LE TRAIN DES ÉQUIPAGES

Transcription

LE TRAIN DES ÉQUIPAGES
L E TRAIN DES ÉQUIPAGES
En 1870, à la veille des hostilités, le « service des équipages militaires» est classé dans les
troupes d’administration “ ressortissant à la 5e direction : administration » du ministère de la
Guerre. Il comporte un établissement impérial (direction centrale des parcs, et parcs), quatre
compagnies d’ouvriers constructeurs, un escadron du train de la garde impériale et trois régiments
du train articulés en seize compagnies. Peu après la fin des hostilités, les parcs et ateliers de
réparation sont rattachés aux établissements d’artillerie (décret du 19 juillet 1871). En revanche,
l’organisation des troupes reste sensiblement la même ; les quatre compagnies d’ouvriers
constructeurs subsistent, l’escadron de la garde demeure en changeant d’étiquette ; le nombre des
compagnies de chacun des trois régiments, augmenté pendant la guerre, est ramené à seize.
Une modification importante est apportée à ce système par un décret du 1er mai 1873 ; celui-ci
porte le nombre des régiments à quatre, comportant un état-major et seize compagnies, elles-mêmes
groupées en trois escadrons dont un en Algérie ; les escadrons forment corps administrativement.
Cette notion d’escadron semble dans l’esprit de la loi d’organisation générale de l’armée, du 24
juillet 1873, qui prévoit un escadron du train des équipages militaires dans la composition de
chaque corps d’armée.
Dans le même esprit, la loi du 13 mars 1875 consacre la disparition des régiments en spécifiant
que le train des équipages militaires comprend vingt escadrons à trois compagnies, tous en France,
auxquels sont rattachées, pour l’administration, des compagnies mixtes stationnées en Algérie. Les
services de construction (parcs, ateliers, dépôts) passent à l’artillerie, de même que les quatre
compagnies d’ouvriers constructeurs. Les escadrons du train, seuls éléments subsistant de l’ancien
corps des équipages militaires, qui lui-même a cessé depuis 1874 d’être classé dans les annuaires
parmi les troupes d’administration, sont rangés dès lors dans les « troupes », immédiatement après
le génie. Bien que constituant une catégorie particulière, le train est rattaché au service puis à la
direction de l’artillerie (qui porte un certain temps le nom de direction de l’artillerie et des
équipages militaires — cf. Emplacement des troupes, rubrique : ministère de la Guerre). En matière
de commandement, les escadrons du train sont placés sous l’autorité des généraux commandant
l’artillerie des corps d’armée (décrets des 4 octobre 1883 et 8 novembre 1911). Les officiers sont
formés dans une division « train des équipages militaires » de l’école d’artillerie et du génie de
Versailles. Cette division est ouverte aux sous-officiers du train, de l’artillerie, des sapeurs
conducteurs du génie et de la cavalerie par décret du 26 mai 1884.
La mission essentielle du train étant d’assurer les transports, ses escadrons doivent être
capables de fournir des détachements pourvus des moyens nécessaires aux quartiers généraux
ainsi qu’aux services de santé (évacuation des blessés, conduite des voitures des formations
sanitaires), des subsistances (conduite des convois administratifs et auxiliaires et des boulangeries
de campagne), de la trésorerie et des postes. Le train assure également le commandement,
l’administration et la conduite des détachements de remonte mobile.
Service Historique et
Inventaire du
Ministère de la Défense
Etat-major de l'Armée de Terre
Le Train des Equipages pendant la Grande Guerre
(1914-1918)
Au cours de la Grande Guerre, le train des équipages s’illustre avec le service automobile. Ce
nouveau mode de transport fait très vite émerger la nécessité d’une régulation.
En février 1916, la première commission régulatrice automobile, prélude de la circulation
routière, est créée pour assurer le contrôle de la circulation sur la route départementale reliant BarLe-Duc à Verdun (Voie Sacrée). Le train hippomobile subsiste et continue à porter les
ravitaillements au plus près du front. Le général Ludendorff écrira dans ses mémoires : "la victoire
française de 1918 est la victoire du camion français sur le rail allemand".
CONFLITS
- Grande Guerre 1914-1918
- Entre deux guerres : au sein de l’armée du Rhin,
en Syrie, au Liban, en Cillicie et au Maroc