante (35 %) ne bénéficie pas d’adaptation posologique en fonction du résultat du dosage. Pourtant, la variabilité inter individuelle élevée de la réponse à la clozapine ne justifie pas un taux si faible de STP. Il serait intéressant de compléter cette étude en renseignant les conséquences cliniques des adaptations posologiques. PO-369 DYSFONCTIONS SEXUELLES INDUITES PAR LES ANTIDÉPRESSEURS ET LES ANTIPSYCHOTIQUES ET LEURS TRAITEMENTS ABDAOUI N., BENSAIDA M. Ehs erRazi Annaba, Annaba, ALGÉRIE La dysfonction sexuelle est fréquente chez les patients atteints de schizophrénie ou de dépression. L’effet des médicaments psychotropes sur la sexualité est difficile à évaluer, car la dépression et la schizophrénie s’accompagnent fréquemment de dysfonctions sexuelles et ce indépendamment des médicaments. Les ISRS ont considérablement amélioré la qualité de vie des déprimés par rapport aux AD tricycliques, sauf du point de vue des troubles sexuels, notamment de l’éjaculation, car ils peuvent créer une baisse de l’estime de soi et un abandon du traitement. Il est important pour le médecin traitant d’en avertir le patient. En ce qui concerne les AP, ceux de la deuxième génération ou AP atypiques, ont permis (à l’exception de la rispéridone) de diminuer nettement l’atteinte extrapyramidale ainsi que la sécrétion de prolactine, et ainsi de réduire les perturbations hormonales et les dysfonctions sexuelles qui leur sont associées. La quétiapine en particulier évite ces effets indésirables. Toutefois, celle-ci ainsi que la clozapine et l’olanzapine induisent une prise de poids, ce qui favorise à long terme le risque de syndrome métabolique et de diabète. De plus, l’obésité peut altérer l’image et l’estime de soi, ce qui n’est pas sans conséquences sur la sexualité. PO-370 EVALUATION DE LA RÉMISSION SYMPTOMATIQUE ET FONCTIONNELLE LORS DE LA PRESCRIPTION DE PALMITATE DE PALIPERIDONE, EN PRATIQUE DE SOINS COURANTE, SUR UNE DURÉE DE 1 AN NARGEOT J.(1), PETIT C.(1), LE MASSON V.(1), CORNIC F.(1), VIALA A.(1), VACHERON M.N.(2)(1) (1) Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2) FRANCE, Introduction : les problèmes liés à l’interruption intempestive et/ou prématurée des traitements antipsychotiques oraux par les patients, et des rechutes qui en sont la conséquence, amènent à privilégier la prescription de molécules antipsychotiques à action prolongée. Le palmitate de palipéridone est une des molécules récemment commercialisée en France, avec une durée d’action de 1 mois. Objectifs et méthode : notre étude a consisté à évaluer la rémission symptomatique et fonctionnelle, et le rétablissement des patients à 1 an, en pratique de soins courante, avec évaluation des patients à J0, puis M3, M6 et M12, en utilisant les échelles PANSS à 8 items (Andreasen) et CGI pour l’aspect symptomatique, GAF et FROGS pour l’aspect fonctionnel, SF 12 pour la qualité de vie. Un questionnaire de satisfaction a été remis au patient à M12. Les mesures du poids, de la taille et du périmètre abdominal ont été systématiquement réalisées. Résultats : 40 patients ont été inclus, stabilisés sous rispéridone, en relais d’un traitement par rispéridone à action prolongée, ou en première intention de traitement à action prolongée. La tolérance a été généralement bonne, notamment au niveau du poids, mais aussi de la recherche de douleur au point d’injection, et neurologique. L’analyse des données est en cours et sera communiquée lors des résultats définitifs. On étudie également la possibilité de mieux repérer le profil des patients concernés, le moment privilégié pour ce type de prescription, et aussi la durée optimum de prescription. Conclusion : le palmitate de palipéridone s’est avéré cliniquement efficace et bien toléré. Sa facilité d’utilisation peut permettre d’en envisager la prescription la plus précoce possible pour tenter d’éviter l’aggravation des troubles cognitifs et les rechutes inhérentes aux pathologies psychotiques, notamment lors des ruptures de traitement. PO-371 PRESCRIPTION D’ANXIOLYTIQUES ET D’HYPNOTIQUES CHEZ LE SUJET ÂGÉ (SA) : SERVICE DE GÉRIATRIE VERSUS SERVICES DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE PARET A., DARDELLE D., BONAN B. Hôpital Foch, Suresnes, FRANCE La consommation d’anxiolytiques et d’hypnotiques est particulièrement élevée en France, notamment chez le SA. Un état des lieux des prescriptions a été réalisé à l’hôpital Foch dans le cadre d’une Evaluation des Pratiques Profession159 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 159 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale nelles, pour comparer l’utilisation du service de gériatrie et des autres services. Une analyse rétrospective des prescriptions a été réalisée à partir des dossiers patients informatisés de Juillet à Septembre 2014 (logiciel Omnipro®) chez les patients de plus de 75 ans. La grille d’audit a été définie avec un gériatre. 508 prescriptions ont été analysées auprès du service de gériatrie, de 3 services de chirurgie et 8 de médecine concernant 425 patients. Parmi les 14 anxiolytiques et hypnotiques retrouvés, les 3 médicaments les plus prescrits étaient l’hydroxyzine (25,8 %), la zopiclone (19,3 %) et le bromazépam (11,2 %). Des médicaments non recommandés chez le SA étaient retrouvés dans 15,2 % des cas en gériatrie, 33 % dans les services de médecine et 36,9 % dans ceux de chirurgie. Sur l’ensemble des médicaments prescrits, les posologies supérieures à celles autorisées représentaient dans 8,9 % des cas en gériatrie, 9,3 % dans les services de médecine et 18,5 % dans ceux de chirurgie. La conformité globale en termes de choix de médicaments et de posologie recommandée représentait 78,5 % des cas en gériatrie, 59,9 % dans les services de médecine et 49,2 % dans ceux de chirurgie. Les bonnes pratiques de prescriptions chez le SA sont moins respectées par les services de médecine et de chirurgie, comparativement au service de gériatrie. Face à ces résultats, une sensibilisation des services sur la prescription d’anxiolytiques et d’hypnotiques chez le SA est prévue. Un document pratique d’aide à la prescription précisant les médicaments à risque et les posologies recommandées sera élaboré en collaboration avec le service de gériatrie, validé en comité du médicament et diffusé. Une protocolisation informatique est envisagée. Cette étude a permis d’évaluer les pratiques de prescription des hypnotiques et des anxiolytiques, chez une population à risque et particulièrement sensible à ces classes thérapeutiques. Les axes d’amélioration restent à mettre en place. Une seconde évaluation devra être réalisée afin de mesurer l’impact des mesures mises en œuvre. PO-372 DE L’INTÉRÊT DES ANTIPSYCHOTIQUES DE PREMIÈRE GÉNÉRATION SCARAMOZZINO S., CARABY I., VIERSAC M., CUVELIER K. CHI Clermont de l’Oise, CLERMONT-DE-L’OISE, FRANCE Depuis de nombreuses années l’usage est de préférer en première intention les antipsychotiques de seconde générations (leur apparition date d’environ 25 années) dans les troubles psychotiques et particulièrement dans les schizophrénies. Il est même recommandé d’utiliser préférentiellement les antipsychotiques de seconde génération dans les premiers épisodes psychotiques donc chez les adolescents et jeunes adultes. Les effets secondaires et la qualité de l’amélioration clinique sont mis en avant pour préférer les antipsychotiques de deuxième génération ainsi que le taux de rechute des symptômes à un an. Alors que l’étude EUFEST (European First-Episode Schizophrenia Trial) en 2008 n’a pas montré d’efficacité supérieure des antipsychotiques de seconde génération par rapport à l’halopéridol. A travers une revue de la littérature d’une part et par l’évocation de trois cas cliniques très particuliers d’autre part, nous allons tenter d’analyser les pratiques thérapeutiques usuelles en service de psychiatrie de secteur et de mettre en balance les effets secondaires des antipsychotiques de première génération et ceux de la deuxième génération. Nous évaluerons la qualité de l’amélioration clinique et nous discuterons de l’intérêt des antipsychotiques de seconde génération en première intention dans les premiers épisodes psychotiques, de leur acceptation, et de leur tolérance chez les adultes jeunes. PO-373 SWITCH ENTRE DEUX ANTIPSYCHOTIQUES : IMPACT DES PARAMÈTRES PHARMACOCINÉTIQUES ET PHARMACOLOGIQUES FACCHIN A.(1), GOHARI A.(1), DUPERRIN V.(1), BENDJENANA G.(2), CORET-HOUBART B.(1) (1) Centre Hospitalier Intercommunal Robert Ballanger, Paris, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier Spécialisé les Murets, LA QUEUE EN BRIE, FRANCE Introduction : La prise en charge des patients psychotiques nécessite souvent un changement de neuroleptiques (au cours d’une année, 30 % des patients changent d’antipsychotiques (AP). Le switch entre deux molécules peut constituer une phase critique dans le succès ou non du traitement. L’objectif de ce travail est de présenter de façon synthétique et exhaustive les différents paramètres (pharmacocinétiques et pharmacologiques) à prendre en compte. Matériels et méthodes : Après une analyse de la littérature concernant les caractéristiques des neuroleptiques et des modalités de switch, les paramètres déterminants à considérer ont été répertoriés pour chaque molécule : affinité pour les différents récepteurs (dopaminergique, sérotoninergiques 2A et 2C, muscarinique, histaminique et adrénergique) et demi-vie d’élimination, ainsi que les symptômes cliniques pouvant survenir lors de cette phase (effets rebonds). Résultats et discussion : Les profils de onze AP (amisulpride, aripiprazole, clozapine, chlorpromazine, flupenthixol, halopéridol, olanzapine, palipéridone, quétiapine, rispéridone et zuclopenthixol) ont été étudiés ; ils ont été classés en fonction de leurs affinités pour les six récepteurs concernés et de leur demi-vie d’élimination. Ils sont présentés sous forme de tableaux synthétiques. Le switch d’une molécule de forte affinité vers une autre de faible affinité pour un récepteur donné doit tenir compte de la demi-vie de l’AP, afin d’éviter des phénomènes de rebond et d’hypersensibilité. La symptomatologie est spécifique en fonction des récepteurs concernés, et peut laisser croire à une inefficacité ou une intolérance au nouveau traitement. Ces effets ont également été répertoriés par récepteurs. La substitution en plateau d’un AP par un autre est une stratégie capable de limiter ces risques. 160 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 160 07/01/2015 12:26:51 Posters Affichés Elle est présentée et illustrée à l’aide d’un exemple concret (switch de l’olanzapine vers l’aripiprazole). Conclusion : Une bonne connaissance du profil pharmacocinétique et pharmacologique des AP, ainsi que les symptômes cliniques liés aux effets rebonds peut aider le clinicien à optimiser la prise en charge des switchs entre deux AP. La substitution en plateau semble être particulièrement adaptée pour minimiser ces risques. PO-374 LA PRESCRIPTION DES NEUROLEPTIQUES CHEZ LES SUJETS ÂGÉS EN HOSPITALIER : EXPÉRIENCE DE L’HÔPITAL AR-RAZI DE SALÉ MAROUAN H., JELLOULI W., SABIR M., OUANASS A. Hôpital Psychiatrique Universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC Introduction : La psychiatrie s’est toujours intéressée à tous les âges de la vie, mais la pathologie psychiatrique du sujet âgé et sa prise en charge sont de plus en plus au premier plan. Les traitements (psychotropes particulièrement) disponibles s’appliquent à tous les âges, y compris aux âges avancés, mais très peu d’études spécifiques existent. En fait, les essais cliniques permettant de rechercher l’efficacité et la tolérance des médicaments sont seulement menés chez des adultes jeunes. Une généralisation est donc faite pour les âges extrêmes. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’usage et la prescription des neuroleptiques chez des sujets âgés en milieu hospitalier. Méthodes : Étude rétrospective sur dossiers, portant sur 54 patients âgés de plus de 60 ans et hospitalisés, en unité ouverte homme et unité ouverte femme de l’hôpital Ar-Razi de Salé, entre janvier 2007 et janvier 2014. Un recueil des données suivantes est effectué : – motif d’hospitalisation, – antécédents psychiatriques ; médicaux et chirurgicaux, – diagnostic incluant démence ou non, – traitements neuroleptiques : indication, effets indésirables, posologie, durée de traitement, – surveillance du traitement (biologie, ECG, constantes), – présence de facteurs de risques d’accident vasculaire cérébral. L’analyse des données s’est faite par le logiciel SPSS 20. Résultats : Nous constatons une majorité masculine (54 %) et une moyenne d’âge de 65 ans. 20 % des patients présentent un diagnostic de démence. La principale indication de prescription des NLP était les éléments psychotiques (90 %), le plus souvent dans le cadre d’une schizophrénie, d’un trouble bipolaire ou d’une dépression psychotique. La plupart des patient (68,5 %) étaient sous un seul neuroleptique. Nous constatons une réduction de la prescription des neuroleptiques classiques au bénéfice de celle des atypiques. Les neuroleptiques les plus utilisés sont l’olanzapine, l’amisulpride, et la rispéridone. Les posologies ont été bien respectées. La durée de traitement était supérieure à un mois pour la plupart des malades. Un seul malade aurait présentait un effet secondaire à type de tremblements et acathisie sous halopéridol ayant nécessité un changement du traitement. Tous les patients sauf un ont bénéficié d’une surveillance clinique, biologique et ECG. PO-375 LA PRISE EN CHARGE DE LA SCHIZOPHRÉNIE EN TUNISIE : ÉVALUATION COMPARATIVE DE LA PRESCRIPTION DES NEUROLEPTIQUES AISSA A., CHENNOUFI L., BELDI I., HAJRI M., DAMAK R., CHEOUR M. Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE Introduction : La schizophrénie est une maladie mentale chronique et invalidante qui touche près de 1 % de la population. Les études concernant l’étiopathogénie de cette maladie et les modalités thérapeutiques sont en perpétuelle évolution. Nous avons cherché à travers ce travail à étudier l’évolution des prescriptions de neuroleptiques dans un service hospitalo-universitaire en Tunisie. Objectif : L’objectif de notre travail était de comparer les différents paramètres de la chimiothérapie neuroleptique dans le traitement de la schizophrénie de 1999 à 2013 et d’évaluer notre pratique actuelle au vu des données de la littérature. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive comparant deux échantillons de patients suivis pour schizophrénie et ayant consulté respectivement en 1999 et en 2013. Les caractéristiques thérapeutiques ont été recueillies des dossiers médicaux (le type de neuroleptique, les doses d’entretien, le nombre de neuroleptiques et l’association à un correcteur anticholinergique). Résultats : Les types de psychotropes disponibles à l’hôpital ont été toujours limités avec un seul neuroleptique à action prolongée (fluphénazine décanoate). La majorité des malades n’ont pas eu accès aux neuroleptiques atypiques. Les neuroleptiques classiques ont présenté 100 % des prescriptions en 1999. Les neuroleptiques atypiques ont été de plus en plus présents (25.8 % en 2013). L’amisulpride était l’antipsychotique atypique le plus prescrit. Les doses d’entretien des neuroleptiques ont été toujours supérieures aux recommandations (986 mg en équivalent chlorpromazine en 1999 vs 9204 en 2013). Le nombre moyen de psychotropes est resté stable (2 neuroleptiques). La proportion de patients sous correcteur anticholinergique était largement supérieure à celle estimée par les recommandations comme nécessitant un traitement correcteur. Conclusion : Ce travail a dévoilé plusieurs lacunes dans la prise en charge actuelle des patients schizophrènes en Tunisie et qui sont inhérentes en partie au contexte socio-économique. La surveillance et la prévention des comorbidités cardiovasculaires et métaboliques s’avèrent nécessaires. 161 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 161 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale PO-376 SOINS PSYCHIATRIQUES POUR LES REQUÉRANTS D’ASILE À GENÈVE – DONNÉES DESCRIPTIVES D’UN ÉCHANTILLON DANS UNE UNITÉ AMBULATOIRE HILLER N., BARTOLOMEI J., GEX-FABRY M., EYTAN A., GIANNAKOPOULOS P., PREMAND N., BAERISWYL-COTTIN R. Hôpitaux Universitaires de Genève, GENÈVE, SUISSE Les requérants d’asile (RA) sont des personnes ayant demandé protection dans un pays tiers. Ils constituent une population particulièrement vulnérable car susceptible d’avoir été confrontée à des facteurs de stress multiples favorisant l’émergence de troubles psychiques. En Suisse 43.561 personnes étaient dans le processus d’asile fin 2013. Le Centre ambulatoire de psychiatrie communautaire de la Servette dispense des soins aux RA vivant dans des foyers gérés par le canton, ainsi qu’aux résidants genevois vivants sur le secteur géographique. Parmi les 611 patients suivis en novembre 2012, 119 étaient des RA. L’étude rétrospective vise à connaître les caractéristiques socio-démographiques et cliniques des RA suivis dans le service, ainsi que le type d’intervention proposé et les facteurs pouvant avoir un impact sur la durée du suivi. L’échantillon compte 50 % d’hommes. 68 % ont moins de 40ans. La moitié est mariée. Plus d’un tiers est issu des Balkans, un autre tiers provient de l’Afrique sub-saharienne et 10 % d’Asie du Sud. Deux tiers ont un statut de séjour précaire, le reste bénéficie d’une admission provisoire. 30 % a effectué une formation supérieure à l’école obligatoire, 10 % des patients travaillent. La durée médiane de séjour en Suisse est de 39 mois. Les diagnostics psychiatriques sont : trouble dépressif (65 %), état de stress post-traumatique (35 %), trouble psychotique (22 %), trouble de la personnalité (20 %), abus de substances (12 %) et trouble de l’adaptation (9 %). Les patients RA bénéficient dans notre service de prestations médicales, infirmières, sociales et psychologiques ou groupales avec une moyenne de 1.72 prestations par mois. La durée médiane de suivi est de 14 mois. Le niveau socio-éducatif et le fait d’avoir subi une agression physique sont les seuls facteurs ayant un impact sur la durée de suivi. Le genre, l’âge, l’état civil, l’emploi actuel, le fait de vivre seul et la présence de contact avec la famille d’origine ainsi que les diagnostics psychiatriques ne permettent pas d’expliquer la durée du suivi. Dans une étape ultérieure, le recours à une évaluation plus structurée serait nécessaire afin d’affiner notre compréhension psychopathologique, l’établissement des diagnostics et ainsi la prise en charge proposée pour cette population. PO-377 REMÉDIATION COGNITIVE ET SCHIZOPHRÉNIE EN ALGÉRIE FARAH O., CHAMI L. HÔPITAL PSYCHIATRIQUE FRANTZ FANON, BLIDA, ALGÉRIE Les mouvements de désinstitutionalisation qu’a connu la psychiatrie depuis ces dernières décennies et les nouvelles connaissances dans le domaine pharmacologique ont permis aux soignants de raccourcir la durée des séjours en psychiatrie. Les patients se retrouvent de plus en plus en dehors des structures hospitalières, confrontés à leurs difficultés d’intégration (logement précaire, ressources insuffisantes, isolement social) d’où le développement d’interventions axées sur la réadaptation et la réinsertion sociale. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons : – Décrire les lignes directrices de la remédiation cognitive ; – Evaluer son impact et sa praticabilité sur les patients souffrant de schizophrénie. Pourquoi le choix de la remédiation cognitive (RC) ? La plupart des interventions de réhabilitation psychosociale (l’apprentissage, la résolution de problèmes, psychoéducation, entrainement des compétences sociales.) impliquent des processus cognitifs. Déficits cognitifs et schizophrénie : Les relations causales entre les difficultés sociales que rencontrent les patients schizophrènes et leurs troubles cognitifs sont complexes et poly-déterminées, d’autant plus qu’il existe d’autres paramètres à prendre en considération (symptômes négatifs, manque d’insight, environnement stressant) – Nature des plaintes – Rarement exprimées par rapport au déficit qui existe. – Absence de demande clairement établie par le patient. – Faiblesse de repérage des troubles cognitifs par le personnel soignant à : – Sensibilisation – Formation. – Remédiation cognitive – L’amélioration des fonctions déficitaires – Le développement de nouvelles stratégies cognitives – L’adaptation du milieu – Remédiation cognitive : une thérapie efficace ? – Les résultats des études initiales à faible amélioration du rendement cognitif des patients souffrant de schizophrénie. – Les raisons – L’alternative proposée – Bilan neuropsychologique – Doit tenir compte des spécificités propres de chaque patient et déterminer des pistes d’accompagnement thérapeutique – Choix des outils et des programmes – Conditions d’utilisation – Praticabilité PO-378 EFFICACITÉ CLINIQUE DE L’INTERVENTION DE CRISE EN MILIEU PSYCHIATRIQUE AMBULATOIRE ZANELLO A., BACCHETTA J.P. HUG, GENÈVE, SUISSE Cette étude examine l’efficacité clinique de l’intervention de crise dans un centre ambulatoire de psychiatrie et de psychothérapie intégré (CAPPI). Cette intervention combine les approches individuelles, groupales ainsi que des entretiens de couple et de famille. 162 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 162 07/01/2015 12:26:51 Posters Affichés L’échantillon se compose de 136 patients admis au CAPPI suite à une crise émotionnelle. Ces patients ont été évalués à l’entrée et après l’intervention de crise (8 semaines) avec une batterie comprenant des questionnaires et des échelles mesurant la sévérité des symptômes (SCL-90, BPRS 4.0), le mode défensif (DSQ-40), le style de rémission (RSQ) et le fonctionnement global (EGF). Après l’intervention de crise nous observons une réduction statistiquement significative de la symptomatologie (excepté pour la dimension manie-hostilité du BPRS 4.0), de la présence de mécanismes de défense de type immature ainsi qu’une amélioration de l’intégration de la crise et du fonctionnement général. Ces observations suggèrent qu’une intervention brève de crise est cliniquement efficace et contribue non seulement à réduire la sévérité de la symptomatologie mais contribue également à améliorer le fonctionnement psychique et social général. De futures recherches devraient confirmer ces résultats et surtout vérifier si une meilleure intégration de la crise participe à réduire le risque et la fréquence de rechute sur le long terme. PO-379 LE MÉSUSAGE DES HYPNOTIQUES APRÈS TRAITEMENT D’UN ÉPISODE DÉPRESSIF AVEC INSOMNIE DANEL A.(1), AMARIEI A.(2), SAYOUD A.(2), DANEL T.(3)(2), PLANCKE L.(2)(4) (1) Université Lille Nord de France, LILLE, FRANCE ; (2) Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord – Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (3) CHRU de Lille, Pôle de psychiatrie, médecine légale et médecine pénitentiaire, LILLE, FRANCE ; (4) Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, LILLE, FRANCE Objectif : Bien que l’utilisation des hypnotiques de la famille des benzodiazépines comporte des risques, leur mésusage est fréquent. Du fait de la fréquence de l’insomnie au cours des épisodes dépressifs, ces molécules sont souvent prescrites en association avec un antidépresseur. Nous avons mené une étude visant à estimer dans quelle proportion, l’arrêt de l’antidépresseur n’est pas suivi de l’arrêt de l’hypnotique, ce qui signifie un mésusage de ce médicament. Cette étude explore également les facteurs de risque potentiels de cette prescription prolongée. Méthode : Les délivrances concomitantes d’hypnotiques et d’antidépresseurs ont été recherchées dans la base de données de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés du Nord – Pas-de-Calais durant les années 2011-2012. Après l’arrêt de la délivrance d’antidépresseurs, la délivrance d’hypnotiques a été recherchée durant le semestre suivant cet arrêt. Résultats : 8,9 % des patients ont prolongé les hypnotiques après l’interruption des antidépresseurs. Les facteurs de risque de cette délivrance prolongée d’hypnotiques ont été : le sexe féminin, un âge supérieur ou égal à 45 ans, et la délivrance trimestrielle d’hypnotiques durant le traitement antidépresseur. Conclusion : Pour la plupart des patients traités pour un épisode dépressif avec insomnie, nous n’avons pas constaté de mésusage ultérieur d’hypnotiques. Le mésusage fréquemment observé avec les hypnotiques n’est pas expliqué avec cette utilisation des hypnotiques dont la prescription est concomitante aux antidépresseurs. Les pistes susceptibles d’améliorer la prescription d’hypnotiques sont : la formation médicale, l’éducation du patient, la prise en compte du mésusage par l’industrie pharmaceutique et les actions des autorités sanitaires. PO-380 STABILISATION DES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES : QUELLE PRÉPARATION À LA SORTIE ? VACHERON M.N.(1), DAMMAK A.(1), STITI M.(1), SMITH H.(2) (1) Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Otsuka Pharmaceutical France, REUIL-MALMAISON, FRANCE La phase de stabilisation représente une période prolongée de traitement pendant laquelle les symptômes sont contrôlés de façon adéquate, l’objectif étant le rétablissement (1). Dans les essais cliniques, le patient est dit stabilisé lorsqu’il répond à des critères sur plusieurs semaines sur le score total PANSS (Positive And Negative Syndrome Scale) et des sous-score PANSS sur des items comme le délire, désorganisation conceptuelle, suspicion, hallucinations, contenu inhabituel de la pensée, hostilité, absence de coopération et mauvais contrôle des impulsions (2,3). La stabilisation fait suite à la phase aigüe et constitue une période de transition limitée dans le temps. Elle est conditionnée par des facteurs inhérents au patient et à sa pathologie, à son entourage, et aux soignants (4), et permet d’envisager la sortie de l’hôpital. Les antipsychotiques injectables à action prolongée sont proposés si possible à tous les patients pour lesquels un traitement d’entretien psychotique est indiqué (5). Au-delà du choix de la médication, l’élaboration d’une stratégie de prise en charge ambulatoire cohérente au décours de l’hospitalisation, est un élément déterminant du pronostic ultérieur. Une sortie mal préparée aboutit inéluctablement au risque d’interruption des soins, à l’augmentation du taux de réhospitalisations précoces et a un impact économique majeur. Il est donc crucial d’élaborer un projet thérapeutique dans le cadre d’une démarche de prise de décision médicale partagée avec le patient, l’entourage et l’équipe soignante, qui précise les modalités du traitement pharmacologique, le rythme du suivi, les structures ambulatoires impliquées et les psycho/sociothérapies proposées. La préparation de la sortie est efficiente si elle commence dès l’admission. L’objectif de ce travail est de proposer des modalités pratiques de préparation à la sortie de l’hôpital, en soulignant l’intérêt des réseaux de soins pour les populations spécifiques (sujets entrant dans la maladie, âgés, précaires, jeunes, toxicomanes), des associations d’usagers, des réseaux de psychoéducation adaptés aux familles, et des structures médico-sociales qui permettent d’optimiser la stabilisation et l’adaptation du patient à son milieu. 163 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 163 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale PO-381 QUELLE PRISE EN CHARGE POUR LES FEMMES SOUFFRANT DE TROUBLES MENTAUX DANS LA PÉRIODE PÉRINATALE ? ESCRIVE L., VACHERON M.N. Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE La période périnatale constitue une période à risque de décompensation psychiatrique. Lorsque la mère est atteinte de troubles mentaux, une prise en charge pluridisciplinaire précoce pendant la grossesse est préconisée. Un suivi psychiatrique régulier est indispensable. Il permet d’accompagner le développement de l’investissement maternel et de soutenir la parentalité après la naissance. Objectif et méthode : Une étude descriptive et rétrospective sur dossiers a été réalisée sur le secteur psychiatrique du XIVème arrondissement de Paris afin de mieux connaître le mode de recours aux soins et la prise en charge de ces patientes. Les données recueillies concernaient l’anamnèse, la prise en charge psychiatrique et obstétricale, la mise en place d’une consultation de soutien à la parentalité et d’une mesure de protection de l’enfant. Résultats : 28,8 % des patientes étaient connues du secteur avant leur grossesse ; 45,5 % avaient été suivies dans un autre service et 25,8 % n’avaient aucun antécédent. Le recours aux soins s’est effectué dans 66,7 % des cas dans le post-partum. Un trouble de l’humeur était retrouvé chez 66,7 % des patientes suivies antérieurement dans un autre service et chez 41,2 % de celles qui n’avaient pas d’antécédent. Le profil des patientes connues du secteur était différent puisque les décompensations concernaient davantage un trouble psychotique (31,6 %) ou un trouble de personnalité de type état limite (36,8 %). Il n’y avait pas plus de décompensations psychiatriques dans le post-partum chez les patientes connues du secteur (66,7 %) par rapport aux autres (81,8 %). Parmi les enfants, 31,8 % ont été suivis dans la première année du post-partum, ce suivi étant davantage proposé aux patientes connues (63,2 %, p = 0,057). Un seul enfant a été placé. Discussion : La majorité des patientes avaient des antécédents psychiatriques qui ont contribué à une fragilisation au moment de la grossesse. Les patientes connues n’ont pas subi plus de décompensations psychiatriques grâce à l’intensification de la prise en charge. Conclusion : L’organisation des soins autour de la parentalité des patientes psychiatriques a permis d’éviter des décompensations de leur pathologie tout en proposant à une proportion importante de dyades mères-enfants une prise en charge pédopsychiatrique précoce. PO-382 COMORBIDITÉ ALCOOLO-DÉPENDANCE/ DÉPRESSION : LA PSYCHIATRIE DE SECTEUR EST-ELLE ADAPTÉE AU MODÈLE DE WEISS ? ADHAM S., MARCEL J.L., LAQUEILLE X., DERVAUX A. Sainte Anne, PARIS, FRANCE Contexte : D’après DeVido et Weiss (Treatment of the depressed alcoholic patient. Curr Psychiatry Rep 2012;14:610-8), la prise en charge de la comorbidité alcoolodépendance/dépression peut se faire sous trois modalités : 1) traitement séquentiel : le traitement optimal de la dépression chez un patient alcoolodépendant passe d’abord par le sevrage. 2) Traitement simultané des troubles dépressifs par une équipe psychiatrique et de l’alcoolodépendance par une équipe addictologique. 3) Traitement intégré des deux troubles par la même équipe. Méthode : Nous rapportons deux cas cliniques de patients avec comorbidité alcoolodépendance/dépression ayant bénéficié de prise en charge intégrée, suggérant que la psychiatrie de secteur peut être adaptée au modèle de traitement intégré de Weiss. Mr A, 38 ans, présentait une alcoolodépendance (critères DSM-IV, 240g d’alcool/jour) depuis 10 ans et un trouble dépressif secondaire, d’intensité modérée (score MADRS : 32). Mr B, 45 ans, présentait une alcoolodépendance depuis 18 ans (320g/jour) et un trouble dépressif secondaire d’intensité modérée (score MADRS : 33). L’objectif initial des deux patients était la diminution de la consommation d’alcool mais pas le sevrage. Les patients ont été suivis de façon hebdomadaire au centre médico-psychologique de secteur psychiatrique, avec entretiens motivationnels (EM), traitements médicamenteux (naltrexone, escitalopram et thiamine) et thérapies comportementales et cognitives (TCC). Les deux patients ont diminué la consommation d’alcool à 50g/jour environ, durant respectivement huit et dix mois. L’humeur s’est très progressivement améliorée (scores MADRS : 13 pour les 2 patients), les troubles dépressifs ont disparu après l’arrêt complet ultérieur de la consommation d’alcool. Conclusion : Ces cas cliniques vont dans le sens de la prise en charge intégrée proposée par Weiss et al. pour les patients avec comorbidité alcoolodépendance/dépression. Les services psychiatriques de secteur peuvent être adaptés à ce modèle. Ils permettent notamment un objectif intermédiaire de réduction de la consommation d’alcool pour les patients ne parvenant pas à arrêter leur consommation immédiatement, en attendant le sevrage, nécessaire pour obtenir la rémission complète du trouble dépressif. PO-383 BARRIÈRES D’ACCÈS AU SOIN CHEZ LES REQUÉRANTS D’ASILE SOUFFRANT DE TROUBLES PSYCHIQUES : LA PERCEPTION DES INTERVENANTS DE PREMIER RECOURS À GENÈVE FRAMORANDO D., BAERISWYL-COTTIN R., PREMAND N., KHAZAAL Y., BARTOLOMEI J. Hôpitaux Universitaires de Genève, GENÈVE, SUISSE Les patients requérants d’asile (RA) constituent une population relativement exposée aux facteurs de stress que ce soit avant le départ de leur pays, pendant le trajet ou suite à leur arrivée en Suisse. Ainsi, le taux de prévalence de troubles anxieux ou dépressifs est plus élevé chez cette population que dans les populations locales (Bogic, 2012). Pourtant, face à un système de soins ayant les mêmes modalités d’accès 164 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 164 07/01/2015 12:26:51 Posters Affichés pour tous (prise de contact spontanée de l’individu « souffrant »), on constate que les personnes requérantes d’asile utilisent moins souvent les services de santé de leur propre gré par rapport à des populations locales (Lay et al., 2006). Notre étude, en se basant sur le témoignage d’intervenants externes, vise à comprendre les raisons pour lesquelles les RA utilisent moins les réseaux de soins par rapport aux populations locales. Les témoignages des intervenants externes, composés de médecins de premier recours, d’infirmiers de soins généraux, de travailleurs sociaux, d’animateurs socio-culturels et d’interprètes, font ressortir deux types de barrières empêchant l’accès aux prises en charges : les barrières culturelles provenant de la culture des patients et les barrières structurelles se référant aux structures de soins mises en place à Genève. En ce qui concerne les barrières culturelles, la représentation négative de la psychiatrie et la crainte d’être stigmatisé par leur communauté sont deux facteurs majeurs empêchant les populations migrantes de se rendre spontanément dans des structures de soin selon les intervenants externes. Au niveau des barrières structurelles, le manque de visibilité des services de psychiatrie et le manque d’accès au service de soins sont mentionnés par les intervenants comme facteur probable diminuant l’accès aux prises en charge chez les RA. Il est plus difficile d’intervenir sur les barrières culturelles. De ce fait, il est possible d’imaginer réduire les barrières structurelles en : intensifiant les interventions sur le terrain, tentant un travail d’accoutumance progressive à la présence de la psychiatrie dans le lieu de vie des RA, travaillant sur la représentation de la psychiatrie chez les RA via de possibles interventions de type psychoéducatives. PO-384 EFFICACITÉ D’UN PROGRAMME DE SOINS AMBULATOIRES DU TROUBLE DE L’ADAPTATION TORDEURS D.(1), APPART A.(1), ZDANOWICZ N.(2) (1) Clinique Saint-Luc, BOUGE, BELGIQUE ; (2) CHU Dinant Godinne, NAMUR, BELGIQUE Introduction : Les troubles de l’adaptation (TA) représentent une réaction pathologique inadaptée à un ou plusieurs facteurs de stress psychosociaux identifiables. Des cliniciens se sont penchés sur la question du diagnostic du TA en milieu hospitalier. En 2001, Botéro s’étonnait déjà de ne pas constater davantage de TA au sein de sa patientèle. Et, plus tard (2011), Langlois l’assimilera à un diagnostic « psy » invisible. Objectifs : Notre étude vise, d’une part, à estimer la prévalence du TA au sein d’une patientèle présentant des symptômes anxieux et/ou dépressifs et, d’autre part, à évaluer sur une période de 12 mois, l’efficacité d’un programme de soins ambulatoires (le Groupe Thérapeutique pour Trouble de l’Adaptation – GTTA). Méthode : 464 patients sont screenés au moyen d’Echelles Visuelles Analogiques (VAS) et du Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD). Le diagnostic de TA est posé si le sujet obtient un score supérieur à 80 % à la VAS et supérieur à 13 au HAD (anxiété ou dépression). Les patients atteints d’un TA sont admis au sein d’un groupe de 8 personnes qui suivront, en ambulatoire et durant 10 jours, un programme psychoéducatif et psychothérapeutique. Chaque sujet est soumis à une évaluation psychométrique (BDI-II, GAF, SF-12, VAS et HAD) à 4 moments différents (jour 0, jour 10, 6 mois et 12 mois). Résultats : 34,69 % de nos patients souffrant d’un trouble dépressif et/ou anxieux répondent au diagnostic du TA selon les résultats des questionnaires. Les médecins-psychiatres ont, quant à eux, posé le diagnostic de TA pour 18,46 % de notre échantillon total. Nos 5 mesures d’efficacité du GTTA vont tous dans le même sens : nous constatons une amélioration significative des symptômes dès la fin du traitement ; amélioration qui se maintient à 6 mois et à 12 mois. Conclusion : Le programme de soins ambulatoires (GTTA) sur 10 jours se révèle efficace dès la fin du traitement du TA. Ces résultats positifs se maintiennent dans le temps (6 mois et 12 mois). S’interroger sur les symptomatologies anxieuse et dépressive avant d’établir un diagnostic permet de mieux cibler le trouble de l’adaptation, de proposer un traitement adapté à la pathologie et, par-là, d’éviter la chronification. PO-385 PLACE DE LA THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE DANS LE SYNDROME HALLUCINATOIRE PERSISTANT : À PROPOS D’UN CAS MANNAI J.(1), BANNOUR S.(2), BEN HADJ ALI N.(2) (1) CHU Iben El Jazzar, KAIROUAN, TUNISIE ; (2) Service de psychiatrie CHU Farhat Hached, SOUSSE, TUNISIE Introduction : La prise en charge des troubles schizophréniques a beaucoup évolué ces dernières années grâce à l’avènement des nouvelles stratégies thérapeutiques aussi bien pharmacologiques que psychologiques. Parmi ces derniers, la thérapie comportementale et cognitive (TCC) qui est plutôt indiquée en cas de symptômes positifs résistants. Matériel et méthode : Nous rapportons dans notre étude le cas d’un patient âgé de 33 ans suivi dans le service de psychiatrie de Kairouan pour une schizophrénie paranoïde depuis 10 ans qui présente un syndrome hallucinatoire auditif persistant. Le nombre des séances de TCC était fixé à 18 séances à raison d’une séance par semaine. L’analyse fonctionnelle s’est faite à l’aide de la grille de SECCA de Cottraux. Pour l’évaluation psychométrique, nous avons utilisé les échelles BPRS (Brief Psychiatric Rating Scale), SAPS (Scale for the Assessment of Positive Symptomes) et HAD (Hospital Anxiety and depression scale). La thérapie a comporté une restriction cognitive et une pratique des stratégies de faire face comportementale, sensorielles et physiologiques. Résultats : Le résultat de notre travail a montré l’efficacité de la TCC en termes de diminution de la fréquence des hallucinations auditives et de la capacité d’autocontrôle des symptômes anxieux. 165 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 165 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale PO-386 LE JARDIN DE SOINS EN PSYCHIATRIE DE L’ADULTE. FONDEMENTS, PRÉCIS D’INSTALLATION ET OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES PRINGUEY D.(1), PRINGUEY F.(2) (1) Faculté de Médecine de Nice, NICE, FRANCE ; (2) Jardins de soins, NICE, FRANCE Mobilisant les ressources naturelles de l’environnement, le jardin de soins en Psychiatrie de l’adulte propose une thérapie fondée sur les effets bénéfiques de la relation homme/plantes. Cumulant support relationnel, activation de l’éveil et réduction du niveau de stress, l’effet positif repose sur un processus profond ancré, d’origine génétique, lien fondamental à notre environnement naturel : « la résonance » [1]. L’élaboration du jardin de soins nécessite une conception concertée avec les équipes et les patients, attestée par une évaluation des attentes. Les recommandations internationales prônent une végétalisation naturelle et entretenue, une cohésion apaisante de l’ensemble botanique favorisant la rencontre et la participation, un dispositif pratique et sécurisé (web : unik tv/un jardin extraordinaire). L’apport des activités au jardin associe oxygénation, exercice physique, stimulation cognitive, socialisation… Un but consiste à solliciter les stratégies de résolution de problèmes par « similitude » avec les soins apportés aux plantes. Les séances sont prescrites aux patients hospitalisés sur indications médicales : les objectifs à atteindre visent plusieurs dimensions préétablies telles le retrait, le désintérêt, les difficultés de communication.. et divers symptômes. Le protocole d’évaluation en cours associe BPRS, EGF, NOSIE, Echelle de Qualité de vie. Un compte rendu décrit pour chaque patient le déroulement de l’activité et recueille les thèmes évoqués susceptibles d’enrichir la prise en charge. Un questionnaire de satisfaction évalue l’expérience vécue. Un programme pilote sur 6 mois d’une séance hebdomadaire de 2 heures a inclus 87 patients, principalement schizophrènes et troubles de l’humeur résistants. Le retentissement émotionnel, signant la profondeur d’impact du soin, a été mesuré par l’échelle d’autoévaluation des émotions PANAS [2] remplie avant et après chaque séance ; il rapporte satisfaction, réduction de l’anxiété et accroissement de l’intérêt non sans relever fatigue et crainte de l’échec. Une étude contrôlée avec randomisation et comparaison à un accueil ergothérapique standard fait l’objet d’un PHRC qui envisage d’objectiver également les bénéfices pour les soignants et l’atmosphère générale de l’institution. [1] Neuberger K PO-387 APPROCHE COGNITIVO-COMPORTEMENTAL DU TROUBLE DÉLIRANT : À PROPOS D’UN CAS MERAD H.(1), BENSAIDA M.(2) (1) POLYCLINIQUE ECHATT, ELTARF, ALGÉRIE ; (2) EHS ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE L’objectif de ce travail est d’examiner les modèles cognitifs actuels du trouble délirant (TD). Des études de cas ont mis à jour des résultats forts prometteurs concernant l’utilisation de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour traiter le TD, même si cette dernière n’en est qu’à ses débuts dans ce domaine. Bien que les étapes de la TCC pour traiter le TD soient très similaires à ceux de la TCC pour les autres troubles psychotiques, son approche comporte des différences considérables. Toutefois, il est primordial de combiner plusieurs stratégies afin de pouvoir modifier les inférences propres au TD. L’évaluation clinique des délires ainsi que l’application de la TCC comme traitement seront illustrées par une étude de cas comportant le diagnostic de TD à thème prédominant de persécution. Ce cas a requis des périodes de temps différentes lors des diverses étapes de la TCC, suggérant l’importance de poursuivre la TCC au besoin. PO-388 AUX SOURCES DE LA MOTIVATION LECARDEUR L. CHU de Caen, CAEN, FRANCE Les comportements des êtres humains sont en partie mus par des motivations d’origine phylogénétique (la reproduction par exemple) et des motivations plus inhérentes à l’espèce comme la réalisation de soi. Une sémiologie transnosographique repose sur une perte ou une diminution de cette motivation en regard de certaines difficultés présentées par des individus en souffrance, que ce soit l’athymhormie, l’aboulie, l’apathie … On les retrouve dans les troubles de l’humeur (dépression), les schizophrénies (symptômes négatifs) ou les pathologies liées au vieillissement (maladie d’Alzheimer, démence fronto-temporale). Ces symptômes restent bien souvent résistants aux traitements médicamenteux et les stratégies non-médicamenteuses, notamment les psychothérapies, manquent d’étayage scientifique quant à leur efficacité. Pourtant, des interventions visant spécifiquement la motivation sont envisageables. D’abord car les travaux en neurosciences nous ont permis de découvrir les substrats cérébraux des processus motivationnels, comprenant des circuits cortico-limbiques, les noyaux gris de la base et plus largement les circuits dopaminergiques de la récompense (Kring & Barch 2014). Ensuite car les motivations entretiennent des liens très étroits avec le plaisir. Des travaux récents ont montré par exemple que les personnes souffrant de schizophrénie ressentent normalement le plaisir sur le moment (Gard et al. 2007). Ce plaisir consommé pourrait servir de stimulant pour réenclencher le système motivationnel. Enfin car derrière des troubles pour lesquels on estime qu’ils reflètent un déficit de motivation, comme l’addiction aux jeux-vidéos (Lecardeur 2013), on découvre pourtant des motivations spécifiques bien réelles. Ces données démontrent que, parfois, l’atteinte d’objectifs thérapeutiques traditionnels peut être vaine et qu’il est nécessaire de s’en détourner pour accéder à un individu en souffrance. La découverte des motivations intrinsèques, des objectifs propres à un individu dans un espace-temps particulier, de ses valeurs personnelles sont des clés pour faire sauter les verrous du syndrome amotivationnel. 166 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 166 07/01/2015 12:26:51 Posters Affichés On peut donc envisager une clinique de la motivation dont les objectifs thérapeutiques viseraient un spectre large de troubles psychopathologiques. PO-389 UN CAS CLINIQUE DE CATATONIE MALIGNE BASCANDS C., OTTMAN C., BERNIAC Z., DELMAS C., WALLACH C. CH Marchant, TOULOUSE, FRANCE La catatonie est un trouble psychiatrique regroupant, de façon plus ou moins simultanée, quatre types de symptômes : psychiques, moteurs, comportementaux et somatiques. Plusieurs échelles diagnostiques existent à son sujet sans qu’aucune ne fasse consensus à ce jour. Ce syndrome semble sous diagnostiqué dans nos hôpitaux psychiatriques, d’autant qu’il peut se rencontrer dans l’évolution des troubles mentaux, comme dans celle de plusieurs pathologies somatiques. Dans sa forme maligne, la catatonie serait associée à des anomalies neurovégétatives et serait potentiellement létale. Elle semble difficilement discernable du syndrome malin des neuroleptiques que certains auteurs considèrent comme une forme iatrogène de catatonie maligne. Le faible nombre de publications et l’absence de consensus à son sujet rendent son diagnostic et sa prise en charge d’autant plus difficile. C’est ce que nous avons tenté d’illustrer au travers d’une revue de la littérature accompagnée d’un cas clinique. PO-390 BÉNÉFICE D’UN PROGRAMME D’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE AGRÉE SUR LA QUALITÉ DE VIE DE PATIENTS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE : ÉTUDE PILOTE SAUVANAUD F., DOSTE V., VLASIE M., MASQUELIER J.Y., ROLLAND A., AMADO I. Hôpital Sainte Anne, PARIS, FRANCE Introduction : L’éducation thérapeutique, ou psychoéducation, a démontré son efficacité dans la prévention des rechutes des sujets souffrant de schizophrénie, mais son impact sur la qualité de vie objective et surtout subjective reste discuté, ce qui limite sa diffusion en France. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’un programme d’éducation thérapeutique sur la qualité de vie objective et subjective de sujets souffrant de schizophrénie. L’objectif secondaire est d’évaluer l’impact du programme sur le taux de ré-hospitalisation, la compliance médicamenteuse et l’insight. Méthodes : Il s’agit d’une étude clinique rétrospective de type quasi-expérimentale avant/après, mono centrique, ouverte et non contrôlée. Ont été inclus des patients majeurs, souffrant de troubles schizophrénique, stabilisés, suivis en ambulatoire. Le programme d’ETP, agrée par l’Agence Régionale de Santé, comportait 15 séances sur huit mois. La qualité de vie objective était évaluée par l’échelle GAF rétrospectivement à partir des dossiers cliniques. La qualité de vie subjective était mesurée par l’auto- questionnaire SQoL. Les échelles MARS et IQ8 évaluaient respectivement la compliance médicamenteuse et le niveau d’Insight. Résultats : 14 patients ont été inclus. L’échelle GAF montre une amélioration modeste mais significative de la qualité de vie objective (p = 0,008). Seul le sous score Bien-être psychologique de l’échelle SqOL est majoré de façon significative (p = 0,03). Nous retrouvons une majoration significative du score de l’échelle MARS (p = 0,03) et une amélioration faible et non significative de l’Insight. Aucun patient inclus n’a été ré hospitalisé à ce jour. Discussion : Cette étude montre un impact bénéfique modeste mais significatif sur la qualité de vie objective, le bien-être psychologique et la compliance médicamenteuse, ce qui va dans le sens des données actuelles de la littérature. Il s’agit de la première étude portant sur un programme agrée d’ETP en France. Conclusion : Nous apportons des arguments en faveur de la diffusion de programmes d’ETP pour les sujets souffrant de schizophrénie en France. À moyen et long terme, il serait intéressant de réévaluer le bénéfice de ces programmes sur la qualité de vie des patients d’une part, mais également l’impact socioéconomique global d’autre part. PO-391 PSYCHOSE ET SYSTÉMIQUE : QU’EST LE LIEN ORIGINEL DEVENU ? PIRSON O. ISoSL, LIÈGE, BELGIQUE Que ce soit dans les derniers congrès internationaux de thérapie familiale ou les publications récentes dans ce domaine, le sujet de la psychose n’est plus abordé qu’à la marge. Et pourtant, cette pathologie n’est-elle à la systémique ce que la névrose est à la psychanalyse ou la dépression au cognitivo-comportementalisme ? Quelle est l’histoire de cette relation ? Ce lien a-t-il encore quelque raison d’être ? Quels tenants systémiques retrouvet-on dans la conception actuelle des troubles psychotiques ? Le passage d’une vision catégorielle à une approche plus dimensionnelle ne réactualise-t-il pas l’importance de cette considération de chaque famille particulière dans la prise en charge des troubles psychotiques ? Les pionniers de la thérapie familiale, et plus récemment les dispensateurs de psychoéducation travaill(ai)ent sur la famille ; comment aujourd’hui travailler avec telle famille ? Dans une société toujours plus individualiste, dans un Occident caractérisé par une diversification des modes de vie en famille, ne s’agit-il pas d’un véritable défi ? PO-392 REMÉDIATION COGNITIVE ET AUTONOMIE. COMMENT TRANSFÉRER LES ACQUIS DE LA REMÉDIATION AU QUOTIDIEN ? ALEXANDRE C., BRENUGAT L., TODD A., MORISOT A., KOCH B., MALANGIN B., RIGAUT B., PEREZ M., LAUNAY C., DIGE C., AMADO I. Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE 167 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 167 07/01/2015 12:26:51 13e Congrès de l’Encéphale Les patients souffrant de maladies psychiatriques présentent fréquemment des troubles cognitifs ayant une gêne fonctionnelle importante. La remédiation cognitive a pour but à la fois d’améliorer les capacités cognitives altérées, mais aussi d’amener le patient à trouver des stratégies palliatives afin de favoriser son autonomie. Néanmoins, si les performances cognitives apparaissent améliorées par ce type de prise en charge, la limite majeure réside dans le manque de transfert des acquis de la thérapie à la vie de tous les jours. C’est pourquoi, nous réfléchissons actuellement à une modalité de prise en charge qui allie à la fois les équipes de remédiation et celles du secteur intervenant au domicile. À l’issue d’une évaluation globale (clinique, cognitive et écologique), nous tentons de cibler des objectifs concrets et individualisés centrés sur la vie quotidienne. Pour y répondre, nous proposons une adaptation du programme de remédiation CRT (notamment par l’apprentissage d’une technique de résolution de problème), qui sera en parallèle relayée au domicile du patient (gestion d’un pilulier, ménage, demande d’allocation etc.). L’objectif final étant que les patients puissent être davantage autonomes, en initiant par eux-mêmes les stratégies apprises lorsqu’ils seront confrontés à des tâches nouvelles et complexes dans leur quotidien. Deux modalités de prise en charge seront proposées dans ce poster : une prise en charge en individuel et une prise en charge de groupe. PO-393 MODÉLISATION DE LA THÉRAPIE DU PARTENAIRE D’UN PERVERS NARCISSIQUE BOYER-LABROUCHE A. Cabinet de Psychiatrie, TOULOUSE, FRANCE Bien que le pervers narcissique agisse sur son partenaire de façon sournoise, son action destructrice est particulièrement lisible. Il est donc possible de modéliser le traitement psychothérapique d’une personne sortie de l’emprise et qui doit se reconstruire. Le modèle présenté décrit les différentes étapes du traitement. Deux évènements apparaissent, autour desquels s’articule le déroulé de la thérapie. Le premier est le dévoilement du système relationnel pervers qui entraîne un choc salutaire. Celui-ci est à l’origine de l’acceptation de ce qui a été et d’une reprise en main de soi. À partir de là, est créée une perspective. Le deuxième est le positionnement par rapport au système pervers qui permet au partenaire de sortir de l’emprise. Dès lors, il est possible de mettre en place la phase de reconstruction dont les étapes sont codifiées de façon centrifuge ; du recentrage sur soi à la projection dans l’avenir et dans le monde extérieur. Ainsi, la personne se pose en tant que sujet, élève son estime de soi et valorise de façon créative ses capacités. Les étapes de ce travail sur soi, long et douloureux, sont précisées. Elles débutent par la prise de décision qui enclenche le processus de changement – psychiquement, le travail de deuil – matériellement, l’organisation d’une nouvelle vie. Il s’agit d’abandonner la dépendance. Être dans son désir propre et non dans celui de l’autre. Techniquement, le thérapeute a réintroduit l’analyse du conflit pour mettre de la profondeur dans la thérapie, de façon à ce que la personne blessée récupère son jugement critique et accepte ses émotions : sidération, éton- nement, indignation, colère, soulagement, enthousiasme. Dans la dernière étape, la personne reprend la main sur sa vie. Cela commence par la capacité à dire non. La notion de responsabilisation est ensuite travaillée. En dernier lieu, la personne apaisée apprend à reconnaître ses capacités et sa valeur à travers un travail de restauration narcissique ouvrant une perspective sur l’avenir. Le modèle proposé est décrit en détail, en particulier les processus de changement. PO-394 DEVENIR DES PATIENTS TRAITÉS PAR ÉLECTRO-CONVULSIVO-THÉRAPIE 5 ANS AUPARAVANT LARROQUE L., BARUCQ E., DURAND J.M. Centre hospitalier Marius Lacroix, LA ROCHELLE, FRANCE L’amélioration des techniques d’administration, des protocoles de recrutement et la diffusion d’une information validée scientifiquement ont participé à dédramatiser l’image de l’électro-convulsivo-thérapie (ECT). Cependant, la vision de celle-ci reste globalement péjorative dans la population générale. Nous avons réalisé une étude rétrospective pour déterminer le devenir des 46 patients traités par ECT en 2008 au centre hospitalier de La Rochelle 5 ans après. Lorsque leur état le permettait, nous leur avons soumis un questionnaire. L’objectif était de recueillir leur avis sur cette technique de soins et sur son impact sur leur qualité de vie. Dans notre échantillon, 46 % des patients ont pu être interrogé (Figure 1). 80 % d’entre eux rapportaient un état de grande souffrance psychique avant les ECT et 85 % estimaient que leur qualité de vie en était très altérée. Les effets secondaires rapportés dans le premier mois étaient des troubles mnésiques (n = 6), des céphalées (n = 4), des courbatures (n = 2), une confusion (n = 2), une hypotension (n = 1). Un mois après la fin des ECT, les effets secondaires étaient des troubles mnésiques (n = 14), une perte de cheveux (n = 1), des troubles du sommeil (n = 1). Parmi les patients ayant répondu au questionnaire, 38 % avaient entendu parler des ECT dans les médias avant d’en bénéficier. Tous en avaient une vision négative. Actuellement, 86 % d’entre eux recommanderaient les ECT à un proche en cas d’indication médicale en faveur de ce traitement et 67 % demanderaient à bénéficier d’un traitement par ECT en cas de récidive. 71 % d’entre eux estiment que ce traitement a modifié favorablement leur parcours de vie. L’évaluation en termes d’amélioration clinique était identique entre le patient et son psychiatre traitant dans 61,9 % des cas et dans 28,6 %, la discordance était minime. Dans 9,5 %, la discordance était majeure. Figure 1. 168 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 168 07/01/2015 12:26:52 Posters Affichés Nous avons pu constater que, malgré des effets amnésiants parfois invalidants, les patients ayant bénéficiés d’ECT 5 ans auparavant sont globalement satisfaits. L’alliance thérapeutique et les informations délivrées quant aux effets indésirables éventuels sont indispensables. PO-395 LA COHÉRENCE CARDIAQUE : ÉTAT DES CONNAISSANCES ACTUELLES ET BÉNÉFICES EN PSYCHIATRIE GERARD P.(1), DOLLFUS S.(1)(2)(3) (1) CHU de CAEN, CAEN, FRANCE ; (2) Université de Caen Basse Normandie, faculté de médecine, CAEN, FRANCE ; (3) UMR 6301, ISTS, Centre Cyceron, Bbl H. Becquerel, CAEN, FRANCE Le stress joue un rôle prépondérant dans un grand nombre d’affections psychiatriques. L’institut HeartMath® a développé une technique de gestion du stress appelée cohérence cardiaque. Cette technique se fonde sur une rééducation du système nerveux autonome en améliorant l’équilibre de la balance sympatho-vagale par augmentation de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC). Par cela, on obtient une augmentation de la flexibilité de ce système nerveux autonome et ainsi une meilleure tolérance au stress. A ce jour, la VFC peut se mesurer à l’aide d’un photopléthysmographe relié à un ordinateur permettant de visualiser le résultat (biofeedback). L’intérêt du biofeedback est la visualisation en direct de la VFC au cours de manœuvres respiratoires et techniques issues des thérapies cognitivocomportementales. Le lien entre une altération de la VFC et différentes pathologies organiques (telles que l’hypertension artérielle et l’infarctus du myocarde) mais aussi psychiatriques (telles que les troubles anxieux et thymiques) a été établi depuis plusieurs années. De même, l’administration de certaines molécules comme les bêtabloquants et les antidépresseurs sont associés à l’augmentation de la VFC lors de l’amélioration des symptômes. Enfin, la cohérence cardiaque a déjà prouvé ses bénéfices dans le traitement de plusieurs troubles psychiatriques tels que les troubles anxieux et les troubles thymiques. Notre but est de réaliser une synthèse des connaissances actuelles sur la VFC et la cohérence cardiaque, de présenter cette thérapie, puis d’exposer ses bénéfices dans le traitement des pathologies psychiatriques allant des troubles anxieux jusqu’aux syndromes schizophréniques. PO-396 PSYCHOTHÉRAPIE ÉMOTIONNELLE EN GROUPE POUR DES PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE SUCHOCKA CAPUANO A., KARAR A., GEORGIN A., PONSETI GAILLOCHON A., BOUYAKOUB S. Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve Saint Georges, VILLENEUVE SAINT-GEORGES, FRANCE Introduction : Les patients atteints de schizophrénie (PAS) présentent des difficultés d’identification, d’expression et de gestion émotionnelle. Chez des PAS, le retrait social et la difficulté à gérer leurs relations avec les autres sont le résultat d’une hypersensibilité émotionnelle. L’évitement des expériences émotionnelles peut jouer un rôle protecteur à court terme, mais devient l’amplificateur de la détresse émotionnelle à long terme selon le modèle de Barlow et Allen. Méthode : Des groupes de psychothérapie pour des PAS a été mis en place pour leur apprendre à identifier, nommer et exprimer leurs émotions, et de les utiliser dans les interactions sociales. Les techniques utilisées sont celles de thérapie cognitivo-comportementale TCC (Beck) et thérapies émotionnelles (Barlow) : colonnes de Beck adaptés, jeu de rôle (RPG), psychoéducation émotionnelle et respiration. Trois groupes de quatre patients ont participé à six séances de thérapie. Résultats : Dans le groupe des PAS hospitalisés, une amélioration de la flexibilité émotionnelle (FE) a été observée. Toutefois, la nomination des émotions est restée encore difficile. Deux groupes, suivis en extra-muros, ont participé à la thérapie. Dans le premier, il n’y a pas de différences dans les scores de la FE avant et après leur participation. En revanche, dans le deuxième groupe d’extra-muros, la moitié des patients ont amélioré leur score de FE. Dans les trois groupes, nous avons observé cliniquement moins d’évitement d’expérience émotionnelle après la fin de travail en groupe. Discussion : La motivation est un facteur prédictif de la participation des patients. Les RPG facilitent l’exposition à l’émotion et donnent la possibilité de s’approprier son état émotionnel. Chez les PAS, la difficulté à nommer les émotions persistent malgré la capacité à les identifier. Nous émettons l’hypothèse (modèle de Borkovec), que la nomination des émotions est liée à l’exposition aux images mentales. Des images provoquent de fortes angoisses difficiles à apprivoiser, notamment dans l’immédiat. Conclusion : L’utilisation de l’identification émotionnelle et du coping engagé facilite la communication interpersonnelle et privilégie l’insertion sociale des PAS. PO-397 L’INSIGHT DANS LA MALADIE MENTALE SAGUEM B.N., RAFRAFI R., EL-HECHMI Z. Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE Introduction : Le déni des troubles par les patients atteints de pathologie mentale est une constatation évidente dans la pratique clinique quotidienne en psychiatrie. Il est particulièrement présent dans les pathologies psychotiques. Objectif : Nous tenterons à travers cette étude de mettre l’accent sur les différents éléments sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques influençant l’insight. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique réalisée, sur une période de 2 mois, auprès d’une population de 34 patients suivis à la postcure à l’hôpital Razi. Ils étaient atteints d’un trouble bipolaire de l’humeur de type I dans 23,5 % des cas, d’un trouble schizo-affectif dans 17,6 % des cas et d’une schizophrénie dans 58,8 % des cas. Une fiche de renseignements explo169 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 169 07/01/2015 12:26:52 13e Congrès de l’Encéphale rant les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques a été remplie pour chaque patient. L’évaluation de l’observance du traitement et de l’insight a été réalisée par la MARS et l’échelle IS (Birchwood et al., 1994) respectivement. Résultats : Le sex-ratio était de 2,4. L’âge moyen était de 42,41 ans. Les sujets étaient sans profession dans 70,6 % des cas. Des antécédents familiaux de troubles psychotiques étaient présents chez 52,9 % des patients. Des antécédents personnels de tentatives de suicide étaient présents chez 23,5 % des patients. L’évolution moyenne du trouble psychiatrique était de 19,15 ans. Dix-sept (50 %) patients étaient traités par un NLP classique et 16 (47,1 %) par un antipsychotique atypique. Une forme injectable à action prolongée des NLP conventionnels était administrée à 35,3 % des patients. Un bon insight était présent chez 17,6 % des sujets (score moyen de 5,35 ± 3,11), et 50 % des patients étaient observants (score moyen de 5,68 ± 2,89). L’insight était corrélé à la profession (0,039) ; aux antécédents de TS (0,019) ; au type du traitement (0,004) et à l’administration de la forme injectable à action prolongée (0,028). L’insight était aussi significativement associé aux nombre de TS (0,031) et au score moyen à l’échelle MARS (0,042). PO-398 SÉCURISER LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE : MISE EN PLACE D’UNE COLLABORATION ÉTROITE CLINICIEN-PHARMACIEN EN SERVICE DE PSYCHIATRIE ADULTE PERIN-DUREAU M., MOULSMA A., GODET P.F. CHS St Cyr au Mont d’Or, ST CYR AU MONT D’OR, FRANCE Contexte : Suite à un Evènement Iatrogène Grave (EIG) au sein de notre établissement, il a été nécessaire de mettre en place une nouvelle organisation dans le parcours médicamenteux. L’analyse pharmaceutique habituelle s’est révélée insuffisante. Il a été décidé de renforcer la mise en commun des compétences complémentaires entre cliniciens et pharmacien. Nous avons eu pour objectifs de sécuriser les prescriptions. Méthode : Mise en place d’une revue pluridisciplinaire des ordonnances pour les patients hospitalisés, sous la forme d’une réunion commune de 90 minutes par semaine avec l’ensemble des prescripteurs de l’unité et du pharmacien hospitalier. Le médecin référent expose l’anamnèse clinique et médicamenteuse, puis les objectifs cliniques attendus et l’évaluation de la réponse initiale. Les autres praticiens apportent une coopération concernant les schémas thérapeutiques de potentialisation. Le pharmacien répond aux questions pharmacocinétiques et pharmacodynamiques soulevées, et repère les interactions médicamenteuses. Résultats : 847 ordonnances ont été analysées du 10/09/13 au 28/08/14 au sein du pôle 69G28. Aucun EIG concernant les psychotropes n’a été déclaré. Un EIG lié aux anticoagulants a été repéré, et suivi de la mise en place d’un fonctionnement similaire par les somaticiens. Ce travail pluridisciplinaire régulier a renforcé la synergie entre les professionnels. Les différents participants acquièrent un raisonnement commun concernant l’utilisation des psychotropes. Discussion : Cette organisation est pilote au sein de l’établissement, il en ressort une faisabilité et une satisfaction des participants. L’impact de cette action sur l’amélioration des pratiques professionnelles ne pourra être évalué que progressivement. Cette organisation nécessite une volonté forte de collaboration entre praticiens. Sur notre établissement, ce type de travail pluridisciplinaire se développe progressivement sur l’ensemble des pôles. Conclusion : Afin d’améliorer la sécurité de l’utilisation des médicaments, il est indispensable de renforcer le travail de collaboration pluri-professionnelle. L’organisation mise en place au sein du pôle permet une coopération effective entre les différents partenaires et enrichit l’équipe par la complémentarité de chacun. PO-399 LE SIGNAL SONORE COMME FONCTION COGNITIVE CHEZ L’ADULTE À IMPLANTS COCHLÉAIRE AIOUEZ K.(1), TOUMI R.(2) (1) CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE ; (2) Chu Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE Notre questionnement tourne autour des pratiques et des mentalités, concernant la réhabilitation auditive de l’adulte post-lingual implanté, qui manifeste des difficultés d’écoute sélective et de la « non » compréhension du message auditif. L’intérêt particulier est consacré aux mécanismes cérébraux par lesquels le système auditif entre en interaction via les fonctions supérieurs. « J’entends mais je ne comprends pas », une expression déjà entendue dans les plaintes de l’aphasique de conduction mais sous une apparence pathologique, retrouvée chez une population privée longtemps de sa fonction sensorielle (l’audition). Ceci nous pousse a mettre en œuvre une éducation cognitive reprise par la prise en charge de l’aphasique de conduction, en essayant de voir si nous pouvons observer une progression plus rapide au cours du temps. Il s’agit d’un programme visant une amélioration du contrôle de l’attention et la mémoire de travail, en utilisant des tâches portant sur le traitement cognitif, permettant une meilleure perception auditive et facilitant le traitement phonologique dans un but de compréhension orale. Dans le cerveau de l’auditeur, il y a une écoute passive/répéter des listes fermées ou listes ouvertes n produit l’activation du cortex auditif primaire n analyse le son acoustique sans l’interpréter. Résultats : Activation du réseau cortical (le cortex auditif primaire). Dans le cerveau de l’auditeur n écoute active n des stimuli inconnus n 3 zones s’activent (cortex auditif primaire et secondaire via le lobe frontal) n région impliquée dans les fonctions exécutives. Résultats : le parcours se termine sur le lobe temporal (zone ciblée) à l’arrière de l’aire Wernicke n via le lobe frontal. En conclusion : Cette expérience réalisée sur l’éducation cognitive, nous a donné l’occasion de nous pencher sur une véritable problématique : Comment aider les patients à reprendre leur compréhension auditive, afin 170 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 170 07/01/2015 12:26:52 Posters Affichés d’améliorer leur qualité de vie et de faciliter leur insertion sociale ? Investir dans l’éducation cognitive (neuro-réhabilitation auditive), qui garantit à l’orthophoniste praticien, de meilleures conditions d’échanges, de partage, de création de liens ; un espace ou s’entrecroisent Audition et compréhension. PO-400 PRISE EN CHARGE DE LA CONSTIPATION INDUITE PAR LES PSYCHOTROPES DANS UN ÉTABLISSEMENT PSYCHIATRIQUE : ÉTAT DES LIEUX ET AXES D’AMÉLIORATION BIALDYGA F., LUCAS C., MOENS C., WATTECAMPS C., DUMONT P., ZAWADZKI E. EPSM agglomération lilloise, SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE, FRANCE De nombreux psychotropes et particulièrement les neuroleptiques sont connus pour entrainer une constipation en diminuant la motricité intestinale. Cet effet indésirable a un impact négatif sur la qualité de vie des patients et nécessite une prise en charge adaptée. L’objectif est d’évaluer le traitement de la constipation au sein de notre établissement afin de proposer des actions d’amélioration. Une étude de toutes les prescriptions informatiques des patients hospitalisés a été réalisée un jour donné afin de relever la présence ou non de laxatifs, les spécialités prescrites et les posologies utilisées. Les patients bénéficiant d’un régime enrichi en fibres ont également été recherchés. Sur 430 ordonnances analysées, 143 comportent au moins un laxatif, soit 33 % des patients. 62 % des laxatifs sont prescrits en systématique et 38 % en « si besoin ». Les laxatifs osmotiques sont très majoritairement utilisés (98,6 %) : 58,7 % des patients sont sous Forlax® et 21 % d’entre eux ont une posologie supérieure à l’AMM (5 sachets maximum par jour), 39,9 % sont sous Duphalac®. 18,2 % des patients reçoivent un laxatif lubrifiant au long cours et 2,8 % ont un laxatif par voie rectale. 20 % des patients ont une association de deux laxatifs (Forlax® – Lansoyl® étant la plus fréquente). En parallèle, 8,4 % des patients sous laxatif bénéficient d’un régime enrichi en fibres. Cette étude a permis de mettre en évidence un usage très répandu des laxatifs souvent utilisés en première intention en cas de constipation. Les résultats ont été présentés au CLAN (Comité de Liaison en Alimentation et Nutrition) et une fiche sur la prise en charge de la constipation a été réalisée. La communication a été axée sur les règles hygiéno-diététiques, la collaboration avec les diététiciennes et le bon usage des laxatifs ; un rappel des posologies et des durées de traitement maximales a été réalisé, notamment pour les laxatifs lubrifiants (en raison du risque de pneumopathie d’inhalation et de carence vitaminique). Des séances d’éducation thérapeutique sont également effectuées par les pharmaciens, permettant de sensibiliser les patients au risque de constipation quasi systématique avec les psychotropes. PO-401 DÉPRESSIONS RÉSISTANTES CHEZ LE SUJET ÂGÉ : QUELLES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES PROPOSER ? ROBLIN J., GAUTHIER C., ABDEL AHAD P., KREBS M.O., GAILLARD R. CENTRE HOSPITALIER SAINTE-ANNE, PARIS, FRANCE D’ici 2020, la dépression sera la seconde cause de handicap dans le monde. Les troubles dépressifs ont des répercussions importantes à la fois médicales, sociales et économiques et sont associés à un taux de mortalité augmenté. Dans l’âge avancé, les états dépressifs sont très fréquents. Ils ont de nombreuses conséquences, en particulier sur la qualité de vie et l’autonomie fonctionnelle des sujets âgés. En population générale, le taux de prévalence de l’épisode dépressif majeur au-delà de 65 ans est estimé à 4 %. Parmi les sujets déprimés, près de 30 % ne répondent pas aux antidépresseurs aux dosages recommandés. La dépression résistante se définit comme : « un épisode dépressif majeur qui ne répond pas à deux traitements antidépresseurs successifs (avec deux molécules de classes différentes, à dose thérapeutique efficace, pendant une durée suffisante) ou qui n’évolue pas favorablement sous l’influence de ce traitement ». La notion de dépression résistante implique donc obligatoirement la notion d’interventions thérapeutiques médicamenteuses. La dépression résistante suppose également d’écarter par un bilan médical systématique l’ensemble des facteurs de comorbidité médicale et/ou psychiatrique susceptibles de favoriser la non-réponse au traitement. Les situations de pseudo-résistance doivent être particulièrement recherchées chez le sujet âgé : prescription de durée insuffisante, facteurs pharmacocinétiques interférant avec les taux plasmatiques d’un antidépresseur… La prévalence des dépressions résistantes est très variable selon la définition utilisée et selon la population étudiée. Après une revue de la littérature sur les dépressions résistantes dans l’avancée en âge, nous discuterons les différentes stratégies thérapeutiques à proposer en fonction des particularités de cette population. PO-402 MME X. ET SES « MIMES MORTIFÈRES » OU LA TRAGÉDIE DES OBJETS MÉDICAUX ÉTRANGEMENT FAMILIERS JEAN-DIT-PANNEL R. Université Paris Ouest Nanterre La Défence, A2P, Clipsyd, EA4430 – Fondation Transplantation, Santélys, Besançon, FRANCE Le travail en institution hospitalière peut amener le psychologue clinicien à observer ce que l’auteur propose d’appeler des « mimes mortifères ». Le cas clinique de Mme X. sera mis au travail, témoignant notamment de la tragédie d’objets médicaux étrangement familiers, d’un épisode mutique comme représentation onirique de la mort, d’une peau commune mélancolique, et cela, dans un contexte d’hospi171 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 171 07/01/2015 12:26:52 13e Congrès de l’Encéphale talisation en néphrologie et d’entrée en dialyse suite à une insuffisance rénale devenue chronique plus tôt que prévue par l’incapacité de Mme X. à se soigner. PO-403 FACTEURS DE VARIABILITÉS INTERINDIVIDUELLES DANS LA RÉPONSE AUX PSYCHOTROPES : APPORT DE LA SURVEILLANCE DE LA CONCENTRATION PLASMATIQUE DES PSYCHOTROPES ET DES RECHERCHES DE POLYMORPHISMES DES GÈNES IMPLIQUÉS DANS LE MÉTABOLISME DES MÉDICAMENTS PERIN-DUREAU M.(1), CITTERIO-QUENTIN A.(2), GAGNIEU M-C.(2), MOULSMA M.(2), MOULSMA A.(1), GODET P-F.(1) (1) CHS St Cyr au Mont d’Or, ST CYR AU MONT D’OR, FRANCE ; (2) Hospices Civils de Lyon, LYON, FRANCE La prise en charge individualisée des patients est une préoccupation de plus en plus présente en médecine. En psychiatrie, les traitements sont le plus souvent prescrits sur une durée prolongée. Une observance rigoureuse par les patients est une condition majeure de leur succès. La prescription doit donc être sûre, rationnelle et idéalement personnalisée. Pour cela, il semble important de repérer les facteurs de variabilité interindividuelle dans la réponse aux psychotropes. Plusieurs paramètres interviennent : le patient et sa maladie, les facteurs environnementaux mais aussi le patrimoine génétique de l’individu. En effet, une partie de la variabilité de la réponse aux médicaments peut être expliquée par l’existence de polymorphismes génétiques situés sur des gènes qui codent pour des protéines intervenant dans le métabolisme des médicaments (Cytochromes P450 notamment). Ils sont associés à des gains ou des pertes de fonction de ces protéines. La psychopharmacologie et la pharmacogénétique sont des outils d’aide à la prescription utiles pour repérer des situations à risque d’augmentation des effets indésirables ou de manque d’efficacité. Il est possible d’intégrer l’influence des facteurs non génétiques (interactions, comorbidités, etc.) et d’avoir une appréciation phénotypique par le monitorage plasmatique des psychotropes. Il est d’ores et déjà légitime d’associer ces deux outils, aisés à obtenir et complémentaires dans leurs apports, pour guider dans le choix des traitements et des posologies. Ceci engendre des bénéfices directs et concrets dans la prise en charge personnalisée des patients en pratique quotidienne de psychiatrie adulte. PO-404 INTÉRÊT DU CLONAZEPAM DANS LE TRAITEMENT DE L’ÉPISODE MANIAQUE SAID M., ZGUEB Y., JOMLI R., OUALI U., NACEF F. Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE Introduction : Le clonazepam est parmi les rares benzodiazépines qui ont été proposées depuis les années quatre- vingts pour le traitement curatif de l’épisode maniaque entrant dans le cadre d’un trouble bipolaire. Mais certaines études contredisent cette efficacité essentiellement en le comparant avec d’autres thymorégulateurs ou avec d’autres benzodiazépines. Objectif et méthode : L’objectif de notre travail est de monter l’efficacité thérapeutique du clonazepam dans le traitement d’un épisode maniaque entrant dans le cadre d’un trouble bipolaire, de revoir son mécanisme d’action et d’établir une étude comparative avec les autres traitements administrés aux patients présentant un trouble bipolaire. Nous allons présenter une vignette clinique et faire une revue de la littérature sur la base de données Medline sur une période allant de janvier 1980 à octobre 2014. Vignette clinique : Il s’agit de Mlle « A. C » âgée de 37 ans, sans antécédents familiaux psychiatriques ni somatiques notables, suivie depuis sept ans pour un trouble bipolaire de type 1 bien stabilisée sous olanzapine à la dose de 10 mg/jour et sous acide valproique à la dose de 1g/jour, qui a présenté suite à l’arrêt de son traitement un épisode maniaque sévère avec des caractéristiques psychotiques congruentes et non congruentes à l’humeur. Elle a été hospitalisée selon le mode d’office dans le département de psychiatrie. Concernant la conduite thérapeutique, la patiente a été mise sous clonazepam en intramusculaire à la dose de 8 mg/jour vue son refus de prendre le traitement par voie orale et après avoir présenté une intolérance aux neuroleptiques classiques même à de faibles doses (5 mg d’halopéridol). Au bout de dix jours d’hospitalisation, une diminution de l’excitation psychomotrice, une légère sédation et une amélioration du sommeil ont été notés. Ainsi le thymorégulateur et l’antipsychotique ont pu être repris. Conclusion : La majorité des études montrent un effet curatif du clonazepam lors de l’épisode maniaque avec une rapidité supérieure à celle du lithium, une meilleur tolérance par rapport aux antipsychotiques et surtout une grande marge de sécurité. Des études prospectives avec de grands échantillons sont nécessaires pour confirmer plus ces résultats. PO-405 LA RÉHOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE. FACTEURS INDIVIDUELS, FACTEURS ORGANISATIONNELS PLANCKE L.(1)(2), AMARIEI A.(1), FLAMENT C.(1), DUMESNIL C.(1) (1) Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord – Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (2) Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé), LILLE, FRANCE L’hospitalisation en service de psychiatrie, figure dominante de la prise en charge par cette spécialité jusqu’aux années 1950, a connu une transformation importante avec le développement des alternatives aux hospitalisations, recherchées à partir des années 1960. Aux durées longues – parfois la vie entière pour les troubles comme l’arriération mentale – ont succédé des entrées pour des séjours courts, mais répétés. Le mode d’entrée est donc souvent 172 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 172 07/01/2015 12:26:52 Posters Affichés devenu la réhospitalisation, événement employé dans de nombreuses études épidémiologiques comme critère de jugement, de traitements, de prises en charge ou de politiques de santé mentale. A partir du Recueil d’informations médicalisé en psychiatrie (RimP), base dans laquelle sont enregistrés tous les séjours dans les services de cette discipline, une régression multifactorielle basée sur le modèle de Cox a recherché si des facteurs prédictifs d’une réhospitalisation pouvaient être identifiés. Certains troubles chroniques donnent lieu à des retours plus fréquents que d’autres à l’hôpital ; il est intéressant de noter également que, dans environ un service/ secteur de psychiatrie adulte sur quatre, c’est son organisation propre qui introduit une variation significative du taux de réhospitalisation : dans 2 secteurs de la région Nord – Pas-de-Calais sur 60, le hazard ratio (HR) est inférieur à 1 (facteur de protection) et dans 12 autres il est supérieur (facteur de risque de réhospitalisation). L’organisation est donc parfois, plus encore que le diagnostic, un facteur significativement relié aux variations de taux de réhospitalisation. PO-406 INTÉRÊT D’UN PROGRAMME PSYCHOÉDUCATIF APPLIQUÉ EN CURE THERMALE POUR SEVRAGE DE BENZODIAZÉPINES DUBOIS O.(1), DE MARICOURT P.(2), HERGUETA T.(3) (1) Thermes de Saujon, SAUJON, FRANCE ; (2) SHU Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (3) GHU Pitié-Salpêtrière, PARIS, FRANCE Objectifs : L’objectif a consisté à évaluer l’association cure thermale/programme psychoéducatif en thérapie cognitive et comportementale (TCC) en vue du sevrage d’un traitement chronique par benzodiazépines. Méthode : La cure thermale s’est révélée efficace pour traiter le trouble anxieux généralisé versus Paroxétine à deux mois dans une étude randomisée sur 237 patients (étude STOP-TAG). Un protocole à base de TCC avec entretien motivationnel a été rédigé par un conseil scientifique, puis mis en place en station thermale. il a permis de suivre 70 patients pendant une cure avec un suivi pendant 6 mois, dans 4 des 5 stations thermales françaises psychiatriques. L’objectif principal était le pourcentage de patients ayant arrêté leur consommation de benzodiazépines de manière stable (à 3 mois et 6 mois). Résultats : La population d’âge moyen, 54 ans, consommait des médicaments anxiolytiques depuis plus de 3 ans pour 80 % d’entre eux. 41 % des patients ont arrêté cette consommation de manière stable à 6 mois. La réduction globale des médicaments anxiolytiques était supérieure à 75 % par rapport au début. Au-delà, cette étude montre deux résultats importants : · La chronicité de la prescription et l’existence d’une symptomatologie anxiodépressive importante ne présagent pas d’une augmentation de la difficulté à l’arrêt · L’arrêt de la consommation dans cette étude est corrélé à l’amélioration clinique anxieuse et dépressive en fin d’évaluation Conclusion : Ce travail montre l’intérêt de la mise en place d’un protocole psychoéducatif à base de TCC appliquée en station thermale psychiatrique qui bénéficie de l’association d’un temps suffisant, d’une organisation institutionnelle avec des soignants compétents et formés à la prise en charge des troubles anxieux. La cure thermale pourrait constituer une alternative thérapeutique efficace à proposer dans le parcours de soins de patients consommateurs chroniques ou intolérants aux benzodiazépines. PO-407 BURN-OUT ET TDAH : COMMENT FAIRE FACE© (FACILITER LES AJUSTEMENTS COGNITIFS ET ÉMOTIONNELS) ? CELESTIN L-P.(1)(2), CELESTIN-WESTREICH S.(3) (1) Centre F.A.C.E., Bruxelles, BELGIQUE ; (2) ULB, BRUXELLES, BELGIQUE ; (3) Vrije Universiteit Brussel, BRUXELLES, BELGIQUE Introduction et objectifs : le burn-out est une problématique dont le cout médical, psychologique et social urge à développer des programmes de prévention et d’intervention. L’agitation physique et/ou mentale propre au TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) rend les personnes touchées particulièrement susceptibles au burnout professionnel ou familial. Cette présentation vise à contribuer à une prise en charge basée sur l’evidencebase de patients TDAH souffrant d’un burnout, et ce au travers des enseignements conceptuels et empiriques du programme FACE© (Faciliter les Ajustements Cognitifs et Émotionnels). Méthode : opérationnalisant le modèle FACE©, une vingtaine de patients TDAH furent suivis consécutivement sur six mois pour burnout professionnel et/ou parental. Un programme structuré leur propose un entrainement centré sur la compréhension et la flexibilité émotionnelle ainsi que le rétrocontrôle cognitif, tout en rééquilibrant les ressources contextuelles. Ce suivi est quantifié par le monitoring cognitivo-émotionnel FACE©, des FACE’ogrammes© répertoriant visuellement les ressources et les défis professionnels, familiaux et personnels, ainsi que des questionnaires du comportement et de l’humeur (dont Achenbach, Beck, STAI). Résultats : les patients TDAH présentent des difficultés spécifiques de rétrocontrôle affectif en contexte relationnel complexe contribuant à exacerber les risques de burnout. Les participants au programme connaissent majoritairement des progrès pré- et post-test facilitant une reprise de travail ou une réorientation professionnelle. Le monitoring FACE© révèle les fluctuations du parcours d’apprentissages émotionnels et en facilite la gestion des corrélats cognitifs et comportementaux. La visualisation par FACE’ogrammes© est perçue comme un attrait particulier par les personnes TDAH. Conclusions : face aux défis de rétrocontrôle émotionnel et comportemental spécifiques qu’éprouvent les personnes ayant un TDAH, un programme d’entrainement focalisé, intégrant l’autorégulation émotionnelle, s’avère contribuer 173 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 173 07/01/2015 12:26:52 13e Congrès de l’Encéphale significativement à une récupération du burnout. Des outils de monitoring écologiquement valides et visuellement attrayants facilitent le suivi des progrès du patient TDAH ainsi que l’alliance thérapeutique. PO-408 L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DANS LE CADRE D’UN PROGRAMME DE REMÉDIATION COGNITIVE : RÔLE INFIRMIER MALANGIN B.(1), RIGAUT B.(1), ALEXANDRE C.(1), BRENUGAT L.(1), VLASIE M.(1), MOUTAUD B.(2), MASQUELIER J-Y.(1), GUERNION T.(1), WILLARD D.(1), AMADO I.(1) (1) Centre hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE Introduction : L’éducation thérapeutique (ETP) pour les personnes souffrant de schizophrénie fait partie des recommandations internationales de prise en charge. Elle les aide à comprendre la maladie et le traitement. L’information sur les troubles cognitifs leur permet de les identifier et les nommer, les aidant à développer des stratégies pour y faire face. La sensibilisation aux fonctions cognitives dans la vie quotidienne est une démarche innovante, peu coûteuse, peu pratiquée en France. Objectifs : Présenter 3 outils d’ETP, spécifiques à la cognition, élaborés par l’infirmière formée aux techniques de remédiation cognitive (RC). Montrer l’importance de ces outils dans l’information aux patients des fonctions cognitives de base ; de leurs déficits et des répercussions fonctionnelles dans leur vie quotidienne. Montrer le rôle de ces outils de support pour la construction, la réalisation des objectifs d’amélioration. Méthode : 1/ Une broCHUre d’ETP associée à 2/ un QCM utilisés par le participant en présence de l’infirmière avant de commencer le programme de RC. 3/ Un bilan personnalisé réalisé par le participant en fin de RC. Une analyse de 15 bilans sera présentée par un travail conjoint : infirmier/sociologue. Conclusion : L’ETP en RC chez une personne souffrant de troubles schizophréniques agit sur une triple dimension : pédagogique (information), psychologique (amélioration du sentiment de compétence) et cognitive (métacognition). Dans cette perspective, le rôle infirmier est d’aider le participant à connaître clairement les caractéristiques de ses difficultés cognitives en lien avec son quotidien afin que celui-ci soit en position de partenaire et d’acteur pour y remédier. PO-409 PLACE DE LA RADIOCHIRURGIE STÉRÉOTAXIQUE PAR GAMMA KNIFE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE DE LA NÉVRALGIE DU TRIJUMEAU ADE A., VALERY C.A., COMBEAU D., TILLEUL P. CHU La Pitié Salpêtrière, PARIS, FRANCE Introduction : La névralgie du trijumeau est une douleur faciale paroxystique, intermittente, unilatérale, limitée au territoire du nerf trijumeau. L’évolution clinique est marquée par des exacerbations douloureuses suivies de rémissions. Cette douleur neuropathique peut être traitée par radiochirurgie gamma knife : lésion du nerf trijumeau via des rayonnements gamma. L’objectif de cette étude est d’évaluer la place de cette technique dans la stratégie thérapeutique de la névralgie du trijumeau. Patients et méthodes : Analyse des traitements de 10 patients souffrant de névralgie du trijumeau, traités par gamma knife Résultats et discussion : 10 patients ont été traités en février et mars 2014 : 70 % de femmes, âge moyen 65 ans, douleurs récidivantes chez 40 % des patients. Tous les patients ont reçus de la carbamazépine (600-1200 mg/j), 60 % d’effets indésirables (vertiges, perte de mémoire, hyponatrémie) imposant une baisse de posologie voire l’arrêt du traitement. Autres anti-épileptiques prescrits : gabapentine (50 %), clonazepam (30 %), oxcarbamazepine (30 %). Techniques neurochirurgicales utilisées suite aux résistances médicamenteuses (100 %) ; neurochirurgie invasive (40 %) : thermocoagulation percutanée (75 %), alcoolisation du ganglion de Gasser (25 %), neurochirurgie gamma knife non invasive (60 %). Face à l’inefficacité de la radio-chirurgie invasive, tous les patients ont bénéficié d’une intervention gamma knife. Durée moyenne de la séance : 52 minutes, dose moyenne 90Gy. Trois mois en moyenne après le gamma knife : 75 % de réduction des douleurs dont : disparition totale (33 %), amélioration jugée satisfaisante (crises douloureuses moins fréquentes et moins intenses) (67 %). Il s’en suit une décroissance progressive de la posologie des médicaments. Conclusion : Le gamma knife est indiqué en deuxième intention, en association aux médicaments, dans le traitement de la névralgie trigéminale quand le traitement médicamenteux seul entraîne peu d’améliorations et trop d’effets indésirables. Cette technique est mieux tolérée que les autres techniques neurochirurgicales chez les patients âgés avec comorbidités. Elle permet de réduire progressivement la consommation médicamenteuse. Une évaluation à plus long terme de l’absence de récidives post gamma knife reste à établir. PO-410 AMÉLIORATION DE LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE CHEZ LE SUJET ÂGÉ DANS UN HÔPITAL PSYCHIATRIQUE : ÉVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES MAULOIS A., HOUBIN B., GAUDONEIX M., BEAUVERIE P. Groupe hospitalier Paul Guiraud Villejuif, VILLEJUIF, FRANCE Le manuel de certification des établissements de santé de la Haute Autorité de Santé (HAS) pointe l’iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé (SA). Dans un hôpital spécialisé en psychiatrie adulte, l’existence de comorbidité pour ces patients se traduit par une polyprescription, source d’interactions. Le but de l’étude est de suivre l’amélioration de la prise en charge médicamenteuse des SA entre 3 évaluations des pratiques professionnelles (EPP) portant sur la prescription de 2012 à 2014. 174 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 174 07/01/2015 12:26:52 Posters Affichés Des EPP par revue de cas sont réalisées en 2012 et 2013 par un groupe pluridisciplinaire via une grille d’analyse proposée par la HAS pour tous les SA hospitalisés. L’EPP réalisée en 2014 porte sur les critères à améliorer des EPP précédentes. En 2012 (23 patients, âge moyen : 83 [80-90] ans), les critères satisfaits à 100 % sont la présence de la date de prescription, l’âge, les modalités d’administrations et la posologie. En 2013 (30 patients, âge moyen : 78 [7086] ans) et en 2014 (49 patients, âge moyen : 71 [6586] ans), 2 critères se sont améliorés : prescription en DCI (0 % en 2012 à 80 % en 2014), renseignement du poids (24 % à 43 %). Deux critères se sont dégradés : prescriptions de plus d’1 benzodiazépine (BZD) (12 % à 27 %) et plus de 2 psychotropes et/ou BZD (59 % à 77 %). Un critère reste bas : renseignement de la clairance rénale (Clr) (retrouvée dans le dossier patient informatisé). En 2012 et 2013, conformément aux recommandations aucune prescription ne comprend pas d’associations médicamenteuses contre-indiquées (IMCI) ou illogiques. En 2014, 2 % des prescriptions ont une IMCI impliquant un neuroleptique (NL)/escitalopram. Certains points d’amélioration proposés en 2012 et 2013 ont été atteints. En raison des différences entre les 3 groupes (moyenne d’âge, comorbidités), il reste à améliorer la justification de la prescription d’associations de psychotropes et la mention de la Clr. Le critère «nombre d’hypnotiques prescrits par ordonnance» sera instruit et des broCHUres d’aide à la prescription incluant un rappel de l’IMCI escitalopram/ citalopram avec un NL seront mises à jour et diffusées aux prescripteurs. L’impact de ces mesures sera évalué lors de la prochaine EPP en 2015, démarche systématisée et portée par le Comité du Médicament de l’hôpital. PO-411 EVALUATION ET TENTATIVE DE DÉPRESCRIPTION DE MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES CHEZ LE SUJET ÂGÉ SIDIBE T., BONTOUR C., GERVAIS R., RIOU O., TALBERT M. Centre Hospitalier de Saint-Denis, SAINT-DENIS, FRANCE Introduction : notre établissement a formulé sa politique d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse des patients notamment du sujet âgé. Dans ce contexte, cette étude vise à déprescrire les médicaments potentiellement inappropriés psychotropes des patients des Longs Séjours Gériatriques (LSG) et d’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et d’encadrer leur prescription future. Matériel et méthodes : l’étude a été réalisée de juillet à septembre 2014 sur les prescriptions informatisées (logiciel PHARMA®) au LSG (100 lits) et en EHPAD (75 lits). Les critères d’inclusion étaient : âge minimum de 75 ans et patient ayant au moins un psychotrope prescrit. Les prescriptions ont été analysées selon un référentiel interne rédigé à partir des critères de Laroche et des bases STOPP/START et validé avec les gériatres. Une discussion pharmacien/prescripteur a été établie pour chaque patient afin de réévaluer la nécessité des psychotropes. Résultats – Discussion : 96 patients ont été inclus. Sur 980 lignes de prescription, 175 étaient des psychotropes répartis selon : 41 % d’antidépresseurs (ATD), 32 % de neuroleptiques (NRL), 23 % de benzodiazépines (BZD) et 4 % d’autres psychotropes. 16 lignes étaient « hors référentiel » : 6 ATD imipraminiques, 1 NRL phénothiazidique, 1 BZD à longue demi-vie, 8 BZD hypnotiques à pleine dose. Après discussion avec les prescripteurs, sur les 16 lignes hors référentiel, seulement 2 lignes sont devenues conformes : arrêt d’un ATD imipraminique et diminution de posologie d’une BZD hypnotique. Parmi les lignes conformes au référentiel, 11 ont été déprescrites (7 ATD, 1 BZD et 3 NRL) et 5 ont vu leur posologie diminuée (2 ATD et 3 NRL). Les principales causes de maintien de prescription sont : un traitement équilibré (48 %), des prescriptions conditionnelles (24 %), des craintes de déséquilibre clinique en cas d’arrêt (9 %) et le respect de la volonté du patient (7 %). Conclusion : cette étude montre l’intérêt d’une collaboration médecin/pharmacien afin de clarifier les indications hors-référentiel de psychotropes et surtout de déclencher la réévaluation des traitements prolongés. Afin d’améliorer les prescriptions, le livret du sujet âgé actualisé sera diffusé aux prescripteurs des services accueillant des sujets âgés. PO-412 BON USAGE DES ANTIPSYCHOTIQUES : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DES PRESCRIPTIONS DE PALIPÉRIDONE INJECTABLE GOHARI A., FACCHIN A., DUPERRIN V., CORET-HOUBART B. Centre Hospitalier Robert Ballanger, AULNAY SOUS BOIS, FRANCE Le Centre Hospitalier Général Robert Ballanger (CHIRB) dispose de trois services de psychiatrie (270 lits) et d’une Cellule d’Accueil et de Crise (6 lits). La palipéridone (Xeplion®), nouvelle forme retard injectable d’antipsychotique indiquée dans le traitement d’entretien de la schizophrénie est référencée au CHIRB depuis le mois de mars 2013. L’instauration de ce traitement suit un schéma précis : les doses initiales de palipéridone recommandées sont de 150 mg au J1 et de 100 mg au J8. La dose d’entretien mensuelle recommandée est de 75 mg mais peut être comprise entre 25 mg et 150 mg en fonction de la posologie préalable de rispéridone. L’objectif de ce travail est d’évaluer le respect de ce schéma thérapeutique et la continuité ou non du traitement per os par la rispéridone. L’étude rétrospective s’est déroulée sur 19 mois. Toutes les prescriptions comportant de la palipéridone ont été extraites du logiciel PHARMA® puis analysées. Les items recueillis sont : le respect ou non du schéma d’administration, les posologies mensuelles de palipéridone, la prescription de rispéridone orale avant la mise en route du traitement, pendant et après l’instauration du traitement, l’utilisation du protocole de prescription créé dans PHARMA® et la présence d’une opinion pharmaceutique. Parmi les 76 instaurations de traitement réalisées au CHIRB : 63 % des prescriptions respectaient le schéma 175 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 175 07/01/2015 12:26:52 13e Congrès de l’Encéphale thérapeutique. La posologie mensuelle de 100 mg est largement prescrite (59 %) puis celles de 75 mg (29 %) et de 150 mg (12 %). La majorité des patients bénéficiaient de la rispéridone per os avant l’instauration de la palipéridone (68 %) et plus de la moitié d’entre eux l’ont arrêtée (58 %). Parmi ceux-ci, 43 % ont arrêté au J1 et 57 % entre le J1 et le J8. Le protocole de prescription dans PHARMA® n’est utilisé que dans 25 % des cas et 35 % des prescriptions de palipéridone injectable ont fait l’objet d’une opinion pharmaceutique. Cette première évaluation a permis une visualisation plus fine des pratiques des psychiatres du CHIRB, elle sera présentée au prochain COMEDIMS de psychiatrie pour la confronter à leur ressenti clinique et nous permettre de mieux comprendre les raisons de la co-prescription de rispéridone per os après l’instauration du traitement par palipéridone. PO-413 LE PRAMIPEXOLE COMME STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE DE LA DÉPRESSION RÉSISTANTE GAUTHIER C., ROBLIN J., GAILLARD A., GAILLARD R. Sainte-Anne, Paris, FRANCE Le pramipexole est un agoniste dopaminergique (à forte affinité pour les récepteurs D3). Utilisé initialement comme traitement dans la maladie de Parkinson, il s’avère que son activité pro-dopaminergique pourrait être particulièrement intéressante dans le traitement de la dépression résistante. En effet, des articles récents soulignent son efficacité en monothérapie ou en add-on dans la dépression bipolaire ou unipolaire. Plusieurs cas cliniques attestent de cette efficacité, y compris en cas de résistance à un traitement par ECT, voire comme alternative à ce dernier. Nous rapportons les cas de plusieurs patients atteints de dépression résistante chez qui le traitement par pramipexole a permis une rémission de la symptomatologie dépressive, avec une action notamment sur les symptômes tels que l’anhédonie et la perte de motivation. PO-414 LES PARTICULARITÉS DE LA CATATONIE CHEZ L’ENFANT, À PARTIR DE L’OBSERVATION D’UNE ADOLESCENTE DE 14 ANS OUKHEIR I., ASABAN M., KHAMLICHI N., BENJELLOUN G. CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC Introduction : La catatonie est peu fréquente chez l’enfant et l’adolescent, ce qui explique la rareté des textes scientifiques à son propos. Sa clinique est calquée sur celle de l’adulte et son étiopathogénie reste aussi bien floue que sa prise en charge thérapeutique. Objectifs : Enrichir la littérature sur la catatonie juvénile et montrer l’intérêt de l’élaboration d’un protocole diagnostique et de suivi thérapeutique. Vignette Clinique : Patiente de quatorze ans, suivie pour une symptomatologie d’allure dépressive coïncidant avec un incident d’harcèlement sexuel. La symptomatologie s’est aggravée ultérieurement par des automutilations, une anorexie, un mutisme, une clinophilie, une incurie et des crises d’agitation. Le diagnostic de dépression catatonique a été retenu. La prise en charge a consisté en une mise sous amisulpride 100 mg/j, clomipramine 75 mg/j et de bromazépam. Nous avons noté une amélioration après deux mois de traitement sans recours à la sismothérapie. Discussion : La catatonie est un symptôme sous-diagnostiqué en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ; l’utilisation d’une échelle d’évaluation aurait pu éviter le retard diagnostique. L’étiopathogénie des troubles englobe les troubles psychotiques, les troubles de l’humeur, le SMN et le trouble mental secondaire à une pathologie somatique. Concernant la prise en charge, les résultats du suivi les plus pertinents sont obtenus sous rispéridone, olanzapine et clozapine. Le recours à la sismothérapie est rare dans la population pédiatrique. Conclusion : Il faut savoir évoquer le diagnostic d’état catatonique chez l’enfant et de l’adolescent, même par excès et rapidement. En effet, cette pathologie présente un enjeu diagnostique majeur dont dépendent directement nos choix thérapeutiques et la rapidité de la prise en charge. PO-415 MYASTHÉNIE ET NEUROLEPTIQUES : CAS DE LA LOXAPINE GUIRAO S., GAUDONEIX M., BEAUVERIE P. CH Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCE Un patient de 69 ans, suivi pour suspicion de myasthénie, est hospitalisé en établissement psychiatrique pour agitation. Le patient reçoit une injection de 50 mg de loxapine à 16 h, puis 50 mg de loxapine per os le lendemain matin. Vingt-quatre heures après l’instauration du traitement, il est transféré vers un service d’urgence, puis en réanimation médicale après altération de son état général (Glasgow à 12/15, tension à 15/8, encombrement bronchique avec une saturation à 94 %). Dans ce contexte, le psychiatre demande au pharmacien concernant le traitement « psychotrope » à instaurer dans le cadre d’une myasthénie (benzodiazépines BZD ou neuroleptiques). Une documentation du cas a été effectuée afin de rassembler les éléments cliniques du patient (compte-rendu d’hospitalisation CRH et dossier patient informatisé). Le résumé des caractéristiques du produit (RCP) de la loxapine et de plusieurs BZD a été consulté et complété d’une recherche bibliographique sur la myasthénie et son traitement. Le CRH de réanimation rapporte une crise myasthénique touchant les muscles respiratoires et le muscle d’innervation bulbaire aggravée par la prise de neuroleptiques (loxapine). La détresse respiratoire a nécessité une intubation et un traitement par Immunoglobulines. 176 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 176 07/01/2015 12:26:52 Posters Affichés Le RCP des BZD mentionnait une contre-indication (CI) pour les patients atteint de myasthénie, en revanche, celui de la loxapine ne contenait aucune mise en garde. Dans les recherches bibliographiques complémentaires, le Collège des enseignants de Neurologie rappelle la nécessité de consulter le RCP pour les CI médicamenteuses chez les patients atteint de myasthénie et complète avec une liste de médicaments à exclure (CI absolues pour les curares, les bétabloquants, et CI relatives pour les BZD, neuroleptiques…). Le RCP de la loxapine et d’autres neuroleptiques devrait être modifié au niveau des CI relatives. Dans ce but et afin d’éviter la survenue d’un nouvel événement indésirable, nous avons rempli une déclaration de pharmacovigilance. Ce cas sera présenté lors de la prochaine revue de morbimortalité avec une diffusion de recommandations aux médecins de l’établissement. Enfin, la rédaction d’un case report sera réalisé en collaboration avec un psychiatre afin de documenter le sujet. PO-416 CAS D’HYPERPROLACTINÉMIE SOUS ANTIPSYCHOTIQUE – RÉFLEXION AUTOUR DE LA CONDUITE À TENIR CUVELIER K., BURKER L-A., CARABY I., FORGET L., SCARAMOZZINO S. Centre Hospitalier Interdépartemental, Clermont, FRANCE Les effets secondaires des neuroleptiques, des antipsychotiques de deuxième génération et plus généralement des psychotropes sont nombreux et aujourd’hui bien connus. L’hyperprolactinémie en fait partie. En clinique, on constate qu’elle est souvent peu recherchée spontanément et donc sous diagnostiquée car les patients (femmes ou hommes) se plaignent souvent tardivement de ses conséquences observables. Les recommandations scientifiques concernant le dépistage de l’hyperprolactinémie et les conduites à tenir suite à sa découverte sont multiples dans la revue de la littérature. À partir du cas clinique d’une patiente de 32 ans ayant une psychose, une réflexion clinique a débuté pour proposer la meilleure prise en charge en lien avec la découverte d’une hyperprolactinémie.Ce cas clinique a donc permis un échange pluridisciplinaire entre psychiatres, médecin somaticien, pharmacienne et endocrinologue autour des différentes causes de l’hyperprolactinémie (nécessité d’un bilan étiologique), de sa physiopathologie et de ses conséquences cliniques.Cette situation concrète permet d’observer le raisonnement des différents cliniciens autour de la poursuite ou non du traitement médicamenteux en fonction de l’importance de cette hyperprolactinémie, de ses manifestations cliniques à court ou long terme, des alternatives thérapeutiques existantes et de la demande de la patiente. PO-417 EVALUATION DES PRATIQUES DE PRESCRIPTION D’UN NOUVEL ANTIPSYCHOTIQUE À ACTION PROLONGÉE : LE PALMITATE DE PALIPÉRIDONE (XEPLION®) LAURES N., GARRIGUET P., GAUDONEIX M., BEAUVERIE P. Paul Guiraud, Villejuif, FRANCE Le palmitate de palipéridone (PP) est un antipsychotique d’action prolongée (AAP) indiqué dans le traitement d’entretien de la schizophrénie chez les patients adultes stabilisés par palipéridone ou rispéridone (Rp). À la suite de son inscription au livret du médicament et après quelques « échappements » thérapeutiques rapportés par les prescripteurs, une évaluation des pratiques de prescription a été réalisée au sein du Groupe Hospitalier Paul Guiraud (94). De mars 2013 à mars 2014, 114 ordonnances contenant du PP ont fait l’objet d’une analyse rétrospective. Avant initiation du traitement par PP, 82 % des patients étaient traités par Rp per os, 13 % par Rp AAP, 2 % par une association Rp AAP/ Rp per os, 3 % non traités par Rp. Pour 97 patients, il s’agissait d’un relai de la Rp per os ou une initiation directe (3 patients) par le PP, les modalités d’initiation retrouvées dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) ont été respectées dans 84,5 % des cas : dose de charge à J1 (150 mg) et J8 (100 mg). Toutefois une supplémentation de Rp per os est retrouvée chez 58.8 % des patients, elle est utilisée par les prescripteurs en traitement préventif (61,4 %), pour palier un manque d’efficacité du PP seul (8.8 %), par analogie à d’autres APP (7 %), pour un arrêt décroissant de la forme per os (7 %) ou tout simplement par oubli (7 %). On observe également pour une même posologie initiale de Rp per os une grande hétérogénéité des posologies d’entretien de PP. Chez 17 patients, il s’agissait d’un relai de la Rp AAP par le PP. Pour 46,7 % d’entre eux la prescription est non conforme au RCP, 50 % ont une posologie supérieure, 12,5 % inférieure et 37,5 % voient leur traitement initié à l’image d’un relai de la forme Rp per os. Quelle que soit la posologie, et la forme de rispéridone utilisée avant initiation du PP, 57 % des patients ont une dose d’entretien de 100mg, supérieure au 75 mg recommandé par le RCP. La dose thérapeutique minimum efficace est-elle véritablement recherchée par les cliniciens ? Une étude pharmacocinétique permettra prochainement au sein de l’établissement d’évaluer les concentrations plasmatiques résiduelles avant injection afin de les corréler aux variabilités interindividuelles et à l’efficacité clinique. PO-418 PLACE DU LITHIUM DANS LE TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION UNIPOLAIRE BEN DALI HASSEN M., OUERTANI A., BOUMAIZA W., OUALI U., JOMLI R., NACEF F. HÔPITAL RAZI, TUNIS, TUNISIE Introduction : La place du lithium dans le traitement de la dépression unipolaire comme potentialisateur des antidépresseurs est connue depuis 1968. 177 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 177 07/01/2015 12:26:52 13e Congrès de l’Encéphale Objectif : Nous nous proposons de décrire la place du Lithium dans le traitement de la dépression unipolaire à travers l’étude de deux cas cliniques. Résultats : Vignette clinique 1 : Mr K.M. âgé de 40 ans, est suivi depuis 2010 pour un trouble dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques avec rémission complète sous traitement antidépresseur (amitriptyline) et antipsychotique atypique (amisulpride). Hospitalisé dans notre service à deux reprises : dans les suites de sa 3e tentative de suicide (a tenté de s’égorgé avec un couteau), et suite à une rechute dépressive sévère avec des idées suicidaires. Le diagnostic d’épisode dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques a été porté lors des deux hospitalisations et l’intéressé a été mis lors de la première hospitalisation sous : clomipramine, lorazépam et rispéridone avec persistance d’une symptomatologie dépressive résiduelle soldée par une rechute sévère suite à laquelle il a été réhospitalisé et il a été mis sous : venlafaxine, amisulpride et lorazépam sans aucune amélioration. L’association du Lithium au traitement précédent a permis une amélioration rapide. Vignette clinique 2 : Mr L.W., âgé de 42 ans, avait présenté depuis l’âge de 19 ans des idées obsédantes de contamination qui se sont atténuées au bout de 5 ans pendant qu’il vivait en France. De son retour en Tunisie en 2002, il y a eu reprise des mêmes obsessions avec complication dépressive soldée par une tentative de suicide par phlébotomie. De 2003 à 2004 l’intéressé avait présenté trois épisodes dépressifs majeurs concomitants avec la recrudescence de la symptomatologie anxieuse précédente. L’intéressé a été mis sous traitement antidépresseur (TCA, IRSS) mais sans véritable amélioration. L’adjonction du Lithium avait permis une amélioration rapide de la symptomatologie thymique et anxieuse. Conclusion : Le lithium présente un intérêt dans le traitement de la dépression unipolaire qui se caractérise à plusieurs niveaux. PO-419 LA PLACE DE L’ÉLECTROCONVULSIVOTHÉRAPIE DANS LE TRAITEMENT DES PATHOLOGIES RÉSISTANTES : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE SUR 4 ANS AU CPU DE CASABLANCA MOHAMMADI I., CHAHCHOUH F., AGOUB M. CHU Ibn Rochd Casablanca, CASABLANCA, MAROC L’électroconvulsivothérapie garde une place importante dans les stratégies thérapeutiques mises en œuvre pour traiter certains troubles psychiatriques réfractaires aux traitements médicamenteux usuels. L’état dépressif sévère reste son l’indication première. En raison de son efficacité et de sa rapidité d’action supérieure à celles des antidépresseurs, l’ECT est utilisée en première intention en cas de pronostic vital engagé et en seconde intention en cas de dépressions résistantes. D’autres registres pathologiques sont classiquement concernés, ce sont les manies, les états mixtes, les états schizo-affectifs et certaines formes de schizophrénie résistantes à la chimiothérapie. D’après l’ANAES, le choix de l’ECT dépendra la sévérité de la pathologie du patient, des indications, des contre-indications et de l’échec des autres thérapeutiques disponibles. Objectifs : – Décrire d’une manière détaillée les indications du traitement par L’ECT chez nos patients. – Enumérer les catégories des patients ayant bénéficié de cette thérapie selon l’âge le sexe et le niveau socio-économique. – Evaluer l’efficacité de L’ECT à l’égard de chaque trouble résistant au traitement médicamenteux – Evaluer la sous-utilisation et la réticence envers cette thérapie. Patients et méthodes : Notre étude est menée au centre psychiatrique universitaire de Casablanca, c’est une étude rétrospective réalisée sur 4 ans du 1er janvier 2011 au 31 octobre 2014. Nous avons sélectionné les malades qui ont présenté une pathologie psychiatrique résistante et chez qui l’indication de l’ECT a été posée. Les cas d’électroconvulsivothérapie indiqués en première intention ont été exclus de cette étude. Les résultats sont en cours. PO-420 PRISE EN CHARGE ET INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES DANS LA MALADIE DE PARKINSON ELIAS C., RIGUET I., MARTIN L., HOANG NGUYEN D.T., OLIARY J. Lariboisière, PARIS, FRANCE La prise en charge médicamenteuse de la maladie de Parkinson est délicate en raison du risque d’échappement thérapeutique et d’effets indésirables médicamenteux, en particulier du fait d’interactions entre antiparkinsoniens agonistes dopaminergiques et de nombreux autres médicaments. Elles peuvent être d’ordre pharmacodynamique (antagonisme de l’effet antiparkinsonien, majoration d’effets indésirables) ou pharmacocinétiques (action sur l’absorption ou le métabolisme de l’antiparkinsonien). Une patiente de 64 ans consulte dans notre hôpital pour dyspnée d’apparition brutale sur terrain asthmatique. Elle a une maladie de Parkinson, équilibrée par l’association lévodopa 125 mg/carbidopa 31,25 mg/entacapone 200 mg 5 fois par jour, lévodopa LP 100 mg/carbidopa LP 25mg une prise le soir et lévodopa 50 mg/carbidopa 5 mg en une prise le matin. Elle présente une anémie ferriprive, pour laquelle elle est supplémentée par fer per os trois fois par jour. Durant son séjour, de la métopimazine est prescrite pour traiter des nausées et vomissements. Des interactions médicamenteuses sont alors relevées par la pharmacie. La première et plus importante est une interaction pharmacodynamique, avec antagonisme entre les antiparkinsoniens et la métopimazine, neuroleptique « caché » à propriétés antidopaminergiques. C’est une contre-indication en raison du risque d’effets extrapyramidaux et d’aggravation du syndrome parkinsonien. La métopimazine est donc arrêtée. Une interaction pharmacocinétique est par ailleurs retrouvée, liée à une chélation entacapone-fer per os et levo- 178 ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 178 07/01/2015 12:26:52 Posters Affichés dopa-fer per os, induisant une diminution de l’absorption de l’entacapone, de la levodopa et du fer. Le maintien de l’ass