PLAN ECOPHYTO 2018 LORRAINE V1
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PLAN ECOPHYTO 2018 LORRAINE V1
PRÉFET DE LORRAINE Déclinaison régionale du plan Ecophyto 2018 en Lorraine Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Lorraine Mai 2011 Préambule Au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, l’agriculture française a relevé, avec succès, le défi de la sécurité alimentaire et sanitaire des aliments. L’intensification des modes de production a eu recours à un usage croissant d’intrants, en particulier de produits phytosanitaires1 afin de sécuriser les productions en limitant ou en éliminant la concurrence avec les « mauvaises herbes » et en luttant contre les ravageurs et les parasites des cultures. Le contexte mondial lié à l’augmentation de la demande alimentaire pour la population et l’élevage, ainsi que pour les usages non alimentaires, remet au premier plan les enjeux de sécurité alimentaire. La France se doit donc de maintenir un niveau de production agricole élevé, mais aussi de produire mieux, en respectant les équilibres écologiques dans un contexte de changement climatique et de concurrence pour la ressource en eau, et en prenant en compte la demande des consommateurs pour des produits sains. Ceci suppose notamment de rendre les exploitations agricoles moins dépendantes des pesticides. Aujourd’hui, même si les molécules les plus dangereuses ont été retirées de l’utilisation, l’impact des produits phytosanitaires - qui par définition agissent sur les organismes vivants – sur la santé humaine (applicateurs et consommateurs) et l’environnement, apparaît au cœur des préoccupations sociétales puisque des résidus en sont trouvés dans les eaux, l’air, les sols et les aliments. Face à cet enjeu, les instances ministérielles et communautaires se sont mobilisées, adoptant des mesures visant à limiter l’impact des produits phytosanitaires. Ainsi, au niveau européen, l’utilisation des pesticides compatible avec le développement durable est l’une des sept stratégies thématiques du sixième programme communautaire d’action pour l’environnement (2002-2012). Cette stratégie vise « la réduction sensible des risques et de l’utilisation des pesticides dans une mesure compatible avec la protection nécessaire des cultures ». Elle a abouti à l’adoption d’une série de textes législatifs européens, communément appelé « paquet pesticides », regroupant deux règlements et deux directives, dont un règlement redéfinissant toutes les règles de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques2, et une directive instaurant un cadre communautaire d’action pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable3, publiés au Journal Officiel de l’Union Européenne en novembre 2009. Cette stratégie est également soutenue par les objectifs de « bon état écologique » des masses d’eaux définies dans la directive cadre sur l’eau (DCE), et ceux des plans nationaux santé-environnement (PNSE) et nutrition-santé (PNNS). Dans le prolongement, et en parallèle aux discussions qui ont prévalu à l’adoption de ces textes européens, la question plus générale de l’utilisation des produits phytosanitaires, dans la dynamique globale de développement d’une agriculture durable et productive, a été soulevé lors du grenelle de l’Environnement à l’automne 2007, à travers l’engagement n°129 qui prévoit l’« objectif de réduction de moitié des usages des pesticides en accélérant la diffusion des méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point ». À l’issue de ces travaux, le Président de la République a confié au Ministre en charge de l’Agriculture la responsabilité de l’élaboration d’un plan de réduction de 50 % des usages de pesticides dans un délai de dix ans, si possible. 1 Les termes « produits phytosanitaires », « produits phytopharmaceutiques » et « pesticides » sont ici employés comme strictement équivalents, et correspondants tous aux produits visés à l’article L253-1 du Code Rural. 2 Règlement (CE) n°1107/2009 du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques 3 Directive 2009/128/CE du 29 octobre 2009 instaurant un cadre d’action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable -2- Il apparaît en effet que les risques sanitaires et environnementaux associés aux produits phytopharmaceutiques ne pourront être maîtrisés que si la dépendance de l’agriculture française à ces produits est réduite, comme l’affirmait l’expertise collective réalisée par l’INRA et le CEMAGREF et publiée en décembre 2005. Ces travaux ont par ailleurs mis en évidence des marges de progrès importantes et la possibilité de construire de nouveaux systèmes de production minimisant le recours aux produits phytosanitaires. L’étude « Ecophyto R&D », qui a fait suite à cette expertise, a travaillé sur la possibilité technique de la réduction du recours aux pesticides, notamment en grandes cultures, en estimant les impacts en termes de rendements et de marges brutes qui en découleraient. Il en résulte que l’objectif d’une réduction de 50 % est très ambitieux. Il impose l’abandon des pratiques les plus intensives, un basculement de la protection raisonnée vers des itinéraires techniques de protection et de production intégrée, et un essor important de l’agriculture biologique. Il nécessite non seulement un changement profond de pratiques des agriculteurs, appuyé par le développement du conseil et de réseaux, mais aussi d’importantes modifications dans l’organisation des filières et des marchés. Le plan Ecophyto 2018 qui porte cet objectif de réduction de 50 % de l’usage des pesticides a été élaboré sur la base des recommandations d’un groupe d’experts, rassemblant les différents acteurs des filières agricoles, les producteurs et les distributeurs de produits phytopharmaceutiques, les organisations non gouvernementales, des scientifiques et des administrations concernés. Il vise à un changement global des pratiques en matière de protection des végétaux, ce qui implique un fort engagement des professionnels concernés. Ce plan d’actions constitue par ailleurs un « plan national » au sens de la directive cadre du Paquet pesticide de novembre 2009. Le plan Ecophyto 2018 est décliné selon 8 axes identifiés comme autant de domaine qui permettront une réduction notable de l’emploi des produits phytosanitaires : Axe 1 : évaluation des progrès en matière de diminution de l’usage des pesticides. Axe 2 : recensement et généralisation des systèmes agricoles et des moyens connus permettant de réduire l’utilisation des pesticides en mobilisant l’ensemble des partenaires de la recherche, du développement et du transfert. Axe 3 : innovation dans la conception et la mise au point des itinéraires techniques et des systèmes de cultures économes en pesticides. Axe 4 : formation à la réduction et à la sécurisation de l’utilisation des pesticides. Axe 5 : renforcement des réseaux de surveillance sur les bio-agresseurs et sur les effets non intentionnels de l’utilisation des pesticides. Axe 6 : prise en compte des spécificités des DOM. Axe 7 : réduction et sécurisation de l’usage des produits phytopharmaceutiques en zones non agricoles. Axe 8 : organisation du suivi national du plan et de sa déclinaison territoriale, et communication sur la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Les préfets de région ont la responsabilité de la déclinaison régionale du plan Ecophyto 2018, de la mise en œuvre des actions et de leur suivi. Ils s’appuient pour cela sur le Comité Régional d’Orientation et de Suivi (CROS) regroupant les principaux acteurs concernés (représentants de la profession agricole, du développement, de la recherche, collectivités, administrations, associations de consommateurs et de défense de l’environnement, …). -3- Contexte régional Principales caractéristiques agricoles de la région Lorraine : La Lorraine comprend 3 frontières, 4 départements, et 13 petites régions agricoles (PRA), pour une surface totale représentant 4,3 % du territoire métropolitain. D’un point de vue géo-morphologique la région présente des contrastes importants entre le plateau calcaire du barrois qui entoure la Meuse, le piémont et la montagne Vosgienne sur socle cristallin et la vaste plaine du plateau lorrain assise sur des formations sédimentaires souvent imperméables à l’origine d’étangs et de zones humides représentant un patrimoine biologique reconnu internationalement. En terme météorologique, elle est soumise à un régime semi-continental, avec une forte amplitude thermique entre l’hiver et l’été. Le régime des pluies est dans la moyenne nationale, avec des contrastes liés à la montagne Vosgienne, « le château d’eau » de la Lorraine. D’une superficie totale de 23 547 km2, la région se caractérise par son importante surface forestière (36 %) et, bien qu’en réduction continue, la part encore conséquente des surfaces en herbe (environ 20 %). La surface agricole utile (SAU) de la Lorraine occupe 48 % de la surface totale du territoire, dont 640 000 ha (soit 27 % du territoire) sont utilisés pour les grandes cultures. 16% 27% Grandes cultures Prairies Autres terres agricoles Forêt Autres usages 36% 20% 1% Figure 1 : Utilisation des surfaces en Lorraine en 2009 (source : Agreste) Un système cultural simplifié : Le système cultural lorrain est largement orienté vers la production des céréales à paille, autour de la rotation triennale dominante colza-blé-orge. L’importance de la culture du colza, en termes de surface et de sa part dans la production française (voir tableau 1) est une des caractéristiques du système cultural lorrain où cette culture constitue la principale tête de rotation. 13% 4% 37% Blé Orge Colza 22% Maïs Autres cultures 24% Figure 2 : Assolement 2009 des Grandes Cultures (source : Agreste) -4- Les surfaces en maïs servent pour l’essentiel (83 % en 2009) à la production de fourrage pour l’élevage. Le reste des autres cultures implantées (triticale, protéagineux, lin, tournesol, betterave, …) représente moins de 4 % des surfaces en Grandes Cultures. Les autres productions végétales (arbres fruitiers, vignes, productions horticoles et maraîchages) ne représentent que 3 745 ha en surface cumulée. Malgré cette faible emprise spatiale, une production comme la mirabelle constitue un marqueur fort d’identité régionale (voir tableau 1). Rendement 2009 (en qx/ha) Culture Lorraine France Production 2009 En % de la Lorraine (qx) production française 17 741 700 4,9 9 985 950 7,8 5 397 405 9,7 Blé 74 77 Orge 66 69 Colza 38 38 Maïs grain 90 91 Mirabelle 124 370 73,4 Tableau 1 : Caractéristiques des productions de grandes cultures en 2009 (source : Agreste) Des exploitations de grandes tailles : En 2009 la Lorraine comptait 12 667 exploitations agricoles, dont environ 59 % dites « professionnelles » au sens statistique du terme. Parmi ces exploitations professionnelles, l’orientation technico-économique dominante était la production d’Herbivores pour 42 % d’entre elles, les Grandes Cultures pour 23 %, l’orientation mixte Herbivores et Grandes Cultures pour 30 %, les autres orientations (Viticulture, Arboriculture, …) ne représentant que 5 % des exploitations. Toutes exploitations confondues, la surface agricole utile moyenne est de 90 ha par exploitation en Lorraine pour 54,7 ha en France métropolitaine. La part des exploitations ayant une SAU supérieure à 100 ha est d’environ 60 %, et celle des exploitations ayant une SAU de plus de 200 ha d’environ 20 %. D’autre part, en termes de main d’œuvre, on compte environ 1,5 UTA (Unité de Travail Agricole) par exploitation en Lorraine pour 1,66 sur la moyenne française. On rencontre donc en Lorraine des exploitations de relativement grandes tailles, qui recourent pourtant à peu de main d’œuvre. Ce sont des exploitations spécialisées sur un petit nombre de production, et traduisant une orientation vers la simplification des techniques culturales. Des surfaces drainées importantes : Un important effort d’équipement des terres agricoles en réseau de drainage a été mené en Lorraine. Le Recensement Agricole de 2000 indiquait 162 477 ha de surfaces équipées de drainage agricole, soit 14,3 % de la SAU 2009 pour 10,2 % sur la France métropolitaine. Les zones drainées se concentrent particulièrement sur les terres hydromorphes de la Woëvre et du plateau lorrain nord. Le drainage des terres agricoles amène généralement à un changement d’orientation pour valoriser cet investissement, et permet de convertir des prairies humides en terres mises en culture. L’Agriculture Biologique est encore peu développée : Bien qu’en progression de 10 % entre 2008 et 2009, les surfaces certifiées ou en cours de conversion -5- en production biologique, pour un total de 21 216 ha, ne concernent encore que 1,9 % de la SAU Lorraine, et 283 exploitations. Ces 21 216 ha se répartissent principalement entre 16 379 ha (soit 77 %) de fourrages, et 3 894 ha (soit 18 %) de grandes cultures, essentiellement de céréales. L’utilisation des produits phytopharmaceutiques en Lorraine Une utilisation largement agricole : L’activité agricole constitue sans conteste le principal secteur d’utilisation des pesticides en Lorraine, avec plus de 90 % des usages des substances actives chimiques de synthèse (voir tableau 2). Viennent en second les particuliers, puis les collectivités et les voiries. Ces usages non agricoles, bien que sensiblement moins importants en quantité, n’en sont pas forcément moins problématiques en terme d’impact, que ce soit sur la santé des utilisateurs (moins formés et moins encadrés) ou sur l’environnement, compte tenu d’applications pouvant être réalisées sur des surfaces plus imperméabilisées et plus artificialisées, sur lesquelles les taux de transfert vers le milieu naturel seront très sensiblement plus important comparés à des applications sur sols agricoles. Utilisateurs de produits phytosanitaires en Lorraine Masse cumulée de substances actives organiques (en Tonnes) % du total de la masse de substances actives organiques 1598 (+28)* 18 (+ 2)* 50 (+283)* 11,5 3,2 1681 (+313)* 95 (81,5)* 1,1 (1,0)* 3,0 (16,7)* 0,7 (0,6)* 0,2 (0,2)* 100 A Agriculture en 2004-2005 B Communes (espaces verts, voiries, ...) en 2000 C Particuliers (jardins + golfs) en 2000 D Voies ferrées en 2004 D Routes et canaux en 2004 TOTAL * données prenant en compte les substances phytosanitaires minérales (soufre, cuivre, fer, chlorate de soude, …). Sources : A : enquête DRAF-SRPV et FREDON Lorraine sur l’utilisation des produits phytosanitaires par l’agriculture en Lorraine en 2004-2005 B : enquête DRAF-SRPV et FREDON Lorraine sur l’utilisation des produits phytosanitaires par les communes lorraines en 2000 C : enquête nationale UPJ sur les usages ZNA, avec une répartition au pro rata de la population Lorraine par rapport à la population française D : enquêtes réalisées par la FREDON Lorraine auprès des gestionnaires de voiries sur leur utilisation de produits phytosanitaires en 2004. Tableau 2 : Répartition des quantités de pesticides employés entre les différents utilisateurs (source : DRAAF-SRAL Lorraine4) Un niveau d’utilisation plutôt modéré, hormis le cas des herbicides : En 2005, l’utilisation des pesticides avait été de 78 300 Tonnes de substances actives en France. La consommation de l’agriculture lorraine représentait ainsi 2,07 % de l’utilisation nationale de pesticides. Il s’agit d’un niveau sensiblement en retrait de l’usage « moyen » national si l’on fait le rapport avec la part de la production agricole Lorraine dans la production totale française (voir tableau 1), avec pourtant des objectifs de rendements qui se situent au niveau des moyennes nationales. Ceci s’explique à la fois par la faible présence de cultures fortement utilisatrice de pesticides (vignes, arbres fruitiers, cultures maraîchères, pommes de terre) et par une pression parasitaire relativement moins importante en matière de maladies des plantes, en particulier par rapport aux régions océaniques ou plus méridionales. En revanche, la Lorraine est confrontée à une compétition avec les 4 http://draaf.lorraine.agriculture.gouv.fr rubrique Protection des végétaux / Environnement / Données d’utilisation -6- adventices (les « mauvaises herbes ») sensiblement plus importante. Cette situation se retrouve dans la part d’utilisation des différents types de produits où les herbicides représentent, et de loin, le premier type de pesticides utilisé en Lorraine (voir figure 3). Ceci est plus vrai encore en ce qui concerne les utilisations non agricoles qui visent le plus souvent à « nettoyer » les sols des végétaux indésirables, pour des raisons d’esthétisme ou de sécurité. Autres 24% Molluscicides 2% Insecticides 1% Régulateurs de croissance 12% Herbicides 48% Foncicides 12% Figure 3 : Répartition par catégorie d’usage des masses de substances actives phytosanitaires utilisées par l’agriculture en Lorraine pour la campagne 2004/2005 (source : DRAAF-SRAL Lorraine5) Cette analyse est également confirmée par les valeurs des Indicateurs de Fréquence de Traitement des principales Grandes Cultures (calculés à partir des enquêtes « Pratiques Culturales » réalisées par le Ministère de l’Agriculture en 2001 et 2006). Les IFT herbicides des quatre principales cultures sont, et parfois très nettement, supérieurs aux valeurs moyennes nationales, tandis que les IFT des autres usages (insecticides, fongicides, …) sont très sensiblement en retrait pour les céréales (voir tableau 3). Lorraine Moyenne France Culture IFT herbicide IFT autres IFT herbicide IFT autres Blé tendre 1,83 2,83 1,64 3,49 Orge 1,71 2,09 1,55 2,51 Colza 2,23 4,93 1,94 4,98 Maïs 1,78 --1,75 --Tableau 3 : Références régionales des Indicateurs de Fréquence de Traitement 2008 utilisées pour la mise en œuvre des mesures agro-environnementales territorialisées (MATER). Impact des produits phytosanitaires sur l’environnement : Une contamination importante des eaux : Depuis 1991, notamment dans le cadre du groupe phyto régional, s’est mis en place un suivi des pesticides dans les eaux. La configuration de ce suivi a beaucoup évolué, avec l’amélioration des techniques d’analyse, les actions volontaires d’amélioration de la connaissance de l’état des milieux, et le renforcement de la réglementation. Avec la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), un important réseau de suivi a ainsi été mis en place, piloté par les Agences de l’Eau, et qui permet aujourd’hui d’avoir une image assez précise de la présence des pesticides dans les eaux. 5 « Les produits phytosanitaires utilisés par l’agriculture Lorraine 2004-2005 », site Internet de la DRAAF Lorraine -7- Sur les années 2008 et 2009 (voir tableau 4 et 5 ci-dessous), on retrouve des substances phytosanitaires, ou leurs métabolites de dégradation, dans plus de 96 % des points de suivi en eaux de surface, et dans au moins 30 % des points de suivi en eaux souterraines (selon le type de réseau de suivi). Eaux de Nombre de surface stations suivies % de stations % de stations avec avec quantification dépassement (LQ harmonisées) de 0,1 µg/L % de stations avec > 2µg/L Nombre de substances actives suivies % de SA quantifiée au moins 1 fois % de % de substance substance active active > 0,1 µg/L > 2 µg/L (LQ harmonisées) 2008 163 96 % 89 % 22 % 281 33 % 25 % 3% 2009 149 99 % 94 % 21 % 278 30 % 23 % 5% Tableau 4 : Synthèse du suivi des pesticides dans les eaux de surfaces – bassin Rhin-Meuse sur la Lorraine (sources : AERM/RCS + RCO, AERM/Réseau de suivi des pesticides) Eaux souter-raines Nombre de stations suivies % de stations % de stations Nombre avec avec de quantification dépassement substances (LQ harmonisées) de 0,1 µg/L actives suivies % de SA quantifiée au moins 1 fois % de substance active > 0,1 µg/L (LQ harmonisées) 2008 132 95 % 14 % 282 14 % 2% 2009 924 29 % 9% 400 13 % 7% Tableau 5 : Synthèse du suivi des pesticides dans les eaux souterraines – bassin Rhin-Meuse sur la Lorraine (sources : AERM/RCS, AERM/RCO, AERM-Région Lorraine/Inventaire 2009, ARS/Suivi sanitaire des eaux brutes) NOTA : les données synthétisées dans ces tableaux ne concernent que des analyses réalisées sur eaux brutes, c’est-à-dire en amont d’éventuels traitements de potabilisation. Elles ne sont en rien représentatives de la qualité des eaux distribuées au robinet pour la consommation humaine. Un impact particulier vis-à-vis des captages : Ces tableaux 4 et 5 indiquent une présence généralisée de résidus de substances phytopharmaceutiques dans les milieux aquatiques. Pour environ 90 % des cas en eaux de surface, et 10 % en eaux souterraines, les teneurs retrouvées nécessiteraient la mis en œuvre de traitements spécifiques pour l’élimination des pesticides si l’on voulait utiliser ces ressources aquatiques pour la production d’eau destinée à la consommation humaine (valeurs supérieures à 0,1 µg/L). Et dans environ 20 % des points suivis en eaux de surface, une utilisation en vue de produire de l’eau de consommation humaine serait règlementairement impossible (valeurs supérieures à 2 µg/L). Ceci se retrouve dans la liste des captages dégradés des SDAGE Rhin et Meuse : sur les 400 captages dégradés recensés sur ce bassin, 260 le sont du fait de rejets agricoles diffus, et parmi ceux-ci, pour 186 il s’agit de pesticides, et pour 40 à la fois de pesticides et de nitrates. Certains usages potentiels de l’eau s’avèrent donc altérés du fait de la présence de ces résidus dans les eaux. Les pesticides retrouvés dans les eaux sont majoritairement des herbicides : environ 60 % des détections en eaux de surface (85 % si l’on inclut leurs métabolites de dégradation). De la même -8- manière, dans les eaux souterraines, les substances détectées à des teneurs supérieures à 0,1 µg/L sont à plus de 80 % des herbicides. Malgré, au regard de la moyenne française, un usage global relativement modéré des pesticides en Lorraine, du fait d’une vulnérabilité spécifique du milieu (calcaires fissurés affleurant pour les eaux souterraines, sols et formation sous-jacente fortement hydromorphes pour les eaux de surface), du fait également du type de produits utilisés (avec la prédominance des herbicides) ces pesticides sont retrouvés fréquemment dans les milieux aquatiques, comme l’atteste les données des suivis, notamment ceux mis en place par l’AERM dans le cadre de la DCE. Des acteurs régionaux déjà fortement mobilisés : Un groupe « phyto » actif depuis 1991 : Depuis 1991 déjà, un groupe technique a été mis en place au niveau régional afin d’aborder la question de la présence des produits phytosanitaires dans les eaux. Ce groupe, rassemblant les administrations régionales concernées, la Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine, l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, les organismes de recherche et les instituts techniques agricoles, est devenu le GRAPPE Lorraine (Groupe Régional d’Action contre la Pollution Phytosanitaires des Eaux) en 2003. Au sein de cette instance, un certain nombre d’initiatives et de projets ont pu être initiés et menés à bien, que ce soit en matière de connaissance de l’état des eaux, de compréhension des mécanismes de transfert, que de promotion de techniques permettant de réduire l’impact de l’utilisation des pesticides sur les eaux, aussi bien pour les usages agricoles que non-agricoles. Parmi les principales productions issues de ces travaux on rappellera : - Les enquêtes sur l’utilisation des produits phytosanitaires par l’agriculture (1996, 2000 et 2005), par les collectivités (1992, 2000), par les gestionnaires de voiries (2007) - La « Cartographie du risque potentiel de contamination des eaux par les pesticides » (2006), qui a notamment servit de base pour la délimitation des secteurs éligibles aux MATER dans le Document Régional de Développement Rural (DRDR) Lorraine - La synthèse des données 1997-2002 des données de suivi des pesticides dans les eaux - Les expérimentations de désherbage du maïs sans atrazine à partir de 2000 - … Depuis 2007 l’essentiel des activités du GRAPPE concerne l’amélioration des pratiques par les utilisateurs non-agricoles (collectivités, particuliers), en appui à des actions initiées par la Conseil Régional et l’AERM, au sein d’un groupe technique très dynamique animé par la FREDON Lorraine. Des professionnels fortement impliqués dans des actions d’animation locale : Dans le prolongement des zones labellisées Ferti-Mieux lancées par l’ANDA, et suite à la disparition de cette structure, l’AERM a entraîné ses partenaires à poursuivre cette démarche en l’étendant à la problématique des pesticides. Des dispositifs d’animations locales « Agri-Mieux », ont ainsi été mis en place, associant l’AERM, les chambres d’agricultures et le Conseil Régional de Lorraine. Il y a aujourd’hui 8 zones Agri-Mieux en place sur la Lorraine (Aqua Seille, Crusnes-Chiers, Esch-Plateau de Haye, Ferti Ouest 88, Haut-Saintois, H2 Eau Pays de Sierck, Rupt-de-Mad, Sources de Gorze), et deux autres en cours de labellisation (« Agr’Eau Madon » et « Pi Eau Nied »). Sur ces secteurs, l’animation locale mise en place initie des actions de démonstrations de techniques, d’information, et de sensibilisation à destination des utilisateurs de produits phytosanitaires. -9- Sur des secteurs plus restreints, les aires d’alimentation de captages, les chambres d’agriculture, l’AERM et les conseils généraux ont également mis en place des actions de conseils rapprochés visant à apporter à chaque agriculteur intervenant sur l’aire du captage, un conseil individuel permettant d’optimiser ses pratiques en vue d’en limiter l’impact sur la qualité de la ressource. Les chambres d’agriculture sont également l’opérateur principal intervenant pour la mise en œuvre des Mesures Agro-Environnementales Territorialisées (MATER). Les organismes consulaires proposent les secteurs d’intervention répondant à l’enjeu « protection de l’eau », proposent les mesures de réductions d’utilisation des pesticides (basées sur les références régionales des IFT par cultures), promeuvent la contractualisation de ces MATER auprès des agriculteurs présents sur le territoire éligible, et accompagnent les agriculteurs dans la mise en œuvre de ces mesures. De 2008 à 2010, 32 Plans Agri-Environnementaux à enjeux DCE ont été mis en place, avec la contractualisation de 717 ha avec des mesures de réduction des pesticides pour 2008-2009 et une estimation de 3600 ha pour 2010. Des ressources en matière d’expertise scientifique : La Lorraine bénéficie d’importantes ressources en matière d’enseignement supérieur en matière d’agronomie, d’agriculture et d’environnement, avec l’ENSAIA, les universités Henri Poincaré et Paul Verlaine, les IUT qui leurs sont rattachés, et le réseau des établissements d’enseignements agricoles (EPLEFPA de Bar-leDuc, Château-Salins, Courcelles-Chaussy et Pixerécourt, Ecole d’Horticulture de Roville-aux-Chênes, ALPA, …). La région accueille également un important tissu en matière de recherche sur ces thématiques, avec l’INRA, et en particulier l’unité du SAD de Mirecourt, l’ENSAIA et son domaine d’expérimentation de La Bouzule à Champenoux, le Laboratoire d’Hydrologie de Nancy de l’ANSES, et la présence régionale des instituts techniques agricole (ARVALIS-Institut-du-Végétal, CETIOM, AREFE). Ce potentiel scientifique de haut niveau s’est penché de longue date sur la question de la contamination des eaux par les pesticides, notamment à travers les travaux conduits au laboratoire Sols et Environnement sous la direction de Michel Schiavon jusqu’en 2009. Cette mobilisation se poursuit, notamment à travers certains thèmes de recherche initiés dans le cadre de la Zone Atelier Moselle (ZAM). Elle s’accompagne d’actions de développement plus appliqué, comme l’expérimentation de dispositifs rustiques de traitements des effluents aux exutoires des réseaux de drainage ou le réseau de diminution de la pression des adventices mis en place par les chambres d’agriculture. La prise de conscience autour de la problématique de la contamination des eaux par les pesticides et la mobilisation déjà ancienne de tous les acteurs concernés d’une part, la richesse de la ressource technique et scientifique présente en région d’autre part montre que la Lorraine dispose de sérieux atouts pour la mise en œuvre du plan Ecophyto 2018. Il sera toutefois nécessaire de compléter cette mobilisation, en particulier avec les acteurs économiques des filières, et d’élargir la problématique de l’impact des pesticides. - 10 - Le plan d’action régional Ecophyto 2018 Axe Action national régionale Intitulé de l'action Pilote régional Groupes de gouvernance et « Communication » 8 LO 8-1 Mettre en place et animer le Comité Régional d'Orientation et de Suivi (CROS) ainsi que les groupes techniques adaptés permettant la mise en œuvre et le suivi régional du plan DRAAF 8 LO 8-2 Organiser et suivre les actions régionales avec les chambres d'agriculture DRAAF 8 LO 8-3 Élaborer une stratégie de communication régionale adaptée aux différents enjeux et actions du plan Ecophyto, relayer les messages nationaux, valoriser les actions engagées sur le territoire DRAAF Groupe « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » 1 LO 1-1 Recueillir, interpréter et diffuser les indicateurs de suivi et d'impact de l'utilisation des pesticides en les intégrant dans une note de suivi régionale DRAAF 1 LO 1-2 Réaliser une exploitation et une synthèse régionale des données des enquêtes “pratiques culturales” en appui à l’analyse des systèmes de cultures DRAAF 1 LO 1-3 Développer une typologie régionale des successions culturales basée sur l’exploitation des déclarations de surface PAC en appui à l’analyse des systèmes de cultures DRAAF 1 LO 1-4 Recenser et synthétiser les données disponibles concernant la présence des pesticides dans les eaux en Lorraine, de manière à pouvoir les mettre en rapport avec les pratiques phytosanitaires et développer des priorités d’action DRAAF 1 LO 1-5 Inventorier et synthétiser les actions régionales mises en place pour limiter l’utilisation et l’impact des pesticides DRAAF 1 LO 1-6 Assurer un appui technique à la mise en place des programmes de surveillance de qualité des eaux concernant le paramètre pesticide DRAAF 1 LO 1-7 Veille sur les connaissances en matière de présence et d'impacts des pesticides dans les différents compartiments de l’environnement (air, eau, sol, aliments…) et d'effets sur la santé DRAAF Groupe « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » 2 LO 2-1 Organiser et animer les réseaux de fermes de références dans la région pour contribuer à faire évoluer les pratiques agricoles CRAL 2 LO 2-2 Organiser et animer le réseau de sites d'expérimentation dans la région pour contribuer à faire évoluer les pratiques agricoles CRAL 2 LO 2-3 Accompagner les lycées agricoles dans l’engagement du plan Ecophyto DRAAF 2 LO 2-4 Valorisation des références agronomiques acquises au sein des exploitations des lycées agricoles privés et publics concourant à la réduction de l'usage des pesticides DRAAF 2 LO 2-5 Diminution des herbicides sur maïs avec du désherbage alternatif Arvalis 2 LO 2-6 Diffusion des références de bonnes pratiques pour réduire l’usage des produits phytosanitaires CRAL 3 LO 3-1 Recenser les acteurs, références et programmes régionaux de recherche, de développement et d’expérimentation dans le domaine des produits phytosanitaires CRAL 3 LO 3-2 Animation de groupes de réflexion multi-acteurs pour échanger sur l’état actuel et les attentes en recherche et développement CRAL 3 LO 3-3 Valoriser et exploiter les références de la recherche et du développement CRAL Groupe « Protection des aires d'alimentation des captages Grenelle » 2 LO 2-7 Organiser la concertation sur la réduction de l'usage des pesticides dans les aires d'alimentation des captages prioritaires DREAL Groupe « Formation et sécurité des utilisateurs » 4 LO 4-1 Diffuser les informations concernant le Certiphyto expérimental ; Inciter les acteurs à adhérer au dispositif ; Suivre le fonctionnement du dispositif et la délivrance du certificat DRAAF 4 LO 4-2 Recenser, mettre à jour et diffuser une synthèse des formations proposées en Lorraine pouvant concourir à l’appui aux actions Ecophyto DRAAF 4 LO 4-3 Proposer et accompagner des actions de formations et de sensibilisation à la santé des utilisateurs --- Comité Régional d’Epidémio-surveillance (CRE) 5 LO 5-1 Mettre en place des réseaux d’épidémio-surveillance végétale et le Bulletin de Santé du Végétal CRAL 5 LO 5-2 Évaluer l'impact et la diffusion des Bulletins de Santé du Végétal CRAL 5 LO 5-3 Réaliser un bilan sanitaire annuel CRAL - 11 - 5 LO 5-4 Mettre en place, animer et suivre un réseau d’épidémio surveillance viticole et publier un Bulletin de Santé du Végétal « Vigne » CRAL 5 LO 5-5 Étudier la faisabilité et les conditions de mise en œuvre d’un réseau d’épidémio-surveillance en maraichage CRAL GRAPPE Lorraine – Zones Non Agricoles 7 LO 7-1 Diffuser les alternatives aux produits phytosanitaires en ZNA FREDON 7 LO 7-2 Appuyer les initiatives locales, élargir la dynamique en lien avec l'ensemble des acteurs, valoriser les actions engagées FREDON 7 LO 7-3 Suivi de l'évolution des pratiques d'utilisation des pesticides au sein des collectivités pour la gestion des voiries et des espaces verts FREDON La suite de ce document présente le détail des actions régionales proposées. Le cas échéant, les objectifs régionaux fixés par la note de service DGAL/SDQPV/N2010-8015 du 18 janvier 2010, seront rappelés dans les fiches actions visant à y répondre (et entre parenthèses, les actions correspondantes dans le plan d’action national). - 12 - Axe 8 Organiser la déclinaison territoriale du plan et son suivi, et communiquer sur la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques Les actions régionales relatives à l’Axe 8 ont été élaborées par la DRAAF en lien avec ses partenaires dans le pilotage du plan. Les actions proposées visent à traduire les instructions nationales concernant le pilotage régional du plan Ecophyto 2018, et à mettre en place la communication concernant le plan. Autour du Comité Régional d’Orientation et de Suivi (CROS), qui est confirmé dans son rôle central d’organisation du plan en région, il est proposé : la mise en place d’un Comité de pilotage, en vue d’accroître l’efficacité opérationnelle, d’un Comité des financeurs, visant à opérer le suivi des moyens mis en œuvre, et d’un groupe technique « Promotion et communication de l'avancée du plan », associé au CROS, chargé du suivi et du développement des actions de communication sur le plan. Le CROS est présidé par le Préfet de Lorraine. L’animation des groupes associés de l’Axe 8 sera réalisée par la DRAAF. - 13 - Fiche Action LO 8-1 Mettre en place et animer le Comité Régional d'Orientation et de Suivi (CROS) ainsi que les groupes techniques adaptés permettant la mise en œuvre et le suivi régional du plan Plan d’action AXE 8 Organiser le suivi national du plan et sa déclinaison territoriale, et communiquer sur la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. Version n°1 LORRAINE Mai 2011 Objectif régional n°14 : Créer un comité régional et les groupes techniques adaptés permettant la mise en œuvre et le suivi des actions du plan (action99) Structure pilote : DRAAF Lorraine Groupe de travail associé : CROS Contexte et enjeux Le plan Ecophyto 2018 a pour objectif de réduire l'utilisation des pesticides de 50 % en 10 ans si possible. L'atteinte de cet objectif extrêmement ambitieux implique l'engagement de l'ensemble des acteurs concernés par l'utilisation des pesticides. Ceci nécessite la mise en place d'une animation, d'une concertation et d'une déclinaison territoriale des objectifs nationaux. Afin d'optimiser l'action de ce plan, l'effort de réduction de l'usage des pesticides devra notamment être porté en priorité sur les territoires portants des enjeux prioritaires vis-à-vis des pesticides, et notamment en matière de reconquête de la qualité des eaux. Toutefois il conviendra également de prendre en compte les autres enjeux concernés (santé publique via l'exposition des personnes, résidus, …). Cette démarche collective doit être orchestrée collégialement par les services de l'État au niveau régional, sous la responsabilité du Préfet, en partenariat avec les agences de l'eau, les collectivités territoriales, les organisations du développement agricole, les professionnels (agriculteurs, distributeurs de produits, syndicat d'eau, …), et les associations parties prenantes du plan. Le pilotage sera réalisé au sein d'un Comité Régional d'Orientation et de Suivi (CROS), placé sous la présidence du Préfet de région. Le CROS rassemblera tous les acteurs parties prenantes dans la mise en œuvre régionale des différents axes du plan Ecophyto 2018. Afin de ne pas créer de doublons par rapport aux structures déjà en place, le CROS s'appuiera sur les groupes régionaux existants en Lorraine : - GRAPPE Lorraine (Groupe Régional d'Action contre les Pollutions Phytosanitaires de l'Eau), actif uniquement en Zones Non Agricoles depuis 2005 - Comité Régional d'Epidémio-surveillance (CRE), mis en place en mai 2009. Si nécessaire, en vue de la déclinaison territoriale du plan, d'autres groupes techniques seront mis en place, en veillant à leur conserver une dimension opérationnelle. Détail de l’action Afin d'assurer la réactivité dans le pilotage opérationnel du plan et sa coordination avec les autres politiques territoriales, seront constituées les instances suivantes : - Comité de pilotage (organe décisionnel chargé de l'analyse et la synthèse des travaux des groupes, de la préparation du CROS...) - 14 - - Comité des financeurs (en vue de la coordination de l'usage des fonds publics dans le cadre du plan). Voir en annexe la composition indicative de ces groupes. Rôle du CROS : - Valider la déclinaison régionale du plan Ecophyto 2018 en Lorraine - Analyser et valider les conclusions des discussions des différents groupes de travail - Analyser les informations relatives à l'évolution de l'usage des pesticides et aux impacts de ceux-ci, notamment à travers la note de suivi annuelle - Proposer des orientations quant aux priorités à retenir pour les actions relatives à la réduction de l'usage des pesticides - Proposer le cas échéant des évolutions au niveau de l'organisation et du mandat des groupes de travail. Le CROS sera réuni au moins une fois par an afin de déterminer les orientations de l'année à venir et de faire un bilan des actions réalisées l'année passée. Groupes techniques associés au CROS : Afin de suivre et d'accompagner les actions du programme régional ECOPHYTO 2018, le CROS s'appuiera sur les groupes techniques suivants : • Suivi de l'usage et de l'impact des pesticides sur l'environnement (animateur : DRAAF) • Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture (animateur : CRAL) • Protection des aires d'alimentation des captages Grenelle (animateur : DREAL) • Formation à la sécurisation et à la réduction de l'usage des pesticides (animateur : DRAAF) • Comité Régional d'Epidémio-surveillance (animateur : CRAL) • GRAPPE Lorraine groupes « ZNA amateurs » et « ZNA professionnels » (animateur : FREDON) • Promotion et communication de l'avancée du plan (animateur : DRAAF). Les groupes techniques se réuniront autant que de besoin, selon un rythme choisi au sein du groupe avec son animateur. Ils ont vocation à recenser et/ou proposer les actions qui relèvent de leur domaine. Ils ont en charge le suivi des actions programmées. Ils sont également à même de proposer des modifications ou de nouvelles actions. Ils peuvent également être les porteurs, en propres, de certaines actions. Échéancier prévisionnel Installation du CROS le 15 juin 2010 sous l'autorité du Préfet de région. Automne et hiver 2010 : Réunions des comités techniques par Axe en vue de l'élaboration de la déclinaison régionale du plan Ecophyto 2018 Printemps 2011 : adoption du programme régional Ecophyto 2018 en CROS, puis validation par le DGAL. D'ici fin 2011 : mise en place des groupes techniques complémentaires nécessaires pour le suivi des actions. Moyens à mobiliser Chef de projet DRAAF, avec l'appui de l'Animateur Ecophyto 2018 basé à la Chambre Régional d'Agriculture de Lorraine (voir fiche LO 8-2). - 15 - Indicateurs de mise en œuvre Nombre de réunions du CROS Nombre de réunions des groupes techniques et nombre de participants Synthèse des actions menées Textes de références Circulaire CAB/C2009-0004 du 28 avril 2009 : Note aux Préfets de région concernant la mise en œuvre régionale du plan Ecophyto 2018 Note de service DGAL/SDQPV/N2010-8015 du 18 janvier 2010 modifiée : Note aux Directeurs Régionaux de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt relative aux objectifs régionaux dans la mise en œuvre du plan Ecophyto 2018 - 16 - Fiche Action LO 8-2 AXE 8 Organiser et suivre les actions régionales avec les chambres d'agriculture Plan d’action LORRAINE Organiser le suivi national du plan et sa déclinaison territoriale, et communiquer sur la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°15 : Prévoir avec les Chambres d'Agriculture l'organisation et le suivi des actions régionales en zones agricoles (action 99) Structure pilote : DRAAF Lorraine Groupe de travail associé : CROS et groupes techniques Contexte et enjeux La mise en place d'une gouvernance efficace du plan en région, avec l'ensemble des partenaires partie prenante, implique des efforts importants en matière d'animation, de coordination et de communication. Un chef de projet régional Ecophyto 2018 est désigné au sein de la DRAAF, porteur du plan en région ayant pour objectif d'organiser l'animation et le pilotage régional du plan en région. Il est aidé en cela par un animateur régional Ecophyto 2018 basé à la Chambre Régionale d'Agriculture, qui assiste le chef de projet pour la mise en œuvre du plan, plus particulièrement pour les actions en direction des professionnels agricoles et pour la communication auprès de ceux-ci. L'activité de cet animateur fera l'objet d'une présentation et d'une validation en CROS chaque année et donne lieu à un document d'organisation des tâches entre le chef de projet et l'animateur de la Chambre Régionale d’Agriculture. Détail de l’action La mise en œuvre et le suivi des actions régionales du plan Ecophyto 2018 impliquent les fonctions suivantes : • Coordonner l'action, sous l'autorité du DRAAF, des différents services de la DRAAF et des autres administrations territoriales autour du projet Ecophyto 2018 • Mobiliser les différents acteurs locaux concernés par la problématique des pesticides (professionnels, collectivités territoriales, associations, …) ; entretenir et développer les relations partenariales nécessaires • Élaborer un plan d’action régional Ecophyto 2018 et assurer son suivi • Assurer l'interface entre le niveau régional et le niveau national • Préparer les réunions du CROS • Assurer le suivi des indicateurs et l'élaboration des rapports d'activité • Animer ou co-animer des groupes techniques rattachés au CROS. La répartition précise de ces fonctions entre le chef de projet régional et l'animateur Ecophyto est précisée en annexe. La programmation annuelle de l'activité de l'animateur Ecophyto 2018 fera l'objet d'une fiche d'activité prévisionnelle visée en CROS. - 17 - Échéancier prévisionnel Novembre 2009 : désignation d'un chef de projet Ecophyto 2018 au sein de la DRAAF Octobre 2010 : mise en place du poste d'Animateur Ecophyto à la CRAL Mai 2011 : validation au CROS de la fiche d'activité prévisionnelle de l'animateur Ecophyto pour 2011 Moyens à mobiliser Mission du Chef de projet Ecophyto 2018 en place à la DRAAF Lorraine (Jusqu'à 1 Emploi Temps Plein (ETP) pouvant y être consacré), et d’un assistant au chef de projet Poste d'Animateur Ecophyto 2018 situé à la Chambre Régionale d'Agriculture de Lorraine mis en place avec le concours financier de l'ONEMA, sur la base d'un ETP à plein temps dédié, aidé jusqu'à hauteur de 80 % des dépenses éligibles, dans le cadre du programme national de réduction des pesticides. Indicateurs de mise en œuvre ETP consacré en DRAAF. Fiche d'activité annuelle validée de l'Animateur Ecophyto en CRAL. Textes de références Note de service DGAL/SDQPV/N2010-8015 du 18 janvier 2010 modifiée : Note aux Directeurs Régionaux de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt relative aux objectifs régionaux dans la mise en œuvre du plan Ecophyto 2018 Note de service DGAL/SDQPV/N2010-8163 du 15 juin 2010 : Récapitulatif des différentes missions à remplir par le Chef de projet régional Ecophyto 2018 et par la DRAAF/DAF. - 18 - Fiche Action LO 8-3 Élaborer une stratégie de communication régionale adaptée aux différents enjeux et actions du plan Ecophyto, relayer les messages nationaux, valoriser les actions engagées sur le territoire Plan d’action AXE 8 Organiser le suivi national du plan et sa déclinaison territoriale, et communiquer sur la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. Version n°1 LORRAINE Mai 2011 Objectif régional n°16 : Communiquer sur le plan Ecophyto 2018 (action 102, 103, 104, 105) Structure pilote : DRAAF Lorraine Groupe de travail associé : Groupe technique « Communication » Contexte et enjeux L'objectif du plan Ecophyto 2018 d'atteindre une réduction de 50% de l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici 2018 est très ambitieux. Lors de la présentation de ses résultats, en janvier 2010, l'étude Ecophyto R&D pilotée par l'INRA, avait conclu qu'une réduction de l'utilisation des pesticides de l'ordre d'un quart à un tiers était atteignable sans changement significatif des pratiques mais en mobilisant les savoirs et techniques déjà disponibles. Dans le cas des Grandes Cultures, les marges économiques ne seraient pas ou peu touchées (avec les prix 2006) mais avec une baisse de production d'environ 6 %. Le reste du chemin à parcourir jusqu'au 50 % ne pourra être atteint que par une mobilisation de la recherche et par le transfert des résultats ainsi acquis jusqu'aux utilisateurs de pesticides. Dans une très large part et dans toutes ses phases, le plan Ecophyto 2018 repose donc sur la capacité à: • Sensibiliser tous les utilisateurs, les conseillers et les distributeurs de pesticides à son objectif • Mobiliser les utilisateurs de pesticides et leurs conseillers • Diffuser efficacement et largement les références des techniques permettant d'atteindre l'objectif de réduction. Ce plan nécessite donc la mise en œuvre d'un important effort de communication, partagé et coordonné entre les différents partenaires susceptibles d'y participer. Une stratégie de communication est prévue dans le cadre des actions nationales du plan, qui se traduit déjà par : • La mise en place d'espaces Internet dédiés sur les sites des ministères de l'agriculture et de l'écologie • La production de plaquettes (présentation générale du plan, présentation destinée aux élus…) • La mise en place d'une campagne de sensibilisation destinée aux jardiniers amateurs... À ces éléments nationaux s'ajouteront, au fil de l'avancée des actions, des documents de communication régionaux. Les actions de communication conduites au niveau régional devront accompagner et compléter celles menées au niveau national, en lien avec les initiatives susceptibles de concourir aux objectifs du plan conduites par les différents partenaires régionaux. - 19 - Détail de l’action Un certain nombre d'actions de communication spécifiques aux actions régionales sont déjà incluses dans les fiches actions correspondantes. D'autres actions de communication sont envisagées, soit en complément des précédentes, soit plus générales, concernant l'ensemble du plan : • Diffuser les brochures nationales, complétées le cas échéant, par des documents présentant des informations régionales pertinentes • Informer régulièrement sur l'avancement de la mise en œuvre régionale du plan Ecophyto • Diffuser le plan régional sur le site de la DRAAF et de la CRAL, mettre en place sur ces sites une plate-forme d'information régionale sur le plan • Conduire une veille sur les actions de communication pertinentes à relayer • Inciter toutes les structures impliquées dans la déclinaison régionale du plan à communiquer très largement sur les enjeux et objectifs d'Ecophyto • Capitaliser et valoriser les actions déjà déployées en Lorraine avant le plan. Il conviendra de construire un plan général de communication, et un tableau de bord, des différentes actions de communication mises en place pour la mise en œuvre régionale du plan Ecophyto. Échéancier prévisionnel Printemps 2010 : mise en place du groupe technique « communication » Pour fin 2011 : proposition d'un plan de communication régional Ecophyto Moyens à mobiliser Mise en place d'un nouveau groupe technique « Communication régionale Ecophyto », animé par la DRAAF avec l'appui de l'Animateur Ecophyto à la CRAL, réunissant les animateurs des autres groupes techniques et les principaux partenaires développant des actions de communications complémentaires (AERM, Conseil Régional, …). Supports de communication préparés au niveau national. Indicateurs de mise en œuvre Mise en place d'une section Ecophyto 2018 sur les sites de la DRAAF Lorraine et de la CRAL, présentant l'état d'avancement de tous les axes en région. Plan de communication global reprenant les actions de communication développées dans chaque axe. Bilan des actions de communication présenté en CROS. Textes de références Note de service DGAL/SDQPV/N2010-8015 du 18 janvier 2010 modifiée : Note aux Directeurs Régionaux de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt relative aux objectifs régionaux dans la mise en œuvre du plan Ecophyto 2018 Note de service DGAL/SDQPV/N2010-8228 et DICOM/N2010-9505 du 09 août 2010 : Utilisation du logo Ecophyto. - 20 - Axe 1 Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des pesticides Les actions régionales relatives à l’Axe 1 ont été proposées par le comité technique constitué suite au CROS du 15 juin 2010 en vue d'élaborer les propositions d'actions pour cet axe dans la déclinaison territoriale du plan. Ce comité technique a réuni des représentants de : AERM, AIRLOR, ARS, CAL, Coop de France, CRAL, DRAAF, DREAL, LORCA, UIPP. Les actions proposées visent à développer, utiliser et mettre à disposition des indicateurs caractérisant l'utilisation et les impacts des pesticides sur l'environnement, la santé, l'économie. La cohérence de ces actions entre elles et la spécificité des acteurs régionaux conduits à s'y intéresser amène à proposer la mise en place d'un groupe technique, associé au CROS, chargé du suivi et du développement de ces actions. Ce groupe technique intitulé « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » sera animé par la DRAAF Lorraine. Ce groupe reprendra pour l'essentiel la composition du groupe de travail constitué suite au CROS du 15 juin 2010 en vue d'élaborer les propositions d'actions pour la déclinaison de l'Axe 1 du plan. - 21 - Fiche Action LO 1-1 AXE 1 Recueillir, interpréter et diffuser les indicateurs de suivi et d'impact de l'utilisation des pesticides en les intégrant dans une note de suivi régionale Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°1 : Rédiger une note de suivi régionale (action 5) Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Contexte et enjeux Le suivi de l’objectif quantitatif défini par le plan Ecophyto 2018 nécessite de définir un, ou plusieurs, indicateurs caractérisant l’usage des pesticides au cours des années. À l’inverse du suivi des nitrates, les pesticides recouvrent une large gamme de produits contenant au total plusieurs centaines de substances actives, avec des propriétés très différentes. Il a donc été nécessaire de mettre au point un indicateur synthétique permettant de rendre compte valablement de l’évolution de l’usage de ces produits. Ce travail, conduit au niveau national au sein d’un groupe de travail « indicateurs » regroupant toute les parties prenantes, a abouti au choix du NODU (Nombre de Dose Unité). Toutefois, afin d’en affiner le suivi, une batterie d’indicateurs complémentaires devra être déployée afin de disposer d’éléments de compréhension des évolutions du NODU. Par ailleurs l’usage des produits phytosanitaires est fortement conditionné par les cultures sur lesquelles ils sont appliqués, des éléments économiques conjoncturels, et par la pression sanitaire exercée sur ses cultures, elle-même fortement dépendante des conditions climatiques. Il est donc indispensable de replacer les évolutions d’usage des pesticides dans le contexte de production agricole (climatique, économique et sanitaire) de l’année afin d’en tirer des éléments d’interprétation pertinents. Dans le cadre de la gouvernance régionale du plan Ecophyto, il est également indispensable de présenter un rapport de suivi des différentes actions et des efforts régionaux réalisés pour la réduction d’usage des pesticides tous usages confondus. C’est l’objet d’une note de suivi régionale collective qui doit, sur la base d’une batterie d’indicateurs, présenter l’avancée du plan en région. Détail de l’action A partie de la Base Nationale de données de Ventes Distributeurs (BNV-D), les indicateurs QSA (Quantité de Substances Actives) et NODU (Nombre de Dose Unité) seront calculés au niveau régional et national par les services statistiques du Ministère de l’Agriculture. L’indicateur QSA comptabilise la quantité de substance active vendue, il ne peut être utilisé seul, car l’apparition sur le marché de substances actives moins pondéreuses pour des efficacités équivalentes permet de diminuer le tonnage vendu. Le NODU, en rapportant la quantité de substance active en fonction d’une « dose homologuée substance active », n’est pas biaisé par ces écarts de grammage. La « dose homologuée substance active » ou « dose unité » correspond à la dose maximale de la substance active des produits contenant la substance active. La dose unitaire (DU) substance active est définie par culture. - 22 - QSA en kg = Σ (quantité de produit vendue * concentration du produit en Substance Active) NODU = Σ (QSA/Dose Unité) Les différentes segmentations prévues du NODU et QSA : Type de produits Type de cible • Usage agricole (sauf traitements de • Herbicide semences, appâts et lutte biologique) • Fongicide • Traitements de semence • Insecticide • Usage ZNA • Régulateur de croissance • Phéromones et microorganismes • Autre utilisés en lutte biologique et autres produits à faible impact Toxicité et Ecotoxicité • Tox : CMR 1 ou 2, CMR 3, T+ ou T et autres • Ecotox : N (dangereux pour environnement) et autres L’année de référence retenue pour l’évaluation du plan est 2008. Toutefois afin de gommer les « effets années » engendrés par les variations météorologiques, agronomiques et économiques, il est préconisé de suivre les indicateurs en moyenne glissante sur trois années. La période de référence à terme sera donc 2008-2010. Les deux indicateurs seront calculés à partir de moyennes triennales pour tenir compte des variations interannuelles. Il sera rédigé annuellement une note de suivi du plan Ecophyto 2018 en région, ayant pour objectif de présenter l’évolution des indicateurs de pression NODU et QSA en les replaçant dans le contexte cultural de l’année (climat, pression sanitaire, données économiques). Ces indicateurs de pression pourront être complété par des indicateurs de moyens concernant la mise en œuvre d’actions participant à la réduction de l’usage des pesticides dans la région (MATER, surface en Agriculture Biologique, …) (voir les fiches LO 1-2, LO 1-3 et LO 1-5). Ils seront également complétés d’indicateurs d’impact. Un travail national est en cours sur ce point dans le cadre d’une étude confiée à l’ANSES. Un travail régional visant à valoriser les données de surveillance de la qualité des eaux sera mis en place (voir fiche LO 1-4). Une sélection des indicateurs pertinents devra être opéré au sein du comité technique sur proposition de la DRAAF. Cette note vise également à présenter l’avancée des différentes actions régionales du plan. Elle sera rédigée au sein du comité technique et visé annuellement par le CROS. Échéancier prévisionnel Les premiers calculs de NODU et QSA régionaux opérés sur les données de ventes 2008 et 2009 ont mis en évidence certains problèmes (affectation géographique des ventes pouvant être différente d’une année à l’autre, exclusion du calcul de certaines catégories de produits important, intégration de produits biologiques …) qui nécessitent la poursuite des travaux de calage de l’outil au niveau régional avant sa finalisation. Une première note incluant les évolutions régionales du NODU ne pourra donc pas être produite avant 2012. Pour 2011 il est toutefois prévu d’élaborer une première note de suivi sur la base des éléments de conjoncture économique, de pression sanitaire et des actions participants à la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. - début juin : Sélection d’une batterie d’indicateurs et des éléments de suivi du plan - fin juillet : proposition de note de suivi 2011 Moyens à mobiliser Chef de projet Ecophyto 2018 Animateur régional Ecophyto 2018, dans le cadre de sa mission d’appui Appui humain et technique du SRISE - 23 - Indicateurs de mise en œuvre Tableau de bord des indicateurs régionaux Note de suivi annuelle, validée en CROS Textes de références Note de service DGAL/SDQPV/N2010-8015 du 18 janvier 2010 modifiée : Note aux Directeurs Régionaux de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt relative aux objectifs régionaux dans la mise en œuvre du plan Ecophyto 2018 Note de service DGAL/SDQPV/N2010-8313 du 15 novembre 2010 : Note de suivi régionale Ecophyto 2018 - 24 - Fiche Action LO 1-2 AXE 1 Réaliser une exploitation et une synthèse régionale des données des enquêtes “pratiques culturales” en appui à l’analyse des systèmes de cultures Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Contexte et enjeux Le NODU et le QSA ont vocation à fournir une image globale et synthétique de l’évolution de l’usage des pesticides sur le plan national et régional tous usages confondus et indiscernables (en dehors des segmentations prévues). L’interprétation fine des variations de ces indicateurs, et l’analyse des contraintes spécifiques liées à chaque culture nécessite des données plus détaillées afin d’alimenter les réflexions sur les évolutions possibles des systèmes culturaux et de leur limites. Les données les plus adéquates pour cette démarche proviennent des enquêtes « pratiques culturales » réalisées par les services statistiques du Ministère de l’Agriculture. Ces enquêtes consistent, sur un échantillonnage de parcelles des cultures les plus représentatives d’un département, à renseigner l’ensemble des interventions culturales survenues sur cette parcelle de la récolte du précédent jusqu’à la récolte de la culture enquêtée. C’est également à partir de ces enquêtes que sont calculés les Indicateurs de Fréquence de Traitement (IFT) de référence par région et par culture (ou groupes culturaux) utilisés pour la mise en œuvre des MATER (Mesures AgroEnvironnementales Territorialisées) contenant des engagements de réduction d’utilisation des pesticides. Ces enquêtes sont reconduites avec une périodicité de 5 ans. Toutefois compte tenu de leur importance en termes de suivi des pratiques, dans le cadre du plan Ecophyto, il a été décidé de les compléter par des enquêtes intermédiaires restreintes au suivi des « pratiques phytosanitaires ». D’autre part, ces enquêtes jusque-là restreintes aux Grandes Cultures, puis à la viticulture, vont être étendues à l’arboriculture et aux cultures légumières. L’exploitation régionale de ces enquêtes doit permettre de caractériser et de comprendre les différentes stratégies de protection par culture. Elle va également permettre d’en suivre les évolutions et les efforts réalisés pour la réduction d’usage des solutions chimiques de protection des cultures. Détail de l’action - Mise en forme des itinéraires phytosanitaires (interventions mécaniques incluses) pour les cultures enquêtées (reprise des données de l’enquête 2006 « Grandes cultures » pour le calage méthodologique, puis application pour l’enquête Grandes cultures 2011) - Analyse agronomique collective des itinéraires obtenus - Détermination d’indicateurs dérivés (liens avec les IFT de référence notamment). - 25 - Échéancier prévisionnel Mi-2011 : Traitement régional et analyse des données de l'enquête pratiques culturales Grandes Cultures de 2006. Fin : 2011 : réalisation de l'enquête pratiques culturales grandes cultures 2011. 2012 : En fonction de la date de disponibilité des données au niveau régional, traitement et analyse des données 2011. Moyens à mobiliser Ce travail sera conduit au sein du Service Régional de l’Information Statistique et Économique (SRISE) de la DRAAF Lorraine, en lien avec le chef de projet Ecophyto 2018. Indicateurs de mise en œuvre Proposition méthodologique de traitement des enquêtes pratiques culturales Pratiques types par culture et substances actives associées pour l'enquête pratiques culturales 2006 - 26 - Fiche Action LO 1-3 AXE 1 Développer une typologie régionale des successions culturales basée sur l’exploitation des déclarations de surface PAC en appui à l’analyse des systèmes de cultures Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Contexte et enjeux Les données d’utilisation des pesticides par l’agriculture en Lorraine, issues des enquêtes réalisées auprès des distributeurs en 2000 et 20046, révèlent que les produits herbicides représentent à eux seuls environ la moitié du tonnage des substances actives phytosanitaires utilisées sur la région. D’autre part, les synthèses des données des réseaux de surveillance patrimoniaux mis en place par l’AERM montrent que l’essentiel des contaminations des milieux aquatiques observées sont causées par des substances herbicides. Aussi bien en termes d’usage que d’impact, la réduction d’usage des herbicides constitue un enjeu stratégique pour la réussite du plan Ecophyto en Lorraine. Concernant le contrôle des mauvaises herbes, en vue de réduire l’utilisation d’herbicides, l’expertise collective « Pesticides, agriculture et environnement »7 réalisée par l’INRA et le CEMAGREF en 2005, mettait en avant l’insuffisance des seules techniques d’intervention mécanique, et la nécessité de les combiner avec une adaptation des assolements. Cette conclusion s’applique assez fortement à la Lorraine, dans le cadre de son système cultural dominant colza-blé-orge (parfois plus simplifié), confronté en parallèle à des problèmes de résistances de certaines adventices aux herbicides (vulpin, brôme, …) ou/et à une diminution de la disponibilité de solutions chimiques (colza). La caractérisation et le suivi de l’évolution des successions culturales est donc à même de constituer un indicateur de la sensibilité des systèmes à la dépendance à des solutions chimiques de désherbage. La mise en place du registre parcellaire et des déclarations graphiques des surfaces PAC permet de disposer d’une source de donnée pertinente pour la construction d’un tel indicateur. Détail de l’action - Elaborer une méthodologie de traitement des données du registre parcellaire graphique en vue de constituer une typologie des systèmes culturaux - Elaborer un outil de suivi de l’évolution des types de systèmes culturaux - En lien avec l’expertise agronomique locale, caractériser la sensibilité des différents types de systèmes culturaux. 6 « Les produits phytosanitaires utilisés par l’agriculture lorraine » , études réalisées en 2001 et 2004 dans le cadre du GRAPPE Lorraine et disponibles sur le site internet de la DRAAF Lorraine http://draaf.lorraine.agriculture.gouv.fr 7 http://www.inra.fr/l_institut/expertise/expertises_realisees/pesticides_agriculture_et_environnement - 27 - Ce travail a vocation à enrichir les éléments du suivi régional du plan (Fiche LO 1-1) et à participer aux réflexions des acteurs du développement sur les systèmes économes en intrants dans le cadre de l’Axe 2 et 3 du plan. Échéancier prévisionnel Fin 2011. Moyens à mobiliser Il est prévu de réaliser ce travail au sein du Service Régional de l’Information Statistique et Économique (SRISE) de la DRAAF Lorraine, dans le cadre des missions de valorisation des données. Indicateurs de mise en œuvre Proposition méthodologique pour le développement de la typologie de rotation culturale - 28 - Fiche Action LO 1-4 AXE 1 Recenser et synthétiser les données disponibles concernant la présence des pesticides dans les eaux en Lorraine, de manière à pouvoir les mettre en rapport avec les pratiques phytosanitaires et développer des priorités d’action Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Contexte et enjeux Depuis plusieurs années un important effort de surveillance de la présence des pesticides dans les eaux est réalisé, en particulier par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse (AERM) et dans le cadre du contrôle sanitaire des eaux de consommation humaine opéré par les services de la Santé. Cet effort s’est encore accentué avec la mise en place des réseaux de contrôle de surveillance (RCS) et réseaux de contrôle opérationnel (RCO) déployés dans le cadre de l’application de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Un travail de mise en place d’une synthèse annuelle des résultats de cette surveillance, porté par l’AERM, et donc sur le périmètre de ce bassin hydrographique, est en cours de finalisation et doit aboutir à la publication des principaux éléments de suivi depuis 2007. Dans le cadre d’un suivi régional de l’impact de l’utilisation des pesticides sur les milieux aquatiques, il conviendra : - De compléter le recueil des données à l’ensemble du territoire lorrain, celui-ci étant situé sur trois bassins hydrographiques (Rhin-Meuse pour sa plus grande partie, Seine-Normandie pour le sud-est meusien, et Rhône-Méditerranée-Corse pour la partie sud des Vosges) - De conduire un travail méthodologique afin de définir un mode de traitement et de synthèse de ces données permettant à la fois une mise en relation avec des données de pratiques phytosanitaires (telle qu’il est prévu de les développer dans les actions LO 1-2 et LO 1-3), et d’en apprécier l’évolution inter-annuelle - D’apporter des éléments de toxicologie et d’écotoxicologie permettant une première appréciation de l’impact des contaminations observés, dans l’attente des éléments opérationnels de l’étude pour la production d’indicateurs de risque et d’impact sur la santé et l’environnement confiée à l’ANSES, prévus pour fin 2012. Détail de l’action - Recensement des sources de données disponibles - Conception de proposition de mise en forme des données de suivi sous une forme permettant leur mise en relation avec les données de pratiques phytosanitaires Échéancier prévisionnel Dans le cadre du mandat de son Comité Scientifique, l’AERM prévoit d’organiser à l’automne 2011 un séminaire sur le traitement des données de suivi de la qualité des eaux. Cette action devra donc être conduite en coordination avec ce travail. - 29 - Moyens à mobiliser Système d'Information sur l'Eau de l'AERM, Données AESEN et AERMC. Bilan des données des contrôles sanitaires des eaux destinées à la consommation humaine, réalisé par l'Agence Régionale de Santé (ARS). Indicateurs de mise en œuvre Proposition méthodologique de mise en forme des données d'analyses. Mise en œuvre des descripteurs sur deux campagnes d'analyse. - 30 - Fiche Action LO 1-5 Inventorier et synthétiser les actions régionales mises en place pour limiter l’utilisation et l’impact des pesticides Plan d’action AXE 1 Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires Version n°1 LORRAINE Mai 2011 Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Contexte et enjeux De nombreuses actions visant à réduire l’usage et les impacts des produits phytosanitaires sont déjà en œuvre : - Mesures contractuelles visant une réduction d’usage (MATER, PVE, Agriculture Biologique) - Actions d’animation territoriale (Agri-Mieux, Missions captages, conseil auprès des collectivités, …) en vue de changements volontaires des pratiques phytosanitaires - Réalisation de formations à destination des agriculteurs - Production de références techniques pour le conseil aux professionnels (systèmes de culture bas intrants, diminution de la pression adventice, …) - Actions collectives de filières (collecte PPNU, chartes …). L’objectif de cette action est de synthétiser le réalisé rentrant dans le cadre du plan Ecophyto 2018, dans le but de le communiquer. Une réflexion sera menée pour trouver une mise en forme pour une meilleure valorisation des références régionales. Détail de l’action - Recenser les différentes actions participant à la réduction de l’usage des pesticides - Mettre en forme dans un tableau de bord les éléments quantitatifs concernant le suivi de ces actions - Diffuser ce tableau de bord et utiliser ces éléments dans le cadre de la rédaction de la note de suivi régionale annuelle (fiche LO 1-1). Échéancier prévisionnel Fin 2011 : tableau de bord des éléments quantitatifs. Moyens à mobiliser Moyen interne DRAAF appuyé par l'Animateur Ecophyto 2018 basé à la CRAL. Indicateurs de mise en œuvre Inventaire dynamique des actions et des sources de données sur les actions régionales - 31 - Fiche Action LO 1-6 AXE 1 Assurer un appui technique à la mise en place des programmes de surveillance de qualité des eaux concernant le paramètre pesticide Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Contexte et enjeux Sur un plan technique et économique, la mise en œuvre de programmes de surveillance de la contamination des milieux par les pesticides est confrontée à deux écueils : le coût spécifique des analyses de ces substances, qui requièrent des techniques sophistiquées et des équipements très spécialisés, et le grand nombre de substances potentiellement à rechercher (plus de 500 substances actives autorisées en France en 2011). Afin d’optimiser le fonctionnement des réseaux de surveillance, et de combiner un suivi à la fois pertinent, efficace et à un coût soutenable, un outil d’aide à la conception des programmes de surveillance a été développé, il s’agit de la méthode SIRIS (Système d’Intégration des Risques par Interaction des Scores). Cette méthode combine les données d’utilisation des pesticides sur un territoire avec les caractéristiques de comportement dans l’environnement des substances actives phytosanitaires afin de produire des listes classant ces substances par risque décroissant de transfert vers les eaux. Cet outil a été utilisé en Lorraine depuis 1996, suite à des enquêtes auprès des distributeurs régionaux de pesticides en vue de produire des listes hiérarchisées en fonction des risques de transfert vers les eaux de toutes les substances actives utilisées en Lorraine. Ce travail a été réalisé une première fois en 1996, par la DRAF-SRPV, en collaboration avec la FREDON Lorraine, dans le cadre des activités du GRAPPE Lorraine. Les « listes SIRIS régionales » qui en ont résulté ont servi à l’élaboration des programmes sanitaires des DDASS concernant le suivi de l’eau de consommation, et à l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse pour la mise en place de la surveillance patrimoniale des eaux (souterraines et de surface). Les listes obtenues ont ensuite été mises à jour 2000 et 2005 suite au renouvellement des enquêtes sur les ventes de pesticides en Lorraine. Dans le même temps, l’outil de calcul des listes SIRIS a également été réactualisé sous la maîtrise d’ouvrage de l’INERIS (outil « Siris PESTICIDE » accessible en ligne). Si le développement des techniques multi-résidus a permis ses dernières années d’analyser un plus grand nombre de substances à un coût de plus en plus faible, il reste nécessaire de s’assurer de la pertinence des programmes de suivi au regard des substances effectivement utilisées localement, et de leurs risques de transfert vers les eaux. D’autre part, le souci d’optimisation économique de la surveillance reste aigu, d’autant que pour les eaux de consommation humaine, le coût en est à la charge des collectivités, parfois de très petites tailles, et pour laquelle il peut représenter un poste budgétaire conséquent. - 32 - La mise en place de la Base de données Nationale des ventes « Distributeurs » (BNV-D), liée au recouvrement de la redevance pour pollution diffuse sur les pesticides, permet une actualisation annuelle des données concernant les usages régionaux de pesticides. Détail de l’action À partir des données issues de la BNV-D pour les usages lorrains : - Calculer des listes SIRIS ESU (Eaux de surface) et ESO (Eaux souterraines) - Fournir des éléments de contextualisation et d’interprétation agronomique de ces listes - Fournir un avis sur les listes de surveillance qui seront soumises. Dans la perspective d’une possible mise en œuvre de surveillance des pesticides dans l’air, un outil similaire a été conçu par l’INERIS. Une procédure du même type pourra donc être étudiée afin de valoriser ces mêmes données de la BNV-D. Échéancier prévisionnel Eté 2011 : caler les modalités d’accès et d’extraction des données lorraine de la BNV-D Fin 2011 : Mise à disposition des listes correspondantes, à examiner au sein du groupe technique (date impérative pour la prise en compte des éléments dans le prochain marché public du contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine qui doit être lancé par l'ARS en 2012). Moyens à mobiliser Extraction régionale de la BNV-D Le traitement des données sera réalisé par le SRAL à l'aide de l'outil SIRIS-Pesticides. Indicateurs de mise en œuvre Listes SIRIS ESU et ESO établies annuellement à partir des extractions consolidées de la BNV-D - 33 - Fiche Action LO 1-7 AXE 1 Veille sur les connaissances en matière de présence et d'impacts des pesticides dans les différents compartiments de l’environnement (air, eau, sol, aliments…) et d'effets sur la santé Évaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Contexte et enjeux En dehors du suivi de la contamination des eaux par les pesticides, qui fait l’objet d’une surveillance importante et bien définie et dont le traitement est proposé à l’action LO 1-4, d’autres sources de données, plus disparates, peuvent être mobilisées pour cerner l’impact et les effets indésirables des pesticides, nécessaires pour hiérarchiser les actions à mettre en œuvre. À titre d’exemple, on peut citer : - L’évaluation des niveaux de présence dans le compartiment aérien vecteur de transfert dans l’environnement - Les effets sur la santé humaine par intoxication directe aiguë, à travers le réseau de toxicovigilance mis en place par la Mutualité Sociale Agricole (MSA) - Les mesures de concentration biologique de plusieurs polluants de l'environnement dans la population française réalisées par l'Institut Nationale de Veille Sanitaire (InVS) - La présence dans les aliments au-delà des Limites Maximales de Résidus (LMR) autorisées, issues des plans de contrôle annuels - Les effets sur la biodiversité (organismes aquatiques, organismes non-cibles dans les espaces traitées, …) - Le développement de phénomènes de résistance des bio-agresseurs vis-à-vis des pesticides... Détail de l’action Dans le cadre de l’animation du groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement », conduire une veille sur les effets indésirables liés à l’utilisation des pesticides et susceptibles de participer à l'évaluation des impacts. Dans ce cadre seront appuyées toute démarche d’acquisition d’informations complémentaires (santé, biodiversité), ou mise en place de suivi sur de nouveaux compartiments (air, sols). Échéancier prévisionnel En fonction des données apportées par les participants au groupe de travail, seront examinés la pertinence des données, l’opportunité d’approfondir le recueil d’informations, leur éventuel mise à disposition et intégration dans la conception de la note de suivi régionale. Moyens à mobiliser Action conduite dans le cadre de l'animation du groupe de travail « Suivi de l’usage et de l’impact des pesticides sur l’environnement » Indicateurs de mise en œuvre Inventaire dynamique des sources de données régionales sur la présence et les impacts des pesticides - 34 - Axe 2 Recenser et généraliser les systèmes agricoles et les moyens connus permettant de réduire l’utilisation des pesticides en mobilisant l’ensemble des partenaires de la recherche, du développement et du transfert Axe 3 Innover dans la conception et la mise au point des itinéraires techniques et des systèmes de cultures économes en pesticides Les actions régionales relatives aux Axes 2 et 3 ont été proposées par des comités techniques constitués suite au CROS du 15 juin 2010 en vue d'élaborer les propositions d'actions pour ces axes dans la déclinaison territoriale du plan. Le comité technique de l’Axe 2 a réuni des représentants de : AERM, ALPA, AREFE/CTIFL, Arvalis, CAL, CETIOM, Chambres Départementales d’Agriculture, CRAL, DRAAF, DREAL, EMC2, ENSAIA, EPLEFPA Courcelles-Chaussy, FREDON, GPB, LORCA, UIPP. Le comité technique de l’Axe 3 a réuni des représentants de : AERM, ALPA, ANSES, AREFE/CTIFL, Arvalis, CAL, CETIOM, Chambres Départementales d’Agriculture, Coop de France, CRAL, DRAAF, DREAL, ENSAIA, FREDON, LORCA, Université Henri Poincaré, UIPP. Les actions proposées visent à recenser l’ensemble des ressources techniques et scientifiques (références, dispositifs expérimentaux, …) mobilisables en appui à la réduction d’utilisation des pesticides, d’organiser leur diffusion et leur intégration la plus large, d’identifier les besoins en termes et de recherche et de nouvelles références. La cohérence des actions entre elles et entre les deux axes, et dans la perspective d’une appropriation des références du niveau recherche jusqu’aux acteurs du développement, conduisent à proposer la mise en place d’un groupe technique unique, associé au CROS, chargé du suivi et du développement de ces actions. Ce groupe technique intitulé « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » sera animé par la Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine. Toutefois compte tenu de la spécificité du pilotage de l’action 21 (incluse dans l’Axe 2), liées aux modalités de mise en œuvre des plans d’action sur les captages Grenelle, il est proposé d’associer au CROS le groupe de travail « Protection des aires d'alimentation des captages Grenelle » animé par la DREAL Lorraine en vue de coordonner et d’appuyer les MISEs dans la mise en place de cette action. Ce groupe technique réunit : DREAL, MISEN 54 (DDT 54), MISEN 55 (DDT 55), MISE 57 (DDT 57), MISE 88 (DDT 88), DRAAF (SRAL et SRETE). - 35 - Fiche Action LO 2-1 AXE 2 Organiser et animer les réseaux de fermes de références dans la région pour contribuer à faire évoluer les pratiques agricoles Recenser et généraliser les systèmes économes en produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Version n°1 Janvier 2011 Objectif régional n°3 : Informer, susciter les candidatures, participer au dispositif de sélection et de suivi des groupes de fermes et des dispositifs expérimentaux (action 14) Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : Groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » Contexte et enjeux L'étude Ecophyto R&D présentée en janvier 2010 présentait dans ses conclusions la possibilité, avec les moyens et les connaissances actuels, d'arriver à une réduction de 20 à 30 %, selon les productions, de l'utilisation de pesticides sans modifier en totalité le système d’exploitation agricole mais avec une réduction d'environ 6% de la production. Selon cette étude l'atteinte de ce premier palier vers l'objectif de 50 % de réduction nécessite toutefois la mise en place d'une conception globale et d'une organisation coordonnée pour : - L'acquisition de références technico-économiques sur les systèmes économes en pesticides - La gestion de l'information sur ces références. Afin d’identifier les méthodes de production à bas pesticides et de les diffuser, le Comité National Ecophyto R&D a donc proposé de mettre en place sur tout le territoire national, et dans la durée, un réseau structuré de démonstration sur les techniques, les itinéraires culturaux et les systèmes de culture visant à limiter le recours aux pesticides. Ce réseau baptisé « FERME » répond à un double objectif : - Acquérir des références sur des systèmes économes en produits phytosanitaires sur l’ensemble du territoire national. Compte tenu de la grande diversité de situations, il est nécessaire d’obtenir des références au sein de chaque territoire afin que les préconisations soient fondées, et pour en faciliter la diffusion locale. Les réseaux de fermes doivent représenter un territoire au sens large (conditions climatiques, organisation professionnelle des filières, systèmes d’exploitation présents...) - Diffuser les références. De part leur proximité et leur représentativité, ces fermes ont un rôle de démonstration et de diffusion des références sur les systèmes de culture et les techniques culturales qui y sont mises en œuvre. Un réseau est constitué d’une dizaine d’exploitations qui s’engagent de façon volontaire pour 3 ans à mettre en œuvre une combinaison de techniques afin de réduire si possible de 30% l’usage des pesticides. Un animateur « réseau » mis à disposition pour 50 % de son temps par les structures portant les dossiers est chargé de les accompagner et de les conseiller dans cette démarche, ainsi que de la valorisation et de la diffusion des références acquises au sein de ce réseau. Détail de l’action proposée Printemps 2010 : une phase de test a été engagée, confiée à la Chambre Régionale d'Agriculture de Bourgogne dans le cadre du Réseau Mixte Technologique (RMT) « Systèmes de cultures innovants », et portant sur une centaine d'exploitations. - 36 - En Lorraine, un réseau de 10 exploitations à orientation polyculture-élevage proposé par la Chambre d'Agriculture de Meurthe-et-Moselle a été retenu pour participer à cette expérimentation . Été 2010 : suite à la phase de test, un appel à candidature a été lancé au niveau national pour la constitution d'une première partie du réseau, avec un objectif d'une centaine de groupe de fermes (environ mille exploitations). Pour la Lorraine, 4 dossiers ont été présentés à la DRAAF en vue d'être soumis à un comité technique régional chargé de la hiérarchisation des dossiers : • Trois pour des groupes d'exploitations à orientation Polyculture-Elevage, portés par la Chambre d'Agriculture des Vosges, la Coopérative Agricole Lorraine (CAL) et la coopérative EMC2 • Un pour un groupe d'exploitations à orientation Grandes-Cultures, porté par la Chambre d'Agriculture de la Meuse. Novembre 2011 : un comité technique régional pour la hiérarchisation des dossiers de candidature au réseau FERME est réuni sous l’autorité du DRAAF, et fait remonter son avis au comité national de sélection des groupes de ferme mis en place par le ministère de l’agriculture. Cet avis est accompagné de celui du comité technique de l’INRA qui s’est réuni courant janvier 2011. Février 2011 : le comité national de sélection des groupes de fermes, chargé de l'harmonisation des candidatures et de la représentativité des réseaux en termes de répartition régionale et d'orientation de filière, a retenu les 4 groupes lorrains auxquels il faut rajouter le groupe de la phase test en Meurthe-et-Moselle. Échéancier prévisionnel • Communication de l’appel à candidature et du cahier des charges. Clôture du dépôt de dossiers le 15 octobre 2010 à la DRAAF. • Organisation et animation du comité de hiérarchisation des dossiers en région. • Hiérarchisation des dossiers par le groupe technique INRA au niveau national et sélection des réseaux par le comité technique national du réseau DEPHY courant février. • Mars à juin 2011 : Formation des ingénieurs « réseaux » et réalisation de la phase de diagnostic des fermes. Mettre en place le schéma fonctionnel au sein du groupe des ingénieurs et les réseaux. Élaboration des conventions tripartites. • Les données sont capitalisées dans une base de données créées à cette occasion (GECO et BASE) pour archiver et mutualiser les références acquises. En région, une réflexion sera menée sur la valorisation locale de ces données et les outils ou indicateurs pouvant être rajoutés à l’acquisition et l’analyse des références. • Réflexion sur les actions nécessaires de communication des références acquises au sein des réseaux. • Concertation sur la création du poste de l’ingénieur « régional » pour l’encadrement des ingénieurs « réseau » : définir son rôle, nomination courant fin 2011. • Appel à candidature mi juin 2011, pour le déploiement du réseau jusqu'à 2000 fermes. Le groupe technique régional « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » aura vocation à suivre et à participer à l'animation des différents réseaux de fermes mis en place en Lorraine; ainsi qu'à la valorisation et à la diffusion des références qui y seront produites. Il devra également assurer le lien entre les différentes actions des autres axes (épidémiosurveillance, formation, indicateurs …). - 37 - Moyens à mobiliser Dans le cadre du Programme National Annuel de réduction des pesticides, un soutien financier est alloué par l'ONEMA afin d'assurer : • le fonctionnement de la cellule d'animation nationale (FERME et EXPE) • l'animation régionale des réseaux (à hauteur d'un demi ETP à 80 % par région) • l'animation des groupes FERME (à hauteur d'un demi ETP à 80 % par groupe de fermes) Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre de réseaux sélectionnés et de filières représentées Nombre d’actions de communication (visites, ...) Nombre de réunions, rencontres entre les ingénieurs « réseau » entre eux et avec les producteurs Bilan de valorisation des références. - 38 - Fiche Action LO 2-2 AXE 2 Organiser et animer le réseau de sites d'expérimentation dans la région pour contribuer à faire évoluer les pratiques agricoles Plan d’action Recenser et généraliser les systèmes économes en produits phytosanitaires Version n°1 Janvier 2011 LORRAINE Objectif régional n°3 : Informer, susciter les candidatures, participer au dispositif de sélection et de suivi des groupes de fermes et des dispositifs expérimentaux (action 14) Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : Groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » Contexte et enjeux En complément au réseau « FERME » visant à acquérir et diffuser des références technicoéconomiques sur les systèmes économes en pesticides déjà existant (Fiche LO 2-1), l'étude Ecophyto R&D indiquait la nécessité de mettre en place un réseau d'expérimentation, afin d'apporter des références plus ambitieuses en matière de diminution de l’usage des produits phytosanitaires. Ce réseau « EXPE » national sera constitué de plusieurs plateformes d’expérimentation réparties sur le territoire. Dans un premier temps il est prévu que 25 sites nationaux expérimentent sur plusieurs années des systèmes de cultures pouvant permettre d'atteindre le deuxième palier de diminution des pesticides, en vue d'atteindre l'objectif des 50%. La notion de plateforme n’est actuellement pas encore précisée, elle peut être un lieu physique unique ou être constituée de plusieurs sites mis en réseau répartis sur le territoire. Détail de l’action proposée Lors des réunions préparatoires, les différents acteurs opérant en Lorraine sur les actions de Recherche-Développement dans le domaine agricole ont exprimé des propositions organisationnelles en région, avec une préférence pour la mise en place d'un pôle d'expérimentation multi-partenarial regroupant, en réseau, les compétences de chacun au sein des différentes filières de production, sous réserve de respecter le cahier des charges à venir. Cette organisation doit assurer la mise en place des synergies entre les expérimentations qui permettront de franchir la deuxième marche dans la réduction d'utilisation des pesticides. D'un point de vue pratique, il s'agira de : • Réaliser un inventaire des compétences et des dispositifs d'expérimentation existants visant à la réduction d'utilisation des pesticides • Identifier les articulations possibles dans le cadre de la plate-forme d'expérimentation (cas des rotations culturales notamment) • Conduire une réflexion visant à dégager, le cas échéant, des propositions d'expérimentations complémentaires de systèmes de culture innovant • Développer des actions de communication pour la diffusion des références acquises. Les différents sites au sein de cette plate-forme régionale auraient vocation à servir de lieux privilégiés pour des rencontres professionnelles, en compléments des fermes de démonstration. - 39 - Échéancier prévisionnel Printemps 2011 : État des lieux des sites expérimentaux lorrains et des acteurs concernés. Élaboration du cahier des charges national. Juin 2011 : Rencontre entre les différents acteurs pour échanger sur le schéma organisationnel de la mise en place du réseau EXPE. Septembre 2011 : Appel à candidature et dépôt des dossiers. Détermination de 25 sites régionaux par le comité technique national de sélection des sites EXPE. Le groupe technique régional « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » aura vocation à suivre et à participer à l'animation et à la programmation des actions au sein de la plate-forme d'expérimentation; ainsi qu'à la valorisation et à la diffusion des références qui y seront produites. Il devra également assurer le lien avec les différentes actions des autres axes (épidémiosurveillance, formation, indicateurs …). Moyens à mobiliser Dans le cadre du Programme National Annuel de réduction des pesticides, un soutien financier est alloué par l'ONEMA afin d'assurer : • le fonctionnement de la cellule d'animation nationale (FERME et EXPE) • la mis en place de 25 sites sur le plan national (pour un budget moyen attendu par site de 35 à 45 k€/an). Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre de sites EXPE en région ou mode d’articulation de la plateforme (site éclaté ou non, répartition géographique et/ou filières de production) Nombre d’expérimentations suivies, problématiques étudiées par rapport aux spécificités de la région - 40 - Fiche Action LO 2-3 AXE 2 Accompagner les lycées agricoles dans l’engagement du plan Ecophyto Plan d’action LORRAINE Recenser et généraliser les systèmes économes en produits phytosanitaires Version n°1 Janvier 2011 Objectif régional n°5 : Accompagner l'engagement des exploitations des lycées agricoles dans la démarche Ecophyto 2018 (action 16) Structure Pilote : CRAL/DRAAF Principales structures associées au pilotage Les lycées agricoles (LEGTA Courcelles Chaussy, Château Salins, Bar-le-Duc, Mirecourt, Pixerécourt), la DRAAF, la CRAL Groupe de travail associé Groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » Contexte et enjeux L'échange et la démonstration autour des nouvelles pratiques économes en pesticides étant essentiel pour faciliter leur généralisation, il est donc logique d'impliquer fortement dans le dispositif les 190 exploitations des EPLEFPA8 qui constituent un réseau représentatif de la diversité des situations agroécologiques ainsi que des systèmes de productions agricoles présents sur le territoire français. Cette mobilisation des EPLEFPA est d'autant plus nécessaire qu'ils constituent un carrefour de rencontre entre formation initiale, formation continue et accueil du public, appuyés sur un outil de production agricole ayant vocation au développement de pratiques innovantes. L'engagement des exploitations de ces établissements a plusieurs intérêts directs : • La contribution à la validation d’hypothèses agronomiques régionales pour répondre aux objectifs du plan. Les exploitations s’engagent pour trois ans à participer à l’acquisition de références pour une réduction d’usage des produits phytosanitaires • La mise en application de ces techniques sur l’exploitation est un outil pédagogique important pour le public apprenant. • La capitalisation des outils pédagogiques au sein de l’ensemble des lycées agricoles, dans le but de sensibiliser et former les futurs utilisateurs agricoles de pesticides. Détail de l’action proposée Il s'agit que, dans chaque région, des exploitations des EPLEFPA et du développement soient engagées dans une action de démonstration relative aux méthodes économes en pesticides et participent au réseau d'expérimentation / démonstration (voit fiche LO 2-1 et LO 2-2). Au plan national un déploiement progressif est en cours (26 établissements pilotes en 2009, 40 en 2010) en vue, à termes, d'une mobilisation des 190 exploitations des EPLEFPA. 8 Établissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole, sous la tutelle du Ministère de l'Agriculture - 41 - Ce réseau est encadré par un comité scientifique et technique national, afin de les accompagner dans la démarche. Les données acquises vont ainsi alimenter les références des autres actions régionales. En Lorraine l'exploitation du LEGTA de Courcelles-Chaussy participe à la démarche pilote depuis 2009. Cet établissement s’engage à diffuser les résultats au sein des autres lycées et au sein d’actions régionale Ecophyto ou non. De plus il participe à la création et la validation d’outils pédagogiques à intégrer dans les enseignements. Échéancier prévisionnel Fin 2009 / Début 2010 : Phase de diagnostic, et élaboration des scénarios. Acquisition de références et validation des expérimentations agronomiques durant les 3 ans Au fil de l'action : Organisation de journées techniques sur le lycée agricole Participation des élèves durant leur période scolaire Valorisation des données d’un site expérimental « qualité des eaux de drainage » au sein des autres actions Ecophyto 2018 Moyens à mobiliser L'ONEMA appuie cette action à travers le Programme National Annuel de réduction des pesticides, via la Bergerie Nationale de Rambouillet, en apportant un soutien financier au EPLEFPA engagés dans la phase pilote, pour 80 % des dépenses éligibles dans l'action jusqu'à hauteur de 15000 euros par an et par EPLEFPA. Indicateurs de Mise en Œuvre Dispositif d’expérimentation mis en place (objectif de diminution des pesticides, surface engagée) Nombre de communications, publics concernés et nombre de personnes présentes (visite, journée technique, support pédagogique,…) Nombre d’enseignants impliqués dans le dispositif Conception et diffusion de supports pédagogiques Participations des autres lycées agricoles (intégration dans la pédagogie, participation aux réflexions…) Participation à d’autres actions du plan (Certiphyto, observation pour le BSV, action 2-3…) - 42 - Fiche Action LO 2-4 AXE 2 Valorisation des références agronomiques acquises au sein des exploitations des lycées agricoles publics et privés concourant à la réduction de l'usage des pesticides Plan d’action Recenser et généraliser les systèmes économes en produits phytosanitaires Version n°1 Janvier 2011 LORRAINE Objectif régional n°5 : Accompagner l'engagement des exploitations des lycées agricoles dans la démarche Ecophyto 2018 (action 16) Structure Pilote : CRAL/DRAAF Groupe de travail associé Comité de pilotage de l'action : constitué de l’ensemble des organismes de formation agricole publics et privés, de la DRAAF et de la CRAL Cette action sera également suivie par le groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » Contexte et enjeux Les exploitations rattachées aux établissements d'enseignement agricole ont vocation à produire de nombreuses références, soit sur des techniques agronomiques particulières, soit à l'échelle de leur système de culture et techniques de production, à travers notamment : - La conduite d'expérimentations agricoles (techniques alternatives …) - L'enregistrement continu des interventions techniques dans le cadre de la gestion de leur système d’exploitation, et du suivi de son évolution sous les contraintes technicoéconomiques ou les stratégies territoriales. Cette richesse de références apparaît toutefois notablement sous-exploitée, et peu diffusée en dehors des établissements et de leurs partenaires directs. Suite à un diagnostic conduit par la DRAAF début 2010, il a été mis en évidence le souhait de la part des acteurs, et l'intérêt, de réaliser un recensement des références disponibles au sein de ces établissements, en vue de les valoriser, soit à travers des synthèses de vulgarisation, soit en les mettant à disposition d'actions de recherche ou d'expérimentation. En corolaire, il y a un intérêt manifeste à mettre ces exploitations en réseau autour de leurs actions en matière d'acquisition et de valorisation de références techniques régionales. Détail de l’action proposée Les références techniques qui seront traitées dans ce cadre concerneront : les différentes productions végétales, la production fourragère, la production d'énergie verte (biomasse...). Elles déborderont donc le thème strict des pratiques de réduction des pesticides, mais permettront d'apporter des références sur les systèmes d'exploitation et la diversification des productions qui alimenteront les réflexions sur les systèmes de production économes en pesticides. Début 2011 un groupe de travail constitué de 2 enseignants et expérimentateurs de LEGTA différents et un ingénieur de la CRAL a été mis en place pour la réalisation de ce projet qui se déroulera en trois étapes : - Recensement des références (expérimentations, enregistrement de données, …) - Rédaction de fiches de synthèse des références les plus intéressantes - Réflexion sur une coordination à mettre en place entre les différents établissements. - 43 - Il sera recherché la mise en place d'un portail d'information pérenne en vue de l'échange et de la valorisation des références régionales au-delà du travail méthodologique et de mise en route du système prévu sur deux années. Suite à ce premier échange et travail commun, il sera envisagé d’encourager une coopération entre les participants du réseau afin aboutir à une coordination dans l’acquisition de références sur des thématiques identifiées régionalement. Échéancier prévisionnel Fin 2011 : Recensement finalisé et synthèse Mi 2012 : Valorisation des références et diffusion Assurer un schéma régional pour pérenniser l’action Moyens à mobiliser Un financement DRAAF d'environ 60 000 € acquis en appui à cette action. Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre de fiches synthétiques produites Plan de diffusion des références et de communication participant à Ecophyto - 44 - Fiche Action LO 2-5 AXE 2 Diminution des herbicides sur maïs avec du désherbage alternatif Plan d’action LORRAINE Recenser et généraliser les systèmes économes en produits phytosanitaires Version n°1 Janvier 2011 Structure Pilote : Arvalis-Institut-du-Végétal et CRAL Groupe de travail associé Groupe GRAPPE (pilotage Arvalis): chambres d’agriculture, Coopérative EMC2, Coopérative Champagne Céréale, FREDON, DRAAF-SRAL, Coopérative LORCA, Coopérative Agricole Lorraine. Contexte et enjeux Dès 2000, un groupe de travail a été constitué au sein du Groupe Régional d'Action conte la Pollution Phytosanitaire des Eaux (GRAPPE Lorraine), en vue de proposer des solutions alternatives à l'utilisation de l'atrazine pour le désherbage du maïs dans les zones sensibles aux contaminations. Autour d'un objectif précis (le désherbage sans atrazine et sans nouvel impact sur la qualité des eaux), sur un sujet technique complexe (le contrôle des adventices), ce groupe a permit de réunir l'ensemble des acteurs régionaux travaillant à l'acquisition de références (DRAF-SRPV, Chambres d'Agricultures, Coopératives agricoles, Instituts Techniques et Négoce agricole) en vue de constituer un pôle d'expérimentation agronomique coordonné, élaborant un protocole commun et regroupant ses données en vue d'une analyse et d'une valorisation collective des résultats. D'abord centré sur des solutions chimiques alternatives, ce groupe a évolué depuis près de cinq ans vers l'intégration et la mise au point de règles de décision pour l'utilisation des techniques de désherbage mécanique, seul ou en complément à des interventions chimiques, et sur l’acquisition de références sur les différentes techniques de désherbage mécanique (houe, herse, bineuse) utilisables dans les situations lorraines. Ce réseau poursuit ses travaux. Il a vocation à étendre son approche sur d'autres cultures et à appuyer son modèle de fonctionnement et son expertise dans les expérimentations sur des systèmes de culture. Détail de l’action proposée Ce réseau poursuit ses travaux essentiellement en vue d’affiner les règles de décision qui permettent d’introduire une part de désherbage mécanique en articulation avec les solutions chimiques. Des rencontres annuelles rassemblant les organismes réalisant des expérimentations agronomiques sur le désherbage du maïs permettent d’échanger sur les nouvelles perspectives d’évolution du réseau et sur les protocoles à mettre en place. Il est envisagé dans cette action de poursuivre les objectifs de ce réseau, voire de le développer à d’autres cultures. Les références produites par ce réseau contribueront à enrichir la communication sur les bonnes pratiques phytosanitaires. Échéancier prévisionnel Deux réunions annuelles (préparation et bilan de la campagne). Moyens à mobiliser Animation technique et réalisation du bilan, coordonnée par Arvalis. - 45 - Participation volontaire des organismes réalisant des expérimentations agronomiques pour intégrer un protocole commun parmi leurs actions annuelles. Indicateurs de Mise en Œuvre Expérimentations mise en place Synthèse des références annuelles - 46 - Fiche Action LO 2-6 AXE 2 Diffusion des références de bonnes pratiques pour réduire l’usage des produits phytosanitaires Plan d’action LORRAINE Recenser et généraliser les systèmes économes en produits phytosanitaires Version n°1 Janvier 2011 Objectif régional n°2 : Diffuser les guides de bonnes pratiques (action 13) Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : Groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » Contexte et enjeux Issus notamment des travaux conduits au sein du CORPEN (Comité d'ORientation pour des Pratiques agricoles respectueuses de l'ENvironnement), des références nationales en Grandes Cultures et en vigne visant à appuyer les démarches de mises en œuvre de pratiques limitant le recours aux produits phytosanitaires sur ces productions seront diffusées au cours de l'année 2011. D'autres part les actions de recensement et de valorisation des références régionales (fiches LO 2-3, LO 2-4, LO 2-5, LO 3-1) vont aboutir à la mise en forme et à la production de documents de présentation de ces références. L'adoption de pratiques permettant de réduire l'utilisation des pesticides nécessite donc une mise à disposition à la fois large et pertinente de l'ensemble des références acquises et permettant d'aller vers cet objectif. Il sera en particulier indispensable que l'ensemble des agents de conseil et de développements aient connaissance de ces références et puissent en assurer le relais jusqu'aux agriculteurs. Détail de l’action proposée L'objectif est d'assurer la diffusion la plus large possible des références nationales et régionales auprès des acteurs susceptibles de les mettre en pratique (conseiller et agriculteurs), et pour cela il s'agit de : • Relayer la parution des guides de bonnes pratiques issus du CORPEN dans les filières de production concernées et le cas échéant envisager une déclinaison régionale ou un accompagnement de lecture par rapport au contexte agricole et pédo-climatique lorrain • Associer les chambres d'agriculture, les coopératives et les centres de formation continue afin d'assurer la diffusion la plus large possible de ces guides • Diffuser ces documents auprès des enseignants des établissements de formation initiale • Envisager et proposer des manifestations complémentaires en vue de la diffusion des références régionales (colloque, plate-forme de diffusion par Internet, appui sur des opérations de conseil déjà existantes, formation des agents de développements…). Cette diffusion fera l'objet d'une programmation participant au plan de communication régional du plan Ecophyto (Fiche LO 8-3), et fera l'objet d'un bilan présenté en CROS. Moyens à mobiliser Cette action fait partie des missions dévolues à l’Animateur régional Ecophyto 2018, soutenu par l'ONEMA dans le cadre du Programme National Annuel de réduction des pesticides. - 47 - Le cas échéant il pourra être demandé des financements complémentaires pour des actions de communication spécifiques au titre des actions de valorisations régionales de ce même programme. Échéancier prévisionnel Courant 2011 : Mise à disposition nationale des guides de bonnes pratiques en Grandes Cultures (fin 2011 pour la viticulture) D'ici fin 2011 : Diffusion des guides de bonnes pratiques auprès des publics concernées Fin 2011 : Suites aux inventaires des références régionales, définition d'un plan de diffusion et de communication autour des références régionales disponibles. Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre de documents diffusés (format papier) Nombre de partenaires participant à la diffusion des références (et nombre de « cibles » touchées) Programmation et bilan annuel. - 48 - Fiche Action LO 3-1 AXE 3 Recenser les acteurs, références et programmes régionaux de recherche, de développement et d’expérimentation dans le domaine des produits phytosanitaires Innover dans la conception des systèmes économes en pesticides Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°6 : Assurer une veille sur les programmes régionaux de recherche et développement, et faire remonter les informations (actions 22 à 29) Structure Pilote : CRAL et DRAAF Groupe de travail associé : Groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » Contexte et enjeux La région Lorraine héberge de nombreux organismes de recherche (INPL, ENSAIA, INRA, ANSES,…), de développement (AREFE, Arvalis, Cetiom, ...) et un pôle de compétitivité Hydréos, réalisant ou collaborant à des projets directement ou potentiellement concernés par des actions participant à l'acquisition de références sur la réduction et l'impact de l'usage des pesticides. La valorisation des actions de recherche passe par la publication d'articles dans des revues spécialisées, généralement en langue anglaise, et de ce fait difficilement accessibles pour un transfert vers le développement. D'autres part un certain nombre de dispositifs et de structures techniques sont mis en place et utilisés par les structures de développement et susceptibles de fournir soit des sites expérimentaux d'application, soit des jeux de données régionales pouvant servir de point d'appui aux actions de recherche ou directement diffusables aux professionnels. À ce jour il n'existe pas de vision de l'ensemble de ces actions et de ces dispositifs, qui peuvent ainsi rester méconnus, soit entre les organismes, soit d'utilisateurs potentiels des références produites. Il apparaît donc nécessaire de réaliser un inventaire des acteurs, des diffusions et des références acquises, en cours et prévues, en vue de créer un outil de réflexion pour une diminution raisonnée des pesticides et d’identifier les références directement mobilisables pour accompagner les acteurs dans la démarche. Détail de l’action proposée Le recensement prévu concerne les références, acteurs et dispositifs expérimentaux portant sur la réduction d’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Il s’articulera avec l’action LO 7-2 afin de couvrir les aspects agricoles et non agricoles. Il porte sur toutes les étapes de la construction de références (de la recherche fondamentale au développement à destination des professionnels), et sur tous les domaines de connaissance pertinent à mobiliser (chimie des pesticides, ingénierie agricole et agronomique, économie, sociologie, …). Dans un premier temps, il s’agira d’opérer un recensement assez large, en vue de regrouper par thèmes les références, acteurs et dispositifs. Un petit groupe de travail issu du comité technique (ENSAIA, AFSSA, Arvalis, DRAAF et CRAL) sera mis en place afin de déterminer la méthodologie d’enquête et rédiger un questionnaire, qui sera validé - 49 - par le groupe technique. Cet inventaire aboutira à la création d’une base de données, d’un document de synthèse et d’une présentation au groupe technique. L’objectif étant de regrouper les références par thèmes et de fournir une base de travail pour mener une réflexion sur leur exploitation. A partir de ce travail on doit pouvoir : - Identifier les références pertinentes à exploiter pour répondre aux objectifs d’Ecophyto - Identifier d’éventuels besoins non couverts en termes de références ou de dispositifs d’étude - Identifier les articulations possibles entre acteurs et/ou dispositifs en vue d’améliorer l’acquisition de références et leur diffusion. Suite à cet état de l’art disponible, il est prévu de conduire une enquête auprès des acteurs du développement afin d’identifier leurs besoins pour répondre aux objectifs du plan, et les actions de recherche et d’expérimentations nécessaires. Échéancier prévisionnel Avril 2011 : définir la méthodologie d’enquête (questionnaire et phase de test) Printemps-Eté 2011 : réalisation de l’enquête Automne 2011 : analyse des résultats par la CRAL, présentation auprès du comité technique dans le but de regrouper les références par thème et définir des actions prioritaires de travail dans le cadre du plan régional. Moyens à mobiliser Cette action sera conduite dans le cadre du programme d'activité dévolu à l'Animateur Ecophyto 2018 en place à la Chambre Régionale d'Agriculture soutenu par un financement ONEMA dans le cadre du Programme national de réduction des pesticides. Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre d’acteurs et de références identifiées Mise en place de la base de données des références - 50 - Fiche Action LO 3-2 AXE 3 Animation de groupes de réflexion multi-acteurs pour échanger sur l’état actuel et les attentes en recherche et développement Innover dans la conception des systèmes économes en pesticides Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°6 (voir Fiche 3.1) Structure Pilote : CRAL et DRAAF Groupe de travail associé : Groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides en agriculture » Contexte et enjeux Le recensement régional des actions de recherche et d'expérimentation participant à la réduction d'utilisation des pesticides (action LO 3-1) va donner une meilleure visibilité et lisibilité des compétences et structuration de la recherche et du développement en Lorraine. À la suite de ce travail, il sera possible d’identifier les synergies, voire de proposer des partenariats ad hoc entre acteurs lorsque cela n’est pas déjà en cours. Apparaît ainsi l'intérêt de conduire une veille des travaux de groupes pré-construits, et sur demande, de créer et animer des groupes de réflexion multi-acteurs par thème d’intérêts dans le but de : • Présenter l’état d’avancement des différentes actions, afin de favoriser les réflexions sur les thématiques engagées • Faire émerger et animer des réflexions sur les besoins de recherche ou d’expérimentation • Favoriser des collaborations présentant des intérêts communs • Favoriser le transfert des références de la recherche vers le développement agricole, via les dispositifs d’expérimentation. Détail de l’action proposée Cette action fera l’objet de réunions annuelles ou pluri annuelles, dans un cadre élargi, afin d'échanger sur les différentes thématiques dans le but de favoriser les collaborations. En vue de construire une réflexion et une vision globale sur les enjeux du plan Ecophyto, des représentants par thématique et le comité technique se réuniront ponctuellement. Échéancier prévisionnel Fin 2011 : Mise en place du groupe élargi à travers la présentation des résultats de l'inventaire. Par la suite les rencontres dépendront de l’état d’avancement dans l’acquisition de références. Moyens à mobiliser En lien avec le chef de projet Ecophyto 2018 de la DRAAF, cette action sera conduite dans le cadre du programme d'activité dévolu à l'Animateur Ecophyto 2018 en place à la Chambre Régionale d'Agriculture soutenu par un financement ONEMA dans le cadre du Programme national de réduction des pesticides. Indicateurs de mise en œuvre Réunion annuelle du groupe élargie pour la présentation des actions en cours. Nombre de partenariats élaborés et de groupes pré-construits. - 51 - Fiche Action LO 3-3 AXE 3 Valoriser et exploiter les références de la recherche et du développement Plan d’action LORRAINE Innover dans la conception des systèmes économes en pesticides Version n°1 Mai 2011 Structure Pilote : CRAL et DRAAF Groupe de travail associé : Groupe technique « Promotion des techniques et systèmes de cultures économes en pesticides pour le volet agriculture » Contexte et enjeux Il existe une multitude de niveaux dans l’acquisition de références pour passer de la recherche à l’application professionnelle. Le transfert des connaissances d’un palier à l’autre est plus ou moins évident, en fonction des liens entre les acteurs des différents niveaux, des références produites et de leur mise en forme. Il apparaît en particulier un palier important à franchir entre les références produites par la recherche – le plus souvent à travers des publications scientifiques – et leur transfert vers le développement. Il y a donc un enjeu important à favoriser un échange entre les niveaux d’acquisition de référence, dans le but de valoriser les acquis de la recherche et du développement, à travers un effort de vulgarisation et de mise à disposition des références auprès de tous les acteurs susceptibles de les utiliser pour répondre à l'objectif de réduction d'utilisation des pesticides (techniciens et agriculteurs). Détail de l’action proposée A partir des résultats issus du recensement des références et des réflexions conduites par les groupes de travail, il s'agit de réaliser un travail de vulgarisation par l’élaboration d’outils de transferts de résultats adaptés au public (développement, application..). L’outil de transfert devra se présenter sous la forme la plus adaptée à son public d’utilisation. La priorité sera donnée à deux types de diffusion : les références issues de la recherche devront être mises à disposition du développement et de recherche appliquée et les références opérationnelles du développement proposées aux professionnels. Le processus à mettre en place pour réaliser ces transferts passera par trois étapes : - Détermination collective des références nécessitant un travail de vulgarisation pour le transfert - Rédaction de synthèses de vulgarisation des références sélectionnées, visées par un comité de relecture - Diffusion idoine des synthèses. Échéancier prévisionnel Fin 2011 : sur la base des recensements réalisés dans l’action LO 3-1, proposition d’un programme de valorisation (choix des références à valoriser, travail de vulgarisation à conduire, …). Moyens à mobiliser Cette action sera conduite dans le cadre du programme d'activité dévolu à l'Animateur Ecophyto 2018 en place à la Chambre Régionale d'Agriculture soutenu par un financement ONEMA dans le cadre du Programme national de réduction des pesticides et dans le cadre de financements octroyés par l’ONEMA pour la communication du plan Ecophyto. Indicateurs de mise en œuvre Synthèses réalisées, nombre et modalité de diffusion. - 52 - Fiche Action LO 2-7 AXE 2 Organiser la concertation sur la réduction de l'usage des pesticides dans les aires d'alimentation des captages prioritaires Recenser, diffuser et généraliser les systèmes agricoles et les moyens connus permettant de réduire l'utilisation des pesticides en mobilisant l'ensemble des partenaires de la recherche, du développement et du conseil. Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Structure pilote : DREAL Lorraine Groupe de travail associé : « Protection des aires d'alimentation des captages Grenelle » Contexte et enjeux La Directive Cadre sur l'Eau (DCE) adoptée en 2000 impose aux États Membres d'atteindre un objectif de « bon état » des eaux d'ici 2015, ainsi qu'un moindre traitement des eaux destinées à la consommation humaine; la directive 98/83/CE impose quand à elle des normes sanitaires sur l'eau potable distribuée. Cet objectif est décliné dans les SDAGEs (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) réalisés par bassin hydrographique et adoptés fin 2009. Pour la Lorraine, concernée par trois SDAGE (Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée-Corse et SeineNormandie) il est défini un objectif de bon état des captages destinées à l'alimentation humaine pour 2015. Dans le cadre de l'engagement 101 du Grenelle de l'Environnement, consolidé par l'article 24 de la loi « Grenelle I », les aires d'alimentation des 500 captages les plus menacés sur le plan national (dit « captages Grenelle ») devront avoir fait l'objet de la mise en place d'un programme d'actions agricoles d'ici fin 2012. Les protections des captages « Grenelle » s'appuieront de manière privilégiée sur le dispositif ZSCE (Zones Soumises à Contraintes Environnementales) instauré par l'article 21 de la loi sur l'eau (article L. 211-3 5° du code de l'Environnement). Ce dispositif permet à la fois de définir des objectifs de réduction de l'usage des pesticides en général ou/et de limiter l'usage de certaines substances actives dégradant la qualité du captage. Et si la mise en œuvre des programmes d'actions s'avérait insuffisante, le préfet pourra rendre obligatoire tout ou partie de ces actions. Dans le cadre d'une démarche opérationnelle portée par les MISEs et coordonnée par la DREAL, 32 captages ont été désignés en Lorraine au titre de la procédure « captages Grenelle », 27 dans le bassin Rhin-Meuse, 2 dans le bassin Seine-Normandie et 3 dans le bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Parmi ces 32 captages, certains ne sont toutefois concernés que par des contaminations par les nitrates. Détail de l’action Les DDT ont pour mission d'accompagner les comités de pilotage locaux responsables de la mise en œuvre de plans d'actions agricoles sur les aires d'alimentation de captages (AAC) afin que ces plans d'action contribuent à la réduction de l'utilisation des pesticides le cas échéant. Il s'agit de veiller à ce que dans les diagnostics et dans les plans d'actions de la démarche protection des captages, soit intégrée la problématique phytosanitaire le cas échéant à travers la définition : • D'objectifs relatifs à l'amélioration de l'état de la ressource en eau et à l'évolution des pratiques agricoles • D'indicateurs de suivi permettant d'apprécier l'atteinte de ces objectifs - 53 - • D'orientation en matière d'activités non agricoles (les leviers d'action seront alors à chercher ailleurs que dans le dispositif ZSCE). Le groupe de travail régional a un rôle d'accompagnement et de soutien des DDT (diffusion des données, des expériences de mesures agro-environnementales, échanges entre les services, …) et de suivi de l'avancement global de la procédure de protection des captages dits « grenelle ». Il abordera notamment les points suivants : - Détermination des aires d'alimentation de chaque captage prioritaire - Réalisation des diagnostics territoriaux des pressions agricoles dans chaque AAC : définition des zones d'action efficace - Définition des programmes d'action dans les zones d'action efficace (mobilisation du dispositif ZSCE) - Coordination au niveau régional et bassin pour vérifier la cohérence avec les SDAGE RhinMeuse, Seine-Normandie et Rhône-Méditerranée-Corse - Cohérence des outils et des programmes d'action avec les objectifs Ecophyto 2018 - Alimentation du tableau de bord de suivi Échéancier prévisionnel Début 2011 : Délimitation des Aires d'Alimentation des Captages Courant 2011 : Arrêté préfectorale sur la zone de protection Automne 2011 : Programme d'action par AAC Moyens à mobiliser Coordination par la DREAL, animation par les MISENs (DDT). Liaison avec le groupe de travail « Captages » mis en place par le Secrétariat Technique de Bassin de l'AERM (articulation avec le SDAGE et la mobilisation des moyens). Concentration des moyens financiers et en effectifs sur les captages prioritaires. Indicateurs de mise en œuvre Nombre d'AAC délimitées, de zone d'actions et de programme d'actions définis. Tableau de bord de suivi des actions créé et complété (en lien avec les applications nationales). Définition des indicateurs d'évolutions des pratiques agricoles. Textes de références Article L.211-3 5° du code de l'environnement (issu de la loi sur l'Eau et les milieux Aquatique – LEMA), Article L 211-3 7° du code de l'environnement (en attente de décret d'application) Article 24 de la Loi 2009-967 du 3 août 2009 (dite Loi Grenelle I) de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, Circulaire de la Direction de l'Eau et de la Direction Générale de la Santé du 18 octobre 2007 et du 28 février 2008 (captages prioritaires) Circulaire du 30 mai 2008 relative à la mise en œuvre du dispositif ZSCE Circulaire du 26 mai 2009 de mise en place des programmes de protection des aires d'alimentation des 500 captages « grenelle » - 54 - Axe 4 Former à la réduction et à la sécurisation de l’utilisation des pesticides Les actions régionales relatives à l’Axe 4 ont été proposées par le comité de suivi du dispositif « Certiphyto expérimental » animé par la DRAAF et réunissant les organismes participant à la mise en œuvre de cette expérimentation : ALPA, CDA 54, CDA 55, CDA 57, CDA 88, CFPPA de Bar-le-Duc, CFPPA de Courcelles-Chaussy, CFPPA de Mirecourt, CFPPA de Pixerecourt, CRAL, EMC2, FREDON Lorraine. Les MSA intervenant en Lorraine, ainsi que la DIRECCTE Lorraine, ont été associées à la validation de ces propositions. Les actions proposées visent à mettre en place le dispositif pérenne de formation au Certiphyto et à appuyer les initiatives de formation à la réduction et à la sécurisation de l’utilisation des pesticides. En complément au comité de suivi du dispositif « Certiphyto expérimental », il sera mis en place un groupe technique plus élargi, en particulier aux questions de sécurité des utilisateurs. Ce groupe technique intitulé « Formation et sécurité des utilisateurs » aura également vocation à suivre les actions à mettre en œuvre dans le cadre d’un axe 9 en cours de formalisation au niveau national, correspondant à la thématique de sécurité des utilisateurs. - 55 - Fiche Action LO 4-1 Diffuser les informations concernant le Certiphyto expérimental ; Inciter les acteurs à adhérer au dispositif ; Suivre le fonctionnement du dispositif et la délivrance du certificat AXE 4 Former à la réduction et à la sécurisation de l'utilisation des pesticides Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°7 : Informer sur les dispositifs de formation et inciter les différents professionnels à adhérer au dispositifs Certiphyto (action 35) Objectif régional n°8 : Valider la délivrance du Certiphyto et contrôler le bon fonctionnement des centres de formation. Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : Comité régional « Certiphyto expérimental » animé par le SRFD Contexte et enjeux Les pays membres de l'Union Européenne ont adopté le 21 octobre 299 la directive 2009/128/CE qui instaure un cadre d'action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable. Parmi les différentes dispositions de cette directive figure l'obligation de mettre en place, avant le 14 décembre 2013, un système de certification permettant d'attester d'une base de connaissance minimale à propos des pesticides pour tous les utilisateurs professionnels, les distributeurs et les conseillers de ces produits. Cette certification devenant à cette échéance une condition nécessaire pour l'accès aux pesticides destinés aux usages professionnels. Cette disposition a été traduite dans la loi dite « Grenelle II » (Loi 2018-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement) sous la forme : • D'un certificat individuel délivré par l'autorité administrative au vu de leur qualification • D'une certification d'entreprise délivrée par un organisme tiers reconnu par l'autorité administrative, pour exercer des activités d'application, de distribution et de conseil des produits phytosanitaires. Le ministère de l'agriculture a fait l'estimation, en 2009, que plus de 800 000 personnes allaient avoir besoin de ce certificat dans le cadre de leur activité professionnelle. Afin de dimensionner l'outil de formation nécessaire pour atteindre cet objectif dans le délai fixé par la directive 2009/128/CE, c’est-à-dire le 14 décembre 2013, un dispositif de prototypage, le Certiphyto expérimental, a été mis en place par le Ministère de l'Agriculture. L'évaluation de ce dispositif réalisée début 2011 doit fournir les éléments pour la rédaction des décrets d'application visant à instaurer le certificat et la procédure de certification et d'agrément des entreprises prévus dans la loi Grenelle II. En Lorraine, fin 2010, 14 centres de formation étaient habilités au titre du Certiphyto expérimental et 849 certificats individuels avaient été délivrés. Détail de l’action Phase expérimentale : Printemps 2009 : premier appel à candidature et habilitation des centres de formation en vue d'expérimenter le dispositif en 2009. Mise en place d'un groupe technique de suivi animé par la DRAAF-SRFD. - 56 - Été 2009 : formation des formateurs, préparations des référentiels de formation. Automne 2010 : deuxième appel à candidature de centres de formation. Février 2010 : habilitation des centres et démarrage des formations Printemps 2010 : mise en place de l'application informatique de suivi des certifiés par France AgriMer et troisième session d'habilitation de centres de formation. Printemps 2011 : Évaluation du dispositif Certiphyto Expérimental. Échéancier prévisionnel Phase opérationnelle : Du 1er janvier 2011 au 30 juin 2011 : Le dispositif Certiphyto expérimental est prolongé à titre transitoire Été 2011 : Publication des décrets d'application du dispositif consolidé. Deuxième semestre 2011 : Appel à candidature et habilitation des centres de formation dans le cadre du dispositif consolidé, gestion de la période transitoire concernant les formations Certiphyto, et le Certificat DAPA (Distributeurs Applicateurs de Produits Antiparasitaires) suite à son abrogation. Moyens à mobiliser Moyens humains au niveau de la DRAAF : - En particulier au niveau du SRFD, pour le suivi et la mise en place du nouveau dispositif. - Avec l'appui du chef de projet et de l'animateur Ecophyto 2018 pour le déploiement de la communication nécessaire sur le nouveau dispositif de certification et d'agrément. Des outils nationaux seront également élaborés pour accompagner la mise en place du dispositif. Indicateurs de suivi Nombre de centres de formation habilités par mention. Nombre de certificats délivrés. Nombre de formations par mention réalisées. - 57 - Fiche Action LO 4-2 AXE 4 Recenser, mettre à jour et diffuser une synthèse des formations proposées en Lorraine pouvant concourir à l’appui aux actions Ecophyto Former à la réduction et à la sécurisation de l'utilisation des pesticides Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°9 : Accompagner les établissements de l'enseignement supérieur dans leur participation au dispositif. Structure pilote : DRAAF Groupe de travail associé : « Formation et prévention » à mettre en place. Contexte et enjeux La Lorraine compte 18 établissements d'enseignements agricoles publics ou privés sous contrat avec le Ministère de l'Agriculture, ayant accueillis 3908 élèves et délivrés 1611 diplômes en 20099. À cela il faut encore ajouter un certain nombre d'établissements et de formations agricoles et agronomiques du Ministère de l'Éducation Nationale. En 2009, la formation professionnelle continue dans le domaine agricole a touché 4202 stagiaires pour un total, enseignements publics et privés, de 611 524 heures stagiaires. Ce à quoi il conviendrait également d'ajouter certaines formations délivrées au sein de la fonction publique territoriale, notamment par le CNFPT. Parmi cette offre globale de formation, un certain nombre d'entre elles sont susceptibles de participer aux objectifs du plan Ecophyto 2018, que ce soit sur la réduction et/ou la sécurisation de l'utilisation des pesticides par les différents utilisateurs. Afin de promouvoir, d'appuyer, et d'améliorer l'accessibilité à cette offre de formation, il apparaît nécessaire d'en réaliser un recensement, en vue de pouvoir présenter, à travers des portails d'information, l'ensemble des formations susceptibles de participer à la mise en œuvre des axes du plan. Détail de l’action - Réaliser un recensement des formations appuyant au moins l'un des axes du plan, en formation initiale et continue - Mettre en forme l'offre de formation disponible en vue d'une mise à disposition en ligne - Coordonner la promotion de cette offre de formation avec les actions de communication Ecophyto (Fiche LO 8-3). Échéancier prévisionnel Automne 2011 : Recensement des formations et diffusion de la synthèse. Moyens à mobiliser Action à mettre en œuvre au sein de la DRAAF. Un financement complémentaire pourra être sollicité pour la mise en place de la base de données. Indicateurs de mise en œuvre Nombre de formations recensées Base de donnée de l'offre de formation. 9 Données Agreste – Annuaire 2010 - 58 - Fiche Action LO 4-3 AXE 4 Proposer et accompagner des actions de formations et de sensibilisation à la santé des utilisateurs Plan d’action LORRAINE Former à la réduction et à la sécurisation de l'utilisation des pesticides Version n°1 Mai 2011 Structure pilote : à désigner, en fonction des instructions à venir sur l’axe 9 Groupe de travail associé : « Formation et sécurité des utilisateurs » à mettre en place Contexte et enjeux Parmi les actions réalisées dans le cadre du GRAPPE Lorraine, avaient été régulièrement mises en place ou soutenues des actions visant à promouvoir la sécurité des utilisateurs professionnels lors de la manipulation des produits phytosanitaires, en partenariat notamment avec les caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) intervenant sur la Lorraine. Un neuvième axe au plan Ecophyto 2018 est en cours de préparation, porté par les services du Ministère en charge du Travail, en vue de proposer des actions sur la sécurisation des utilisateurs de pesticides (normes sur les matériels de pulvérisation, les équipements de protection individuels, développement des zones de préparation, veille sanitaire …). Mis en place par la MSA depuis 1991, Phyt'Attitude et un réseau de toxicovigilance qui recense, analyse et valide les signalements d’accidents ou d’incidents survenus lors de l’utilisation professionnelle des produits phytosanitaires ou lors de contacts indirects (intervention sur cultures traitées ou à proximité d’un traitement en cours), qui sont à l’origine de problèmes de santé. De 1997 à 2007, le réseau « Phyt'Attitude » a reçu 1909 signalements dont 1067 étaient clairement imputables à des utilisations de pesticides. Des actions de prévention auprès des utilisateurs et des futurs utilisateurs professionnels de produits phytosanitaires s'avèrent donc toujours nécessaires, et s'inscrivent dans la démarche du plan Ecophyto 2018. Détail de l’action - Constituer un groupe technique chargé de la coordination et de la promotion d'actions de prévention lors de la manipulation des pesticides. - Recenser et appuyer les initiatives de formation et de sensibilisation à la sécurité lors de la manipulation des pesticides. - En fonction des actions à décliner dans le cadre de l'Axe 9, un certain nombre d'actions complémentaires sont susceptibles d'êtres portées par ce groupe. Échéancier prévisionnel Été 2011 : constitution du groupe technique « Formation et prévention » D'ici fin 2011 : Recensement des actions et des acteurs de la prévention. Proposition de développement des actions et d'un volet de communication, lien avec l’action LO 8-2. Moyens à mobiliser À déterminer en fonction des partenariats et des synergies pouvant être trouvées au sein du groupe de travail. Indicateurs de mise en œuvre Recensement des actions de formation et de sensibilisation à la sécurité (nombre de personnes formées) - 59 - Axe 5 Renforcer les réseaux de surveillance sur le bio-agresseurs et sur les effets non-intentionnels de l’utilisation des pesticides Les actions régionales relatives à l’Axe 5 ont été proposées par le Comité Régional d'Epidémiosurveillance (CRE). Ce CRE a été installé le 7 mai 2009 afin de mettre en place le nouveau dispositif d’épidémio-surveillance végétale en Lorraine. Le Comité Régional d’Epidémio-surveillance est présidé par le Président de la Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine, Jean-Luc Pelletier, avec délégation au vice-président, Antoine Henrion, délégué à l’agronomie et l’environnement. Le CRE regroupe actuellement : les chambres départementales d’Agriculture, la Chambre Régionale d’Agriculture, la Fédération des Syndicats Agricoles, les coopératives (CAL, Champagne-Céréales, EMC2, GPB, LORCA) et leur représentant régional Coop de France, les instituts techniques (Arvalis, CETIOM, AREFE, AREXHOR), la DRAAF, l’Agence de l’Eau, la FREDON, les négoces via leur représentant régional, la fédération des négoces de l’Est, Fruilest, la FRSEA, les syndicats Viticoles (ODG AOC Côtes de Toul, ODG Côtes de Meuse). Le DRAAF participe à ce comité au titre de commissaire du gouvernement, en charge de la supervision technique et financière du dispositif d’épidémio-surveillance. Cette mission relevant, au titre du code rural (article L251-1), des prérogatives du Ministre en charge de l’Agriculture, qui décide de son organisation. En fonction des instructions qui encadrent son fonctionnement, c’est ce groupe technique qui a qualité à proposer, et à réaliser le suivi des actions régionales participant à l’axe 5 du plan. - 60 - Fiche Action LO 5-1 AXE 5 Mettre en place des réseaux d’épidémio-surveillance végétale et le Bulletin de Santé du Végétal Plan d’action LORRAINE Renforcer les réseaux de surveillance des bio-agresseurs et des effets indésirables de l’utilisation des pesticides Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°10 : Structurer des réseaux de surveillance de la santé des végétaux, obtenir des références harmonisées sur l'ensemble du territoire, agréger les données d'observation, diffuser les données traitées sous forme de bulletins qui seront mis à disposition des tous les acteurs (action 48) Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : CRE Contexte et enjeux Les pesticides sont utilisés pour lutter contre les ennemis des cultures : insectes et mollusques ravageurs, champignons parasites, plantes concurrentes… Pour raisonner au mieux l’usage de ces produits, il est nécessaire de prendre en compte la situation des bio-agresseurs sur le terrain, ce qui nécessite des observations fiables et suffisamment fréquentes. À cette fin, le plan Ecophyto 2018 prévoit la mise en place d’un réseau régional d’épidémio-surveillance rassemblant les différents opérateurs de terrain réalisant des observations sur les cultures et les végétaux, en vue de la diffusion d’un Bulletin de Santé du Végétal (BSV) venant remplacer, en partie, les « Avertissements Agricoles » clôturés en 2009 et qui étaient auparavant édités par les Services Régionaux de la Protection des végétaux (SRPV) au sein des DRAF. Détail de l’action proposée En 2009, le Comité Régional d’Epidémio-surveillance (CRE) a été mis en place sous la présidence de la Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine. Ce CRE Lorraine a pour mission de définir le schéma régional et l’animation globale des différents réseaux mis en place, ainsi que le conventionnement des organismes participant aux réseaux. Des comités techniques par filière ont été créés afin de définir les modalités techniques d'organisation des réseaux (organismes à surveiller, protocoles d'observation, nombre et répartition pertinente des points d'observation, outil d'aide à la décision (OAD) adaptés à chaque filière, modèles disponibles …). Ces comités techniques regroupent l'animateur filière désigné en CRE, l'animateur interfilière, le SRAL, et un représentant de chaque « famille » d'organismes participant aux observations (Chambre d'agriculture, coopératives, négoces, institut technique, …). Pour chaque filière, des animateurs, référents régionaux pour les cultures concernées au sein de leur organisme de rattachement, ont été proposés au CRE. Ces animateurs filières vérifient les données d’observations et viennent en appui aux observateurs. Sur la base des observations, complétées par la mise en œuvre de modèles numériques d’évolution des maladies ou des ravageurs disponibles, et de données météo, les animateurs filières réalisent l’analyse du risque phytosanitaire en cours. À partir de cette analyse, ils rédigent le BSV. Conformément à la volonté de séparer l'information phytosanitaire publique de l'activité de préconisation concurrentielle, aucune préconisation – entendue comme « l'action visant à recommander vivement un traitement » - ne figure dans le BSV. L’ensemble des BSV de chaque filière est relu et validé par le comité technique filière correspondant. - 61 - L'animateur inter-filières valide et met en forme la version finale du BSV. Il anime le CRE et les comités techniques filières. Un administrateur de la base de données d'observations est en charge de la gestion et de la conservation des données d’observation. Depuis 2009/2010, quatre éditions de BSV sont diffusées : - BSV Grandes Cultures (filière céréales à paille/protéagineux : animée par Arvalis ; filière oléaginaux : co-animé par le CETIOM et la FREDON ; filière maïs : animée par la FREDON) - BSV Arbres Fruitiers (co-animée par l’AREFE et la FREDON) - BSV Horticulture/Pépinières (animée par l’AREXHOR) - BSV Zones Non Agricoles (animée par la FREDON) Tous les BSV sont disponibles sur les sites Internet de la DRAAF et de la CRAL au plus tard trois jours après la réalisation des observations. Un résumé du BSV est diffusé dans les 4 journaux agricoles locaux. À terme, ces réseaux d'épidémio-surveillance sont susceptibles de participer également à certains suivis concernant des effets non-intentionnels des pratiques phytosanitaires et s'intégrant dans le cadre plus large de la biovigilance (phénomène d'apparition de résistance des bio-agresseurs aux pesticides, impact sur la biodiversité, …). Échéancier prévisionnel Printemps 2009 : constitution de groupes techniques chargés de préparer les réseaux et les protocoles de suivi. Mai 2009 : installation du Comité Régional d’Epidémio-surveillance (CRE). Campagne 2009/2010 : édition du BSV « Grandes Cultures », regroupant les filières Céréales à paille/Protéagineux, Oléagineux et Maïs. Printemps 2010 : mise en place des filières « Arbres Fruitiers », « ZNA », « Horticulture-Pépinières » et des éditions de BSV associés. Printemps 2011 : mise en place d’une filière « Vigne » et de son BSV associé (voir fiche 5-4). Moyens à mobiliser Dans le cadre du Programme National Annuel de réduction des pesticides, un soutien financier alloué par l'ONEMA permet d’appuyer le financement : - D'un animateur inter-filières - D'un administrateur de la base de données régionale - Des animateurs filières - Des frais d'analyses, de matériels de piégeage et d'acquisition de données météorologiques - Du surcoût des observations liés à la mise en œuvre des protocoles harmonisés, et de la formation des observateurs. Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre de BSV diffusés et téléchargés sur les sites Internet (identifier les diffusions directes par email des observateurs, des structures destinataires) Nombre de parcelles observées par culture et leur répartition géographique : évaluation annuelle et pluriannuelle. Qualité des observations (nature des observateurs, type d’observations : niveau 1, 2 ou 3, nombre de formations avec le taux de participations, outils mobilisés) - 62 - Fiche Action LO 5-2 AXE 5 Évaluer l'impact et améliorer la diffusion des Bulletins de Santé du Végétal Plan d’action LORRAINE Renforcer les réseaux de surveillance des bio-agresseurs et des effets indésirables de l’utilisation des pesticides Version n°1 Mai 2011 Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : CRE Contexte et enjeux Depuis 2010, quatre éditions de Bulletins de Santé du Végétal (BSV) sont diffusées afin d’apporter des informations en temps réel (observations des bio-agresseurs, analyse du risque, météo et actualités réglementaires) aux professionnels afin qu’ils puissent raisonner les interventions phytosanitaires. Ces quatre BSV concernent les grandes cultures, l’arboriculture, l’horticulture/pépinière et les zones non agricoles. Afin de savoir si ces BSV participent à l’atteinte des objectifs du plan Ecophyto 2018, il est nécessaire d’évaluer, d’une part leur niveau de diffusion au sein des utilisateurs de pesticides, et d’autre part la perception du bulletin par les utilisateurs et son impact sur leurs pratiques phytosanitaires. Détail de l’action proposée Il est proposé de réaliser des enquêtes par sondage afin d’estimer l’impact du BSV sur les pratiques, d’identifier l’état de connaissance et les améliorations possibles des bulletins. Ces enquêtes sont à réaliser par filières et par type d’acteurs. Objectifs des enquêtes : • Évaluer l’état de connaissance et la satisfaction du BSV par les professionnels concernés : agriculteurs, conseillers agricoles, acteurs des ZNA. • Déterminer l’impact du BSV sur les pratiques phytosanitaires des agriculteurs l’utilisant (raisonnement) et sur les conseils des techniciens agricoles. • Améliorer la diffusion des BSV des filières Zones Non Agricoles et Horticulture/Pépinières. Échéancier prévisionnel Printemps 2011 : Envoi d’un BSV Horticulture/Pépinière et un BSV Zone Non Agricole par courrier avec une lettre d’accompagnement afin d’informer les professionnels concernés et identifiés de l’existence de ces BSV. Automne 2011 : Enquête auprès des utilisateurs du BSV Grandes Cultures. 2012/2013 : Évaluation de l’impact des autres BSV (date à définir suivant la filière). Moyens à mobiliser Cette action pourrait être éligible à un soutien de l'ONEMA dans le cadre du Programme National Annuel de réductions des pesticides aux titres des actions régionales. Une demande dans ce sens sera formulée au printemps 2011. Pour l’acquisition des données de l’enquête, il est envisagé de faire appel en 2011 à une association d’étudiants ou à un cabinet d'étude. Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre de BSV Horticulture/Pépinière et ZNA envoyés avec la lettre de présentation. Nombre de filières enquêtées. - 63 - Fiche Action LO 5-3 AXE 5 Réaliser un bilan sanitaire annuel Plan d’action LORRAINE Renforcer les réseaux de surveillance des bio-agresseurs et des effets indésirables de l’utilisation des pesticides Version n°1 Mai 2011 Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : CRE Contexte et enjeux Depuis 2009, la mise en œuvre en réseau de l’épidémio-surveillance a permis la constitution d’une base de données d’observations qui sert notamment à la rédaction des BSV, mais dont une part des informations ne sont actuellement pas exploitées par ce cadre. Au delà de l’appui en temps réel pour la prise de décision phytosanitaire, apporté par le BSV, l’épidémio-surveillance doit aussi permettre un retour sur l’expérience acquise lors de la campagne concernant l’évolution du comportement des bio-agresseurs, ceci en vue d’améliorer l’analyse de risque et permettre aux utilisateurs d’analyser leurs pratiques et stratégies de protection phytosanitaire, dans la perspective d’une réduction et d’une meilleure utilisation des pesticides. Ceci justifie donc la mise en œuvre d’une exploitation complémentaire des bases de données d’observations constituées pour les différentes filières, notamment en vue d’analyses pluri-annuelles du comportement des bio-agresseurs, et d’un retour vers les observateurs et les utilisateurs des BSV. Ainsi, la réalisation d’un bilan technique annuel de la surveillance biologique du territoire répond à plusieurs objectifs : - La caractérisation du niveau d’activité des bio-agresseurs au niveau régional qui va alimenter la note de suivi encadrant la diffusion du NODU régional (voir fiche LO 1-1) - L’exploitation des « remarques libres » notées au cours des observations et des bio-agresseurs non ou peu traitées dans le BSV, susceptible de faire remonter des problèmes émergents - Améliorer les connaissances des bio-agresseurs (étude au niveau national). Détail de l’action proposée Les bilans techniques seront rédigés par les animateurs filières sur la base des bilans historiques précédemment réalisés dans le cadre des Avertissements Agricoles, afin de conserver cette richesse d’informations. Une réflexion doit être menée par filière sur le contenu du bilan de campagne et les moyens de le valoriser. Ayant des dispositifs différents, notamment dans la forme et le niveau de précision des données, chaque filière ne présentera pas le même bilan de campagne. Échéancier prévisionnel Fin de campagne par filière. Moyens à mobiliser Cette action est intégrée au sein des missions des animateurs filières et de l'animateur inter-filières. Les actions de valorisation de ces bilans sont susceptibles de faire l'objet de demande complémentaire au titre du Programme National Annuel de réduction des pesticides auprès de l'ONEMA dans le cadre de la programmation des actions de communication. Indicateurs de Mise en Œuvre Nombre de filières concernées par les bilans de campagne et valorisations associées. - 64 - Fiche Action LO 5-4 AXE 5 Mettre en place, animer et suivre un réseau d’épidémio surveillance viticole et publier un Bulletin de Santé du Végétal « Vigne » Plan d’action Renforcer les réseaux de surveillance des bio-agresseurs et des effets indésirables de l’utilisation des pesticides Version n°1 Mai 2011 LORRAINE Objectif régional n°10 (voir fiche LO 5-1) Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : CRE Contexte et enjeux Dans le cadre de la mise en place des réseaux d’épidémio-surveillance, quatre filières sont actuellement suivies en Lorraine (Grande Culture, Arbres Fruitiers, Zones Non Agricoles, Horticulture et Pépinières). La filière viticole travaille toutefois depuis plusieurs années à présenter des produits de qualité sous des appellations AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et IGP (Indication Géographique Protégée). Les cahiers des charges de ces appellations intègrent tous l’obligation du recours à un bulletin d’informations phytosanitaires. Cette information était apportée régionalement, jusqu’à fin 2009, par l'édition « Arbres fruitiers - Vigne » des Avertissements Agricoles édités par les Services Régionaux de la Protection des Végétaux. Depuis leur arrêt, les viticulteurs doivent faire appel à des informations des régions alentour pour le suivi technique. Compte tenu de la présence de bio-agresseurs exerçant une pression continue durant toute la période de production, la viticulture s'avère une filière fortement dépendante de pesticides10, notamment pour les usages hors herbicides. Une information fiable sur la présence et les risques exercés par les bio-agresseurs constitue un préalable indispensable à une réduction du recours aux pesticides sur la vigne, et sa participation efficace aux objectifs du plan Ecophyto 2018. Détail de l’action proposée Ce nouveau réseau d’épidémio-surveillance suivra le même schéma organisationnel que les autres filières. Mesures à prendre pour la mise en œuvre du réseau viticole : • Définir les modalités de fonctionnement (réalisation de conventions tripartites entre les différents partenaires). Les animateurs proposés sont la FREDON et la CRAL. • Mettre en place un réseau de parcelles de références représentatives des vignobles lorrains • Adapter les protocoles nationaux à la situation régionale (détermination des bio-agresseurs pertinents) • Former les observateurs • Rédiger le BSV « Vigne » et mettre en place un groupe de relecture • Diffusion pertinente du BSV (site de la DRAAF, CRAL,…) • Bilan de campagne 10 voir « Cartographie du potentiel de contamination des eaux par les produits phytosanitaires pour la région Lorraine » p.35, sur le site Internet de la DRAAF Lorraine, rubrique Protection des végétaux/Environnement/Qualité des eaux/ - 65 - Échéancier prévisionnel Mise en place du réseau au premier trimestre 2011 et diffusion des premiers BSV « Vigne » au courant du deuxième semestre. Moyens à mobiliser Cette action s'intègre dans le budget actuellement dévolu par l'ONEMA pour la mise en place des réseaux d'épidémio-surveillance dans le cadre du Programme National Annuel de réduction des pesticides. Indicateurs de Mise en Œuvre Comptabiliser le nombre de BSV rédigé et téléchargé sur les sites de la CRAL et DRAAF. Qualité du réseau (répartition géographique et nombre de parcelles) et des observations (nature, degré d’observation…). - 66 - Fiche Action LO 5-5 AXE 5 Étudier la faisabilité et les conditions de mise en œuvre d’un réseau d’épidémio-surveillance pour les cultures maraîchères Plan d’action Renforcer les réseaux de surveillance des bio-agresseurs et des effets indésirables de l’utilisation des pesticides Version n°1 Mai 2011 LORRAINE Objectif régional n°10 (voir fiche LO 5-1) Structure Pilote : CRAL Groupe de travail associé : CRE Contexte et enjeux Compte tenu de la dispersion des producteurs, de la diversité des structures et des productions concernées, et de la relative faiblesse de la filière maraîchère en Lorraine par rapport aux autres productions agricoles, il ne s’est pas développé d’organisme d’appui technique susceptible de structurer la filière régionale. C’est pourquoi les exploitants pratiquant les cultures maraîchères (en plein champs et en serre) s’appuient majoritairement sur un encadrement et un appui technique via la structure Planète Légumes, dont le siège social est en Alsace. Souvent incluse dans des circuits courts de distributions, avec des produits valorisés en frais, cette filière est très sensible aux questions sanitaires, que ce soit sur des questions d’aspect des produits vis-à-vis des consommateurs, que de teneur en résidus de pesticides par rapport aux questions de sécurité sanitaire. C’est enfin une des filières la plus impactée dans ses pratiques phytosanitaires, par les vagues de retrait de pesticides consécutifs à la mise en œuvre d’un encadrement plus rigoureux de l’utilisation des produits phytosanitaires sur le plan national et européen. Du fait de la grande diversité des productions, cette filière est confrontée à une réduction, parfois très importante, des solutions chimiques pour le contrôle des bio-agresseurs. Détail de l’action proposée Il s’agira d’étudier, éventuellement dans une perspective de partenariat interrégional, la possibilité de mettre en place un suivi de l’état phytosanitaire des cultures en filière maraîchage, et la publication d’un BSV correspondant (dont il conviendra de cerner le contenu et la périodicité, en hiérarchisant les besoins des producteurs) en tenant compte des BSV « Cultures maraîchères » des régions voisines. Mesures à prendre pour la mise en œuvre : • Identifier les acteurs de la filière au niveau régional et inter-régional • Identifier les modalités de fonctionnement (partenariats) • Estimation du budget de fonctionnement • Proposer un dispositif à valider au CRE (un réseau de parcelles de références représentatives des maraîchers et des productions lorraines, organisation…). Échéancier prévisionnel La prospection pour la mise en place d’un réseau d’épidémio-surveillance pour la filière « Culture maraîchères » sera réalisée au cours de l’année 2011, en vue d’aboutir à une proposition d’organisation au CRE en fin d’année, si cette étude conclue à des perspectives positives. Moyens à mobiliser A détailler une fois la phase d’étude réalisée et le schéma organisationnel validé au CRE. Indicateurs de Mise en Œuvre Synthèse de l’étude et présentation au CRE - 67 - Axe 7 Réduire et sécuriser l’usage des produits phytopharmaceutiques en zones non agricoles (ZNA) Les actions régionales relatives à l’Axe 7 ont été proposées par le GRAPPE Lorraine, à travers ses deux groupes « ZNA amateurs » et « ZNA professionnels », suite au mandat qui lui en avait été donné lors du CROS du 15 juin 2010 en vue d'élaborer les propositions d'actions pour cet axe dans la déclinaison territoriale du plan. Le groupe « Zones Non Agricoles – Amateurs » réunit des représentants de : AERM, Assoc. Les Amis de Belleville, CFPPA Courcelles-Chaussy, CPIE 55, Conseil Régional de Lorraine, CRT Lorraine, DRAAF, Eco-musée d’Hannonville, FREDON, Jardiniers de France, Jardins en terrasses, Jardins Ouvriers de Nancy, Meuse Nature Environnement, MIRABEL LNE, Nature et Plein Air, Parc Naturel Régional de Lorraine, Terre et partage Lorraine, UDSHA. Le groupe « Zones Non Agricoles – Professionnels » réunit des représentants de : AERM, ARS, Association des Maires de France, Association des Maires de Meuse, BAYER pour l’UPJ, CAUE (54 et 88), Certivert, CFP Roville-aux-Chênes, CNFPT Lorraine, Conseil Généraux (54, 57 et 88), Conseil Régional de Lorraine, CRAL, DRAAF, DREAL, FREDON, DDT (57 et 88), Moselle Tourisme, Nature et Plein Air, SICAMO/PRODIVERT, SNCF, Ville de Moyeuvre-Grande, Ville de Sarreguemines, Voies Navigables de France. Les actions proposées visent à appuyer les initiatives régionales concernant la réduction d’utilisation des pesticides dans les Zones Non Agricoles et à favoriser la mise à disposition des références techniques sur ce thème. Compte tenu de l’antériorité de ses actions, et de sa reconnaissance par les acteurs régionaux, le GRAPPE Lorraine – ZNA, animé par la FREDON Lorraine, sera associé au CROS en vue du suivi et du développement de ces actions. - 68 - Fiche Action LO7-1 AXE 7 Diffuser les alternatives aux produits phytosanitaires en ZNA Plan d’action LORRAINE Réduire et sécuriser l'usage des produits phytopharmaceutiques en zones non agricoles (ZNA). Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°11 : Diffuser et inciter à l'utilisation des guides de bonnes pratiques (action 92) Objectif régional n°12 : Informer à l'échelle régionale sur les évolutions réglementaires en ZNA et sur les accords-cadres amateurs et professionnels, et suivre leur mise en œuvre dans le temps (action 81, 83, 84) Structure pilote : FREDON Lorraine Groupe de travail associé : GRAPPE Lorraine « ZNA » Contexte et enjeux Dans le cadre des actions nationales du plan Ecophyto 2018 relevant de l'axe 7, un certain nombre d'entre elles, notamment portées par la structure « Plantes et cités » au niveau national et par la FREDON Lorraine au niveau régional, doivent aboutir à la réalisation de documents de synthèse sur des pratiques d'aménagement et d'entretiens en ZNA permettant de réduire le recours aux pesticides. Il appartient à chaque région d'organiser la diffusion la plus efficace et la plus pertinente de ces références. Ceci nécessite d'identifier les relais permettant d'atteindre les utilisateurs de ces références. Il convient également de concevoir cette diffusion en articulation avec les initiatives et les références régionales existantes ou en cours de production par les différents acteurs participants à la dynamique d'action de réduction d'utilisation des pesticides en ZNA. Le GRAPPE Lorraine, à travers l'action d'animation des groupes ZNA « Amateurs » et « Professionnels », et par la réalisation d'action de diffusion de références auprès des partenaires œuvrant en ZNA permet de s'appuyer sur une expérience déjà reconnu régionalement. Détail de l’action • Suivre la parution des guides de bonnes pratiques nationaux et la publication de documents régionaux. • Définir, en concertation, et en articulation avec les initiatives et les partenaires régionaux, un projet de programme de diffusion (cibles, vecteur, budget nécessaire) • Proposer des actions de communication d'accompagnement (journée d'information ou de démonstration ...). Échéancier prévisionnel Printemps 2011 : mise à disposition de différents guides nationaux Été 2011 : schéma de diffusion des références nationales Automne 2011 : recensement des ressources régionales Automne 2011 : proposition d'actions de valorisation complémentaires en appui aux guides nationaux et aux ressources régionales Moyens à mobiliser En fonction des propositions d'actions de valorisation complémentaires, des demandes d'appui spécifique pourraient être présentées à l'ONEMA. Indicateurs de mise en œuvre Inventaire dynamique des documents à diffuser Plan de diffusion attaché à chaque document (tableau de bord) - 69 - Fiche Action LO 7-2 AXE 7 Appuyer les initiatives locales, élargir la dynamique en lien avec l'ensemble des acteurs, valoriser les actions engagées Réduire et sécuriser l'usage des produits phytopharmaceutiques en zones non agricoles (ZNA). Plan d’action LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°13 : Appui aux initiatives locales (action 91) Structure pilote : FREDON Lorraine Groupe de travail associé : GRAPPE « ZNA » Contexte et enjeux Que ce soit à travers les travaux du GRAPPE Lorraine, servant d'appuis ou de compléments à des actions volontaristes conduites par le Conseil Régional de Lorraine et l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse depuis 2000, la région Lorraine est riche d'initiatives visant à réduire l'utilisation et l'impact des pesticides dans les zones non agricoles. À titre d'illustration, on citera notamment : - La réalisation de documents d'appui et de sensibilisation à la réduction d'utilisation des pesticides par les jardiniers amateurs portée par le Conseil Régional de Lorraine (Calendrier et plaquette « Mieux traiter son jardin » diffusés via les jardineries volontaires et surtout classeur « Jardinage écologique en Lorraine » visant à mettre à disposition des structures de formation des références consolidées et harmonisées sur ce thème) - La mise en place, dans le cadre de son 9ème programme, d'un objectif « Zéro pesticide » dans les collectivités par l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse, avec des soutiens financiers apportés sur la réalisation de plan de désherbage, pour la mise en place de la gestion différenciée, et pour l'équipement en matériels d'entretien alternatifs. Cette démarche s'appuyant elle-même sur des actions de communication auprès des collectivités et de journées de démonstration de matériels. De nouvelles initiatives sont actuellement lancées à travers un partenariat réunissant la FREDON Lorraine, l'AERM et le Conseil Régional de Lorraine à partir de 2010 : - Mise en place d'une charte « Jardiner en préservant sa santé et l'Environnement » avec les jardineries lorraines - Réalisation d'un film de sensibilisation des jardiniers amateurs sur les dangers des pesticides et le jardinage biologique - Réactualisation du classeur « Produits phytosanitaires, les bons réflexes », support de formation dont la première version avait été réalisée au sein du GRAPPE en 2003 - Mise en place d'un programme d'expérimentation des techniques alternatives au désherbage chimique en milieu urbain afin de consolider les références techniques et économiques pour appuyer l'adoption des techniques d'entretien non chimiques - Mise en place d'un réseau « Gestion différenciée » visant à informer les gestionnaires d'espaces verts publics et privé sur ces techniques - Réalisation d'actions de sensibilisation des acteurs en ZNA à une moindre utilisation des pesticides - Formation des animateurs des associations d’éducation à l’environnement de Lorraine au jardinage écologique. - 70 - Enfin, d'autres acteurs ont lancé des actions sur ces thèmes : - Les jardiniers de France, avec un projet de jardin pédagogique écologique - Des formations et démonstrations (CNFPT, Société d'Horticulture de France, …) - La signature d’une charte « Jardiner au naturel » entre l’Écomusée d’Hannonville-sous-lescôtes, Meuse Nature Environnement, le Parc Naturel Régional de Lorraine et le CPIE Meuse. Cette charte vise à promouvoir les actions de sensibilisation à destination du grand public vers un jardinage sans pesticides - Le CAUE 54 accompagne les collectivités qui le souhaitent dans l’aménagement durable de leurs espaces verts : conseil ponctuel spécifique. Détail de l’action • Dresser un bilan dynamique des actions mises en œuvre en Lorraine visant à la réduction d'utilisation des pesticides en ZNA. Les actions entreprises seront regroupées par types d'acteurs et par types d'actions en vue de constituer un tableau de bord de leur évolution. Ce bilan fera l'objet d'une présentation régulière en CROS. Ce suivi alimentera également les éléments participant à la rédaction de la note de suivi régionale (Fiche action 1.1) • Inventaire des références technico-économiques et des sites de démonstration de solutions alternatives (jardin écologique, expérimentation de matériel, …) en vue de leur plus grande valorisation • Définition d'un plan de diffusion des références et des bilans d'action (site internet, journées de présentation, …). Échéancier prévisionnel 2011 : Réalisation de l'inventaire des actions, mise en forme synthétique et proposition d'un plan de diffusion 2012 : Présentation du bilan, mise en œuvre des actions de diffusion. Moyens à mobiliser Cette action doit s'intégrer, pour l'essentiel, dans le cadre de l'animation des groupes ZNA du GRAPPE Lorraine. Des demandes de financements complémentaires visant à soutenir des actions de diffusion de références pourront être réalisées si le besoin apparaît. Indicateurs de mise en œuvre Bilan annuel des actions ZNA en Lorraine Tableau de bord des actions : nombre de collectivités et de particuliers sensibilisés, diffusion des documents émis, recensement des manifestations réalisées ou prévues. Propositions d'actions de diffusion des références acquises. - 71 - Fiche Action LO 7-3 AXE 7 Suivi de l'évolution des pratiques d'utilisation des pesticides au sein des collectivités pour la gestion des voiries et des espaces verts Plan d’action Réduire et sécuriser l'usage des produits phytopharmaceutiques en zones non agricoles (ZNA). LORRAINE Version n°1 Mai 2011 Objectif régional n°13 : Appui aux initiatives locales (action 91) Structure pilote : FREDON Lorraine Groupe de travail associé : GRAPPE ZNA Contexte et enjeux En 2000, dans le cadre des actions du GRAPPE Lorraine, la FREDON Lorraine et le Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV) avaient réalisé une enquête exhaustive auprès des communes lorraines en vue de connaître les pratiques d'utilisation des produits phytosanitaires. Cette enquête avait permis de dresser un diagnostic de ces pratiques. Elle avait débouché sur une plaquette de sensibilisation et d'information sur les principaux points noirs qui avaient été mis en lumière, diffusée en retour auprès de toutes les communes. Elle avait également permis de connaître les types de produits et les quantités utilisées au sein des collectivités. Enfin, à plus long terme, cette enquête a servi de base à la définition d'actions de formation et de sensibilisation auprès des élus et des collectivités. Détail de l’action Il est proposé de reconduire cette enquête sur les pratiques phytosanitaires au sein des communes lorraines. Un travail préalable sur le type d'enquête à mener sera conduit afin d'en optimiser la méthode (exhaustive ou par échantillonnage et sur quelle base, construction du questionnaire d'enquête et son test). Réalisation et traitement de l'enquête sur les pratiques qui doit déboucher sur : - Une analyse des pratiques phytosanitaires (objectifs, mises en œuvre, maîtrise technique et connaissances réglementaire, détermination des contraintes ...) - Une synthèse des produits utilisés au sein des collectivités et des pratiques alternatives déjà déployées. Ce travail viendra en appui de la définition des objectifs de communication et de formation auprès des collectivités. Il pourra faire l'objet d'une restitution à travers la mise en œuvre d'une journée d'information aux collectivités et/ou élus. Échéancier prévisionnel 2011 : Définition des modalités et préparation de la structure de l'enquête 2012 : Mise en œuvre de l’enquête et synthèse en vue d'une présentation au CROS Moyens à mobiliser Dans le cadre de la mobilisation de l’ONEMA pour les projets en faveur d’Ecophyto 2018, une demande d’accompagnement financier sera déposée auprès de cet organisme. Indicateurs de mise en œuvre Proposition méthodologique pour la réalisation de l'enquête. Rapport complet de l'enquête (résultats et traitements) Document de restitution des principaux résultats aux collectivités Proposition de valorisations complémentaires. - 72 - ANNEXES Annexe I : Composition du CROS (printemps 2011) Administrations : Agence de l’Eau Rhin Meuse (AERM) Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN) Agence de l’Eau Méditerranée Corse (AERMC) Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Direction Départementale des Territoires de Meurthe et Moselle Direction Départementale des Territoires de Moselle Agence Régionale de Santé Lorraine (ARS) Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations des Vosges Office National de l’Eau et des Milieux Aquatique (ONEMA Marly) Collectivités territoriales : Association des Maires de Moselle Association des Maires de Meurthe et Moselle Association des Maires de Meuse Association des Maires des Vosges Conseil Régionale de Lorraine Conseil Général de Moselle Conseil Général de Meurthe et Moselle Conseil Général de Meuse Conseil Général des Vosges Conservatoire des Sites Lorrains Professionnels : Centre des Groupements d’Agrobiologistes de Lorraine Centre d’Etude Technique Apicole de Moselle (CETAM-Lorraine) Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine Chambre d’Agriculture de Moselle Chambre d’Agriculture de Meurthe et Moselle Chambre d’Agriculture de Meuse Chambre d’Agriculture des Vosges Confédération Paysanne Lorraine Confédération Régionale des Jeunes Agriculteurs (CRJA) Coopération de France Nord-Est Direction Régionale de la SNCF Fédération de la Coopération Agricole de France Fédération du Négoce Agricole de France FRUILEST Fédération Régionale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FRSEA) Mutualité Sociale Agricole de Lorraine Union des Industries de la Protection des Plantes (UIPP) Union des entreprises pour la Protection des Jardins et des espaces publics (UPJ) - 73 - Associations : Association des Amis des Conservatoires et Jardins Botaniques de Nancy Lorraine Nature Environnement - MIRABEL-LNE Jardiniers de France UDSAH Moselle UFC-Que Choisir Experts techniques / Enseignement : Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) AIRLOR AREFE AREXHOR Arvalis-Institut du végétal Association Lorraine pour la Promotion en Agriculture (ALPA) CETIOM ENSAIA FREDON Lorraine Lycée Agricole de Courcelles-Chaussy Lycée Agricole de Pixérécourt Lycée Agricole de Château-Salins Lycée Agricole de Bar-le-Duc Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Université Henri Poincaré (UHP Nancy) Annexe II : Composition indicative du Comité de Pilotage (à confirmer d’ici fin 2011) Directeur Régional de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Directeur de l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse Directeur de l’Agence Régional de Santé Directeur Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Directeur interrégional de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatique Président de la Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine Président du Conseil Régional de Lorraine - 74 - Annexe III : Répartition des missions entre Chef de projet Ecophyto et Animateur régional Ecophyto Missions du Chef de projet Ecophyto 2018 à la DRAAF Gestion de projet et secrétariat permanent : • Organisation de la mise en place du plan Ecophyto 2018, dont les comités afférents et la coordination des acteurs. • Suivi du CROS et des groupes techniques. • Rédaction et suivi du projet de plan d'action régional. • Suivi du tableau de bord régional. • Suivi du plan de financement. Animation : • Coordination et organisation de la note de suivi régionale, avec l'appui de l'animateur Ecophyto de la CRAL. • Organisation et coordination de la communication régionale sur l'ensemble des actions Ecophyto, avec l'appui de l'animateur Ecophyto de la CRAL pour la communication en direction du monde agricole. • Coordination des actions des différents services déconcentrés de l'État. • Coordination interne à la DRAAF concernant l'ensemble des actions du plan, et des autres actions régionales participants aux objectifs du plan Ecophyto 2018. Liaison avec l'administration centrale (DGAL). Missions de l'Animateur Ecophyto 2018 à la CRA Assister de façon globale le chef de projet dans la déclinaison territoriale et la mise en œuvre du plan. Participation à l'animation du CROS : • Faciliter l'interface entre les différents acteurs régionaux. • Assurer l'interface entre le niveau régional et le niveau national (APCA) afin de remonter les avancées et les difficultés et proposer des interpellations à la recherche. • Animer ou co-animer des groupes de travail (hors SBT et hors ZNA). Appui technique : • Assister le chef de projet dans le suivi et l'interprétation des indicateurs caractérisant l'évolution des pratiques phytosanitaires et contribuer à la rédaction de la note de suivi • Veiller sur les actions de recherche en matière de références phytosanitaires et coordonner les programmes régionaux associés. • Assurer transitoirement l'animation régionale du réseau de fermes en lien avec le GIS national. Communication : • Proposer une stratégie régionale de communication à destination des professionnels agricoles. • Apporter un appui (actions d'informations, de sensibilisation …) aux différents acteurs de terrains impliqués dans la mise en œuvre du plan, dont les élus et techniciens des chambres d'agriculture. - 75 - Principaux sigles employés dans ce document : AERM : Agence de l’Eau Rhin-Meuse AERMC : Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse AESN : Agence de l'Eau Seine-Normandie ANSES : Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail APCA : Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture AREFE : Association Régionale d'Expérimentation Fruitière de l'Est AREXHOR GE : Association Régionale d'Expérimentation Horticole – Grand Est ARS : Agence Régionale de Santé BNV-D : Base de données Nationale des Ventes Distributeurs BSV :Bulletin de Santé du Végétal CRAL : Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine DGAL : Direction Générale de l’Alimentation DIRECCTE : Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi DRAAF : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement FREDON : Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles IFT : Indicateur de Fréquence de Traitement INERIS : Institut National de l'ENvironnement Industriel et des RISques INRA : Institut National de la Recherche Agronomique InVS : Institut national de Veille Sanitaire LMR : Limite Maximale de Résidu LNE : Lorraine Nature Environnement MATER : Mesures Agro-Environnementales Territorialisées MISE(N) : Mission Inter-Service de l'Eau (et de la Nature) MSA : Mutualité Sociale Agricole NODU : Nombre de Dose Unité ONEMA : Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques PVE : Plan Végétal Environnement QSA : Quantité de Substances Actives SBT : Surveillance Biologique du Territoire SIRIS : Système d’Intégration des Risques par Interaction des Scores SRAL : Service Régional de l’Alimentation (DRAAF) SRFD : Service Régional de la Formation et du Développement (DRAAF) SRISE : Service Régional de l'Information Statistique et Economique (DRAAF) SRPV : Service Régional de la Protection des Végétaux (DRAF) UIPP : Union des Industries de la Protection des Plantes UPJ : Union des entreprises pour la Protection des Jardins et des espaces publics ZNA : Zones Non Agricoles - 76 -