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Guide de visite
Facile à lire et à comprendre
Et gros caractères
Le nom de l’exposition est :
Courbet et l’Impressionnisme
9 juillet 2016 -17 octobre 2016
Correcteurs : COULAUD Maryline, LAKDAR Frédéric et Valérie © Logo européen Facile à lire: Inclusion Europe.
Plus d’informations sur le site easy-to-read.eu
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Introduction
Gustave Courbet est un des précurseurs de l’Impressionnisme.
Un précurseur est une personne qui a de nouvelles idées,
qui invente une nouvelle façon de faire quelque chose.
L’Impressionnisme a été inventé dans les années 1860
par des artistes qui aimaient peindre en plein air.
L’impressionnisme est une façon différente de peindre.
Les peintres impressionnistes ne veulent pas copier
exactement ce qu’ils voient dans la nature.
Ils déforment la réalité en tenant compte
des sentiments et des impressions qu’ils ont en regardant la nature.
Ils sont différents des peintres réalistes
qui peignent des tableaux les plus réels possibles.
Gustave Courbet et les peintres paysagistes de Barbizon
ont permis l’invention de l’impressionnisme.
Un peintre paysagiste est un peintre qui peint des paysages.
Courbet est un peintre paysagiste et réaliste.
Cette exposition explique comment
les peintres réalistes et les impressionnistes se sont rencontrés
et ont échangé des idées.
Vous verrez plus de 80 tableaux.
Vous verrez les lieux connus
peints par les réalistes et les impressionnistes :
Forêt de Fontainebleau, Normandie, et paysages des bords de Seine.
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Salle 1
La forêt de Fontainebleau,
atelier en plein air
À partir de 1830, la forêt de Fontainebleau, près de Paris,
attire beaucoup d’artistes, de tous âges :
peintres, sculpteurs, écrivains et photographes.
Les artistes vont dans la forêt de Fontainebleau
pour observer la nature.
Ils se rencontrent et discutent de leur travail.
Ils se retrouvent à l’auberge Ganne à Barbizon,
qui est à côté de la forêt de Fontainebleau.
Vous pouvez regarder sur la carte de France où cela se situe (page 2).
Les artistes qui se retrouvent dans cette forêt
sont appelés artistes de l’«École de Barbizon ».
Les peintres connus de l’École de Barbizon sont
Corot, Dupré, Diaz de la Peña, Daubigny et Rousseau.
Les artistes de l’École de Barbizon sont des précurseurs,
c’est-à-dire qu’ils font des choses nouvelles pour l’époque.
Par exemple :
• sortir de l’atelier pour peindre directement dans la nature.
• prendre beaucoup de temps pour bien observer la réalité.
• donner plus de place au paysage dans leurs tableaux.
• mettre les émotions qu’ils ressentent dans leurs tableaux.
Entre 1840 et 1865, Gustave Courbet va régulièrement
dans la forêt de Fontainebleau.
Il rencontre les peintres de l’École de Barbizon.
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Vers 1841, le tube de peinture est inventé.
Avec le tube de peinture,
c’est plus facile d’aller peindre en plein air.
Avant, les peintures étaient conservées
dans des poches
mais elles séchaient très rapidement
une fois ouvertes.
Jules Coignet est un peintre paysagiste
qui se rend en forêt de Fontainebleau dès 1820.
Jules Coignet (1798-1860),
Peintres dans la forêt
de Fontainebleau
Regardez le tableau de Jules Coignet qui s’appelle
« Peintres dans la forêt de Fontainebleau ».
Il représente une séance de peinture en plein air
avec tout le matériel de l’époque :
chevalet, ombrelle, boîte de couleurs,
tabouret pliant.
Un chevalet sert à poser la toile
pour peindre un tableau.
Une ombrelle est un petit parasol
pour se protéger du soleil.
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Salle 1
La Normandie, berceau de
l’Impressionnisme
Dès le début des années 1800, la Normandie attire les artistes.
En Normandie, les bords de mers sont très beaux
et ce n’est pas loin de Paris.
L’invention du chemin de fer permet d’aller facilement en Normandie.
Les villages de pêcheurs vont se transformer
en lieux de vacances à la mer pour les gens riches.
Les villes les plus aimées pour les vacances sont :
Trouville, Deauville, Cabourg, Honfleur, Le Havre, et Étretat.
Par exemple, Deauville, qui était un village, est devenue une ville
à cause d’un duc qui s’appelait le Duc de Morny.
II a fait construire des bains, une ligne de chemin de fer,
un casino pour jouer et un champ de courses pour les chevaux.
Tout ça pour faire venir les gens riches en vacances à Deauville.
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Dès 1820, des peintres français sont inspirés par la Normandie.
Ils s’intéressent aux lumières et aux couleurs, différentes là-bas.
Ils vont peindre les bords de mer, la vie des pêcheurs,
la mer et le ciel quand il fait beau et quand il fait de l’orage.
Petit à petit, les peintres vont peindre différemment.
Ils vont peindre de façon plus floue les contours et le fond des tableaux.
Courbet découvre la Normandie au printemps 1841.
Il s’y rend avec son ami Urbain Cuenot, en bateau, le long de la Seine.
Ils explorent les paysages et les villes qui bordent la Seine.
Observez le tableau de Courbet
qui s’appelle « Honfleur ou l’embouchure de la Seine ».
Courbet, Honfleur ou l’embouchure de la Seine
Courbet écrit à son père pour lui dire qu’il est très content
d’être en Normandie.
La mer, les bateaux et la nature lui donnent de nouvelles idées
pour ses tableaux.
Après ce premier séjour, Courbet retourne plusieurs fois en Normandie.
Il peint des paysages nouveaux pour l’époque,
comme par exemple sa série de « Vagues ».
Une série est un ensemble de tableaux qui représentent la même chose
mais à des moments différents.
Cela permet d’étudier les changements de la lumière.
Par exemple, une série c’est peindre le même arbre mais à des saisons
différentes : en été, en hiver, au printemps et à l’automne.
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Salle 1
L’auberge Saint-Siméon
Quand Courbet revient en Normandie la deuxième fois en 1859,
il fait la connaissance du peintre Eugène Boudin.
Eugène Boudin est né à Honfleur dans une famille de marins.
Mais il préfère le dessin aux métiers de la mer.
Il crée, avec un associé, une papeterie qui sert de lieu d’exposition.
Une papeterie est un magasin où l’on vend du papier.
En 1859 Courbet découvre dans la vitrine de cette papeterie
des paysages de mer peints sur galets.
Les paysages de mer sont aussi appelés ‘marines’.
Courbet aime les galets peints et veut féliciter celui qui les a peints.
C’est comme ça qu’il rencontre Boudin,
parce que c’est Boudin qui avait peint les galets.
Eugène Boudin (1824-1898) La Plage -Trouville
À partir de 1851, Boudin partage son temps
entre Paris, Le Havre et Honfleur.
Il rencontre beaucoup d’artistes de tous âges.
Tous admirent son travail, son choix des couleurs.
Le peintre Corot le surnomme le « roi des ciels ».
Le peintre Monet dit que Boudin est son maître,
ça veut dire que Boudin est son modèle.
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Les artistes de passage séjournent à la ferme Saint-Siméon,
près de Honfleur, car :
• les chambres ne sont pas chères
• l’ambiance est chaleureuse
• la ferme est entourée par la nature
• il y a une belle vue sur l’estuaire de la Seine.
Un estuaire est l’endroit où un fleuve se termine,
et se jette dans une mer ou un océan.
Regardez le tableau d’Amédée Besnus.
Il représente la ferme Saint-Siméon.
Amédée Besnus (1831-1909),
La ferme Saint-Siméon
Dubourg peint plusieurs vues du jardin de la ferme
et des buveurs sous les pommiers.
Courbet découvre le cidre en Normandie.
L. A. Dubourg,
Le ramassage des pommes
à Saint-Siméon
Le peintre Monet est né au Havre.
Il passe son enfance en Normandie.
Il y retourne régulièrement.
Il fréquente la ferme Saint-Siméon.
Il représente ici une autre ferme de Normandie.
Monet,
Cour de ferme en Normandie
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Salle 2
Paysages de mer
À partir des années 1860 Courbet choisit de peindre la mer.
Mais il peint la mer d’une manière différente des autres peintres.
Les autres peintres de l’époque peignent des gens au bord de la mer,
mais pas la mer toute seule.
Courbet est intéressé par la relation entre l’homme et la nature.
Il est impressionné par la puissance des vagues.
Il veut montrer dans ses peintures les sentiments qu’on ressent
quand on est à côté des vagues en vrai,
par exemple l’envie d’aller dans les vagues ou la peur.
Gustave Courbet
La vague
Pour cela,
• il représente la vague, seule, dans un cadrage très serré,
c’est-à-dire que la vague occupe la majeure partie de l’image.
Le spectateur se sent transporté dans le tableau.
• il utilise un couteau à peindre
pour mettre plus de peinture et faire l’épaisseur des vagues.
Le peintre Cézanne dit à propos des vagues peintes par Courbet :
« On la reçoit en plein poitrine. On recule.
Toute la salle sent l’embrun. »
L’embrun est la pluie fine formée par le choc des vagues.
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Les séjours en Normandie sont des moments d’échanges importants
pour les artistes.
La peinture évolue, devient plus moderne.
L’Impressionnisme se crée.
• les tableaux de bords de mers de Jongkind
donnent des idées à Boudin et Monet.
• Courbet utilise des couleurs plus claires pour peindre
grâce à sa rencontre avec Boudin.
• Boudin peint des tableaux plus grands
grâce à sa rencontre avec Courbet.
• Courbet ose peindre de façon différente,
ça donne des idées à Monet et Manet.
Boudin utilise le pastel pour représenter le ciel.
Le pastel est un bâton de couleur qui sert à dessiner.
Utiliser le pastel permet de travailler plus vite qu’avec de la peinture
et avec beaucoup de couleurs différentes.
Avec le pastel on arrive bien à représenter les couleurs du ciel
quand il fait beau et quand il ne fait pas beau.
Boudin peint aussi des scènes de plage.
Les tableaux de Boudin nous montrent
ce que faisaient les gens de l’époque
quand ils étaient à la plage.
Boudin peint des gens riches sur la plage.
Eugène Boudin
Sur la plage de Trouville
Petit à petit, Monet met dans ses tableaux
les sentiments qu’il ressent devant la nature.
L’écrivain Maupassant dit que Monet
est un « chasseur » d’impressions.
Claude Monet
Bord de mer
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Salle 3
Paris et le groupe des
Batignolles
Les artistes se rencontrent aussi à Paris, dans des ateliers privés.
À partir des années 1860,
les artistes se retrouvent surtout dans le quartier des Batignolles.
Manet, Zola, Monet, Renoir, Bazille, Duranty,
Desboutin et Pissarro forment le « Groupe des Batignolles ».
On les appelle comme ça à cause d’un tableau du peintre Fantin-Latour.
Sur le tableau qui s’appelle « Un atelier aux Batignolles »,
on voit Manet qui peint avec d’autres artistes autour de lui.
Les peintres impressionnistes se retrouvaient dans des cafés.
Par exemple au café de la Nouvelle Athènes, qui est place Pigalle.
Une carte postale montre ce café :
Quartier de Montmartre.
La rue Pigalle
Les peintres du groupe des Batignolles sont souvent rejetés
par les jurys des Salons officiels.
On ne veut pas montrer leurs tableaux.
Du coup, les artistes de ce groupe créent en 1873
la Société anonyme des artistes-peintres, sculpteurs, graveurs,
pour organiser leurs propres expositions.
Leur première exposition a lieu en 1874.
Les artistes Boudin, Bracquemond, Cézanne, Degas, Monet,
Berthe Morisot, Pissarro, Renoir, Sisley participent à cette exposition.
Sept autres expositions du groupe vont avoir lieu entre 1876 et 1886.
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C’est le critique Louis Leroy
qui utilise en premier le mot
« impressionniste ».
Il parle du tableau de Claude Monet qui s’appelle
« Impression, soleil levant »
Mais Leroy utilise le mot impressionniste
pour se moquer du tableau.
Claude Monet
Impression, soleil levant
Les impressionnistes font aussi de la gravure.
La gravure est une technique de reproduction.
Desboutin est l’un des graveurs impressionnistes les plus connus.
Il fait le portrait de grands artistes et écrivains de l’époque.
Regardez l’une de ses gravures, « L’Homme à la pipe ».
C’est un autoportrait, c’est-à-dire qu’il se représente lui-même.
Ce portrait fait penser à un tableau de Courbet.
Marcellin Desboutin
L’Homme à la pipe
Gustave Courbet
Autoportrait,
ou L’homme à la pipe
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Salle 3
La guerre de 1870.
Commune de Paris
En 1870 la guerre est déclarée entre la France et la Prusse.
• De nombreux artistes quittent Paris pour chercher un refuge.
Cézanne et Zola vont en Provence, Boudin et Diaz à Bruxelles.
Monet va à Londres où il retrouve Daubigny, Bonvin, Pissarro
et le marchand d’art Durand-Ruel.
• D’autres artistes deviennent soldats pour défendre la France,
comme par exemple Manet, Degas, Renoir ou Bazille.
Le marchand d’art Durand-Ruel
va faire la connaissance de Monet et Pissarro,
puis de Degas, Renoir, Sisley, Boudin, Morisot…
Il leur achète des œuvres.
Il les soutient toute sa vie.
Il fait connaître leur art, notamment aux États-Unis.
Marcellin Desboutin
Portrait de Paul Durand-Ruel
En 1871, la France perd la guerre contre la Prusse.
Les parisiens accusent ceux qui dirigent la France
de ne pas avoir assez bien défendu la France.
Les parisiens se révoltent.
Cette révolte s’appelle « la Commune de Paris ».
Courbet et Manet sont inquiets à cause de cette révolte.
Ils s’inquiètent de l’avenir de la France.
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Courbet participe à la révolte.
Il devient président du Comité de la fédération des artistes de Paris.
Le comité sert à protéger le patrimoine artistique de Paris.
Des révoltés de Paris, qu’on appelle les Communards,
détruisent la colonne Vendôme,
car c’est le symbole du pouvoir de l’empereur.
On pense que c’est Courbet qui a donné l’ordre aux Communards
de détruire la colonne Vendôme, mais ce n’est pas vrai.
Courbet est arrêté le 7 juin 1871 et va en prison.
C’est une période difficile pour Courbet.
À sa sortie de prison, il part en suisse où il meurt en 1877.
Amand Gauthier est un peintre réaliste.
Amand Gauthier a été en prison avec Courbet.
Il a dessiné Courbet dans sa cellule en prison.
Amand Gautier
Courbet dans sa cellule
Manet fait aussi partie
du comité de la fédération des artistes de Paris.
Manet est choqué par les violences
contre les Communards.
Il fait deux gravures qui s’appellent « La Barricade »
et « Guerre civile ».
« La Barricade » montre les soldats du gouvernement
qui tuent un communard.
Edouard Manet
La Barricade
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Salle 3
Les déjeuners sur l’herbe
Avant 1830, le paysage servait juste de décor dans les tableaux.
Courbet, et plus tard les impressionnistes, ont voulu
donner plus d’importance au paysage dans leurs tableaux.
Courbet essaie de réaliser ce défi et peint plusieurs toiles
qui serviront d’exemple pour les impressionnistes :
• « Les Demoiselles de village »
• « Le repas de chasse »
• « Les Demoiselles des bords de la Seine ».
Gustave Courbet, Les demoiselles des bords de la Seine
Ce dernier tableau crée le scandale en 1857 car :
• Il présente deux femmes aux jupons relevés.
• Elles sont dans une posture non convenable pour l’époque.
• Le chapeau sur la barque fait penser qu’un homme est présent.
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Edouard Manet présente en 1863 au Salon des Refusés
le tableau « Le bain »,
aussi connu sous le titre de « Déjeuner sur l’herbe ».
Edouard Manet, Le déjeuner sur l’herbe
L’écrivain Émile Zola dit que c’est la plus belle œuvre du peintre.
Le public est choqué car :
• Une femme est représentée nue au milieu d’hommes habillés.
• Le tableau est très érotique pour l’époque.
Monet fera aussi un très grand tableau
sur le thème du déjeuner sur l’herbe.
Il est moins provoquant que celui de Manet.
Le tableau est en plusieurs morceaux.
La partie du milieu est la plus célèbre.
Sur cette partie, on peut voir Courbet.
Claude Monet, Le déjeuner sur l’herbe
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Salle 4
Œuvres croisées
Natures mortes
En peinture, une nature morte est un tableau
qui représente des choses qui ne sont pas vivantes.
Par exemple : un bouquet de fleurs.
Les peintres impressionnistes peignent beaucoup de choses :
paysages, scènes de genre, natures mortes, portraits et nus.
Ils peignent les mêmes choses que les peintres réalistes
mais ils peignent de façon plus libre.
• Ils pensent à ce qu’on va ressentir en regardant le tableau.
• Ils font attention à bien peindre la lumière.
• Ils peignent avec des couleurs plus claires.
• Ils utilisent des couleurs pures, c’est-à-dire non mélangées.
• Ils peignent en faisant des petites touches de peinture.
À cette époque, les sujets de peinture sont classés
par ordre d’importance.
C’est ce qu’on appelle « la hiérarchie des genres ».
L’histoire et la religion sont des sujets importants.
Les tableaux qui représentent l’histoire et la religion sont grands.
Les paysages, les scènes de genre et la nature morte
sont des sujets moins importants.
Les tableaux qui représentent des paysages, des scènes de genre,
des natures mortes sont plus petits.
Les scènes de genre ce sont des scènes de la vie quotidienne.
Par exemple, c’est un tableau qui montre des gens à table.
Courbet ne va pas respecter « la hiérarchie des genres ».
Il va peindre des scènes de genre sur des grands tableaux,
comme par exemple le tableau un « Enterrement à Ornans ».
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Gustave Courbet, Un Enterrement à Ornans
Dans la « hiérarchie des genres », c’est la nature morte
qui est le sujet le moins important pour les tableaux.
Courbet représente des natures mortes
au moment de son séjour à Saintes
et lorsqu’il est emprisonné à Sainte-Pélagie.
Il va peindre des fruits et des bouquets de fleurs
que sa sœur Zoé lui apporte en prison.
Gustave Courbet
Le bouquet de fleurs
Eugène Boudin peint aussi des natures mortes car :
• ce style de tableaux est apprécié
et acheté à cette époque par les gens riches.
• Il veut faire comme Chardin,
un peintre qu’il admire.
Boudin, Nature morte au homard
Edouard Manet
Œillets et clématite
Manet, Renoir et Fantin-Latour
peignent aussi des natures mortes,
mais leurs tableaux sont plus clairs
que ceux des autres peintres.
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Salle 4
Œuvres croisées
Scènes de genre
En 1842 Courbet peint « Le rétameur ».
Il représente un artisan
qui répare le fond d’une casserole.
Courbet rend hommage à ce métier
qui existait en France dès le Moyen Âge.
Gustave Courbet
Le rétameur
Quelques années plus tard, Courbet change la « hiérarchie des genres »
comme expliqué à la page 18.
Par exemple, sur le tableau « Un enterrement à Ornans »,
les personnages sont en grandeur réelle.
Courbet a dit : « Chaque époque doit avoir ses artistes qui l’expriment et
la reproduisent pour l’avenir. »
Courbet veut montrer le monde rural, de façon réelle.
Les impressionnistes représentent plutôt la société de l’époque
et des choses simples comme des champs ou des chemins.
Pissarro dessine ici une scène
de la vie quotidienne à la campagne.
Camille Pissarro
Paysanne et enfant faisant du feu
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Salle 4
Œuvres croisées
Portraits féminins
Comme Courbet, les impressionnistes ne veulent pas peindre
des nymphes et des déesses.
Ils veulent peindre des femmes de la vie de tous les jours.
Ils s’inspirent des jeunes filles du quartier des Batignolles, à Paris.
Ils trouvent qu’elles ont une « superbe allure ».
Comme Courbet, les impressionnistes
veulent rendre la peau la plus réelle possible.
Ils s’inspirent de Courbet.
Regardez le réalisme des traits de la femme
d’après la gravure de Damman.
Benjamin-Louis
Auguste Damman,
Le repos
Mais à cette époque, on a l’habitude de voir dans les tableaux
des personnes avec une peau parfaite.
Ce n’est pas la réalité.
Les critiques disent en voyant les tableaux des impressionnistes
que les peaux sont « crasseuses ».
Manet est aussi critiqué, comme Courbet :
on trouve ses tableaux de nus immoraux et vulgaires.
Edgar Degas,
Après le bain,
femme s’essuyant la jambe
Le peintre Degas va peindre des moments précis
de la toilette de la femme :
• Une femme qui se lave dans un bassin
• Une femme qui s’essuie
• Une femme qui se coiffe
Il utilise le pastel
pour mieux rendre les couleurs des corps de femme.
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Salle 5
Retours à Fontainebleau et
séjours en bords de Seine
Entre 1860 et 1866, Monet, Renoir, Bazille et Sisley se rendent
dans des endroits connus pour peindre en plein air :
en forêt de Fontainebleau et sur les bords de la Seine.
Ils y rencontrent les maîtres de l’École de Barbizon :
Corot, Rousseau, Dupré, Diaz de la Peña, Daubigny et Courbet.
Ces maîtres sont admirés par les futurs impressionnistes.
Les impressionnistes complètent leur formation à leurs côtés.
Par exemple, Diaz conseille à Renoir d’utiliser des couleurs plus claires.
Courbet, Daubigny et Diaz aident les jeunes peintres
de nombreuses fois.
En 1874, à partir de leur première exposition collective,
les jeunes peintres s’affirment dans l’« Impressionnisme ».
Le groupe comprend aussi des femmes :
Marie Braquemond, Berthe Morisot, Marie Cassatt.
Marie Braquemond est l’épouse du graveur Félix Braquemond.
À cette époque, être artiste femme est difficile :
• les formations sont limitées,
• l’école des beaux-arts est interdite aux femmes,
• il y a beaucoup de préjugés,
• être reconnue en tant qu’artiste est compliqué.
Marie Bracquemond
Paysage avec maison
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Voici les différences entre les peintres de l’École de Barbizon
et les futurs impressionnistes :
Différence sur les sujets peints :
Les peintres de l’Ecole de Barbizon veulent montrer
une nature sauvage, sans présence humaine.
Au contraire, les futurs impressionnistes montrent
les changements de la société :
le développement de l’industrie, les activités fluviales et les loisirs.
Différence sur la technique :
Les peintres réalistes essayaient de peindre la réalité,
le plus fidèlement possible.
Au contraire, les impressionnistes cherchent à rendre
les sensations de lumière et de couleurs perçues.
Les impressionnistes utilisent des techniques nouvelles :
poser la peinture avec des coups de pinceaux
de manière libre, par petites touches, ou en forme de virgules.
Claude Monet
Neige au soleil couchant
Monet utilise plusieurs techniques ici :
• la ligne d’horizon est très haute,
les ombres bleues des arbres sont étirées.
• les ombres sont colorées.
• les formes sont définies par la couleur
et non par le dessin.
Cela donne l’impression
que le tableau n’est pas fini.
Le tableau fait penser
à la lumière d’une fin de journée en hiver.
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Merci de votre visite,
à bientôt au
Musée Courbet
Légendes des œuvres et crédits Photographiques :
Page 5 : Tiré du livre ‘Painting Light, the Hidden Techniques of the Impressionnist’, Albertina Skira. / Jules Coignet (1798 – 1860), Peintres dans la forêt de Fontainebleau, s.d. Huile sur toile, 24,7 x 18,5 cm. Barbizon, musée
départemental des peintres de Barbizon ©Musée départemental des peintres de Barbizon. Page 7 : Courbet, Honfleur ou l’embouchure de la Seine, 1841, huile sur toile, 43,5 x 65 cm, 68,5 x 91 x 8 cm avec cadre, Lille,
musée des beaux-arts© RMN-Grand Palais / Jacques Quecq d’Henripret - RMN distr Alinari. Page 8 : Eugène Boudin (1824-1898) La Plage –Trouville. Huile sur galet, 7 x 10 cm. Collection particulière ©Droits réservés.
Page 9 : Amédée Besnus (1831-1909), La ferme Saint-Siméon. Huile sur toile, 47,5 x 65 cm, Honfleur, musée Eugène Boudin. Photo Henri Brauner./ L. A. Dubourg, Le ramassage des pommes à Saint-Simeon, huile sur
toile, 57 x 87,5 cm, 79 x110 x 10,9 cm avec cadre, Musée Boudin,Honfleur : Photo Henri Brauner./ Monet, Cour de ferme en Normandie, v. 1863, huile sur toile, 65,2 x 81,5 cm, 88,3 x 104,3 cm. musée d’Orsay. : Photo (C)
RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda - RMN distr Alinari. Page 10 : Gustave Courbet (1819-1877) La vague, v. 1869. Huile sur toile, 53,2 x 93 cm. Collection Frédérique Laloy-Benito. © Droits réservés.
Page 11 : Eugène Boudin (1824-1898), Sur la plage de Trouville, vers 1880-1885. Huile sur bois, 13,3 x 26,5 cm. Musée d’Art et d’Archéologie, Senlis. © Christian Schryve. / Claude Monet (1840-1926), Bord de mer. Pastel
sur papier, 17,5 x 28 cm. Hélène Bailly Gallery ©Droits réservés. Page 12 : Quartier de Montmartre. La rue Pigalle. Nouvelle Athènes, Bibliothèque historique de la Ville de Paris : ©BHVP / Roger-Viollet. Page 13 : Claude
Monet (1840-1926), Impression, soleil levant. 1872, huile sur toile, 48 cm x 63 cm. ©Musée Marmottan-Monet, Paris/ Marcellin Desboutin (1823-1902) L’Homme à la pipe, 1879. Pointe sèche, dims. Musée départemental
Anne-de-Beaujeu, Moulins © Musée Anne-de-Beaujeu & Maison Mantin (Moulins) - Jérome Mondière/ Gustave Courbet (1819 - 1877), Autoportrait, ou L’homme à la pipe. 1846 huile sur toile, 37 x 45 cm. Montpellier, Musée
Fabre © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz. Page 14 : Marcellin Desboutin (1823-1902) Portrait de Paul Durand-Ruel, 1882. Pointe sèche, 20 x 15 cm, Collection particulière Archives Durand-Ruel © Durand-Ruel&Cie. Page
15 : Amand Gautier, Courbet dans sa cellule, Mazas, 16 août 1871. Dessin aquarellé, 29,5 x 23 cm, Collection particulière © Droits réservés / Edouard Manet (1832-1883) La Barricade, 1871.Lithographie, 47,7 x 33,9 cm.
Saint-Denis, Musée d’art et d’histoire © Irène Andréani. Page 16 : Gustave Courbet, Les demoiselles des bords de la Seine (été), 1857, huile sur toile, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris ©Petit Palais /
Roger-Viollet. Page 17 : Edouard Manet, Le déjeuner sur l’herbe, 1863, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay © RMN - Grand Palais(Musée d’Orsay), Hervé Lewandowski./ Claude Monet, Le déjeuner sur l’herbe, 1865-1866,
huile sur toile, Paris, musée d’Orsay © Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt. Page 18 : Gustave Courbet, Un Enterrement à Ornans, 1849-1850, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay ©RMN – Grand
Palais (Musée d’Orsay)/Gérard Blot/Hervé Lewandowski. Page 19 : Gustave Courbet (1819 – 1877) Le bouquet de fleurs, 1871. Huile sur bois, 22 x 29 cm. Musée des Beaux-arts et de la Dentelle, Alençon ©Musée des
Beaux-arts et de la Dentelle, Alençon. Cliché : David Commenchal/ Boudin, Nature morte au homard, v. 1853-56. 40,5 x 59 cm, sans cadre, Coll. Particulière ©Durand-Ruel & Cie/ Edouard Manet (1832 - 1883) Œillets
et clématite, 1882. Huile sur toile, 56 x 35,5 cm. Paris, musée d’Orsay, retrouvée en Allemagne après la Seconde guerre mondiale et confiée à la garde des musées nationaux, 1949©RMN-Grand Palais (musée d’Orsay)
/ Hervé Lewandowski - RMN distr Alinari. Page 20 : Gustave Courbet (1819 – 1877) Le rétameur, 1842. Huile sur toile, 50 x 61 cm. Ornans, Institut Gustave Courbet©Institut Gustave Courbet / Claude-Henri Bernardot. /
Camille Pissarro (1830 - 1903) Paysanne et enfant faisant du feu. Aquarelle et fusain, 46,8 x 46 cm. Bailly Gallery © Galerie Bailly Genève. Page 21 : Benjamin-Louis Auguste Damman, d’après Gustave Courbet, Le repos,
eau-forte, 26 x 31cm, Ornans, Institut Gustave Courbet © Institut Gustave Courbet./ Edgar Degas (1834 – 1917) Après le bain, femme s’essuyant la jambe, v. 1893. Pastel sur papier, 55,7 x 60 cm. Collection particulière, Londres ©Droits réservés. Page 22 : Marie Bracquemond (1840-1916) Paysage avec maison, v. 1880. Huile sur toile, 26 x 39 cm. Réunion des musées métropolitains, Rouen Normandie, musée des Beaux-arts ©
C. Lancien, C. Loisel/Réunion des Musées Métropolitaines Rouen Normandie. Page 23 : Claude Monet (1840-1926), Neige au soleil couchant, 1869. Huile sur toile, 43,4 x 65,3 cm. Paris, musée d’Orsay, œuvre récupérée
après la seconde guerre mondiale et confiée à la garde des musées nationaux, MNR 1002, dépôt au musée des Beaux-arts de Rouen. ©RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Martine Beck-Coppola - RMN distr Alinari
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