T - Les Grignoux

Transcription

T - Les Grignoux
du 4 juillet
BELGIQUE-BELGÏE
P.P.
4000 LIÈGE X
9/32
au 11 septembre
LE PARC & CHURCHILL
2003
cinémas
LE PARC
EST CLI
N ° 131
MATISÉ
w w w. g r i g n o u x . b e
LE JOURNAL DES CINÉMAS
Bureau de dépôt
Liège X. Périodique
Les Inédits du
Cinéma. Paraît
toutes les six
semaines sauf août
C E N T R E
C U LT U R E L L E S
GRIGNOUX asbl
9 RUE SŒURS
DE HASQUE
4000 LIÈGE
un film de
STEPHEN FREARS
Dirty Pretty Things
un film de
PHILIPPE LECLERC
un film d’ANDRÉ TÉCHINÉ
LES ÉGARÉS
SINBAD,
la légende
des sept mers
VERSION
FRANçAISE
A LA PETITE SEMAINE
un film de SAM KARMANN
un film de STEVEN SHAINBERG
4 films (voir p. 14)
4 films (voir p. 17)
LATINO
SEX IN THE USA
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
2
CONCERTS D’ÉTÉ
A U C A F É D U PA R C
TOUS LES SAMEDIS à 21 h 15
Entrée : 5 ¤
Gratuit pour les spectateurs de la séance du soir
(dans les limites des places disponibles)
eSamedi 5 juillete
AUTOUR DE BRASSENS
Ils se sont déjà produits chez nous à plusieurs reprises. Qui peut s’en lasser ?
Ils dégagent une ambiance idéale dans le café où l’écoute, la participation et la
connivence du public sont un véritable ravissement.
Pol Bodeux et Philippe Corthouts (guitares et chant),
Francis Danloy (contrebasse et accordéon) et Françoise Derissen (violon).
eSamedi 12 juillete
DON MELO : D’Istanbul à Séville
Ex-membre des Vaya Con Dios, Don Melo et son groupe vont nous promener dans
les chauds parfums et les couleurs du sud. Des compositions aux accents
manouches, orientaux et andalous.
Les enfants de la pluie, un film d’animation à voir dès 8-9 ans
t surtout n’allez pas croire que les fermetures du
Churchill (du lundi 4 au
dimanche 10 août) et du Parc
(lundi 8 et mardi 9 septembre) sont les conséquences
funestes de notre départ en
vacances sous d’autres cieux.
Cette courte pause estivale
nous permettra de réaliser
d’importants travaux de rénovation dans les salles du
Churchill et du Parc. On ne
vous en dira pas plus. On souhaite vous réserver la surprise. Pour les impatients
scotchés sur leurs starting-blocks, nous proposons,
dès la réouverture du Churchill, une semaine de
cinéma à prix plancher. Du 11 au 17 août, les séances
au Churchill ne coûteront que 3,70 ¤ pour tous.
Pour une fois, notre cri brûlant d’exploitant aux
abois semble avoir été entendu par les distributeurs
indépendants. Les sorties de films sont davantage
étalées sur l’ensemble de l’année, et on n’assistera
pas à l’éternel engorgement de films vers la mi-septembre après une sévère traversée du désert pendant les mois de juillet-août.
Dans la foulée du Mystère de la chambre jaune,
des Triplettes de Belleville, de Filles uniques, le cinéma
français sera encore à l’honneur avec Il est plus facile pour un chameau… de Valeria Bruni-Tedeschi et
A la petite semaine de Sam Karmann. Dans le domaine du polar made in France, nous vous recom-
E
L’INÉDIT, LE JOURNAL DES MEMBRES
DES CINÉMAS LE PARC & CHURCHILL
gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl
9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège
Tél. 04 222 27 78 · Fax 04 222 31 78
Programmation et infos :
http://www.grignoux.be
Programmation quotidienne sur répondeur : 04 343 24 67
courriel : [email protected]
Les inédits du cinéma n° 131 du 4 juillet au 11 septembre 2003
Tirage : 57 000 exemplaires
Equipe de rédaction :
Michel Condé · Dany Habran · Michaël Ismeni Jean-Pierre
Pécasse · Anne Vervier
Illustrateurs : Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi
Pré-presse : Yves Schamp
Impression : Masset sa
Contact publicité : Les Grignoux · Christine Legros
[email protected]
Editeur responsable :
J.M. Hermand · 5 rue G. Rem 4000 Liège
Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay Liège/Droixhe
Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc Liège
Avec l’aide du Ministère de la Communauté française,
du Ministère de la Région Wallonne,
de la Ville de Liège
et le soutien d’Europa Cinemas
MEDIA · PROGRAMME OF THE EUROPEAN UNION
mandons En territoire indien.
Tourné et coproduit en territoire liégeois, ce premier
film réussit à faire monter la
sauce du thriller en distillant
des éléments de la culture
des Indiens d’Amérique du
Nord. Une belle occasion de
retrouver Jérémie Rénier
dans un rôle principal avec
son magnétisme, et son
énergie féline et mystérieuse.
Fidèle à nos habitudes
estivales, nous avons concocté des cycles thématiques. Sex in the USA n’a pas la
prétention de remettre les Hot d’Or du Festival de
Cannes sur orbite. On a seulement épinglé quelques
réalisateurs impertinents et malpolis qui nous rappellent que les états d’âme du citoyen américain ne
se limitent pas forcément à la prière nationale de
George W. Bush.
Quant au cycle latino, il vous fera découvrir, entreautres, trois films de la nouvelle vague du cinéma
argentin, un cinéma qui résiste, s’épanouit et révèle
les talents les plus prometteurs du moment malgré la
crise économique sans précédent qui ravage le pays.
On continue de souffler sur les braises chaudes de
la mémoire du cinéma avec les rétrospectives consacrées à François Truffaut et Jacques Tati. A la rentrée, on reprendra d’une manière plus systématique
la programmation classique grâce à une étroite collaboration avec la Cinémathèque.
La fin du programme, particulièrement étoffée,
vous offrira un duo féminin percutant (Jane Birkin et
Emilie Dequenne dans Mariées mais pas trop), un
Raoul Ruiz drôle et baroque (Ce jour-là), un parcours initiatique solaire et sensuel (Les égarés d’André
Téchiné), et enfin un Stephen Frears qui renoue avec
le polar anglais pimenté par des résonances sociales
résolument contemporaines (Dirty Pretty Things).
Moralité, il sera plus facile pour un chameau de
nager dans un seau de pop corn à Rocourt que pour
un Liégeois jouisseur et curieux du monde d’échapper à nos salles fraîches et climatisées ou aux bouffées musicales du samedi soir au Café du Parc.
N.B. : Une mauvaise pensée à glisser sous le
maillot. Que penser du dernier remaniement ministériel qui éjecte l’impétueux Richard Miller de son
poste de Ministre des Arts, des Lettres et de
l’Audiovisuel… pour installer Daniel Ducarne pour
un tour de piste d’un an ?
Les domaines des arts et de l’audiovisuel ne
seraient-ils que des mises-en-jambe, des amusegueules, un tremplin provisoire avant la plongée vers
des aventures politiques plus sérieuses ? Cela dit,
nous invitons ce dernier à nous rencontrer, pourquoi pas à l’occasion d’une projection de Meisje (du
1er août au 1er septembre au Churchill, durant les
vacances parlementaires), où il pourra affûter ses
connaissances dans la langue de Vondel ?
eSamedi 19 juillete
TH E MOONSH I N E PLAYBOYS : Cajun-BlueGrass
Ces trois frères Cuvelier ont quitté la ferme familiale armés de leurs banjo,
contrebasse, mandoline, guitare acoustique et accordéon pour remettre à leur
véritable place les versions originales de grands succès du rock.
Révélation du Boogie Town 2002… sûr que vous danserez !
eSamedi 26 juillete
ZOUIZZAN E
Le trio Zouizzane est né de la rencontre d’un joueur de guimbri marocain (Mohamed
Ouakim), d’un flûtiste jouant la musique orientale (Fabian Beghin – Turlu Tursu), et
d’un batteur nourri de musiques afro-cubaines (Karim Fréson – Xaman-ek).
Le répertoire du groupe est basé sur la musique gnawa, la musique d’Inde du Nord,
et les polyrythmies (Maghreb, Afrique Noire, Amérique Latine, etc.).
eSamedi 2 Aoûte
CARMIÑA Y GRUPO
Avec sa voix séduisante et chaleureuse, son phrasé inimitable, Carmiña (Bolivie)
chante en espagnol, en portugais du Brésil. Son dernier album (excellent) exploite
des éléments rythmiques et harmoniques provenant de diverses cultures latinoaméricaines. Ses complices : Henri Greindl (guitare, contrebasse), Daniel Stokart
(sax, flûte) Osvaldo Hernandez (percussions). Une très belle découverte.
eSamedi 9 aoûte
CHORDA TRIO & YVES TEICH ER
Du swing Manouche relevé par l’excellent violoniste Yves Teicher, qui a invité ce trio
français. On retrouve à travers eux l’ambiance du swing de Django Reinhardt et de
Stéphane Grappelli. Guitares acoustiques : Patrick et Dominique Lacroix.
Contrebasse : Claude Renon. Violon : Yves Teicher.
eSamedi 16 aoûte
WOLF CALL
Big Dave, ex-leader des regrettés Electric Kings, est toujours un prince de
l’harmonica : le blues que ce trio dégage vous fera bouger en rythme la tête et les
bottes, applaudir et siffler en buvant un coup. Yeah !
Big Dave (chant, harmonica), Marc Thyse (batterie) et Lazy Horse (guitare).
eSamedi 23 Aoûte
TRIO TRAD
Un répertoire varié, à la fois rythmique et mélancolique. Le Trio Trad chante
l’immensité de la Puszta hongroise, la rudesse des monts du Val Résia, la solitude
des fjords norvégiens… Un voyage imaginaire. Avec Aurélie Dorzée (violon, alto),
Didier Laloy (accordéon diatonique) et Luc Pilartz (violon, cornemuse).
eSamedi 30 Aoûte
MUSICA DAL VIVOS
Musiques de films de Nino Rota, Goran Bregovic… Chansons roumaines ou
napolitaines… Choros brésiliens… Tangos yougoslaves… Quand ils savent tout faire,
quel plaisir de se laisser promener par des musiciens de talent. Charly d’Inverno
(guitare), Pirly Zurstassen (accordéon !) et Kurt Bude (clarinette).
eSamedi 6 septembree
JOACH IM JAN N I N
« Voguant sur une bossa délavée, accompagné de la sainte trinité guitare – contrebasse
– percussions, Joachim interprète avec une élégance nonchalante, un dandysme en
demi-teinte, un charme un rien malsain, des textes à l’écriture rigoureuse et une voix
riche en nuances, à la fois crooner et pleine de retenue. » (Rifraf)
Avec Xavier Dawant (basse), Vincent Delbushaye (chœurs, percussions),
et Daphné D’Heur (chant) et bien sûr Joachim Jannin (chant, guitare).
Avec l’aide des Tournées Art et Vie de la Communauté française et des Affaires culturelles de la Province de Liège.
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Les égarés
Avec la débâcle de mai 40 en toile de fond,
André Téchiné explore ses territoires de
prédilection : le désir, la transgression, les
méandres fiévreux d’un parcours initiatique
our la première fois André Téchiné adapte un roman – Le
garçon aux yeux gris, de Gilles Perrault. Pour la première
fois depuis Les sœurs Brontë (1978), il tente un film d’époque,
exercice qui, de son propre aveu, lui pose problème. Au vu
du résultat, non seulement ces contraintes l’ont stimulé, mais
elles l’ont ramené au cœur de son territoire, sur le « lieu du
crime », de l’inquiétude, du désir de la transgression. En juin
1940, tandis que Paris, affolé par l’arrivée imminente des
Allemands, a mis le cap vers le Sud, une jeune mère de famille (Emmanuelle Béart) et ses deux enfants de douze et sept
ans doivent se réfugier, avec un adolescent rencontré sur la
route, dans une maison isolée, désertée par ses propriétaires.
La guerre et la foule laissées hors champ, Téchiné peut recomposer librement dans ce huis clos aéré, une cellule familiale
précaire et symboliquement incestueuse, comme sa filmographie en regorge. En l’absence du père (mort), la mère,
stricte mais paumée, dialogue avec son fils comme entre
adultes, et elle regarde l’adolescent inconnu à la fois comme
un troisième enfant et comme un homme. Tournant le dos
aux conventions (notamment anti-allemandes) sur cette
période de l’Histoire au cinéma, Téchiné s’en tient à un suspense des pulsions et des sentiments, qu’il conduit avec
beaucoup de finesse et d’élégance. Face au jeune Gaspard
Uliel (découvert dans Embrassez qui vous voudrez, de Michel
Blanc) Emmanuelle Béart, crédible en chef de famille comme
en amante, fait montre d’une nouvelle maturité prometteuse. Le film a la beauté confuse et grisante d’une parenthèse hors du temps dans la vie de quelques êtres qui, enfants,
adultes ou entre les deux, ont tous leurs raisons de vouloir
s’abstraire de l’ordre du monde.
P
Louis Guichard, Télérama
d’André Téchiné, France, 2003, 1 h 35
Avec Emmanuelle Béart, Gaspard Uliel, Grégoire Leprince-Ringuet,
Clémence Meyer, Samuel Labarthe
Parc
Ce jour-là
Avec son facétieux film « helvétique », plein d’humour macabre, Raoul Ruiz renoue avec la
veine d’un baroque dont il s’est fait le maître. Bernard Giraudeau et Elsa Zylberstein, le maniaque et la
simple d’esprit, forment un duo aussi inattendu que poétique
’emblée, les premières images placent ce nouveau long métrage du
cinéaste chilien sous le signe de la folie.
Une folie douce, enfantine, poétique
peut-être, mais une poésie étrangère à
toute niaiserie.
Une étrange jeune femme est assise
sur un banc, au milieu d’une campagne
brumeuse. Frappé sans doute par sa
beauté, un cycliste tombe à ses pieds.
Elle rit et décide que celui-ci est un ange.
Une théorie de pousseurs de vélos en
uniformes bleus passe à côté d’eux. Ce
sont les fous d’un asile tout proche en
promenade. L’un d’eux semble à son tour
fasciné par la jeune femme. Celle-ci s’appelle Livia et elle est incarnée par Elsa
Zyberstein. Elle est l’héritière d’une famille sur laquelle règne un homme d’affaires
dont on apprendra peu à peu la situation financière difficile (Michel Piccoli).
Restée seule dans la grande demeure
familiale, Livia reçoit la visite d’un
homme. Il s’appelle Emil Pointpoirot.
C’est un psychopathe dangereux échappé de l’asile. Contre toute attente, le
maniaque (Bernard Giraudeau, formidablement inattendu) épargne la jeune
femme, reconnaît peut-être en elle-même
une semblable et entreprend, méticuleusement, comme simplement poussé
par sa stricte condition de fou, d’assassiner chacun à leur tour les différents visiteurs.
La folie sera à la fois le déclencheur
du récit et ce qui permettra à celui-ci de
suivre un cours incompatible avec les lois
trop figées des genres. Il y a beaucoup
de choses dans cette histoire absurde.
D
Critique sociale, drame gothique, comédie noire, slasher décalé, Ce jour-là, dans
la fatalité qu’induit son titre, déploie les
artifices d’un théâtre de l’humour
macabre, d’une pièce grinçante au cours
de la laquelle les cadavres s’accumulent
joyeusement et inexorablement.
du sale boulot commandé par la raison
d’Etat, un endroit où un stand de tir peut
jouxter un temple protestant ainsi que
le suggèrent deux panneaux indicateurs.
La Suisse certes. Mais une Suisse à ce
point réduite à son essence qu’elle en
devient une Suisse de l’esprit.
Le nouveau film de Raoul Ruiz invente une géographie bien à lui. Un monde
où la folie se mélange aux calculs de l’argent, un monde de l’inertie grotesque et
de l’assassinat, de l’excessive propreté et
de Raoul Ruiz, France/Portugal/Suisse, 2003, 1 h 45
Avec Bernard Giraudeau, Elsa Zylberstein,
Michel Piccoli, Jean-Luc Bideau
www.cejourla-lefilm.com/
Parc/Churchill
d’après Jean-François Rauger, Le Monde
Le film traverse des nappes de brouillard fellinien, mais aussi de gaz
hallucinogène, voire de gaz hilarant, parcourt sur un nuage les couloirs du scénario, se
perd, s’y retrouve. Ce qui fait de Ce jour-là un Ruiz à la fois très Grand-Guignol (les
cascades de meurtres en chambre), férocement drôle (les deux flics piqués de logique,
ne faisant rien sous prétexte que tout ce qui est visible est faux, à commencer par le
travail), très construit (le taulier n’est pas pour rien adepte de mots croisés) et doté de
cette particularité splendide d’articuler ses délires à partir d’une charge fort crédible
(eu égard à la masse de fantasmes que l’on prête au monde des politiques et des
financiers). Si bien que le film ne donne jamais le sentiment de s’écarter d’une
mordacité de haute tenue, voire vériste. (Philippe Azoury, Libération)
4
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
The Quiet American
En adaptant le roman de Graham Greene, l’Australien Phillip Noyce (Le chemin de la liberté) met
en scène, dans la moiteur du Saigon de 1952, un étrange triangle amoureux, une enquête policière et
une trame politique aux résonances éminemment contemporaines
homas Fowler (Michael Caine), journaliste pour le London Times, travaille
au Vietnam où il couvre la scène politique
et profite de la vie et de culture locale. Il
partage son existence avec Phuong, une
ravissante jeune femme qu’il a arrachée à
la peu enviable profession de « danseusetaxi ». Son bonheur tranquille sera interrompu par l’arrivée d’un jeune médecin
américain, Alden Pyle (Brendan Fraser)
qui tombe amoureux de Phuong. En plus
de voir sa romance mise en péril, Fowler
commence à découvrir des faits troublants
concernant l’implication des USA dans
l’avenir politique du Vietnam.
T
de Phillip Noyce, USA, 2001, 1 h 58, VO
Avec Michael Caine, Brendan Fraser, Do Thi Hai Yen
Parc/Churchill
Plus qu’un film anti-américain, The Quiet American est toutefois un film
anti-guerre. Ce qui, par les temps qui courent, revient il est vrai parfois au même.
A l’acuité du propos s’ajoute ici la parfaite maîtrise de la réalisation, mise en scène
à la fluidité feutrée, photographie ouatée (que signe l’incomparable Christopher
Doyle), tout concourt à conférer à ce film une densité suffocante. Mention particulière
encore à Michael Caine proprement phénoménal dans sa capacité à susciter
l’empathie envers et contre tout, là où Brendan Fraser, judicieusement arraché à ses
rôles de benêt lunaire, acquiert une dimension insoupçonnée dans un emploi à double
détente. (Jean-François Pluijgers, La Libre Belgique)
La vie de David Gale
(The Life of David Gale)
Inspiré d’un fait réel, La vie de David Gale n’est pas un film de plus contre la peine de mort aux
USA. En suivant le parcours de cet abolitionniste convaincu condamné à mort, Alan Parker dépasse la
simple démonstration politique et signe un thriller machiavélique étonnant
avid Gale (Kevin Spacey), père de
famille aimant, professeur de philosophie respecté, est un fervent opposant
à la peine de mort, membre influent et
médiatique de l’association Death
Watch, à la tête de laquelle on retrouve
son amie Constance Jones (Laura
Linney). Un jour, sa vie bascule. Accusé
du viol et du meurtre de Constance
Jones, Gale est d’autant plus rapidement
condamné à mort que les preuves sont
accablantes contre lui. Trois jours avant
son exécution, il accepte d’évoquer ces
événements avec Elizabeth Bloom (Kate
Winslet), journaliste de New York.
Si du point de vue européen, cet énième film sur la peine de mort aux USA
ne semble pas être aussi virulent que certains de ses prédécesseurs, il n’empêche
D
que la démarche de Parker est singulière. Plutôt que de s’attaquer à l’aspect
strictement éthique et humaniste de la
question, le réalisateur anglais se focalise sur les erreurs de procédures, des
devoirs d’enquête, qui peuvent condamner à mort un innocent, et prouver ainsi
la perversité du système.
Si de ce côté de l’Atlantique, les abolitionnistes convaincus trouveront peutêtre cette démarche un peu courte, au
pays de l’oncle W, c’est un point de
départ non négligeable.
d’Alan Parker, USA, 2003, 2 h 10, VO
Avec Kevin Spacey, Kate Winslet, Laura Linney,
Gabriel Mann, Matt Craven
www.thelifeofdavidgale.com/
Parc/Churchill
Bord de mer
Une chronique balnéaire décalée, finement
sociale et aux frémissements burlesques qui a
obtenu la Caméra d’Or à Cannes 2002
n pourrait présenter le décor de Bord de mer à la manière de Lucien Jeunesse, lorsqu’il arrivait dans une ville
avec « Le jeu des mille francs » : nichée au fond de la baie
de Somme, Cayeux fut d’abord une station balnéaire réputée,
grâce à sa proximité avec la capitale. Mais les magnifiques
galets qui couvrent sa plage sont aussi une ressource indispensable à certaines industries, et leur exploitation est la principale activité industrielle de la commune.
C’est là que Julie Lopes-Curval fait vivre des personnages
pendant une année : Albert, le rejeton déchu de l’exploitant
de l’usine de galets, Marie (Hélène Filières), l’ouvrière qui le
repousse et lui préfère Paul, maître nageur l’été, employé au
supermarché l’hiver. Ces jeunes gens reproduisent en les faisant évoluer les relations qui ont façonné la vie de leurs
parents. Odette (Liliane Rovère), ouvrière qui, elle, avait épousé le patron, et Rose (Bulle Ogier) restée à l’usine jusqu’à la
préretraite qu’elle flambe au casino de Cayeux.
O
Dans ce cadre classique, naît un film d’une grande finesse, qui
trace la circulation des émotions à l’intérieur des couples et des
familles, d’une classe ou d’une génération à l’autre.
Premier film, Bord de mer est parfois trop joli, à d’autres
moments un peu balourd, énonçant les observations sociales et
politiques qui auraient gagné à rester implicites. Mais, sous ces
galets, il y a une vie à la pulsation forte et douce, captée avec respect et intelligence.
Les Inrockuptibles
de Julie Lopes-Curval, France, 2002, 1 h 28
Avec Bulle Ogier, Hélène Fillières, Ludmila Mikael, Liliane Rovère, Patrick Lizana,
Jonathan Zaccaï
Churchill
Une adolescente
(Shoujyo)
Quand un policier magistralement tatoué et à la limite du hors jeu croise une craquante
lolycéenne solitaire, cela donne une œuvre charnelle qui s’inscrit dans la tradition libertaire et
iconoclaste du cinéma de Shoei Imamura (L’anguille, De l’eau tiède sous un pont rouge…)
omokawa est un policier minable qui
tue le temps en dessinant des rébus et
buvant des bières. Jamais contre une petite partie de jambes en l’air, il s’est fait
spécialiste du ramassage de chiens égarés,
un alibi comme un autre pour lever leur
maîtresse reconnaissante. Après une beuverie entre amis, il se fait draguer par une
jeune lycéenne de 15 ans, Yoko, impressionnée par l’énorme tatouage qu’il arbore en plein dos (un oiseau à une aile),
une œuvre de son propre grand-père.
Délaissée par une mère névrosée, la jeune
fille s’amourache tellement de Tomokawa
qu’elle désire, comme lui, se faire tatouer
dans le dos un oiseau à une aile… Pour
qu’ensemble, aile contre aile, ils puissent
filer l’amour comme deux vrais tourtereaux.
« Pour sa première réalisation, Okuda
s’inscrit dans une des traditions du cinéma
japonais, le grotesque, à la manière d’une
Imamura version Eijaneika ou L’anguille.
Le film rebondit d’un genre à l’autre, de la
T
farce au polar, de l’érotisme au burlesque,
du fantastique au quotidien, parfois dans la
même scène, trouvant son équilibre dans
une outrance quasi permanente, au plus
haut point maîtrisée. Une adolescente s’impose enfin comme un brûlot subversif. Ses
héros sont des êtres en marge, et ce sont leurs
manières de faire craquer les coutures des
tabous sociaux qui composent le film. (…)
Une adolescente procure une joie jubilatoire car c’est une œuvre mal élevée, donc
libre. » (Antoine de Baecque, Libération)
d’Eiji Okuda, Japon, 2001, 2 h 12, VO
Avec Mayu Ozawa, Eiji Okuda, Akira Shoji,
Mari Ntsuki
www.uneadolescente-lefilm.com/
Churchill
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
Joue-la comme Beckham
(Bend it Like Beckham)
ne comédie anglaise décoiffante et
colorée où se mêlent football,
musique indienne et vertu des métissages
culturels. Cette œuvre réjouissante qui
s’inscrit dans la veine humoristique de
Full Monty et d’East is East nous présente
Jess Bhamra, une jeune fille d’origine
indienne, qui vit avec sa famille en
Angleterre. Ses parents aimeraient la voir
finir ses études et faire un beau mariage
dans le respect des traditions de leur pays
d’origine, mais la demoiselle ne rêve que
de ballon rond. Comme son idole, David
Beckham, star de l’équipe de Manchester
U
et de la sélection nationale, elle passe le
plus clair de son temps à jouer au football. Lorsqu’une jeune Anglaise, Jules,
l’invite à prendre place dans une équipe
féminine, c’est le début d’une belle amitié et d’une grande aventure.
« Garçon ou fille, chaussez vos crampons
et allez voir ce film sans attendre ! »
(Thomas Baurz, Studio).
de Gurinder Chadha, Grande-Bretagne, 2002,
1 h 52, VO
Avec Parminder Nagra, Keira Knightley,
Jonathan Rhys-Meyers
Parc/Churchill
Le pianiste (The Pianist)
5
8 Mile
Curtis Hanson (L.A.
Confidential) parvient à
dompter l’impétueux Eminem
dans un film qui s’inspire de la
vie du rappeur blanc.
Entreprise de réhabilitation,
vraie fausse biographie,
marketing
cinématographique…
qu’importe, 8 Mile est avant
tout un film musical
entraînant, doublé d’une
success story dans la plus pure
tradition
acontant la lutte du jeune et impétueux Jimmy « Rabbit » Smith
(Eminem) contre lui-même pour, de loser
qui de trac se gerbe dessus, finir par être
adulé par les foules, 8 Mile est une entreprise de réhabilitation d’un personnage
détestable d’en avoir trop fait sur le
registre gangsta. Mais, à la différence de
Purple Rain, qui tentait lui aussi de donner au Kid l’envergure d’un Prince, le
film de Curtis Hanson est une vraie réussite, une success story qui se respecte,
humiliant son héros avant de l’amener
au combat pour l’ériger en mythe.
R
Inversant les stéréotypes autant que le
permet ce personnage de pauvre Blanc
affrontant sur scène, dans un de ces
fameux combats de freestyle, un ennemi noir arrogant et issu des beaux quartiers, c’est aussi un film musical qui ne
se contente pas d’alterner séquences rappées et scènes informatives destinées à
faire avancer l’intrigue. 8 Mile intègre par
exemple les situations vues et les propos
entendus pendant son déroulement à la
composition du morceau final, couronnant le parcours initiatique de Jimmy,
Lose Yourself. Cet édifiant panégyrique
du dépassement de soi se double alors
d’une observation du processus créatif,
inattendue et bienvenue.
Sébastien Ors, Repérages
de Curtis Hanson, USA, 2003, 1 h 51, VO
Avec Eminem, Kim Basinger, Mekhi Phifer,
Brittany Murphy. www.8-mile.com
Parc/Churchill
La présence et les qualités jamesdeaniennes de Marshall Mathers (alias
Eminem) sont indéniables. Quelque
chose dans les yeux, dit Hanson.
(Philippe Garnier, Libération)
Arrête-moi si tu peux
oman Polanski n’avait jamais abordé dans ses films précédents l’épisode horrible du ghetto de Varsovie ; peutêtre par pudeur ou par crainte de
reconstituer au cinéma cette période difficile de son enfance et de raviver des
souvenirs douloureux. C’est dans une
histoire vraie que le cinéaste a puisé la
force de s’atteler enfin à ce pan
d’Histoire : la vie extraordinaire de
Wladeck Szpilman, un jeune pianiste juif
polonais qui survivra aux conditions de
vie intolérables du ghetto, aux rafles,
R
arrestations et exécutions sommaires,
grâce à un réseau d’amis et de connaissances courageuses mais également grâce
à un officier SS mélomane... Une vie
incroyablement romanesque dont
Polanski a tiré un film tout aussi fort et
humaniste, primé par les plus hautes
récompenses internationales (Palme d’Or,
César du Meilleur Film, etc.).
de Roman Polanski, Pologne, 2002, 2 h 28, VO
Avec Adrien Brody, Thomas Kretschmann,
Ed Stoppard, Emilia Fox
www.thepianist-themovie.com/
Parc
Stupeur et Tremblements
mélie, une jeune romancière belge
née au Japon est embauchée par
Yumimoto, une puissante firme japonaise ; elle va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de
conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au Pays
du Soleil levant. D’erreurs en maladresses
et en échecs, commence alors pour elle,
comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la
hiérarchie, jusqu’au rang de surveillante
de la propreté des toilettes.
A
« Le film Stupeur et Tremblements n’est
pas seulement d’une incroyable fidélité à
mon livre, c’est avant tout un film excellent, émouvant, singulier, drôle. J’ai le droit
de le dire puisque je n’y suis pour rien. (…)
Les acteurs sont prodigieux, en particulier
Sylvie Testud qui est époustouflante. »
(Amélie Nothomb)
d’Alain Corneau, France, 2003, 1 h 47
Avec Sylvie Testud, Kaori Tsuji, Taro Swa,
Bison Katyama, Yasunari Kondo
www.bacfilms.com/site/stupeur/
Parc/Churchill
Respiro
ampedusa, une île perdue au sud de la
Sicile, belle et aride, avec sa mer d’un
bleu parfait, sa communauté de
pêcheurs, ses bandes d’enfants bagarreurs, ses familles solidaires mais jalouses.
La vie y est immuable : aussi rassurante
qu’étouffante, aussi charmante que cruelle. Grazia est la mère de deux adolescents et d’un jeune garçon. Fantasque,
affectueuse et éprise de liberté, sa personnalité s’accommode mal des conventions villageoises…
L
« Portrait d’une femme étouffée par sa
condition, qui n’est pas sans rappeler le cinéma de John Cassavetes, Respiro oublie de
s’engluer dans le drame psychologique et
bifurque vers une voie plus poétique,
magique. Il y souffle une brise de poésie, de
liberté et d’intelligence plus enivrante que
certaines tempêtes arrogantes et modernistes »
(d’après Olivier Père, Les Inrockuptibles).
d’Emanuele Crialese, Italie, 2002, 1 h 35, VO
Avec Valeria Golino, Vincenzo Amato,
Francesco Casisa, Veronica D’Agostino
www.respiro-lefilm.com
Parc/Churchill
(Catch Me if You Can)
Dans les années 60, un certain Frank Abagnale est devenu l’as du faux chèque et de la
mystification : en se faisant passer pour un pilote de ligne, un médecin ou encore un avocat, il ramassa
des millions de dollars. Ça l’occupa de 16 à 21 ans, et ça se termina en prison
n devine ce qui a plu à Steven
Spielberg : non pas que ca finisse
mal, mais que la magie ait duré aussi
longtemps. Arrête-moi si tu peux est le
portrait d’un illusionniste par un cinéaste qui aime l’illusion, et qui y résiste
moins que jamais.
La brillante carrière de Frank Abagnale
est un jeu d’enfant. Des tours de passepasse, des déguisements, des farces qui
rapportent et toutes sortes d’attrapenigaud. Le film se veut même enfantin
dans sa forme : les scènes s’enchaînent
comme des vignettes colorées dans un
livre d’images, les décors et les identités
tournent comme sur un manège. Le gendarme lui-même n’est alors qu’une sorte
de grand méchant loup dont il serait
dommage de se passer : grâce à lui, ça
va encore plus vite et le manège est toujours relancé.
Frank Abagnale ne court après rien.
Il court pour surtout ne jamais arriver
nulle part, surtout ne pas faire un pas en
avant : pour ne pas quitter l’enfance. Son
dernier refuge, avant la prison, est la petite ville de Montrichard, en France, là où
O
ses parents s’étaient rencontrés. Et sa dernière fuite en avant n’aura qu’un but :
revoir sa mère. C’était aussi le vœu le
plus cher de l’enfant d’A.I. et de Peter
Pan. D’une histoire vraie, Spielberg a fait
un de ses films les plus personnels. Et
cette comédie « sans prétention » se révè-
le sa plus profonde rêverie autour de l’enfance et de ses sortilèges.
d’après Frédéric Strauss, Télérama
de Steven Spielberg, USA, 2002, 2 h 21, VO
Avec Leonardo DiCaprio, Tom Hanks, Christopher
Walken, Nathalie Baye
www.dreamworks.com/catchthem/
Parc/Churchill
Laisse tes mains
sur mes hanches
Après ses compères Chabat et Farrugia, l’ex-« Nulle » Chantal Lauby passe à son tour derrière la
caméra, avec une comédie « romantique mais rigolote ». Tout un programme
dile Rousselet balade sa quarantaine épanouie sur les scènes de
théâtre (sa seconde carrière d’ancienne
comique), les cocktails mondains et une
vie privée aussi riche qu’excitante. En
apparence seulement, car à « 42 ans et
demi et des poussières », son existence
aborde une étape charnière : sa fille Marie
a décidé de voler de ses propres ailes et
d’emménager avec son copain. Odile voit
s’ouvrir un gouffre devant elle, celui de la
conscience d’entrer dans l’automne de
la vie, un sentiment que ne parviennent
plus à dissiper les hebdomadaires « soirées Adamo » qu’elle organise, joyeuses
réminiscences nostalgiques d’une adolescence – déjà ! – enfuie…
O
A renfort de gags souvent irrésistibles,
de dialogues n’oubliant jamais l’influence « nulle », secondées par une troupe
d’acteurs rivalisant de fantaisie, Chantal
Lauby relève le défi de composer une
comédie romantique à la française, où se
succèdent humour décapant et grands
sentiments, Odile oscillant entre sa raison
de femme mature et une passion naissante de collégienne. Sa petite musique
parlera ainsi à tous, parfaitement adéquate
un chouïa de vivaces · un soupçon de graminées
un peu de rien
La PÉPINIÈRE vous invite à ses journées
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13-14 septembre de 10 à 18 h
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à l’air du temps propice au « revival ». Sans
mièvrerie et avec la malice qu’on lui
connaît, la comédienne-réalisatrice égratigne au passage le monde du showbiz, la
civilisation de l’apparence, où il ne fait pas
bon avancer en âge. Sauf en envoyant tout
balader dans une bonne humeur décomplexée… Savoureuse leçon ! « Ne fais pas
ces yeux furibonds, oui tu l’auras ta
revanche… » : la mélodie vous poursuivra à coup sûr après la séance.
d’après Corentin Clément, Trois Couleurs
de Chantal Lauby, France, 2003, 1 h 48
Avec Chantal Lauby, Rossy de Palma,
Claude Perron, Jean-Pierre Martins
Parc/Churchill
6
p r o l o n g at i o n s
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
p r o l o n g at i o n s
La 25e heure
Any Way
the Wind Blows
Le mystère
de la chambre jaune
L
e premier long métrage de Tom
Barman, le chanteur du groupe dEUS
est une œuvre funky, légèrement névrotique – une mosaïque pulsant au rythme d’une ville de vent et de musique :
Anvers en 2004. Il y a de la musique
dans l’air, et un frisbee perdu. Des rencontres, des blessures et des conversations. Et toujours en mouvement, un
phénomène énigmatique appelé
Windman qui sent la souffrance de tout
le monde mais semble incapable de se
secourir lui-même. Pendant ce temps,
huit personnages rêvent d’une autre
vie… Il y a Chouki, l’artiste hypocondriaque ; Lara, une styliste rêveuse, accessoirement violoncelliste et (très peu) mère
de famille ; Garcin, un quinquagénaire
déprimé ; Firmin, le galeriste à succès ;
Walter, projectionniste de films et DJ
amateur ; Frédéric, le fan des eighties et
son inséparable Félix ; et Andrea, la
Roumaine.
A
H
de Tom Barman, Belgique, 2003, 2 h 05, VO
néerlandaise, française, anglaise
Avec Natali Broods, Jonas Boel, Diane de Belder,
Titus de Voogdt
www.anywaythewindblows.com/
Parc/Churchill
de Bruno Podalydès, France/Belgique, 2003,
1 h 58
Avec Denis Podalydès, Pierre Arditi,
Sabine Azema, Olivier Gourmet, Claude Rich,
Michael Lonsdale, Julos Beaucarne,
Jean-Noël Brouté
Parc/Churchill
de Spike Lee, USA, 2002, 2 h 14, VO
Avec Edward Norton, Philip Seymour Hoffman,
Barry Pepper, Anna Paquin
http://25thhour.movies.com/
Churchill
(The 25th Hour)
la suite de la tentative d’assassinat
de la belle Mathilde, fille du célèbre
Professeur Stangerson, le jeune reporter
Joseph Rouletabille, accompagné de son
ami et photographe Sainclair, se rend au
château du Glandier pour élucider le
mystère. Qui est l’agresseur ? Quel est
son mobile ? Et surtout comment a-t-il
pu s’échapper de la chambre jaune qui
était fermée de l’intérieur ? Le célèbre
inspecteur Frédéric Larsan soupçonne
Robert Darzac, le fiancé de Mademoiselle
Stangerson...
Une pléiade de personnages typés,
campés par une troupe d’acteurs tous
excellents ; un univers décalé, proche de
la BD ; des répliques inoubliables ; un
rythme enlevé ; de l’humour, du suspense, voilà quelques ingrédients qui
font de cette adaptation des enquêtes
de Joseph Rouletabille, une réussite
enchanteresse.
anté par les attentats du 11 septembre 2001, La 25e heure est le
meilleur film de Spike Lee depuis longtemps. A travers les dernières 24 heures
d’un dealer new-yorkais avant la prison,
Lee dresse un portrait triste d’une
Amérique apeurée et déboussolée, et lui
donne une heure supplémentaire pour
choisir la rédemption. Avec un trio d’acteurs grandioses : Philip Seymour
Hoffman, Barry Pepper et Edward
Norton, dans le rôle de Monty Brogan.
Celui-ci est à la veille de passer 7 années
en prison pour trafic de drogues. Durant
sa dernière journée de liberté, il va faire
le point sur sa vie et sur les événements
qui l’ont conduit au seuil du pénitencier.
Une journée à New York où il fera ses
adieux à ses proches en passant par tous
les sentiments, de la haine à l’abattement, de la violence à la douceur. 24
heures de la vie d’un homme + 1 heure
pour tout sauver.
Demonlover
l’aube de la trentaine, Diane De
Monx travaille pour une multinationale, le groupe d’Henri-Pierre Volf,
qui a racheté TokyoAnime, une société
japonaise produisant des hentaï, mangas
pornographiques en 3D. Deux firmes,
Mangatronics et Demonlover, s’affrontent pour avoir l’exclusivité de ces nouvelles images, fort lucratives, sur Internet.
Mangatronics recrute alors Diane pour
torpiller de l’intérieur les intérêts de
Demonlover, qui a infiltré ses propres
espions. Menacée, celle-ci n’a plus qu’à
basculer dans la cyber réalité.
« Le scénario foisonnant avec ses retroussements, ses bifurcations et ses coups fourrés
en rafales porte la marque d’un amateur
éclairé du cinéma de genre. Ici, la perversité et le cynisme, armes mortelles par excellence, s’exercent sans retenue. » (Jean-Claude
Loiseau, Télérama)
A
d’Olivier Assayas, France, 2002, 2 h 10
Avec Connie Nielsen, Charles Berling,
Chloé Sevigny
Churchill
Dogville
ne petite ville de province accueille
une jeune femme en détresse.
Simple, bonne et naïve : elle ne peut
qu’éveiller la compassion… Le temps
passe et la nature humaine où le pire
côtoie le meilleur va transformer ce sentiment. Alors que les intérêts des uns et
des autres se découvrent, on apprend
qu’il s’agit de la fille d’un puissant
mafieux. La police la recherche pour lui
faire avouer la cachette et les secrets de
son père. La police ou le père : c’est à
celui qui la retrouvera le premier… Après
le succès de Dancer in the Dark qui lui
valut la Palme d’Or à Cannes en 2000, le
surdoué danois Lars Von Trier – à qui on
devait le principe du « Dogme » – revient
avec un film novateur, entièrement tourné en studio et qui devrait à nouveau
marquer les esprits… et pas seulement
parce que la belle Nicole Kidman y tient
le premier rôle.
U
Dolls
itano continue d’étonner avec ces
trois histoires inspirées des émotions
éternelles des précieuses poupées du
théâtre japonais Bunraku. Trois histoires
délicatement entrelacées par la beauté de
la tristesse. Trois histoires sur l’amour
immortel. Dans la première, on suivra le
parcours d’un couple attaché par une
corde rouge. L’homme s’est enfui de son
mariage arrangé par ses parents, pour protéger son ex-fiancée qui a tenté de se suicider. La deuxième présente un vieux
yakusa qui se rappelle sa fiancée qui lui
amenait tous les samedis un repas dans
un parc public, et qu’il a abandonnée
pour devenir yakusa. Le vieillard va retourner dans le parc dans l’espoir de la retrouver. Enfin, dans la troisième, on suivra un
fan d’une chanteuse pop prêt à tout pour
rencontrer son idole, récemment défigurée par un accident de voiture.
K
de Lars Von Trier, Danemark, 2003, 2 h 50, VO
Avec Nicole Kidman, Lauren Bacall, Paul Bettony,
Philip Baker Hall
www.dogville.dk
Churchill
de Takeshi Kitano, Japon, 2002, 1 h 53, VO
Avec Miho Kanno, Hidetoshi Nishijima,
Tatsuya Mihashi, Chieko Matsubara
http://dolls.supergazol.com/
Churchill
Filles uniques
arole (Sandrine Kiberlain) est juge
d’instruction. Elle partage sa vie entre
son bureau au Palais de Justice, et son
mari Bruno, médecin en réanimation,
qu’elle croise au fond du lit quand il n’a
pas d’urgence. Au cours d’une instruction, Carole voit débarquer Tina (Sylvie
Testud), inculpée pour vols de chaussures
de luxe à répétition. Une erreur au greffe la libère prématurément et Tina se présente le soir-même chez Carole pour la
remercier de ce geste inhabituel, qu’elle
ne sait pas encore fortuit. A priori, tout
sépare ces deux jeunes femmes. Mais la
fraîcheur des réactions de Tina inspire à
Carole une nouvelle façon d’appréhender
ses instructions. Toutes deux sont filles
uniques. Auraient-elles trouvé la sœur
qu’elles n’ont pas eue ? Une bonne
comédie avec un zeste d’impertinence
toute féminine distillée par deux actrices
en état de grâce.
C
de Pierre Jolivet, France, 2003, 1 h 25
Avec Sandrine Kiberlain, Sylvie Testud,
Vincent Lindon, François Berléand, Roschdy Zem
Parc/Churchill
Les Triplettes
de Belleville
Dark Water
hampion, qui vit avec Madame
Souza et le bon chien Bruno, ne rêve
que du Tour de France. Mais à la place
de la Caravane bariolée du Tour, le gamin
aux yeux tristes ne voit passer que les
trains grisâtres des banlieues. Ses yeux
s’illuminent le jour où Madame Souza
lui offre un tricycle ! C’est le début d’un
entraînement acharné, scandé par les
coups de sifflet encourageants de la gouvernante portugaise. Les années passent,
le gamin rondouillard s’est transformé
en athlète filiforme aux mollets impressionnants. Il participe au mythique Tour
de France ! Les cols sont épuisants, mais
le pire est à venir… Champion est kidnappé ! Madame Souza part à sa
recherche, arrive à Belleville, et se lie
d’amitié avec un trio de vieilles dames :
les Triplettes de Belleville ! Ce gang
improbable va tout faire pour retrouver
Champion.
oshimi élève seule sa fille de six ans,
Ikuko. Pour améliorer leur quotidien,
elle décide d’emménager dans un plus
grand appartement. Mais les lieux se
révèlent inquiétants. Des bruits étranges
retentissent à l’étage supérieur et de l’eau
s’infiltre du plafond, goutte à goutte.
L’horreur s’installe, humide et glacée :
les pires cauchemars de Yoshimi commencent à s’incarner.
« A l’instar de Dark Water, il existe
quelques rares films précieux où, bien qu’il
soit indéniablement question d’horreur, cette
dernière n’est qu’un effet secondaire de mise
en scène. Leur valeur réside dans le fait que
l’angoisse n’y naît pas de la surenchère, elle
se dessine sur la texture de cauchemar, tant
narrative que visuelle, qui les sous-tend
entièrement. » (Bertrand Rougier, Mad
Movies hors-série spécial Dark Water)
C
de Sylvain Chomet, France/Belgique, 2003, 1 h 20
Parc/Churchill
(Honogurai mizu no soko kara)
Y
de Hideo Nakata, Japon, 2002, 1 h 41, VO
Avec Hitomi Kuroki, Rio Kanno,
Fumiyo Kohinata, Asami Mizukawa
Grand Prix, Fantastic’Art Gérardmer 2003
Churchill
Un monde
presque paisible
oût 46, dans un atelier de confection pour dames, à Paris, dans le
quartier des tailleurs juifs. Autour de
quelques machines à coudre, trois tables
et des rouleaux d’étoffe, entre un café,
un square, une chambre d’hôtel ou un
appartement soudain trop grand, quatre
femmes, cinq hommes et quelques
enfants essaient de réapprendre à vivre.
Fragilisés à l’extrême mais déterminés à
être là, résistants, ils font le pari de la vie,
avec de la fantaisie, de la légèreté. Ce
sont des gens ordinaires, ce sont des gens
admirables. Léon et sa femme qui ont
fait un enfant pendant la guerre, et attendent le second, semblent rayonnants. M.
Albert et sa femme ne furent pas déportés, mais gardent le silence sur ceux qui
le furent. Dans le fond se tient M. Charles
dont la femme et les filles ne sont jamais
revenues après avoir été emmenées par la
police française…
A
de Michel Deville, France, 2002, 1 h 58
Avec Denis Podalydès, Simon Abkarian,
Lubna Azabal, Zabou Breitman, Clotilde Courau,
Vincent Elbaz
Churchill
Lilya 4-ever
Swimming Pool
ilya a 16 ans et vit dans un quartier
pauvre d’une banlieue, quelque part
dans l’ex-URSS. Sa mère est partie vivre
avec son amant aux Etats-Unis et Lilya
doit aller les rejoindre, mais ni lettres ni
argent ne lui parviennent : Lilya a été
abandonnée. La situation de Lilya devient
désespérée. Son seul ami est un gamin
de 11 ans, Volodya, qu’elle autorise quelquefois à dormir sur son divan. Ils traînent ensemble dans les rues et s’inventent des histoires pour que la vie soit plus
belle. Un jour, pointe l’espoir quand Lilya
tombe amoureuse d’Andréi. Il lui demande de le suivre en Suède pour démarrer
une nouvelle vie.
Les quatre cents coups et la descente aux enfers d’une adolescente russe en
quête d’une vie meilleure. Un conte cruel
signé par le jeune prodige du cinéma
suédois, Lukas Moodysson (Fucking Åmål,
Together).
arah Morton, une romancière britannique en panne d’inspiration s’installe dans la villa de son éditeur, dans le
Sud de la France, en espérant trouver
calme et inspiration. Mais assez rapidement, Julie, la fille de l’éditeur débarque
avec armes et bagages, bien décidée à
profiter de la propriété de papa. Pour
Sarah, l’arrivée inopinée de Julie met à
mal la sérénité dont elle a besoin, et la
cohabitation s’avère des plus difficile.
D’autant plus que Julie multiplie les
frasques sexuelles et festives qui ont l’art
d’insupporter le flegme très british de
Sarah. Deux grandes actrices, Ludivine
Sagnier et Charlotte Rampling, et un
grand réalisateur, François Ozon, pour
un thriller psychologique ensoleillé qui
joue sur les terrains fertiles du processus
créatif, du meurtre, de la sexualité et de
la confusion entre réalité et fantasme.
L
de Lukas Moodysson, Suède, 2003, 1 h 49, VO
Avec Oksawa Akinshina, Artiom Bogucharskij,
Elina Beninson
Churchill
S
de François Ozon, France/Grande-Bretagne,
2003, 1 h 42, VO française et anglaise
Avec Charlotte Rampling, Ludivine Sagnier,
Charles Dance
Churchill
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
7
A la petite semaine
Quatre ans après Kennedy et moi, Sam Karmann signe une comédie sociale qui a pour héros
trois petits truands de la banlieue parisienne. Une représentation juste et jubilatoire d’une certaine
pègre avec son langage, ses méthodes, ses doutes, ses codes de conduite
acques (Gérard Lanvin), la quarantaine bien remplie, sort de prison et
retrouve ses amis dans un bar où des
petits truands ont leurs habitudes. Son
incarcération lui a donné le temps de la
réflexion et il semble décidé à ne plus
jamais remettre le couvert. Il tente de
persuader un de ses meilleurs potes,
Francis (Jacques Gamblin) de prendre
également ses distances avec les coups
foireux et autres combines illicites. Mais
il faudra compter avec Didier (Clovis
Cornillac), un jeune chien fou qui a tout
l’air de ne pas être encombré par un surplus d’intelligence.
J
« Bien sûr, c’est un univers que le cinéma
– et la télé aussi – a souvent exploré. Entre
trois verres au bistrot, deux parties de cartes
et trois coups foireux, on suit des petits
truands au quotidien. Certains essaient de
se battre contre leur destin. D’autres, au
contraire, font tout pour l’accélérer. Autant
dire qu’on est en pays de connaissance.
Ce qui peut faire la différence, c’est le
regard du metteur en scène. Celui de Sam
Karmann, justement, est attentif, mais pas
complaisant ; lucide, mais pas juge. Le réa-
lisateur est aussi sensible aux atmosphères
qu’aux détails. Il ne joue pas avec la mythologie du genre, pas plus qu’il ne détourne
les clichés. Il constate mais ne condamne
pas. Du coup, ses personnages échappent
au pittoresque pour entrer dans la vie.
Même s’il y a ici ou là quelques effets
appuyés, tout concourt à privilégier, à renforcer cette impression de vie. Le scénario,
qui mélange intrigue et chronique. Les dialogues qui sont fleuris d’argot, mais juste ce
qu’il faut. La mise en scène, puisque tout
est filmé caméra à l’épaule. Les acteurs,
enfin, jusqu’au moindre petit rôle, qui sont
le véritable plaisir du film, simplement parce
qu’ils en sont le moteur : Jacques Gamblin,
à la grâce emplie de tristesse ; Clovis
Cornillac, qui n’a pas son pareil pour se
mettre totalement au service des personnages qu’il interprète ; et surtout Gérard
Lanvin, à qui l’âge (et le talent aussi, bien
évidemment !) a donné une densité romanesque littéralement irrésistible. » (JeanPierre Lavoignat, Studio)
de Sam Karmann, France, 2003, 1 h 40
Avec Gérard Lanvin, Jacques Gamblin, Clovis
Cornillac, Julie Durand, Liliane Rovère
Parc/Churchill
A la petite semaine, comme son
nom l’indique, raconte la semaine qui,
jour après jour, va changer
définitivement la vie des trois héros
aux destins bien différents. Cette fichue
semaine-là, le réalisateur la traite
comme ses personnages, avec une
incroyable délicatesse et une pudeur
qu’on dirait à l’ancienne, rendant beau
ce qui pourrait n’être que minable ou
sordide, mettant en exergue la
simplicité, l’indulgence et la beauté
voilée ces petites gens. (Ghislain
Loustald, Première)
Mariées mais pas trop
Quand Jane Birkin, impénitente mante religieuse croqueuse d’hommes riches, enseigne l’art
d’aimer à Emilie Dequenne, sa petite-fille, amoureuse naïve et au cœur souvent malmené. Une
fantaisie échevelée et burlesque signée par Catherine Corsini
vingt ans, Laurence (Emilie
Dequenne) est toujours aussi prompte à tomber amoureuse.
Malheureusement, elle effraie ses prétendants par son empressement. Résultat,
elle est soit trompée, soit quittée !
A la mort de sa mère, Laurence se met
en tête de retrouver Renée (Jane Birkin),
sa grand-mère, qu’elle n’a pas revue
depuis l’enfance. Renée ne manifeste
aucun enthousiasme à la vue de sa petite-fille… Sa naïveté l’agace profondément. Pour lui prouver que le grand
amour n’existe pas et qu’elle se fera sans
cesse avoir par les hommes, elle propose
de la former à son art de vivre. Un art
composé de quelques règles élémentaires : séduire un homme riche, l’épouser dès que possible, s’en libérer rapidement, discrètement mais définitivement,
empocher ensuite son assurance-vie, profiter égoïstement et… renouveler.
Laurence se laisse former par cette étrange grand-mère. Mais le jeu n’est pas sans
risque pour ce duo infernal et pour les
hommes qu’elles vont croiser…
Après avoir été la complice de Gérard
Jugnot (Oui, mais) et de Jean-Pierre Bacri
A
(La femme de ménage), Emilie Dequenne
trouve à nouveau ses marques dans la
formule du couple insolite qui va mettre
le feu aux poudres d’une comédie décalée et joyeusement carnassière.
Avec ses allures de conte de fées, le
film installe les abîmes existentiels qui
séparent la grand-mère de sa petite-fille :
silhouettes contrastées (on pourrait penser à Don Quichotte et Sancho Pansa),
épidermes et parcours amoureux qui
semblent évoluer sur des galaxies différentes… Mais dans le développement de
l’intrigue, Catherine Corsini aura le soin
de ménager bien des surprises et d’opérer d’incroyables retournements de situations. Le duo Birkin/Dequenne fonctionne à merveille. On peut franchement
parler d’une réelle alchimie entre deux
générations d’actrices qui incarnent des
personnages de comédie hauts en couleurs capables de se contaminer pour le
meilleur et pour le rire.
de Catherine Corsini, France, 2003, 1 h 39
Avec Jane Birkin, Emilie Dequenne,
Clovis Cornillac, Jérémie Elkaïm, Pierre Richard,
Amira Casar
Parc/Churchill
Enfant, j’ai vécu dans un monde
de femmes, élevée par un clan :
arrière-grand-mère, grand-mère, mère,
tantes… Ces femmes me faisaient peur
car j’avais le sentiment qu’elles étaient
la cause de la mort de tous les hommes
de la famille. Les pauvres « n’ont pas
eu de chance » : mort, mort, mort…
de l’arrière grand-père, suicidé, au
grand-père, malade et fatigué, au père
et beau-père, accident de voiture. C’est
ma façon personnelle de transcender le
passé que de traiter ce sujet par le biais
de la comédie. Ma seule compagnie
étant celles de contes terrifiants avec
lesquels je m’enfermais le soir.
(Catherine Corsini)
En territoire indien
Crime, chantage et coups tordus. Quand les ingrédients du polar sont revisités à travers le
prisme de la culture des Indiens d’Amérique du Nord
ean-Claude Adam (François Berléand),
franche crapule méthodique et méticuleuse avait tout prévu : le billet d’avion
pour le Mexique, l’espagnol en 25 leçons,
le magot bien au frais. Et à lui la grande
vie vers des horizons plus cléments.
Seulement voilà, il va les croiser sur sa
route ! Gladys (Claire Keim), une belle
fille en cavale et férocement délurée. Et
J
Cédric (Jérémie Rénier), un garçon mystérieux, très silencieux et habité par la
culture des Indiens d’Amérique du Nord.
Un des bonheurs du film, c’est d’avoir
confié le rôle de Cédric à Jérémie Renier.
A aucun moment il ne sombre dans le
ridicule car il ne donne pas une représentation caricaturale et bouffonne de la
culture indienne. En parfaite complicité
Le THÉÂTRE UNIVERSITAIRE organise
LES STAGES DE THÉÂTRE EN VACANCES
p Le THEATRE UNIVERSITAIRE ROYAL de LIEGE (TURLg) organise des
Pour infos et inscriptions :
Théâtre Universitaire ı Direction : prof. Robert Germay
Quai Roosevelt, 1b ı 4000 LIEGE
Tél. : 04/366 53 78 ı 366 52 95 ı 366 52 75
Fax : 04/366 56 72
E-mail : [email protected]
Et visitez notre site pour découvrir l'ensemble de
nos activités : www.ulg.ac.be/turlg
www.debie.com
p
p
STAGES de THEATRE pour enfants, adolescents et adultes pendant
les vacances d'ETE (JUILLET et AOUT 2003) ainsi que pendant les
congés scolaires de TOUSSAINT, NOEL, CARNAVAL et PAQUES.
Le TURLg organise également des ATELIERS de THEATRE pour
enfants, adolescents et adultes pendant l'année scolaire 2003-2004.
NOUVEAU cette année : les ATELIERS de THEATRE en ANGLAIS.
avec le réalisateur, il révèle son personnage par petites touches, le fait évoluer à
pas feutrés, et lui préserve toujours une
part de mystère. Avec lui, l’univers des
Indiens ne se résume pas à une poignée
de plumes et quelques cris guerriers au
fond des bois. La culture indienne, c’est
une manière d’investir un territoire, et
de trouver équilibre avec le monde et
tous ceux qui nous entourent. Pour arriver à un tel objectif, l’acteur de La promesse a puisé dans les ressources d’un jeu
qui s’appuie essentiellement sur la retenue, le magnétisme du regard, l’énergie
fluide et silencieuse d’un corps en mouvement.
Quant à François Berléand, il incarne avec une jubilation communicative
son rôle de salopard dépassé par les évènements et qui pète les plombs face à
des situations qu’il ne parvient plus à
gérer.
Un premier film malicieux et prometteur qui mérite toute notre attention.
de Lionel Epp, France, 2003, 1 h 37
Avec Jérémie Rénier, Claire Keim,
François Berléand, Isabelle Roelandt
Churchill
LA VOIX DES CONTES
La sagesse du merveilleux pour vivre
infiniment le Roi • le Héros • la Fée
qui sont en vous
Infos : 0474 54 15 67 ou 087 46 21 80
Séminaires brefs, à Liège, à partir d’octobre
[email protected]
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
8
Meisje
Open Hearts
Muriel, Laura et Martha. Trois femmes au tournant de leur vie.
Trois parcours en quête d’amour, d’indépendance et d’affirmation
de soi. Tout un art de poser des questions à fleur de peau dans un
premier film vibrant, nuancé et charnel.
Prix des jeunes et de la CICAE (Cinémas d’art et essai) à Locarno
2002
On insiste lourdement. Ne passez pas à côté d’Open Hearts. Un
drame profondément humain où toute la chair vive des
sentiments est exposée avec un subtil mélange de justesse, de
ferveur, de finesse. Pour notre bonheur, le génie et la touche de
Bergman hantent toujours le cinéma scandinave
uriel, une jeune femme de 20 ans
quitte ses parents, son copain et la
vie étouffante de son village de campagne
pour Bruxelles où elle espère acquérir son
indépendance. Elle va vivre chez Laura, 37
ans, libre, pleine de vitalité, à la vie amoureuse chaotique et dont le désir d’enfant
est de plus en plus fort. Martha, la mère
de Muriel, suit cela de loin, non sans émotion. Elle aussi va voir sa vie bouleversée
en retrouvant ses rêves de jeune fille…
Pour son premier long métrage, la
Belge Dorothée Van den Berghe aborde
avec naturel, maturité et authenticité ces
choses de la vie. Pas d’artifice mais les
doutes, les aspirations et les désirs de
chacune mis en scène dans la vérité, la
grâce et la brutalité du quotidien. A cela
s’ajoute, heureusement préservée, une
capacité d’émerveillement.
Notre compatriote, qui entre dans la
cour des longs de très belle manière, nous
introduit dans l’intime féminin avec tout
ce que cela entraîne de rêve, de déception, d’hystérie, de chaos et de vitalité.
Elle le fait caméra à fleur de peau, traquant le mystère de ses personnages,
épiant le frissonnement de l’âme, cherchant le vrai. Car Meisje, c’est aussi trois
actrices formidables, en don total : la
danseuse Charlotte Vanden Eynde dans
son premier rôle (une grande découverte), Els Dottermans et Frieda Pittoors.
Meisje rejoint une nouvelle vague du
cinéma flamand qui a déjà donné des
(Elsker dig for evigt)
M
Dog Days
films comme Manneken Pis de Frank Van
Passel, ou Rosie de Patricia Toye.
En voyant le film, on pense inévitablement à Lætitia Masson ou à Catherine
Breillat, dans la peinture d’une jeune fille
qui doit faire face aux difficultés de la vie
moderne. Si le film nous parle, c’est parce
qu’il nous fait voir un personnage en
proie à des questions que tout le monde
se pose ou s’est posées à propos de
l’amour ou de l’avenir.
La Libre Belgique
de Dorothée Van den Berghe, Belgique, 2002,
1 h 28, VO
Avec Charlotte Vanden Eynde, Els Dottermans,
Frieda Pittoors, Matthias Schoenarts
Churchill
’œil un peu torve et clinique de Seidl
se penche sur six groupes de caractères : la jolie Claudia et son copain
Mario, hyper jaloux ; M. Walter, vieil
homme acariâtre qui vit avec son chien et
sa femme de ménage ; un couple de
divorcés qui vivent encore sous le même
toit, traumatisés par la mort de leur petite fille ; Hruby le vendeur d’alarmes
transpirant de porte en porte ; Anna,
auto-stopeuse attardée qui agace les
conducteurs en leur posant de stupides
questions ; et enfin, une prof torturée
par deux sadiques.
Derrière leurs histoires personnelles
se terrent la plupart des fléaux qui rongent notre civilisation (solitude, méchanceté, machisme, humiliation, incommunicabilité), sans pour autant qu’on ne soit
dégoûté. Le fait est qu’Ulrich Seidl évite
de nous mettre mal à l’aise en prônant
l’authenticité : « Le cinéma, c’est un peu
la vie. Le cinéma influence la vie et vice
versa. Pour moi, il ne s’agit pas d’impliquer le spectateur, mais plutôt de savoir
à quel point je dois faire preuve de réa-
(Hundstage)
lisme pour que le spectateur écoute mon
histoire. En fait mes films sont parfois
assez drôles. » De fait, on rit beaucoup
dans Dog Days, même si c’est un rire
jaune, étouffé dans la gorge. Aucun
malaise, donc. Parce qu’aucune complaisance. Seidl filme la médiocrité sans
jugement moral, ce qui lui permet d’outrepasser toutes les limites. En ce sens,
son regard est autrement plus subversif
que celui de Haneke, parce que lui s’intéresse au quotidien le plus banal, celui
des pauvres banlieusards de l’Autriche
profonde, qui passent leur temps à bronzer, emmerder le voisin et s’adonner aux
plaisirs de la chair. Au lieu d’avoir le
ventre noué, on finit même par être
attendri devant tous ces personnages, qui
n’ont d’autre défaut que d’être sincères et
ordinaires.
Journal de l’Arenberg-Galeries
d’Ulrich Seidl, Autriche, 2002, 2 h 01, VO
Avec Maria Hofstätter, Alfred Mrwa,
Erich Finsches, Gerti Lehner
www.hundstage.at/
Churchill
Bella Martha
Martha est chef dans un restaurant d’Hambourg. Passionnée
par son métier, elle a fait de celui-ci un art à part entière. Si la belle
Martha brille de mille feux derrière ses fourneaux, sa vie sociale
est par contre vide et monotone
out bascule le jour où sa sœur décède et qu’elle se retrouve avec la fille
de cette dernière sur les bras. Et comme
un malheur ne vient jamais seul pour
Martha, sa patronne a engagé un autre
chef pour la seconder, un Italien (Sergio
Castellito) dont les méthodes, la décontraction, le panache ont le don de vider
en une fraction de seconde sa minuscule réserve de patience.
T
« Pour son premier long métrage, on peut
dire que Sandra Nettelbeck n’a pas raté son
entrée. Voilà le portrait d’une femme prisonnière d’elle-même doublé d’un mélodrame sensible, car cette petite fille vient
lester sa vie d’un poids qui lui fait comprendre qu’il existe une responsabilité audelà de la réussite d’un bon dîner. Quant
à l’assaisonnement, il vient de ce choc des
cultures, choc des cuisines, choc des
approches de la vie.
Il faut un nombre incalculable de
secondes à Cecilia pour réaliser ce qui
vient de se passer. Il faut les cris de la
conductrice de l’auto tamponneuse pour
qu’elle sorte de sa stupeur. Elles étaient
deux dans la Volvo : Maria au volant, sa
fille Stine à ses côtés. Toutes deux sont
horrifiées, s’affolent, réclament des
secours. A la toute petite échelle de ces
quatre individus, le monde vient de basculer. Joaquim n’en mourra pas, mais il
restera paralysé, tétraplégique à vie. Par
contre, ses facultés intellectuelles sont
intactes, il va pouvoir bien mesurer tout
ce qu’il a perdu.
Le film est commencé depuis un quart
d’heure à peine. Il nous reste tout le
temps de faire vraiment connaissance
avec les personnages, et de comprendre
Dans la banlieue viennoise, la canicule sévit et libère bien des
pulsions. Un portrait effarant et affolant de la classe moyenne
autrichienne. Grand Prix du Jury à Venise 2001
L
u début, c’est le bonheur. Cecilia et
Joaquim sont jeunes, pas vilains de
leur personne, pleins de vie et d’envies,
et ils s’aiment. Un jour joyeux se lève.
Cecilia et Joaquim en font autant et partent dans leur petite automobile. Il va
étudier la géographie, elle va rejoindre
le restaurant où elle travaille comme cuistot. Il descend de voiture, l’embrasse,
s’écarte pour refermer la portière… et se
fait percuter de plein fouet par une Volvo
qui passait par là !
A
Si l’entrée est réussie, c’est qu’elle est subtile, ce n’est pas choucroute contre raviolis.
Tout est ici autrement plus sensible, nuancé, délicat. Martha officie dans un restaurant très classe et la mise en scène est à
l’avenant, stylée. (…) Keith Jarrett et Arvo
Pärt assurent l’atmosphère musicale plutôt
sélecte, alors qu’on fait la découverte de
Martina Gedeck, actrice allemande, dont
le charme sévère et la précision bouleversante font merveille face à un Sergio
Castellitto à point, délicat, attachant, tendre
et italien.
Bon appétit ! » (Fernand Denis,
La Libre Belgique)
de Sandra Nettelbeck, Allemagne, 2002, 1 h 47,
VO
Avec Martina Gedeck, Sergio Castellito,
Maxime Foerste, Sibylle Canonica
www.bellamartha.de/
Parc/Churchill
les bouleversements que va engendrer
pour eux ce terrible accident.
La relation entre Joaquim et Cecilia
est brisée en plein élan. Rien ne peut plus
être comme avant : il se ferme, il en
devient méchant, il la repousse, elle ne
sait comment réagir. La vie de Maria et
de Stine est complètement perturbée
aussi. Culpabilité, remords, désir de réparer, de consoler. Niels, le mari de Maria,
médecin dans l’hôpital où est soigné
Joaquim, est mis à contribution : c’est
lui qui va parler avec Cecilia, la réconforter. Et peu à peu se crée entre eux un
lien un peu plus étroit que prévu…
Aucune dramatisation excessive, aucun
pathos, aucun rebondissement de scénario pour faire beau ou comique ou intelligent. Non, un regard lucide mais bienveillant, une attention de chaque instant,
un sens aigu de l’observation, et un vrai
courage pour aborder franchement la douleur, les petits mensonges, les désarrois,
les accès de cruauté. C’est la vie qui va,
qui rit, qui blesse, qui bifurque sans prévenir. C’est simple, c’est modeste et c’est
passionnant, profondément émouvant.
La Gazette Utopia
de Susanne Bier, Danemark, 2002, 1 h 58, VO
Avec Mads Mikkelsen, Sonja Richter,
Nikolaj Lie Kaas, Paprika Steen
Churchill
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
9
DU VENDREDI 4 JUILLET AU JEUDI 10 JUILLET
P A R C
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 4 juillet
www.grignoux.be
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Les enfants de la pluie
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Loulou et autres loups...
15:30 Il est plus facile pour un…
16:00 Filles uniques
16:00 Un monde presque paisible
15:15 Lilya 4-ever
17:45 Bowling for Columbine
18:00 Filles uniques
18:15 Les Triplettes de Belleville
17:30 Madame Satã
20:15 Il est plus facile pour un…
20:15 Filles uniques
20:00 Les Triplettes de Belleville
20:00 Any Way the Wind Blows
22:20 Le mystère de la chambre…
22:00 Dolls
21:45 La 25e heure
22:20 En territoire indien
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Les enfants de la pluie
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:15 Prop et Berta
15:30 Il est plus facile pour un…
16:15 Filles uniques
15:45 En territoire indien
16:00 Dogville
17:35 Arrête-moi si tu peux
18:00 Les enfants de la pluie
17:45 Jules et Jim
20:15 Le mystère de la chambre…
20:00 Filles uniques
20:00 Swimming Pool
19:45 Lilya 4-ever
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
21:45 Any Way the Wind Blows
22:00 Les Triplettes de Belleville
22:00 Filles uniques
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Les Triplettes de Belleville
14:00 Les enfants de la pluie
14:15 Loulou et autres loups...
15:35 Le mystère de la chambre…
16:00 Filles uniques
15:45 Swimming Pool
16:00 Dogville
18:00 Arrête-moi si tu peux
18:00 Filles uniques
18:00 Les enfants de la pluie
20:35 Il est plus facile pour un…
20:00 Filles uniques
20:00 Les Triplettes de Belleville
19:30 En territoire indien
21:45 Dark Water
21:45 Madame Satã
21:30 Dolls
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Filles uniques
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Prop et Berta
15:30 Le mystère de la chambre…
16:00 Les enfants de la pluie
16:00 Swimming Pool
15:30 Un monde presque paisible
17:45 Bowling for Columbine
18:00 Filles uniques
18:15 Les Triplettes de Belleville
18:00 En territoire indien
20:15 Il est plus facile pour un…
20:00 Les enfants de la pluie
20:00 Lilya 4-ever
20:15 Dogville
21:45 Demonlover
22:15 Filles uniques
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Les enfants de la pluie
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Loulou et autres loups...
15:30 Arrête-moi si tu peux
15:45 Filles uniques
15:45 Lilya 4-ever
15:30 En territoire indien
18:15 Il est plus facile pour un…
17:30 Filles uniques
18:00 Les Triplettes de Belleville
17:30 Madame Satã
19:45 Dolls
20:00 Any Way the Wind Blows
22:00 Demonlover
22:30 Dark Water
samedi 5 juillet
dimanche 6 juillet
3 rue Pont d’Avroy Liège
04 221 14 08
À DEUX PAS DU
CHURCHILL !
Superbes bijoux mexicains,
indiens.
Vêtements indiens,
large gamme d’objets.
Statues, masques ethniques.
Cadeaux originaux pour
toutes
les bourses.
ENTRÉE LIBRE !
lundi 7 juillet
mardi 8 juillet
20:30 Le mystère de la chambre…
19:30 The Hours
+ débat « Femme et livre »
mercredi 9 juillet
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les enfants de la pluie
14:15 Les Triplettes de Belleville
14:00 Prop et Berta
16:15 Les aventures de Porcinet
15:45 Filles uniques
16:00 Loulou et autres loups...
15:30 Un monde presque paisible
17:45 Le mystère de la chambre…
17:30 La 25e heure
17:30 Lilya 4-ever
18:00 Dolls
20:15 Il est plus facile pour un…
20:15 Filles uniques
20:00 Les Triplettes de Belleville
20:15 En territoire indien
22:00 Jules et Jim
21:45 Any Way the Wind Blows
22:15 Swimming Pool
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Filles uniques
14:15 Les Triplettes de Belleville
14:00 Les enfants de la pluie
16:00 Sinbad, la légende des…
15:45 Lilya 4-ever
16:00 The Hours
15:45 Loulou et autres loups...
18:00 Il est plus facile pour un…
18:00 Filles uniques
18:15 Les Triplettes de Belleville
17:00 Dogville
20:15 Le mystère de la chambre…
20:00 Filles uniques
20:00 Jules et Jim
20:15 Les enfants de la pluie
21:45 Madame Satã
22:00 En territoire indien
22:00 Dark Water
jeudi 10 juillet
Tous les samedis à 21 h 15
CONCERTS D’ÉTÉ AU CAFÉ DU PARC
Entrée : 5 ¤
Gratuit pour les spectateurs de la séance du soir
(dans les limites des places disponibles) voir p.2
DU VENDREDI 11 JUILLET AU JEUDI 17 JUILLET
P A R C
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 11 juillet
14:30 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Il est plus facile pour un…
16:15 Filles uniques
15:45 Les enfants de la pluie
16:15 Lilya 4-ever
18:00 8 Mile
17:30 Il est plus facile pour un…
18:30 En territoire indien
20:15 Filles uniques
19:45 Il est plus facile pour un…
22:00 Auto Focus
22:00 Any Way the Wind Blows
DU VENDREDI 18 JUILLET AU JEUDI 24 JUILLET
P A R C
www.grignoux.be
14:15 The Hours
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 18 juillet
www.grignoux.be
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Loulou et autres loups...
14:15 Les aventures de Porcinet
14:15 The Hours
16:15 Les enfants de la pluie
15:30 Les Triplettes de Belleville
16:00 Filles uniques
16:30 Loulou et autres loups...
17:00 Le mystère de la chambre…
18:00 A la petite semaine
17:30 8 Mile
17:45 Il est plus facile pour un…
17:45 Lilya 4-ever
20:30 Les Triplettes de Belleville
20:00 La 25e heure
20:00 The Quiet American
20:00 Filles uniques
20:15 Historias minimas
20:00 En territoire indien
22:15 Le mystère de la chambre…
22:30 Madame Satã
22:15 A la petite semaine
21:45 Any Way the Wind Blows
22:15 Il est plus facile pour un…
22:00 Le mystère de la chambre…
samedi 12 juillet
samedi 19 juillet
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Loulou et autres loups...
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Les enfants de la pluie
14:00 Les enfants de la pluie
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Il est plus facile pour un…
14:00 Prop et Berta
16:15 Swimming Pool
15:15 Il est plus facile pour un…
15:30 Les Triplettes de Belleville
16:30 Dogville
15:45 Le pianiste
15:45 Les Triplettes de Belleville
16:15 Filles uniques
15:45 Arrête-moi si tu peux
18:15 Auto Focus
17:30 Lilya 4-ever
17:15 Dolls
18:30 The Quiet American
17:30 Auto Focus
18:00 Il est plus facile pour un…
18:30 En territoire indien
20:30 Filles uniques
19:45 Il est plus facile pour un…
19:45 Le mystère de la chambre…
20:00 En territoire indien
20:45 A la petite semaine
19:45 Le mystère de la chambre…
20:15 Filles uniques
20:30 Dogville
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
22:00 Il est plus facile pour un…
22:15 Les Triplettes de Belleville
22:00 Any Way the Wind Blows
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
22:00 The Hours
22:00 Il est plus facile pour un…
dimanche 13 juillet
dimanche 20 juillet
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Il est plus facile pour un…
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Loulou et autres loups...
14:15 Sinbad, la légende des…
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Loulou et autres loups...
14:00 Bowling for Columbine
15:45 Le pianiste
16:15 Les enfants de la pluie
16:00 Le mystère de la chambre…
15:15 The Hours
16:15 Les enfants de la pluie
16:00 Le mystère de la chambre…
15:15 Filles uniques
16:30 Dogville
18:30 Filles uniques
18:00 Il est plus facile pour un…
18:15 Les Triplettes de Belleville
17:30 En territoire indien
18:00 A la petite semaine
18:30 Les Triplettes de Belleville
17:30 Il est plus facile pour un…
20:15 8 Mile
20:15 Il est plus facile pour un…
20:00 Dolls
19:45 Any Way the Wind Blows
20:00 Le pianiste
20:15 Filles uniques
20:00 Le mystère de la chambre…
20:00 Any Way the Wind Blows
22:30 Dark Water
22:15 Madame Satã
22:15 Lilya 4-ever
22:00 Il est plus facile pour un…
22:15 Auto Focus
22:30 En territoire indien
lundi 14 juillet
lundi 21 juillet
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Il est plus facile pour un…
14:15 Loulou et autres loups...
14:15 Sinbad, la légende des…
14:15 Il est plus facile pour un…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Prop et Berta
15:45 Arrête-moi si tu peux
15:45 Jules et Jim
16:15 Les enfants de la pluie
15:30 The Hours
16:15 Les enfants de la pluie
16:30 Filles uniques
15:45 Le mystère de la chambre…
15:30 Arrête-moi si tu peux
18:30 Swimming Pool
18:00 Il est plus facile pour un…
18:15 Les Triplettes de Belleville
17:45 Any Way the Wind Blows
18:00 A la petite semaine
18:15 Filles uniques
18:00 Il est plus facile pour un…
18:15 En territoire indien
20:30 Filles uniques
20:15 Les enfants de la pluie
20:00 Le mystère de la chambre…
20:15 Dogville
20:00 The Quiet American
20:00 Auto Focus
20:15 Il est plus facile pour un…
20:15 Les Triplettes de Belleville
22:00 Il est plus facile pour un…
22:15 Les Triplettes de Belleville
22:15 Madame Satã
22:30 Filles uniques
22:00 Dog Days
14:15 Dog Days
mardi 15 juillet
mardi 22 juillet
14:00 Sinbad, la légende des…
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Il est plus facile pour un…
14:00 Prop et Berta
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Loulou et autres loups...
16:00 Arrête-moi si tu peux
16:00 Les enfants de la pluie
16:15 Les Triplettes de Belleville
15:30 Bowling for Columbine
16:15 A la petite semaine
15:45 Filles uniques
15:15 Il est plus facile pour un…
18:45 Filles uniques
17:45 Il est plus facile pour un…
18:00 Dolls
18:00 La 25e heure
18:15 Les enfants de la pluie
17:30 En territoire indien
17:30 Historias minimas
17:00 La peau douce
20:30 Auto Focus
20:00 Il est plus facile pour un…
20:15 Les Triplettes de Belleville
20:30 En territoire indien
20:00 The Quiet American
19:30 Filles uniques
19:45 Le mystère de la chambre…
19:30 Any Way the Wind Blows
22:15 Lilya 4-ever
22:00 Le mystère de la chambre…
22:30 Dark Water
21:30 Les Triplettes de Belleville
22:00 Il est plus facile pour un…
22:00 Lilya 4-ever
mercredi 16 juillet
mercredi 23 juillet
14:30 Sinbad, la légende des…
14:00 Prop et Berta
14:15 Les enfants de la pluie
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Sinbad, la légende des…
14:15 Il est plus facile pour un…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Prop et Berta
16:30 Swimming Pool
15:30 Il est plus facile pour un…
16:00 Les Triplettes de Belleville
15:30 En territoire indien
16:00 Les enfants de la pluie
16:30 Les Triplettes de Belleville
15:30 Le mystère de la chambre…
15:30 En territoire indien
18:30 Filles uniques
17:45 Il est plus facile pour un…
17:45 Le mystère de la chambre…
17:30 Jules et Jim
17:45 Le pianiste
18:15 Filles uniques
18:00 Il est plus facile pour un…
17:30 Lilya 4-ever
20:15 Le pianiste
20:00 Il est plus facile pour un…
20:00 Dolls
19:45 Lilya 4-ever
20:30 A la petite semaine
20:00 Le mystère de la chambre…
20:15 8 Mile
19:45 Dog Days
22:15 Dark Water
22:15 Les enfants de la pluie
22:00 Madame Satã
22:15 Madame Satã
22:30 Il est plus facile pour un…
22:15 Any Way the Wind Blows
14:00 Any Way the Wind Blows
jeudi 17 juillet
jeudi 24 juillet
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Loulou et autres loups...
14:15 Les aventures de Porcinet
14:15 Sinbad, la légende des…
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Loulou et autres loups...
16:00 8 Mile
16:00 Les enfants de la pluie
15:30 En territoire indien
16:00 Il est plus facile pour un…
16:15 Le pianiste
16:00 Swimming Pool
15:15 Il est plus facile pour un…
18:15 Swimming Pool
18:00 Les Triplettes de Belleville
17:30 Madame Satã
18:15 Jules et Jim
20:15 Filles uniques
19:45 Any Way the Wind Blows
19:45 Le mystère de la chambre…
20:30 Dogville
22:15 Il est plus facile pour un…
22:00 Dolls
18:00 Les Triplettes de Belleville
17:30 Le mystère de la chambre…
17:00 En territoire indien
19:00 The Quiet American
20:00 Filles uniques
20:00 Il est plus facile pour un…
19:45 La peau douce
21:15 A la petite semaine
21:45 Dog Days
22:15 Historias minimas
22:00 Auto Focus
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
10
DU VENDREDI 25 JUILLET AU JEUDI 31 JUILLET
P A R C
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 25 juillet
www.grignoux.be
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les enfants de la pluie
14:15 Prop et Berta
14:00 Les aventures de Porcinet
16:00 Les Triplettes de Belleville
16:00 Filles uniques
15:45 Swimming Pool
15:30 Il est plus facile pour un…
17:45 A la petite semaine
17:45 Lilya 4-ever
17:45 Le mystère de la chambre…
17:35 En territoire indien
19:45 La vie de David Gale
20:00 The Quiet American
20:15 Open Hearts
19:45 Une adolescente
22:15 Any Way the Wind Blows
22:15 Il est plus facile pour un…
22:30 Filles uniques
22:15 Dog Days
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Loulou et autres loups...
14:15 Les enfants de la pluie
16:15 A la petite semaine
15:45 La peau douce
15:15 8 Mile
16:00 Lilya 4-ever
18:15 Laisse tes mains sur mes…
18:00 Filles uniques
17:30 Il est plus facile pour un…
18:15 En territoire indien
20:30 Les Triplettes de Belleville
20:00 The Quiet American
19:45 Il est plus facile pour un…
20:15 Historias minimas
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
22:15 Filles uniques
22:00 Une adolescente
22:15 Le mystère de la chambre…
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Les enfants de la pluie
14:15 Prop et Berta
16:15 Les Triplettes de Belleville
15:30 Swimming Pool
15:45 Il est plus facile pour un…
16:00 Filles uniques
18:00 A la petite semaine
17:30 The Quiet American
18:00 Le mystère de la chambre…
17:45 La peau douce
20:00 La vie de David Gale
20:00 Il est plus facile pour un…
20:15 Filles uniques
20:00 Une adolescente
22:15 Madame Satã
22:00 Open Hearts
22:30 En territoire indien
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Il est plus facile pour un…
14:15 Loulou et autres loups...
16:00 Laisse tes mains sur mes…
15:45 Lilya 4-ever
16:15 Les enfants de la pluie
15:30 Historias minimas
18:15 Les Triplettes de Belleville
18:00 The Quiet American
18:15 En territoire indien
17:30 Swimming Pool
20:30 Filles uniques
20:15 Open Hearts
19:45 Dog Days
22:15 The Quiet American
22:30 Il est plus facile pour un…
22:15 Une adolescente
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Il est plus facile pour un…
14:00 Prop et Berta
16:15 A la petite semaine
15:45 Open Hearts
18:15 Respiro
18:00 Filles uniques
17:00 Le mystère de la chambre…
17:30 Bowling for Columbine
20:15 Les Triplettes de Belleville
20:00 Auto Focus
19:45 Une adolescente
20:00 The Quiet American
22:00 Historias minimas
22:15 Le mystère de la chambre…
22:15 Dog Days
Ve n e z a p p r é c i e r l a c u i s i n e i n d i e n n e
traditionnelle,
ses vins et ses bières.
MENUS SPÉCIAUX
d’initiation du
Gandhi avec des
plats raffinés
(aigre-doux,
moyennement et
très épicés) aux
différents parfums.
GANDHI
RESTAURANT
INDIEN
Fermé mardi
ouvert de 12 h à 15 h
et de 18 h à 23 h
110 rue Grétry 4020 Liège
tél. & fax 04.344.18.28
samedi 26 juillet
dimanche 27 juillet
lundi 28 juillet
mardi 29 juillet
15:30 Les enfants de la pluie
mercredi 30 juillet
Hernán Fierro & Doris Aguado
14:30 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Prop et Berta
14:15 Loulou et autres loups...
16:15 Les Triplettes de Belleville
15:30 8 Mile
16:00 Filles uniques
15:30 Swimming Pool
18:00 Respiro
17:45 The Quiet American
17:45 Il est plus facile pour un…
17:30 Une adolescente
20:00 A la petite semaine
20:15 Filles uniques
20:00 Le mystère de la chambre…
20:15 Dogville
22:00 Any Way the Wind Blows
22:00 The Quiet American
22:15 Il est plus facile pour un…
jeudi 31 juillet
04.232.17.27
14:30 Sinbad, la légende des…
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Il est plus facile pour un…
14:00 Loulou et autres loups...
16:15 Les Triplettes de Belleville
16:00 Filles uniques
16:15 Prop et Berta
15:15 Le mystère de la chambre…
18:00 Laisse tes mains sur mes…
17:45 Lilya 4-ever
18:00 Il est plus facile pour un…
17:30 Dog Days
20:15 La vie de David Gale
20:00 The Quiet American
20:15 Open Hearts
20:00 Historias minimas
22:15 Auto Focus
22:30 Filles uniques
22:00 Une adolescente
C A F E R E S TA U R A N T
RELIURE-DORURE
78 rue sur la Fontaine 4000 LIÈGE
Marie et Etienne Pichault
DU VENDREDI 1er AOÛT AU JEUDI 7 AOÛT
P A R C
C H U R C H I L L
vendredi 1er août
programmation : 04 343 24 67
14:15 Il est plus facile pour un…
PLATS À EMPORTER
www.grignoux.be
14:30 Les aventures de Porcinet
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Loulou et autres loups...
16:15 Les Triplettes de Belleville
16:00 Filles uniques
18:00 A la petite semaine
17:45 Laisse tes mains sur mes…
17:15 La vie de David Gale
17:30 Lilya 4-ever
20:00 The Quiet American
20:00 Filles uniques
20:00 Meisje
20:15 Il est plus facile pour un…
22:15 Le mystère de la chambre…
21:45 Madame Satã
21:45 Une adolescente
22:20 Ken Park
14:15 Les aventures de Porcinet
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Filles uniques
14:00 Loulou et autres loups...
16:00 Les Triplettes de Belleville
16:15 Loulou et autres loups...
15:45 Il est plus facile pour un…
15:15 Meisje
17:45 Le mystère de la chambre…
17:30 Respiro
18:00 Historias minimas
17:15 Une adolescente
20:15 The Quiet American
19:45 Filles uniques
20:00 Il est plus facile pour un…
20:00 Open Hearts
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
21:30 Fahrenheit 451
22:15 Ken Park
22:15 En territoire indien
14:15 Les Triplettes de Belleville
14:00 Sinbad, la légende des…
14:15 Il est plus facile pour un…
14:00 Meisje
16:00 A la petite semaine
15:45 Fahrenheit 451
16:30 La vie de David Gale
15:45 Filles uniques
18:00 Le mystère de la chambre…
18:00 Laisse tes mains sur mes…
20:15 The Quiet American
20:15 Filles uniques
19:30 Il est plus facile pour un…
20:00 Ken Park
22:00 Open Hearts
21:45 Une adolescente
22:00 Lilya 4-ever
04 223 65 86
Ouvert à midi : du lundi au vendredi. Le soir : le vendredi
15:15 Fahrenheit 451
CAFETERIA
MATINALE
PETITS-DÉJEUNERS
À LA QUÉBECOISE
samedi 2 août
Ouvert du mardi
au dimanche inclus de
8 h 30 à 12 h 30
27 rue de Tilleur
derrière
l’Eglise St-Gilles
04 252 46 46
dimanche 3 août
UN PETIT AIR DE VACANCES...
17:30 Dog Days
lundi 4 août
Assis à la terrrasse, au calme, face aux coteaux, venez
découvrir une cuisine d’ici et d’ailleurs concoctée chez
nous avec des produits frais.
15:00 Les aventures de Porcinet
Menus d’été : 20 ¤
16:30 Les Triplettes de Belleville
22 Rue du Potay Liège / 04 223 08 64
18:15 Filles uniques
Réservation souhaitée
14:00 Les aventures de Porcinet
15:45 Le mystère de la chambre…
18:00 Il est plus facile pour un…
20:15 The Quiet American
mercredi 6 août
14:30 Sinbad, la légende des…
16:30 Les Triplettes de Belleville
FERMETURE POUR TRAVAUX DE RÉNOVATION
LA MARIOUCHE
Spécialités marocaines :
couscous, tagines, grillades…
Plats à emporter
FERMÉ LE SAMEDI MIDI ET LE DIMANCHE TOUTE LA JOURNÉE
23 rue Souverain-Pont · 4000 Liège · 04 222 14 88
SUR PRÉSENTATION DE CE BON, UN THÉ À LA MENTHE VOUS SERA OFFERT
RESTAURANT
mardi 5 août
RESTAURANT
20:00 Il est plus facile pour un…
18:15 Filles uniques
20:15 A la petite semaine
jeudi 7 août
14:15 Sinbad, la légende des…
16:15 Les Triplettes de Belleville
18:00 Il est plus facile pour un…
20:15 The Quiet American
www.grignoux.be
Programmation, évènements, liens vers les sites des films
www.grignoux.be
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
DU VENDREDI 8 AOÛT AU JEUDI 14 AOÛT
P A R C
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 8 août
www.grignoux.be
16:00 Il est plus facile pour un…
18:15 Les Triplettes de Belleville
20:00 A la petite semaine
Contactez-nous
samedi 9 août
OFFRE DE RÉOUVERTURE APRÈS RÉNOVATION
14:30 Sinbad, la légende des…
5e étage de l’IPES
04.234.97.10 - 14 - 15
à partir du 25 août
7 jours au prix plancher
SOCIÉTÉ DANTE ALIGHIERI DE LIÈGE
du lundi 11 au dimanche 17 août
au CHURCHILL
• 1er niveau : 9-11 h • 2e niveau : 11-13 h
COURS D’ITALIEN
20:15 Le crime du Père Amaro
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
dimanche 10 août
14:30 Sinbad, la légende des…
PRIX UNIQUE : 3,7 ¤
À TOUTES LES SÉANCES
16:30 Les Triplettes de Belleville
18:15 A la petite semaine
20:15 The Quiet American
lundi 11 août
14:30 Les aventures de Porcinet
16:15 Sinbad, la légende des…
18:15 Les Triplettes de Belleville
20:00 Bella Martha
INSTITUT PROVINCIAL D’ENSEIGNEMENT
DE PROMOTION SOCIALE
FORMATIONS POUR ADULTES
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22:00 The Quiet American
18:00 Joue-la comme Beckham
ENSEIGNEMENT
DE LA PROVINCE
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43 quai des Carmes 4101 Jemeppe
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Les langues, la bureautique, l’informatique
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appliquée, le secrétariat, la comptabilité, le métier
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Titre
14:15 Les aventures de Porcinet
16:15 Les Triplettes de Belleville
11
20:00 A la petite semaine
20:00 Il est plus facile pour un…
19:45 Le fils de la mariée
22:00 The Quiet American
22:15 La secrétaire
22:15 Ken Park
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 La forteresse suspendue
14:15 Le fils de la mariée
14:15 L’ours plume
16:00 Joue-la comme Beckham
16:00 Respiro
18:15 Bella Martha
18:00 The Quiet American
17:00 Une adolescente
17:45 Open Hearts
20:15 Le crime du Père Amaro
20:15 La secrétaire
19:45 Le mystère de la chambre…
20:15 Filles uniques
22:15 A la petite semaine
22:00 Fahrenheit 451
22:00 Il est plus facile pour un…
14:30 Les aventures de Porcinet
14:00 L’ours plume
14:15 Le fils de la mariée
14:30 Il est plus facile pour un…
16:15 Sinbad, la légende des…
15:45 Filles uniques
18:15 Les Triplettes de Belleville
17:30 A la petite semaine
17:00 Le mystère de la chambre…
17:15 La secrétaire
20:00 Bella Martha
19:30 Il est plus facile pour un…
19:30 Le fils de la mariée
19:45 The Quiet American
21:45 La vie de David Gale
22:00 Dog Days
22:00 Ken Park
14:30 Les aventures de Porcinet
14:00 La forteresse suspendue
14:30 Respiro
14:00 L’ours plume
16:15 Les Triplettes de Belleville
16:00 Filles uniques
18:00 Bella Martha
17:45 Laisse tes mains sur mes…
17:15 Le fils de la mariée
17:45 Ken Park
20:15 Le crime du Père Amaro
20:00 A la petite semaine
19:45 Open Hearts
20:00 Meisje
22:00 The Quiet American
22:00 8 Mile
21:45 Le fils de la mariée
mardi 12 août
16:00 Meisje
mercredi 13 août
jeudi 14 août
15:45 En territoire indien
DU VENDREDI 15 AOÛT AU JEUDI 21 AOÛT
P A R C
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 15 août
14:30 Le fils de la mariée
www.grignoux.be
14:00 La forteresse suspendue
14:00 Sinbad, la légende des…
16:00 Joue-la comme Beckham
16:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Les aventures de Porcinet
18:15 Les enfants de la pluie
17:45 Laisse tes mains sur mes…
17:15 Les vacances de M. Hulot
18:00 Bord de mer
20:15 Mariées mais pas trop
20:00 The Quiet American
19:45 Le fils de la mariée
20:00 La secrétaire
22:15 Le crime du Père Amaro
22:15 Meisje
22:15 Filles uniques
22:00 A la petite semaine
15:15 L’ours plume
14:15 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Les vacances de M. Hulot
17:00 Jour de fête
16:00 A la petite semaine
15:30 La vie de David Gale
16:00 Open Hearts
18:30 Les enfants de la pluie
18:00 Les Triplettes de Belleville
18:15 Il est plus facile pour un…
18:15 Meisje
20:30 Mariées mais pas trop
19:45 The Quiet American
20:30 Filles uniques
20:15 Bella Martha
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
22:00 Le fils de la mariée
22:15 La secrétaire
22:15 Ken Park
14:30 L’ours plume
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les vacances de M. Hulot
14:15 Le fils de la mariée
16:15 Les enfants de la pluie
16:00 Les Triplettes de Belleville
16:00 Bord de mer
18:00 Mariées mais pas trop
17:35 The Quiet American
18:00 Filles uniques
17:00 Le mystère de la chambre…
20:00 Le crime du Père Amaro
20:00 A la petite semaine
20:00 Il est plus facile pour un…
19:45 Une adolescente
22:00 Le fils de la mariée
22:15 La secrétaire
22:15 The Quiet American
14:00 L’ours plume
14:00 Sinbad, la légende des…
14:30 Les vacances de M. Hulot
14:00 Les aventures de Porcinet
15:45 Joue-la comme Beckham
15:45 Laisse tes mains sur mes…
16:30 Le mystère de la chambre…
15:45 Filles uniques
18:00 Les enfants de la pluie
18:00 The Quiet American
19:45 Jour de fête
20:30 Filles uniques
19:45 A la petite semaine
20:00 Meisje
21:15 Les enfants de la pluie
22:15 Ken Park
21:45 Il est plus facile pour un…
21:45 Le fils de la mariée
15:00 Les enfants de la pluie
14:00 Sinbad, la légende des…
14:30 Mon oncle
14:00 Les aventures de Porcinet
17:00 La forteresse suspendue
16:00 A la petite semaine
19:00 Jour de fête
18:00 Les vacances de M. Hulot
17:00 Le fils de la mariée
17:30 Bella Martha
20:30 Playtime
20:00 Le mystère de la chambre…
19:45 Le fils de la mariée
19:45 La mariée était en noir
22:15 Filles uniques
22:15 Les Triplettes de Belleville
22:00 Il est plus facile pour un…
14:00 L’ours plume
14:00 Sinbad, la légende des…
14:15 Bella Martha
14:00 Les aventures de Porcinet
15:45 Les enfants de la pluie
16:00 Filles uniques
16:30 The Quiet American
15:45 Bord de mer
17:30 Playtime
17:45 A la petite semaine
20:15 Mariées mais pas trop
20:00 Les Triplettes de Belleville
19:45 Mon oncle
20:00 La secrétaire
21:45 The Quiet American
22:00 Filles uniques
22:00 La mariée était en noir
14:00 La forteresse suspendue
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Le fils de la mariée
16:00 Les enfants de la pluie
16:00 A la petite semaine
15:45 Filles uniques
18:00 Le crime du Père Amaro
18:00 Les Triplettes de Belleville
17:30 Bella Martha
17:00 Une adolescente
20:15 Mariées mais pas trop
20:00 The Quiet American
20:00 Meisje
19:45 Open Hearts
22:15 Ken Park
21:45 La vie de David Gale
22:00 Il est plus facile pour un…
15:45 Bella Martha
samedi 16 août
dimanche 17 août
lundi 18 août
17:30 Le fils de la mariée
mardi 19 août
15:45 Filles uniques
mercredi 20 août
17:45 Il est plus facile pour un…
jeudi 21 août
• 3e niveau : 9-11 h • 4e niveau : 11-13 h
ULg 7 place du XX Août, Salle de l’Horloge, Liège à partir de fin septembre
Renseignements : 04 223 50 52 – e-mail :[email protected]
Possibilité d’obtenir un diplôme délivré par la Société Dante Alighieri de Rome
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
12
DU VENDREDI 22 AOÛT AU JEUDI 28 AOÛT
P A R C
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 22 août
www.grignoux.be
14:00 L’ours plume
14:00 Jour de fête
14:00 Les Triplettes de Belleville
15:45 Stupeur et tremblements
15:45 Les enfants de la pluie
15:45 Bella Martha
14:15 Sinbad, la légende des…
18:00 Mariées mais pas trop
17:45 Ken Park
18:00 Filles uniques
17:00 Joue-la comme Beckham
20:00 Ce jour-là
20:00 A la petite semaine
20:00 Toutes les hôtesses de l’air…
19:45 Le fils de la mariée
22:05 Mariées mais pas trop
22:00 The Quiet American
22:00 Il est plus facile pour un…
22:15 Les lois de l’attraction
14:15 La forteresse suspendue
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Les aventures de Porcinet
14:30 Le bruit, l’odeur et…
16:15 Les vacances de M. Hulot
15:45 Bord de mer
15:45 Joue-la comme Beckham
18:15 Ce jour-là
17:45 Les enfants de la pluie
18:00 Filles uniques
17:15 Le fils de la mariée
20:30 Mariées mais pas trop
19:45 Les lois de l’attraction
20:00 Il est plus facile pour un…
20:00 The Quiet American
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
22:00 Le crime du Père Amaro
22:15 A la petite semaine
22:15 Bella Martha
14:15 L’ours plume
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:30 Le mystère de la chambre…
16:00 Stupeur et tremblements
16:00 Les enfants de la pluie
15:45 The Quiet American
18:15 Mariées mais pas trop
17:45 Bella Martha
18:15 Filles uniques
17:00 Playtime
20:15 Ce jour-là
20:00 A la petite semaine
20:00 Bord de mer
19:45 Il est plus facile pour un…
22:00 Le bruit, l’odeur et…
21:45 Le fils de la mariée
22:00 Les lois de l’attraction
14:00 La forteresse suspendue
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Le fils de la mariée
16:00 Mon oncle
16:00 Bord de mer
15:45 Meisje
18:15 Les vacances de M. Hulot
18:00 Les enfants de la pluie
18:00 Toutes les hôtesses de l’air…
17:15 A la petite semaine
20:15 Stupeur et tremblements
20:00 Le bruit, l’odeur et…
20:00 Les lois de l’attraction
19:45 Le crime du Père Amaro
22:15 La secrétaire
22:15 Il est plus facile pour un…
22:00 The Quiet American
14:15 La forteresse suspendue
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Les aventures de Porcinet
14:30 Sinbad, la légende des…
16:15 Le papillon
16:00 A la petite semaine
15:45 Le mystère de la chambre…
18:00 Mariées mais pas trop
18:00 La secrétaire
18:00 Il est plus facile pour un…
17:15 Le bruit, l’odeur et…
20:00 Ce jour-là
20:15 Les enfants de la pluie
20:15 Jour de fête
20:00 Bella Martha
22:00 Ken Park
21:45 Le fils de la mariée
22:00 Toutes les hôtesses de l’air…
14:15 L’ours plume
14:00 Les Triplettes de Belleville
14:00 Les aventures de Porcinet
14:30 Sinbad, la légende des…
16:00 Les vacances de M. Hulot
15:45 Les enfants de la pluie
15:30 Joue-la comme Beckham
18:00 Stupeur et tremblements
17:45 The Quiet American
17:45 Meisje
17:00 Le mystère de la chambre…
20:15 Mariées mais pas trop
20:15 La secrétaire
19:45 Le fils de la mariée
19:30 Playtime
22:15 Ken Park
22:15 Bord de mer
22:00 Il est plus facile pour un…
14:00 La forteresse suspendue
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les aventures de Porcinet
14:15 Il est plus facile pour un…
16:00 Le papillon
16:00 A la petite semaine
15:45 Bella Martha
17:45 Mon oncle
18:00 Les enfants de la pluie
17:45 Toutes les hôtesses de l’air…
17:00 Le fils de la mariée
20:15 Mariées mais pas trop
20:00 A la petite semaine
19:45 Les Triplettes de Belleville
19:45 The Quiet American
22:00 Ken Park
21:30 Playtime
22:00 Les lois de l’attraction
samedi 23 août
dimanche 24 août
lundi 25 août
mardi 26 août
mercredi 27 août
jeudi 28 août
DU VENDREDI 29 AOÛT AU JEUDI 4 SEPTEMBRE
P A R C
C H U R C H I L L
programmation
: 04 343 24 67
apparences
vendredi 29 août
14:30 La forteresse suspendue
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les vacances de M. Hulot
16:30 Le papillon
16:00 Iran sous le voile des…
16:00 Les enfants de la pluie
18:15 Jour de fête
18:00 Les Triplettes de Belleville
18:00 Filles uniques
20:00 Les égarés
20:00 Mariées mais pas trop
20:00 A la petite semaine
22:00 Ce jour-là
22:00 The Quiet American
22:00 Il est plus facile pour un…
DU VENDREDI 5 SEPTEMBRE AU JEUDI 11 SEPTEMBRE
P A R C
www.grignoux.be
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 5 septembre
14:15 Mon oncle
www.grignoux.be
14:00 Mariées mais pas trop
14:00 A la petite semaine
16:00 Filles uniques
16:00 Ce jour-là
16:00 Etre et avoir
17:00 Mariées mais pas trop
17:45 Dirty Pretty Things
18:15 Mariées mais pas trop
18:00 Il est plus facile pour un…
17:00 Le bruit, l’odeur et…
19:45 Le fils de la mariée
20:00 Les égarés
20:30 Ce jour-là
20:15 A la petite semaine
19:45 Le fils de la mariée
22:15 Toutes les hôtesses de l’air…
22:00 Dirty Pretty Things
22:30 Mariées mais pas trop
22:15 The Quiet American
22:15 Les lois de l’attraction
14:30 Le fils de la mariée
samedi 30 août
14:15 Stupeur et tremblements
samedi 6 septembre
14:00 L’ours plume
14:00 Sinbad, la légende des…
14:00 Les enfants de la pluie
14:15 Loulou et autres loups...
14:15 Le papillon
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Sinbad, la légende des…
15:45 Playtime
16:00 Mariées mais pas trop
16:00 Bord de mer
15:30 Le bruit, l’odeur et…
16:00 Le mystère de la chambre…
16:00 Tout près des étoiles
16:00 Les enfants de la pluie
18:15 Ce jour-là
18:00 Etre et avoir
18:00 Filles uniques
17:45 Il est plus facile pour un…
18:15 Les égarés
18:00 Iran sous le voile des…
17:45 A la petite semaine
17:30 Ce jour-là
20:30 Les égarés
20:15 Mariées mais pas trop
19:45 A la petite semaine
20:00 Le mystère de la chambre…
20:15 Dirty Pretty Things
20:00 Mariées mais pas trop
19:45 Stupeur et tremblements
19:45 The Quiet American
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
22:15 Les Triplettes de Belleville
21:45 Le fils de la mariée
22:15 Les lois de l’attraction
CONCERT AU CAFÉ à 21 H 15
22:15 Mariées mais pas trop
22:00 Le bruit, l’odeur et…
22:00 Le fils de la mariée
14:30 Le fils de la mariée
dimanche 31 août
dimanche 7 septembre
14:30 La forteresse suspendue
14:00 Les vacances de M. Hulot
14:15 Les aventures de Porcinet
14:00 Les enfants de la pluie
14:30 L’ours plume
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Sinbad, la légende des…
16:30 Jour de fête
16:00 Mariées mais pas trop
16:00 Les Triplettes de Belleville
15:45 Le fils de la mariée
16:15 Filles uniques
15:45 Les enfants de la pluie
15:45 Tout près des étoiles
18:00 Les égarés
18:00 Les enfants de la pluie
17:45 Bella Martha
18:15 Filles uniques
18:00 Les égarés
17:45 Mariées mais pas trop
17:45 Le bruit, l’odeur et…
17:00 The Quiet American
20:00 Ce jour-là
19:45 Mariées mais pas trop
20:00 A la petite semaine
20:00 Le bruit, l’odeur et…
20:00 Dirty Pretty Things
19:45 Ce jour-là
20:00 Il est plus facile pour un…
19:45 Les lois de l’attraction
21:45 Les lois de l’attraction
22:00 Il est plus facile pour un…
22:15 Toutes les hôtesses de l’air…
21:45 Mariées mais pas trop
22:15 A la petite semaine
22:00 The Quiet American
14:15 The Quiet American
14:00 Tout près des étoiles
14:00 Mariées mais pas trop
16:00 A la petite semaine
16:00 Ce jour-là
17:00 Le fils de la mariée
18:00 Iran sous le voile des…
18:00 Etre et avoir
19:45 The Quiet American
20:00 Mariées mais pas trop
20:00 Toutes les hôtesses de l’air…
22:05 Ce jour-là
22:00 Il est plus facile pour un…
22:00 Les lois de l’attraction
14:15 Le fils de la mariée
14:00 Tout près des étoiles
14:00 Etre et avoir
16:00 Ce jour-là
16:00 Mariées mais pas trop
lundi 1er septembre
lundi 8 septembre
14:00 Mariées mais pas trop
14:15 The Quiet American
14:00 A la petite semaine
16:00 Stupeur et tremblements
16:00 Bella Martha
16:00 Mon oncle
18:05 Ce jour-là
18:15 Les Triplettes de Belleville
17:00 Le crime du Père Amaro
18:15 Les enfants de la pluie
20:15 Les égarés
20:00 A la petite semaine
19:45 La secrétaire
20:15 Meisje
22:00 Mariées mais pas trop
21:45 Le fils de la mariée
22:00 Les lois de l’attraction
mardi 2 septembre
FERMETURE
POUR
TRAVAUX
mardi 9 septembre
14:00 Mariées mais pas trop
14:00 Le mystère de la chambre…
15:30 Les égarés
16:00 A la petite semaine
16:15 Bord de mer
14:15 Mon oncle
17:30 Playtime
18:00 Mariées mais pas trop
18:00 Bella Martha
17:00 The Quiet American
17:00 The Quiet American
18:00 Il est plus facile pour un…
18:00 Stupeur et tremblements
20:15 Ce jour-là
20:00 The Quiet American
20:15 Etre et avoir
19:30 Le fils de la mariée
19:45 Etre et avoir
20:15 A la petite semaine
20:15 Mariées mais pas trop
22:15 Les Triplettes de Belleville
22:15 Les enfants de la pluie
22:00 Le crime du Père Amaro
21:45 The Quiet American
22:15 Ce jour-là
22:15 Toutes les hôtesses de l’air…
14:15 La forteresse suspendue
14:00 Les aventures de Porcinet
14:00 Sinbad, la légende des…
14:15 Le bruit, l’odeur et…
16:15 Le mystère de la chambre…
15:45 Les enfants de la pluie
15:45 Tout près des étoiles
mercredi 3 septembre
mercredi 10 septembre
14:15 L’ours plume
14:00 Les vacances de M. Hulot
14:00 Sinbad, la légende des…
16:00 Jour de fête
16:00 Les Triplettes de Belleville
15:45 Le bruit, l’odeur et…
14:15 Mon oncle
17:30 Playtime
17:45 Il est plus facile pour un…
18:00 Etre et avoir
17:00 Le fils de la mariée
18:30 Les Triplettes de Belleville
17:45 Mariées mais pas trop
17:45 Les lois de l’attraction
17:00 Le fils de la mariée
20:15 Les égarés
20:00 Mariées mais pas trop
20:15 Les enfants de la pluie
19:45 A la petite semaine
20:15 Les égarés
19:45 Ce jour-là
20:00 Toutes les hôtesses de l’air…
19:45 The Quiet American
22:00 Les lois de l’attraction
22:00 La secrétaire
21:45 Le bruit, l’odeur et…
21:45 Le fils de la mariée
22:00 Le bruit, l’odeur et…
22:00 Mariées mais pas trop
14:00 Etre et avoir
jeudi 4 septembre
jeudi 11 septembre
14:00 Mariées mais pas trop
14:00 Filles uniques
16:30 Les égarés
16:00 Les enfants de la pluie
16:00 A la petite semaine
14:15 Le fils de la mariée
14:15 Mariées mais pas trop
14:00 Stupeur et tremblements
16:30 Filles uniques
16:15 Ce jour-là
16:15 A la petite semaine
18:30 Jour de fête
18:00 Mariées mais pas trop
18:00 Filles uniques
20:00 Stupeur et tremblements
20:15 Les Triplettes de Belleville
20:00 Bord de mer
17:00 Etre et avoir
18:15 Les égarés
18:15 Mariées mais pas trop
18:15 The Quiet American
17:00 Le fils de la mariée
19:45 Bella Martha
20:15 Dirty Pretty Things
20:15 A la petite semaine
20:30 Iran sous le voile des…
22:00 Iran sous le voile des
21:45 The Quiet American
21:45 Il est plus facile pour un…
19:45 Le bruit, l’odeur et…
22:15 Ce jour-là
22:15 Les lois de l’attraction
22:00 The Quiet American
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
■ LE CRIME DU PÈRE AMARO
p. 14
de C. Carrera, Mexique, 2002, 1 h 59, VO
du samedi 9 août
au jeudi 21 août
Parc
Du samedi 23 août
au mardi 2 septembre
Churchill
■ DARK WATER
p. 6
de H. Nakata, Japon, 2002, 1 h 41, VO
Du Dimanche 6 juillet
au mercredi 16 juillet
Churchill
■ DEMONLOVER
d‘O. Assayas, France, 2002, 2 h 10
Lun 7 juillet à 21 h 45
Mar 8 juillet à 22 h
Une adolescente
■ LA 25e HEURE
de S. Lee, USA, 2002, 2 h 14, VO
Du vendredi 4 juillet
au mardi 15 juillet
p. 6
Churchill
■ 8 MILE
p. 5
de C. Hanson, USA, 2003, 1 h 51, VO
Du vendredi 11 juillet
au jeudi 17 juillet
Parc
Du vendredi 18 juillet
au jeudi 14 août
Churchill
■ A LA PETITE SEMAINE
de S. Karmann, France, 2003, 1 h 40
Du vendredi 18 juillet
au dimanche 10 août
Du lundi 11 août
au jeudi 11 septembre
■ UNE ADOLESCENTE
d’E. Okuda, Japon, 2001, 2 h 12, VO
Du vendredi 25 juillet
au jeudi 21 août
p. 7
Parc
Churchill
p. 4
Churchill
■ ANY WAY THE WIND BLOWS
p. 6
de T. Barman, Belgique, 2003, 2 h 05, VO
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 24 juillet
Churchill
Ven 25 juillet à 22 h 15
Parc
Mer 30 juillet à 22 h
Parc
■ ARRÊTE-MOI SI TU PEUX
p. 5
de S. Spielberg, USA, 2002, 2 h 20, VO
Du samedi 5 juillet
au mardi 15 juillet
Parc
Sam 19 juillet à 15 h 45
Churchill
Lun 21 juillet à 15 h 30
Churchill
■ AUTO FOCUS
p. 17
de P. Schrader, USA, 2002, 1 h 46, VO
Du vendredi 11 juillet
au mardi 15 juillet
Parc
Du samedi 19 juillet
au jeudi 31 juillet
Churchill
■ LES AVENTURES DE PORCINET
p. 18
de F. Glebas, USA, 2003, 1 h 15, vers. française
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 10 juillet
Parc
Du vendredi 11 juillet
au jeudi 31 juillet
Churchill
Du vendredi 1er août
au jeudi 14 août
Parc
Du vendredi 15 août
au mercredi 10 septembre
Churchill
■ BELLA MARTHA
p. 8
de S. Nettelbeck, Allemagne, 2002, 1 h 45, VO
Du lundi 11 août
au jeudi 14 août
Parc
Du vendredi 15 août
au jeudi 4 septembre
Churchill
■ BORD DE MER
p. 4
de J. Lopes-Surval, France, 2002, 1 h 30
Du vendredi 15 août
au jeudi 4 septembre
Churchill
■ BOWLING FOR COLUMBINE
p. 6
de M. Moore, USA/Canada, 2002, 2 h 01, VO
Ven 4 juillet à 17 h 50
Parc
Lun 7 juillet à 17 h 45
Parc
Du mardi 15 juillet
au mardi 29 juillet
Churchill
■ LE BRUIT, L’ODEUR
ET QUELQUES ÉTOILES…
d’E. Pittard, France, 2002, 1 h 50
Du samedi 23 août
au jeudi 11 septembre
p. 15
Churchill
■ CE JOUR-LÀ
p. 3
de R. Ruiz, France/Portugal/Suisse, 2003, 1 h 45
Du vendredi 22 août
au mardi 2 septembre
Parc
Du vendredi 5 septembre
au jeudi 11 septembre
Churchill
■ DIRTY PRETTY THINGS
de S. Frears, 2002, 1 h 47, VO
Du vendredi 5 septembre
au jeudi 11 septembre
p. 6
Churchill
Churchill
p. 20
Parc
■ DOG DAYS
p. 8
d’U. Seidl, Autriche, 2002, 2 h 01, VO
Du lundi 21 juillet
au mercredi 13 août
Churchill
■ DOGVILLE
p. 6
de L. Von Trier, Danemark, 2003, 2 h 58,
VO anglaise
Du samedi 5 juillet
au mercredi 30 juillet
Churchill
■ DOLLS
p. 6
de T. Kitano, Japon, 2002, 1 h 53, VO
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 17 juillet
Churchill
■ LES ÉGARÉS
d’A. Téchiné, France, 2003, 1 h 35
Du vendredi 29 août
au jeudi 11 septembre
■ EN TERRITOIRE INDIEN
de L. Epp, France, 2003, 1 h 37
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 14 août
p. 3
Parc
p. 7
Churchill
■ LES ENFANTS DE LA PLUIE
p. 19
de P. Leclerc, France/Corée du Sud, 2003, 1 h 26
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 17 juillet
Churchill
Du vendredi 18 juillet
au mercredi 23 juillet
Parc
Du vendredi 25 juillet
au mardi 29 juillet
Churchill
Du vendredi 15 août
au jeudi 21 août
Parc
Du vendredi 22 août
au mercredi 10 septembre
Churchill
■ ETRE ET AVOIR
de N. Philibert, France, 2002, 1 h 45
Du samedi 30 août
au jeudi 11 septembre
p. 15
Churchill
■ FAHRENHEIT 451
p. 16
de F. Truffaut, Grande-Bretagne, 1966, 1 h 53
Du vendredi 1er août
du mardi 12 août
■ FILLES UNIQUES
de P. Jolivet, France, 2003, 1 h 25
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 10 juillet
Du vendredi 11 juillet
au jeudi 17 juillet
Du vendredi 18 juillet
au dimanche 3 août
Lun 4 août à 18 h 15
Mer 6 août à 18 h 15
Du mardi 12 août
au jeudi 4 septembre
Du vendredi 5 septembre
au jeudi 11 septembre
Churchill
p. 6
Churchill
Parc
Churchill
Parc
Parc
Churchill
Parc
■ LE FILS DE LA MARIÉE
p. 14
de J. Campanella, Argentine, 2002, 2 h 03, VO
Du lundi 11 août
au jeudi 11 septembre
Churchill
■ LA FORTERESSE SUSPENDUE
de R. Cantin, Québec, 2001, 1 h 35
Mar 12 août à 14 h
Jeu 14 août à 14 h
Du vendredi 15 août
au mercredi 10 septembre
p. 18
Churchill
Churchill
Parc
■ HISTORIAS MINIMAS
p. 14
de C. Sorin, Argentine, 2002, 1 h 34, VO
Du vendredi 18 juillet
au samedi 2 août
Churchill
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13
■ THE HOURS
p. 15
de S. Daldry, Grande-Bretagne/USA, 2002,
1 h 55, VO
Du mardi 8 juillet
au samedi 19 juillet
Churchill
■ IL EST PLUS FACILE
p. 20
POUR UN CHAMEAU…
de V. Bruni-Tedeschi, France, 2003, 1 h 50
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 10 juillet
Parc
Du vendredi 11 juillet
au dimanche 3 août
Churchill
Du lundi 4 août
au vendredi 8 août
Parc
Du lundi 11 août
au mardi 9 septembre
Churchill
■ IRAN SOUS LE VOILE
p. 15
DES APPARENCES
de T. Michel, Belgique/France, 2002, 1 h 30, VO
Du vendredi 29 août
au jeudi 11 septembre
Churchill
■ JOUE-LA COMME BECKHAM
p. 5
de G. Chadha, Grande-Bretagne, 2002, 1 h 52,
VO
Du samedi 9 août
au lundi 18 août
Parc
Du vendredi 22 août
au mercredi 27 août
Churchill
■ JOUR DE FÊTE
de J. Tati, France, 1948, 1 h 10
Du samedi 16 août
au mardi 19 août
Ven 22 août à 14 h
Mar 26 août à 20 h 15
Du vendredi 29 août
au jeudi 4 septembre
■ JULES ET JIM
de F. Truffaut, France, 1962, 1 h 45
Du samedi 5 juillet
au jeudi 17 juillet
■ KEN PARK
de L. Clark, USA, 2002, 1 h 36, VO
Du vendredi 1er août
au jeudi 28 août
■ LAISSE TES MAINS
SUR MES HANCHES
de C. Lauby, France, 2003, 1 h 48
Du samedi 26 juillet
au jeudi 31 juillet
Du vendredi 1er août
au lundi 18 août
p. 16
Parc
Churchill
Churchill
Parc
p. 16
Churchill
p. 17
Churchill
p. 5
Parc
Churchill
■ LILYA 4-EVER
p. 6
de L. Moodysson, Suède, 2003, 1 h 49, VO
Du vendredi 4 juillet
au dimanche 3 août
Churchill
■ LES LOIS DE L’ATTRACTION
de R. Avary, USA, 2002, 1 h 50, VO
Du vendredi 22 août
au mercredi 10 septembre
■ LOULOU ET AUTRES LOUPS…
France, 2003, 55 mn
Du vendredi 4 juillet
au samedi 30 août
p. 17
Churchill
p. 18
Churchill
■ MADAME SATÃ
p. 14
de K. Aïnouz, Brésil, 2003, 1 h 45, VO
Du vendredi 4 juillet
au vendredi 1er août
Churchill
■ LA MARIÉE ÉTAIT EN NOIR
de F. Truffaut, France, 1967, 1 h 47
Mar 19 août à 19 h 45
Mer 20 août à 22 h
■ MARIÉES MAIS PAS TROP
de C. Corsini, France, 2003, 1 h 39
Du vendredi 15 août
au jeudi 28 août
Du vendredi 29 août
au jeudi 11 septembre
p. 16
Churchill
Churchill
p. 7
Parc
Churchill
■ MEISJE
p. 8
de D. Van den Berghe, Belgique, 2002, 1 h 28,
VO
Du vendredi 1er août
au lundi 1er septembre
Churchill
■ MON ONCLE
de J. Tati, France, 1956-58, 2 h
Mar 19 août à 14 h 30
Mer 20 août à 19 h 45
Lun 25 août à 16 h
Jeu 28 août à 17 h 45
Du vendredi 29 août
au mercredi 3 septembre
p. 16
Churchill
Churchill
Parc
Parc
Churchill
■ UN MONDE PRESQUE PAISIBLE
de M. Deville, France, 2002, 1 h 58
Du vendredi 4 juillet
au mercredi 9 juillet
p. 6
Churchill
■ LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE p. 6
de B. Podalydès, France, 2003, 1 h 58
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 10 juillet
Parc
Du vendredi 11 juillet
au jeudi 31 juillet
Churchill
Du vendredi 1er août
au mardi 5 août
Parc
Du mardi 12 août
au vendredi 2 septembre
Churchill
Sam 6 septembre à 16 h
Parc
Mer 10 septembre à 16 h 15
Parc
■ OPEN HEARTS
p. 8
de S. Bier, Danemark, 2002, 1 h 58, VO
Du vendredi 25 juillet
au jeudi 21 août
Churchill
■ L’OURS PLUME
p. 18
de H. de Beer & P. de Rycker, Allemagne, 2002,
1 h 18, version française
Du mardi 12 août
au jeudi 14 août
Churchill
Du samedi 16 août
au dimanche 7 septembre
Parc
■ LE PAPILLON
de P. Muyl, France, 2002, 1 h 23
Du mardi 26 août
au samedi 6 septembre
p. 18
■ LA PEAU DOUCE
de F. Truffaut, France, 1964, 1 h 56
Du mardi 22 juillet
au dimanche 27 juillet
p. 16
Parc
Churchill
■ LE PIANISTE
p. 5
de R. Polanski, France/Pologne, 2002, 2 h 27,
VO
Du dimanche 13 juillet
au jeudi 24 juillet
Parc
■ PLAYTIME
de J. Tati, France, 1967, 2 h 12
Mar 19 août à 20 h 30
Mer 20 août à 17 h 30
Du dimanche 24 août
au jeudi 28 août
Du samedi 30 août
au mercredi 3 septembre
p. 16
Parc
Parc
Churchill
Parc
■ PROP ET BERTA
p. 18
de P. Fly et J. Cimmermanis, Danemark, 2002,
1 h 13, version française
Du samedi 5 juillet
au jeudi 31 juillet
Churchill
■ RESPIRO
d‘E. Crialese, Italie, 2002, 1 h 35, VO
Mar 29 juillet à 18 h 15
Mer 30 juillet à 18 h
Du samedi 2 août
au jeudi 14 août
Du vendredi 1er août
au dimanche 3 août
Du mercredi 6 août
au mercredi 13 août
Du vendredi 15 août
au mercredi 10 septembre
■ STUPEUR ET TREMBLEMENTS
d’A. Corneau, France, 2003, 1 h 47
Du vendredi 22 août
au jeudi 4 septembre
Du vendredi 5 septembre
au jeudi 11 septembre
Du samedi 5 juillet
au mercredi 9 juillet
Du samedi 12 juillet
au jeudi 17 juillet
Du jeudi 24 juillet
au mercredi 30 juillet
■ THE QUIET AMERICAN
de P. Noyce, USA, 2003, 1 h 58, VO
Du vendredi 18 juillet
au jeudi 24 juillet
Du vendredi 25 juillet
au jeudi 31 juillet
Du vendredi 1er août
au dimanche 10 août
Du lundi 11 août
au jeudi 11 septembre
■ TOUT PRÈS DES ÉTOILES
de N. Tavernier, France, 2001, 1 h 40
Du samedi 6 septembre
au mercredi 10 septembre
Du vendredi 22 août
au mercredi 10 septembre
p. 5
Parc
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
p. 4
Parc
Churchill
Parc
Churchill
p. 15
Churchill
Churchill
■ LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE
p. 6
de S. Chomet, France/Belgique, 2003, 1 h 20
Du vendredi 4 juillet
au jeudi 24 juillet
Du vendredi 25 juillet
au jeudi 14 août
Du vendredi 15 août
au jeudi 4 septembre
Mer 10 septembre à 18 h 30
■ LES VACANCES DE M. HULOT
de J. Tati, France, 1953, 1 h 36
Du vendredi 15 août
au mardi 19 août
Du samedi 23 août
au mercredi 27 août
Du vendredi 29 août
au mercredi 3 septembre
■ SINBAD, LA LÉGENDE DES SEPT MERS p. 18
de T. Johnson et P. Gilmore, USA, 2003, 1 h 30,
version française
Du mercredi 9 juillet
au jeudi 31 juillet
Parc
Churchill
■ TOUTES LES HÔTESSES DE L’AIR
p. 14
VONT AU PARADIS
de D. Burman, Argentine, 2002, 1 h 32, VO
Parc
Parc
Churchill
Parc
■ SWIMMING POOL
p. 6
de F. Ozon, France, 2003, 1 h 42, VO française
et anglaise
p. 5
■ LA SECRÉTAIRE
p. 17
de S. Shainberg, USA, 2002, 1 h 44, VO
Du lundi 11 août
au mercredi 3 septembre
Churchil
Churchill
■ LA VIE DE DAVID GALE
d’A. Parker, USA, 2003, 2 h 12, VO
Du vendredi 25 juillet
au jeudi 31 juillet
Du vendredi 1er août
au jeudi 21 août
Churchill
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p. 16
Churchill
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p. 4
Parc
Churchill
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
14
CINÉMAS
DU SUD
Historias minimas
la nouvelle vague latino
Le crime du Père Amaro (El crimen del padre Amaro)
La fugue expiatoire d’un vieillard, l’aventure télévisuelle
d’une jeune femme et les déboires d’un VRP gagnent dans les
immenses espaces de la Patagonie une résonance humaine et un
charme peu commun
el monsieur Perrichon devant le Mont
Blanc, on est obligé, à la vue
d’Historias minimas, de constater que la
Patagonie, c’est grand. Placée dans cet
environnement, une caméra pourrait facilement perdre la boussole, peiner à discerner le champ du hors-champ. Mais
Carlos Sorin n’est pas un novice de la
Patagonie. En 1985, son premier film, La
Pelicula del rey, contait le tournage catastrophique d’une biographie d’Orélie
Antoine 1 er , roi de Patagonie et
Araucanie.
Seize ans et seulement deux films plus
tard, le cinéaste revient dans le Grand
Sud. Cette fois, il ne se frotte plus à l’épopée historique. Comme son titre l’indique, il s’agit de filmer de petites histoires dans un grand pays.
D’abord la fugue d’un très vieil
homme, qui passe ses journées au bord
de la grand-route, devant le magasin qu’il
a longtemps géré. Une conversation anodine lui fait croire que son chien, disparu depuis longtemps, s’est établi dans
une ville à la fois voisine et lointaine.
Pour le retrouver, le vieillard part à pied,
T
dépendant, pour arriver à bon port, de
la gentillesse des étrangers.
Dans le même village, une très jeune
femme apprend qu’elle a été sélectionnée
pour participer à l’équivalent patagon du
« Juste Prix », produit par la station de
télévision locale. En compagnie de son
bébé, elle prend le bus jusqu’à la ville.
Enfin, un VRP qui sillonne la
Patagonie pour vendre des produits parapharmaceutiques se met en tête d’acheter un gâteau pour fêter l’anniversaire du
fils d’une femme qu’il connaît à peine.
A Buenos Aires, Paris ou Londres, ces
histoires se résoudraient en quelques
plans. Dans ce film, l’espace les étire, les
déforme et les change jusqu’à leur insuffler un charme peu commun.
Avec beaucoup de délicatesse (et une
touche de sentimentalisme), Carlos Sorin
transforme ces petites entreprises en
quêtes initiatiques.
Le Monde
de Carlos Sorin, Argentine, 2002, 1 h 34, VO
Avec Javier Lombardo, Antonio Bedictis, Janiera
Bravo, Laura Vagnoni
www.ocean-films.com/historiasminimas/
Churchill
Un amour impossible dans le cadre de l’église mexicaine contemporaine. Une satire anticléricale
qui renoue avec les horizons impertinents et iconoclastes de Luis Buñuel
lus grand succès de l’histoire du cinéma mexicain, Le crime du Père Amaro,
a touché un public en phase avec son
message anticlérical et son ton satirique.
Adapté de El crimen del padre Amaro,
roman du Portugais José Maria Eça de
Queiroz Carlos publié en 1875, le film
de Carlos Carrera replace dans le
Mexique contemporain une histoire –
les amours d’un prêtre avec une jeune
vierge dévote – intemporelle. Carlos
Carrera ne se contente pas de ce travail
de modernisation, mais situe son film sur
le territoire incertain de Luis Buñuel et
d’Arturo Ripstein, autres cinéastes
prompts à confronter des personnages
corsetés dans la tradition chrétienne aux
aléas de leur libido.
Le Père Amaro, jeune homme bien
sous tous rapports, débarque dans une
commune rurale du Mexique pour devenir l’assistant du prêtre local. Il trouve
immédiatement une foule d’admiratrices.
L’interprétation de Gael Garcia Bernal
(révélé par Amours chiennes) est pour
beaucoup dans la réussite du film. Il a
les yeux de Bambi et la coupe d’un premier de classe, mais sous cette apparence trop honnête on perçoit la corruption.
Carlos Carrera réussit à prendre ses
personnages en flagrant délit : le Père
Benito, le supérieur du Père Amaro, blanchit l’argent de la drogue pour bâtir un
hôpital ; les débats entre Benito et Amaro
sur l’impossibilité de l’Eglise d’abandonner le célibat des prêtres sont des
moments privilégiés.
La meilleure veine du Crime du Père
Amaro est buñuélienne. Amelia, la petite écolière, confesse au jeune prêtre qu’elle se masturbe en pensant à Jésus. Une
vieille femme vole les hosties pour nourrir ses chats. La mise en scène de Carrera
met en images une histoire millimétrée,
P
mais sait tirer ses personnages vers une
folie où l’on ne sait plus s’ils se conforment à un ordre social ou doivent être
placés dans une institution psychiatrique.
d’après Samuel Blumenfeld, Le Monde
de Carlos Carrera, Mexique, 2002, 1 h 59, VO
Avec Gael Garcia Bernal, Sancho Gracia,
Ana Claudia Talacon
www.columbiatristar.fr/k/amaro/
Parc/Churchill
Madame Satã
Comment un Brésilien noir, athlétique, délinquant, gay et fan
de Joséphine Baker devient dans les années 30 la première Drag
Queen ? Un film de la nouvelle génération du cinéma brésilien et
produit par Walter Salles (Central do Brasil)
Le fils de la mariée (El hijo de la novia)
Cette comédie dramatique, pleine de justesse, d’émotion et de tendresse, raconte les déboires
d’un quadragénaire (Ricardo Darin), plus occupé à tenir à flot son restaurant qu’au bon déroulement
de sa vie sentimentale
n contrepoint, l’émouvante histoire
d’amour de ses parents (Hector Alerio
et Norma Aleandro, formidable duo vu
également dans L’histoire officielle). Après
44 ans de vie commune, le père décide
d’emmener sa femme devant l’autel pour
s’unir devant Dieu alors que celle-ci
souffre de la maladie d’Alzheimer.
E
Il est question d’amour, de galère, de
temps qui passe, de tendresse et de douleur. Bref d’un père qui ose ses rêves et
d’un fils qui n’ose pas sa vie. Le film de
Campanella, qui prend son temps dans la
narration, vacille entre les réalités économiques de l’Argentine et les valeurs
du cœur. Il touche par sa profonde
humanité développée en de tout petits
détails de la vie. Les personnages sont
des êtres ordinaires qui favorisent l’identification. On se sent complice de ces
hommes et de ces femmes dans leur quotidienneté tantôt sourire, tantôt tristesse. C’est réalisé sans sensiblerie ni misérabilisme. Authenticité est un mot qui
va bien à ce Fils de la mariée .
Fabienne Bradfer, Le Soir
de Juan José Campanella, Argentine, 2002,
2 h 03, VO
Avec Ricardo Darin, Hector Alterio,
Norma Aleandro, David Masjnik
www.elhijodelanovia.com/
Churchill
Toutes les hôtesses de l’air
vont au paradis (Todas la azafatas van al cielo)
eresa est hôtesse de l’air. Si elle aime
voler, la vie sur terre lui fait peur : à la
recherche de l’homme idéal, elle se rend
compte qu’elle n’est pas faite pour une
existence terre à terre. Julian, lui, est un
homme bien accroché au plancher des
vaches. Il doit se rendre à Ushuaïa, la ville
la plus australe du monde, pour y tenir
une promesse… Et puis, sans doute, y
mourir. D’un côté, une femme du ciel
qui ne veut pas en descendre. De l’autre,
un homme qui veut y monter. Leurs destins ne pouvaient que se rencontrer.
Cette histoire d’amour intime entre
le ciel et la terre illustre avec grâce et
panache qu’il est possible de surmonter
ses problèmes, d’aller de l’avant et de
trouver l’âme sœur, malgré la solitude et
la tristesse dont nous sommes tous à un
moment les victimes : il s’agirait donc
bien d’une allégorie de la situation qu’ont
connue les Argentins ces dernières
années, à travers le prisme d’un voyage
aller-retour en avion – direction l’Enfer
ou le Paradis ? Et un voyage en première classe, tant la mise en scène de Daniel
Burman (dont c’est le troisième film) est
superbe : en ayant choisi pour cadre de
cette romance les terres retirées de
Patagonie et l’étendue sereine du détroit
de Beagle, le cinéaste argentin nous offre
des images magnifiques et crépusculaires,
d’une densité remarquable. Pareil endroit
propice à l’exil (où il est si facile, selon
ne et vibrante dans le Rio de Janeiro des
années qui suivirent l’abolition de l’esclavage au Brésil (1888). Une culture de
résistance et d’utopie dans une société
qui n’avait plus de place pour ses anciens
esclaves.
En 1928, Satã réalise enfin son rêve,
il devient vedette de théâtre en interprétant une mulâtresse sensuelle dans un
cabaret de Lapa. Sa vie violente, difficile
et misérable semble alors changer de
direction pour de bon. Mais un soir à sa
sortie de cabaret, il s’arrête au Danube
Bleu, son bar favori à Lapa...
Karim Aïnouz
de Karim Aïnouz, Brésil, 2003, 1 h 45, VO
Avec Lazaro Ramos, Marcelia Cartasco,
Flavio Bauraqui, Felippe Marques
Churchill
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à la librairie Entre-Temps
c’est déjà soutenir Barricade
ENTRE–TEMPS
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La rencontre romantique entre une hôtesse de l’air
mélancolique et un médecin en deuil… deux âmes envolées dans
les paysages superbes de Patagonie et qui vont apprendre à
reprendre contact avec la terre
T
adame Satã s’inspire librement du
personnage de Joao Francisco dos
Santos (1900-1976), plus connu sous le
nom de Madame Satã, un homme d’un
mètre septante-huit et 88 kilos de muscle.
Tour à tour malandrin, travesti, bagarreur, cuisinier, héros, taulard, père adoptif de sept enfants, Satã a passé la plupart de sa vie dans les rues chaudes de
Lapa, le Montmartre des Tropiques, le
Rio bohémien. Madame Satã est le portrait de ce personnage explosif et complexe, à la fois maître généreux, traître
cruel, amant dévoué et père adoptif
tendre et chaleureux, un personnage passionné, porté par son impérieuse détermination à survivre.
Madame Satã retrace aussi l’émergence de la culture afro-brésilienne urbai-
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l’un des personnages du film, de « tout
oublier ») ne pouvait donc qu’engendrer
une histoire d’amour en tout point hors
du commun. Hybride magique entre Les
amants du cercle polaire et Le ciel est à
vous, Toutes les hôtesses de l’air vont au
paradis est un film surprenant, aux
confins des plus beaux coups de foudres
cinématographiques.
Grégory Escouflaire,
Journal de l’Arenberg-Galeries
de Daniel Burman, Argentine, 2002, 1 h 32, VO
Avec Ingrid Rubio, Alfredo Casero, Emilio Disi,
Valentina Bassi
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Churchill
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no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
PA R O L E S
AUX DOCS
15
Voici cinq documentaires (dont deux inédits) engagés sur des terrains différents, et dont la parole bousculera bien des
idées reçues. Refusant le manichéisme simpliste, et avec le groupe Zebda, Eric Pittard orchestre un opéradocumentaire sur une bavure policière survenue en 98 à Toulouse. Nils Tavernier, fils de Bertrand, descend dans les
coulisses pas si roses de l’Opéra Garnier de Paris. Et puis, on ne résiste pas à revenir sur Bowling for Columbine de
Michael Moore, Iran sous le voile des apparences de Thierry Michel et Etre et avoir de Nicolas Philibert.
Cinq autres vues de notre monde
Tout près des étoiles
Pour les amoureux de la danse, le film de Nils Tavernier, apportera son lot d’émotions. Pour la première fois,
des caméras se sont introduites dans le monde si particulier des danseurs de l’Opéra de Paris
’Opéra de Paris abrite la Mecque de la danse.
Son corps de ballet de 154 superdanseurs est
organisé comme une armée et offre au public
150 représentations par an sous la houlette très
inspirée de Brigitte Lefèvre. Pour beaucoup, les
danseurs de l’Opéra de Paris forment la meilleure troupe du monde, extrêmement hiérarchisée,
avec six « grades » : les stagiaires, les quadrilles, les
coryphées, les sujets, les premiers danseurs et,
L
au sommet, les douze étoiles du ballet. La compétition est très vive pour monter dans la hiérarchie. Les jeunes danseurs sortent pour la plupart de l’école de ballet organisée par l’Opéra et
créée en 1672 par Lully. Les meilleurs professeurs
y donnent cours dans une ambiance très militaire. On y apprend dans le sang et les larmes
l’alphabet de la danse classique (on voit dans le
film le pied ensanglanté d’une danseuse, écor-
ché par les pointes). Ce parcours du combattant
laisse inévitablement beaucoup de victimes sur
le bord de la piste, mais pour ceux qui aboutissent, il y a le nirvana : danser comme des anges
et faire rêver le monde entier.
Guy Duplat, La Libre Belgique
de Nils Tavernier, France, 2001, 1 h 40
Churchill
Le bruit, l’odeur et
quelques étoiles…
A partir d’une bavure policière, Eric Pittard
s’intéresse à la vie des habitants d’une cité de
Toulouse. Il signe un documentaire monté
comme un opéra en trois actes, une « tragédie
avec la patate ». Avec le groupe Zebda dans le
rôle du chœur antique
a phrase est de Jacques Chirac. En 1991, celui qui n’est pas
encore président prononce un discours où il stigmatise ces
familles « avec un père, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations
sociales, sans naturellement travailler… si vous ajoutez le
bruit et l’odeur… » De ces propos franchement nauséabonds,
Eric Pittard tire le titre de son film. Le décor – celui des banlieues françaises – est le même, mais la vision radicalement
différente.
Le point de départ ? Toulouse, le 13 décembre 1998, quand
Habib, 17 ans, en train de voler une voiture, est tué par un
policier. La bavure déclenchera plusieurs jours d’émeutes dans
le quartier du Mirail, où habitait le garçon. C’est là que Pittard
va débarquer pour aller à la rencontre des habitants et essayer
de comprendre. Il discute avec les jeunes qui « tiennent les
murs » en bas des immeubles, avec les policiers, l’avocat, le
professeur, la mère de famille…
« Rarement parole aura semblé aussi vraie. Eric Pittard a réussi à unifier les vertus de ses documentaires précédents, brillants
d’intelligence et d’humanité (…). Il signe un film plein de souffle,
puissant et aérien, comme une comédie musicale ; sobre et digne,
comme un combat militant. » (Martine Landrot, Télérama)
L
d’Eric Pittard, France, 2002, 1 h 50
Avec Farid Bendodil, Kader Benguella, Farid Mekouchech, Zebda
Churchill
Bowling for
Columbine
L
a première phrase que, tout gosse, vous apprenez sur l’histoire des USA, c’est : « Les pèlerins
vinrent en Amérique, car ils craignaient d’être
exterminés ». Ils avaient peur, donc. Ils tombent
sur les Indiens. Ils prennent peur, alors ils les
tuent. Ils commencent à avoir peur les uns des
autres. Ils font leur Révolution, mais ils ont peur
que les Anglais ne rappliquent. Alors quelqu’un
écrit le Second Amendement de la Constitution,
qui dit : « On garde nos flingues avec nous parce
que les Angliches peuvent se repointer ». Et
qu’est-ce qui se passe, alors ? Les Angliches débarquent ! Vous savez ce que c’est, le comble, pour
un paranoïaque ? C’est que ses pires cauchemars
deviennent réalité… Bref. Après, tout le monde
s’est dit : « Dis donc, on a drôlement bien fait
de garder nos flingues. Ce Second Amendement,
voilà une idée qu’elle est vachement bonne ».
d’après Michael Moore
de Michael Moore, USA/Canada, 2002, 2 h, VO
www.bowlingforcolumbine.com/
Churchill
The Hours
rois actrices sublimes (Nicole Kidman,
Julianne Moore, Meryl Streep) se
mettent au service d’un projet tout à fait
exceptionnel et hors du commun réalisé
par Stephen Daldry (Billy Elliot) : l’adaptation subtile et étonnante du roman de
Virginia Woolf, Mrs. Dalloway. Le film
épouse la forme temporelle du roman et
s’écoule sur une journée, déclinée, et c’est
là l’idée géniale du projet, en trois lieux,
trois époques, trois femmes au destin
étrangement lié. En 1925 à Richmond,
dans la campagne anglaise, Virginia
Woolf commence la rédaction de Mrs.
Dalloway. En 1949, dans un quartier résidentiel de Los Angeles, Laura Brown,
Etre et avoir
P
udiquement, Nicolas Philibert s’est glissé dans
une des classes uniques qui existent encore
dans certains villages. Avec les petits de maternelle et les grands de la fin du primaire, autour de
l’admirable Monsieur Lopez, le cinéaste filme les
joies et les larmes, les jeux et les leçons, les silences
et les chahuts de cette école de la vie que vous
n’êtes pas près d’oublier. Un pavé dans la mare
de la globalisation de l’enseignement.
« (…) le film de Philibert touche, avec un respect
immense, au fondement de toute chose, à nos racines,
à toutes nos enfances, à l’apprentissage de la vie, du
savoir, à la découverte des autres, aux malheurs et
bonheurs qui vont avec des premiers pas finalement
pas si faciles et foutrement déterminants. »
(La Gazette Utopia)
de Nicolas Philibert, France, 2002, 1 h 44
Avec Georges Lopez et les enfants de sa classe, ainsi que leur
famille
www.etreetavoir.com
Churchill
Iran
sous le voile
des apparences
T
hierry Michel soulève le voile de l’obscurantisme et donne la parole à ces jeunes Iraniens,
résistants de l’ombre, qui tournent le dos à la
Révolution islamique de leurs parents, refusent
le diktat des intégristes religieux et posent les
bases d’une démocratisation de leur pays. Le film
nous montre ce pays en proie aux convulsions
de l’Histoire et ce peuple qui aspire à tant de
liberté et de modernité. Les Iraniens, après avoir
affirmé leur désir de changement lors des élections présidentielles, se voient floués de leurs
maigres conquêtes par le pouvoir des islamistes les
plus conservateurs qui tiennent fermement dans
leurs mains les rênes de l’armée, de la justice et
des médias, et n’hésitent pas à recourir à l’assassinat politique et à cloisonner toute liberté d’expression. Le bras de fer est engagé et nul ne peut
prédire qui en sortira vainqueur.
de Thierry Michel, Belgique/France, 2002, 1 h 30, VO
Churchill
Mardi 8 juillet à 19 h 30 au CHURCHILL
PROJECTION DE THE HOURS
suivie d’un débat animé par Danielle Bajomée (ULg, titulaire du cours Littérature et cinéma)
et Geneviève Van Cauwenberge (ULg et ULB, titulaire du cours Théories anglo-saxonnes du cinéma).
Dans le cadre du colloque Femme et livre organisé par le FER ULg
T
pendue à la lecture de Mrs. Dalloway,
comprend la vacuité de sa vie.
Aujourd’hui, à New York, Clarissa
Vaughan organise une soirée en l’honneur de son ami Richard, auteur de
romans à succès et malade du sida.
de Stephen Daldry, Grande-Bretagne/USA,
2002, 1 h 54, VO
Avec Nicole Kidman, Julianne Moore,
Meryl Streep, Ed Harris
www.thehoursmovie.com/
Churchill
A l’heure où l’intérêt pour le domaine des études de genre est devenu incontestable, à l’heure aussi où la Commission européenne souligne
avec insistance l’importance du facteur « genre », le groupe de recherche FER ULg (Université de Liège) lance une Université francophone en
« études femmes, études de genre ». En s’efforçant de relayer les résultats des travaux développés depuis des décennies dans le monde
anglo-saxon, le FER ULg souhaite remédier à la pauvreté de l’information et de la formation dans ce secteur. Du 8 au 13 juillet 2003 se tiendra
le colloque de lancement de l’Université d’été, sur le thème Femme et livre. Les communications scientifiques de spécialistes alterneront avec
des tables rondes et ateliers auxquels tou(te)s les participant(e)s seront invités à s’exprimer.
Expérience de l’écriture, expérience de la lecture, ou encore influence d’une lecture, ces sous-thèmes de la rencontre se retrouvent
dans The Hours, film qui articule avec complexité des destins différemment marqués par le roman
Mrs. Dalloway de Virgina Woolf. C’est pourquoi les organisatrices ont souhaité clôturer la journée
d’ouverture du Colloque par la projection du film. (Juliette Dor, FER ULg)
La rencontre Femme et livre (Liège le 8 juillet, Verviers les jours suivants)
est ouverte à tous et à toutes. Renseignements et programme sur le site du FER ULg
(http://www.ulg.ac.be/ferulg), ou en téléphonant au 04-3665396.
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
16
JACQUES
TATI
Jour de fête
A
Follainville, on prépare la fête au village. François,
le facteur, donne un coup de main à qui en a
besoin. Durant la fête, un cinéma projette un documentaire sur la poste en Amérique. François découvre
avec stupéfaction combien la distribution du courrier y est rapide.
« La silhouette du facteur dégingandé et ahuri, traînant sa vieille bicyclette, évolue dans un village et un
paysage typiquement français (…). Ce comique est pratiquement muet, la parole (le plus souvent inintelligible)
n’ayant pas plus d’importance que les bruits avec lesquels elle est orchestrée. Le film retient par la justesse
de son observation, ses gags (…), mais aussi par sa poésie tendre et mélancolique. Ce long métrage révéla ainsi
le plus grand comique français depuis Max Linder. »
(Georges Sadoul, Dictionnaire des films)
de Jacques Tati, France, 1948, 1 h 10
Avec Jacques Tati, Guy Decomble, Paul Frankeur, Santa Relli
Parc/Churchill
La Cinémathèque Royale de Belgique a eu l’excellente idée de rééditer en copie restaurée quatre films de Jacques Tati.
Jour de fête, qui a révélé la grande carcasse de ce comique qui usait jusque là les planches des théâtres.
Les vacances de M. Hulot, où le double du cinéaste s’incarne à l’écran dans ce personnage sympathique et farfelu qui bouscule
bien des conventions et incarnera par la suite, tant dans Mon oncle que dans Playtime, le dernier bastion humaniste d’une
société moderne jugée trop aseptisée. Derrière le clown et le cinéaste novateur, se cache un homme engagé et visionnaire
Les vacances
de M. Hulot
Hulot part en Bretagne en vacances. Il s’insM.
talle dans un petit hôtel, où son comportement hors norme va lui attirer l’antipathie de la plupart des vacanciers qui n’aiment pas que l’on soit
différent d’eux. Hulot s’en moque. Ses amis sont la
jolie Martine, une vieille Anglaise et tous les enfants
qui s’ennuient avec les adultes « normaux ».
« On découvre pour la première fois M. Hulot avec
sa pipe, ses pantalons trop courts et ses innombrables
gaffes. Le film lui-même est une satire sans méchanceté des « braves gens » en vacances. Pourtant, en y regardant bien, Tati détruit toutes valeurs établies en y opposant le marginal Hulot, sorte de révélateur d’un type
de société. Enfin, le film se distingue par ses merveilleuses
qualités humoristiques. » (d’après Paul Bouniq-Mercier,
Guide des films)
de Jacques Tati, France, 1953, 1 h 36
Avec Jacques Tati, Nathalie Pascaud, Michèle Rolla,
Valentine Camax
Parc/Churchill
FRANÇOIS
TRUFFAUT
Jules et Jim
P
aris, 1912. Jules, un Allemand, et Jim, un Français,
deviennent des amis inséparables. Ils tombent
tous deux amoureux de Catherine, mais c’est Jules
qu’elle épouse. La guerre les sépare. A la fin du
conflit, Jim les rejoint en Allemagne. Catherine n’est
pas heureuse et Jules accepte qu’elle prenne Jim
comme amant. (…)
Truffaut réalise un film léger, pur, aérien, qui procure un plaisir constant. Ses personnages, en perpétuel mouvement, sont saisis dans l’instant qui
révèle leur bonheur ou leurs émotions. De sorte que
cet hymne à l’amour devient un hymne à la vie.
Faut-il ajouter que Jeanne Moreau est l’interprète
idéale de Catherine et qu’elle rayonne de spontanéité, de tendresse, de générosité ? Une œuvre parfaite que l’on ne se lasse pas de revoir.
Claude Bouniq-Mercier, Guide des films
de François Truffaut, France, 1962, 1 h 40
Avec Jeanne Moreau, Oskar Werner, Henri Serre
Churchill
Mon oncle
M
on oncle, c’est la juxtaposition de deux mondes
qui ne devraient jamais se rencontrer : d’un
côté, la villa des Arpel et son univers ultra-moderne,
fonctionnel et aseptisé ; de l’autre, l’adorable pigeonnier biscornu de M. Hulot, vieillot et populaire. Mais
voilà, M. Hulot est le beau-frère du très efficace
industriel M. Arpel et, à ce titre, on tolère ses visites ;
il est tout de même le frère de Mme Arpel et l’oncle
du petit Gérard. Mais propulser Hulot dans un univers qui lui est étranger, c’est engendrer le trouble…
et les gags burlesques et poétiques à la fois. Mais
Hulot plaît beaucoup au petit garçon. Il lui apporte
la fantaisie qui lui manque tant dans sa « belle » maison. Pour Tati, seuls le poète et l’enfant, par leur
spontanéité, peuvent sauver notre société de la
déshumanisation inhérente à la standardisation.
d’après Guy Bellinger, Guide des films
de Jacques Tati, France, 1956-58, 2 h
Avec Jacques Tati, Jean-Pierre Zola, Adrienne Servantie,
Alain Bécourt
Parc/Churchill
Playtime
U
ne jeune Américaine débarque à Orly, parmi
d’autres touristes, pour visiter Paris. Elle est
conduite à son hôtel, un immense building de verre.
C’est là que M. Hulot a rendez-vous avec M. Giffard
qu’il ne parvient pas à joindre, perdu dans un dédale de couloirs et de bureaux.
« Ici tout n’est que béton, néon, plastique et panneaux de verre ; et les personnages sont perdus dans un
univers déshumanisé de gadgets automatisés. Pourtant,
le film n’engendre pas la morosité. Tati nous invite à
sourire de ce monde moderne qui est le nôtre. De nombreux gags jalonnent son film, parfois évidents, souvent
discrets et cachés au détour d’une image. Car Tati n’insiste jamais, se montre toujours discret. Il compte sur
l’intelligence du spectateur pour saisir au vol le détail
comique. » (d’après Claude Bouniq-Mercier, Guide des
films)
de Jacques Tati, France, 1967, 2 h 12
Avec Jacques Tati, Barbara Denneck, John Abbey, Henri Piccoli
Parc/Churchill
Notre cycle Truffaut traversera l’été. Truffaut qui déclinera le trio amoureux de deux belles manières avec Jules et Jim
(peut-être le plus beau film d’amour jamais réalisé) et La peau douce (avec respectivement Jeanne Moreau et
Françoise Dorléac, superbes). Truffaut, homme de cinéma, se présente en amoureux des livres dans Fahrenheit 451,
un étonnant film d’anticipation. Enfin, dans La mariée était en noir, on peut déceler le rapport du cinéaste à la mort.
A suivre à la rentrée
Fahrenheit 451
L
La peau douce
P
ierre Lachenay, un homme marié, rencontre
Nicole, hôtesse de l’air, au cours d’un voyage à
Lisbonne où il donne une conférence sur Balzac. Il
est fasciné par sa beauté, elle par sa culture. Ils
deviennent amants. Lorsque Franca, la femme de
Pierre, apprend leur liaison, il décide de divorcer et
d’épouser Nicole, qui refuse.
« C’est en faisant semblant de réaliser un film anonyme et standard que Truffaut sera le plus juste, le plus
vibrant. La peau douce est aussi personnel et neuf que
Les 400 coups. Mais cette fois l’invention est cachée. La
profondeur et l’élégance du style ne se livrent qu’à un
regard vigilant et sans œillères. » (Jean Collet in François
Truffaut).
de François Truffaut, France, 1964, 1 h 56
Avec Jean Desailly, Françoise Dorléac, Nelly Benedetti
Churchill
e gouvernement d’un pays dictatorial ayant décidé que la lecture est néfaste, ordonne à une brigade spéciale de pompiers de brûler tous les livres.
C’est ce que fait docilement Montag, encouragé par
sa femme Linda. Un jour, Montag fait la connaissance de Clarisse (qui ressemble à Linda), qui aime
la lecture et conteste la loi. Sous son influence,
Montag commence à lire. Dénoncé par Linda, il doit
brûler sa propre maison. Il retourne alors son lanceflammes contre le capitaine des pompiers et prend
la fuite. Il retrouve Clarisse parmi les « hommeslivres ».
Un film désenchanté pour nous montrer un
monde déshumanisé. L’amour, la tendresse sont
absents de ce film froid qui dénonce et annonce un
triste et proche avenir. Le film d’un humaniste qui
s’inquiète des lendemains d’une civilisation privée
de culture.
d’après Claude Bouniq-Mercier, Guide des films
de François Truffaut, Grande-Bretagne, 1966, 1 h 53
Avec Julie Christie, Oskar Werner, Cyril Cusak
Churchill
La mariée
était en noir
C
’est après avoir raté son suicide que Julie Kohler
fait la connaissance successive de plusieurs
hommes : Bliss, un séducteur qu’elle pousse du haut
d’un balcon, Morane, un homme politique qu’elle
laisse mourir asphyxié dans un placard, Delvaux, un
ferrailleur jeté en prison lorsqu’elle arrive chez lui
et qu’elle ira tuer dans sa cellule, Fergus, un peintre
qu’elle assassine d’une flèche en plein cœur. On
apprend que, quelques années auparavant, tous ces
hommes ont causé la mort de l’homme que venait
d’épouser Julie.
« Jeanne Moreau, habillée de noir ou de blanc, traverse le film avec cette grâce fiévreuse qui n’appartient
qu’à elle, d’autant plus pathétique et émouvante que son
personnage ne rêvait que de vie et d’amour avant de
devenir une meurtrière. » (Hélène Merrick, François
Truffaut)
de François Truffaut, France, 1967, 1 h 47
Avec Jeanne Moreau, Claude Rich, Jean-Claude Brialy,
Michel Bouquet
Churchill
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
17
SEX IN Une Amérique enragée
THE USA et à rebrousse-poil
Politiquement incorrects, subversifs à souhait, sans tabou mais au culot démesuré, dérangeants, sûr que W et sa clique s’étoufferaient en voyant ces quatre
films made in leur « pays de la liberté ». Quatre films où le sexe et le rapport au corps – le sien et celui des autres –, trahissent un malaise généralisé, traversant les classes,
les générations… et les océans
Les lois de l’attraction
(The Rules of Attraction)
Porté disparu depuis son film culte Killing Zoe, Roger Avary revient avec une adaptation de
Bret Easton Ellis. Une vision de la jeunesse dorée et déconnectée par un cinéaste aussi rare que doué
’action se déroule durant une année
universitaire sur le campus de
Camden College et suit la trajectoire de
plusieurs étudiants. Parmi eux, Sean
Baterman, le beau gosse qui collectionne
les filles et deale de la drogue ; Paul
Denton, un étudiant gay solitaire qui
tombe amoureux de garçons hétéros ; et
Lauren Hynde, une jeune fille qui préfère rester vierge et attendre le grand
amour.
Le film ne se résume pourtant pas à
une version décalée et trash des pantalonnades scatos dans le style
d’American Pie, soupapes de sécurité
pour une jeunesse américaine blanche
et réactionnaire.
Concentré sur une période dans
laquelle les riches et jeunes Américains
L
mettent entre parenthèses leur sens de
la morale et des responsabilités avant de
devenir de bons époux et de bonnes
mères de famille, Les lois de l’attraction
est un film mélancolique sur la fuite du
temps et la jeunesse perdue. Il marque
la rencontre idéale entre un romancier
et un cinéaste, puisque Ellis et Avary sont
tous les deux fascinés par les personnages
déconnectés et la déréalisation du
monde. A l’écriture rapide et sobre de
l’écrivain répondent, dans le film, des
signes cinématographiques qui indiquent
une perception plus très linéaire du
temps et une perte de contact avec la
réalité.
Avary confirme une inventivité rare
dans le cinéma américain. Son scénario
non linéaire de Pulp Fiction l’a conduit à
expérimenter des modes narratifs de plus
en plus passionnants et à se permettre
des scènes ou des plans que n’oseraient
pas des cinéastes plus chevronnés. Il
obtient des miracles de la part de ses
acteurs, tous excellents malgré des CV
davantage orientés vers le teen-movie et
le soap-opera que vers Shakespeare.
Il ne reste plus qu’à souhaiter de ne
pas attendre dix ans le troisième film de
Roger Avary, même si ces longues
absences sont peut-être, pour lui, le prix
de sa liberté et de son originalité.
d’après Olivier Père, Les Inrockuptibles
de Roger Avary, USA, 2002, 1 h 50, VO
Avec James Van der Buk, Shannyn Sossamon,
Ian Somerhalder, Eric Stoltz, Faye Dunaway
www.metrofilms.com/rulesofattraction/home.html
Churchill
Auto Focus
Paul Schrader se penche sur la vie de l’acteur Bob Crane, écartelé entre son goût immodéré
pour le sexe et son image de vedette de la série télévisée Hogan’s Heroes (Stalag 13)
uto Focus raconte l’histoire vraie de
Bob Crane, animateur de radio,
d’abord populaire pour ses interviews de
Marilyn Monroe ou de Frank Sinatra
avant de passer lui aussi à l’écran, comme
comédien télé et de connaître la gloire
en interprétant Paul Hogan, dans la série
Hogan’s Heroes (Stalag 13 en français).
A
Père de famille modèle et coincé, Bob
Crane (Greg Kinnear) rencontre alors un
dénommé John Carpenter, technicien
vidéo bon bougre joué par Willem Dafoe.
Ensemble, ils vont plonger dans un trip
de partouzes filmées. Mais ils vont pousser le vice si loin, que carrière, famille, vie
sociale équilibrée n’y résisteront pas.
« Paul Schrader s’évertue, avec un plaisir certain, à nous démontrer que les images
les plus obscènes d’Auto Focus ne sont pas
celles, à usage strictement privé, qui montrent les ébats sexuels de Bob Crane, qu’il
se repasse en boucle sur un écran de télévision. Mais bien celles tirées de la série
Hogan’s Heroes, regardée elle par des millions de familles américaines. Vedette d’une
série comique qui se déroule dans un sta-
lag commandé par des nazis durant la
Seconde Guerre mondiale, bien avant que
Roberto Benigni trouve le moyen d’intituler La vie est belle un film situé dans un
camp de la mort, Bob Crane devient le héros
d’une Amérique insouciante et creuse prête
à s’amuser de tout à partir du moment où
les rires sont préenregistrés. » (Samuel
Blumenfeld, Le Monde)
de Paul Schrader, USA, 2002, 1 h 46, VO
Avec Greg Kinnear, Willem Dafoe, Rita Wilson,
Bruce Solomon
www.sonyclassics.com/autofocus/
Parc/Churchill
Ken Park
Ken Park, un adolescent sans histoire, croit-on, s’est suicidé. Et si Ken avait eu de bonnes raisons
pour attenter à ses jours… Et si les copains de Ken parlaient de leurs expériences, de leurs échecs, de
leur vie, que diraient-ils ? Pourraient-ils expliquer le pourquoi du geste de Ken Park ?
ate vit avec ses grands-parents et leur
chien à trois pattes ; il aime se masturber en regardant des joueuses de tennis à la télévision. Claude vit avec sa
mère, qui est enceinte, et son père, un
macho violent et body-buildé, qui cache
pourtant une attirance sexuelle pour son
fils. Peaches vit seule avec son père ; elle
aime ligoter ses petits copains et leur faire
des choses… Quant à Shawn, il ne sait
toujours pas s’il préfère baiser sa copine
ou la mère de sa copine. Trois garçons,
une fille, qui trompent leur ennui avec
du sexe et de la violence.
« Que ce soit avec Kids, son premier film,
ou avec Bully, le second, Larry Clarke a
démontré un incontestable talent de directeur d’acteurs adolescents, de découvreurs
de talents (Chloé Sevigny, Leo Fitzpatrick).
Avec Ken Park, il poursuit son exploration
T
du monde des jeunes, de leur difficile intégration dans le monde des adultes et de
leurs errances en nous balançant au visage son univers impitoyable qui choquera
plus d’un spectateur.
Ken Park démarre sur les chapeaux de
roue en annonçant la couleur par les images
chocs du suicide de Ken. Larry Clark provoque, Larry Clark dénonce en choquant
comme il a déjà fait par le passé pour Kids.
Par contre si la drogue, le sida et le sexe
émaillaient le premier film du réalisateur, ici
c’est le sexe et toujours le sexe, cru, sous
toutes ses formes qui motive, incite et pousse les protagonistes à agir. A l’instar des personnages des films de Todd Solondz, il n’y a
pas grand-chose à sauver chez les adultes
de Larry Clarke qui peuvent tous se targuer
de défauts carabinés (le père macho, le poivrot, le mystique, etc). C’est dans un uni-
La secrétaire
vers sordide, que l’on espère rarissime, que
ces détraqués (ou peut être ces simples
humains) se débattent sans comprendre le
sens de leur vie…
L’interprétation est une nouvelle fois
absolument époustouflante. Si le montage
des scènes de sexe accentue une crudité et
une vérité parfois difficiles à supporter,
Tiffany Limos ou James Ransone donnent
tout le naturel d’une direction d’acteurs
proche de la perfection. On se demande
souvent comment Larry Clarke parvient à
obtenir de ces jeunes acteurs une telle implication dans leur rôle. » (Eric Van Cutsem,
Cinopsis)
de Larry Clark, USA, 2002, 1 h 36, VO
Avec James Ransone, Tiffany Limos,
Stephen Jasso, James Bullard
Churchill
(Secretary)
Lee sort d’un institut psychiatrique. Bourrée de complexes, timide, elle est totalement refermée
sur elle-même. Son retour à la vie normale est plus difficile que prévu et l’automutilation redevient
vite son pain quotidien. Jusqu’à ce qu’elle trouve un job de secrétaire chez un avocat plutôt bizarre
ès les premières images – la secrétaire qui arrive harnachée avec un
engin sado-maso –, le ton est donné.
Humour noir, comédie, drame saupoudré d’une bonne dose de sado-masochisme, tout est déjà là. Mais attention,
ce n’est pas parce que le film évoque
une situation sado-masochiste entre
deux êtres que celui-ci n’en est pas
moins humain. Bien au contraire. La
secrétaire est un film profondément
humaniste dont les racines s’enfoncent
loin dans le terreau des rapports obscurs
entre homme et femme.
D
Dans un ensemble qui mêle surréalisme et réalisme, et qui rappelle par bien
des côtés un Sweetie de Jane Campion,
Steven Shainberg parvient à transcender
la caricature des rapports humains pour
mieux dévoiler leurs complexités. C’est
parce que Lee est soumise face aux autres
et face à la vie qu’elle ne parvient pas à
les affronter. En rencontrant son patron
avocat, elle rencontre d’abord son nouveau psy mais trouve aussi peu à peu,
dans les rapports humiliants qu’elle entretient avec lui, une sorte d’exutoire à sa
maladie ou à son mal-être. En quelque
sorte, un type de névrose chasse l’autre.
Et dans les rapports de pouvoir et
d’amour que Lee va mettre en place avec
son patron, l’un et l’autre vont trouver
leur place et leur stabilité. Mais n’est-ce
pas là l’illustration de bon nombre de
rapports humains ?
Dans ce film à l’atmosphère de huis
clos, et James Spader, et Maggie
Gyllenhaal (Donnie Darko, Cecil B.
Demented) sont absolument formidables,
créant par petites touches des personnages d’une rare complexité. Maggie
Gyllenhaal porte son personnage avec
une jubilation non dissimulée et change
notre perception de son comportement
avec une étonnante facilité en nous faisant pénétrer l’esprit de Lee et en provoquant une empathie irrépressible.
Trois Couleurs
de Steven Shainberg, USA, 2002, 1 h 44, VO
Avec Maggie Gyllenhaal, James Spader,
Jeremy Davies, Lesley Ann Waren
www.metrofilms.com/lasecretaire/
Churchill
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
18
Sinbad, la légende
des sept mers
VERSION
FRANçAISE
Les studios Dreamworks s’attaquent au mythique Sinbad. Et le
moins que l’on puisse dire c’est que le fougueux marin se paie une
cure de jouvence qui devrait épater nos plus jeunes spectateurs
dès 5-6 ans
Prop et Berta
VERSION
FRANçAISE
ccusé à tort d’avoir volé le Livre de
la Paix, l’audacieux et légendaire
Sinbad est chargé de retrouver et de restituer le précieux ouvrage, faute de quoi
son meilleur ami, Proteus, mourra.
L’aventurier refuse cette chance et opte
pour une croisière et un plan bronzette
aux îles Fidji. Pas si vite ! Car la belle fiancée de Proteus, Marina, s’est glissée à
bord du bateau de Sinbad pour veiller à
ce qu’il remplisse sa mission, et voici
notre marin confronté à un incroyable
déluge de dangers.
Eris, déesse du chaos, s’acharne en
effet contre lui, envoyant à sa rencontre
un essaim de monstres et déclenchant à
tout moment d’épouvantables tempêtes.
Même Spike, le chien jusqu’alors fidèle
de Sinbad, le trahit et passe à l’ennemi.
Et tout cela n’est encore rien à côté des
défis que lance à notre héros la frêle mais
redoutable Marina.
A
Loulou et autres loups…
ous êtes sans doute nombreux à
connaître le joli livre de Grégoire
Solotareff, Loulou, qui raconte la drôle
d’histoire de Loulou, un gentil loup élevé
par des lapins ! Un classique des bouquins pour enfants qui aujourd’hui est
devenu un film ! Loulou et autres loups…
est en effet composé de cinq courts
métrages. Loulou bien sûr, mais aussi
quatre autres contes, plus courts, mettant en scène des loups, dont un mini
loup à New York ou le célèbre ennemi
du Petit Chaperon rouge revu et corrigé… Bref, un grand dessin animé et
quatre plus petits à ne pas rater !
V
Le Soir Junior
Loulou de Serge Elissalde, France, 2003, 27 mn,
Micro Loup de Richard MacGuire, France, 2003,
6 mn, T’es où mère grand ? de François Chalet,
France, 2003, 6 mn, Pour faire le portrait d’un loup
de Philippe Roulet, France, 2003, 5 mn, Marie K
et le loup de Marie Caillou, France, 2003, 7 mn
A partir de 5 ans
www.primalinea.com/loulou
Churchill
de Tim Johnson & Patrick Gilmore, USA,
2003, 1 h 30, version française
A partir de 5-6 ans
http://sinbad-themovie.com/
Parc/Churchill
Les aventures de Porcinet
rand collectionneur devant l’éternel,
Julien (Michel Serrault) part à la
recherche de l’Isabelle, un papillon de nuit
dont la beauté n’a d’égale que la rareté. Il
prépare depuis longtemps un périple en
solitaire dans les montagnes du Vercors.
Mais c’est compter sans Elsa, huit ans,
délaissée par sa mère, qui a décidé de faire
partie du voyage. On ne peut s’empêcher
de craquer face à la rencontre entre Michel
Serrault et la toute jeune Claire Bouanich.
Il y a une subtile alchimie, une fine complicité entre la star chevronnée et l’actrice
débutante. Vieux renard des planches et
de la scène, Michel Serrault a le tact de ne
pas surjouer, l’élégance de ménager de l’espace à sa jeune partenaire, cette disponibilité généreuse qui lui permet de se laisser
surprendre et éclairer par un jeu instinctif,
de gestes et comportements inopinés.
G
andis que Porcinet met la dernière
main à son album spécial, celui où il
dessine tout ce qui compte pour lui, il
voit passer devant sa maison tous ses
amis. Ils sont en route pour une récolte
de miel. Porcinet bondit pour se joindre
à eux, mais ils refusent : il est « trop
petit ». Peiné, rejeté, Porcinet part seul
marcher au hasard des chemins. Mais
lorsque la récolte tourne mal, Winnie et
les autres viennent trouver refuge chez
Porcinet. Le petit cochon est absent. Ses
amis découvrent son journal et l’affection qu’il leur porte. Mais où est-il ?
Winnie et ses amis vont se servir des
aventures dessinées dans le journal de
Porcinet comme d’un guide pour le
retrouver. Tandis qu’ils visitent chaque
lieu, ils prennent conscience de ce que
Porcinet représente pour eux. La route
qui les réunira tous sera encore longue
et les risques nombreux.
de Francis Glebas, USA, 2003, 1 h 15,
version française
A partir de 3-4 ans
http://disney.go.com/disneypictures/piglet/
Parc/Churchill
haque été, depuis longtemps, les
enfants des deux campings des rives
du lac Noir au Québec, se livrent un
combat « sans pitié ». Plus qu’un jeu, il
s’agit d’une véritable rivalité, une lutte
déguisée entre les vacanciers les plus
riches du camping nord – déguisés en
Conquistadores – et ceux, plus modestes,
du camping sud – déguisés quant à eux
en Indiens. Julien, qui passe ses vacances
dans le camping sud, est le chef du clan
des Indiens. Il est amoureux de Sarah, la
sœur du chef des Conquistadores. Mais
cet été, le jeu de guerre prend une tournure inquiétante.
La forteresse suspendue a des airs de
Guerre des boutons, avec une leçon humaniste et pacifiste puisque le cinéaste va
jusqu’à dénoncer la responsabilité des
adultes dans l’origine du jeu des enfants,
et dans ses dérives. Mais le film est d’abord
une belle comédie qui plaira à un large
public d’enfants à partir de 8 ans, qui ne
manqueront pas d’y reconnaître une part
d’eux-mêmes, tout en goûtant les aventures de ces héros de leur âge.
C
Le papillon
T
de Peter Fly et Janis Cimmermanis, Danemark,
2002, 1 h 13, version française
A partir de 4 ans
Churchill
La forteresse
suspendue
Après Winnie et Tigrou, c’est au tour de Porcinet de recevoir les honneurs du grand écran.
L’adorable petit cochon, confronté au regard pas toujours sympa de ses potes, va être au cœur d’une
belle histoire d’amitié et de solidarité, drôle et émouvante pour les plus petits à partir de 3-4 ans
VERSION
FRANçAISE
égal de simplicité et de bonne
humeur, ce film d’animation danois
en forme de conte initiatique a tout pour
enchanter le très jeune public à partir de
4 ans.
Prop et Berta, c’est l’histoire d’une amitié aussi solide qu’inattendue entre un
tout petit homme bon comme le pain
et une grande et belle vache fière et
conquérante. Ensemble, ils vont devoir
déjouer les manigances d’une méchante sorcière, bien décidée à les chasser de
leur nouvelle maison sous le prétexte
qu’elle déteste les voisins… Voici des
aventures rigolotes et gentiment morales,
qui racontent comment être tolérant,
comment choisir entre le bien et le mal…
Tout ça dans la gaieté et en chansons !
R
de Philippe Muyl, France, 2002, 1 h 30
Avec Michel Serrault, Claire Bouanich, Nade Dieu
Tout public
Parc
de Roger Cantin, Québec, 2001, 1 h 30
Avec Xavier Dolan-Tadros, Carmina Sénosier,
Matthew Dupuis
A partir de 8 ans
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Parc/Churchill
PEINTURE · DESSIN
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resp. : Nadine Fabry
L’ours plume
Tiré d’un conte célèbre en Allemagne, ce joli dessin animé suit
les aventures d’un ours polaire têtu et jovial. Mélangeant paysages
magnétiques et personnages originaux, ce film est un véritable
régal d’humour et d’émotion
L
www.ateliergraffiti.be
Instituteurs et professeurs
en panne de bons romans
pour la rentrée scolaire ?
VERSION
FRANçAISE
ars, le petit ours blanc, vit avec ses
parents au Pôle Nord. Il s’apprête à
vivre avec ses amis une aventure pleine
de rebondissements et de dangers. En
effet, le petit ours blanc découvre un jour
qu’un gigantesque bateau de pêche
menace l’existence de tous ses amis, de sa
famille et de leur environnement polaire. Aidé de ses comparses, Robby le
[email protected]
phoque, Greta la femelle de l’ours blanc,
Pieps l’oie, Léna le lapin, Orca la baleine
et Manili la petite fille Eskimo, Lars va
devoir affronter ce navire devenu l’ennemi de tout un peuple jusqu’alors très
paisible et harmonieux.
de Hans de Beer & Piet de Rycker, Allemagne,
2002, 1 h 18, version française
A partir de 5 ans
Parc/Churchill
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Au CJLg aussi : Séjours de vacances actives et créatives pour enfants et adolescents
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
19
NOS EXPOSITIONS
La Galerie de
Wégimont présente
au cinéma Churchill
ROMAIN
VAN
WISSEN
Jusqu’au
18 septembre 2003
Les enfants de la pluie
Ce dessin animé fantastique, au graphisme soigné et coloré, nous plonge dans un monde divisé
par une guerre sans fin et qui connaîtra le salut par le destin peu ordinaire de deux jeunes adolescents
amoureux et utopistes. L’écologie, l’humanisme, la tolérance et le respect seront autant de thèmes qui
raviront les enfants à partir de 9 ans ainsi que leurs parents
’est un monde de deux saisons : une
saison du feu au soleil torride, et une
saison de l’eau aux pluies diluviennes.
C’est aussi un monde où s’affrontent
deux peuples : les Pyross et les Hydross.
Pour les Pyross, adorateurs du soleil,
la brûlure de l’eau est mortelle. Chaque
jour, ils guettent les signes annonciateurs
de la saison sèche, car à chacune de
celles-ci, Razza, maître d’Orfalaise, engage une expédition de chevaliers et
d’écuyers contre Amphibole, là où vivent
ceux qu’ils tiennent comme responsables
de leur malheur, les Hydross adorateurs
de l’eau et de la pluie. Pour ceux-ci, le
cycle est inversé : le soleil les transforme
en statue de pierre et les laisse à la merci
de leurs ennemis. Seule l’eau peut les
ramener à la vie.
Depuis longtemps, la guerre des
Pyross et des Hydros est un éternel
recommencement. Jusqu’au jour où
Skän, jeune écuyer Pyross, envoyé en
croisade contre les Hydross rencontre la
belle Kallisto, une enfant de la pluie.
L’animation française a encore de
beaux jours devant elle ! Adapté d’un
roman de Serge Brussolo et à partir des
dessins de Philippe Caza, Philippe Leclerc
signe un très beau film d’animation qui
n’a rien à envier aux super-productions
US.
L’animation et le graphisme atteignent
des sommets d’élégance – les séquences
de liesse à Amphibole, entres autres –,
d’inventivité et de poésie. Mais le scénario n’est pas en reste, qui aborde des
thèmes aussi difficiles que la guerre et la
tolérance, la crainte de l’autre et le respect de ses traditions, l’utilisation de la
nature – en ces temps de troubles, il est
heureux que ces problématiques soient
abordées ici avec autant de lucidité et
d’humanisme pour un public plus jeune.
C
La Galerie Périscope (20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège) dans le cinéma Churchill
présente
Florilège
20 PHOTOGRAPHIES DE LA COLLECTION H. GROOTECLAES du 20 juin au 11 septembre
La Galerie Périscope est accessible aux heures d’ouverture du cinéma, tous les jours à partir de 14 h.
Les expositions à la Galerie Périscope sont organisées en coproduction par l’asbl Périscope et l’asbl Les Grignoux,
avec l’aide du Ministère de la Communauté française, de la Ville de Liège, des Services culturels de la Province de Liège.
Galerie du Café du Parc – 16 rue Carpay (Droixhe)
La face cachée de ma mer du 10 juillet au 31 août 2003 de 15 à 22 h
Une exposition de Ali, Chapelier, Cloes, Clokeur, Dal Fabbro, Dargent,
Donnay, Fouat, Fourneau, Ghilain, Gibbon, Grass, Grootaers, Impeduglia,
Laixhay, Louis, Lowet, Mailleux, Massart, Merbah, Mornard, Otte,
Pt’i Marc, Reine, Roblain, Rubino, Tart, Trigo, Vanden Brom, Wertz
avec Manuel da Costa
Organisation : Centre Liégeois d’Action Interculturelle. Infos : 0496 42 89 96.
En collaboration avec la Galerie Orpheu.
Mais le film fait aussi la part belle aux
meilleures recettes des grands films
d’aventures : de l’action, du suspense,
des paysages grandioses, des créatures
fantastiques… sans oublier l’amour qui
est au cœur des motivations des jeunes
héros.
Autant de bonnes choses qui font de
cet Enfants de la pluie, une aventure
humaniste à mettre sous tous les yeux.
de Philippe Leclerc, France/Corée du Sud, 2003,
1 h 26
A partir de 9 ans
http://www.mk2.fr/enfants/
Parc/Churchill
no 131 - du 4 juillet au 11 septembre 2003
20
En montrant la richesse comme un poids, une source de culpabilité étouffante, la comédienne Valeria Bruni-Tedeschi
signe une comédie décalée et particulièrement inventive
ederica (Valeria Bruni-Tedeschi),
35 ans, est fille d’une richissime famille italienne immigrée à Paris dans les
années 70, par crainte des Brigades
rouges. Elle fait de la danse, fréquente
les églises, se veut auteure de théâtre et
se trouve à un carrefour de son existence. Son père est en train de mourir à
l’hôpital et son compagnon (JeanHugues Anglade) la presse d’entrer pour
de bon dans l’âge adulte via une vraie
vie de couple et un premier enfant, tandis qu’un ancien amour (Denis
Podalydès) resurgit.
Un proverbe yiddish dit qu’il n’y a pas
de honte à être riche. Le film suggère
exactement le contraire, empruntant son
titre à une phrase de l’Evangile : « Il est
plus facile pour un chameau de passer
par le chas d’une aiguille que pour un
riche d’entrer au royaume des cieux. »
Comme actrice, Valeria BruniTedeschi tire la leçon des quinze années
qu’elle a passées dans le cinéma. Jouant
son propre rôle ou presque, elle peut
donner un festival Valeria, gauche, lunaire, godiche, burlesque, jamais trop loin
des deux personnages borderline qui ont
suscité son « fan-club » au début des
années 90, dans Les gens normaux n’ont
rien d’exceptionnel et Oublie-moi. Comme
jeune cinéaste, elle procède à l’avenant,
réunissant des acteurs en affinité avec
son parcours, soit anciens partenaires
(comme Emmanuelle Devos), soit reliés
à elle par des metteurs en scène communs (Chéreau, Desplechin, entre
autres). Et elle s’inspire ouvertement du
style de la coscénariste Noémie Lvovsky
(La vie ne me fait pas peur) : la crise de
Federica passe par un collage funambule de saynètes hétérogènes, se déroulant
tantôt sous le signe de l’anxiété, tantôt
sous le signe de l’ironie ou de la dérision
facétieuse.
Mais le plus beau travail de maturation concerne, on y revient, le versant
autobiographique. Dans l’exercice consistant à transformer ses proches en personnages de fiction, Valeria BruniTedeschi échappe à l’écueil des petits
règlements de compte pour donner,
comme instinctivement, de magnifiques
esquisses (imaginaires ?) de sa mère, de
son frère et de sa sœur. En surface, elle
s’est réservé le beau rôle : le clown omniprésent, la fille préférée de son père. Plus
profondément, le mystère, la complexi-
F
« DES PAVÉS
POUR LA PLAGE… »
té et l’aura romanesque reviennent aux
autres. A cette mère discrète et spectaculaire, si loin des réalités – jouée par la
mère de la réalisatrice. A ce frère grand
voyageur (Lambert Wilson), oisif et bronzé, peut-être dévoré d’angoisse sous la
désinvolture. A cette petite sœur (Chiara
Mastroianni) d’une beauté fabuleuse, qui
montre dans chaque scène une facette
différente, bébé, stoïque ou tragédien-
d’après Louis Guichard, Télérama
de Valeria Bruni-Tedeschi, France, 2003, 1 h 50
Avec Valeria Bruni-Tedeschi, Chiara Mastroianni,
Jean-Hugues Anglade, Denis Podalydès,
Marysa Bruni-Tedeschi, Lambert Wilson,
Emmanuelle Devos
Parc/Churchill
Stephen Frears suit les pas de quelques illégaux à Londres, embarqués dans
un sombre trafic d’organes humains. Un film hybride, à la fois dénonciation
d’une réalité politique et sociale inhumaine, et polar noir des plus efficaces
L
Things est aussi un film noir qui respecte les lois du genre : des premiers et des
second rôles très typés (le héros utopiste,
le mafieux cynique, la pute au grand
cœur), des lieux détournés (une morgue
où l’on dort, un hôtel où l’on opère), des
secrets de dernière minute, des retournements de situation, une prédilection
pour la nuit, les bas-fonds sombres et les
marginaux, etc. Mais au lieu du détective, on retrouve un illégal nigérian dont le
Quelques livres que nous
avons dévorés
ne. Ce fin portrait de groupe, auquel
s’ajoute la figure apaisée du père, dit finalement l’émancipation réussie de son
auteur.
Dirty Pretty Things
e jour, Okwe est chauffeur de taxi à
Londres.
La nuit, Okwe est employé dans un
hôtel de Londres.
Le jour et la nuit, Okwe médecin
Nigérian, est en situation illégale à
Londres.
Ses quelques minutes de repos par
jour, il les passe sur le canapé de Senay
(Audrey Tautou), une Turque en séjour
surveillé à Londres, qui travaille illégalement comme femme de chambre dans
le même hôtel que lui.
Le cadre est posé, ce sera celui des illégaux londoniens ; le monde de la
débrouillardise, de la solidarité, de l’espoir, mais aussi celui des magouilles, de
la sordidité et des pratiques crapuleuses.
Stephen Frears ne se contente pas de
décrire le quotidien fragile des illégaux en
Europe (Okwe aurait pu « vivre » à Paris,
Berlin, Rome ou Bruxelles), il montre aussi
comment et pourquoi ils sont des proies
faciles pour les mafias locales.
Ainsi, Okwe et Senay vont être
emportés dans un trafic d’organes
humains, orchestré par señor Juan (Sergi
Lopez aussi malsain que dans Harry un
ami qui vous veut du bien), manager de
l’hôtel dont l’une des chambres sert à
l’occasion de bloc opératoire insalubre.
Cynique jusqu’au bout de sa crapulerie,
Juan, qui a découvert la véritable profession d’Okwe, lui proposera même de
devenir son partenaire et d’opérer les
candidats au faux passeport, dont Senay
fait partie.
Avouons-le de suite, le trait est parfois gros, la caricature pointe le bout de
son nez sur le visage de certains personnages et des situations semblent totalement inconcevables. Mais la critique vaut
si l’on ne voit dans Dirty Pretty Things
qu’un film sur les illégaux ; Dirty Pretty
Il est plus
facile
pour un
chameau…
parcours londonien devrait tant émouvoir les cœurs que révolter les neurones.
Stephen Frears – qui a goûté aux saveurs
hollywoodiennes – nous apporte encore une fois la preuve de sa faculté de
jouer de la dramatisation pour faire passer un message politique.
de Stephen Frears, Grande-Bretagne, 2002,
1 h 47, VO
Avec Chiwetel Ejiofor, Audrey Tautou,
Sergi Lopez, Sophie Okonedo
Parc
MIS Martin, Expérience, Gallimard,
600 pages – 27,50 ¤
Autobiographie ? Mémoires ? Œuvre de
maturité, touchante et juste, de « l’enfant
terrible » des lettres anglaises.
OLLINS Michael, Les profanateurs, Seuil,
Points, 500 pages – 7,95 ¤
Magnifique roman d’une Amérique secrète,
empreint de folie et de fureur.
ODEN Giles, Le dernier roi d’Ecosse, L’Olivier,
460 pages – 12 ¤
Un roman fulgurant dont le héros est Amin
Dada lui-même… Grotesque et fascinant. Du
tout grand art !
E CLEZIO J. M. G., Révolutions, Gallimard,
554 pages – 22 ¤
Un très grand roman sur l’errance, l’exil et
cette Histoire qui est la nôtre…
AAS Sharon, Noces indiennes, J’ai lu,
660 pages – 8,50 ¤
Dans une Inde mythique, une vaste saga
mêlant réflexion, poésie et plaisir…
A
URAKAMI Haruki, La course au mouton
sauvage, Seuil, Points, 375 pages – 7,50 ¤
M
Entre polar et quête métaphysique, un roman
japonais à dévorer !
’CONNOR Joseph, Inishowen, Phébus,
Libretto, 520 pages – 11,90 ¤
C
O
F
P
Un drame à l’irlandaise follement
romanesque !
EREZ-REVERTE Arturo, La reine du sud,
Seuil, 575 pages – 22 ¤
Un palpitant roman d’aventures et de mer
doublé d’un magnifique portrait de femme !
MITH Zadie, Sourires de loup, Gallimard,
Folio, 730 pages – 8,20 ¤
L
S
M
S
Un tableau cosmopolite, coloré et foisonnant
de la société anglaise du xixe siècle.
TEGNER Wallace, Angle d’équilibre, Phébus,
Libretto, 700 pages – 14,50 ¤
Magistral ! Si vous ne lisez qu’un seul roman
américain cette année…

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