Chronique locale et départementale

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Chronique locale et départementale
JOURNAL DE L'A»
mes crii l'ont accompagné jusqu'à l'hôtel de la
préfecture. Immédiatement après son arrivés, le
prince a reçu les corps constitués.
Après dîner, Son Altesse s'est rendue an bal.
Son entrée a provoqué une immense explosion de
cris de : Vive l'empereur I Le prince vient de rentrer. Il jouit d'une santé parfaite et paraît très
satisfait. La ville présente le spectacle d'une fête
brillante.
Voyage de M..Gambetta :
A Valence, la foule est plus compacte que jamais. Le conseil municipal est tout entier au débarcadère. La voiture où M. Gambetta prend
place avec MM. Madier-Montjan, Malens, Chnstophle et Richard, se remplit en un instant de
bouquets. Trois dames distribuent des cocardes
et des bouquets tricolores. Toutes les fenêtres
sans exception sont pavoisées et garnies de
spectateurs.
Sur le parcours, plus de 20,000 personnes forment la haie, battant des mains, acclamant Gambetta et la République.
Est-on
Drôme!
assez « enthousiaste » dans l a
L'enthousiasme pour Gambetta durera-t-il?
C'est la question qui s'agite entre M. de Cassagnac et M . de Girardin. Le premier a dit
de M . Gambetta, dans le Pays :
II descend le Rhône, s'habituapt ainsi à aller
sur l'eau, ce qui lui rendra moins pénible un jour
le voyage d'Ocèanie.
Là-dessus, M . de Girardin, qui a autrefois
^ t i g m a t i s é ainsi l'ex-dictateur :
Votre incapacité a désorganisé la France.
Impuissant pour le bien, vous avez été toutpuissant pour le mal !
Renégat de la souveraineté nationale, parvenu
de l'émeute, qui n'avez eu ni les scrupules de
Grévy, ni l'audace de Flourens, blanquite timoré,
vous avez donc bien peur des comptes que vous
aurez à rendre ?
M. de Girardin. disons-nous, qui varie d'opinions avec la docilité d'une girouette, s'est
écrié dans la France :
Illustrez donc, relevez donc votrcpays dans
l'estime de tous les peuples par votre patriotisme
et votre talent.
La déportation, voici la récompense qui voua
est annoncée et promise par les glorificateurs du
crime de Décembre et de la capitulation de Sedan.
Les impérialistes ne discuteraient pas avec les
républicains; ils les déporteraient! Ils leur feraient
faire « le voyage d'Ocèanie. » C'est eux-mêmes
qui le déclarent dans leurs jours de franchise
poussée jusqu'au cynisme, car ils ont des intermittences de franchise et d'hypocrisie.
A quoi le Pays réplique :
Où M. de Girardin voit-il que nous ayons menacé M. Gambetta I Si, au lendemain du 18 Mars,
nous avions averti le vertueux Chaudey qu'il serait expédié dans une république extra-terrestre,
pourrait-on nous accuser de l'avoir menacé T Feu
Chaudey n'a dû son martyre qu'aux bons soins de
ses coreligionnaires.
Or, quand nous disons à M. Gambetta qu'il ira
visiter les Canaques, cela ne veut pas dire qu'il
nous devra cette excursion.
Les républicains modérés ont envoyé les immodérés à Nouméa après en avoir fusillé un nombre
raisonnable. Nous sommes très convaincns que
les immodérés prendront leur revanche, et personnellement nous pensons que M. Gambetta a les
plus grandes chances d'être chaudéyé.
Que M. de Girardin ne l'oublie pas, c'est toujours sous la République que les républicains
sont le plus sûrement frappés. En 93, ils s'entreguillotinaient ; après thermidor, ils s'entre-déportaient ; même spectacle après juin 1848 et mai
1871.
Quant à nous, nous n'avons pas l'habitude de
menacer, nous agirons, nous inspirant des circonstances, et nous ne vendrons la peau de l'ours
qu'après l'avoir tué.
Le Figaro s'occupe des mariages princiers
ou royaux, et i l explique pourquoi le prince
impérial n'a pas encore épousé la princesse
Thyra. Il ne s'agit pas de difficultés politiques, mais d'une simple question de pot-aufeu :
En Danemarck, on n'a point perdu le souvenir
des bons offices rendus par l'empereur Napoléon III à la nation danoise, dans l'affaire si épineuse des duchés du Holstein et du Sleswig; on
a toujours présent à l'esprit le zèle déployé par
le cabinet des Tuileries dans le traité de Prague.
Les premières ouvertures ne rencontrèrent donc,
de la part du vieux roi et de la part de la princesse, que les plus vives sympathies. Le grandduc Nicolas et la princesse Dagmar se donnèrent
bien garde de soulever la moindre objection.
Dans les derniers jours de juin dernier, le prince
impérial et l'impératrice Eugénie quittèrent la
résidence de Chislehurst et se mirent en route,
l'un pour les pays Scandinaves, l'autre pour l'Autriche et la résidence d'Arenenberg.
Le prince fut admirablement reçu à Copenhague; la population, qui était un peu dans le secret du voyage, prit une part très large aux manifestations qui accueillirent le fils de l'impératrice Eugénie. Celui-ci reçut, comme prétendu,
plus d'hommages qu'il n'en a encore reçu comme
prétendant.
Il faut d:re qu'il plut à la princesse Thyra ; de
son côté, il fut séduit assez promptement : primo
amor del cor mio. Ces sentiments réciproques
levèrent les premiers obstacles. C'était un grand
point de les voir se produire si à propos; mais
ce n'était pas le seul point.
Le prince Louis-Napoléon s'arracha aux délices de Copenhague, emportant les plus doux
souvenirs et l'espérance d'un nouveau séjour à
son retour de Stockholm et de Christiania. Quand
il fut parti, on s'occupa du côté positif de l'affaire; on s'occupa de l'âge du prince, plus jeune
de deux ans que sa prétendue ; sur ce point, on
passa outre ; mais il fallut parler aussi de la dot
et du train de maison que les jeunes époux auraient & tenir en Angleterre pour n'y point être
trop au-dessous de leur rang : un hôtel à Londres, un site à la campagne, des équipages, six
chevaux au moias, une dame d'honneur pour la
princesse, un chevalier d'honneur, un secrétaire
pour le prince autre que M. Pietri, un domestique à l'aveuant. Ainsi montée sur un pied très
modeste, que beaucoup de lords anglais peuvent
surpasser, la maison représentait au bas mot une
dépense annuelle de quinze mille livres sterling
(375,000 francs).
Triste époque, n'est-ce pas, où on ne peut
être heureux à moins ! Cependant, avouonsle, le progrès a fait un pas ; les mariages
princiers ne sont plus seulement des mariages d'intérêt ; le cœur peut y entrer pour
quelque chose, ainsi que la volonté des parues contractantes.
^
NÉCROLOGIE
M. C L E M E N T L A U R I E R .
L'ancien ami de M. Gambetta.dont i l s'était
séparé depuis pour se rapprocher des conservateurs, vient de mourir, à Marseille, des
Les frais d'établissement des stations télétains départements de voter des allocation! à cet
dans le même canot en papier, qui, soit dit effet, et les termes limitatifs de la loi mont alors graphiques sont ordinairement supportés
en passant, n'a été nullement endommagé, empoché de les comprendre dans le travail de ré- dans la proportion des deux tiers par l'Etat,
tandis que le pauvre voyageur est revenu de partition; dans d'autres départements les alloca- et d'un tiers par les municipalités.
son expérience plus mort que vif, par suite tions volées et les subventions accordées ont pu
Dans sa séauce du 24 août, le Conseil gédes fatigues et des privations.
être insuffisantes pour faire face à tous les benéral a admis en principe la demande d'insQuelle singulière idée, dit un correspon- soins.
,
., . .
criplion au budget départemental d'une
11 serait regrettable, Monsieur le préfet, de
dant de la Revue Britannique,^ celle de ces
somme destinée à venir en aide aux chefsrendre
victimes
de
ce
résultat
les
ouvriers
et
agrivoyages solitaires qui s'est emparée de tant
lieux de cantons encore privés de station téculteurs
d'élite
que
ces
départements
possèdent
;
de jeunes gens de notre époque 1 On dirait
légraphique. On peut donc espérer que.dans
que toutes les facilités qui leur sont offertes beaucoup d'entre eux ont contribue au succès de un délai prochain, notre réseau télégraphip a r l a science ne font qu'augmenter leurs Imposition par leurs travaux, ils méritent notre que départemental sera complet.
et l'avenir de notre industrie ne peut
goûts pour les dangers et la solitude du vaste sollicitude,
que proûter de l'étude qu'ils feront des produits et
inconnu. Le canot de papier de M . Bishop appareils réunis au Champs-de-Mars.
était alors le seul au monde. Depuis ce temps,
J'ai, en conséquence, l'honneur de vous prier,
Oa annonce que l'appel d» t " contingent
les fabricants en ont construit des milliers.ll
monsieur le prétet, de vouloir b en me désigner
ne pesait que 58 livres et ce voyage a prouvé parmi les ouvriers et contre maîtres les plus in- de la classe 1877 (armée <ie terre) se fera d u l « '
que, pour l a rapidité, la résistance à 1 hu- telligents de votre département, ceux qui vous su (0 novembre. Quautaux hommes du 2 consemblent les mieux préparés pour visiter l'Expomidité et la lutte contre le courant, le canot
tingent, fournis par les bons numéros el les
en papier est sans rival. L'invention de ces sition avec fruit.
cas d'exemption provisoire, ils devront être
La loterie nationale a en entr'autres buts celui
petits navires est toute nouvelle et est l'œuvre
rendus le 20 novembre au plus tard.
de créer un fonds spécial destiné à défrayer de
du hasard.
leurs frais de voyage cette catégorie de personnes.
Un jeune garçon du nom de Waters, nom
Le rapide succès qu'elle a obtenu a mis à ma disprédestiné s'il en fût à porter quelque ba- position des fonds dont il importe de faire usage
teau, étant invité à un bal masqué à New- conformément à l'esprit qui a présidé à l'orga- L E NOUVEAU BANQUET GERMAIN, A MONTLUEL.
Yorck et, n'ayant pas d'argent pour s'acheter
nisation de cette œuvre d'intérêt publieNous empruntons au Petit Lyonnais l'anaVous pourrez,pour vous éclairer et vous guider
un masque, fut obligé d'en emprunter un
lyse du discours prononcé hier par M. Gercomme modèle pour en'tirer tant bien que dans les choix que je vous demande de faire aumain, à la fin de son banquet de Montluel,
mal un moule. Tout en travaillant l'idée lui jourd'hui, vous adresser aux chambres de com- auquel assistaient le maire et le conseil m u merce,
aux
chambres
consultatives,
aux
conseils
vint qu'il serait aussi facile de modeler un
nicipal de Montluel, moins deux abstentions
des prud'hommes, aux sociétés d'agriculture,
bateau qu'un visage humain. C'est à cela ainsi qu'aux industriels et aux agriculteurs émi- le sous-préfet de Trévoux et un certain nomqu'il se consacra et i l toucha bientôt au but.
nents de votre département.
bre de conseillers généraux et de maires des
Son père est maintenant le seul propriétaire
J'attache du prix à ce que vos propositions, environs.
du brevet et le seul fabricant de canots en
ainsi que les demandes que vous auriez à me
Messieurs, la tâche imposée aux élus du 14 ocpapier dans tout l'univers. Le canot cons- transmettre, me parviennent le plus tôt possible,
truit pour M . Bishop fut appelé la Marie- afin qu'elles puissent être sans retard soumises à tobre n'est pas accomplie complètement; mais
Thérèse et mesure 14 pieds de long. Les ra- la commission instituée par le décret du 11 de ce enfin une grande partie du pouvoir est aux mains
des républicains. Qaelusaga doivent-ils en faire ?
mois.
mes étaient en bois assez léger, pour ne pas
Deux grandes questions s'imposent tout d'aRecevez, monsieur le préfet, l'assurance de ma
encombrer le canot lorsque le canotier ne
bord : celle de l'instruction et celle des travaux
considération la plus distinguée.
s'en servait pas.
publics.
Le Ministre de l'agriculture et du
L'histoire du voyage de Bishop est trèsPour la première, il faut construire des bâticommerce,
ments d'écoles salubres, bien aérés, pour les garamusante. L'idée que son entreprise périlFAITS DIVERS.
TBISSKRENC D I BOUT.
çons et pour les filles, et les doter d'un mobilier
leuse était le résultat d'un pari l u i assurait
scolaire suffisant.
partout sur les rives des fleuves l'accueil le
L E S WAGONS-LITS (SLEEPING-CARS). — G r â c e
Il faut avoir des instituteurs et institutrices
plus hospitalier de la part des habitants.
— Par arrêté du il septembre 1878, pris laïques (bravos),et leur donner un traitement qui
à la Société internationale des Wagons-lits, Quoique membre de l a Société de tempéil est possible de voyager maintenant avec un rance, il avoue devoir sa vie à un verre d'eau- en exécution d'un vote du Conseil général de les mette à l'abri des besoins de la vie.
Il faut rendre l'instruction accessible à tous,
confortable inconnu même des Américains de-vieque lui avait administré un bon Sama- l'Ain du Si août précédent, M. le Préfet a eiiécidé que le chef-lieu de la commune d'Etables c'est-à-dire décréter la gratuité, qui est aujouret des Anglais; en effet.les Sleeping-Cars ritain qui l'avait trouvé mourant de froid et
d'hui une nécessité imposée par l'opinion publiont remporté à 1 Exposition d'nnanimes suf- d'inanition sur la berge, lorsque son canot, serait transféré du village de ce nom au village
que. Il est possible d'y arriver prochainement,
de Ceignes.
frages et l'emportent aujourd'hui sur le ayant chaviré, i l avait été obligé de gagner
et nous la demanderons au commencement de
Pulman-palace car américain, tant par leur la terre à la nage.
— Par un arrêté de date récente, M . le l'année prochaine.
construction que par leur aménagement.
sous - secrétaire d'Etat de l'Agriculture a
Sur la question des travaux publics, M. GerLe corridor, au lieu d'être dans le milieu,
Voici une lettre bien touchante trouvée nommé sous-inspecteur sédentaire des forêts, main prouve, chiffres en main, que, sans frapper
comme le Pulman's, est sur le côté, assez parmi les centaines de demandes adressées à Mâcun, M. Guenot, actuellement sous-ins- les contribuables de nouveaux impôts, on peut
facilement arriver au développement si nécessaire
large et assez haut pour qu'on puisse y faire
à l'impératrice Eugénie pendant son séjour
pecteur à Relley, en remplacement de M .
des chemins de fer, à la construction de canaux
une promenade; de petits strapontins rele- à Vienne.
Geoffroy, appelé à Poligny (Jura).
d'irrigation et de dérivation, etc.
vés sur la paroi, s'abaissent au besoin pour
Elle était écrite en allemand, et nous la
— Par décision présidentielle, M. le généCe ne sont pas les capitaux qui manquent, au
que les personnes réveillées de bonne heure, traduisons presque textuellement :
contraire ; on ne sait quel emploi en faire. Et
ral de division d'Aries est n o m m é au compuissent sans gêner les dormeurs, enfermés
qu'on n'aille pas nous objecter les nécessités du
A Madame la comtesse de Pierrefonds à Vienne mandement de la 27* division d'infanterie
dans leur cabinet, fumer, lire et regarder le
budget ! Chaque année, il y a une plus-value de
(14 corps) et des subdivisions de région de
Mon père nous a lu hier le journal qui dit que
paysage.
50 à 60 millions d'impôts, le rendement devenant
Grenoble, de Bourgoin, d'Annecy et de Chamvous êtes impératrice en France, mais que vous
plus grand à mesure que l'instruction se déveL'entrée s'ouvre latéralement à l u n e aimez mieux habiter Vienne et que vous cherchez
béry.
loppeet que l'outillage se pjrfectionne.
des extrémités, où sont également établis les une maison dans les environs. Si vous voulez,
Donc, dans quatre ou cinq ans, l'Etat pourra
cabinets de toilette et les vraterclosets.
impératrice, je vous vendrai la nôtre. Papa voudisposer de 200 à 250 millions de plus,sans émetNOMINATIONS. — M . Magnard, curé à
drait vous la vendre. Il a dit à maman : » II faut
Les lits, suffisamment larges, protégés par
Chavannes- sur - Reyssouze , est nommé tre aucun impôt nouveau.
des rideaux formant alcôve, sont garnis d'o- songer aux enfants. Si je pouvais vendre la maiIl lui sera donc facile de se charger de toutes
son,
je
chercherais
une
place
à
Vienne,
et
les
encuré d'Izernore, en remplacement de M
reillers, de couvertures et de draps, dans
las dépenses relatives à l'instruction et aux traFrançon, décédé.
lesquels on peut se coucher comme dans un fants apprendraient mieux qu'au village. »
vaux publics, sans imposer aux communes des
Voilà ce que papa a dit, et alors l'idée m'est
M. Bozon, curé de Courmangoux, est centimes additionnels.
lit militaire.
venue de vous vendre notre maison, impératrice!
nommé curé de Chavannes-sur-Reys
Ces wagons, construits en Belgique, sont
Le dégrèvement des impôts est certainement
Elle a été remise & neuf; elle est peinte en rose
souze.
parfaitement suspendus; chaque secousse
une belle chose ; mais il ne faut pas pour cela
avec des volets verts ; elle est jolie, très jolie,
M. Chambard, curé de Saint-Etienne- retarder ces deux grandes réformes de l'instrucest atténuée par des ressorts perfectionnés et vous verrez, impératrice. Si vous vouliez l'achepar la compression des rondelles en caout- ter, je serais bienheureuse, sac ici je^n'apprends sur-Reyssouze, est nommé curé de Cour- tion et des travaux publics. Dépensons largement
pour instruire et pour construire : nous y troumangoux.
pas grand'chose. Nous avons un nouveau maître
chouc vulcanisé.
verons toujours notre compte. (Applaudissed'école
qui
est
très
gentil,
mais
je
voudrais
apM. Raciuin, curé d'Izenave, est nommé ments.)
Les wagons-lits sont divisés en compartiments à deux lits et à quatre lits. Pendant la prendre à broder; j'ai beaucoup de chagrin; je curé de Saint-Etienne-sur-Reyssouze.
Nous avons relevé notre cher pays au point de
faire de belles choses à maman, de beaux
M. Félicé , vicaire de Lagnieu , est vue de l'armée de terre et de mer; relevons-le
journée les lits qui sont superposés dispa- voudrais
coussins en broderies comme chez le maire qui
nommé curé d'Izenave.
raissent dans l'intérieur de fauteuils confor- est riche et a de bien beaux meubles.
au point de vue de l'instruction et des travaux
tables où l'on est assis.
M. Landot, curé d'Arnans, est nommé publics : c'est plus facile et c'est plus fécond.(ApJe vous prie donc, impératrice, si vous voulez
Les voyageurs sont autorisés à rester cou- acheter une maison aux environs de Vienne, de curé de Sault-Brénaz, en remplacement plaudissements.)
Ne nous contentons pas d'indiquer ces réforde M. Duport, nommé à Saint-Jean-surchés jusqu'à huit heures, quand même le me donner la préférence. Ici tout est bon marché;
mas dans des discours : il y a un moment pour
Reyssouze.
train arrive plus tôt à destination. C'est donc le litre de lait ne coûte que cinq kreutzers . nous
parler et un moment pour agir. Le moment de
M. Damont, professeur à Thoissey, est i'action
un véritable hôtel roulant, et la somme payée avons aussi des poulets et des lapins ; j'aime surest venu, et, pour moi, il est fixé au i «
nommî curé dArnans.
pour en profiter n'est pas plus chère que la tout les lapins. Si vous les aimez, impératrice,
janvier prochain. (Applaudissements.^
vous verrez comme ils sont gentils. Nous avons
dépense dans un hôtel.
M.
Grivat,
vicaire
à
Marboz
est
nommé
M. Germain examine ensuite brièvement a
aussi des arbres pleins de pommes ; elles sont
curé à Vieu-d'Izenave, en remplacement question de l'épuration dans tous les services puCes avantages, les soins attentifs des bonnes, mais bonnes, à preuve que mon petit
employés, et l'aêrage, l'éclairage, le chauf- frère en a tant mangé qu'il est malade ; mais le de M. Perrin, décédé.
blics : Il faut dit-il que, après les élections sénaoriales, l'union existe entre tous les ministères
fage, les dispositions intimes si commodes, médecin dit que ce ne sera rien. Il y a aussi des
M. Desportes, curé de Romanèche-laont attiré de suite les faveurs du public. Aussi pigeons et un chien, mais si cela vous était égal,
Saussaye, estnommé aumônier à Confort. et le public, comme elle existe déjà entre le pules lignes desservies par les wagons-lits aug- impératrice, je garderais le chien ; il s'appelle
M. Dépallière, vicaire à Neuville-sur- blic et l'administration préfectorale et sous-préfectorale.
Haois, et mon petit frère joue avec, car il n'est Ain, est nommé curé à Romanèche.
mentent tous les jours.
Je ne parlerai pas, dit-il, des élections sénatoEn 1873, M. Georges Nagelmakers, direc- pas méchant. J'espère que la maison plaira à voM.
Galen,
sous-directeur
de
la
Maîtrise
riales. Vous savez aussi bien que moi ce qu'elles
teur général de la Compagnie, mit les pre- tre Impératrice. Si vous voulez l'acheter, n'écride
Belley,
est
nommé
curé
à
Leyment.
seront: en janvier prochain, l'œuvre républicaine
vez pas à mon père, mais à moi. C'est une surmiers wagons-lits en service en Europe, sur prise que je veux faire à mes parents. Si vous
M. Cnène, vicaire à Oyonnax, est nom- sera consolidée.
les lignes de Paris à Cologne, Paris à Vienne,
mé directeur de la Maîtrise de Belley.
Après les élections, bien des lois d'amélioration
venez voir la maison, descendez au Coq-d'Or ;
et Berlin à Ostende.
M. Vaillant, prêtre de l'ordination de la seront votées qui n'avaient pu l'être en ces temps
vous me ferez demander par I* fille de l'auberAujourd'hui ils circulent sur la plupart giste, la petite Marie, qui est ma meilleure amie. Trinité, est nommé sous-directeur de la derniers.
Une question qui a été fort discutée est celledes grandeslignes et leur réseau s'étend de
Maîtrise de Belley.
W I L M A WALLWITZ.
ci : Le Maréchal partira-t-il à la suite d'élections
l'Atlantique à Bucharest, et de la MéditerTulbing, juillet.
M. Terrier, préfet au Séminaire de Bel- républicaines
?
ranée aux frontières de la Russie.
ley, est nommé vicaii < à Marboz, en remMon opinion personnelle est qu'il agira comme
* \ Les ovations que vient de recevoir M . placement de M. Grivat.
On peut en voir quelques uns, depuis
au 14 octobre, c'est-à-dire qu'il restera. (Applauquelques jours,dans les divers trains express Gambetta.voyageantdans leMidi de la France,
M. Savarin, vicaireà Treffort, est nom- dissements et rires.)
donnent
quelque
opportunité
à
cette
citation,
qui passent chaque jour à Bourg.
mé vicaire à Lagnie'i. en remplacement
Mais s'il ne va pas jus ju'en 1880? — Eh bien,
extraite des œuvres de P . - J . Proud'hon :
de M. Félicé.
la Chambre et le Sénat réunis, —en majorité réU N PÂTISSIER EMPOISONNEUR. — Le citoyen
« La foule n'y va pas par quatre chemins
M. Bronchard, prêtre de l'ordination de publicaine, — nommeront un président qui sera
Chevan, pâtissier à la Châtre, vient d'être pour transformer un homme en dieu. Elle a
la
Trinité, est nom i M vicaireà Neuville- au moins aussi dévoué à nos institutions républicondamné à la prison et aux frais pour un l'ivresse facile.et pourvu qu'on sache lui faire
-sur-Ain,
en remplacement de M . Dé- caines que le premier magistrat actuel de ce
fait bien étrange. Ce pâtissier n'aimait pas entendre que tout vient d elle, elle sait monpays! (Applaudissements, cris de : Vive M. Gerpa'lière.
main ! Vive la République !)
les religieuses dominicaines qui, pourtant, trer que tout doit aller à celui qui s'aplatit
M. Rongier, vicaire à Confort, est nomparaissaient être d'assez bonnes clientes pour convenablement devant sa bêtise...
mé vicaire à Virial.
Le Petit Lyonnais ajoute que « jamais M .
lui. Il avait résolu de leur jouer un tour de
« Despote pour despote, ajoutait-il, en mon
M. Vinay, prêtre de l'ordination de la Germain n'avait été aussi explicite au sujet
sa façon, un tour de pâtissier anticlérical. âme et conscience, j'aimerais mieux encore
Trinité, est nommé vicaire à Oyonnax, en des réformes et des revendications républiVoici à quoi son esprit inventif s'était ar- ces bons vieux rois qui représentaient, aux
caines, et que son discours très-net et t r è s rêté au mois de mai dernier.
yeuxdu pays, des siècles d'honneur, de gran- remplacement de M. Chêne.
Sont nommés professeurs ou préfets républicain semble un développement partiel
Un jour de première communion, au deur et de patriotisme, que ces farceurs qui
d'études :
du discours de Gambetta à Romans ».
pensionnat des dames dominicaines, comme se moquent autant du peuple que du pays, et
M. Gonod, prêtre de l'ordination de la
C'est aussi notre opinion. On se lance les
i l était chargé de faire les brioches que l'on flattent l'un pour accaparer l'autre. »
Tnnité, au Séiiiinsiii de Bellev.
yeux fermés, du côté où l'on espère que se
devait distribuer à la messe, ce pâtissier j u U N LAPSUS D E M . ABOUT. — Nous lisons
MM. Juenet, Bochard, Page, prêtres de rassembleront les portefeuilles demain, et si
gea plaisant de mêler de l'arsenic à sa pâte.
l'ordination de la 11 mité, au Séminaire de le but est dépassé,si le portefeuille tombe aux
Naturellement toutes les personnes qui dans le XIX." Siècle:
mains des communards, on en est quitte
Meximieux.
« Grâce à la piété conjugale d'une femme
mangèrent de ces brioches furent assez graqui fut et restera dans notre histoire la véMM. Durlet, Moret, prêtres de l'ordina- pour s'en aller quelques mois à St-Sébastien
vement indisposées.
à Genève.
tion de la Trinité, au collège de Thoissey. ou
La police s'en é m u t , on lit des peiquisi- ritable moitié d'un grand homme...
Signé
:
ABOUT.
M.
Fournier,
professeur
de
seconde
au
tions, et enfin on trouva, d'après le rapport
Séminaire de Meximieux, et M . Evrard
des experts et l'analyse chimique, que le
La moitié d'un tiers combien cela fait-il ? professeur de philosophie au collège de
On annonce que, pour ne pas rester en
citoyen Chevan avait introduit de l'arsenic
Gomme voilà qui est gracieux pour Mme Fernex, sont autorisés à résider à Lyon, arrière de M. Germain, M . Tondu aura son
dans les brioches dans la proportion de 1 Thiersl Tourner un compliment en calempour suivre les cours des Facultés, des banquet à Montrevel dimanche prochain.
milligramme par gramme, c'est-à-dire juste bour, i l n'y a que l'ancien normalien, passé
la quantité mathématique qu'il fallait pour des antichambres impériales à celle de M . Lettres et des Sciences, à l'Université catholique.
ne pas donner la mort.
Gambetta, pour en venir à bout.
M. l'abbé Costaz, professeur au SémiAprès avoir nié audacieusement son m é Le Progrès de VAin a consacré samedi trois
naire de Belley, r est nommé secrétaire colonnes toutes pleines à vilipender l'enseifait devant l a justice, le pâtissier finit par
particulier de Ms l'Evêque.
tout avouer. Il a été condamné à un mois
gnement congréganiste, à nous traiter nousde prison et aux frais du procès.
méme d'avocats des Germiny et desMoutillet,
Malgré le peu de sévérité de l a punition,
— en quoi le Progrès trompe sciemment ses
Il
résulte
du
rapport
présenté
au
mois
on peut espérer que le citoyen Chevan, pâLe Ministredel'agriculture et du commerce
lecteurs - et à meuacer M. l'Inspecteur d'acatissier anticlérical, ne renouvellera pas sa a adressé à MM. les préfets la circulaire sui- d août dernier, par M. le directeur des postes démie. Voilà ce dernier bien récompensé de
el télégraphes au Conseil général, que les
farce criminelle.
vante:
communes de Montrevel, Saint-Trivier-de- l'extrême condescendauce qu'il a eue de venir
Paris,
le
19
septembre
1878.
VOYAGE E N CANOT D E P A P I E R . — Un voyage
Courtes et Montmerle sont actuellement en justifier publiquement, devant M. Chambaud,
Monsieur le préfet.
qui n'est guère moins émouvant que celui
instance
pour obtenir une station télégraphi- un acte de sou administration !
J'ai procédé tout dernièrement à la répartition
Le Progrès, du reste s'avoue implicitement
de Stanley, c'est celui que M . Bishop vient du crédit de 600,000 (r mis a ma disposition par
que.
°
battu sur toute la ligne. Il n'ose nier ni les
d'entreprendre dans son canot en papier, la loi du 17 mai dernier pour concourir sous
Lorsque ces demandes auront reçu satis- affirmations de M . Albert Bouchet, concernant
dont le récit est aussi attachant à sa manière forme de subvention aux sacrifices que les déparn 2
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' i!
« x de cantons auront leur
que l'est celui de Stanley à travers l'Afrique.
l'inexactitude du rapport de M. Chambaud, ni
tements et les communes s'imposeraient pour rentélégraphe,
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ne
seront
encore desservis que
Ce voyage, d'une longueur de 2,500 milles, de voi des délégations ouvrières à l'Exposition.
les nôtres sur l'amende honorable faite par
par
les
appareils
des
gares
et
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resteront
déQuébec au golfe du Mexique, a été exécuté
Le manque de ressources n'a pat permis a c«rpourvus de ce mode de communication.
I l'instituteur protégé des radicaux.
Chemin faisant,!e Progrès se vante desou in»suites d'une attaque dapop'exie foudroyante,
le 20 septembre.
, . _ . .
.
M. Laurier était a r r b é de Pans depuis
mercredi avec sa fille Marguerite, âgée de 1 <
ans, et l'institutrice de cette dernière. Mademoiselle Laurier devait se marier, le 131 octobre, à Paris, avec un jeune avocat, M. Horbostel, et le voyage à Marseille avait pour objet des présentations de famille.
C'est dans une visite à M . Lecomte, sousintendant militaire, que K. Laurier se trouva
subitement mal. Le planton de service le
transporta dans une pièce voisine et un médecin fat appelé en toute hâte ; mais, quand
l'homme de l'art arr/va, i l ne put que constater l a mort. L'apoplexie avait été foudroyante. Le corps a été transporté au domicile de HorbosteL
.
.
Depuis longtemps Laurier ne faisait plus
que de la politique de couloirs et s occupait
surtout de finances. Il était le conseil de la
plupart des banquiers ayant touché aux affaires égyptiennes.
M. Clément Laurier n'avait que quarantesept ans. Républicain de naissance et d éducation, mais conservateur par raison et par
patriotisme, c'est lui qni, au milieu de nos
désastres de 1870, obtint du gouvernement
de la Défense nationale le décret qui convoquait les électeurs pour nommer une assemblée, décret que M. Gambetta, pour le malheur public, lit rapporter le lendemain.
Il eut aussi la plus grande part aux négociations pour l'emprunt Morgan. Ce n'est pas
la seule fois que son habileté financière fut
précieuse pour M. Gambetta ; le Président de
la commission du budget le consultait toujours, même après leur rupture officielle, et
lui épargna plus d'une faute.
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Chronique locale et départementale
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