Journée mondiale sans tabac 2007

Transcription

Journée mondiale sans tabac 2007
la lettre de
l’OMS NIGER
N°55 - MAI 2007
Bulletin d’information du Bureau de la Représentation de l’OMS Niger
Journée
mondiale
sans tabac
2007
-1-
commémoration
Journée mondiale
sans tabac 2007
Le Niger rend hommage à l’ONG ADRA
Dans le cadre de la célébration de la
Journée mondiale sans tabac édition
2007 dont le thème retenu cette année
est « Espaces sans tabac » et au cours
d’une manifestation grandiose à la place
de la concertation, lieu jouxtant l’Assemblée Nationale, le Ministère de la
santé publique représentant le gouvernement du Niger a rendu un hommage
singulier à l’ONG ADRA. Créée en
juillet 1985, l’Agence Adventiste
d’Aide au Développement s’est particulièrement distinguée pour son engagement en faveur de la jeunesse victime
du tabagisme.
Ainsi , depuis 18 ans soit de 1989 à 2007
ADRA n’a jamais cessé d’agir concrètement pour préserver la jeunesse nigérienne contre le fléau du tabagisme.
Parmi ces nombreuses actions on retiendra celles-ci :
- L’organisation tant à Maradi qu’à Niamey de séances de thérapie de groupes
au profit de quelques 1 202 jeunes qui,
aujourd’hui, grâce à cette technique
simple mais efficace, ont retrouvé la joie
de respirer de l’air pur ;
- Une enquête sur la prévalence du tabagisme en 1991 dans les lycée et collèges de toutes les régions du Niger ;
- L’organisation de plusieurs parades
anti-tabac à travers les artères de la capitale à l’occasion de la célébration
de chaque journée mondiale sans tabac et ce depuis 2003.
« En reconnaissance de cette œuvre accomplie et de l’action surchauffée produite par vos 200 élèves participants à
la parade de ce matin, au nom du Gou-
De gauche à droite : la conseillère du Minstre de la santé, le chargé de la santé de la femme à l’OMS, le
Représentant de l’OMS, le Secrétaire général adjt du Ministère de la Santé
vernement de la Vème République, et
au nom du Ministre de la Santé Publique, je saisis cette opportunité pour vous
rendre de façon solennelle un hommage
singulier », a déclaré le Secrétaire général adjoint du Ministère de la Santé
Publique qui présidait les manifestations commémoratives de cette journée
mondiale sans tabac, et qui avait à ses
côtés pour la circonstance le Représentant de l’OMS au Niger, le Dr René
Coddy.
Ce jeudi 31 mai 2007, place de la Concertation l’ambiance était celle des
grands jours.
Dès 7 heures du matin, la place a été
prise d’assaut par les membres du comité multisectoriel d’organisation et les
-2-
300 élèves et étudiants des écoles professionnelles publiques et privées de
santé de la capitale et un public nombreux dont le personnel du Ministère de
la Santé Publique et de l’OMS. Mieux
encore les nombreux hauts parleurs installés des quatre coins délivraient de
toutes parts des messages de sensibilisation en français et dans les langues
nationales contre le tabagisme sous toutes ses formes. Aussi les élèves et étudiants des écoles professionnelles et
particulièrement ceux d’ESPAS et de
l’IPSP scandaient des slogans pour préserver la jeunesse nigérienne du tabagisme. Après la grande parade rondement menée par les élèves de l’ONG
ADRA qui a été fortement applaudie,
les officiels et les cadres du ministère
commémoration
de la Santé Publique se sont rendus dans
la cour du Ministère de la santé publique pour procéder à l’implantation de
la plaque déclarant l’espace du Ministère de la santé publique « environnement sans tabac ». Cette plaque est une
initiative de l’Association Nigérienne
pour la Promotion de la Santé Publique
( ANSP) qui entend contribuer de cette
façon à la lutte contre le tabagisme .
La Direction de l’Hygiène publique et
de l’Education pour la santé a été invitée par le Secrétaire général adjoint à
mettre cette décision en œuvre.
Pour la première fois, une activité de la
Journée mondiale sans tabac a été couverte à 100% par les différents médias :
journaux, radios et télévisions. De la
même manière qu’ils ont couvert les
manifestations , ils n’ont pas failli quant
à la diffusion du Message du Directeur
régional de l’OMS pour l’Afrique le Dr
Luis Gomes Sambo, message qui a été
largement publié dans les journaux et
diffusé sur toutes les radios et télévisons de la place en ce jour du 31 mai
2007.
Il faut noter par ailleurs que la veille le
Ministre de la santé publique par intérim a dans un discours radiotélévisé
invité ses compatriotes à collaborer afin
qu’ils contribuent davantage à la promotion d’une société sans tabac où chacun aura le droit de respirer un air pur.
Innauguration du panneau au Ministère de la santé
Dzs jeunes de l’ONG ADRA ...
Texte : Boubacar ZIBO - HIP
Images : Bachir CHAIBOU - PIA
Allocution du SG adjt du Minitère de la santé
... sous le regard enthousiasmé des jeunes étudiantes de l’école de santé ESPAS
-3-
réunion
Lutte contre le tabagisme
Séminaire d’information et de mobilisation des
partenaires aux développement
L’Association SOS Tabagisme Niger a
organisé le 16 mai 2007, dans la salle
de réunion du Bureau de la Représentation de l’OMS, Niger un séminaire d’information et de mobilisation des partenaires au développement sur la lutte antitabac au Niger.
Il s’agit à travers cette rencontre d’informer et de mobiliser tous les acteurs
qui interviennent dans le cadre du développement et de la lutte contre la pauvreté, afin qu’ils s’intéressent à la lutte
contre le tabac au Niger.
Ce séminaire a été financé par l’ONG
canadienne Heath Bridge, Santé Canada
et animé par Mr Francis Thompson de
l’Association Canadienne pour la protection des non fumeurs.
Avant l’ouverture des travaux, le Représentant de l’OMS Dr Coddy, a accordé
une audience au Président de SOS Tabagisme, Mr Inoussa Saouna et Mr
Francis Thompson en présence de Mr
Bachir Chaibou, Point focal de lutte anti
tabac à l’OMS. Le Président de SOS Tabagisme a remercié le Représentant,
pour son soutien constant aux activités
de lutte contre le tabagisme au Niger et
aussi d’avoir permis la tenue des travaux dans les locaux de la Représentation de l’OMS au Niger. Mr Thompson
a présenté son association et les activités qu’elle mène au Canada.
Le Représentant a, quant à lui, félicité
l’Asssociation SOS
Tabagisme pour ses
activités et a réitiré le
soutien de l’OMS
dans la lutte contre le
tabagisme.
Après cette audience,
a eu lieu la cérémonie
d’ouverture du séminaire qui a vu la participation d’une trentaine de personnes venant des ambassades, du Système des Nations unies,
des ONG, de la société civile et des
Ministères.
Un mot de bienvenue a été prononcé par
le Représentant de l’OMS qui s’est réjoui de la tenue de ce séminaire et a émis
les vœux que les participants sortiront
enrichis à la fin des travaux.
Mr Inoussa Saouna, Président de SOS
Tabagisme a remercié toutes les structures ayant envoyé leurs participants et
a émis le vœu qu’ils tiendront compte
du financement de la lutte anti tabac
dans leurs programmations. Ensuite il
a présenté M. Thompson, animateur de
l’atelier.
C’est ainsi que les présentations suivantes ont été faites :
• Convention cadre de l’OMS, la fraude
et les manoeuvres de l’industrie du tabac, par Mr Thompson
• L’enquête de consommation
du tabac auprès des jeunes
scolaires, par l’Association
Nigérienne pour la Promotion
de la Santé Publique
• La loi anti tabac au Niger et
Tabac et pauvreté par l’association SOS Tabagisme
Une vue des séminaristes
-4-
De gauche à droite : Dr Coddy, Représentant OMS,
Mr Saouna SOS Tabagisme , Mr Thompson, Health
Bridge
A l’issue de cette réunion, qui s’est terminée en fin de journée, les séminaristes ont formulé les recommandations
suivantes :
• A l’endroit des partenaires au développement qu’ils prennent en compte le
financement de la lutte anti tabac dans
leur programmation, et apportent leur
appui pour la mise en œuvre du Programme national de lutte anti tabac.
• A l’endroit de l’Etat et de la Société
civile qu’ils menent des actions concertées par le renforcement du partenariat
en vue de l’accélération de la mise en
œuvre du programme national contre le
tabagisme et de la loi antitabac.
Le séminaire a été cloturé par une motion de remerciement à l’endroit de
l’ONG canadienne Heath Bridge, Santé
Canada et la représentation l’OMS –
Niger pour leur appui technique et financier qui ont permis la tenue du présent séminaire.
M. Bachir CHAIBOU
Point focal lutte anti tabac / OMS
commémoration
28 mai 2007
Journée internationale de lutte
contre le médicament illicite
La vente illicite des médicaments est un problème majeur de santé publique en Afrique et constitue une menace pour la santé des citoyens.
I. RAPPEL
L’émergence du marché illicite des médicaments ou marché parallèle de produits pharmaceutiques échappant aux
normes de qualité et de garantie de fabrication, et délivrés par des vendeurs le
plus souvent analphabètes, remonte aux
années 1980 et 1990, avec la déréglementation des politiques économiques
des pays francophones due à la crise économique et à la dévaluation du franc
CFA.
Cette déréglementation a eu comme conséquence d’exposer l’environnement politique, économique et social de ces pays
aux violations flagrantes des réglementations pharmaceutiques, ayant favorisé
la prolifération du phénomène de la vente
illicite des médicaments.
En effet, le marché illicite des médicaments représente 30 à 60 % du marché
formel. La mondialisation et le développement des échanges commerciaux font
qu’aujourd’hui on retrouve sur le marché africain des médicaments de tous les
continents avec comme corollaire l’entrée de produits contrefaits et de mauvaise qualité, et aussi des drogues et des
stupéfiants.
Des études réalisées par l’OMS font ressortir que les conséquences de ces faux
médicaments peuvent être de trois types :
· Les premières conséquences liées à la
qualité pharmaceutique : ces produits du
marché illicite sont des produits de contrefaçon, ne contenant aucun principe
actif capable de soigner ou des principes actifs en quantité insuffisante et de
qualité intrinsèque médiocre, car exposés à une grande chaleur et/ou à une trop
grande humidité ou à la poussière ;
· Les deuxièmes conséquences affectent
la santé des consommateurs : en constituant un danger potentiel pour la santé
De gauche à droite : Dr Sani, Dir-adjt DPHL, Dr Absi, Président Ordre national, Mr Issaka SGA/MSP,
Dr Diallo, Président APPN, Dr Coddy, Représentant OMS
des consommateurs à cause de leur mauvaise qualité et de leur mauvaise indication par les vendeurs qui se comportent
à la fois comme prescripteurs et dispensateurs de médicaments ;
· Les troisièmes conséquences concernent la mise en œuvre de la politique sanitaire nationale : considérant le médicament comme un outil de promotion de
la santé en général, mais aussi de prévention et de lutte contre les maladies, si
sa qualité, son efficacité et sa sécurité ne
sont pas garanties, la confiance des malades est entamée et c’est la mise en
œuvre des programmes de santé qui sera
compromise.
La vente illicite des médicaments est
donc un problème majeur de santé publique en Afrique et constitue une menace pour la santé des citoyens.
Face à l’ampleur croissante de ce fléau,
la 49 ème session du Comité régional de
l’OMS pour l’Afrique a demandé aux
Etats membres de réviser leur législation
pharmaceutique pour prendre en compte
-5-
la lutte contre ce phénomène. Aussi, le
3ème Forum Pharmaceutique International
réunissant les professionnels des secteurs
pharmaceutiques public et privé, tenu à
Dakar, en juin 2001, a recommandé
d’instaurer la journée du 28 mai de chaque année comme ‘Journée de sensibilisation des populations au phénomène
de la vente illicite des médicaments’.
Cette journée est mise à profit pour organiser une vaste campagne d’information simultanément dans tous les pays
d’Afrique francophone avec comme
objectifs de :
· Informer et sensibiliser les populations
sur les dangers du marché illicite des
médicaments ;
· Informer les populations sur les risques
de l’auto-médication,
· Promouvoir l’accès à des médicamnts
génériques dans tous les secteurs pharmaceutiques ;
· Améliorer l’image du circuit formel du
médicament.
activités
C’est ainsi que la première édition de la
commémoration de la Journée Internationale de Lutte contre le Marché illicite
des médicamnts dans la plupart des pays
francophones d’Afrique a eu lieu en mai
2002 et a eu comme slogan «les médicaments de la rue, ça tue ! ».
Au Niger, c’est le 28 Mai 2007, qui a
servi de date de commémoration de la
première édition.
II. Commémoration de la Journée
Sur sa propre initiative, l’Association des
Pharmaciens du Secteur Privé du Niger,
à l’instar des autres associations dans les
pays francophones telles que le ReMed
avec l’appui de l’Inter ordre des pharmaciens d’Afrique (IOPA), l’Inter syndicale
des
pharmaciens
d’Afrique
(ISPHARMA) et l’Association Africaine
des Centrales d’Achats en Médicaments
Essentiels (ACAME), a organisé des
manifestations pour la commémoration
de la Journée internationale du marché
illicite des médicaments. Le but de cette
commémoration est de sensibiliser l’opinion publique nigérienne sur le danger
croissant que représentent la détention,
la vente illicite des médicaments, ainsi
que la consommation des médicaments
dits de la « rue ».
La célébration de cette journée a été l’occasion d’associer tous les acteurs de la
santé, les autorités, l’administration, la
société civile, afin d’œuvrer ensemble à
la préservation de la santé des populations nigériennes. Le slogan retenu pour
cette année a été « les vrais médicaments
(=médicaments de bonne qualité) sont
en pharmacie » : la vie passe par la pharmacie.
· La cérémonie de lancement de la Journée a eu lieu dans la salle des réunions
du Grand Hôtel de Niamey. Elle a été présidée par le Secrétaire Général Adjoint
du Ministère de la santé Publique, en
présence du Représentant de l’OMS au
Niger, du Président de l’Ordre National
des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens Dentistes du Niger, du Président
de l’Association des Pharmacien s du
Secteur Privé, du Directeur de la Pharmacie, du Laboratoire et de la Médecine
Traditionnelle au Ministère de la Santé
Participants à l’ouverture
Publique, et de nombreux invités. Trois
allocutions ont marqué cette cérémonie,
à savoir les interventions de l’Association des Pharmaciens du Secteur Privé,
qui s’est longuement appesanti sur la législation et la réglementation pharmaceutique au Niger des indépendances à nos
jours, les conséquences des faux médicaments, puis l’intervention du Président
de l’Ordre National qui a donné quelques
définitions du médicamnts et des mesures législatives en vigueur, et enfin le discours de lancement de la Journée Internationale par le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Santé Publique,
représentant le Ministre en mission, qui
a salué l’initiative et félicité les organisateurs, avant de présenter la politique
sectorielle de santé et la politique pharmaceutique du Niger ;
· Après la cérémonie d’ouverture, deux
exposés suivis de débats ont été faits :
le premier a porté « les médicaments de
la rue à Niamey : modalités de vente et
contrôle de qualité de quelques produits»
et le second sur « les conséquences des
médicaments de la rue sur la santé des
consommateurs».
· Il ressort de ces allocutions et exposés
que le Niger n’est pas épargné par le
marché illicite des médicaments. Aussi,
il a été rappelé qu’au lendemain des indépendances, le pays s’est doté de tout
un arsenal de textes en vue de réglementer la gestion des médicaments, de la fa-6-
brication à la distribution, en passant par
le contrôle. Sur les méfaits de la vente
de médicaments illicites, l’attention des
participants a été attirée sur l’automédication qui, par l’entremise des vendeurs
ambulants, expose à de graves conséquences pouvant conduire à la mort.
Quant à la question de la cherté des médicaments vendus en pharmacie, les participants ont rappelé que 90 % des produits actuellement vendus dans les officines sont des génériques à la portée de
tout le monde.
· La fin des manifestions a été sanctionnée par un déjeûner.
III. Conclusion
La vente illicite des médicaments constitue un véritable problème de santé publique au Niger et interpelle tous les acteurs. A cet effet, les organisateurs de la
6ème édition de la journée internationale
de lutte contre le marché illicite des médicaments souhaitent obtenir un appui
politique des Autorités nationales, pour
combattre le fléau.
Dr Garba Soga, DPC/OMS/NIGER
Dr Diallo Moustapha, Pdt/APPN
Dr Sani Issa , DPHL/MT/MSP,
Mr Bachir Chaibou, PIA/OMS/NIGER
communiqué oms
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2007/pr27/fr/index.html
Une méthode originale pour combattre la malnutrition dans la communauté
lisation ne soit pas une solution pour des parents qui ne peuvent pas se permettre de
quitter leurs foyers pendant plusieurs semaines. En outre, les enfants atteints de malnutrition sévère sont vulnérables aux infections
en raison de leur faible immunité et courent
donc des risques dans des hôpitaux bondés.
Une méthode originale est en train de faire
ses preuves dans la lutte contre la malnutrition aiguë sévère qui affecte quelque 20
millions d’enfants de moins de cinq ans dans
le monde. Elle combine l’administration de
soins de santé à base communautaire aux
enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et le traitement hospitalier traditionnel.
Une déclaration de l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS), du Programme alimentaire mondial (PAM), du Comité permanent
des Nations Unies sur la nutrition (SCN) et
de l’UNICEF publiée aujourd’hui apporte
de nouvelles preuves que les trois quarts des
enfants atteints de malnutrition aiguë sévère
– ceux qui ont bon appétit et ne souffrent
pas de complications médicales – peuvent
être traités à domicile à l’aide de aliments
thérapeutiques hautement fortifiés prêts à
l’emploi.
Il s’agit d’aliments énergétiques, pâteux ou
friables, au goût agréable ainsi que les enfants peuvent consommer dès l’âge de six
mois sans addition d’eau, ce qui permet de
réduire le risque d’infection bactérienne. Ces
aliments thérapeutiques apportent les nutriments nécessaires pour traiter à domicile un
enfant souffrant de malnutrition aiguë sévère, sans réfrigération et même dans des
conditions d’hygiène imparfaites. La technologie permettant de fabriquer ces produits
est relativement simple et peut être utilisée
dans tous les pays qui connaissent des taux
élevés de malnutrition aiguë sévère.
Les mesures traditionnelles en cas de malnutrition aiguë sévère consistent à envoyer
les enfants à l’hôpital ou dans un service de
soins hospitaliers spécialisé, afin qu’ils y
reçoivent des régimes alimentaires spéciaux
à base de lait. Bien que ce traitement soit
efficace, il arrive que les familles n’aient pas
facilement accès à des établissements de
santé susceptibles de dispenser de tels soins
dans les pays les plus pauvres, où vivent la
majorité des enfants atteints de malnutrition
aiguë sévère. Il se peut aussi que l’hospita-
Mise en œuvre à grande échelle et combinée de manière appropriée avec un traitement hospitalier des enfants qui présentent
des complications, la prise en charge au niveau communautaire de la malnutrition
aiguë sévère peut permettre d’éviter chaque
année la mort de centaines de milliers d’enfants. Cette méthode a déjà permis d’améliorer considérablement les taux de survie
d’enfants sévèrement malnutris dans des situations d’urgence survenues dans des pays
tels que l’Ethiopie, le Malawi, le Niger et le
Soudan. Le but est d’étendre cette méthode
pour atteindre les nombreux enfants atteints
de malnutrition aiguë sévère qui vivent dans
des communautés non touchées par des situations d’urgence.
On estime que la malnutrition aiguë sévère
tue au moins un million d’enfants par an en moyenne un enfant toutes les trente secondes. Ces enfants risquent jusqu’à 20 fois
plus de mourir que des enfants bien nourris.
«Les 20 millions d’enfants de moins de cinq
ans qui souffrent aujourd’hui dans le monde
de malnutrition aigue grave ont urgemment
besoin d’un traitement. Cette méthode combinée devrait donner une nouvelle impulsion,» a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. «Il est urgent que
cette méthode, accompagnée de mesures
préventives, soit ajoutée à la liste des interventions économiques qui sont mises en
œuvre pour améliorer la état nutritionnel et
réduire la mortalité des enfants.»
familles peuvent identifier les enfants atteints
de malnutrition aiguë sévère avant l’apparition de complications susceptibles de mettre leur vie en danger. Les enfants sont traités par des agents de santé qui leurs administrent oralement des médicaments et, une
fois par semaine, des aliments thérapeutiques hautement fortifiés. Pendant ce temps
les parents apprennent comment venir en
aide à des enfants dénutris et à déceler les
signes de danger.
“Les aliments thérapeutiques hautement fortifiés prêts à l’emploi se sont avérés très efficaces pour traiter la malnutrition aiguë sévère chez les enfants,” a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF et Présidente du
SCN, Ann M. Veneman. “La malnutrition
est partiellement responsable d’environ 53
pour cent des décès d’enfants de moins de
cinq ans et de telles interventions constituent
donc un moyen important de réduire la mortalité des enfants.”
La déclaration commune souligne l’importance des mesures telles qu’une nutrition
optimale du nourrisson et du jeune enfant,
l’accès à des aliments de qualité, des systèmes de distribution d’eau et d’assainissement
améliorés et une meilleure hygiène, ainsi que
l’amélioration de l’accès aux services de
santé.
La lettre de
L’ O M S N I G E R
BP 10 739
Niamey - Niger
Tél (227) 20 75 20 39
Fax (227) 20 75 20 41
Soulignant l’importance du partenariat entre les trois institutions des Nations Unies
dans cette entreprise, Josette Sheeran, Directrice exécutive du PAM, a déclaré: «Avec
cette nouvelle méthode, nous disposons de
la bonne formule pour sauver des millions
de jeunes vies – il s’agit d’un exemple de
technologie et de capacité nouvelles qui devraient nous permettre d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.”
Directeur de publication
Dr. René Z. CODDY (WR)
La méthode de prise en charge au niveau
communautaire rapproche les services des
lieux où les gens habitent, de sorte que les
Photos, maquette, mise en page, routage
M. Bachir CHAIBOU
(Public Information Assistant)
-7-
Comité de lecture
Dr Garba SOGA (DPC)
Dr Magagi GAGARA (MPN)
Dr Jean Jacques KUSS (PEV)
Dr Gilles Landrivon (MPS)
Dr Balkissa ADAMOU (FHP)
M. Boubacar ZIBO (HIP)
M. Moussa BIZO (HEC)