quence doit rester à sa place, sans écraser les autres

Transcription

quence doit rester à sa place, sans écraser les autres
tendances
es puristes vous le diront. La moitié du prix d’une chaîne hi-fi doit
être réservée aux enceintes. Snobisme ? Non ! Car l’émotion musicale
se loge dans les détails et les subtilités, et requiert un minimum de performances pour s’exprimer réellement.
Dans l’auditorium flambant neuf
que nous avons installé au sein de
notre rédaction, nous avons utilisé
un ensemble amplificateur et lecteur de CD d’une valeur de 600 euros auquel nous avons relié six
paires d’enceintes dont la valeur
est comprise entre 190 et 800 euros. Notre choix s’est porté sur des
enceintes dites de « bibliothèque »,
car leurs dimensions modestes les
rendent facilement intégrables dans
un intérieur. D’autre part, les progrès de la restitution sonore en ont
fait des enceintes à part entière,
contrairement à ce que leur taille
pourrait laisser penser.
L
mant clairement et aisément. Critère
suivant : la définition. Il s’agit à la fois
de la précision du rendu des instruments et des détails qui sont contenus dans l’enregistrement, ceux qui
passent souvent inaperçus, ces peLa Kef Q1, avec haut-parleur coaxial ■
L’image sonore
dr
Nous avons noté nos six modèles
selon cinq critères. Le premier est
la dynamique, c’est-à-dire la capacité à restituer l’énergie, la vigueur
et les nuances d’un morceau. Puis
nous avons noté l’homogénéité
entre les trois différents registres :
aigu, médium et grave. Chaque fréquence doit rester à sa place, sans
écraser les autres, mais en s’expri-
tites nuances qui donnent plus de vie
au son. Enfin, dernier critère technique, l’effet stéréophonique. Lors
d’une prise de son, les artistes sont
placés dans le studio ou sur la scène,
plus ou moins haut, à droite, à gauche
et en profondeur. La stéréo capte et
restitue différemment le son à droite
et à gauche, puis le cerveau recoupe
les informations et recrée le relief.
Cet effet va générer ce qu’on appelle
l’image sonore. C’est elle qui permet l’impression de vie et de présence des artistes devant soi. Enfin, nous calculons un rapport
qualité/prix.
Et… surprise, il n’y a pas une gagnante, mais deux ! La première primée est la Kef Q1. Cette enceinte anglaise utilise une technologie très
particulière : le haut-parleur coaxial.
Au lieu d’être séparés, le hautparleur d’aigus et celui de médium/grave sont imbriqués l’un dans
l’autre. Toutes les fréquences sont
émises depuis le même point. Résultat, l’image sonore est d’une précision rare, tout est localisé tout en
étant en trois dimensions. Ses autres
performances ne sont pas en reste,
la dynamique est très vive, les montées en puissance sont saisissantes.
Douce surprise, leur prix en fait une
affaire à considérer absolument.
L’autre gagnante, la JMLab Cobalt
806 S, mérite ses lauriers d’une autre
recommandées par
marque
modèle
prix
dynamique
homogénéité
définition
effet stéréophonique
rapport qualité/prix
commentaire
la note du « point »
b&w
jamo
jm lab
kef
mosscade
wharfedale
DM 601 S3
420 €
2/4
3/4
3/4
3/4
2,5/4
E825
190 €
2/4
2/4
2/4
2/4
3,5/4
Cobalt 806 S
800 €
4/4
3,5/4
3,5/4
3/4
2/4
Q1
450 €
3,5/4
3,5/4
3/4
4/4
3/4
502
240 €
2/4
2/4
2,5/4
2,5/4
3,5/4
Diamond 9.2
290 €
2,5/4
2,5/4
3/4
2/4
3,5 /4
Dommage pour
la dynamique faible,
car le reste est
convaincant.
13,5/20
118 | 28 octobre 2004 | Le Point 1676
Dynamique et graves
Prix et performances
impressionnants
assez basiques. Bonne
pour leur taille.
entrée de gamme.
Un peu chères.
11,5/20
16/20
Très compactes
Image sonore
donc limitées
spectaculaire, timbres
mais équilibrées
précis et prix doux.
et agréables.
17/20
12,5/20
Faciles à mettre
en œuvre, accessibles
et polyvalentes.
Effet stéréo en retrait.
13,5/20
dr
Reproduire un son de qualité sans défigurer une pièce ? Avec des enceintes acoustiques de bibliothèque, la performance est au rendez-vous. par david chokron
dr
Enceintes acoustiques :
au plaisir des sons
manière : sa conception est classique,
mais la qualité des haut-parleurs, en
particulier celui d’aigus, est très aboutie. Autre satisfaction : une impression
d’équilibre et de naturel sur tous les
plans. Les sonorités sont précises, mais
elles gardent une impression de facilité et de naturel qui est accessible instantanément. Certes, le prix est à l’avenant, mais on joue ici dans la catégorie
supérieure, tant les finitions et les détails techniques sont poussés. Enfin,
une mention honorable à la Wharfedale Diamond 9.2. Sa restitution ne la
met pas au niveau des deux lauréats,
mais son prix en fait un produit accessible aux bourses désireuses d’ac-
La JM Lab 806 S ■
La Wharfedale 9.2 ■
céder à un bon niveau de restitution
sonore.
Pour obtenir de bons résultats, pas
besoin d’être ingénieur ou d’avoir
l’oreille absolue, il suffit de respecter
quelques règles simples et relativement peu contraignantes. D’abord, la
cohérence entre les éléments de la
chaîne : impossible d’exploiter ces enceintes avec une microchaîne de supermarché. Un amplificateur d’entrée
de gamme de 30 watts fera l’affaire
s’il est couplé à un lecteur CD du
même tonneau. Ensuite, il ne faut pas
négliger les câbles. Certains revendeurs ont tendance à leur donner plus
d’importance qu’ils n’en ont réellement, alors qu’une section de 3 millimètres carrés et plus et une longueur
limitée au strict minimum font l’essentiel du travail. Pour le placement,
les deux enceintes doivent former la
base d’un triangle isocèle dont le sommet est l’auditeur. Mais le secret est
de placer le haut-parleur d’aigus à
hauteur d’oreille. Enfin, l’appellation
« de bibliothèque » est trompeuse, car
l’enceinte ne doit pas être enclose et
rester à au moins 50 centimètres de
tout mur. Une fois ces principes respectés, le plaisir d’écoute peut commencer ■
cybervigie
par jean guisnel
La guerre de l’ADSL aura lieu
Une nouvelle technologie inédite en Europe permet d’atteindre des débits faramineux pour les abonnés à l’ADSL.
n avait connu les escarmouches, les embuscades et les coups de Trafalgar. Mais, cette fois-ci,
c’est la guerre, la vraie.
Celle qui laissera des morts sur le
terrain avant la première trêve. En
annonçant il y a quelques jours
qu’elle était sur le point de proposer
un accès à très haut débit à Internet
(15 mégabits par seconde, au prix
de 29,90 euros par mois), Free a surpris les analystes et… France Télécom. Ce n’est sans doute pas le record du monde, puisque des offres
à 40 Mbps (et à 100 Mbps sur le
câble) existent au Japon, entre autres,
mais c’est deux fois plus que ce qui
était offert jusqu’à présent en France.
Cette avancée spectaculaire est permise par une percée de la technologie ADSL, appelée ADSL 2+, et elle
permettra de réduire dans des proportions considérables les temps de
chargement des fichiers volumineux
d’images, de son ou de jeux en ligne.
En dégainant la première, Free,
qui taille depuis des années des croupières à France Télécom, a déclenché immédiatement un tir de contre-
O
batterie de la filiale de l’opérateur
historique français, Wanadoo. Il a annoncé dans la même journée le lancement au 1er décembre de sa propre
offre en ADSL 2+, pour 45 euros par
mois ; Wanadoo a annoncé par la
même occasion que, dès le 22 novembre, il sera possible pour tous
les abonnés de bénéficier de la
capacité maximale de leur ligne téléphonique, dans le cadre de l’offre
Débit Max.
L’enjeu de la lutte entre le mastodonte né de la cuisse de l’Etat et le
nouveau venu qui monte (aujourd’hui 400 000 abonnés dans les zones
dégroupées), ce sont les premières
places sur le podium. Car il est clair
que derrière eux il restera peu de
miettes pour les autres opérateurs,
qui vont devoir aligner leurs offres
ou bien disparaîtront dévorés par
des géants. Free se voit une belle tête
de vainqueur, mais France Télécom
n’a pas dit son dernier mot. Les mauvaises langues diront bien sûr que
tout cela reste théorique étant donné
que, face à la demande qui explose,
les opérateurs ont du mal à fournir
le service promis. A suivre… ■
avant-première
Demi-portion
Un peu en perte de vitesse avec sa PS2, Sony Computer Entertainment compte se
rattraper avec le lancement de la PSTwo. Cette nouvelle machine, ultracompacte,
est ce que la PSone était à la PlayStation. Une version miniature de la PS2. Le volume interne a été, en effet, réduit de près de 75 % par rapport au modèle standard.
Son épaisseur est passée de 7,8 à 2,8 centimètres et le volume du disque a diminué
de 75 %. Le chargement du disque ne se fait plus par le biais d’un tiroir coulissant,
mais par un couvercle qui bascule. La présence d’un câble Ethernet permet, par
ailleurs, de jouer en réseau. Cette nouvelle console, aux capacités techniques identiques à la PS2, sera livrée avec une manette DualShock 2 et les câbles habituels
pour la somme de 149 euros. Ça sent le sapin… de Noël ! ■ N. L.
Le Point 1676 | 28 octobre 2004 | 119