Poèmes d`Hélène Cadou Livre stèle de Bernard Foucher
Transcription
Poèmes d`Hélène Cadou Livre stèle de Bernard Foucher
GUILAINE AGNEZ « J'arrive devant la bibliothèque d'Olivet. Je suis contente d'aller voir cette expo ! Je connais en partie le travail de Bernard Foucher, je suis impatiente de voir ce qui a été sélectionné pour cet ensemble de livres d'artistes et j'espère bien y trouver des oeuvres que je ne connais pas. Et puis je suis curieuse de découvrir le travail des autres artistes exposés. J'entre, et immédiatement je me sens à la fois émerveillée et frustrée. De belles oeuvres, vraiment, au mur, sur des tables, dans des vitrines... une grande variété. On peut prendre, toucher, feuilleter... bref se rapprocher de cette absolue intimité entre un auteur et un plasticien : le livre d'artiste. Le livre-stèle de Bernard « Outre-miroir » me happe, mais les mots d'Hélène Cadou ne m'atteignent qu'à peine. Trop de monde. Le vernissage n'est vraiment pas le temps de l'intimité. Je reviendrai... Je suis revenue pour m'immerger vraiment dans ces livres magiques. Et c'est là que j'ai décidé - nécessité immédiate, impérieuse - que je devais lire ces poèmes d'Hélène Cadou. Il est très déconseillé de résister à ce genre d'ordre venu directement de l'intérieur de soi... » OUTRE-MIROIR Poèmes d'Hélène Cadou Livre stèle de Bernard Foucher 30 exemplaires, numérotés et signés H 35 cm, L 26 cm. Avril 2003 www.guilaine-agnez.com « Le temps qui m’est donné que l’amour le prolonge. » René Guy Cadou Acquisition Bibliothèque d’Olivet, juin 2013 HELENE CADOU BERNARD FOUCHER Hélène Cadou est née à Mesquer (Loire Atlantique), en 1921. Ses parents étaient instituteurs, sa mère étant elle-même fille d’instituteurs. Bernard Foucher est né en 1944 à Orléans où, professeur d’arts plastiques, il mène en parallèle enseignement et activité artistique avec de nombreuses expositions en France et à l’étranger. En 1982, la rencontre de Jean Hofer, typographe, réalisateur et créateur d’ouvrages d’art est pour lui l’occasion de découvrir l’univers du livre d’artiste. Cependant, à cette époque, l’activité des vitraux ainsi que la réalisation de sculptures ne lui permettent pas un travail approfondi dans ce domaine. Férue de littérature et de philosophie, l’adolescente effectue ses études secondaires à Nantes où ses parents sont nommés. A 16 ans, elle lit Brancardiers de l’aube que René Guy Cadou vient de publier. Elle est éblouie. Au lendemain de sa rencontre avec le poète, en 1943, une correspondance se noue entre eux. Mariés en 1946, ils vivront à Louisfert, près de Chateaubriant, jusqu’à la mort de René Guy Cadou en mars 1951. Grâce à des amis, notamment le peintre Roger Toulouse, elle trouve un poste de bibliothécaire à Orléans où elle deviendra rapidement chargée du « fonds d’étude », adjointe de Georges Bataille. Elle consacre une grande partie de sa vie à la publication et à la diffusion de l’œuvre de René Guy Cadou, mais elle est rapidement entraînée par sa propre vocation de poète. Après Le Bonheur du jour en 1956 et Cantate des nuits intérieures en 1958, 24 autres titres se succèdent. Hélène Cadou reçoit le prix Verlaine, en 1990. Seghers, Rougerie et Jacques Brémond sont ses très fidèles éditeurs. Retraitée, Hélène Cadou revient en 1993 à Nantes et fait don à la ville de l’ensemble des manuscrits, livres et correspondances de René Guy Cadou, un fonds qui est aujourd’hui intégré aux collections de la Médiathèque de Nantes. Poésie la vie entière, les œuvres complètes de René Guy Cadou sont disponibles aux éditions Seghers. www.cadou-poesie.net Ce n’est qu’en 1999 que Bernard Foucher crée les éditions Alphabet existentiel. A ce jour, onze livres ont été édités autour de poèmes inédits d’Hélène Cadou, de Bernard Noël, de Michel Lagrange… avec le plaisir toujours renouvelé de graver et d’associer un texte à sa pensée, à son geste. Pour Bernard Foucher, le livre d’artiste prolonge sa démarche de peintre, sculpteur et verrier, dans un désir de diffusion et de partage. Ses «livres stèles» associent sa réflexion de sculpteur et son amour du livre. Ses «livres-lumière», ses «murs-écrit» tentent de présenter au niveau monumental une autre forme du livre : des lieux où l’on pourrait rentrer et méditer mettant en lumière la graphie du poète. Le poème est lu dans la lumière colorée du vitrail et le livre d’artiste s’épanouit dans une dimension sculpturale. www.bernard-foucher.com