Take Off Mimmo Rotella - GALERIE TORNABUONI ART PARIS

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Take Off Mimmo Rotella - GALERIE TORNABUONI ART PARIS
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Take Off Mimmo Rotella
mars 29, 2012 Art & Culture, Exposition No Comments
Ce qui est frappant dans lʼoeuvre de Mimmo Rotella, cʼest la modernité de son travail. En effet dès les années 50
il sʼattacha à reprendre les affiches qui se trouvaient collées aux alentours de son domicile. Fasciné par le double
sentiment de voir ce quʼil y a en dessous, et de révéler ce qui était caché, il sʼattacha non pas à récupérer des
affiches dans leur unicité propre, mais plutôt dans leur multiplicité. Et les affiches ainsi sorties de leur contexte
font apparaître au gré des déchirures la qualité poétique de celles-ci, liée à la surprise qui peut naître des
affiches précédentes. Parfois il sʼagit de réunir sur
une toile une demi-douzaine de fragments dʼaffiche
lacérée,
de
forme
polygonale
irrégulière, polychrome, et dʼaspect abstrait.
Lʼassemblage fournit ainsi une matière et une
grande qualité picturale à ce travail. Rotella aimait
aussi se faire photographier dans des tenues parfois
extravagantes alors quʼil accomplissait son acte
créatif qui consistait dʼabord dans lʼacte dʼarracher les affiches. Mais aujourdʼhui ce qui fait la qualité et lʼintérêt de
son travail, cʼest lʼensemble de la symbolique représentée par ces affiches à jamais disparues, quʼil sʼagisse
dʼaffiches de Kennedy, en passant par les publicités Fiat, des annonces pour
des cirques, ou des annonces de publicité de marques passées. La seconde
qualité de ce travail vient du sentiment engendré par la réapparition de tout
ce monde à jamais perdu. Lʼoeuvre de Rotella tend à construire un système
intellectuel de ce que lʼon peut décrire comme « lʼéclipse du sujet » qui se
manifesta dans la littérature européenne de la seconde moitié des années 50
avec les oeuvres littéraires dʼAlain Robbe-Grillet et celles de lʼécole du
regard avec Michel Butor et Nathalie Sarraute. Ainsi, Mimmo Rotella participa
à lʼévolution de la nouvelle communauté dʼartistes qui constitue le milieu
littéraire
cinématographiques
et
théâtral dans les années 60, et
prospère autour des studios de la RAI
TV de Rome et de Milan et de Cinecittà.
Aussi après avoir choisi des éléments picturaux, Rotella essaye
une technique du compte -rendu photographique dans la production de «
reportages » de type socio-politique ainsi quʼune reconstitution de
ses
travaux qui ont pour origine lʼutilisation de feuilles
préimprimées collées sur la toile, et qui joints à la plastification de celle-ci permettent à de nouvelles oeuvres
dʼapparaitre.
Exposition visible à la galerie Tornabuoni Art, 16 avenue Matignon
75008 Paris
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