L`ETE POUR LES NAUFRAGES DE L`AMOUR EN
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L`ETE POUR LES NAUFRAGES DE L`AMOUR EN
L’ETE POUR LES NAUFRAGES DE L’AMOUR EN AFRIQUE, AU BRESIL, AUX ANTILLES Le compte à rebours est lancé pour l’été dans les tropiques, bientôt les vrombissements des moteurs des airbus, des Boeings, des Tupolevs vont perturber la paisible vie des oiseaux, par des aller et retour denses, déchirants les nuits étoilées des pays où la femme noire vit, implore ses dieux d’amour comme au temps de la reine de Saba qui a ensorcelé le roi Salomon. La tigresse Bantou de la forêt du Congo, la gazelle Wolof, Toucouleur, de la savane du Sénégal, la sirène Guin, de la plage dorée de Payimé à Aného au Togo, d’Accra au Ghana, L’ ensorcelante Peule de Fouta Djalon de la haute guinée, du Nigéria, femme de l’Ethiopie à l’intemporelle beauté africaine au torse nue aux seins de la sagaie comme une papaye mûre au bord , des lacs « Kivu, Tanganyika, Malawi, Afrera », femme du grand Nil, toi ma Néfertiti, je pensais à mes vacances cet été en écrivant cette planche, à nous les déesses de Saint Louis du Sénégal, de fort de France de la Martinique, de Rio, de Copacabana du Brésil, de port aux princes en Haïti, Ces filles qui ont le désir dans la peau à t’aimer pour vivre et mourir d’un pari infernal d’un plaisir, d’un amour physique comme la beauté de la rose où l’épine est la jouissance, en t’en enivrant du jus de gingembre, de vin de palme et de leurs regards verts, bleus, marrons, châtains, à la peau ferme murie au soleil, enjolivée par la crème au beure de Karité. Pourrais-je chercher avoir la joie d’être ton amant cet été, moi le nègre marron, le nègre bleu, de l’occident, être la cible de ton désir masculin, la violence somptueuse consentie mutuellement du sexe euphorique, pour ces moments magiques sur la plage au sable fin doré, chaud par les rayons du soleil, salée par les jeux des vagues, où tu laisses tes odeurs de parfum, d’embrassement de tes sens ballotés d’un désir à l’autre qui résonne comme le son du Djembé, et fait de toi l’axe du monde des jeux amoureux sages, en débauches érotiques sauvages, où tu sorts l’héroïne d’un combat amoureux où la jouissance est ton trophée. Moi l’esclavage d’un jour de tes désirs, avec mon arme primaire, plus grosse, plus longue, plus virile, comme le bois bandé, être l’objet de ta domination, de tes fouets de regards, de coups de hanches subliminales, de ce jeu dangereux à me rendre amoureux de toi, pour une souffrance intemporelle, forte de ta beauté, de ta féminine possessive et animale, goûtant avec avidité aux joies de ma chair parfois avec perversité sensuelle et impertinente, tes fantasmes brulants et tes passions débridées en me prenant dans tes bras chauds, brulants, étouffants, pour me laisser savourer en ce moment où mon corps tout entier se mit à palpiter comme un cœur, à fleur de peau avec tes doigts électriques, tes mains voltigèrent qui s’attardèrent pour écrire des messages dans mon âme, quand le plaisir, le son de djembé montait au rythme de la danse du feu, réguler comme un débit de fleuve aux eaux des caraïbes haletantes pour la seule et unique joie de déborder, de souffler et siffler sous l’effet de l’ouragan qui hurle pour mieux ressentir les soulèvements. Femme, de Gao, de Tombouctou, du Ghana, de l’Ethiopie, ta beauté est au rendez-vous, au carrefour des fantasmes, ton regard ensorcelant, ton appétit gargantua, des corps musclés, beauté apollon d’un été, d’un bonheur d’une saison, d’une joie aux souvenirs impérissables, toi qui crée le bonheur, donne la vie et la souffrance quand tu tournes le dos, pour créer ton manque. Femme, Bembara, Tutsie, femme de l’Egypte antique, femme touareg, toi la négresse « pseudonyme » de l’esclavage, la passionaria de la beauté, de l’ intelligence, du charme, de la sensualité, tu as toujours été maîtresse de ton destin, par ton statut inégalé par des pharaons, même dans les profondeurs abyssales des ténèbres. 1 « Despérades Housewives », l’été arrive, ton dernier été s’annonce avec des modes, le short « murmureur » qui annonce l’expression de ta beauté naturelle avec le tee-shirt moulant, sexy pour te permettre de monter à cheval, dans les calèches, comme une princesse, aux tresses multicolores pour exhiber encore pour une fois ta beauté, ta sensualité à travers les danses, les cocotiers, les palmiers, au bord des cascades. La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment dans la vie que l’été pour être heureux, pour se donner des souvenirs. Le bonheur est le chemin, car la vie réserve trop de défie à relever. Toi, la fleur d’ébène, à la peau de miel, la femme à la peau couleur de la nuit, négresse marron, femme rasta, femme de soleil, de la lune étoilée, du coucher du soleil, beauté de la sculpture de la profondeur des dieux africains, ton ciel à l’arc-en-ciel annonce la musique pour danser aux sons de djembé, de tam-tam, des vagues, des cascades, pour le chemin du bonheur d’une vie. Cet été servons à volonté l’amour qui fait mal pour se consoler, pour créer le bonheur en se butinant comme des abeilles, et s’émerveiller devant la beauté de la nature avant d’avoir encore le cœur déchiré par les blessures, les souffrances, les traumatismes de la vie. « Vacanciers, permettez-moi de citer : Leopold Sédar Senghor », Femme nue, femme noire Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Éternel, Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau. Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts. Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux. Le pouvoir d’achat de la femme occidentale et chinoise fait la différence. Dans la globalisation, les jeunes filles occidentales paient leur séjour aux tropiques pour faire le plein pour l’hiver. A contrario, l’homme noir, le black, le marron, par la légende est l’objet d’un préjugé d’une virilité absolue dans l’inconscient et subconscient des européennes, il est considéré comme un bon amant, soumis aux désirs de la femme. Chaque été les avions sont affrétés, par des femmes occidentales de tout âge, des pays de la méditerranée européenne comme la France, l’Italie, l’Espagne aux pays de l’Europe du nord comme suède, l’Irlande, la Norvège, L’Allemagne et par des groupes de la beurette, « pseudonyme »à la nouvelle génération de jeunes filles arabes occidentalisées, qui se retrouvent dans les tropiques pour consommer l’homme noir tout l’été et audelà. A défaut de trouver l’amour en occident, la femme occidentale crie son désir exotique à l’homme africain, antillais pour satisfaire son fantasme et sortir de l’exclusion, de la solitude occidentale pour fonder une famille même si le risque à moyen terme est de devenir fille mère avec un enfant métis à charge. Vaut mieux vivre avec un enfant métis et aller voir le père une fois par an, que de rester vieille fille et louper sa vie de femme. 2 De ces amusements, naissent de l’amour, des drames, car c’est difficile de faire venir en Europe un homme noir à l’heure de la crise économique et l’enfermer dans un appartement, alors qu’il vit en liberté sous le soleil. Les cités balnéaires des pays tropicaux, sortent de terre pour dynamiser le secteur touristique de l’économie africaine, le plus souvent les produits touristiques proposés chaque été c’est l’homme noir et la nature sauvage, Le choix est fait de vivre un bonheur intense un moment de sa vie qu’une vie de mariée tumultueuse sans joie et amour. Je donne récit à cette anecdote, à Saly, sur la côte balnéaire au Sénégal, nous étions en vacances, fin Juillet, sous un ciel bleu profond, un soleil de plomb, j’observais une européenne qui éprouvait un immense plaisir visuel, en matant la verticalité du short de l’homme bleu et involontairement ses quelques mouvements qu’oscillaient le cobra phallus. Celle que j’appelais une dresseuse de serpent dans le short du sénégalais, hypnotisa pour déplier le cobra pris au piège et bougeait sa tête l’animal agressif est prêt pour donner du plaisir attentif à son regard avant de recevoir l’invitation à boire quelque chose de frais et poursuivre l’initiation et l’apprentissage aux préceptes de Kama Sutra. En été, on s’amuse d’abord, on enlève le stress accumulé pendant une année ou deux années par le travail et les aléas de la vie, deuil, licenciement, maladie, cœur brisé, avant de penser réellement à l’amour, on satisfait à ses besoins physiques, mentaux, sans trop y mettre le cœur. Dans ce jeu dangereux seuls les faibles y laissent les plumes dans un amalgame entre le firmament de la jouissance et l’amour. La majorité des touristes, n’a pas de projet d’union à construire sur les sites touristiques, on drague, on joue, on se fait masser le dos pour redonner à l’esprit et au corps une vitalité. C’est aussi le lieu des prédateurs et des prédatrices, consommateurs professionnels et des handicapés de cœur qui n’éprouvent rien à quiconque que la satisfaction de leurs besoins primaires. Les filles ont une expression sur un ton moqueur, ridicule, c’est de « la colle glue » et les garçons dans leur insouciance et vantardise expression c’est un cdd, un contrat à durée déterminé. La nuit tombe finalement sur les souvenirs, à l’année prochaine, Adios, tchao baby, je te répondrai, je vais te rappeler, c’est ainsi la vie. La vie infernale occidentale prend le pas sur le reste, tous sont devenus des menteurs professionnels, soit par difficulté de la vie, par omission ou par cynisme. Les romantiques, les amoureux, les naïfs croyants à l’amour en été laissent leur âme, pour la vie. Jacob ATA-AYI 3 4