Histoire Des Arts Recapitulatif Sur Les Joueurs De Skat
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Histoire Des Arts Recapitulatif Sur Les Joueurs De Skat
HISTOIRE DES ARTS - RECAPITULATIF SUR LES JOUEURS DE SKAT (les informations sont à remettre dans l’ordre en suivant la méthode apprise en 4°) La scène se passe dans l’arrière salle obscure d’un café car les civils ne veulent pas voir les effets de la guerre. Les mutilés sont donc rejetés par le pays qu’ils ont pourtant défendu. Un crâne apparaît dans la lumière, preuve qu’il n’y a plus d’espoir (à l’extérieur, dans l’avenir, dans la vie) Les journaux suspendus mentent sur la réalité de la guerre. Ils servent de paravent et isolent donc les mutilés dans leur monde Un corps de femme est tatoué sur la prothèse crânienne : l’amour, le mariage, la vie de famille ne sont plus que des rêves qui peut-être obsèdent le personnage Le porte-manteau est vide car les mutilés sont incapables de l’utiliser La croix de fer, haute distinction militaire pour bravoure, semble une récompense bien dérisoire Les trois personnages sont bien habillés, preuve qu’il leur reste de la dignité. Le vert est la couleur de l’armée de terre, le bleu, celle de l’aviation Les parties génitales du personnages dépassent. La guerre fait perdre toute pudeur Les prothèses se confondent avec les pieds des chaises bistrot DESCRIPTION DES PERSONNAGES Personnage de gauche Il lui manque un bras. Il joue avec ses pieds et il semble avoir un dispositif auditif externe La face droite de son visage est mutilée. Il lui manque un morceau de sa joue, de son cuir chevelu et il n'a plus d’œil droit Personnage du milieu A deux prothèses en dessous de ses genoux. C’est sa face gauche du visage qui est mutilé. La chair de sa tête et de son cou sont majoritairement manquant: il a sûrement été scalpé Des barres de fers lui soutiennent le cou Il semblerait ne plus voir de son œil gauche et aurait un œil de verre Il semblerait ne plus avoir de bras ,il se sert de sa mâchoire pour prendre les objets Sa mâchoire est une greffe Un dispositif lui permet d’entendre de son oreille gauche Il lui manque une partie de sa calotte crânienne Personnage de droite Il n’a plus ses jambes. Il a un bras mécanique. Sa mâchoire inférieure est artificielle (des inscriptions et une photo y sont apposées "Prothese Marke : Dix") Il porte un cache-nez. Il repose sur un socle. Sa main droite est estropiée. Un bout de sa colonne vertébrale dépasse. LA COMPOSITION Pourquoi le jeu de carte ? Le fait de jouer aux cartes montre la sociabilité des anciens combattants allemands, mais uniquement entre eux. Ils sont seuls et la Mort les éclaire, il n'y a personne autour d'eux (les meubles suggèrent qu'on se trouve dans un café, on pourrait donc s'attendre à ce qu'il y ait des clients). En fait, le skat symbolise la partie truquée qui se joue dans l’Europe en guerre : les peuples sont forcément perdants. Les éléments plastiques Ce tableau est peint à l’huile et contient des pièces de collage. La toile mesurant 110 x 87cm est à la galerie nationale de Berlin. Dans cette œuvre, pas de couleurs vives comme le rouge qui ferait ressortir les blessures et rappellerait le sang versé. On trouve plutôt des couleurs verdâtres, noir et bleu foncé. Les lignes sont cassées. Il n’y a aucun équilibre dans le tableau. Cet ensemble de lignes confuses et de couleurs froides mettent mal à l’aise même si il amène à accepter les idées de l’artiste. Otto Dix a peint les trois joueurs de façon à ce qu’ils fassent peur aux gens. Ils sont difformes, estropiés et affreux. Les joueurs de skat mettent en relation la violence infligée aux corps des combattants et les tentatives de reconstruction médicales. Ce qui interpelle principalement dans ce tableau est les dégâts faits aux corps. Otto Dix fait tout pour métamorphoser la scène effroyable en scène ridicule. Les personnages sont mis en valeur par des couleurs plus claires. Conclusion Otto Dix, par le biais de ce tableau, a voulu montrer aux populations civiles les horreurs causés par la guerre. Pour cela, il a représenté trois joueurs mutilés qui jouent aux cartes malgré leurs invalidités causées par le combat. Chaque joueur tient ses cartes comme il peut : avec le pied, avec les dents ou avec une main articulée. Otto Dix montre aussi qu’en dépit de leur monstruosité, ces trois soldats s'efforcent de se montrer sociables. Par cette œuvre, il choque les esprits en insistant sur des couleurs plus claires là où les soldats sont mutilés. Il exprime aussi le refus de la violence et le pacifisme qui l'a atteint.