Anne-Lise Uwihoreye - Université de Moncton

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Anne-Lise Uwihoreye - Université de Moncton
PLEINS FEUX
La section Pleins feux nous fait part des parcours inspirants
de nos diplômées et diplômés depuis la fin de leurs études à
l’Université de Moncton. Ils nous racontent leur cheminement
ainsi que les mémorables souvenirs de leur passage à
l’Université de Moncton.
Le parcours d’Anne-Lise Uwihoreye est orné de résilience, mais aussi de beaucoup de
détermination et de persévérance. Tous ceux et celles qui ont côtoyé la jeune femme
vous parleront de son énergie et de sa joie vivre contagieuse malgré les épreuves
qu’elle a vécues alors qu’elle était petite.
D’origine rwandaise, Anne-Lise et sa
famille ont subi les contrecoups du
génocide des Tutsis au Rwanda. Réfugiée,
elle a dû vivre séparée de son père et de
sa mère pendant quelques années. Après
avoir quitté le Rwanda, elle a vécu au
Burundi et ensuite au Kenya. C’est en
mars 1995 que la famille Gakwerere a été
à nouveau réunie au grand complet dans
son pays d’adoption, le Canada.
« J’avais neuf ans lorsque j’ai débarqué
à Montréal, explique Anne-Lise. J’ai dû
apprendre le français, car au Kenya j’avais
été scolarisée en anglais. Au sein de ma
famille, le kinyarwanda, l’anglais et le
français se côtoyaient. C’était un drôle de
mélange. »
» Anne-Lise
Uwihoreye
Baccalauréat en
administration des affaires
(finance) 2007
« L’Université de
Moncton a joué un
rôle déterminant dans
mon attachement à la
langue française… »
Après avoir terminé son école secondaire,
Anne-Lise était bien déterminée à
poursuivre ses études universitaires en
français, mais n’avait pas le goût
d’aller au cégep. Après avoir examiné
ses options, elle a choisi
l’Université de Moncton dont elle avait
entendu parler par des amis qui avaient
fréquenté l’institution. « Je ne savais pas
vraiment où c’était et je n’avais jamais
mis les pieds au Nouveau-Brunswick »,
dit-elle en riant.
Elle a donc entrepris son baccalauréat
en administration des affaires en
janvier 2003. Très débrouillarde, elle
s’est rapidement intégrée à son nouvel
environnement. Pendant ses quatre
années à l’Université de Moncton,
Anne-Lise s’est engagée pleinement dans
la vie étudiante. « J’ai fait beaucoup
de bénévolat et j’ai participé à de
nombreuses activités, qu’il s’agisse des
Jeux du commerce, de la
Soirée internationale, de la Clinique
d’impôt. J’ai également été gérante
pendant deux ans de la cantine de la
Faculté d’administration. Très formateur
comme expérience. Ça m’obligeait à être
très organisée. » Anne-Lise a d’ailleurs
été conférencière au Centre Assomption
de recherche et de développement en
entrepreneuriat pour partager cette
expérience de gestion.
Riche de son bagage d’expériences et de
son diplôme, Anne-Lise est retournée à
Montréal en 2007. Elle a été directrice
des services financiers dans une
succursale de la Banque de Montréal,
gestionnaire au sein de la banque privée
First National Financial LP et directrice
du service aux membres pour l’agence
Intermezzo Communication Inc.
Puis, la vie l’a menée à Edmonton en
Alberta et depuis janvier 2015,
Anne-Lise est gestionnaire des projets
scolaires et communautaires de
l’Association canadienne- française
de l’Alberta (ACFA). Elle assure la
coordination des projets scolaires
communautaires en supervisant les
employés scolaires communautaires
qui œuvrent dans différentes écoles
francophones de la province. Son travail :
faire rayonner les écoles francophones au
sein des communautés qu’elles desservent
et contribuer à la construction identitaire
des élèves qui fréquentent ces écoles.
« Même si je parle plusieurs langues, je
me sens profondément francophone et
l’Université de Moncton a joué un rôle
déterminant dans mon attachement à la
langue française », soutient-elle. « Je suis
heureuse de découvrir la communauté
franco-albertaine et son dynamisme. »
Anne-Lise Uwihoreye demeure très
attachée à l’Acadie et, depuis l’obtention
de son baccalauréat, elle est revenue
régulièrement au Nouveau-Brunswick
visiter ses amis et les membres de sa
nouvelle famille acadienne élargie.
« Mes meilleures amies, c’est
l’Université de Moncton qui me les a
offertes. » Par ailleurs, elle n’a que des
éloges pour l’enseignement de qualité et
l’encadrement des professeurs qui sont
présents, accessibles et « soucieux de
notre réussite ».
Convaincue qu’il y a de nombreux
diplômés de l’Université de Moncton
à Edmonton, Anne-Lise souhaiterait
maintenant créer un groupe et organiser
des rencontres sociales, des retrouvailles.
Elle travaille au projet en ce moment.
« Il me semble que ce serait agréable de
se former un petit groupe ici et de recréer
l’atmosphère d’un bon « party » acadien ».
PLEINS FEUX
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