Trésors antiques, bijoux de la collection Campana
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Trésors antiques, bijoux de la collection Campana
Exposition 21 octobre 2005 16 janvier 2006 Musée du Louvre Aile Richelieu Commissaires de l’exposition : Françoise Gaultier, Catherine Metzger, musée du Louvre. Grâce au soutien de la Fondation Cassa di Risparmio di Roma Trésors antiques, bijoux de la collection Campana La collection rassemblée par le marquis Giovanni Pietro Campana était considérée de son temps comme une des collections privées les plus importantes et les plus variées d’Europe. A sa mise en vente, elle attira la convoitise des plus grands musées européens. En 1861, le Gouvernement français en acquit la majeure partie . Présentée avec succès en 1862 à Paris au Palais de l’Industrie, elle rejoignit en 1863, et pour l’essentiel, le musée du Louvre où elle constitue l’un des plus grands fonds du Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines et témoigne aujourd’hui encore d’une des plus amples collections de bijoux antiques constituée au XIXe siècle. Horaires Ouvert tous les jours de 9 h à 18 h sauf le mardi. Nocturne jusqu’à 21 h 30 les mercredi et vendredi. Exposition accessible avec le billet d’entrée du musée du Louvre : 8,50 euros ; 6 euros après 18 h le mercredi et vendredi ; gratuit le premier dimanche de chaque mois et pour les moins de 26 ans, le vendredi à partir de 18 h ; gratuit pour les moins de 18 ans, les titulaires de la carte Louvre jeunes ou de les cartes Amis du Louvre, Louvre Professionnels, les moins de 26 ans le vendredi à partir de 18h, les chômeurs, les visiteurs handicapés et leur accompagnateur... Catalogue Bijoux de l’Italie antique, la collection du marquis Campana Sous la direction de Françoise Gaultier et Catherine Metzger Coédition Musée du Louvre Editions / 5 Continents. Diffusion Seuil. 200 pages, prix : 35 euros environ Le papier nécessaire à cette édition a été fourni gracieusement par ArjoWiggins Renseignements : T : 01 40 20 53 17 www.louvre.fr Délégation à la communication Musée du Louvre Aggy Lerolle tél : 01 40 20 51 10 1 Le marquis Campana, l’homme et ses collections L’exposition évoque en introduction la personnalité complexe de Giovanni Pietro Campana di Cavelli (1808 -1880), qui, issu d’une famille noble originaire de l’Aquila, succéda à son père et à son grand-père dans leurs charges au Mont-de-Pieté de Rome, dont il devint lui-même directeur général en 1833. Elle illustre son goût pour l’antiquité et la passion qui l’amena à former en un temps relativement bref, une collection d’antiquités grecques, étrusques et romaines (sculptures, vases, bronzes, bijoux, monnaies et terres cuites), de majoliques des XVe et XVIe siècles, et de tableaux de primitifs italiens… Contact presse Pascale Bernheim tél / fax : 01 43 25 31 38 pascale.bernheim @ louvre .fr À l’auditorium du Louvre Conférence Vendredi 4 novembre à 12 h 30 Présentation de l’exposition par Françoise Gaultier et Catherine Metzger, musée du Louvre. L’Œuvre en scène Mercredi 1er février à 12 h 30, Le Collier aux scarabées par Françoise Gaultier, musée du Louvre 2 Légendes des visuels présentés : © Musée du Louvre/Erich Lessing 3 1 Collier aux scarabées Or et cornaline. Filigrane, granulation, estampage et gravure ; L. 39,50 cm. Paris, Musée du Louvre, DAGER Bj 521-544, Collection Campana, acq. 1861 Provenance: Vulci Assemblage et monture exécutés en 1859 par l’atelier Castellani, à partir d'éléments antiques 2. Boucles d’oreille avec tête de noir Or, ambre. Filigrane , h. 2 cm Paris, Musée du Louvre, DAGER Bj 181-182, Collection Campana, acq. 1861 IIIe-IIe siècles av. J.-C. 3. Bracelet à plusieurs spires en forme de serpent Or ; d. 5,5 cm Paris, Musée du Louvre, DAGER Bj 973, Collection Campana, acq. 1861 Fin IIIe.- début IIe siècles av. J.-C. La collection de bijoux L’exposition illustre ensuite la richesse et la diversité de la collection de bijoux souvent considérée comme presque exclusivement composée de bijoux étrusques mais qui comporte aussi des pièces issues des ateliers de Grèce ou de Grande Grèce, des œuvres romaines, gallo-romaines, byzantines... ainsi qu’un certain nombre de pastiches faits d’éléments antiques de provenance diverses, assemblés et parfois complétés au XIXe siècle. Elle précise, autant que possible, les provenances et les contextes de découverte des œuvres acquises sur le marché des antiquités ou mises au jour à l’occasion de fouilles menées par le marquis Campana dans le Latium et en Etrurie. L’affaire Campana Dans une deuxième section, l’exposition évoque, à l’aide de quelques pièces et de documents d’archives l’"affaire Campana", la vente et la division de la collection, un premier prélèvement ayant été fait par l’Angleterre, un autre par la Russie, avant l’acquisition par la France des œuvres restantes, à l’exception de quelques pièces et du médaillier acquis par la ville de Rome en 1870. Amené par son goût des antiquités à gager toute sa collection, le marquis Campana avait fini en effet par immobiliser tous les avoirs du Mont-de-Piété. Accusé de malversation, il fut arrêté en 1857 et contraint à l’exil tandis que sa collection était mise en vente par l’Etat pontifical. Dans cette section de l’exposition figurent également les quelques pièces ou ensembles acquis en même temps que la collection Campana par les émissaires de Napoléon III. Souvent confondus avec cette dernière, ces objets ont connu un succès comparable et joué le même rôle dans le développement du bijou de style archéologique. Les bijoux Campana et la vogue du bijou de style archéologique Cette dernière section traite de l’importance des bijoux Campana dans l’histoire du bijou de style archéologique et du rôle essentiel joué par la maison Castellani, fondée en 1814 par Fortunato Pio Castellani dans la diffusion des modèles Campana. Orfèvre, antiquaire et marchand, Castellani (1794-1865) s’intéressa dès la fin des années 1820 aux magnifiques bijoux étrusques découverts lors des fouilles menées sur le territoire de l’ancienne Etrurie. Il entreprit d’en reproduire les formes et les techniques et de se spécialiser dans la création de parures capables de rivaliser avec les bijoux antiques. La restauration de la collection des bijoux Campana, auxquelles les Castellani travaillèrent en 1859, les aidèrent à perfectionner leur technique. Ce fut pour eux l’occasion de mouler, dessiner, reproduire et interpréter un certain nombre de pièces, que l’exposition permettra de présenter, dans certains cas pour la première fois, près des pièces dont elles s’inspirent.