Document patxi

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Marc Thonon et Atmosphériques
En février 2005, Marc Thonon a signé Patxi pour son label Atmosphériques. À l’époque, en réponse à un mail de notre site, il nous a
écrit à propos de Patxi : « C’est un auteur-compositeur jeune, mais
dont émanent un charisme et une sincérité qui m’ont beaucoup
touché. Il est rare que quelqu’un de si jeune irradie autant… »
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En novembre 2006, Marc Thonon était l’invité de Fabienne Vande
Meerssche dans son émission « Les décideurs du vendredi » sur la
RTBF. Une interview qu’on peut écouter intégralement ici :
Ecouter le MP3
Marc Thonon est né en 1959 à Spa, en Belgique, de parents musiciens : un père hautboïste et une mère pianiste. Lui-même étudie
la guitare classique à l’Académie, mais préfère écouter de la musique plutôt qu’en faire lui-même.
Marc Thonon, lors de son intervention sur France Infos.
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De 1983 à 1986, le jeune Marc mène plusieurs vies de front : prof de français et d’histoire dans la journée, il anime une radio de 17 à 19 h. Puis, le soir, il va voir des concerts et, la nuit, il rédige des articles pour un hebdomadaire !
Du journalisme à son propre label
C’est d’ailleurs grâce à ce boulot de journaliste musical qu’il entre en contact avec Virgin, le premier label indépendant, qui l’engage. Et c’est sur le terrain qu’il va apprendre
les métiers du disque : attaché de presse, directeur artistique, directeur de production.
Une expérience enrichissante qui le conduira à fonder, il y a dix ans, Atmosphériques.
« J’ai créé mon propre label parce que, dans les maisons de disques, on trouve essentiellement des gens très jeunes, de moins de 35 ans. Et moi, j’avais envie de rester directeur artistique le plus longtemps possible : c’était la seule solution ! »
D’où vient le nom Atmosphériques ? « D’une chanson de Tom Robinson, Atmospherics.
Ça émet l’idée que la musique est quelque chose d’impalpable qui nous accompagne... Et je cherchais un nom qui sonne bien en français comme en anglais. »
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Quelle différence entre un label et une maison de disques ? « Un label est une petite
écurie qui se concentre sur un catalogue d’artistes assez restreint. Au-delà de 30 artistes, c’ est très difficile de rester homogène. Une maison de disques peut regrouper
plusieurs labels. Producteur de disques, c’est un métier d’artisan. Le chiffre d’affaires de
la musique enregistrée en France, ça correspond au chiffre d’affaires d’un grand magasin parisien ! Mais c’est très médiatique à cause des artistes. J’ai l’intime conviction que
le succès d’un artiste se bâtit dans une relation sur le long terme. Ce qui me passionne
dans ce métier, c’est qu’on peut être au sommet un jour et très bas le lendemain. On
n’a pas le droit de s’endormir ! Elton John dit qu’on ne sait pas pourquoi une carrière
dure, ni pourquoi un disque rencontre ou pas le grand public et les médias. C’est une
magie, on ne sait jamais à l’avance si ça va marcher. Quand j’ai signé Louise Attaque
pour leur premier album Je t’emmène au vent, je pensais en vendre 30 000 et finalement on en a vendu 2,6 millions ! Je ne suis pas devin... »
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Y a-t-il encore un avenir pour des labels indépendants ? « La crise du disque va nous
rapprocher du métier initial de la musique qui est d’être éditeur, c’est-à-dire proche de
la création. Le métier a évolué quand les supports (vinyles, CD) sont arrivés et dans les
années ‘80 c’est devenu une grande industrie. Aujourd’hui, la rentabilité n’est pas assurée sur les projets. On est donc obligé de travailler sur le long terme pour assurer des
revenus permettant de pérenniser l’activité. Et ça va être pareil tant pour les grosses
boîtes que pour les indépendants. On va assister à des interactions : des majors vont
investir dans des structures indépendantes. C’est le cas pour mon label dans lequel Universal a pris des parts depuis quatre ans. ll faut aussi trouver d’autres sources de revenus : merchandising, édition, retour sur investissement dans des spectacles... »
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Marc Thonon et Atmosphériques
Les dix commandements d’Atmosphériques
Sur le site du label Atmosphériques figurent « Les dix commandements d’Atmo » :
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Construire un label basé sur le rock et le texte.
Tous les artistes du label sont auteurs et pratiquent la scène.
S'autoriser quelques excursions : R'n'B, électro, World, hip hop, « pure pop for
now people ».
Accompagner l'éclosion des talents, les aider à mûrir et à s'épanouir.
Rassembler autour d'eux une équipe : réalisateur artistique, musiciens, vidéaste,
photographe, graphiste, etc.
Les premières récompenses sont toujours artistiques.
Rester connecté aux « vraies gens ».
Conserver son indépendance, qui est celle du label et celle des artistes.
Garder la passion intacte comme au premier jour.
Avoir le sens de l'intérêt général, être en première ligne dans les combats de
l'industrie de la musique.
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Dans l’interview de la page précédente, Marc Thonon explicitait ces dix commandements. Il en avait déjà parlé un mois plus tôt, lors d’une autre intervention à la radio, le
13 octobre 2006, sur les ondes d’Europe 1.
Ce soir-là, le patron d’Atmo n’était pas venu seul, il était accompagné de Patxi. Tous
deux étaient les invités de Thierry Lecamp dans son émission « Génération Europe 1 ».
Ecouter le MP3
Thierry Lecamp a invité Patxi et Marc Thonon (le patron d'Atmosphériques, le label de
Patxi) dans son émission « Génération Europe 1 », le 13 octobre 2006 sur Europe 1.
Le thème de la soirée est : passer par une émission de télé-réalité, est-ce un avantage
ou un handicap ?
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Pendant cette longue émission, Marc Thonon explique que les artistes qu’il accueille dans
son label sont tous des auteurs-compositeurs « qui n’écrivent pas des chansons pour ne
rien dire », mais aussi « des artistes de scène ». Et que Patxi correspond parfaitement à
ce profil. Il explique la philosophie de son label, et la manière dont il fonctionne.
Patxi explique qu’il écrit des chansons depuis longtemps, et que la Star Academy représentait pour lui l’espoir de se faire remarquer par des professionnels et de pouvoir enregistrer un album comme il l’entendait.
Des radios françaises ont boycotté le premier album de Patxi
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Marc Thonon avoue qu’il y a un blocage sur les radios FM, dont les responsables refusent
de diffuser les chansons de Patxi. « Ce qui me sidère, c’est qu’on met les gens dans des
cases, qu’on a des a priori. Qu’on dise de Patxi : il a fait la Star Academy, donc il fait de
la variété. Moi, ça fait 20 ans que je suis directeur artistique, mais je n’ai jamais rencontré d’artiste capable d’écrire l’album qu’il a écrit à 25 ans ! » Et il souligne qu’en Belgique, à l’inverse de la France, toutes les radios diffusent Patxi, de la plus branchée à
celle de proximité. Et cela, grâce aux concerts que Patxi a donnés pendant les Francofolies de Spa.
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Marc Thonon ajoute que les a priori tombent lorsqu’on rencontre Patxi : « Il y a des gens
de mon équipe qui ont été choqués quand ils ont appris que j’avais signé Patxi. C’était
avant de le rencontrer. Il suffit de croiser Patxi cinq minutes pour savoir qu’il est vrai et
totalement sincère ». Le côté positif, c’est que Patxi peut se permettre de faire des concerts en tête d’affiche, ce qui est rare pour un jeune artiste qui vient de sortir son premier album.
Et Marc Thonon de conclure : « Patxi a fait des concerts avant la sortie de son album,
c’était important pour moi que les gens le découvrent par la scène. Parce que les a priori
tombent lorsqu’on est dans cette situation de vérité totale. »
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Marc Thonon et Atmosphériques
Le divorce avec Universal, le téléchargement illégal
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Le 27 juillet 2007, Atmosphériques et Universal Music France mettent fin à leur association qui datait de 2003.
Le 18 septembre, la radio France Info fête ses 20 ans. Et à cette occasion, la station
organise une journée spéciale intitulée « Les 20 ans de France Info : regards sur le
futur ». Elle accueille à son antenne 30 personnalités qui livrent leur vision des vingt
prochaines années. Marc Thonon fait partie de ces invités. Il explique les circonstances
qui ont conduit au divorce d’Atmo avec Universal. Et des difficultés que rencontrent les
petits labels indépendants comme le sien, avec la crise de l'industrie du disque.
Voir la vidéo
« La question est : comment allons-nous être rémunérés les uns et les autres ? Et les
artistes aussi, parce que le problème commence à se poser pour les artistes, en France.
La France est le pays où le téléchargement illégal est le plus important : 85% contre
75% aux Etats-Unis. Par ailleurs, le téléchargement légal a du mal à démarrer, ça devient un gros problème de création… »
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Est-ce vraiment le téléchargement illégal qui a créé la crise du disque ? « Ce n’est peutêtre pas que le téléchargement illégal. Mais ce qu’on peut constater, c’est que le marché
baisse de 15% d’année en année depuis novembre 2002, c’est-à-dire depuis l’apparition
du téléchargement illégal. »
« Je pense qu’il faut parler maintenant le langage de la vérité, il faut qu’on aie le courage de donner les chiffres. Je ne sais pas si les gens le réalisent, mais lorsqu’un album
est acheté 15 € dans le commerce, le producteur, lui, reçoit 3 € à 3,50 € maximum.
Avec ses 3,50 €, il doit assumer les coûts d’enregistrement, les coûts de promotion, et
parfois les coûts du développement scénique de l’artiste. Le reste, ça va d’une part chez
l’artiste, d’autre part vous avez 20 % de TVA, vous avez la marge du magasin, vous
avez les 30 % du distributeur. Voilà… »
En 2008, comme tous les labels indépendants, Atmosphériques traversera encore une
période de turbulences financières dues à la crise mondiale du secteur bancaire. Mais
début 2009, Marc Thonon s’en tire très bien : il a signé Charlie Winston, dont l’album
Like a hobo sera un gros succès commercial.
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Le 6 avril 2009, dans Télérama, Marc Thonon répond à une internaute de 14 ans qui
avait témoigné dans la cadre d’un dossier sur la loi dite Hadopi. Et avoué qu’elle faisait
des téléchargements illégaux. Marc Thonon lui explique le travail que représente la création d’un album pour ceux qui, comme lui, sont des « artisans de la création musicale ».
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Le 7 décembre 2009, Atmosphériques ouvre sa boutique en ligne. On peut y acheter les
albums des artistes du label, mais aussi des albums « collectors », des CD dédicacés par
les artistes, des vinyles et divers produits dérivés.
Le 9 décembre 2009, le magazine Music Info publie un article dans lequel on apprend
que Marc Thonon vient de signer un contrat avec le distributeur belge PiaS. Une association qui paraît profitable aux deux parties. PiaS, dont la vocation était jusque-là principalement internationale, désire en effet se tourner davantage vers le marché local, pour
développer l’offre de production française. Et Marc Thonon, de son côté, pourra s’appuyer sur PiaS pour faire connaître ses artistes sur le plan international.
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Dans Music Info du 14 mai 2010, on apprend qu’Atmosphériques, le label de Patxi, va
créer un département dédié au live, qui s’appellera très logiquement Atmo Live. Le label dirigé par Marc Thonon finançait déjà les tournées de ses artistes, il va maintenant
devenir lui-même un tourneur. Et l’activité d’Atmo Live va démarrer avec Patxi !
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