LES BATIMENTS D`ELEVAGE CAPRIN L`Eleveur de

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LES BATIMENTS D`ELEVAGE CAPRIN L`Eleveur de
LES BATIMENTS D’ELEVAGE CAPRIN
L’Eleveur de Chèvres - numéro 5
septembre 1998
Dossier réalisé par :
A. REVEAU - Chambre d'Agriculture Charente
C. FOUILLAND - Chambre d'Agriculture Vienne
P. LETOURNEAU - - Chambre d'Agriculture Charente-Maritime
M .-P. GUILLON - Chambre d'Agriculture Vienne
N. BOSSIS - - Chambre Régionale d'Agriculture
C. LARGEAU - Chambre d'Agriculture Vienne
J. CHERBONNIER - Contrôle Laitier Maine-et-Loire
F. JENOT - Chambre d'Agriculture Deux- Sèvres
A. LAURET - Association Régionale Caprine
B. POUPIN - Contrôle Laitier Vendée
La chèvre est conduite le plus souvent en zéro pâturage dans la région. Le
bâtiment est donc un élément important pour la bonne conduite d'un
élevage, sur le plan du travail, de la santé des animaux et vis-à-vis des
investissements.
Ce dossier ne prétend pas traiter l'ensemble des bâtiments caprins
(chevrettes : voir L'éleveur de Chèvres n°4 ; boucs…). Il s'attachera avant
tout à rappeler certains éléments de base et de réflexions lors de
l'aménagement ou de la construction d'une chèvrerie ; l'objectif étant
qu'elle soit le plus fonctionnelle possible, qu'elle assure un bon confort aux
animaux et qu'elle soit réalisable économiquement. La traite ne sera pas
abordée dans ce numéro.
I : L’IMPLANTATION
Il est très important de respecter une bonne implantation, car elle conditionne ensuite
l’ambiance du bâtiment.
L’orientation doit tenir compte des vents dominants et de la luminosité naturelle optimum
du bâtiment.
L’orientation la plus fréquente, en ventilation statique, est la disposition des pignons dans
l’axe sud-ouest, nord-est ou sud-nord, la façade ouverte (si elle existe) étant côté est ou
côté sud / est, pour donner un minimum de prise aux vents dominants.
Mais ceci doit être adapté aux spécificité locales : vents dominants (voir la rose des
vents), relief du terrain, taille et forme de la parcelle.
II : L’AMBIANCE DANS LES BATIMENTS
Température, humidité, ammoniac
Les principaux éléments à prendre en compte sont : la température, l’humidité et la
quantité d’ammoniac de l’air.
ð La température
La chèvre est un animal qui supporte plutôt bien le froid, mais seulement s'il s’installe
progressivement. Des variations brutales modifient l'humidité de l’air et entraînent de la
condensation sur les structures métalliques.
ð Températures pour un bâtiment
q
q
q
optimum : 10 à 12° C, surtout éviter les variations brutales,
minimum : éviter que les abreuvoirs gèlent ! et bien nourrir les chèvres,
maximum : 27° C (dans la mesure du possible).
ð L'humidité :
Une chèvre évapore 1,2 à 1,5 litres par jour ; à cela, il faut ajouter l'urine qui s'évapore
des litières. Les fuites d'abreuvoir ou infiltration d'eau sont aussi à surveiller de près pour
éviter une surcharge d’humidité. Il est indispensable que cette eau soit évacuée à
l'extérieur du bâtiment (ne pas dépasser 80 % d’humidité relative, mesurable par un
hygromètre, voir le diagnostic d’ambiance).
ð L’ammoniac
La chèvre craint aussi l'ammoniac. La litière dégage une quantité importante d'ammoniac
qui, s'il n'est pas évacué, devient irritant pour les bronches de l'animal et compromet sa
santé.
Un curage régulier du fumier, tous les mois et demi, permet de limiter les
dégagements d’ammoniac, de garder un volume suffisant d’air sain et de lutter
activement contre les mouches.
L’ isolation et la ventilation permettent de réguler la température, l’humidité, et le
niveau d’ammoniac.
ð Isolation
Une isolation supplémentaire ne se justifie pas dans la région.
L’isolation de la toiture peut permettre une meilleure fluidité de l’air. Elle se comprend
plus pour l’été que pour l’hiver.
Le choix du matériau de bardage doit être adapté pour limiter la diffusion du froid et du
chaud. Les bâtiments en bois sont naturellement plus isolants que les bâtiments
métalliques et évitent la condensation.
ð Ventilation : ni trop, ni trop peu
Le renouvellement de l'air doit être de 30 m3 /heure/animal, l'hiver, et de 120 à 150 m3
l'été. Il faut veiller à ne pas dépasser une vitesse de 0,5 m/s, au niveau des animaux.
Une trop forte ventilation dans certaines parties d'un bâtiment entraîne des courants
d'air, qu’il convient d’éviter.
Attention, il est impossible d’apprécier correctement la vitesse et le débit d’air sans des
appareils adaptés. Les impressions de chacun sont souvent trompeuses.
LE DIAGNOSTIC D'AMBIANCE
Le diagnostic d'ambiance comporte plusieurs parties :
§ mesure de l’humidité de l’air (l'hygrométrie) et de la température à
différents emplacements du bâtiment : cela permet de déceler les zones mal
ventilées et les zones à problèmes,
§ appréciation des circuits d'air dans le bâtiment : l'utilisation de fumigènes
permet de déterminer les circulations d'air dans le bâtiment,
§ vérification des normes de volume et de surface par chèvre.
Suite à ce diagnostic, le spécialiste décèle les points faibles et peut préconiser
des modifications à apporter pour améliorer l'ambiance du bâtiment.
Pour tout renseignemen t sur les diagnostics d'ambiance, contacter votre
technicien caprin.
Pour assurer la ventilation, deux moyens sont possibles :
ð La ventilation statique
Pour cela, il est préférable que les entrées d'air soient réglables entre l'hiver et l'été.
Il existe plusieurs systèmes (schéma 1) :
q volets réglables,
q filets brise-vent (à entretenir pour éviter qu’ils se bouchent),
q bardage à claires-voies en bois, ou tôles perforées.
Schéma 1
L'extraction doit être suffisante, sinon l'air reste sur les animaux et ne s'évacue pas. La
surface d'évacuation doit être égale à la moitié de la surface d'entrée d’air. (voir schéma
2) Si présence d’un brise-vent, il faut en tenir compte et augmenter la surface d’entrée
d’air selon les caractéristiques de perméabilité à l’air du brise-vent.
Des faîtières pare-vent permettent de créer un appel d'air qui accentue l’effet cheminée
et limite l'entrée d'eau lors de pluies. L'efficacité de cette ventilation varie selon
l'emplacement, l'orientation, les autres bâtiments, la forme du bâtiment.
Schéma 2
ð La ventilation dynamique
Témoignage sur la ventilation dynamique
Au G.A.E.C. du BOIS de la GACHE à Brux dans la Vienne,
Bernard et Jean-Patrick ROGEON ont un troupeau de 150
saanen :
"Nous avons installé 2 extracteurs d’air depuis 1 an au dessus
de l’aire paillée et ainsi résolu de nombreux problèmes ; limité
les odeurs d’ammoniac et donc les maladies respiratoires. Il n’y
a presque plus de mouches dans la chèvrerie et la température
a légèrement diminuée l’été.
12 000 F ont été investis dans la ventilation dynamique alors
que chaque année nous dépensions 6 000 F en stabilisateur de
litière.
C’est donc un investissement qui est d’un bon rapport qualité
prix.
D’ailleurs, nous allons installer un 3ème extracteur dans la partie
élevage des chevrettes et salle de traite qui n’est pas encore en
ventilation dynamique."
Lorsque la configuration ou l'emplacement du bâtiment ne permettent pas une bonne
ventilation statique, le recours à des extracteurs électriques peut être très intéressant.
Elle apporte aussi un confort d'utilisation, car souvent, avec des volets réglables, en
période de mi-saison, l'éleveur ne sait plus comment faire, ouvrir ou fermer, et souvent il
abandonne.
Le principe est de réduire les entrées d'air (par rapport à la ventilation statique) et de
réguler les mouvements d'air à l’intérieur du bâtiment par des extracteurs situés dans
des cheminées.(schéma 3) Ces extracteurs fonctionnent plus ou moins vite et
fréquemment selon la température du bâtiment. Il est par contre nécessaire de modifier
la température de consigne de déclenchement de l’extraction entre l'été et l'hiver.
Schéma 3
Exemple de coût : 9 200 F pour 240 chèvres, soit 38 F par chèvre.
La consommation électrique d'un extracteur est comparable à celle d'une ampoule
de 75 W.
Un extracteur de capacité courante assure l'extraction d'air sur un rayon de 10 m.
Il faut prévoir des extracteurs pour évacuer 100 m3 /heure/chèvre pour des chèvres de 70
kilos (plus précisément si les chèvres ont un gabarit hors norme : 1,5 m3 /kg de poids vif/
heure).
Dans le cas d'une construction pour plus de 300 chèvres, la ventilation peut se concevoir
dès la construction en dynamique, c'est une sécurité. Avec un système statique, les
résultats risquent d'être plus aléatoires. Il est toutefois important de prévoir un
parafoudre, qui coûte environ 1 500 F. Il permet de protéger les extracteurs et
l'ensemble des installations.
Attention à ne pas confondre extracteur et brasseur d’air. En effet, le brasseur d’air peut
être un allié appréciable pour lutter contre les fortes chaleurs en augmentant la vitesse
d’air dans le bâtiment et en diluant dans la masse les gaz nocifs. Il favorise, pendant ces
périodes chaudes, une bonne répartition des animaux sur la litière.
Par contre, cet équipement ne permet pas de renouveler l’air s’il n’y a pas introduction
d’air neuf et évacuation d’air vicié. Il fonctionne, dans ce cas, en circuit fermé.
Le brasseur d’air peut être le complément d’une ventilation statique ou dynamique avec
extraction.
L'éclairage
ð Naturel
1/20ème de la surface au sol avec éclairage latéral de préférence à l’éclairage par le toit
qui augmente fortement la température dans le bâtiment l’été.
ð Artificiel
q
Pour éclairer les animaux, un double néon pour deux travées dans l'axe de l'aire de
couchage, avec 1 W/m².
q
Si l’éleveur utilise le traitement lumineux afin de déclencher les chaleurs en modifiant
de façon artificielle la durée du jour : l'objectif est d'avoir 200 lux au niveau des yeux
de l'animal, ce qui correspond dans pratique à 2 W néon/m² d'aire paillée.(soit par
exemple pour 300 m2 d’aire paillée, il faut fournir 600 W néon et donc installer 7
doubles néons de 40 W et un simple) Le nombre de points d'éclairement et leur
position est fonction de la conception du bâtiment.
RÉSUME DES PRINCIPALES NORMES
D’AMBIANCE D’UN BÂTIMENT
Température : éviter les fluctuations brutales de température.
Hygrométrie : optimum 70 à 75 %.
Volume et vitesse de l’air :
§
§
§
volume d’air vital : 5 à 6 m3 /chèvre. Optimum : 8 à 10
m3 /chèvre
renouvellement de l’air :
hiver : 30 m3 /heure/chèvre
été : 120 à 150 m3 /heure/chèvre
vitesse de l’air
0,5 m/seconde pour les chèvres
0,2 m/seconde pour les jeunes
Eviter les courants d’air
§
surfaces d’ouvertures pour un bâtiment tout fermé :
surface de sortie en m2 /animal : 0,03
surface d’entrée totale en m2 /animal : 0,06
Surface d’aire paillée : 1,5 m2 par chèvre.
III : QUEL TYPE DE BATIMENT CHOISIR ?
Conception
Les types de bâtiments ci-dessous représentent ce qui existe majoritairement dans la
région et que l’on peut conseiller.
Chaque type convient à une situation donnée, et possède des avantages et des
inconvénients. Sont présentés ici des schémas, indicatifs, avec un exemple de
positionnement de la salle de traite (ce qui permet notamment d’avoir une idée de la
surface au sol).
D’une façon générale, structure et bardage en bois semblent être plus sains pour
l'ambiance (condensation, isolation…).
ð Type 1 : construction longitudinale alimentation tracteur
§
§
Les plus
Les moins
Distribution rapide de
§ Circulation des animaux
l'alimentation
compliquée
Conception simple
§ Difficulté d'extension
Adapté à toute taille de troupeau
ð Type 2 : construction transversale
§
§
§
Les plus
Les moins
Facilité d'accès salle de
§ Distribution ensilage
traite
difficile
Alimentation modulable par
lot,
Facilité de distribution de
l'aliment sec
Adapté au troupeau de 300 chèvres et plus
ð Type 3 : construction transversale avec tapis
Les plus
Les moins
Gain de surface couverte si § Coût du tapis et entretien
stockage attenant
§ 15 ans de durée de vie
§ Surveillance moins facile
§ Pour gros troupeaux avec
main d'oeuvre, ou
§ Distribution des concentrés
mécanisation distribution et
délicate
reprise refus
§ Problème alimentation par
§ Facilité de distribution de
lot
l'aliment sec
Se fait de moins en moins, on peut le conseiller s’il y a
peu de place pour la chèvrerie
§
ð Type 4 : conception tunnel
Les moins
Durée de vie de 6 à 10 ans
Circulation des animaux
§
difficile
§
§ Nécessité de bardage
intérieur
§ Problème de ventilation
§ Accès seulement par un
pignon
§ Pas de luminosité naturelle
Surtout pour des troupeaux de moins de 150 chèvres
§
Les plus
Rapidité de montage
Faible coût
Bonne isolation
§
§
Il ne faut pas oublier que le nombre de places du bâtiment doit être supérieur
de 20% au nombre de chèvres moyen prévu.
Coût
Les coûts indiqués ci-après correspondent à des indications. La valeur réelle pour
l’éleveur variera selon le degré d’auto-construction.
Le temps consacré à l’auto-construction, qui est souvent sous-estimé, ne doit pas être
pris au détriment du suivi de l’élevage ou de l’exploitation.
Tableau récapitulatif des
coûts de chaque type de
bâtiment (hors bloc de
traite) pour 200 chèvres
donc 250 places
(valeur 07/98)
Coût à la chèvre (HT)
logée
Clés en mains
Coût à la chèvre logée
avec participation de
l’éleveur aux travaux de
maçonnerie, bardage et
serrurerie
Comparaison poste
par poste des
différentes
chèvreries (200
chèvres, 250 places)
Avec le pourcentage
d’auto-construction
possible
Voirie Réseau Divers
Terrassement
Maçonnerie
Charpente,
couverture,
zinguerie
Bardage, serrurerie
Electricité, plomberie
Aménagement
interne
TOTAL
Type 1
Type 2
Type 3
Type 4
Conception
Conception
Conception
longitudinale transversale transversale
tapis
Conception
tunnel
1 600 F
1 550 F
1 800 F
1 050 F
1 250 F
1 200 F
1 450 F
800 F
Type 1
Type 2
Type 3
Type 4
Conception
longitudinale
Conception
transversale
Conception
transversale
tapis
Conception
tunnel
en F
en F
13 300
12 700
58 800
10 700
12 400
62 400
10 700
11 600
62 200
9 600
75 200
40 %
60 %
60 %
136 200
125 300
149 900
71 400
0 %
118 100
14 600
109 200
13 400
97 800
15 700
29 500
27 300
45 %
45 %
49 800
50 600
101 100
48 500
5 %
403 500
384 000
449 000
261 500
en F
en F
%
autoconstruction
possible
selon les
postes
Remarque : le bâtiment tunnel est conçu avec 1 m de maçonnerie et une ventilation
dynamique.
Selon les bâtiments, les postes où il est possible de réaliser de l’auto-construction sont
plus ou moins importants. Cela réduit potentiellement d’autant le montant de la
chèvrerie.
Pour les Types 1 et 2, le coût total à la chèvre est sensiblement le même.
Dans le choix de son bâtiment, il ne faut pas oublier que tous ne sont pas conçus ou
adaptés à certaines tailles de troupeau.
Quel que soit le type de bâtiment choisi, et les critères techniques pris en compte, il est
indispensable de procéder à un examen sérieux des possibilités d’investissement de
l’exploitation (revenu, frais financiers, prélèvements privés, niveau d’endettement,
capacité de remboursement...) et du mode de financement (emprunt, autofinancement).
IV : L’AMENAGEMENT INTERNE DU BATIMENT
Le sol des aires paillées
ð Votre sol est sain
Réaliser un nivellement et un compactage ou bien un assemblage de calcaire broyé
compacté, auquel on ajoute, après compactage, 1 sac de ciment pour 20 m2 . Étendre et
compacter en mouillant abondamment le rouleau. Cette préparation à l’avantage d’offrir
un sol stabilisé, durable et perméable.
ð Votre sol n’est pas sain
Les étapes à respecter pour assainir l’aire paillée sont les suivantes :
q Réaliser un drainage autour du bâtiment, voire sous le bâtiment
q Rehausser l’aire paillée avec du calcaire broyé
q En dernier ressort, couler une dalle imperméabilisée
Pensez également à mettre des gouttières au bâtiment, et à enduire les murs.
ð Circulation des animaux
Les chèvres se déplacent deux fois par jour pour la traite. Penser à établir la circulation la
plus judicieuse. Dans la mesure du possible, la circulation des animaux se fera de plainpied. Marches et pentes importantes obligent les chèvres à sauter, freinent la circulation
et sont à l'origine de traumatismes au niveau des articulations.
ð Couloir bétonné
Prévoir 4 m de largeur de couloir bétonné pour une circulation aisée des tracteurs et du
matériel de distribution. Un couloir bétonné surélevé permet :
1. un nettoyage aisé,
2. une bonne vision du troupeau,
3. une adaptation à tous les types de systèmes alimentaires.
Les auges
Les auges ne sont pas adaptées à la distribution mécanique.
Il faut prévoir une marche à la bonne hauteur afin qu’une chèvre mange toujours
debout. Une hauteur de 55 cm semble optimale entre la marche et la base du cornadis
(attention à ne pas avoir trop de différence de niveau entre les pattes avants et arrières
en fin de gestation pour éviter des retournements de vagin ; éviter d’enlever le fumier à
ce moment-là).
Contention des animaux
ð Les cornadis
Il existe différents types de cornadis :
q
q
en bois : peu bruyant, le bois utilisé doit être très dur
en fer : limite l'apparition d'abcès caséeux.
Les cornadis permettent d'immobiliser les chèvres en vue de traitements sanitaires, de
soins ou pendant la période de reproduction.
Les cornadis modèrent le gaspillage en limitant le fourrage tombé sur la litière. Les
chèvres mangent sans être dérangées par leurs congénères. C'est surtout vrai si les
concentrés sont distribués en grande quantité.
La chèvre ne doit pas être bloquée trop longtemps à cause des traumatismes que cela
peut occasionner au niveau de ses articulations. De plus, elle doit boire rapidement
après le repas.
ð Barres d’arrêts horizontales
Elles peuvent suffire pour les animaux alimentés avec les concentrés mélangés
au foin. Prévoir des cornadis dans un lot pouvant faciliter la contention et les
manipulations.
ð Barrières
Il est intéressant de prévoir des séparations dans les lots ou des modifications
de la taille des lots par la mise en place de gonds ou de tubes en U, de part et
d’autre des lots.
Attention ! prévoir un abreuvoir par séparation.
Astuce : une barrière pleine évite les combats de boucs et peur favoriser la
tranquillité des lots.
Les abreuvoirs
Un abreuvoir pour 25 chèvres, placé de 1 m à 1 m 30 de hauteur pour éviter les
souillures avec un marchepied à 60 cm de hauteur qui est utile lorsque l'épaisseur du
fumier est faible.
le modèle à poussoir est le plus recommandé, car il offre de l'eau propre en
permanence.
Les 11 questions à se poser
avant de construire une bâtiment
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
Pour combien de chèvres est-il construit ?
Peut-il avoir des extensions ?
Correspond-t-il à mon système alimentaire ?
Peut-il s'adapter à d'autres systèmes alimentaires ?
Combien de lots sont nécessaires par rapport à la conduite
du troupeau ?
Où mon bâtiment sera-t-il le mieux placé par rapport aux
accès, à l'orientation, et autres bâtiments…?
Correspond-t-il aux possibilités de financement de
l’exploitation ?
Quel est le meilleur financement (emprunt, autofinancements) ?
Quel sera le coût de mon bâtiment dans les années à venir ?
Ai-je vu suffisamment de types de chèvreries ?
Délai de réalisation : la chèvrerie sera-t-elle prête à temps ?
V : TRUCS ET ASTUCES
ð Une barrière simple et pratique
Le G.A.E.C. JOUSSEAUME a mis au point une barrière intéressante pour séparer un lot en
deux.
Pour la fabriquer, il suffit de se procurer :
q
q
q
q
une cornière de la largeur du lot,
un rouleau de clôture électrique (lanières) pour chevaux (» 200 m) ,
des boulons,
un poste de clôture électrique.
Dans le principe, cette barrière ressemble aux portes en bandes de caoutchouc des
entrepôts des supermarchés.
Il suffit de fixer les lanières de clôture de 1,50 m sur le cornière, les unes à côté des
autres (un peu comme un grand balai), puis de fixer un boulon en bas de chaque bande
pour la lester.
On installe le cornière à 1,50 m, en le faisant reposer sur les cornadis et contre le
bardage, avec un isolateur à chaque point d’ancrage. Puis, on branche sur un poste
électrique.
Cette barrière électrifiée légère se déplace facilement (intéressant lors des mises bas).
Pour faire passer une chèvre d’un côté à l’autre de la barrière, il suffit de couper le
courant, et d’écarter les bandes.
Lorsque le fumier monte, on fait tourner la cornière sur lui- même, de manière à enrouler
les bandes.

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