100ème tour de France : une première pour
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100ème tour de France : une première pour
La 100e édition du Tour de France a été l’occasion pour l’AFP d’expérimenter un nouveau dispositif d’antennes satellitaires embarquées sur les motos. AFP / JOëL SAGET 100ème Tour de France : une première pour la photo AFP Un départ inédit de la Corse, arrivées de prestige au Mont-Saint-Michel et au Château de Versailles, final au soleil couchant sur les Champs-Elysées : les organisateurs ont donné un relief particulier à la centième édition du Tour remportée par le Britannique Christopher Froome, lointain successeur du Français Maurice Garin, en 1903. L’AFP, elle, a célébré l’événement par une première technologique, en équipant pour la première fois ses motos d’antennes satellitaires qui ont permis à ses photographes de transmettre en des temps record les photos des coureurs. Il devient en effet inconcevable que les médias papier ou web ne reçoivent des photos du Tour qu’en fin d’étape, alors que chacun peut suivre l’événement en direct à la télévision. Les clients ont la possibilité désormais de recevoir des photos au départ, à mi-course et pendant les moments forts d’une étape. Cette innovation permet aussi d’enrichir encore les « directs » multimédia confectionnés pour les supports web et mobiles. 10 Ce dispositif satellitaire, comparable aux moyens de transmission installés à bord des bateaux de course au large, permet d’envoyer des photos à tout moment. Un avantage appréciable sur le Tour lorsqu’il passe dans des zones où les réseaux terrestres téléphoniques n’offrent pas un débit suffisant. Même si les reliefs les plus accidentés peuvent rendre difficile la connexion au satellite, la technologie est prometteuse et est appelée à se perfectionner. Avec ce procédé, une image de 8 Mo peut être envoyée par le photographe aux éditeurs de l’AFP en un peu plus d’une minute, sans interrompre la poursuite du peloton. France et Europe 22 mars 2013 - Bonifacio, France - Interview de Bernard Hinault à l’issue de l’étape de 25 km marquant le compte à rebours des 100 jours avant le Tour qui partira de Porto-Vecchio. AFP / PASCAL POCHARD CASABIANCA Un témoin privilégié Sur les cent Tours, Jean Montois, correspondant de l’AFP pour le cyclisme, en a couvert presqu’un tiers : 30 éditions qui ont fait de lui un témoin unique de la mue du cyclisme, depuis les courses bon enfant des années 1980 jusqu’aux grands scandales de dopage des décennies suivantes. Cette année, il a confié au blog AFP « Making-of » ses souvenirs les plus marquants : des interviews de coureurs français jusque sous la douche, aux affaires de dopage en passant par la chute mortelle de l’Italien Fabio Casartelli dans une descente des Pyrénées. Trente années au cours desquelles il a vu le métier d’agencier changer plusieurs fois de braquet. Rétrospectivement, sa mésaventure de 1990, lorsqu’il manque la sortie de Laurent Fignon pour s’être intéressé quelques instants à des manifestants qui risquaient de perturber la course, illustre bien ces changements. « En 1990, on en était au tout début de l’information en continu avec la radio France Info, mais le risque de commettre un ratage mémorable comme celui sur l’abandon de Fignon était élevé », confie-t-il. « Ce risque est beaucoup moins grand aujourd’hui grâce à Twitter, aux retransmissions télévisées en direct… Mais paradoxalement la pression est beaucoup plus forte. Pour les journalistes, le Tour est devenu plus facile physiquement, mais aussi plus épuisant nerveusement. » Le 100e Tour était aussi le premier depuis les aveux de Lance Armstrong. Le dopage aura marqué le métier. « Comme beaucoup de journalistes, j’étais profondément convaincu qu’Armstrong se dopait. La presse française, qui avait vécu le traumatisme de l’affaire Festina, était beaucoup plus vigilante que celle d’autres pays. Mais comment l’écrire ? », se rappelle Jean Montois. « Nous en étions réduits à essayer de le faire comprendre aux gens sans le dire noir sur blanc, à écrire entre les lignes.» Il se souvient de son écoeurement à la vue d’un Armstrong effectuant des étirements dans la montée de Courchevel en 2005, à ses yeux « un sommet du dopage sanguin », mais aussi de l’échappée de 220 kilomètres de l’Italien Claudio Chiappucci en 1992, exploit qu’il considère comme « probablement un des plus frelatés de l’histoire de la Grande Boucle ». France et Europe 11