Petit historique sur notre résidence

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Petit historique sur notre résidence
Petit historique sur notre résidence.
Ce qui a permis la réalisation des Katikias ce fût la rencontre entre deux hommes.
Le premier, Monsieur René PLAS, Gouverneur du F.R.C.E.
(Fonds de Ré établissement du Conseil de l’Europe)
Directeur de cabinet du président du Conseil d’Albert SARRAUT en 1933 et 1936,
grand humaniste et le second,
Un architecte de talent Jean DUBUISSON, 1er Grand prix de Rome.
Le gouverneur PLAS créa la SETIMEG en 1961 (société d’études de travaux et de
gestion) sise à Neuilly / Seine 92.
Dès 1969, la SETIMEG a étendu son activité à plusieurs pays étrangers, Tunisie,
Gabon, Sénégal, Togo, Cameroun…
La SETIMEG a entrepris, sur la commune de Bandol dans le Var, une première
réalisation, sur le site des « Engraviers » appelée ‘Résidence hôtel Athéna’ hôtel de
4 étoiles, reconnu comme l’un des plus beau et d’un très grand confort
sur la cote méditerranéenne, avec piscine chauffée à l’eau de mer, dans un parc de
plusieurs hectares offrant un accès à la mer par une plage privée.
Cette construction fut vendue par appartement et devint une copropriété dans les
années 80.
Plus tard sur le même site fut réalisé ‘Athéna port’ immeuble en copropriété avec,
comme son nom l’indique un port privé construit en aplomb du domaine maritime.
La particularité de cette réalisation c’est qu’en regardant de la mer, la construction
donne l’impression de sortir du terrain, ou à l’inverse de pénétrer dans le terrain.
A peu près à la même époque débuta la construction des Katikias, dans un autre
endroit de Bandol
Le lieu choisi fut sur une colline des hauteurs en arrière plan de la commune au lieu
dit ‘le Bois Maurin’
C’est suite à plusieurs incendies intervenus ‘accidentellement’ sur cette partie de
Bandol, que l’autorisation de construire fut donnée à la SOSIM, filière de la
SETIMEG, par le maire de l’époque et toutes les instances départementales et
régionales.
L’ensemble du terrain faisant environ 8 ha., le déroctage, débuta vers la fin des
années 1960, pour façonner des restanques qui devaient recevoir les bases,
fondations, et VRD des îlots.
Pendant toute cette période pétaradante il n’était pas bon de dire, face à la
population locale, que l’on faisait partie de l’équipe qui réalisait les Katikias, notre
surnom étaient ‘les fadas’….
Il est vrai qu’à la fin du déroctage, la colline, qui avait déjà perdu sa verdure,
ressemblait plutôt à une colline pelée, proche d’une mine en exploitation.
Nous savions que le temps passant, dans plusieurs dizaines d’années, la verdure
aurait repris ses droits et que l’architecture serait bien intégrée dans l’environnement.
Plusieurs recours furent entrepris par les opposants au projet, sans succès car le
dossier bien ficelé avait avant tout l’approbation de la mairie, entre les deux
constructions de 'Résidence Athéna', 'Athéna Port' et les 'Katikias', la population
augmentait de 25 à 30 %.
La mairie, qui ne perdant pas le nord, insista, qu'en échange des autorisations
administratives, la SETIMEG cède une partie des terrains, et qu’elle participe à la
construction d’un ensemble d’HLM, et d'une école maternelle.
Une autre partie de terrain, plus tard, fût cédé à la commune le terrain de l’autre coté
du boulevard du Bois Maurin, transformé actuellement en square pour enfant.
Un tour de passe-passe fut réalisé sur le POS et le COS, afin que la densité des
surfaces à construire des Katikias ne soient pas amputées, suite aux réalisations
‘communales’.
Cette demande du maire fut surtout électoraliste.
Le programme initial du complexe des Katikias comportait quarante six îlots, un hôtel
3 étoiles au-dessus, des îlots sur une partie du terrain au nord, d’une seconde
piscine, d’une superette et de cours de tennis sur la partie sud en dessous des
Katikias, terrains libres à ce jour.
Devant le succès de la vente des Katikias, tout le programme annexe a
été abandonné. Le maire ne s’opposant pas à cet abandon, il est vrai qu’il avait
obtenu ce qu’il souhaitait, et que sa réélection se fit dans un fauteuil.
Dans la partie basse du terrain l’installation de chantier était très complexe.
La société de construction choisie était la S.G.E. (société générale d’entreprise) sise
dans la région parisienne, entreprise réputée à l’époque.
Cette entreprise très compétente délocalisa d’excellents techniciens et ouvriers, et
monta une base vie sur place.
Il y eut donc une usine en préfabrication à banche, et autres voiles béton, un atelier
de menuiserie, un atelier d’électricité, un atelier de second œuvre, carrelage,
peinture etc.. Avec un ensemble d’entrepôts (l’on peut encore apercevoir sur place
les dalles en béton, supports des différents ateliers et entrepôts).
Un gardiennage jour et nuit était organisé pour protéger le chantier dans le début de
la construction, craignant quelques manifestations hostiles au projet.
Deux entreprises locales se joignirent au complexe entrepreneurs, l’un serrurier à
Bandol la société FERRACCI, et l’autre un pépiniériste des environs de Marseille,
celui-ci créa les implantations des arbres et autres arbustes sur l’ensemble des
hectares à aménager, ainsi que les jardinières.
Pendant plusieurs années une vraie fourmilière a travaillé sur cette colline.
Les îlots étaient réceptionnés les uns après les autres par tranche.
Le programme de réalisation était prévu en trois tranches, quoique la dernière
tranche se décomposa en deux parties.
Techniquement la réalisation était basé sur un principe simple et moderne, suivant la
préfabrication, à savoir :
-
fondations, longrines filantes en B.A. sur semelles murs, de façades en B.A.
ou en parpaings pleins doublés d’une isolation thermique
-
murs séparatifs, en B.A. et parpaings suivant localisation.
-
planchers, en B.A. de 0,19cm. d’épaisseur + chapes de finition terrasses
inaccessibles, en B.A. avec complexe étanche multicouche + isolation
thermique + gravillons.
-
Patios des appartements, en B.A. avec complexe étanche multicouche +
isolation thermique, recouvert de carrelage en terre cuite.
La SETIMEG avait ses bureaux au premier étage d’un petit immeuble donnant sur le
port, dont l’accès se faisait par la rue du Docteur MARCON, en centre ville de
Bandol.
A cette époque Bandol n’avait pas encore de pannes pouvant recevoir tous les
bateaux que l’on peut apercevoir aujourd’hui. Seule une petite maison servait de
capitainerie, le bord de mer ne permettait pas de circuler sur 4 voies comme
aujourd’hui.
L’autoroute n’existait pas et la sortie sur Bandol se fit grâce à la population qu’amena
le complexe ‘Athéna’ et ‘les Katikias’; là encore la SETIMEG joua un rôle important
sur cette issue heureuse.
La société chargée de la vente, sur le plan national et international, était ‘
CONSTRUCTA’.
Un premier appartement témoin se trouvait dans l’îlot 03, et ensuite dans
l’appartement 256 de l’îlot 25.
La décoration étant réalisée par une décoratrice Italienne.
Le succès fut immédiat, les plus grands acheteurs au début de la vente furent les
Allemands et Hollandais;
Certains achetèrent plusieurs appartements à la fois, la vue mer créait
l’enthousiasme de tous.
Le Gouverneur PLAS étant proche de la caisse de retraite IRRAPRI, réussit à vendre
un ensemble de neuf îlots ce qui aida bien le financement de la promotion.
L'objet pour l' IRRAPRI étant de recevoir dans un premier temps les retraités de sa
caisse, et ensuite toutes personnes affiliées.
Dès le début de l'occupation des appartements, un gardien à demeure fut installé,
son nom était monsieur MEYER, qui accompagné de son chien surveillait la
résidence; faisant des rondes la nuit.
Il chassait certains jeunes du coin qui avait pour jeux d'entreprendre de marcher sur
les dessus des banches, et d'aller ainsi d'îlot en îlot. Ce défi entre eux n'eut jamais le
moindre incident ce qui ést un miracle..
A une autre époque, quand la dernière tranche fût terminée, des motars prenaient
les routes des Katikias pour le circuit du Castelet, et bien sûr la nuit.. Mais
heureusement le gardien était présent.
Dès la première tranche terminée, la piscine était ouverte jour et nuit, et une vie
mouvementée et conviviale s’installa aux Katikias.
Il était courant que les 'Katikiophiles' se rencontre le soir autour d'un barbecue,
jusque tard dans la nuit. Certains insomniaques n'hésitant pas à aller piquer une tête
dans la nuit même avancée.
Les plus gênés étant ceux qui avaient acheté leurs appartements autour de la
piscine, mais à cette époque l'ambiance générale dans les Katikias était la fête, jour
et nuit les terrasses étaient conviviales, la période la plus calme de la journée était le
moment de la sieste.
Aujourd'hui les Katikias ne sont plus tout à fait comme d'antan; si l'architecture n'a
pas subi de dommage dans les volumes, l'entretien, les couleurs, ne sont guère
engageant comparativement au 'Bosquet' qui a gardé les coloris d'origine, et dont
l'entretien de l'ouvrage est exemplaire.
C'est à la fois avec une certaine nostalgie et tristesse que je vois notre copropriété se
dégrader, et cela est dommage, surtout que maintenant notre résidence est classée,
de façon officielle, au patrimoine de l'architecture
moderne en France.
Enfin.... il est bon d'espérer
Louis Jean TEXIER
Maître d'oeuvre pour la SETMEG
Katikias N° 256.

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