L es ITSS : mieux prévenir et mieux traiter
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L es ITSS : mieux prévenir et mieux traiter
Volume 13, numéro 1 – Janvier 2007 ISSN # 2-89342-027-7 L es ITSS : mieux prévenir et mieux traiter Ce bulletin Sentinelle présente la nécessité et la place que doit prendre le dépistage des ITSS chez la personne asymptomatique selon le niveau de risque auquel elle est exposée. Il traite également de l’intervention préventive auprès de la personne atteinte d’une ITSS et auprès de ses partenaires (IPPAP) ainsi que des traitements recommandés selon les dernières recommandations des Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (LDC-ITS). Plusieurs sources de données témoignent d’une aggravation de la situation épidémiologique pour l’ensemble des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) tant en Montérégie qu’au Québec. En bref : Le risque d’acquisition du virus du papillome humain (VPH) au cours d’une vie gravite autour de 70 %. La fréquence des cas d’herpès génital est élevée soit plus de 20 % des adolescents et adultes. En Montérégie : Les cas de chlamydia chez les jeunes filles de 15 à 24 ans augmentent, ils représentent plus de 81 % des cas en 2006. Les cas de gonorrhée résistante aux antibiotiques sont en hausse importante avec près de 56 % de résistance à la ciprofloxacine en 2006. Les cas de syphilis infectieuse se retrouvent davantage chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH); environ 75 % des cas en 2006. La prévalence du VIH a grimpé jusqu’à 10 % et la prévalence du VHC à 60 % chez les utilisateurs de drogues par injection (UDI). Une infection rare, la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est réapparue, trois cas de LGV ont été déclarés en 2006. La recherche systématique des facteurs de risque chez la clientèle et une détection plus précoce des infections par le dépistage s’imposent, si l’on veut mieux prévenir et mieux traiter les ITSS. En 2006, les autorités de santé publique québécoise et canadienne ont défini les normes de bonne pratique dans le domaine des ITSS : Guide québécois de dépistage des ITSS 2006, version électronique au www.msss.gouv.qc.ca à la section Documentation sous la rubrique Publication. Lignes directrices canadiennes sur les ITS 2006 (LDCITS), version électronique au www.santepublique.qc.ca/ its. Ce bulletin présente différents tableaux pour outiller le clinicien : Tableau 1 : Activités sexuelles/Niveau de risque Tableau 2 : Dépistage selon les facteurs de risque Tableau 3 : Conduite à tenir auprès des partenaires sexuels ITS bactériennes ITS virale Tableau 4 : Traitement (adolescents et adultes) ITS bactériennes Herpès génital Recherche des facteurs de risque et évaluation du niveau de risque de la personne La liste des facteurs de risque associés à chacune des ITSS permet d’identifier les personnes pour lesquelles une évaluation plus rigoureuse est nécessaire afin d’avoir une intervention plus efficace. L’identification des facteurs de risque de la personne qui consulte, permet au professionnel, de déterminer les analyses pertinentes selon les infections à dépister. Lors de l’évaluation du niveau de risque d’une ITSS, le clinicien doit aussi tenir compte des données épidémiologiques les plus récentes. Les tableaux 1 et 2 sont deux outils qui aident le clinicien ou l’infirmière dans l’évaluation du niveau de risque de la personne.. Intervention préventive auprès de la personne à risque et de ses partenaires L’offre d’un counseling préventif basé sur les risques décelés dans l’évaluation du client est primordiale. On doit y retrouver les éléments suivants : Formations disponibles Pour les médecins L’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a élaboré une session de formation pour les médecins cliniciens; « Mieux prévenir et mieux traiter les ITSS ». Cette formation d’une durée de 7 heures fournit des repères et des stratégies pour mieux intervenir dans une approche personnalisée. Elle permet aux cliniciens de : effectuer une investigation plus ciblée; mieux utiliser les tests de laboratoire; effectuer un suivi clinique préventif des personnes atteintes et de leurs partenaires; choisir les traitements appropriés. Cette formation sera donnée en Montérégie aux dates suivantes : 13 avril 2007 11 mai 2007 8 juin 2007 8 h 30 à 16 h 30 8 h 30 à 16 h 30 8 h 30 à 16 h 30 décrire les pratiques sexuelles plus sécuritaires; expliquer comment réduire les méfaits reliés à la toxicomanie; offrir la vaccination contre les hépatites A ou B si la personne appartient aux groupes à risque, etc. De plus, il est important que les partenaires de la personne atteinte d’une ITSS soient informés afin : d’éviter la réinfection du cas-index par un partenaire infecté non traité; d’interrompre la chaîne de transmission de l’infection dans la communauté en permettant que les partenaires soient traités; de prévenir l’apparition de complications liées à une infection non traitée en offrant un traitement précoce aux partenaires. Pour les infirmières La Direction de santé publique de la Montérégie (DSP) a élaboré une formation d’une durée de deux jours sur l’intervention de dépistage pour les infirmières appelées à intervenir dans le domaine du dépistage des ITSS quel que soit leur lieu de pratique (cliniques jeunesse, centre jeunesse, SIDEP, clinique IVG, milieux carcéraux, territoires autochtones, GMF). À la suite de cette formation, l’acquisition dans le milieu de travail des habiletés techniques requises pour effectuer les prélèvements est nécessaire. De plus, la DSP recommande aux infirmières formées pour le dépistage, d’inclure dans leur travail l’IPPAP pour les cas qu’elles auront dépisté. Ceci s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la pratique et de la continuité des services. Ces formations seront données aux dates suivantes : L’intervention de dépistage des ITSS Le tableau 3 résume la conduite à tenir auprès des partenaires sexuels. Le counseling relatif à l’intervention préventive auprès des partenaires sexuels et la notification aux partenaires proprement dite sont présentés de façon plus détaillée dans le Programme québécois d’intervention préventive auprès des personnes atteintes d’une infection transmissible sexuellement et auprès de leurs partenaires, disponible en version électronique au www.msss.gouv.qc.ca à la section Documentation sous la rubrique Publication. Traitement des ITS Un traitement précoce et efficace est nécessaire afin de diminuer la durée de contagiosité et d’éviter les complications. Le tableau 4 présente les traitements recommandés pour les ITS bactériennes et l’herpès génital chez les adolescents et les adultes. 3 et 4 mai 2007 8 h 30 à 16 h 30 L’intervention préventive auprès de la personne atteinte d’une ITS et de ses partenaires (IPPAP) 22 et 23 février 2007 8 h 30 à 16 h 30 Pour vous inscrire à l’une ou l’autre de ces sessions de formation qui se donneront à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, contactez Mme Thérèse Monast, agente de planification et de programmation en ITSS au (450) 928-6777 poste 3134. ITSS Tableau 1 Activités sexuelles/Niveau de risque Activités sexuelles Niveau de risque Baiser avec échange de salive (« french kiss ») Risque théorique (très faible) de transmission des infections transmissibles par le sang 1 s’il y a échange de salive et si la salive contient du sang2. Il est recommandé d’attendre 30 minutes après un brossage de dents pour diminuer la possibilité de présence de sang dans la salive. Risque de transmission de l’herpès herpès particulièrement en présence de lésions. Pas d’évidence de risque pour les autres ITS. Masturbation en solitaire Se faire masturber (sans utiliser de sécrétions génitales comme lubrifiant) Utiliser un accessoire sexuel sans le partager Recevoir du sperme, de l’urine, des sécrétions vaginales ou des matières fécales sur le corps lorsque la peau n’a pas de lésion Se frotter corps contre corps Aucune évidence de risque de transmission du VIH, VIH des hépatites, hépatites de la gonorrhée, gonorrhée de la syphilis et de l’infection à chlamydia. chlamydia Toutefois, il est possible (mais rare) de s’auto-inoculer une infection à un autre site : une personne avec une infection génitale (chlamydia chlamydia ou gonorrhée) gonorrhée peut infecter sa conjonctive oculaire à partir de la zone génitale infectée par l’entremise de ses mains ou d’un accessoire sexuel contaminé. Risque possible, mais rare, d’auto-inoculation de l’herpès herpès : une personne ayant des lésions herpétiques à un endroit peut étendre son infection à d’autres parties de sons corps. Risque possible de transmission de l’herpès herpès et des condylomes par contact direct avec les zones infectées. Risque surtout présent en présence de lésions, mais excrétion virale asymptomatique parfois possible même en l’absence de lésions visibles. Relations orales non protégées; Fellation Risque faible de transmission du VIH. VIH. Risque moyen-faible de transmission d’autres ITS comme l’infection à chlamydia, hépatite B et les condylomes. chlamydia la gonorrhée, gonorrhée l’hépatite condylomes. Éviter l’éjaculation dans la bouche réduit le risque mais ne l’élimine pas (liquide pré-éjaculatoire peut être contaminé). Risque élevé de transmission de l’herpès herpès, surtout en présence de lésions. Risque de transmission du VIH augmenté en présence de lésions de la muqueuse buccale : risque surtout pour le partenaire qui reçoit le pénis dans la bouche, mais aussi pour celui dont le pénis est sucé ou léché puisqu’une petite quantité de sang provenant des lésions des gencives ou de la bouche du partenaire peut entrer en contact avec une lésion sur le gland ou le pénis ou avec la muqueuse de l’urètre. Relations orales non protégées : Cunnilingus Idem à fellation. Risque plus élevé lors des menstruations. orales : Fellation 1.Relations Aucun risque pourprotégées la transmission du VIH,avec des hépatites A,Risque B ou C, de l’infectionnégligeable à Chlamydia la gonorrhée et de la syphilis. généralement detrachomatis, transmissionde d’une ITS. ITS. condom La présence de saignement et de lésions cutanées peuvent comporter un risque de de l’herpès transmission des maladies transmissibles par le sang. Risque de transmission herpès ou des condylomes car les lésions peuvent L’herpès et les condylomes se transmettre par contact surtout présence de lésions. Cunnilingus avec barrièrepeuvent de latex être àdirect, l’extérieur de en la zone couverte. 2. L’utilisation d’un jouet sexuel peut causer une inflammation ou des microlésions aux muqueuses et favoriser la contamination si l’activité Recevoir du suivie sperme ou pénétration des sécrétions sexuelle est d’une vaginale ou anale. Risque faible de conjonctivite (chlamydia chlamydia et gonorrhée). gonorrhée vaginales au niveau des muqueusesdeoculaires 3. Risque plus important de transmission l’herpès ou des condylomes car lesdelésions peuventde être à l’extérieur zone couverte. Risque très faible transmission l’hépatite B ou de du la VIH. . VIH ou nasales 4. Le risque est surtout relié aux maladie transmissibles par le sang (VIH, VHB, VHC) s’il y a présence de sang dans l’urine ou les selles vaginales ou anales non protégées : 5.Pénétrations Risque augmenté en présence de lésions dans la bouche du partenaire. Risque élevé de transmission des ITS incluant l’infection au VIH. VIH. Relations vaginopéniennes (vagin-pénis) et anopéniennes (anus-pénis) non protégées Pénétrations vaginales ou anales protégées; Relations vaginopéniennes (vagin-pénis) et anopéniennes (anus-pénis) protégées par un condom Risque présent même si la relation est interrompue avant l’éjaculation. Risque faible de transmission des ITS (à cause du risque de bris de condom). Risque de bris probablement plus élevé lors de relations anales. Nécessite une utilisation constante et adéquate du condom : une utilisation non adéquate est un facteur qui diminue la protection. Risque de transmission de l’herpès herpès ou des condylomes car les lésions peuvent être à l’extérieur de la zone couverte par le condom. 1. Infections transmissibles par le sang : infection par le VIH, hépatite B et hépatite C. 2. Certaines situations sont particulièrement susceptibles de provoquer un saignement des muqueuses : soins dentaires, brossages de dents, lésions buccales, maladies des gencives, etc. Il et prudent de considérer que la présence de sang mêlé à la salive est possible dans de tels contextes, même en l’absence de sang visible. e Source : Santé Canada, Société canadienne du Sida. La transmission du VIH, guide d’évaluation du risque, 3 édition (janvier 1999), 48 pages Source : Santé Canada, Société canadienne du Sida, La transmission du VIH, Guide d’évaluation du risque. 3e édition (janvier 1999), 48 pages. ITSS Tableau 2 Dépistage selon les facteurs de risque Personnes à risque ITSS à rechercher ou à envisager Chlamydia Gonorrhée Syphilis VIH Hépatite B(1) 2. Personne < 25 ans ayant eu plus de 2 partenaires sexuels dans la dernière année ( ) ( ) ( ) ( ) 3. Personne < 25 ans ayant contracté une ITSS dans la dernière année ( ) ( ) ( ) ( ) 4. Femme demandant une interruption de grossesse ( ) ( ) ( ) ( ) Hépatite C 1. Personne < 25 ans ayant eu un nouveau partenaire sexuel au cours des deux derniers mois sans autre facteur de risque ( ) 5. Jeune de la rue 6. Personne ayant de multiples partenaires sexuels(6) ( ) 7. Homme ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSA) ( )(2) 8. Utilisateur de drogues dures, injectables ou non (3) 9. Personne ayant eu une relations sexuelle avec un nouveau partenaire revenant d’un séjour dans un pays à haute endémicité de ITS ou VIH 10. Personne ayant eu une relation sexuelle avec un partenaire originaire d’un pays à haute endémicité d’ITS ou VIH 11. Travailleur et travailleuse du sexe 12. Personne demandant un dépistage même en l’absence de facteur de risque avoué après un counseling prétest 13. Histoire de transfusion de produit sanguin, greffe de tissus ou d’organes (4) (4) (4) 14. Histoire compatible avec une exposition sanguine accidentelle (tatouage ou perçage avec mesures d’hygiène insuffisantes, exposition en milieu de travail) 15. Femme enceinte présentant un facteur de risque ou dont le partenaire présente un facteur de risque 16. Nouveau-né dont l’un des parent a une ITSS ou est à risque (5) (5) (5) (5) (5) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) Les personnes ayant eu des relations sexuelles non protégées avec un membre de l’un ou l’autre des groupes 5 à 11 devraient subir les mêmes examens que la personne du groupe concerné (ceci ne s’applique pas pour le VHC dont la transmission sexuelle est faible). ( ) : dépistage recommandé : dépistage à envisager selon l’évaluation des risques 1. Dépistage modulé selon l’histoire de vaccination. 2. Bien que l’hépatite C soit principalement transmissible par voie parentérale, des cas de transmission ont été signalés chez des HARSAH qui n’étaient pas des UDI, en association avec des pratique sexuelles à risque élevé tel le fisting (pratique sexuelle consistant à insérer tous les doigts, le poing ou l’avant bras dans l’anus) ou en association avec le LGV, le VIH ou d’autre ITS. 3. Dépistage d’emblée pour toute histoire d’injection, à considérer lors de consommation de drogues par inhalation. 4. Un dépistage systématique des dons de sang est fait depuis : 1970 pour l’hépatite B, octobre 1985 pour le VIH, mai 1990 pour l’hépatite C (test de 1re génération) et mars 1992 pour l’hépatite C (test de 2e génération). 5. Le dépistage de l’infection à Chlamydia trachomatis, de l’infection gonococcique, de la syphilis, de l‘hépatite B et du VIH fait partie du bilan prénatal et doit être offert systématiquement à toutes les femmes enceintes. 6. Plus de 2 partenaires au cours des 2 derniers mois ou plus de 5 partenaires au cours de la dernière année. Source : MSSS (2006), Guide québécois de dépistage, Infections transmissibles sexuellement et par le sang, Direction des communications, 149 p. Inspiré de Fiches ITSS, Direction de santé publique des Laurentides, 2005. ITSS Tableau 3 Conduite à tenir auprès des partenaires sexuels1 ITS bactériennes ITSS Partenaires à joindre2 Conduite clinique3 Conseils préventifs Chlamydiose ou syndromes compatibles dont l’atteinte inflammatoire pelvienne (AIP) Tous les partenaires sexuels des 60 jours précédant le début des symptômes ou la date du diagnostic si patient asymptomatique. À défaut de partenaire durant cette période, remonter jusqu’au plus récent partenaire. Dans le cas d’un nouveau-né infecté, évaluer la mère et ses partenaires sexuels. Évaluation clinique incluant des prélèvements. Traitement pour la chlamydiose même si le résultat des prélèvements est négatif. Patient et partenaires devraient éviter les relations sexuelles ou utiliser le condom jusqu’à la fin d’un traitement à doses multiples ou 7 jours après la prise d’une dose unique. Gonococcie ou syndromes compatibles dont l’atteinte inflammatoire pelvienne (AIP) Tous les partenaires sexuels des 60 jours précédant le début des symptômes ou la date du diagnostic si patient asymptomatique. À défaut de partenaire durant cette période, remonter jusqu’au plus récent partenaire. Dans le cas d’un nouveau-né infecté, évaluer la mère et ses partenaires sexuels. Évaluation clinique incluant des prélèvements. Traitement pour la gonococcie même si le résultat des prélèvements est négatif. Ce traitement, doit être accompagné d’un traitement empirique contre le chlamydia à moins que le résultat soit disponible et négatif. Patient et partenaires devraient éviter les relations sexuelles ou utiliser le condom jusqu’à la fin d’un traitement à doses multiples ou 7 jours après la prise d’une dose unique. Syphilis Tous les partenaires sexuels pour la période propre à chaque stade d’évolution : Évaluation clinique et sérologique. Traitement présomptif de tout partenaire des cas de syphilis contagieuse dont le VDRL est 1/32 : Éviter les relations sexuelles ou utiliser le condom jusqu’à la disparition des symptômes. syphilis primaire : 3 mois; syphilis secondaire : 6 mois; syphilis latente précoce : 1 an; syphilis latente tardive : évaluer le conjoint ou les partenaires de longue date et les enfants; syphilis congénitale : examiner la mère et ses partenaires sexuels. Les deux parents du nouveau-né infecté. Vaccination recommandée et gratuite : Hépatite B des derniers 90 jours même si sa sérologie est négative; de plus de 90 jours si le suivi est incertain ou si les résultats ne sont pas disponibles rapidement. Hépatites A et B Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes Personnes atteintes d’ITS Usagers de drogues par injection Leurs partenaires sexuels Jeunes de la rue Vaccin contre le VPH Porteurs chroniques du VHC Vaccination disponible mais non gratuite Recommandé pour les femmes de 9 à 26 ans N’est pas inclus dans le programme régulier de vaccination Coût assumé par le client ITSS Service régional d’intervention préventive auprès des personnes atteintes d’une ITS et auprès de leurs partenaires (IPPAP) Direction de santé publique de la Montérégie ligne téléphonique pour les professionnels de la santé. Service direct au (450) 928-3231 ou au 1-800-265-6213 Adaptée de la fiche produite par la DSP de Laval, juin 2006 ITSS Tableau 3 (suite) Conduite à tenir auprès des partenaires sexuels1 ITS virales ITSS Hépatite B Partenaires à joindre2 Cas aigus Tous les partenaires sexuels des 6 mois avant le début des symptômes Cas chroniques Tous les partenaires sexuels actuels ou réguliers Tous les partenaires sexuels depuis le moment probable de l’acquisition de l’infection Conduite clinique3 Conseils préventifs Selon qu’il s’agit de cas aigus ou chroniques, de partenaires réguliers ou nouveaux Ne jamais partager seringues, aiguilles, rasoirs, brosses à dents. Pour les 6 mois qui suivent la dernière exposition Sérologies (HBsAg et Anti-Hbs). Vaccination contre l’hépatite B. Administration d’immunoglobulines spécifiques contre l’hépatite B (HBIG) si contact sexuel ≤ 14 jours. Éviter les relations sexuelles ou utiliser le condom. Éviter l’allaitement. Éviter tout don de sang, de sperme, d’organes. Discuter des risques si projet de grossesse. Herpes Simplex Tous les partenaires sexuels des 60 jours précédant le début des symptômes ou la date du diagnostic si patient asymptomatique. Risque de transmission au nouveauné surtout si primo-infection lors de l’accouchement. Explication sur la contagiosité en phase symptomatique. Counseling et éventuellement tests sérologiques des anticorps anti-VHS- 1 et anti-VHS-2. Éviter les relations sexuelles lors des périodes symptomatiques du cas-index. L’utilisation du condom diminue jusqu’à 50 % la transmission génitale hétérosexuelle. La prise de valacyclovir (500 mg/jour) diminue jusqu’à 48 % la transmission génitale hétérosexuelle. L’effet de l’utilisation des condoms et celui du valacyclovir suppresseur peuvent être additifs. VIH Tous les partenaires sexuels actuels et antérieurs au moment probable de l’acquisition de l’infection (déterminé selon l’histoire d’exposition et l’évaluation clinique). Évaluation clinique et sérologique (anti-VIH) au temps 0, puis à 3 mois et au besoin à 6 mois après la dernière exposition, à cause des délais variables de séroconversion (période fenêtre). Counseling pré et post-test. Ne jamais partager seringues, aiguilles, rasoirs, brosses à dents. Pour les 6 mois qui suivent la dernière exposition Éviter le relations sexuelles ou utiliser le condom. Éviter l’allaitement. Éviter tout don de sang, de sperme, d’organes. Discuter des risques si projet de grossesse. Virus du papillome humain (VPH) Tous les partenaires sexuels actuels ou réguliers. Il faut encourager les patients à informer leurs partenaires sexuels qu’ils présentent ou ont déjà présenté des verrues génitales, mais rien ne prouve que cette démarche diminue le risque pour le ou la partenaire. Traitement et/ou référence des patients asymptomatiques non indiqués. Bien que les condoms n’empêchent pas forcément la transmission sexuelle du VPH, ils peuvent protéger contre les types de verrues génitales à VPH, certains cofacteurs de la dysplasie cervicale et le cancer invasif du col. 1. Seuls les éléments concernant les partenaires sexuels ont été intégrés dans ce tableau. Il pourrait exister d’autres personnes exposées dont le médecin devra tenir compte (ex. : le nouveau-né d’une mère infectée par le VHB). 2. Selon les antécédents d’exposition du cas-index, on pourrait élargir la période déterminée pour l’inclusion des partenaires à joindre. 3. Selon l’histoire, des prélèvements pour d’autres ITSS que celle du cas-index peuvent être recommandés. Source : Agence de santé publique du Canada, Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (ITS) - Édition 2006. Aide-mémoire, Pratiques cliniques préventives, ITS : Conduites à tenir auprès des partenaires sexuels—Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides, Direction de santé publique, 2005. Adaptée de la fiche produite par la DSP de Laval, juin 2006. ITSS Tableau 4 Traitement des ITS bactériennes (adolescents et adultes) Traitement de choix Autres traitements Femme enceinte ou qui allaite Infection à Chlamydia trachomatis — Infection urétrale, endocervicale, rectale, conjonctivale Azithromycine, 1 g p.o. en 1 dose Doxycycline, 100 mg p.o. bid X 7 jours ou Ofloxacine, 300 mg p.o. bid X 7 jours Amoxicilline, 500 mg p.o. tid X 7 jours ou Azithromycine, 1 g p.o. en 1 dose Infection gonococcique — Infection urétrale, endocervicale, rectale Céfixime, 400 mg p.o. en 1 dose(1) Plus traitement contre l’infection à Chlamydia trachomatis Ceftriaxone, 125 mg IM en 1 dose(1) ou Ciprofloxacine, 500 mg p.o. en 1 dose2 Plus traitement contre l’infection à Chlamydia trachomatis Céfixime, 400 mg p.o. en 1 dose(1) ou Ceftriaxone, 125 mg IM en 1 dose(1) Plus traitement contre l’infection à Chlamydia trachomatis Infection gonococcique — Infection pharyngée Ceftriaxone, 125 mg IM en 1 dose Plus traitement contre l’infection à Chlamydia trachomatis Ciprofloxacine, 500 mg p.o. en 1 dose Plus traitement contre l’infection à Chlamydia trachomatis Ceftriaxone, 125 mg IM en 1 dose Plus traitement contre l’infection à Chlamydia trachomatis Syphilis primaire, secondaire et latente de moins d’un an3 Pénicilline G benzathine 2,4 millions UI, IM en 1 dose Si allergie à la pénicilline : Considérer désensibilisation ou Doxycycline, 100 mg, p.o. bid X 14 jours Si allergie à la pénicilline : désensibilisation Si allergie à la pénicilline : Considérer désensibilisation ou Doxycycline, 100 mg, p.o. bid X 28 jours Si allergie à la pénicilline : désensibilisation Syphilis latente de plus d’un an Pénicilline G benzathine 2,4 millions UI, IM/semaine X 3 doses 1. On ne devrait pas administrer de céfixime ni de ceftriaxone aux personnes allergiques aux céphalosporines ou ayant déjà eu une réaction immédiate ou anaphylactique aux pénicillines. 2. Considérant le taux élevé de résistance du Neisseria gonorrhoeae à la ciprofloxacine au Québec, si les autres traitements ne sont pas disponibles ou ne sont pas tolérés, l’utilisation de la ciprofloxacine ne doit être considérée que lorsque l’isolat de gonorrhoeae est reconnu sensible à cet antibiotique. Le traitement avec la ciprofloxacine doit être suivi d’un test pour s’assurer de l’efficacité du traitement et ne doit être considéré que pour les patients susceptibles de se présenter à une visite de suivi pour ce test. 3. Les personnes infectées par le VIH peuvent avoir besoin d’un traitement plus long et/ou de doses plus élevées. Pour toute situation particulière non abordée dans ce tableau, vous référer aux Lignes directrices canadiennes sur les ITS, Édition 2006, Agence de santé publique du Canada 1.Source Seuls les éléments concernant les partenaires été intégrés ce tableau. Il pourrait exister d’autres et personnes dont leDiseases médecin : Lignes directrices canadiennes sur sexuels les ITS,ont Édition 2006,dans Agence de santé publique du Canada Sexuallyexposées Transmitted devra tenir compte (ex. : le nouveau-né d’une mère infectée par le VHB). Treatment Guidelines, Édition 2006, CDC, É.-U. 2. Selon les antécédents d’exposition du cas-index, on pourrait élargir la période déterminée pour l’inclusion des partenaires à joindre. de la fiche pour formation : mieux prévenir mieux traiter, élaborée par l’INSPQ, juin 2006 et de celles 3.Adapté Selon l’histoire, des produite prélèvement pourlad’autres ITSS les que ITSS celle du cas-index peuventetêtre recommandés produites par la DSP des Laurentides (2005) et de Laval (2006) Source : Agence de santé publique du Canada, Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (ITS) - Édition 2006. Aide-mémoire. Pratiques cliniques préventives. ITS : Conduites à tenir auprès des partenaires sexuels—Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides, Direction de santé publique, 2005. Adaptée de la fiche produite par la DSP de Laval , juin 2006 ITSS Tableau 4 Traitement de l’herpès génital (adolescents et adultes) Traitement de l’infection initiale(1) Traitement épisodique des récurrences(2) Traitement suppressif des récurrences(3) Acyclovir 400 mg p.o. tid X 7-10 jours Acyclovir 200 mg p.o. 5 fois/j X 5 jours Acyclovir 400 mg p.o. bid Acyclovir 200 mg p.o. 5 fois/j X 5-10 jours Acyclovir 800 mg p.o. tid X 3-5 jours Acyclovir 200 mg p.o. 3-5 fois/j Famciclovir 250 mg p.o. tid X 5 jours Famciclovir 125 mg p.o. bid X 5 jours Famciclovir 250 mg p.o. bid Valacyclovir 1 g p.o. bid X 10 jours Valacyclovir 500 mg p.o. bid X 3 jours Valacyclovir 500 mg p.o. die(4) Valacyclovir 1 g p.o. die X 3 jours Valacyclovir 1 g p.o. die(5) 1. La durée du traitement peut être prolongée si la guérison est incomplète après 10 jours de traitement. 2. Initier le traitement à l’intérieur des 6 à 24 heures (selon l’agent utilisé) d’apparition des lésions ou pendant le prodrome qui précède les lésions. 3. Prendre la décision avec le patient en fonction de la fréquence, de la gravité et de l’impact des récurrences. 4. Pour les patients présentant 9 récurrences ou moins par année. 5. Pour les patients présentant plus de 9 récurrences par année. Durée : après 6 mois à un an, réévaluer avec le patient le besoin de poursuivre le traitement suppressif. Pour les personnes infectées par le VIH : consulter un collègue expérimenté Pour les femmes enceintes : consulter un collègue expérimenté ITSS Programme provincial de gratuité des médicaments pour le traitement des ITS Le médecin rédige une ordonnance pour chaque patient en utilisant son propre formulaire d’ordonnance et y inscrit un des deux codes suivants : Code K : Traitement des personnes atteintes d’ITS Code L : Traitement des partenaires de personnes atteintes d’ITS (1) On ne devrait pas administrer de céfixime ni de ceftriaxone aux personnes allergiques aux céphalosporines ou ayant déjà eu une réaction immédiate ou anaphylactique aux pénicillines. (2) Considérant le taux élevé de résistance du Neisseria gonorrhoeae à la ciprofloxacine au Québec, les autres traitements ne sont pas ITSS Service régional d’approvisionnement en pénicilline Gsibenzathine disponibles ou ne sont pas tolérés, l’utilisation de la ciprofloxacine ne doit être considérée que lorsque l’isolat de Neisseria gonorrhoeae est reconnu sensible à cet antibiotique. Le traitement avec la ciprofloxacine doit être suivi d’un test pour s’assurer de l’efficacité du traitement et ne doit être considéré que pour les patients susceptibles de s présenter à une visite de suivi pour ce test. Pour des doses pénicilline G benzathine et pour déclarer casdededoses syphilis , contactez la DSP de la (3) Lescommander personnes infectées par lede VIH peuvent avoir besoin d’un traitement plus longles et/ou plus élevées. Montérégie aux numéros : (450) 928-3231 ou 1-800-265-6213. Pour toute situation particulière non abordée dans ce tableau, vous référer aux Lignes directrices canadiennes sur les ITS, Édition 2006, La médication et la livraison sont gratuites. Agence de santé publique du Canada Lors de la déclaration du cas etpar pour commander la pénicilline, le Laurentides clinicien doit fournir renseignements suivantssurà Source : adapté des fiches produites les Directions de santé publique des et de Laval;les Lignes directrices canadiennes les Édition 2006, Agence de santé publique du Canada et Sexually Transmitted Diseases Treatment Guidelines, Édition 2006, GDC, laITS, DSP : É.U. Initiales du cas Adapté de la fiche produite pour la formation les ITSS : mieux prévenir et mieux traiter , élaboré par l’INSPQ, 2006 Date de naissance Sexe du patient de la maladie ITSS Stade Traitement de l’herpès génital (adolescents et adultes) Nombre de doses requises Traitement de l’infection initiale Traitement épisodique des récurrences Traitement suppressif des récurrences Acyclovir 400 mg p.o. Tid X 7-10 jours Acyclovir 200 mg p.o. 5 fois/j X 5 jours Acyclovir 400 mg p.o. bid Acyclovir 200 mg p.o. 5 fois/j X 5-10 jours Acyclovir 800 mg p.o. tid X 3-5 jours Acyclovir 200 mg p.o. 3-5 fois/j Famciclovir 250 mg p.o. tid X 5 jours Famiclovir Ce 125 mg p.o. bid X 5 jours Famiclovir 250 mg p.o. bid bulletin d’information est produit par l’équipe maladies transmissibles de la Direction de santé publique Valacyclovir 1 g p.o. bid X 10 jours Valacyclovir 500 mg p.o. bid X 3 jours Valacyclovir 500 mg p.o. die Coordonnatrice : Yolaine Rioux Valacyclovir 1 g p.o. die X 3 jours Valacyclovir 1 g p.o. die de la Montérégie Directrice : Docteure Jocelyne Sauvé