PROMENADE DES MOINES
Transcription
PROMENADE DES MOINES
Hannut Tourisme Promotion vous propose: LA PROMENADE DES MOINES ABOLENS - BLEHEN - LENS-ST-REMY 9km Situées aux sources du Geer, Abolens, Blehen et Lens-Saint-Remy sont des localités marquées par les eaux. La nappe phréatique qui confine au niveau du sol a profondément marqué la toponymie locale: Grand Marais, Petit Marais, rue des Sources,... Le Geer est avec la Mehaigne le principal affluent hesbignon de la Meuse. La vallée du Geer est fortement envahie par la plantation de peupliers. Le départ de la promenade est le campanile situé au centre du village. Il fut érigé pour recevoir les cloches de l’église Saint Maurice démolie en 1970. 1. Le campanile d’Abolens. Construite en 1880, l’église d’Abolens était destinée, dit-on, à Tourinne-laChaussée. Il y eut confusion entre les plans des deux édifices. Les travaux étaient très avancés lorsqu’on se rendit compte de la méprise, c’est ainsi que le village hérita d’une imposante église néo-gothique. L’édifice, construit sur un terrain humide instable, ne résista pas aux années, et il dut malheureusement être démoli. Entamons notre randonnée par la rue Grammia jusqu’au deuxième chemin à droite, la rue du Vivier. Cette boucle illustre bien le type d’urbanisation de nos villages et l’atmosphère campagnarde qui s’en dégage. Notre route se poursuit sur un chemin de terre entre buissons et saules tétards, jusqu’à la rue de Lens-Saint-Servais où nous tournons à gauche. Nous descendons cette rue villageoise jusqu’à la deuxième rue à droite, la rue du Marais. Nous poursuivons notre route droit devant nous vers les campagnes. Nous laissons un chemin à notre gauche; au carrefour suivant nous obliquons à droite, de même qu’au croisement suivant. Par un chemin campagnard, nous nous dirigeons vers le petit village de Blehen. Après quelques centaines de mètres, nous apercevons dans les prairies situées à notre gauche, à proximité d’un petit plan d’eau, une construction en ruines; il s’agit d’une ancienne glacière à glace naturelle. 2. La glacière de Blehen. Il s’agit d’une construction dispendieuse. Ses murs sont doubles et distants l’un de l’autre; deux voûtes distinctes et surperposées couvrent l’ensemble, créant ainsi une enveloppe d’air isolante. La glace provient des plans d’eau voisins ou des prairies inondées. Les couches de glace étaient déposées avec soin pour qu’un minimum d’air reste enfermé dans les interstices. L’eau de fonte est évacuée par un puisard situé dans le fond de la cuve. Parfois de la paille était utilisée comme isolant. Apparue dans nos régions au 17e siècle, la conservation de la glace naturelle connut son apogée au 19e siècle. Si quelques exemplaires restent en bon état, la plupart des glacières ne sont plus que des vestiges ou des souvenirs. A notre droite, sur une butte dans un verger, nous apercevons le tumulus de Blehen et la chapelle Saint Donat. 3. Le tumulus de Blehen et la chapelle Saint Donat. Le tumulus de Blehen est considéré comme l’un des plus anciens de Belgique. Lors de fouilles en 1874, il a livré treize objets funéraires, dont la céramique sigillée portant le sigle VITALIS. Ces indications ont permis une datation: les années 80 à 90 après J.-C. Cette tombe est en relation avec une villa romaine fouillée en 1968 et située à une centaine de mètres au N-O. Jouxtant le tumulus et formant avec lui un site classé, la chapelle Saint Donat renferme la tombe du colonel Gérard de Collaert, décédé en 1836. Entre autres campagnes, ce militaire d’élite participa à l’expédition de 1’Empereur Napoléon en Russie. Notre route se poursuit le long d’un magnifique alignement de chênes suivi de quelques majestueux marronniers. 4. Le château de Blehen. Sur notre gauche, à l’entrée du village, le château du 18e siècle rappelle que Blehen est aussi le nom d’une ancienne famille hesbignonne représentée par Hugues de Blehen qui, au 14e siècle, effectua un voyage en Terre Sainte et fut tué à la bataille d’ Othée en 1408. Au carrefour suivant, nous tournons à gauche et nous nous dirigeons vers 1’église. 5. L’église Saints-Pierre-et-Paul. Bâtie en 1869-1870 en style néo-gothique, elle succède à une église dont le choeur fut construit en 1697. Remarquons à 1’extérieur quatre croix funéraires des 16e et 17e siècles. Nous tournons à droite, et une centaine de mètres devant nous, une imposante construction s’offre à notre vue: le château d’ Herzée. 6. Le château d’ Herzée. La première apparition de cette bâtisse sur un plan manuscrit date de 1716. Le propriétaire en était Henri Delvaux, maïeur de Blehen. En 1777, elle est mentionnée sur la carte de Ferraris. Un plan de géomètre datant de 1825 révèle l’aspect du château en forme de U. Le tracé cadastral de 1833 confirme la disposition des lieux. La création du château d’Herzée date des environs de 1820 et serait l’oeuvre de François-Eugène Cartuyvels. En 1919, il devient la propriété de Charles Cornet d’ Elzius de Peissant qui 1’occupait déjà en 1837. En 1934, suite à des revers de fortune, le château est vendu en trois parties. Nous poursuivons notre promenade jusqu’à la rue du Petit Marais, que nous empruntons à notre gauche. Un peu plus loin, nous entamons la rue du Grand Marais à gauche. Après les dernières habitations, nous pouvons voir sur notre gauche la ferme de la Vieille Cense, dont certains éléments datent du 16e siècle. Au bout de la rue, nous prenons à droite puis directement à gauche. Un petit chemin serpentant à travers prairies humides et haies nous conduit à Lens-Saint-Servais. Ayant emprunté ce chemin très calme, nous devons cependant virer à droite puis directement à gauche. 7. Les chevées de Lens-Saint-Remy L’aulne glutineux est avec le saule blanc l’arbre typique des sols marécageux. Négligé jusqu’il y a peu, son bois est aujourd’hui très demandé pour la fabrication de panneaux plaqués, de meubles, de jouets,... Autrefois, le saule blanc était exploité pour la fabrication de manches d’outils, de piquets et de perches. Son tronc devenant creux avec l’âge, il constitue un site important d’habitat et de nidification pour oiseaux cavernicoles (tels les mésanges) et pour la chouette chevêche, que nous pourrons peut-être apercevoir en restant discrets. Le pied de nouveau sur l’asphalte, nous nous dirigeons vers 1’église de Lens-Saint-Servais. Nous tournons à gauche sur la petite place ombragée, et nous empruntons droit devant nous un petit sentier qui nous conduira jusqu’à la rue de Lens-Saint-Servais. Nous empruntons cette route en tournant à gauche et nous la poursuivons jusqu’au campanile, terme de notre promenade.