L`évolution de l`économie des salles de cinéma

Transcription

L`évolution de l`économie des salles de cinéma
L’évolution
de l’économie
des salles de cinéma
Octobre 2009
Centre national du cinéma et de l’image animée
Direction des études, des statistiques et de la prospective
12, rue de Lübeck 75784 Paris cedex 16
Tél : 01.44.34.38.26
Fax : 01.44.34.34.55
www.cnc.fr
Caroline Jeanneau, Benoît Danard
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L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Sommaire
Objectifs et méthodologie........................................................................................ 4
Définitions ................................................................................................................. 4
Synthèse.................................................................................................................... 6
L’évolution de l’économie des salles de cinéma ................................................... 9
A.
Evolution des entrées dans les salles de cinéma ...................................................9
1) Evolution globale ......................................................................................................................... 9
2) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements .......................................................... 10
3) Evolution selon les catégories d’exploitation ............................................................................ 11
4) Evolution de la fréquentation des multiplexes........................................................................... 13
5) Evolution de la fréquentation des salles classées Art et Essai ................................................. 14
6) Evolution selon la localisation géographique ............................................................................ 15
B.
Evolution du parc d’établissements .......................................................................17
C.
Evolution des recettes aux guichets des salles de cinéma .................................21
D.
Evolution de la recette moyenne par entrée dans les salles de cinéma .............22
1) Evolution globale ....................................................................................................................... 22
2) Comparaison avec l’évolution générale des prix ...................................................................... 23
3) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements .......................................................... 24
4) Evolution selon les catégories d’exploitation ............................................................................ 25
5) Evolution de la recette moyenne par entrée dans les multiplexes............................................ 26
6) Evolution de la recette moyenne par entrée dans les salles classées Art et Essai.................. 27
7) Evolution selon la localisation géographique ............................................................................ 28
E.
Evolution de la performance des séances.............................................................30
1) Evolution globale ....................................................................................................................... 30
2) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements .......................................................... 31
3) Evolution selon les catégories d’exploitation ............................................................................ 32
4) Evolution de la performance des séances dans les multiplexes .............................................. 33
5) Evolution de la performance des séances dans les salles classées Art et Essai..................... 34
6) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements .......................................................... 35
F.
Evolution du taux moyen d’occupation des fauteuils ..........................................37
1) Evolution globale ....................................................................................................................... 37
2) Evolution selon le nombre d’écrans .......................................................................................... 38
3) Evolution selon les catégories d’exploitation ............................................................................ 39
4) Evolution du taux d’occupation des fauteuils dans les multiplexes .......................................... 39
5) Evolution du taux d’occupation des fauteuils dans les salles classées Art et Essai................. 40
6) Evolution selon la localisation géographique ............................................................................ 41
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
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Objectifs et méthodologie
Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a réalisé une étude sur l’évolution
de l’économie des salles de cinéma.
Cette étude retrace 70 ans de fréquentation cinématographique. Elle présente les grandes
périodes d’évolution des entrées et des recettes guichets dans les salles et analyse les
variations de la recette moyenne par entrée, notamment en comparaison avec l’évolution
générale des prix à la consommation. Elle examine également les évolutions de deux
indicateurs de performance : le nombre moyen d’entrées par séance et le taux moyen
d’occupation des fauteuils. Sur la dernière décennie (1999-2008), l’étude analyse les
évolutions de l’ensemble de ces données en fonction des catégories d’établissements : selon
le nombre d’écrans, selon le type d’exploitation, pour les multiplexes, pour les cinémas
classés Art et Essai et selon la localisation géographique.
L’ensemble de cette étude s’appuie sur des données issues des déclarations de recettes
que les exploitants sont tenus de faire au CNC chaque semaine, pour chaque écran et
chaque film.
Définitions
Petite, moyenne et grande exploitation
Chaque établissement cinématographique fait l’objet d’un classement en petite, moyenne ou
grande exploitation, en fonction notamment de son niveau annuel d’entrées. Ainsi, les
cinémas réalisant moins de 80 000 entrées sur une année relèvent de la petite exploitation,
ceux qui enregistrent entre 80 000 et 450 000 entrées de la moyenne exploitation, les autres
étant classés dans la grande exploitation. Cependant, par convention, tous les
établissements exploités par des entreprises propriétaires de 50 écrans au moins sont
classés dans la grande exploitation, indépendamment de leur niveau d’entrées.
Multiplexe
Les textes législatifs et réglementaires en vigueur ne donnent pas de définition juridique du
« multiplexe ». Jusqu’au dernier abaissement des seuils (2 juillet 2003), tous les
établissements soumis à la réglementation - autorisation d’une commission départementale
d’équipement commercial (CDEC) - étaient réputés multiplexes en France. Depuis, la
condition de 795 fauteuils est ajoutée à cette définition réglementaire.
La notion de multiplexe recouvre ainsi des réalités économiques qui peuvent être très
contrastées.
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L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Art et Essai
Le classement Art et Essai d’un lieu de projection cinématographique repose :
- sur un indice automatique indiquant la proportion de séances réalisées avec des films
recommandés Art et Essai par rapport au total des séances offertes ;
- sur une pondération de cet indice automatique par deux coefficients. D’une part, un
coefficient majorateur qui apprécie le nombre de films proposés, la politique d’animation,
l’environnement sociologique et cinématographique, d’autre part un coefficient minorateur
qui prend en compte l’état de l’établissement, la diversité des films Art et Essai proposés et
la continuité de fonctionnement (exemple : nombre de semaines et de séances hors période
de travaux, en regard de la population).
Le classement Art et Essai s’opère par établissement et la référence géographique est l’unité
urbaine dans laquelle se situe l’établissement. Le mode de classement a fait l’objet
d’ajustements récents dont le principal a consisté à rendre beaucoup plus exigeante la
clause de diversité.
Le classement au titre de l’année 2009 repose sur l’examen de la programmation des
établissements candidats pour la période allant de juillet 2007 à juin 2008. Le classement
obtenu pour l’année N est systématiquement rapporté à l’année d’exploitation N-1, afin d’être
en adéquation avec les conditions de programmation requises pour son obtention.
Recettes guichets
Les recettes guichets correspondent à la fois aux entrées payantes hors abonnements
illimités et aux entrées réalisées dans le cadre de ces abonnements, pour lesquelles les
recettes sont valorisées conformément aux prix de référence (5,03 € pour la plupart des
entrées).
Recette moyenne par entrée (RME)
La recette moyenne par entrée (RME) résulte de la simple division des recettes
entrées payantes, déclarées par les exploitants. La RME tient compte à la fois des
payantes hors abonnements illimités et des entrées réalisées dans le cadre
abonnements, pour lesquelles les recettes sont valorisées conformément aux
référence (5,03 € pour la plupart des entrées).
par les
entrées
de ces
prix de
Performance des séances
La performance des séances se mesure avec le nombre moyen d’entrées par séance.
Taux moyen d’occupation des fauteuils (TMOF)
Le taux moyen d’occupation des fauteuils est le rapport entre le nombre d’entrées et le
nombre de places disponibles, calculé en multipliant pour chaque écran le nombre de
fauteuils par le nombre de séances. Un taux d’occupation de 100 % pour un écran signifierait
ainsi que pour toutes les séances programmées, l’intégralité des fauteuils seraient occupés.
La capacité de la plupart des salles étant calibrée pour accueillir un maximum de spectateurs
pour les séances de grande affluence, le taux d’occupation moyen d’une salle sur une année
est généralement inférieur à 25 %.
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
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Synthèse
70 ans de fréquentation cinématographique
Au cours des 70 dernières années, la fréquentation des salles de cinéma a subi de fortes
variations. Jusqu’à la fin des années 50, les salles de cinéma sont les seuls lieux où le public
peut voir des images animées. La fréquentation cinématographique dépasse régulièrement
le seuil de 400 millions d’entrées comme en 1957 par exemple. A partir de 1958, avec la
généralisation de l’équipement des foyers en poste de télévision, la fréquentation des salles
connait une forte diminution qui va durer jusqu’en 1969 (-6,5 % par année en moyenne entre
1957 et 1969). S’ensuit une période de relative stabilité (170 à 200 millions d’entrées par an)
jusqu’en 1986 où s’amorce une deuxième période de baisse, provoquée notamment par la
généralisation du magnétoscope, la naissance de Canal+, l’arrivée des chaînes hertziennes
privées en clair et le développement des chaînes thématiques. Ce recul s’arrête en 1992,
année où la fréquentation des salles a été la plus basse de son histoire à 116 millions
d’entrées (-6,0 % par an en moyenne entre 1986 et 1992).
En 1993, une nouvelle génération de cinémas voit le jour : les multiplexes. La multiplication
de ces établissements au cours des années 90 va contribuer à enrayer la baisse et une
nouvelle phase de progression s’amorce au début des années 2000. Depuis 2001, la
fréquentation annuelle est stable et varie entre 173 et 196 millions d’entrées, même si la
période récente présente une légère amélioration.
Concentration progressive sur les plus grands établissements
Depuis le début du déploiement des multiplexes, la fréquentation des salles de cinéma se
concentre de façon progressive sur les établissements de grande taille. En 2008, 54,8 % des
entrées en salles sont réalisées par les multiplexes, contre 28,4 % en 1999. Cette part est
supérieure à 50 % depuis 2001. Entre 1999 et 2008, les entrées dans les multiplexes
progressent de 138,6 %.
Au cours de la dernière décennie, la grande exploitation recueille systématiquement plus de
la moitié des entrées annuelles (61,0 % en 2008, 55,9 % en 1999). La part d’entrées captée
par la moyenne exploitation évolue peu : elle passe de 22,0 % en 1999 à 21,8 % en 2008. La
petite exploitation génère 17,3 % de la fréquentation en 2008, soit le taux le plus bas des dix
dernières années (22,1 % en 1999). Entre 1999 et 2008, les entrées augmentent de 34,8 %
pour la grande exploitation et de 22,1 % pour la moyenne exploitation. En revanche, la petite
exploitation enregistre une baisse de 3,6 % sur la période.
Quatre phases d’évolution pour la recette moyenne par entrée (RME)
Au cours des trente dernières années, la recette moyenne par entrée a connu quatre
grandes phases d’évolution. Entre 1980 et 1992, période pendant laquelle la fréquentation
est en baisse continue, la RME augmente en moyenne de 0,23 € par an. Il convient de
rappeler que la période 1980-1992 connait également une forte progression de l’indice des
prix à la consommation. Entre 1992 et 2000, c’est-à-dire pendant la grande période du
déploiement des multiplexes, la RME connait un ralentissement sensible de sa progression
qui se limite à 0,03 € par an en moyenne. Entre 2000 et 2006, la RME augmente de façon
plus soutenue et gagne en moyenne 0,09 € par an. Le passage à l’euro à partir de 2002,
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L’évolution de l’économie des salles de cinéma
explique également cette évolution sur la période. Les politiques tarifaires des
établissements cinématographiques ont subi de profondes modifications et se sont de plus
en plus segmentées avec notamment la mise en place des abonnements à entrées illimitées.
Depuis 2006, la croissance de la recette moyenne par entrée est de nouveau ralentie à
0,03 € par an en moyenne (+0,9 % entre 2007 et 2008). En 2008, la recette moyenne par
entrée s’établit à 6,01 €.
Plusieurs périodes se distinguent également dans les évolutions comparées de la recette
moyenne par entrée dans les salles de cinéma et des prix à la consommation. Entre 1980 et
1986, période où la fréquentation des salles de cinéma connait une relative stabilité, le
rythme de croissance de la RME suit de façon très proche celui de l’ensemble des prix à la
consommation. A partir de 1986 et jusqu’en 2000, la RME augmente plus vite que la
moyenne des prix, même si la différence de rythme se resserre à partir de 1993. A partir de
2000, l’augmentation de la recette moyenne par entrée est de nouveau parallèle à celle de
l’ensemble des prix à la consommation. En 2006 et 2007, elle progresse même légèrement
moins.
Des évolutions contrastées de RME selon les catégories d’établissements
Entre 1999 et 2008, la recette moyenne par entrée progresse de 12,0 %. Cette progression
n’est pas homogène selon les catégories d’établissements. En effet, à 6,36 € en 2008, la
RME de la grande exploitation progresse de 11,2 % en dix ans. La RME de la moyenne
exploitation augmente dans les mêmes proportions (+11,2 % entre 1999 et 2008 pour
atteindre 5,89 € en 2008). Celle de la petite exploitation progresse moins vite (+8,3 % en dix
ans). Elle s’établit à 4,89 € en 2008.
En 2008, la recette moyenne par entrée s’élève à 6,32 € dans les multiplexes, contre 5,63 €
dans les autres établissements. Entre 1999 et 2008, la RME des multiplexes progresse de
11,0 %. Elle augmente sensiblement plus vite que celles des autres cinémas qui affichent
une hausse de 7,5 % sur la décennie.
A 4,63 € en 1999, la recette moyenne par entrée des salles classées Art et Essai progresse
de 15,6 % pour atteindre 5,35 € en 2008. Les autres cinémas, dont la RME est plus élevée à
6,26 € en 2008, ont vu leur RME augmenter un peu moins vite (+14,1 % en dix ans).
Baisse progressive du nombre moyen d’entrées par séance
Entre 1981 et 1987, la baisse continue de la fréquentation affecte la performance des
séances qui comptent 50,9 entrées en 1981 et seulement 31,6 entrées en 1987. A partir de
1987, le nombre moyen d’entrées par séance se stabilise autour de 32 entrées. Il connait un
rebond en 1993 et en 1998, deux années où un film particulier a attiré un très grand nombre
de spectateurs (les Visiteurs en 1993 et Titanic en 1998).
A partir de 1993 pourtant, avec le développement des multiplexes, le nombre annuel de
séances progresse de façon soutenue (+3,9 % par an en moyenne entre 1993 et 2008). La
relative stabilité de la performance des séances jusqu’en 1999 démontre que l’augmentation
de l’offre, tant en termes d’équipement qu’en termes de séances, a trouvé un écho auprès
du public : les entrées ont progressé en moyenne de 3,8 % par an entre 1993 et 1999.
Depuis 1999, la performance moyenne des séances se situe autour de 30 entrées. Elle
atteint son plus bas niveau en 2007 avec 28,3 entrées. En 2008, elle demeure sous le seuil
des 29 entrées (28,9 entrées).
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
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La catégorie d’exploitation est particulièrement discriminante pour ce qui concerne la
performance des séances. En 2008, les séances de la grande exploitation réunissent en
moyenne 89,6 spectateurs, contre 22,9 pour la moyenne exploitation et 9,3 pour la petite
exploitation. Entre 1999 et 2008, la performance des séances de la grande exploitation
augmente de 3,0 % par an en moyenne. Dans le même temps, la performance des séances
de la moyenne exploitation enregistre une baisse moyenne de 1,5 % par an et celle de la
petite exploitation un recul encore plus important (-4,2 % par an en moyenne).
Dans les multiplexes, une séance rassemble en moyenne 32,3 spectateurs en 2008. Ce
nombre diminue de 13,2 % entre 1999 et 2008. Parallèlement, la performance moyenne des
séances dans les cinémas classés Art et Essai s’établit à 24,8 entrées en 2008. Elle recule
de 3,6 % par rapport à 1999.
Taux d’occupation des fauteuils à 15 % en 2008
Le taux d’occupation des fauteuils (TMOF) est le rapport entre le nombre d’entrées et le
nombre de places disponibles, calculé en multipliant pour chaque écran le nombre de
fauteuils par le nombre de séances.
En 2008, les salles de cinémas sont en moyenne remplies à 15,0 % à chaque séance.
Depuis 2005, le taux d’occupation des fauteuils se situe autour de cette valeur. Il était
sensiblement supérieur entre 1996 et 2004, enregistrant quelques pics : en 1998 (19,1 %) où
Titanic avait rempli les salles pendant de nombreuses semaines ; en 2001 (17,4 %) en 2004
(16,7 %), années de forte progression de la fréquentation (respectivement +13,1 % et
+12,8 %) qui avaient chacune vu sortir quatre films à plus de 5 millions d’entrées. Entre 1999
et 2008, le taux moyen d’occupation des écrans baisse de 5,2 % en France.
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L’évolution de l’économie des salles de cinéma
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
A. Evolution des entrées dans les salles de cinéma
Au cours des 70 dernières années, la fréquentation des salles de cinéma a subi de fortes
variations dont les causes sont diverses.
1) Evolution globale
Jusqu’à la fin des années 50, les salles de cinéma sont les seuls lieux où le grand public
peut voir des images animées. La fréquentation cinématographique dépasse régulièrement
le seuil de 400 millions d’entrées annuelles comme en 1957 par exemple. A partir de 1958,
avec la généralisation de l’équipement des foyers en poste de télévision, la fréquentation des
salles connait une forte décroissance qui va durer jusqu’en 1969 (-55,3 % entre 1957 et
1969, soit -6,5 % par année en moyenne). S’ensuit une période de relative stabilité (170 à
200 millions d’entrées par an) jusqu’en 1986 où s’amorce une deuxième période de baisse,
provoquée notamment par la généralisation du magnétoscope, la naissance de Canal+,
l’apparition des chaînes hertziennes privées en clair (TF1, La Cinq, M6) et le développement
des chaînes thématiques. Ce recul s’arrête en 1992, année où la fréquentation des salles a
été la plus basse de son histoire à 116 millions d’entrées (-31,0 % entre 1986 et 1992, soit
-6,0 % par an en moyenne).
Nombre d’entrées dans les salles de cinéma depuis 1949 (millions)
1949
387,70
1950
370,70
1951
372,80
1952
359,60
1953
370,60
1954
382,80
1955
394,80
1956
398,80
1957
411,60
1958
371,00
1959
353,70
1960
354,60
1961
328,30
1962
311,70
1963
291,20
1964
275,80
1965
259,10
1966
234,17
1967
211,45
1968
203,24
1969
183,88
1970
184,42
1971
176,98
1972
184,40
1973
175,96
1974
179,40
1975
181,67
1976
177,29
1977
170,25
1978
178,54
1979
178,10
1980
175,43
1981
189,23
1982
201,93
1983
198,87
1984
190,87
1985
175,08
1986
168,13
1987
136,94
1888
124,75
1989
120,91
1990
121,92
1991
117,50
1992
116,00
1993
132,72
1994
124,42
1995
130,24
1996
136,74
1997
149,26
1998
170,60
1999
153,61
2000
165,76
2001
187,45
2002
184,41
2003
173,46
2004
195,69
2005
175,48
2006
188,79
2007
177,87
2008
189,71
En 1993, une nouvelle génération de cinémas voit le jour : les multiplexes. Les multiplexes
se définissent comme « une nouvelle génération de complexes ». Ils se composent d’un
grand nombre de salles de grande dimension pour contenir des écrans de taille importante.
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
9
Ils proposent des facilités d’accès et de stationnement (parkings attenants gratuits). Les
multiplexes sont bien desservis en commerces, restaurations et autres services développés
dans l’enceinte ou à proximité immédiate des cinémas. Leur programmation est très mobile :
à mesure de leur exploitation au sein des multiplexes, les films passent dans des salles plus
petites jusqu’à épuisement de leur potentiel commercial. La multiplication de ces
établissements au cours des années 90 va contribuer à enrayer la baisse de la fréquentation
et une nouvelle phase de progression s’amorce au début des années 2000. La mise en
place des cartes d’abonnement à entrées illimitées à la même période (printemps 2000 par
UGC) vient renforcer la tendance. Depuis 2001, la fréquentation annuelle est stable et varie
entre 173 et 196 millions d’entrées, même si la période récente présente une légère
amélioration. Depuis 1999, elle a progressé de 23,5 %, soit 2,4 % par an en moyenne.
Evolution de la fréquentation des salles de cinéma depuis 1949 (millions)
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
1949
1954
1959
1964
1969
1974
1979
1984
1989
1994
1999
2004
2) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements
Depuis le début du déploiement des multiplexes, la fréquentation des salles de cinéma se
concentre de façon progressive sur les établissements de grande taille. En 2008, les
cinémas comptant au moins 8 écrans génèrent 56,0 % de la fréquentation totale. Ils en
réalisaient 54,3 % en 2007 et 35,7 % en 1999. Parallèlement, les cinémas de 4 à 7 écrans
concentrent 22,8 % des entrées en 2008, contre 23,6 % en 2007 et 35,3 % en 1999. Le
poids des établissements de 1, 2 ou 3 écrans en termes de fréquentation passe de 28,9 %
en 1999 à 21,2 % en 2008 (22,1 % en 2007).
10
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Répartition des entrées des établissements selon leur nombre d’écrans (%)
100%
90%
80%
35,7
41,0
45,2
47,3
49,9
51,5
53,6
53,5
54,3
56,0
29,8
28,2
27,1
25,2
24,3
24,1
23,6
22,8
70%
60%
50%
35,3
40%
32,7
30%
20%
10%
28,9
26,3
25,0
24,5
23,0
23,3
22,1
22,3
22,1
21,2
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
0%
1 à 3 écrans
4 à 7 écrans
8 écrans &+
La fréquentation totale augmente de 23,5 % entre 1999 et 2008, soit en moyenne de 2,4 %
par an. Cette progression n’est pas homogène selon la taille des établissements : sur la
période, les entrées des cinémas de 1, 2 ou 3 écrans diminuent de 9,4 % (soit une moyenne
de -1,1 % par année), celles des cinémas de 4 à 7 écrans de 20,3 % (-2,5 % par année)
alors que la fréquentation des cinémas de 8 écrans et plus progresse de 93,5 % (+7,6 % par
an en moyenne). L’évolution de la structure du parc de salles a contribué à la croissance de
la fréquentation.
Nombre d’entrées des établissements selon leur nombre d’écrans (millions)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1 écran
19,49
19,00
20,63
20,21
17,66
20,38
17,35
19,31
18,00
18,00
2 ou 3 écrans
24,94
24,51
26,26
24,99
22,29
25,18
21,45
22,84
21,34
22,25
4 ou 5 écrans
28,44
28,23
28,97
26,83
24,59
26,76
22,98
24,23
21,73
22,28
6 ou 7 écrans
25,84
25,98
26,95
25,15
22,44
22,58
19,70
21,32
20,20
20,98
8 à 11 écrans
17,63
20,61
26,64
29,18
28,58
34,87
32,11
33,68
32,26
35,09
12 écrans et plus
37,27
47,43
58,01
58,05
57,90
65,93
61,89
67,41
64,33
71,12
total
153,61 165,76 187,45 184,41 173,46 195,69 175,48 188,79 177,87 189,71
3) Evolution selon les catégories d’exploitation
Chaque établissement cinématographique fait l’objet d’un classement dans cette étude selon
l’usage professionnel en petite, moyenne ou grande exploitation, en fonction notamment de
son niveau annuel d’entrées. Ainsi, les cinémas réalisant moins de 80 000 entrées sur une
année relèvent de la petite exploitation, ceux qui enregistrent entre 80 000 et 450 000
entrées de la moyenne exploitation, les autres étant classés dans la grande exploitation.
Cependant, par convention, tous les établissements exploités par des entreprises
propriétaires de 50 écrans au moins sont classés dans la grande exploitation,
indépendamment de leur niveau d’entrées.
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
11
Au cours de la dernière décennie, la grande exploitation recueille systématiquement plus de
la moitié des entrées annuelles. En 2008, la grande exploitation réalise 61,0 % de la
fréquentation totale, contre 60,2 % en 2007 et 55,9 % en 1999. La part d’entrées captée par
la moyenne exploitation évolue peu : elle passe de 22,0 % en 1999 à 21,8 % en 2008, avec
un taux minimal à 19,8 % constaté en 2003. La petite exploitation génère 17,3 % de la
fréquentation en 2008, soit le taux le plus bas des dix dernières années (18,2 % en 2007,
22,1 % en 1999). Ce taux est inférieur à 19 % chaque année depuis 2001.
Répartition des entrées des établissements selon leur catégorie d’exploitation (%)
100%
90%
80%
70%
55,9
59,2
60,4
60,9
61,5
61,3
61,0
61,1
60,2
61,0
22,0
20,9
21,4
20,7
19,8
21,3
20,4
21,3
21,6
21,8
22,1
20,0
18,1
18,4
18,7
17,4
18,5
17,6
18,2
17,3
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Petite
Moyenne
Grande
Entre 1999 et 2008, les entrées augmentent de 34,8 % pour la grande exploitation (+3,4 %
par an en moyenne) et de 22,1 % pour la moyenne exploitation (+2,2 % par an en moyenne).
En revanche, la petite exploitation enregistre une baisse de 3,6 % sur la période, soit -0,4 %
par an en moyenne. Par rapport à 2007, les entrées de la grande exploitation progressent de
8,0 % en 2008, contre +7,5 % pour la moyenne et +1,0 % pour la petite exploitation.
En règle générale, la petite exploitation est moins sensible aux évolutions que la
fréquentation globale : elle enregistre par exemple une progression de 2,7 % entre 2000 et
2001 (+13,1 % au plan national), de 5,2 % entre 2003 et 2004 (+12,8 %), de 2,2 % entre
2005 et 2006 (+7,6 %) (+6,7 %) ; elle diminue de 0,4 % entre 2001 et 2002 (-1,6 % au plan
national), de 4,6 % entre 2004 et 2005 (-10,3 %), de 2,6 % entre 2006 et 2007 (+5,8 %). En
2000 cependant, année de mise en place des cartes d’abonnement à entrées illimitées par
les grands opérateurs, la petite exploitation avait perdu 2,5 % de ses entrées alors que la
fréquentation globale augmentait de 7,9 % (+14,3 % pour la grande exploitation et +2,1 %
pour la moyenne). Les évolutions de la fréquentation de la moyenne exploitation sont moins
schématiques. En 2001, 2004, 2006 et 2008, elle augmente davantage que la fréquentation
globale (respectivement +16,1 %, +21,3 %, +12,3 % et +7,5 %, contre +13,1 %, +12,8 %,
+7,6 % et +6,7 %). A l’inverse, en 2002, 2003 et 2005, elle baisse sensiblement plus que la
moyenne (respectivement -4,7 %, -10,2 % et -14,1 % contre -1,6 %, -5,9 % et -10,3 %). Ce
phénomène d’accentuation de la tendance nationale ne se vérifie cependant pas en 2000
(+2,1 % pour la moyenne exploitation, +7,9 % pour l’ensemble des entrées) ni en 2007
(-4,5 %, -5,8 %).
12
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
La fréquentation de la grande exploitation évolue en général dans le même sens que la
fréquentation totale, avec un effet positif qui accentue les progressions et diminue les
baisses. Seules les années 2004 (+12,4 % contre +12,8 % au global), 2005 (-10,7 % contre
-10,3 %) et 2007 (-7,2 % contre -5,8 %) dérogent à cette tendance.
Evolution annuelle des entrées des établissements selon la catégorie d’exploitation (%)
25%
20%
15%
10%
5%
0%
-5%
-10%
-15%
-20%
-25%
1999
2000
2001
2002
Petite
2003
2004
Moyenne
2005
Grande
2006
2007
2008
total
Nombre d’entrées des établissements selon la catégorie d’exploitation (millions)
Petite
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
33,97
33,12
34,00
33,88
32,44
34,11
32,55
33,27
32,41
32,75
40,14
38,25
34,37
41,70
35,84
40,25
38,44
41,33
Moyenne
33,84
34,56
Grande
85,79
98,08 113,31 112,28 106,65 119,88 107,09 115,27 107,02 115,63
total
153,61 165,76 187,45 184,41 173,46 195,69 175,48 188,79 177,87 189,71
4) Evolution de la fréquentation des multiplexes
En 2008, 54,8 % des entrées en salles sont réalisées par les multiplexes, contre 53,0 % en
2007. Cette part est supérieure à la moitié depuis 2001 et n’a cessé de croitre depuis
l’ouverture des premiers multiplexes en 1993. En 1999, les multiplexes réalisaient 28,4 % de
la fréquentation.
Part des entrées réalisées dans les multiplexes (%)
100%
80%
60%
40%
20%
34,5
39,3
42,2
45,4
47,6
50,5
51,8
53,0
54,8
28,4
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
0%
multiplexes
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
autres cinémas
13
Entre 1999 et 2008, les entrées dans les multiplexes progressent de 138,6 %, soit une
croissance moyenne de 10,1 % par année. Cette évolution est à mettre en regard avec le
nombre de multiplexes en activité (64 en 1999, 164 en 2008). Parallèlement, la fréquentation
des autres cinémas recule de 22,1 % sur la décennie (-2,7 % par an en moyenne).
Nombre d’entrées réalisées dans les multiplexes (millions)
multiplexes
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
43,57
57,19
73,73
77,88
78,73
2008
93,17
88,58
97,72
94,25 103,97
94,73 102,52
86,90
91,06
83,63
autres
110,04 108,57 113,72 106,53
85,74
total
153,61 165,76 187,45 184,41 173,46 195,69 175,48 188,79 177,87 189,71
5) Evolution de la fréquentation des salles classées Art et Essai
Le classement Art et Essai au titre de l’année 2009 repose sur l’examen de la
programmation des établissements candidats pour la période allant de juillet 2007 à juin
2008. Le classement obtenu pour l’année N est systématiquement rapporté à l’année
d’exploitation N-1, afin d’être en adéquation avec les conditions de programmation requises
pour son obtention. Afin de mesurer des évolutions à méthode pérenne, les analyses de
cette partie débutent avec l’année 2001 (classement opéré en 2002), première année
d’application de la réforme du classement Art et Essai.
En 2008, 27,8 % des entrées sont réalisées dans les établissements classés Art et Essai,
contre 28,8 % en 2007. Cette part varie entre 26 % et 30 % depuis 2001, année de la
réforme de la procédure de classement.
Part des entrées réalisées dans les salles classées Art et Essai (%)
100%
80%
60%
40%
20%
26,7
26,1
27,0
28,3
28,7
29,7
28,8
27,8
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
0%
cinémas Art et Essai
cinémas non classés
Entre 2001 et 2008, la fréquentation des cinémas Art et essai progresse de 5,3 %, soit une
croissance moyenne de 0,7 % par an. Entre 2003 et 2006, les entrées des salles classées
évoluent plus favorablement que la fréquentation totale : hausse plus marquée en 2004 et
2006, tassement plus limité en 2003 et 2005. Ce phénomène ne se reproduit pas par la
14
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
suite. En 2007, les cinémas Art et Essai perdent 8,8 % de leurs entrées, contre -5,8 % tous
cinémas confondus. En 2008, la progression de la fréquentation des salles classées est
moins favorable que celle de la fréquentation totale.
Les cinémas non classés enregistrent de leur côté une fréquentation stable sur la période
2001-2008 (-0,3 %).
Evolution annuelle des entrées réalisées dans les salles classées Art et Essai (%)
20%
15%
10%
18,2%
12,8%
5%
11,4%
7,6%
2,8% 6,7%
0%
-3,6%-1,6%
-2,9%-5,9%
2002
2003
-5%
-5,8%
-8,8%
-8,8%-10,3%
-10%
-15%
2004
2005
2006
cinémas Art et Essai
2007
2008
tous cinémas
Nombre d’entrées réalisées dans les salles classées Art et Essai (millions)
cinémas Art et Essai
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
49,99
48,19
46,79
55,30
50,43
56,16
51,22
52,65
cinémas non classés
137,47 136,22 126,67 140,39 125,05 132,62 126,65 137,06
total
187,45 184,41 173,46 195,69 175,48 188,79 177,87 189,71
6) Evolution selon la localisation géographique
Depuis 1999, la fréquentation des salles de cinéma se déconcentre de façon progressive
des grandes agglomérations. En 2008, les cinémas des unités urbaines de plus de 100 000
habitants (agglomération parisienne incluse) génèrent la majorité de la fréquentation totale
(70,1 %). Ils en réalisaient 70,2 % en 2007 mais davantage en 1999 (73,1 %). Parallèlement,
les cinémas des unités urbaines de moins de 100 000 habitants et des zones rurales
concentrent 29,9 % des entrées en 2008, contre 29,8 % en 2007 et 26,9 % en 1999. Le
poids de l’agglomération parisienne en termes de fréquentation passe de 28,8 % en 1999 à
27,5 % en 2008 (27,9 % en 2007).
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
15
²Répartition des entrées des établissements selon la taille de l’unité urbaine d’implantation (%)
100%
90%
28,8
29,7
29,0
29,0
29,5
28,4
29,3
28,3
27,9
27,5
44,2
44,2
44,3
43,9
43,4
43,0
43,2
42,4
42,3
42,6
15,4
14,9
15,1
15,3
15,4
16,2
15,7
16,7
17,0
17,5
11,5
11,2
11,6
11,8
11,7
12,4
11,8
12,7
12,8
12,4
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
unité urbaine de Paris
unités urbaine de 100 000 hab. et plus
unités urbaines de 20 000 à 100 000 hab.
unités urbaines de moins de 20 000 hab. & zones rurales
La fréquentation totale augmente de 23,5 % entre 1999 et 2008, soit en moyenne de 2,4 %
par an. Cette progression n’est pas homogène selon la zone d’implantation des
établissements. Sur la période, les entrées des cinémas des zones rurales et des unités
urbaines de moins de 20 000 habitants augmentent de 33,0 % (soit une moyenne de +3,2 %
par année) et celles des cinémas des unités urbaines de 20 000 à 100 000 habitants de
40,2 % (+3,8 % par année). La fréquentation des cinémas des unités urbaines de 100 000
habitants et plus progresse moins vite (+19,0 % en dix ans, soit +7,6 % par an en moyenne),
de même que celle des établissements de l’agglomération parisienne (+17,7 %, soit en
moyenne +1,8 % par an).
Nombre d’entrées des établissements selon la taille de l’unité urbaine d’implantation (millions)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
moins de 10 000 hab.
8,61
9,17
10,30
10,55
10,31
12,62
10,84
12,61
11,94
12,25
10 000 à 20 000 hab.
20 000 à 50 000 hab.
5,72
5,87
6,72
6,55
5,89
6,91
5,86
6,77
6,49
6,87
10,99
11,60
13,17
13,17
12,31
14,67
12,72
14,69
14,01
15,06
50 000 à 100 000 hab.
12,66
13,05
15,19
15,01
14,49
16,94
14,84
16,81
16,25
18,10
100 000 à 200 000 hab.
13,43
14,80
18,27
17,82
16,44
18,88
16,73
18,18
17,15
18,06
200 000 hab. et plus
54,49
58,47
64,81
63,14
58,87
65,28
59,00
61,78
58,12
62,75
agglo. Paris
44,31
49,20
54,31
53,44
51,13
55,58
51,48
53,35
49,55
52,17
3,40
3,58
4,69
4,72
4,03
4,82
4,00
4,59
4,36
4,46
zones rurales
total
16
153,61 165,76 187,45 184,41 173,46 195,69 175,48 188,79 177,87 189,71
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
B. Evolution du parc d’établissements
En 2008, 5 422 écrans sont actifs en France au sein de 2 079 établissements. Depuis 1980
la comptabilisation des établissements a évolué. De 1980 à 1995, la notion d’établissement
autorisé est utilisée, elle correspond à ceux qui disposent d'une autorisation administrative.
Depuis 1992, une définition plus économique des établissements est utilisée. Elle concerne
les établissements dit « actifs » qui au cours d'une année, ont organisé au moins une séance
et ont envoyé au CNC au moins un bordereau de recettes au titre de l'année.
De 1980 à 1995 le nombre d’établissements autorisés a diminué de 27,7 % passant de
3 093 à 2 235 établissements en 1995. Depuis 1996 le nombre d’établissements actifs est
relativement stable, il n’a diminué que de 3,4 % soit 72 établissements de moins. En
revanche, sur la même période le nombre de fauteuils a progressé de 12,3 % pour atteindre
1 072 206 en 2008. Ainsi, la capacité d’accueil (en termes de fauteuils) de chaque
établissement cinématographique s’est renforcée de 16,2 % depuis 1996 pour atteindre 515
fauteuils par établissement en 2008.
Evolution du nombre d’établissements
3 300
3 100
2 900
2 700
2 500
2 300
2 100
1 900
1 700
Etablissem ents autorisés
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
1986
1984
1982
1980
1 500
Etablissem ents actifs
Depuis 1975, le parc de salles a connu plusieurs périodes contrastées. De 1975 à 1985, le
nombre d’écrans autorisés a progressé de 19,1 % pour atteindre 5 153 écrans soit 825
écrans supplémentaires. A partir de 1986, le nombre d’écrans diminue pour atteindre son
plus bas niveau en 1993 avec 4 397 écrans autorisés. Depuis 1994, le nombre d’écrans
actifs progressent régulièrement pour atteindre son plus haut niveau en 2008 avec 5 422
écrans actifs.
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
17
Evolution du nombre d’écrans
6 000
5 500
5 000
4 500
4 000
3 500
Ecrans autorisés
2007
2005
2003
2001
1999
1997
1995
1993
1991
1989
1987
1985
1983
1981
1979
1977
1975
3 000
Ecrans actifs
Depuis 1994, la taille des établissements progresse régulièrement avec le développement
des multiplexes. Alors qu’en 1994, un établissement dispose en moyenne de 2 écrans, en
2008, il dispose de 2,6 écrans.
Si le nombre d’établissements actifs a diminué de 4,5 % entre 1999 et 2008, cette baisse
n’affecte pas indifféremment toutes les catégories de cinémas. Les établissements de 4 ou 5
écrans (-17,9 %) et ceux de 6 ou 7 écrans (-9,1 %) subissent un recul plus prononcé. La
baisse est moins prononcée pour les cinémas plus petits : -7,3 % d’établissements mono
écran et -6,5 % de cinémas de 2 ou 3 écrans sur la décennie. A partir de 8 écrans, le
nombre d’établissements affiche une très forte progression entre 1999 et 2008 : le nombre
de cinémas de 8 à 11 écrans a été multiplié par 1,9 sur la période, celui des établissements
de 12 écrans et plus par 1,7. La plupart de ces cinémas supplémentaires sont des
multiplexes.
Evolution du nombre d’établissements selon leur nombre d’écrans
1 écran
2 à 3 écrans
4 à 5 écrans
6 à 7 écrans
8 à 11 écrans
12 écrans et plus
total
18
1999
1 315
476
207
88
46
46
2 178
2000
1 301
470
203
90
52
56
2 172
2001
1 296
463
196
91
61
59
2 166
2002
1 286
459
188
89
66
63
2 151
2003
1 269
453
191
88
68
67
2 136
2004
1 244
458
182
81
72
71
2 108
2005
1 227
449
177
82
76
73
2 084
2006
1 221
443
174
80
77
75
2 070
2007
1 209
437
173
80
82
76
2 057
2008
1 219
445
170
80
86
79
2 079
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Depuis dix ans, le nombre d’établissements actifs de la petite exploitation a diminué de
6,0 % soit 102 établissements de moins par rapport 1999. Cette évolution explique la baisse
de la fréquentation observée dans ces établissements sur la période. Le nombre
d’établissements de la grande exploitation est en diminution de 8,3 % sur la décennie. Il a
progressé jusqu’en 2001 et depuis 2003, il diminue. En revanche, le nombre
d’établissements de la moyenne exploitation connait de fortes variations sur la période.
Globalement, il a augmenté de 10,5 % depuis 1999. Les variations observées s’expliquent
par le classement de certains établissements parfois dans la petite exploitation, parfois dans
la moyenne exploitation, classement réalisé en fonction de leurs entrées.
Evolution du nombre d’établissements selon les catégories d’exploitation
Petite
Moyenne
Grande
total
1999
1 696
228
254
2 178
2000
1 675
233
264
2 172
2001
1 635
258
273
2 166
2002
1 629
249
273
2 151
2003
1 649
228
259
2 136
2004
1 586
269
253
2 108
2005
1 610
228
246
2 084
2006
1 568
258
244
2 070
2007
1 577
248
232
2 057
2008
1 594
252
233
2 079
Sur la période 1999-2008, le nombre de multiplexe progresse régulièrement, il est multiplié
par 2,6. En 2008, 100 multiplexes supplémentaires sont actifs par rapport à 1999.
Evolution du nombre de multiplexes
Multiplexe
Autres cinémas
total
1999
64
2000
84
2001
97
2002
106
2003
117
2004
127
2005
140
2006
146
2007
153
2008
164
2 114
2 088
2 069
2 045
2 019
1 981
1 944
1 924
1 904
1 915
2 178
2 172
2 166
2 151
2 136
2 108
2 084
2 070
2 057
2 079
Le nombre d’établissements actifs classés Art et Essai sur la période 2001-2008 est
relativement stable. Il progresse de 1,4 %.
Evolution du nombre d’établissements classés Art et Essai
Cinémas Art et Essai
Cinémas non classés
total
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
972
1 194
971
1 180
1 026
1 110
1 055
1 053
1 065
1 019
1 074
996
1 041
1 016
986
1 093
2 166
2 151
2 136
2 108
2 084
2 070
2 057
2 079
Entre 1999 et 2008, les unités urbaines de moins de 20 000 habitants gagnent un
établissement cinématographique et 73 écrans. Les unités urbaines de 20 000 à 100 000
habitants sont celles qui ont bénéficié le plus du développement des multiplexes. Signe de la
concentration des écrans dans un plus petit nombre de lieux cinématographiques, ces unités
urbaines perdent 38 établissements et gagnent 188 écrans sur la période. Au-delà de
100 000 habitants, les multiplexes favorisent également la concentration du parc dans les
unités urbaines qui comptent 56 établissements actifs de moins et 68 écrans de plus en dix
ans. L’agglomération parisienne ne fait pas exception : avec 12 établissements de moins et
84 écrans de plus entre 1999 et 2008, l’unité urbaine de Paris a vu se développer de
nombreux multiplexes autour de la capitale.
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
19
En ce qui concerne les zones rurales, la croissance du parc a repris depuis 2006. Ces zones
gagnent ainsi 6 établissements et 20 écrans en dix ans.
Evolution du nombre d’établissement selon la taille de l’unité urbaine d’implantation
moins de 10 000 hab.
10 000 à 20 000 hab.
20 000 à 50 000 hab.
50 000 à 100 000 hab.
100 000 à 200 000 hab.
200 000 hab. et plus
agglo Paris
zones rurales
1999
504
221
206
148
132
350
289
328
2000
501
219
204
145
136
356
287
324
2001
500
218
200
146
133
346
292
331
2002
502
219
204
146
120
340
289
331
2003
509
219
200
139
118
337
287
327
2004
504
216
197
137
114
334
283
323
2005
507
216
192
131
111
329
279
319
2006
507
214
192
130
103
325
276
323
2007
506
212
186
131
102
321
273
326
2008
514
212
187
129
102
324
277
334
total
2 178
2 172
2 166
2 151
2 136
2 108
2 084
2 070
2 057
2 079
Evolution du nombre d’écrans selon la taille de l’unité urbaine d’implantation
moins de 10 000 hab.
10 000 à 20 000 hab.
20 000 à 50 000 hab.
50 000 à 100 000 hab.
100 000 à 200 000 hab.
200 000 hab. et plus
Agglo Paris
zones rurales
total
20
1999
620
352
529
499
482
1 303
841
363
4 989
2000
619
352
533
513
532
1 386
837
370
5 142
2001
619
352
537
545
557
1 360
874
377
5 221
2002
639
353
556
566
514
1 362
892
379
5 261
2003
659
356
571
563
510
1 360
905
375
5 299
2004
654
356
565
593
485
1 337
932
371
5 293
2005
660
358
579
579
501
1 337
928
366
5 308
2006
665
360
592
584
477
1 327
924
371
5 300
2007
665
360
592
618
463
1 339
921
374
5 332
2008
680
365
603
613
479
1 374
925
383
5 422
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
C. Evolution des recettes aux guichets des salles de cinéma
Les recettes guichets correspondent à la fois aux entrées payantes hors abonnements
illimités et aux entrées réalisées dans le cadre de ces abonnements, pour lesquelles les
recettes sont valorisées conformément aux prix de référence (5,03 € pour la plupart des
entrées).
Depuis 1980, les recettes aux guichets des salles de cinéma suivent les évolutions du
nombre d’entrées. Toutefois, sous l’effet de l’augmentation régulière des prix des places, la
progression des recettes est plus rapide que celle des entrées. Depuis 1980, les recettes
augmentent de 164,5 % (+3,7 % par an en moyenne) contre 8,1 % pour les entrées (+0,3 %
par an en moyenne).
Evolution des entrées et des recettes guichets des salles de cinéma depuis 1980
500
1 200
450
1 000
350
800
300
600
250
200
400
150
200
100
50
0
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
entrées
recettes
Entre 1980 et 1989, les entrées reculent de 28,9 %, soit une baisse moyenne de 4,2 % par
an. Dans le même temps, les recettes guichets progressent de 28,6 %, soit +3,2 % par
année en moyenne. Sur la période 1989-1998, les entrées augmentent de 41,1 % (+3,9 %
par an en moyenne) et les recettes de 63,5 % (+5,6 % par an). Enfin, au cours de la dernière
décennie, les entrées progressent de 23,5 % (+2,4 % par an) tandis que les recettes
enregistrent une hausse de 38,3 % (+3,7 % par an).
Recettes guichets dans les salles de cinéma depuis 1980 (M€)
1980
430,72
1981
529,32
1982
630,71
1983
671,34
1984
682,61
1985
665,93
1986
675,74
1987
577,48
1888
553,73
1989
560,84
1990
583,29
1991
591,69
1992
600,82
1993
688,92
1994
653,52
1995
690,13
1996
725,98
1997
790,17
1998
917,03
1999
823,97
2000
893,95
2001
2002
2005
2006
2007
2008
1 030,01
2003
996,11
2004
1 021,01
1 138,94
1 030,90
1 120,85
1 058,35
1 139,38
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
21
recettes (M€)
entrées (millions)
400
D. Evolution de la recette moyenne par entrée dans les salles de cinéma
Le CNC calcule traditionnellement une recette moyenne par entrée (RME). Cet indicateur
résulte de la simple division des recettes par les entrées payantes, déclarées par les
exploitants. La RME tient compte à la fois des entrées payantes hors abonnements illimités
et des entrées réalisées dans le cadre de ces abonnements, pour lesquelles les recettes
sont valorisées conformément aux prix de référence (5,03 € pour la plupart des entrées).
1) Evolution globale
En 2008, la recette moyenne par entrée s’établit à 6,01 €. Au cours des trente dernières
années, la recette moyenne par entrée a connu quatre grandes phases d’évolution. Entre
1980 et 1992, période pendant laquelle la fréquentation est en baisse continue, la RME
augmente de 111,0 %, soit une croissance moyenne de 0,23 € par an. Il convient de
rappeler que la période 1980-1992 connait également une forte progression de l’indice des
prix à la consommation (+94,4 %). Entre 1992 et 2000, pendant la période de déploiement
des multiplexes, la RME connait un ralentissement sensible de sa progression qui se limite à
0,03 € par an (+4,1 % au total sur la période), soit une évolution inférieure à celle de l’indice
des prix à la consommation.
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
Entre 2000 et 2006, la RME augmente de façon plus soutenue et gagne en moyenne 0,09 €
par an (+10,1 % entre 2000 et 2006). Le passage à l’euro à partir de 2002, explique
également cette évolution sur la période. Les politiques tarifaires des établissements
cinématographiques ont subi de profondes modifications et se sont de plus en plus
segmentées avec notamment la mise en place des abonnements à entrées illimitées. Enfin,
depuis 2006, la croissance de la recette moyenne par entrée est de nouveau ralentie à
0,03 € par an en moyenne (+0,2 % entre 2006 et 2007, +0,9 % entre 2007 et 2008).
22
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
6,01
5,95
5,94
5,87
5,82
5,74
5,59
5,45
5,39
5,36
5,38
5,29
5,31
5,30
5,25
5,19
5,18
5,04
4,78
4,64
4,44
4,22
4,02
3,80
3,58
3,38
3,12
2,80
6,50
6,00
5,50
5,00
4,50
4,00
3,50
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
2,46
Evolution de la recette moyenne par entrée dans les salles de cinéma depuis 1980 (€)
2008
Recette moyenne par entrée dans les salles de cinéma depuis 1980 (€)
1980
2,46
1981
2,80
1982
3,12
1983
3,38
1984
3,58
1985
3,80
1986
4,02
1987
4,22
1888
4,44
1989
4,64
1990
4,78
1991
5,04
1992
5,18
1993
5,19
1994
5,25
1995
5,30
1996
5,31
1997
5,29
1998
5,38
1999
5,36
2000
5,39
2001
5,45
2002
5,59
2003
5,74
2004
5,82
2005
5,87
2006
5,94
2007
5,95
2008
6,01
2) Comparaison avec l’évolution générale des prix
Afin de comparer l’évolution de la recette moyenne par entrée (RME) avec l’évolution
générale des prix à la consommation (PC), les valeurs sont présentées en indice : si l’indice
de la RME est supérieur à l’indice des PC, cela signifie que la RME augmente davantage
que la moyenne des prix à la consommation (indice hors tabac pour la France
métropolitaine, source INSEE).
Plusieurs périodes se distinguent dans les évolutions comparées de la recette moyenne par
entrée dans les salles de cinéma. Entre 1980 et 1986, période où la fréquentation des salles
de cinéma connait une relative stabilité, le rythme de croissance de la RME suit de façon très
proche celui de l’ensemble des prix à la consommation. A partir de 1986 et jusqu’en 2000, la
RME augmente plus vite que la moyenne des prix, même si la différence de rythme se
resserre à partir de 1993. Pour mémoire, la fréquentation accuse une forte diminution entre
1986 et 1992, avant de renouer avec la croissance à partir de 1993 avec le développement
des multiplexes. A partir de 2000 (émergence des abonnements à entrées illimitées),
l’augmentation de la recette moyenne par entrée est de nouveau parallèle à celle de
l’ensemble des prix à la consommation. En 2006 et 2007, elle progresse même légèrement
moins.
Recette moyenne par entrée et prix à la consommation (indice base 100 en 1980)
260
240
220
200
180
160
140
120
100
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
recette moyenne par entrée
1996
1998
2000
2002
2004
2006
prix à la consommation
Source : CNC – INSEE.
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
23
2008
3) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements
Entre 1999 et 2008, la recette moyenne par entrée progresse de 12,0 %, soit une croissance
moyenne de 1,3 % par an. Cette progression n’est pas homogène selon le nombre d’écrans
des établissements. En effet, la RME des cinémas de 1 à 3 écrans (5,10 € en 2008)
augmente de 5,7 % sur la période (+0,6 % par an en moyenne) et celle des cinémas de 4 à 7
écrans (6,09 € en 2008) présente une hausse de 10,7 %, soit +1,1 % par an en moyenne. La
recette moyenne par entrée des cinémas de 8 écrans et plus, qui s’établit à 6,32 € en 2008,
affiche une croissance de 11,5 % sur la décennie (+1,2 % par an en moyenne).
Recette moyenne par entrée des établissements selon leur nombre d’écrans (€)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1 écran
4,45
4,42
4,45
4,49
4,48
4,52
4,52
4,59
4,62
4,70
2 ou 3 écrans
5,12
5,10
5,13
5,20
5,23
5,29
5,27
5,33
5,34
5,42
4 ou 5 écrans
5,44
5,47
5,50
5,62
5,71
5,72
5,75
5,84
5,82
5,91
6 ou 7 écrans
5,56
5,59
5,64
5,84
6,00
6,17
6,22
6,27
6,26
6,28
8 à 11 écrans
5,71
5,71
5,76
5,91
6,08
6,19
6,26
6,35
6,34
6,40
12 écrans et plus
5,64
5,65
5,68
5,84
6,07
6,15
6,20
6,26
6,27
6,27
total
5,36
5,39
5,45
5,59
5,74
5,82
5,87
5,94
5,95
6,01
Dans les plus petits établissements, la recette moyenne par entrée est plus faible que dans
les cinémas dotés de davantage d’écrans. En 2008, la RME des cinémas de 1 à 3 écrans
s’établit à 5,10 €, soit 0,91 € de moins que la RME tous cinémas confondus (6,01 € en
2008). Cet écart s’accentue au cours de la période 1999-2008 : en 1999, l’écart de RME
entre les cinémas de 1 à 3 écrans et l’ensemble des salles était de 0,54 €. Il est cependant
moins fort en 2007 (0,94 €) et en 2008 (0,91 €) qu’en 2006 (0,95 €).
Dans les cinémas de 4 à 7 écrans, la RME est supérieure à la moyenne tous établissements
confondus. Cet écart est relativement faible, de moins de 0,15 € chaque année au cours de
la dernière décennie. En 2008, il s’établit à 0,08 €, soit une valeur sensiblement inférieure à
celle de 1999 (0,14 €) et qui recule depuis 2006 (0,10 €).
La RME des cinémas de 8 écrans et plus est plus nettement supérieure à la moyenne toutes
salles confondues (écart de 0,31 € en 2008). L’écart est également en recul depuis 2006
(0,35 €) après une période de progression (0,26 € en 2001).
Ecart à la moyenne de la RME des établissements selon leur nombre d’écrans (€)
+0,08
+0,31
-0,91
+0,09
+0,35
-0,94
+0,10
+0,35
-0,95
+0,09
+0,35
-0,94
+0,11
+0,34
-0,88
+0,11
+0,33
+0,14
+0,28
+0,12
+0,26
-0,80
-0,85
-0,60
-0,71
-0,40
-0,62
-0,20
-0,54
0,00
+0,13
+0,27
0,20
-0,59
+0,14
+0,30
0,40
-1,00
1999
2000
2001
2002
1 à 3 écrans
24
2003
2004
4 à 7 écrans
2005
2006
2007
2008
8 écrans &+
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
4) Evolution selon les catégories d’exploitation
Si la recette moyenne par entrée progresse en moyenne de 1,3 % par année entre 1999 et
2008 (+12,0 % sur la période), cette évolution n’est pas identique pour toutes les catégories
d’exploitation.
A 6,36 € en 2008, la RME de la grande exploitation progresse de 11,2 % en dix ans, soit une
croissance moyenne de 1,2 % par an. La RME de la moyenne exploitation augmente dans
les mêmes proportions (+11,2 % entre 1999 et 2008, soit +1,2 % par en en moyenne) pour
atteindre 5,89 € en 2008. Pour la petite exploitation, la RME progresse moins vite (+8,3 % en
dix ans et +0,9 % par an en moyenne. Elle s’établit à 4,89 € en 2008.
Recette moyenne par entrée des établissements selon leur catégorie d’exploitation (€)
Petite
Moyenne
Grande
total
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
4,51
4,49
4,52
4,61
4,69
4,69
4,73
4,77
4,82
4,89
5,30
5,30
5,34
5,44
5,51
5,52
5,64
5,69
5,75
5,89
5,72
5,73
5,76
5,93
6,14
6,24
6,30
6,36
6,36
6,36
5,36
5,39
5,45
5,59
5,74
5,82
5,87
5,94
5,95
6,01
Par rapport à la moyenne nationale, la RME de la petite exploitation présente une différence
significatif : en 2008, elle est inférieure de 1,12 € à la moyenne toutes exploitations
confondues. Cet écart s’accentue au cours de la décennie : il était de 0,85 € en 1999.
Cependant, il apparait moins marqué en 2008 que les années précédentes (1,17 € en 2006).
La RME de la moyenne exploitation est également moins élevée que la RME globale, mais
les écarts sont sensiblement plus limités (0,11 € en 2008). La RME de la moyenne
exploitation était encore plus proche de la RME globale au début de la période (0,06 € en
1999 et 0,09 € en 2000). Elle en était en revanche plus éloignée entre 2003 et 2007 (0,20 €
à 0,30 €). La grande exploitation affiche une RME supérieure à la moyenne (0,36 € de plus
en 2008 comme en 1999). Cet écart était plus prononcé entre 2004 et 2007 (plus de 0,40 €).
Ecart à la moyenne de la RME des établissements selon leur catégorie d’exploitation (€)
-0,11
-0,20
+0,36
+0,41
+0,42
-0,25
+0,42
-0,30
-0,23
+0,39
-0,24
+0,34
+0,32
-0,15
-0,20
-0,11
-0,06
0,00
-0,09
+0,36
0,20
+0,34
0,40
+0,42
0,60
-1,12
-1,13
-1,17
-1,14
-1,13
-1,00
-1,05
-0,98
-0,92
-0,80
-0,91
-0,60
-0,85
-0,40
-1,20
1999
2000
2001
2002
2003
Petite
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
2004
Moyenne
2005
2006
2007
2008
Grande
25
5) Evolution de la recette moyenne par entrée dans les multiplexes
En 2008, la recette moyenne par entrée s’élève à 6,32 € dans les multiplexes, contre 5,63 €
dans les autres établissements. Entre 1999, et 2008, la RME des multiplexes progresse de
11,0 %, soit une croissance moyenne de 1,2 % par année. Elle augmente sensiblement plus
vite que celles des autres cinémas qui affichent une hausse de 7,5 % sur la décennie
(+0,8 % par an en moyenne). Entre 2007 et 2008, la RME des multiplexes augmente de
0,4 %, contre +1,1 % pour les autres établissements.
Recette moyenne par entrée dans les multiplexes (€)
multiplexes
autres
total
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
5,69
5,70
5,72
5,88
6,10
6,17
6,22
6,28
6,29
6,32
5,24
5,23
5,27
5,37
5,44
5,50
5,52
5,57
5,57
5,63
5,36
5,39
5,45
5,59
5,74
5,82
5,87
5,94
5,95
6,01
En 2008, la RME des multiplexes est supérieure de 0,31 € à la RME globale. Cet écart,
quasi identique en 1999, a connu des valeurs plus élevées entre 2003 et 2007 (0,34 € à
0,36 €).
Les autres établissements affichent une RME inférieure à la moyenne (-0,38 € en 2008).
Entre 1999 et 2008, la différence à la moyenne progresse de façon sensible et continue
(0,13 € en 1999).
Ecart à la moyenne de la RME des multiplexes (€)
0,31
0,34
0,34
0,35
0,35
0,36
0,30
0,28
0,20
0,30
0,30
0,32
0,40
2006
-0,38
2005
-0,38
2004
-0,37
2003
-0,30
-0,35
2001
-0,32
2000
-0,30
1999
-0,20
-0,22
-0,18
-0,10
-0,16
0,00
-0,13
0,10
-0,40
2002
multiplexes
26
2007
2008
autres
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
6) Evolution de la recette moyenne par entrée dans les salles classées Art et
Essai
A 4,88 € en 2001, la recette moyenne par entrée des salles classées Art et Essai progresse
de 1,3 % par an en moyenne pour atteindre 5,35 € en 2008 (+9,6 % en huit ans).
Les autres cinémas, dont la RME est plus élevée à 6,26 € en 2008, ont vu leur RME
augmenter un peu plus vite (+10,7 % en huit ans, soit croissance annuelle moyenne de
1,5 %).
Entre 2007 et 2008, la RME des cinémas classés Art et Essai progresse de 2,7 %, contre
une hausse moyenne de +0,1 % pour la RME des cinémas non classés.
Recette moyenne par entrée dans les salles classées Art et Essai (€)
RME (€)
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
cinémas Art et Essai
4,88
4,95
5,02
cinémas non classés
5,65
5,81
6,01
5,09
5,12
5,21
5,21
5,35
6,11
6,18
6,25
6,25
6,26
total
5,45
5,59
5,74
5,82
5,87
5,94
5,95
6,01
Par rapport à la moyenne, la RME des cinémas classés Art et Essai est nettement inférieure.
L’écart s’élève à 0,66 € de moins en 2008, contre 0,56 € et 2001, année de la réforme de la
procédure de classement Art et Essai. Cet écart est plus faible en 2008 que les années
précédentes (0,72 € à 0,76 € entre 2003 et 2007).
Pour ce qui concerne les cinémas non classés, leur RME est en moyenne plus élevée que la
RME globale (+0,25 € en 2008, +0,21 € en 2001). Entre 2003 et 2007, la différence est
encore plus nette (+0,27 € à +0,31 €).
Ecart à la moyenne de la RME des salles classées Art et Essai (€)
0,00
0,25
0,30
0,30
0,29
0,27
0,23
0,21
0,20
0,31
0,40
-0,66
-0,74
-0,73
-0,76
-0,73
-0,72
-0,60
-0,64
-0,40
-0,56
-0,20
-0,80
-1,00
2001
2002
2003
2004
cinémas Art et Essai
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
2005
2006
2007
2008
cinémas non classés
27
7) Evolution selon la localisation géographique
Entre 1999 et 2008, la recette moyenne par entrée progresse de 12,0 %, soit une croissance
moyenne de 1,3 % par an. Cette progression n’est pas homogène selon la taille de l’unité
urbaine d’implantation des établissements. En effet, la RME des cinémas des zones rurales
et des unités urbaines de moins de 10 000 habitants augmente respectivement de 15,0 %
(+1,6 % par an en moyenne) et de 16,1 % sur la période (+1,7 % par an en moyenne) alors
que celle des unités urbaines de plus de 200 000 habitants présente une hausse de 13,8 %
(+1,4 % par an en moyenne). La plus forte hausse sur la période est observée dans les
unités urbaines de 100 000 à 200 000 habitants +20,4 % en dix ans (+2,1 % par an en
moyenne). Seule la recette moyenne par entrée des cinémas de l’agglomération parisienne
affiche une croissance inférieure à la moyenne française sur la décennie (+6,2 %, soit
+0,7 % par an en moyenne).
Recette moyenne par entrée des établissements selon l’unité urbaine d’implantation (€)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
moins de 10 000 hab.
4,66
4,74
10 000 à 20 000 hab.
20 000 à 50 000 hab.
4,67
4,71
4,78
4,90
5,07
5,18
5,23
5,29
5,31
5,41
4,81
4,92
4,93
5,00
4,99
5,10
5,13
5,26
5,09
50 000 à 100 000 hab.
5,26
5,15
5,24
5,38
5,49
5,54
5,58
5,68
5,72
5,83
5,24
5,31
5,48
5,66
5,77
5,83
5,95
5,96
6,06
100 000 à 200 000 hab.
200 000 hab. et plus
4,95
5,03
5,12
5,26
5,54
5,66
5,75
5,83
5,86
5,97
5,33
5,36
5,45
5,60
5,74
5,87
5,95
6,00
6,03
6,06
agglo. Paris
5,91
5,88
5,88
6,01
6,15
6,20
6,20
6,27
6,25
6,27
zones rurales
4,76
4,87
5,09
5,19
5,31
5,31
5,36
5,40
5,39
5,48
total
5,36
5,39
5,45
5,59
5,74
5,82
5,87
5,94
5,95
6,01
Dans les zones les moins densément peuplées, la recette moyenne par entrée est moins
élevée. En 2008, la RME des cinémas des zones rurales et des unités urbaines de moins de
20 000 habitants s’établit à 5,38 €, soit 0,63 € de moins que la RME tous cinémas confondus
(6,01 € en 2008). Cet écart varie entre 0,68 € et -0,59 € au cours de la période 1999-2008.
Dans les cinémas des unités urbaines de 20 000 à 100 000 habitants, la RME est également
inférieure à la moyenne tous établissements confondus. L’écart est cependant plus faible, de
0,20 € au maximum chaque année au cours de la dernière décennie. En 2008, il s’établit à
0,05 €, soit une valeur sensiblement inférieure à celle de 1999 (0,18 €) et qui recule depuis
2006 (0,11 €).
La RME des cinémas des unités urbaines de 100 000 habitants et plus (hors agglomération
parisienne) s’établit à 6,04 € en 2008, soit 0,03 € de plus que la RME moyenne. Depuis
1999, la RME de ces agglomérations a toujours été proche de la moyenne nationale :
légèrement inférieure entre 1999 et 2003 (-0,11 € d’écart au maximum) et faiblement
supérieure depuis (+0,04 € d’écart au maximum).
La RME des cinémas de l’agglomération parisienne apparait en revanche nettement
supérieure à la moyenne toutes salles confondues (écart de +0,27 € en 2008). L’écart est en
diminution depuis 1999 (+0,54 €).
28
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Ecart à la moyenne de la RME des établissements selon leur nombre d’écrans (€)
-0,68
-0,05
-0,63
-0,10
0,03
+0,27
0,04
+0,30
0,03
+0,33
-0,11
-0,68
-0,16
-0,69
-0,67
-0,16
0,03
+0,32
0,00
+0,38
+0,41
-0,66
-0,16
-0,04
-0,16
-0,06
-0,62
-0,68
-0,60
-0,64
-0,40
-0,16
-0,07
-0,20
-0,59
-0,18
-0,11
0,00
-0,20
-0,10
0,20
+0,42
+0,43
0,40
+0,48
+0,54
0,60
-0,80
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
unités urbaines de moins de 20 000 hab. & zones rurales
unités urbaines de 20 000 à 100 000 hab.
unités urbaines de 100 000 hab. et plus
unité urbaine de Paris
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
29
E. Evolution de la performance des séances
La performance des séances se mesure avec le nombre moyen d’entrées par séance.
1) Evolution globale
En 2008, une séance de cinéma rassemble en moyenne 28,9 spectateurs. A titre de
comparaison, une salle de cinéma compte en moyenne 198 fauteuils en 2008.
Entre 1981 et 1987, la baisse continue de la fréquentation affecte la performance des
séances qui comptent 50,9 entrées en moyenne en 1981 et seulement 31,6 entrées en
1987. A partir de 1987, le nombre moyen d’entrées par séance se stabilise autour de 32
entrées. Il connait un rebond en 1993 et en 1998, deux années où un film particulier ont
attiré un très grand nombre de spectateurs (les Visiteurs en 1993, plus de 13 millions
d’entrées et Titanic en 1998, plus de 20 millions d’entrées).
Evolution du nombre moyen d’entrées par séance dans les salles de cinéma depuis 1980
28,9
28,3
30,3
28,8
32,3
33,9
32,8
30,0
25
31,6
30,7
36,9
33,2
32,5
33,3
35,7
32,2
31,7
32,1
31,2
31,6
30
31,1
35
37,7
39,6
40
32,9
44,2
42,4
45
49,3
50,9
50
52,1
55
20
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
A partir de 1993, avec le développement des multiplexes, le nombre annuel de séances
progresse de façon soutenue (+3,9 % par an en moyenne entre 1993 et 2008). La relative
stabilité de la performance des séances jusqu’en 1999 démontre que l’augmentation de
l’offre, tant en termes d’équipement qu’en termes de séances, a trouvé un écho auprès du
public : les entrées ont progressé en moyenne de 3,8 % par an entre 1993 et 1999.
Nombre moyen d’entrées par séance dans les salles de cinéma depuis 1980
1980
42,4
1981
50,9
1982
52,1
1983
49,3
1984
44,2
1985
39,6
1986
37,7
1987
31,6
1888
31,2
1989
31,1
1990
32,1
1991
31,7
1992
32,2
1993
35,7
1994
32,9
1995
33,3
1996
32,5
1997
33,2
1998
36,9
1999
30,7
2000
31,6
2001
33,9
2002
32,8
2003
30,0
2004
32,3
2005
28,8
2006
30,3
2007
28,3
2008
28,9
30
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
2008
Depuis 1999, la performance moyenne des séances se situe autour de 30 entrées. Elle
atteint son plus bas niveau en 2007 avec 28,3 entrées par séance. En 2008, elle demeure
sous le seuil des 29 entrées par séance (28,9 entrées).
Evolution du nombre de séances dans les salles de cinéma depuis 1980 (millions)
7,0
6,5
6,0
5,5
5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements
Entre 1999 et 2008, le nombre moyen d’entrées par séance passe de 30,7 à 28,9, soit une
baisse de 5,9 % (-0,7 % par année en moyenne). Cette baisse globale n’est pas homogène
selon la taille des établissements. La performance des écrans uniques diminue de 10,3 %
sur la période, soit -1,2 % par an en moyenne. Celle des cinémas de 2 ou 3 écrans recule de
7,4 % (-0,8 % par an en moyenne) et celle des cinémas de 4 à 7 écrans de 12,1 % (-1,4 %
par an). Les cinémas de 8 écrans et plus affichent un recul de 8,9 % de leur nombre moyen
d’entrées par séance entre 1999 et 2008, soit en moyenne -1,0 % par an. En bref, la
performance des séances des cinémas de 2 ou 3 écrans et des cinémas de 8 écrans et plus
baisse moins que celle des établissements de 4 à 7 écrans et celle des mono écrans.
Performance des séances dans les établissements selon leur nombre d’écrans (entrées)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1 écran
39,1
39,0
42,3
41,0
35,9
39,9
34,7
37,7
35,4
35,1
2 ou 3 écrans
26,0
26,0
28,2
27,5
24,8
27,0
23,7
25,3
23,9
24,1
4 ou 5 écrans
25,9
26,2
27,7
26,6
24,0
26,5
23,2
24,8
22,5
23,1
6 ou 7 écrans
29,8
29,9
31,0
29,2
26,8
28,7
25,9
27,1
25,0
25,7
8 à 11 écrans
30,1
30,6
33,0
32,0
30,2
32,2
28,3
29,1
27,5
27,4
12 écrans et plus
37,6
39,5
41,8
40,3
36,8
38,2
34,5
35,4
33,4
34,5
total
30,7
31,6
33,9
32,8
30,0
32,3
28,8
30,3
28,3
28,9
Les cinémas de 8 écrans et plus, dont la capacité d’accueil et l’offre de films attirent
davantage de spectateurs, affichent un nombre moyen d’entrées par séance supérieure de
2,8 entrées à la moyenne en 2008. Cet écart était sensiblement plus important entre 2000 et
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
31
2003. A l’inverse, la performance des établissements de 4 à 7 écrans apparait plus faible
que la moyenne (-4,6 entrées en 2008). L’écart a atteint 5,0 entrées en 2002. Le même
constat peut être fait en ce qui concerne les cinémas de 2 ou 3 écrans, dont la diversité de
l’offre de films est contrainte par le nombre d’écrans : la performance des séances est
inférieure à la moyenne nationale (-4,6 entrées en 2008, -4,7 entrées en 1999 et jusqu’à -5,3
entrées en 2002 et 2004). Les écrans uniques semblent déroger à la corrélation entre
performance des séances et diversité de l’offre. En réalité, l’ensemble des mono écrans
actifs en France regroupe des salles de nature très diverses : des cinémas permanents, des
salles spéciales comme la Géode dont les séances sont particulièrement performantes, mais
aussi des salles saisonnières et des écrans de plein air dont la programmation épisodique et
ciblée (l’été, sur les plages, sur les lieux de villégiature…) assure régulièrement un large
public. La performance globale des séances des mono écrans apparait au final très
nettement supérieure à la moyenne tous cinémas confondus (+6,2 entrées par séance en
2008, +8,4 en 1999).
Ecart à la moyenne de la performance des séances des établissements selon leur nombre
d’écrans (entrées)
+2,8
+6,2
+2,8
+2,8
+3,3
+3,5
+7,0
+7,4
+5,9
+7,6
+4,3
+5,8
+4,7
+4,3
2
+8,2
+8,4
+4,1
4
+4,8
6
+7,4
8
+8,4
10
-5,3
-5,0
-5,2
-4,8
-5,3
-4,9
-5,2
-4,5
-5,0
-4,4
-4,5
-4,7
-4,8
-4,6
-3,7
-5,7
-4,7
-4
-5,6
-2
-4,7
-3,1
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
-6
1999
1 écran
2 à 3 écrans
4 à 7 écrans
8 écrans &+
3) Evolution selon les catégories d’exploitation
La catégorie d’exploitation est particulièrement discriminante pour ce qui concerne la
performance des séances. En 2008, les séances de la grande exploitation réunissent en
moyenne 89,6 spectateurs, contre 22,9 pour la moyenne exploitation et 9,3 pour la petite
exploitation.
Entre 1999 et 2008, la performance des séances de la grande exploitation augmente de
30,6 %, soit une croissance moyenne soutenue de 3,0 % par an. La performance des
séances de la moyenne exploitation enregistre une baisse de 12,3 % sur la décennie (-1,5 %
par an en moyenne) et celle de la petite exploitation un recul encore plus important (-31,8 %
en dix ans, soit -4,2 % par an en moyenne).
32
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Performance des séances dans les établissements selon leur catégorie d’exploitation (entrées)
Petite
Moyenne
Grande
total
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
13,7
12,2
11,7
11,2
10,5
10,4
10,1
9,9
9,7
9,3
26,7
26,1
27,2
26,4
24,0
26,3
23,2
24,5
22,9
23,4
68,6
80,2
98,6
96,3
85,9
101,3
81,3
94,0
84,5
89,6
30,7
31,6
33,9
32,8
30,0
32,3
28,8
30,3
28,3
28,9
En 2008, la performance des séances de la grande exploitation est trois fois plus élevée que
la moyenne toutes exploitations confondues. Cet écart s’est accentué depuis le début de la
décennie. En 1999, le nombre moyen d’entrées par séance dans la grande exploitation était
2,5 fois supérieur à la moyenne.
La performance des séances de la moyenne exploitation est inférieure de 5,5 entrées à la
moyenne nationale. Cet écart, moins important en 1999 (-4,0 entrées), a connu des valeurs
plus élevées entre 2001 et 2006 (-5,6 à -6,3 entrées).
La petite exploitation présente un nombre moyen d’entrées par séance nettement inférieur à
la moyenne globale. En 2008, ce nombre est au tiers de la moyenne (-19,6 entrées), contre
plus de 40 % en 1999 et 2000 (respectivement -17,0 et -19,3 entrées).
Ecart à la moyenne de la performance des séances des établissements selon leur catégorie
d’exploitation (entrées)
+37,9
30
20
+60,7
+63,7
+69,0
+56,1
40
+52,5
+48,6
50
+55,8
60
+63,5
+64,8
70
-19,6
-5,5
-18,6
-5,4
-20,4
-5,8
-18,7
-5,6
-22,0
-6,0
-19,6
-6,1
-21,5
-6,3
-20
-22,2
-6,7
-19,3
-5,4
0
-10
-17,0
-4,0
10
-30
1999
2000
2001
2002
2003
Petite
2004
Moyenne
2005
2006
2007
2008
Grande
4) Evolution de la performance des séances dans les multiplexes
Dans les multiplexes, une séance rassemble en moyenne 32,3 spectateurs en 2008. Ce
nombre diminue de 13,2 % entre 1999 et 2008, soit un recul moyen de 1,6 % par an. Par
rapport à 2007, la performance des séances des multiplexes est en progression de 1,8 % en
2008. Dans les autres établissements, une séance permet en moyenne de réaliser 25,6
entrées en 2008, soit 1,3 % de plus qu’en 2007 et 10,8 % de moins qu’en 1999 (-0,7 % par
an en moyenne).
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
33
Performance des séances dans les multiplexes (entrées)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
multiplexes
37,2
38,4
40,1
38,4
35,2
36,8
32,8
33,7
31,7
32,3
autres
28,8
28,9
30,8
29,6
26,8
29,2
25,7
27,2
25,3
25,6
total
30,7
31,6
33,9
32,8
30,0
32,3
28,8
30,3
28,3
28,9
Notamment en raison de leur nombre d’écrans et de la souplesse de programmation induite,
la performance des séances des multiplexes est supérieure à la moyenne toutes salles
confondues. En 2008, cet écart est de 3,4 entrées en plus par séance en moyenne. Il est
toutefois nettement inférieur à celui des années précédentes : en 2000 par exemple, une
séance dans un multiplexe accueillait 6,8 spectateurs de plus que la moyenne des séances
tous cinémas confondus.
Pour les autres établissements, la performance des séances est inférieure d’environ trois
entrées à la moyenne nationale. C’est écart apparait stable depuis 2000.
1999
2000
2001
2002
2003
2004
multiplexes
2006
2007
-3,3
+3,4
-3,0
-3,0
-3,2
2005
+3,4
+3,5
+3,9
-3,2
-3,3
+4,4
+5,2
-3,2
-3,1
+5,6
+6,3
-2,7
-2,0
+6,5
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
-4
+6,8
Ecart à la moyenne de la performance des séances des multiplexes (entrées)
2008
autres
5) Evolution de la performance des séances dans les salles classées Art et Essai
En 2008, la performance moyenne des séances dans les cinémas classés Art et Essai
s’établit à 24,8 entrées. Elle recule de 14,0 % par rapport à 2001 et progresse de 0,9 % par
rapport à 2007. En moyenne, elle baisse de 2,1 % par an entre 2001 et 2008.
Dans les cinémas non classés, chaque séance réunit en moyenne 30,8 spectateurs en 2008,
contre 30,2 en 2007 (+2,1 %) et 36,1 en 2001 (-14,7 %, soit -2,2 % par an en moyenne).
Performance des séances dans les salles classées Art et Essai (€)
cinémas Art et Essai
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
28,9
29,5
26,7
29,0
25,2
26,5
24,6
24,8
cinémas non classés
36,1
34,2
31,5
33,9
30,7
32,2
30,2
30,8
total
33,9
32,8
30,0
32,3
28,8
30,3
28,3
28,9
34
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Dans les cinémas Art et Essai, les séances sont moins performantes que la moyenne. En
2008, une séance dans une salle classée rassemble 4,1 spectateurs de moins. Cet écart
s’est creusé depuis 2002, alors que la réforme de la procédure de classement en 2001 avait
permis de le réduire sensiblement.
Les cinémas non classés présentent une performance de leurs séances assez proche de la
moyenne toutes salles confondues, mais toujours supérieure.
2001
2002
2003
2004
cinémas Art et Essai
2005
2006
2007
+1,9
-4,1
-3,7
+1,8
+1,9
-3,7
+1,8
-3,7
+1,5
-3,4
+1,5
-3,4
+1,4
-3,3
-5,0
3
2
1
0
-1
-2
-3
-4
-5
-6
-7
+2,3
Ecart à la moyenne de la performance des séances des salles classées Art et Essai (entrées)
2008
cinémas non classés
6) Evolution selon le nombre d’écrans des établissements
Entre 1999 et 2008, le nombre moyen d’entrées par séance passe de 30,7 à 28,9, soit une
baisse de 5,9 % (-0,7 % par année en moyenne). Cette baisse globale n’est pas homogène
selon la taille de l’unité urbaine d’implantation des établissements. La performance des
séances des cinémas des unités urbaines de moins de 20 000 habitants et des zones
rurales diminue de 8,0 % sur la période, soit -0,9 % par an en moyenne. Celle des cinémas
des unités urbaines de 20 000 à 100 000 habitants recule encore davantage, de 10,8 % (1,3 % par an en moyenne). La performance des séances des cinémas des unités urbaines
de 100 000 habitants et plus accuse une perte plus limitée (-2,9 % en dix ans, soit -0,3 % par
an) et celles des établissements de l’agglomération parisienne également (-4,5 %, soit 0,5 % par an en moyenne).
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
35
Performance des séances dans les établissements selon la taille de l’unité urbaine
d’implantation (entrées)
1999
35,1
2000
36,1
2001
39,0
2002
37,2
2003
32,2
2004
35,9
2005
31,1
2006
34,0
2007
32,2
2008
31,8
10 000 à 20 000 hab.
20 000 à 50 000 hab.
29,6
29,4
32,8
30,9
27,9
30,9
26,2
29,2
27,5
27,4
27,7
27,7
30,3
28,7
25,8
28,2
24,2
26,6
24,8
25,3
50 000 à 100 000 hab.
25,3
25,3
27,7
26,0
23,2
25,3
21,6
23,8
21,9
22,2
100 000 à 200 000 hab.
24,6
23,7
26,0
27,3
25,7
27,8
24,6
25,9
24,9
25,2
200 000 hab. et plus
30,7
31,1
32,7
32,2
29,9
32,5
29,6
30,5
28,6
29,5
agglo. Paris
35,7
39,4
42,6
39,6
36,5
38,2
34,6
35,5
33,1
34,1
zones rurales
33,3
33,4
38,1
37,1
31,1
34,3
28,9
31,6
30,1
30,4
total
30,7
31,6
33,9
32,8
30,0
32,3
28,8
30,3
28,3
28,9
moins de 10 000 hab.
Les cinémas de l’agglomération parisienne affichent un nombre moyen d’entrées par séance
supérieur de 5,2 entrées à la moyenne en 2008. Cet écart était sensiblement plus important
entre 2000 et 2003. A l’inverse, la performance des établissements des unités urbaines de
plus de 100 000 habitants (hors agglomération parisienne) apparait légèrement plus faible
que la moyenne (-0,5 entrées en 2008). L’écart atteignait 1,8 entrée en 2002. Le même
constat peut être fait en ce qui concerne les cinémas des unités urbaines de 20 000 à
100 000 habitants, avec un écart plus important : la performance des séances est inférieure
à la moyenne nationale (-5,4 entrées en 2008, -4,4 entrées en 1999 et jusqu’à -6,1 entrées
en 2005). Les cinémas des zones rurales et des unités urbaines de moins de 20 000
habitants affichent en revanche une performance de leurs séances supérieure à la moyenne
(+1,3 entrée en 2008, +2,1 entrées en 1999). L’écart atteignait 2,8 entrées en 2001.
Ecart à la moyenne de la performance des séances des établissements selon la taille de l’unité
urbaine d’implantation (entrées)
10
+5,2
+4,8
-0,5
-5,4
+1,3
-0,7
-5,2
+2,0
-1,0
-5,2
+1,8
+5,2
+5,7
-0,5
-6,1
+0,3
-1,0
-5,8
+1,7
+5,8
+6,4
-1,2
+0,5
-5,7
2001
-1,8
2000
-5,6
1999
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
-2,9
-5,0
+2,3
+2,8
-2,3
-5,2
+1,6
-1,4
-4
-4,4
-2
+2,1
4
0
+6,8
+7,8
+4,9
6
2
+8,7
8
-6
-8
unités urbaines de moins de 20 000 habitants & zones rurales
unités urbaines de 20 000 à 100 000 habitants
unités urbaines de 100 000 habitants et plus
unité urbaine de Paris
36
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
F. Evolution du taux moyen d’occupation des fauteuils
Le taux d’occupation des fauteuils (TMOF) est le rapport entre le nombre d’entrées et le
nombre de places disponibles, calculé en multipliant pour chaque écran le nombre de
fauteuils par le nombre de séances. Un taux d’occupation de 100 % pour un écran signifierait
ainsi que pour toutes les séances programmées, l’intégralité des fauteuils seraient occupés.
La capacité de la plupart des salles étant calibrée pour accueillir un maximum de spectateurs
pour les séances de grande affluence, le taux d’occupation moyen d’une salle sur une année
est généralement inférieur à 25 %.
1) Evolution globale
Le taux moyen d’occupation des fauteuils est notamment dépendant de la concentration de
la fréquentation sur certains films. En effet, si un film réunit de nombreux spectateurs, ses
séances seront particulièrement chargées, ce qui fait progresser le TMOF.
Evolution du taux moyen d’occupation des fauteuils dans les salles de cinéma (%)
20,0%
19,0%
19,1%
18,0%
17,0%
16,0%
17,4%
16,7% 16,9%
15,0%
15,8%
16,9%
16,7%
16,2%
15,6%
15,5%
14,7% 15,0%
14,9%
14,0%
13,0%
12,0%
11,0%
10,0%
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
En 2008, les salles de cinémas sont en moyenne remplies à 15,0 % à chaque séance.
Depuis 2005, le taux d’occupation des fauteuils se situe autour de cette valeur. Il était
sensiblement supérieur entre 1996 et 2004, enregistrant quelques pics : en 1998 (19,1 %) où
Titanic avait rempli les salles pendant de nombreuses semaines ; en 2001 (17,4 %) en en
2004 (16,7 %), années de forte progression de la fréquentation (respectivement +13,1 % et
+12,8 %) qui avaient chacune vu sortir quatre films à plus de 5 millions d’entrées.
Taux moyen d’occupation des fauteuils dans les salles de cinéma (%)
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
16,7
16,9
19,1
15,8
16,2
17,4
16,9
15,5
16,7
14,9
15,6
14,7
15,0
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
37
2) Evolution selon le nombre d’écrans
Si les salles sont en moyenne remplies à 15,0 % en 2008, ce taux dépend étroitement du
nombre d’écrans des établissements cinématographiques concernés.
Strictement égal à la moyenne pour les mono écrans, il s’établit à 13,9 % pour les cinémas
de 2 à 5 écrans, à 14,1 % pour les cinémas de 6 ou 7 écrans et à 14,4 % pour les cinémas
de 8 à 11 écrans. Seuls les établissements de 12 écrans minimum parviennent, en
moyenne, à dépasser la moyenne avec un taux d’occupation des fauteuils de 16,4 %.
Taux d’occupation des fauteuils dans les établissements selon leur nombre d’écrans (%)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1 écran
15,2
15,2
16,7
16,5
14,5
16,8
14,7
16,1
15,1
15,0
2 ou 3 écrans
14,5
14,4
15,7
15,5
14,0
15,4
13,5
14,4
13,7
13,9
4 ou 5 écrans
14,9
15,1
16,1
15,5
14,0
15,8
13,9
14,8
13,6
13,9
6 ou 7 écrans
15,4
15,6
16,2
15,3
14,2
15,4
14,2
14,8
13,8
14,1
8 à 11 écrans
16,1
16,3
17,2
16,7
15,7
16,8
14,8
15,2
14,4
14,4
12 écrans et plus
18,4
19,2
20,3
19,5
17,6
18,2
16,4
16,8
15,8
16,4
total
15,8
16,2
17,4
16,8
15,4
16,7
14,9
15,6
14,7
15,0
Entre 1999 et 2008, le taux moyen d’occupation des écrans baisse de 5,2 % en France (0,6 % en moyenne annuelle). Ce recul n’est pas homogène selon la taille des
établissements : il est de -1,1 % seulement pour les mono écrans (-0,1 % par an en
moyenne) et se creuse en fonction du nombre d’écrans jusqu’à atteindre -10,6 % (-1,2 % par
an en moyenne) pour les cinémas de 12 écrans et plus. En 2008, ces derniers sont ainsi
remplis à 10,6 % de moins qu’en 1999 en moyenne.
Entre 2007 et 2008, le taux d’occupation des fauteuils recule de 0,9 % pour les mono écrans.
Il progresse pour toutes les autres catégories d’établissements : +1,5 % pour les cinémas de
2 ou 3 écrans, +1,9 % pour les cinémas de 4 à 7 écrans, +0,5 % pour les cinémas de 8 à 11
écrans et +3,6 % pour ceux de 12 écrans au moins.
Evolution entre 1999 et 2008 du taux d’occupation des fauteuils dans les établissements selon
leur nombre d’écrans (%)
0,0%
-1,1%
-2,0%
-3,9%
-4,0%
-5,2%
-6,5%
-6,0%
-8,7%
-8,0%
-10,0%
-10,4%
-10,6%
8 à 11
écrans
12 écrans et
plus
-12,0%
1 écran
38
2 ou 3
écrans
4 ou 5
écrans
6 ou 7
écrans
total
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
3) Evolution selon les catégories d’exploitation
Si le taux d’occupation des fauteuils s’élève en moyenne à 15,0 % en 2008, il est
sensiblement plus élevé pour les salles de la grande exploitation (16,1 %) et plus faible pour
celles de la petite (13,2 %) et de la moyenne (13,9 %) exploitations.
Taux d’occupation des fauteuils dans les établissements selon leur catégorie d’exploitation (%)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Petite
13,7
13,6
14,7
14,5
13,1
14,7
12,7
13,9
13,3
13,2
Moyenne
15,2
15,0
15,6
15,4
14,0
15,5
13,7
14,4
13,5
13,9
Grande
17,1
17,9
19,2
18,4
16,9
17,9
16,3
16,7
15,7
16,1
total
15,8
16,2
17,4
16,8
15,4
16,7
14,9
15,6
14,7
15,0
Le recul du taux d’occupation des fauteuils constaté entre 1999 et 2008 affecte davantage la
moyenne exploitation (-9,0 %, soit -1,0 % en moyenne annuelle) que la grande (-6,0 %, soit 0,7 % en moyenne annuelle) et la petite (-3,6 %, soit -0,4 % en moyenne annuelle)
exploitations. Entre 2007 et 2008, le taux d’occupation des fauteuils progresse de 2,5 %
dans la grande et la moyenne exploitation et diminue de 0,5 % dans la petite exploitation.
Evolution entre 1999 et 2008 du taux d’occupation des fauteuils dans les établissements selon
leur catégorie d’exploitation (%)
0,0%
-2,0%
-3,6%
-4,0%
-5,2%
-6,0%
-6,0%
-9,0%
-8,0%
-10,0%
Petite
Moyenne
Grande
total
4) Evolution du taux d’occupation des fauteuils dans les multiplexes
Notamment en raison de leur nombre d’écrans et de la diversité de programmation qu’ils
proposent, les multiplexes affichent un taux d’occupation des fauteuils légèrement supérieur
à la moyenne des cinémas. Ce taux s’établit à 15,8 % en 2008, contre 14,1 % dans les
autres établissements.
Taux d’occupation des fauteuils dans les multiplexes (%)
multiplexes
autres
total
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
18,2
18,8
19,6
18,7
17,1
17,8
16,0
16,4
15,5
15,8
15,0
15,1
16,2
15,7
14,3
15,8
14,0
14,9
13,9
14,1
15,8
16,2
17,4
16,8
15,4
16,7
14,9
15,6
14,7
15,0
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
39
En 2008, le taux d’occupation des fauteuils dans les multiplexes est en recul de 13,1 % par
rapport à 1999 (soit -1,6 % par an en moyenne). Cette baisse est nettement plus marquée
que pour les autres établissements (-6,1 %, soit -0,7 % par an en moyenne).
Par rapport à 2007, le taux d’occupation des fauteuils est en progression de 2,1 % à l’échelle
nationale : il augmente de 2,2 % pour les multiplexes et de 1,5 %¨pour les autres
établissements.
Evolution entre 1999 et 2008 du taux d’occupation des fauteuils dans les multiplexes (%)
0,0%
-2,0%
-4,0%
-5,2%
-6,1%
-6,0%
-8,0%
-10,0%
-12,0%
-13,1%
-14,0%
multiplexes
autres
total
5) Evolution du taux d’occupation des fauteuils dans les salles classées Art et
Essai
Dans les cinémas classées Art et Essai, les salles sont en moyenne légèrement moins
remplies que dans les autres établissements. En 2008, le taux d’occupation des fauteuils
s’établit à 14,3 % dans les salles Art et Essai, contre 15,3 % dans les salles non classées.
Taux d’occupation des fauteuils dans les salles classées Art et Essai (€)
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
cinémas Art et Essai
16,5
16,6
14,9
16,5
14,3
15,0
14,2
14,3
cinémas non classés
17,8
16,9
15,6
16,8
15,2
15,9
14,9
15,3
total
17,4
16,8
15,4
16,7
14,9
15,6
14,7
15,0
Entre 2001 et 2008, le taux de « remplissage » des salles Art et Essai baisse de 13,1 % (2,0 % en moyenne annuelle), et celui des cinémas non classés recule de 14,1 % (-2,1 % en
moyenne annuelle).
Entre 2007 et 2008, il progresse de 1,0 % dans les cinémas Art et Essai et de 2,4 % dans
les cinémas non classés.
40
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
Evolution entre 2001 et 2008 du taux d’occupation des fauteuils dans les salles classées Art et
Essai (%)
0,0%
-3,0%
-6,0%
-9,0%
-12,0%
-13,1%
-14,1%
-13,9%
cinémas non
classés
total
-15,0%
cinémas Art et
Essai
6) Evolution selon la localisation géographique
Si les salles sont en moyenne remplies à 15,0 % en 2008, ce taux varie selon la densité de
population de la zone d’implantation des établissements cinématographiques.
Légèrement supérieur à la moyenne pour les cinémas des unités urbaines de moins de
20 000 habitants et les zones rurales (15,4 % en 2008), il s’établit à 13,0 % pour les cinémas
des unités urbaines de 20 000 à 100 000 habitants et à 14,7 % pour les cinémas des unités
urbaines de 100 000 habitants et plus. Seuls les établissements de l’agglomération
parisienne parviennent, en moyenne, à dépasser la moyenne avec un taux d’occupation des
fauteuils de 16,9 % en 2008.
Taux d’occupation des fauteuils dans les établissements selon la taille de l’unité urbaine
d’implantation (%)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
moins de 10 000 hab.
15,9
16,2
17,6
16,8
14,7
16,4
14,4
16,0
15,2
15,1
10 000 à 20 000 hab.
20 000 à 50 000 hab.
15,1
15,0
16,4
15,7
14,2
16,2
13,7
15,2
14,4
14,5
15,3
15,2
16,8
15,9
14,4
16,1
13,7
15,1
14,2
14,4
50 000 à 100 000 hab.
13,8
13,9
15,2
14,4
12,6
13,9
11,9
12,9
12,0
12,0
100 000 à 200 000 hab.
13,2
12,8
13,8
14,5
13,7
14,6
13,0
13,6
13,1
13,3
200 000 hab. et plus
15,8
15,8
16,6
16,4
15,1
16,6
15,1
15,5
14,6
15,2
agglo. Paris
17,6
19,5
21,3
19,7
18,2
19,1
17,3
17,7
16,5
16,9
zones rurales
18,5
18,7
21,3
21,1
17,7
20,0
16,9
18,5
17,8
18,1
total
15,8
16,2
17,4
16,8
15,4
16,7
14,9
15,6
14,7
15,0
Entre 1999 et 2008, le taux moyen d’occupation des écrans baisse de 5,2 % en France (0,6 % en moyenne annuelle). Ce recul n’est pas homogène selon la taille des unités
urbaines : il est de -3,9 % seulement pour les cinémas des zones rurales et des unités
urbaines de moins de 20 000 habitants (-0,4 % par an en moyenne), de 3,2 % pour les
unités urbaines de 100 000 habitants et plus (-0,4 % en moyenne par an) et de 4,1 % pour
les cinémas de l’agglomération parisienne (-0,5 % en moyenne par an). Il se creuse pour
atteindre -10,1 % (-1,2 % par an en moyenne) pour les cinémas des unités urbaines de
L’évolution de l’économie des salles de cinéma
41
20 000 à 100 000 habitants. En 2008, ces derniers sont ainsi remplis à 10,1 % de moins
qu’en 1999 en moyenne.
Entre 2007 et 2008, le taux d’occupation des fauteuils est stable pour les cinémas des zones
rurales et des unités urbaines de moins de 20 000 habitants. Il progresse dans toutes les
autres catégories d’agglomérations : +0,7 % pour les cinémas des unités urbaines de 20 000
à 100 000 habitants, +3,4 % pour les cinémas des unités urbaines de 100 000 habitants et
plus et +2,4 % pour ceux de l’agglomération parisienne.
Evolution entre 1999 et 2008 du taux d’occupation des fauteuils dans les établissements selon
la taille de l’unité urbaine d’implantation (%)
0,0%
-2,0%
-3,2%
-3,9%
-4,1%
-4,0%
-5,2%
-6,0%
-8,0%
-10,1%
-10,0%
-12,0%
unités urbaines de unités urbaines de unités urbaines de
moins de 20 000 20 000 à 100 000 100 000 hab. et
hab. & zones
hab.
plus
rurale
42
unité urbaine de
Paris
total
L’évolution de l’économie des salles de cinéma

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