dossier Cendrillon

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dossier Cendrillon
Cendrillon
2013 CREATION
malandain I prokofiev
1
chorégraphie Thierry Malandain
musique Sergueï Prokofiev
directeur de production, conception
lumière Jean-Claude Asquié
décors et costumes Jorge Gallardo
réalisation costumes Véronique Murat
réalisation décors et accessoires Chloé
Bréneur, Alain Cazaux, Annie Onchalo
maîtres de ballet
Françoise Dubuc
Richard
Coudray,
artistes chorégraphiques Raphaël Canet,
Giuseppe Chiavaro, Mickaël Conte, Ellyce
Daniele, Frederik Deberdt, Baptiste
Fisson, Michaël Garcia, Aureline Guillot,
Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren,
Miyuki Kanei, Hugo Layer, Mathilde Labé,
Claire Lonchampt, Nuria López Cortés,
Fabio Lopez, Arnaud Mahouy, Ione Miren
Aguirre, Laurine Viel, Patricia Velázquez,
Daniel Vizcayo
régisseur général Oswald Roose
Régie plateau Chloé Bréneur
Régie son Nicolas Rochais
et Jacques Vicassiau
Régie lumière Frédéric Eujol
et Christian Grossard
Régie plateau Jean Gardera
Régie costumes Karine Prins
technicien chauffeur Thierry Crusel
coproducteurs / partenaires Opéra Royal
de Versailles / Château de Versailles,
Orquesta Sinfónica de Euskadi, Théâtre
National de Chaillot, Opéra de Reims,
Teatro Victoria Eugenia - San Sebastián,
Estate Teatrale Veronese, Lugano in
Scena, Teatro Mayor de Bogotá, Arteven
– Regione de Veneto, Teatros del Canal
– Madrid, Théâtre Olympia d’Arcachon,
Espace Jéliote - Scène Conventionnée
CCPO d’Oloron Sainte-Marie, Malandain
Ballet Biarritz
ballet pour 20 danseurs
durée 100 minutes
2
Tout en restant fidèle à la dramaturgie de
Cendrillon et à la partition de Prokofiev,
Thierry Malandain développe une approche
toute personnelle, explorant certains thèmes
qui lui sont chers.
Cendrillon, c’est le parcours d’une étoile, une
étoile qui danse. Malandain nous emmène
sur le chemin de l’Accomplissement. Celui
qui passe par le doute, le rejet, la souffrance,
l’espoir, pour atteindre enfin la lumière.
Par cette vision, faite de cendres et de
merveilleux, tantôt tragique, tantôt comique,
s’écrit quelque chose d’universel...
A propos de Cendrillon
Cendrillon est une très vieille
histoire que l’on connaît grâce à
Charles Perrault (1697) et aux frères
Grimm (1812), mais il existe de par
le monde plusieurs centaines d’autres
versions. L’intrigue, le merveilleux,
la richesse des symboles de ce conte
féerique furent également la source
d’une multitude d’adaptations à
l’écran et au théâtre. Pour ne pas
abuser des exemples, avant d’évoquer
le ballet de Serge Prokofiev, citons
sur un livret d’Henri Cain, Cendrillon
de Jules Massenet créé à l’OpéraComique en 1899. C’est Mariquita,
« la fée de la chorégraphie artistique »
dont la carrière est devenue pour moi
une passion dite ordinaire, qui dessina
les parties dansantes de cet opéra.
Un siècle plus tard, je les réglerai à
mon tour (1).
4
Chez Massenet, la marraine de
Cendrillon « qui était Fée » apparaît
entourée de créatures merveilleuses
qui soutiennent l’héroïne dans sa
quête d’amour et de bonheur. Sylphes,
follets, rayons de lune… ces esprits
aériens protégeront notre Cendrillon.
Et tandis qu’elle chante : « Ta marraine
te voit et te protège », chez les frères
Grimm, c’est la mère de la jeune fille
qui avant de mourir dit à Cendrillon :
« Je veillerai sur toi du haut du ciel ».
En conséquence, j’ai choisi de concentrer les pouvoirs protecteurs de la
marraine et de la mère dans le seul
personnage de la Fée. Pour le reste, je
demeure fidèle à la réécriture du conte
de Perrault faite par Nikolaï Volkov
pour le ballet de Serge Prokofiev.
© Olivier Houeix
« Ce que j’ai voulu exprimer avant
tout par la musique de Cendrillon est
l’amour poétique de Cendrillon et du
Prince, la naissance et l’éclosion de cet
amour, les obstacles dressés sur son
chemin et, finalement, l’accomplissement d’un rêve. » Serge Prokofiev.
Créé au Bolchoï de Moscou, le 21
novembre 1945, par le chorégraphe
Rostislav Zakharov, cet ouvrage en
trois actes fera l’objet d’un grand
nombre de traductions. Ainsi, en 1985,
Maguy Marin touchera à la perfection
en le transportant dans l’univers d’une
maison de poupées (2). Impressionné,
incapable à l’époque de commentaires
nouveaux, je déclinerai les unes après
les autres les propositions de le régler.
Mais la réussite de Maguy Marin
n’explique pas tout. En effet, en
renouant avec la tradition de
Tchaïkovski,
Prokofiev
conçut
Cendrillon « comme un ballet classique
avec des variations, des adagios, des
pas deux, … ». Ce qui oblige à disposer
d’une trentaine de danseurs ou bien
à user d’habileté, en particulier pour
passer l’un des sommets du ballet :
le Bal à la Cour. Naturellement, je ne
dévoilerai rien. Sauf qu’à l’époque où
le patin à roulettes fit fureur en France,
c’est-à-dire vers 1875, Mariquita déjà
citée, régla des ballets sur patins à
roulettes.
Enfin, ce n’est pas un mystère,
Prokofiev, maître de l’orchestration
avec lequel l’histoire ne s’est pas
montrée très tendre, est l’auteur
d’une musique franche aux oreilles,
mais parfois grimaçante, railleuse et
violente. Parce qu’elle se reflète en
moi comme un miroir fidèle, parce
que je préfère donner de mon âme
une image moins sombre, je l’ai
souvent tenue à distance. Il s’en
dégage néanmoins des pages d’une
grande beauté expressive qui me
permirent en 1994 d’être le créateur
en France de son dernier opus : la Fleur
de pierre (3). Le succès de ce ballet
remonté aux Etats-Unis, ne me
rapprochera pas pour autant de la
« modernité désenchantée » du
compositeur. Alors, pourquoi Cendrillon
aujourd’hui ? Il fallait un déclic et outre
l’opportunité de la représenter sur la
scène de l’Opéra royal de Versailles
dont l’édification débuta au temps de
Perrault, cette phrase de Nietzsche :
« Il faut avoir un chaos en soi-même
pour accoucher d’une étoile qui danse. »
fut l’étincelle.
Dans la mythologie grecque, le chaos
figure la masse grossière inorganisée
et informe, d’où naquirent la terre, le
ciel étoilé, l’amour, etc. Dans le conte,
considérée par la méchante bellemère comme une moins que rien,
toujours sale pour devoir nettoyer
l’âtre et vivant pour ainsi dire parmi
les cendres - d’où son surnom -, c’est
au soleil de l’amour, « en trouvant
pantoufle à son pied » que Cendrillon
devient une jeune fille accomplie, une
étoile qui danse. Cet accomplissement d’un rêve, dont le conte illustre
les étapes, cette renaissance, car les
cendres se rattachent évidemment
à la mort, il n’est pas nécessaire de
redevenir un enfant et de croire au
fabuleux, pour deviner qu’il symbolise
l’accomplissement de soi.
5
© Olivier Houeix
Ainsi, à travers l’histoire de
Cendrillon, à travers ses souffrances,
ses émotions, ses espoirs s’écrit
quelque chose d’universel. Un cri à la
lumière, un appel à la clarté sereine
des étoiles, en contrepoint d’un chaos
intérieur où se multiplient les doutes,
les révoltes, les chagrins soufferts et
les bonheurs rêvés. « Créer, voilà
la grande délivrance de la souffrance,
voilà ce qui rend la vie légère » écrivit
aussi Nietzsche. A ce titre, Prokofiev
dont le second Prix Staline en 1945 ne
le mit pas à l’abri des bureaucrates et du
redoutable Andreï Jdanov, qui au nom
du « réalisme socialiste » réduisit
nombre des plus grands artistes soviétiques au désespoir, est un exemple.
C’est donc « pour échapper au noir
des choses trop réelles », comme on
l’entend chez Massenet, pour oublier
l’humanité qui saigne, l’ignorance et
la bêtise humaine, bref pour tenter de
sublimer l’ordinaire que j’ai chorégraphié Cendrillon. A l’instar de Magifique
ou de Roméo et Juliette qui ne sont pas
des succès d’ennui, le spectacle a été
traité avec une économie de moyen,
c’est-à-dire sans changements de
décor, sans artifices, sans chercher
minuit à quatorze heures non plus,
mais avec un plaisir certain, entraîné
par l’humanité et la magie du conte,
le luxe de la musique, mais aussi
par le rire des scènes burlesques qui
contrebalancent les épisodes oniriques
ou malheureux. Bref, nous avons
fait de notre mieux pour chasser les
nuages et « accoucher d’une étoile qui
danse ».
Thierry Malandain, février 2013
Création au Festival de
Vaison-la-Romaine (1988), reprise à
l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne (1990)
et au Grand Théâtre de Genève (1998)
(1)
Création pour Ballet de l’Opéra national de
Lyon (1985)
(2)
6
Création à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne
(1994), reprise au Ballet Florida (2001)
(3)
7
© Fred Néry
Thierry Malandain
8
Avec plus de 75 chorégraphies à son
actif, Thierry Malandain continue de
développer un répertoire cohérent
et une vision toute personnelle de la
danse profondément liée au concept
de « Ballet » qui tient lieu ici de
référence à un courant esthétique
où la priorité est donnée au corps
dansant, à sa puissance, sa virtuosité,
son humanité et à sa sensualité.
La démarche de Thierry Malandain est
sous-tendue par de profondes valeurs
humaines. La recherche du sens et de
l’esthétique guide un style intemporel
à la fois puissant et sobre. Celui-ci peut
être grave tout autant qu’impertinent
et il puise sa richesse autant dans les
racines de son art que dans une vision
dynamique de sa discipline.
Sa troupe est ainsi constituée
d’interprètes rompus à la technique
de la danse classique, mais
dont l’expression au travers des
chorégraphies est actuelle.
Au fil de ses créations, Thierry
Malandain s’attache donc à développer
son écriture en quête d’une harmonie
entre le moderne et le classique,
l’histoire et le monde d’aujourd’hui.
Il alterne en effet entre des visions
nouvelle, personnelle, puissante
d’œuvres du Répertoire comme
Roméo et Juliette, des suites de
Tchaïkovski avec Magifique, d’Orphée
et Eurydice, l’Après-midi d’un Faune,
Casse Noisette, le Boléro ou encore
Pulcinella et de pures créations comme
Lucifer (2011) sur une partition inédite
du compositeur Guillaume Connesson
ou Une Dernière Chanson (2012) sur
des romances et complaintes de la
France d’autrefois…
Thierry Malandain est également un
artiste ouvert vers ses contemporains
comme en témoignent les nombreux
chorégraphes porteurs d’esthétiques
les plus diverses qui sont accueillis
au sein du Centre Chorégraphique
National de Biarritz ou au sein du
Festival biarrot, le Temps d’Aimer dont
il assure la direction artistique Thierry Malandain en quelques dates
1959. Naissance au Petit-Quevilly (SeineMaritime)
Reçoit l’enseignement de Monique Le Dily,
René Bon, Daniel Franck, Gilbert Mayer et
Raymond Franchetti.
1977. Carrière d’interprète à l’Opéra de
Paris, au Ballet du Rhin et au Ballet Théâtre
Français de Nancy.
1986. Met un terme à sa carrière de
danseur pour fonder la Compagnie Temps
présent qui s’installe à Elancourt (Yvelines)
1992. Installation à l’Esplanade SaintEtienne Opéra en qualité de Compagnie
Associée
1998. Nomination par la ministre de
la Culture, à la direction du Centre
Chorégraphique National de Biarritz
2006. 2nde nomination aux Benois de la
danse avec l’Envol d’Icare créé pour le
Ballet de l’Opéra national de Paris
2009. A nouveau, directeur artistique du
Festival de Danse de Biarritz, Le Temps
d’Aimer la danse
2012. Grand Prix de la Critique de Presse
pour Une Dernière chanson
9
Sergueï Prokofiev
C
ompositeur russe de renom à
sensibilité classique, pianiste
et chef d’orchestre, Sergueï
Prokofiev est né le 23 avril 1891 à
Sontsova dans l’actuelle Ukraine.
Entre Russie, Europe et Etats-Unis, sa
carrière évolua au gré des événements
politiques de son pays. Artiste avantgardiste, son style fut tantôt qualifié
de créatif, de cosmopolite, et de
dégénéré.
Avec le soutien de sa mère, il commença
à étudier la musique au Conservatoire
de Saint-Pétersbourg en 1904 d’où il
ressortit au bout de dix ans, distingué
par le haut Prix Anton Rubinstein en
tant que pianiste et compositeur avec
le Concerto pour piano N°1.
Commence alors pour lui une carrière
au-delà des frontières de l’URSS
où il est amené à rencontrer Serge
Diaghilev et les Ballets Russes.
Cette coopération, qui dura jusqu’à
la disparition de Diaghilev en 1929,
donna notamment le jour à un ballet
comme Le Fils Prodigue en 1928. Cette
période d’exil le mène du Japon aux
Etats-Unis où il remporte un succès
avec L’Amour des trois oranges en
1920. Mais la Russie lui manque et il
décide de rentrer en 1933.
10
Son retour au pays est marqué
par l’alternance d’honneurs et de
persécutions au gré de la politique
culturelle de Staline. Ainsi, il jouit
dans un premier temps de fonctions
officielles qui lui permettent de
composer pour le cinéma et pour des
ballets comme le Kirov et le Bolchoï
où il signera Roméo et Juliette en
1935. C’est à cette même époque qu’il
écrit la symphonie musicale Pierre et
le Loup sur une commande du Théâtre
Central des Enfants pour éveiller les
enfants à la musique.
Mais le pouvoir se retourne
brutalement contre lui et Sergueï
Prokofiev tente de se mêler le moins
possible de politique pour se concentrer
sur ses œuvres musicales. Il compose
le ballet Cendrillon, interprété par la
ballerine Galina Oulanova en 1945
entre plusieurs accidents cardiaques
qui l’affaiblissent beaucoup.
Dans ses dernières années, il est
proclamé «Artiste du Peuple» par
la République Socialiste Fédérative
de Russie, mais subit toujours des
marques d’hostilité régulières du
Parti. Ironie du sort, il meurt le même
jour que Staline et son décès ne sera
annoncé publiquement que six jours
plus tard 11
Equipe artistique
décors et costumes
conception lumière
Né au Chili, il y débute des études
d’architecture à l’Université Catholique
puis obtient une licence d’Arts
Plastiques à l’Université de Santiago.
Jorge Gallardo commence sa carrière
de décorateur et de créateur de
costumes au Ballet du Nord pour
le Ballet l’Amour Sorcier de Thierry
Malandain. Il s’installe alors à Miami,
où il débute une belle carrière au Etats
Unis. Il vit aujourd’hui, et travaille pour
diverses compagnies : Ballet Théâtre
Français de Nancy (Patrick Dupont),
American Ballet Theatre, Alvin Ailey,
Royal Swedish Ballet, Miami City Ballet,
Munich Operhouse, Ballet Florida, San
Francisco Ballet, Malandain Ballet
Biarritz Créateur lumière actif depuis les
années 80, c’est à Bruxelles au Ballet
du XXème Siècle dirigé par Maurice
Béjart qu’il réalise ses premiers
éclairages. Et, après avoir été directeur
de production du Béjart Ballet
Lausanne, pour lequel il a signé entre
autre la lumière de Ring um der Ring à
l’Opéra de Berlin, il occupe aujourd’hui
cette fonction auprès du Malandain
Ballet Biarritz. Il crée également la
lumière de nombreux spectacles
lyriques et chorégraphiques en France
et à l’étranger. Il expose par ailleurs
ses photographies et installations.
Ainsi Rudolf Noureev auquel il a dédié
l’exposition Noureev le fou de danse, a
été vu à Biarritz, Paris
et San Sebastián. A
Bruxelles, il expose
des images sur New
York, les Etats-Unis
et l’Amérique du
Sud. A la Galerie 41
Artecontemporanea
de Turin, il rend
hommage à Roland
Barthes à travers les
Dictionnaires - entre
image et texte. A partir de 2001, il
produit des installations audio-vidéo
comme Una Tantum et Genova mon
amour sur la Genova silencieuse du G8.
Après le 11 septembre 2001, d’un séjour
à New York, naît Ground Zéro exposé à
la galerie Der Fuchsbau de Berlin. La
vidéo-installation Re-Creation est un
regard sur le triptyque danse-lumièrephotographie présenté aux Magazzini
dell’Abbondanza de Genova. Il expose
aussi à la Galerie LeonardiV-Idea dans
le cadre de la manifestation Me-design
- GEnova2004, avec une installation
audio-vidéo intitulée Neuf/9 - neuf
chants pour la paix Malandain Ballet Biarritz, structure de
production
Pour la création et la fabrication des
costumes, des décors, des lumières,
pour la logistique, la compagnie va
s’appuyer à la fois sur un savoir-faire
interne acquis patiemment au fil des
années et aussi sur des partenariats
avec les entreprises locales dans
une logique de participation au
développement territorial.
Equipe artistique
Jean-Claude Asquié
© Olivier Houeix
Jorge Gallardo
© Olivier Houeix
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Les artistes
chorégraphiques
La compagnie du Malandain Ballet
Biarritz compte 10 danseuses et
10 danseurs permanents de formation
classique : Ecole de l’Opéra national de
Paris - Conservatoire National Supérieur
de Paris - Ecole du Ballet Royal des
Flandres… venus de différents pays
tels la Belgique, l’Espagne, le Portugal,
le Japon, l’Australie ou encore l’Italie.
Ione Miren Aguirre, née à Caracas (Venezuela). Elle débute au
Conservatoire National de Région de Bayonne Coté Basque tout en recevant
l’enseignement de Monik Elgueta au Studio Ballet de Biarritz. Elle entre
ensuite à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, puis rejoint l’Ecole Supérieure
de Danse de Cannes Rosella Hightower trois ans plus tard. En 2005, elle
intègre le Ballet Biarritz Junior, puis le Malandain Ballet Biarritz, l’année
suivante.
Ellyce Daniele, née à Duncraig (Australie). Elle débute la danse en 2003
à Perth au Terri Charlesworth Ballet Center, dansant parallèlement avec le
Youth Ballet Wa, puis rejoint en 2007 l’Académie de Danse Princesse Grace
à Monaco. Surnuméraire au Ballet de l’Opéra national de Bordeaux durant la
saison 2008-2009, elle entre au Malandain Ballet Biarritz en 2010.
Aureline Guillot, née à Versailles. Elle étudie la danse à l’Académie de
Danse de Rambouillet auprès de Monique Le Dily, puis à Paris avec Marc
du Bouays et Wayne Byars. En 2005, elle est engagée en Allemagne au
Anhaltisches Theater de Dessau où elle travaille avec le chorégraphe Gregor
Seyffert jusqu’en 2008. Elle entre au Malandain Ballet Biarritz en 2008.
Irma Hoffren, née à San Sebastián, elle étudie à la Thalia Dance School de
San Sebastián, puis auprès de Maria de Avila et Carmen Roche. Elle intègre
le Ballet Biarritz Junior de 2005 à 2008, puis le CCN – Ballet de Lorraine sous
la direction de Didier Deschamps. Elle entre au Malandain Ballet Biarritz en
2012.
Miyuki Kanei, née à Hiroshima (Japon). Elle étudie la danse à Hiroshima
14
auprès d’Itsuko Taki avant de rejoindre le CNSMD de Lyon, puis la Danse
Classique Académie de Pascale Courdioux. Elle fait partie du Jeune Ballet du
CNSMD de Lyon, de la Compagnie Lyon Ballet et intègre Malandain Ballet
Biarritz en 2006.
Mathilde Labé, née à Mont-Saint-Aignan. Elle étudie au Conservatoire
National Supérieur Musique et Danse de Lyon, puis intègre en 2008 le
Jeune Ballet de cet établissement. Après deux années passées à Lausanne à
l’École-Atelier Rudra Béjart, elle entre au Malandain Ballet Biarritz en 2010.
Claire Lonchampt, née à Sèvres. Formée à l’Ecole de Danse de l’Opéra
National de Paris de 1998 à 2001, elle poursuit sa formation à l’European
Dance Center, puis est admise en 2002 au CNSM de Paris où elle intègre en
2005 le Junior Ballet. Elle débute sa carrière au Ballet de Zurich et est ensuite
engagée au Ballet de l’Opéra National de Finlande à Helsinki en 2007, puis
au Het National Ballet en 2010. Elle nous rejoint en 2011.
Nuria López Cortés, née à Alicante (Espagne). Elle étudie de 2004 à 2010
auprès de Marika Besobrasova à l’Académie Princesse Grace de Monaco.
Engagée au Ballet de l’Opéra national de Bordeaux pour des représentations
en 2008, elle entre au Malandain Ballet Biarritz en 2010.
Patricia Velázquez, née à Guadelajara (Mexique). Elle étudie la danse à
l’Académie de Ballet de Londres, de 1994 à 2003. Elle intègre ensuite l’Ecole
du Ballet Royal de Winnipeg au Canada de 2003 à 2005, puis l’Académie
Royale de Ballet de Guadalajara. Elle débute sa carrière au Mexique dans la
Compañia de Danza Clásica y Neoclásica de Jalisco à Guadalajara en 2009,
puis est engagée dans la Compañia Nacional de Danza en 2010 et au Ballet
de Monterrey en 2011. Elle rejoint Malandain Ballet Biarritz en 2012.
Laurine Viel, née à Paris. Elle débute auprès de Virginie Cosnier au
Conservatoire Municipal de Villejuif, puis entre en 2005 au Conservatoire
National Supérieur de Musique et Danse de Paris avant d’intégrer en 2009 le
Junior Ballet Classique de cet établissement. Elle rejoint le Malandain Ballet
Biarritz en 2011.
Raphaël Canet, né à Avignon. Il étudie au Conservatoire Régional
d’Avignon avant d’intégrer le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux. Engagé
en 2009 au sein de Dantzaz Konpainia, il entre au Malandain Ballet Biarritz
en 2011.
Giuseppe Chiavaro, né à Catagne (Italie). Il obtient en 1986 une bourse
pour étudier à l’École de danse de l’Opéra de Paris. Deux ans plus tard, il
rejoint le Centre international de danse de Cannes et se produit avec le J.B.I
de Rosella Hightower à partir de 1990. En 1992, il reçoit le prix Serge Lifar,
puis est engagé au Sinopia ensemble de Danse (Suisse). Il travaille avec
Thierry Malandain depuis 1994.
Mickaël Conte, né à Libourne. Formé au Conservatoire à Rayonnement
Régional de Bordeaux à partir de 2001, il intègre le Ballet Biarritz Junior en
2006, puis rejoint l’année suivante à Nancy le CCN-Ballet de Lorraine dirigé
par Didier Deschamps. Il entre au Malandain Ballet Biarritz en septembre
2011.
Frederik Deberdt, né à Izegem (Belgique). Il étudie la danse à l’École du
Ballet Royal des Flandres. En 1999, il est finaliste au Concours de l’Eurovision,
participe au Concours de Varna, tout en étant engagé au Ballet Royal des
Flandres. Il rejoint le Malandain Ballet Biarritz en 2001.
Baptiste Fisson, né à La Rochelle. Il étudie au Conservatoire de La
Rochelle, notamment auprès de Marie-Pierre Cantenys et de Sophie Baule.
Engagé au CCN – Ballet de Lorraine dirigé par Didier Deschamps en 2006, il
rejoint le Malandain Ballet Biarritz en 2012.
Michaël Garcia, né à Toulouse. Il étudie la danse au Centre des Arts et
de la Danse de Fontenilles avec Elisabeth et Christophe Garcia pendant 5
ans. Il intègre ensuite l’Académie Princesse Grace de Monaco et rejoint le
Malandain Ballet Biarritz en 2011.
16
Les artistes
chorégraphiques
Hugo Layer, né à Sens. Il étudie la danse au Conservatoire de Sens jusqu’en
2007, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de
Paris. Durant son cursus il participe à la création de Rhapsody un blue avec
Cathy Bisson, joue dans le film de Christian Faure et Marie Dô fait danser
la poussière et obtient le rôle de soliste pour Clowns de la compagnie
Pietragalla/Derouault. Il entre au Malandain Ballet Biarritz en 2013
Fábio Lopez, né à Lisbonne (Portugal). Il étudie la danse au Conservatoire
National de cette ville avant de rejoindre la Juilliard School à New York, puis
l’École-Atelier Rudra Béjart Lausanne en 2004. Il danse le Sacre du Printemps,
le Boléro et Zarathoustra, le chant de la danse avec le Béjart Ballet Lausanne
et entre au Malandain Ballet Biarritz en 2006.
Arnaud Mahouy, né à Nanterre. Il est formé par Florence Letessier à Bois
Colombes et Juan Giuliano à l’Académie Chaptal à Paris. En 2000, il entre
au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et
reçoit le Premier Prix à l’unanimité du Jury en 2004. Il intègre le Junior Ballet
du Conservatoire National Supérieur de Paris avant de rejoindre Malandain
Ballet Biarritz en 2005.
Jacob Hernández Martín, né à Las Palmas de Gran Canaria (Espagne).
Il étudie aux Canaries puis intègre l’Ecole du Ballet de Hambourg, dirigée
par John Neumeier. Il débute en 2003 dans la Compania Nacional de Danza
2 de Nacho Duato, puis rejoint en 2005 la compagnie de Tamara Rojo. En
2006, il danse comme soliste auprès de Pascal Touzeau, avant de faire partie
du nouveau Gran Canaria Ballet que dirige Anatol Yanowsky. En 2008, il est
engagé au Victor Ullate Ballet avant d’entrer au Malandain Ballet Biarritz en
2010.
Daniel Vizcayo, né à Madrid (Espagne). Il étudie la danse au Real
Conservatorio de Danza de Madrid. Premier prix en 2006 au concours de
Torrelavaga, finaliste au concours de Lausanne en 2007, il entre la même
année à Europa Danse sous la direction de Jean-Albert Cartier. Il entre au
Malandain Ballet Biarritz en 2008.
17
A propos du
Malandain Ballet Biarritz
Le Malandain Ballet Biarritz est l’un des
19 Centres Chorégraphiques Nationaux
(CCN) existant en France.
Ce label CCN a été créé en 1984. Il est
décerné par l’État et les collectivités
territoriales dans le cadre de
l’aménagement du territoire et des
politiques en faveur de la danse. Ainsi,
les CCN se voient confier des missions
communes qui sont :
la création d’œuvres chorégraphiques
la diffusion de ses œuvres, au
niveau local, régional, national et
international
la
sensibilisation des publics à l’art
de la danse
la formation
l’accueil et
Chaque CCN est dirigé par un artiste
du monde chorégraphique au parcours
singulier, et qui, par sa couleur
artistique, son originalité, présente sur
le territoire la diversité des langages,
styles et modes de création. Ce
faisant, l’un des objectifs des CCN est
également de donner aux artistes
les moyens d’une vraie politique de
développement artistique, avec un
lieu de travail dédié.
Le CCN Malandain Ballet Biarritz a
été créé en 1998 à l’initiative de
l’Etat et de la Ville de Biarritz, avec
le soutien de la Région Aquitaine
et du Département des PyrénéesAtlantiques. Sa direction a été confiée
dès le départ à Thierry Malandain. Ce
dernier, avec tout le soutien de son
équipe, a su le développer et l’insérer
dans le paysage culturel :
1
création par an et un indéniable
succès public : 100ème représentation
pour Magifique (2009) et Roméo et
Juliette (2010) atteintes en 2012
près de 90 représentations et 70 000
spectateurs : l’une des compagnies
qui tourne le plus en Europe
un
le soutien d’autres
compagnies afin de faire partager
outils et moyens - l’accueil Studio.
ancrage local avec 10 000
spectateurs fidèles à Biarritz chaque
année
un rayonnement régional, européen
et international avec plus de 45 pays
visités depuis 1998
400
interventions de sensibilisation
du public à la danse par an
un
effectif
permanents
20
danseurs
dizaine d’artistes
chaque année
soutenus
une
des pièces de Thierry
Malandain au sein du répertoire de
nombreuses autres compagnies
18
© Olivier Houeix
l’inscription
de
© Stéphane Bellocq
Le Malandain Ballet Biarritz reçoit le
soutien du Ministère de la Culture /
DRAC Aquitaine, de la Région
Aquitaine, du Département Pyrénées
Atlantiques, de la Ville de Biarritz et
de l’Institut Français.
Dans le droit fil de son développement
et des missions qui lui sont confiées par
ses tutelles publiques, le Malandain
Ballet Biarritz met sa créativité, son
énergie, son retour sur expérience
au service d’un ensemble de grands
objectifs visant à l’ouverture, aux
échanges et au partage de l’outil de
travail qu’est le Centre Chorégraphique
National avec de nombreux partenaires.
Pour accomplir ses objectifs et concrétiser ses engagements, le Malandain
Ballet Biarritz s’appuie sur le déploiement de dispositifs spécifiques :
© Olivier Houeix
Ouverture, échange
et partenariats
Le Malandain Ballet Biarritz bénéfice
également du soutien de ses mécènes :
64, Atelier du Chocolat de Bayonne,
Banque Populaire Aquitaine Centre
Atlantique, Casino Barrière, Société
Générale, Hôtel du Palais, Sofitel
Miramar, Repetto et l’Association des
Amis du Malandain Ballet Biarritz.
la
plateforme de sensibilisation du
public et de transmission du répertoire auprès des écoles,
le
Laboratoire de recherche chorégraphique sans frontières
le projet transfrontalier Ballet•T, avec
la ville de San Sebastián et le Teatro
Victoria Eugenia,
pôle de coopération chorégraphique du Grand Sud Ouest.
© Olivier Houeix
le
19
Saison 2013/2014
Diffusion Cendrillon
Planning en cours d’élaboration
Espagne / San Sebastián
Kursaal
Tél. 0034 943 00 30 00
Lundi 3 et mardi 4 juin 2013
avec l’Orchestre Symphonique
d’Euskadi
Diffusion
Versailles
Château de Versailles / Opéra Royal
Tél. 01 30 83 78 98
Vendredi 7, samedi 8 et
dimanche 9 juin 2013
avec l’Orchestre Symphonique
d’Euskadi
Espagne / Bilbao
Palacio de congresos y musica
Tél. 0034 944 035 000
Lundi 17 juin 2013
avec l’Orchestre Symphonique
d’Euskadi
Montauban
Festival Danse en Places
Tél. 05 63 21 02 43
Jeudi 25 juillet 2013
Italie/ Vérone
Teatro Romano
Tél. 0039 04 58 00 10 72
Jeudi 22, vendredi 23 et
samedi 24 août 2013
Biarritz
Festival Le Temps d’Aimer
Tél. 05 59 22 20 21
Vendredi 6 septembre 2013
avec l’Orchestre Symphonique
d’Euskadi
20
Espagne / San Sebastián
Teatro Victoria Eugenia
Tél. 0034 943 483 860
Vendredi 15 et
samedi 16 novembre 2013
Espagne / Pampelune
Auditorio Baluarte
Tél. 0034 948 066 066
Lundi 25 novembre 2013
avec l’Orchestre Symphonique
d’Euskadi
Périgueux
L’Odyssée – Scène conventionnée
Tél. 05 53 53 18 71
Jeudi 28 novembre 2013
Représentation scolaire et tout public
Cholet
Théâtre Saint Louis
Tél. 02 72 77 24 24
Samedi 30 novembre 2013
Arcachon
Théâtre de l’Olympia
Tél. 05 56 22 01 10
Mardi 17 décembre 2013
Représentation scolaire et tout public
Biarritz
Gare du Midi
Tél. 05 59 24 67 19
Jeudi 19 et vendredi 20 décembre
2013 Représentations scolaires
Samedi 21 et dimanche 22 décembre
2013 Représentations tout public
© Olivier Houeix
Carquefou
Théâtre de la Fleuriaye
Tél. 02 28 22 24 24
Mardi 7 janvier 2014
Vendôme
L’Hectare Scène de Vendôme
Tél. 02 54 84 44 20
Jeudi 9 janvier 2014
Allemagne / Bonn
Theater Bonn
Tél. 0049 228 778 000
Mardi 21 janvier 2014
Italie / Modena
Jeudi 6 mars 2014
Espagne / Madrid
Teatros del Canal
Tél. 0034 913 089 999
Vendredi 4, samedi 5
et dimanche 6 avril 2014
Paris
Théâtre national de Chaillot
Tél. 01 53 65 30 00
Mercredi 9, jeudi 10,
vendredi 11, samedi 12,
dimanche 13, mardi 15,
mercredi 16, jeudi 17,
vendredi 18 avril 2014
Le Mans
Palais des Congrès et de la Culture
Tél. 02 43 43 59 59
Mardi 22 avril 2014
Reims
Opéra de Reims
Tél. 03 26 50 03 92
Samedi 24 et dimanche 25 mai
2014 Représentations tout public
Lundi 26 mai 2014
Représentation scolaire
Tournée Amérique du Sud
Juin 2014
Colombie, Chili, Uruguay, Pérou
Fouesnant
L’Archipel / Pôle d’action culturelle
Tél. 02 98 51 20 24
Dimanche 20 avril 2014
21
Contacts
production / tournées
Yves Kordian
+33 (0)6 08 37 99 37 / +33 (0)5 59 24 67 19
[email protected]
Lise Philippon
+33 (0)5 59 24 67 19
[email protected]
partenariat et mécénat
Georges Tran du Phuoc
+33 (0)6 11 68 37 93 / +33 (0)5 59 24 67 19
[email protected]
communication
Sabine Lamburu
+33 (0)5 59 24 87 66
[email protected]
Mélissandre Lemonnier
+33 (0)5 59 24 62 09
[email protected]
relations presses
Yves Mousset / MY Communications
+33 (0)6 08 60 31 45 / +33 (0)1 45 00 30 01
[email protected]
22
Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques / Malandain Ballet Biarritz
wwww.malandainballet.com
CENDRILLON
malandain / prokofiev
REVUE DE PRESSE
mise à jour le 30 août 2013
Le Figaro
20 août 2013
27
Tout prévoir
Eté 2013
DANSE
Cendrillon par Thierry Malandain
MUSIQUE
Prochaines représentations de Cendrillon en France : Montauban (25.7),
Festival Le Temps d’Aimer à Biarritz (6.9), Périgueux (28.11), Cholet
(30.11), Arcachon (17.12) et au Théâtre national de Chaillot en avril 2014.
FESTIVAL
Festival de
Verbier (Suisse)
20 bougies
Du haut de ses 20 ans,
le festival de Verbier dans
le Valais suisse s’affirme
comme l’un des festivals de musique les plus courus d’Europe.
Outre ses vertigineux et sublimes paysages, Verbier offre désormais toutes les formes musicales, de l’opéra, cette année Valery
Gergiev y dirigera Anna Netrebko dans l’acte I d’Otello et Bryn
Terfel dans le III de Walkyrie (25.7), au piano avec Buniatishvili,
Kissin, Grimaud, Sokolov, Leonskaia, Trifonov… et même pour une
carte blanche le très excentrique Rufus Wainwright ! La musique
de chambre n’est pas en reste avec des solistes comme Renaud et
Gauthier Capuçon, Leonidas Kavakos, Christian Zacharias… Pour
Musique à l’Orangerie
Œuvre de Jules Hardouin-Mansart, a
parc de Sceaux avec son Orangerie,
de l’Île-de-France et son Pavillon d
de promenade apprécié des Parisien
est le cadre en fin de semaine de co
chambre de grande qualité. Cette an
pianistes Anne Quéffelec, François F
Angelich, Jean Frédéric Neuburger, le
vrami, le clarinettiste Romain Guyot
quatuors Ardeo, Modigliani et Zaïde.
Orangerie de Sceaux (0146600011 et www
Du 13 juillet au 8 septembre. Prix des p
CD
Barbara
Barbara avant
l’Olympia
DR
Thierry Malandain vient de
présenter à l’Opéra Royal de
Versailles Cendrillon sa dernière chorégraphie pour le
Ballet Biarritz sur la musique
de Prokofiev, création qu’il a
longtemps différée car y planait l’ombre de la réalisation,
devenue référence, de Maguy
Marin pour l’Opéra de Lyon en 1985. Réglée pour 20 danseurs, elle
fait appel à un supplément de participants à l’aide astucieuse de
mannequins noirs en robes longues montées sur roulettes. Mais ce
n’est pas la seule idée de ce spectacle qui en fourmille autant dans
la réinvention des accessoires (le carrosse est figuré par un énorme
cerceau, la pantoufle de vair par un stiletto noir) que chorégraphiques.
La plus spectaculaire et d’avoir confié les rôles de la marâtre et des
deux sœurs chipies à des hommes. Effet comique garanti, sans aucune
surcharge, aucun effet vulgaire, on est dans la finesse absolue ! Un
véritable bijou d’humour, de poésie et de subtilité qui compte à ce
jour parmi ses plus belles chorégraphies.
DR
DR
Féérique
Sait-on assez qu’avant
l’Olympia et le contrat
qui la lia pour d’ineffables albums a
dame brune avait débuté au cabare
Paris à l’Écluse avec, avant même d
chansons, celles de Brel, de Brassen
un fond venant du café-concert d’Yvet
Sait-on aussi que son premier enreg
sur 78 tours Decca
28Mon pote le gitan ?
qui répertorie (entres autres) notre p
française avec un soin de musicolog
sous le titre Barbara (1955-1961) to
que, pour chaque chanson qui n’est
Tanz
Juillet 2013
Elle rêve de danse dans le grand bonheur
et doit endurer toutes les bassesses qui ne
lui veulent rien de bien. Dans le ballet, la
fabuleuse montée en puissance de Cendrillon
a toujours quelque-chose de « Black Swan »
aussi. Mais dans le conte même, la jeune fille
est protégée par une bonne fée, avec Happy
End. Le chorégraphe Thierry Malandain à
Biarritz, n’est pas un ami des frères Grimm
même s’il se met à la matière de « Cinderella
». Pas de chaussure rouge, pas de sang dans
la chaussure, pas de chaussure brillante - sa
Cendrillon rêve plutôt d’être un jour un cygne
blanc. Elle prend des cours de ballet auprès
d’une gentille fée et danse avec ses elfes dans
un monde sans dommage. La danse, c’est la
liberté, même dans le ballet. De délicates
combinaisons étincelantes couleur peau
sont présentes pour ce rêve. La privation
d’amour dans la maison de la belle-mère est
au contraire éprouvée par une abondance de
noir et un ordre strict. Le père, employer de
bureau, s’engage avec une dominatrice dans
un Showroom miniature du modèle Stiletto
noir unique qui décore les murs à plus de
cent fois - flottant légèrement bien que strictement agencé.
Un design au lieu d’un paysage de conte de
fée. Le corps de ballet dessine sur la scène
des cercles correspondants, des lignes, des
diagonales et des courbes, pas uniquement
durant la « Danse espagnole » ou la « Danse
arabe ». L’heure du bal pompeux dans le château est arrivée. Comment s’y prendra une
compagnie comme le Ballet Biarritz, si petite
par comparaison ? Tous jouent des hommes
qui font entrer les « dames » en skateboard
: habillées bien sûr en noir dans des tenues
vides, elles se jettent finalement dans les bras
de l’homme.
Thierry Malandain se pose une fois de plus
la question de savoir comment on peut
encore raconter dans les ballets des histoires
si connues, comment on fait un clin d’œil
aux personnages et comment on jongle avec
la matière pour divertir et surprendre sans
être kitch. En fin de compte, son résultat a un
effet cette fois ostensible grâce aux
costumes noirs et blancs, jusqu’à l’idée
de faire jouer la belle-mère et ses filles par des
hommes. Eux aussi, portent des jupes noires
à volants et apparaissent ainsi de manière
offensive, désignant le monde des travestis,
des cabarets et des revues. Le « grand gabarit » de la compagnie, Giuseppe Chiavaro,
joue la belle-mère avec tant de goût pour
un tel travesti que sa caricature n’est jamais
malfaisante. Et la tenue blanche de
Cendrillon contraste avec les cheveux noirs
de la japonaise Miyuki Kanei ainsi d’autant
plus rayonnante.
Malandain permet à ses interprètes de
développer une personnalité et une présence
considérable, qu’ils soient membres de la
compagnie depuis deux ou dix ans. Il fait cela
car il les respecte profondément et les aime.
Il en sera récompensé par toute la géométrie
qui agit ici comme si elle se déployait spontanément, ludiquement et aussi fabuleusement
que se présente elle-même cette troupe.
Thomas Hahn
30
La Scène
Eté 2013
Thierry Malandain crée une «Cendrillon»
virtuose et pleine de malice
Le chorégraphe Thierry Malandain, à la
tête du Centre Chorégraphique National
Malandain Ballet Biarritz, a donné en
première française à l’Opéra royal de
Versailles sa version pleine de facétie du
ballet Cendrillon sur la musique de Prokofiev.
La pièce de 100 minutes pour vingt
danseurs, créée les 3 et 4 juin à San
Sebastián (Espagne), déploie toute la
virtuosité d’un grand ballet classique, mais
truffé de surprises, tant dans la danse que
dans les costumes, signés par le Chilien Jorge
Gallardo.
Le chorégraphe s’était promis de le traiter
«avec une économie de moyens, c’est à dire
sans changement de décor, sans artifices, sans
chercher minuit à quatorze heures, mais avec
un plaisir certain, entraîné par l’humanité
et la magie du conte, le luxe de la musique,
mais aussi par le rire des scènes burlesques
qui contrebalancent les épisodes oniriques
ou malheureux».
Pari tenu : le spectateur retrouve sans peine
le fil du conte, et découvre les surprises
sorties du chapeau du chorégraphe-magicien
pour rendre à l’histoire tout son piquant et
renouveler le ballet.
L’humour l’emporte nettement sur la
mélancolie : la Cendrillon de Malandain
enchante et fait rire.
Les deux méchantes soeurs Javotte et
Anastasie sont incarnées par des hommes,
crânes rasés et robes noires mi-punk,
mi-baroque, collant aux jupes d’un bellemère également masculine, valsant sur ses
béquilles.
Le chorégraphe et ancien danseur à
l’Opéra de Paris, qui a plus de 75 créations
à son actif, a développé une écriture entre
modernité et classique, s’appuyant sur des
danseurs rompus aux techniques de la danse
classique.
Le bal met aux prises les danseurs avec
des mannequins somptueusement vêtus et
montés ... sur roulettes.
Fidèle au concept de «ballet», il alterne les
visions nouvelles d’oeuvres de répertoire (Roméo et Juliette, L’Après-midi
d’un faune, Casse Noisette, le Boléro...)
et les pures créations comme Lucifer en
2011. Le ballet est accompagné par
l’Orchestre Symphonique d’Euskadi de San
Sebastián sous la direction de Josep CaballéDomenech.
Tout au long du ballet, les danseurs
déploient une élégance classique vivifiée
par les emprunts, ici aux gymnastes, là aux
acrobates, et même aux majorettes.
La danse de Thierry Malandain est à la
fois création et hommage au grand ballet
classique, dans les ensembles comme dans
les duos, où Cendrillon (Miyuki Kanei) et le
prince (Daniel Vizcayo), aériens, rivalisent de
légèreté.
Le conte de Cendrillon, connu grâce à
Perrault et aux frères Grimm, a fait l’objet de
centaines de versions. En danse contemporaine, la création de Maguy Marin en 1985,
transportée dans l’univers d’une maison de
poupée, avait paru si «parfaite» à Thierry
Malandain qu’il a longtemps hésité à
s’emparer du ballet à son tour.
Cendrillon est promis à une tournée
mondiale qui le mènera en 2013-14
d’Espagne en Italie, France, Allemagne et
Amérique du Sud (à partir de juin 2014). Il
sera au Théâtre National de Chaillot du 9 au
18 avril 2014.
31
Dansomanie
1/2
19 juin 2013
«A travers l’histoire de Cendrillon, à travers
ses souffrances, ses émotions, ses espoirs,
s’écrit quelque chose d’universel. Un cri à
la lumière, un appel à la clarté sereine des
étoiles, en contrepoint d’un chaos intérieur
où se multiplient les doutes, les révoltes,
les chagrins rêvés». Ainsi Thierry Malandain
délimite-t-il la portée du conte des frères
Grimm dans ses notes d’intention.
Mais chez le chorégraphe biarrot, de
l’universel au particulier, il n’y a souvent
qu’un pas, et ses ballets sont souvent aussi
l’expression de doutes, de conflits intérieurs,
de joies aussi, on l’espère. Thierry Malandain
met discrètement le spectateur sur la voie,
et cite Nietzsche : «Créer, voilà la grande
délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend
la vie légère». Malraux, qui connaissait son
Zarathoustra, ne disait pas autre chose : «L’art
est un anti-destin». Ou, chez Malandain
du moins, une tentative de le conjurer. Le
religieux n’est jamais abordé explicitement,
mais chaque ouvrage est traversé d’une sorte
de mysticisme christique, prenant la forme
d’une quête expiatoire, cathartique, pour
s’en tenir à un lexique laïc.
Si l’argument de cette nouvelle Cendrillon,
est, dans les grandes lignes, conforme à la
tradition héritée des Grimm, l’esprit du conte
féérique n’en est pas moins tourneboulé. Le
personnage de la Souillon est magnifié par
l’interprétation de Miyuki Kanei, petite fleur
japonaise que Thierry Malandain est allé
cueillir au Conservatoire de Lyon il y a sept
ans, et qui a su trouver à Biarritz le terreau
propice à son éclosion. Mais, en dépit des
apparences, le personnage central du ballet
est ici le Prince : il se jette dans une quête aux
relents kafkaïens, qui le ramène obstinément
à la Marâtre, figure ambiguë, qui comme
les deux «méchantes sœurs», est ici
interprétée par un homme. Ce rôle,
prépondérant lui aussi, a été confié à
Giuseppe Chiavaro. Drôle, émouvant, il
saisit l’exacte limite à ne pas franchir, car, en
dépit des apparences – et d’un public qui rit
parfois de bon cœur – il ne s’agit pas d’un
personnage caricatural. Le registre serait
plutôt celui du grotesque qui tourne au
tragique. Il/elle et ses rejetons incarnent
la réalité crue – avec ce qu’elle peut
comporter de profane, voire de laid – des
relations amoureuses humaines, alors que
Cendrillon personnifie un idéal de pureté,
après lequel le Prince s’obstine à courir, sans
espoir de l’atteindre. A chaque fois, il est
rappelé à son destin d’humain, englué dans ses
faiblesses, par l’omniprésent(e) belle-mère.
Et ironiquement, lorsque enfin il retrouve
Cendrillon, femme rêvée, idéal d’amour
pur, la marâtre et sa progéniture – cette fois
travestis en femmes – réinvestissent la scène,
triomphantes. Tout n’était donc qu’une
sinistre illusion? On retrouve ici les
obsessions qui tiraillent Thierry Malandain,
déjà exposées dans des ouvrages tels Le
Portrait de l’Infante : la faiblesse de la chair,
les passions destructrices, qui obstruent la
voie vers cet absolu amoureux et artistique
incarné par LA femme à jamais inaccessible
: l’Infante d’Espagne à la tendre candeur
magnifiée par le pinceau de Velázquez, la
Cendrillon au cœur innocent née de la plume
de Jacob et Wilhelm Grimm.
Cendrillon, c’est aussi la métaphore – ou la
parabole - du chausson. On sait que Thierry
Malandain, pourtant passionné de ballet
romantique, ne met jamais ses interprètes
féminines sur pointes. Au delà de l’argument
économique – la fourniture de cet accessoire
ô combien emblématique de la ballerine
étant d’un coût non négligeable pour une
compagnie de dimensions moyennes - , on
peut se demander si le chausson n’est pas
pour lui une sorte de parangon artistique,
qu’il s’interdit d’approcher tant que les
conflits intérieurs auxquels son activité créatrice sert d’exutoire n’auront pas été apaisés.
Ou, plus prosaïquement, l’angoisse de briser
le rêve, en lui donnant corps. La nuit d’après
le bal, pour Cendrillon.
32
Dansomanie
2/2
19 juin 2013
Sur le plan visuel, la dernière création
de Thierry Malandain est une incontestable réussite. Comme dans Choré, de
Jean-Christophe Maillot, on y retrouve
des effets – les corolles de femmes qui
s’ouvrent et se referment dans un mouvement
impeccable – empruntés au cinéma et aux
shows nautiques américains des années
1930. L’ouvrage fourmille de clins d’œil aux
«anciens», Nouréev, Balanchine ou Petipa,
mais aussi de trouvailles astucieuses, comme
les mannequins montés sur roulettes qui
permettent
de
doubler
d’un
coup
l’effectif de la scène de bal et d’occuper
tout l’espace disponible. Au-delà de l’artifice
scénographique, ces mannequins sont autant
de Cendrillon désincarnées, de coquilles
vides que les cavaliers / cavalières, clones du
Prince, ont l’illusion de tenir entre leur mains.
Sur le plan musical, la Cendrillon de Thierry
Malandain est une expérience déroutante.
L’exiguïté de la fosse d’orchestre de l’Opéra
Royal de Versailles (mais qu’en est-il lorsque
l’ouvrage est représenté en d’autres lieux?)
a imposé des modifications radicales de
l’instrumentarium, avec notamment des
coupes drastiques – mais habilement réalisées
– en ce qui concerne les cuivres. Le nombre
également relativement restreint des cordes
offre à l’auditeur un véritable festival de bois,
les flûtes, hautbois, clarinettes et bassons
se trouvant mis bien plus en lumière que
d’ordinaire. L’équilibre de la partition s’en
trouve bouleversé, et on a l’impression
de découvrir une nouvelle musique. Ceci
étant dit, l’Orchestre Symphonique du Pays
Basque de San Sebastian est excellent, et l’on
aimerait voir plus souvent des formations
de cette qualité accompagner la musique de
ballet. Le chef, Josep Caballé-Domenech,
adopte des tempi très rapides, privilégiant
l’élégance et la fluidité au détriment des
grands effets de masse, dans un esprit qui
rappelle celui de la Symphonie classique du
même Prokofiev : Haydn ou Mozart, mis au
goût du vingtième siècle.
Romain Feist
33
Danser
17 juin 2013
Cendrillon est une vieille histoire que l’on
connaît grâce à Charles Perrault et aux frères
Grimm, mais il y en aurait eu une centaine
de versions. Chorégraphiquement parlant,
on connaît surtout celle, historique, de
Rostislav Zakharov (pour laquelle fut conçue
la partition de Sergeï Prokofiev en 1945),
celle de Frederick Ashton et ses deux sœurs
travestis, celle, très hollywoodienne de
Rudolf Noureev et la fine et intelligente
relecture contemporaine de Maguy Marin en
1985.
Il fallait donc une bonne dose de courage
pour s’affronter au sujet. En l’occurrence ce
fut une phrase de Nietzsche « Il faut avoir
un chaos en soi-même pour accoucher
d’une étoile qui danse » qui permit à Thierry
Malandain de relever ce défi.
La première image qui transforme le
plateau en boîte écrin pour des centaines
d’escarpins noirs frappe les esprits autant que
l’imagination. Celle-ci sera au rendez-vous
tout au long de la pièce, truffée d’astuces
aussi ingénieuses que savoureuses pour
symboliser les éléments du conte. Ainsi d’une
simple roue pour matérialiser le carrosse
ou d’un dédoublement de la compagnie
audacieux pour la grande valse du bal...
Au-delà de cette inventivité scénographique,
la compagnie est exceptionnelle et sert à
merveille un propos féérique avec délicatesse
et humour.
Ne s’embarrassant pas de chevilles narratives,
cette Cendrillon campe des personnages
au service de la danse pure. Les tableaux
s’enchaînent sans le moindre temps mort et
les relations entre solistes et ensembles sont
si bien travaillées que le tout coule de source.
La danse est parfaite de justesse. Il faut dire
que Thierry Malandain a l’oreille bien faite
et sait utiliser toute la palette d’émotions
contradictoires suggérées par un Prokofiev
qui sait se moquer du pouvoir en place en
l’affublant d’harmonies aussi grinçantes que
grotesques.
C’est ainsi que la marâtre (Giuseppe
Chiavaro) et ses filles (Frederick Deberdt et
Jacob Hernandez Martin), déclenchent les
rires malgré l’allure d’araignée de la mère
flanquée de deux béquilles dont elle use à
foison pour châtier ses filles et tout ce qui
bouge autour d’elle. D’ailleurs l’allure du trio
vêtu d’un noir froufoutant et sinistre, leurs
crânes rasés, les attitudes soumises des filles
face à cette mère toute puissante et tentaculaire font immédiatement songer à la Maison
de Bernarda.
Et la jolie Cendrillon (Miyuki Kanei) à la
recherche d’une chaussure à son pied, a une
grâce piquante et sensuelle qui pourrait bien
être sacrifiée sur le théâtre de la cruauté.
La
fée-marraine
(Claire
Longchampt)
aussi légère qu’un nuage, aussi fluide qu’une
rivière, aussi fine et rapide que les Elfes qui
la suivent danse avec simplicité une partition
d’une complexité subtile. Les hommes quant
à eux, notamment le Père (Raphaël Canet) et
le Prince (Daniel Vizcayo) ont une élasticité
dans les sauts, et une puissance de giration
rares. La chorégraphie se sert d’ailleurs intelligemment d’un large vocabulaire classique
remis au goût du jour, utilisant même des
figures assez virtuoses que l’on voit de moins
en moins souvent comme rotirons, sauts de
basque en tournant (normal à San Sebastian
!)... tandis que les pas de deux se déploient
dans une belle musicalité, soutenue par
l’orchestre symphonique d’Euskadi.
Aucun doute, le chaos a bien libéré une étoile
dansante, elle s’appelle Cendrillon.
Agnès Izrine
34
Le Quotidien du médecin
17 juin 2013
Tout en finesse
Dans le cadre du festival Les Voix Royales,
Thierry Malandain a présenté à l’Opéra Royal
de Versailles, aussitôt après sa création à
San Sebastián, sa dernière chorégraphie,
Cendrillon, sur la musique de Serge
Prokofiev. Un bijou d’humour, finesse et
subtilité, qui compte parmi ses plus belles
chorégraphies.
Thierry Malandain a longtemps différé sa
Cendrillon, sur laquelle plane l’ombre de la
réalisation, devenue référence, de Maguy
Marin pour l’Opéra de Lyon en 1985. Il l’avait
approchée en réglant les parties dansées de
l’opéra éponyme de Jules Massenet, créé à
Vaison-la-Romaine en 1988, mais, pour le
ballet de Serge Prokofiev, restait à franchir le
pas et surtout à en surmonter les exigences
en terme d’effectifs, notamment pour la
scène du Bal. Réglée pour 20 danseurs, sa
Cendrillon fait appel à un supplément
de participants avec l’aide astucieuse de
mannequins noirs en robes longues montés
sur roulettes. Mais ce n’est pas la seule idée
de ce spectacle, qui en fourmille autant dans
la réinvention des accessoires (le carrosse
est figuré par un énorme cerceau, la pantoufle de vair par un stiletto noir) que dans la
chorégraphie. La plus spectaculaire est
d’avoir confié les rôles de la marâtre et
des deux sœurs chipies à des hommes.
Juché sur des béquilles, l’immense Giuseppe
Chiavaro fait penser à un grand héron,
flanqué des deux sœurs (Frederick Deberdt
et Jacob Hernandez Martin), dont l’anatomie dorsale musclée et les crânes rasés ne
laissent planer aucune équivoque sur leur
sexe. Effet comique garanti, sans aucune
surcharge, aucun effet vulgaire, on est dans
la finesse absolue ! De même, la Cendrillon
de Miyuki Kanei est toute en simplicité et en
effacement, dans sa petite robe grise mais
aussi dans celle qu’elle revêt pour le Bal, une
simple tunique blanche dans laquelle elle
séduit un prince en justaucorps gris perle,
l’excellent Daniel Vizcayo. Ce dernier est un
pilier du Ballet Biarritz, dont les danseurs
sont très engagés dans cette chorégraphie
exemplaire, toujours fluide et parfaitement
lisible, une des meilleures à ce jour de Thierry
Malandain. Superbe, aussi, le travail de Jorge
Gallardo avec un cadre de scène vide mais
délimité par des alignements de la fameuse
chaussure, ici un escarpin verni noir, et des
couleurs très neutres pour l’ensemble des
costumes. Avec de très jolis éclairages, cette
simplicité faisait merveille dans le luxueux
cadre d’or de bleu-verts de l’Opéra Royal de
Gabriel. L’Orchestre symphonique d’Euskadi
de San Sebastián, malgré quelques tempi pris
un peu trop lentement et parfois un manque
du mordant indispensable à cette musique
si grinçante, a, sous la direction de Josep
Caballé-Domenech, donné une lecture
d’une clarté remarquable de la magnifique
partition de Prokofiev. Il ne faudra pas
manquer les reprises de ce merveilleux
spectacle qui se partagera pendant la saison
prochaine entre l’Espagne et la France.
Olivier Brunel
35
Alta Musica
15 juin 2013
Un petit bijou
Dans le cadre du Festival Voix royales
troisième du nom, Thierry Malandain a
présenté à l’Opéra Royal de Versailles,
aussitôt après sa création à San Sebastián, sa
dernière chorégraphie sur le conte Cendrillon
sur la musique de Serge Prokofiev. Un véritable bijou d’humour, finesse et subtilité qui
compte parmi ses plus belles chorégraphies.
Thierry Malandain a longtemps différé
sa Cendrillon sur laquelle plane l’ombre
de la réalisation, devenue référence, de
Maguy Marin pour l’Opéra de Lyon en 1985.
Il l’avait approchée en réglant les parties
dansées de l’opéra éponyme de Jules
Massenet créé à Vaison-la-Romaine en
1988, mais pour le ballet de Serge Prokofiev
restait encore à franchir le pas et surtout
d’en surmonter les exigences en terme
d’effectifs notamment pour la scène du Bal.
Réglée pour vingt danseurs, sa Cendrillon fait
appel à un supplément de participants avec
l’aide astucieuse de mannequins noirs en
robes longues montées sur roulettes un peu
dans l’idée de ceux inventés par Jiri Kylián
dans sa pièce Petite Mort. Mais ce n’est pas
la seule idée de ce spectacle qui en fourmille
autant dans la réinvention des accessoires (le
carrosse est figuré par un énorme cerceau,
la pantoufle de vair par un stiletto noir) que
chorégraphiques.
La plus spectaculaire et d’avoir confié
les rôles de la marâtre et des deux sœurs
chipies
à
des
hommes.
L’immense
Giuseppe Chiavaro, un fidèle de Malandain,
est revenu pour cela et juché sur des
béquilles,il fait penser à un grand héron,
flanqué des deux sœurs (Frederick Deberdt
et Jacob Hernandez Martin) dont l’anatomie
dorsale musclée et les crânes rasés ne laissent
planer aucune équivoque sur leur sexe.
Effet comique garanti, mais virtuosité
malandienne oblige, aucune surcharge,
aucun effet vulgaire, on est dans la finesse
absolue. De même, la Cendrillon de Miyuki
Kanei est tout en simplicité et en effacement
autant dans sa petite robe grise que celle
qu’elle revêt pour le Bal une simple tunique
blanche dans laquelle elle séduit un prince
en juste au corps gris perle, l’excellent Daniel
Vizcayo, pilier du Ballet Biarritz.
La fée de Claire Lonchampt est exquise,
maternelle à souhait et tous les danseurs très
engagées dans une chorégraphie exemplaire,
toujours fluide et parfaitement lisible, une
des meilleures à ce jour de Thierry Malandain.
Le travail de Jorge Gallardo est aussi à
louer avec un cadre de scène vide mais
délimité par des alignements de la fameuse
chaussure, ici un escarpin verni noir et des
couleurs très neutres pour l’ensemble des
costumes. Avec de très jolis éclairages, cette
simplicité fait merveille dans le luxueux
cadre d’or de bleus-verts de l’Opéra Royal de
Gabriel.
On ne soulignera jamais assez le luxe d’avoir
un véritable orchestre dans la fosse pour un
spectacle de danse, surtout dans l’acoustique admirable car parfaite de cette salle
unique. Pour cette Cendrillon, ce n’est
qu’éphémère car une bande remplacera
ensuite l’excellent Orchestre symphonique
d’Euskadi de San Sebastián, qui malgré
quelques tempi un peu trop lents et parfois
un manque de mordant indispensable à
cette musique si grinçante donne, sous la
direction de Josep Caballé-Domenech, de
la magnifique partition de Prokofiev une
lecture d’une clarté remarquable.
Il ne faudra pas manquer les reprises de
ce merveilleux spectacle qui se partagera
pendant la saison prochaine entre l’Espagne
et la France, notamment au prochain festival
le Temps d’aimer à Biarritz (6 septembre) et
au Théâtre national de Chaillot (avril 2014).
Olivier Brunel
36
Concert Classic
1/2
15 juin 2013
Cendrillon de Thierry Malandain à
l’Opéra Royal de Versailles
Il était enfin une fois...
Un vrai cadeau que le Cendrillon dansé à
l’Opéra Royal de Versailles (dans le cadre
du Festival « Les Voix Royales »), quelques
jours après sa création à San Sebastián.
« Ce ballet, dit le chorégraphe, je ne l’ai
pas tellement voulu. Je n’en portais
pas vraiment le thème puis un concours de
circonstances m’a emporté dans cette
histoire, avec la demande de Laurent
Brunner, directeur des Spectacles au
Château de Versailles, lequel souhaitait
nous inviter mais avec une Cendrillon, et le
désir de l’Orchestre d’Euskadi de participer
à une telle entreprise ». Il est ainsi, Thierry
Malandain : simple, direct, jamais dupe,
souvent surpris de son succès, incapable de
se vendre, mais désormais très demandé.
Et c’est ainsi que le beau conte a pris
naissance: une sorte de récompense pour
la fidèle et solide petite compagnie du
Malandain Ballet Biarritz, qui a gagné ses
galons à la dure, tant l’image de chorégraphe
de Malandain, son impossibilité de s’affilier à
la moindre chapelle l’isolaient quelque peu.
Un ovni, en gloire aujourd’hui dans le temple
de l’art français.
Et ce n’est pas son Cendrillon qui
l’inscrira dans un mouvement à la mode,
car pour le passionné de Giselle qu’est
Malandain, moderne de formes mais
profondément classique dans l’âme, ce
nouveau bébé est assurément à situer dans
la grande tradition néo-académique. Avec
un langage chorégraphié sur les bases
anciennes,
mais
bourré
d’inventions
vivantes, piquantes, qui le replacent dans son
siècle et non dans quelque vaine démarche
nostalgique. Claire et vivement menée,
l’œuvre coule entre émotion et drôlerie,
accrocheuse, habile et sincère à la fois, avec
une beauté plastique qui n’est pas toujours
le fait de Malandain, souvent plus âpre et
complexe. Il en va parfois ainsi des pièces
nées d’un jet, comme naturellement, sans
avoir été trop pensées et nourries d’innombrables fantasmes.
Malandain cite Nietzsche dont la phrase
« il faut avoir un chaos en soi-même pour
accoucher d’une étoile qui danse », lui
a donné le déclic créateur, et déclare
avec la grâce humble et solide qui lui est
habituelle: « nous avons fait de notre mieux
pour chasser les nuages ». Disons qu’il
s’inscrit tout simplement dans la lignée des
grands qui ont édifié le répertoire classique
de Taglioni à Neumeier, sans une ombre de
mièvrerie démodée, comme un Fokine sut
l’être en son temps, à la fois classique et
totalement nouveau, et avec le même talent
qu’un Maillot aujourd’hui.
Mélomane à l’instinct très vif, Malandain
fait ressentir toute la cruauté burlesque de
la partition de Prokofiev, ses sarcasmes et sa
noirceur, tout en donnant aux duos des deux
héros une dimension lyrique d’une beauté
exceptionnelle. Sa petite Cendrillon, la très
prenante Miyuki Kanei ,fait ainsi son entrée
sur la scène royale avec ses pieds presque
nus, tandis qu’autour d’elle pend une
centaine d’escarpins. Elaguée, l’histoire se
déroule suivant sa ligne habituelle, mais
fourmille d’idées percutantes qui la
réhaussent : ainsi le sinistre et cocasse
tableau formé par la marâtre et ses filles,
trio de travestis, où brille particulièrement
le long Giuseppe Chiavaro, en robe à ruchés noirs, avançant comme une immense
araignée sur sescannes anglaises. Le rire qu’ils
déclenchent n’est pas anodin.
Pour le reste, Malandain a effectivement
gardé la dimension onirique du conte, avec
une fée - la superbe Claire Longchampt,
récemment entrée dans la compagnie où
sa longue silhouette et son port de tête de
sylphide tranchent avec le physique plus
sportif et charnel des danseuses de Ballet
Biarritz. Autour d’elle, des elfes tournoyants
qui dynamisent le ballet autant qu’ils l’aèrent
du voile d’angoisse planant sur la douloureuse condition de la jeune fille malaimée.
Des pas de deux rayonnants, intensément
musicaux, qui tendent les corps vers une
libération venant comme une déchirure au
plus profond de leur solitude.
37
Concert Classic
2/2
15 juin 2013
Le tout en noir et blanc, accentuant le
caractère mortifère de l’histoire sans la
caricaturer exagérément, notamment cette
valse qui fait tournoyerles danseurs avec des
mannequins en grandes robes du soir, comme
des oiseaux de nuit. Là aussi, on apprécie
que les costumes de Jorge Gallardo soient
dessinés avec une éloquence aussi parlante
que simple de lignes : discrets mais sans faute,
ils accentuent la beauté franche et coupante
du conte tel que l’a dessiné le chorégraphe.
Peut-être un tracé de pointe, pour une
Cendrillon chaussant ses escarpins magiques,
eut-il été pour elle symbole de libération et
d’élévation. Mais ceci est une autre histoire...
L’essentiel demeure et nous enthousiasme
autant qu’il nous émeut, en délicatesse : ce
qui n’était pas un rêve pour le chorégraphe
le devient aujourd’hui pour le public
émerveillé, qui a réservé aux danseurs,
transportés de joie de bondir sur ces planches
historiques, à la séduction et au message si
riche. En tête de pont, outre Miyuki Kanei et
Claire Longchampt, Daniel Bizcayo en prince,
Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Jacob
Hernandez Marin et l’impeccable Arnaud
Mahouy ont fait des étincelles, tandis que
l’Orchestre Euskadi, dirigé par le pétulant
Josep Caballé-Domenech donnait la mesure
de sa vitalité et de sa belle couleur sonore :
une collaboration à suivre.
Jacqueline Thuilleux
38
Note di Danza
12 juin 2013
Il était une fois... Le charme du conte de
Cendrillon perdure et l’éternelle histoire de
la jeune fille et de sa célèbre chaussure revit
toujours, suscitant le même intérêt que par
le passé auprès des plus grands chorégraphes
et musiciens.
C’est grâce à Charles Perrault et aux frères
Grimm que la magie commença en 1697. La
première mise en scène sous la forme d’un
ballet, nous la retrouvons en 1945 quand
le chorégraphe Rotislav Zakharov crée la
première version dansée en trois actes.
Puis Noureev avec sa relecture moderne où
Cendrillon devient une star de cinéma, jusqu’à l’incroyable version faite des
poupées de Maguy Marin et à la très
récente de Pontus Lindberg (2012), jeune
chorégraphe norvégien.
Aujourd’hui, en 2013, c’est Thierry
Malandain, directeur du Centre Chorégraphique de Biarritz, qui s’approprie l’histoire
pour la refaire danser. Le conte est bien connu,
mais pourquoi inspire-t’il encore la créativité
de grands artistes ? Nous pouvons trouver les
réponses à partir de cette nouvelle création
présentée en première à St. Sébastien et qui
a été accueillie à l’Opéra Royal de Versailles.
Dans ce cadre prestigieux, comment anticiper mieux l’heureux destin de Cendrillon ?
Mais à part cela, le chorégraphe fait un travail
impeccable. La chorégraphie simple et
intense, très classique et élégante, met
en valeur les qualités de ce personnage
féminin qui vit son rêve jusqu’au bout pour
qu’il devienne réalité.
Thierry Malandain se montre encore une fois
un chorégraphe très musical : chaque pas
suit parfaitement la partition de Prokofiev,
parfois répétitive dans le thème. Mais le
langage chorégraphique a le mérite d’être
étincelant et très varié. Au contraire qu’en
Roméo et Juliette où la musique de Berlioz se
suffisait à elle-même, la danse fait ici vibrer
encore plus la musique.
Il nous semble que pour Malandain cette
création signifie s’approprier et mettre en
scène ce qui le touche le plus : la pureté des
lignes, la construction des duos, la représentation des sentiments. Et il le fait avec une
grande maîtrise et une grande sensibilité,
grâce aussi aux artistes de sa compagnie et en
particulier à Miyuki Kanei et Daniel Vizcajo,
couple qui danse avec une légèreté extrême
et qui nous fait rêver.
A ne pas oublier, le décor : il ne change jamais,
des dizaines de chaussures pointues noires,
avec des tallons, suspendues tout au long de
fils qui descendent parallèles aux parois de la
scène. On se croit face à un vol d’hirondelle
si on le regarde de loin. Cette atmosphère
aérienne accompagne toute la pièce, il n y
a jamais de sévérité, même quand c’est à la
maitresse ou aux deux sœurs de jouer leur
rôle.
En revanche, leurs personnages sont
ironiques : la maitresse avec des béquilles et
les deux sœurs, jamais trop méchantes avec
leur petite sœur. On saisit toute leur fragilité,
alors que Cendrillon, dans son silence, brille
et accompli son heureux destin.
Et Malandain nous surprend dans le final,
faisant saluer les danseurs sur les dernières
mesures de la partition : une idée pour
remplir une musique qui se révèle trop longue
pour la conception chorégraphique ou bien
un choix raisonné ? En tout cas, le défi est
réussi : la magie de l’histoire et la beauté
du ballet s’affirment et le public apprécie
beaucoup.
Antonella Poli
39
Umoove
12 juin 2013
Sublimer l’ordinaire
C’est « pour échapper au noir des choses
trop réelles, pour oublier la réalité qui saigne,
l’ignorance et la bêtise, pour tenter du
sublimer l’ordinaire » que Thierry Malandain,
directeur du CCN Malandain Ballet Biarritz
a chorégraphié Cendrillon. Inspirée par la
célèbre phrase de Nietzsche « Il faut avoir un
chaos en soi-même pour accoucher d’une
étoile qui danse », le chorégraphe signe une
relecture universelle du conte de Perrault
(Grimm, et tant d’autres), pièce du répertoire
de 1899 maintes fois revisitée par des artistes
tels Frederick Ashton, Rudolf Noureev et plus
récemment Maguy Marin...
Pour le chorégraphe biarrot, l’histoire de
Cendrillon est l’accomplissement d’un
rêve. Celui d’une souffre douleur orpheline
empreinte de doute et rejet mais aussi
d’espoir qui devient princesse choyée.
Biberonné à la version de Disney,
médusé celle, très « poupée », de Maguy
Marin, le public connaît par cœur ce « Il
était une fois ». Il assiste ici à une délicate
version : la naissance d’une étoile qui danse...
Thierry Malandain aime le merveilleux, le
fabuleux, les douces rêveries, le magifique.
Familier du conte pour avoir chorégraphié,
en 1999, les passages dansés de l’opéra
éponyme de Jules Massenet, il signe un
ballet en deux actes, fidèle à la
partition
de
Prokofiev.
Eminemment
poétique, gentiment narratif, ce Cendrillon
joue la carte de l’épure avec son décor aux
trois imposants murs composés de talons
aiguilles noires, sobrement éclairés. Tour
à tour menaçantes grilles puis délicats
vitraux de château, ces murs sont un efficace
clin d’œil au fameux soulier de vair. Sans
bousculer d’un iota son néoclassique
reconnaissable entre tous, le chorégraphe
propose une vision personnelle du conte
oscillant entre tragique et humour. Aux
trouvailles chorégraphiques, il préfère les
scénographiques. Parmi les plus éclatantes :
le Bal de Cour nécessitant, dans sa version
originale, la présence d’une trentaine de
danseurs. Par un heureux truchement, Thierry
Malandain double l’effectif de sa compagnie
grâce à des mannequins sur roulettes, revêtus
de robes de galas. L’astuce fait son effet, tout
comme la vision très queer du trio infernal
du conte : la marâtre Madame de Trémaine
et ses filles Javotte et Anastasie. Inénarrables,
les trois garçons, crânes chauves et puants
de suffisance, sont LA bonne surprise de
Cendrillon qui prend, à chacune de leur
intervention, des airs du Ballet du Trockadero
de Monte-Carlo.
A la toute fin du ballet, comme chacun le
sait, l’héroïne convole en juste noce avec
son Prince d’époux, sous les regards non plus
haineux mais embués par l’émotion de la
marâtre et ses deux insupportables rejetons.
Marâtre qui se saisit d’un arrosoir stylisé
pour rafraîchir un corps de ballet composant,
au sol, une étoile qui frémit. Cette ultime
fantaisie d’un Malandain particulièrement
en forme suscita, dans les jardins de l’Opéra
de Versailles, bon nombre d’interprétations.
Pour ma part et si je m’en réfère au « Ils se
marièrent et eurent beaucoup d’enfants »
qui ponctue tout conte respectable, j’y vois
une Belle-mère prenant soin de sa future
descendance. Une petite graine a été
plantée, un enfant va naître... De l’amour
éclot toujours de bien belles histoires. Thierry
Malandain le sait bien et s’en saisit pour
sublimer un ordinaire toujours plus extra à
ses côtés.
Cédric Chaory
40
Le Figaro
11 juin 2013
Cendrillon enchantée
Cendrillon a trouvé son prince
Thierry Malandain et Ballet Biarritz ont
donné, vendredi, à Versailles, leur nouveau
Cendrillon en création française.
Un décor de stilettos degringolant le long des
murs, une roue Cyr en guise carrosse et puis
rien d’autre: de la danse, tout pour la danse.
Thierry Malandain ne mise que sur elle. Pas
de couleurs dans sa Cendrillon qui file son
heure et demi dans une scénographie riche
seulement de quelques nuances de gris. La
danse structure, raconte, enchante. Elle est
pensée sans temps mort. La musique de
Prokoviev la dessine fluide et jazzy, dans
ce classique swingant et très Broadway
qui marque aussi la version qu’en donna
Noureev. Mais le parallèle s’arrête là. Dans
sa Cendrillon, Noureev fait du cinéma et rend
hommage à Holywood. Thierry Malandain,
lui, organise le monde.
Cendrillon est une histoire de chaussures
: de vair si doux ou de verre que l’on brise
comme
l’hymen
des
jeunes
filles,
soutient Bettelheim. Malandain n’élucubre
pas mais y trace son chemin à la grâce d’une
chorégraphie riche en effets de pieds et jeux
de jambes. De la belle-mère qui, campée sur
ses béquilles, décroche des coups de pieds au
ciel, à la haie d’elfes couchés sur le dos dont
les jambes figurent un buisson. Malandain
conte l’histoire sans impasse ni impair. Ni
souris ni lézards pour tirer la citrouille, elle
aussi envolée, ou distraire la souillon.
Comme chez Massenet, Cendrillon dialogue
avec les elfes qui accompagnent la fée mère
ou marraine. Ils effectuent à l’ouverture du
rideau un sabbat de plongeons et de sauts
de carpe qui n’augure rien de bon. Au
dernier tableau, sagement couchés en rond,
ils dansent joliment d’un bras tandis que la
méchante belle mère qui ne caracole plus
les arrose avec une grâce soudaine. Tout
est rentré dans l’ordre. Cendrillon a trouvé
son prince. Rangez les soeurs furieuses, les
guerres de familles, le mari battu et la souillon
cireuse de chaussures. La paix est faite.
Entre les deux, Malandain a tout raconté
et on s’est beaucoup amusé. La belle-mère,
Javotte et Anastasie sont dansés par des
garçons musclés et chauves, trapus comme
des rugbymen en jupettes et chaussettes
hautes. Les voir jouer les pestes est un régal.
Le bal qui demanderait quarante danseurs,
brille avec les vingt seulement que compte
la compagnie grâce à une idée de dédoublement qui marche comme sur des roulettes.
Le maître à danser a battu l’entrechat, la
couturière drapé des tissus, la marâtre et
ses filles malmené le protocole. Et la danse
s’est épanouie dans tout le récit, dans tout
l’espace, merveilleusement inventive et
prenante. Ca ne serait pas une histoire de
chaussures, on crierait «Chapeau!»
Ariane Bavelier
41
Critiphotodanse
11 juin 2013
Un fastueux joyau
C’est pas Dieu possible, comme le dirait
Exbrayat, il doit avoir une baguette magique
entre les doigts ! En effet, chaque nouvelle
œuvre de Thierry Malandain, l’un des rares
chorégraphes d’obédience classique qui
nous reste aujourd’hui, s’avère toujours plus
prestigieuse et plus aboutie que la
précédente, tant sur le plan de l’esthétique
que sur celui des trouvailles chorégraphiques
dont elle est émaillée. Cendrillon en est à
nouveau l’exemple frappant. Il faut dire que
le sujet de cette création n’a pas été choisi au
hasard car, au delà des contes anciens dont
se sont nourris entre autres Charles Perrault
et les frères Grimm, se cache en effet une
histoire beaucoup plus universelle, laquelle
évoque certains travers et perversions de la
société humaine : jalousie, cruauté, injustices, voire même sadisme, pour ne citer
que ceux-là... Des agressions génératrices de
souffrances psychologiques qui se retrouvent
dans toutes les classes de la société, ainsi
que dans la danse, et auxquelles Malandain
est particulièrement sensible. Mais pas
seulement. L’œuvre évoque aussi l’espoir,
l’amour et la félicité, sentiments qui peuvent
conduire au pardon, le ballet se terminant, pour la marâtre et ses filles, de façon
heureuse, «afin d’oublier l’humanité qui
saigne,» évoque le chorégraphe... Or cette
relecture, qui reste relativement fidèle à la
dramaturgie originale, n’en est pas moins
d’un modernisme étonnant tout en en
ayant conservé certains éléments tirés de
la mythologie. Ainsi en est-il du début de
l’œuvre qui fait naître l’histoire du chaos
universel et de la terre nourricière, peuplée
certes d’êtres humains mais aussi d’elfes
et autres esprits du même acabit : ces
petits cousins des fées, auxquels appartient
d’ailleurs la marraine de Cendrillon, sont
à l’origine, en ouverture de rideau, d’un
tableau d’une fascinante construction et
d’une beauté à vous couper le souffle.
Le ballet est ainsi truffé d’idées toutes plus
originales les unes que les autres, notamment celle d’avoir transformé la marâtre et
ses deux filles en personnages masculins, de
noir vêtus, amplifiant ainsi les traits de leur
caractère à la manière d’un Mats Ek. Ou,
encore, de ces mannequins sans tête (donc
sans cervelle ?) qui servent de cavalières aux
hommes pour le bal... Plus de citrouille ni
de rats transformés en laquais mais une
scénographie aussi suggestive qu’épurée, en
l’occurrence un décor géométrique d’une
originalité et d’un goût exquis, composé de
lignes de chaussures violine judicieusement
alignées en diagonale depuis les cintres
jusqu’au sol sur trois des côtés de l’espace
scénique : une œuvre née de l’imagination débridée de l’architecte chilien Jorge
Gallardo.
Tout comme la scénographie, la chorégraphie s’avère elle aussi un véritable
joyau d’une grande originalité servant
parfaitement le propos de Malandain : tout
est parfaitement lisible, d’une très grande
légèreté et chargé d’une émotion étonnante.
Je n’en veux pour exemple que le désespoir poignant du prince après la disparition
de Cendrillon aux douze coups de minuit,
d’une véracité à vous extirper des larmes…
Tous les interprètes font d’ailleurs preuve
d’une technique éblouissante et d’une
interprétation réellement remarquable, à
commencer par Cendrillon elle-même,
alias Miyuki Kanei dont la sincérité et la
présence se sont révélées réellement
bouleversantes. Et puis, il faut dire aussi
que ce ballet, présenté dans un écrin aussi
prestigieux que celui de l’Opéra Royal de
Versailles et servi par un orchestre symphonique aussi remarquable que celui d’Euskadi
de San Sebastian, ne pouvait qu’être l’écho
des fastes éblouissants du passé… Je n’en
reste cependant pas moins convaincu que
Thierry Malandain a dû, lui aussi, avoir pour
marraine une fée lui ayant conféré, à son
baptême, le don de transformer tout ce qu’il
touche non pas en or mais en poésie et en
grâce.
Jean-Marie Gourreau
42
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9 juin 2013
Malandain Ballet
@MalandainBallet
Malandain Ballet Biarritz - Centre Chorégraphique National
d'Aquitaine en Pyrénées Atlantiques. Compte officiel.
Biarritz · malandainballet.com
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3 Juin
Les 7, 8 et 9 juin, Cendrillon par le Malandain Ballet Biarritz à l'Opéra
royal de Versailles. fb.me/1JasCgweB
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Verrièle Philippe @PVerriele
7 Juin
Cendrillon de Malandain. Ironie et sensualité dans une scéno
d'escarpins pointus. Un chorégraphe à la pointe de son talon. Bonne
relecture.
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7 Juin
[DANSE], ce soir au Château de Versailles, "Cendrillon" par Thierry
Malandin, critique élogieuse ici :... fb.me/2fxyFlRLZ
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philippe noisette @philippenoisett
8 Juin
La Cendrillon de T Malandain/Versailles ne manque pas de
charmes... mais pas au point de nous faire oublier celle de Maguy
Marin
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43
La Croix
8 juin 2013
La Cendrillon de Thierry Malandain à
l’Opéra royal de Versailles
Trois ans après son magnifique Roméo et
Juliette, le chorégraphe Thierry Malandain
puise de nouveau dans la musique de
Prokofiev pour un autre grand classique :
Cendrillon. Une vingtaine de danseurs du
Ballet Malandain participent à cette création,
accompagnée à Versailles par l’Orchestre
Symphonique basque de Euskadi. Si le conte
de fées sert de trame à la pièce, le chorégraphe
a, comme dans Roméo et Juliette, fait le choix
d’une esthétique dépouillée. Pas d’artifices
donc ni de décor spectaculaire, une façon de
laisser le champ libre à l’émotion d’une danse
qui sait raconter de belles histoires. Dans un
style néoclassique, on se l’imagine, comme
toujours, ciselée, aérienne et emportée.
Une invitation à rêver et à vibrer.
Marie-Valentine Chaudon
44
Danses avec la plume
1/2
8 juin 2013
51
Danses avec la plume
2/2
8 juin 2013
52
CultureBox
8 juin 2013
53
Toute la culture
1/2
7 juin 2013
Toutelaculture
Soyez libre, Cultivez-vous !
http://toutelaculture.com
La magnifique Cendrillon de Thierry Malandain
Il n’est pas aisé de s’attaquer à des œuvres narratives et encore moins à des contes populaires tels que
Cendrillon. Cette histoire que tous les enfants connaissent grâce à Charles Perrault (1697) et aux frères Grimm (1812), fut la source de centaines autres versions et adaptations au théâtre, à l’écran et à l’opéra. En danse, Prokofiev commence l’écriture de Cendrillon en 1941 en s’inspirant de Perrault et la première représentation a lieu en 1945 au théâtre Bolchoï dans une chorégraphie de Rostislav Zakharov.
Thierry Malandain, directeur du CCN de Biarritz propose avec brio une interprétation très
personnelle bien que fidèle à Perrault. Son unique changement est de concentrer les pouvoirs
protecteurs de la marraine et de la mère dans le seul personnage de la Fée. Sa création pour
vingt danseurs sur la musique de Prokofiev est un ravissement d’une rare intelligence où
toutes les situations et sentiments ne sont jamais appuyés mais dessinés avec raffinement.
Sur le plateau de la très belle salle toute en bois du Kursaal de San Sebastián (Espagne),
l’unique décors (Jorge Gallardo) est une sorte de rideau composé de près de trois cents
escarpins noirs tenus par des fils de nylon presque invisibles qui se juxtaposent aux trois murs
de la scène. Cette idée originale plante le sujet et donne un coté aérien et magique.
Vêtus de justaucorps de couleur chair, les danseurs installent l’intrigue. Ensuite, apparaissent
les personnages clés : Miyuki Kanei dans le rôle de Cendrillon. Fine, gracieuse et délicate elle
danse et joue à la perfection cette jeune fille maltraitée puis amoureuse du prince et enfin
sauvage et farouche après les fameux douze coups de minuit. La Fée, Claire Lonchampt,
chaleureuse et protectrice mène à bout ses intentions avec élégance. Le père, Raphaël Canet
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Toute la culture
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7 juin 2013
Toutelaculture
Soyez libre, Cultivez-vous !
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fait songer à un saltimbanque bohème et irresponsable. Il semble difficile de ne pas tomber
amoureuse du Prince, Daniel Vizcayo. Viril et charmeur, il ensorcelle toutes les femmes de son
entourage. Enfin, la belle-mère et ses filles Javotte et Anastasie, sont interprétées par trois
hommes : Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt et Jacob Hernandez Martin. Une idée géniale
qui donne un poids considérable à cette œuvre non seulement grâce aux virgules d’humour
propres à Thierry Malandain mais surtout par le fait que ces trois personnages deviennent
burlesques donc si ridicules. Ils sont tous les trois extraordinaires.
Il y a dans cette pièce un mélange de sobriété, de malice, d’humour, de pureté et de richesse
qui s’entremêlent par le biais d’une écriture chorégraphique très ciselée, diablement belle et
gracieuse. Ce ballet sur demii- pointe enchante du début à la fin grâce aussi à l’immense
qualité technique des interprètes mais aussi du fait que Thierry Malandain a étudié avec
infiniment de précision le coté psychologique de chaque personnage. La scène du cours de
danse initiée par l’excellent Arnaud Mahouy dans le rôle du maître de Danse restera dans les
annales. Tant parce que c’est terriblement drôle dans son coté clin d’œil à l’échauffement du
danseur à la barre mais aussi parce que l’on pense à l’invention de Thierry de sa fameuse
gigabarre qui se déroule depuis des années en bord de mer lors de son festival Le Temps
d’Aimer à Biarritz (du 6 au 15/09/2013). Pour le bal, le chorégraphe a eut l’idée d’intégrer des
mannequins sans têtes afin d’étoffer le nombre de participants. C’est aussi un très beau
moment de pure danse.
Seule la direction de l’orchestre Symphonique d’Euskadi (pays basque, Espagne) très lente de
Josep Caballé-Domenech laissait un peu à désirer lors de la première . Il est évident que les
choses seront totalement au point lors des prochaines représentations.
De nombreuses idées et images ponctuent cette splendide et brillante Cendrillon. Et même si
l’amour et le rêve sont les points d’orgue de cette histoire, Thierry Malandain n’omet pas
d’effleurer des sujets universels tels que la maltraitance, la xénophobie et la solitude. Tout cela
sans jamais sombrer dans le narratif trop lourd ni dans le conte à l’eau de rose.
Du beau, du grand, du vrai ballet !
Sophie Lesort
« Cendrillon » du 7 au 9 juin à l’Opéra Royal du Château de Versailles (rés :
01.30.83.78.98) - Montauban le 25/07 - Biarritz dans le cadre du « Temps d’Aimer » le 6/09 Périgueux le 28/11 - Cholet le 30/11 - Arcachon le 17/12 - Biarritz les 19 et 20/12 - Théâtre
National de Chaillot du 9 au 18/04/2014
Création le 3 juin 2013 au Kursaal de San Sebastián (Espagne)
http://malandainballet.com/
crédit photo Olivier Houeix
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Point de vue
5 juin 2013
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Le Nouvel Observateur
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Le Nouvel Observateur
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7 juin 2013
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Le Nouvel Observateur
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El Diario vasco
4 juin 2013
ÉTOILE DANSANTE
La
seconde
collaboration
entre
l’Orchestre Symphonique d’Euskadi (OSE)
et le Malandain Ballet Biarritz s’est encore
une fois soldée par un succès. L’Auditorium
du Kursaal au complet a récompensé le
travail en commun des deux institutions
lors de la première de Cendrillon avec six
minutes d’applaudissement. Dans toute
l’histoire du ballet, le conte de Charles
Perrault Cendrillon ou la petite pantoufle
de verre (1697) a été traduit à maintes
occasions dans le langage de la danse. Thierry
Malandain mise sur une lecture originale et
différente du classique en présentant une
œuvre qui permet d’apprécier une évolution dans son vocabulaire chorégraphique.
Le créateur français se nourrit d’un langage
aux profondes racines contemporaines,
tempéré de quelques touches néoclassiques subtiles. Il confie à nouveau les rôles
principaux au tandem formé par Miyuki
Kanei et Daniel Vizcayo, déjà choisis pour
l’œuvre Lucifer (2011) et malgré quelques
imprécisions dans les portés, propres à la
nervosité d’une première, le couple formé
par la Japonaise et le Madrilène fonctionne
à la perfection. Pourtant, les interprétations
qui ont fait l’unanimité ont été celles de la
marâtre - Giuseppe Chiavaro - et des deux
demi-sœurs. Que ces rôles de caractère soient
interprétés par des hommes n’est pas une
nouveauté en soi. La version de sir Frederick
Ashton pour le Royal Ballet, présentée pour
la première fois en 1948, confiait déjà les
rôles des demi-sœurs à Robert Helpmann et
au propre chorégraphe. Le potentiel comique
du trio mené par Chiavaro, et en particulier
le rôle de Frederick Deberdt, est la trouvaille essentielle qui fait que la Cendrillon de
Malandain fonctionne à merveille. Avec son
interprétation histrionique, le trio grotesque
incorpore la note de couleur à une œuvre qui
dans son ensemble dégage une sensation de
profonde sérénité. L’idée originale du créateur français était de faire naître une étoile
dansante, autrement dit l’héroïne. Mais sur
le chemin initiatique qui doit convertir la
souillon en une princesse, Malandain oublie
la touche de magie nécessaire à tout conte
de fées. L’amour entre le prince et la pauvre,
douce et malheureuse Cendrillon paraît si
pur qu’il en est presque insipide. Tant de
perfection intrinsèque n’éveille aucun frisson
chez le spectateur, qui ne peut qu’applaudir les scènes comiques de la marâtre et des
demi-sœurs. Sur le spectacle qui dure près
de deux heures, on soulignera l’habileté de
Malandain à faire évoluer des ensembles
dans les grandes scènes chorales, comme
le bal de la cour. Il opte ici comme solution
scénique d’attribuer à chacun des douze
danseurs un mannequin pour partenaire, dans
le style de Petite Mort (1991) de Jiri Kylian.
La scénographie de Jorge Gallardo est
d’une simplicité élégante : 247 chaussures
suspendues en rangs au fond de la scène. Et
le luxe absolu qui exalte la mise en scène :
pouvoir bénéficier en direct de la musique
de l’Orchestre Symphonique d’Euskadi, sous
la direction de Josep Caballé-Domenech.
Vous avez encore l’opportunité de profiter cet après-midi de Cendrillon avant sa
première à Versailles.
Iratxe de Arantzibia
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La Terrasse
juin 2013
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La Terrasse
mai 2013
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Fiche technique
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Licence N° 2-1020149 et 3-1020150 • conception, design graphique YOCOM
Le Centre Chorégraphique National d'Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques / Malandain Ballet Biarritz est financé par le Ministère
de la Culture et de la Communication-DRAC Aquitaine, la Ville de Biarritz, le Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil Général des
Pyrénées Atlantiques. Dans le cadre de sa coopération transfrontalière avec la Ville de San-Sebastián / Théâtre Victoria Eugenia,
Malandain Ballet Biarritz bénéficie des fonds européens Interreg IV. À l’occasion de certaines tournées internationales, Malandain
Ballet Biarritz est soutenu par l’Institut Français.
Remerciement particulier au Cercle des Mécènes pour son soutien : la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, le Casino
Barrière de Biarritz, la société 64, l’Atelier du Chocolat de Bayonne, l’Hôtel du Palais de Biarritz, Repetto, la Société Générale,
Sofitel Miramar et l’Association des Amis du Ballet Biarritz.
MalandainBalletBiarritz
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centre chorégraphique national d’aquitaine en pyrénées atlantiques

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