les gazelles ce qu`il ne faut pas dire une nouvelle
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les gazelles ce qu`il ne faut pas dire une nouvelle
GRATUIT JANVIER ET MAI ET JUIN 2015 FÉVRIER 2015 N° 15 +LE CINÉMA VU PAR... CINÉMA +GASTRONOMIQUE JEAN-CLAUDE LABRECQUE MORCEAU PAR TI-BOUTTE +VALEUR SÛRE +CINÉ-PSY LA FAMILLE BÉLIER CORBO 27 nouveautés à l’affiche LES GAZELLES � CE QU’IL NE FAUT PAS DIRE UNE NOUVELLE AMIE � CAPRICE MOT DE LA RÉDACTION LE MEILLEUR DU CINÉMA MONDIAL! Un couple qui se sépare, on a vu cela souvent au cinéma. Mais la vision de Martin Bourboulon dans PAPA OU MAMAN apporte un éclairage particulier sur ce que cela provoque dans la famille. Tous les parents ont un jour ou l’autre eu le goût de se débarrasser de leurs enfants… et les enfants de leurs parents! Les couteaux volent bas, de tout bord, tout côté. Une comédie pour le moins grinçante. Grinçant? Le terme s’applique aussi au film de François Ozon, UNE NOUVELLE AMIE. Ce réalisateur nous a souvent offert des histoires quelque peu tordues. C’est le cas encore cette fois. Mais nonobstant le caractère particulier de la relation vécue par le couple Demoustier-Duris, c’est une belle histoire d’amitié qui nous est racontée. Tout aussi tordu, CAPRICE est dans la lignée des autres films d’Emmanuel Mouret. Cette Caprice, encore Anaïs Demoustier, vous séduira par sa maladresse, sa timidité. Deux films québécois retiendront l’attention des cinéphiles. Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier abordent avec finesse le thème de l’apprentissage de la vie dans LE PLANCHER DES VACHES. Et celles et ceux qui ont suivi l’aventure de Marquise Lepage sur les médias sociaux savent que CE QU’IL NE FAUT PAS DIRE a été tourné dans le plaisir. Il faut souligner que ce film s’est fait sans financement public. POUR LA FAMILLE Il y a un manque flagrant de films pour les jeunes et les moins jeunes. Il faut donc souligner la présence sur nos écrans de ANTBOY 2 : LA CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 REVANCHE DE LA FUREUR ROUGE et SOUVENIRS DE MARNIE, tous deux présentés récemment au Festival international du film pour enfants de Montréal. Deux univers différents qui sauront plaire à tous, de 7 à 77 ans comme le veut la formule établie. VALEUR TRÈS SÛRE Le plus grand succès du cinéma français cette année jusqu’à maintenant, LA FAMILLE BÉLIER obtiendra sans doute ce titre au Québec. Ne ratez pas cette occasion de rire, de vous émouvoir, de pleurer et de chanter pendant des heures et des heures après le visionnement. DU CÔTÉ DU CINÉMA DU PARC Fidèle à sa tradition, le Cinéma du Parc vous offre plusieurs documentaires sur des sujets variés et fascinants. À commencer par l’événement KURT COBAIN: MONTAGE OF HECK. Un peu plus de vingt ans après sa mort, le chanteur et guitariste du groupe Nirvana suscite encore beaucoup d’intérêt. GOING CLEAR: SCIENTOLOGY AND THE PRISON OF BELIEF soulève le voile sur l’Église du même nom. Et IRIS vous fera connaître un peu mieux cette femme qui a longtemps marqué la mode. Vous aimez le soccer? Ne manquez pas la sélection de films présentés pendant le festival PITCHFEST. Et toujours dans la tradition, vous aurez la chance de découvrir des films du Royaume-Uni, du Mexique, de Palestine, de Suisse, de France, d’Allemagne, de Pologne, d’Australie sans oublier, bien entendu, les États-Unis et le Canada. Le meilleur du cinéma mondial! (M.F.) 3 FAMILLE BÉLIER DANS CE NUMÉRO 5 En couverture Papa ou maman 16 Info-ciné 30 Index 31 Mots croisés 32 L’Opéra au cinéma Saison 2014-2015 MAGAZINE N° 15 11 LA SOMMAIRE VALEUR SÛRE Depuis sa sortie au cinéma, à la mi-décembre, LA FAMILLE BÉLIER a attiré près de 7 millions de spectateurs dans l’ensemble des salles françaises. Un véritable phénomène qui, aux yeux mêmes du réalisateur Éric Lartigau, s’avère des plus inattendus. 8 12 18 22 24 25 Éditeurs ELC, Mario Fortin Coordonnateur du contenu Simon Leclerc LE CINÉMA VU PAR... Directrice artistique Martine Lapointe Infographistes Catherine Ducharme, Elena Jacome Responsables de la programmation Mario Fortin, Jean-François Lamarche CINÉMA GASTRONOMIQUE LIVRES Réviseure Marie Chabot Chroniqueurs Christian Bégin, Pierre Blais David Cantin, André Caron Jonathan Chagnon, Marcel Gaumond Sami Gnaba, David Labrecque Éléna Laliberté, Bruno Lapointe Patrick Lonergan, Pier-Hugues Madore Serge Pallascio PUBLICITÉ Marie-Claude Savard 514 721-6060, poste 31 [email protected] CINÉ-PSY Jessica Béliveau 514 979-6177 [email protected] Steve Poulin Sans frais : 1 800 361-2470, poste 132 [email protected] Sabrina Castonguay Sans frais : 1 800 361-2470, poste 128 [email protected] ZOOM SUR MONTRÉAL Horaire des films · 514 721-6060 Courriel · [email protected] Site Internet · cinemabeaubien.com Plus de 300 points de distribution Le Magazine Beaubien est publié 6 fois par année par ELC - Services promotionnels de cinéma. CINÉMA DU PARC Distribution Publicité Sauvage Distributeur officiel du magazine Beaubien UNE PUBLICATION DE NOUVEAU! TÉLÉCHARGEZ NOTRE MAGAZINE ÉLECTRONIQUE SUR APPLE STORE! C’EST GRATUIT! CONSULTEZ NOTRE HORAIRE 514 721-6060 ou CINEMABEAUBIEN.com 4 Solution mots croisés de la page 31 Horizontalement 1. LEAPOOL • PARE 2. CANUEL • NUL 3. USINE • CUISSE 4. ILE • AILES • SM 5. SARELLE • EPEE 6. DT • ARDU • LN 7. EE • ES • TILT 8. FRAPPE 9. CHANCE • ICI 10. NO • ADJANI • HO 11. ET • NEE • LA 12. SE • TRUCIDENT Verticalement A. LOUISDEFUNES B. SLATER • OTE C. ACIER • AC D. PAN • ELEPHANT E. ONEAL • SPADER F. OU • ILA • ENJEU G. LECLERC • CA H. LUE • BENJI I. ISEUT J. ANS • III • LE K. RUSSELL • CHAN L. ELEMENT • IO MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290 Québec (Québec) G1N 4C2 promocinemaelc.com CINEMABEAUBIEN.COM Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez 2015 – EN COUVERTURE BANDE-ANNONCE Prix du public Studio Ciné Live - Martin Bourboulon PAPA OU MAMAN Un film de Martin Bourboulon FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2015. 85 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Martin Bourboulon. Scén. : Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte, Jérôme Fansten. Mus. orig. : Jérôme Rebotier. Int. : Laurent Lafitte, Marina Foïs, Anne Lemarchand. SYNOPSIS : Devant leurs trois enfants, Florence et Vincent annoncent d’un commun accord leur divorce. Mais cette séparation, bien que souhaitée, sera particulièrement éprouvante car, d’emblée, ils refusent tous deux d’avoir la garde de leur progéniture. Dès lors, une joute machiavélique s’installera entre ces ex qui feront tout pour se mettre à dos leurs enfants et ainsi s’extirper de leur devoir parental, et ce, afin de retrouver leur liberté depuis longtemps écrasée par la lourdeur du quotidien. CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 « L’humour provocateur des auteurs du Prénome st à l’œuvre dans cet anti-Kramer contre Kramer. » (I. Manier, Télé 7 Jours) NOTES : Les comédies sur les couples en crise sont légion et bien souvent savoureuses, exploitant à l’aide d’un humour grinçant ce que la plupart des gens ont vécu au moins une fois dans leur vie : une séparation douloureuse ou une crise conjugale fatale. Parmi les plus féroces de ces œuvres, on pense évidemment à La Guerre des Rose, mettant en vedette Kathleen Turner et Michael Douglas, à Mr. & Mrs. Smith avec Angelina Joli et Brad Pitt, ou encore à la sombre comédie Le Chat avec Jean Gabin et Simone Signoret. Il faudra dorénavant inclure dans cette liste PAPA OU MAMAN, un film signé par les scénaristes du Prénom, l’énorme succès théâtral et cinématographique écrit par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière. Au cœur de leur nouveau scénario, mis en scène par Martin Bourboulon, émerge un objectif commun, politiquement incorrect, voire égocentrique pour un couple de parents devenu des ex, soit le rejet de la garde des enfants. Pour incarner ces deux êtres égoïstes à souhait, la production a misé sur Laurent Lafitte et Marina Foïs, qui se complètent à merveille dans leurs scènes d’affrontements grâce à leur sens inné de la comédie. Au-delà de l’aspect comique des situations, le tandem d’auteurs a voulu dans le film mettre en exergue l’époque dans laquelle on vit. Une époque où les deux parents subissent une pression sociale, celle d’être performants au travail, dans leur relation de couple, mais aussi dans leur rôle de père ou de mère. Cette quête de perfection sur tous les plans peut finir par faire exploser la cellule familiale. Alors la crise de la quarantaine survient et le besoin de liberté fait son inévitable apparition. Heureusement, ce contexte plutôt dramatique est exploité ici sous une forme libératrice et thérapeutique, et ce, avec humour, sur le dos des enfants. (P.B.) 5 Festival de Cannes – Prix du jury œcuménique - Mention spéciale Festival de San Sebastian – Prix San Sebastiane – François Ozon Festival de Cannes – Un Certain Regard - Prix spécial Festival de San Sebastian – Prix du public « LE SEL DE LA TERRE est à la fois une palpitante leçon d’histoire et de géographie et le portrait subtil d’un arpenteur d’exception. » (M. Bonnaud, Le Parisien) DOCUMENTAIRE PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. LE SEL DE LA TERRE Un film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado Du même réalisateur (Wim Wenders) : Les Ailes du désir BRÉSIL � FRANCE GÉNÉRIQUE : Brésil · France. 2015. 110 min (V.O.A.S.-T.F.). Docu- mentaire biographique réalisé par Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado. Scén. : Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado, David Rosier. Mus. orig. : Laurent Petitgand. Int. : Sebastião Salgado, Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado. SYNOPSIS : Sebastião Salgado est devenu un photographe célèbre dans les années 70 en immortalisant sur pellicule, en noir et blanc, les déshérités du Brésil et, surtout, les mineurs dont les conditions de travail étaient inhumaines. Dans les années 90, il change d’approche et se consacre, avec l’aide de son épouse, à défendre la flore et la faune de l’Amazonie, toujours à l’aide de photos des plus évocatrices. NOTES : Désirant renouer ses liens avec son père, Juliano Ribeiro Salgado s’est lancé dans un projet de documentaire biographique en s’adjoignant les services d’un coréalisateur, Wim Wenders, fervent admirateur du travail de Sebastião. Le film, par ses clichés révélateurs, démontre l’expérience du monde de Salgado père, témoin de moments charnières de l’histoire de son pays. Il en résulte un portrait artistique aussi beau qu’humaniste. (P.B.) 6 « Jamais Ozon n’avait misé avec autant de force et d’élégance sur l’ambiguïté. » (P. Murat, Télérama) UNE NOUVELLE AMIE Un film de François Ozon • Du même réalisateur : Swimming Pool FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2014. 105 min (V.O.F.). Drame écrit et réa- lisé par François Ozon, d’après l’œuvre de Ruth Rendell. Mus. orig. : Philippe Rombi. Int. : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz. SYNOPSIS : Claire est bouleversée par le récent décès de sa meil- leure amie. Renouant tant bien que mal avec David, le mari éploré de celle-ci, elle le surprend un jour travesti, habillé des vêtements de la défunte, en train de donner le biberon à son jeune enfant. Bien qu’au départ révulsée par ce changement d’identité, Claire deviendra la confidente de David qui, lui, se transformera peu à peu en une sorte de « meilleure nouvelle amie ». NOTES : Adaptation d’un roman de Ruth Rendell, le nouveau Ozon a le mérite d’explorer avec beaucoup de tact l’identité sexuelle à travers la vie de jeunes bourgeois menant une vie des plus normales. Le cinéaste, pour mieux camper l’action dans une banlieue anonyme, est venu tourner sur la rive sud de Montréal ses scènes extérieures, donnant au passage le rôle de la nounou à l’actrice québécoise Claudine Chatel. Anaïs Demoustier et Romain Duris, eux, font preuve d’une grande et belle justesse de jeu. (P.B.) MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM L’ART DE LA FUGUE Un film de Brice Cauvin · Du même réalisateur : De particulier à particulier FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2013. 100 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Brice Cauvin. Scén. : Brice Cauvin, Raphaëlle Desplechin, d’après l’œuvre de Stephen McCauley. Mus. orig. : François Peyrony. Int. : Laurent Lafitte, Agnès Jaoui, Benjamin Biolay. SYNOPSIS : Trois frères ayant tous autour de 40 ans se cherchent et ne se trouvent pas. L’aîné, Gérard, en pleine crise existentielle, retourne vivre chez ses parents ; Antoine, bien en couple avec Adar, son conjoint, rêve passionnément d’Alexis ; et finalement le cadet, Louis, épouse Julie tout en étant amoureux de Mathilde. Bref, pour ce trio de frangins, l’heure de la fugue amoureuse a sonné. « Oui, on aime ce film un peu foutraque pour cette petite musique au clavecin bien tempéré et qui en dit beaucoup sur l’art et la manière de passer à côté de sa vie. » (P. Vavasseur, Le Parisien) CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 NOTES : Ce roman de l’Américain Stephen McCauley est ici adapté à la sauce française par le réalisateur et son scénariste. Le film, qui porte également la touche d’Agnès Jaoui pour ce regard tendre et rempli d’humour sur les rapports amoureux et familiaux, donne l’occasion aux comédiens de jouer des partitions fort bien écrites, explorant avec grâce la remise en question des hommes de 40 ans, et ce, à travers une dynamique fraternelle aussi solide qu’amusante. (P.B.) 7 en commun Q. : Qu’ont le hockey, le général PAR SERGE PALLASCIO LE CINÉMA cinéaste JeanR. : LeClaude Labrecque. E.L.C. : Quel souvenir conservez-vous du premier film auquel vous avez collaboré? JEAN-CLAUDE LABRECQUE : Mon premier film s'intitulait Télésphore Légaré, garde-pêche. Il a été tourné par Claude Fournier à Saint-Jean-Port-Joli, en 1957. J'avais dix-neuf ans et j'étais assistant à la caméra dont Michel Brault était le responsable. Gilles Groulx assurait la direction photo. Marcel Carrière était le preneur de son. E.L.C. : Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que toutes ces personnes vont devenir des acteurs de premier plan dans la naissance du cinéma québécois. J.-C.L. : Oui. Déjà, à ce moment-là, Michel Brault faisait preuve d'une inventivité incroyable tandis que Gilles Groulx voulait être réalisateur. JEAN-CLAUDE LABRECQUE VU PAR… de Gaulle et la poésie québécoise? « E.L.C. : Quels films voyez-vous alors? J.-C.L. : Je me souviens d'Ascenseur pour l'échafaud (Louis Malle, 1958) que j'avais trouvé extraordinaire. À Québec, je fréquentais assidûment le cinéma Capitole où j'ai vu les premiers films en cinémascope. J'ai été particulièrement impressionné par un film provenant des studios de Walt Disney et qui s'intitulait Vingt mille lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954), d'après Jules Verne. Accorder une large place à l’humain » E.L.C. : Y a-t-il un film qui a changé votre relation au cinéma? CRÉDIT PHOTO : YAN TURCOTTE En 1964, notre invité fait la direction photo du documentaire Un jeu si simple que Gilles Groulx consacre à ce sport qui chez nous tient lieu de religion. En 1967, il réalise La Visite du général de Gaulle au Québec, un court métrage qui immortalise le voyage surréaliste d’un certain général français en « Nouvelle France » avec l’apothéose qu’on lui connaît. Enfin, en 1970, Jean-Claude Labrecque met sa caméra au service de la poésie québécoise et réalise La Nuit de la poésie 27 mars 1970. Aujourd’hui encore, ce long métrage demeure un document incontournable sur cette rencontre unique entre l’âme des poètes et celle d’un peuple réunies par l’amour du pays. Le temps d’une chronique, Jean-Claude Labrecque laisse s’exprimer le regard critique du cinéaste et la passion inconditionnelle du cinéphile qui coexistent en lui. 8 J.-C.L. : Je suis un très grand amateur de Blade Runner (Ridley Scott, 1982). Ce film m'a impressionné par sa créativité et son ingéniosité. J'attends avec impatience la suite qu'on a annoncée, d'autant plus qu'elle sera tournée par le cinéaste québécois Denis Villeneuve. E.L.C. : Votre expérience de cinéaste fait-elle de vous un spectateur différent? Que demandez-vous à un film? J.-C.L. : Je lui demande d'accorder une large place à l'humain et de m'émouvoir. Mais, en même temps, je m'adapte assez facilement. Je suis un très bon spectateur. Parfois, certains films me touchent beau CINEMABEAUBIEN.COM Chronique Le cinéma vu par... coup et je peux aller les revoir trois ou quatre fois pour observer la technique, l'éclairage, les cadrages. E.L.C. : Êtes-vous un inconditionnel de la salle en noir? J.-C.L. : La salle en noir aura toujours quelque chose de fascinant. Les gens bougent autour de toi. Il y a l'atmosphère de la salle. J'adore cette expérience. Mais l'avènement des téléviseurs haute définition va changer complètement les habitudes de consommation à moins qu'on réussisse à développer davantage les films tournés en 70 millimètres. E.L.C. : Je crois déceler chez vous un certain pessimisme quant à l'avenir du cinéma tel que vous l'avez connu? J.-C.L. :: Les gens de ma génération ne pensaient pas assister à un tel changement. Quelque chose d'autre est en train d'apparaître. C'est comme pour les journaux. Le plaisir de tenir dans ses mains son journal du matin en buvant son café latte est de plus en plus remplacé par le bulletin de nouvelles télévisé. E.L.C. : Quels sont les trois films que vous avez réalisés et qu'on devrait regarder en priorité pour comprendre « la planète Jean-Claude Labrecque »? J.-C.L. : Marie Uguay (1982) est un documentaire sur une jeune femme poète que j'avais découverte à La Nuit de la poésie en 1980. Elle avait un talent extraordinaire. La Visite du général de Gaulle au Québec (1967) parce que j'ai été témoin d'une page d'Histoire à ce moment-là. Les Vautours (1975) parce que c'est un film de fiction mais en même temps autobiographique. E.L.C. : Quels sont vos réalisateurs de prédilection? J.-C.L. : Gilles Carle, Gilles Groulx, Claude Jutra sont des maîtres pour moi. Mais j'ai une affection particulière pour le cinéma de François Truffaut. E.L.C. : Pouvez-vous identifier une force et une faiblesse du cinéma qué- bécois? J.-C.L. : Sa force est que les cinéastes d'ici ont enfin trouvé leurs specta- teurs. Leurs films sont étonnants et très beaux. La preuve en est que notre cinéma est maintenant reconnu mondialement. Nos cinéastes sont de plus en plus récupérés par les grandes compagnies de production. Le Québec possède tellement de talents. Sa faiblesse, c'est la distribution. Nos films ne restent pas assez longtemps dans les salles. Chorus (2015) de François Delisle est un film admirable qui n'a été présenté que très brièvement sur les écrans. E.L.C. : Vous complétez la phrase suivante : « Si le cinéma n'existait pas... » J.-C.L. : Je serais archiviste. Je travaillerais dans un musée et je creuserais sans doute pour trouver le tombeau de Champlain. Jean-Claude Labrecque aime se définir comme un artisan passeur de savoirs acquis au fil des ans. Le cinéaste, qui a choisi de demeurer dans l'ombre pour mieux diriger sa lumière vers les autres, est surtout un mémorialiste qui, depuis plus de 50 ans, place sa caméra à hauteur d'homme. Animé d'une force tranquille, l'anthropologue, qu'il aurait pu être, capte la vie d'un pays en devenir nommé Québec sur des images en mouvement pour la suite du monde. CINEMABEAUBIEN.COM Lumières de la presse étrangère 2015 –Meilleur acteur – Gaspard Ulliel « Un coup de théâtre génial et cruel. » (L. Guichard, Télérama) SAINT LAURENT Un film de Bertrand Bonello · Du même réalisateur : Tiresia FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2014. 150 min (V.O.F.). Drame biographique réalisé par Bertrand Bonello. Scén. : Bertrand Bonello, Thomas Bidegain. Mus. orig. : Bertrand Bonello. Int. : Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux. SYNOPSIS : Tout jeune, Yves Saint Laurent devient une star du milieu de la mode internationale en prenant la tête de l’entreprise de Christian Dior. Fondant ensuite sa propre maison de haute couture, le designer vivra cette nouvelle gloire au rythme d’une décennie marquée par les abus de toutes sortes, les rencontres sulfureuses et une histoire d’amour salvatrice avec Pierre Bergé, son éternel compagnon. NOTES : Si le film de Jalil Lespert sorti en août dernier traçait, à l’aide de nombreux défilés, un portrait authentique et flamboyant de Saint Laurent, celui réalisé par Bonello s’avère plus tordu, plus viscéral. Ulliel, formidable évidemment, domine une pléiade d’acteurs dont la justesse de ton est remarquable (Renier, Seydoux, Garrel). En résulte une œuvre autour de la célébrité du designer, mais focalisant sur sa chute personnelle ponctuée d’excès déroutants et fascinants. (P.B.) 9 ÉGALEMENT PRÉSENTÉ AU CINÉMA DU PARC EN V.O.S.-T.A. « Le Danemark nous offre un tout nouveau super-héros aussi jeune qu’épatant. » (Le Clap) ANTBOY 2 : LA REVANCHE DE LA FUREUR ROUGE Un film de Ask Hasselbalch · Du même réalisateur : Antboy DANEMARK GÉNÉRIQUE : Danemark. 2015. 86 min (V.F. de Antboy 2: Revenge of the Red Fury). Comédie d’action réalisée par Ask Hasselbalch. Scén. :Anders Ølholm, d’après l’œuvre de Kenneth Bøgh Andersen. Mus. orig : Peter Peter. Int. : Oscar Dietz, Nicolas Bro, Samuel Ting Graf. 10 « SOUVENIRS DE MARNIE décrit avec une incroyable justesse la solitude immense que peuvent ressentir certains enfants. » (K. Moussou, Elle) SOUVENIRS DE MARNIE Un film de Hiromasa Yonebayashi · Du même réalisateur : Arrietty, le petit monde des chapardeurs JAPON GÉNÉRIQUE : Japon. 2015. 103 min (V.F. de Omoide no Mâni). Dessin animé réalisé par Hiromasa Yonebayashi. Scén. : Hiromasa Yonebayashi, Keiko Niwa, Masashi Ando, d’après l’œuvre de Joan G. Robinson . Mus. orig. : Takatsugu Muramatsu. SYNOPSIS : Antboy est un jeune super-héros de treize ans qui fait régner la justice dans la petite ville danoise où il réside. Cependant, Pelle, celui qui endosse l’uniforme d’Antboy, s’avère beaucoup plus habile pour pourfendre les intimidateurs et les voleurs de sa localité que pour séduire les filles qui l’entourent. Il devra dans sa nouvelle aventure faire face à deux défis : combattre une créature maléfique invisible et vaincre sa timidité maladive envers les filles. SYNOPSIS : La jeune Anna, l’instant d’un été, quitte la ville qu’elle habite avec ses parents adoptifs pour se retrouver dans un petit village au nord du pays. De nature solitaire, elle fera pourtant une rencontre qui changera sa vie à jamais. Au fin fond des marais, dans une vieille demeure inhabitée, Anna fait connaissance avec Marnie, une jeune fille aussi étrange que charismatique qui deviendra sa meilleure amie. NOTES : Ce second volet des aventures d’ANTBOY a tout pour plaire : des personnages amusants portés par de jeunes comédiens au naturel attachant, des situations cocasses qui colorent une histoire remplie de rebondissements dignes des meilleurs Contes pour tous. Sans prétention, le film aborde avec intelligence la bravoure, la force de l’amitié et la périlleuse quête amoureuse pendant l’adolescence. (P.B.) NOTES : Vingtième long métrage de Ghibli, mythique studio spécialisé dans les dessins animés japonais qui doit sa renommée au célèbre Hayao Miyazaki (Le Voyage de Chihiro), SOUVENIRS DE MARNIE s’inscrit parmi ses plus belles productions. Alternant entre rêve et réalité, le récit se démarque en examinant avec finesse plusieurs thèmes délicats, que ce soit l’adolescence ou le deuil. En résulte une fable lyrique des plus touchantes. (P.B.) MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM VALEURSÛRE LA FAMILLE BÉLIER Un film de Éric Lartigau Du même réalisateur : L’Homme qui voulait vivre sa vie FRANCE GÉNÉRIQUE : France . 2014. 105 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Éric Lartigau. Scén. : Victoria Bedos, Stanislas Carré de Malberg. Mus. orig. : Evgueni, Sacha Galperine. Int. : Louane Emera, Karin Viard, François Damiens. « Drôle à pleurer, émouvant à chialer, ce film foisonne de moments cultes sublimés par une distribution aussi brillante que des décorations de sapin. » (A. Spira, Le Parisien) BANDE-ANNONCE CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 SYNOPSIS : Rien n’est banal chez la famille Bélier. Les parents et leur fils sont sourds. Seule leur fille Paula, âgée de seize ans, entend parfaitement, et de surcroît s’exprime plus facilement par le chant. C’est d’ailleurs à travers ce don, mis en valeur par son professeur de chorale, que Paula sera amenée à se qualifier pour un concours organisé par Radio France pendant que son père, lui, a décidé de se lancer dans la course à la mairie de son village. NOTES : Mégasuccès actuel en France, LA FAMILLE BÉLIER rassemble et amuse en abordant avec émotion les difficultés rencontrées par une famille qui ne voit pas la surdité comme un handicap, mais comme une simple caractéristique. Le film, loin d’être silencieux, est porté par l’amour du chant et le talent de Louane Emera, une participante de la version française de La Voix, qui se découvre ici de beaux talents d’actrice. (P.B.) 11 PAR CHRISTIAN BÉGIN CINÉMA GASTRONOMIQUE PHOTO : TÉLÉ-QUÉBEC MORCEAU PAR TI-BOUTTE Je marchais sur le bord du fleuve, à Kamouraska, ce morceau de terre qu’on a baptisé le doux pays. Les glaces venaient de céder quelques jours auparavant, l’air semblait vouloir se charger des promesses du printemps puis, perçant les nuages avec une combativité que nous avons perdue, le soleil a fait glisser sur l’eau ses rayons résilients et, soudain, mille scintillements, le rire de la mer… Me sont revenues alors des images d’une aventure théâtrale qui remonte au début de ce siècle inquiétant et qui multiplie les raisons de nous diviser pour mieux nous perdre, des scènes d’anthologie dans mon histoire personnelle et créative. La vie se présente à nous souvent comme une succession de moments, d’instantanés, de polaroïds qui cristallisent des fragments de ce bonheur judicieusement fugitif et qui échappent à la dictature nouvelle de ce temps qui cherche à instaurer son insidieuse et anesthésiante permanence… Ça se passera toujours autour d’une table. Le Goût des autres… Agnès Jaoui (1999). Le tandem Jaoui/Bacri m’a sûrement offert mes plus jouissifs moments de cinéma en ce qui a trait à la finesse et à la cruauté incisive de leurs dialogues. Scénaristes de génie, observateurs impitoyables, mais compatissants de la nature humaine, ils signent avec ce film que je revois au moins trois fois par année et qui constitue à chaque visionnement une classe de maîtres pour moi qui voudrait mieux écrire en même temps qu’une succession de moments de pur bonheur… mais de ce bonheur qui écorche un peu au passage… Une gorgée de grappa après une cigarette… Il y a un moment, une scène que je me passe en boucle… Le personnage de Jean-Pierre Bacri, industriel inculte, bourru et rustre, évidemment, se retrouve dans un salon de thé avec une comédienne de laquelle il est tombé amoureux et qui lui donne, afin de boucler ses fins de mois, des cours d’anglais. Je vous donne ici le lien qui conduit à cet extrait mais, DE GRÂCE, si vous n’avez pas vu ce film, faites-vous cette grande joie ( youtu.be/kDtnoyGcfHE)! Un film sur les vertus salvatrices de l’art, sur le clivage des classes, sur notre propension à juger l’autre, à le condamner, à le mépriser parce qu’il ne partage pas les mêmes « codes » que nous… ou n’est pas de la même « caste »! Une histoire simple, racontée avec maestria et jouée avec un tel talent… Un tel talent! Une des scènes qui m’a le plus marqué dans mon humble vie de cinéphile inculte – je ne me flagelle pas, je ne fais que constater la vastitude de la terre à marcher – me vient du chef-d’œuvre de Michael Cimino The Deer Hunter (1978). Premier film américain à traiter des ravages physiques et psychologiques causés par la guerre du Vietnam. Impitoyable regard sur une Amérique qui sacrifie ses enfants sur l’autel d’une guerre insensée – la guerre peut-elle l’être jamais anyway?! –, il faut aller au bout de cet enfer pour, à la scène finale, après avoir traversé avec des personnages inoubliables ce traumatisant cauchemar qui pourtant célèbre la force insoupçonnée de l’amitié, du meilleur de nous, il faut aller jusqu’au bout, pour les retrouver, OK… On va ailleurs! Une scène déterminante, capitale dans ma vie. Mon rêve de comédien, je l’avoue, vient de là et de – ne dites rien, riez même pas – Michel Fugain et son Big Bazar… Le film? Fame. Alan Parker. 1980. La scène? Dans la cafétéria… Bien nommée Hot Lunch ( youtu.be/o2iQ8THWz5k)... Faut que je vous l’dise, je viens de la revisionner pour la nième fois, j’ai encore et toujours des frissons de… de… de je sais pas c’est quoi ça, ça fait écho où en moi… Chose sûre, ça me chavire, m’électrise chaque fois… Vraiment! Comme une idée, un rêve de ce que ça pourrait être, de ce que ça n’a pas toujours été… Ce party incessant, cette insouciance, cet espoir de liberté dans la création, dans la marginalité…Ce never ending jam J’ai, au cinéma, nombre de ces moments heureux qui me ramènent à d’autres moments heureux aussi – ou moins, c’est selon… Des moments, des scènes, des personnages qui se sont glissés dans ma vie et qui resurgissent avec une musique qui joue à la radio, une odeur de sauce à spagat’ sur le feu, le goût de la peau d’une femme, ou, je sais pas moi, devant La Repasseuse de Picasso au Guggenheim, ou en entrant dans la boulangerie de mes amis Jolen et Denise (la boulangerie Niemand pour ne pas la nommer)… La vie morceau par ti-boutte qui, généreuse, reconvoque, dans une douce et souriante nostalgie, sans complaisance ni désir impérieux d’y revenir, des instants où, sans trop savoir pourquoi, tout goûte bon… IMAGE TIRÉE DU FILM THE GODFATHER Je vous les offre en bouquet, un peu pêle-mêle, désordonné, mais hautement ludique et coloré dans ce chaos choisi. 12 après l’enterrement de l’un d’eux, autour d’une table, dans un pub dont on devine les odeurs de bière incrustées dans les veinures du bois des murs et sur le tapis patiné de la table de pool, il faut aller jusqu’au bout, faire avec eux une triste omelette, avec elle, Meryl Streep au sommet de sa beauté, il faut les entendre fredonner, alors qu’ils sont encore, chacun à leur façon, au cœur de leurs ténèbres, il faut les entendre fredonner, comme la seule réponse possible pour justifier l’injustifiable, pour dire l’indicible, il faut les entendre fredonner God Bless America… et soudain, frémir… et pleurer… tellement… CINEMABEAUBIEN.COM Chronique Cinéma gastronomique où tous se mélangent et se célèbrent… Je regarde, j’écoute le mépris, le fiel, la haine sur les ondes de certaines de nos radios, dans certains de nos journaux envers cette jeunesse aujourd’hui qui cherche à nous dire qu’elle ne veut pas de ce monde que nous leur préparons, que nous leur imposons, presque criminellement, je regarde notre terre se policer pour maintenir la tranquillité des puissants et puis je réécoute cette scène et, oui, j’ai les yeux pleins d’eau… Sinon, en vrac, la scène de I’m funny?! dans Goodfellas de Martin Scorsese, 1990 ( youtu.be/E84VqqCPI7w) ou encore la scène « de la prison » ( youtu.be/yztx8qfoNu0), la scène de la sauce meatballs dans The Godfather de Francis Ford Coppola, 1972 ( youtu.be/jh13Xd2loto), la scène de I Got Life dans Hair de Milos Forman. 1979 ( youtu.be/feEe26IUMN4), la scène du souper dans Le Déclin de l’empire américain (Denys Arcand, 1986), juste pour l’eye-liner de Gabriel Arcand… Tant de moments, de souvenirs, de french dans la rangée du fond du cinéma de la Place Versailles… Pis vous? Pour aller dans le sens de la vie qui se révèle à table, au cinéma comme dans le réel, une recette de sauce meatballs… À manger avec un bon spagat’ en vous remémorant des bouttes du film de votre vie… C’est la recette à Ricardo… Avec un prénom comme ça, y doit ben connaître ça! Sérieux, je le remercie! C’est toujours bon! INGRÉDIENTS BOULETTES La mie de 2 tranches de pain blanc, coupées en dés 60 ml (1/4 tasse) de yogourt nature 30 ml (2 c. à soupe) de bouillon de poulet ou d’eau 454 g (1 lb) de bœuf haché maigre La chair de 1 saucisse italienne douce ou forte 125 ml (1/2 tasse) de fromage parmigiano reggiano râpé 1 œuf 10 ml (2 c. à thé) de moutarde de Dijon 5 ml (1 c. à thé) de graines de fenouil moulues 5 ml (1 c. à thé) d’origan séché Sel et poivre SAUCE 1 gros oignon, haché finement 45 ml (3 c. à soupe) d’huile d’olive 2 gousses d’ail, hachées finement 125 ml (1/2 tasse) de vin blanc 1 boîte de 798 ml (28 oz) de tomates broyées avec ou sans morceaux 250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet 30 ml (2 c. à soupe) de sauce Worcestershire PRÉPARATION 1. Placer la grille dans le haut du four. Préchauffer le four à gril (broil). Tapisser une plaque de cuisson de papier d’aluminium. BOULETTES 2. Dans un grand bol, mélanger le pain avec le yogourt et le bouillon. Laisser tremper 5 minutes. Ajouter le reste des ingrédients et bien mélanger avec les mains ou à la cuillère de bois jusqu’à ce que la texture soit homogène. Saler et poivrer. 3. Avec les mains légèrement huilées, façonner chaque boulette avec environ 45 ml (3 c. à soupe) du mélange de viande. Les déposer sur la plaque et cuire au four environ 10 minutes en les remuant à quelques reprises, jusqu’à ce que les boulettes soient dorées. Réserver. SAUCE 4. Dans une grande casserole, dorer l’oignon dans l’huile. Saler et poivrer. Ajouter l’ail et poursuivre la cuisson 1 minute. Déglacer avec le vin et laisser réduire de moitié. Ajouter les tomates, le bouillon et la sauce Worcestershire. Saler et poivrer. Porter à ébullition et ajouter les boulettes. Laisser mijoter doucement environ 30 minutes. Rectifier l’assaisonnement. Servir sur des pâtes au choix. CINEMABEAUBIEN.COM 13 LE PLANCHER DES VACHES Un film de Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 75 min (V.O.F.). Documentaire réalisé « FUCKÉ pénètre de façon crue dans le monde méconnu des laisséspour-compte du Plateau-MontRoyal. » (Le Clap) DOCUMENTAIRE par Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier. SYNOPSIS : Pascale, Raphaël et Céleste ont quize et seize ans. Une ado- lescence comme les autres : les premiers flirts, les premiers deuils, les liens parentaux fragilisés. Mais ils sont littéralement… dans le champ! Ils font leur secondaire dans une petite école bien spéciale en Estrie, où l’on apprend les métiers de la terre : la Maison familiale rurale. Plusieurs fois au cours de l’année, ils doivent partir chacun de leur côté passer de longs séjours chez un agriculteur de la région. Ils apprennent à travailler avec lui et doivent s’intégrer à sa famille : une multi-championne de concours de beauté de vaches, un bûcheron refusant les grosses machines et ne jurant que par ses chevaux... Entre ces travailleurs de la terre et nos jeunes personnages se développe alors une véritable relation maîtreapprenti, les deux pieds dans le vivant. NOTES :Au cœur des splendeurs de la nature, avec une caméra attentive qui sait se faire oublier, LE PLANCHER DES VACHES suit le parcours unique de trois ados secrets et attachants qui confronteront leurs limites, découvriront le sens du lien et apprendront à vivre au rythme de la terre et des bêtes. 14 FUCKÉ Un film de Simon Gaudreau · Du même réalisateur : King of the l’Est QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 82 min (V.O.F.). Documentaire écrit et réalisé par Simon Gaudreau. Int. : Claude, Nicolas, Denis, Mario, François, Patrick, Jean-Guy. SYNOPSIS : Dans un immeuble vivent sept hommes de différentes générations ayant tous abandonné leurs rêves. À travers leur amitié, on les voit s’autodétruire à petit feu, dans une réalité que la société préfère ne jamais ausculter. Parmi eux, Claude, bum en fauteuil roulant, Denis, fasciné par Elvis et John Lennon, Mario, ancien boxeur à la voix de séducteur et Jean-Guy, orphelin de Duplessis. NOTES : FUCKÉ, second documentaire de Simon Gaudreau, s’attarde à dépeindre sans fioriture la faune du Plateau-Mont-Royal dans ce qu’elle a de plus méconnu, soit des miséreux malchanceux et dépendants, qui semblent vivre en marge du système. Cet accès intimiste montre essentiellement des hommes brisés mais toujours vivants, dont le quotidien ne se résume bien souvent qu’à consommer drogues et alcools, le tout entrecoupé de conversations avec des voisins tout aussi « poqués » par la vie. (P.B.) CINEMABEAUBIEN.COM CE QU’IL NE FAUT PAS DIRE Un film de Marquise Lepage De la même réalisatrice : Des marelles et des petites filles QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 96 min (V.O.F.). Comédie romantique écrite et réalisée par Marquise Lepage. Mus. orig. : Vincent Bélanger. Int. : Annick Fontaine, Christian Michaud, Ansie St-Martin. SYNOPSIS : Annick mène une vie ordinaire, entourée de ses amies de filles avec qui elle partage ses temps libres. Pourtant, à travers ce quotidien des plus normaux pour une jeune trentenaire, elle souffre de façon récurrente depuis l’enfance d’un étrange problème émotif : elle rejette systématiquement tout engagement. Et Christian, son amoureux du moment, aura le déplaisir de constater ce qu’il ne faut pas lui dire… NOTES : La nouvelle réalisation de Marquise Lepage, produite sans « Marquise Lepage s’intéresse avec sensibilité à ceux à qui, étrangement, l’amour fait peur. » (Le Clap) CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 financement public, révèle un pan très singulier de la relation amoureuse : celui où l’un des amants rejette l’idée de s’engager à fond dans une liaison et repousse l’idée même de se faire dire « je t’aime ». Bref, la cinéaste braque sa caméra sur un personnage marqué par son enfance, pour qui l’attachement représente un précipice affolant dans lequel l’amour se confond avec la mort. (P.B.) 15 INFO-CINÉ CARTE CINÉMA DU BEAUBIEN TAXES INCLUSES 6 FILMS 54,00 $ Général Des frais de 2 $ par film s’appliquent pour les représentations en 3D. ADMISSION TAXES INCLUSES Adulte lundi au vendredi avant 12 h (sauf les jours fériés) lundi au jeudi dès 17 h (sauf les jours fériés) RÉGULIER 3D 12 $ 14 $ 9$ 11 $ 10,50 $ 12,50 $ Dernier jour (admission générale) 5$ 7$ Étudiants (du dimanche au jeudi après 21 h) 9$ 11 $ Âge d’or (65 ans et plus) 10 $ 12 $ Jeune (14 à 17 ans) 10 $ 12 $ Enfant (13 ans et moins) 8,50 $ 10 ,25 $ Enfant (moins de 2 ans) GRATUIT Une preuve d’âge sera exigée pour bénéficier des tarifs spéciaux. Prix sujets à changement sans préavis BILLETTERIE EN LIGNE Vous pouvez acheter vos billets à notre billetterie en ligne 24 heures sur 24, sept jours sur sept. CINÉMA FAMILLE L’environnement du Cinéma Beaubien est idéal pour les représentations « jeune famille ». L’entrée est gratuite (programmation courante seulement) pour les enfants de trois ans et moins. CINÉMA POUR GROUPE Réservez au plus tôt une salle du Cinéma Beaubien et profitez de nos tarifs avantageux. Réservations : 514 721-6060, poste 18 ou [email protected] CARTE ACCÈS MONTRÉAL La carte Accès Montréal donne droit à un billet gratuit à l’achat d’un billet à prix courant, le lundi (selon la disponibilité des places). CARTE-CADEAU Les cartes-cadeaux, parfaites en toute occasion! En vente au guichet et au comptoir du cinéma. LÉGENDES V.F. V.O.A. V.O.S.-T.F. V.O.S.-T.A. Version française Version originale anglaise Version originale avec sous-titres français Version originale avec sous-titres anglais CLASSEMENT DES FILMS En attente de classement. Peut être vu par des personnes de tous âges. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus. POUR NOUS JOINDRE 2396, rue Beaubien Est, Montréal (Québec) H2G 1N2 Téléphone : 514 721-6060 · Courriel : [email protected] Site Internet : cinemabeaubien.com ESPACE PUBLICITAIRE Faites connaître votre entreprise et vos services… Réservez votre espace publicitaire dès maintenant en communiquant avec l’un de nos représentants! Marie-Claude Savard, cell. : 514 222-4389, 514 721-6060, poste 31, [email protected] Jessica Béliveau, cell. : 514 979-6177, [email protected] 16 Steve Poulin, 1 800 361-2470, poste 132 · [email protected] | Sabrina Castonguay, 1 800 361-2470, poste 128 · [email protected] Festival international du film de Locarno 2014 – Prix de la meilleure interprétation féminine - Ariane Labed « […] Un polar d’une sobriété exemplaire. » (Le Parisien) L’AFFAIRE SK1 Un film de Frédéric Tellier FRANCE FIDELIO, L’ODYSSÉE D’ALICE Un film de Lucie Borleteau GÉNÉRIQUE : France. 2013. 120 min (V.O.F.). Drame réalisé par Frédéric Tellier. Scén. : Frédéric Tellier, David Oelhoffen, d’après l’œuvre de Patricia Tourancheau. Mus. orig. : Christophe La Pinta, Frédéric Tellier. Int. : Raphaël Personnaz, Natalie Baye, Olivier Gourmet. SYNOPSIS : L’affaire Guy Georges, l’enquête qui ébranla la France pendant une décennie. 1991. L’inspecteur Frank Magne débarque à la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres. Son premier mandat, le viol et le meurtre d’une fillette. Il se rend compte que certains crimes sont reliés entre eux. Va-t-il réussir à épingler le tueur en série et à le traîner en justice? NOTES : Pour son premier long métrage, Frédéric Tellier a décidé de filmer d’une façon réaliste cette histoire vraie de la traque d’un des plus grands meurtriers qu’a connu la France. Le film possède une distribution solide dont Natalie Baye qui interprète avec aplomb l’avocate prête à tout pour découvrir l’homme derrière le monstre et l’excellent Raphaël Personnaz qui joue avec détermination la jeune recrue obsédé par sa proie. (J.C.) CINEMABEAUBIEN.COM « Lucie Borleteau signe un premier long métrage puissant et abouti. Et Ariane Labed est remarquable en femme libre, forte et magnifique. » (P.-Y. Grenu, France Télévisions) MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2014. 97 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Lucie Borleteau. Scén. : Lucie Borleteau, Clara Bourreau. Mus. orig. : Thomas de Pourquery. Int. : Ariane Labed, Melvil Poupaud, Anders Danielsen Lie. SYNOPSIS : Alice, marin et mécanicienne, ira travailler pour son prochain voyage en mer à bord d’un vieux et énorme cargo, le Fidelio. Dans sa cabine, elle découvre le carnet de bord du mécano récemment décédé qu’elle est appelée à remplacer. Sa lecture l’amène à faire des parallèles avec sa destinée et à remettre en question sa vie amoureuse actuelle, d’autant plus que le commandant du navire, Gaël, est aussi son premier véritable amour. NOTES : Bercé en images par les flots bleus de l’océan, ce premier long métrage de Lucie Borleteau met en scène un personnage féminin porteur de liberté, interprété par une jeune comédienne formidable, Ariane Labed, à laquelle on s’attache rapidement. À ses côtés, on apprécie aussi la présence de Melvil Poupaud (Laurence Anyways), acteur que l’on voit trop peu, qui incarne avec panache le séduisant Gaël aux commandes du navire. (P.B.) 17 PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ LIVRES SUITE FRANÇAISE, Irène Némirovsky, Folio Ce roman d’Irène Némirovsky (lauréate du prix Renaudot en 2004) a été pendant longtemps un secret bien gardé. Pour la petite histoire, l’auteure, décédée en 1942 dans les camps de concentration, était parvenue à l’écrire tant bien que mal, considérant sa condition et le manque de papier. Pendant plus de 50 ans, le manuscrit a été détenu par sa fille dans une valise lui ayant été léguée. Cette dernière pensait qu’il s’agissait du journal intime de sa mère, jusqu’à ce qu’elle découvre ce qui s’avérera un succès littéraire unanime. L’histoire se déroule en deux temps : le premier volet, Tempête en juin, relate l’exode de plusieurs familles françaises en juin 1940, évoquant avec justesse les bouleversements vécus par toutes les classes sociales, entraînant parfois bassesses ou élans de solidarité. Le deuxième volet, Dolce, s’attarde plutôt au village de Bussy qui, sous l’emprise de l’ennemi, est contraint d’accueillir les troupes allemandes. Le titre est ironique, puisque cette partie du récit expose des sentiments plus amers que doux. À travers les personnages, l’auteure révèle les différences souvent futiles entre Allemands et Français, mettant ainsi en évidence la faiblesse humaine responsable de diverses atrocités ayant marqué et marquant encore l’Histoire mondiale. Avis aux cinéphiles : Suite française est porté au grand écran par le réalisateur britannique Saul Dibb. Le long métrage se concentre sur la deuxième partie du roman. PAR DAVID LABRECQUE ESTHÉTIQUE DU MONTAGE, Vincent Amiel, Armand Colin Le cinéma, un art décidément parmi les plus riches, ne se laisse souvent appréhender que trop partiellement. L’un sera touché par les personnages denses que met en scène tel film, l’autre sera charmé par la splendide reconstitution historique de tel autre. S’il va sans dire que ces éléments sont évidemment forts appréciables, plusieurs autres considérations structurent les choix des cinéastes et parmi elles, le montage. Maîtriser le montage, c’était, pour certains, maîtriser le cinéma lui-même ; le montage comme moment décisif du cinéma. L’occasion de s’initier à ce département de la fabrique d’un film nous est offerte par Vincent Amiel avec son Esthétique du montage, publié à l’excellente collection « Cinéma/ Arts visuels », chez Armand Colin. Après s’être consacré à définir le concept de montage, l’auteur en dégage les trois principaux types : le montage narratif, discursif et de correspondances. Découvrir l’origine de ce qui structure encore aujourd’hui la plupart des films avec David W. Griffith, comprendre l’apport fondamental du cinéma soviétique dans le développement du montage comme langage, prendre connaissance des immenses possibilités poétiques des images et des sons entres eux, voilà qui rendra vos séances cinéma particulièrement sapides! PAR BRUNO LAPOINTE DANS LE GRAND CERCLE DU MONDE Joseph Boyden, Albin Michel Ce roman de l’écrivain canadien Joseph Boyden nous amène à la rencontre de deux mondes. L’histoire se déroule au début de l’établissement des Français dans le pays des HuronsWendats, dans la région des Grands Lacs. Trois narrateurs tissent la trame du roman. D’abord, le père jésuite Christophe, appelé le Corbeau, en raison de son habillement, qui se donne comme mission de christianiser le peuple huron. Et puis, il y a Oiseau. Ce dernier, chef de la tribu huronne, prend conscience de la transformation du destin qui s’opère au sein de son peuple. Enfin, Chutes-de-Neige, Iroquoise captive des Hurons depuis un raid guerrier, résiste à l’évangélisation et rêve de vengeance contre Oiseau, son père adoptif. 18 Avec ce roman, Boyden se fait ethnologue et nous en apprend davantage sur le quotidien du peuple huron : les mœurs, les coutumes (dont un très beau chapitre sur le respect envers les défunts intitulé « Le Festin aux morts »), le rapport à la nature et le cycle des saisons. Ainsi, sans porter aucun jugement, l’auteur met en lumière la confrontation de deux mondes : celui du père Christophe et de l’existence d’un Dieu (Grand Génie) et celui plus païen des Amérindiens. Et concrètement, c’est l’affrontement entre Hurons et Iroquois, où s’exprime une grande violence envers les prisonniers pendant les cérémonies dites de « caresses ». Avertissement aux lecteurs : il faut avoir le cœur bien accroché. Un roman tout en contrastes, où nous retrouvons de la tendresse et de la poésie dans la dureté de la vie propre à cette époque. MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM « Avec le ton trash de Sex and the City, le cinéma français accouche d’une bonne comédie sur les filles. » (B. Théate, Le Journal du Dimanche) LES GAZELLES Un film de Mona Achache · De la même réalisatrice : Le Hérisson FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2013. 99 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Mona Achache. Scén. : Mona Achache, Camille Chamoux, Cécile Sellam, Élodie Monlibert. Mus. orig. : Éric Neveux. Int. : Camille Chamoux, Audrey Fleurot, Anne Brochet. SYNOPSIS : Marie et Éric, tous deux dans la trentaine, forment un couple des plus typiques. Après des années de fréquentation, l’heure est venue pour eux d’acheter un premier appartement, scellant ainsi leur relation amoureuse. Hélas, cet événement vient au contraire semer un doute dans l’esprit de Marie. Et si Éric n’était pas l’homme de sa vie? Elle choisit alors d’aller vers la liberté et le célibat, et ce, pour le meilleur, mais aussi pour le pire. NOTES : LES GAZELLES semble conçu pour faire le pont entre les univers féminins dépeints dans les séries Sex and the City et Girls. Avec beaucoup d’humour et un véritable souci de réalisme, la réalisatrice met en scène une histoire parfois cruelle, s’inspirant du quotidien des femmes de 30 ans en perpétuelle quête du grand amour. La dureté des rapports amoureux présentée dans le film fera autant rire que grincer des dents. (P.B.) CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 19 CAPRICE Un film de Emmanuel Mouret Du même réalisateur : Une autre vie FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2014. 100 min (V.O.F.). Comédie romantique écrite et réalisée par Emmanuel Mouret. Mus. orig. : Giovanni Mirabassi. Int. : Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent Stocker, Emmanuel Mouret. SYNOPSIS : Clément, instituteur, est comblé jusqu’à l’étourdissement : Alicia, une actrice célèbre qu’il admire au plus haut point, devient sa compagne. Tout se complique quand il rencontre Caprice, une jeune femme excessive et débordante qui s’éprend de lui. Entretemps son meilleur ami, Thomas, se rapproche d’Alicia... « En respectant presque à la lettre le roman original, Benoît Jacquot signe ici l’un de ses meilleurs films ». (Y. Vely, Paris Match) JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE Un film de Benoît Jacquot • Du même réalisateur : 3 Cœurs FRANCE � BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2015 (V.O.F.). Drame réalisé par Benoît Jacquot. Scén. : Benoît Jacquot, Hélène Zimmer, d’après l’œuvre d’Octave Mirbeau. Int. : Léa Seydoux, Vincent Lindon et Clotilde Mollet. SYNOPSIS : Au début du XXe siècle, en province, Célestine, une séduisante femme de chambre, arrive chez le couple Lanlaire. Elle doit se mesurer aux attentes exigeantes de Madame et aux multiples avances de Monsieur qu’elle repousse sans cesse. En revanche, Célestine fait la rencontre de Joseph, jardinier énigmatique pour lequel elle ressent une fascination grandissante. NOTES : À la suite du succès de leur première collaboration en 2012 pour Les Adieux à la reine, la très populaire Léa Seydoux retrouve le cinéaste Benoît Jacquot pour un deuxième film d’époque. Défi de taille, le film est une troisième version cinématographique du roman d’Octave Mirbeau (Le Journal d’une femme de chambre) qui suit celle de deux maîtres incontestés du septième art : Jean Renoir et Luis Buñuel. Jamais deux sans trois? Effectivement, mais Benoît Jacquot nous promet une lecture nouvelle et moderne de l’œuvre. (P.L.) 20 MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM PUBLIREPORTAGE LA PROMENADE MASSON, C’EST... • Près de 150 commerçants et professionnels établis entre la rue d’Iberville et la 12e avenue, rue Masson ou à proximité. • Environ 88 000 personnes qui vivent dans ce quartier où on ne retrouve aucune autre artère commerciale comparable (Source : Statistique Canada 2006). • Plus de 1 000 emplois sur le territoire de la SDC Promenade Masson (Info Canada 2006). « Le film est l’hommage de Beauvois à tous les inadaptés, champions du plan foireux… » (C. Ghys, Libération) LA RANÇON DE LA GLOIRE Un film de Xavier Beauvois Du même réalisateur : Des hommes et des dieux FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2015. 114 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Xavier Beauvois. Scén. : Xavier Beauvois, Étienne Comar. Mus. orig. : Michel Legrand. Int. : Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem, Chiara Mastroianni. SYNOPSIS : À sa sortie de prison, Eddy trouve refuge au bord du lac Léman chez son meilleur ami Osman qui, lui, peine à payer les frais médicaux de son épouse hospitalisée et à s’occuper seul de leur petite fille. À l’arrivée des Fêtes, Osman est à court d’argent et se voit forcé d’accepter l’offre douteuse d’Eddy visant à les sortir du marasme. Ensemble, ils planifient le vol du cercueil de Charlie Chaplin afin d’exiger une forte rançon à sa famille. NOTES : Avec ce nouveau long métrage, Xavier Beauvois revisite avec humour un fait divers ayant fait la manchette à la fin des années 70 en France. Cette histoire véridique autour du cercueil de Chaplin semble aussi burlesque que les films du défunt comique. Jouant les antihéros paumés et maladroits, Roschdy Zem et Benoît Poelvoorde forment un tandem inhabituel mais complice dans cette aventure émouvante et loufoque. (P.B.) CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 BUTS ET OBJECTIFS La SDC Promenade Masson met en œuvre les moyens nécessaires pour promouvoir les intérêts de ses membres et réunit les ressources de ceuxci pour obtenir une force d’action plus grande. Chaque SDC poursuit des objectifs spécifiques, selon les besoins et les caractéristiques de son territoire. La SDC Promenade Masson a pour buts de : • promouvoir les affaires de son district commercial; • encourager les investissements publics et privés; • réaliser des travaux d’amélioration physique en collaboration avec la municipalité; • favoriser une activité plus intense par des promotions de groupe; • accroître les services aux membres et leur permettre de faire des économies; • faciliter et accélérer la croissance des entreprises; • établir des politiques de publicité; • protéger la vie de quartier. PROMENADEMASSON.com / 21 PAR MARCEL GAUMOND CINÉ-PSY COMMENTAIRE SUR LE FILM CORBO DE MATHIEU DENIS AU TEMPS DE L’ENGAGEMENT « Le terrorisme est le symptôme d’une maladie, du désespoir devant l’horizon bloqué par la pauvreté, le manque d’éducation. Ça peut se traduire par des gestes radicaux. » René Lévesque, ex-premier ministre du Québec LA CRAINTE DES « TÊTES BRÛLÉES » Lors de l’échange qui eut lieu, au Cinéma Le Clap, après la présentation en première du film CORBO, une dame d’un certain âge s’adressant à Mathieu Denis, réalisateur du film, et aux trois jeunes comédiens qui y incarnaient les rôles de Corbo, de François et de Julie, crut prudent d’avancer : « En espérant que ce film ne donnera pas des idées à une jeune tête brûlée…! » En s’exprimant ainsi, sans doute que cette dame se voulait et incidemment se faisait la porte-parole de cette majorité silencieuse qui, en brandissant à la façon politicienne le drapeau de la « sécurité à tout prix », évinçait à son insu la question à laquelle pourtant CORBO, de toutes les images de sa pellicule, nous confronte avec sensibilité : qu’est-il advenu de cette forme d’engagement dans laquelle nombre de jeunes Québécois des années 60-70 se trouvaient investis? HISTOIRES DE BOMBES « Le vendredi 7 novembre 1971, une bombe éclate au Cégep de Sainte-Foy, en banlieue de Québec. Dans un communiqué envoyé à un quotidien, des étudiants écœurés revendiquent la responsabilité de l’attentat. La situation collégiale serait-elle à ce point détériorée qu’il faille s’attendre à une recrudescence de la violence en milieu étudiant (?) » Ainsi donc, un an à peine après les événements d’octobre 1970, des jeunes avaient choisi de répéter le geste de Jean Corbo en déposant une bombe dans la salle du conseil d’administration d’un cégep. La bombe aurait pu causer la mort de plusieurs personnes, car ce soir-là 22 MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM Chronique Ciné-psy du 7 novembre, une réunion du conseil devait s’y tenir. Mais heureusement, vu le nombre d’invités, la réunion eut lieu dans une salle plus grande que celle du conseil et la bombe n’occasionna que des dégâts matériels. Occupant alors le poste d’animateur socioculturel au cégep, j’ai cru de mon devoir de réunir, dès le lundi matin suivant cet événement, les étudiants, les professeurs, les employés de soutien ainsi que les membres de la direction du collège. Dans le communiqué formulé par les auteurs de l’attentat, on évoquait la « faillite » du système d’éducation et on dénonçait le paternalisme et l’autoritarisme des autorités du collège et du ministère de l’Éducation. Avec l’accord de l’association des étudiants et celui du syndicat des professeurs, les cours furent suspendus et au lieu je proposai pendant cinq jours ce qui fut baptisé « une fête de la parole » : dire librement ce que l’on percevait comme pouvant être les raisons profondes d’un tel acte terroriste. Au terme de cette « fête », fut formé un comité chargé de recueillir et d’étudier les rapports, lettres et manifestes que tout individu ou groupe appartenant à la communauté collégiale était invité à transmettre aux membres de ce comité. Rétrospectivement parlant, on peut dire que la plupart des recommandations issues du rapport synthèse produit par le comité furent appliquées. PSYCHANALYSE ET ENGAGEMENT Peu de temps après l’évènement dont je viens de parler, j’eus un rêve à ce point troublant qu’il ne cessa de m’habiter pendant des jours et des jours. L’action du rêve se déroulait à une époque ancienne (Moyen-Âge); dans une petite cabane située sur le flanc d’une montagne, en bordure d’une mer houleuse, je veillais un mort en compagnie de deux hommes plus âgés. Cette veillée d’armes annonçait la fin d’une tranche importante de ma vie. Ce rêve est le premier que j’ai noté et que je retrouve aujourd’hui dans un cahier à couverture rigide. Il annonçait le début d’une démarche qui allait m’amener à la profession que j’exerce maintenant depuis 38 ans : psychanalyste. Me trouvant à la tête d’une assemblée générale dont les membres manifestaient avec force leur désir de changement au sein de l’institution scolaire, encore fallait-il que je sache moi-même vers quoi orienter ma vie et quels engagements prendre afin d’actualiser cette orientation. Fit écho à ce questionnement un propos que j’ai souligné à l’époque dans un article ayant pour titre « Après la catastrophe », article que C. G. Jung a écrit en 1945, tout juste après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Je le cite : « […] dans la mesure où l’on attend de l’État protection et sollicitude, l’instinct de conservation se perd, ce qui est un symptôme alarmant. Tout attendre de l’État, cela signifie que l’on attend tout des “autres” (= l’État), au lieu de compter sur soi. » Il y aurait tant à dire sur les rapports entre la psychanalyse et l’engagement. Si CORBO vous interpelle comme il l’a fait pour moi, je vous invite à la prochaine rencontre du Ciné-psy afin d’échanger librement là-dessus. « CORBO est un bon film, intimiste et nuancé. » (O. Tremblay, Le Devoir) CORBO Un film de Mathieu Denis Du même réalisateur : Laurentie QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 119 min (V.O.F.). Drame biographique écrit et réalisé par Mathieu Denis. Mus. orig. : Olivier Alary. Int. : Anthony Therrien, Antoine L’Écuyer, Karelle Tremblay. SYNOPSIS : Jean Corbo, âgé d’à peine seize ans, est mort en 1966 lors de l’explosion d’une bombe qu’il venait de déposer à la Dominion Textile à Montréal. Corbo venait d’une famille d’Italiens francophones et était passé en peu de temps d’étudiant de bonne famille à militant felquiste engagé dans une cause qui lui sera fatale. NOTES : Mathieu Denis avait déjà démontré son savoir-faire en coréalisant avec Simon Lavoie Laurentie, pamphlet cynique sur le désengagement d’une génération. Cette fois-ci, avec CORBO, il s’interroge à l’inverse sur l’engagement et les convictions profondes qui peuvent grandir chez un tout jeune homme. Pour mener à terme ce projet biographique et historique, le réalisateur de 37 ans a fait des recherches intensives sur cette période trouble et a rencontré d’anciens membres du Front de libération du Québec afin de témoigner avec force de l’urgence qui teintait cette époque. (P.B.) CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 23 PAR DAVID CANTIN ZOOM SUR MONTRÉAL SUONI PER IL POPOLO Du 4 au 21 juin Du free-jazz au rock noise, du folk expérimental aux musiques contemporaines actuelles, ce festival de musiques avantgardistes rassemble cette années des noms tels J Mascis, Colin Stetson & Sarah Newfeld ou encore le groupe néerlandais The Ex. Osez sortir des sentiers battus! ADMISSION AU CINÉMA DU PARC TAXES INCLUSES MUTEK Du 27 au 31 mai Culture numérique et électronique se donnent rendez-vous pour cette 16e édition de Mutek avec, notamment, James Holden, Andy Stott, Anthony Naples ou encore Millie & Andrea en têtes d’affiche. RÉGULIER 3D Générale 12 $ 14 $ Mardi (toute la journée) 8$ 10 $ Âge d’or (65 ans et plus) 10 $ 12 $ Jeune (13 à 25 ans) 10 $ 12 $ Enfant (12 ans et moins) 7$ 9$ 10 $ 12 $ 9$ 11 $ Matinées (sauf les jours fériés) Lundi au vendredi, avant 17h 65 ans et plus - 25 ans et moins Une preuve d’âge sera exigée pour bénéficier des tarifs spéciaux. Prix sujets à changement sans préavis CRÉDIT PHOTO : MIGUEL LEGAULT PIKNIC ELECTRONIK De mai à septembre, au parc Jean-Drapeau C’est sous le signe de la convivialité que le Piknic Electronik revient encore juste à temps pour l’arrivée de la période estivale. Un rendez-vous hebdomadaire au parc Jean-Drapeau pour les mordus de dance et de musique électronique. Obtenez 3 heures de stationnement pour seulement 2 $. Demandez votre coupon à l’achat de votre billet de cinéma. Nous acceptons CINÉMA DU PARC 3575, av. du Parc, Montréal (Québec) H2X 3P9 • 514 281-1900 cinemaduparc.com 24 CINEMADUPARC.COM KURT COBAIN: MONTAGE OF HECK Un film de Brett Morgen À L’AFFICHE DÈS LE 8 MAI ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015. 145 min (V.O.A.). Réalisé par Brett Morgen. SYNOPSIS : KURT COBAIN: MONTAGE OF HECK vous invite à faire l’expérience de la vie, de l’art et de l’esprit de Kurt à travers sa perspective unique, vous rapprochant le plus près possible de l’icône qui a défini une génération. Ce documentaire biographique entièrement autorisé com- prend un mélange des archives personnelles d’art et de musique (ses œuvres les plus célèbres et certaines qui n’avaient jamais été entendues) de Cobain, de ses écrits et de films familiaux inédits, d’animation et d’entrevues révélatrices réalisées avec sa famille et ses plus proches confidents. Tout comme le légendaire chanteur de Nirvana, KURT COBAIN: MONTAGE OF HECK est authentique, viscéral et intrépide. Il se logera dans votre tête et y restera gravé longtemps après le générique de fin. À L’AFFICHE DÈS LE 1er MAI BALLET 422 Un film de Jody Lee Pipes ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 75 min (V.O.A.). Réalisé par Jody Lee Pipes. CINEMADUPARC.COM SYNOPSIS : Sur scène, tout semble facile, impeccable. Mais pour obtenir un tel résultat, persévérance et entraînement intensif sont de rigueur! Sans oublier une chorégraphie parfaite. Le New York City Ballet compte parmi les plus grandes compagnies de danse au monde. Justin Peck, 25 ans, danse depuis plus de dix ans et est l’un des piliers de la troupe. Il est le plus jeune chorégraphe diplômé et a pour tâche de monter un nouveau spectacle prêt à être présenté au public deux mois plus tard. Chaque pas, chaque rotation et même la position des doigts sont âprement discutés et déterminés. 25 À L’AFFICHE DÈS LE 1er MAI CHEATIN’ Un film de Bill Plympton ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2013. 76 min. Sans dialogue. Réalisé par Bill Plympton. La projection du film sera précédée du court métrage Mynarski chute mortelle de Matthew Rankin, dans le cadre de la sélection Prends ça court. SYNOPSIS : Jake et Ella se rencontrent dans un accident d’autotamponneuse et s’éprennent follement l’un de l’autre. Mais c’est sans compter le machiavélisme d’une garce et le démon de la jalousie qui arrive avec elle. Entre envie de meurtres et tromperies en tout genre, jusqu’où la haine mènera-t-elle le couple? Histoire simple qui sert surtout de prétexte au déploiement d’une poésie visuelle hors norme, dont Bill Plympton seul détient le secret. Un mélange de métaphores et d’associations d’idées à faire pâlir les surréalistes. À L’AFFICHE DÈS LE 8 MAI GOING CLEAR: SCIENTOLOGY AND THE PRISON OF BELIEF Un film de Alex Gibney ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015. 119 min (V.O.A.). Réalisé par Alex Gibney. SYNOPSIS : Le film propose une histoire condensée de la scientologie et de son fondateur, L. Ron Hubbard, et traite de la façon dont les célébrités interagissent avec elle et sont utilisées par l’Église. Par de nombreuses entrevues, il narre un grand nombre de témoignages d’anciens membres, détaillant les abus et l’exploitation dont ils ont été témoins ou qu’ils ont vécus. À L’AFFICHE DÈS LE 15 MAI FAR FROM THE MADDING CROWD LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE Un film de Thomas Vinterberg ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni. 2015. 119 min (V.O.S.-T.F.). Réalisé par Thomas Vinterberg. Avec Carey Mulligan, Michael Sheen, Juno Temple, Matthias Schoenaerts. SYNOPSIS : Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba Everdene, doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous, à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oak, le riche voisin Mr Boldwood et le sergent Troy. NOTES : FAR FROM THE MADDING CROWD est le tout nouveau film de Thomas Vinterberg, cinéaste danois qui nous avait offert l’inoubliable Festen et The Hunt, nommé aux Oscar®. Ce long métrage met en vedette l’incroyable Carey Mulligan qui a joué dans An Education, Shame et Drive ainsi que Matthias Schoenaerts, récemment découvert dans Bullhead, De rouille et d’os et The Drop. 26 À L’AFFICHE DÈS LE 15 MAI EX MACHINA Un film de Alex Garland ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni. 2014. 108 min (V.O.-S.-T.F.). Réalisé par Alex Garland. Avec Oscar Isaac, Domhnall Gleeson, Corey Johnson. SYNOPSIS : Caleb, 24 ans, est programmateur de l’une des plus importantes entreprises d’informatique au monde. Lorsqu’il gagne un concours pour passer une semaine dans un lieu retiré en montagne appartenant à Nathan, le PDG solitaire de son entreprise, il découvre qu’il va en fait devoir participer à une étrange et fascinante expérience pendant laquelle il devra interagir avec la première intelligence artificielle au monde qui prend la forme d’un superbe robot féminin. CINEMADUPARC.COM À L’AFFICHE DÈS LE 22 MAI GÜEROS Un film de Alonso Ruiz Palacios MEXIQUE GÉNÉRIQUE : Mexique. 2014. 106 min (V.O.S.-T.A.). Réalisé par Alonso Ruiz Palacios. Avec Tenoch Huerta, Sebastián Aguirre. SYNOPSIS : Un nouveau réalisateur audacieux du cinéma mexicain nous présente son premier long métrage, un exercice énergique et imaginatif. C’est un portrait branché, rétro, et en noir et blanc de la ville de Mexico et de trois jeunes hommes fébriles à la recherche d’un but et d’une identité dans une ville peuplée de millions de gens. À L’AFFICHE DÈS LE 29 MAI IRIS Un film de Albert Maysles ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015. 83 min (V.O.A.) Réalisé par Albert Maysles. SYNOPSIS : IRIS réunit le légendaire documentariste Albert Maysles (âgé de 87 ans lors du tournage du film) et Iris Apfel, la flamboyante socialite de 93 ans qui a su, par la finesse de ses goûts en matière de look et par son attitude avant-gardiste sur le plan vestimentaire, imposer sa présence sur la scène de la mode new-yorkaise depuis des décennies. Bien plus qu’un simple film de mode, ce documentaire raconte avant tout une histoire sur la créativité et comment, malgré l’âge avancé d’Iris, un esprit libre persiste à nous inspirer. IRIS brosse le portrait d’une femme singulière à l’enthousiasme débordant. À L’AFFICHE DÈS LE 29 MAI THE WANTED 18 / LES 18 FUGITIVES Un film de Paul Cowan, Amer Shomali CANADA · PALESTINE · FRANCE GÉNÉRIQUE : Canada · Palestine · France. 2015. 75 min (V.O.S.T.F. et V.O.S.-T.A.). Réalisé par Paul Cowan, Amer Shomali. SYNOPSIS : L’histoire commence simplement, avec l’achat de dix- huit vaches. Acquises par des Palestiniens de Beit Sahour, en Cisjordanie, elles deviennent symbole de liberté et de résistance et permettent aux résidents de produire du lait pour leurs enfants au lieu de devoir l’acheter à une entreprise israélienne. Mais en cette époque particulière, le premier soulèvement populaire palestinien naissait en Cisjordanie, et les vaches clandestines, si chères aux Palestiniens, sont vite devenues la cible de l’armée israélienne. Avec humour et passion, LES 18 FUGITIVES restitue l’esprit de 1987 à travers les yeux de ceux qui l’ont vécu, et met en lumière l’un des chapitres les plus étranges de l’histoire du conflit israélo-palestinien. 28 À L’AFFICHE DÈS LE 5 JUIN DARK STAR: H.R. GIGER’S WORLD Un film de Belinda Sallin SUISSE GÉNÉRIQUE : Suisse. 2015. 95 min (V.O.S.-T.A. et S.-T.F.). Réalisé par Belinda Sallin. SYNOPSIS : Qui se cache derrière le créateur du célèbre Alien? L’artiste H.R. Giger a su donner vie à des créatures à la fois effrayantes, effarantes et étrangement esthétiques. Il a élu domicile dans les endroits que nous fuyons; il a fait de nos peurs son terrain de jeu. Il a fait remonter à la surface ce que nous avons préféré enfouir. Il a cartographié nos cauchemars, modelé les peurs primitives de l’être humain. Pourtant, Giger n’a pas façonné cet univers de l’épouvante par plaisir. C’était tout simplement plus fort que lui. CINEMADUPARC.COM CONSULTEZ LE TEXTE À LA PAGE 10. À L’AFFICHE DÈS LE 5 JUIN JAPON WHEN MARNIE WAS THERE SOUVENIRS DE MARNIE Un film de Hiromasa Yonebayashi À L’AFFICHE DÈS LE 12 JUIN PHOENIX Un film de Christian Petzold ALLEMAGNE · POLOGNE GÉNÉRIQUE : Allemagne · Pologne. 2015. 98 min (V.O.S.-T.A.). Réalisé par Christian Petzold. Avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf. SYNOPSIS : Juin 1945. Grièvement défigurée, la chanteuse Nelly Lenz, seule survivante d’une famille déportée à Auschwitz, retourne dans un Berlin sous les décombres. Elle est accompagnée de sa fidèle amie, Lene, employée de l’Agence juive. Tout juste remise d’une opération de reconstruction faciale, Nelly part à la recherche de son mari, Johnny, malgré les mises en garde suspicieuses de Lene. À L’AFFICHE DÈS LE 12 JUIN 52 TUESDAYS Un film de Sophie Hyde AUSTRALIE GÉNÉRIQUE : Australie. 2015. 109 min (V.O.A.) Réalisé par Sophie Hyde. Avec Tilda Cobham-Hervey, Del Herbert-Jane, Mario Späte. SYNOPSIS : Lorsque Billie, adolescente rebelle de seize ans, apprend l’identité transgenre de sa mère, elle est bouleversée. Pendant la transition de Jane à James, Billie est envoyée chez son père pour une année. Alors qu’elle a toujours été très proche de sa mère, elle ne verra James qu’une fois par semaine, chaque mardi après-midi. Au fur et à mesure que Jane devient James, Billie commence à explorer sa propre sexualité. Sophie Hyde utilise un style proche du documentaire, filmant au plus près les personnages. Pendant un an, elle a donné rendez-vous à l’équipe pour tourner le film de manière chronologique. CINEMADUPARC.COM 29 INDEX FILMS À L’AFFICHE N° 15 Cet horaire peut être sujet à changement sans préavis. Affaire SK1, L’ Un film de Frédéric Tellier .............................................à partir du 19 juin .........p. 17 Antboy 2 : la revanche de la fureur rouge Un film de Ask Hasselbalch ..........................................à partir du 12 juin .........p. 10 Art de la fugue, L’ Un film de Brice Cauvin ................................................à partir du 1er mai ............p. 7 Caprice Un film de Emmanuel Mouret .......................................à partir du 12 juin .........p. 20 Ce qu’il ne faut pas dire Un film de Marquise Lepage ........................................à partir du 29 mai .........p. 15 Corbo Un film de Mathieu Denis .............................................toujours à l’affiche ........p. 23 Famille Bélier, La Un film de Éric Lartigau ................................................à partir du 8 mai ...........p. 11 Fidelio, l’odyssée d’Alice Un film de Lucie Borleteau ...........................................à partir du 26 juin .........p. 17 Fucké Un film de Simon Gaudreau .........................................à partir du 1er mai .........p. 14 Gazelles, Les Un film de Mona Achache ............................................à partir du 15 mai .........p. 19 Journal d’une femme de chambre Un film de Benoît Jacquot ............................................toujours à l’affiche ........p. 20 Papa ou maman Un film de Martin Bourboulon .......................................à partir du 12 juin ............p. 5 Plancher des vaches, Le Un film de Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier ....à partir du 15 mai .........p. 14 Rançon de la gloire, La Un film de Xavier Beauvois ..........................................à partir du 15 mai .........p. 21 Saint Laurent Un film de Bertrand Bonello .........................................à partir du 22 mai ............p. 9 Sel de la terre, Le Un film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado .....toujours à l’affiche ...........p. 6 Souvenirs de Marnie Un film de Hiromasa Yonebayashi ...............................à partir du 5 juin ...........p. 10 Une nouvelle amie Un film de François Ozon .............................................à partir du 5 juin ..............p. 6 CINÉMA DU PARC 52 Tuesdays Un film de Sophie Hyde ................................................à partir du 12 juin .........p. 29 Ballet 422 Un film de Jody Lee Pipes............................................à partir du 1er mai .........p. 25 Cheatin’ Un film de Bill Plympton................................................à partir du 1er mai .........p. 26 Dark Star: H.R. Giger’s World Un film de Belinda Sallin...............................................à partir du 5 juin ...........p. 28 Ex Machina Un film de Alex Garland ................................................à partir du 15 mai .........p. 26 Far from the Madding Crowd / Loin de la foule déchaînée Un film de Thomas Vinterberg ......................................à partir du 15 mai .........p. 26 Going Clear: Scientology and the Prison of Belief Un film de Alex Gibney .................................................à partir du 8 mai ...........p. 26 Güeros Un film de Alonso Ruiz Palacios ..................................à partir du 22 mai .........p. 28 Iris Un film de Albert Maysles .............................................à partir du 29 mai .........p. 28 Kurt Cobain: Montage of Heck Un film de Brett Morgen................................................à partir du 8 mai ...........p. 25 Phoenix Un film de Christian Petzold .........................................à partir du 12 juin .........p. 29 When Marnie Was There / Souvenirs de Marnie Un film de Hiromasa Yonebayashi ...............................à partir du 5 juin ...........p. 10 The Wanted 18 / 18 Fugitives, Les Un film de Paul Cowan, Amer Shomali ........................à partir du 29 mai .........p. 28 30 MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM PAR FRÉDÉRIQUE TIÉFRY MOTS CROISÉS N˚11 A Vous aimez nos mots croisés? Téléchargez notre application pour iPhone/iPad Mots Croisés HD B C D E F G H I J K L 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 www.motscroiseshd.com HORIZONTALEMENT 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. Elle a dirigé Louise Marleau dans La Femme de l’hôtel Denys Arcand l’a révélée avec Stardom Il a réalisé Bon Cop, Bad Cop - Comme un navet Cadre des Temps modernes - C’est elle ou l’aile L’___ du docteur Moreau, avec Marlon Brando - Les ___ du désir, de Wim Wenders - Initiales de l’interprète principale de La Boum Elle joue Roxy Hardy dans Basic Instinct - Un film de cape et d’___ Initiales de l’interprète de Lorenzo dans 2 Secondes - Difficile - Initiales de l’interprète principal d’Y a-t-il un pilote dans l’avion? Initiales de l’interprète d’Andy Clark dans The Breakfast Club - Vis - Film de 1979 avec Brooke Shields La ___, de Yoon Sung-hyun Monsieur campé par l’inoubliable Peter Sellers - ___ et ailleurs, de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville Film de Robert Lepage - La belle de L’Été meurtrier - Interjection L’extraterrestre le plus célèbre - Une étoile est ___, avec Barbra Streisand - Note 12. Chaîne où regarder des films - Font comme dans les films de guerre VERTICALEMENT A. Comique français du grand écran qui aurait eu 100 ans en 2014 B. Il s’est fait connaître aux côtés de Sean Connery dans Le Nom de la rose - Enlève C. L’Homme d’___, de Zack Snyder - Initiales de l’interprète de Mémé dans Borderline D. Peter dont on a tourné plusieurs fois l’histoire - Film de Gus Van Sant E. L’inoubliable Oliver de Love Story - Sex, Lies and Videotape l’a révélé F. Conjonction - Peuple de Zambie - L’___, film de Barbet Schroeder G. Il a réalisé Mémoires affectives - Adverbe de lieu H. Parcourue des yeux - Chien célèbre du cinéma I. Sophia Myles l’a campée en 2006 dans un film de Kevin Reynolds J. Esclave pendant douze ___, de Steve McQueen - Trois - Article K. Il fait la paire avec Goldie Hawn - Maître du kung-fu à la carrière exceptionnelle L. Bruce Willis se souvient du cinquième Prêtresse d’Héra Solution page 4