La ville - Boulogne
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358 sept 2 2007 13/08/07 20:12 Page 48 La ville Expositions Deux mondes d Leleu Autant Jules Leleu (1883-1961), ensemblier et créateur de mobilier des Années 30, avoue son penchant pour l’ornementation du meuble avec des incrustations de nacres et de bois précieux, autant Jean Prouvé (1901-1984), architecte et ferronnier d’art, affiche une approche industrielle de la construction et un goût marqué pour la tôle pliée. On aurait pu penser que ces deux-là n’avaient rien à faire ensemble. Pas si sûr. Le musée des Années 30 vient, à juste titre, d’en décider autrement en les réunissant dans une forme d’exposition miroir installée à l’espace Landowski et dans le hall de la mairie, du 26 septembre au 18 novembre pour Jean Prouvé et jusqu’au 6 janvier pour Leleu - Fauteuil du salon Jaujard - 1946 Pour les créateurs de meubles, l’après-guerre marque un tournant. C’est, d’un côté, l’arrivée de la fabrication en série qui va faire le bonheur de novateurs comme Jean Prouvé et, de l’autre, le retour vers un certain goût bourgeois, qui va marquer le succès d’ensembliers-décorateurs comme Jacques-Émile Ruhlmann ou Jules Leleu dans les salons particuliers ou les chambres à coucher de commanditaires argentés. Le président de la Françoise Sirieix parle de la maison Leleu Françoise Sirieix est entrée comme collaboratrice au secteur décoration de la maison Leleu en 1950, elle y est restée jusqu’à 1973. « Jules Leleu était un bel homme à cheveux blancs, toujours impeccable et portant petit nœud... jamais de cravate. Je ne l’ai pas connu avantguerre, mais je garde le souvenir d’un grand amateur d’art en général, toujours entouré d’artistes, comme Besnard, Lurçat ou Soubervie. Dans la maison, c’était Monsieur Leleu, pas notre patron. Il donnait l’impression d’être l’homme intouchable. Pourtant, quand il quittait le devant Jules Leleu. République Vincent Auriol, qui œuvre pour la défense des métiers d’art français, fait luimême appel à Jules Leleu, pour aménager la salle à manger privée du Palais de l’Élysée. Palissandre, écaille, acajou, loupe d’amboine ou ébène de macassar... aucune essence n’est assez précieuse pour Leleu, ses commodes, ses armoires et ses meubles d’appui exceptionnels réalisés pour les réserves du Mobilier national. Le buffet, dit de « salle à manger de la scène, il aimait les choses simples, comme aller marcher ou peindre, car il gardait toujours la création en tête. Je le revois encore quitter l’entreprise de la rue FranklinRoosevelt de bon matin, suivi de son petit chien Touriri, pour se rendre à Neuilly, où se trouvait l’atelier de textile dans lequel travaillait sa fille Paule. J’étais plus à l’aise avec sa femme et leurs enfants avec qui j’ai travaillé pendant plus de 20 ans. Jusqu’à la fin des années 40, c’était la maison de Jules Leleu et de l’Art déco, assisté de ses deux fils. Après la guerre et le premier salon des arts ménagers, c’est devenu une équipe familiale menée par les enfants, bien entendu placée Boulogne~Billancourt 48 Information Leleu - Bureau compas - 1959 d’ambassade », vaut à Leleu un Grand prix à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925. Alors que Leleu déclare, en 1937, « ... La simplification poussée à l’extrême est une impuissance inavouée. Il ne manque pas de sculpteurs capables d’enluminer le meuble... », Prouvé le sous le règne du patriarche. De fait, on ne dessinait pas un meuble sans le soumettre au père, qui a toujours conservé un droit de regard et un lien direct avec la clientèle des compagnies maritimes. Quand le secteur de la décoration a ouvert, après 1948, c’était amusant parce que les clients entraient toujours en demandant Leleu. Oui, leur répondait-on, mais lequel ? Ils étaient alors quatre aux commandes de la maison, avec, chacun d’entre eux, leur spécificité. Paule, qui dessinait les tissus et les tapis, mariée à un architectearchéologue, était une grande voyageuse. On retrouvait dans ses dessins tout ce qui l’avait attiré septembre 2007 et ce qu’elle avait pu voir dans ses déplacements, avec un esprit très conservateur de l’art. Jean, qui avait un côté très Beaux-arts et très aviateur, s’occupait avec son père de tout ce qui touchait aux bateaux. Il a été le dernier compagnon de Saint-Exupéry, celui qui a donné le dernier ordre de mission. André, le décorateur, était l’homme des relations publiques internationales. Il faisait rayonner le nom des Leleu dans le monde. Son entregent et son côté mondain, à l’image de son père, ont permis à la maison Leleu de s’installer dans un immeuble à New York, de 1948 à 1968, et d’intégrer le Comité Colbert. » 358 sept 2 2007 13/08/07 20:12 Page 49 de création Prouvé - Table du triennale, Milan - 1951 moderniste, qui a déjà mis au point son célèbre « mur-rideau » métallique, réalise la cabine sanitaire, avec Le Corbusier et Jeanneret, et l’escalier du pavillon de l’UAM, avec Pingusson, pour l’Exposition universelle de 37. Deux mondes de design et de création qui se côtoient sans apparente ressemblance ne vont pas tarder à se croiser. Le métal, cher à Jean Prouvé, n’a jamais été très loin des créations de meubles de la maison Leleu... bases d’armoires chromées, piètements de bronze doré pour les secrétaires ou plaques de serrures sculptées par des artistes de renom. Au-delà de l’affinité du matériau, les deux hommes ont une passion commune pour l’aviation, ils se rencontrent à l’aéroclub de Buc (Yvelines) et une collaboration naît entre le roi de l’Art déco de l’époque, à qui la mort prématurée de Jacques-Émile Ruhlmann a ouvert un boulevard, et l’ultra contemporain Prouvé. Ils associent leur génie spécifique pour l’aménagement du sanatorium de Martel-de-Janville. « ... Il n’y a pas Catherine Prouvé parle de son père « Pas architecte, pas ingénieur, pas artiste... mon père était inclassable, cela dérangeait beaucoup qu’il n’entre dans aucune catégorie. Il avait la volonté de mettre l’art à portée de tous à travers l’industrie. Il a commencé en tapant sur du fer à 16 ans et connaissait bien le métal et les machines. C’était un maître en matière de pliage de tôle et quelqu’un de très modeste, qui disait toujours, “On ne peut rien faire tout seul”. Pendant 25 ans (entre 1931 et 1956), il a apposé la signature globale des Ateliers Jean Prouvé à toute sa production. Mon père, qui a fabriqué toute sa vie en Prouvé de différence entre la construction d’un meuble et celle d’une maison... », aime dire Prouvé. Leleu se tourne naturellement vers lui pour la réalisation du mobilier du sanatorium, qu’il veut économique et pratique. Liseuses, fauteuils de repos, bureaux, lits, tables... tout est métallique. La structure du mobilier allie la simplicité et la rigueur technique de la tôle pliée, soudée et laquée par les Ateliers Jean Prouvé aux assises rembourrées et aux matelas à capitons de Leleu qui rappellent le confort bourgeois. C’est déjà un pas vers le changement pour l’ambassadeur du bon goût français qui s’éloigne peu à peu de l’orne- mentation précieuse. Ses deux fils, André et Jean, qui ont rejoint l’entreprise familiale dès 1945, orientent définitivement la production vers un style plus moderne, utilisant le métal, le laque et le verre translucide. C’est le cas avec le bureau, réalisé en aluminium et verre, en 1959, inspiré du modèle « Compas » créé par Prouvé en contreplaqué et métal, en 1948. Trois ans avant sa fermeture, la maison Leleu présentera du plastique au SICOB (Salon de l’informatique, de la communication et de l’organisation du bureau), en 1970, avec l’incroyable et très pop bureau Boomerang dessiné par Maurice Calka à la demande de Leleu. Quant aux réalisations exemplaires de l’atelier Jean Prouvé, elles figurent aujourd’hui parmi les meubles les plus cotés du XXe siècle. Prouvé - Fauteuil cité - 1931-1932. inventant, s’interdisait pourtant d’être un artiste, trouvant la démarche trop individualiste pour lui. C’était un humaniste très profond, avec un vrai respect pour les personnes. Il s’est toujours payé comme les ouvriers de son entreprise, qui fonctionnait en autogestion. Notre vie de famille a été très marquée par son travail. La maison était toujours pleine de personnes qui restaient déjeuner, avec une maman qui assurait à fond. Toujours très présente auprès de son mari, elle adhérait complètement à ce qu’il faisait. C’était un homme qui ne prenait jamais de vacances, il n’avait pas le temps. Pour autant, la famille était très importante pour lui. Nous étions cinq enfants et nous avons souvent eu l’impression d’être élevé dans un familistère, avec les cousins, les oncles, les tantes et les enfants de ses collaborateurs. Sa philosophie du partage était très intéressante à vivre, elle a duré aussi longtemps qu’il a eu l’usine de Maxéville, ensuite tout a changé pour lui et pour nous. La deuxième partie de sa vie l’amusait moins... Au quotidien, c’était une personne très agréable à vivre, avec un sens de l’humour très piquant et une passion pour la musique. Dès qu’il rentrait, la maison devenait une boîte à musique. Il était toujours dans le mouvement. Comme en • Leleu, 50 ans de mobilier et de décoration. Musée des Années 30, du 25 septembre au 6 janvier. Du mardi au dimanche, de 11h à 18h. Tarif : 4,35 € - tarif réduit : 3,35 €. L’exposition se tient jusqu’au 16 septembre sur le site exceptionnel de La Piscine à Roubaix. • Jean Prouvé, la poétique de l’objet technique. Hall de l’hôtel de ville, du 25 septembre au 18 novembre. Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h45, jeudi jusqu’à 19h, samedi de 8h30 à 18h et dimanche de 14h à 18h. Entrée libre. • Lire aussi le dossier qui leur est consacré dans BBsortir des pages 14 à 18. Amélia Vilar Del Peso témoignent les sièges qu’il fabriquait, tous avec des pieds arrière très forts pour pouvoir se balancer et rester en équilibre. Grand sportif, il a été voltigeur en cavalerie et aviateur, il avait aussi un goût très prononcé pour la photographie, le dessin, la mécanique et les belles voitures... Quand il ne s’asseyait pas à la table, offerte par Pierre Jeanneret, pour dessiner des joints et des articulations pendant des heures, il lui arrivait de se plonger dans le moteur de sa voiture. S’il avait dû être un animal ou un arbre, il aurait eu le côté essentiel du cheval et la densité du chêne qu’il aimait tant travailler. » Boulogne~Billancourt Information septembre 2007 49 358 sept 2 2007 13/08/07 20:12 Page 50 La ville Journées européennes Le patrimoine, c’est mon métier ! « Les métiers du patrimoine : des hommes et des femmes au service des biens culturels ». Voici le thème de la 24e édition des Journées européennes du patrimoine qui se déroule cette année les 15 et 16 septembre. À Boulogne-Billancourt, nombreux sont les professionnels qui participent à la valorisation de la culture. Les portes de leurs ateliers, musées et bureaux vous sont grandes ouvertes. Ils parlent de leurs professions. Savoir-faire et confidences. Martine Grivé, restaurateur de livres anciens « Mon métier, c’est une véritable passion. Je fais de la reliure d’art depuis 30 ans et je suis aussi professeur. Il y a énormément d’opérations à faire sur un livre à restaurer, un ouvrage peut passer jusqu’à 300 fois entre mes mains. Mon atelier ressemble à un musée car je travaille surtout avec des machines anciennes ! Je collabore parfois avec des institutions, comme la bibliothèque Marmottan ou encore avec les archives de la ville. J’organise aussi des expositions pour parler de ce que je fais. Mon souvenir le plus émouvant ? Un libraire lyonnais m’avait confié, il y a quelques années, le livre de mathématiques qui avait appartenu au Dauphin. J’ai aussi travaillé sur une magnifique bible du XVIè siècle. Mes clients ont toujours une histoire à me raconter à propos des livres qu’ils mettent entre mes mains, ils y sont toujours très attachés. Ces supports sont le reflet vivant de l’histoire. Mon art me permet de contribuer à la transmission et à la sauvegarde de la culture, j’aime beaucoup cette idée.» Nicolas Perrin, luthier • Nicolas Perrin luthier 85, rue d’Aguesseau - 01 49 11 04 16. • La reliure aux Belles-Feuilles 103, bd Jean-Jaurès - 01 46 03 72 14. « J’ai été élevé par un père artiste peintre et décorateur et par ma mère couturière. Mon métier est une alliance de ces deux professions. Dans mon atelier, je restaure des canapés, des fauteuils et des chaises. Avec mes deux collaborateurs, nous travaillons tout d’abord le bois de ce mobilier, puis les sièges et les accoudoirs, qui eux sont faits de tissus, de ressorts, de sangles et de crins. C’est très physique. Nous avons parfois de très bonnes surprises : des sièges d’époque, de prestigieuses estampilles ou de vraies raretés. J’ai eu par exemple la chance de pouvoir restaurer huit fauteuils de Brizard, un ébéniste du XVIIIe. Ces sièges ont des dossiers octogonaux vraiment exceptionnels, du jamais vu ! Dans nos clients, nous avons des architectes, des particuliers et même des musées, comme celui de la Serrurerie. Nous faisons tout de manière traditionnelle et sommes très attachés à la qualité de notre travail. C’est notre manière de respecter ces précieux objets et de les faire revivre. » • Léonard Baillargé 24, rue Esnault-Pelterie - 01 47 12 10 90. Boulogne~Billancourt 50 Léonard Baillargé, tapissier « J’ai commencé à jouer du violon quand j’avais huit ans, c’est à ce moment que j’ai choisi de devenir luthier. En 3e, j’ai commencé mon apprentissage à l’école Mircourt. J’ai ensuite exercé ma profession chez Étienne Vatelot pendant 15 ans et me suis installé à mon compte en 2004. À Boulogne-Billancourt, je suis proche du prestigieux Conservatoire et je travaille beaucoup avec lui, ainsi qu’avec les autres établissements de l’Ouest parisien. Au quotidien, je restaure et répare les instruments d’amateurs ou de professionnels et je suis également expert auprès de la cour d’appel de Versailles. J’ai la chance de pouvoir fréquemment travailler sur des Stradivarius ou des Crémonet qui peuvent avoir jusqu’à 300 ans. Les musiciens me confient plus qu’un violon, c’est pour eux une vraie personne. C’est un moment toujours très émouvant que de les voir retrouver leur instrument après une restauration, surtout quand ils retrouvent le même son qu’auparavant. Les violons que je répare viennent du Canada, des USA et même du Japon. C’est toujours un immense bonheur de deviner qui les a fabriqués, et à quelle époque. Ils ont tous une histoire fabuleuse. » Information septembre 2007 358 sept 2 2007 14/08/07 13:15 Page 51 Philippe Machefer, restaurateur de meubles « Restaurer les meubles, c’est une histoire de famille, mon beau-père a fondé cette maison en 1959. Notre spécialité, c’est le vernissage au tampon, une technique très ancienne qui permet de mettre en valeur la couleur et les veines de bois comme l’acajou ou le noyer. Nous apprécions aussi beaucoup, mes cinq ouvriers et moi-même, de faire de la marqueterie, et tout particulièrement avec du palissandre et de l’acajou, c’est un véritable luxe ! Nous travaillons pour des ambassades, des princes et des particuliers. Nous avons même restauré du mobilier et des prie-Dieu de l’église Notre-Dame de Boulogne. Il y a toujours des anecdotes autour des meubles. Un client m’avait confié un vieux secrétaire qui avait reçu une balle pendant la Seconde Guerre mondiale. Je l’ai restauré, en laissant la trace du projectile car ce monsieur y tenait. Cela fait partie de l’histoire de ce meuble. J’ai aussi deux boutiques aux Puces de Saint- Ouen, où je suis spécialisé dans le mobilier des Années 30. Ruhlmann, Leleu... Leur travail a un succès fou en ce moment.» Juan Gris, l’École de Paris... En 1998, nous nous sommes installés à l’espace Landowski pour devenir le « musée des Années 30 » soutenu à ce moment-là par Pierre Rosenberg, Jean Clair, Anne Pingeot, Bruno Foucart. La collection est importante aujourd’hui et j’en suis très fier. C’est un pari gagné ! Le musée est internationalement reconnu et nous exportons même quelques expositions, comme Ruhlmann au Metropolitan Museum of art de New York ou Tamara de Lempicka en Espagne et bientôt au Japon. » le ministère de la Culture et qui comprend les départements de la Sarthe, du Morbihan et du Finistère. En ce moment, je restaure par exemple la cathédrale du Mans, l’abbaye de l’Epau, le château de Brest et la citadelle de Port-Louis. Ces bâtiments sont de véritables témoins historiques et j’ai la chance de pouvoir m’inscrire dans leur évolution. » • Musée des Années 30 28, avenue André-Morizet - 01 55 18 53 00. « Issu d’une dynastie de normaliens, je fus le 1er à rompre une lignée de philosophes, mathématiciens et historiens ! J’ai fait l’École des Arts appliqués, puis les Beaux-arts. Jean Prouvé fut mon professeur. Une chance, une empreinte qui me marque à jamais. Très attaché au patrimoine, Marie-Suzanne de Ponthaud Architecte en chef des monuments historiques • Établissements Marcel 102, rue de Billancourt - 01 46 04 43 56. Emmanuel Bréon conservateur en chef du Patrimoine « Après une licence de droit, j’ai étudié l’histoire de l’art jusqu’au DEA. Ce domaine m’intriguait depuis toujours car j’avais grandi entouré des portraits peints par mes ancêtres, les Dubufe. J’ai commencé à travailler au musée municipal de Boulogne-Billancourt en 1983. À l’époque, nous étions installés à l’hôtel de ville. J’ai fait mes premières recherches, et me suis rendu compte de l’importance du patrimoine de la ville. Pour initier une collection, j’ai contacté les familles des artistes qui avaient vécu ici dans les années 30. Elles ont fait de nombreux dons, c’est ainsi que le catalogue s’est peu à peu constitué. Le musée a déménagé en 1987 à l’annexe Delory. Nous avons pu y faire les premières expositions : « Après le bac, j’ai fait l’École spéciale d’architecture. Le sujet de mon diplôme de fins d’études a porté sur l’île Seguin et cela a été ma première approche du patrimoine. J’ai ensuite travaillé dans le cabinet d’un Architecte en chef des monuments historiques (ACMH), parce que ce domaine m’intéressait beaucoup. Sur les chantiers, j’ai alors découvert des métiers passionnants : tailleurs de pierre, charpentiers, ferronniers, restaurateurs... Leur savoir-faire m’a fasciné. J’ai ensuite passé le concours pour devenir à mon tour ACMH. Nous sommes une cinquantaine pour toute la France, dont deux femmes. Mon travail consiste entre autres à diriger des études et des travaux de restauration sur des monuments classés. Je suis là pour soigner ces édifices, comme un médecin pour ses patients. Je suis très souvent sur mes chantiers dans la circonscription qui m’a été confiée par • Cabinet de Ponthaud 59, rue de l’Ancienne-Mairie - 01 48 25 60 71. Dominique Chatelet, architecte j’ai œuvré pour le classement de BoulogneBillancourt comme Ville d’art et d’histoire, au musée des Années 30, et à la restauration de l’hôtel de ville de Tony Garnier. Nous avons exhumé les travaux de Prouvé, alors inconnu de tous. J’aime rester fidèle à l’esprit d’un bâtiment. Je construis aussi, s’inscrire dans les contraintes des normes est toujours un exercice extrêmement difficile, mais intellectuellement enrichissant, un vrai combat entre inspiration et obligation ! Récemment à Boulogne-Billancourt, j’ai construit 40 logements rue Le-Corbusier, l’occasion d’un clin d’œil au grand homme. Lorsque je rêve un édifice, je prends en compte le paysage, la géographie, l’environnement. Ainsi j’ai fait une gare de fret à Roissy en linéaire, s’inscrivant dans l’esprit du flux et de la trajectoire. Le projet s’élabore dans une complicité, jamais dans une rupture. Il est réussi si l’œil est satisfait. » • Dominique Chatelet 103, rue Gallieni - 01 46 03 38 92. Propos recueillis par Anne-Laure Jardon Les Journées du patrimoine à Boulogne-Billancourt Samedi 15 et dimanche 16 septembre. Demandez le programme ! De nombreuses visites guidées ou promenades sont proposées dans la ville : musée des Années 30, architecture religieuse, parcours pédestre ou à vélo, visite des berges de la Seine en bateau... Insolite ou plus classique, chaque Boulonnais peut découvrir la ville comme il le souhaite. Du sur-mesure ! • Retrouvez tout le programme dans le supplément culturel BBsortir et dans un dépliant édité à cette occasion. Renseignements au 01 55 18 53 00 et sur www.boulognebillancourt.com Boulogne~Billancourt Information septembre 2007 51 358 sept 2 2007 13/08/07 20:12 Page 53 La ville Conversion du regard « Le handicap l’affaire de tous » Du 25 au 30 septembre, se déroulera la quatrième édition de « Conversion du regard », l’incontournable rendez-vous annuel de l’altérité (reconnaissance de l’autre dans sa différence). Objectif de la manifestation : sensibiliser le public Muriel Quentin-Broder, conseillère municipale déléguée aux questions relevant du handicap, entourée des deux médaillés de tandem aux JO d’Atlanta, Jean-Louis Bertrand et Franck Miquard. – et notamment les plus jeunes – à la situation des personnes handicapées et aux difficultés qu’elles rencontrent, en proposant, sur plusieurs journées, diverses activités, éducatives, ludiques, culturelles et sportives. Pour Muriel Quentin-Broder, conseillère municipale déléguée aux questions relevant du handicap, pas de doute : « L’intégration des personnes en situation de handicap dans la ville doit être l’affaire de tous. Elle demande l’implication citoyenne de tous les habitants de la ville. » Alors, pour que chacun en prenne conscience, la ville invite les Boulonnais à une véritable « Conversion du regard ». Une priorité : sensibiliser à la question du handicap Pour mieux comprendre l’autre, rien de tel que de se mettre à sa place ! Parcours en canne blanche et en fauteuil roulant, mais aussi toboggan et accro-branches les yeux bandés sont au programme rue Paul-Constans (entre l’hôtel de ville et l’espace Landowski), toute la journée du mercredi 26 septembre. L’après-midi du samedi 29 septembre sera, quant à lui, plus axé « sport ». Comme l’année dernière, démonstrations et initiations se succèderont : circuit en tandem les yeux bandés avec Jean-Louis Bertrand et Franck Miquard, médaillés aux JO d’Atlanta, circuit en module gonflable, matchs handi-valides de basket et de foot à cinq, avec le soutien de Val de Seine Basket et de Handisport 92, etc. L’association Valentin-Haüy, présente pour l’occasion, effectuera des démonstrations de pétanque adaptée aux malvoyants. Seront également projetés sur écran géant les tournois sportifs du collège-lycée ToulouseLautrec de Vaucresson, établissement qui réunit élèves valides et handicapés moteur, ainsi qu’un match de toreball. « Nous devons reconnaissance et visibilité aux personnes handicapées qui doivent trouver toute leur place dans la ville et la société. Ces personnes ne demandent aucune condescendance, aucune pitié, elles aspirent simplement à vivre comme tout un chacun, dans la dignité, à disposer des mêmes droits », explique Muriel Quentin-Broder. À noter cette année : les activités des mercredi 26 et samedi 29 seront dédiées aux enfants de l’École des sports. Ils pourront ainsi expérimenter – par créneau d’une demi-journée – soit les ateliers prévus la matinée soit ceux de l’après-midi. La culture accessible Démonstration du nouveau logiciel Vocal Press, présentation de la Bibliothèque numé- Parcours en fauteuil roulant. rique pour le handicap (BnH) – plateforme nationale de prêt de livres numériques téléchargeables et chronodégradables permettant aux personnes handicapées d’accéder à la lecture sur des supports numériques, primée en mai dernier pour son action –, atelier pédagogique «livres audio» proposé à une classe de 4e, ateliers d’écriture cunéiforme – animés par le service des activités éducatives et culturelles du Louvre – et ateliers « langue des signes » sont au programme à la bibliothèque Landowski. Et « la culture » n’a pas dit son Parcours accro-branches. dernier mot. Sont également sculptée, cette année, La Baigneuse prévus, des contes pour déficients intellectuels (bibliothèque Lancouchée, de Charles Despiau, les dowski), des séances de lecture mercredi 26 et jeudi 27 septembre, dans le noir (nef de l’espace Lande 13h45 à 17h. Cette visite sera dowski), ainsi que la projection suivie d’un atelier « terre » dans en audiovision du film Un Long l’atelier de Manuela Jossé, artiste dimanche de fiançailles, de Jeanplasticienne. L’objectif de cette opéPierre Jeunet, le jeudi 27 septembre ration : permettre aux non-voyants à 14h. Et, à ne surtout pas mande mémoriser une œuvre (grands quer, le dimanche 30 septembre à Visite tactile au plans, articulations...) et de la 15h à l’amphithéâtre Landowski : musée des Années 30. reproduire. le spectacle de l’écrivain, mime et • Sur réservation préalable comédien malentendant, Joël Chalude, Je suis au 01 55 18 46 64. sourd et je compte le rester !, suivi d’un débat, avec la présence d’un interprète en langue Enfin, une exposition d’œuvres réalisées par des signes et d’une signature de son livre. les adultes de l’APEI – Le chemin vert et du • Retrouvez l’intégralité du programme Centre d’initiation pédagogique par le tradans BBsortir, p. 31. vail et les loisirs et par les enfants de l’Externat médico-pédagogique de la Croix-Rouge Le musée des Années 30 se joint également aura lieu durant toute la durée de l’opéraà la manifestation, en organisant pour les tion dans les permanences des maires adjoints non-voyants une visite tactile à mains nues territoriaux. d’une heure autour d’une œuvre en bronze Marie Kouassi-Dehais Le CCEJ (Conseil communal des enfants et des jeunes) s’implique Les enfants du CCEJ ont réalisé un audit auprès des commerces et locaux situés dans le secteur route de la Reine - rue du Château, permettant de mieux évaluer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite dans ces lieux fréquentés par le public. Les résultats de cette étude ont souligné le caractère encore insuffisant de l’accessibilité à tous. S’ils l’acceptent, les commerçants prêts à mettre en œuvre des dispositifs d’accès adaptés pourraient voir financer, par la mission handicap, la construction de rampes amovibles facilitant l’accès à leur magasin aux personnes handicapées, et pourront dès lors apposer sur leurs vitrines le logo « Conversion du regard » dessiné par les enfants du CCEJ. Boulogne~Billancourt Information septembre 2007 53 358 sept 2 2007 13/08/07 20:12 Page 54 Aventure Koh-Lanta saison 7 avec Filomène Une Boulonnaise en finale ? Marie-Filomène Mendonca, une Boulonnaise de 35 ans, a été sélectionnée avec 15 autres candidats parmi 35 000 postulants venus de la France entière pour participer à la saison 7 de l’aventure de téléréalité Koh-Lanta. Présentée par Denis Brogniart sur TF1 le vendredi soir, depuis le 29 juin, l’aventure continue jusqu’à miseptembre en présence de l’aventurière boulonnaise. Ce beau brin de fille originaire du Cap Vert, ex-agent d’assurance devenue hôtesse de l’air depuis le mois de juillet, pensait avoir tout imaginé. Tout, plutôt que participer à une aventure télévisée au cœur d’une végétation luxuriante et d’îles rocheuses entourées d’eaux cristallines, mais aussi de faune et de flore souvent hostiles. Et pourtant, élancée et tout sourire, Marie-Filomène a été choisie parmi 35 000 candidats potentiels pour la 7e saison de Koh-Lanta. Un défi à relever Comment cette jolie maniaque toute en nattes, citadine jusqu’au bout des escarpins, maman d’un petit Maymoun de six ans et d’une grande Maeva de treize, qui déteste les muscles et la saleté s’est-elle retrouvée dans cette équipée de l’extrême ? Le plus simplement du monde, pour relever le défi lancé à la cantonade par son compagnon un soir de télé. «Tout a démarré l’été dernier, quand il m’a dit en regardant KohLanta, que je serais incapable d’en faire autant. Trop fille à maquillage et trop chichiteuse. Je l’ai pris au premier degré. Le lendemain, avec une amie, j’ai consulté le site de TF1 et déposé ma candidature sans trop réfléchir, ni savoir ce qui allait se passer. Tout s’est ensuite enchaîné très vite, de septembre à janvier. L’inscription, les castings téléphoniques, les castings filmés, la sélection et le départ, le 5 février dernier, pour le bout du monde avec les 15 autres candidats. » Pour cela, il lui a fallu afficher une santé de fer et un moral assorti et, surtout, une disponibilité minimum de 40 à 50 jours – notamment s’organiser avec son conjoint pour les enfants – dans la perspective de la victoire... Allez Filomène, dites-nous tout, ils sont préparés comment les candidats ? « On ne nous dit rien, pas plus qu’à la famille. On sait juste que l’on part, sans savoir où, sans portable, sans carte bleue... juste le paquetage autorisé contenant le strict minimum*. Après 20 heures d’avion, on se retrouve au bout du monde, on vous emmène à bord d’un bateau et on vous demande de sauter dans la mer au milieu de nulle part pour rejoindre un radeau. Là, vous vous dites encore, ce n’est pas vrai, c’est pour les caméras. Mais, la nuit, sur l’île déserte de Palawan, sans lit ni couverture, vous comprenez que le jeu c’est de mettre très vite en marche l’instinct de survie. » Pas de nourriture, pas de douche, de l’eau potable au puits en quantité limitée, dormir par terre dans le froid, sans condition d’hygiène, cela paraît incroyable... « Pour une maniaque comme moi, c’était juste inimaginable. Mais, c’est encore pire que ça. Les cafards sont plus gros que partout ailleurs, les insectes plus voraces, il y a des rats, des rampants, des serpents, des varans... Il faut être endurant et fort, ce qui est très difficile quand on ne mange pas et que l’on dort peu. Entre l’exercice et le manque de nourriture, j’ai perdu neuf kilos ! Ce que vous voyez à la télé est la stricte réalité. Ni plus ni moins. » Philomène toujours à l’écran Pour Filomène, qui est encore à l’écran jusqu’au dernier « conseil » désignant le vainqueur entre les deux finalistes (le suspense reste entier !), mais qui est rentrée à Bou*1 pantalon, 1 short, 1 tee-shirt, 2 paires de chaussettes, 1 maillot de bain, 2 sous-vêtements, 1 paire de chaussures, 1 chapeau, 1 paire de lunettes de soleil et, si indispensable, une autre pour la vue. Boulogne~Billancourt 54 Information septembre 2007 Marie-Filomène Mendonca et Denis Brogniart. logne-Billancourt depuis le mois de mars, le retour ressemblait à une épreuve supplémentaire. « Pendant plus d’un mois là-bas, vous avez l’impression d’être dans une autre vie. C’est pratiquement impossible d’expliquer à nos proches ce que l’on a vécu sur place, il y a un trop grand décalage. Heureusement, la production ne nous laisse pas tomber et au retour elle continue à nous suivre. Physiquement aussi j’ai changé, j’ai dû l’expliquer à mes enfants. En souvenir des jours de faim, je me suis mise à leur faire des pancakes tous les matins pour leur petit déjeuner, jusqu’au jour où mon fils m’a dit, maman tu es un robot, j’adore les pancakes mais j’adore encore plus ma mère !» On peut alors se demander si l’appât du gain – 100 000 € pour le gagnant de l’épreuve finale – représente une motivation suffisante pour renouveler ce type d’expérience. Pour Filomène, c’est clair, c’est non. « C’est une merveilleuse aventure humaine, mais c’est un vrai choc après lequel il faut se réadapter. C’est quelque chose que l’on ne vit qu’une fois, car c’est un jeu sans en être un. Ce que nous montrons à la caméra, c’est nous-mêmes. Quand on sait ce que cela représente comme investissement psychologique, on ne peut pas le faire uniquement pour l’argent. » Les arbres n’atteignent jamais le ciel, les gains non plus. Amélia Vilar Del Peso 358 sept 2 2007 13/08/07 20:12 Page 55 Sport La Coupe du Monde de Rugby 2007 pose ses crampons en ville C’est l’événement sportif de l’année : la Coupe du Monde de Rugby se déroule en France du 7 septembre au 20 octobre 2007. Quatre matchs seront disputés au stade du Parc des Princes. Coup d’envoi ! Entre la ville et le rugby, c’est une vieille histoire. Avec une section présente à BoulogneBillancourt depuis 1935 et l’ACBB-rugby fondée en 1943. Fort de plus de 600 adhérents, l’ACBB-rugby est actuellement le premier club des Hauts-de-Seine et le troisième d’Île-de-France. « Pour notre section, c’est d’abord une fierté de recevoir les meilleures équipes mondiales sur notre terrain. Ensuite, nous constatons, depuis mai dernier, un afflux de demandes d’inscriptions, relate Stéphane Greggory, président de l’ACBB-rugby. Nos objectifs pour l’année à venir ? La labellisation de notre École de rugby et la montée en fédérale 2 de notre équipe seniors. » Enfin, cette Coupe du Monde, « a permis d’accélérer la remise à neuf de toutes les installations du stade du Saut-du-Loup (vestiaires, salle de musculation...), poursuit Cédric Daclinat, entraîneur de la section boulonnaise. L’avantage pour nous ? Une manifestation d’une telle importance ne peut que médiatiser ce sport : si aujourd’hui, nous comptons quelque 300 enfants parmi nos adhérents, cet événement va indéniablement faire davantage connaître notre discipline sportive ! » par son président, Bernard Lapasset et la ville, représentée par son maire, Pierre-Mathieu Duhamel. L’objectif de cette convention ? La mise à disposition de différents équipements sportifs municipaux tout au long de la compétition. Ainsi, pendant les phases qualificatives, les internationaux irlandais prendront leur quartier au stade du Saut-du-Loup à deux reprises pendant trois jours : une première fois avant leur match prévu contre les Français le 21 septembre, une deuxième fois avant la rencontre programmée contre les Argentins, le 30 septembre. Les rugbymen auront accès à la piscine municipale pour les séances de récupération, à une salle de musculation pour la préparation physique et au gymnase Paul-Souriau en cas de fortes intempéries. Enfin, pendant les phases finales du 30 septembre au 21 octobre, Boulogne-Billancourt accueillera une équipe en configuration dite Sabine Dusch Calendrier des matchs au Parc des Princes 9 septembre à 16h : Afrique du Sud - Samoa. 19 septembre à 20h : Italie - Portugal. 28 septembre à 21h : Angleterre - Tonga. 30 septembre à 17h : Irlande - Argentine. 19 octobre à 21h : Finale de bronze. Des joueurs internationaux accueillis à Boulogne-Billancourt En raison de sa proximité avec le Parc des Princes et la qualité de ses infrastructures sportives, le comité d’organisation de la Coupe du Monde de Rugby 2007 a retenu BoulogneBillancourt comme site d’accueil pendant cette compétition internationale. Dans ce cadre, une convention a été signée en juin dernier entre le Groupement d’intérêt public Coupe du Monde de Rugby 2007, représenté « camp de base », c’est-à-dire pour la totalité des entraînements jusqu’à la finale. À ce stade de la compétition, Boulogne-Billancourt deviendra inévitablement...« l’hôte » de l’élite du rugby mondial ! La Coupe du Monde en chiffres Une convention a été signée en juin entre le Groupement d’intérêt public Coupe du Monde de Rugby 2007, représenté par son président, Bernard Lapasset et la ville, représentée par son maire, Pierre-Mathieu Duhamel. 20 équipes réparties en 4 poules. 44 jours de compétition. 48 matches, dont 42 dans 10 villes françaises (5 à Paris dont la petite finale). 2,4 millions de places et 6 matchs au Royaume-Uni. 350 000 touristes étrangers attendus. • Plus d’informations Voir : rugbyworldcup.com France-Irlande sur écran géant Christophe Dominici, star du ballon ovale et Boulonnais « Dans l’espoir de commencer une nouvelle vie, j’ai choisi une maison à Boulogne-Billancourt. Et celle-ci s’est soudainement affaissée sur un sol un peu trop sablonneux. Quand la mairie est intervenue avec un outillage impressionnant pour renforcer les fondations, j’ai été rassuré. J’ai su qu’il n’y aurait plus de glissement de terrain tant que je resterais dans cette maison qui me protège. » Ainsi s’achève le livre Bleu à l’âme écrit par un résidant boulonnais notoire qui n’est autre que le célèbre sportif Christophe Dominici ! L’ailier international du Stade Français défend actuellement les couleurs de la France pour la Coupe du Monde de Rugby 2007. • Bleu à l’âme aux éditions Le Cherche-midi, 303 pages, 18 €. La ville met en place un écran géant à la patinoire pour la retransmission du dernier match de poule de l’équipe de France. Match décisif pour connaître les qualifiés des quarts de finale. • Patinoire, 1, rue Victor-Griffuelhes. Vendredi 21 septembre à partir de 20h, match à 21h. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Boulogne~Billancourt Information septembre 2007 55 358 sept 2 2007 13/08/07 20:12 Page 57 La ville Brèves sports Un champion du monde de tennis au TCBB C’est la Turquie qui, cette année, a accueilli la très réputée Fred Perry Cup de tennis, du 21 au 29 avril dernier. 68 courts, donnant tous sur l’exceptionnelle baie d’Antalya, ont vu défiler les joueurs des 21 pays qualifiés – dont la France – pour les championnats du monde de tennis, catégorie vétérans (35-40 ans, 40-45 ans, 45-50 ans et 50-55 ans). Ce sont les quatre joueurs de l’équipe de France des plus de 50 ans qui ont remporté le championnat du monde par équipe, après avoir battu l’Allemagne en quart de finale, l’Australie en demi-finale et les États-Unis en finale. Parmi eux, Philippe Joliot, le directeur du TCBB (Tennis club de BoulogneBillancourt) qui a également remporté les championnats de France individuels des plus de 50 ans à Roland-Garros, en juillet. Les joueurs de l’équipe de France des plus de 50 ans, grands vainqueurs de Fred Perry Cup de tennis 2007. À gauche, Philippe Joliot du TCBB. 13e édition de l’Open ISCPA Comme chaque année, l’open ISCPA organisé par des étudiants de l’Institut des médias de Paris (ISCPA) se déroule au Tennis club de Boulogne-Billancourt (TCBB). La 13e édition du tournoi se tient du 17 au 28 septembre sous le parrainage de Lionel Chamoulaud et MarieLaure Augry. Auparavant réservée aux journalistes, la compétition s’élargit aux professionnels de tous les médias mais aussi aux femmes ! Le concept de l’open ne change pas : détente et convivialité pour favoriser la rencontre entre les professionnels du monde des médias et les étudiants. • TCBB, du 17 au 28 septembre, site de Longchamp, 19, bd Anatole-France. Championnats de France de canoë-kayak Deux Boulonnais sont arrivés en 2e position au championnat de France de canoë-kayak disputé à Poses, dans l’Eure, le 15 juillet dernier. Podium en kayak à deux sur 500 m : 1er Jérémy Barberon / Sébastien Jouve (Rouen) en 1:27.07; 2e Olivier Boukpeti / Boris Saunier (Boulogne-Billancourt) en 1:28.76 et 3e Vincent Le Crubier / Jean Benoît Safrano (Saint-Grégoire) en 1:29.52. Infos pratiques Triathlon un sport à découvrir Avec le triathlon, l’ACBB propose un sport ludique pour les enfants à partir de sept ans qui aiment nager, pédaler et courir. Ce sport d’endurance consiste à enchaîner dans l’ordre suivant : la nage libre, le cyclisme et la course à pied. Il existe différentes distances adaptées à tous les âges et à tous les niveaux de pratique (loisir ou compétition). Le triathlon est devenu une discipline olympique depuis les derniers jeux de Sydney. • Renseignements et inscriptions : 06 83 58 76 67. Plongée découverte baptêmes gratuits Le club de plongée Les Scubabous reconduit cette année l’opération de baptêmes gratuits dans la piscine de Boulogne-Billancourt les 15 et 16 septembre. Les inscriptions se font au stand Les Scubabous sur le Forum des activités, à l’hôtel de ville les 8 et 9 septembre. Chaque année cette initiative permet à de nombreux Boulonnais de s’initier seuls ou en famille à ce sport loisir accessible dès l’âge de 8 ans. Le matériel complet est fourni et un diplôme remis à chaque baptisé. L’encadrement est composé de moniteurs certifiés et d’un médecin de plongée qui répondent à toutes vos questions. Des défibrillateurs pour lutter contre la mort subite Avec près de 60 000 victimes chaque année en France, la lutte contre la mort subite cardiaque est devenue un des grands enjeux de santé publique. Le plus souvent provoquée par une fibrillation ventriculaire, qui n’est autre qu’une désorganisation de l’activité électrique du cœur, la mort subite peut frapper n’importe qui, n’importe où, n’importe quand. Quand elle survient, le seul moyen de sauver la vie est un choc électrique qui doit être délivré dans les quatre premières minutes. L’installation systématique de défibrillateurs automatisés accessibles au public, dans les entreprises, les collectivités, les lycées, les grands magasins... permettraient de sauver des vies en attendant les secours qui mettent en moyenne 15 minutes pour arriver. Une formation d’environ 45 minutes est suffisante pour apprendre à pratiquer le massage cardiaque et à utiliser l’appareil. De nombreuses entreprises et collectivités locales se sont dotées de cet appareil. La mairie de Boulogne-Billancourt en possède désormais dix (à l’hôtel de ville, au centre Georges-Gorse, à l’espace Landowski, au stade Le-Gallo, au gymnase des Dominicaines, à la Maison médicale de garde, sur les deux marchés et dans deux véhicules de la police municipale). Comme l’a rappelé Alex Türk, sénateur du Nord et président de la CNIL, qui fait campagne pour l’installation de défibrillateurs à grande échelle, présent le 19 juillet à Boulogne-Billancourt, « L’objectif est de sauver environ 5 000 vies de plus par an par un geste simple à la portée de tous. L’idéal serait de disposer dans chaque ville française d’un appareil pour mille habitants ». Le président du groupe Premium, Jean-Claude Fillaud, qui recevait le sénateur du Nord, en a lui-même acquis huit, dont six à destination de son entreprise boulonnaise. Il a fait don des deux autres à une maison de retraite d’anciens combattants des départements de l’Indre et de la Vienne et à la mairie de Mérigny (Indre). De gauche à droite, Alex Türk présentant le défibrillateur fabriqué par la société boulonnaise Medtronic, Éric Vincent, conseiller municipal chargé de l’Emploi, Fatima Cardetas, maire adjointe territoriale et Jean-Claude Fillaud, président du groupe Premium. • Samedi 15 et dimanche 16 septembre entre 10h et 13h. Piscine de Boulogne-Billancourt. 165, rue du Vieux-Pont-de-Sèvres. Renseignement au 01 46 05 17 52. Le plein de médailles pour trois fonctionnaires boulonnais Trois agents de la ville ont participé aux Jeux européens d’entreprise organisés à Aalborg au Danemark du 27 juin au 1er juillet dernier. Cette compétition internationale rassemble tous les deux ans près de 6 000 participants et plus de 20 pays autour d’une vingtaine de disciplines sportives. Sabine Coroller, inspecteur de salubrité, Darry Fontaine, responsable de la serrurerie, et Monique Achille de la direction de la Communication à la mairie de Boulogne-Billancourt se sont distingués en athlétisme et en sont revenus avec dix médailles de toutes les couleurs. Une en or, six en argent et deux de bronze... Qui dit mieux ? Sabine Coroller, Monique Achille et Darry Fontaine ont reçu les encouragements du maire, Pierre-Mathieu Duhamel, le jour du départ. Campagne de dépistage du cancer du colon Le dépistage organisé du cancer du colon, qui existait déjà dans 23 départements, s’applique désormais à 14 nouveaux départements, dont le nôtre. Préconisé par le Plan cancer pour diminuer la mortalité liée à cette affection, la légitimité de l’organisation de cette campagne a été validée et figure parmi les objectifs définis dans le Plan régional de santé publique d’Île-de-France. C’est la structure de gestion ADK 92, impliquée actuellement au niveau du dépistage organisé du cancer du sein, qui prend en charge cette campagne. Ce dépistage s’adresse aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans, sans antécédents médicaux ou familiaux particuliers. Les personnes concernées vont être invitées, par courrier, à se rapprocher de leur médecin généraliste qui leur remettra gracieusement un test Hemoccult très simple à utiliser. Ce test permet de dépister un saignement occulte d’origine digestive pouvant être en rapport avec une lésion bénigne ou maligne de l’appareil digestif. Cette invitation sera répétée tous les deux ans dans les limites d’âge fixées. ADK 92 met en place un stand d’information sur le marché Escudier-JeanJaurès le dimanche 23 septembre 2007. La Ligue contre le cancer est associée à cette action. Boulogne~Billancourt Information septembre 2007 57