La balance des paiements

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La balance des paiements
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La balance des paiements
Attention parfois les importations deviennent h dans les slides.
Balance des paiements : transactions commerciales intervenues entre la France et
l’extérieur au cours d’une période donnée.
La balance des paiements c’est ce qui va me permettre de prendre en compte toutes les transactions
entre mon économie et l’extérieur au cours d’une période.
Plan
1. Présentation économique de la balance des paiements
2. Les facteurs déterminant la balance des paiements (tout ce qui va avoir un impact sur
cette balance des paiements)
1. Présentation économique de la balance des Paiements
3 composantes principales :
• les transactions courantes : BTC (en gros c’est les transactions de biens et services) :
C’est toutes les opérations que j’ai avec l’international d’échange de biens et services. On
considère que la balance des transactions courantes est en équilibre quand ce que je fais
rentrer comme biens et services dans mon économie est égal à ce qui sort comme bien
et services dans mon économie. Dans ce cas-là, on dira que BTC = 0, ça veut dire que les
entrées et les sorties de biens et service se compensent.
Si BTC est négatif, j’ai un déficit des transactions courantes. Ca veut dire que je demande
à plus de biens et services de rentrer que ce que je vends à l’extérieur.
L’équilibre c’est donc l’équilibre entre les exportations et les importations. Je dois
pouvoir payer les importations avec l’argent gagné des exportations quand je suis à
l’équilibre. Ça veut dire que si je suis en déficit, il va falloir que je trouve l’argent, et donc
que je finance mes importations par de l’emprunt.
Si j’ai un excédent des transactions courantes, ça veut dire que je vends plus à l’extérieur
que ce que j’achète. Ça veut dire que les autres vont me devoir de l’argent, j’ai des
créances sur l’étranger. Dans ce cas, je vais avoir de l’argent, je peux soit le placer à
l’étranger, soit chez moi.
• les mouvements de capitaux non monétaires : BCA (en gros c’est les échanges de
capitaux) : Ca va être les échanges que j’ai avec l’international, en terme de placement
financiers, l’achat d’investissement, donc le fait qu’on veuille placer chez nous ou a
l’étranger. La BCA est à l’équilibre sur BCA = 0.
o Si j’ai une balance des capitaux positive, ça veut dire qu’il y a plus de capitaux qui
rentrent chez moi que de capitaux qui sortent de chez moi
o Si j’ai une BCA négative, j’ai une sortie nette de capitaux.
 Balance des paiements globale BP = BTC + BCA.
•
la variation des réserves de change ∆RES ≡ BTC + BCA (en gros c’est l’offre de
monnaie). Si globalement ma balance des paiements est excédentaire, ça veut dire que
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j’ai une entrée nette de devise chez moi. Il y a plus d’argent qui rentre chez moi, on dit
que ces devises se retrouvent dans les réserves de change détenues par la banque
centrale. Si j’augmente la monnaie qu’il y a dans la banque centrale, je vais augmenter la
masse monétaire.
Ça c’est de la comptabilité nationale. Ca nous intéresse en macroéconomie, par ce qu’on va voir
que chacune de ces balances peuvent expliquer l’évolution qu’on a connu dans l’analyse et la
pensée économique.
2. Les facteurs déterminant la balance des
paiements
3 approches différentes et complémentaires :
2.1 approche par l’absorption : accent mis sur BTC
2.2 approche par les mouvements de capitaux : accent mis sur BCA
2.3 approche monétaire : accent mis sur ∆RES
2.1 Approche par l’absorption (BTC)
Facteurs déterminants de la balance des transactions courantes BTC)
BTC ≡ X − M (+ RnRDM) On oublie les Rnrdm on nous interrogera pas dessus.
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X est une fonction croissante du revenu réel du RDM (Y*) et du taux de change réel (er )
X = X(er , Y*) = x1er + x2Y*, avec x1 > 0 et x2 > 0.
M est une fonction croissante du revenu réel intérieur (Y), et décroissante du taux de
change réel (er )
M = M(er , Y) = m1er + m2Y, avec m1 < 0 et m2 > 0
La balance des transactions courantes c’est les exportations moins les importations + l’échange de
revenu avec le reste du monde (Rnrdm on le verra quasiment jamais en économie, c’est un truc de
comptabilité).
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X c’est les exportations, autrement dit la demande étrangère de revenus nationaux, c’est ce
que veulent acheter les autres en terme de produits fabriqués chez moi. De quoi cette
demande de bien dépend ? Elle dépend du revenu, le revenu des autres c’est leur PIB (Y*) et
ça dépend des prix, qui sont notés par le er, le taux de change réel. Le taux de change réel
c’est le taux de change dans lequel on prend en compte l’inflation à l’étranger et l’inflation
chez moi.
e c’est le taux de change quotté à l’incertain : c’est le nombre d’unité de monnaie nationale
dont j’ai besoin pour acquérir une unité de monnaie étrangère. Ça veut dire que si e
augmente, ma monnaie se déprécie, j’ai besoin de plus d’argent national pour avoir le même
dollar à l’étranger.
Plus le revenu étranger est élevé, plus la demande de bien provenant de l’étranger est élevé,
plus mes exportations sont élevées. x2 C’est l’indicateur d’élasticité des exportations par
rapport aux revenus étrangers. Donc x2 est positif.
Pour prendre en compte les prix, les étrangers doivent considérer le taux de change réel
entre nos produits. On fait l’hypothèse que la demande de monnaie étrangère en produit
domestique est croissante avec le taux de change réel. Ca veut dire que si j’améliore en
terme de prix mes produits, ça va bien augmenter mes exportations. Donc le x1 qui est
l’indicateur d’élasticité des exportations par rapport au taux de change réel.
Les importations c’est ce que les consommateurs chez moi veulent acheter comme produit à
l’étranger. Qu’est ce qui fait que j’achète plus de produit à l’étranger : Mon revenu (m2
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positif car + j’ai d’argent + je vais dépenser notamment en produit étrangers), et les prix
relatifs des produits étrangers (m1 négatif car si les prix étrangers sont relativement plus
élevés que chez moi, je vais avoir tendance à moins acheter de produits étrangers).
Cette BTC elle va rentrer dans la courbe IS (celle qui donne les couples y,i qui équilibrent le
marché des biens et services). Je vais faire rentrer sur le marché des B et S la demande
extérieure.
2.1 Approche par l’absorption (BTC)
La balance des transactions courantes et l’équilibre interne.
•
Y ≡ C + I + G + X – M La balance des transactions courantes va avoir un impact immédiat
sur le marché des biens et services. Offre de bien et services (Y) = demande de bien et service
(C + I + G) et vu que j’ai ouvert mon économie, + X – M.
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
•
•
R ≡ Y + RnRDM ou Y ≡ R – RnRDM. Les revenus dans mon économie c’est les revenus générés chez moi,
auquel j’enlève les revenus des changes entre l’étranger et chez moi.
R ≡ C + I + G + X − M + RnRDM. Si on combine les deux, on arrive à dire que les revenus générés dans
mon économie, c’est C + I + G + X - M
Absorption : A ≡ C + I + G. C’est les revenus qui sont absorbés à l’intérieur de mon économie, la
consummation l’investissement et les dépenses publiques.
R ≡ A + BTC ou BTC ≡ R – A
En italique, pas très important.
C’est la différence entre les revenus générés à l’intérieur de mon pays et les revenus générés à
l’extérieur qui fait que j’ai un excédent ou un déficit.
 Excédent de BTC = capacité de financement
 déficit de BTC : besoin de financement
« ≡ » signifie équivalent
La balance des transactions courantes et l’équilibre interne :
BTC ≡ R − A ≡ R − (C + I + G) ≡ R − C − I – G. Mon revenue fait ce qui est consommé en bien est
service, ce qui est investi en bien et service, et ce qui est demandé par l’état en bien et service.
Sachant que R ≡ C + S + Tn, (le revenu est soit consommé, soit épargné, soit c’est les impôts nets
des subventions (Tn) ), on peut réécrire BTC ≡ S − I + Tn – G.
 Toutes choses égales par ailleurs, une politique budgétaire expansionniste (déficit
budgétaire) entraîne un déficit de BTC; inversement une politique restrictive (excédent
budgétaire) amène un excédent de BTC. a
Si je suis en déficit de la BTC (donc S – I + Tn – G soit négatif), ça veut dire que j’ai un excédent de
l’investissement sur l’épargne, et/ou un déficit budgétaire de l’état, que les dépenses publiques sont
plus élevées que l’argent touché par l’Etat.
Si je suis en excédent de la BTC : Ca provient soit des choix privés des individus (épargne >
investissement) soit d’une politique budgétaire qui a fait que l’état touche plus que ce qu’il ne
dépense.
Ça veut dire que ceteris paribus, une politique budgétaire expansionniste (j’augmente les dépenses
de l’état) entraine un déficit de la BTC.
Si la politique budgétaire est restrictive, j’amène un excédent de la BTC.
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Ca veut dire que les politiques budgétaires vu à la fin du chapitre précédent vont avoir un impact sur
la BTC, et donc un impact sur la masse monétaire. On voit donc qu’il y a beaucoup d’effets qui vont
se combiner.
2.2 Approche par les mouvements de capitaux
(BCA)
•
•
Opportunités de placement offertes dans le reste du monde
BCA = BCA(i – i*) : Ca veut dire BCA est une fonction de (i-i*), c’est pas (i-i*)
facteur de BCA.
• En tenant compte des variations anticipé du taux de change :
BCA = BCA(i − i * + ê) = k(i − i * + ê), avec k > 0 (k représente la vitesse a
laquelle les gens vont changer leur investissement de place si les taux d’intérêt
bougent).
Si j’ouvre mon économie, les personnes qui ont du capital ont toujours le choix entre garder l’argent
et l’investir, mais cette fois ils peuvent investir chez eux ou à l’étranger. Qu’est ce qui dit si je le place
chez moi ou ailleur : Le différentiel de taux d’intérêt. Je compare le taux d’intérêt chez moi et le taux
d’intérêt à l’étranger. i c’est le taux d’intérêt de mon économie, i* c’est le taux d’intérêt à l’étranger.
•
•
Si le taux d’intérêt est plus petit chez moi qu’a l’étranger, mes capitaux sortent
A l’inverse, si les taux d’intérêts chez moi sont plus important, mes capitaux restent, et y a
des capitaux étrangers qui arrivent.
Donc la balance des capitaux : Si i-i* < 0 j’ai des capitaux qui sortent
Si i-i* > 0 j’ai des capitaux qui rentrent.
Le ê c’est l’anticipation de ce qui va se passer sur e, c’est l’anticipation des mouvements du taux de
change. Si je vois le taux d’intérêt national augmenter, ma monnaie s’apprécie, mon taux de change
diminue donc. Si je vois le taux d’intérêt national augmenter, j’anticipe que le taux de change va
diminuer.
2.3 approche monétaire (_RES)
• Crédit interne (CIN) : créances sur le Trésor + crédits à
l’économie
• Réserves de change (RES) : créances sur l’étranger
 M ≡ CIN + RES
 ∆M ≡ ∆CIN + ∆RES
 ∆RES = ∆M − ∆CIN
La monnaie que créée la banque central peut avoir trois types. Les créances sur le trésor et le crédit à
l’économie sont des choses internent à l’économie (CIN), des billets qui sont dans notre système
bancaire dans notre monnaie. Les créances sur l’étranger c’est tous les moyens de paiement
internationaux détenus par le système bancaire.
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Donc si j’ajoute les deux ça doit être équivalent à la masse monétaire. Si j’observe une variation sur
l’un des deux ou les deux, je vais avoir un impact sur ma monnaie. Ca veut dire qu’il y a plus
seulement la politique monétaire qui va avoir un impact sur la masse monétaire, il y a aussi ce qui se
passe sur la réserve de change.
On a vu que ∆RES = BP = BTC + BCA
c.-à-d. que BP peut être positif : plus de choses rentrent chez moi qu’il n’en sort, je vais avoir une
variation positive des réserves de change, je vais avoir plus d’argent étranger dans mon système
bancaire, ça va faire augmenter la masse monétaire.
A l’inverse, si BP négatif, réduction de la masse monétaire, et on a vu que si la masse monétaire
change ça a un impact sur LM.
Donc BTC à un impact sur IS, le marché de la monnaie va avoir un impact sur le taux d’intérêt et
donc sur BCA, et ces deux truc là en retour, globalement, vont avoir un impact sur l’offre de
monnaie.