La ville - Boulogne

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La ville - Boulogne
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La ville
Expositions
Deux mondes d
Leleu
Autant Jules Leleu (1883-1961), ensemblier et créateur
de mobilier des Années 30, avoue son penchant pour
l’ornementation du meuble avec des incrustations de nacres
et de bois précieux, autant Jean Prouvé (1901-1984), architecte et ferronnier d’art, affiche une approche industrielle
de la construction et un goût marqué pour la tôle pliée. On
aurait pu penser que ces deux-là n’avaient rien à faire ensemble.
Pas si sûr. Le musée des Années 30 vient, à juste titre, d’en
décider autrement en les réunissant dans une forme
d’exposition miroir installée à l’espace Landowski et dans
le hall de la mairie, du 26 septembre au 18 novembre pour
Jean Prouvé et jusqu’au 6 janvier pour
Leleu - Fauteuil du salon Jaujard - 1946
Pour les créateurs de meubles, l’après-guerre
marque un tournant. C’est, d’un côté, l’arrivée de la fabrication en série qui va faire le
bonheur de novateurs comme Jean Prouvé et,
de l’autre, le retour vers un certain goût bourgeois, qui va marquer le succès d’ensembliers-décorateurs comme Jacques-Émile
Ruhlmann ou Jules Leleu dans les salons
particuliers ou les chambres à coucher de
commanditaires argentés. Le président de la
Françoise Sirieix
parle de la maison Leleu
Françoise Sirieix est entrée
comme collaboratrice au secteur
décoration de la maison Leleu en
1950, elle y est restée jusqu’à
1973.
« Jules Leleu était un bel homme à
cheveux blancs, toujours impeccable
et portant petit nœud... jamais de
cravate. Je ne l’ai pas connu avantguerre, mais je garde le souvenir
d’un grand amateur d’art en général,
toujours entouré d’artistes, comme
Besnard, Lurçat ou Soubervie. Dans
la maison, c’était Monsieur Leleu,
pas notre patron. Il donnait l’impression d’être l’homme intouchable.
Pourtant, quand il quittait le devant
Jules Leleu.
République Vincent Auriol, qui œuvre pour
la défense des métiers d’art français, fait luimême appel à Jules Leleu, pour aménager la
salle à manger privée du Palais de l’Élysée.
Palissandre, écaille, acajou, loupe d’amboine
ou ébène de macassar... aucune essence n’est
assez précieuse pour Leleu, ses commodes,
ses armoires et ses meubles d’appui exceptionnels réalisés pour les réserves du Mobilier national. Le buffet, dit de « salle à manger
de la scène, il aimait les choses
simples, comme aller marcher ou
peindre, car il gardait toujours la
création en tête. Je le revois encore
quitter l’entreprise de la rue FranklinRoosevelt de bon matin, suivi de
son petit chien Touriri, pour se
rendre à Neuilly, où se trouvait l’atelier de textile dans lequel travaillait
sa fille Paule. J’étais plus à l’aise
avec sa femme et leurs enfants avec
qui j’ai travaillé pendant plus de
20 ans. Jusqu’à la fin des années 40,
c’était la maison de Jules Leleu et
de l’Art déco, assisté de ses deux
fils. Après la guerre et le premier
salon des arts ménagers, c’est
devenu une équipe familiale menée
par les enfants, bien entendu placée
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Information
Leleu - Bureau compas - 1959
d’ambassade », vaut à Leleu un Grand prix
à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925.
Alors que Leleu déclare, en 1937, « ... La simplification poussée à l’extrême est une impuissance inavouée. Il ne manque pas de sculpteurs
capables d’enluminer le meuble... », Prouvé le
sous le règne du patriarche. De fait,
on ne dessinait pas un meuble sans
le soumettre au père, qui a toujours
conservé un droit de regard et un
lien direct avec la clientèle des
compagnies maritimes. Quand le
secteur de la décoration a ouvert,
après 1948, c’était amusant parce
que les clients entraient toujours
en demandant Leleu. Oui, leur
répondait-on, mais lequel ?
Ils étaient alors quatre aux
commandes de la maison, avec,
chacun d’entre eux, leur spécificité.
Paule, qui dessinait les tissus
et les tapis, mariée à un architectearchéologue, était une grande
voyageuse. On retrouvait dans ses
dessins tout ce qui l’avait attiré
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et ce qu’elle avait pu voir dans ses
déplacements, avec un esprit très
conservateur de l’art. Jean, qui avait
un côté très Beaux-arts et très
aviateur, s’occupait avec son père
de tout ce qui touchait aux bateaux.
Il a été le dernier compagnon de
Saint-Exupéry, celui qui a donné
le dernier ordre de mission.
André, le décorateur, était l’homme
des relations publiques internationales. Il faisait rayonner le nom des
Leleu dans le monde. Son entregent
et son côté mondain, à l’image de
son père, ont permis à la maison
Leleu de s’installer dans un
immeuble à New York, de 1948
à 1968, et d’intégrer le Comité
Colbert. »
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de création
Prouvé - Table du triennale, Milan - 1951
moderniste, qui a déjà mis au point son
célèbre « mur-rideau » métallique, réalise la
cabine sanitaire, avec Le Corbusier et Jeanneret, et l’escalier du pavillon de l’UAM, avec
Pingusson, pour l’Exposition universelle de 37. Deux mondes de
design et de création qui se côtoient
sans apparente ressemblance ne
vont pas tarder à se croiser. Le
métal, cher à Jean Prouvé, n’a
jamais été très loin des créations
de meubles de la maison Leleu...
bases d’armoires chromées, piètements de bronze doré pour les
secrétaires ou plaques de serrures
sculptées par des artistes de renom.
Au-delà de l’affinité du matériau,
les deux hommes ont une passion
commune pour l’aviation, ils se
rencontrent à l’aéroclub de Buc
(Yvelines) et une collaboration
naît entre le roi de l’Art déco de
l’époque, à qui la mort prématurée de Jacques-Émile Ruhlmann
a ouvert un boulevard, et l’ultra
contemporain Prouvé. Ils associent leur génie spécifique pour
l’aménagement du sanatorium de
Martel-de-Janville. « ... Il n’y a pas
Catherine Prouvé
parle de son père
« Pas architecte, pas ingénieur, pas
artiste... mon père était inclassable,
cela dérangeait beaucoup qu’il
n’entre dans aucune catégorie.
Il avait la volonté de mettre l’art à
portée de tous à travers l’industrie.
Il a commencé en tapant sur du fer
à 16 ans et connaissait bien le
métal et les machines. C’était un
maître en matière de pliage de tôle
et quelqu’un de très modeste, qui
disait toujours, “On ne peut rien
faire tout seul”. Pendant 25 ans
(entre 1931 et 1956), il a apposé la
signature globale des Ateliers Jean
Prouvé à toute sa production. Mon
père, qui a fabriqué toute sa vie en
Prouvé
de différence entre la construction d’un meuble
et celle d’une maison... », aime dire Prouvé.
Leleu se tourne naturellement vers lui pour
la réalisation du mobilier du sanatorium,
qu’il veut économique et pratique. Liseuses,
fauteuils de repos, bureaux, lits, tables... tout
est métallique. La structure du mobilier allie
la simplicité et la rigueur technique de la tôle
pliée, soudée et laquée par les Ateliers Jean
Prouvé aux assises rembourrées et aux matelas à capitons de Leleu qui rappellent le
confort bourgeois. C’est déjà un pas vers le
changement pour l’ambassadeur du bon goût
français qui s’éloigne peu à peu de l’orne-
mentation précieuse. Ses deux fils, André et
Jean, qui ont rejoint l’entreprise familiale dès
1945, orientent définitivement la production vers un style plus moderne, utilisant le
métal, le laque et le verre translucide. C’est
le cas avec le bureau, réalisé en aluminium
et verre, en 1959, inspiré du modèle
« Compas » créé par Prouvé en contreplaqué
et métal, en 1948. Trois ans avant sa fermeture, la maison Leleu présentera du plastique
au SICOB (Salon de l’informatique, de la communication et de l’organisation du bureau),
en 1970, avec l’incroyable et très pop bureau
Boomerang dessiné par Maurice Calka à la
demande de Leleu. Quant aux réalisations exemplaires de l’atelier
Jean Prouvé, elles figurent aujourd’hui parmi les meubles les plus
cotés du XXe siècle.
Prouvé - Fauteuil cité - 1931-1932.
inventant, s’interdisait pourtant
d’être un artiste, trouvant la
démarche trop individualiste
pour lui. C’était un humaniste très
profond, avec un vrai respect pour
les personnes. Il s’est toujours
payé comme les ouvriers de son
entreprise, qui fonctionnait en
autogestion. Notre vie de famille
a été très marquée par son travail.
La maison était toujours pleine de
personnes qui restaient déjeuner,
avec une maman qui assurait à
fond. Toujours très présente auprès
de son mari, elle adhérait
complètement à ce qu’il faisait.
C’était un homme qui ne prenait
jamais de vacances, il n’avait pas le
temps. Pour autant, la famille était
très importante pour lui. Nous
étions cinq enfants et nous avons
souvent eu l’impression d’être
élevé dans un familistère, avec les
cousins, les oncles, les tantes et
les enfants de ses collaborateurs.
Sa philosophie du partage était très
intéressante à vivre, elle a duré
aussi longtemps qu’il a eu l’usine
de Maxéville, ensuite tout a changé
pour lui et pour nous. La deuxième
partie de sa vie l’amusait moins...
Au quotidien, c’était une personne
très agréable à vivre, avec un sens
de l’humour très piquant et une
passion pour la musique. Dès qu’il
rentrait, la maison devenait une
boîte à musique. Il était toujours
dans le mouvement. Comme en
• Leleu, 50 ans de mobilier et de
décoration. Musée des Années 30,
du 25 septembre au 6 janvier.
Du mardi au dimanche, de 11h à
18h. Tarif : 4,35 € - tarif réduit :
3,35 €. L’exposition se tient
jusqu’au 16 septembre sur le site
exceptionnel de La Piscine à
Roubaix.
• Jean Prouvé, la poétique de
l’objet technique. Hall de l’hôtel
de ville, du 25 septembre au 18
novembre. Du lundi au vendredi
de 8h30 à 17h45, jeudi jusqu’à
19h, samedi de 8h30 à 18h et
dimanche de 14h à 18h. Entrée
libre.
• Lire aussi le dossier qui leur est
consacré dans BBsortir des pages
14 à 18.
Amélia Vilar Del Peso
témoignent les sièges qu’il
fabriquait, tous avec des pieds
arrière très forts pour pouvoir se
balancer et rester en équilibre.
Grand sportif, il a été voltigeur
en cavalerie et aviateur, il avait
aussi un goût très prononcé pour
la photographie, le dessin, la
mécanique et les belles voitures...
Quand il ne s’asseyait pas à la table,
offerte par Pierre Jeanneret,
pour dessiner des joints et des
articulations pendant des heures,
il lui arrivait de se plonger dans le
moteur de sa voiture.
S’il avait dû être un animal ou un
arbre, il aurait eu le côté essentiel
du cheval et la densité du chêne
qu’il aimait tant travailler. »
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Journées européennes
Le patrimoine, c’est mon métier !
« Les métiers du patrimoine : des hommes et des femmes au service des biens culturels ». Voici
le thème de la 24e édition des Journées européennes du patrimoine qui se déroule cette année
les 15 et 16 septembre. À Boulogne-Billancourt, nombreux sont les professionnels qui
participent à la valorisation de la culture. Les portes de leurs ateliers, musées et bureaux
vous sont grandes ouvertes. Ils parlent de leurs professions. Savoir-faire et confidences.
Martine Grivé,
restaurateur de livres anciens
« Mon métier, c’est une véritable passion. Je fais
de la reliure d’art depuis 30 ans et je suis aussi
professeur. Il y a énormément d’opérations à
faire sur un livre à restaurer, un ouvrage peut
passer jusqu’à 300 fois entre mes mains. Mon atelier ressemble à un musée car je travaille surtout avec des machines anciennes ! Je collabore
parfois avec des institutions, comme la bibliothèque Marmottan ou encore avec les archives
de la ville. J’organise aussi des expositions pour
parler de ce que je fais. Mon souvenir le plus
émouvant ? Un libraire lyonnais m’avait confié,
il y a quelques années, le livre de mathématiques
qui avait appartenu au Dauphin. J’ai aussi travaillé sur une magnifique bible du XVIè siècle. Mes
clients ont toujours une histoire à me raconter
à propos des livres qu’ils mettent entre mes mains,
ils y sont toujours très attachés. Ces supports
sont le reflet vivant de l’histoire. Mon art me
permet de contribuer à la transmission et à la sauvegarde de la culture, j’aime beaucoup cette idée.»
Nicolas Perrin, luthier
• Nicolas Perrin luthier
85, rue d’Aguesseau - 01 49 11 04 16.
• La reliure aux Belles-Feuilles
103, bd Jean-Jaurès - 01 46 03 72 14.
« J’ai été élevé par un père artiste peintre et décorateur et par ma mère couturière. Mon métier
est une alliance de ces deux professions. Dans
mon atelier, je restaure des canapés, des fauteuils
et des chaises. Avec mes deux collaborateurs,
nous travaillons tout d’abord le bois de ce mobilier, puis les sièges et les accoudoirs, qui eux sont
faits de tissus, de ressorts, de sangles et de crins.
C’est très physique. Nous avons parfois de très
bonnes surprises : des sièges d’époque, de prestigieuses estampilles ou de vraies raretés. J’ai eu
par exemple la chance de pouvoir restaurer huit
fauteuils de Brizard, un ébéniste du XVIIIe. Ces
sièges ont des dossiers octogonaux vraiment
exceptionnels, du jamais vu ! Dans nos clients,
nous avons des architectes, des particuliers et
même des musées, comme celui de la Serrurerie. Nous faisons tout de manière traditionnelle
et sommes très attachés à la qualité de notre travail. C’est notre manière de respecter ces précieux objets et de les faire revivre. »
• Léonard Baillargé
24, rue Esnault-Pelterie - 01 47 12 10 90.
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Léonard Baillargé, tapissier
« J’ai commencé à jouer du violon quand j’avais
huit ans, c’est à ce moment que j’ai choisi de devenir luthier. En 3e, j’ai commencé mon apprentissage à l’école Mircourt. J’ai ensuite exercé ma
profession chez Étienne Vatelot pendant 15 ans
et me suis installé à mon compte en 2004. À Boulogne-Billancourt, je suis proche du prestigieux
Conservatoire et je travaille beaucoup avec lui,
ainsi qu’avec les autres établissements de l’Ouest
parisien. Au quotidien, je restaure et répare les
instruments d’amateurs ou de professionnels et je
suis également expert auprès de la cour d’appel
de Versailles. J’ai la chance de pouvoir fréquemment travailler sur des Stradivarius ou des Crémonet qui peuvent avoir jusqu’à 300 ans. Les
musiciens me confient plus qu’un violon, c’est
pour eux une vraie personne. C’est un moment toujours très émouvant que de les voir retrouver leur
instrument après une restauration, surtout quand
ils retrouvent le même son qu’auparavant. Les
violons que je répare viennent du Canada, des
USA et même du Japon. C’est toujours un immense
bonheur de deviner qui les a fabriqués, et à quelle
époque. Ils ont tous une histoire fabuleuse. »
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Philippe Machefer,
restaurateur de meubles
« Restaurer les meubles, c’est une histoire de
famille, mon beau-père a fondé cette maison en
1959. Notre spécialité, c’est le vernissage au
tampon, une technique très ancienne qui permet
de mettre en valeur la couleur et les veines de bois
comme l’acajou ou le noyer. Nous apprécions aussi
beaucoup, mes cinq ouvriers et moi-même, de
faire de la marqueterie, et tout particulièrement
avec du palissandre et de l’acajou, c’est un véritable luxe ! Nous travaillons pour des ambassades, des princes et des particuliers. Nous avons
même restauré du mobilier et des prie-Dieu de
l’église Notre-Dame de Boulogne. Il y a toujours
des anecdotes autour des meubles. Un client m’avait
confié un vieux secrétaire qui avait reçu une balle
pendant la Seconde Guerre mondiale. Je l’ai
restauré, en laissant la trace du projectile car ce
monsieur y tenait. Cela fait partie de l’histoire de
ce meuble. J’ai aussi deux boutiques aux Puces de
Saint- Ouen, où je suis spécialisé dans le mobilier
des Années 30. Ruhlmann, Leleu... Leur travail a
un succès fou en ce moment.»
Juan Gris, l’École de Paris... En 1998,
nous nous sommes installés à l’espace
Landowski pour devenir le « musée des
Années 30 » soutenu à ce moment-là par
Pierre Rosenberg, Jean Clair, Anne Pingeot, Bruno Foucart. La collection est
importante aujourd’hui et j’en suis très fier.
C’est un pari gagné ! Le musée est internationalement reconnu et nous exportons même
quelques expositions, comme Ruhlmann au Metropolitan Museum of art de New York ou Tamara
de Lempicka en Espagne et bientôt au Japon. »
le ministère de la Culture et qui comprend les
départements de la Sarthe, du Morbihan et du
Finistère. En ce moment, je restaure par exemple
la cathédrale du Mans, l’abbaye de l’Epau, le
château de Brest et la citadelle de Port-Louis.
Ces bâtiments sont de véritables témoins historiques et j’ai la chance de pouvoir m’inscrire
dans leur évolution. »
• Musée des Années 30
28, avenue André-Morizet - 01 55 18 53 00.
« Issu d’une dynastie de normaliens, je fus le 1er
à rompre une lignée de philosophes, mathématiciens et historiens ! J’ai fait l’École des Arts
appliqués, puis les Beaux-arts. Jean Prouvé fut
mon professeur. Une chance, une empreinte qui
me marque à jamais. Très attaché au patrimoine,
Marie-Suzanne de Ponthaud
Architecte en chef des monuments
historiques
• Établissements Marcel
102, rue de Billancourt - 01 46 04 43 56.
Emmanuel Bréon
conservateur en chef du Patrimoine
« Après une licence de droit, j’ai étudié l’histoire
de l’art jusqu’au DEA. Ce domaine m’intriguait
depuis toujours car j’avais grandi entouré des
portraits peints par mes ancêtres, les Dubufe.
J’ai commencé à travailler au musée municipal
de Boulogne-Billancourt en 1983. À l’époque,
nous étions installés à l’hôtel de ville. J’ai fait
mes premières recherches, et me suis rendu compte
de l’importance du patrimoine de la ville. Pour
initier une collection, j’ai contacté les familles
des artistes qui avaient vécu ici dans les années
30. Elles ont fait de nombreux dons, c’est ainsi
que le catalogue s’est peu à peu constitué. Le
musée a déménagé en 1987 à l’annexe Delory.
Nous avons pu y faire les premières expositions :
« Après le bac, j’ai fait l’École spéciale d’architecture. Le sujet de mon diplôme de fins d’études
a porté sur l’île Seguin et cela a été ma première
approche du patrimoine. J’ai ensuite travaillé
dans le cabinet d’un Architecte en chef des monuments historiques (ACMH), parce que ce domaine
m’intéressait beaucoup. Sur les chantiers, j’ai
alors découvert des métiers passionnants : tailleurs
de pierre, charpentiers, ferronniers, restaurateurs... Leur savoir-faire m’a fasciné. J’ai ensuite
passé le concours pour devenir à mon tour ACMH.
Nous sommes une cinquantaine pour toute la
France, dont deux femmes. Mon travail consiste
entre autres à diriger des études et des travaux
de restauration sur des monuments classés. Je suis là pour soigner ces édifices,
comme un médecin pour ses patients. Je
suis très souvent sur mes chantiers dans
la circonscription qui m’a été confiée par
• Cabinet de Ponthaud
59, rue de l’Ancienne-Mairie - 01 48 25 60 71.
Dominique Chatelet, architecte
j’ai œuvré pour le classement de BoulogneBillancourt comme Ville d’art et d’histoire, au
musée des Années 30, et à la restauration de
l’hôtel de ville de Tony Garnier. Nous avons
exhumé les travaux de Prouvé, alors inconnu
de tous. J’aime rester fidèle à l’esprit d’un bâtiment. Je construis aussi, s’inscrire dans les
contraintes des normes est toujours un exercice
extrêmement difficile, mais intellectuellement
enrichissant, un vrai combat entre inspiration
et obligation ! Récemment à Boulogne-Billancourt,
j’ai construit 40 logements rue Le-Corbusier,
l’occasion d’un clin d’œil au grand homme.
Lorsque je rêve un édifice, je prends en compte
le paysage, la géographie, l’environnement. Ainsi
j’ai fait une gare de fret à Roissy en linéaire,
s’inscrivant dans l’esprit du flux et de la trajectoire. Le projet s’élabore dans une complicité, jamais dans une rupture. Il est réussi si
l’œil est satisfait. »
• Dominique Chatelet
103, rue Gallieni - 01 46 03 38 92.
Propos recueillis par Anne-Laure Jardon
Les Journées du patrimoine à Boulogne-Billancourt
Samedi 15 et dimanche 16 septembre. Demandez le programme ! De nombreuses visites
guidées ou promenades sont proposées dans la ville : musée des Années 30, architecture
religieuse, parcours pédestre ou à vélo, visite des berges de la Seine en bateau... Insolite ou
plus classique, chaque Boulonnais peut découvrir la ville comme il le souhaite. Du sur-mesure !
• Retrouvez tout le programme dans le supplément culturel BBsortir et dans un dépliant
édité à cette occasion.
Renseignements au 01 55 18 53 00 et sur www.boulognebillancourt.com
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Conversion du regard
« Le handicap l’affaire de tous »
Du 25 au 30 septembre, se déroulera la quatrième édition de « Conversion du
regard », l’incontournable rendez-vous annuel de l’altérité (reconnaissance de
l’autre dans sa différence). Objectif de la manifestation : sensibiliser le public
Muriel Quentin-Broder, conseillère municipale
déléguée aux questions relevant du handicap,
entourée des deux médaillés de tandem aux
JO d’Atlanta, Jean-Louis Bertrand et Franck Miquard.
– et notamment les plus jeunes – à la situation des personnes handicapées et
aux difficultés qu’elles rencontrent, en proposant, sur plusieurs journées,
diverses activités, éducatives, ludiques, culturelles et sportives.
Pour Muriel Quentin-Broder, conseillère municipale déléguée aux questions relevant du handicap, pas de doute : « L’intégration des personnes en situation de handicap dans la ville doit
être l’affaire de tous. Elle demande l’implication
citoyenne de tous les habitants de la ville. » Alors,
pour que chacun en prenne conscience, la ville
invite les Boulonnais à une véritable « Conversion du regard ».
Une priorité : sensibiliser
à la question du handicap
Pour mieux comprendre l’autre, rien de tel
que de se mettre à sa place ! Parcours en canne
blanche et en fauteuil roulant, mais aussi toboggan et accro-branches les yeux bandés sont au
programme rue Paul-Constans (entre l’hôtel de
ville et l’espace Landowski), toute la journée
du mercredi 26 septembre. L’après-midi du
samedi 29 septembre sera, quant à lui, plus
axé « sport ». Comme l’année dernière, démonstrations et initiations se succèderont : circuit
en tandem les yeux bandés avec Jean-Louis
Bertrand et Franck Miquard, médaillés aux JO
d’Atlanta, circuit en module gonflable, matchs
handi-valides de basket et de foot à cinq, avec
le soutien de Val de Seine Basket et de Handisport 92, etc. L’association Valentin-Haüy, présente pour l’occasion, effectuera des démonstrations de pétanque adaptée aux malvoyants.
Seront également projetés sur écran géant les
tournois sportifs du collège-lycée ToulouseLautrec de Vaucresson, établissement qui
réunit élèves valides et handicapés moteur,
ainsi qu’un match de toreball.
« Nous devons reconnaissance et visibilité aux
personnes handicapées qui doivent trouver toute
leur place dans la ville et la société. Ces personnes ne demandent aucune condescendance,
aucune pitié, elles aspirent simplement à vivre
comme tout un chacun, dans la dignité, à disposer des mêmes droits », explique Muriel Quentin-Broder.
À noter cette année : les activités des mercredi
26 et samedi 29 seront dédiées aux enfants de
l’École des sports. Ils pourront ainsi expérimenter
– par créneau d’une demi-journée – soit les ateliers prévus la matinée soit ceux de l’après-midi.
La culture accessible
Démonstration du nouveau logiciel Vocal
Press, présentation de la Bibliothèque numé- Parcours en fauteuil roulant.
rique pour le handicap (BnH) – plateforme
nationale de prêt de livres numériques téléchargeables et chronodégradables permettant aux personnes handicapées d’accéder à
la lecture sur des supports numériques, primée
en mai dernier pour son action –, atelier pédagogique «livres audio» proposé à une classe
de 4e, ateliers d’écriture cunéiforme – animés
par le service des activités éducatives et culturelles du Louvre – et ateliers « langue des
signes » sont au programme à la bibliothèque
Landowski. Et « la culture » n’a pas dit son Parcours accro-branches.
dernier mot. Sont également
sculptée, cette année, La Baigneuse
prévus, des contes pour déficients
intellectuels (bibliothèque Lancouchée, de Charles Despiau, les
dowski), des séances de lecture
mercredi 26 et jeudi 27 septembre,
dans le noir (nef de l’espace Lande 13h45 à 17h. Cette visite sera
dowski), ainsi que la projection
suivie d’un atelier « terre » dans
en audiovision du film Un Long
l’atelier de Manuela Jossé, artiste
dimanche de fiançailles, de Jeanplasticienne. L’objectif de cette opéPierre Jeunet, le jeudi 27 septembre
ration : permettre aux non-voyants
à 14h. Et, à ne surtout pas mande mémoriser une œuvre (grands
quer, le dimanche 30 septembre à Visite tactile au
plans, articulations...) et de la
15h à l’amphithéâtre Landowski : musée des Années 30.
reproduire.
le spectacle de l’écrivain, mime et
• Sur réservation préalable
comédien malentendant, Joël Chalude, Je suis au 01 55 18 46 64.
sourd et je compte le rester !, suivi d’un débat,
avec la présence d’un interprète en langue Enfin, une exposition d’œuvres réalisées par
des signes et d’une signature de son livre.
les adultes de l’APEI – Le chemin vert et du
• Retrouvez l’intégralité du programme
Centre d’initiation pédagogique par le tradans BBsortir, p. 31.
vail et les loisirs et par les enfants de l’Externat médico-pédagogique de la Croix-Rouge
Le musée des Années 30 se joint également aura lieu durant toute la durée de l’opéraà la manifestation, en organisant pour les tion dans les permanences des maires adjoints
non-voyants une visite tactile à mains nues territoriaux.
d’une heure autour d’une œuvre en bronze
Marie Kouassi-Dehais
Le CCEJ (Conseil communal des enfants et des jeunes) s’implique
Les enfants du CCEJ ont réalisé un audit auprès des commerces et locaux situés dans le secteur route
de la Reine - rue du Château, permettant de mieux évaluer l’accessibilité des personnes à mobilité
réduite dans ces lieux fréquentés par le public. Les résultats de cette étude ont souligné le caractère
encore insuffisant de l’accessibilité à tous. S’ils l’acceptent, les commerçants prêts à mettre en œuvre
des dispositifs d’accès adaptés pourraient voir financer, par la mission handicap, la construction de
rampes amovibles facilitant l’accès à leur magasin aux personnes handicapées, et pourront dès lors
apposer sur leurs vitrines le logo « Conversion du regard » dessiné par les enfants du CCEJ.
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Aventure
Koh-Lanta saison 7
avec Filomène
Une Boulonnaise en finale ?
Marie-Filomène Mendonca, une Boulonnaise de 35 ans,
a été sélectionnée avec 15 autres candidats parmi 35 000
postulants venus de la France entière pour participer à
la saison 7 de l’aventure de téléréalité Koh-Lanta.
Présentée par Denis Brogniart sur TF1 le vendredi soir,
depuis le 29 juin, l’aventure continue jusqu’à miseptembre en présence de l’aventurière boulonnaise.
Ce beau brin de fille originaire du Cap Vert,
ex-agent d’assurance devenue hôtesse de l’air
depuis le mois de juillet, pensait avoir tout
imaginé. Tout, plutôt que participer à une
aventure télévisée au cœur d’une végétation
luxuriante et d’îles rocheuses entourées d’eaux
cristallines, mais aussi de faune et de flore
souvent hostiles. Et pourtant, élancée et tout
sourire, Marie-Filomène a été choisie parmi
35 000 candidats potentiels pour la 7e saison
de Koh-Lanta.
Un défi à relever
Comment cette jolie maniaque toute en nattes,
citadine jusqu’au bout des escarpins, maman
d’un petit Maymoun de six ans et d’une grande
Maeva de treize, qui déteste les muscles et la
saleté s’est-elle retrouvée dans cette équipée
de l’extrême ? Le plus simplement du monde,
pour relever le défi lancé à la cantonade par
son compagnon un soir de télé. «Tout a démarré
l’été dernier, quand il m’a dit en regardant KohLanta, que je serais incapable d’en faire autant.
Trop fille à maquillage et trop chichiteuse. Je
l’ai pris au premier degré. Le lendemain, avec
une amie, j’ai consulté le site de TF1 et déposé
ma candidature sans trop réfléchir, ni savoir ce
qui allait se passer. Tout s’est ensuite enchaîné
très vite, de septembre à janvier. L’inscription, les
castings téléphoniques, les castings filmés, la
sélection et le départ, le 5 février dernier, pour
le bout du monde avec les 15 autres candidats. »
Pour cela, il lui a fallu afficher une santé de
fer et un moral assorti et, surtout, une disponibilité minimum de 40 à 50 jours – notamment s’organiser avec son conjoint pour les
enfants – dans la perspective de la victoire...
Allez Filomène, dites-nous tout, ils sont
préparés comment les candidats ? « On ne
nous dit rien, pas plus
qu’à la famille. On sait
juste que l’on part,
sans savoir où, sans
portable, sans carte
bleue... juste le paquetage autorisé contenant le strict minimum*.
Après 20 heures d’avion, on se retrouve au bout
du monde, on vous emmène à bord d’un bateau
et on vous demande de sauter dans la mer au
milieu de nulle part pour rejoindre un radeau.
Là, vous vous dites encore, ce n’est pas vrai, c’est
pour les caméras. Mais, la nuit, sur l’île déserte
de Palawan, sans lit ni couverture, vous comprenez que le jeu c’est de mettre très vite en
marche l’instinct de survie. » Pas de nourriture,
pas de douche, de l’eau potable au puits en
quantité limitée, dormir par terre dans le
froid, sans condition d’hygiène, cela paraît
incroyable... « Pour une maniaque comme moi,
c’était juste inimaginable. Mais, c’est encore
pire que ça. Les cafards sont plus gros que partout ailleurs, les insectes plus voraces, il y a
des rats, des rampants, des serpents, des varans...
Il faut être endurant et fort, ce qui est très difficile quand on ne mange pas et que l’on dort peu.
Entre l’exercice et le manque de nourriture, j’ai
perdu neuf kilos ! Ce que vous voyez à la télé
est la stricte réalité. Ni plus ni moins. »
Philomène toujours à l’écran
Pour Filomène, qui est encore à l’écran jusqu’au dernier « conseil » désignant le vainqueur entre les deux finalistes (le suspense
reste entier !), mais qui est rentrée à Bou*1 pantalon, 1 short, 1 tee-shirt, 2 paires de chaussettes,
1 maillot de bain, 2 sous-vêtements, 1 paire de chaussures,
1 chapeau, 1 paire de lunettes de soleil et, si indispensable,
une autre pour la vue.
Boulogne~Billancourt
54
Information
septembre 2007
Marie-Filomène Mendonca et Denis Brogniart.
logne-Billancourt depuis le mois de mars, le
retour ressemblait à une épreuve supplémentaire. « Pendant plus d’un mois là-bas, vous
avez l’impression d’être dans une autre vie. C’est
pratiquement impossible d’expliquer à nos proches
ce que l’on a vécu sur place, il y a un trop grand
décalage. Heureusement, la production ne nous
laisse pas tomber et au retour elle continue à
nous suivre. Physiquement aussi j’ai changé,
j’ai dû l’expliquer à mes enfants. En souvenir
des jours de faim, je me suis mise à leur faire des
pancakes tous les matins pour leur petit déjeuner, jusqu’au jour où mon fils m’a dit, maman
tu es un robot, j’adore les pancakes mais j’adore
encore plus ma mère !»
On peut alors se demander si l’appât du
gain – 100 000 € pour le gagnant de l’épreuve
finale – représente une motivation suffisante
pour renouveler ce type d’expérience. Pour
Filomène, c’est clair, c’est non. « C’est une
merveilleuse aventure humaine, mais c’est un
vrai choc après lequel il faut se réadapter. C’est
quelque chose que l’on ne vit qu’une fois, car
c’est un jeu sans en être un. Ce que nous
montrons à la caméra, c’est nous-mêmes. Quand
on sait ce que cela représente comme investissement psychologique, on ne peut pas le faire
uniquement pour l’argent. » Les arbres n’atteignent jamais le ciel, les gains non plus.
Amélia Vilar Del Peso
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Sport
La Coupe du Monde de Rugby 2007
pose ses crampons en ville
C’est l’événement sportif de l’année : la Coupe du Monde de Rugby se
déroule en France du 7 septembre au 20 octobre 2007. Quatre matchs
seront disputés au stade du Parc des Princes. Coup d’envoi !
Entre la ville et le rugby, c’est une vieille histoire. Avec une section présente à BoulogneBillancourt depuis 1935 et l’ACBB-rugby
fondée en 1943. Fort de plus de 600 adhérents, l’ACBB-rugby est actuellement le premier club des Hauts-de-Seine et le troisième
d’Île-de-France. « Pour notre section, c’est
d’abord une fierté de recevoir les meilleures
équipes mondiales sur notre terrain. Ensuite,
nous constatons, depuis mai dernier, un afflux
de demandes d’inscriptions, relate Stéphane
Greggory, président de l’ACBB-rugby. Nos
objectifs pour l’année à venir ? La labellisation
de notre École de rugby et la montée en fédérale 2 de notre équipe seniors. » Enfin, cette
Coupe du Monde, « a permis d’accélérer la
remise à neuf de toutes les installations du stade
du Saut-du-Loup (vestiaires, salle de musculation...), poursuit Cédric Daclinat, entraîneur
de la section boulonnaise. L’avantage pour
nous ? Une manifestation d’une telle importance ne peut que médiatiser ce sport : si aujourd’hui, nous comptons quelque 300 enfants parmi
nos adhérents, cet événement va indéniablement
faire davantage connaître notre discipline
sportive ! »
par son président, Bernard Lapasset et la ville,
représentée par son maire, Pierre-Mathieu
Duhamel. L’objectif de cette convention ? La
mise à disposition de différents équipements
sportifs municipaux tout au long de la compétition. Ainsi, pendant les phases qualificatives, les internationaux irlandais prendront
leur quartier au stade du Saut-du-Loup à deux
reprises pendant trois jours : une première
fois avant leur match prévu contre les Français le 21 septembre, une deuxième fois avant
la rencontre programmée contre les Argentins, le 30 septembre. Les rugbymen auront
accès à la piscine municipale pour les séances
de récupération, à une salle de musculation
pour la préparation physique et au gymnase
Paul-Souriau en cas de fortes intempéries.
Enfin, pendant les phases finales du 30 septembre au 21 octobre, Boulogne-Billancourt
accueillera une équipe en configuration dite
Sabine Dusch
Calendrier des matchs
au Parc des Princes
9 septembre à 16h : Afrique du Sud - Samoa.
19 septembre à 20h : Italie - Portugal.
28 septembre à 21h : Angleterre - Tonga.
30 septembre à 17h : Irlande - Argentine.
19 octobre à 21h : Finale de bronze.
Des joueurs internationaux
accueillis à Boulogne-Billancourt
En raison de sa proximité avec le Parc des
Princes et la qualité de ses infrastructures
sportives, le comité d’organisation de la Coupe
du Monde de Rugby 2007 a retenu BoulogneBillancourt comme site d’accueil pendant
cette compétition internationale. Dans ce
cadre, une convention a été signée en juin
dernier entre le Groupement d’intérêt public
Coupe du Monde de Rugby 2007, représenté
« camp de base », c’est-à-dire pour la totalité
des entraînements jusqu’à la finale. À ce stade
de la compétition, Boulogne-Billancourt
deviendra inévitablement...« l’hôte » de l’élite
du rugby mondial !
La Coupe du Monde en chiffres
Une convention a été signée en juin entre le
Groupement d’intérêt public Coupe du Monde de
Rugby 2007, représenté par son président, Bernard
Lapasset et la ville, représentée par son maire,
Pierre-Mathieu Duhamel.
20 équipes réparties en 4 poules.
44 jours de compétition.
48 matches, dont 42 dans 10 villes
françaises (5 à Paris dont la petite finale).
2,4 millions de places et 6 matchs
au Royaume-Uni.
350 000 touristes étrangers attendus.
• Plus d’informations
Voir : rugbyworldcup.com
France-Irlande sur écran géant
Christophe Dominici, star du ballon ovale et Boulonnais
« Dans l’espoir de commencer une nouvelle vie, j’ai choisi une maison à Boulogne-Billancourt.
Et celle-ci s’est soudainement affaissée sur un sol un peu trop sablonneux. Quand la mairie
est intervenue avec un outillage impressionnant pour renforcer les fondations, j’ai été rassuré.
J’ai su qu’il n’y aurait plus de glissement de terrain tant que je resterais dans cette maison
qui me protège. » Ainsi s’achève le livre Bleu à l’âme écrit par un résidant boulonnais notoire
qui n’est autre que le célèbre sportif Christophe Dominici ! L’ailier international du Stade Français
défend actuellement les couleurs de la France pour la Coupe du Monde de Rugby 2007.
• Bleu à l’âme aux éditions Le Cherche-midi, 303 pages, 18 €.
La ville met en place un écran géant à la
patinoire pour la retransmission du dernier
match de poule de l’équipe de France.
Match décisif pour connaître les qualifiés
des quarts de finale.
• Patinoire, 1, rue Victor-Griffuelhes.
Vendredi 21 septembre à partir de 20h,
match à 21h. Entrée libre dans la limite
des places disponibles.
Boulogne~Billancourt
Information
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La ville
Brèves sports
Un champion du monde
de tennis au TCBB
C’est la Turquie qui, cette année, a accueilli
la très réputée Fred Perry Cup de tennis, du
21 au 29 avril dernier. 68 courts, donnant
tous sur l’exceptionnelle baie d’Antalya, ont
vu défiler les joueurs des 21 pays qualifiés –
dont la France – pour les championnats du
monde de tennis, catégorie vétérans (35-40
ans, 40-45 ans, 45-50 ans et 50-55 ans).
Ce sont les quatre joueurs de l’équipe de
France des plus de 50 ans qui ont remporté
le championnat du monde par équipe, après
avoir battu l’Allemagne en quart de finale,
l’Australie en demi-finale et les États-Unis en
finale. Parmi eux, Philippe Joliot, le directeur du TCBB (Tennis club de BoulogneBillancourt) qui a également remporté les
championnats de France individuels des plus
de 50 ans à Roland-Garros, en juillet.
Les joueurs de l’équipe de France des plus de
50 ans, grands vainqueurs de Fred Perry Cup
de tennis 2007. À gauche, Philippe Joliot du TCBB.
13e édition de l’Open ISCPA
Comme chaque année, l’open ISCPA organisé
par des étudiants de l’Institut des médias de
Paris (ISCPA) se déroule au Tennis club de
Boulogne-Billancourt (TCBB). La 13e édition
du tournoi se tient du 17 au 28 septembre sous
le parrainage de Lionel Chamoulaud et MarieLaure Augry. Auparavant réservée aux journalistes, la compétition s’élargit aux professionnels de tous les médias mais aussi aux
femmes ! Le concept de l’open ne change pas :
détente et convivialité pour favoriser la rencontre entre les professionnels du monde des
médias et les étudiants.
• TCBB, du 17 au 28 septembre,
site de Longchamp, 19, bd Anatole-France.
Championnats de France
de canoë-kayak
Deux Boulonnais sont arrivés en 2e position
au championnat de France de canoë-kayak
disputé à Poses, dans l’Eure, le 15 juillet dernier. Podium en kayak à deux sur 500 m : 1er
Jérémy Barberon / Sébastien Jouve (Rouen)
en 1:27.07; 2e Olivier Boukpeti / Boris Saunier (Boulogne-Billancourt) en 1:28.76
et 3e Vincent Le Crubier / Jean Benoît Safrano
(Saint-Grégoire) en 1:29.52.
Infos pratiques
Triathlon
un sport
à découvrir
Avec le triathlon,
l’ACBB propose un
sport ludique pour les enfants à partir
de sept ans qui aiment nager, pédaler et courir.
Ce sport d’endurance consiste à enchaîner
dans l’ordre suivant : la nage libre, le cyclisme
et la course à pied. Il existe différentes distances adaptées à tous les âges et à tous les
niveaux de pratique (loisir ou compétition).
Le triathlon est devenu une discipline olympique depuis les derniers jeux de Sydney.
• Renseignements et inscriptions :
06 83 58 76 67.
Plongée découverte
baptêmes gratuits
Le club de plongée Les Scubabous reconduit
cette année l’opération de baptêmes gratuits
dans la piscine de Boulogne-Billancourt les
15 et 16 septembre. Les inscriptions se font
au stand Les Scubabous sur le Forum des
activités, à l’hôtel de ville les 8 et 9 septembre.
Chaque année cette initiative permet à de
nombreux Boulonnais de s’initier seuls ou en
famille à ce sport loisir accessible dès l’âge
de 8 ans. Le matériel complet est fourni et
un diplôme remis à chaque baptisé. L’encadrement est composé de moniteurs certifiés
et d’un médecin de plongée qui répondent à
toutes vos questions.
Des défibrillateurs pour lutter
contre la mort subite
Avec près de 60 000 victimes chaque année en France, la lutte contre
la mort subite cardiaque est devenue un des grands enjeux de santé
publique. Le plus souvent provoquée par une fibrillation ventriculaire, qui
n’est autre qu’une désorganisation de l’activité électrique du cœur, la mort
subite peut frapper n’importe qui, n’importe où, n’importe quand. Quand
elle survient, le seul moyen de sauver la vie est un choc électrique qui doit
être délivré dans les quatre premières minutes. L’installation systématique
de défibrillateurs automatisés accessibles au public, dans les entreprises,
les collectivités, les lycées, les grands magasins... permettraient de sauver
des vies en attendant les secours qui mettent en moyenne 15 minutes pour
arriver. Une formation d’environ 45 minutes est suffisante pour apprendre
à pratiquer le massage cardiaque et à utiliser l’appareil. De nombreuses
entreprises et collectivités locales se sont dotées de cet appareil. La mairie
de Boulogne-Billancourt en possède désormais dix (à l’hôtel de ville,
au centre Georges-Gorse, à l’espace Landowski, au stade Le-Gallo,
au gymnase des Dominicaines, à la Maison médicale de garde, sur les deux
marchés et dans deux véhicules de la police municipale). Comme l’a
rappelé Alex Türk, sénateur du Nord et président de la CNIL, qui fait
campagne pour l’installation de défibrillateurs à grande échelle, présent le
19 juillet à Boulogne-Billancourt, « L’objectif est de sauver environ 5 000 vies
de plus par an par un geste simple à la portée de tous. L’idéal serait de
disposer dans chaque ville française d’un appareil pour mille habitants ».
Le président du groupe Premium, Jean-Claude Fillaud, qui recevait le
sénateur du Nord, en a lui-même acquis huit, dont six à destination de
son entreprise boulonnaise. Il a fait don des deux autres à une maison
de retraite d’anciens combattants des départements de l’Indre et de la
Vienne et à la mairie de Mérigny (Indre).
De gauche à droite,
Alex Türk présentant le
défibrillateur fabriqué
par la société
boulonnaise Medtronic,
Éric Vincent, conseiller
municipal chargé
de l’Emploi, Fatima
Cardetas, maire
adjointe territoriale et
Jean-Claude Fillaud,
président du
groupe Premium.
• Samedi 15 et dimanche 16 septembre entre
10h et 13h. Piscine de Boulogne-Billancourt.
165, rue du Vieux-Pont-de-Sèvres.
Renseignement au 01 46 05 17 52.
Le plein de médailles
pour trois fonctionnaires boulonnais
Trois agents de la ville ont participé aux Jeux
européens d’entreprise organisés à Aalborg
au Danemark du 27 juin au 1er juillet dernier.
Cette compétition internationale rassemble tous
les deux ans près de 6 000 participants et plus
de 20 pays autour d’une vingtaine de disciplines
sportives. Sabine Coroller, inspecteur de salubrité, Darry Fontaine, responsable de la serrurerie, et Monique Achille de la direction
de la Communication à la mairie de Boulogne-Billancourt se sont distingués en athlétisme et en sont revenus avec dix médailles
de toutes les couleurs. Une en or, six en argent
et deux de bronze... Qui dit mieux ?
Sabine Coroller, Monique Achille et Darry
Fontaine ont reçu les encouragements du maire,
Pierre-Mathieu Duhamel, le jour du départ.
Campagne de dépistage
du cancer du colon
Le dépistage organisé du cancer du colon, qui existait déjà dans
23 départements, s’applique désormais à 14 nouveaux départements,
dont le nôtre. Préconisé par le Plan cancer pour diminuer la mortalité
liée à cette affection, la légitimité de l’organisation de cette campagne
a été validée et figure parmi les objectifs définis dans le Plan régional
de santé publique d’Île-de-France.
C’est la structure de gestion ADK 92, impliquée actuellement au niveau
du dépistage organisé du cancer du sein, qui prend en charge cette
campagne. Ce dépistage s’adresse aux hommes et aux femmes de
50 à 74 ans, sans antécédents médicaux ou familiaux particuliers.
Les personnes concernées vont être invitées, par courrier, à se rapprocher
de leur médecin généraliste qui leur remettra gracieusement un test
Hemoccult très simple à utiliser. Ce test permet de dépister un saignement
occulte d’origine digestive pouvant être en rapport avec une lésion
bénigne ou maligne de l’appareil digestif.
Cette invitation sera répétée tous les deux ans dans les limites d’âge fixées.
ADK 92 met en place un stand d’information sur le marché Escudier-JeanJaurès le dimanche 23 septembre 2007. La Ligue contre le cancer est
associée à cette action.
Boulogne~Billancourt
Information
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