Discours de M. le Maire à l`occasion de la cérémonie des voeux

Monsieur le Sous-Préfet,
Madame la Sous-Préfète en charge de la Ville,
Madame la Conseillère régionale,
Madame la Conseillère départementale,
Monsieur le Conseiller départemental et président du PNR,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Monsieur le Conservateur du Musée national de Port-Royal-des-Champs,
Messieurs les représentants de la Gendarmerie,
Mesdames et Messieurs les représentants du Corps des Sapeurs-Pompiers,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Monsieur le Principal du collège A.Einstein, Madame la Principale
adjointe,
Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs d’Ecoles,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Entreprises,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Associations,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
2015 a été une année dramatique pour notre République, dans ce contexte
international de guerre et de terreur, avec une montée d’extrémismes haineux,
dévastateurs.
Je rends hommage aux victimes, mais aussi aux forces de nos services publics,
de sécurité, de secours, de santé, au service des citoyens.
Ils ont été exemplaires dans ces moments de détresse et de crise. Et ils sont bien
là au quotidien, tous les jours. Le service public est essentiel à l’équilibre de
notre société dans les valeurs de notre République.
1 Notre République, c’est la patrie des Droits de l’Homme et du citoyen, la patrie
de la Liberté, de l’Egalité, de la Fraternité. Si exemplaire dans le monde, si
fortement à la tête des combats pour la dignité des individus où qu’ils soient !
Mon premier vœu sera ce soir que le peuple de France retrouve sa fierté, son
rassemblement autour de ces valeurs, trop longtemps tellement banalisées
qu’elles en ont été bien souvent oubliées. Que la jeunesse de notre pays retrouve
confiance en nos institutions qui doivent être protectrices, qui doivent aussi
libérer les initiatives.
La République, c’est ce qui nous unit, ce qui nous permet de vivre ensemble,
dans toute notre diversité. La République n’est pas un concept abstrait, ces
attaques nous le prouvent encore une fois. Et la responsabilité de sa pérennité
incombe à chacune et chacun, individuellement.
La République c’est le peuple, alors j’émets ce vœu que le peuple se retrousse
les manches dans l’union, pour ne pas laisser des extrémistes, des terroristes
détruire directement ou sournoisement notre bien commun. Que le peuple ne
soit plus, aujourd’hui, uniquement spectateur en n’allant pas voter, en laissant
faire. Le peuple doit agir et participer.
Et le peuple : c’est chacune et chacun d’entre nous !
Albert Einstein a eu ces mots justes « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui
font le mal ; mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».
2015 a été une année d’élections ; avec une participation trop faible, mais tout
de même à travers ces consultations, son lot de vérités qui bousculent.
Alors interrogeons-nous, toutes et tous qui sommes des républicains,
interrogeons-nous sur le fonctionnement de notre République, basé sur une
classe politique qui a finalement bloqué tout renouvellement depuis le début des
années 80, qui vit sur ses acquis individuels : la politique devenue métier, avec
son lot d’ambitions personnelles, d’égocentrisme, de non remise en question, de
chamailleries grotesques de polémiques, d’oubli de l’intérêt commun, d’oubli
des citoyens.
Ce sentiment, exprimé par les citoyens depuis longtemps et à chaque échéance
électorale de plus en plus fortement, ce sentiment d’une élite en autarcie, loin
des réalités, s’auto-satisfaisant et ne travaillant que pour s’assurer une existence.
Et s’il y a bien quelque chose qui dépasse les clivages politiques, c’est ça !
La République ne peut que partir en décrépitude si elle devient un outil au
service d’une personne, ou d’une poignée de personnes qui se succèdent comme
dans une ronde depuis plus de 30 ans.
Non ! Les élus ne sont pas choisis comme on donne une gratification, ils sont
choisis pour travailler, pour faire au mieux au service de tous et non au mieux
pour se trouver réélu en éliminant si besoin tactiquement quelques
« adversaires ».
2 En tant que citoyen, qu’élu local, que Maire, avec mon histoire personnelle, je
comprends ce sentiment de rébellion. Mais cette rébellion ne peut mener vers
l’enfermement dans un protectionnisme qui serait notre perte, ni dans un rejet de
tout ce qui est différent. Cette rébellion ne peut être la recette qui mène
nécessairement à la recherche, puis la persécution de bouc-émissaires. Notre
Histoire a connu ça et c’est à nous de veiller à ce qu’elle ne recommence pas.
Je reprends l’alerte très directe de Françoise Giroud : « Ainsi commence le
fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de
son nez, on dit : C’est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un
jour, on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l’expulser »
La République, une et indivisible, protectrice de la dignité humaine, est de la
responsabilité du peuple, c’est cela que je défendrai, coûte que coûte.
Je lance donc un appel aux citoyens engagés que sont les élus, quelles qu’en
soient les convictions républicaines, quelles que soient leurs fonctions dans nos
institutions.
La réponse face au repli n’est pas dans l’invective permanente ou le
dénigrement, ni dans le retour perpétuel d’accrocs du pouvoir, ni dans le rejet de
la critique ou l’entêtement partisan, ni dans les arrangements entre amis qui
feraient exclure des actions les collectivités locales dont l’équipe n’est pas dans
le même cercle politique.
C’est un appel à tous les citoyens responsables, un appel au dépassement des
ambitions personnelles et des carrières : un appel à la raison républicaine !
Ainsi pourrions-nous aller, par exemple, au bout de la transparence, au bout du
statut des élus locaux, au bout du non cumul des mandats en nombre et en durée,
au bout de la moralisation de la politique en punissant à vie tout abus de pouvoir
à des fins personnelles.
Ainsi pourrions-nous par exemple, jusqu’à l’écriture des lois, rassembler tous
les citoyens dans des débats, dans des formations pour comprendre, dans des
décisions à partager.
J’appelle tous les élus, sans exception, à résoudre les problèmes des citoyens,
pour l’avenir, plutôt que chercher à résoudre la façon de garder une fonction
pour soi-même ou un parti politique.
J’appelle à faire confiance à tous les citoyens, sans sélection de formation
préalable qui ne laisserait le pays qu’entre les mains de soi-disant experts, sans
distinction d’âge ou de sexe, ou d’origine.
J’appelle à tendre la main à toutes les bonnes volontés et à les accompagner pour
participer.
J’appelle à expliquer, sans cesse, ce que nous faisons, pourquoi, comment. Dire
quand ça ne fonctionne pas, l’admettre. Changer si nécessaire. Innover avec tout
le monde !
3 Tout cela, je m’y attache, sans cesse, avec humilité. J’apprends tous les jours ; à
vos côtés, le Maire que je suis mûrit. Je lis par exemple avec beaucoup
d’attention le courrier ou les e-mails qui me sont adressés. Je me pose des
questions sur nos actions, nos objectifs, nos réponses aux besoins exprimés, nos
choix…
Nous sommes, mon équipe municipale et moi-même au service des habitants,
volontaires pour imaginer l’avenir tout en consolidant le quotidien pour vivre
bien à Magny-les-Hameaux.
Et nous continuerons de multiplier les initiatives de participation, d’explication,
de rassemblement et de co-élaboration. C’est un engagement fort et sincère car
j’estime que ce dialogue est essentiel pour redonner confiance en l’action
politique en général.
À nos côtés, dans cette démarche, il y a les citoyens, tous, regroupés ou non
dans les associations. Il y a les enseignants, les collectivités partenaires et les
services de l’État. Il y a toutes les forces vives de notre commune. Nous sommes
également accompagnés par les professionnels de nos services municipaux, et
aussi par les entreprises, commerçants, artisans, professions libérales, qui
contribuent au bien-vivre de Magny-les-Hameaux.
Toutes et tous, je les remercie pour leur engagement. En premier lieu, les
membres du Conseil Municipal qui m’entourent. Et je salue deux membres du
Conseil Municipal qui ont été dans l’obligation de démissionner cette année
pour des raisons personnelles : Cathy Cordani et Renaud Bergerard. Merci à
vous !
Je salue également M. LOLLIOZ et M. le VOT, Maires honoraires. Je tiens à
féliciter M. LOLLIOZ qui a été promu le 1er janvier chevalier de la Légion
d’honneur.
La baisse drastique des dotations de l’État (1 800 000 € depuis 2011 dont moins
1 120 000 € depuis 2014) est un anéantissement des services de proximité. Je le
répète dans le vide chaque année, sans aucune réaction de l’État, droit dans son
objectif financier pourtant discutable. Nous subissons également, par cascade,
ses effets sur les collectivités partenaires de la commune, auxquels s’ajoutent
des choix politiques, pour les uns d’utiliser le soutien à culture, et pour d’autres
d’utiliser l’action sociale, comme valeur d’ajustement. Parfois les deux en même
temps d’ailleurs.
Alors oui, nous avons fait le choix du maintien d’un service public de qualité et
de proximité, répondant au mieux aux besoins des habitants.
4 Et pourtant, nous savons que nous répondons à 62% des demandes de places en
crèche par exemple, nous savons aussi l’exigence d’entretien des espaces et
bâtiments publics, d’encadrement et d’accueil des enfants -nous avons par
exemple fait le choix de respecter notre engagement sur la gratuité des nouvelles
activités périscolaires (NAP) ! -.
Et nous avons tout fait pour limiter au plus juste tous les coûts et nous
continuons encore et encore, mais à un moment, ça n’est plus tenable et à défaut
de supprimer des services aux habitants, ceci s’est traduit à Magny-lesHameaux, par une augmentation des taxes locales en 2015.
Pour 2016, nous savons déjà que 300 000 € seront supprimés dans les dotations
de l’État, sans encore compter les choix des collectivités partenaires de la
commune. Avec par exemple des menaces sur l’offre de services de proximité
notamment dans le quartier du Buisson, pourtant maintenu en Contrat de ville
même si les progrès que nous avons réalisés placent maintenant le quartier en
« veille active ». Nous n’abandonnerons pas le quartier du Buisson ! Nous
continuerons d’agir, nous engagerons des initiatives, avec les habitants, pour y
maintenir ou y remettre les services nécessaires, mais aussi pour poursuivre
l’objectif de désenclavement et accompagner la solidarité nécessaire.
Dans ce contexte, la famille, dans toute sa diversité, est au cœur de notre action
et nous voulons continuer à agir afin que personne ne reste jamais seul à Magnyles-Hameaux.
Pour reprendre les termes de Nelson Mandela, « l’éducation est l’arme la plus
puissante pour changer le monde ». L’enfance, la petite enfance et la jeunesse
représentent le premier budget de notre commune aujourd’hui.
Chaque semaine, 150 ateliers différents sont proposés gratuitement à
1 035 enfants scolarisés, dans le cadre des nouvelles activités périscolaires.
L’objectif est bien d’éveiller, sensibiliser pour comprendre le monde qui nous
entoure… et nous mettons en place un suivi spécifique, avec des lieux de
dialogues ouverts aux enfants, pour faire évoluer ces temps d’activité.
Nous collaborons également étroitement avec les enseignants des neuf écoles
pour leur permettre de travailler dans les meilleures conditions. Par exemple,
aujourd’hui toutes les écoles élémentaires bénéficient de tableaux numériques
interactifs. Au total, c’est 86 % des classes qui sont dotées.
Nous avons également fait évoluer le projet du service Jeunesse et Citoyenneté
avec la création, en septembre dernier, d’un club pour les 11-13 ans. Une
nouveauté qui leur permet de bénéficier d’un accompagnement adapté à leur
tranche d’âge avec un axe : leur donner plus d’autonomie afin de les
responsabiliser.
5 Du côté des seniors, nous avons maintenu par exemple, les cours de gym et
d’Aquagym proposés par la Ville aux plus de 60 ans car ils leur permettent de
garder la forme tout en retardant les risques de dépendance. Au-delà, nous
accentuons chaque année le lien intergénérationnel et la lutte contre l’isolement.
Pour tous les habitants, un service de proximité essentiel est bien l’offre de
soins.
Afin d’apporter une réponse à la désertification médicale qui touche Magny-lesHameaux, comme toute l’Île-de-France, nous nous sommes battus pour
permettre l’implantation d’un pôle médical et paramédical au rez-de-chaussée
des immeubles de la Chapelle Lacoste (centre-bourg). Il a permis de pérenniser
sur la commune des activités paramédicales.
Aujourd’hui, nous nous mobilisons pour continuer d’étudier toutes les
possibilités qui permettront de rétablir une offre de santé adaptée aux besoins
des habitants. Notamment pour faire venir des médecins : en passant des
annonces dans des revues professionnelles et en nous rapprochant du Conseil de
l’Ordre des médecins des Yvelines et de toutes les expérimentations qui
pourraient être adaptées à notre territoire. La marge de manœuvre est faible mais
nous y travaillons ardemment.
Nous nous mobilisons également pour défendre l’utilité du maintien de la PMI
(Protection maternelle et infantile) auprès du Département, qui en a la
responsabilité et qui pourrait souhaiter sa fermeture.
Puisque je parle là des compétences du département, qui gère, je le rappelle,
notamment, l’action sociale et les collèges. Et puisque nous sommes en période
de vœux…
J’émets le vœu d’avoir un jour, réponse à mes courriers concernant : ma
demande de non fermeture de la PMI, ma demande de maintien du financement
de la prévention spécialisée à Magny-les-Hameaux, et la concrétisation de la
réhabilitation du Collège Albert Einstein.
Cela aussi participerait peut-être à une évolution vertueuse des pratiques
politiques dans le partenariat entre les collectivités et dans le respect des
territoires quels que soient les choix sortis des urnes. Faut-il être « ami » de parti
politique pour avoir une réponse ?
J’ai évoqué dès le début de ces vœux mon appel au changement de
fonctionnement de l’action politique en général. J’ai toujours considéré que la
solidarité est un engagement individuel, un don de soi bénévole. Mais que seule
l’addition de ces choix personnels changera le cours des choses. Je dis souvent
aux jeunes que je rencontre : « regardez ce qu’il se passe autour de vous, sur le
paillasson de vos voisins, et voyez en quoi vous pourriez être utiles, et donnez
votre avis pour améliorer les choses. »
Pour ouvrir le dialogue, connaître vos avis, partager vos idées, nous avons déjà
un certain nombre d’outils de démocratie participative à Magny-les-Hameaux.
6 Je donnerai un exemple avec le Centre social Albert Schweitzer et son conseil
de centre. Pour être au plus près des attentes des habitants, quatre groupes de
travail ont été formés en septembre : évènementiel, sorties famille, info famille
et intergénérationnel. Un concept qui a plu puisque12 réunions ont eu lieu entre
habitants en 2015, avec une moyenne de 35 participants.
Et nous ouvrons actuellement à d’autres quartiers l’expérimentation réussie de la
Gestion urbaine de proximité qui existe au Buisson.
Nous faisons confiance aux habitants pour nous accompagner, pour imaginer
Magny-les-Hameaux demain et au quotidien !
Faire confiance aux habitants, c’est aussi soutenir l’initiative citoyenne.
Magny-les-Hameaux est une ville qui vit et j’en suis très fier ! 762 évènements
culturels, artistiques ou sportifs ont rythmé l’année 2015 grâce à un tissu
associatif particulièrement actif.
Dernier événement majeur : le Parvis en fête, avec plus de 2 000 goûters servis,
des animations festives et utiles pour le lien entre les générations, pour une vraie
fête de famille. Dans le contexte particulièrement difficile de cette année,
notamment avec l’état d’urgence en fin d’année, nous avons tout fait pour
maintenir ces occasions de rencontre et de partage essentielles. C’est un choix,
avec un coût, fait en toute responsabilité, par notre équipe municipale.
Les rencontres, le bouillonnement culturel, les talents individuels, l’éducation,
l’initiative citoyenne, cela existe depuis bien longtemps à Magny-les-Hameaux.
Et je salue le Quintet « Couleur cuivre » venu grâce à l’Association pour le
rayonnement de Port-Royal-des-Champs qui a enchanté le début de la soirée.
L’Abbaye de Port-Royal-des-Champs, dont je salue le conservateur présent ce
soir, fut le lieu historique de ce bouillonnement. La Maison des Bonheur, dont le
double sens est tout trouvé en cette soirée de vœux, en est un lieu majeur depuis
plus d’une centaine d’années.
Et en signe de symbole de rencontres, j’ai le plaisir de vous présenter la
reproduction d’une œuvre déposée au MoMa de New York, portrait de Rosa
Bonheur par sa compagne Anna KLUMPKE. Les droits de reproduction ont été
offerts par Marcelle LINDMANN à la commune de Magny-les-Hameaux en
2008.
J’ai le plaisir de vous rappeler également la donation à la Ville de la part de
Monsieur et Madame BURSAUX, d’une copie très grande et très belle, du
labourage nivernais, toile de Rosa Bonheur, exposée au Musée d’Orsay.
Je les en remercie très sincèrement au nom de la commune de Magny-lesHameaux.
Et j’ai le plaisir maintenant d’accueillir Isabelle ANTOINE présidente de
l’Association pour le Rayonnement de Port-Royal des Champs et Jérôme
AKOKA, son directeur artistique, qui vont remettre à la commune de Magnyles-Hameaux, une pierre de lithographie de Rosa Bonheur. Ces symboles
marquent le début de notre année Bonheur !
7 Une exposition remarquable débutera le 7 avril 2016 au Musée national de PortRoyal-des-Champs et rappellera cette période de notre Histoire magnycoise.
Ces besoins de rencontre, nous y répondons également maintenant depuis juin
2015, avec l’ouverture de la salle de festivités « Au Trait d’Union ». Elle était
attendue depuis longtemps, pour l’organisation de fêtes familiales ou entre amis,
d’autant que les travaux ont été plus longs que prévu.
Nous poursuivrons, en 2016, nos engagements pour favoriser le lien social, avec
la réflexion sur le réaménagement de la pointe de Chevincourt qui est sportive,
familiale, de loisirs.
Continuer de favoriser les rencontres, les instants de partage par des lieux de vie,
des espaces de liberté et de jeux fait partie de notre projet municipal.
Nous avons fait le choix depuis plusieurs années, d’une offre culturelle de
qualité, avec une participation importante de l’agglomération de Saint-Quentinen-Yvelines, qui permettait un travail en proximité, un partage d’actions, une
cohérence territoriale par une mutualisation entre équipements communautaires
et communaux.
Tout ceci a été mis à mal par l’agglomération avec un choix partisan et
revanchard, pris en milieu d’année, qui a eu pour conséquence de diminuer de
30% les financements d’une saison culturelle déjà engagée. J’invite les
politiques qui ont fait ce choix à retenir cette phrase d’Albert Camus : « tout ce
qui dégrade la culture, raccourcit les chemins qui mènent vers la servitude ».
Nous avons également appris la fermeture d’un équipement communautaire : la
Maison de l’environnement des sciences et du développement durable, sans
aucune justification cohérente (pas même financière puisque ça n’est pas, et de
loin, l’équipement culturel le moins efficient au vu du nombre d’actions et de
son coût de fonctionnement). Cette décision a été prise sans aucune discussion
avec la commune sur le projet éducatif, scientifique, environnemental, ou encore
sur un repositionnement de son fonctionnement dans le contexte de Paris Saclay,
et du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. J’ai pu constater
que tout a été déménagé dernièrement, en nous laissant une possibilité d’usage
jusqu’à juin 2016.
La rumeur dit que la médiathèque Jacques Brel y déménagerait et que le dossier
serait d’ailleurs bien avancé. N’ayant aucune information sur ce dossier, et
m’étant déjà exprimé à plusieurs reprises sur le besoin de ce service de
proximité au lieu où il est placé aujourd’hui, si c’était le cas, je constaterai qu’il
s’agit d’une décision unilatérale de l’agglomération, qui ne garantirait plus un
accès de proximité équilibré à tous les enfants de la commune. Je constaterai
également, que l’établissement public de coopération intercommunale (puisque
c’est bien l’objet de l’agglomération) se met à agir hors sol à l’encontre des
besoins des habitants de notre commune, et à l’encontre des décisions pourtant
déjà validées, elles, en toute coopération…
8 Là encore, j’appelle à la raison, au retour du dialogue, en ayant à cœur de servir
au-delà de tactiques partisanes.
Il est bien de la responsabilité de toutes les collectivités de veiller à un accès
juste et égal pour tous aux services publics.
Dans ce cadre, à Magny-les-Hameaux, nous luttons contre les inégalités pour
permettre à chacun, valide ou en situation de handicap, de se loger, de se
déplacer, de sortir, d’accéder à la culture et au sport.
Nous amplifierons encore notre démarche avec l’agenda d’accessibilité
programmée afin de planifier la mise aux normes des bâtiments communaux qui
reçoivent du public. Nous prévoyons ainsi des actions sur 12 bâtiments en 2016.
Nous agissons également pour proposer à chaque Magnycois un logement
adapté, quel que soit son âge et sa situation. Un certain nombre d’opérations de
logement, à taille humaine et apportant une diversité de réponse aux besoins,
sont en cours de construction ou vont démarrer. Notamment, pour l’une d’entreelles, après la purge d’un recours.
Obtenir un logement social est un véritable parcours du combattant et il n’est
pas toujours facile de comprendre comment le système fonctionne. Alors nous
avons travaillé sur la transparence de notre politique d’attribution de logements
sociaux sur le contingent communal, avec notamment l’édition d’une charte
d’attribution des logements sociaux qui détaille les critères d’obtention. Elle est
en consultation libre depuis le site Internet de la Ville. Nous organiserons
également annuellement une rencontre avec les demandeurs de logement pour
présenter un bilan de notre action et de la situation du logement à Magny-lesHameaux.
La gestion de notre territoire est essentielle pour aboutir à imaginer notre
commune demain, une terre d’innovation durable. Ça a été tout le travail, mené
en lien avec la Communauté d’agglomération pour aboutir au Projet de Plan
local d’urbanisme intercommunal, qui règlemente le droit du sol. Ce projet,
arrêté par un vote unanime, je le souligne, de notre Conseil Municipal, sera mis
en consultation ce début d’année, pour une entrée en vigueur prévue en janvier
2017. C’est un acte essentiel, certes très technique, pour l’avenir de notre
commune et je vous invite à participer à cette consultation.
L’environnement préservé, c’est notre responsabilité car il est l’assurance de
notre avenir, et de celui des générations futures. Là encore je reprendrai une
alerte, lancée au XIXe siècle par un chef sioux, Sitting Bull, mais encore
tellement d’actualité : « Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière
empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que
l’argent ne se mange pas ».
9 Nous avons déjà adopté localement des pratiques plus respectueuses de la
nature, et nous avons agi pour permettre l’installation d’un maraîcher « bio » au
centre-bourg.
Depuis mai, Robert Pirès, le maraîcher, livre ses paniers de légumes en local via
l’AMAP « Le Panier des Hameaux ». À terme, et en partenariat avec le Parc
naturel régional et les associations « Terre de Liens » et « Terre et Cité », nous
allons créer une ferme urbaine biologique.
Notre environnement et notre cadre de vie sont dépendant également des modes
de déplacement. Nous agissons pour privilégier les déplacements doux et nous
nous mobilisons pour faire améliorer le réseau de transports publics, mais nous
regrettons fortement que ça n’aille pas plus vite vu les besoins criants.
Après la création en 2014 d’une liaison cyclable entre le hameau de Gomberville
et celui de Villeneuve, près d’un kilomètre de piste cyclable a été aménagé sur la
rue André Hodebourg, qui a radicalement changé de visage. On y circule
désormais à pied, à vélo ou en poussette sur des voies dédiées, en toute sécurité.
La finalisation de la circulation douce qui devra enfin nous relier aux autres
communes de notre agglomération reste encore un combat de tous les jours
auprès des collectivités qui en ont la responsabilité. Après un engagement pris
pour le financement d’une étude de planification dans le budget 2015 de
l’agglomération, dont j’attends encore le résultat, je ne désespère pas d’obtenir
un échéancier de la part du département, sur la sécurisation essentielle de la
portion de route départementale entre Villeneuve et Magny-Village. Déjà
essentiel, mais qui le sera d’autant plus suite à leur annonce du jalonnement à
cet endroit d’un itinéraire européen de tourisme à vélo qui relie Paris au Mont
Saint-Michel.
Nous continuons de tout faire pour sortir Magny-les-Hameaux de sa situation de
« zone tampon », utilisée par les véhicules des particuliers qui nous traversent
sur l’axe nord-sud, en mobilisant tous les organismes responsables. Et je réitère
ma demande auprès de l’État pour activer cette mobilisation en n’attendant pas
le passage en souterrain de la ligne 18 du futur métro dont la livraison est prévue
pour le moment en 2030… Je répète bien « en souterrain » puisque cela reste
notre exigence, puisqu’il est hors de question que les besoins essentiels de
transport des habitants vers leur lieu de travail ou de loisirs mettent à mal la
tranquillité et le droit au paysage de ces mêmes habitants, ou en tout cas des
quelques habitants de nos zones encore rurales.
Répondre à un besoin exprimé depuis 40 ans pour notre qualité de vie se ferait
en rognant sur d’autres fondamentaux de cette même qualité de vie ? Pour moi,
ça ne sera pas l’un sans l’autre.
Nous connaissons déjà trop bien le combat contre les nuisances sonores avec les
avions de l’aéroport de Toussus-le-Noble !
10 A ce propos, j’avais réuni tous les maires des communes concernées à l’Hôtel de
ville début 2015, pour exprimer à Monsieur le Préfet un certain nombre de
demandes.
J’ai fait un point en décembre avec lui et je vous annonce que je proposerai à
mes collègues une nouvelle rencontre en février, avec l’alliance associative,
pour évaluer ensemble les avancées ou non, et prendre ensemble toutes les
décisions d’actions nécessaires pour faire avancer ce dossier.
Un habitant est aussi, souvent, un travailleur. Et notre action, en toute humilité,
doit permettre d’aider les personnes venues trouver de l’aide auprès du service
municipal de l’emploi. Cet engagement se fait sans déclarations tonitruantes ou
coups de communication inutiles, pas à pas, avec un suivi individuel, un bilan
régulier.
Sur environ 200 demandeurs accompagnés, 130 ont pu trouver une solution par
un contrat ou une formation, voire une création d’entreprise. Dès que cela est
possible, nous mettons en lien les demandeurs d’emploi magnycois avec les
entreprises locales. Par exemple, grâce à cette mise en réseau, une dizaine
d’habitants ont pu trouver un emploi en local, dont 4 travaillent désormais à
Intermarché, suite à sa rénovation.
Au-delà, nous soutenons nos commerces et artisans locaux en les aidant à
obtenir des aides financières du Parc naturel régional. 42 300 € de subventions
accordées, depuis juin 2014, à 6 commerçants et artisans magnycois.
Nous les accompagnons également pour faciliter leur installation ou leur
évolution et je souhaite une pleine réussite aux nouveaux commerçants et
entreprises de notre commune. Et nous continuerons de multiplier les initiatives
en ce sens.
Ces engagements sont quotidiens car il n’y a pas à Magny-les-Hameaux, les
entreprises d’un côté et les habitants de l’autre. Les intérêts et les besoins sont
bien communs : logements, transports, facilités de gardes d’enfants, loisirs,
éducation, proximité des services.
Nous sommes bien unis par un même territoire que nous partageons et que nous
aimons, et ce n’est pas propre à notre commune.
Magny-les-Hameaux est une commune de lien entre les territoires, Paris Saclay
et le pôle majeur d’études et de recherches, Le Parc naturel régional de la Haute
Vallée de Chevreuse et son engagement pour la préservation des paysages et
l’innovation durable, Saint-Quentin-en-Yvelines et sa réussite incontestée pour
le développement économique et la mutualisation de services de proximité.
Le 1er janvier 2016, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines est passée de
7 à 12 communes, soit 226 000 habitants.
11 Avec Christine Mercier, nous avons agi au mieux pour défendre les intérêts des
Magnycois : participation à des réunions sur le devenir des compétences,
vigilance et alerte systématique de toute forme de tentative d’exclure les
habitants des décisions à venir.
Notre objectif reste bien le même : poursuivre notre réussite collective dans
l’équité et la solidarité au service de tous les habitants de notre territoire élargi.
C’est bien là le principe même de la coopération intercommunale, par laquelle
nous mettons en commun une partie de nos moyens pour mieux servir les
habitants de façon équitable.
Je suis désolé aujourd’hui de vous annoncer que, pour des raisons obscures de
vieille politique partisane, et par un détournement grotesque de l’esprit de la loi
sur la coopération intercommunale, Magny-les-Hameaux est exclue des choix de
l’intercommunalité.
Je suis désolé aussi que cette vieille politique partisane, cherche jusqu’à exclure
les élus du peuple du travail de coopération.
J’avais déjà bien senti ces tentations en 2014, avec des menaces que je vous
avais évoquées l’an passé, dignes de marchandages douteux.
Je suis pour ma part très fier du travail accompli en tant que vice-Président en
charge des réseaux publics.
Voici quelques exemples de ce qui a été fait en une année, grâce aux services de
l’agglomération que je remercie très sincèrement pour leur engagement dans le
service public :
-­‐ une programmation pluri annuelle des investissements concernant tous les
réseaux et aussi les enfouissements – un travail gigantesque en cours de
finalisation, qui permettra aux élus de décider en toute connaissance de
cause, de faire leurs choix, et donc (nous pouvons l’espérer) assumer le
niveau d’entretien de l’ensemble.
-­‐ L’harmonisation de notre réseau d’eau potable en débutant la
réunification de l’ensemble avec un seul gestionnaire. C’est loin d’être
fini. Mais le raccordement à un même syndicat de plusieurs quartiers
d’Élancourt et de la commune de la Verrière montre le chemin.
-­‐ En poursuivant nos travaux pour la construction de l’usine de
méthanisation à la Station d’épuration d’Élancourt, projet de longue date
qui se concrétise enfin.
-­‐ En mettant à jour les cahiers de prescription pour le raccordement des
particuliers notamment aux réseaux de la CASQY.
Beaucoup encore reste à faire dans ce domaine, notamment avec l’élargissement
à 12 communes. Se posera la question de l’indépendance de gestion du territoire
pour l’assainissement, l’harmonisation des prix de l’eau potable avec un égal
accès aux services quelle que soit la commune, la finalisation de tous les
enfouissements (en milieu urbain ou rural), un travail minutieux sur l’éclairage
public qui combinera le respect de l’environnement et les besoins des habitants.
12 Même dans des domaines qui peuvent paraître très techniques, notre territoire
nécessite une vision d’avenir, partagée, discutée et surtout portée collectivement.
J’ai engagé, à mon humble place, ce travail, avec au cœur : le service aux
habitants.
J’ai pour ma part toujours connu cette agglomération partagée par tous avec
tous, respectueuse de la diversité des choix des habitants dans les communes,
car c’est bien cette diversité engagée dans un projet de territoire qui a permis la
réussite de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Je dénoncerai et combattrai toutes les tentatives de confiscation de la
coopération intercommunale. C’est ce qui se passe actuellement, ce qui se
passera notamment ce samedi 9 janvier dans le cadre de l’installation du
nouveau conseil d’agglomération, et c’est grave.
Et là encore, je continue d’appeler les élus locaux à la raison, à retrouver le sens
du service public pour lequel les habitants nous ont apporté leur confiance, à
stopper donc ces combats d’un autre temps.
Ces agissements peu républicains pourrissent encore l’image de la politique, et
font le jeu de partis haineux.
Je me réfère souvent à un républicain, grand homme de notre Nation, et cette
phrase raisonne particulièrement : Jean Jaurès « Je ne plierai pas. Je ne m’en irai
pas en silence. Je ne me soumettrai pas. Je ne me retournerai pas. Je ne me
conformerai pas. Je ne me coucherai pas. Je ne me tairai pas. Le courage, c’est
de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge
triomphant ».
Cette phrase marque particulièrement mon engagement pour Magny-lesHameaux, mes vœux pour cette année 2016. Vous aurez pu constater mes alertes
lancées sur l’état de notre République, de notre union nationale. Vous avez pu
constater mes appels à la raison, au travail pour le bien commun, à un autre
fonctionnement de l’action politique, à retrouver le chemin qui permettra de
redonner la confiance du citoyen envers ses représentants, envers la France.
J’ai confiance pour ma part. Je continuerai toujours d’agir en ce sens.
Et à celles et ceux qui me traitent régulièrement d’amateur ou naïf, je leur
réponds OUI sans hésiter car je crois sincèrement que sans rêve, sans amour, il
n’y a pas d’action. Et je profite de ce moment particulier, pour mettre à
l’honneur ma famille et donc mes parents, dont beaucoup connaissent les
prénoms, notamment mon père d’ailleurs (Bernard). Ils m’ont éduqué ainsi :
rêver, aimer, agir.
13 D’ailleurs, je vous invite toutes et tous à méditer ces propos du Petit Prince
d’Antoine de Saint-Exupery :
« C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué,
d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de
renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué…
C’est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a
trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de
jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas
allé dans la bonne direction.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force
nouvelle.
Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ… »
Je vous souhaite à vous, à vos proches, à toutes les familles, pour notre grande
famille de Magny-les-Hameaux, une très belle année 2016 de santé et bien sûr
de bonheur.
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