liberia : processus politique

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liberia : processus politique
Médecins du Monde / Magnum
Magnum in Motion
LIBERIA : PROCESSUS POLITIQUE
Dossier réalisé par Guillaume Bender, Sophie Nogueira Guarda,
Matthieu Zamecnik
Introduction..................................................................... 2
I.
Les défis de la stabilisation politique ......................... 2
A. Les priorités d’Ellen Johnson Sirleaf
B. Asseoir la crédibilité politique : le choix difficile des
membres du gouvernement
C. La lutte contre la corruption, une condition
essentielle pour restaurer la confiance internationale
et nationale
II.
La
A.
B.
C.
réconciliation politique ........................................ 5
Le poids de l’opposition : un pouvoir législatif hostile
Les mouvements rebelles apaisés ?
La répartition ethnique
Conclusion ....................................................................... 7
© Médecins du Monde – janvier 2007
-1-
Introduction
La guerre civile libérienne s’est achevée en 2003. Aujourd’hui, une réelle volonté de
réconciliation se fait sentir au sein de la population, et la confiance en la Présidente Ellen
Johnson-Sirleaf est très forte. Malgré sa grande popularité, la population reste toutefois
méfiante à l’égard des institutions publiques, marquées par la corruption selon une
longue tradition dans le pays. Les défis à relever sont alors d’autant plus élevés, et les
moindres écarts, exploités par l’opposition, peuvent raviver les tensions. Dès lors, pour
être à la hauteur de ces espoirs d’une paix durable, comment assurer une stabilisation
politique ?
I. Les défis de la stabilisation politique
La guerre au Libéria a pris fin après l’exil du président Charles Taylor au Nigéria et le
soutien de la communauté internationale, notamment pour assurer la sécurité. Un
Gouvernement National de Transition a été mis en place, avec pour mission d’assurer
l’application de l’Accord de paix ayant mis fin à la guerre, incluant l’organisation
d’élections présidentielles en 2005. Celles-ci se sont déroulées de façon relativement
calme selon les observateurs internationaux, qui en dressent un bilan assez positif1. Ellen
Johnson-Sirleaf est sortie vainqueur des élections devant le footballeur George Weah au
second tour de la présidentielle. Etant la première femme élue présidente en Afrique,
Ellen Johnson permet d’attirer un peu plus l’attention internationale sur le Libéria.
A. Les priorités d’Ellen Johnson-Sirleaf
Après avoir été élue avec presque 60% des voix, la nouvelle présidente a été investie en
janvier 2006. Elle incarne la volonté de rupture avec le passé. Ellen Johnson-Sirleaf est
une figure incontestable du paysage politique libérien : ministre des Finances pendant les
années 1970, elle s’est présentée à l’élection présidentielle de 1997 mais a perdu face à
Charles Taylor.
Lors de son discours d’investiture, en janvier 2006, Ellen Johnson-Sirleaf a adressé un
message d’espoir et de réconciliation nationale. Elle espère, grâce à la notoriété acquise
au long de sa carrière au sein des grandes institutions internationales, notamment la
Banque Mondiale, donner confiance à la communauté internationale, qui a largement
salué son élection, afin qu’elle apporte son aide pour la reconstruction des infrastructures
et de l’économie du Libéria. Elle tente ainsi d’attirer les investissements étrangers, ce qui
est une tâche difficile compte tenu de la corruption (voir infra) et l’instabilité qui ont
caractérisé le pays pendant des décennies. Le budget national pour la période
2006/2007, approuvé en août 2006, prévoit des revenus de 130 millions de dollars
(provenant des taxes sur revenus, profits, propriété, services domestiques, commerce
international, etc.; et de façon plus incertaine, sur bois, diamants, fer et caoutchouc), qui
seront orientés vers les priorités de reconstruction et de développement au Libéria2.
Afin d’assurer une stabilité et une paix sociale, Ellen Johnson-Sirleaf doit parvenir à tenir
ses promesses électorales. Quelques mois après son investiture, elle a réussi à rétablir
l’eau et l’électricité dans une partie de Monrovia, ce qu’elle avait promis de faire en 150
jours, afin d’améliorer l’existence des habitants.
Une Commission Vérité et Réconciliation, chargée de mener des investigations sur les
crimes commis pendant la longue période de guerre, commence à recueillir des
dépositions en octobre 2006. Il est difficile de séparer les auteurs de crimes et les
victimes, dans la mesure où la plupart des Libériens ont été les deux au cours de la
1
2
Voir http://www.cartercenter.org et http://www.ndi.org pour plus d’informations
Rapport du Conseil de Sécurité – 12 septembre 2006
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guerre, l’objectif est avant tout la réconciliation nationale. Cependant, le manque de
moyens et les difficultés logistiques entravent le bon déroulement des missions de cette
Commission, qui a par ailleurs annoncé qu’elle devrait arrêter son activité3.
En mars 2006, Ellen Johnson-Sirleaf a obtenu du Nigéria l’extradition de Charles Taylor,
où il était exilé, afin qu’il soit jugé par le Tribunal Spécial pour la Sierra Leone, instance
chargée de poursuivre les auteurs des crimes commis durant la guerre civile de ce pays
(1991-2001). Charles Taylor est accusé de crimes de guerre et de crimes contre
l’humanité, et notamment d’avoir soutenu un mouvement rebelle Sierra-Léonais, le Front
Révolutionnaire Uni. Afin de contrer les menaces à la sécurité et à la stabilisation du
Libéria, le procès a été délocalisé à La Haye4. En effet, Charles Taylor bénéficie toujours
de soutiens en l’Afrique de l’Ouest5 et constitue ainsi un facteur d’instabilité dans la
région. Sa comparution en justice envoie un signe fort à la population libérienne : l’espoir
que le processus de paix peut être durable.
B. Asseoir la crédibilité politique : le choix difficile des
membres du gouvernement
La crédibilité d’Ellen Johnson-Sirleaf passe donc par sa capacité à tenir ses promesses
électorales et à rassembler la population autour de l’effort de paix et de reconstruction.
Les attentes et les espoirs de la population sont en effet très forts, et le processus est
long et difficile.
La composition du gouvernement a été annoncée très progressivement. La principale
préoccupation est d’assurer une représentation de toute la population et des différentes
sensibilités politiques et ethniques, afin de mettre en place un gouvernement aussi viable
que stable. Il s’agit également de s’assurer de la loyauté des membres du gouvernement.
Les premières nominations ministérielles ont été celles de personnalités ayant déjà une
expérience professionnelle reconnue.
C. La lutte contre la corruption, une condition
essentielle pour restaurer la confiance internationale et
nationale
La corruption est l’un des obstacles majeurs à la reconstruction du Libéria, c’est pourquoi
son éradication est une des principales priorités de la Présidente, soucieuse de restaurer
la crédibilité du Libéria au niveau international afin d’attirer les investissements étrangers
et l’aide internationale ainsi qu’au niveau interne, de façon à renforcer et consolider
l’autorité de l’Etat.
La corruption est un phénomène courant dont les effets sont particulièrement
dévastateurs dans les pays pauvres. Non seulement ils freinent le développement
économique mais ils décrédibilisent l’Etat. Au Libéria, la corruption a été très forte
pendant des décennies, et en particulier pendant la présidence de Charles Taylor.
Cependant, le Gouvernement National de Transition a également profité de cette pratique
de mauvaise gestion et de détournement de fonds, en signant même des contrats
douteux avec plusieurs entreprises étrangères désireuses d’exploiter les ressources
3
Treizième rapport périodique du Secrétaire Général des Nations Unies sur la Mission au Libéria, décembre
2006.
4
Résolution 1688 du Conseil de Sécurité des Nations unies relative à ce transfert a été adoptée à l’unanimité le
16 juin 2006 ;
5
Pour plus d’informations sur les questions de sécurité, voir le chapitre « Sécurité »
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naturelles du pays6. A peine entrée en fonction, Ellen Johnson-Sirleaf a renvoyé tout le
personnel du Ministère des Finances, du département du Trésor et du Budget et a mis en
place un audit sur les finances des ministères et des services publics. Elle a également
révoqué ou renégocié certains contrats internationaux dont la légalité est en cause.
Le Libéria est parmi les pays les plus corrompus au monde7, et cela peut être expliqué
par la pauvreté mais également par l’absence de contrôle de la gestion des fonds. Le défi
majeur du processus politique, ou de la restructuration de l’appareil de l’Etat, est de
reconstruire une classe politique, de revaloriser les salaires des fonctionnaires, d’assurer
leur versement régulier et de former des personnes qualifiées pour assurer ces fonctions,
mais également répondre aux contraintes financières et logistiques : pallier au manque
d’équipements de bureau ou de matériel de communication, en particulier pour faciliter la
coordination entre les autorités locales et le gouvernement de Monrovia.
Dans l’immédiat, il est difficile d’atteindre ces objectifs, en particulier à cause du manque
d’infrastructures et des ressources financières très limitées dont dispose le pays. En ce
qui concerne la gestion des fonds, un code de conduite a été mis en place pour les
fonctionnaires, mais un système efficace pour enrayer la corruption est nécessaire. Au
niveau national, une stratégie de lutte contre la corruption est actuellement à l’étude.
Le GEMAP
La communauté internationale, à travers les Nations unies et la Banque Mondiale, a un
rôle et un poids déterminants dans la restructuration du système politique et de
l’économie libérienne. En septembre 2005, le Gouvernement National de Transition, les
Nations Unies, la Banque mondiale, l’UE/CE, le FMI, l’Union africaine, la CEDEAO, le
Ghana, le Nigeria et les États-Unis ont conclu un accord pour la mise en place d’un
mécanisme qui permettrait la bonne gestion des finances publiques.
Le Programme d’Assistance à la Gouvernance et à la Gestion de l’Economie, le GEMAP8
(Governance and Economic Management Assistance Programme), constitue une garantie
pour les bailleurs de fonds et les investisseurs au Libéria de voir leurs fonds alloués à la
reconstruction du pays et bénéficiant directement à la population. Ce mécanisme est une
forme de « tutelle internationale » puisqu’il consiste en la co-signature des contrats
internationaux par un expert international et un membre du Gouvernement, au sein des
ministères, agences et entreprises de l’Etat (aéroport international Roberts, Bureau des
Affaires Maritimes, Banque Centrale etc.).
Cette mesure est imposée de l’extérieur, et bien qu’Ellen Johnson ait affirmé que sous
son gouvernement le GEMAP n’avait pas lieu d’exister9, elle hérite de cet accord et est
soumise à la pression internationale. Accusé de porter atteinte à la souveraineté du
Libéria et malgré ses insuffisances, le GEMAP a toutefois une réelle utilité. En exigeant
une transparence dans la gestion des fonds publics (les revenus, l’aide internationale
etc.), il permet au Libéria de recevoir des fonds, et à terme, de permettre la levée des
sanctions (sur les diamants notamment)10.
L’éradication de la corruption requiert également la réhabilitation du secteur de la justice,
et la fin de la « culture de l’impunité »11 qui s’est développée en l’absence de justice.
Aujourd’hui, le système judiciaire reste très fragile et s’il ne permet pas de juger les
auteurs de « crimes économiques », il sera difficile de mettre un terme à la corruption et
de conférer une plus grande crédibilité au gouvernement libérien.
6
Pour plus d’informations, voir le chapitre « Economie et Infrastructures »
L’ONG Transparency International place le Libéria au 142e rang des pays les plus corrompus sur 159, en 2005.
http://www.transparency.org/cpi/2005/cpi2005.sources.en.html.
7
8
http://www.gemapliberia.org. Le texte est disponible sur le site de la Banque Mondiale,
http://siteresources.worldbank.org/LIBERIAEXTN/Resources/GEMAP.pdf
9
http://www.cfr.org/publication/10278/conversation_with_ellen_johnsonsirleaf_rush_transcript_federal_news_s
ervice_inc.html?breadcrumb=%2Fbios%2Fbio%3Fid%3D2373
10
Sur cette question, se référer au chapitre « Economie et les infrastructures »
11
Liberia: Staying Focused, International Crisis Group, Janvier 2006
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II. La réconciliation politique
A. Le poids de l’opposition : un pouvoir législatif hostile
En dehors des défis liés à la reconstruction du pays, et malgré ses efforts pour assurer la
représentation de tous les partis dans son gouvernement, Ellen Johnson-Sirleaf doit
composer avec un pouvoir législatif qui lui est particulièrement hostile. En effet, le parti
au pouvoir – le parti de l’Unité (UP) – ne détient que 8 des 64 sièges, ni au Sénat, où il
ne dispose que de 3 sièges sur 3012. La composition de ces deux Chambres est par
ailleurs dispersée entre une dizaine de partis politiques si bien qu’aucun parti n’est
majoritaire.
Pour certains, la dispersion du pouvoir entre la Présidence, le Sénat et le Parlement ne
peuvent mener qu’ à une impasse. Pourtant, le rapport du Secrétaire Général des Nations
unies sur la Mission au Libéria faisait état, en décembre 2006, d’une amélioration dans
les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif, ce qui a permis d’avancer dans
l’adoption de lois et notamment dans les réformes de certains secteurs de l’économie.
De plus, les moindres insatisfactions de la population, notamment en ce qui concerne les
conditions de vie difficiles, sont facilement exploitées par l’opposition. Les espoirs de la
population et la confiance en Ellen Johnson-Sirleaf restent très forts mais le processus
de reconstruction du pays est long et difficile, et l’optimisme risque de retomber si les
progrès ne se font pas sentir suffisamment rapidement.
B. Les mouvements rebelles apaisés ?
1. De la guerre à l’intégration des mouvements rebelles au Gouvernement
Entre 1983 et 2003, plus d’une douzaine de factions rebelles apparaissent et participent,
à différents degrés, aux atrocités de la guerre. Les chefs de guerre ont par ailleurs été
des éléments-clés de la vie politique au Libéria. Charles Taylor, a été élu président en
1997, car la population craignait une recrudescence de la violence. En réalité, malgré
deux années de relatif répit, la guerre civile a repris et le pillage des ressources du pays,
notamment pour le soutien de factions rebelles au Sierra Léone, enfonce davantage le
Libéria dans la misère et la violence.
L’intégration des anciens chefs de guerre et des mouvements rebelles dans le processus
politique est une question épineuse. Associer les auteurs de crimes particulièrement
violents paraît pourtant indispensable pour apaiser les tensions. L’accord de paix signé à
Accra en 2003 prévoyait que le Gouvernement National de Transition rassemble au
pouvoir les représentants des trois parties au conflit (les deux factions rebelles, le LURD
et le MODEL, ainsi que des représentants du gouvernement de Charles Taylor) et
d’autres partis politiques13. Accusé de corruption et de mauvaise gestion des affaires
publiques, ce Gouvernement a toutefois permis, dans une certaine mesure et grâce au
soutien des Nations Unies, d’avancer dans la construction de la paix, notamment à
travers l’organisation des élections de 2005.
2. La rupture : les mouvements rebelles disparus du pouvoir
Ellen Johnson-Sirleaf avait promis un gouvernement de technocrates, ouvert à
l’opposition. Son but étant d’établir un gouvernement d’unité nationale, le gouvernement
12
13
Idem
Voir la page http://www.usip.org/library/pa/liberia/liberia_08182003_an4.html pour les attributions des
compétences en fonction des différentes parties.
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actuel n’est pas composé de représentants des anciennes forces rebelles, comme cela a
été le cas dans le passé. Lors de l’élection, les deux candidats………………...
Globalement, les forces rebelles ne se sont pas transformées en forces politiques, même
si certains représentants des mouvements rebelles ont été élus Sénateurs. C’est le cas
par exemple de Prince Johnson élu dans le Comté du Nimba, où se trouvent les mines de
diamant. Ancien leader du Front national Patriotique Indépendant du Libéria (INPFL, né
de la séparation du mouvement rebelle de Charles Taylor en 1990), il est l’un des
responsables de la torture et de l’assassinat du Président Doe (1990).
C. La répartition ethnique
1. Les tensions ethniques à l’origine du conflit
Le conflit au Libéria trouverait son origine dans le clivage historique entre deux groupes
de population : d’une part les « Americano-Libériens », descendants des esclaves Noirs
affranchis, et la population autochtones d’autre part.
Les premiers ont détenu le pouvoir depuis l’indépendance du Libéria en 1847 jusqu’en
1980. Entre 1944-1971, des efforts ont été réalisés afin de réduire les inégalités
économiques, sociales et politiques entre les descendants des colons et les autochtones.
Ils ont cependant été détruits par la dictature et la guerre civile. En 1980, un coup d’Etat
est mené par Samuel Doe, faisant de lui le premier descendant d’autochtones au
pouvoir. Il a instauré une dictature et l’élite politique et militaire est alors dominée par
les membres de l’ethnie Krahn, à laquelle Doe appartenait. Le pouvoir est passé d’un
groupe à un autre sans améliorer les conditions de vie du reste de la population,
perpétuant les violations des droits de l’Homme contre les autres minorités.
Les gouvernements successifs ont reproduit ce modèle, l’élite politique et sociale se
déplaçant ainsi d’un groupe ethnique à un autre. Une période de turbulences s’est mise
en place à partir de 1989. En 1997, le chef de guerre Charles Taylor (Front national
patriotique du Liberia) est élu président. A son tour, il n’a pas manqué de manipuler les
tensions ethniques pour asseoir son pouvoir, contribuant ainsi à diviser davantage les
groupes ethniques.
Les principaux groupes ethniques
Les Africains autochtones constituent 95% de la population, ils sont composés
par les ethnies Kpelle, Bassa, Gio, Kru, Grebo, Mano, Krahn, Gola, Gbandi, Loma,
Kissi, Vai, Dei, Bella, Mandingo, and Mende.
Les descendants des esclaves affranchis des Etats-Unis («Americano-Libériens»)
et des Caraïbes, constituent 5% de la population.
Source : World Factbook,
US Central Intelligence Agency
2. Quelle récupération politique est-elle possible aujourd’hui ?
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Aujourd’hui, le gouvernement d’Ellen Johnson-Sirleaf semble avoir dépassé les
divergences des mouvements rebelles et le cadre ethnique, à l’origine des tensions et
des conflits qui ont éclaté au Libéria. L’objectif est clairement de construire l’unité
nationale, et de parvenir à une réconciliation politique. C’est pourquoi la composition
du gouvernement a tenté de rassembler les différentes sensibilités politiques et
ethniques.
Plus de 100 000 combattants ont été désarmés en 2005, mais les programmes de
réintégration ont un succès très limité. De plus, il faut noter que la sécurité est assurée
en grande partie grâce aux Casques Bleus de la MINUL14 déployés au Libéria, et que face
à la fragilité de la sécurité, il faut rester prudent sur les risques de tensions entre
ethnies et leur possible récupération politique.
Conclusion
Malgré des avancées significatives en termes de consolidation politique, de reconstruction
économique et de réconciliation nationale, les défis sont encore importants et la situation
du Libéria demeure fragile. Le soutien de la communauté internationale, aux niveaux
économique, politique et en termes de sécurité, continue d’être fondamental pour
continuer d’avancer dans le processus complexe de consolidation de la paix.
14
Voir le chapitre « Sécurité »
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