L`arrivée de la cavalerie française à Perwez, p. 2
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L`arrivée de la cavalerie française à Perwez, p. 2
LUNDI 18 AOÛT 2014 BW 3 alerie française à Perwez 15 000 Quinze mille hommes er composent le 1 corps de cavalerie français qui débarque à Perwez. par Spy, Bovesse, SaintDenis et Meux. raison de l’absence sur le ter rain de la 3e DC qui, à cette heure, n’a pas encore atteint Perwez. Du côté belge, le roi Albert a ordonné l’abandon de la position défensive de la Gette et la 19e brigade a reçu l’ordre, à Orbais, en début d’aprèsmidi, de se replier vers le nordouest. Elle abandonne à son sort la cavalerie fran çaise. Un retard fâcheux Sur papier, tout devrait fonc tionner à merveille. Mais le corps de cavalerie français ne fait mouvement que vers 8 h 30 et ne franchit la chaus sée GemblouxNamur que vers 10 h, alors que les Belges attend son arrivée plus tôt. Alors que la 1re DC et la 5e DC progressent sans grandes diffi cultés sur Perwez (elles n’es suient que des tirs isolés près de Perwez et d’AischeenRe fail), la 3e DC perd plus d’une heure devant le Bois de Buis. En effet, étant arrivée en re tard sur le timing, elle est prise pour cible par les Belges qui croient voir arriver des ca valiers allemands. Il faut un moment avant que le malen tendu ne se dissipe. Dès lors, les trois divisions françaises ne se déplacent plus de front. L’avantgarde de la 1re DC traverse Perwez à partir de 11 h. Elle prend la di rection de GrandRosièreHot tomont, précédée, sur son flanc droit, par la 5e DC qui dé bouche au nord de Noville surMehaigne. Vers 13 h, la 1re et la 5e DC (environ 10 000 hommes au total) débouchent de Perwez Le repli des troupes françaises et de NovillesurMehai gne. Elles franchissent la chaussée de Namur au sud de GrandRosière. Avant de se déployer vers l’est, elles doivent réduire au silence l’infanterie allemande installée dans ce village et près de la Ferme d’Hottomont. L’artillerie de campagne s’ins talle entre Hottomont et la li gne de chemin de fer reliant Ramillies à Éghezée. Elle ca nonne les unités allemandes Opposé à des forces, de toutes armes (dont plusieurs régi ments d’infanterie de la 2e Ar mée allemande), numérique ment supérieures aux siennes, le général Sordet ordonne le repli de ses deux DC, vers 15 h. Elles se retirent vers l’ouest. Elles passent par Jausselette et AischeenRefail. Elles sont re jointes par la 3e DC et pren nent cantonnements, entre 18 h et 20 h, dans Orbais et dans cinq ou six villages si tués à l’ouest de la chaussée de Huy et au nord de la chaussée de TirlemontCharleroi. Le lendemain, le 19 août 1914, les Français repartiront à l’atta que. ■ positionnées entre Gérom pont et Ramillies. Tandis que les régiments de la 1re DC se déploient en pre mière ligne, entre Hottomont et Taviers, ceux de la 5e DC se positionnent plus au sud, en tre Hottomont et Novillesur Mehaigne, élargissant le front vers Taviers et Boneffe. envoyés en avant pour prépa rer le terrain de la cavalerie, celui de la 5e DC à Boneffe, l’autre à Ramillies. De vio lents combats se déroulent en core dans et autour de ces deux villages lorsque, vers 14 h, une batterie allemande installée entre Gérompont et MontSaintAndré commence à arroser l’artillerie et la cava > Les explications, les cartes et Des cyclistes pour éclaireurs lerie françaises installées près les illustrations sont reprises Dès 13 h, les groupes cyclis d’Hottomont. Le flanc gauche des tables d’orientation tes des deux DC avaient été des Français est déforcé, en d’Hottomont et de Perwez. LE BILAN DES BATAILLES Les pertes françaises Parmi les douze régiments de cavalerie impliqués dans les combats livrés autour d’Hottomont le 18 août 1914, ce sont les 27e et 32e dragons, de la 1re division du corps de cavalerie français, qui ont le plus souffert des tirs de l’artillerie allemande. Le premier a perdu onze cavaliers (tués, blessés et disparus), le second vingt-six. Le 1er cuirassiers a aussi essuyé quelques pertes tout comme le groupe d’artillerie de la 5e division du Corps de cavalerie, principalement ses 10e et 12e batteries. Pillages et incendies : après les combats, le 18 août, en fin d’après-midi, en soirée et durant la nuit, les villages de Noville-sur-Mehaigne et de Ramillies sont pillés par les Allemands. Dans ce dernier village, vingt-deux bâtiments sont incendiés, dont la maison communale et la cure. Trois bâtiments connaissent le même sort à Noville. Il n’y a pas de victimes civiles mais, à Ramillies, plusieurs femmes sont violentées et plus de deux cents habitants sont jetés sur les routes en direction de Namur. Enfin, plusieurs chasseurs des deux groupes cyclistes engagés sur Ramillies et Boneffe ont été mis hors de combats. Certains ont perdu la vie sur place. Si on tient compte des pertes essuyées par les patrouilles depuis l’aube du 18 août, on peut évaluer les pertes militaires de la journée, du côté français, à une centaine d’hommes. Les pertes allemandes Selon les curés de Ramillies, de Noville-sur-Mehaigne et de Branchon, plus de 1 000 soldats allemands ont été mis hors de combat le 18 août. La 4e division du corps de cavalerie allemand, déployée entre Ramillies et Gérompont, a particulièrement souffert des tirs de l’artillerie française. Mais la 9e division du corps de cavalerie, entre Ramillies et Taviers, a subi aussi des pertes considérables, tout comme les régiments d’infanterie impliqués dans les différents combats. Les morts furent transportés et inhumés près de Saint-Trond.