les gazelles ce qu`il ne faut pas dire une nouvelle

Transcription

les gazelles ce qu`il ne faut pas dire une nouvelle
GRATUIT
JANVIER ET
MAI
ET JUIN 2015
FÉVRIER
2015
N° 15
+LE CINÉMA VU PAR...
CINÉMA
+GASTRONOMIQUE
JEAN-CLAUDE LABRECQUE
MORCEAU PAR TI-BOUTTE
+VALEUR SÛRE
+CINÉ-PSY
LA FAMILLE BÉLIER
CORBO
27
nouveautés
à l’affiche
LES GAZELLES � CE QU’IL NE FAUT PAS DIRE
UNE NOUVELLE AMIE � CAPRICE
MOT DE LA RÉDACTION
LE MEILLEUR
DU CINÉMA
MONDIAL!
Un couple qui se sépare, on a vu cela souvent au cinéma. Mais la
vision de Martin Bourboulon dans PAPA OU MAMAN apporte un
éclairage particulier sur ce que cela provoque dans la famille. Tous
les parents ont un jour ou l’autre eu le goût de se débarrasser de leurs
enfants… et les enfants de leurs parents! Les couteaux volent bas, de
tout bord, tout côté. Une comédie pour le moins grinçante.
Grinçant? Le terme s’applique aussi au film de François Ozon,
UNE NOUVELLE AMIE. Ce réalisateur nous a souvent offert des
histoires quelque peu tordues. C’est le cas encore cette fois. Mais
nonobstant le caractère particulier de la relation vécue par le couple
Demoustier-Duris, c’est une belle histoire d’amitié qui nous est
racontée. Tout aussi tordu, CAPRICE est dans la lignée des autres
films d’Emmanuel Mouret. Cette Caprice, encore Anaïs Demoustier,
vous séduira par sa maladresse, sa timidité.
Deux films québécois retiendront l’attention des cinéphiles. Anaïs
Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier abordent avec finesse
le thème de l’apprentissage de la vie dans LE PLANCHER DES
VACHES. Et celles et ceux qui ont suivi l’aventure de Marquise
Lepage sur les médias sociaux savent que CE QU’IL NE FAUT PAS
DIRE a été tourné dans le plaisir. Il faut souligner que ce film s’est
fait sans financement public.
POUR LA FAMILLE
Il y a un manque flagrant de films pour les jeunes et les moins jeunes.
Il faut donc souligner la présence sur nos écrans de ANTBOY 2 : LA
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
REVANCHE DE LA FUREUR ROUGE et SOUVENIRS DE MARNIE,
tous deux présentés récemment au Festival international du film pour
enfants de Montréal. Deux univers différents qui sauront plaire à tous,
de 7 à 77 ans comme le veut la formule établie.
VALEUR TRÈS SÛRE
Le plus grand succès du cinéma français cette année jusqu’à maintenant, LA FAMILLE BÉLIER obtiendra sans doute ce titre au Québec.
Ne ratez pas cette occasion de rire, de vous émouvoir, de pleurer et de
chanter pendant des heures et des heures après le visionnement.
DU CÔTÉ DU CINÉMA DU PARC
Fidèle à sa tradition, le Cinéma du Parc vous offre plusieurs documentaires sur des sujets variés et fascinants. À commencer par l’événement
KURT COBAIN: MONTAGE OF HECK. Un peu plus de vingt ans
après sa mort, le chanteur et guitariste du groupe Nirvana suscite encore
beaucoup d’intérêt. GOING CLEAR: SCIENTOLOGY AND THE
PRISON OF BELIEF soulève le voile sur l’Église du même nom. Et
IRIS vous fera connaître un peu mieux cette femme qui a longtemps
marqué la mode. Vous aimez le soccer? Ne manquez pas la sélection de
films présentés pendant le festival PITCHFEST.
Et toujours dans la tradition, vous aurez la chance de découvrir des
films du Royaume-Uni, du Mexique, de Palestine, de Suisse, de France,
d’Allemagne, de Pologne, d’Australie sans oublier, bien entendu, les
États-Unis et le Canada. Le meilleur du cinéma mondial!
(M.F.)
3
FAMILLE
BÉLIER
DANS CE
NUMÉRO
5
En couverture
Papa ou maman
16 Info-ciné
30 Index
31 Mots croisés
32 L’Opéra au cinéma
Saison 2014-2015
MAGAZINE N° 15
11
LA
SOMMAIRE
VALEUR SÛRE
Depuis sa sortie au cinéma, à la mi-décembre,
LA FAMILLE BÉLIER a attiré près de 7 millions
de spectateurs dans l’ensemble des salles françaises. Un véritable phénomène qui, aux yeux
mêmes du réalisateur Éric Lartigau, s’avère des
plus inattendus.
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25
Éditeurs
ELC, Mario Fortin
Coordonnateur du contenu
Simon Leclerc
LE CINÉMA VU PAR...
Directrice artistique
Martine Lapointe
Infographistes
Catherine Ducharme, Elena Jacome
Responsables de la programmation
Mario Fortin, Jean-François Lamarche
CINÉMA GASTRONOMIQUE
LIVRES
Réviseure
Marie Chabot
Chroniqueurs
Christian Bégin, Pierre Blais
David Cantin, André Caron
Jonathan Chagnon, Marcel Gaumond
Sami Gnaba, David Labrecque
Éléna Laliberté, Bruno Lapointe
Patrick Lonergan, Pier-Hugues Madore
Serge Pallascio
PUBLICITÉ
Marie-Claude Savard
514 721-6060, poste 31
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CINÉ-PSY
Jessica Béliveau
514 979-6177
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Steve Poulin
Sans frais : 1 800 361-2470, poste 132
[email protected]
Sabrina Castonguay
Sans frais : 1 800 361-2470, poste 128
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4
Solution mots croisés de la page 31
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1. LEAPOOL • PARE 2. CANUEL • NUL 3. USINE • CUISSE 4. ILE • AILES • SM 5. SARELLE • EPEE
6. DT • ARDU • LN 7. EE • ES • TILT 8. FRAPPE 9. CHANCE • ICI 10. NO • ADJANI • HO
11. ET • NEE • LA 12. SE • TRUCIDENT
Verticalement
A. LOUISDEFUNES B. SLATER • OTE C. ACIER • AC D. PAN • ELEPHANT E. ONEAL • SPADER
F. OU • ILA • ENJEU G. LECLERC • CA H. LUE • BENJI I. ISEUT J. ANS • III • LE
K. RUSSELL • CHAN L. ELEMENT • IO
MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 ELC · SERVICES PROMOTIONNELS
DE CINÉMA
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Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez 2015 –
EN COUVERTURE
BANDE-ANNONCE
Prix du public Studio Ciné Live - Martin Bourboulon
PAPA OU
MAMAN
Un film de Martin Bourboulon
FRANCE · BELGIQUE
GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2015. 85 min
(V.O.F.). Comédie réalisée par Martin Bourboulon.
Scén. : Alexandre de La Patellière, Matthieu
Delaporte, Jérôme Fansten. Mus. orig. : Jérôme
Rebotier. Int. : Laurent Lafitte, Marina Foïs, Anne
Lemarchand.
SYNOPSIS : Devant leurs trois enfants, Florence
et Vincent annoncent d’un commun accord leur
divorce. Mais cette séparation, bien que souhaitée,
sera particulièrement éprouvante car, d’emblée,
ils refusent tous deux d’avoir la garde de leur
progéniture. Dès lors, une joute machiavélique
s’installera entre ces ex qui feront tout pour se
mettre à dos leurs enfants et ainsi s’extirper de
leur devoir parental, et ce, afin de retrouver leur
liberté depuis longtemps écrasée par la lourdeur
du quotidien.
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
« L’humour provocateur des auteurs du
Prénome st à l’œuvre dans cet anti-Kramer
contre Kramer. » (I. Manier, Télé 7 Jours)
NOTES : Les comédies sur les couples en crise sont légion et bien
souvent savoureuses, exploitant à l’aide d’un humour grinçant ce
que la plupart des gens ont vécu au moins une fois dans leur vie : une
séparation douloureuse ou une crise conjugale fatale. Parmi les plus
féroces de ces œuvres, on pense évidemment à La Guerre des Rose,
mettant en vedette Kathleen Turner et Michael Douglas, à Mr. & Mrs.
Smith avec Angelina Joli et Brad Pitt, ou encore à la sombre comédie
Le Chat avec Jean Gabin et Simone Signoret. Il faudra dorénavant
inclure dans cette liste PAPA OU MAMAN, un film signé par les
scénaristes du Prénom, l’énorme succès théâtral et cinématographique
écrit par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière. Au cœur de
leur nouveau scénario, mis en scène par Martin Bourboulon, émerge
un objectif commun, politiquement incorrect, voire égocentrique pour
un couple de parents devenu des ex, soit le rejet de la garde des enfants.
Pour incarner ces deux êtres égoïstes à souhait, la production a misé
sur Laurent Lafitte et Marina Foïs, qui se complètent à merveille dans
leurs scènes d’affrontements grâce à leur sens inné de la comédie.
Au-delà de l’aspect comique des situations, le tandem d’auteurs a
voulu dans le film mettre en exergue l’époque dans laquelle on vit.
Une époque où les deux parents subissent une pression sociale, celle
d’être performants au travail, dans leur relation de couple, mais aussi
dans leur rôle de père ou de mère. Cette quête de perfection sur tous
les plans peut finir par faire exploser la cellule familiale. Alors la crise
de la quarantaine survient et le besoin de liberté fait son inévitable
apparition. Heureusement, ce contexte plutôt dramatique est exploité
ici sous une forme libératrice et thérapeutique, et ce, avec humour, sur
le dos des enfants. (P.B.)
5
Festival de Cannes – Prix du jury œcuménique - Mention spéciale
Festival de San Sebastian – Prix San Sebastiane – François Ozon
Festival de Cannes – Un Certain Regard - Prix spécial
Festival de San Sebastian – Prix du public
« LE SEL DE LA TERRE est à la
fois une palpitante leçon d’histoire
et de géographie et le portrait subtil
d’un arpenteur d’exception. »
(M. Bonnaud, Le Parisien)
DOCUMENTAIRE
PRÉSENTÉ EN
V.O.A.S.-T.F.
LE SEL DE LA TERRE
Un film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado
Du même réalisateur (Wim Wenders) : Les Ailes du désir
BRÉSIL � FRANCE
GÉNÉRIQUE : Brésil · France. 2015. 110 min (V.O.A.S.-T.F.). Docu-
mentaire biographique réalisé par Wim Wenders et Juliano Ribeiro
Salgado. Scén. : Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado, David Rosier.
Mus. orig. : Laurent Petitgand. Int. : Sebastião Salgado, Wim Wenders,
Juliano Ribeiro Salgado.
SYNOPSIS : Sebastião Salgado est devenu un photographe célèbre
dans les années 70 en immortalisant sur pellicule, en noir et blanc,
les déshérités du Brésil et, surtout, les mineurs dont les conditions de
travail étaient inhumaines. Dans les années 90, il change d’approche
et se consacre, avec l’aide de son épouse, à défendre la flore et la faune
de l’Amazonie, toujours à l’aide de photos des plus évocatrices.
NOTES : Désirant renouer ses liens avec son père, Juliano Ribeiro
Salgado s’est lancé dans un projet de documentaire biographique en
s’adjoignant les services d’un coréalisateur, Wim Wenders, fervent
admirateur du travail de Sebastião. Le film, par ses clichés révélateurs,
démontre l’expérience du monde de Salgado père, témoin de moments
charnières de l’histoire de son pays. Il en résulte un portrait artistique
aussi beau qu’humaniste. (P.B.)
6
« Jamais Ozon n’avait misé avec
autant de force et d’élégance sur
l’ambiguïté. » (P. Murat, Télérama)
UNE NOUVELLE AMIE
Un film de François Ozon • Du même réalisateur : Swimming Pool
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 105 min (V.O.F.). Drame écrit et réa-
lisé par François Ozon, d’après l’œuvre de Ruth Rendell. Mus. orig. :
Philippe Rombi. Int. : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz.
SYNOPSIS : Claire est bouleversée par le récent décès de sa meil-
leure amie. Renouant tant bien que mal avec David, le mari éploré
de celle-ci, elle le surprend un jour travesti, habillé des vêtements
de la défunte, en train de donner le biberon à son jeune enfant. Bien
qu’au départ révulsée par ce changement d’identité, Claire deviendra
la confidente de David qui, lui, se transformera peu à peu en une sorte
de « meilleure nouvelle amie ».
NOTES : Adaptation d’un roman de Ruth Rendell, le nouveau Ozon
a le mérite d’explorer avec beaucoup de tact l’identité sexuelle à travers la vie de jeunes bourgeois menant une vie des plus normales. Le
cinéaste, pour mieux camper l’action dans une banlieue anonyme, est
venu tourner sur la rive sud de Montréal ses scènes extérieures, donnant au passage le rôle de la nounou à l’actrice québécoise Claudine
Chatel. Anaïs Demoustier et Romain Duris, eux, font preuve d’une
grande et belle justesse de jeu. (P.B.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM
L’ART DE LA FUGUE
Un film de Brice Cauvin · Du même réalisateur : De particulier à particulier
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2013. 100 min (V.O.F.). Comédie dramatique
réalisée par Brice Cauvin. Scén. : Brice Cauvin, Raphaëlle Desplechin,
d’après l’œuvre de Stephen McCauley. Mus. orig. : François Peyrony.
Int. : Laurent Lafitte, Agnès Jaoui, Benjamin Biolay.
SYNOPSIS : Trois frères ayant tous autour de 40 ans se cherchent et ne
se trouvent pas. L’aîné, Gérard, en pleine crise existentielle, retourne
vivre chez ses parents ; Antoine, bien en couple avec Adar, son
conjoint, rêve passionnément d’Alexis ; et finalement le cadet, Louis,
épouse Julie tout en étant amoureux de Mathilde. Bref, pour ce trio de
frangins, l’heure de la fugue amoureuse a sonné.
« Oui, on aime ce film un peu foutraque pour cette petite musique au
clavecin bien tempéré et qui en dit
beaucoup sur l’art et la manière de
passer à côté de sa vie. » (P. Vavasseur,
Le Parisien)
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
NOTES : Ce roman de l’Américain Stephen McCauley est ici adapté à
la sauce française par le réalisateur et son scénariste. Le film, qui porte
également la touche d’Agnès Jaoui pour ce regard tendre et rempli
d’humour sur les rapports amoureux et familiaux, donne l’occasion
aux comédiens de jouer des partitions fort bien écrites, explorant avec
grâce la remise en question des hommes de 40 ans, et ce, à travers une
dynamique fraternelle aussi solide qu’amusante. (P.B.)
7
en commun
Q. : Qu’ont
le hockey, le général
PAR SERGE PALLASCIO
LE CINÉMA
cinéaste JeanR. : LeClaude
Labrecque.
E.L.C. : Quel souvenir conservez-vous du premier film
auquel vous avez collaboré?
JEAN-CLAUDE LABRECQUE : Mon premier film s'intitulait
Télésphore Légaré, garde-pêche. Il a été tourné par
Claude Fournier à Saint-Jean-Port-Joli, en 1957.
J'avais dix-neuf ans et j'étais assistant à la caméra
dont Michel Brault était le responsable. Gilles
Groulx assurait la direction photo. Marcel Carrière
était le preneur de son.
E.L.C. : Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que toutes ces
personnes vont devenir des acteurs de premier plan
dans la naissance du cinéma québécois.
J.-C.L. : Oui. Déjà, à ce moment-là, Michel Brault faisait preuve d'une inventivité incroyable tandis que
Gilles Groulx voulait être réalisateur.
JEAN-CLAUDE
LABRECQUE
VU PAR…
de Gaulle et la poésie
québécoise?
«
E.L.C. : Quels films voyez-vous alors?
J.-C.L. : Je me souviens d'Ascenseur pour l'échafaud
(Louis Malle, 1958) que j'avais trouvé extraordinaire. À Québec, je fréquentais assidûment le
cinéma Capitole où j'ai vu les premiers films en
cinémascope. J'ai été particulièrement impressionné
par un film provenant des studios de Walt Disney
et qui s'intitulait Vingt mille lieues sous les mers
(Richard Fleischer, 1954), d'après Jules Verne.
Accorder une
large place à
l’humain
»
E.L.C. : Y a-t-il un film qui a changé votre relation au
cinéma?
CRÉDIT PHOTO : YAN TURCOTTE
En 1964, notre invité fait la direction photo du documentaire Un jeu si simple que
Gilles Groulx consacre à ce sport qui chez nous tient lieu de religion. En 1967, il réalise La Visite du général de Gaulle au Québec, un court métrage qui immortalise le
voyage surréaliste d’un certain général français en « Nouvelle France » avec l’apothéose qu’on lui connaît. Enfin, en 1970, Jean-Claude Labrecque met sa caméra
au service de la poésie québécoise et réalise La Nuit de la poésie 27 mars 1970.
Aujourd’hui encore, ce long métrage demeure un document incontournable sur cette
rencontre unique entre l’âme des poètes et celle d’un peuple réunies par l’amour du
pays. Le temps d’une chronique, Jean-Claude Labrecque laisse s’exprimer le regard
critique du cinéaste et la passion inconditionnelle du cinéphile qui coexistent en lui.
8
J.-C.L. : Je suis un très grand amateur de Blade Runner
(Ridley Scott, 1982). Ce film m'a impressionné par
sa créativité et son ingéniosité. J'attends avec impatience la suite qu'on a annoncée, d'autant plus qu'elle
sera tournée par le cinéaste québécois Denis Villeneuve.
E.L.C. : Votre expérience de cinéaste fait-elle de vous un
spectateur différent? Que demandez-vous à un film?
J.-C.L. : Je lui demande d'accorder une large place à
l'humain et de m'émouvoir. Mais, en même temps,
je m'adapte assez facilement. Je suis un très bon
spectateur. Parfois, certains films me touchent beau CINEMABEAUBIEN.COM
Chronique
Le cinéma vu par...
coup et je peux aller les revoir trois ou quatre fois pour observer la technique, l'éclairage, les cadrages.
E.L.C. : Êtes-vous un inconditionnel de la salle en noir?
J.-C.L. : La salle en noir aura toujours quelque chose de fascinant. Les gens
bougent autour de toi. Il y a l'atmosphère de la salle. J'adore cette expérience. Mais l'avènement des téléviseurs haute définition va changer
complètement les habitudes de consommation à moins qu'on réussisse à
développer davantage les films tournés en 70 millimètres.
E.L.C. : Je crois déceler chez vous un certain pessimisme quant à l'avenir du
cinéma tel que vous l'avez connu?
J.-C.L. :: Les gens de ma génération ne pensaient pas assister à un tel changement. Quelque chose d'autre est en train d'apparaître. C'est comme
pour les journaux. Le plaisir de tenir dans ses mains son journal du
matin en buvant son café latte est de plus en plus remplacé par le bulletin de nouvelles télévisé.
E.L.C. : Quels sont les trois films que vous avez réalisés et qu'on devrait
regarder en priorité pour comprendre « la planète Jean-Claude
Labrecque »?
J.-C.L. : Marie Uguay (1982) est un documentaire sur une jeune femme
poète que j'avais découverte à La Nuit de la poésie en 1980. Elle avait un
talent extraordinaire. La Visite du général de Gaulle au Québec (1967)
parce que j'ai été témoin d'une page d'Histoire à ce moment-là. Les Vautours (1975) parce que c'est un film de fiction mais en même temps
autobiographique.
E.L.C. : Quels sont vos réalisateurs de prédilection?
J.-C.L. : Gilles Carle, Gilles Groulx, Claude Jutra sont des maîtres pour moi.
Mais j'ai une affection particulière pour le cinéma de François Truffaut.
E.L.C. : Pouvez-vous identifier une force et une faiblesse du cinéma qué-
bécois?
J.-C.L. : Sa force est que les cinéastes d'ici ont enfin trouvé leurs specta-
teurs. Leurs films sont étonnants et très beaux. La preuve en est que
notre cinéma est maintenant reconnu mondialement. Nos cinéastes sont
de plus en plus récupérés par les grandes compagnies de production. Le
Québec possède tellement de talents. Sa faiblesse, c'est la distribution.
Nos films ne restent pas assez longtemps dans les salles. Chorus (2015)
de François Delisle est un film admirable qui n'a été présenté que très
brièvement sur les écrans.
E.L.C. : Vous complétez la phrase suivante : « Si le cinéma n'existait pas... »
J.-C.L. : Je serais archiviste. Je travaillerais dans un musée et je creuserais
sans doute pour trouver le tombeau de Champlain.
Jean-Claude Labrecque aime se définir comme un artisan passeur de
savoirs acquis au fil des ans. Le cinéaste, qui a choisi de demeurer dans
l'ombre pour mieux diriger sa lumière vers les autres, est surtout un
mémorialiste qui, depuis plus de 50 ans, place sa caméra à hauteur
d'homme. Animé d'une force tranquille, l'anthropologue, qu'il aurait pu
être, capte la vie d'un pays en devenir nommé Québec sur des images en
mouvement pour la suite du monde.
CINEMABEAUBIEN.COM Lumières de la presse étrangère 2015 –Meilleur acteur – Gaspard Ulliel
« Un coup de théâtre génial et
cruel. » (L. Guichard, Télérama)
SAINT LAURENT
Un film de Bertrand Bonello · Du même réalisateur : Tiresia
FRANCE · BELGIQUE
GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2014. 150 min (V.O.F.). Drame
biographique réalisé par Bertrand Bonello. Scén. : Bertrand Bonello,
Thomas Bidegain. Mus. orig. : Bertrand Bonello. Int. : Gaspard
Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux.
SYNOPSIS : Tout jeune, Yves Saint Laurent devient une star du
milieu de la mode internationale en prenant la tête de l’entreprise de
Christian Dior. Fondant ensuite sa propre maison de haute couture,
le designer vivra cette nouvelle gloire au rythme d’une décennie
marquée par les abus de toutes sortes, les rencontres sulfureuses et
une histoire d’amour salvatrice avec Pierre Bergé, son éternel compagnon.
NOTES : Si le film de Jalil Lespert sorti en août dernier traçait, à
l’aide de nombreux défilés, un portrait authentique et flamboyant
de Saint Laurent, celui réalisé par Bonello s’avère plus tordu, plus
viscéral. Ulliel, formidable évidemment, domine une pléiade d’acteurs dont la justesse de ton est remarquable (Renier, Seydoux, Garrel). En résulte une œuvre autour de la célébrité du designer, mais
focalisant sur sa chute personnelle ponctuée d’excès déroutants et
fascinants. (P.B.)
9
ÉGALEMENT
PRÉSENTÉ AU
CINÉMA DU PARC
EN V.O.S.-T.A.
« Le Danemark nous offre un
tout nouveau super-héros aussi
jeune qu’épatant. » (Le Clap)
ANTBOY 2 : LA REVANCHE
DE LA FUREUR ROUGE
Un film de Ask Hasselbalch · Du même réalisateur : Antboy
DANEMARK
GÉNÉRIQUE : Danemark. 2015. 86 min (V.F. de Antboy 2: Revenge
of the Red Fury). Comédie d’action réalisée par Ask Hasselbalch.
Scén. :Anders Ølholm, d’après l’œuvre de Kenneth Bøgh Andersen.
Mus. orig : Peter Peter. Int. : Oscar Dietz, Nicolas Bro, Samuel Ting Graf.
10
« SOUVENIRS DE MARNIE décrit
avec une incroyable justesse la solitude immense que peuvent ressentir
certains enfants. » (K. Moussou, Elle)
SOUVENIRS DE
MARNIE
Un film de Hiromasa Yonebayashi · Du même réalisateur :
Arrietty, le petit monde des chapardeurs
JAPON
GÉNÉRIQUE : Japon. 2015. 103 min (V.F. de Omoide no Mâni). Dessin animé
réalisé par Hiromasa Yonebayashi. Scén. : Hiromasa Yonebayashi, Keiko
Niwa, Masashi Ando, d’après l’œuvre de Joan G. Robinson . Mus. orig. :
Takatsugu Muramatsu.
SYNOPSIS : Antboy est un jeune super-héros de treize ans qui fait
régner la justice dans la petite ville danoise où il réside. Cependant,
Pelle, celui qui endosse l’uniforme d’Antboy, s’avère beaucoup plus
habile pour pourfendre les intimidateurs et les voleurs de sa localité
que pour séduire les filles qui l’entourent. Il devra dans sa nouvelle
aventure faire face à deux défis : combattre une créature maléfique
invisible et vaincre sa timidité maladive envers les filles.
SYNOPSIS : La jeune Anna, l’instant d’un été, quitte la ville qu’elle habite
avec ses parents adoptifs pour se retrouver dans un petit village au nord du
pays. De nature solitaire, elle fera pourtant une rencontre qui changera sa vie
à jamais. Au fin fond des marais, dans une vieille demeure inhabitée, Anna fait
connaissance avec Marnie, une jeune fille aussi étrange que charismatique qui
deviendra sa meilleure amie.
NOTES : Ce second volet des aventures d’ANTBOY a tout pour plaire :
des personnages amusants portés par de jeunes comédiens au naturel
attachant, des situations cocasses qui colorent une histoire remplie de
rebondissements dignes des meilleurs Contes pour tous. Sans prétention, le film aborde avec intelligence la bravoure, la force de l’amitié et
la périlleuse quête amoureuse pendant l’adolescence. (P.B.)
NOTES : Vingtième long métrage de Ghibli, mythique studio spécialisé dans
les dessins animés japonais qui doit sa renommée au célèbre Hayao Miyazaki
(Le Voyage de Chihiro), SOUVENIRS DE MARNIE s’inscrit parmi ses plus
belles productions. Alternant entre rêve et réalité, le récit se démarque en examinant avec finesse plusieurs thèmes délicats, que ce soit l’adolescence ou le
deuil. En résulte une fable lyrique des plus touchantes. (P.B.)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM
VALEURSÛRE
LA FAMILLE BÉLIER
Un film de Éric Lartigau
Du même réalisateur : L’Homme qui voulait vivre sa vie
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France . 2014. 105 min (V.O.F.). Comédie dramatique
réalisée par Éric Lartigau. Scén. : Victoria Bedos, Stanislas Carré de
Malberg. Mus. orig. : Evgueni, Sacha Galperine. Int. : Louane Emera,
Karin Viard, François Damiens.
« Drôle à pleurer, émouvant à chialer, ce film foisonne de
moments cultes sublimés par une distribution aussi brillante
que des décorations de sapin. » (A. Spira, Le Parisien)
BANDE-ANNONCE
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
SYNOPSIS : Rien n’est banal chez la famille Bélier. Les parents et
leur fils sont sourds. Seule leur fille Paula, âgée de seize ans, entend
parfaitement, et de surcroît s’exprime plus facilement par le chant.
C’est d’ailleurs à travers ce don, mis en valeur par son professeur de
chorale, que Paula sera amenée à se qualifier pour un concours organisé par Radio France pendant que son père, lui, a décidé de se lancer
dans la course à la mairie de son village.
NOTES : Mégasuccès actuel en France, LA FAMILLE BÉLIER rassemble et amuse en abordant avec émotion les difficultés rencontrées
par une famille qui ne voit pas la surdité comme un handicap, mais
comme une simple caractéristique. Le film, loin d’être silencieux, est
porté par l’amour du chant et le talent de Louane Emera, une participante de la version française de La Voix, qui se découvre ici de beaux
talents d’actrice. (P.B.)
11
PAR CHRISTIAN BÉGIN
CINÉMA
GASTRONOMIQUE
PHOTO : TÉLÉ-QUÉBEC
MORCEAU
PAR TI-BOUTTE
Je marchais sur le bord du fleuve, à Kamouraska, ce morceau de terre
qu’on a baptisé le doux pays. Les glaces venaient de céder quelques
jours auparavant, l’air semblait vouloir se charger des promesses du
printemps puis, perçant les nuages avec une combativité que nous
avons perdue, le soleil a fait glisser sur l’eau ses rayons résilients et,
soudain, mille scintillements, le rire de la mer… Me sont revenues
alors des images d’une aventure théâtrale qui remonte au début de
ce siècle inquiétant et qui multiplie les raisons de nous diviser pour
mieux nous perdre, des scènes d’anthologie dans mon histoire personnelle et créative. La vie se présente à nous souvent comme une succession de moments, d’instantanés, de polaroïds qui cristallisent des
fragments de ce bonheur judicieusement fugitif et qui échappent à la
dictature nouvelle de ce temps qui cherche à instaurer son insidieuse
et anesthésiante permanence…
Ça se passera toujours autour d’une table.
Le Goût des autres… Agnès Jaoui (1999). Le tandem Jaoui/Bacri m’a
sûrement offert mes plus jouissifs moments de cinéma en ce qui a
trait à la finesse et à la cruauté incisive de leurs dialogues. Scénaristes
de génie, observateurs impitoyables, mais compatissants de la nature
humaine, ils signent avec ce film que je revois au moins trois fois par
année et qui constitue à chaque visionnement une classe de maîtres
pour moi qui voudrait mieux écrire en même temps qu’une succession de moments de pur bonheur… mais de ce bonheur qui écorche
un peu au passage… Une gorgée de grappa après une cigarette… Il y
a un moment, une scène que je me passe en boucle… Le personnage
de Jean-Pierre Bacri, industriel inculte, bourru et rustre, évidemment,
se retrouve dans un salon de thé avec une comédienne de laquelle il
est tombé amoureux et qui lui donne, afin de boucler ses fins de mois,
des cours d’anglais. Je vous donne ici le lien qui conduit à cet extrait
mais, DE GRÂCE, si vous n’avez pas vu ce film, faites-vous cette
grande joie ( youtu.be/kDtnoyGcfHE)! Un film sur les vertus salvatrices de l’art, sur le clivage des classes, sur notre propension à juger
l’autre, à le condamner, à le mépriser parce qu’il ne partage pas les
mêmes « codes » que nous… ou n’est pas de la même « caste »! Une
histoire simple, racontée avec maestria et jouée avec un tel talent…
Un tel talent!
Une des scènes qui m’a le plus marqué dans mon humble vie de cinéphile inculte – je ne me flagelle pas, je ne fais que constater la vastitude de la terre à marcher – me vient du chef-d’œuvre de Michael
Cimino The Deer Hunter (1978). Premier film américain à traiter des
ravages physiques et psychologiques causés par la guerre du Vietnam. Impitoyable regard sur une Amérique qui sacrifie ses enfants
sur l’autel d’une guerre insensée – la guerre peut-elle l’être jamais
anyway?! –, il faut aller au bout de cet enfer pour, à la scène finale,
après avoir traversé avec des personnages inoubliables ce traumatisant cauchemar qui pourtant célèbre la force insoupçonnée de l’amitié, du meilleur de nous, il faut aller jusqu’au bout, pour les retrouver,
OK… On va ailleurs! Une scène déterminante, capitale dans ma vie.
Mon rêve de comédien, je l’avoue, vient de là et de – ne dites rien,
riez même pas – Michel Fugain et son Big Bazar… Le film? Fame.
Alan Parker. 1980. La scène? Dans la cafétéria… Bien nommée Hot
Lunch ( youtu.be/o2iQ8THWz5k)... Faut que je vous l’dise, je viens
de la revisionner pour la nième fois, j’ai encore et toujours des frissons de… de… de je sais pas c’est quoi ça, ça fait écho où en moi…
Chose sûre, ça me chavire, m’électrise chaque fois… Vraiment!
Comme une idée, un rêve de ce que ça pourrait être, de ce que ça n’a
pas toujours été… Ce party incessant, cette insouciance, cet espoir de
liberté dans la création, dans la marginalité…Ce never ending jam
J’ai, au cinéma, nombre de ces moments heureux qui me ramènent
à d’autres moments heureux aussi – ou moins, c’est selon… Des
moments, des scènes, des personnages qui se sont glissés dans ma vie
et qui resurgissent avec une musique qui joue à la radio, une odeur de
sauce à spagat’ sur le feu, le goût de la peau d’une femme, ou, je sais pas
moi, devant La Repasseuse de Picasso au Guggenheim, ou en entrant
dans la boulangerie de mes amis Jolen et Denise (la boulangerie Niemand pour ne pas la nommer)…
La vie morceau par ti-boutte qui, généreuse, reconvoque, dans une
douce et souriante nostalgie, sans complaisance ni désir impérieux
d’y revenir, des instants où, sans trop savoir pourquoi, tout goûte
bon…
IMAGE TIRÉE DU FILM THE GODFATHER
Je vous les offre en bouquet, un peu pêle-mêle, désordonné, mais hautement ludique et coloré dans ce chaos choisi.
12
après l’enterrement de l’un d’eux, autour d’une table, dans un pub
dont on devine les odeurs de bière incrustées dans les veinures du bois
des murs et sur le tapis patiné de la table de pool, il faut aller jusqu’au
bout, faire avec eux une triste omelette, avec elle, Meryl Streep au
sommet de sa beauté, il faut les entendre fredonner, alors qu’ils sont
encore, chacun à leur façon, au cœur de leurs ténèbres, il faut les
entendre fredonner, comme la seule réponse possible pour justifier
l’injustifiable, pour dire l’indicible, il faut les entendre fredonner God
Bless America… et soudain, frémir… et pleurer… tellement…
CINEMABEAUBIEN.COM
Chronique
Cinéma gastronomique
où tous se mélangent et se célèbrent… Je regarde, j’écoute le mépris, le
fiel, la haine sur les ondes de certaines de nos radios, dans certains de nos
journaux envers cette jeunesse aujourd’hui qui cherche à nous dire qu’elle
ne veut pas de ce monde que nous leur préparons, que nous leur imposons,
presque criminellement, je regarde notre terre se policer pour maintenir la
tranquillité des puissants et puis je réécoute cette scène et, oui, j’ai les yeux
pleins d’eau…
Sinon, en vrac, la scène de I’m funny?! dans Goodfellas de Martin Scorsese, 1990 ( youtu.be/E84VqqCPI7w) ou encore la scène « de la prison »
( youtu.be/yztx8qfoNu0), la scène de la sauce meatballs dans The Godfather de Francis Ford Coppola, 1972 ( youtu.be/jh13Xd2loto), la scène de
I Got Life dans Hair de Milos Forman. 1979 ( youtu.be/feEe26IUMN4), la
scène du souper dans Le Déclin de l’empire américain (Denys Arcand, 1986),
juste pour l’eye-liner de Gabriel Arcand… Tant de moments, de souvenirs, de
french dans la rangée du fond du cinéma de la Place Versailles… Pis vous?
Pour aller dans le sens de la vie qui se révèle à table, au cinéma comme dans
le réel, une recette de sauce meatballs… À manger avec un bon spagat’ en
vous remémorant des bouttes du film de votre vie…
C’est la recette à Ricardo… Avec un prénom comme ça, y doit ben
connaître ça! Sérieux, je le remercie! C’est toujours bon!
INGRÉDIENTS
BOULETTES
La mie de 2 tranches de pain blanc, coupées en dés
60 ml (1/4 tasse) de yogourt nature
30 ml (2 c. à soupe) de bouillon de poulet ou d’eau
454 g (1 lb) de bœuf haché maigre
La chair de 1 saucisse italienne douce ou forte
125 ml (1/2 tasse) de fromage parmigiano
reggiano râpé
1 œuf
10 ml (2 c. à thé) de moutarde de Dijon
5 ml (1 c. à thé) de graines de fenouil moulues
5 ml (1 c. à thé) d’origan séché
Sel et poivre
SAUCE
1 gros oignon, haché finement
45 ml (3 c. à soupe) d’huile d’olive
2 gousses d’ail, hachées finement
125 ml (1/2 tasse) de vin blanc
1 boîte de 798 ml (28 oz) de tomates
broyées avec ou sans morceaux
250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet
30 ml (2 c. à soupe) de sauce Worcestershire
PRÉPARATION
1. Placer la grille dans le haut du four. Préchauffer le four à gril (broil). Tapisser une plaque de cuisson de
papier d’aluminium.
BOULETTES
2. Dans un grand bol, mélanger le pain avec le yogourt et le bouillon. Laisser tremper 5 minutes. Ajouter le
reste des ingrédients et bien mélanger avec les mains ou à la cuillère de bois jusqu’à ce que la texture soit
homogène. Saler et poivrer.
3. Avec les mains légèrement huilées, façonner chaque boulette avec environ 45 ml (3 c. à soupe) du mélange
de viande. Les déposer sur la plaque et cuire au four environ 10 minutes en les remuant à quelques reprises,
jusqu’à ce que les boulettes soient dorées. Réserver.
SAUCE
4. Dans une grande casserole, dorer l’oignon dans l’huile. Saler et poivrer. Ajouter l’ail et poursuivre la cuisson 1 minute. Déglacer avec le vin et laisser réduire de moitié. Ajouter les tomates, le bouillon et la sauce
Worcestershire. Saler et poivrer. Porter à ébullition et ajouter les boulettes. Laisser mijoter doucement environ
30 minutes. Rectifier l’assaisonnement. Servir sur des pâtes au choix.
CINEMABEAUBIEN.COM 13
LE PLANCHER DES
VACHES
Un film de Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 75 min (V.O.F.). Documentaire réalisé
« FUCKÉ pénètre de façon crue
dans le monde méconnu des laisséspour-compte du Plateau-MontRoyal. » (Le Clap)
DOCUMENTAIRE
par Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier.
SYNOPSIS : Pascale, Raphaël et Céleste ont quize et seize ans. Une ado-
lescence comme les autres : les premiers flirts, les premiers deuils, les liens
parentaux fragilisés. Mais ils sont littéralement… dans le champ! Ils font
leur secondaire dans une petite école bien spéciale en Estrie, où l’on apprend
les métiers de la terre : la Maison familiale rurale.
Plusieurs fois au cours de l’année, ils doivent partir chacun de leur côté
passer de longs séjours chez un agriculteur de la région. Ils apprennent
à travailler avec lui et doivent s’intégrer à sa famille : une multi-championne de concours de beauté de vaches, un bûcheron refusant les grosses
machines et ne jurant que par ses chevaux... Entre ces travailleurs de la terre
et nos jeunes personnages se développe alors une véritable relation maîtreapprenti, les deux pieds dans le vivant.
NOTES :Au cœur des splendeurs de la nature, avec une caméra attentive qui
sait se faire oublier, LE PLANCHER DES VACHES suit le parcours unique
de trois ados secrets et attachants qui confronteront leurs limites, découvriront le sens du lien et apprendront à vivre au rythme de la terre et des bêtes.
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FUCKÉ
Un film de Simon Gaudreau · Du même réalisateur : King of the l’Est
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 82 min (V.O.F.). Documentaire écrit
et réalisé par Simon Gaudreau. Int. : Claude, Nicolas, Denis, Mario,
François, Patrick, Jean-Guy.
SYNOPSIS : Dans un immeuble vivent sept hommes de différentes
générations ayant tous abandonné leurs rêves. À travers leur amitié,
on les voit s’autodétruire à petit feu, dans une réalité que la société
préfère ne jamais ausculter. Parmi eux, Claude, bum en fauteuil
roulant, Denis, fasciné par Elvis et John Lennon, Mario, ancien
boxeur à la voix de séducteur et Jean-Guy, orphelin de Duplessis.
NOTES : FUCKÉ, second documentaire de Simon Gaudreau,
s’attarde à dépeindre sans fioriture la faune du Plateau-Mont-Royal
dans ce qu’elle a de plus méconnu, soit des miséreux malchanceux
et dépendants, qui semblent vivre en marge du système. Cet accès
intimiste montre essentiellement des hommes brisés mais toujours
vivants, dont le quotidien ne se résume bien souvent qu’à consommer
drogues et alcools, le tout entrecoupé de conversations avec des
voisins tout aussi « poqués » par la vie. (P.B.)
CINEMABEAUBIEN.COM
CE QU’IL NE FAUT PAS DIRE
Un film de Marquise Lepage
De la même réalisatrice : Des marelles et des petites filles
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 96 min (V.O.F.). Comédie romantique
écrite et réalisée par Marquise Lepage. Mus. orig. : Vincent Bélanger.
Int. : Annick Fontaine, Christian Michaud, Ansie St-Martin.
SYNOPSIS : Annick mène une vie ordinaire, entourée de ses amies
de filles avec qui elle partage ses temps libres. Pourtant, à travers ce
quotidien des plus normaux pour une jeune trentenaire, elle souffre de
façon récurrente depuis l’enfance d’un étrange problème émotif : elle
rejette systématiquement tout engagement. Et Christian, son amoureux du moment, aura le déplaisir de constater ce qu’il ne faut pas
lui dire…
NOTES : La nouvelle réalisation de Marquise Lepage, produite sans
« Marquise Lepage s’intéresse avec
sensibilité à ceux à qui, étrangement,
l’amour fait peur. » (Le Clap)
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
financement public, révèle un pan très singulier de la relation amoureuse : celui où l’un des amants rejette l’idée de s’engager à fond
dans une liaison et repousse l’idée même de se faire dire « je t’aime ».
Bref, la cinéaste braque sa caméra sur un personnage marqué par son
enfance, pour qui l’attachement représente un précipice affolant dans
lequel l’amour se confond avec la mort. (P.B.)
15
INFO-CINÉ
CARTE CINÉMA DU BEAUBIEN TAXES INCLUSES
6 FILMS
54,00 $
Général
Des frais de 2 $ par film s’appliquent pour les représentations en 3D.
ADMISSION TAXES INCLUSES
Adulte
lundi au vendredi avant 12 h (sauf les jours fériés)
lundi au jeudi dès 17 h (sauf les jours fériés)
RÉGULIER
3D
12 $
14 $
9$
11 $
10,50 $
12,50 $
Dernier jour (admission générale)
5$
7$
Étudiants (du dimanche au jeudi après 21 h)
9$
11 $
Âge d’or (65 ans et plus)
10 $
12 $
Jeune (14 à 17 ans)
10 $
12 $
Enfant (13 ans et moins)
8,50 $
10 ,25 $
Enfant (moins de 2 ans)
GRATUIT
Une preuve d’âge sera exigée pour bénéficier des tarifs spéciaux.
Prix sujets à changement sans préavis
BILLETTERIE EN LIGNE
Vous pouvez acheter vos billets à notre billetterie en ligne 24 heures sur 24, sept jours
sur sept.
CINÉMA FAMILLE
L’environnement du Cinéma Beaubien est idéal pour les représentations « jeune famille ».
L’entrée est gratuite (programmation courante seulement) pour les enfants de trois ans
et moins.
CINÉMA POUR GROUPE
Réservez au plus tôt une salle du Cinéma Beaubien et profitez de nos tarifs
avantageux.
Réservations : 514 721-6060, poste 18 ou [email protected]
CARTE ACCÈS MONTRÉAL
La carte Accès Montréal donne droit à un billet gratuit à l’achat d’un billet à prix
courant, le lundi (selon la disponibilité des places).
CARTE-CADEAU
Les cartes-cadeaux, parfaites en toute occasion! En vente au guichet et au comptoir
du cinéma.
LÉGENDES
V.F.
V.O.A.
V.O.S.-T.F.
V.O.S.-T.A.
Version française
Version originale anglaise
Version originale avec sous-titres français
Version originale avec sous-titres anglais
CLASSEMENT DES FILMS
En attente de classement.
Peut être vu par des personnes de tous âges.
Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées
d’une personne majeure.
Ne peut être vu que par des personnes âgées
de 16 ans et plus.
Ne peut être vu que par des personnes âgées
de 18 ans et plus.
POUR NOUS JOINDRE
2396, rue Beaubien Est, Montréal (Québec) H2G 1N2
Téléphone : 514 721-6060 · Courriel : [email protected]
Site Internet : cinemabeaubien.com
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Marie-Claude Savard, cell. : 514 222-4389, 514 721-6060, poste 31, [email protected]
Jessica Béliveau, cell. : 514 979-6177, [email protected]
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Steve Poulin, 1 800 361-2470, poste 132 · [email protected] | Sabrina Castonguay, 1 800 361-2470, poste 128 · [email protected]
Festival international du film de Locarno 2014 – Prix de la meilleure
interprétation féminine - Ariane Labed
« […] Un polar d’une sobriété
exemplaire. » (Le Parisien)
L’AFFAIRE SK1
Un film de Frédéric Tellier
FRANCE
FIDELIO, L’ODYSSÉE
D’ALICE
Un film de Lucie Borleteau
GÉNÉRIQUE : France. 2013. 120 min (V.O.F.). Drame réalisé par
Frédéric Tellier. Scén. : Frédéric Tellier, David Oelhoffen, d’après
l’œuvre de Patricia Tourancheau. Mus. orig. : Christophe La Pinta,
Frédéric Tellier. Int. : Raphaël Personnaz, Natalie Baye, Olivier
Gourmet.
SYNOPSIS : L’affaire Guy Georges, l’enquête qui ébranla la France
pendant une décennie. 1991. L’inspecteur Frank Magne débarque à la
brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres. Son premier mandat, le
viol et le meurtre d’une fillette. Il se rend compte que certains crimes
sont reliés entre eux. Va-t-il réussir à épingler le tueur en série et à le
traîner en justice?
NOTES : Pour son premier long métrage, Frédéric Tellier a décidé
de filmer d’une façon réaliste cette histoire vraie de la traque d’un
des plus grands meurtriers qu’a connu la France. Le film possède
une distribution solide dont Natalie Baye qui interprète avec aplomb
l’avocate prête à tout pour découvrir l’homme derrière le monstre et
l’excellent Raphaël Personnaz qui joue avec détermination la jeune
recrue obsédé par sa proie. (J.C.)
CINEMABEAUBIEN.COM « Lucie Borleteau signe un premier
long métrage puissant et abouti. Et
Ariane Labed est remarquable en
femme libre, forte et magnifique. »
(P.-Y. Grenu, France Télévisions)
MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 97 min (V.O.F.). Comédie dramatique
réalisée par Lucie Borleteau. Scén. : Lucie Borleteau, Clara Bourreau.
Mus. orig. : Thomas de Pourquery. Int. : Ariane Labed, Melvil Poupaud,
Anders Danielsen Lie.
SYNOPSIS : Alice, marin et mécanicienne, ira travailler pour son prochain
voyage en mer à bord d’un vieux et énorme cargo, le Fidelio. Dans sa
cabine, elle découvre le carnet de bord du mécano récemment décédé
qu’elle est appelée à remplacer. Sa lecture l’amène à faire des parallèles
avec sa destinée et à remettre en question sa vie amoureuse actuelle,
d’autant plus que le commandant du navire, Gaël, est aussi son premier
véritable amour.
NOTES : Bercé en images par les flots bleus de l’océan, ce premier long
métrage de Lucie Borleteau met en scène un personnage féminin porteur de
liberté, interprété par une jeune comédienne formidable, Ariane Labed, à
laquelle on s’attache rapidement. À ses côtés, on apprécie aussi la présence
de Melvil Poupaud (Laurence Anyways), acteur que l’on voit trop peu, qui
incarne avec panache le séduisant Gaël aux commandes du navire. (P.B.)
17
PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ
LIVRES
SUITE FRANÇAISE, Irène Némirovsky, Folio
Ce roman d’Irène Némirovsky (lauréate
du prix Renaudot en 2004) a été pendant
longtemps un secret bien gardé. Pour la petite
histoire, l’auteure, décédée en 1942 dans
les camps de concentration, était parvenue
à l’écrire tant bien que mal, considérant sa
condition et le manque de papier. Pendant plus
de 50 ans, le manuscrit a été détenu par sa fille
dans une valise lui ayant été léguée. Cette
dernière pensait qu’il s’agissait du journal
intime de sa mère, jusqu’à ce qu’elle découvre ce qui s’avérera un
succès littéraire unanime. L’histoire se déroule en deux temps : le
premier volet, Tempête en juin, relate l’exode de plusieurs familles
françaises en juin 1940, évoquant avec justesse les bouleversements
vécus par toutes les classes sociales, entraînant parfois bassesses
ou élans de solidarité. Le deuxième volet, Dolce, s’attarde plutôt
au village de Bussy qui, sous l’emprise de l’ennemi, est contraint
d’accueillir les troupes allemandes. Le titre est ironique, puisque
cette partie du récit expose des sentiments plus amers que doux.
À travers les personnages, l’auteure révèle les différences souvent
futiles entre Allemands et Français, mettant ainsi en évidence la
faiblesse humaine responsable de diverses atrocités ayant marqué
et marquant encore l’Histoire mondiale. Avis aux cinéphiles : Suite
française est porté au grand écran par le réalisateur britannique
Saul Dibb. Le long métrage se concentre sur la deuxième partie
du roman.
PAR DAVID LABRECQUE
ESTHÉTIQUE DU MONTAGE, Vincent Amiel, Armand Colin
Le cinéma, un art décidément parmi les plus
riches, ne se laisse souvent appréhender que
trop partiellement. L’un sera touché par les
personnages denses que met en scène tel
film, l’autre sera charmé par la splendide
reconstitution historique de tel autre. S’il va sans
dire que ces éléments sont évidemment forts
appréciables, plusieurs autres considérations
structurent les choix des cinéastes et parmi
elles, le montage. Maîtriser le montage, c’était,
pour certains, maîtriser le cinéma lui-même ; le montage comme
moment décisif du cinéma. L’occasion de s’initier à ce département
de la fabrique d’un film nous est offerte par Vincent Amiel avec son
Esthétique du montage, publié à l’excellente collection « Cinéma/
Arts visuels », chez Armand Colin. Après s’être consacré à définir
le concept de montage, l’auteur en dégage les trois principaux
types : le montage narratif, discursif et de correspondances.
Découvrir l’origine de ce qui structure encore aujourd’hui la
plupart des films avec David W. Griffith, comprendre l’apport
fondamental du cinéma soviétique dans le développement du
montage comme langage, prendre connaissance des immenses
possibilités poétiques des images et des sons entres eux, voilà qui
rendra vos séances cinéma particulièrement sapides!
PAR BRUNO LAPOINTE
DANS LE GRAND CERCLE DU MONDE
Joseph Boyden, Albin Michel
Ce roman de l’écrivain canadien Joseph Boyden nous amène à la rencontre de deux mondes.
L’histoire se déroule au début de l’établissement des Français dans le pays des HuronsWendats, dans la région des Grands Lacs. Trois
narrateurs tissent la trame du roman. D’abord,
le père jésuite Christophe, appelé le Corbeau,
en raison de son habillement, qui se donne
comme mission de christianiser le peuple
huron. Et puis, il y a Oiseau. Ce dernier, chef de la tribu huronne,
prend conscience de la transformation du destin qui s’opère au
sein de son peuple. Enfin, Chutes-de-Neige, Iroquoise captive des
Hurons depuis un raid guerrier, résiste à l’évangélisation et rêve de
vengeance contre Oiseau, son père adoptif.
18
Avec ce roman, Boyden se fait ethnologue et nous en apprend
davantage sur le quotidien du peuple huron : les mœurs, les
coutumes (dont un très beau chapitre sur le respect envers les
défunts intitulé « Le Festin aux morts »), le rapport à la nature et
le cycle des saisons. Ainsi, sans porter aucun jugement, l’auteur
met en lumière la confrontation de deux mondes : celui du père
Christophe et de l’existence d’un Dieu (Grand Génie) et celui plus
païen des Amérindiens. Et concrètement, c’est l’affrontement
entre Hurons et Iroquois, où s’exprime une grande violence envers
les prisonniers pendant les cérémonies dites de « caresses ».
Avertissement aux lecteurs : il faut avoir le cœur bien accroché.
Un roman tout en contrastes, où nous retrouvons de la tendresse et
de la poésie dans la dureté de la vie propre à cette époque.
MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM
« Avec le ton trash de Sex and the
City, le cinéma français accouche
d’une bonne comédie sur les filles. »
(B. Théate, Le Journal du Dimanche)
LES GAZELLES
Un film de Mona Achache · De la même réalisatrice : Le Hérisson
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2013. 99 min (V.O.F.). Comédie réalisée par
Mona Achache. Scén. : Mona Achache, Camille Chamoux, Cécile
Sellam, Élodie Monlibert. Mus. orig. : Éric Neveux. Int. : Camille
Chamoux, Audrey Fleurot, Anne Brochet.
SYNOPSIS : Marie et Éric, tous deux dans la trentaine, forment un
couple des plus typiques. Après des années de fréquentation, l’heure
est venue pour eux d’acheter un premier appartement, scellant ainsi
leur relation amoureuse. Hélas, cet événement vient au contraire
semer un doute dans l’esprit de Marie. Et si Éric n’était pas l’homme
de sa vie? Elle choisit alors d’aller vers la liberté et le célibat, et ce,
pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
NOTES : LES GAZELLES semble conçu pour faire le pont entre
les univers féminins dépeints dans les séries Sex and the City et
Girls. Avec beaucoup d’humour et un véritable souci de réalisme, la
réalisatrice met en scène une histoire parfois cruelle, s’inspirant du
quotidien des femmes de 30 ans en perpétuelle quête du grand amour.
La dureté des rapports amoureux présentée dans le film fera autant rire
que grincer des dents. (P.B.)
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
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CAPRICE
Un film de Emmanuel Mouret
Du même réalisateur : Une autre vie
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2014. 100 min (V.O.F.). Comédie romantique écrite et réalisée par Emmanuel Mouret. Mus. orig. : Giovanni Mirabassi. Int. : Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent
Stocker, Emmanuel Mouret.
SYNOPSIS : Clément, instituteur, est comblé jusqu’à l’étourdissement : Alicia, une actrice célèbre qu’il admire au plus haut
point, devient sa compagne. Tout se complique quand il rencontre Caprice, une jeune femme excessive et débordante qui
s’éprend de lui. Entretemps son meilleur ami, Thomas, se rapproche d’Alicia...
« En respectant presque à la lettre le
roman original, Benoît Jacquot signe
ici l’un de ses meilleurs films ».
(Y. Vely, Paris Match)
JOURNAL D’UNE
FEMME DE CHAMBRE
Un film de Benoît Jacquot • Du même réalisateur : 3 Cœurs
FRANCE � BELGIQUE
GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2015 (V.O.F.). Drame réalisé par
Benoît Jacquot. Scén. : Benoît Jacquot, Hélène Zimmer, d’après l’œuvre
d’Octave Mirbeau. Int. : Léa Seydoux, Vincent Lindon et Clotilde Mollet.
SYNOPSIS : Au début du XXe siècle, en province, Célestine, une
séduisante femme de chambre, arrive chez le couple Lanlaire. Elle
doit se mesurer aux attentes exigeantes de Madame et aux multiples
avances de Monsieur qu’elle repousse sans cesse. En revanche, Célestine fait la rencontre de Joseph, jardinier énigmatique pour lequel elle
ressent une fascination grandissante.
NOTES : À la suite du succès de leur première collaboration en 2012
pour Les Adieux à la reine, la très populaire Léa Seydoux retrouve le
cinéaste Benoît Jacquot pour un deuxième film d’époque. Défi de taille,
le film est une troisième version cinématographique du roman d’Octave Mirbeau (Le Journal d’une femme de chambre) qui suit celle de
deux maîtres incontestés du septième art : Jean Renoir et Luis Buñuel.
Jamais deux sans trois? Effectivement, mais Benoît Jacquot nous promet une lecture nouvelle et moderne de l’œuvre. (P.L.)
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MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM
PUBLIREPORTAGE
LA PROMENADE MASSON, C’EST...
• Près de 150 commerçants et professionnels
établis entre la rue d’Iberville et la 12e
avenue, rue Masson ou à proximité.
• Environ 88 000 personnes qui vivent dans
ce quartier où on ne retrouve aucune autre
artère commerciale comparable (Source :
Statistique Canada 2006).
• Plus de 1 000 emplois sur le territoire de la
SDC Promenade Masson (Info Canada 2006).
« Le film est l’hommage de Beauvois
à tous les inadaptés, champions du
plan foireux… » (C. Ghys, Libération)
LA RANÇON DE LA GLOIRE
Un film de Xavier Beauvois
Du même réalisateur : Des hommes et des dieux
FRANCE
GÉNÉRIQUE : France. 2015. 114 min (V.O.F.). Comédie dramatique
réalisée par Xavier Beauvois. Scén. : Xavier Beauvois, Étienne Comar.
Mus. orig. : Michel Legrand. Int. : Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem,
Chiara Mastroianni.
SYNOPSIS : À sa sortie de prison, Eddy trouve refuge au bord du lac
Léman chez son meilleur ami Osman qui, lui, peine à payer les frais
médicaux de son épouse hospitalisée et à s’occuper seul de leur petite
fille. À l’arrivée des Fêtes, Osman est à court d’argent et se voit forcé
d’accepter l’offre douteuse d’Eddy visant à les sortir du marasme.
Ensemble, ils planifient le vol du cercueil de Charlie Chaplin afin
d’exiger une forte rançon à sa famille.
NOTES : Avec ce nouveau long métrage, Xavier Beauvois revisite avec
humour un fait divers ayant fait la manchette à la fin des années 70 en
France. Cette histoire véridique autour du cercueil de Chaplin semble
aussi burlesque que les films du défunt comique. Jouant les antihéros
paumés et maladroits, Roschdy Zem et Benoît Poelvoorde forment un
tandem inhabituel mais complice dans cette aventure émouvante et
loufoque. (P.B.)
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
BUTS ET OBJECTIFS
La SDC Promenade Masson met en œuvre les
moyens nécessaires pour promouvoir les intérêts
de ses membres et réunit les ressources de ceuxci pour obtenir une force d’action plus grande.
Chaque SDC poursuit des objectifs spécifiques,
selon les besoins et les caractéristiques de son
territoire.
La SDC Promenade Masson a pour buts de :
• promouvoir les affaires de son district
commercial;
• encourager les investissements publics et
privés;
• réaliser des travaux d’amélioration physique
en collaboration avec la municipalité;
• favoriser une activité plus intense par des
promotions de groupe;
• accroître les services aux membres et leur
permettre de faire des économies;
• faciliter et accélérer la croissance des
entreprises;
• établir des politiques de publicité;
• protéger la vie de quartier.
PROMENADEMASSON.com /
21
PAR MARCEL GAUMOND
CINÉ-PSY
COMMENTAIRE SUR LE FILM
CORBO
DE MATHIEU DENIS
AU
TEMPS
DE L’ENGAGEMENT
« Le terrorisme est le symptôme d’une maladie,
du désespoir devant l’horizon bloqué par la pauvreté, le manque d’éducation. Ça peut se traduire par des gestes radicaux. »
René Lévesque, ex-premier ministre du Québec
LA CRAINTE DES « TÊTES BRÛLÉES »
Lors de l’échange qui eut lieu, au Cinéma Le Clap, après la présentation en première du film CORBO, une dame d’un certain âge s’adressant à Mathieu Denis, réalisateur du film, et aux trois jeunes comédiens qui y incarnaient les rôles de Corbo, de François et de Julie,
crut prudent d’avancer : « En espérant que ce film ne donnera pas des
idées à une jeune tête brûlée…! »
En s’exprimant ainsi, sans doute que cette dame se voulait et incidemment se faisait la porte-parole de cette majorité silencieuse qui,
en brandissant à la façon politicienne le drapeau de la « sécurité à tout
prix », évinçait à son insu la question à laquelle pourtant CORBO,
de toutes les images de sa pellicule, nous confronte avec sensibilité :
qu’est-il advenu de cette forme d’engagement dans laquelle nombre
de jeunes Québécois des années 60-70 se trouvaient investis?
HISTOIRES DE BOMBES
« Le vendredi 7 novembre 1971, une bombe éclate au Cégep de
Sainte-Foy, en banlieue de Québec. Dans un communiqué envoyé
à un quotidien, des étudiants écœurés revendiquent la responsabilité
de l’attentat. La situation collégiale serait-elle à ce point détériorée
qu’il faille s’attendre à une recrudescence de la violence en milieu
étudiant (?) »
Ainsi donc, un an à peine après les événements d’octobre 1970, des
jeunes avaient choisi de répéter le geste de Jean Corbo en déposant
une bombe dans la salle du conseil d’administration d’un cégep. La
bombe aurait pu causer la mort de plusieurs personnes, car ce soir-là
22
MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM
Chronique
Ciné-psy
du 7 novembre, une réunion du conseil devait s’y tenir. Mais heureusement,
vu le nombre d’invités, la réunion eut lieu dans une salle plus grande que
celle du conseil et la bombe n’occasionna que des dégâts matériels.
Occupant alors le poste d’animateur socioculturel au cégep, j’ai cru de mon
devoir de réunir, dès le lundi matin suivant cet événement, les étudiants, les
professeurs, les employés de soutien ainsi que les membres de la direction du
collège. Dans le communiqué formulé par les auteurs de l’attentat, on évoquait la « faillite » du système d’éducation et on dénonçait le paternalisme et
l’autoritarisme des autorités du collège et du ministère de l’Éducation. Avec
l’accord de l’association des étudiants et celui du syndicat des professeurs,
les cours furent suspendus et au lieu je proposai pendant cinq jours ce qui fut
baptisé « une fête de la parole » : dire librement ce que l’on percevait comme
pouvant être les raisons profondes d’un tel acte terroriste. Au terme de cette
« fête », fut formé un comité chargé de recueillir et d’étudier les rapports,
lettres et manifestes que tout individu ou groupe appartenant à la communauté collégiale était invité à transmettre aux membres de ce comité. Rétrospectivement parlant, on peut dire que la plupart des recommandations issues
du rapport synthèse produit par le comité furent appliquées.
PSYCHANALYSE ET ENGAGEMENT
Peu de temps après l’évènement dont je viens de parler, j’eus un rêve à ce
point troublant qu’il ne cessa de m’habiter pendant des jours et des jours.
L’action du rêve se déroulait à une époque ancienne (Moyen-Âge); dans une
petite cabane située sur le flanc d’une montagne, en bordure d’une mer houleuse, je veillais un mort en compagnie de deux hommes plus âgés. Cette
veillée d’armes annonçait la fin d’une tranche importante de ma vie. Ce rêve
est le premier que j’ai noté et que je retrouve aujourd’hui dans un cahier à
couverture rigide. Il annonçait le début d’une démarche qui allait m’amener à la profession que j’exerce maintenant depuis 38 ans : psychanalyste.
Me trouvant à la tête d’une assemblée générale dont les membres manifestaient avec force leur désir de changement au sein de l’institution scolaire,
encore fallait-il que je sache moi-même vers quoi orienter ma vie et quels
engagements prendre afin d’actualiser cette orientation. Fit écho à ce questionnement un propos que j’ai souligné à l’époque dans un article ayant pour
titre « Après la catastrophe », article que C. G. Jung a écrit en 1945, tout juste
après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Je le cite :
« […] dans la mesure où l’on attend de l’État protection et sollicitude, l’instinct de conservation se perd, ce qui est un symptôme alarmant. Tout attendre
de l’État, cela signifie que l’on attend tout des “autres” (= l’État), au lieu de
compter sur soi. »
Il y aurait tant à dire sur les rapports entre la psychanalyse et l’engagement.
Si CORBO vous interpelle comme il l’a fait pour moi, je vous invite à la prochaine rencontre du Ciné-psy afin d’échanger librement là-dessus.
« CORBO est un bon film, intimiste
et nuancé. » (O. Tremblay, Le Devoir)
CORBO
Un film de Mathieu Denis
Du même réalisateur : Laurentie
QUÉBEC
GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 119 min (V.O.F.). Drame biographique
écrit et réalisé par Mathieu Denis. Mus. orig. : Olivier Alary. Int. :
Anthony Therrien, Antoine L’Écuyer, Karelle Tremblay.
SYNOPSIS : Jean Corbo, âgé d’à peine seize ans, est mort en 1966
lors de l’explosion d’une bombe qu’il venait de déposer à la Dominion Textile à Montréal. Corbo venait d’une famille d’Italiens francophones et était passé en peu de temps d’étudiant de bonne famille à
militant felquiste engagé dans une cause qui lui sera fatale.
NOTES : Mathieu Denis avait déjà démontré son savoir-faire en coréalisant avec Simon Lavoie Laurentie, pamphlet cynique sur le désengagement d’une génération. Cette fois-ci, avec CORBO, il s’interroge
à l’inverse sur l’engagement et les convictions profondes qui peuvent
grandir chez un tout jeune homme. Pour mener à terme ce projet biographique et historique, le réalisateur de 37 ans a fait des recherches
intensives sur cette période trouble et a rencontré d’anciens membres
du Front de libération du Québec afin de témoigner avec force de l’urgence qui teintait cette époque. (P.B.)
CINEMABEAUBIEN.COM MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015
23
PAR DAVID CANTIN
ZOOM SUR
MONTRÉAL
SUONI PER IL
POPOLO
Du 4 au 21 juin
Du free-jazz au rock noise, du folk expérimental aux musiques contemporaines
actuelles, ce festival de musiques avantgardistes rassemble cette années des noms
tels J Mascis, Colin Stetson & Sarah Newfeld ou encore le groupe néerlandais The
Ex. Osez sortir des sentiers battus!
ADMISSION AU CINÉMA DU PARC
TAXES INCLUSES
MUTEK
Du 27 au 31 mai
Culture numérique et électronique se
donnent rendez-vous pour cette 16e édition de Mutek avec, notamment, James
Holden, Andy Stott, Anthony Naples ou
encore Millie & Andrea en têtes d’affiche.
RÉGULIER
3D
Générale
12 $
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Mardi (toute la journée)
8$
10 $
Âge d’or (65 ans et plus)
10 $
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Jeune (13 à 25 ans)
10 $
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Enfant (12 ans et moins)
7$
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10 $
12 $
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11 $
Matinées (sauf les jours fériés)
Lundi au vendredi, avant 17h
65 ans et plus - 25 ans et moins
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Prix sujets à changement sans préavis
CRÉDIT PHOTO : MIGUEL LEGAULT
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De mai à septembre,
au parc Jean-Drapeau
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le Piknic Electronik revient encore juste à
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Jean-Drapeau pour les mordus de dance et
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CINÉMA DU PARC
3575, av. du Parc, Montréal (Québec) H2X 3P9 • 514 281-1900
cinemaduparc.com
24
CINEMADUPARC.COM
KURT COBAIN:
MONTAGE OF HECK
Un film de Brett Morgen
À L’AFFICHE DÈS LE 8 MAI
ÉTATS-UNIS
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015. 145 min
(V.O.A.). Réalisé par Brett Morgen.
SYNOPSIS : KURT COBAIN: MONTAGE
OF HECK vous invite à faire l’expérience
de la vie, de l’art et de l’esprit de Kurt à
travers sa perspective unique, vous rapprochant le plus près possible de l’icône qui
a défini une génération. Ce documentaire
biographique entièrement autorisé com-
prend un mélange des archives personnelles
d’art et de musique (ses œuvres les plus
célèbres et certaines qui n’avaient jamais
été entendues) de Cobain, de ses écrits et
de films familiaux inédits, d’animation et
d’entrevues révélatrices réalisées avec sa
famille et ses plus proches confidents. Tout
comme le légendaire chanteur de Nirvana,
KURT COBAIN: MONTAGE OF HECK
est authentique, viscéral et intrépide. Il se
logera dans votre tête et y restera gravé longtemps après le générique de fin.
À L’AFFICHE DÈS LE 1er MAI
BALLET 422
Un film de Jody Lee Pipes
ÉTATS-UNIS
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 75 min
(V.O.A.). Réalisé par Jody Lee Pipes.
CINEMADUPARC.COM SYNOPSIS : Sur scène, tout semble facile,
impeccable. Mais pour obtenir un tel résultat, persévérance et entraînement intensif
sont de rigueur! Sans oublier une chorégraphie parfaite. Le New York City Ballet
compte parmi les plus grandes compagnies
de danse au monde. Justin Peck, 25 ans,
danse depuis plus de dix ans et est l’un des
piliers de la troupe. Il est le plus jeune chorégraphe diplômé et a pour tâche de monter
un nouveau spectacle prêt à être présenté
au public deux mois plus tard. Chaque pas,
chaque rotation et même la position des
doigts sont âprement discutés et déterminés.
25
À L’AFFICHE DÈS LE 1er MAI
CHEATIN’
Un film de Bill Plympton
ÉTATS-UNIS
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2013. 76 min. Sans dialogue. Réalisé par Bill Plympton.
La projection du film sera précédée du
court métrage Mynarski chute mortelle
de Matthew Rankin, dans le cadre de la
sélection Prends ça court.
SYNOPSIS : Jake et Ella se rencontrent dans un accident d’autotamponneuse et s’éprennent follement l’un de l’autre. Mais
c’est sans compter le machiavélisme d’une garce et le démon
de la jalousie qui arrive avec elle. Entre envie de meurtres et
tromperies en tout genre, jusqu’où la haine mènera-t-elle le
couple? Histoire simple qui sert surtout de prétexte au déploiement d’une poésie visuelle hors norme, dont Bill Plympton
seul détient le secret. Un mélange de métaphores et d’associations d’idées à faire pâlir les surréalistes.
À L’AFFICHE DÈS LE 8 MAI
GOING CLEAR:
SCIENTOLOGY AND THE PRISON OF BELIEF
Un film de Alex Gibney
ÉTATS-UNIS
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015. 119 min (V.O.A.). Réalisé par
Alex Gibney.
SYNOPSIS : Le film propose une histoire condensée de la
scientologie et de son fondateur, L. Ron Hubbard, et traite de la
façon dont les célébrités interagissent avec elle et sont utilisées
par l’Église. Par de nombreuses entrevues, il narre un grand
nombre de témoignages d’anciens membres, détaillant les abus
et l’exploitation dont ils ont été témoins ou qu’ils ont vécus.
À L’AFFICHE DÈS LE 15 MAI
FAR FROM THE MADDING CROWD
LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE
Un film de Thomas Vinterberg
ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI
GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni. 2015. 119 min
(V.O.S.-T.F.). Réalisé par Thomas Vinterberg. Avec Carey Mulligan, Michael Sheen, Juno Temple, Matthias Schoenaerts.
SYNOPSIS : Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne,
une jeune héritière, Bathsheba Everdene, doit diriger la ferme léguée
par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans
mari, ce qui n’est pas au goût de tous, à commencer par ses ouvriers.
Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne,
elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oak, le riche
voisin Mr Boldwood et le sergent Troy.
NOTES : FAR FROM THE MADDING CROWD est le tout nouveau film de Thomas Vinterberg, cinéaste danois qui nous avait offert
l’inoubliable Festen et The Hunt, nommé aux Oscar®. Ce long métrage
met en vedette l’incroyable Carey Mulligan qui a joué dans An Education, Shame et Drive ainsi que Matthias Schoenaerts, récemment
découvert dans Bullhead, De rouille et d’os et The Drop.
26
À L’AFFICHE DÈS
LE 15 MAI
EX MACHINA
Un film de Alex Garland
ROYAUME-UNI
GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni. 2014.
108 min (V.O.-S.-T.F.). Réalisé par
Alex Garland. Avec Oscar Isaac,
Domhnall Gleeson, Corey Johnson.
SYNOPSIS : Caleb, 24 ans, est programmateur de l’une des plus importantes entreprises d’informatique au
monde. Lorsqu’il gagne un concours
pour passer une semaine dans un
lieu retiré en montagne appartenant
à Nathan, le PDG solitaire de son
entreprise, il découvre qu’il va en fait
devoir participer à une étrange et fascinante expérience pendant laquelle il
devra interagir avec la première intelligence artificielle au monde qui prend
la forme d’un superbe robot féminin.
CINEMADUPARC.COM
À L’AFFICHE DÈS LE 22 MAI
GÜEROS
Un film de Alonso Ruiz Palacios
MEXIQUE
GÉNÉRIQUE : Mexique. 2014. 106 min (V.O.S.-T.A.). Réalisé par Alonso Ruiz Palacios. Avec Tenoch Huerta, Sebastián Aguirre.
SYNOPSIS : Un nouveau réalisateur audacieux du cinéma
mexicain nous présente son premier long métrage, un
exercice énergique et imaginatif. C’est un portrait branché,
rétro, et en noir et blanc de la ville de Mexico et de trois
jeunes hommes fébriles à la recherche d’un but et d’une
identité dans une ville peuplée de millions de gens.
À L’AFFICHE DÈS LE 29 MAI
IRIS
Un film de Albert Maysles
ÉTATS-UNIS
GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015. 83 min (V.O.A.) Réalisé par
Albert Maysles.
SYNOPSIS : IRIS réunit le légendaire documentariste Albert
Maysles (âgé de 87 ans lors du tournage du film) et Iris Apfel,
la flamboyante socialite de 93 ans qui a su, par la finesse de
ses goûts en matière de look et par son attitude avant-gardiste
sur le plan vestimentaire, imposer sa présence sur la scène de
la mode new-yorkaise depuis des décennies. Bien plus qu’un
simple film de mode, ce documentaire raconte avant tout une
histoire sur la créativité et comment, malgré l’âge avancé
d’Iris, un esprit libre persiste à nous inspirer. IRIS brosse le
portrait d’une femme singulière à l’enthousiasme débordant.
À L’AFFICHE DÈS LE 29 MAI
THE WANTED 18 / LES 18 FUGITIVES
Un film de Paul Cowan, Amer Shomali
CANADA · PALESTINE · FRANCE
GÉNÉRIQUE : Canada · Palestine · France. 2015. 75 min (V.O.S.T.F. et V.O.S.-T.A.). Réalisé par Paul Cowan, Amer Shomali.
SYNOPSIS : L’histoire commence simplement, avec l’achat de dix-
huit vaches. Acquises par des Palestiniens de Beit Sahour, en Cisjordanie, elles deviennent symbole de liberté et de résistance et permettent aux résidents de produire du lait pour leurs enfants au lieu de
devoir l’acheter à une entreprise israélienne. Mais en cette époque
particulière, le premier soulèvement populaire palestinien naissait
en Cisjordanie, et les vaches clandestines, si chères aux Palestiniens,
sont vite devenues la cible de l’armée israélienne. Avec humour et
passion, LES 18 FUGITIVES restitue l’esprit de 1987 à travers les
yeux de ceux qui l’ont vécu, et met en lumière l’un des chapitres les
plus étranges de l’histoire du conflit israélo-palestinien.
28
À L’AFFICHE DÈS
LE 5 JUIN
DARK STAR:
H.R. GIGER’S WORLD
Un film de Belinda Sallin
SUISSE
GÉNÉRIQUE : Suisse. 2015. 95 min
(V.O.S.-T.A. et S.-T.F.). Réalisé par
Belinda Sallin.
SYNOPSIS : Qui se cache derrière le
créateur du célèbre Alien? L’artiste H.R.
Giger a su donner vie à des créatures à la
fois effrayantes, effarantes et étrangement
esthétiques. Il a élu domicile dans les
endroits que nous fuyons; il a fait de nos
peurs son terrain de jeu. Il a fait remonter à la surface ce que nous avons préféré
enfouir. Il a cartographié nos cauchemars,
modelé les peurs primitives de l’être
humain. Pourtant, Giger n’a pas façonné
cet univers de l’épouvante par plaisir.
C’était tout simplement plus fort que lui.
CINEMADUPARC.COM
CONSULTEZ
LE TEXTE À LA
PAGE 10.
À L’AFFICHE DÈS LE 5 JUIN
JAPON
WHEN MARNIE WAS THERE
SOUVENIRS
DE MARNIE
Un film de Hiromasa Yonebayashi
À L’AFFICHE DÈS LE 12 JUIN
PHOENIX
Un film de Christian Petzold
ALLEMAGNE · POLOGNE
GÉNÉRIQUE : Allemagne · Pologne. 2015.
98 min (V.O.S.-T.A.). Réalisé par Christian
Petzold. Avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld,
Nina Kunzendorf.
SYNOPSIS : Juin 1945. Grièvement défigurée,
la chanteuse Nelly Lenz, seule survivante d’une
famille déportée à Auschwitz, retourne dans
un Berlin sous les décombres. Elle est accompagnée de sa fidèle amie, Lene, employée de
l’Agence juive. Tout juste remise d’une opération de reconstruction faciale, Nelly part à la
recherche de son mari, Johnny, malgré les mises
en garde suspicieuses de Lene.
À L’AFFICHE DÈS LE 12 JUIN
52 TUESDAYS
Un film de Sophie Hyde
AUSTRALIE
GÉNÉRIQUE : Australie. 2015. 109 min (V.O.A.)
Réalisé par Sophie Hyde. Avec Tilda Cobham-Hervey,
Del Herbert-Jane, Mario Späte.
SYNOPSIS : Lorsque Billie, adolescente rebelle de
seize ans, apprend l’identité transgenre de sa mère, elle
est bouleversée. Pendant la transition de Jane à James,
Billie est envoyée chez son père pour une année. Alors
qu’elle a toujours été très proche de sa mère, elle ne
verra James qu’une fois par semaine, chaque mardi
après-midi. Au fur et à mesure que Jane devient James,
Billie commence à explorer sa propre sexualité. Sophie
Hyde utilise un style proche du documentaire, filmant
au plus près les personnages. Pendant un an, elle a
donné rendez-vous à l’équipe pour tourner le film de
manière chronologique.
CINEMADUPARC.COM 29
INDEX
FILMS À L’AFFICHE N° 15
Cet horaire peut être sujet à changement sans préavis.
Affaire SK1, L’
Un film de Frédéric Tellier .............................................à partir du 19 juin .........p. 17
Antboy 2 : la revanche de la fureur rouge
Un film de Ask Hasselbalch ..........................................à partir du 12 juin .........p. 10
Art de la fugue, L’
Un film de Brice Cauvin ................................................à partir du 1er mai ............p. 7
Caprice
Un film de Emmanuel Mouret .......................................à partir du 12 juin .........p. 20
Ce qu’il ne faut pas dire
Un film de Marquise Lepage ........................................à partir du 29 mai .........p. 15
Corbo
Un film de Mathieu Denis .............................................toujours à l’affiche ........p. 23
Famille Bélier, La
Un film de Éric Lartigau ................................................à partir du 8 mai ...........p. 11
Fidelio, l’odyssée d’Alice
Un film de Lucie Borleteau ...........................................à partir du 26 juin .........p. 17
Fucké
Un film de Simon Gaudreau .........................................à partir du 1er mai .........p. 14
Gazelles, Les
Un film de Mona Achache ............................................à partir du 15 mai .........p. 19
Journal d’une femme de chambre
Un film de Benoît Jacquot ............................................toujours à l’affiche ........p. 20
Papa ou maman
Un film de Martin Bourboulon .......................................à partir du 12 juin ............p. 5
Plancher des vaches, Le
Un film de Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier ....à partir du 15 mai .........p. 14
Rançon de la gloire, La
Un film de Xavier Beauvois ..........................................à partir du 15 mai .........p. 21
Saint Laurent
Un film de Bertrand Bonello .........................................à partir du 22 mai ............p. 9
Sel de la terre, Le
Un film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado .....toujours à l’affiche ...........p. 6
Souvenirs de Marnie
Un film de Hiromasa Yonebayashi ...............................à partir du 5 juin ...........p. 10
Une nouvelle amie
Un film de François Ozon .............................................à partir du 5 juin ..............p. 6
CINÉMA DU PARC
52 Tuesdays
Un film de Sophie Hyde ................................................à partir du 12 juin .........p. 29
Ballet 422
Un film de Jody Lee Pipes............................................à partir du 1er mai .........p. 25
Cheatin’
Un film de Bill Plympton................................................à partir du 1er mai .........p. 26
Dark Star: H.R. Giger’s World
Un film de Belinda Sallin...............................................à partir du 5 juin ...........p. 28
Ex Machina
Un film de Alex Garland ................................................à partir du 15 mai .........p. 26
Far from the Madding Crowd / Loin de la foule déchaînée
Un film de Thomas Vinterberg ......................................à partir du 15 mai .........p. 26
Going Clear: Scientology and the Prison of Belief
Un film de Alex Gibney .................................................à partir du 8 mai ...........p. 26
Güeros
Un film de Alonso Ruiz Palacios ..................................à partir du 22 mai .........p. 28
Iris
Un film de Albert Maysles .............................................à partir du 29 mai .........p. 28
Kurt Cobain: Montage of Heck
Un film de Brett Morgen................................................à partir du 8 mai ...........p. 25
Phoenix
Un film de Christian Petzold .........................................à partir du 12 juin .........p. 29
When Marnie Was There / Souvenirs de Marnie
Un film de Hiromasa Yonebayashi ...............................à partir du 5 juin ...........p. 10
The Wanted 18 / 18 Fugitives, Les
Un film de Paul Cowan, Amer Shomali ........................à partir du 29 mai .........p. 28
30
MAGAZINE BEAUBIEN N° 15 · MAI ET JUIN · 2015 CINEMABEAUBIEN.COM
PAR FRÉDÉRIQUE TIÉFRY
MOTS
CROISÉS N˚11
A
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B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
1
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6
7
8
9
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www.motscroiseshd.com
HORIZONTALEMENT
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
Elle a dirigé Louise Marleau dans La Femme de l’hôtel Denys Arcand l’a révélée avec Stardom
Il a réalisé Bon Cop, Bad Cop - Comme un navet
Cadre des Temps modernes - C’est elle ou l’aile
L’___ du docteur Moreau, avec Marlon Brando - Les ___ du
désir, de Wim Wenders - Initiales de l’interprète principale
de La Boum
Elle joue Roxy Hardy dans Basic Instinct - Un film de cape
et d’___
Initiales de l’interprète de Lorenzo dans 2 Secondes - Difficile - Initiales de l’interprète principal d’Y a-t-il un pilote
dans l’avion?
Initiales de l’interprète d’Andy Clark dans The Breakfast
Club - Vis - Film de 1979 avec Brooke Shields
La ___, de Yoon Sung-hyun
Monsieur campé par l’inoubliable Peter Sellers - ___ et ailleurs, de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville
Film de Robert Lepage - La belle de L’Été meurtrier - Interjection
L’extraterrestre le plus célèbre - Une étoile est ___, avec
Barbra Streisand - Note
12. Chaîne où regarder des films - Font comme dans les films de
guerre
VERTICALEMENT
A. Comique français du grand écran qui aurait eu 100 ans en 2014
B. Il s’est fait connaître aux côtés de Sean Connery dans Le Nom
de la rose - Enlève
C. L’Homme d’___, de Zack Snyder - Initiales de l’interprète de
Mémé dans Borderline
D. Peter dont on a tourné plusieurs fois l’histoire - Film de Gus
Van Sant
E. L’inoubliable Oliver de Love Story - Sex, Lies and Videotape l’a
révélé
F. Conjonction - Peuple de Zambie - L’___, film de Barbet
Schroeder
G. Il a réalisé Mémoires affectives - Adverbe de lieu
H. Parcourue des yeux - Chien célèbre du cinéma
I. Sophia Myles l’a campée en 2006 dans un film de Kevin Reynolds
J. Esclave pendant douze ___, de Steve McQueen - Trois - Article
K. Il fait la paire avec Goldie Hawn - Maître du kung-fu à la carrière exceptionnelle
L. Bruce Willis se souvient du cinquième Prêtresse d’Héra
Solution page 4