La religion en Grèce Antique : le quotidien

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La religion en Grèce Antique : le quotidien
La religion en Grèce Antique : le quotidien *Si vous avez reçu l’aide de jeu spécifique pour les prêtres et les prêtresses, vous n’avez pas besoin de lire ce doc. Cette aide de jeu est destinée à tous les Grecs. Elle a pour but de vous familiariser avec les aspects les plus élémentaires de la religion, omniprésente dans la vie quotidienne du Grec. À l’époque où l’on joue, le concept et le mot « religion » n’existent pas. Les rites quotidiens et les croyances font partie intégrante de la culture. Les informations qui vont suivre vont vous permettre de mieux cerner certains personnages ou évènements. De même, nous allons vous décrire comment procéder pour vos prières et libations. Nous espérons que ce sera une source d’inspiration pour votre roleplay durant le GN. En effet, la prêtrise est un domaine particulier qui n’est pas connu des profanes car pour devenir prêtre(sses), il faut suivre un apprentissage long et complet. Ce document ne se prétend pas être exhaustif, et certains détails ont été volontairement occultés ou légèrement transformés pour se conformer aux besoins du jeu donc pas de panique si tout ne concorde pas avec vos connaissances personnelles ;) Généralité Bien qu’il existe nombre de cités‐états diverses et variées au sein du monde grec, il y a une uniformité dans la pratique des cultes. C’est en observant scrupuleusement les rites qu’on s’attire les faveurs divines. La Grèce est très tolérante envers les cultes étrangers ou anciens. Les Grecs prient particulièrement les dieux Olympiens (Ceux d’en haut), parfois les dieux primordiaux (Éros entre autres), plus rarement les Titans et dieux Chtoniens (Ceux d’en bas). Ces autres divinités sont priées en privé ou au sein de cultes à mystères : leur contenu n’est connu que de leurs seuls membres. Certains cultes s’efforcent de rester discrets alors que d’autres se montrent plus exubérants comme le célèbre Culte d’Éleusis, à côté d’Athènes, dont les processions publiques sont toujours un spectacle apprécié de tous, bien que peu en comprennent le sens. Si les cultes à mystères peuvent avoir pignon sur rue, certains peuvent être illégaux et donc extrêmement discrets. Mais d’une manière générale, ces cultes sont acceptés tant qu'ils n'enfreignent pas les lois des cités au sein desquelles ils s'installent. En cela, certains cultes dépassent les frontières culturelles grecques. Libations et prières Tout d’abord, il est important de parler de l’aspect quotidien de ces rites en s’attardant sur les libations et les prières. La libation s’effectue traditionnellement avant chaque repas mais peut également s’associer aux départs, aux séparations, aux alliances, mariages, aux accords de paix, etc. Il s’agit de s’attirer la bienveillance divine ou de prendre les dieux à témoin, en répandant un peu de liquide (vin pur, lait, mélange vin/eau/miel) d’un kylix ou d’une timbale vers le sol ou sur un autel et de boire le reste. La prière quant à elle peut s’effectuer pour remercier les dieux ou leur rendre hommage, mais également afin de leur formuler des demandes. On peut prier n’ importe où, n’importe quand. La prière est souvent accompagnée d’une offrande qu’on déposera sur l’autel du dieu sollicité : un peu de nourriture, des végétaux, des objets personnels, des petites statuettes sculptées, etc. Les objets sont récupérés par les prêtres du Temple qui les gardent en dépôt. Lorsque l’on fait une offrande ou un sacrifice à un dieu sans avoir de temple ou d’autel, on gratte le sol pour former une petite cuvette et on place les offrandes dans ce réceptacle improvisé. On préférera toutefois user d’un autel. La prière s’effectue debout, les paumes et le regard tournés vers le ciel mais surtout, à haute voix et théoriquement en chantant (essayer de le jouer au mieux ^^) ! Elle peut être adressée en son nom propre ou celui de la cité, et en tout lieu et en toute circonstance comme avant un voyage, un combat, avant une entreprise importante, etc. Tous les citoyens participent à la vie religieuse en premier lieu au sein de leur propre foyer, puis dans le quartier, dans une phratrie. Ils prennent part aux processions, sacrifices et symposium (banquets) organisés par la cité. Si le chef de famille accomplit le culte dans sa maison, le stratège l’exécute en campagne, et à Sparte ce sont les rois qui font des offrandes publiques au nom de la cité. Les lieux de culte Ce sont des lieux fixes qui sont la propriété des dieux. La localisation est désignée par la divinité ou par un prêtre ; c’est là où l’homme a ressenti la présence d’une puissance surnaturelle. Une fois consacrée, la terre ne peut redevenir profane. Même en ruine ou abandonné, un autel reste saint. Tout ce qui se trouve dans un sanctuaire ou sur un autel est inviolable car propriété des dieux. Il est sacrilège d’arracher des biens de l’autel ou de déloger des suppliants qui s’y sont réfugiés, les Grecs considèrent ce type d’acte comme une offense impardonnable envers les dieux ! L’autel est le seul monument indispensable au culte. Il est normalement en plein air à l’extérieur du temple. Celui‐ci a pour fonction d’être la demeure de la divinité et abrite parfois la statue cultuelle. Il existe aussi des autels portatifs et des autels privatifs dans les foyers, parfois en l’honneur de petites divinités peu connues. Le culte étant présent dans tout acte de la vie (accord politique, mariage, naissance, fête publique, jeux sportif…), il est essentiel de toujours penser à consulter un prêtre ou une prêtresse qui sont les seuls à connaître la meilleure façon de procéder pour ne pas fâcher les dieux.