SFR Media : le bouquet SFR Sport désormais proposé

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SFR Media : le bouquet SFR Sport désormais proposé
N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016
A la Une
p1
SFR Media : le bouquet SFR Sport désormais
proposé en OTT à 9,99 €/mois.
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Entreprises et marchés
p2
iTELE : grève reconduite ; vers une sortie de
crise ce mercredi ?.
Plan SFR : les métiers concernés présentés
mais sans précisions en termes d'emplois.
Radio France / France TV : de nouveaux
projets communs dans la culture et la jeunesse?
Canal+ / Maxime Saada : « L'enjeu est la
conquête des abonnés en France ».
Orange / F. Dulac : « Aujourd'hui, la vidéo,
c'est 80 % de la bande passante des réseaux ».
Lagardère Active : projet de déménagement
pour la branche presse.
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TV sur câble, sat, ADSL, mobiles p 5
Viceland : lancement dans 6 millions de
foyers dès le 23 novembre en exclusivité dans
les offres Canal.
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Institutionnel
p6
Arte France : un projet de COM qui a pour
priorité la création et les inédits en journée.
F2M / Assemblée : projet de COM 2016-2020
approuvé par la commission des Affaires
étrangères.
Budget 2017 / Google tax : une version
« améliorée » signée par 65 députés PS et
alliés, selon Galut.
Indépendance des médias : promulgation
de la loi.
iTELE : parution au Journal officiel des mises
en demeure du CSA.
Audrey Azoulay / iTELE : « Les revendications
[des salariés] ne sont pas extravagantes ».
CSA : ordre du jour de l'assemblée plénière
de ce mercredi.
p 01/18
Coalitions culturelles:appel à un « sursaut européen en faveur de la culture et de la création ».
CSA / TNT : mise en demeure de la société de
gestion du réseau R1.
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Industrie des programmes
p9
Colloque NPA / Le Figaro : « L'intérêt du
cinéma, c'est que la VOD se développe ».
France 2 / EVS : tournage de La mort dans
l'âme avec Didier Bourdon.
franceinfo : reprise des négociations pour
l'intégration d'Arte Journal junior.
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Vidéo, vidéo à la demande
p 10
France Télévisions : « plusieurs modèles »
d'offres SVOD sont examinés.
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Newen : directrice des relations publiques et
des relations presse.
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Programmes
p 13
Arte : diffusion de la série Cannabis à partir
du 8 décembre.
France 2 / Shine France : le 53e Gala de
l'Union des artistes diffusé le 22 novembre.
France 4 / Shine France Films : lancement le
3 décembre de la comédie Dead Landes avec
Thomas VDB.
TF1 : Gravity, en première diffusion en clair le
dimanche 4 décembre à 20h55.
TF1 : une rétro 2016 présentée par Yann
Barthès le 9 décembre avec la rédaction de
Quotidien.
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Droits sportifs
p 11
Autorité de la concurrence : pas de saisine liée
au rôle d'Hollande dans l'appel d'offres de la L1.
Audiences
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Radio
p 11
Radio France : des podcasts avec des
publicités en pré-roll testés « prochainement ».
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Justice
p 11
Eutelsat : l'opérateur va devoir rétablir la
diffusion de la chaîne kurde Newroz TV.
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International
p 11
Viacom : acquisition du groupe audiovisuel argentin Telefe auprès de Telefónica pour 345 M$.
Vodafone : l'opérateur multiplie ses pertes
par plus de deux au 1er semestre, à 5 Md€.
Etats-Unis : un producteur de cuivre chinois
rachète Voltage Pictures (série True Justice).
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Nominations, mouvements
p 12
Federation Entertainment : chargée des
ventes et du développement de la fiction en
Amérique latine.
p 14
Paris Première : succès pour la soirée
hommage à Thierry Le Luron.
Distinctions
p 15
SMA Awards : le palmarès 2016.
Radio France : prix du reportage décerné
à Omar Ouahmane pour 12 jours dans la vie
d'un réfugié.
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Evénements
p 15
Data / TV : un outil pour piloter l'offre de
programmes et l'expérience utilisateur.
Publicité
adressée
:
une
solution « technologiquement
possible et économiquement souhaitable ».
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Au fil des tweets...
Revue de presse
Agenda
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p 17
p 17
p 18
A la Une
SFR Media : le bouquet SFR Sport désormais proposé en OTT à 9,99 €/mois
SFR proposera d'accéder à son offre de chaînes sportives
en OTT, permettant ainsi aux utilisateurs non abonnés au FAI de
profiter des programmes de SFR Sport1, 2, 3 et 5, a annoncé le
groupe ce mardi dans un communiqué. Ces chaînes, réservées
jusqu'alors sans surcoût aux abonnés à partir de l'offre fixe et
mobile Power (et gratuitement pendant 12 mois pour les
nouveaux abonnés fixe Starter), sont proposées en stand alone
à 9,99 euros par mois sans engagement à partir de ce mardi.
Sur le site de l'opérateur, il sera possible de souscrire à une offre
promotionnelle à 59,90 € par an (soit 6 mois offerts) moyennant
un engagement d'un an. L'accès à cette offre n'est donc plus
réservée aux abonnés SFR fibre ou FTTB (ex-Numericable).
Ces chaînes seront accessibles sur mobile et tablette via
l'application SFR Sport, sur PC et sur téléviseur avec
Chromecast (Google) et Airplay (Apple).
Rappelons que ces quatre canaux lancés progressivement cet
été par l'opérateur proposent, entre autres, la Premier League de
football anglaise en exclusivité (chipée à Canal+ et diffusée sur
SFR Sport1), la Pro A de Basket, la Premiership de rugby, la
première division du championnat anglais à XV, la
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Liga 1 portugaise de football, des matches de tennis féminin
de la WTA et de la boxe (diffusés sur SFR Sport2), plusieurs
compétitions de sports extrêmes (SFR Sport3), ainsi que de sports
de combat (SFR Sport5). Fin octobre, SFR a en outre annoncé
l'acquisition, auprès de la Fédération française d'athlétisme (FFA)
des droits de diffusion et de production (télévision, radio et
internet) exclusifs des compétitions françaises d'athlétisme et de
l'actualité liée à l'équipe de France, pour une période de quatre
ans (2017-2020 – nos informations du 26 octobre). Et le groupe ne
cache pas son intention d'acquérir de nouveaux droits.
Souscription pas encore ouverte
SFR Sport4, lancée fin septembre et qui propose certaines
compétitions en 4K, n'est naturellement pas incluse dans l'offre
OTT dévoilée ce mardi puisqu'elle nécessite une box 4K. Idem
pour la chaîne d'information en continu BFM Sport, déjà
accessible à tous sur internet. Selon nos constatations la
souscription n'était pas encore ouverte sur l'application iPad
hier nuit et l'accès restait réservé aux abonnés identifiés. La
souscription n'était pas non plus possible sur le web.
SFR avait indiqué dès le départ ne pas vouloir conserver
l'exclusivité de ces chaînes, mais les négociations avec les
opérateurs concurrents pour une diffusion sur leurs box n'ont
pour l'instant pas abouti. Rappelons que, depuis cet été, SFR
Sport fait partie, avec SFR RadioTV et SFR Presse, de l'entité SFR
Media, née de la stratégie de « convergence globale » menée par
le groupe SFR après l'acquisition de NextRadioTV et Altice Media
Group France (nos informations du 8 juillet).
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Entreprises et marchés
iTELE : grève reconduite ; vers une sortie de crise ce mercredi ?
Les salariés d'iTELE ont voté mardi à 89 % la poursuite de
leur grève jusqu'à ce mercredi midi, pour un 31e jour
consécutif, après avoir examiné le protocole d'accord proposé
par la direction. Ces propositions ont été dévoilées lundi aprèsmidi pendant une négociation de huit heures et ce mardi matin
pendant une réunion de quatre heures entre les représentants
des salariés et la direction, cette dernière ayant fait part lundi au
gouvernement de son souhait de sortir au plus vite de ce conflit
sans précédent dans l'audiovisuel en France depuis mai 1968.
« On sait qu'on a perdu sur l'essentiel. Mais on ne peut pas
lever la grève maintenant, des points doivent encore être
négociés », a indiqué un journaliste de la chaîne après
l'assemblée générale, estimant que « ça pourrait se débloquer
demain mercredi ». « Tout le monde commence à [réfléchir]
comment on pourrait sortir la tête haute », a-t-il ajouté. De son
côté, Maxime Saada, dg du groupe Canal+, a réitéré mardi sa
volonté de « sortir rapidement » de la crise, lors du
colloque NPA-Le Figaro.
« Morandini, c'est accessoire maintenant »
A l'issue du premier round de négociations, achevé dans la
nuit de lundi à mardi, un représentant du syndicat maison
+Libres avait estimé n'avoir « pas beaucoup avancé » sur
« l'éditorial » qui constitue aujourd'hui la principale pierre
d'achoppement. « Le seul point sur lequel on arrive à avoir des
concessions, ce sont les conditions de départ », selon ce
syndicat. La mise à l'écart de Jean-Marc Morandini, animateur
controversé mis en examen dans une affaire de corruption de
mineurs, dont l'arrivée avait mis le feu aux poudres, est
aujourd'hui passée au second plan des revendications.
« Morandini, c'est accessoire maintenant », confirme une
source syndicale, et d'ajouter : « Le nœud du problème, c'est
Serge Nedjar… » qui cumule les rôles de directeur de la chaîne
et de directeur la rédaction. Ce qui cristallise une bonne partie
des tensions. « Mais on sait très bien qu'on n'obtiendra rien de
ce côté-là », ajoute la source. Après avoir proposé la nomination
d'un directeur adjoint, la direction a évoqué mardi la
nomination d'un « directeur délégué » au côté de Serge
Nedjar, à mi-chemin entre le directeur de la rédaction distinct
demandé par les grévistes et un directeur adjoint, selon des
membres de la rédaction d'iTELE.
« Tous les départs seront remplacés »
« Les gens vont mal. Ils sont épuisés psychologiquement »,
confiait un journaliste lundi. « Ceux qui pensaient rester disent que
ça va être difficile si aucun rédacteur en chef n'est plus là pour
faire barrage face à la direction », selon lui. Depuis le début de la
grève, une dizaine de personnes ont pris la décision de partir et
une dizaine d'autres départs sont encore en discussion, selon
Stéphane Roussel, dg chargé des opérations du groupe Canal+,
mais « tous les départs seront remplacés » selon lui.
Les pigistes d'iTELE, qui ne sont pas inclus dans les
négociations, s'inquiètent aussi de leur avenir. Ils ont rencontré
la direction des ressources humaines du groupe lundi matin,
qui leur a assuré qu'ils seraient embauchés en priorité pour
remplacer les partants, selon un journaliste.
La pétition lancée par Reporters sans frontières pour
soutenir les salariés d'iTELE comptabilisait ce mardi 10 850
signatures, selon une liste publiée dans Le Monde daté de
mercredi.
www.satellimag.fr
|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 03/18
Plan SFR : les métiers concernés présentés mais sans précisions en termes d'emplois
La direction de SFR a présenté ce mardi les métiers qui
seront concernés par les milliers de suppressions d'emplois
annoncées en juillet mais le comité central d'entreprise (CCE)
demande des clarifications en termes d'emplois, selon des
sources syndicales. D'après des documents consultés par l'AFP,
SFR a présenté l'évolution à 36 mois des effectifs de son pôle
télécoms, hors la distribution et la société Numergy, dans le
cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC). Ces documents font apparaître des
« tendances » par direction et par région, ainsi que par métier.
Mais pour le CCE, cette « vision métier » est insuffisante et
l'instance réclame des informations précises en termes d'
« emplois », « seule notion connue des salariés », souligne une
source syndicale.
Dans une résolution adoptée à l'unanimité, les élus
s'indignent par ailleurs que les managers disposent de leur côté,
pour informer les salariés depuis lundi, de documents « plus
précis » que ceux fournis au CCE.
Rappelons que le groupe SFR a annoncé cet été la
suppression d'ici à mi-2019 d'un tiers des effectifs de son pôle
télécoms via des départs volontaires, mais n'avait jusqu'à
présent donné aucune indication sur les métiers concernés.
Depuis septembre, les syndicats demandaient une présentation
détaillée des impacts sociaux. Les services clients et les
fonctions support sont les secteurs où les baisses d'effectifs
envisagées sont les plus fortes, selon les documents présentés
qui détaillent par direction (pôle B2B, affaires financières,
systèmes information, services opérateurs…), par région et par
métier les tendances sous forme de pourcentage. Pour le
secrétariat général du pôle télécoms par exemple, une baisse de
30 à 35 % des effectifs est annoncée. Selon une autre source
syndicale, des régions vont être sévèrement touchées (Aix-enProvence, Nantes), voire disparaître (Toulouse, Metz). Au total,
les réductions d'effectifs listées s'échelonnent entre environ
2 150 et plus de 2 600 postes, selon un calcul effectué à partir
des documents.
Les organisations syndicales du pôle télécoms (Unsa, CFDT,
CGT, CFE-CGC, CAT et Sud) ont décidé à nouveau de suspendre
leur participation aux réunions programmées tant que la
direction n'aura pas fourni aux élus les mêmes documents
qu'aux managers, ainsi que la « volumétrie » des effectifs
concernés. Elles l'avaient déjà fait fin octobre pour protester
justement contre l'absence d'informations précises sur les
impacts sociaux.
Radio France / France Télévisions : de nouveaux projets communs dans la culture et la jeunesse ?
Après franceinfo, offre d'information plurimédia créée par
France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'INA,
les sociétés de l'audiovisuel public pourraient développer de
nouveaux projets communs dans les domaines de la culture et de
la jeunesse, a indiqué ce mardi Mathieu Gallet, président de Radio
France, lors d'une intervention au colloque NPA-Le Figaro. C'est,
pour ces entreprises, la « prochaine étape » de l'adaptation de leur
stratégie à l'évolution de la consommation, après avoir déployé
leurs offres « sur l'ensemble des réseaux », a-t-il considéré.
Mathieu Gallet a pris en exemple les synergies possibles en termes
d'exposition des programmes entre France Musique, Culturebox,
la plate-forme culturelle de France Télévisions, et Arte Concert.
Quant à la jeunesse, il a fait référence à BBC Three, ex-chaîne
linéaire destinée à ce public que le groupe public britannique a fait
totalement basculer sur internet au printemps (nos informations
du 27 novembre 2015). « On peut aller plus loin avec France
Télévisions. On en parlera plus tard », s'est-il contenté de dire.
franceinfo : une « expérience grandeur nature »
Pour lui, ce type de développement permet d'améliorer
l'exploitation des programmes dont un média est
propriétaire. Soit l'intégralité des grilles de ses radios pour
Radio France, au contraire de France Télévisions. Mathieu Gallet
a ainsi endossé une revendication portée par son homologue
Delphine Ernotte Cunci, sur « l'enjeu majeur » que
représentent les droits. Il a d'ailleurs salué le « travail fait par
France Télévisions pour faire remonter les diffuseurs dans la
chaîne de valeur de la détention de droits ».
franceinfo, lancée début septembre, a été une « expérience
grandeur nature », qui a permis aux entreprises de montrer leur
capacité d'adaptation quand elles travaillent « en mode projet ».
Et de mettre en œuvre de nouvelles compétences et
organisations, l'un des points importants pour « l'avenir », selon
Mathieu Gallet.
Dans une intervention vidéo programmée en fin de matinée,
Delphine Ernotte Cunci, a, elle aussi, expliqué l'importance pour
les entreprises publiques d'« allier » leurs métiers et de
« construire » ensemble des « plates-formes de média global » :
« C'est le sens de l'histoire », a-t-elle considéré, sans en dire
davantage. Elle a également été interrogée sur le projet de
service SVOD que France Télévisions souhaite lancer, cette fois
en association avec l'ensemble des groupes français, publics
comme privés (lire en rubrique « Vidéo, vidéo à la demande »).
Canal+ / Maxime Saada : « L'enjeu est la conquête des abonnés en France »
Maxime Saada, dg du groupe Canal+, a rappelé ce mardi,
lors d'une intervention au colloque NPA-Le Figaro, les
principaux enjeux de la nouvelle offre lancée par le groupe ce
15 novembre. Rappelons que la filiale de Vivendi lance sous la
marque unique « Canal » une gamme unifiée, allant de
24,90 euros par mois à 104 €/mois, intégrant pour la première
fois la chaîne Canal+ dans toutes les offres ainsi que le replay et
l'accès à l'application myCanal (nos informations du
14 octobre).
« La volonté est d'amortir les investissements dans les
contenus – soit 2 milliards d'euros pour les chaînes Canal+ et
Canalsat, dont 1,2 Md€ pour Canal+ – auprès d'un maximum
d'abonnés et de conquérir des segments de population que
nous n'adressions pas jusqu'alors », a souligné le dg.
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 04/18
Une stratégie qui impliquait de « revoir le modèle et de
proposer une refonte de l'offre dont le socle serait Canal+ ». Soit
une offre modulaire autour de grandes thématiques (sport ;
cinéma séries ; famille) couvrant l'ensemble des fenêtres de la
chronologie, dont celles de la VOD et SVOD sans engagement, si
prisées par les 25-34 ans, jusqu'au téléchargement définitif.
Ce lancement intervient alors que le groupe fait face depuis
plusieurs années à une perte d'abonnés, soit -542 000 abonnés
individuels nets en un an, portant le total des abonnés à
5,384 millions fin septembre (-9,1 %) (nos informations du
10 novembre). « Cette perte de plus de 500 000 porte sur
l'ensemble des offres, a commenté Maxime Saada, soulignant
que les 200 000 abonnés en moins de Canalplay sont liés au
déférencement du service par SFR au profit de son offre Zive (ou
SFR Play). Le total des abonnés perdus pour Canal+ est de
150 000 ».
Et d'ajouter : « L'enjeu est la conquête des abonnés en
France qui se fera sans doute au sacrifice de l'Arpu. Nous
sommes dans une logique incrémentale. Nos abonnés nouveaux
vont s'ajouter aux abonnés existants. […] Les premières
tendances se verront à Noël. Mais nous sommes plus sur un
marathon que sur un sprint. »
La croissance à l'international, « une nécessité absolue »
Interrogé sur la concurrence des acteurs américains,
devenus mondiaux, Maxime Saada a estimé que « l'enjeu pour
le groupe est de trouver de la croissance au niveau
international. C'est une nécessité absolue ». Le groupe compte
2,5 millions d'abonnés en Afrique où il affiche une progression à
deux chiffres, et se déploie également en Pologne et au Vietnam.
Par ailleurs, la filiale du groupe Vivendi, premier actionnaire de
Telecom Italia, actionnaire de Telefónica et maison mère de
Dailymotion, entend se développer en Europe du Sud et en
Amérique latine.
Dans ce nouveau contexte concurrentiel, le patron de Canal+
considère disposer d'« atouts majeurs » : « un ancrage
territorial et les partenariats avec les FAI. Nous avons une
belle carte à jouer ». Pour Maxime Saada, le groupe est en
mesure de proposer « des œuvres culturelles, ancrées dans
chacun des pays européens (Happy Valley, Gomorra, Le bureau
des légendes, The Young Pope…) face à une Amérique où le
cinéma est focalisé sur les superhéros ou les films d'animation ».
Par ailleurs, nous avons toujours été conscients de
l'importance des FAI à l'inverse des Etats-Unis qui
commencent à s'en rendre compte, a-t-il ajouté, évoquant
l'accord récent signé entre Comcast et Netflix (nos
informations du 7 novembre).
iTELE, « il faut ajuster les dépenses »
Enfin, s'agissant de la filiale iTELE, en grève depuis le
17 octobre, Maxime Saada a dit avoir « bon espoir » de voir une
sortie de crise prochainement. Il a toutefois tenu à rappeler les
enjeux économiques de la question. « La chaîne perd 25 millions
d'euros par an. C'est un sujet qui pèse. En dehors de Canal+ les
chaînes, aucune autre activité ne perd autant d'argent au sein
du groupe, a-t-il souligné. En clair, il faut réduire les dépenses.
Avec moins de moyens, BFM TV a prouvé que l'on pouvait faire
deux fois plus d'audience. Il faut ajuster les dépenses pour
arriver à un profil de rentabilité qui corresponde aux
attentes du groupe ».
Il a par ailleurs affirmé que « le positionnement éditorial de
la chaîne d'info ne serait pas remis en cause ».
Orange / Fabienne Dulac : « Aujourd'hui, la vidéo, c'est 80 % de la bande passante des réseaux »
« Sans réseau, il n'y aurait pas de révolution numérique »,
a d'emblée fait valoir Fabienne Dulac, directrice exécutive
d'Orange France, ce mardi lors de son intervention au colloque
NPA-Le Figaro. Et d'ajouter qu'« aujourd'hui, la vidéo, c'est 80 %
de la bande passante des réseaux ». La montée en puissance des
smartphones et de l'IPTV (45 % du pays) entraînent un
changement radical de la consommation avec l'introduction de
nouvelles fonctionnalités telles que l'interactivité et la
personnalisation, et le développement d'un business
model. Sur ce terrain de jeux, les opérateurs télécoms rivalisent
pour marquer leurs différences et affirmer la performance de
leurs réseaux et de leurs services, a-t-elle souligné.
Pour illustrer l'évolution des usages, Fabienne Dulac a indiqué
que « le soir, 70 % du trafic internet total est consacré à de la
consommation de services vidéo, type Netflix ». Elle a également
évoqué le développement de la résolution. Ainsi, la 4K, l'Ultra HD
et le son Dolby Atmos nécessitent dix fois plus de bande
passante. Ces nouveaux enjeux constituent des défis majeurs
pour les FAI qui doivent beaucoup investir dans leurs réseaux,
a-t-elle souligné, soit pour Orange, 17 % de son chiffre d'affaires.
Sur le parc de 7 millions d'abonnés en IPTV, plus de 45 % de
la consommation se fait en catch-up chaque année, un usage
porté par les 15-34 ans, a par ailleurs indiqué Fabienne Dulac,
ajoutant que chaque mois, 45 % des Français regardent la
télévision hors récepteur TV. Fabienne Dulac a également
souligné la forte pénétration des box, une spécificité française.
Chaque mois, les clients d'Orange regardent 50 millions de
vidéos (tout type de contenus). Sur la VOD, où l'opérateur
historique est leader avec 35 % de parts de marché, 1,2 million
de vidéos sont consommées chaque mois, a-t-elle précisé.
Lagardère Active : projet de déménagement pour la branche presse
Après Europe 1 et Le Journal du dimanche (JDD), les titres
presse de Lagardère Active devraient être réunis « à horizon
2019 » dans un bâtiment unique de l'Ouest parisien, a annoncé
le groupe ce mardi dans un courrier adressé à ses salariés. « Ce
déménagement, que nous souhaitons à horizon 2019, va nous
permettre de gagner en agilité, en efficacité, en cohérence et
d'augmenter la proximité entre les différents services », souligne
le président de Lagardère Active Denis Olivennes dans ce
courrier. Ce déménagement concerne les activités presse (Elle,
Paris Match, Version Fémina, Télé 7 jours, Ici Paris,
Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36
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Public, Picsou magazine), numériques (Doctissimo,
Boursier.com), la régie ainsi que les directions fonctionnelles de
Lagardère Active qui sont basées à Levallois-Perret.
Il suivra de près le rapprochement prévu des rédactions du
JDD et d'Europe 1. Rappelons que la radio doit quitter en 2018
son siège historique de la rue François-1er, près des ChampsElysées, pour l'ancien siège de Canal+, quai André Citroën, un
bâtiment conçu par l'Américain Richard Meyer situé dans le 15e
arrondissement, qu'elle partagera avec Le JDD, les radios
musicales (RFM, Virgin Radio) et le pôle audiovisuel du groupe
(Canal J, TiJi, MCM, Elle Girl…), hors Lagardère Studios.
Le choix de l'immeuble qui accueillera la presse de
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Lagardère Active « n'est pas encore arrêté », précise Denis
Olivennes, mais « il se situera idéalement dans l'Ouest parisien
(Paris intra muros ou banlieue limitrophe) ». Le groupe, qui
cherche à améliorer la rentabilité de sa branche presse, a mis en
place un plan de départs volontaires de 220 postes cette année,
et cherche à se séparer de certains de ses titres. Il avait déjà
vendu en 2014 une dizaine de titres pour la plupart déficitaires.
Huit avaient été cédés au groupe français Reworld Media (parmi
lesquels Pariscope au format papier, qui vient de fermer, Be ou
Auto Moto) et deux au belge Rossel et à ses partenaires
(Psychologies Magazine et Première).
TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles
Viceland : lancement dans 6 millions de foyers dès le 23 novembre en exclusivité dans les offres Canal
« Viceland, c'est une chaîne de télé », c'est sous ce slogan
que le groupe américain Vice Media a officialisé ce mardi soir
lors d'une conférence de presse le lancement mercredi
23 novembre de sa chaîne linéaire dédiée aux 16-34 ans (nos
informations du 4 novembre). Distribuée en exclusivité sur les
offres Canal, elle sera disponible auprès de 6 millions de foyers
sur tous les supports TV, myCanal et Canal à la demande ainsi
que dans « Essentiel famille », Panorama, TV by Canal Panorama
chez Free et Famille by Canal chez Orange.
Alors que Viceland a vocation à se déployer à l'international,
principalement sur la base de partenariats, cet accord
« d'exclusivité totale » avec le groupe Canal+, selon les mots
de Jean-Marc Juramie, directeur des contenus de l'offre Canal
et directeur des chaînes thématiques du groupe, est un
« partenariat à trois jambes ». Il inclut, outre la distribution,
un accord de régie et un accompagnement en communication
courant janvier orchestré par Havas.
« La voix d'une génération »
« Depuis les vingt dernières années, Canalsat (rebaptisé hier
Canal) possède dans son historique le lancement des grandes
chaînes en France et des innovations techniques, a affirmé JeanMarc Juramie. Le lancement de Viceland marque une nouvelle
innovation. C'est le projet éditorial le plus audacieux et
nouveau qu'on ait vu dans le monde. Canal a vocation à parler
à toutes les générations mais nous avions un petit problème
avec la génération Y, les millennials, car il n'y avait pas jusqu'ici
de marque présente. »
Viceland veut en effet être la voix d'une génération,
focalisée sur l'actualité, la culture (musique, art de vivre,
cuisine). « C'est une nouvelle chaîne, une nouvelle marque, une
proposition de contenus originaux français et de contenus
internationaux. Son objectif est de se rapprocher des jeunes
talents, producteurs et réalisateurs », a renchéri Dolorès Emile,
directrice de la marque Viceland France.
L'arrivée de Viceland en France marque la première version
non anglophone de la chaîne. Lancée en février aux Etats-Unis,
avec A+E Television Networks, et au Canada, avec Rogers
Communications, puis fin septembre sur le bouquet Sky au
Royaume-Uni et en Irlande, elle a aussi été inaugurée cette
semaine en Australie. Mais son expansion ne s'arrêtera pas là,
elle prévoit d'être dans 50 pays à horizon 2017.
Pour Shane Smith, pdg du groupe Vice, aujourd'hui qualifié
de « Time Warner of the street », « être en télévision c'est être
présent sur toutes les plates-formes. Ce qui est important c'est
le message que porte la chaîne ».
« Du bon contenu à exploiter dans le monde entier »
Outre des contenus internationaux tels que Gaycation, Black
Market, la quotidienne Vice News, Noisey qui a aussi été tournée
en France, les 30 % de contenus français produits par l'antenne
parisienne du groupe comprennent des programmes tels que
Census, un portrait de la France d'aujourd'hui diffusé dès le
premier jour d'antenne à 17h30, Franceland et Marseille, le son
des quartiers Nord.
« Notre idée n'est pas de faire du contenu spécifiquement
français mais de faire du bon contenu à exploiter dans le
monde entier », a souligné Spike Jonze, directeur créatif de
Vice, lors d'un entretien modéré par Diego Buñuel, le directeur
des documentaires de Canal+.
Rappelons que Vice Media est présent dans l'Hexagone
depuis 2007 (magazine, studio de production, programmes pour
France Télévisions). D'abord basé sur un magazine gratuit, le
groupe a évolué vers une plate-forme multimédia qui
revendique 10 millions d'utilisateurs uniques par mois, dont
environ 75 % ont entre 18 et 35 ans.
www.satellimag.fr
|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 06/18
Institutionnel
Arte France : un projet de COM qui a pour priorité la création et les inédits en journée
Approuvé à l'unanimité par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, le projet de COM 2017-2021 d'Arte
France est conçu en neuf indicateurs, autour de trois grands axes stratégiques. La société doit enrichir son offre de programmes,
mieux diffuser ces derniers sur le numérique et en Europe et, enfin, conforter son statut de « chaîne citoyenne et responsable ».
Comme France Télévisions et conformément aux
préconisations du rapport de Marc Schwarz, le projet de contrat
d'objectifs et de moyens (COM) d'Arte France pour la période
2017-2021 a été recentré sur neuf indicateurs, soit trois par
grand axe stratégique, a expliqué sa présidente, Véronique Cayla,
lors de son audition ce mardi par la commission des Affaires
culturelles de l'Assemblée nationale. Celle-ci a adopté le texte à
l'unanimité, à l'issue de l'audition.
Le projet donne la « priorité la plus importante » à la
création et à la production inédite, a précisé Véronique Cayla.
Ainsi, la dotation publique supplémentaire accordée en 2017 à
travers la contribution à l'audiovisuel public, qui devrait se
monter à 10 millions d'euros, sera intégralement dépensée
dans ce domaine. S'y ajouteront 3 M€ que mobilisera Arte
France sur son solde, a précisé la dg, Anne Durupty. Au total, les
engagements de la partie française vont ainsi croître de « près
de 10 % en 2017 ; le seuil minimum [d'investissement] de 77 M€
en 2016 sera porté à 84 M€ en 2017 et à 90 M€ à la fin du
COM », a-t-elle ajouté.
Une émission quotidienne de journée à partir de mars
Cette enveloppe complémentaire va permettre à Arte de
travailler sur une « faiblesse » de sa grille, liée à son histoire de
canal du soir partagé avec France 5 le reste du temps : le peu
d'inédits présents à l'antenne en journée, a souligné Véronique
Cayla. « Arte France propose 3 heures de programmes frais
inédits par mois, en général des programmes Découverte. Ils sont
diffusés entre 10 à 20 fois par mois. C'est redoutable et pénalisant. »
Arte France va ainsi lancer en mars, pour toute l'année 2017,
une émission quotidienne de journée, a-t-elle annoncé, sans en
dire davantage. Cette création va permettre de respecter le
second indicateur du COM, à savoir une hausse de 7 % des inédits,
l'objectif étant, pour la société, de progresser de 15 % à horizon
2021. Les œuvres de création bénéficieront de 7 des 13 M€
supplémentaires, tandis que l'investissement dans le cinéma, à
travers la filiale Arte France Cinéma, est maintenu à un seuil de
3,5 % du chiffre d'affaires de référence, avec, toujours,
l'engagement dans trois longs métrages documentaires et un
d'animation par an, a précisé Anne Durupty.
En matière d'audience, la chaîne, qui s'est redressée après une
période de recul continu, doit se maintenir à son niveau actuel,
soit une pda « supérieure ou égale à 2,2 % sur la durée du COM ».
Arte+7, « le premier vecteur de diffusion d'Arte »
Le 2e grand axe du projet de COM est de renforcer « l'hyper
distribution » des programmes, « sur tous les supports, dans
toute l'Europe » : « La révolution numérique ne fait que
commencer », a estimé Véronique Cayla. La chaîne, qui a investi
très tôt dans le numérique, prévoit de faire de son offre de
rattrapage, Arte+7, « le premier vecteur de diffusion d'Arte ».
Le service va « être remodelé, remis à plat afin de lui donner
cette dimension ». L'objectif de la société, sur le numérique, est
de multiplier par deux le nombre de vidéos vues, à horizon 2021.
Après avoir engagé, ces dernières années, un plan de
formation bimédia, l'entreprise va mettre en œuvre pour ses
équipes, notamment éditoriales, un plan de formation
trimédia, c'est-à-dire intégrant les réseaux sociaux. Ces
derniers représentent la « nouvelle frontière » de la chaîne, a
considéré Véronique Cayla : « Les réseaux sociaux sont le seul
endroit où l'on peut élargir notre audience. A nous d'y aller et de
montrer [à leurs usagers] qu'Arte peut les intéresser. » Ce travail
d'adaptation à ces nouveaux médias se fera « à masse salariale
égale », a-t-elle poursuivi.
« Une constellation européenne multilingue »
La chaîne, qui conserve son indicateur de diffusion d'au
moins 85 % de programmes européens, veut aussi élargir sa
vision de l'Europe en concevant des programmes susceptibles
d'intéresser tout le continent. Elle va pour cela s'appuyer sur
deux éléments : les accords de coproduction passés avec
d'autres diffuseurs publics – dernièrement la RTE irlandaise et la
Rai en Italie – et sa plate-forme Arte Europe. Cette dernière, qui
propose déjà 600 heures de programmes en quatre langues
(français, allemand, anglais et espagnol), s'ouvrira au polonais
à la fin du mois et à l'italien fin 2017-début 2018.
« C'est un programme de longue durée », a reconnu
Véronique Cayla, estimant qu'il faudrait « au moins une dizaine
d'années pour faire connaître Arte dans tous les coins et recoins
de l'Europe ». Le service offre aussi des perspectives de
diffusion du « meilleur des programmes des chaînes
partenaires », a-t-elle poursuivi : Arte pourra ainsi « devenir une
constellation européenne multilingue qui respectera les
spécificités de chacun ».
« Stabilité relative » des charges de structure et de personnel
Dans le 3e axe du projet de COM, Arte France doit
« conforter » sa position de « chaîne citoyenne et
responsable », des qualificatifs que Véronique Cayla
revendique, y compris pour les salariés de l'entreprise. Le texte
a d'ailleurs fait l'objet de nombreuses réunions et s'est achevé
par le vote du CE « à l'unanimité », a-t-elle précisé.
En termes d'indicateurs, c'est-à-dire de performances
économiques, Arte France devra accroître ses recettes
commerciales nettes de 10 %, a expliqué Anne Durupty. Elles
restent toutefois « marginales », à environ 2,5 M€ liés pour
l'essentiel à l'activité de distribution à laquelle s'ajoutent
« quelques reversements en tant que coproducteurs ». Au
global, avec la hausse de la dotation publique, son budget
passera de 272 M€ à 303 M€ en 2021.
Le projet de COM prévoit aussi de « maintenir la stabilité
relative des charges de structure [2,4 % des ressources] et des
charges de personnel [7,7 %] », a-t-elle poursuivi. La
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 07/18
masse salariale s'affiche, elle, « en légère croissance pour
accompagner la modernisation » de l'entreprise en 2017 par
rapport aux 242 équivalents temps plein de 2016 (240 en 2011) ;
Arte France veut se renforcer « sur quelques fonctions d'expertise »,
notamment dans le domaine de la sécurité informatique.
En matière de frais de structure, Anne Durupty a mis en
avant la « politique volontariste d'économies » mise en œuvre
sur la période précédente. Elles sont essentiellement passées
par la systématisation des appels d'offres pour les dépenses.
« C'est beaucoup de travail au début, mais très efficace. » Arte
France a par ailleurs arrêté certaines actions jugées comme ne
faisant pas partie de son cœur d'activité, comme la coopération
internationale hors Europe. Enfin, l'arrêt de la diffusion en SD a
généré des « économies relativement importantes ».
Enfin, les charges du GEIE augmenteront de 2 % par an, de
manière paritaire entre la France et l'Allemagne. Celui-ci porte la
stratégie de développement en Europe ainsi que l'exploitation
du numérique, a rappelé Anne Durupty.
F2M / Assemblée : projet de COM 2016-2020 approuvé par la commission des Affaires étrangères
La commission des Affaires étrangères de l'Assemblée
nationale a approuvé ce mardi le projet de contrat d'objectifs
et de moyens (COM) de France Médias Monde (F2M) pour la
période 2016-2020 à la suite de l'audition de sa présidente
Marie-Christine Saragosse qui a défendu l'idée d'une réforme
de la contribution à l'audiovisuel public (CAP, ex-redevance).
F2M (qui réunit France 24, RFI, Monte Carlo Doualiya), dont
les ressources propres restent limitées, ne peut en effet compter
que sur cette taxe pour mener à bien ses missions. Rappelons
qu'en l'état actuel du projet de loi de finances pour 2017, la CAP
ne sera relevée que d'un euro, contre les deux proposés par le
gouvernement, et devrait atteindre 3,714 milliards d'euros. « Or,
le coût de la BBC, c'est 6,7 Md€ par an, celui de l'audiovisuel
public allemand, 9 milliards. Nous ne coûtons pas beaucoup par
rapport à ces pays ! », a fait remarquer Marie-Christine
Saragosse. Elle a plaidé pour une réforme de l'assiette de la CAP,
qui pourrait d'ailleurs permettre d'en diminuer le taux. La
modification de l'assiette sera « un chantier important à mener
l'année prochaine », a récemment assuré la ministre de la
Culture et de la Communication Audrey Azoulay (nos
informations du 9 novembre).
Un COM dans la lignée du précédent
Félicitant Marie-Christine Saragosse sur l'exécution du
précédent COM (2013-2015), les députés ont néanmoins regretté
que le suivant manque un peu d'ambition. Notamment par
rapport au Royaume-Uni où le gouvernement a choisi de verser
85 millions de livres (99 M€) par an au BBC World Service, la
branche internationale du groupe public britannique (nos
informations du 24 novembre 2015).
Pour le prochain COM de F2M, déjà approuvé par son conseil
d'administration (nos informations du 17 octobre), l'Etat s'est
engagé sur une trajectoire de ressources publiques en
augmentation de 23,1 millions d'euros à l'horizon 2020 (+3,1 %
dès 2017, et en moyenne +1,9 % chaque année sur la durée du
COM). En 2017, F2M bénéficiera d'une hausse de dotation
publique de 3,1 %, à 251,53 M€. Ces 7,53 M€ supplémentaires
doivent lui permettre de lancer en septembre 2017 France 24 en
espagnol en Amérique latine (nos informations du 26 septembre)
et de financer les développements nécessaires pour maintenir ses
positions dans un environnement audiovisuel international de
plus en plus concurrentiel, avait souligné le gouvernement fin
septembre (nos informations du 29 septembre).
« L'augmentation de notre budget est un acte de
confiance de la part de l'Etat », a souligné Marie-Christine
Saragosse, précisant que F2M continuerait à poursuivre trois
objectifs : « affirmer sa singularité, accroître sa présence à
l'international et maintenir une gestion rigoureuse ».
Sur le plan international, la présidente souhaite également
que France 24 investisse la TNT en Afrique et compte
renforcer sa présence en Asie où elle vient de signer deux
accords pour la reprise de la chaîne au Vietnam. « En Chine,
cela reste très compliqué. Le gouvernement pense qu'en
autorisant la diffusion de TV5 Monde, il remplit déjà le contrat de
réciprocité que lui dicte la diffusion de plusieurs chaînes
chinoises en France » (notamment la version française de CCTV).
« Nous en sommes à notre cinquième demande ! », a regretté
Marie-Christine Saragosse.
Les pistes pour augmenter les ressources propres
Si la présidente s'est montrée modérément optimiste sur
l'accroissement des ressources propres du groupe (« nous
n'allons pas nous mettre à accepter des publireportages »), elle
a pourtant présenté quelques pistes. Les différents décrochages
de la chaîne en Afrique doivent notamment permettre de
dégager des revenus publicitaires, tout comme la
monétisation des différents contenus numériques de F2M.
Marie-Christine Saragosse prévoit au total une augmentation de
15 % des ressources propres sur la durée du COM, ressources
qui devraient pouvoir s'élever à 10 M€ en 2020. Enfin,
l'adossement à F2M de la CFI, l'agence de coopération du
ministère des Affaires étrangères et du Développement
international chargée de coordonner et d'animer la politique
française d'aide au développement en faveur des médias du
Sud, début 2018, devrait permettre de constituer un pôle
français d'expertise média, également source de revenus.
Pour compenser le manque de moyens par rapport à la BBC
ou Al-Jazira qui continuent d'étendre leur zone d'influence, F2M
compte sur l'image toujours prestigieuse de la France à
l'international. Il s'agit pour cela de réaffirmer la ligne
éditoriale du groupe en s'autorisant à parler de tout (de
mariage homosexuel dans les pays arabes, par exemple) et en
ne renonçant pas à l'esprit de contradiction qui caractérise,
selon Marie-Christine Saragosse, l'audiovisuel public français.
Ce projet de COM 2016-2020 est examiné ce mercredi par la
commission Culture du Sénat.
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 08/18
Budget 2017 / Google tax : une version « améliorée » signée par 65 députés PS et alliés, selon Galut
Soixante-cinq députés socialistes et écologistes
« réformistes » ont signé une version remaniée de la « Google
tax » à la française, notamment pour « garantir la
constitutionnalité et la portée » de cette mesure qui sera
débattue jeudi à l'Assemblée, selon son initiateur le socialiste
Yann Galut. Les anciens ministres Benoît Hamon et Aurélie
Filippetti, des « frondeurs », mais aussi l'un des porte-parole du
PS, Olivier Faure, ou encore des écologistes ralliés au groupe
PS comme Eric Alauzet ont signé, au vu de l'amendement.
Pour éviter une censure du Conseil constitutionnel, le député
du Cher a expliqué, dans un communiqué, avoir notamment
décidé, conformément à l'avis de Valérie Rabault (PS),
rapporteur générale du budget, de taxer les bénéfices détournés
« au taux d'impôt sur les sociétés en vigueur ». « S'appuyant sur
l'analyse de l'OCDE, les précisions rédactionnelles
permettront également de garantir la portée du dispositif
sans contrevenir aux conventions fiscales, qui ont vocation à
éviter une double imposition, et non à devenir un prétexte pour
éluder ou atténuer l'impôt dû en France », a aussi précisé Yann
Galut, qui espère que sa mesure « rassemblera, comme en
commission, une large majorité de tous les bords politiques et
transmettra enfin un signal politique fort contre l'optimisation
fiscale agressive des multinationales ».
Malgré la fin de non-recevoir manifestée au préalable par le
ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin, une
première version de l'amendement du député visant les
bénéfices des multinationales sur l'activité réalisée en France
pour contrer l'optimisation fiscale a été voté jeudi dernier en
commission lors de l'examen du projet de budget pour 2017
(nos informations du 14 novembre). Tout en soulignant que
beaucoup avait été fait depuis le début du quinquennat de
François Hollande pour lutter contre l'optimisation fiscale,
Valérie Rabault avait donné « plutôt un avis favorable » à
l'amendement mais estimé qu'il devrait être retravaillé. De son
côté, Dominique Lefebvre (PS) avait indiqué que le groupe
socialiste « partageait les objectifs » de la mesure, mais s'était
montré fort dubitatif sur sa « portée exacte ».
Mercredi dernier, Michel Sapin avait jugé que ce dispositif ne
serait « pas une bonne solution » et défendu « les règles françaises »
pour faire payer des impôts sur « les bénéfices faits en France ».
Hugues Fourage, porte-parole des députés PS, a réaffirmé ce mardi
que l'amendement tel que proposé n'était « pas applicable ».
Indépendance des médias : promulgation de la loi
La loi du 14 novembre 2016 visant à renforcer la liberté,
l'indépendance et le pluralisme des médias a été promulguée
par le président de la République, et publiée ce mardi au
Journal officiel.
Adoptée définitivement le 6 octobre par le Parlement, ce
texte porté par Patrick Bloche, Bruno Le Roux et les députés
membres du groupe socialiste, républicain et citoyen et
apparentés, comporte plusieurs mesures relatives à
l'audiovisuel.
Rappelons qu'il renforce les missions du CSA pour assurer
« l'honnêteté, l'indépendance, le pluralisme de l'information
et des programmes qui y concourent », en particulier « à
l'égard des intérêts économiques des actionnaires » des
chaînes et « de leurs annonceurs ». Le Conseil devra par ailleurs
veiller, a posteriori, à ce que les conventions conclues avec les
chaînes mettent en œuvre ces principes d'honnêteté,
d'indépendance et de pluralisme. Enfin, cette loi impose aux
entreprises de communication audiovisuelle et de presse, la
mise en place d'une charte déontologique et d'un comité
d'éthique composé de personnalités indépendantes. Deux
points figurant dans les revendications des salariés de iTELE en
grève depuis le 17 octobre.
iTELE : parution au Journal officiel des mises en demeure du CSA
Les décisions du 3 novembre du CSA de mettre en demeure
iTELE de respecter sa convention, notamment dans le cadre de
Morandini Live, ont été publiées ce mardi au Journal officiel.
L'autorité a prononcé deux mises en demeure à l'encontre de la
chaîne d'info. La première porte sur « des manquements aux
exigences d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et
le traitement de l'information, dans l'émission Morandini Live »,
présentée par l'animateur controversé Jean-Marc Morandini ; la
seconde, sur « l'absence de fonctionnement effectif depuis
septembre 2015 du comité d'éthique […], chargé de
contribuer au respect du principe de pluralisme » (nos
informations du 4 novembre).
Audrey Azoulay / iTELE : « Les revendications [des salariés] ne sont pas extravagantes »
Le conflit à iTELE, entré dans sa cinquième semaine, est
« vraiment beaucoup trop long », a estimé la ministre de la
Culture et de la Communication Audrey Azoulay, ce mardi
matin au micro de France Inter, juste avant la reprise des
négociations entre les salariés et la direction de la chaîne. « Il me
semble que les revendications [des salariés] ne sont pas
extravagantes », a-t-elle ajouté, soulignant qu'une « entreprise
de médias n'est pas une entreprise comme une autre ». Elle a
rappelé que le comité d'indépendance et la charte
déontologique, deux des revendications du personnel de la
chaîne d'infos du groupe Canal+, sont rendus obligatoires dans
les entreprises de presse ou de communication audiovisuelle
par la nouvelle loi sur le pluralisme et d'indépendance des
médias parue ce mardi au Journal officiel.
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 09/18
CSA : ordre du jour de l'assemblée plénière de ce mercredi
Le CSA auditionnera ce mercredi les représentants de TF1 et
M6, dans le cadre de la reconduction, hors appel à candidatures
de leur autorisation d'émettre, selon l'ordre du jour de son
assemblée plénière publié ce mardi sur son compte Twitter. Sur la
région Ile-de-France, le Conseil examinera le recours gracieux
présenté par TV Paris Infos, candidate à l'appel à candidatures du
16 juillet 2014. Dans le domaine du respect des droits et libertés,
l'instance se penchera sur les saisines relatives aux interventions
d'Eric Zemmour dans les émissions C à vous (France 5),
6 minutes pour trancher (RTL) et Bourdin direct (BFM TV). Il
interviendra aussi sur le traitement du sujet des « boues rouges »
de Gardanne par les télévisions et radios de service public. Enfin,
il examinera deux saisines concernant l'émission animée par Cyril
Hanouna, Touche pas à mon poste !, les 27 septembre et
14 octobre (Les 35 heures de Baba). Sur cette dernière émission,
rappelons que le CSA avait reçu plus de 2 600 signalements après
l'épisode du baiser de Jean-Michel Maire sur un sein de Soraya
Riffi (nos informations du 8 novembre).
A l'ordre du jour également : le débat d'orientation relatif à la
révision de la délibération sur la numérotation et la demande
de modifications de caractéristiques techniques de diffusion
TNT devant intervenir avant le 22 novembre. Le CSA
interviendra aussi dans le règlement du différend qui oppose
Tinh Production France et N7TV. Enfin, il examinera la demande
de diffusion en clair par Paris Première du programme Paris
Première : 30 ans déjà !
Coalitions culturelles : appel à un « sursaut européen en faveur de la culture et de la création »
Les Coalitions européennes pour la diversité culturelle
(CEDC) ont appelé « à un sursaut européen en faveur de la
culture et de la création », dans un communiqué publié ce
mardi, à l'issue de la conférence qu'elles ont organisée au
Parlement européen. Elles se disent « convaincues » que « la
création européenne est le ciment qui manque aujourd'hui
pour donner du sens, de la force et de la cohérence au projet
européen », « à l'heure du Brexit, de la défiance populaire à
l'égard de l'Union européenne et de la résurgence des
nationalismes ».
Alors que deux dossiers les mobilisent au niveau européen,
la réforme du paquet droit d'auteur et la révision de la
directive sur les services de médias audiovisuels, les CEDC
rappellent les « trois ambitions fortes que l'Europe devrait
mieux défendre et soutenir ». L'Union doit tout d'abord
défendre un « droit d'auteur qui garantit un haut niveau de
financement de la création, assure une juste rémunération des
créateurs et des artistes et protège les œuvres ». Elle doit aussi
mettre en place une régulation du numérique qui fasse
participer les nouveaux acteurs du numérique « au financement,
à la diffusion et à l'exposition des œuvres européennes ». Enfin,
L'Union doit exclure, le plus largement possible, les services
audiovisuels et culturels des négociations commerciales
qu'elle engage, estiment les CEDC.
CSA / TNT : mise en demeure de la société de gestion du réseau R1
Le CSA a mis en demeure la société de gestion du multiplex
de la TNT R1, GR1, de ne plus modifier les conditions
techniques d'utilisation de la ressource radioélectrique sans
son autorisation. La société GR1 n'a en effet pas respecté les
dispositions des articles 7 et 9 de la décision du CSA du
18 novembre 2015. Celle-ci stipule que le titulaire d'une
autorisation doit, lorsqu'une modification technique relative à un
site de diffusion est sollicitée, adresser une demande au Conseil
dans un délai de trois mois avant sa mise en œuvre. Le multiplex
R1 rassemble France 2, France 3, France 4, France Ô, franceinfo et
des chaînes locales. Il a en particulier été modifié à l'occasion du
lancement de franceinfo, en SD, France Ô perdant alors sa
diffusion en HD pour libérer de la ressource.
Cette mise en demeure, prononcée par le CSA dans le cadre
de son assemblée plénière du 27 juillet dernier, a été publiée ce
mardi au Journal officiel.
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Industrie des programmes
Colloque NPA / Le Figaro : « L'intérêt du cinéma, c'est que la VOD se développe »
« Ce qui donne sa valeur à un film, c'est sa diffusion en
salle », a souligné Olivier Snanoudj, vice-président de Warner
Bros. France, ce mardi lors d'une table ronde du colloque NPALe Figaro intitulée « Le grand écran reste-t-il un passage
obligé ? », ajoutant : « Cela a un impact direct sur sa valeur
économique sur les autres médias. Et cela ne tient pas
seulement à la taille de l'écran, mais au fait que le distributeur a
investi des moyens considérables pour sortir le film en salle. »
Il n'aura pas été le seul à rappeler quelques évidences
concernant le cinéma. Jean-Paul Salomé, réalisateur et
président d'Unifrance, a aussi été très clair : « Si nous avons un
tel niveau de production de films en France, c'est aussi parce
que nous sommes un des rares pays à avoir une chronologie
des médias » qui permet de valoriser le film sur l'ensemble de la
chaîne de valeur.
Concernant le fait de sortir les longs métrages directement
en e-cinema, Olivier Snanoudj n'y voit qu'une « appellation
marketing » pour désigner ce qu'on nommait auparavant le
« direct to video ». Et d'ajouter que ce choix est seulement « un
problème de capacité de ces œuvres à attirer le public en salle ».
Pour Marc Tessier, président du Sevad, il n'y a pas débat : «
Les meilleurs films sortent en salle. Au fond, ce
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 10/18
qui caractérise le cinéma, c'est une ambition éditoriale
extrêmement forte et une économie du risque qui change
tout. Quand une série ou un téléfilm sont diffusés à la TV ou sur
Netflix, il n'y a pas vraiment de risque. » Et Marc Tessier de
plaider pour la complémentarité de la salle et des platesformes : « L'intérêt du cinéma, c'est que la VOD se développe
alors qu'elle est souvent perçue comme concurrente. Très peu
de films en salle sont rentables alors que la VOD retourne 60 à
70 % de sa recette client aux ayants droit. Dans le fond, il n'y a
pas de film sans salle ni VOD. »
Consolider la place de la salle et faire évoluer les fenêtres
Dans le cadre des renégociations à venir sur un assouplissement
de la chronologie des médias, le CNC apparaît sur la même
longueur d'onde. « Il est important de consolider la place de la
salle de cinéma et en même temps de faire évoluer les fenêtres
pour permettre le développement de la VOD », indique Xavier
Lardoux, directeur du cinéma au CNC, expliquant que « ce qui a
bloqué la négociation pendant longtemps a été l'absence de
position de Canal+. Maintenant, nous avons une demande
officielle de leur part [de réduire la fenêtre de la télévision payante
à 6 mois, ndlr]. L'objectif aujourd'hui c'est de faire progresser la
concertation dans le but d'une mise en valeur maximale des
œuvres. Notre rôle est un peu de concilier l'inconciliable. »
Et Philippe Bailly, pdg de NPA Conseil, de synthétiser en
conclusion de la table ronde : « En matière de chronologie des
médias, l'intérêt commun, c'est de faire en sorte que Canal et
la salle de cinéma se portent bien et d'essayer de faire une
place à la VOD. »
France 2 / EVS : tournage de La mort dans l'âme avec Didier Bourdon
France 2 et En voiture Simone (EVS, Caroline Solanillas et
Laurent Ceccaldi) ont lancé ce mardi le tournage de La mort
dans l'âme, une fiction réalisée par Xavier Durringer, a
annoncé la chaîne. Dans cette histoire écrite par Marie-Anne Le
Pezennec, un homme, interprété par Didier Bourdon, s'accuse
du meurtre de son fils sans expliquer les raisons de son acte.
L'avocat commis d'office, joué par Hugo Becker, va devoir se
plonger dans l'histoire familiale.
Le tournage, qui se déroule en région parisienne, s'achèvera
le 12 décembre.
franceinfo : reprise des négociations pour l'intégration d'Arte Journal junior
Les négociations entre France Télévisions et Arte France
pour la reprise d'Arte Journal junior dans la grille de
franceinfo ont redémarré « tout récemment », a indiqué ce
mardi Véronique Cayla, présidente d'Arte France, interrogée sur
ses projets de coopération avec les autres entreprises publiques
françaises par plusieurs membres de la commission des
Affaires culturelles de l'Assemblée nationale qui
l'auditionnait. « Dès 2015, nous avons proposé, plusieurs fois,
d'apporter Arte Journal junior », a-t-elle précisé.
Et si les discussions ont repris, elles se heurtent encore à un
problème de format : ce rendez-vous quotidien d'information
réalisé par la rédaction strasbourgeoise dure 10 minutes quand
la tranche horaire maximale de franceinfo est de 8 minutes, a
expliqué Véronique Cayla. Il faudrait donc « charcuter » le travail
des journalistes, ce qui rend les choses « un peu compliquées ».
Elle a toutefois estimé qu'il y avait « de bonnes chances que
cette frontière drastique évolue ». La V2 de franceinfo, prévue
pour décembre, devrait proposer davantage d'incarnations et
de rendez-vous, a indiqué le directeur de l'information de
France Télévisions, Michel Field, la semaine dernière, sans
donner plus de précisions (nos informations du 14 novembre).
Véronique Cayla a toutefois considéré qu'une meilleure
harmonisation dans les programmes des deux groupes publics
mettrait « un peu d'huile dans les rouages de la
collaboration ». Arte France vit mal l'ouverture, par France 5,
la saison dernière, d'une case sur le cinéma de patrimoine
en concurrence frontale avec sa propre offre dans ce domaine,
le lundi soir.
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Vidéo, vidéo à la demande
France Télévisions : « plusieurs modèles » d'offres SVOD sont examinés
France Télévisions maintient son projet de plate-forme
SVOD, même si l'alliance avec les autres médias français que sa
présidente appelle de ses vœux n'aboutit pas, a indiqué Delphine
Ernotte Cunci, lors d'une intervention filmée présentée au
colloque NPA-Le Figaro ce mardi. Elle n'a pu être présente en raison
d'une réunion du comité exécutif du groupe organisée en dehors
de Paris. « Plusieurs modèles » sont à l'étude, a-t-elle ajouté.
Il s'agit d'« imaginer des offres qui permettraient, sans
engager d'achats de catalogues trop importants, de mettre à
disposition des catalogues assez larges de créations
actuelles et françaises », a expliqué Delphine Ernotte Cunci.
Mais la solution la « plus efficace » resterait « la réunion de
tous les médias français, publics comme privés », a-t-elle
insisté : « Au-delà de l'enjeu économique, c'est presque un enjeu
culturel, qui questionne notre existence demain » et la manière
de faire vivre « les œuvres françaises ».
Delphine Ernotte Cunci, qui voudrait fédérer « toutes les
entreprises [y compris les opérateurs télécoms] de bonne
volonté qui ont ce souhait », a toutefois reconnu « ne pas [faire]
complètement consensus sur le sujet ». Ainsi, le pdg de TF1,
Gilles Pélisson, avait ainsi asséné, lors d'un débat au Festival de
la fiction TV de La Rochelle, « moi, je veux bien uniquement une
plate-forme franco-franchouillarde, mais les enfants n'en ont
rien à faire » (nos informations du 23 septembre).
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Droits sportifs
Autorité de la concurrence : pas de saisine liée au rôle d'Hollande dans l'appel d'offres de la Ligue 1
« Il n'y a, à ce stade, pas de saisine de l'Autorité de la
concurrence » sur les conditions de l'appel d'offres des droits
TV du championnat de France de football (Ligue 1), a indiqué
ce mardi sa présidente Isabelle de Silva, lors d'une keynote au
colloque NPA-Le Figaro. Rappelons que François Hollande
révèle, dans Un président ne devrait pas dire ça…, livre des
journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, être intervenu
dans cet appel d'offres, qui mettait en concurrence en 2014
Canal+ et beIN Sports. « On a sauvé Canal », déclare François
Hollande dans le livre, en ajoutant avoir demandé au Qatar
« un partage » des droits.
Après la parution de ces confidences, la Ligue de football
professionnel (LFP) a mandaté ses conseils juridiques pour
examiner ce dossier (nos informations du 21 octobre). JeanMichel Aulas, président de l'Olympique lyonnais (OL), a pour sa
part souhaité que « le Conseil de la concurrence s'autosaisisse »
(nos informations du 4 novembre).
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Radio
Radio France : des podcasts avec des publicités en pré-roll testés « prochainement »
Radio France va « tester prochainement l'exploitation de
podcasts enrichis de [publicités en] pré-roll », a annoncé son
président, Mathieu Gallet, ce mardi lors d'une intervention au
colloque NPA-Le Figaro. Cela fait longtemps que la monétisation
des émissions des radios du groupe fait partie de ses
préoccupations : Mathieu Gallet avait déjà annoncé sa volonté
de créer une offre payante de podcasts, plutôt centrée sur les
archives, ce qui avait suscité l'inquiétude de députés (nos
informations des 23 mai et 19 juin 2014).
Le projet évoqué ce mardi reviendrait, plus classiquement, à
associer de la publicité à la consommation en rattrapage des
émissions. Cette « valorisation publicitaire ou marchande de
[leurs] productions » est « l'un des enjeux » que doivent relever
les entreprises de médias historiques face aux nouveaux
acteurs du numérique, a-t-il estimé. Elles ne doivent pas
« abandonner [ces programmes] à des tiers qui les exploitent »
sans pour autant contribuer à financer la création, a insisté
Mathieu Gallet. Il a ainsi expliqué que les podcasts de Radio
France étaient « proposés par des agrégateurs avec de la
publicité » sans retour financier pour le groupe.
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Justice
Eutelsat : l'opérateur va devoir rétablir la diffusion de la chaîne kurde Newroz TV
Eutelsat a été enjoint de rétablir la transmission de la
chaîne kurde Newroz TV, suspendue depuis un mois à la
demande des autorités turques, sous peine d'une amende de
10 000 euros par jour, selon une copie du jugement. Le
tribunal de commerce de Paris a estimé que « l'interruption de
transmission opérée par Eutelsat […] a été effectuée en
infraction manifeste » et a provoqué un « trouble
manifestement illicite » pour la société suédoise Stiftelsen
Kurdish Media (SKM), diffuseur de Newroz TV.
Eutelsat avait interrompu le 11 octobre la diffusion de
Newroz TV, liée selon l'autorité de l'audiovisuel turc RTÜK au
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), formation considérée
comme une « organisation terroriste » par la Turquie, l'Union
européenne ou encore les Etats-Unis. « Au-delà de la simple
affirmation, au demeurant non démontrée, de liens avec le
PKK », Eutelsat n'a pas fourni la preuve que cette relation
« présente un caractère manifeste, sérieux et grave », a
estimé le tribunal dans son ordonnance prononcée lundi.
Le directeur de la chaîne satellitaire, qui émet depuis la banlieue
de Stockholm, dénonce également l'absence de preuves soutenant
les allégations d'Ankara. En fait de propagande « nous avons
montré la réalité, comme les autres chaînes d'information et nous
avons respecté la loi suédoise », a indiqué Faruk Nozhatzadeh.
Quant aux liens présumés avec le PKK, « nous les démentons », at-il dit. Newroz espère être en mesure de reprendre ses
programmes dès ce mercredi, mais Faruk Nozhatzadeh craint
qu'un appel interjeté par Eutelsat ne le permette pas.
La décision précise aussi que l'autorité turque a manqué à
ses obligations en contournant SKM au lieu de lui transmettre
sa demande motivée et de chercher à « résoudre la difficulté »
de concert. RTÜK avait en revanche sollicité son homologue
suédoise au mois de mai, « pour prendre les mesures en vue de
la cessation de la diffusion » de Newroz TV. Avant Newroz TV,
Eutelsat avait également suspendu la diffusion d'une autre
chaîne kurde, Med-Nûçe TV, déjà à la demande d'Ankara et pour
les mêmes raisons (nos informations du 6 octobre).
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International
Viacom : acquisition du groupe audiovisuel argentin Telefe auprès de Telefónica pour 345 M$
Le groupe américain Viacom, maison mère de MTV,
Nickelodeon et des studios Paramount, a acquis le groupe
audiovisuel argentin Telefe (Televisión Federal) auprès de
l'opérateur espagnol Telefónica, renforçant ainsi sa présence
en Amérique latine (nos informations du 8 novembre). Dans un
communiqué commun, Viacom et Telefónica ont annoncé que «
l'accord s'est fait autour de la somme de 345 millions de
dollars » (321,6 M€). Rappelons que Time Warner et
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 12/18
Cisneros Group étaient également sur les rangs. La
transaction, qui nécessitera l'approbation des autorités de
régulation, pourrait être finalisée d'ici la fin septembre 2017.
Premier diffuseur argentin, Telefe opère un bouquet de
chaînes et produit de nombreuses telenovelas et séries
policières dont l'une va faire l'objet d'une adaptation pour NBC
(A Year to Remember).
Cette opération intervient alors que la famille Redstone,
actionnaire majoritaire des groupes américains Viacom et CBS,
leur a demandé de réfléchir à une fusion (nos informations du
29 septembre).
De son côté, Telefonica, qui est l'un des cinq plus grands
opérateurs de télécommunications au niveau mondial, affichait
fin juin une dette de 52,57 milliards d'euros. Pour la réduire, le
groupe espagnol cherche de nouveaux revenus et envisage de
faire entrer en Bourse sa filiale britannique O2.
Vodafone : l'opérateur multiplie ses pertes par plus de deux au 1er semestre, à 5 Md€
L'opérateur télécoms britannique Vodafone a publié une perte
nette de 5,13 milliards d'euros au premier semestre, multipliée
par deux sur un an en raison de très lourdes dépréciations d'actifs
en Inde. Vodafone, qui publie désormais ses résultats en euros,
avait enregistré une perte de 2,5 Md€ au cours de la même période
de 2015, en raison de charges fiscales au Luxembourg.
Durant le premier semestre (achevé fin septembre) de son
exercice décalé 2015-2016, Vodafone a dû passer dans ses
comptes une énorme dépréciation de 6,4 Md€, pour faire face à
des difficultés en Inde, liées à des paiements d'impôts
(1,4 milliard) et à la baisse de la valeur de ses activités (5 Md€).
L'opérateur s'attend à ce que ses activités dans le pays lui
rapportent moins d'argent que ce qu'il estimait jusqu'à présent.
Pour faire face à cette tendance, il a déboursé 2,74 Md€ pour
mettre la main sur des fréquences 4G pour réseaux mobiles en
Inde, une opération annoncée début octobre.
Son chiffre d'affaires a quant à lui baissé de 3,9 % à
27,054 Md€ sur le semestre, reculant tant en Europe, son
principal marché, que dans le reste du monde (Afrique, MoyenOrient et Asie-Pacifique). Vodafone a toutefois globalement
confirmé ses objectifs annuels, en visant une croissance de
son résultat brut d'exploitation (Ebitda) entre 3 et 6 %. Il a
toutefois légèrement resserré sa fourchette d'Ebitda, attendue
entre 15,7 et 16,1 Md€ (et non plus entre 15,7 et 16,2 Md€).
Etats-Unis : un producteur de cuivre chinois rachète Voltage Pictures (série True Justice)
Anhui Xinke New Materials Company, société chinoise de
câbles en cuivre, amorce une diversification spectaculaire en
rachetant pour 2,39 milliards de yuans, soit 325 millions
d'euros (349 M$), la société de production américaine Voltage
Pictures. L'entreprise, déficitaire sur son activité première
depuis au moins deux ans, va s'emparer de 80 % de Midnight
Investments, propriétaire de Voltage Pictures, a-t-elle annoncé
ce mardi dans un communiqué.
Fondé par le Français Nicolas Chartier, Voltage Pictures a
produit Démineurs (2009), un film de guerre réalisé par Kathryn
Bigelow et récompensé par six Oscars, ainsi que le drame Dallas
Buyers Club (2013) de Jean-Marc Vallée, lequel avait décroché
trois statuettes. En télévision, la société a produit deux saisons de
la série True Justice avec Steven Seagal. L'acquisition « permettra
d'améliorer la rentabilité générale de notre entreprise », s'est
félicité Anhui Xinke. La société avait déjà fait une incursion dans le
monde du divertissement et des médias en mettant la main l'an
dernier sur Xi'an Mengzhou Film and TV Culture
Communication, une entreprise de production chinoise.
Le rachat de Voltage Pictures – une opération au montant
relativement modeste – s'inscrit dans une frénésie d'acquisitions
chinoises à Hollywood. Le conglomérat géant Wanda a ainsi
racheté, pour environ 1 milliard de dollars (933 M€), Dick Clark
Productions, productrice notamment des Golden Globes (nos
informations du 4 novembre). Déjà propriétaire du circuit d'AMC, il
a par ailleurs mis la main début 2016 sur Legendary (Jurassic
World, Batman) pour 3,5 Md$ (3,26 Md€).
Le mois dernier, le numéro un chinois du commerce
électronique Alibaba, propriété du milliardaire Jack Ma,
investissait dans la société Amblin Partners de Steven Spielberg
(qui comprend les studios DreamWorks), afin de coproduire des
films à destination d'un marché chinois en plein essor. Enfin, en
septembre, le géant chinois de la vidéo à la demande LeEco a
recruté l'ex-président de Paramount Pictures afin de diriger Le
Vision, sa filiale basée à Hollywood, qui ambitionne de produire
des films en langue anglaise.
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Nominations, mouvements
Federation Entertainment : chargée des ventes et du développement de la fiction en Amérique latine
Federation Entertainment renforce son pôle distribution
avec l'arrivée de Leyla Formoso, en charge des ventes et
du développement de la fiction en Amérique latine, a
annoncé ce mardi la société de production et de distribution de
Pascal Breton.
De nationalité franco-vénézuélienne, Leyla Formoso est une
spécialiste du marché latino-américain, ayant accompli la
moitié de sa carrière professionnelle sur son continent natal,
souligne le communiqué. Elle a récemment réalisé une mission
de quatre ans pour le ministère de la Culture vénézuélien, en
charge des ventes et acquisitions de programmes pour
l'ensemble des chaînes nationales. Auparavant, elle a collaboré,
entre autres, avec Gaumont/Alphanim, Motion Pictures,
SevenOne International ou encore Nelvana International, de
1998 à 2005. Parallèlement à sa nomination chez Federation
Entertainment, Leyla Formoso poursuit une activité de ventes
de programmes kids chez Xilam Animation, précise le
communiqué. Chez Federation Entertainment, les
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 13/18
ventes kids monde sont assurées par Monica Levy, directrice
des ventes & acquisitions pour Federation Kids & Family.
Au sein de Federation, Leyla Formoso aura pour mission de
développer l'activité commerciale de fiction dans l'ensemble
de la zone Amérique latine et sera rattachée à Jean-Michel
Ciszewski, directeur de l'international. Tous deux seront présents
au Mip Cancun (16-18 novembre), où ils présenteront le line-up de
la société en matière de séries françaises et internationales,
notamment Le bureau des légendes (Création originale Canal+ –
TOP Les Oligarchs/Federation) ; Marseille (série originale Netflix
produite par Federation), le thriller belge La trêve (Helicotronc
pour la RTBF), la série finlandaise Bordertown (Fisher King et
Federation pour YLE), la série israélienne Hostages (Yezirah Ivrit et
Federation) ou encore la série canadienne Prémonitions (Encore
Television pour AddikTV), dernière acquisition de Federation
présentée au MipCom.
Basée à Paris et Los Angeles, Federation Entertainment a été créée en 2013 par Pascal Breton qui la préside. La société est codirigée
par Lionel Uzan, dg, et les fondateurs de la société depuis l'origine aux côtés de Pascal Breton, David Michel (directeur de Federation Kids
and Family et de sa filiale de production, la société Cottonwood), Stéphane Sperry et Serge Hayat. Thierry Sorel a récemment intégré
l'équipe en qualité de directeur de la fiction.
Newen : directrice des relations publiques et des relations presse
Ludivine Svaldi, jusque-là responsable de communication
du groupe Telfrance, a été nommée directrice des relations
publiques et des relations presse de Newen (groupe TF1), a
annoncé l'entreprise ce mardi. « Au service des directions
opérationnelles, [elle] aura pour mission de piloter la
communication concernant l'ensemble des programmes [des
filiales] Telfrance, Capa, 17 Juin Media, Production Valley et
des Studios Post & Prod », indique le communiqué. Outre les
relations presse, elle aura également la charge des
partenariats, des festivals ainsi que de la communication
interne et événementielle.
Avant d'intégrer Telfrance en 2013, Ludivine Svaldi a passé
cinq ans auprès d'Yves Jégo, d'abord au ministère de l'Outremer. Elle s'est notamment occupée de la communication du
label Origine France Garantie qu'il a créé avec son association
Pro France.
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Programmes
Arte : diffusion de la série Cannabis à partir du 8 décembre
Présentée comme l'un des temps forts de la saison lors de la
conférence de presse de rentrée d'Arte, la série Cannabis sera
diffusée à partir du jeudi 8 décembre à 20h55, apprend-on
dans la lettre hebdomadaire de la chaîne. Les trois premiers
épisodes seront diffusés au cours de la même soirée. Produite
par Tabo Tabo Films, Arcadia Motion Pictures et
Producciones Estrecho Aie, cette fiction de 6x50' raconte le vol
d'une cargaison de cannabis qui tourne au règlement de
comptes entre un baron de la drogue et des dealers. Navigant de
la France à l'Espagne, ce thriller romanesque et violent suit des
personnages hauts en couleur pris dans un trafic qui finit par les
dépasser. Pas de vedettes au casting mais on notera tout de
même la présence de Christophe Paou (brun ténébreux dans
L'Inconnu du lac), dans le rôle de Morphée, le boss qui contrôle
le trafic, aux côtés du jeune Yasin Houicha qui interprète
Shams, enfant de la cité fictive de la Roseraie.
Créée par Hamid Hlioua et réalisée par Lucie Borleteau, la
série sera proposée en DVD la veille de sa mise à l'antenne.
France 2 / Shine France : le 53e Gala de l'Union des artistes diffusé le 22 novembre
Le 53e Gala de l'Union des artistes, présidé par Claude
Lelouch avec Marianne James en Madame Loyal, sera diffusé le
22 novembre à 20h55 sur France 2, a annoncé la chaîne.
L'émission, proposée par l'Union des artistes et Audiens, est
produite par Shine France. La première édition du Gala des
Artistes s'est déroulée en 1923 sur une idée de Max Dearly,
artiste de cabaret, pour alimenter les caisses des œuvres
sociales destinées aux comédiens, acteurs, chanteurs et
danseurs démunis. Longtemps, la grande fête de l'Union sociale
du spectacle, événement mondain et caritatif parmi les plus
renommés, a contribué aux grandes heures de la télévision,
notamment pendant les années 1960 et 1970 : on y a vu Jerry
Lewis en clown blanc, Juliette Gréco en dompteuse de tigres et
Jane Birkin en funambule à l'ombrelle, mais aussi Maria Callas,
Louis de Funès et Jean-Paul Belmondo.
Après 29 ans d'oubli, cette soirée de solidarité a été relancée
en 2010. Sheila, Chantal Ladesou, Alex Lutz, Anne Roumanoff,
Martin Lamotte, Bruno Putzulu, la troupe des 3 Mousquetaires et
Patrick Poivre d'Arvor, parmi une trentaine d'artistes et de
personnalités des médias, participent à l'édition 2016,
enregistrée en juin au Cirque d'hiver Bouglione, à Paris. Y
seront présentés des numéros de domptage, de clowns, des
tours de magie, et des acrobaties aériennes sur le thème du
cinéma.
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 14/18
France 4 / Shine France Films : lancement le 3 décembre de la comédie Dead Landes avec Thomas VDB
France 4 diffusera la série Dead Landes, un thriller aux
accents de comédie de 10 x 26' écrit par François Uzan dont le
tournage s'est achevé mi-avril, à partir du samedi 3 décembre à
20h55, a annoncé la chaîne ce mardi dans un communiqué.
A la réalisation, François Descraques, créateur de
nombreuses webséries pour la plate-forme de la chaîne
publique Studio 4 (Le visiteur du futur, Frenchball, Le Golden
Show, Rock macabre), signe ici sa première série pour la
télévision. Le casting réunit Thomas VDB, Yacine Belhousse,
Baptiste Lecaplain, Julie Farenc, Alban Ivanov, David Salles,
Djena Tsimba et Adrianna Gradziel. L'action de Dead Landes se
déroule au camping L'Escapade. C'est la fin des vacances et
une équipe de journalistes est venue faire un reportage sur le
départ des touristes… Mais tout à coup la fin du monde semble
avoir lieu : tremblement de terre, colonnes de flammes à
l'horizon, objets non identifiés tombants du ciel… et apparition
d'un étrange et mortel brouillard qui isole totalement les
survivants. Les journalistes et les derniers vacanciers vont devoir
apprendre à survivre, cohabiter, mais surtout comprendre ce
qui leur arrive : vont-ils être secourus ? Sont-ils les derniers
survivants de l'humanité ? Ce brouillard est-il naturel ou
surnaturel ? Et qu'y a-t-il derrière ?
« Avec Dead Landes, France 4 réaffirme sa volonté de
soutenir les jeunes talents, comédiens, réalisateurs, auteurs et
de développer une offre de fiction originale française. Elle se
distingue par le choix de sujets contemporains et le format de
26 minutes, nouvelle forme de narration adaptée aux usages
toujours plus mobiles et délinéarisés », indique Tiphaine de
Raguenel, directrice exécutive de la chaîne citée dans le
communiqué.
Parallèlement à la série, FranceTV Nouvelles écritures et
Shine France Films mettront en ligne la websérie Dead Floor
(5 x 5') sur Studio 4 à raison d'un épisode par jour du
28 novembre au 2 décembre inclus. Egalement écrite par
François Uzan et réalisée par François Descraques, elle sera
accompagnée d'un dispositif social media impliquant. Tous
deux inviteront les fans à enquêter sur l'intrigue de Dead Landes.
Rappelons que la chaîne a récemment lancé le tournage de
la série courte humoristique Des jours meilleurs (10 x 26', Calt
Production – nos informations du 21 octobre).
TF1 : Gravity, en première diffusion en clair le dimanche 4 décembre à 20h55
Couronné par 7 Oscars, Gravity fera l'événement sur
l'antenne de TF1 lors de sa première diffusion en clair le
dimanche 4 décembre à 20h55, a annoncé la chaîne ce mardi
dans un communiqué. Porté par Sandra Bullock et George
Clooney, le film raconte les aventures du docteur Ryan Stone,
perdu dans l'espace après la collision de sa navette spatiale
avec des débris en orbite. Gravity, qui a marqué les esprits par
ses images époustouflantes de l'espace et son suspens à couper
le souffle, a cumulé 4 086 127 entrées lors de sa sortie en
France. Des chiffres en ligne avec le succès du film à
l'international. Distribué par Warner, le film a réalisé
723 millions de dollars (675 M€) de recettes dans le monde,
soit le 80e plus gros succès de tous les temps.
Sur TF1 le 4 décembre, Gravity sera suivi à 22h45 par
Gladiator de Ridley Scott, avec Russell Crowe et Joaquin
Phoenix.
TF1 : une rétro 2016 présentée par Yann Barthès le 9 décembre avec la rédaction de Quotidien
TF1 accueillera sur son antenne Yann Barthès le vendredi
9 décembre à 23h55 pour une émission intitulée Quotidien : les
hommes et les femmes de l'année 2016, a indiqué la chaîne ce
mardi. Consacrée à la culture, au sport, au web, à la mode et au
people, cette spéciale produite par Bangumi et réalisée avec la
rédaction de Quotidien (TMC), affichera un plateau avec de
nombreux invités : chanteurs, acteurs, sportifs.
Programmé en access du lundi au vendredi sur TMC depuis
le 12 septembre, Quotidien est un des gros succès d'audience
de la rentrée. Depuis son lancement, l'émission affiche une
audience moyenne de 1 099 000 spectateurs, 10,8 % de pda sur
les CSP+ (leader TNT et 4e chaîne nationale) et 9 % de pda
auprès des 25-49 ans (5e chaîne nationale). Sur le mois de
novembre en cours, elle est à 3,6 % pda sur les 4 ans et plus.
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Audiences
Paris Première : succès pour la soirée hommage à Thierry Le Luron
La soirée hommage à Thierry Le Luron, à l'occasion des
30 ans de sa mort, a été un succès lundi soir sur Paris
Première. A 20h45, le documentaire inédit Thierry Le Luron,
l'humour de ma vie, produit par l'INA et réalisé par Fabrice
Gardel, Isabelle Siméoni, Fabrice Buysschaert et Christine
Bernadet, a rassemblé en moyenne 151 000 personnes, soit la
meilleure audience pour un documentaire inédit sur Paris
Première depuis deux ans, se félicite la chaîne du groupe M6,
faisant état d'un pic d'audience à 190 000 individus. En
deuxième partie de soirée, le divertissement Le Luron en liberté a
conservé de très bons scores avec 115 000 téléspectateurs en
moyenne, précise-t-elle.
|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 15/18
Distinctions
SMA Awards : le palmarès 2016
Le jury des Social Media Awards (SMA), manifestation
organisée par NPA Conseil, a procédé ce mardi à la remise des
prix en clôture de la journée du 23e colloque NPA-Le Figaro.
Créés en 2012, ces prix SMA récompensent les chaînes,
programmes, animateurs, dispositifs de communication et
applications qui ont marqué le plus de dynamisme autour de la
social TV et ont su proposer des services attractifs, développer
des communautés puissantes et animer ces dernières.
Les lauréats dans chaque catégorie sont les suivants :
Fonctionnalité TV la plus innovante : les fonctionnalités
d'Orange (Ola, TV Clipping, TV Lights)
Meilleur dispositif 360° – réalité virtuelle sur un événement
TV : la série Le bureau des légendes (Federation Entertainment
avec TOP – The Oligarchs Productions pour Canal+)
Meilleur dispositif de communication numérique : la série
Baron noir (Kwaï pour Canal+) – La campagne
Mention spéciale : le dispositif digital de TF1 Publicité pour
Sephora avec la série Clem
Meilleur guide de programme : MyTéléLoisirs
Mention spéciale : Screenopsis de TV France International
Meilleur service de recommandation : My MTV
Meilleure chaîne ou producteur web : String Theory
(Effervescence)
Meilleure empreinte numérique de chaîne : franceinfo
Meilleure interface de services de catch-up TV, VOD ou
SVOD : 6play (groupe M6)
Mention spéciale : MyJ (Lagardère Active)
Meilleure opération de social TV sur une émission de prime
time (ex aequo) : le dispositif digital du débat des primaires
TF1/LCI et la fiction Marion, 13 ans pour toujours (EuropaCorp TV
pour France 3)
Meilleure opération de social TV sur une émission hors prime
time : lancement de l'émission Quotidien (Bangumi pour TMC)
Prix spéciaux 5 ans
Personnalité numérique : Nikos Aliagas (TF1)
Meilleure empreinte numérique de chaîne (ex aequo) : M6 et
Arte
Meilleure interface : Canalplay
Le jury de cette 5e édition réunissait Philippe Bailly,
président de NPA Conseil, Patrick Bezier, dg d'Audiens,
Emmanuel Biscay, Commercial Director Southern Europe de
FreeWheel, Loïc Dosseur, codg de Paris & Co, Serge Laroye,
directeur des contenus chez Orange, Philippe Larroque,
directeur de la rédaction de TV Mag, Julien Rosanvallon,
directeur du département télévision de Médiamétrie, JeanBaptiste Rouet, Chief Programmatic Officer chez Publicis
Media, Udecam, Barbara Steinert, dga de France Télévisions
Publicité, et Joël Wirsztel, fondateur et directeur de la
publication et de la rédaction de Satellifax, directeur de la
publication de Satellimag.
Radio France : prix du reportage décerné à Omar Ouahmane pour 12 jours dans la vie d'un réfugié
Le prix du reportage Radio France 2016 a été décerné
lundi à Omar Ouahmane, envoyé spécial permanent de Radio
France à Beyrouth, pour son reportage 12 jours dans la vie
d'un réfugié, extrait de l'émission Interception du 18 octobre
2015 (réalisée par Anne Lhioreau). Le journaliste a suivi
pendant 12 jours et 12 nuits une famille de réfugiés syriens, de
la frontière syro-turque à l'Autriche, en passant par la Grèce, la
Macédoine, la Serbie et la Hongrie. Ce reportage, rediffusé le
24 juillet, a également fait l'objet de séquences plus courtes
dans les journaux de France Inter, France Culture et France
Info. Il avait remporté en octobre dernier le 3e prix radio du
prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre.
Le jury du prix Radio France, qui devait départager
18 projets, était présidé par Michel Polacco, secrétaire
général de l'information, en présence de Jean-Christophe
Ogier, secrétaire général adjoint. Il réunissait les rédacteurs
en chef de France Inter, franceinfo, France Culture/France
Musique, France Bleu et Mouv'. En tant que lauréat du prix
Radio France, Omar Ouahmane se voit automatiquement
sélectionné pour représenter Radio France au prix du
journalisme radio des Médias francophones publics.
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Evénements
Data / TV : un outil pour piloter l'offre de programmes et l'expérience utilisateur
L'analyse de la donnée contribue à améliorer l'expérience
du téléspectateur, mais « ce qui compte, c'est la data utile »,
a fait valoir Frank Cadoret, directeur de Vivendi et directeur de
la distribution, de la technologie et des systèmes d'information
de Canal+. Il s'exprimait ce mardi à l'occasion d'une table ronde
du colloque NPA-Le Figaro sur le thème « Data, UX… :
l'expérience au cœur de la distribution des contenus ? ». Tous
les FAI ne remontent pas de data aux éditeurs de
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 16/18
chaînes. « Quand, sur une base de 5 millions de clients, on a
des remontées sur 2 ou 3 millions de personnes, c'est déjà un
échantillon représentatif », a-t-il affirmé. Avec ses abonnés Canalsat,
le groupe a en revanche un accès direct à toute la data client.
Celle-ci permet notamment au groupe de connaître la valeur
qu'il pourra retirer d'un programme et, de fait, le prix auquel il
peut l'acheter. « On peut déterminer les sports avec une forte
proportion de fans, qui seraient susceptibles de s'abonner. La
data aide donc à acheter les bons contenus et à développer
les services », a-t-il détaillé. D'ailleurs, la data et l'expérience
utilisateur sont « parmi les 3 grandes priorités » de 2017, a-t-il
affirmé, sans citer la troisième.
Orange va accéder aux métadonnées de Netflix
La donnée est aussi un élément particulièrement important
pour Orange, qu'il s'agisse de la donnée sur les contenus, sur la
qualité de l'expérience et de l'usage, ou encore la donnée qui
permet de mettre en scène l'ensemble de l'expérience
utilisateur, notamment à travers l'interface d'accueil ou le
moteur de recommandation. Le groupe souhaite d'ailleurs que
son moteur de recherche puisse interagir avec les
métadonnées des éditeurs, sur le modèle de ce qui a été
conclu entre Comcast et Netflix aux Etats-Unis (nos informations
du 7 novembre). « Le modèle mis en place par Netflix avec
Comcast est le même que celui qu'ils ont avec nous depuis deux
ans. D'ici quelques semaines, les données de Netflix pourront
aussi être disponibles sur Orange. Sur l'Apple TV, [elles sont]
déjà disponibles », a indiqué Christian Bombrun, directeur
divertissement et nouveaux usages d'Orange.
Les moteurs de recommandation : avantage ou inconvénient ?
Les moteurs de recommandation, qui proposent une
sélection de contenus à partir de l'analyse de la consommation
de l'utilisateur, favorisent la consommation télé, a indiqué Frank
Cadoret : « Ceux qui l'utilisent ont une consommation
supérieure de 20 % à la moyenne. » Ils sont pourtant loin de
faire l'unanimité. « Quand la donnée programme remonte par
un moteur de recherche, l'utilisateur ne raisonne plus via la
marque média mais par rapport à ce qu'il a à l'esprit », a fait
valoir Thierry Cammas, président de MTV Networks France.
Avant d'ajouter : « La pédagogie, le défrichement de nouveaux
horizons va totalement disparaître. Il faut garder un équilibre
entre éditeurs et opérateurs, qui peuvent compléter le travail
des médias sur leurs marques. »
Le travail sur la donnée a déjà un impact sur la présentation
des interfaces utilisateurs. Celles-ci présentent de plus en plus les
programmes « par catégories de contenus et pas par type de
chaîne », a souligné Mathias Hautefort, président de Vitis,
opérateur 100 % fibre et triple play implanté dans les zones
géographiques couvertes par les réseaux d'initiative publique
(RIP). « Le lien entre les contenus proposés et les utilisateurs
change radicalement l'approche des éditeurs. Leur rôle consiste à
trouver le bon mix entre le non linéaire et le linéaire. Les chaînes
payantes ont de la valeur dans les deux univers », a-t-il assuré.
Publicité adressée : une solution « technologiquement possible et économiquement souhaitable »
La publicité adressée sur les box opérateurs est « une
solution technologiquement possible et économiquement
souhaitable », a affirmé ce mardi Jean-Luc Chetrit, président de
l'Udecam et de Carat France, à l'occasion d'une table ronde du
colloque NPA-Le Figaro sur le thème « Data, UX… : l'expérience au
cœur de la distribution des contenus ». « Il faut se donner les
moyens d'offrir aux annonceurs un accès aux contenus de
manière adressée et permettre à des chaînes qui ne sont pas
bien monétisées de le devenir. Je ne pense pas que cela va nuire
aux grandes chaînes, qui font valoir leur puissance. Il faut que le
régulateur nous aide à la mettre en place », a-t-il ajouté.
Si la publicité adressée sur la télévision linéaire est interdite
par un décret de 1992, elle est autorisée sur le délinéarisé et, de
fait, sur les box des FAI. Le SNPTV a d'ailleurs commandé une
étude pour mesurer le potentiel de la publicité adressable en
France, a précisé son président Régis Ravanas, également dga
diversification et développement du groupe TF1. « Ce ne sera
pas un eldorado. Aux Etats-Unis, la publicité adressée est
essentiellement de la publicité géolocalisée. Je suis en
revanche assez convaincu que, si on lie la puissance instantanée
avec une capacité de ciblage, on peut avoir une solution
intéressante pour les annonceurs », a-t-il détaillé. Selon les
chiffres qu'il a cités lors de la table ronde, le marché de la
publicité adressée aux Etats-Unis est estimé à 900 millions de
dollars en 2016 (839 M€) et à 2,17 Md$ en 2018 (2 Md€).
Un test à Lyon avec Orange et MyTF1
Orange et le groupe TF1 mènent un test sur le sujet à Lyon.
« Il a démarré en octobre et va se poursuivre jusqu'en janvier ou
février », a précisé Christian Bombrun, directeur divertissement
et nouveaux usages d'Orange, à Satellifax, en marge de la table
ronde. Après avoir demandé « leur accord explicite » à ses
abonnés lyonnais, l'opérateur télécoms a mis à disposition du
groupe TF1 leurs données géolocalisées. Les détenteurs de box
Orange ont alors reçu des publicités géolocalisées sur MyTF1.
Canal+ travaille aussi sur la publicité adressable avec son
projet Aladin : « On travaille dessus, on va y aller et on a un
calendrier », a noté Frank Cadoret, directeur de la distribution,
de la technologie et des systèmes d'information, également
directeur de Vivendi, sans donner plus de précision.
« Aujourd'hui, la hausse du marché publicitaire ne se fait pas au
bénéfice des médias traditionnels. Il va falloir faire augmenter
la part du gâteau pour la télé », a-t-il justifié.
« Une voie d'avenir », selon Olivier Schrameck
Interrogé en clôture du colloque, Olivier Schrameck, président
du CSA, a estimé que « la publicité adressée est une voie
d'avenir ». Le Conseil n'a toutefois « pas été associé » aux différentes
opérations menées sur le sujet par les acteurs audiovisuels. « Notre
mission consiste à faire la promotion de la sphère audiovisuelle et
de tous ses maillons. Nous n'avons pas d'hostilité mais nous avons
le souci d'équilibre et de modernité », a-t-il ajouté.
Rappelons que le CSA a publié récemment une étude
intitulée Les nouveaux territoires publicitaires : quels enjeux
pour la télévision ?, dans laquelle il plaidait pour des
ajustements réglementaires en faveur des groupes audiovisuels
(nos informations du 7 novembre). Il estimait légitime de
renforcer la pertinence de la publicité diffusée en utilisant les
nouvelles possibilités de segmentation de l'offre en se
rapprochant du consommateur.
Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 17/18
Au fil des tweets…
Mardi's tweets : Geff, Jugnot, Azoulay, Durel, Meunier, Poupard, Flaysakier, Laleian, Sonnac, Ravanas, Reichardt...
Une sélection, parfaitement arbitraire, de tweets qui nous ont amusés ou instruits. Ou pas. L'orthographe et la syntaxe d'origine
sont conservées… sauf exception charitable ! Vos avis, vos suggestions : [email protected] ou @joelwir ou @satellifax
@InfoAbonneCanal [INFO] Accédez à la
nouvelle offre CANAL à partir de votre
compte Espace Client. + d'infos
bit.ly/2eVQhpZ
@FrancoisGeff Grève à iTélé, jour 30.
@greve_i Jour 30. Notre métier nous
manque mais nos revendications restent
les mêmes. #jesoutiensiTELE
@puremedias.com iTELE : Yves de
Kerdrel ("Valeurs Actuelles") demande à
Bolloré de "tenir bon"
@GerardJugnotOff Soutenons les
journalistes d'iTélé, grosse pensée à
eux ! @itele #JeSoutiensItele
@AAzoulay Je comprends que l'arrivée
de #Morandini puisse préoccuper, mais
ce n'est pas mon rôle de me prononcer
là-dessus #iTélé #le79inter
@FLOUX1 Bolloré "un mec très fort mais
en tant que directeur des programmes,
ça se discute" @T_Ardisson @NPolony
@TelecableSat
@PLechevallier #colloqueNPA ah la
taxation du pays de consommation ?
Apple, Netflix et Amazon prochains
bailleurs du cinéma. Tip top ;) @lecnc
@PLechevallier #colloqueNPA @lecnc
"consolider la salle et développer la vod"
ben ok alors on fait comment les gars ?
On touche pas à la chrono ???
@LionelDurel Coup de gueule !
#HugoClément de #Quotidien agacé par
les "élites" en #politique Article
#LionelDurel
sur
#LDpeople
goo.gl/gso8er
@hdmotion 2 mois que j'ai accès à
@SFR_Play et 2 mois qu'il y a un
problème de son sur les films 4K.
@ophmeunier Retour de tournage…
#MannequinChallenge
#TeamZoneInterdite @ZoneInterdite
Hâte de vous retrouver le 27 novembre à
21h sur @M6 !! :)
@manupoupard Désolé madame la
ministre @AAzoulay mais cette loi
@pbloche ne répond pas aux attentes de
la
profession
@SNJ_national
#JeSoutiensItele
@marielaleian "Ts les clients @orange
présents @GaredeLyon pouvaient cet
été télécharger gratuitement un
magazine" #bigdata #colloqueNpa
@fabiennedulac
@thony911 "Renaud en plein coeur", un
documentaire inédit avec une interview
intime… le lundi 5 décembre à 21h sur
@M6
@nsonnac "L'ERGA (club régulateurs
audio europ) doit servir de conseil à la
Commission europ pour élaborer
nouvelle Directive SMA" O. Schrameck
@marielaleian "La publicite adressée
permettra de mieux valoriser les petites
chaînes" #programmaticAd #pubTv
@JLChetrit #colloqueNPA
@npaconseil @JLChetrit "La pub
personnalisée : nous y sommes
favorables, il faut donner des moyens
aux
annonceurs"
#15ansNPA
#colloqueNPA
@rravanas "Nous testons chez TF1 la
publicité
adressée
au
côté
d'@Orange_France via les POC sur
l'IPTV" #ColloqueNPA
@rravanas "Sur 1h48 de DEI des 15-24,
la catch-up TV représente 13 minutes"
#ColloqueNPA
@npaconseil "le consommateur est plus
dans une logique de personnalisation
que de recommandation" @vitistv
#15ansNPA #colloqueNPA
@marielaleian "Comment ne pas être
desintermedié ? Que nos programmes
restent bien associés à nos marques ?"
#ux #datas @rravanas #colloqueNPA
@npaconseil Thierry Cammas de
@MTVFR : "l'opérateur ne doit ps se
substituer au travail de contextualisation
effectué par ls média" #15ansNPA
#colloqueNPA
@gip89
#colloqueNPA
Christian
Bombrun Orange. les programmes
netflix bientôt accessible dans le search
de la box d'Orange, comme chez
Comcast
@npaconseil
"3
enjeux
pour
@cbombrun d'Orange : le contenu, la
qualité de l'expérience et sa mise en
scène"#15ansNPA #colloqueNPA
@gip89 #colloqueNPA Christo Bombrun
Orange. Le contenu reste clé. Puis
qualité de la distribution sur les réseaux.
Puis seulement UX, mise en scène
@marielaleian "La data permet une
bonne recommandation, le dvpt de
l'usage et l'identification des abonnés
fragiles" #mycanal @cadoretFranck
#colloqueNPA
@Satellifax #colloqueNPA 2e table
ronde. Cinéma : la grand écran reste-t-il
un passage obligé ?
@LabadieLePacte Oui!!
@JibiWi75 Bravo aux équipes de
@reminizapp et @JackHabra qui ont
participé au projet #OLA cet award est
aussi pour vous @LatoucheP
@Reichardt1
Interview exclusive
@fhollande en direct à 18h30
@TV5MONDE
@FRANCE24
@RFI,
dossiers internationaux: #COP22 #Trump
#Syrie @PatrickSimonin
(Tweets relevés le mardi 15 novembre)
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Revue de presse
Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse, en ligne, TV, radio), en complément de nos propres contenus. Ainsi qu’il est
de tradition pour toute revue de presse, les opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés comme reflétant les vues de notre rédaction.
Canal+ : départ d'Eric Laroche, responsable éditorial cinéma
(Le Film français, vendredi 11 novembre)
Selon Le Film français, Eric Laroche, responsable éditorial
cinéma de Canal+ depuis 2008 et responsable éditorial de
Canal+ Séries depuis 2013, quittera le groupe Canal+ le
30 novembre. Il avait intégré le groupe en 1999.
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|N° 4836 – Mercredi 16 novembre 2016|p 18/18
Sport : la baisse des audiences inquiète
(Nicolas Madelaine, Les Echos, mardi 15 novembre)
C'était entendu : malgré le web et les réseaux sociaux, le sport
en direct resterait le « domaine réservé » de la télévision et
attirerait toujours suffisamment d'abonnés, pour la télé payante,
ou d'annonceurs, pour la télé gratuite. Sauf que depuis la fin de
l'été, les audiences des premiers matches de la nouvelle saison de
football américain (NFL), aux Etats-Unis, et de Premier League, en
Angleterre, sont plus que décevantes. Déjà, les JO de Rio n'avaient
pas impressionné. Mais les chiffres, cette fois, semblent pires. Sur
ses 10 premières semaines, les directs de la Premier League
anglaise ont vu leur audience chuter de 12 % […] Les audiences de
la NFL sont pires encore : les matches en prime time, le lundi, le
jeudi et le dimanche ont 20 % de téléspectateurs en moins.
[…] Le secteur de la télé est bien obligé de se demander si les
nouveaux modes de consommation des médias n'affectent pas
aussi ce dernier bastion du petit écran. L'addiction à Facebook
ou à Twitter pose question. Les téléspectateurs, surtout les
jeunes, ont-ils encore la patience de regarder des matches en
entier ou préfèrent-ils picorer ? Les meilleurs moments sont en
outre très faciles à visionner par des voies illégales. Par ailleurs,
surtout aux Etats-Unis, les gens habitués à regarder la télé à la
demande sur Netflix sont-ils encore prêts à être interrompus
incessamment par des pages de pub ? […]
Nouveaux usages : la réalité virtuelle s'attaque au direct, notamment le sport
(Philippe Bailly, Le Figaro, mardi 15 novembre)
[…] Répondant à la demande croissante de la télévision et des
réseaux sociaux, la capacité à gérer le live apparaît comme la
priorité dans l'univers des nouvelles images. « Alors que la vidéo
est forcément limitée, nos technologies sont de plus en plus
employées pour de la simulation en temps réel », note le
fondateur de Persistant Studios, Maxime Dumas. « L'utilisation
d'une solution multi-angles est particulièrement bien adaptée au
spectacle vivant, pour en faire vivre l'émotion à 200 % », poursuit
Cyril Zajac, cofondateur d'Omnilive. « Sur les grands shows TV,
l'utilisation du virtuel permet d'être plus souple et rapide, mais
aussi de réaliser des économies massives », ajoute la directrice du
développement de SolidAnim. Ce parti pris du live est encore plus
radical pour LiveLikeVR, créé début 2015 et qui l'applique au « roi
du direct » : le sport. « De la même façon qu'on parlait de contenus
"mobile first", nous sommes résolument "VR first", explique l'un
de ses cinq cofondateurs Fabrice Lorenceau. L'objectif est d'être
aussi immersif que le stade et aussi riche que la TV. » En adaptant
pour ce faire les moyens de production et en s'inspirant dans la
narration du jeu vidéo.
Outre France Télévisions et Canal+, LiveLikeVR compte parmi
ses références Fox Sport, aux Etats-Unis, Sky Sport, BT ou
encore Manchester City, en Grande-Bretagne. Début octobre, il a
bouclé une levée de fonds de 5 millions de dollars auprès des
fonds d'investissement Evolution Media Capital, Elysian Park
Ventures, Courtside Ventures, Dentsu Ventures et Techstars
Ventures, mais aussi de l'ancien patron de la NBA David Stern.
France 2 : l'émission de Frédéric Lopez Mille et une vies confirmée jusqu'en juin
(Frédéric Lopez, interrogé par Tiphaine Saliou, Télé-loisirs.fr, mardi 15 novembre)
[Alors que la nouvelle émission de Frédéric Lopez Mille et une
vies (Réservoir Prod et Adenium TV France), programmée depuis
la rentrée à 14h sur France 2, attire en moyenne 650 000
téléspectateurs.]
[…] « Ce qui est magnifique, c'est que la direction de
France 2, Caroline Got, et la présidente de France Télévisions,
Delphine Ernotte, vont faire ce qu'elles disent dans les
journaux… C'est-à-dire qu'elles vont laisser du temps à certains
programmes pour s'installer. On nous a dit qu'on avait jusqu'au
mois de juin ! On nous laisse le temps d'affiner, d'ajuster… Et on
laisse du temps aux gens pour la découvrir… L'émission est à
14 heures : il y a beaucoup de gens qui ne l'ont pas encore vue !
Inventer une nouvelle émission, c'est compliqué. Mais inventer
une émission qui plaît, c'est encore plus compliqué ! Là, 100 %
des retours sont positifs ! C'est-à-dire que 100 % des gens qui
regardent ce programme l'apprécient ! » […]
___________________________________________________________________________
Agenda
Parmi les invités médias d'aujourd'hui...
LCI – 09h10-10h, La médiasphère : Sonia Mabrouk, journaliste
Europe 1 – 09h00-10h30, Le grand direct des médias : Coup de fil : Géraldine Maillet, romancière et chroniqueuse, TPMP : Chantez
comme jamais (21h, C8). Invitée : Nathalie Renoux, journaliste, Enquêtes criminelles (21h, W9). Coulisses : Secret Story (NT1), avec Leila
Ben Khalifa, animatrice et ancienne gagnante, Julie Taton, animatrice, et Adrien Lemaitre, animateur
France Inter – 09h40-10h, L'instant M : Nicolas Vescovacci, journaliste, pour son interview exclusive de Ziad Takieddine
Aujourd'hui à vendredi
12e congrès du SNRL à Biarritz. Contact : [email protected]
Aujourd'hui
09:30 – CNC / Relais Culture Europe / Agence Education, Audiovisuel et Culture : réunion d'information sur les financements Media
pour les jeux vidéos et les oeuvres interactives. Contact : [email protected]
10:00 – CSA, audition TF1 dans le cadre de la procédure de reconduction. Contact : 01 40 58 36 29
11:30 – CSA, audition M6 dans le cadre de la procédure de reconduction. Contact : 01 40 58 36 29
13:00 – Association des journalistes médias (AJM), déjeuner autour de Maxime Saada, dg du groupe Canal+. [email protected]
15:00 – Sénat, audition de Marie-Christine Saragosse sur le COM (2016-2020) par la commission Culture. Contact : 01 42 34 25 03
18:00 – beIN Sports, point presse sur l'arrivée du eSport dans l'offre de chaînes sportives.
Demain
09:00 – Lagardère Publicité, présentation de l'étude Kids & Screens, Usages et comportements de la génération vidéo.
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