Traviata - Théâtre Forum Meyrin

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Traviata - Théâtre Forum Meyrin
Graphisme : theworkshop.ch | Photo : Pascal Gély
Théâtre musical
18 et 19 janvier
20h30
Traviata
Judith Chemla
Florent Hubert
Benjamin Lazar
Théâtre Forum Meyrin / Place des Cinq-Continents 1 / 1217 Meyrin / +41 22 989 34 34 / forum-meyrin.ch
Service culturel Migros, rue du Prince 7, Genève, +41 22 319 61 11 / Stand Info Balexert / Migros Nyon-La Combe
Théâtre mercredi 18 et jeudi 19 janvier à 20h30
Traviata
Judith Chemla – Florent Hubert – Benjamin Lazar
C’est d’abord le destin tragique d’une jeune femme, fauchée
en pleine jeunesse. C’est ensuite un roman d’Alexandre Dumas,
La Dame aux camélias. Puis une pièce à succès. Enfin, l’un des
plus beaux opéras de Verdi. Et voilà maintenant un spectacle de
théâtre musical ! Plus de 150 ans après sa création, La Traviata
– littéralement « la mauvaise fille » – continue à nourrir les imaginations.
Loin d’une version miniature de l’opéra, c’est une adaptation personnelle
qu’ont façonnée Judith Chemla, Benjamin Lazar et Florent Hubert.
Centré sur l’œuvre de Verdi, le spectacle s’autorise des libertés : les
musiciens jouent la comédie, les instruments ne sont pas les mêmes
que dans l’opéra, des sources littéraires et documentaires s’immiscent
dans la trame... La formule fait merveille. Dès la création de cette pièce
musicale en automne dernier, la critique est unanimement tombée
sous son charme.
> En français et italien, parlé et chanté, surtitré
Théâtre Traviata
Note d’intention
Un parfum entêtant et paradoxal de rêve et de réalité flotte autour de La Traviata, comme si la vie et la
mort de cette femme dite « dévoyée » semblaient à la fois plus réelles et plus insaisissables que celles des
autres héroïnes lyriques. Ce parfum composé d’essences de fleurs rares, d’alcools, de médicaments, de
peaux caressées, d’argent prétendument inodore, Giuseppe Verdi a réussi à en imprégner profondément
son tissu musical, alors qu’il s’évaporait tout juste de l’histoire de la courtisane Marie Duplessis, morte en
1847, six ans avant la création de l’opéra à Venise.
Dans Traviata – Vous méritez un avenir meilleur, les spectateurs sont invités dans l’intimité de Violetta à voir
de tout près le feu auquel elle se livre, parmi les convives de cette fête musicale et fantasmagorique où se
mêlent théâtre et opéra, voix parlées et voix chantées, où la distinction entre instrumentistes et chanteurs
se brouille, où Charles Baudelaire se trouve assis près de Christophe Tarkos et où chantent et meurent les
fantômes de ce Paris en plein essor industriel dont nous vivons à présent l’avenir.
Benjamin Lazar
Théâtre Traviata
Entretien avec Benjamin Lazar
Propos recueillis par Pierre-Louis Chantre pour le TFM
Transformer La Traviata de Verdi en pièce de théâtre musical représente un défi énorme. Comment avezvous procédé ?
Le projet est né d’une envie profonde de Judith Chemla. Elle rêvait depuis longtemps de porter à la scène
l’histoire de Violetta et pensait à des personnes précises, notamment à des instrumentistes dont les
qualités de musiciens se doublent d’un vrai talent scénique. Florent Hubert et moi avons ensuite complété
ce premier noyau. Le spectacle n’est donc pas issu d’une partition et d’un scénario pré-écrits : il est lié à
une troupe et au parcours de chacun. Par exemple, bien qu’il n’y ait pas d’accordéon dans Verdi, nous avons
travaillé avec l’accordéoniste Gabriel Levasseur pour qu’il apporte du liant entre les instruments.
Vous avez donc pris une certaine liberté avec la partition de Verdi. Jusqu’à quel point ?
Nous admirons la manière dont Verdi rend vibrantes les présences de Violetta, de son amant Alfredo et de
la communauté qui les entoure. Il a cependant fallu faire des coupes, pour laisser de la place au théâtre.
Mais la liberté que nous avons prise vient aussi des parcours divers des instrumentistes. Marie Salvat, la
violoniste, a fait du classique, du jazz, de l’improvisation… Dans la troupe, elle n’est pas la seule dans ce cas
– et tout le monde est capable de bien chanter les chœurs ! La partition ne cite pas directement d’autres
musiques que l’opéra, mais la diversité des pratiques donne au groupe une liberté perceptible. Jérôme
Billy, qui joue le père d’Alfredo, est par ailleurs un très bon pianiste. Nous avons donc ajouté une pièce de
Schumann qui crée un climat d’étrangeté à un moment-clef. Cela dit, ceux qui connaissent bien l’opéra
retrouveront les grands airs qui ont fait sa renommée ! Les chanteurs ont énormément travaillé le bel canto.
Avez-vous beaucoup modifié l’intrigue et le livret ?
Nous avons essentiellement suivi sa trame, tout en faisant apparaître d’autres couches. La Traviata dégage
un parfum de réalité rare à l’opéra. Derrière l’œuvre, on sent qu’une personne a existé. Marie Duplessis était
très connue à son époque : c’était une courtisane qui avait réussi à se hisser dans la bonne société, qui se
permettait de choisir ses amants, et qui avait bâti une fortune avant de mourir à 23 ans. Ces éléments
historiques ont orienté notre vision du spectacle. Nous avons cherché à montrer le personnage réel, son
mystère, et l’atmosphère qui l’entourait. Nous avons introduit certains détails de sa biographie, comme la
liste de ses biens, inventoriés après son décès. Certains passages très courts sont devenus de véritables
scènes. Nous n’avons pas supprimé beaucoup de personnages, mais nous avons développé celui du
médecin, en nous inspirant d’un homme de l’époque, qui était aussi bien médecin soignant que pourvoyeur
de drogues. Cet homme était l’un des fondateurs du Club des Hashischins, dont Théophile Gautier raconte
les expériences. Les fêtes du XIXe siècle ne se contentaient pas de proposer du vin de Champagne…
C’est finalement une œuvre hybride que vous avez créée… Presque un nouvel original de La Traviata…
C’est d’abord une superposition du roman d’Alexandre Dumas, de son adaptation pour le théâtre et de
l’opéra de Verdi. Mais nous jouons aussi beaucoup sur l’alternance entre les époques. On ne sait jamais si le
spectacle se situe au XIXe siècle avec des anachronismes ou si, au contraire, il se situe aujourd’hui avec des
échappées sur le XIXe siècle. Dans l’ensemble, nous mélangeons les sources et les époques. Cela fait qu’à
l’instar de tout être vivant, notre Traviata est un feuilleté temporel.
Théâtre Traviata
Biographies
Benjamin Lazar
Metteur en scène et comédien, Benjamin Lazar lie la musique et le
théâtre depuis ses premiers spectacles. En 2004, sa mise en scène du
Bourgeois Gentilhomme, dans la production du Poème Harmonique,
incluant tous les intermèdes et ballets de Lully, rencontre un très grand
succès public et critique. La même année il fonde sa compagnie Le
Théâtre de l’incrédule. Il y crée notamment L’Autre Monde ou les États
et Empires de la Lune d’après Cyrano de Bergerac donné au Théâtre de
l’Athénée en 2008 et 2013.
Artiste associé de 2010 à 2013 à la scène nationale de Quimper, il y a
créé en 2010 l’opéra Cachafaz (Copi/Strasnoy) et, en 2013, Pantagruel,
avec Olivier Martin-Salvan. En dehors de ses créations au sein du
Théâtre de l’incrédule, Benjamin Lazar se consacre également à la mise
en scène d’opéra. Il a été invité dans des lieux comme l’Opéra-Comique,
le Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre de Caen, le Théâtre des
Arts, l’Opéra de Saint-Étienne, l’Opéra de Rennes, le Grand Théâtre
du Luxembourg, le Grand Théâtre d’Aix-en-Provence ou le Badisches
Theater à Karlsruhe. Il a collaboré, entre autres ensembles, avec le
Poème Harmonique, les Arts Florissants, Les Musiciens du Louvre, les
Cris de Paris et le Balcon. Ses réalisations vont de l’opéra baroque à
la musique contemporaine : La Vita humana de Marazzoli, Cadmus et
Hermione de Lully, Il Sant’Alessio de Landi, Egisto de Cavalli, Cendrillon
de Massenet, Cachafaz de Strasnoy, Ariane à Naxos de Straus,
Riccardo Primo de Haendel. En juin 2015, il crée Le Dibbouk d’An-ski au
Printemps des Comédiens.
Théâtre Traviata
Judith Chemla
Elle étudie le théâtre au CNSAD et le chant lyrique aux conservatoires
régionaux d’Aubervilliers et de Bourg – la Reine. Dès lors, elle enchaîne
les expériences sur scène. Elle intègre la Comédie-Française, où elle
travaillera un an et demi, à sa sortie du conservatoire en 2007. Elle y
joue Molière tout comme Corneille, Hanokh Levin, Ödön von Horvath
et Eduardo de Filippo.
Au cinéma, elle intègre la bande d’ados branchés de Hellphone de James
Huth (2007), les troupes drolatiques de Faut Qu’ça Danse de Noémie
Lvovsky (2007) et Musée Haut, Musée Bas de Jean- Michel Ribes
(2008). Pierre Schoeller lui offre un premier rôle remarqué, celui de la
jeune mère larguée dans Versailles (2008) face à Guillaume Depardieu.
Elle varie les genres, des étoffes romanesques de La Princesse De
Montpensier (Bertrand Tavernier) à la fantaisie contemporaine pour
De Vrais Mensonges (Pierre Salvadori) et Je Suis Un No Man’s Land
(Thierry Jousse) (2010).
Les planches la rappellent pour servir les éclectiques Russell Banks,
Valère Novarina et Rafael Spregelburd. Elle se consacre notamment
à des projets plus personnels comme le spectacle Tue-Tête qu’elle crée
avec James Thierrée, joué en décembre 2010 au théâtre des Bouffes
du Nord. Puis Noémie Lvovsky l’embarque dans sa joyeuse bande
de copines adolescentes de Camille Redouble (2012) en extravertie
Josépha, qui lui vaudra une nomination au César de la meilleure actrice
second rôle et le Prix Lumière 2013 catégorie meilleur espoir féminin.
Judith Chemla est une habituée du TFM, nous l’avons accueilli pour Le
Crocodile trompeur, L’Annonce faite à Marie et Crack in the Sky.
Théâtre Traviata
Florent Hubert
Des études d’écriture, d’orchestration et de musicologie ont complété
sa formation de musicien de jazz. Il est un des fondateurs du Nagual
Orchestra qui se produit dans plusieurs festivals et obtient le premier
prix des Trophées du Sunside en 2009. Il rencontre ensuite Samuel
Achache et Jeanne Candel avec qui il crée Le Cocodile Trompeur
comme musical, comédien et musicien. Ce spectacle, libre adaptation
de Didon et Enée de Purcell, obtient le Molière du meilleur spectacle
musical en 2014.
Il est comédien et musicien dans Le Goût du faux, spectacle co-écrit et
mis en scène par Jeanne Candel dans le cadre du festival d’automne
et qui sera en tournée au printemps 2016. Il joue dans Fugue, spectacle
musical co-écrit sous la direction de Samuel Achache, créé au cloître
des Célestins dans le IN du festival d’Avignon. Avec Jeanne Candel et
Samuel Achache, il prépare en tant que directeur musical et arrangeur
une nouvelle création autour de L’Orfeo de Monteverdi qui sera créée
en janvier 2017.
Théâtre Traviata
La presse en parle
« L’espace de deux heures, Benjamin Lazar a fait de nous non plus des spectateurs jouisseurs et
compassionnels mais bel et bien des amoureux blessés au point d’en mourir. »
Marie-Aude Roux, Le Monde
« Elle est miraculeuse. Elle est la musique. Elle ne joue pas, elle n’interprète pas, elle n’incarne pas. Elle est
au-delà, elle est la musique, elle est le chant, elle est Violetta. Pâle visage, souple silhouette, regard fiévreux,
Judith Chemla bouleverse et impose sa lumineuse présence au cœur de cette très particulière Traviata
d’après Giuseppe Verdi. »
Armelle Héliot, Le Figaro
« Dans l’adaptation de Verdi nerveuse et très romanesque, très théâtrale aussi, que met en scène Benjamin
Lazar, Judith Chemla est divine. Frémissante de désirs et d’âme, ironique, sensuelle et capable de tous les
sacrifices. »
Télérama
Théâtre Traviata
Distribution
D’après La Traviata de Giuseppe Verdi
Conception Benjamin Lazar, Florent Hubert et Judith Chemla
Mise en scène Benjamin Lazar
Arrangements et direction musicale Florent Hubert et Paul Escobar
Chef de chant Alphonse Cemin
Scénographie Adeline Caron
Costumes Julia Brochier
Lumières Maël Iger
Maquillages et coiffures Mathilde Benmoussa
Assistante à la mise en scène Juliette Séjourné
Assistants à la scénographie Nicolas Brias et Fanny Commaret
Avec Florent Baffi (le médecin), Damien Bigourdan (Alfredo Germont),
Jérôme Billy (Giorgio Germont), Renaud Charles (flûte),
Elise Chauvin (Flora Bervoix et Anina), Judith Chemla (Violetta Valéry),
Axelle Ciofolo (clarinette), Myrtille Hetzel (violoncelle), Bruno Le Bris (contrebasse), Gabriel Levasseur
(accordéon), Sébastien Llado (trombone),
Benjamin Locher (cor / le baron Douphol), Marie Salvat (violon)
Production C.I.C.T. - Théâtre des Bouffes du Nord
Coproduction Théâtre de Caen ; Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne – Scène nationale de
l’Oise en préfiguration ; Le Parvis - scène nationale de Tarbes-Pyrénées ; le Théâtre - Scène nationale
Mâcon-Val de Saône ; TANDEM – Scène nationale ; Théâtre Forum Meyrin / Genève ; Le Moulin du Roc Scène nationale de Niort ; Théâtre de l’Incrédule ; Cercle des partenaires des Bouffes du Nord
Action financée par la Région Ile-de-France
Avec le soutien de la SPEDIDAM et l’aide d’Arcadi Île-de-France
Avec la participation artistique du Jeune théâtre national
Construction des décors Ateliers du Moulin du Roc - Scène Nationale de Niort
Le Théâtre de l’Incrédule est soutenu par la Région Normandie
Durée 2h
Location et renseignements
Théâtre Forum Meyrin
Place des Cinq-Continents 1
1217 Meyrin (GE)
Billetterie
Théâtre Forum Meyrin
Du lundi au vendredi de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
www.forum-meyrin.ch
Prix des billets
Plein 55 / 45
Réduit 50 / 40
Mini 35 / 25
Pass Forum 35 / 25
Pass Éco 25
Autres points de vente
Service culturel Migros
Stand Info Balexert
Migros Nyon-La Combe
Partenaire Chéquier culture
Les chèques culture sont acceptés à nos guichets
Relations presse
Responsable : Ushanga Elébé
[email protected]
Assistante : Chloé Briquet
[email protected]
T. 022 989 34 00 (8h30-12h30 et 13h30-17h30, sauf le mardi matin)
Photos à télécharger dans l’espace Médias
http://www.forum-meyrin.ch/media/spectacles

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