L`Est Républicain - Opéra national de Lorraine

Date : 03 OCT 15
Journaliste : Guillaume Mazeaud
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 140564
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MUSIQUG Les musiciens de l'orchestre participent eux aussi de l'esprit NJP
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ÛassiquePoursuitepremière
Le Grand Hall s'est garni de
chaises, les curieux sont venus, puis Isabelle Le Boulanger et son violoncelle,
Fanny Bereau, avec sa contrebasse ont commencé à
jouer. Et c'est parti hier à
15 h pour un envol musical
avec l'auteur de la Pie voleuse, Gioachino Rossini. Le
premier mini-concert du
jour d'une grande première,
« Classique Poursuite ! »
vient de retentir dans le
Grand hall de l'Hôtel de ville
de Nancy.
Serait-on dans le festival
off de NJP côté musique
classique ? Il y a un peu de
ça. En fait, Laurent Spielmann, le directeur de l'Opéra de Lorraine et de l'Orchestre symphonique et
lyrique de Nancy est lui-même, cela se sait peu, un ancien musicien et pianiste de
jazz. Il connaît Patou Kader
et Tito, les deux piliers de
NJP, dont un fondateur depuis fort longtemps. Il a
réussi à convaincre les musiciens dont il a la charge de
participer à leur manière au
festival en complétant d'une
certaine façon l'offre du festival en jazz, rock et musiques actuelles pendant
Nancy Jazz Poursuite, ce soir
à partir de 18 h 30, par des
concerts de musique classique, dans des endroits inha-
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i Rossini pour commencer avec Isabelle Le Boulanger et Fanny Bereau.
bituels. Hier, par exemple, il
y eut deux autres concerts,
l'un à 18 h à Artem et l'autre
à 20 h dans l'amphi K12 de la
fac de droit. Et aujourd'hui,
ce sera à 10 h dans l'amphithéâtre du Muséum-Aquarium de Nancy, puis dans le
péristyle du musée des
Beaux-Arts à 15 h, et au milieu de la place centrale du
Centre commercial SaintSébastien à 17 h. On notera
que les horaires ne phagocytent en rien ceux de Nancy-
Jazz-Poursuite. Et prolongation dimanche à ll h au
musée des Beaux-Arts et à
15 h aux serres municipales
de Nancy.
Le directeur musical, Rani
Calderon a mijoté avec ses
ouailles (qui ont abandonné
tout cachet) un programme
au total équilibre entre la
musique française, Poulenc,
Ravel, Faure, et germanique,
Haydn, Beethoven, Mozart,
et Rossini en cerise sur le
gâteau.
Photo Patrice SAUCOURT
Pour le premier concert, en
mairie, c'était donc Mozart
et Rossini. Les auditeurs
étaient plus nombreux que
les chaises et ont vivement
applaudi après... et pendant, signe infaillible que la
moitié du public au moins ne
va jamais aux concerts de
musique classique. Ce qui
prouve qu'on peut trouver
un nouveau public au débotté dans des lieux publics,
avec l'arme de la gratuite.
Guillaume MAZEAUD
NANCY5 2899145400503