Sois beau et tais-toi
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Sois beau et tais-toi
THEMA De quoi j’me mêle ! Sois beau et tais-toi DHEA, chirurgie esthétique, sport… Sommes-nous prêts à tout pour avoir un corps de mannequin ? Comment lutter contre le vieillissement ? Les hommes ont-ils droit aux même soins du corps que les femmes ? Ce soir, “De quoi j’me mêle !” se penche sur les nouvelles exigences du corps. 20.45-23.55 Jeudi 16 août 2001 Contact presse : Grégoire Mauban / Dorothée van Beusekom / Souad Khaldi 01 55 00 70 42 / 73 25 / 70 43 [email protected] / [email protected] / [email protected] internet : www.arte-tv.com 20.45 Miami Beach Documentaire de Sylviane Grisoni (France, 2001-52mn) Coproduction : ARTE France, Doc en Stock Un prof de gym fondu, des jeunes filles prêtes à toutes les opérations esthétiques, des vieux beaux qui courent après leur jeunesse… : ce documentaire décortique avec humour le culte du corps parfait qui règne sur la plage de Miami. “On me remarque plus ; avant j’avais un joli visage, maintenant j’ai un joli visage et de gros seins.” Miami Beach : des kilomètres de plages de sable blanc, une mer bleu turquoise, des palmiers, des hommes et des femmes jeunes, bronzés, musclés... Pour sculpter leur corps, acquérir des muscles, certains ont choisi de suivre les cours de gym qu’Ali, beau Black baraqué, donne sur la plage. La discipline est quasi militaire, durant deux heures et demi il scande des ordres à ses élèves qui exécutent les mouvements sans broncher. “Ici, il vaut mieux avoir un bon physique que d’être intelligent et moche”, déclare un adepte du cours d’Ali. Katia a opté pour la chirurgie esthétique. Se trouvant trop gamine, elle a décidé, du haut de ses 19 ans, de devenir une “vraie femme” en se faisant grossir les seins. À Miami Beach, presque toutes les filles ont des implants. Le docteur Roskind réalise jusqu’à trois augmentations mammaires par jour. Pour cela, ses clients doivent s’endetter, même si, selon lui, l’opération est aujourd’hui à la portée de tout le monde. Claudine, une Française installée à Miami depuis une quinzaine d’années, est tombée elle aussi dans le culte du corps. Elle s’habille chez les grands couturiers car “il faut vieillir avec grâce. Ici, on ne voit que des gens beaux”. Les hommes sont eux aussi soucieux de leur apparence. Richard, 57 ans, divorcé à cinq reprises, a enfin trouvé la femme de sa vie… de trente ans sa cadette. Pour garder sa vitalité, il possède un secret, “un élixir de vie” : un traitement hormonal que rien ne lui ferait arrêter, même pas le prix de 100 000 francs par an. .2 21.40 Débat Animé par Daniel Leconte Les noms des intervenants seront communiqués ultérieurement. Suite du débat à 23.15 22.20 Le corps de l’homme Documentaire de Nicolas Pascariello (France, 2001-52mn) Coproduction : ARTE France, Doc en Stock Multiplication des centres de fitness fréquentés par les hommes, ouverture dans les grands magasins de rayons spécialisés où l’on trouve crèmes de beauté et fringues à gogo : les hommes entretiennent de nouveaux rapports avec leur corps. En racontant leur corps, les hommes se racontent eux-mêmes. “Mon corps est un objet que je loue, mais qui n’appartient qu’à moi” : son corps parfait, Cérone, strip-teaser, l’offre tous les soirs à un parterre de jeunes filles en transe. Se balader nu sous les regards ne le dérange pas : “J’aime mon corps, sans aucun narcissisme, je l’ai travaillé jusqu’à ce qu’il devienne ce que je voulais.” Pour Daniel Minerva, body builder, le corps est un trésor à protéger : “Les muscles doivent être taillés comme des diamants, face par face.” Selon lui, il faut tout abandonner au corps. Il suit un régime alimentaire basé sur une diététique sans faille. Albert, ancien ouvrier spécialisé, n’a jamais fait de son corps un sujet de préoccupation : “De mon temps, les hommes n’étaient pas aussi coquets. Le corps servait à travailler, un point c’est tout.” Pourtant, Albert avoue sa peur de la mort. Tous les matins, à 6 heures, il accomplit ses longueurs de piscine et tous les après-midi, il danse dans les clubs de retraités de Paris. À Marseille, Georges vit en parfaite harmonie avec son corps. Théologien, philosophe et poète, il a dû faire le deuil de sa chair le jour où il est entré dans les ordres, mais il n’oublie pas pour autant de l’utiliser pour ses prêches : “La gestuelle du corps est importante pour appuyer son discours, il faut savoir jouer comme un acteur. Pour cela le corps est indispensable.” Rediffusion le 2 septembre à 01.45 .3