Préparations évacuantes en vue d`un examen
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Préparations évacuantes en vue d`un examen
À votre service sans ordonnance Préparations évacuantes en vue d’un examen intestinal : laquelle choisir ? En raison de la mise en garde de Santé Canada concernant l’utilisation du phosphate de sodium oral comme préparation évacuante, les professionnels de la santé ont été amenés à se questionner sur le meilleur produit à utiliser chez leurs patients. Il existe plusieurs types de préparations évacuantes sur le marché canadien, ce qui peut amener le pharmacien à se demander laquelle est la plus efficace et la mieux tolérée par les patients. Dans cet article, nous vous présenterons les précautions alimentaires à prendre lors de la préparation, les différents produits offerts en pharmacie ainsi que leur place dans la thérapie. Texte rédigé par Anne-Marie Côté, étudiante de 4e année en pharmacie, Université de Montréal, et Nancy Desmarais, B. Pharm., Pharmacie Jean-François Martel. Texte original soumis le 10 septembre 2007. Texte final remis le 20 octobre 2007. Révision : Julie Martineau, B. Pharm., Pharmacie Matte et Petit. Notes : Vous trouverez, sur le site Web MonPortailPharmacie.ca le tableau II de cette chronique intitulé « Principales caractéristiques des préparations » ( archives de Québec Pharmacie, numéro de juin 2008 ). Dans la section «FC en ligne» du site Web, ce tableau se trouve toutefois intégré à la chronique. Le cancer du côlon est le deuxième cancer le plus mortel, tout sexe confondu, après celui du poumon1. Selon les recommandations de la Société canadienne de gastroentérologie, un dépistage du cancer du côlon (incluant une colonoscopie tous les 10 ans) doit être fait à partir de 50 ans chez tous les patients et à partir de 40 ans chez les patients ayant un membre au premier degré (parent, sœur et frère, enfant) de la famille atteint après 60 ans ou deux membres de la famille au deuxième degré (grand-parent, oncle, tante, neveu, nièce) atteints de ce cancer. Chez les patients à risque élevé (un membre de la famille au premier degré avec des polypes ou cancer avant l’âge de 60 ans ou deux membres de la famille au premier degré avec cancer du côlon ou des polypes), une colonoscopie doit être faite tous les 5 ans dès l’âge de 40 ans1. Ces dernières années, le recours à la colonoscopie afin de diagnostiquer les lésions cancéreuses, les polypes et les ulcères au niveau de l’intestin s’est grandement étendu, d’où l’importance de bien connaître les différents produits. Les tests diagnostiques Différents tests peuvent être effectués pour le dépistage du cancer : le dépistage de sang occulte dans les selles, la colonoscopie, la colonoscopie courte, le lavement baryté à double contraste ou une combinaison de certains de ces tests2. Le choix du test diagnostique dépend de différents facteurs, notamment du risque de cancer chez le patient, de l’accessibilité et de la faisabilité du test2. Ces tests peuvent aussi être utilisés dans d’autres circonstances (détection d’une diverticulite, de sites de saignements…)3. Dans tous les cas, à l’exception de la recherche de sang occulte, une évacuation complète des matières fécales de l’intestin est nécessaire afin de pouvoir bien visualiser les parois de l’intestin4. Pour les patients présentant des symptômes localisés au niveau de l’anus ou du rectum, on peut pratiquer une sigmoïdoscopie ou une anuscopie. Lors de ces examens, un évacuant sous forme de lavement est généralement suffi- 12 Québec Pharmacie vol. 55 n° 6 juin 2008 sant5. L’utilisation de préparation évacuante peut aussi être requise lors d’une intervention chirurgicale au côlon ou au rectum. La préparation Il existe plusieurs protocoles et il est impossible d’établir la supériorité de l’un par rapport à l’autre. En effet, le choix d’un protocole par un établissement se fait selon des critères qui peuvent varier d’un centre à l’autre. Il est donc important que le patient se conforme au protocole remis par l’établissement qui procédera à l’examen. L’alimentation Chaque examen requiert un horaire particulier concernant la diète à suivre et les protocoles peuvent varier d’un centre à l’autre. Par conséquent, le patient doit se conformer aux recommandations particulières selon l’examen qu’il doit subir. Par exemple, lors d’un lavement baryté, le patient doit suivre une diète liquide la veille de l’examen et un régime sans résidu et faible en gras peut être recommandé pour la veille et l’avant-veille de l’examen3. Il lui sera aussi interdit de boire du liquide après 22 h la veille de l’examen et, parfois, on recommande aussi de ne pas fumer après minuit. Pour la colonoscopie, le patient doit suivre une diète liquide la veille de l’examen et être à jeun à partir de minuit3. Dans le cas d’une sigmoïdoscopie, il n’est généralement pas nécessaire d’être à jeun, mais une diète liquide peut être recommandée la veille de l’examen2. En général, les liquides clairs permis sont : eau, jus filtré sans pulpe, bouillon clair, gelée (p. ex., jello), boissons gazeuses, thé et café6,7. Une certaine controverse entoure la consommation de liquide de couleur rouge ou mauve (p. ex., jus de canneberge, gelée rouge ou mauve) avant un examen. Certains protocoles les interdisent, car les colorants qu’ils contiennent pourraient être confondus avec du sang lors de l’examen7-9. L’emploi de liquides opaques6,7,9,10 (p. ex., jus de pruneau, jus de raisin) demeure aussi controversé puisqu’ils pourraient nuire à une visibilité optimale de la Préparations évacuantes en vue d’un examen intestinal : laquelle choisir ? muqueuse intestinale8,9. Toutefois, tous s’entendent pour dire que les jus avec pulpe, les jus de légumes, le lait et ses substituts ainsi que la crème sont à proscrire, car ils peuvent laisser des résidus qui nuiront à la bonne visibilité de la muqueuse intestinale lors de l’examen6,7. On doit encourager la prise de liquide chez les patients, car l’utilisation d’un purgatif peut entraîner de la déshydratation11. Par ailleurs, pour les patients diabétiques, les protocoles indiquent généralement un liquide nutritif autorisé si absolument nécessaire (p. ex., 125 mL d’EnsureMD). Il est toutefois important que la préparation soit sans fibres, car l’intestin doit être au repos. La prise de la médication régulière La médication essentielle peut être prise le matin avec la plus petite quantité d’eau possible. Certains fabricants de solutions purgatives (p. ex., Rougier qui commercialise CitroMagMD) recommandent aussi d’espacer la médication de la prise de la solution de deux heures10. Ce délai permettrait d’éviter une diminution de l’absorption des médicaments. Les suppléments de fer et les multivitamines qui en contiennent doivent être cessés une semaine avant l’examen puisqu’ils peuvent causer des selles noires plus difficiles à déloger lors de la préparation pour l’examen et noircir les parois de l’intestin4. L’aspirine doit aussi généralement être cessée sept jours avant afin de diminuer les risques de saignements6. La ticlopidine, le clopidogrel et la warfarine peuvent aussi être arrêtés selon l’état de santé du patient et le jugement du médecin6. Dans le cas de l’arrêt de la warfarine, un protocole spécial peut être requis. Le lecteur qui désire plus de renseignements concernant l’arrêt de la médication anticoagulante peut se référer à l’article paru dans les Pages bleues de Québec Pharmacie en juin 2007. Concernant la médication diabétique, elle doit souvent être ajustée puisque le patient sera sous une diète particulière6. Un horaire posologique différent de l’horaire habituel ou une diminution des doses d’insuline peut être établi en accord avec le médecin. De plus, il est important que des mesures fréquentes de la glycémie soient prises durant cette période. Les différentes préparations évacuantes sur le marché En 2006, l’Association canadienne de gastroentérologie a publié un guide de pratique sur le choix des préparations évacuantes à utiliser avant un examen à la suite du nombre croissant de colonoscopies pratiquées2. On a analysé les préparations contenant du polyéthylène-glycol, du phosphate de sodium, du citrate de magnésium, de l’acide citrique ou de l’hydroxyde de magnésium. Nous allons www.monportailpharmacie.ca TABLEAU I Mode d’emploi des différentes préparations11-14 Nom/ Mode d’emploi Nom commercial Polyéthylène glycol nReconstituer la solution avec de l’eau jusqu’à la ligne sur la cruche (cruche de 4 L pour Colyte, Golytely, Peglyte et cruche de 1 L avec Colyte, Golytely, 4 sachets à reconstituer pour Klean-Prep) Klean-Prep, Peglyte n Boire 240 mL de préparation toutes les 10 minutes jusqu’à un maximum de 4 L ou jusqu’à ce que l’eau évacuée soit claire et exempte de matières fécales. La solution n’a pas à être réfrigérée si elle est diluée juste avant l’utilisation. Toutefois, la réfrigération améliore le goût. Picosulfate de sodium, n Dissoudre le sachet dans 150 mL d’eau froide et mélanger acide citrique et 2-3 minutes afin de dissoudre toute la poudre hydroxyde de n Consommer le 1er sachet avant 8 h le matin de la veille de magnésium l’examen et le 2e sachet entre 14 h et 16 h la veille de l’examen. n Boire 4 à 6 fois 250 mL de liquide clair durant les 4 heures suivant Pico-salax la prise d’un sachet. n Enfants : 1 à 6 ans : ¼ du sachet AM et ¼ du sachet l’après-midi 6 à 12 ans : ½ du sachet AM et ½ du sachet l’après-midi Citrate de magnésium n Boire entièrement la bouteille entière de citrate de magnésium. +/- bisacodyl n Boire 225 mL de liquide clair par heure pendant au moins 3 heures après l’ingestion (idéalement l’ingestion d’un verre par heure Citro-Mag devrait débuter 4 à 6 h avant la prise du citrate de sodium). Royvac (solution de n Pour les comprimés de bisacodyl (trousse Royvac) : avaler les citrate de magnésium 3 comprimés de bisacodyl (1 comprimé à la fois) avec un grand avec comprimés et verre d’eau environ 3 heures après l’ingestion de la bouteille de suppositoire de citrate de magnésium. Ne pas croquer les comprimés. bisacodyl) n Pour le suppositoire de bisacodyl (trousse Royvac) : sortir le suppositoire de son emballage, le passer à l’eau tiède quelques secondes et ensuite l’introduire dans le rectum. Attendre 10 à 15 minutes avant d’aller à la selle. Le suppositoire peut être utilisé la veille de l’examen, environ 5 h après la solution ou le matin même de l’examen selon les protocoles. n Enfants : <6 ans : 0,5 mL/kg ad 200 mL et répéter q 4-6 h jusqu’à ce que les selles soient claires 6 à 12 ans : 100-150 mL > 12 ans et adultes :1 bouteille complète Solution orale aux n Diluer 15 mL (1 c. à soupe) avec au moins un demi-verre (120 mL) phosphates de sodium d’eau fraîche ou d’un liquide clair. Boire et répéter 2 fois la procédure. Prendre ensuite un verre (240 mL) d’eau ou de Fleet Phospho-Soda liquide clair. n Généralement, le traitement comprend 2 doses de 45 mL (une bouteille) prise à environ 10 à 12 heures d’intervalle. La deuxième bouteille doit être prise au moins 3 heures avant l’examen. Les heures de prise peuvent varier d’un protocole à l’autre. Lavements aux n Se placer en position génu-pectorale ou décubitus latéral gauche phosphates avec genou droit fléchi. Enlever le capuchon de la canule rectale lubrifiée et insérer la canule en la pointant en direction du nombril. Fleet, EnemaComprimer le flacon de 120 mL lentement pour injecter la solution dans le rectum. n Retirer la canule du rectum (le flacon contient un surplus de solution pour compenser la quantité qui reste au fond.) n Maintenir la même position et retenir le liquide le plus longtemps possible (idéalement 5 minutes). n Enfants de 2 à 12 ans : flacon de 60 mL (forme pédiatrique). juin 2008 vol. 55 n° 6 Québec Pharmacie 13 À votre service sans ordonnance donc étudier ces différents types de préparations. Vous trouverez au tableau I le mode d’emploi des différentes préparations et au tableau II leurs principales caractéristiques. (Le tableau II est accessible dans MonPortailPharmacie.ca, dans les archives du numéro de juin 2008.) Polyéthylène-glycol (PEG) Le PEG produit son action par ses composantes iso-osmotiques et électrolytiques11,12. Il est généralement indiqué pour les patients à risque de déséquilibre électrolytique ou de déshydratation. Il constitue donc un bon choix chez les patients insuffisants cardiaques et rénaux, car il ne cause pas de déséquilibre électrolytique et limite les pertes d’eau11. Le PEG est la préparation évacuante la plus dispendieuse et la moins bien tolérée13,16. Les effets indésirables fréquents, pouvant survenir dans 50 % des cas, sont les nausées, la plénitude abdominale et les ballonnements11. Afin d’améliorer la tolérance, certains régimes combinés peuvent être proposés puisqu’ils demandent un plus petit volume de PEG à ingérer (p. ex., 2 L de PEG + 10-20 mg de bisacodyl, 2 L de PEG + citrate de magnésium)13,16. Le patient doit éviter de manger des aliments solides deux à quatre heures avant de commencer à boire la solution11-13. Quant à la médication, elle devrait être évitée dans la première heure suivant le début de l’ingestion, car cela pourrait nuire à son absorption11,12. De plus, il est suggéré de ne pas ajouter de saveur additive (p. ex., essence de vanille), ni de la mélanger avec d’autres liquides11. Le phosphate de sodium Les phosphates de sodium contenus dans la solution créent une rétention hydrique dans l’intestin et entraînent ainsi une purge importante des intestins11. En décembre 2005, Santé Canada publiait un avis concernant l’innocuité des préparations orales à base de phosphate de sodium. En effet, sept cas d’insuffisance rénale et de néphrocalcinose ont été signalés à la suite de l’utilisation de ces solutions17. Par la suite, des recommandations ont été émises concernant l’emploi du phosphate de sodium oral. Dans tous les cas, une bonne hydratation est requise lors de l’utilisation de ces produits. Afin d’assurer une bonne hydratation, il est recommandé de diviser le flacon plutôt que de tout diluer dans un seul verre. Le flacon de 45 mL devrait être séparé dans trois verres de 240 mL de liquide à raison de 15 mL par verre17. Autant que possible, les deux doses de 45 mL devraient être espacées d’un minimum de 10 à 12 heures. En effet, cet intervalle de temps permettrait une meilleure efficacité et diminuerait les risques de déshy- 14 Québec Pharmacie vol. 55 n° 6 juin 2008 dratation18. Le patient devrait aussi être encouragé à boire autant de liquide que possible après la prise de cette préparation. Cette précaution est particulièrement requise lors de l’utilisation de médicaments comme les diurétiques puisqu’ils peuvent augmenter la déplétion volumique. Il semblerait que l’usage de liquide contenant des carbohydrates et des électrolytes (p. ex., GatoradeMD) serait à favoriser puisqu’ils aident à la préparation du côlon tout en assurant un meilleur équilibre hémodynamique chez les patients18. Les patients insuffisants rénaux ne devraient pas recevoir ce produit et il devrait être utilisé avec précaution chez les patients vulnérables à la déshydratation. L’efficacité du phosphate de sodium est similaire à celle du PEG, mais le phosphate de sodium a l’avantage d’être mieux toléré.13,16. La solution est offerte à saveur de gingembre ou de raisin. Afin d’améliorer le goût, on peut recommander au patient de réfrigérer la solution. Le citrate de magnésium Le citrate de magnésium provoque une rétention osmotique, augmentant ainsi la distension de l’intestin et, par le fait même, la motilité11-13. Il est souvent utilisé en association avec le bisacodyl (p. ex., la trousse RoyvacMD) ou de petits volumes de PEG, car une telle association permet d’obtenir un meilleur nettoyage du côlon16. Le magnésium étant éliminé par les reins, il est contre-indiqué chez les insuffisants rénaux et la prudence est de mise chez les personnes âgées11-13. Il est aussi contreindiqué chez les personnes suivant un régime hyposodique11. Une diète liquide claire doit être généralement débutée la veille de l’examen et une bonne hydratation est requise avant et pendant l’ingestion de la solution11,13. Le citrate de magnésium est la préparation la mieux tolérée, et ce, même lorsqu’il est pris en association13. Cette solution est utilisée depuis longtemps et, de plus, elle est peu coûteuse13. Il est généralement recommandé d’espacer la prise de la médication d’au moins deux heures avec le citrate de magnésium11. Le picosulfate de sodium Ces préparations contiennent plusieurs ingrédients actifs : picosulfate de sodium, acide citrique et oxyde de magnésium11,13. Une fois reconstitué, l’acide citrique et l’oxyde de magnésium se combinent pour former du citrate de magnésium11. Les divers ingrédients agissent en diminuant l’absorption d’eau et d’électrolytes et stimulent la motilité intestinale11. Plusieurs médicaments peuvent être affectés par la prise de cette solution; la vigilance du pharmacien est donc requise11. Il est recommandé de prendre les médicaments au moins une heure avant la prise de la solution. Les principales classes de médicaments sont : les antiépileptiques, les contraceptifs oraux, les antipsychotiques, les antibiotiques, les antidiabétiques et les glucosides cardiotoniques11,13. Une hydratation adéquate est requise après la prise des sachets et durant la période d’action de la solution13,14. L’efficacité est comparable à celle du PEG. Par contre la solution est mieux tolérée que ce dernier et est un peu moins dispendieuse13. Les lavements rectaux Les lavements à base de phosphates sont utiles pour les examens digestifs bas comme la sigmoïdoscopie ou la proctoscopie3,15. Les phosphates contenus dans le lavement sont peu absorbés et causeront une rétention hydrique11. Cet appel d’eau permet ainsi la liquéfaction des selles et le nettoyage au niveau du côlon descendant et du rectum11,15. Le début d’action des lavements se situe entre deux et cinq minutes; c’est pourquoi l’emploi de ce type de produit devrait se faire dans la salle de bain11,15. Chez les moins de deux ans, il est conseillé d’avoir l’avis du médecin avant l’emploi d’un tel produit11. Pour ce qui est des lavements rectaux huileux, ils sont principalement employés pour la constipation et les fécalomes et non pour la préparation à un examen11. Conclusion Les préparations à base de PEG, de citrate de sodium, de picosulfate de sodium et de phosphates offrent toutes une bonne efficacité. Toutefois, leur profil de tolérance et d’innocuité peut varier grandement. Le choix d’une préparation dépend donc de la préférence du patient ainsi que de son état de santé. Puisque la réussite des tests dépend en grande partie d’une bonne préparation (autant alimentaire que par la prise optimale d’un évacuant), il est primordial de bien conseiller le patient et de l’encourager à suivre avec application le protocole fourni par son centre. n Références 1. Canadian Association of Gastroenterology. [En ligne. Page consultée le 15 août 2007.] Guidelines on colon cancer screening. http://www.cag-acg.org/guidelines/pdf/CRC%20screening%20GP%20poster.pdf 2. Leddin D, Hunt R, Champion M et coll. Canadian Association of Gastroenterology and the Canadian Digestive Health Foundation: guidelines on colon cancer screening. Can J Gastroenterol 2004; 18: 93-9. 3. The National Digestive Diseases Information Clearinghouse (NDDIC) [En ligne. Page consultée le 3 septembre 2007.] Lower GI Series. http://digestive. niddk.nih.gov/ddiseases/pubs/lowergi/index.htm 4. 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Questions de formation continue 2) Concernant les préparations évacuantes, lequel des énoncés suivants est faux ? A. La prise de liquide doit être encouragée lors de l’utilisation de tous les produits évacuants afin d’éviter que le patient ne se déshydrate. B. Les préparations de phosphates pour utilisation orale doivent être utilisés avec précaution chez les patients insuffisants rénaux. C. Les lavements à base de phosphates peuvent être utiles lors d’un examen digestif (p. ex., la sigmoïdoscopie ou la proctoscopie). D. Les préparations de PEG peuvent être reconstituées avec un liquide autre que de l’eau afin d’en améliorer le goût. E. Le goût du citrate de magnésium peut être amélioré par la réfrigération. 3) Laquelle de ces associations présente une liste de liquides permis la veille d’un examen ? A. Jus d’orange avec pulpe, jus de pommes et café ou thé sans lait. B. Jus de canneberges, lait, café sans crème. C. Jus de pommes, café ou thé sans lait ni crème, boisson gazeuse et eau. D. Boisson gazeuse, jus de légumes, bouillon de bœuf ou de poulet. E. Café noir, boisson gazeuse, lait écrémé et jus de pommes. Veuillez reporter vos réponses dans le formulaire de la page 66 www.monportailpharmacie.ca juin 2008 vol. 55 n° 6 Québec Pharmacie 15 Préparations évacuantes en vue d’un examen intestinal : laquelle choisir ? TABLEAU II Principales caractéristiques des différentes préparations11-15 Nom/ Nom commercial Avantages Désavantages Précautions Polyéthylène-glycol nNe cause pas de n Stable 48 h à n La médication ne devrait pas être Colyte, Golytely, déséquilibre hydrique température pièce prise 1 h après le début du Klean-Prep, Peglyte ou électrolytique et 30 jours réfrigéré traitement n Bon choix en : IR, IC et lorsque reconstitué n Sécurité et efficacité non établies atteinte hépatique grave nMal toléré chez les enfants et contre-indiqué n N’interfère pas avec le n Quantité importante chez les patients de moins de diagnostic chez les patients de liquide 20 kg (l’utilisation devrait se atteints de maladie faire sous contrôle médical) inflammatoire intestinale nUtiliser avec précaution chez les patients atteints de colite ulcéreuse grave Picosulfate de sodium, n Bien toléré, seul n Risque d’anormalités n Prudence chez les personnes acide citrique et ou en association électrolytiques âgées et débilitées hydroxyde de n Légèrement moins coûteux n Pas aussi étudié que n Prudence si fonction rénale magnésium que le PEG le phosphate de diminuée, maladies cardiaques, Pico-salax n Aromatisé à saveur sodium et le PEG syndrome du côlon irritable, d’orange n Données limitées épilepsie sur la sécurité n Patient à risque de déséquilibre électrolytique secondaire lié à la médication (p. ex., diurétiques, corticostéroïdes, lithium, AINS) Citrate de n Citrate de magnésium n Goût salé (amélioré n Éviter le produit si douleurs magnésium +/assez bien toléré par la réfrigération) abdominales, nausées, vomis bisacodyl n Déplétion sements non diagnostiqués électrolytique et n Éviter chez les insuffisants rénaux liquidienne possible n Interaction médicamenteuse possible entre le magnésium contenu dans la préparation et les tétracyclines n Crampes abdominales et irritation locale possible avec le bisacodyl Solution de n Petit volume de liquide n Déplétion électrolytique n Éviter chez les patients phosphates n Bien toléré et liquidienne possible insuffisants rénaux, déshydratés, de sodium orale n Peut causer des nausées, souffrant d’une cirrhose, d’un vomissements ou trouble cardiaque ou à risque de ballonnements déséquilibre électrolytique n Éviter chez les patients ayant une maladie inflammatoire de l’intestin Les lavements n Début d’action rapide n Administration n Contre-indiqué si appendicite aux phosphates n Action locale inconfortable (ou symptômes), occlusion intestinale, colite ulcéreuse, iléite, cardiopathie, saignements rectaux, néphropathie n Ne pas administrer si douleurs abdominales, nausées, vomissements, fièvre, cardiopathie, déshydratation grave, asthénie n Peut causer une modification passagère de la muqueuse et devrait être évités si une maladie inflammatoire intestinale est soupçonnée Québec Pharmacie vol. 55 n° 6 juin 2008 Coût approximatif au pharmacien Entre 13,03 $ et 17,36 $ 18,09 $ Citro-Mag : 3,30 $ Royvac (trousse avec bisacodyl) : 7,39 $ Original : 3,98 $ Générique : 2,81 $ Original : 4,00 $ Générique : 2,81 $