parc de l`Orangerie
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parc de l`Orangerie
PRESENTATION DU PARC DE L’ORANGERIE 1. QUELQUES ELEMENTS D’HISTOIRE Contrairement à une légende strasbourgeoise qui attribue à André Le Nôtre la conception du parc, un plan daté de 1735 laisse à penser que c’est Antoine Du Chaffat qui serait le véritable créateur du parc. Le parc commença d’être aménagé en 1740, et consistait alors essentiellement en allées plantées servant de terrain d’exercice aux chevaux des haras royaux de la Robertsau. A la révolution, le château de Bouxwiller et les serres attenantes, devinrent propriétés de l’Etat, le 14 mai 1793. La collection d’Orangers fut confiée plus tard, en 1801, à la ville de Strasbourg. Le maire de l’époque, Jean-Frédéric Hermann, après avoir renoncé à leur élever un bâtiment place Broglie, décida de faire construire une orangerie à l’extrémité de le promenade de la Robertsau. Les travaux furent achevés en 1807 et c’est en hommage à l’impératrice Joséphine que l’édifice reçut le nom de « Pavillon Joséphine ». Les orangers ont aujourd’hui disparu, suite à un incendie survenu en 1968. De 1832 à 1848, l’Orangerie se transforma progressivement en jardin anglais, notamment sous l’impulsion du baron Jean-Frédéric De Turckeim et de GeorgeFrédéric Schutzenberger. En 1895, l’exposition Industrielle et Artisanale enrichit le parc de bâtiments provisoires (la villa Storchennest, connue de nos jours sous le nom du restaurant « Nid de Cigogne » , qui fut ensuite démontée et installée au 102 route de Schirmeck), mais aussi d’un zoo, d’une pièce d’eau et de sa cascade, d’une grotte, et d’un restaurant (en lieu et place de l’actuel bowling). Une ferme à colombages du Kochersberg, déplacée pierre par pierre, est devenue depuis un restaurant réputé : le Burehiesel. Aujourd’hui, l’Orangerie est le plus vaste parc à proximité du centre-ville de Strasbourg et le plus visité par les citadins. Il est également au centre du Quartier Européen. En effet, l’ensemble des institutions européennes se regroupent ici, à la suite de la construction du Palais de l’Europe. Inauguré en 1977, ce palais aux formes musculeuses est le symbole d’une union faisant la force de l’Europe. En 1995, suit le Palais des Droits de l’Homme. En 1977, c’est l’ouverture de l’Immeuble Louise Weiss, qui recevra désormais le Parlement Européen. Enfin, la pharmacopée Européenne ouvre ses portes en 2007. 2. ŒUVRES D’ART AU JARDIN Les monuments et les sculptures qui jalonnent les sentiers du parc de l’Orangerie, en font un lieu particulièrement riche sur le plan artistique. Nous citons ici les principales pièces. le pavillon Joséphine, 1807 Conçu par Valentin Boudhors, achevé en 1807, il fut inauguré à l’occasion de la visite de l’impératrice Joséphine le 28 mai 1809. Ravagé en 1968 par un incendie au cours duquel brulèrent l’ensemble des orangers, il fut reconstruit à l’identique en 1970. Il accueille aujourd’hui diverses manifestations culturelles. le Burehiesel, 1895 Ferme à colombages de style alsacien, elle fut transportée là à l’occasion de l’exposition industrielle et artisanale de 1895. C’est aujourd’hui un restaurant gastronomique réputé. la Gänseliesel, 1898 Sculptée par Albert Schulz, cette statuette de bronze était destinée à orner une fontaine près de la place du Corbeau. Elle trouva finalement sa place dans le jardin de l’Orangerie, devenant par la suite une des figures les plus populaires de Strasbourg. les sphinges, 1910 C’est en 1910 que ces deux sculptures en provenance du château du prêteur royal Klinglin d’Illkirch-Graffenstaden, furent installées à cet endroit. le temple d’amour, 1958 Longtemps installé aux abords du parc des Contades, ce kiosque en bois fit son apparition dans le parc de l’Orangerie en 1958. Il fut ainsi parait-il, sauvé de la démolition par l’architecte Robert Will. le puits voleur, 1994 (de Patrick Bailly-Maitre-Grand) Le puits voleur fait apparaître une image de la lune au fond d’un puits. Il est surmonté d’une coupole où sont représentées les constellations de la voûte céleste. les amours du poète, 1994 (de Jean Claus) Sculpture-fontaine surmontée de deux têtes d’anges ailés. L’eau ruisselle dans les plis d’un drapé qui recouvre le tronc de la sculpture. Erdsäule, 1986 (de Anna-Maria Kubach-Wilmsen et Wolfgang Kubach) Portique en marbre blanc installé à proximité du pavillon Joséphine. Il a été conçu lors de l’exposition d’art contemporain « Sites », en 1986. 3. LOISIRS AU PARC DE L’ORANGERIE Dans ce parc d’une superficie de 26 hectares, nombreux sont les citadins qui viennent se promener dans ce lieu dédié également au jeu et à la détente. On y trouve à la fois des espaces aménagés pour les enfants, des lieux de découvertes mais aussi de nombreuses attractions. Des espaces de jeux L’Orangerie comporte une piste vallonnée pour les amateurs de sports de glisse (rollers, vélocross et skateboard). On trouve aussi deux aires de jeux clôturées pour les plus jeunes enfants, une pyramide de cordes et de grande surfaces de jeux libres. Par ailleurs on pourra jouer au ping-pong sur une des quatre tables disponibles, ou à la pétanque. Les plus petits pourront de leur côté jouer dans un des deux bacs à sable du parc. Le manège de petites voitures : Récemment rénové, il existe depuis 1956. Le canotage sur le lac : Idéal pour approcher la grotte et découvrir les différents aspects du parc sous un autre angle. Rendez-vous à l’embarcadère côté Bowling, pour louer une barque et ramer ensuite sur les 1,5 hectares du plan d’eau. Le bowling: Chaque jour, le bowling et son restaurant accueillent les visiteurs, amateurs de « strike » et de « spare ». La mini-ferme : Ouverte au public le mercredi, le samedi et le dimanche, tous les jours en période de vacances , elle permet aux petits citadins de découvrir des animaux de la ferme. Le zoo : Avec son parc à cigognes et sa cage aux singes, le zoo demeure l’une des grandes attractions du parc. Accès libre toute la semaine. L’aire d’ébats pour chiens Ouverte en 2010, cette vaste surface clôturée (1200 m²) permet aux maitres de laisser s’ébattre leurs chiens en toute liberté. Dans le reste du parc, tenir en laisse vos animaux de compagnie reste obligatoire. La course à pied : Depuis 2010, un parcours de jogging signalé au sol par un jalonnement horizontal, permet de faire le tour du parc tout en mesurant la distance parcourue. 4. RICHESSE BOTANIQUE Quelle que soit la strate végétale considérée, l’amateur trouvera dans le parc de l’Orangerie matière à découverte. La roseraie : Au plus près du Parlement européen, une roseraie, entretenue sans aucun pesticide, présente une vaste collection de roses classées par thèmes. Les arbres : Depuis les tilleuls ombrageant les allées à l’origine de la création du parc, aux curiosités botaniques d’hier et d’aujourd’hui, les arbres constituent l’ossature du parc. On en compte actuellement presque 3 000, d’essences très variées. Un ensemble d’arbres remarquables par leur taille, leur rareté ou leur intérêt particulier sont étiquetés tout au long des sentiers de promenade. A vous de découvrir le Hêtre pourpre pleureur, le Séquoia géant, le Catalpa, le Chicot du Canada ou encore « l’Arbre aux quarante écus ». Une bonne occasion de se mettre au latin, et d’en découvrir les noms scientifiques. Bonne visite.