Ces hôtes de Haute-Savoie - Hôtels Chalets de Tradition
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Ces hôtes de Haute-Savoie - Hôtels Chalets de Tradition
R3--- ■ Destination Midi Libre midilibre.fr SAMEDI 18 OCTOBRE 2014 Ces hôtes de Haute-Savoie EDELWEISS Chalets et traditions ❘ Vingt-six couples d’hôteliers se sont alliés pour préserver la qualité de leur ouvrage, perpétuer l’accueil des familles et enrichir leur maison de style. Rencontre. *(!"'&)(#$%' 58/%%0 7*&6/+0 90% #0!% 53,*.+% "!3-/0 54,)-+' 2 13& ., (2 1 :$' 7*+!)0--/0& À PIED À DOS D’ÂNE À VÉLO Sentier balisé, piste dégagée, trace d’êtres sauvages, la montagne s’offre aux marcheurs. Et nul besoin de partir loin pour se dépayser. Sans prendre de risques, l’aventure est accessible à toute la famille... sachant que les petits gambadent, sans souffler, au moins 600 m de dénivelé. L’été, sur les alpages, les ânes donnent le pas. Tranquilles, ils gravissent la montagne. Portent les sacs sans rechigner et même les petits éreintés. Qui oublient la fatigue en découvrant les fermes d’altitude dont la fameuse fromagerie des Frétrolles avec ses 56 vaches et 76 chèvres en liberté. Samoëns, Morzine, Les Gets, spot de France VTT, ouvrent 7 000 passages aux deux-roues. Et grâce aux remontées mécaniques, le sportif carapaçonné mène, en plus, sans fatigue, sa monture sur tous les sommets du domaine. Pour pouvoir dévaler tout schuss jusqu’au chalet. Nez dans le vent Comme la chèvre 7 000 passages REGARDS LA JAYSINIA par Camille-Solveig FOL Oxygène Déclinaisons de verdures dans une nature fleurie où mille couleurs s’accordent et s’harmonisent. L’été à la montagne est un pur enchantement. Car ici, au rythme des nuages qui filent dans un ciel condensé bleu, l’oxygène vous pénètre de ses parfums et ravive vos sens en douceur... Bercés par le chant des torrents qui fait écho à celui des oiseaux, les synapses se détendent et l’esprit s’enchante. Laissant ainsi pénétrer dans l’âme du voyageur les éclats lumineux de cette Haute-Savoie où la solidarité rime en plus avec terroir. Biens conscients des trésors qu’abrite leur massif multifacettes, les natifs du pays les partagent, fiers et généreux, et offrent leurs savoir-faire et leur connaissance. Dont une culture gastronomique qui prend évidemment ses racines dans les alpages mais se nourrit aussi de voyages lointains réalisés par les Savoyards. Des femmes et des hommes qui, après avoir poussé leurs études puis œuvré dans les pays d’Europe, voire d’au-delà, reviennent au village pour reprendre les rênes de la maison familiale. Avec les aînés. Accueillants. Inventifs. Ils sont aussi solidaires et attentifs les uns envers les autres. Comme pour les aventuriers. Jardin Botanique et racines alpines ■ Pour relier les hôtels et châlets de tradition, emprunter le sentier escarpé pour des escapades fleuries l’été et dans la poudreuse l’hiver. P our défendre leur montagne, Caro, Céline, Fanette, Françoise, Benoît, Clément, Éric, Greg et les autres ont décidé de la faire aimer par ces vacanciers qui, depuis les années cinquante, viennent s’y ressourcer. Qu’ils ne s’y croient plus envahisseurs mais se sentent invités. Et hôteliers de pères en filles et fils ou, par amour, adoptés, ces Savoyards misent tout sur les circuits courts. Une façon probante de résister à l’uniformisation généralisée... et de personnaliser leur service. De la literie aux draps de flanelle douillet, du sourire d’accueil aux planches qui construisent leur chalet, du génépi servi après dîner au jus de fruits frais du petit-déjeuner... en tout, ces vingt-six propriétés se doivent de respecter pas moins de 500 critères de qualité. Et, entre autres, proposer des chambres pour les familles, posséder une piscine ou avoir un jardin fleuri... Luxe et volupté Et comme chacune et chacun cultive par ailleurs des passions intimes, tous enrichissent leur maison de savoir-faire artisan. Et les partagent. Ainsi et pour exemple : Françoise, de Neige et Roc, expose ses œuvres de papier ciselé ; Greg, du Crychar, vous régale d’un foie gras poêlé sur banane flambée ; Éric, de la Bergerie, connaît les routes à sillonner en moto et la difficulté des golfs du pays... En s’organisant en association, ces hô- teliers invitent le client à aller à la rencontre des uns et des autres. À s’aventurer sur d’autres alpages et même à passer en Suisse et en Italie où trois familles d’hôteliers sont aussi adhérentes. Des escapades d’autant plus évidentes que le label HCT est aussi pourvoyeur de circuits de découverte en famille, avec guide, sur cartes ou encore hautement sportive... Comme de visites gourmandes. Escapades à la carte Pour les visiteurs, la formule est savoureuse. Car celui qui sait ce qu’il veut parviendra logiquement à satisfaire ses ambitions et celui qui ne sait pas pourra saisir à l’envi une des suggestions. Explorer. Éprouver. Et savourer. ◗ www.hotels-chalets-tradition.com La mécanique poétique de haute précision Visite ❘ De la bague à musique aux tableaux forains animés, Les Gets abritent un musée enchanté. Symphonium trois disques, orgue de barbarie, piano mécanique ou trio de violon embrassé par un archet circulaire et puis aussi un orchestre jazz avec cuivre et cymbales... Et, du manège de foire à la minuscule bague mélodique, les 560 mécaniques exposées dans le musée des Gets sont non seulement uniques, audacieuses, mais en plus toutes jouent leur mélodie. Délicat, fragile, souvent technique, c’est le guide qui, lors de la visite, tourne les clefs, remonte les ressorts. Et alors, le spectacle est magique. Les scènes tiennent du prodige. Sans La fleur totémique des Alpes, la leonopodium, dite edelweiss, ne se trouve quasiment plus à l’état sauvage. Arrachée et piétinée par les homosapiens vulgaris, elle migre désormais sur les plates-bandes protégées. Et, en pot, se vend même au marché ! voir, nul ne peut imaginer l’étendue des expressions du génie des artisans qui, pour déclarer leur flamme, s’éveiller au chant du rossignol ou danser à loisir valse et rock’n roll, ont créé la mécanique. Qui se retrouve ici. Logique... Car nombre des rouages a été inventé par des Savoyards, natifs d’un pays de facteurs d’orgue et d’horlogers. Ouvert en 1988, ce musée qui grandit est couronné premier musée d’Europe de musique mécanique. ◗ 7 jours sur 7 : 10 h 15-12 h 15, 14 h15-19 h 15, rue du VieuxVillage, Les Gets. 04 50 79 85 75. www.musicmecalesgets.org ■ 560 instruments-orchestres sont à observer et à écouter dans ce musée ouvert toute l’année. C.-S. FOL Balade régal au jardin botanique de Samoëns... qui est la bouture alpine du Muséum national d’histoire naturelle. Car sur cette colline escarpée de 3,7 hectares, croissent 2 500 espèces de plantes rustiques. De la fougère au séquoia. Et là, depuis un siècle, des arbres, des fleurs, des herbes venus des cinq continents cohabitent et se croisent, dorment sous la neige puis reprennent de la graine... Initié par Marie-Louise Jay (à prononcer Jaii, cette enfant du pays née en 1838 qui épousera, à Paris, le camelot nommé Cognac... avec lequel elle inventera les Galeries Lafayette), ce jardin est un enchantement car on oublie, quand on s’y promène, qu’il est cultivé. Pensé, construit. Entre 1903 et 1906, quelque 250 jardiniers y ont même œuvré sans relâche, dessinant le lit du torrent et recomposant la rocaille. Aujourd’hui, Bernard Chauplannaz, conservateur jardinier, est le seul à y besogner. « Du haut en bas, il me faut sept mois pour tout ratisser », note ce missionné passionné qui « protège, conserve, multiplie (et envoie les graines de Haute-Savoie à 800 correspondants du Muséum national) et puis réintroduit » sur place codonopsis et autres extravagantes vivaces. L’homme, qui est aussi apiculteur et pompier volontaire, anime en plus, à la demande, la visite de ce domaine. Comme il partage son émerveillement sur les déclinaisons de la pivoine, qu’il collectionne pour le jardin ; raconte les stratégies de sioux à déployer pour réguler la brûlante grande Berce ; explique la différence entre la gentiane et le vératre ou encore quelle salade sauvage savourer en balade. ● Entrée libre au jardin botanique alpin. Samoëns (04 50 34 49 86, www.samoens.com)