La voiture électrique en libre service à Paris

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La voiture électrique en libre service à Paris
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES
N° 4 – Février 2011
La voiture électrique en libre service à Paris
Après le succès du
vélo en libre-service, voici
l’Autolib’, la voiture en
location de très courte
durée.
Dès
octobre
prochain, les premières
voitures
électriques
en
libre-service
circuleront
dans les rues de la capitale
française. Un système qui a
déjà fait ses preuves dans
plusieurs grandes villes
ainsi qu’à l’étranger.
Station Autolib’ composée d’une borne interactive et de bornes de recharge
C’est le Vélib’ version
automobile. Dès l’automne, touristes et parisiens pourront louer sur une très courte durée un véhicule
électrique en libre-service et sillonner Paris et sa banlieue. Comme pour le Vélib’, les usagers pourront
emprunter une voiture dans une station et la déposer dans une autre.
Pour ce projet, voulu par la ville de Paris, et dont l’appel d’offres a été remporté par le Groupe
Bolloré, la capitale a vu grand : un parc de 3000 voitures électriques réparties dans un millier de
stations, situées à Paris et dans une quarantaine de villes avoisinantes. Une expérience inédite par son
ampleur, qui vise à inciter les parisiens à renoncer à leur véhicule en leur offrant l’usage ponctuel
d’une voiture, qui plus est écologique et à bas prix.
L’abonnement coûtera 12 euros par mois ; la première heure d’utilisation sera facturée 5 euros.
La petite citadine parisienne est équipée d’une batterie au lithium polymère, fabriquée en Bretagne,
dans l’Ouest de la France. La voiture partagée, ce n’est pas vraiment une nouveauté pour les parisiens.
Caisse Commune, Okigo, Mobizen, Carbox pratiquent déjà la location de voiture à la demi-heure ou à
l’heure dans la capitale. Il suffit de réserver sa voiture sur internet et de la retirer dans l’un des
parkings de la capitale.
Mais la vraie nouveauté, c’est cette fois le libre-service : la possibilité de pouvoir emprunter un
véhicule dans l’une des stations et de la remettre dans une autre. Un atout qui devrait intéresser de
nombreux usagers, puisque 58% des parisiens ne sont pas motorisés et que les deux tiers d’entre eux
ont manifesté leur intérêt pour le projet.
DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT
SOUS DIRECTION DE LA COMMUNICATION
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES
En France, une vingtaine de villes ont déjà implanté avec succès des dispositifs similaires : il
ne s’agit pas véritablement de libre-service - pouvoir prendre et déposer le véhicule dans des stations
différentes - mais plutôt d’auto-partage.
On emprunte un véhicule pour une courte virée et on le remet à sa place quelques heures plus
tard. C’est le cas à Lille, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Lyon, ou La Rochelle, ville pionnière en
matière de transports écologiques, qui pratique ce système depuis dix ans. Besançon, Strasbourg,
Montpellier, Chambéry et Marseille se sont elles aussi dotées d’un système de partage automobile,
baptisé Carliberté, Autotrement ou Autocité.
Ces expériences sont encore modestes : à La Rochelle, le réseau d’auto-partage possède 50
voitures électriques réparties sur 7 stations. L’avantage économique de ces formules est pourtant
indéniable : en dessous de 10 000 km par an, usage fréquent pour les conducteurs citadins, il est
nettement plus avantageux d’utiliser l’auto-partage plutôt qu’un véhicule particulier. D’autant que les
citadins n’ont plus à se soucier de l’entretien, ni de trouver une place de parking !
L’Allemagne, les Pays-Bas, et la plupart des pays du nord de l’Europe ont lancé des services de
location automobile de très courte durée. Zipcar, société américaine, est implantée dans une
soixantaine de villes aux Etats-Unis, et loue sa flotte automobile aussi bien aux entreprises qu’aux
particuliers. De façon plus expérimentale, le Japon a mis en circulation à Tsukuba, ville universitaire et
centre de recherches située à une cinquantaine de kilomètres de Tokyo, une flotte de trois véhicules
qui se rechargent grâce à l'énergie solaire produite par une installation photovoltaïque.
L’auto-partage et sa version libre-service sont des choix d’avenir, mais encore bien peu
rentables. Le système est très coûteux, notamment avec des voitures électriques. Pour être viable,
Autolib’ devra afficher 200 000 abonnés, objectif que beaucoup jugent excessivement ambitieux. Les
écologistes, eux, craignent que ce système de libre-service n’oblige davantage de camions à circuler
pour redistribuer les voitures dans les stations vides. A Paris, en tout cas, les travaux démarrent en
avril…
Virginie Langerock
DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT
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