La Compagnie du Passage - Théâtre de l`Orangerie

Transcription

La Compagnie du Passage - Théâtre de l`Orangerie
DOUTE
de John Patrick Shanley
CRÉATION JUILLET 2012
THÉÂTRE DU GIRASOLE - AVIGNON
Compagnie du Passage I CP 3172 I 2001 Neuchâtel I T +41 (0)32 717 82 51 | P +41 (0)79 538 79 36
[email protected] I www.compagniedupassage.ch
Doute
de John Patrick Shanley
Argument
Doute traque les affres que connaissent au sein d’une école catholique quatre personnages confrontés à la
tourmente d’une rumeur qui vient bouleverser leur vie.
Générique
Texte
John Patrick Shanley
Traduction
Dominique Hollier
Mise en scène
Robert Bouvier
Jeu
Emilie Chesnais I Sœur James
Josiane Stoléru I Sœur Aloysius
Scénographie, costumes
Gilbert Maire
Lumières
Bernard Colomb
Musique
Andrès Garcìa
Régie plateau
Marie Gisep
Assistanat à la mise en scène
Aurélien Bertrand
Durée
1h30
Elphie Pambu
Robert Bouvier
I Mme Muller
I Père Flynn
Production
Compagnie du Passage – Neuchâtel
La Compagnie du Passage bénéficie du soutien des Départements des Affaires culturelles du Canton et de la Ville de Neuchâtel,
du Syndicat intercommunal du théâtre régional de Neuchâtel, de la Loterie Romande et la fondation culturelle BCN.
Création
Théâtre du Girasole, Avignon (F) – juillet 2012
Reprise
Journées de théâtre suisse contemporain, Neuchâtel/La Chaux-de-Fonds (CH) – 18 janvier 2013
Théâtre du Passage, Neuchâtel (CH) – du 19 au 25 mars 2013
Tournée 13-14
Théâtre du Petit Hébertot, Paris (F) – 10.10.13 - 04.01.14 ; Théâtre de Valère, Sion (CH) – 12.03.14 ; Théâtre Benno
Besson, Yverdon (CH) – 13.03.14 ; Théâtre du Château, Avenches (CH) – 14.03.14 ; Bicubic, Romont (CH) –
15.03.14 ; Théâtre de Provins, Provins (F) - 18.03.14 ; Théâtre du Vésinet, Le Vésinet (F) – 19.03.14 ; Les 3 Pierrots,
Saint-Cloud (F) – 20.03.14 ; Théâtre André Malraux, Rueil-Malmaison (F) – 21.03.14 ; Théâtre de Saint-Maur, SaintMaur (F) – 22.03.14 ; Théâtre Claude Debussy, Maisons-Alfort (F) – 25.03.14 ; Théâtre de Cambrai, Cambrai (F) –
26.03.14 ; Le Sel, Sèvres (F) – 27.03.14 ; Théâtre Jacques Tati, Orsay (F) – 28.03.14 ; Relais culturel, Haguenau (F)
– 03.04.14 ; Théâtre La Coupole, Saint-Louis (F) – 05.04.14 ; L’Embarcadère, Montceau-les-Mines (F) – 08.04.14 ;
Les Taps, Strasbourg (F) – 10-13.04.14 ; Théâtre Octobre, Lomme (F) – 18.04.14 ; Scène nationale, Narbonne (F) –
22-23.04.14 ; L’Odyssée, Périgueux (F) – 29.04.14 ; Nuithonie, Villars-sur-Glâne (CH) – 13-14.05.14 ; Le Pin Galant,
Mérignac (F) – 21.05.14
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Doute
de John Patrick Shanley
Dans la lumière (note d’intention)
La directrice d’une école catholique, Sœur Aloysius, prône un règlement très sévère et reproche à la jeune
Soeur James sa façon, trop enthousiaste et spontanée selon elle, de donner ses cours. Elle voit aussi d’un
mauvais œil la complicité qui unit le Père Flynn et un jeune élève noir de l’école. D’un caractère soupçonneux
et peu enclin à la tolérance, Sœur Aloysius va bientôt lancer une rumeur dans le collège qui va bouleverser la
vie des uns et des autres.
Dans cet univers de suspicion, de projections et de prémonitions, la vérité semble impossible à saisir, les
préjugés et les certitudes basculent, l’environnement subit de nombreuses métamorphoses. La tempête fait
rage au-dehors comme au-dedans. On se protège en se repliant sur soi, en tentant de manipuler l’autre, en
menaçant d’exclusion, en se confortant dans son credo. Traqué, l’autre se révèle à son tour manipulateur ou
menaçant. On tente d’abord de défendre une éthique puis de sauver sa peau. Farouchement! Les thèmes
abordés (les réformes de l’enseignement, la rumeur, l’exclusion, le racisme…) sont susceptibles de susciter
de fructueux débats.
Doute pourrait s’appeler aussi A chacun sa vérité ! Shanley montre combien il est difficile de traquer
l’absolue vérité. Toute situation peut être analysée selon des angles divergents et peut être vue à travers
différents prismes. Le spectateur doit pouvoir choisir de s’identifier à un personnage plutôt qu’un autre, et de
se projeter dans une interprétation des faits plutôt qu’une autre. Il m’importe vraiment de laisser ouverts tous
les possibles suggérés par l’histoire. Y compris celui d’une manipulation exercée consciemment ou non entre
les personnages, ce qui est très riche pour un metteur en scène qui lui aussi aborde un texte avec ses
propres grilles de lecture, ses obsessions, son intime sensibilité et peut s’amuser à privilégier tantôt une
vision tantôt une autre. Ou même, grâce à la scénographie ou au son, démystifier brutalement l’illusion qu’il
a voulu procurer. Le son tentera d’apporter la dimension vertigineuse de la perte de repères. La scénographie
devrait pouvoir s’apparenter successivement à l’espace mental de chaque protagoniste. Pour ce texte tout
en nuances et très subtil, j’imagine un espace mouvant qui comme un kaléidoscope peut soudainement
changer d’aspect. J’aimerais que pour le public les prises de vue puissent varier. Je pense aussi beaucoup
aux éclairages pour cette histoire où l’on se laisse peut-être éblouir ou aveugler, où l’on tente de mettre en
lumière ce qui veut rester dans l’ombre.
La pièce dépasse largement le cadre du domaine religieux pour s’interroger plutôt sur la transmission,
l’éducation. Shanley n’a pas voulu faire le procès de la communauté religieuse, il montre simplement que là
comme ailleurs il est dangereux de vouloir assurer son autorité par des règles trop strictes, basées sur
l’intolérance et la peur du changement. La belle audace de ce récit est d’ancrer justement le thème du
doute dans un monde où la foi devrait sembler innée, inaltérable. Quand un prêtre dans son sermon ose
confronter à sa croyance ses moments d’incertitude, il bouleverse l’esprit de ceux qui viennent chercher en
lui des réponses rassurantes, un sentiment apaisant de sécurité. Ce n’est pas sa conviction religieuse qu’il
érige en modèle mais au contraire son désir de remise en question, sa faculté de trouver une nouvelle force
en acceptant ses moments de perplexité. Il désire que l’église, de même que l’enseignement, adopte un
visage moins menaçant et plus familier tout en restant conscient de la réserve et la tenue que lui impose sa
fonction. Shanley montre que dans l’instant crucial du doute on peut choisir de renouveler son humanité, son
credo ou se conforter dans le mensonge, la crédulité. En confessant ses propres faiblesses, ses propres
interrogations, le père Flynn dérange les consciences de ses paroissiens mais rend ces derniers plus
responsables, plus courageux. Il fait l’éloge du questionnement à la manière des anciens qui prônaient le
doute comme une sagesse. Cela me va bien puisque je sens déjà que le doute va me ronger encore bien
après la première ! Mais ce qui me plaît beaucoup, c’est que Shanley laisse aussi les spectateurs dans le
doute à la fin de l’histoire et les obligent à assumer cette sensation inconfortable où le dernier mot n’est pas
donné.
Robert Bouvier
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Doute
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Prendre la pleine mesure de l’incertitude (éclairage)
Qu’est-ce que le doute? Chacun de nous est comme une planète. Il y a d’abord l’écorce, qui semble
éternelle. Nous sommes confiants d’être ce que nous sommes. Si on nous pose la question, nous pouvons
décrire l’état dans lequel nous sommes. Je connais mes réponses à toutes sortes de questions, tout comme
vous. (…) Vos réponses constituent votre topographie du moment, apparemment éternelle, mais c’est un
leurre. Parce que sous cette façade de réponses faciles, il y a un autre Vous. Et cet être sans parole bouge
tout comme l’instant bouge; il pousse sous la surface sans explication, fluide, sans parole, jusqu’à ce que la
conscience, qui résiste, n’ait plus d’autre choix que de céder
C’est le doute (si souvent ressenti au départ comme une faiblesse) qui fait changer les choses. Quand un
homme se sent incertain, quand il flanche, quand un savoir durement acquis s’évapore sous ses yeux, il est
sur le point de grandir. La réconciliation subtile ou violente entre l’enveloppe extérieure et le cœur de la
personne semble souvent être une erreur, au départ, comme si on s’était trompé de chemin et qu’on était
perdu. Mais ça, ce n’est que l’émotion qui recherche quelque chose de familier. La vie survient quand la
puissance tectonique de votre âme muette perce les habitudes mortes de l’esprit. Le doute n’est rien d’autre
qu’une occasion de réintégrer le Présent.
J’ai situé mon histoire en 1964, époque où non seulement moi, mais le monde entier, semblaient traverser
une espèce de vaste puberté. Les anciens modes de vie étaient encore dominants dans la mode, la morale,
la vision du monde, mais ce qui était auparavant une expression organique n’était plus qu’un masque mort.
J’étais élève dans une école catholique dans le Bronx, dirigée par les Sœurs de la Charité. Ces femmes
étaient vêtues de noir, croyaient en l’Enfer, obéissaient à leurs homologues masculin et faisaient notre
éducation. (…)
Quand j’y repense aujourd’hui, il me semble que dans ces écoles, à cette époque, nous formions une unité
sans âge. Nous étions tous adultes et nous étions tous enfants. Nous nous étions rassemblés, comme bien
des animaux, pour nous tenir chaud et pour être en sécurité. Le résultat, c’est que nous étions extrêmement
vulnérables à quiconque choisissait de nous attaquer. (…)
Je n’ai jamais oublié les leçons de cette époque, et je ne les ai jamais assez bien apprises non plus. J’ai
toujours ce désir de certitude partagée, de présomption de sécurité, l’envie de croire à cette idée rassurante
que les autres savent mieux que moi ce qui est pour le mieux. Mais les amères nécessités d’une vie
intéressante m’ont amené à valoriser cette très ancienne pratique des sages: le doute.
Il y a un moment inconfortable où la foi commence à faiblir, mais où l’hypocrisie ne s’est pas encore
installée, où la conscience est dérangée mais pas encore altérée. C’est l’expérience de la vie la plus
dangereuse. La plus importante et la plus actuelle. Le début du changement est le moment du doute. C’est
l’instant crucial où je renouvelle mon humanité, ou deviens mensonge.
Le doute demande plus de courage que la certitude, et plus d’énergie: parce que la certitude est un lieu de
repos alors que le doute est infini – c’est un exercice passionné. Peut-être sortirez-vous de ma pièce
incertains. Peut-être voudrez-vous être sûrs. Examinez ce sentiment. Nous devons apprendre à vivre avec la
pleine mesure de l’incertitude. Il n’y a pas de dernier mot. Ça, c’est le silence sous le bavardage de notre
époque.
John Patrick Shanley
extraits de la préface à la pièce dans
son édition à L’avant-scène théâtre (2006)
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Le bénéfice du doute (éclairage)
Le doute. Voici une vertu longtemps cultivée, qui amena les progrès que l’on sait dans les domaines de la
pensée ou de la politique, et dont la société a peut-être perdu le goût ou même oublié le sens.
Il est néanmoins essentiel, ce questionnement. Et c’est, entre autres, ce que veut nous rendre sensible
Doute. Elle rappelle la méfiance que doivent toujours inspirer les vérités prématurées, les certitudes hâtives
et, par là, les accusations infondées.
La pièce est tout le contraire d’un théâtre-prétoire où l’on condamne, mais un lieu d’hésitation. Un espace
pour nos incertitudes. Une aire du soupçon. N’est-ce pas salutaire, dans une société qui préfère souvent la
réponse à la question, quel qu’en soit le prix à payer?
Olivier Celik
éditorial, L’avant-scène théâtre
Le ragot (extrait)
Le Père Flynn: Un jour, une femme jacassait avec une amie au sujet d’un homme qu’elle connaissait à peine
– je sais que personne parmi vous n’a jamais fait ça. La nuit suivante, elle fit un rêve. Une main géante
apparaissait au-dessus d’elle et la montrait du doigt. Elle fut immédiatement envahie d’un énorme sentiment
de culpabilité. Le lendemain elle alla se confesser. Elle parla au vieux curé de la paroisse, le père O’Rourke,
et lui raconta tout. «Est-ce que le ragot est un péché, lui demande-t-elle, était-ce la main de Dieu ToutPuissant qui me montrait du doigt? Est-ce que je dois demander l’absolution? Mon père, dites-moi, ai-je fait
quelque chose de mal?» «Oui! lui répondit le père O’Rourke. Oui, espèce de femme ignorante et mal élevée!
Vous avez porté un faux témoignage sur votre prochain, vous avez joué avec sa réputation, et vous devriez
avoir honte!» Alors la femme dit qu’elle regrettait et demanda pardon. «Pas si vite! dit O’Rourke. Je veux que
vous rentriez chez vous, que vous emportiez un oreiller sur le toit de votre maison, là, vous l’éventrerez avec
un couteau, et ensuite vous reviendrez me voir!» Alors elle rentra chez elle, prit un oreiller sur son lit, grimpa
sur le toit par l’échelle de secours, et poignarda l’oreiller, Puis elle retourna voir le vieux curé. «Et vous avez
ouvert l’oreiller avec un couteau?» dit-il. «Oui, mon Père.» «Et qu’est ce qui s’est passé?» «Des plumes», ditelle. «Des plumes?» répéta-t-il. « Des plumes partout, mon Père!» «Eh bien maintenant vous allez retourner
ramasser toutes les plumes qui se sont dispersées au vent!» «Mais ça n’est pas possible, dit-elle, je ne sais
pas où elles sont allées. Le vent les a éparpillées dans tous les sens.» «Et ça, dit le père O’Rourke, c’est le
RAGOT!» Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen.
John Patrick Shanley (l’auteur)
Dramaturge, scénariste, producteur de cinéma et réalisateur américain, John Patrick Shanley est né dans le
Bronx, à New York, en 1950. Il y grandit et y fréquente l'école catholique, avant d’entreprendre des études
supérieures à la New York University. En 1982, il publie sa première pièce, Danny and the Deep Blue Sea,
qui marque les esprits par sa violence, son langage original et son excentricité. Quatre ans plus tard, il
connaît le succès avec son second scénario pour le cinéma, Eclair de lune, réalisé par Norman Jewison, pour
lequel il remporte l'Oscar du meilleur scénario.
Sans jamais quitter pleinement Hollywood, passant lui aussi derrière la caméra (Joe contre le volcan, avec
Tom Hanks et Meg Ryan en 1990, ou Live from Bagdad, en 2002, qui lui vaut une nomination aux Emmy
Awards), Shanley n’en continue pas moins son travail de dramaturge. Il a écrit de très nombreuses pièces,
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dont Dirty story en 2003, inspirée des événements du 11 septembre 2011. Créée à New York en 2004,
Doute a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix Pulitzer, le Drama Desk Award et un Tony Award. Il l’a
lui-même portée à l’écran en 2008, dirigeant Meryl Streep, Philip Seymour Hoffman et Amy Adams. La
version française de cette pièce a été créée en 2006 à Paris dans une mise en scène de Roman Polanski.
Extrait d’un interview de J. P. Shanley par The Hollywood Interview lors de la sortie du film Doubt (2009)
«Quand j'ai écrit la pièce, nous vivions dans un temps de grande "certitude" dans notre pays, en allant
jusqu'à mener une guerre en Irak. Je ne me suis pas senti certain de mon côté. Et la société autour de moi a
semblé m'envoyer le message que je ne me sentais pas certain parce que j'étais faible. Je n'ai pas approuvé
ce message. C’est ainsi que germe une idée. Ensuite j'ai pensé à cette idée de mère noire, et je me suis dit
que c’était là une histoire intéressante. Dans toutes mes expériences de vie, je me suis rendu compte que
les gens ont leurs raisons pour faire des choses, mais que comprendre ces raisons est une histoire assez
compliquée. Et j'ai voulu raconter cette histoire. Ainsi j'ai écrit la pièce. Ensuite, le producteur Scott Rudin est
venu me voir et m’a dit qu'il pensait que cela pouvait donner un bon film.»
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L’équipe
Emilie Chesnais | jeu
Emilie Chesnais débute une formation au cours de théâtre de Francine Walter, avant d'entrer à la
prestigieuse école Lamda à Londres. Elle tourne dans un premier long métrage, Son of Rambow, avec Garth
Jennings. Au cinéma, elle a notamment joué dans Le coeur des hommes 1 et 2 de Marc Esposito, Le carton
de Charles Nemes, Bientôt, j’arrête (elle faisait partie des « talents CANNES 2008), Ensemble, c’est trop
réalisé de Léa Fazer et Un balcon sur la mer de Nicole Garcia. Elle a également joué pour la télévision dans
Duel en ville aux côtés de Xavier Beauvois. Côté théâtre, elle a joué entre autres, dans L’anniversaire, de
Pinter, mis en scène par Michel Fagadau, La serva amorosa mis en scène par Christophe Lidon avec Robert
Hirsh au Théatre Hébertot. Jalousie en 3 mails mise en scène de Didier Long, au Theatre Montparnasse. En
2007, elle a mis en scène elle-même High Shoes au Ciné 13 Théâtre. Elle est en ce moment à l’affiche de
Tartuffe mis en scène par Marion Bierry avec Patrick Chesnais et Claude Brasseur.
Elphie Pambu | jeu
Diplômée en 2008 de l’Ecole de Théâtre des Teintureries à Lausanne, Elphie Pambu a été à l’affiche de
pièces mises en scène par François Landolt (Britannicus | 2009), Dorian Rossel (La Traversée | 2010),
Jean-Luc Borgeat (Vêtir ceux qui sont nus | 2011). En 2013 elle sera à l’affiche de Sorties, mis en scène par
Jacob Berger, au théâtre le Poche de Genève.
Josiane Stoléru | jeu
Ayant suivi les cours de Tania Balachova à Paris et de l'INSAS à Bruxelles, Josiane Stoléru a joué avec de
nombreux metteurs en scène, tels que Bruno Bayen, Bruno Boëglin, Gabriel Garran, Jacques Lassalle, Patrice
Kerbrat, Gérard Vergez, Irina Brook (dans Danser à Lughnasa, de Brian Friel) ou encore Michel Fagadau. Ces
dernières années, elle a été à l’affiche de pièces mises en scène par Anne Bourgeois (Toutou, d’Agnès et
Daniel Besse, Cochons d’Inde, de Sébastien Thiéry), Dan Jemmett (Femmes, gare aux femmes, de Thomas
Middleton), Gabriel Garran (Conversations après un enterrement, de Yasmina Reza) ou encore Michel
Fagadau (Le démon de Hannah, d’Antoine Rault). Elle a été nominée à cinq reprises pour le Molière de la
meilleure comédienne dans un second rôle. Elle a également joué dans de nombreux films, comme Blanche
et Marie, Cyrano de Bergerac et La fabrique des sentiments.
Robert Bouvier | mise en scène et jeu
Diplômé de l’école supérieure du Théâtre national de Strasbourg, Robert Bouvier a signé les mises en scène
de Peepshow dans les alpes, Saint don Juan, Cronopes et fameux, Artemisia, Une lune pour les déshérités,
Roi de rien, Cinq Hommes, Les gloutons, Les estivants, Les acteurs de bonne foi. Il a également conçu et
interprété le premier spectacle de la Compagnie du Passage, Lorenzaccio, et mis en scène plusieurs opéras
(Don Carlo, Don Giovanni, La damnation de Faust…). Il a aussi réalisé trois courts et un moyen métrages et
écrit plusieurs adaptations de textes pour la scène ainsi que des scénarios. Egalement comédien, il a joué
dans une quarantaine de spectacles (mis en scène par Matthias Langhoff, Jean-Louis Hourdin, Irina Brook,
Adel Hakim, Charles Tordjman, Jean Chollet, Laurence Mayor, Hervé Loichemol…) et une vingtaine de films
(réalisés par Alain Tanner, Denis Amar, Michel Rodde, Claude Champion, Francis Reusser, Alain Resnais…).
Bernard Colomb | lumières
Actif dans le monde du spectacle depuis 1995, il collabore aux cotés de compagnies de théâtre, danse et
opéra comme la Cie Diva Opera London, Lyrica Opéra, Cie Xua-Xua, Cie Galatée, Cie Maskarade, le Collectif
E. Il est, depuis 2009, directeur technique du Théâtre du Passage de Neuchâtel.
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Andrès Garcìa | musique
Né à Genève en 1971, Andrès Garcìa est musicien, compositeur et ingénieur du son. Musicien éclectique
attiré par les univers à vocation atmosphérique et narrative, il voyage entre les constructions électroniques et
la chanson à la recherche de la musique intemporelle. Il multiplie les expériences depuis une vingtaine
d'années dans différents domaines, théâtre, danse et cinéma. Il a notamment travaillé pour Omar Porras,
Oskar Gomez Mata, Guilherme Botelho, Andrea Novicov, Laurent Nègre. Sa discographie est importante, en
solo ou avec différents goupes: Andrès Garcìa & The Ghost, John Keys, Dobradinha, en collaboration avec les
producteurs Quenum, Dandy Jack, Detroit Grand Pubahs et avec le groupe I Mericani.
Gilbert Maire | scénographie, costumes et accessoires
Scénographe, éclairagiste, peintre, il signe sa première scénographie en 1980 avec L’Homme, la Bête et la
Vertu de Luigi Pirandello. Entre 1986 et 1996, il est scénographe au Théâtre Kléber Méleau de Lausanne où
il réalise une quinzaine de scénographies et de créations lumières. Depuis 1997, scénographe et éclairagiste
free lance, il signe des scénographies, des installations, des lumières, des muséographies sur de
nombreuses scènes en Suisse, en Allemagne (Opéra d’Erfurt, Domstuffen Festival) et en France (Théâtre du
Colombier). Membre du conseil de fondation de la Tour Vagabonde, il est directeur technique du Petit
Théâtre de Lausanne depuis 2011.
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Extraits de presse
PRESSE ECRITE
«Un texte fort mis en scène très sobrement par Robert Bouvier. Josiane Stoléru fait de la terrible soeur Aloysius une
femme qui prend sa rigidité morale pour une vertu. Emilie Chesnais incarne toute la naïveté et la fragilité de soeur
James. Elphie Pambu est excellente dans le personnage de la mère du jeune Muller. Robert Bouvier, en prêtre lunaire,
est très émouvant, comme le spectacle.»
M.-C. Nivière – Pariscope (F), 11.2013
« Un spectacle qui happe et qui trouble. Robert Bouvier assure admirablement la double tâche d’acteur, en jouant la
fraîcheur, la sincérité de l’abbé, et de metteur en scène, en laissant finalement planer l’ambiguïté. Josiane Stoléru –
quelle grande actrice! – incarne la religieuse avec sévérité mais aussi dans une vie intérieure qui donne au personnage
sa complexité. Emilie Chesnais et Elphie Pambu participent enfin élégamment à cette action diaboliquement menée. »
G. Costaz – Théâtral Magazine (F), 11.2013
« Un spectacle implacable et efficace. L’histoire nous tient. De bout en bout. Gagnés à la cause de cette intrigue quasi
policière, nous glissons, lentement mais sûrement, dans les anfractuosités et les zones troubles de nos consciences.»
M. Piolat Soleymat – La Terrasse (F), 11.2013
«Un spectacle professionnel porté par de très bons interprètes. (…) Un très bon travail, sobre, sans pathos, traité
comme un précipité tragique. Chacun est juste et sensible, touchant. Et à la fin… le doute.»
Armelle Héliot – Le Figaro (F) - 2012
«Le drame le plus troublant du festival OFF d’Avignon. Cette mise en scène de Robert Bouvier donne une nouvelle
tonalité à la pièce, plus troublante en raison d’un climat astucieusement enjoué. Josiane Stoléru y affirme une nouvelle
fois sa grande classe d’actrice, entourée des excellents Robert Bouvier, Émilie Chesnais, Elphie Pambu.»
Gilles Costaz – Le Point (F) - 2012
«On est heureux de retrouver le remarquable Robert Bouvier qui incarne l’abbé dans la conviction et l’étonnement et a
conçu la mise en scène. Le climat, qu’il a instauré, est enjoué d’une manière admirablement ambiguë. Josiane Stoléru
joue la religieuse avec la grande puissance intérieure qu’on lui connaît et cette voix musicale dont elle tire les notes les
plus chaudes ou les plus froides à volonté. Ces deux grands interprètes sont entourés des excellentes Émilie Chesnais
et Elphie Pambu.»
Gilles Costaz – L’avant-scène théâtre (F) - 2013
« Robert Bouvier met en scène l’angoissante spirale imaginée par John Patrick Shanley autour des affres de la rumeur
et de la suspicion. Une pièce qui cherche la lumière au cœur des ténèbres. »
C. Robert – La Terrasse (F) - 2013
«Une parabole percutante sur les méfaits de la rumeur et du doute. Superbe. Et saisissant. (…) La mise en scène,
comme les lumières et la (magnifique) scénographie (…) changent les zones de jeu au fil de l’intrigue, pour dessiner
un espace, un temps, une évolution. D’une façon subtile et sobre. Sobre aussi, le jeu des comédiens. Efficaces dans
leur retenue comme dans leurs emportements. Avec une mention toute particulière à Josiane Stoléru qui donne à son
personnage de directrice trop sûre d’elle une profondeur et une vérité rare.»
Karine Prost – Rue du théâtre (F) - 2012
«(…) Josiane Stoleru est une sœur Aloysius très convaincante de vérité devant qui Emilie Chesnais incarne une sœur
James excellente de fausse fragilité. Robert Bouvier, également metteur en scène, est un père Flynn ambigu et Elphie
Pambu a beaucoup d’autorité dans le rôle de la mère de l’élève.»
Henri Lepine – La Marseillaise (F) - 2012
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«Partie de poker menteur dans un pensionnat religieux entre deux nonnes et un curé. Le doute raffle la mise après
s’être insinué comme un poison irrésistible et contagieux dans tous les esprits. Porté par une implacable Josiane
Stoléru. (…) Bluffant de bout en bout…»
Jean-Luc Bertet – Le Journal du Dimanche (F) - 2012
«La pièce de John Patrick Shanley (…) est ici remarquablement interprétée par la Cie du Passage, dans une mise en
scène au cordeau de Robert Bouvier. Lumière tamisée, décor épuré. La sincérité du jeu des comédiens souligne les
rapports conflictuels et les sentiments contraires des personnages. Un suspense insoutenable et palpitant qui nous
tient en haleine jusqu’au bout.»
Marie Félicia Alibert – Vaucluse Matin (F) – 2012
Texte de théâtre psychologique, suspens inclus (...) L’opportunité de retrouver une des meilleures comédiennes de sa
génération, à savoir Josiane Stoléru, parfaite en religieuse dont on ne sait si elle est sournoise ou sincère, face au
prêtre subtilement ambivalent joué par Robert Bouvier, tandis qu’Emilie Chesnais et Elphie Pambu complètent une
distribution très cohérente et bien dirigée.
Frank Fredenrich – Scènes Magazine (CH) – 2012
BLOGS
«Un spectacle d’une grande intensité et d’une exemplaire tenue. Un formidable moment de théâtre. La rigueur du
dialogue et la dignité de ses interprètes le hissent sans coup férir vers le prix d’excellence.»
F. Bortelle – Artistikrezo.com (F), 30.12.2013
«Une mise en scène troublante et véritablement possédante. L’état de suspens et l’émotion dans laquelle le jeu de ces
quatre comédiens très talentueux nous plonge a quelque chose que le cinéma transporte jusqu’en nous quand il nous
donne la chair de poule. Rares sont les pièces et les spectacles qui font naître cet émoi.»
Y.-A. Julien – La Théâtrothèque (F), 19.11.2013
«Un spectacle d’une séduisante intensité.»
J. Schidlow – Allegro (F), 30.10.2013
«Un spectacle rare, à voir absolument ! Nous ne doutons jamais de l’excellence de Josiane Stoléru ni de la parfaite
interprétation d’Émilie Chesnais et d’Elphie Pambu.»
C. Fabre – Tatouvu (F), 28.11.2013
« C’est une pièce en trompe l’oeil. Les apparences sont trompeuses et derrière le masque des personnages se cache
une réalité complexe. C’est à la fois fin et subtil. Le spectateur s’indigne, s’émeut, se révolte, et s’interroge dans cette
intelligente pièce policière, ce surprenant thriller psychologique, cette passionnante partie d’échec.»
P. Savey - leguidetheatre.com (F), 10.2013
«Rarement il m’a été donné de voir au théâtre une telle description des effets terribles d’un processus obsessionnel.
C’est tellement fort que le spectateur se sent lui-même entraîné dans cette spirale angoissante. Voire, lui-même remis
en cause,se demandant presque, avec frayeur: « Et si çà m’arrivait?»
J. Paugam - culturetops.fr (F), 10.2013
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Doute
de John Patrick Shanley
10 ans de la Compagnie du Passage
Dix ans de création, quatorze spectacles, une centaine de lieux de tournée et près de 950 représentations.En dix ans,
la Compagnie du Passage s’est imposée comme l’une des compagnies romandes aux tournées les plus étoffées,
s’appuyant sur des collaborations artistiques telles que :
Agathe Alexis, Bernard Ballet, Anne Benoit, Laura Benson, Marion Bierry, Joëlle Bouvier, Antonio Buil, Jean-Quentin
Châtelain, Thomas Cousseau, Jean-Claude Frissung, Antonio Gil-Martinez, Adel Hakim, Nathalie Jeannet, Yves Jenny,
Alexandre Jollien, Natacha Koutchoumov, Delphine Lanza, Cédric Liardet, André Markowicz, Guillaume Marquet, Carine
Martin, Serge Merlin, Frank Michaux, Jacques Michel, Joan Mompart, Olivier Nicola, Catherine Rich, Alain Roche, Dorian
Rossel, Nathalie Sandoz, Robert Sandoz, Barbara Tobola, Charles Tordjman, Maria Verdi, Eric Verdin, Zobeida…
2003 – Lorenzaccio
d’Alfred de Musset, mise en scène Anne-Cécile Moser
tournée Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre des Quartiers d’Ivry, Schauspielhaus de Bâle, Théâtre Forum
Meyrin…
2004 – Une lune pour les déshérités
d’Eugène O’Neill, mise en scène Robert Bouvier
tournée Théâtre de Carouge, Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre d’Angoulême, Nouveau Théâtre d’Angers…
2005 – Eloge de la faiblesse
d’après Alexandre Jollien, mise en scène Charles Tordjman
tournée Théâtre Le Poche-Genève, Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre Les Halles-Avignon, La ManufactureNancy…
2006 – Cinq hommes
de Daniel Keene, mise en scène Robert Bouvier
tournée Théâtre Le Poche-Genève, Théâtre de le Tempête–Paris, Théâtre Les Ateliers-Lyon, Scène Nationale
de Tarbes…
2007 – Les gloutons
conception et mise en scène Robert Bouvier
tournée Théâtre du Passage–Neuchâtel, L’Heure Bleue–La Chaux-de-Fonds
2008 – Les estivants
de Maxime Gorki, mise en scène Robert Bouvier
tournée Théâtre Vidy-Lausanne, Comédie de Genève, Stadtheater Bern, Nuithonie-Fribourg, Théâtre du CrochetanMonthey…
2008 – 24 heures de la vie d’une femme
d’après Stefan Zweig, mise en scène Marion Bierry
tournée Le Petit Montparnasse-Paris, Théâtre de la Tête d’Or-Lyon, Théâtre de Beausobre-Morges, Salle Benoît XII Avignon …
2009 – Les peintres au charbon
de Lee Hall, mise en scène Marion Bierry
tournée Centre Dramatique Régional de Tours, Théâtre Artistic Athévains-Paris, Théâtre de Vevey, Stadtheater
Bern…
2011 – L’épreuve & Les acteurs de bonne foi
de Marivaux, mise en scène Agathe Alexis & Robert Bouvier
Compagnie du Passage I page 11
Doute
de John Patrick Shanley
tournée L’Atalante-Paris, Comédie de Picardie, Centre Dramatique-Lorient, Comédie de l’Est-Colmar, Théâtre
Okolo-Moscou…
2011 – Antigone
d’après Henry Bauchau, mise en scène Robert Sandoz
tournée Théâtre du Passage, Théâtre Forum Meyrin
2012 – Doute
de John Patrick Shanley, mise en scène Robert Bouvier
tournée Festivall OFF-Avignon, Théâtre Benno-Besson, Spectacles français de Bienne, Bicubic Romont, TapsStrasbourg…
2013 – Les deux gentilshommes de Vérone
de William Shakespeare, mise en scène Robert Bouvier
tournée Théâtre Le Public-Bruxelles, Théâtre du Passage-Neuchâtel, L’Octogone-Pully, Spectacles français de
Bienne, Espace Boris Vian-Les Ulis
2013 – Les fleurs du mal
de Charles Baudelaire, mise en scène Françoise Courvoisier
tournée Théâtre Le Public-Bruxelles, Théâtre du Passage-Neuchâtel, Le Poche-Genève, Teatro socialeBellinzona
Créé en 1994 d’après le texte de Joseph Delteil, François d’Assise n’a jamais cessé de tourner et compte à ce jour
plus de 300 représentations. La Compagnie du Passage a gardé dans son répertoire cette pièce interprétée par Robert
Bouvier et mise en scène par Adel Hakim, jouée en Suisse, en France et à 17 reprises au Canada en 1997. «Un
spectacle phénomène, comme l’écrivait alors le quotidien québécois Le Devoir, un bonheur, un enchantement qu’il ne
faut pas rater.»
1994 – François d’Assise
d’après Joseph Delteil, mise en scène Adel Hakim
tournée Petit Montparnasse–Paris, Théâtre Vidy-Lausanne, Centre Culturel Suisse-Paris, Théâtre de la
Veillée–Montréal…
Compagnie du Passage I page 12

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