épreuves d`admissibilité : français • épreuves d

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épreuves d`admissibilité : français • épreuves d
P ÉPREUVES D’ADMISSIBILITÉ : FRANÇAIS
¢ SUJET N° 3 : ALLIER, 2012
Sujet
L’homme malade de ses bêtes
La lecture de ces lignes risque peut-être de provoquer un afflux d’animaux dans les refuges de la SPA.
On le regrette, mais on ne cachera pas la vérité : nos amies les bêtes sont un peu nos ennemies. Hier,
lors des entretiens de Bichat où se pressent des médecins soucieux de formation continue, l’exposé
du Pr. Patrice Bourée, parasitologue à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), a fait froid dans le
dos des chiens, chats, rongeurs, poissons, reptiles. Ils ne manquent pas en France, avec un total de
58 millions d’individus. Et sont présents dans une famille sur deux.
« S’ils ont un rôle éducatif ou affectif très utile pour les enfants et les personnes âgées, ils entraînent
aussi des risques médicaux », prévient le Pr. Bourée. C’est peu dire. Commençons par le meilleur ami
de l’homme et ses morsures. On estime celles-ci à 50 000 par an, provoquant 400 hospitalisations
et 80 séquelles psychologiques et dermatologiques. Sachant que « le chien ne se lave les dents
qu’exceptionnellement », il faut « désinfecter soigneusement la plaie », nid à germe, et « ne jamais
suturer » pour éviter le bouillon de culture, préconise le spécialiste.
Diaporama coloré. Le chien se promène pacifiquement sur la plage ? Halte là ! Il peut être porteur
de parasites, éliminés dans ses excréments, et donc présents sur le sable, « où l’on ne s’étendra
jamais directement », enjoint le même. Sinon, c’est une Larva migrans cutanée assurée. À l’appui,
le Pr. Bourée offre un diaporama très coloré, tout en sillons érythémateux et prurigineux. Plus grave,
l’ingestion d’echinococcus granulosus, autrement dit le tænia du chien, via les radis ou les salades
si sains du jardin.
Marie-Dominique Arrighi, Libération, le 12 septembre 2006
QUESTIONS
1. Dégagez les idées principales du texte.
2. Certaines maisons de retraite autorisent les pensionnaires à garder leur animal, d’autres en tolèrent
un seul pour l’ensemble des résidents. Quels sont les intérêts d’une telle démarche ?
3. Cette présence comporte-t-elle des risques pour une personne âgée ?
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