Instrumentation de Focus-Group dans la Co-Conception de
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Instrumentation de Focus-Group dans la Co-Conception de
Instrumentation de Focus-Group dans la Co-Conception de Systèmes Mixtes Emmanuel Dubois (1), Cédric Bach (123), Guillaume Gauffre (1), Syrine Charfi (1), Pascal Salembier (3) (1) IRIT - LIIHS 118, route de Narbonne 31062, Toulouse, France {nom.prénom}@irit.fr (2) Metapages 29 grande rue Nazareth 31000, Toulouse, France [email protected] RESUME Cet article introduit une articulation entre un modèle "formel" de description de l'interaction et la technique "informelle" du Focus-Group, dans un processus de coconception de systèmes mixtes. Ce processus articulé constitue un support à l'exploration systématique des techniques d'interaction mixtes envisageables. Il offre également une aide à la structuration des résultats du Focus-Group sous une forme directement réutilisable par un outil d’aide à la conception de systèmes mixtes. MOTS CLES : focus-group, recueil de besoins, co- conception de systèmes mixtes. ABSTRACT This paper introduces and illustrates a process that integrates Focus-Group into early phases of a mixed systems design process. This process supports the systematic exploration of mixed interaction design solutions and offers a framework to present data collected in a FocusGroup. We also present a connection between this process and an existing tool for the design of mixed systems. CATEGORIES AND SUBJECT DESCRIPTORS: D.2.1 [Software Engineering]: Requiments/Specifications | Elicitation methods. H.5.2 [Information Interfaces and Presentation]: User Interfaces| Theory and methods. GENERAL TERMS: Design focus-group, requirements collection, Mixed systems co-design. KEYWORDS: INTRODUCTION La rencontre entre les réalités formelles de la conception informatique et l'expression plus informelle des besoins et désirs des utilisateurs pose des problèmes de traduction classiquement identifiés. Les nombreuses variantes (3) IRIT - GRIC 118, route de Narbonne 31062, Toulouse, France [email protected] développées autour du paradigme de la conception centrée utilisateur ("Cultural Probes" [11], scénarii [9], maquettage « low-fi ») donnent à penser que la créativité en terme d’IHM se situe plutôt du côté des méthodes "informelles" que du côté des méthodes "formelles". En effet les méthodes informelles s’appuient sur des mécanismes projectifs efficaces pour susciter ou révéler les désirs ou besoins des utilisateurs. Les méthodes formelles de l’IHM sont quant à elles très performantes pour délimiter un nombre de cas possibles ou de types d’interactions, mais leur haut niveau d’abstraction les rend peu adaptées à la transcription de leurs analyses vers des situations d’usages compatibles avec les attentes des futurs utilisateurs. L’articulation des pouvoirs topologiques des méthodes formelles et des pouvoirs révélateurs des méthodes informelles constitue donc un enjeu critique. A l'image de la simulation participative [6], l'articulation de ces deux principales tendances permettrait d'accroître leurs apports respectifs et d'ouvrir l'espace de conception en multipliant les situations interactives candidates à une implémentation. Ce type d’articulation semble particulièrement utile à l’exploration des techniques d’interaction pour les systèmes mixtes, systèmes interactifs combinant mondes physique et numérique [4]. En effet, une des techniques informelles utilisable pour générer des idées de conception est le Focus-Group : elle s'appuie sur une liste de points à aborder [7], support à la créativité des participants. Les systèmes mixtes étant encore peu familiers des utilisateurs, l'identification des points à aborder lors du Focus-Group est capitale. Mais seule une approche formelle de description de situations mixtes peut exploiter la richesse des possibilités et la complexité de telles situations d'interactions. Un support à la réflexion et à la créativité des participants doit donc s'appuyer sur une telle méthode. A ces fins, nous présentons et illustrons dix étapes articulant la notation ASUR (Adapter, System, User, Real objects) [4] au sein d'un Focus-Group. ÉTAPES D'UN ASUR / FOCUS-GROUP Étape 1 : Décrire le contexte de la séance Réserver cet espace pour la notice de copyright Le contexte d'un ASUR-Focus-Group se compose du modèle de conception utilisé, le modèle ASUR, et de la description du domaine d’application pour laquelle une technique d'interaction augmentée doit être conçue. Dans notre cas, un Muséum d’Histoire Naturelle souhaite s'appuyer sur un système mixte pour une exposition. Ces aspects sont introduits et adaptés aux connaissances des participants par le modérateur. Le modèle ASUR offre un moyen de description des différentes facettes de l’interaction d’un utilisateur avec un système mixte au cours de la réalisation d’une tâche. Ce modèle identifie trois types de composants impliqués dans une interaction mixte en plus de l’utilisateur U ; • Étape 3 : Identifier les concepts manipulés Tout comme dans un processus de conception d'IHM traditionnelle, il est nécessaire d'identifier les concepts du domaine. Dans le cas des systèmes mixtes, les concepts manipulables peuvent être : • • Numériques : ce sont des concepts du domaine ou des concepts d'IHM (navigation,feedback, …) ; Physiques : ce sont des concepts du domaine ou des outils de réalisation de la tâche (table, briques, …). les objets physiques R, objet de la tâche, RObject, ou objet utilisé pour réaliser la tâche RTool ; les objets numériques S, objet de la tâche, SObject, ou objet agissant sur d'autres objets numériques, STool, ou encore SInfo ; les adaptateurs A : AIn en entrée et AOut en sortie, ils relient les mondes physique et numérique. Certaines approches évoquent l'existence d'objets mixtes [2, 3]. Selon notre point de vue, ces objets mixtes n'ont d'existence que pour l'utilisateur qui les manipule : son interaction avec l'objet est mixte, mais l'objet demeure physique ou numérique. Nous parlerons donc d'interaction mixte lorsqu’une combinaison d'objets physiques et numériques est impliquée dans l'interaction. Des échanges de données entre ces composants, lors de la réalisation de la tâche, sont représentés par les relations. Des caractéristiques complètent ce modèle : par exemple le sens de perception et le rôle pour les composants et, le langage pour les relations. La sémantique de ce modèle est entièrement décrite dans le méta-modèle ASUR [5] dont une représentation graphique simplifiée servira de support à la réflexion des participants. À partir d'une décomposition de la tâche à un grain compatible avec ASUR, les concepts pertinents pour la réalisation de celle-ci émergent facilement. D'autres pourront émerger suivant les options étudiées dans les étapes 7 à 10 : l'utilisation itérative de ce processus permettra alors de les intégrer dans l'étape 3. Il revient au modérateur de les révéler, les participants l’assistant alors en précisant la définition du concept. Dans notre exemple, ce sont : les trois espèces (A1, A2 et Aref), les caractères phylogénétiques et les deux déclencheurs. Les étapes suivantes du processus devront être appliquées à chaque soustâches identifiée par l'étape 2. Nous n’illustrerons ici que la première sous-tâche : choix d'une espèce. • • Le domaine d’application : La classification phylogénétique du vivant. Notre cas d'étude a pour objectif d'explorer les différentes formes d'interaction mixte possibles entre un utilisateur et une "boite à comparaison" [1]. Cette application est une série de cinq expériences interactives qui consistent à comparer deux espèces en analysant la communauté de leurs caractères phylogénétiques avec une troisième espèce de référence. Étape 2 : Analyser la tâche Commune à toutes les méthodes de conception d'IHM, cette étape, réalisée par les participants et animée par le modérateur, est d'autant plus utile ici que le modèle ASUR décrit l'interaction d'un utilisateur avec un système mixte dans le cadre de la réalisation d'une tâche. Il est donc capital de définir avec les participants une décomposition claire de la tâche de l'utilisateur final dans le cadre du domaine d'application choisi et ce à l'aide d'une méthode adaptée [8]. Le modérateur doit en outre veiller à ce que la granularité de la décomposition proposée soit adaptée à l'utilisation du modèle ASUR. Dans notre cas, la tâche est la comparaison de caractères phylogénétiques d’un triplet d'espèces et comprend 3 soustâches séquentielles : • • • Choisir une espèce A parmi deux : A1 et A2 ; Comparer l’espèce sélectionnée à une espèce de référence, Aref (déclencher puis observer) ; Déclencher la suite. Étape 4 : Identifier les données transmises au monde physique Les systèmes mixtes servant de ponts entre les mondes physiques et numériques, les entrées/sorties correspondent à des transferts de données d'un monde à l'autre et sont technologiquement et/ou spatialement distinctes. Cette étape met donc en évidence les données numériques qui devront être rendues perceptibles au cours de chaque sous-tâche. Le modérateur doit veiller à ce que le mode de transfert (projection, son, etc.) ne soit pas débattu ici. Il doit également s'assurer que chacun des concepts numériques identifiés dans l'étape 3 est rendu perceptible dans le monde physique dans au moins une sous-tâche. Dans la première sous-tâche de notre illustration, les données transmises correspondent aux espèces présentées à l’utilisateur final. Étape 5 : Identifier les données transmises au système Suite à l'étape 4, le modérateur identifie avec les participants et pour chaque sous-tâche, les données qui doivent être transmises au système informatique associé. Sans évoquer la nature des transferts de données, il convient de recenser les données provenant de l'utilisateur (saisie, position), du monde physique (objet, conditions envi- ronnementales) ou d'un autre système informatique. Dans notre illustration, l'information transmise au système est le résultat du choix de l'espèce (A1 ou A2). Dans le processus de conception d'IHM traditionnelle, il s'agit ensuite de définir le modèle de l'interaction : la correspondance entre objets du domaine (étape 3) et objets d'interaction. Pour un système mixte, les objets d'interaction possibles étant multiples, l'utilisation du modèle "formel" ASUR dans les étapes suivantes constitue un support à la créativité et à la réflexion des participants. Étape 6 : Identifier les composants S et le type ASUR Cette étape se concentre sur les concepts numériques manipulés par chaque sous-tâche et consiste à définir le type du composant numérique, dans les termes de la notation ASUR. Il peut donc s'agir de : • • • L'objet numérique de la tâche (Sobject) Un objet numérique d'information (Sinfo) représentant un décor, une aide, une donnée, un feedback d'interaction. Un outil numérique (Stool), c.-à-d. un objet numérique dont l'état a un impact sur d'autres objets numériques (paramètres, déclencheurs). En fonction du type de composant numérique, certaines caractéristiques ASUR peuvent déjà être retenues ou écartées, facilitant ainsi la modération de la séance. De plus, si aucun objet numérique de la tâche n'a été identifié, il convient d'identifier parmi l'objet de la tâche parmi les objets physiques. Tous les autres objets physiques sont alors des outils. Dans notre cas d'étude, l'objet de la sous-tâche (Sobject) est l'espèce à sélectionner (A1). A2 et Aref sont des Sinfo. A cette étape de conception, aucun objet physique n'est encore identifié. Étape 7 : Identifier les composants A et le type ASUR Cette étape a pour but d'identifier les dispositifs d'entréesortie requis pour transmettre les données au monde physique (cf. étape 4) et celles transmises au système (cf. étape 5). Dans le modèle ASUR, ces dispositifs constituent les adaptateurs 1) en entrée, pour transmettre des données de l'utilisateur et du monde physique vers le systèmes, ou 2) en sortie, pour transmettre des données du système vers l'utilisateur et les objets du monde physique. Par défaut, un adaptateur est associé à chaque transmission de données mais des regroupements peuvent être envisagés dès cette étape ou au cours des étapes suivantes. Étape 8 : Caractériser les transmissions de données au monde physique (AOut Æ xx) Pour chaque transmission de données au monde physique (étape 4), un adaptateur de sortie a été identifié par les participants (étape 7) ainsi qu'une relation entre cet adaptateur et une entité physique (étape 4). Dans cette étape le modérateur incite les participants à envisager les différentes formes selon lesquelles les transferts de données peuvent être réalisés. En s'appuyant sur le modèle ASUR, les participants peuvent explorer toutes les valeurs possibles de toutes les caractéristiques ASUR de l'adaptateur et de la relation [5]. Or, les caractéristiques des adaptateurs ASUR ont une influence sur celles des relations ASUR qui leur sont connectées : par exemple le langage d'une relation ne peut être graphique si la modalité perceptive associée à l'adaptateur est l'ouïe. Afin d'organiser les solutions retenues, une grille support à la collecte des résultats du Focus Group, est associée à cette étape. Elle repose sur l'identification d'une caractéristique ASUR prépondérante d'un adaptateur, c.-à-d. une caractéristique dont la valeur fixe des contraintes fortes sur les caractéristiques ASUR des composants et relations ASUR liés à cet adaptateur. Prenons par exemple la modalité perceptive associée à l'adaptateur porteur de l'espèce A1. Pour chaque valeur possible de cette caractéristique prépondérante d'un adaptateur, une grille de résultats recense les valeurs possibles des caractéristiques ASUR des composants et relations liés à cet adaptateur. Si nous retenons la modalité visuelle par exemple, le langage de la relation entre cet adaptateur et l'utilisateur pourra être graphique, textuel, vidéo, etc. mais ni un son ni une force, il sera donc inutile d’explorer ces possibilités lors du Focus-Group. Le résultat de cette étape est donc constitué d'une série de tableaux. Chaque tableau est associé à une valeur d'une caractéristique prépondérante d'un adaptateur. Chaque ligne du tableau contient les valeurs définies pour les autres caractéristiques de l'adaptateur et de la relation, le choix éventuel des concepteurs vis-à-vis de cette solution (refusée, conservée, illustrée), le motif du choix ou l'illustration et une pondération fournie par l'équipe de conception Cette étape permet 1) d'écarter certaines combinaisons (incompatibilité, raison environnementale, décision des concepteurs), 2) d'illustrer des combinaisons de caractéristiques (exemples existants, suggestion de technologies, etc.) et, 3) de retenir des combinaisons de caractéristiques sans illustration. Le couplage avec le modèle ASUR assure donc une aide à l'exploration mais aussi à la structuration du résultat du Focus Group. Étape 9 : Caractériser les transmissions de données au monde numérique (xx Æ AIn et AInÆS) Pour chaque transmission de données au monde numérique (étape 5), un adaptateur d'entrée a été identifié (étape 7) ainsi qu'une relation entre un objet physique et cet adaptateur (étape 5). Le déroulement de cette étape est donc tout à fait similaire à l'étape précédente mais concerne un échange de données inverse : du monde physique vers le monde numérique. Les mêmes grilles de résultats que celles de l'étape précédente sont utilisées pour collecter et structurer les résultats de cette étape. Étape 10 : « Casser » les relations xxÆAIn, AInÆS, AOutÆxx et (apparition de R/STool) Dans cette dernière étape, l'objectif est d'intercaler de nouveaux composants ASUR entre les adaptateurs et l'utilisateur ou entre les adaptateurs et les concepts numériques. "Casser ces relations" revient à insérer un outil et à augmenter l’espace de conception: par exemple l'utilisateur ne communique plus directement à l'adaptateur d'entrée par le biais de geste, mais il manipule une "baguette" dont l'extrémité est localisée par l'adaptateur. Pour chaque insertion proposée, il est alors nécessaire de reprendre le processus à l'étapes 8. conception en cours de développement. Outre cette articulation avec les étapes complémentaires du processus de développement d'un système mixte, des affinements du Focus-Group dirigé sont nécessaires pour guider l'exploration des multiples caractéristiques ASUR dans les étapes 8 et 9. Cet affinement pourrait par exemple s'appuyer sur l'ordre dans lequel les différentes caractéristiques doivent être abordées. REMERCIEMENTS Ces travaux sont financièrement soutenus par la Direction de la Recherche de la Région Midi-Pyrénées dans le cadre du projet ProtoPraxis. Bilan La mise en œuvre de ce processus permet donc de couvrir les principaux modèles habituellement pris en compte dans la conception d'une IHM : modèle de la tâche (étape 2), du domaine (étape 3), de la présentation et du dialogue (étapes 4 à 9). Toutefois, il est limité à l'étude d'une sous-tâche bien cernée d'une situation d'interaction. Appréhender une interaction globale avec un système mixte nécessitera donc plusieurs itérations. BIBLIOGRAPHIE CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Nous avons présenté un couplage entre une approche formelle de conception et la technique informelle du Focus-Group dans le cadre de la conception de systèmes mixtes. L'utilisation du modèle formel a permis d'associer au Focus Group une liste de points à aborder dans ce contexte particulier, pour guider les participants et stimuler leur créativité. Ce couplage nous a également amené à définir un format structuré de recueil des données produites au cours d'un ASUR-Focus-Group. L'intérêt de ce couplage est double. Tout d'abord le processus offre un cadre favorisant l'implication d'experts de différents domaine et la génération d'idées chez les participants, tout en structurant le déroulement de cette séance. Par ailleurs, il conduit à une structuration des résultats qui favorise l'articulation de techniques de conception [1] en permettant l'exploitation des résultats par des outils de conception complémentaires. Par exemple, les grilles de résultats construites aux étapes 8, 9 et 10 pourront servir de base à la définition de "pattern" ASUR dans GUIDE-ME, l'outil de manipulation du modèle ASUR [10]. Ces patterns sont des groupements prédéfinis de composants et relations ASUR et de leurs caractéristiques. Associer plusieurs patterns issus de ces étapes conduira alors à la définition d'un modèle ASUR complet satisfaisant les besoins de la tâche considérée. L'étude et la définition de critères de combinaisons de patterns complétera donc l'identification de ces patterns et offrira ainsi un moyen de coupler fortement les résultats du Focus-Group et les étapes de conception et d'implémentation suivantes. Par ailleurs l'expression de ces tableaux de résultats sous la forme de scénario pourrait également être étudiée pour rejoindre des approches de 1. Bach, C., Salembier, P., Dubois, E. (2006). Coconception d'expériences interactives augmentées dédiées aux situations muséales, IHM'06, Montréal. 2. Chalon, R., David, B. (2004) IRVO: an Architectural Model for collaborative interaction in Mixed Reality environments. Workshop MIXER'04, IUICADUI’04, Funchal, p. 35-42. 3. Coutrix, C., Nigay, L., Renevier, P. (2005). Modèle d'interaction mixte : la RM à la lumière des modalités d'interaction, UbiMob'05, Grenoble, p. 153-160. 4. Dubois, E., Mansoux, B., Bach, C., Scapin, D.L., Masserey, G., Viala, J. (2004). Un modèle préliminaire du domaine des systèmes mixtes. IHM'04, Namur, ACM. 5. Dupuy-Chessa, S., Dubois, E., (2005). Requirements and Impacts of Model Driven Engineering on Mixed Systems Design, IDM'05, Paris, p. 43-54. 6. Guyot, P., Drogoul, A., Lemaître, C. (2005). Using emergence in participatory simulations to design multi-agent systems. AAMAS’05, Utrecht. 5 pages. 7. Krueger, R.A., Casey, M.A. (2000). Focus Groups: A Practical Guide for Applied Research, Sage Publication Publisher, 320 pages. 8. Lucquiaud, V. (2005), Sémantique et outil pour la modélisation des tâches utilisateur: N-MDA, Thèse en informatique, Université de Poitiers, LISI/ENSMA, Decembre 2005 9. Nigay, L., Salembier, P., Marchand, T., Renevier, P., Pasqualetti, L. (2002). Mobile and Collaborative Augmented Reality: A Scenario based design approach. Mobile HCI'02, Pisa, LNCS Springer. 10. Viala, J., Dubois, E., Gray, P.D. (2004). GUIDEME : Environnement graphique de manipulation de la notation ASUR. 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